Edition 2001
7 Vibrations moléculaires
7.1 Calcul et symétrie des modes vibratoires normaux
7.2 Détermination des types de symétrie des modes normaux
4
1 Introduction
La théorie des groupes a deux buts essentiels:
(i) Simplification des calculs de structure électronique,
(ii) Classification des états électroniques ou vibratoires d'une molécule ou d'un solide.
fonction de la symétrie du problème physique ou chimique. Mais dans l'immédiat, nous nous
attacherons à rappeler quelques notions fondamentales de théorie des groupes et ensuite à
développer l'outillage nécessaire pour atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé.
6
Un groupe est un ensemble d'éléments A, B, C, ... tel qu'une multiplication de groupe, associant à
toute paire ordonnée un troisième élément, peut y être défini. Cette multiplication a les propriétés
suivante:
(i) Le produit de deux éléments du groupe appartient au groupe.
(ii) La multiplication est associative, i.e. A(BC) = (AB)C.
(iii) Il existe un élément neutre E tel que EA = AE = A.
(iv) Pour tout élément A du groupe, il existe un élément inverse A-1 appartenant au groupe tel
que AA-1 = A-1A = E.
Pour le moment nous nous limiterons à considérer des groupes finis contenant un nombre fini h
d'éléments; h est appeler l'ordre du groupe. Lorsque la multiplication de groupe est commutative,
i.e. lorsque pour tout A et B appartenant au groupe on a AB = BA, le groupe est dit abélien.
Un exemple de groupe abélien d'ordre infini est l'ensemble des entiers positifs et négatifs,
zéro inclus. Dans ce cas l'addition ordinaire joue le rôle de multiplication du groupe, le zéro est
l'élément neutre, et -n est l'inverse de n.
Un autre exemple de groupe, non-abélien, est fourni par l'ensemble des matrices carrés non-
singulières de rang n. Dans ce cas, le produit du groupe est la multiplication matricielle et l'élément
neutre est la matrice unité nxn, l'inverse de chaque matrice est obtenue classiquement vu que par
hypothèse est sont non-singulière.
Un dernier exemple de groupe fini d'importance physique est l'ensemble des opérations
faisant coïncider un objet symétrique. Ces opérations sont par exemple la rotation autour d'un axe,
la réflexion par rapport à un plan miroir ou l'inversion en un point. Pour illustrer cet exemple,
considérons le groupe non-abélien d'ordre 6 défini par la table de multiplication du groupe suivante:
E E A B C D F
A A E D F B C
B B F E D C A
C C D F E A B
D D C A B F E
F F B C A E D
L'ordre de multiplication est: A. = D. Cette table peut être obtenue, par exemple, en prenant
comme éléments du groupe les 6 matrices suivantes et la multiplication matricielle ordinaire
comme multiplication du groupe:
1 3
- ------ ----------
1 0 1 0 2 2
E = A = B=
0 1 0 -1
3 1
---------
2
- ------
2
7
1 3 1 3 1 3
- ------ - ---------
- - ------ ---------
- - ------ - ---------
-
2 2 2 2 2 2
C= D= F=
3 1 3 1 3 1
- ---------
2
- ------
2 - ---------
2
- - ------
2
- - ------
---------
2 2
B C
Les éléments A, B et C sont des rotations de π autour des axes représentés dans la fig. 2.1, l'élément
D est une rotation 2π/3 dans le sens des aiguilles d'une montre et dans le plan du triangle, tandis
que l'élément F est la même rotation mais dans le sens inverse. L'élément neutre E représente
l'opération identité ou une rotation de 2π dans le plan du triangle. Au lecteur de vérifier l'exactitude
de la table de multiplication.
Lorsque deux groupes vérifient la même table de multiplication on dit qu'ils sont
isomorphes.
Donc chaque élément ne peut apparaître que une et seulement une fois (condition nécessaire et
suffisante).
2.5 Sous-groupes
1. Groupes d'ordre 1. L'unique possibilité est le groupe contenant en tout et pour tout
l'élément neutre E.
2. Groupes d'ordre 2. Il n'y a encore qu'une seule possibilité: le groupe {A, A2=E}. Ceci est
un groupe abélien. Comme application physique A peut représenter la réflexion, l'inversion ou la
permutation de 2 particules.
2. Groupes d'ordre 3. Dans ce cas, si nous commençons avec 2 éléments A et E, il faut que
A =B≠E. Si tel n'était pas le cas, i.e. si A2=E, {A, E} formerai un sous-groupe d'un groupe d'ordre
2
3, ce qui serai en violation avec le théorème de la section précédente. Par conséquent, la seule
9
E A B C
E E A B C
A A E C B
B B C E A
C C B A E
Les 2 groupes sont abéliens et dans les 2 cas nous pouvons former des sous-groupes d'ordre 2. Une
application physique pour le groupe cyclique est l'ensemble des rotations autour d'un axe d'ordre 4,
tandis que le Vierergruppe représente la symétrie rotationelle d'un parallélépipède rectangle.
5. Groupes d'ordre premier (i.e. l'ordre h du groupe est un nombre premier). Ce sont
obligatoirement des groupes abéliens cycliques. S'il en était autrement, la période de quelque
élément devrait apparaître comme sous-groupe et dont l'ordre serait diviseur entier d'un nombre
premier.
6. Groupes de permutation . Un groupe d'ordre n! peut toujours être représenté par toutes les
permutations de n objets différents. Une permutation donnée peut être représentée par le symbole
1 2 3 ... n
α 1 α 2 α 3 ... α n
avec α1, α2 , α3 , ... , αn = 1, 2, 3, ... , n excepté l'ordre. La permutation décrite par ce symbole est
celle pour laquelle l'objet en position i est déplacée dans la position indiquée par la ligne en-
dessous. Des permutations successives forment la multiplication du groupe. Par exemple, notre
exemple standard d'un groupe d'ordre 6 peut être exprimé par la permutation des 3 sommets
numérotés du triangle. Ces permutations sont
1 2 3 1 2 3 1 2 3
E = A = B =
1 2 3 2 1 3 1 3 2
1 2 3 1 2 3 1 2 3
C = D = F =
3 2 1 3 1 2 2 3 1
1 2 3 1 2 3 1 2 3
A.B = = =D
Par exemple: 2 1 3 1 3 2 3 1 2
Un élément B du groupe est dit conjugué à un autre élément A du groupe s'il existe un troisième
élément du groupe tel que
B = X.A.X-1 ou B = X-1.A.X
Théorème: Si A est conjugué à B et si A est également conjugué à C, alors B et C sont conjugués
entre eux.
Démonstration: B = X.A.X-1 et C = Y.A.Y-1
A = Y-1.C.Y
d'où B = X.Y-1.C.Y.X-1 = (X.Y-1).C.(X.Y-1)-1
11
= Z.A.Z-1
12
Notion de classe: L'ensemble de tout les éléments du groupe conjugués mutuellement forme une
classe ,i.e.
E.Ai.E-1, A2.Ai.A2-1, ..., Ah.Ai.Ah-1
Il peut bien évidemment y avoir des répétitions dans cette suite.
Corollaire 1: E forme une classe à lui tout seul. C'est la seule classe qui est également un sous-
groupe.
Corollaire 2: Dans un groupe abélien chaque élément forme une classe à lui tout seul. En effet:
X.A.X-1 = A.X.X-1 = A.E = A .
Interprétation physique: Dans ce cas les éléments du groupe sont souvent des opérations de
symétrie. Lorsque deux éléments appartiennent à une même classe les deux opérations de symétrie
sont du même type (par ex. 2 rotations de même ordre autour du même axe ou autour de 2 axes
équivalents). Par exemple dans notre groupe standard: { A, B, C} et { D, F} forment des classes; en
effet: D-1.A.D = F.A.D = C, etc. ...
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La table ci-dessous donne les quatre types d'éléments et d'opérations de symétrie impliqués dans la
symétrie spécifiquement moléculaire.
2. Centre de symétrie ou centre d'inversion Inversion de tous les atomes par rapport au
centre
Soient (xi, yi, zi) les coordonnées du i-ème atome d'une molécule avant d'effectuer l'opération de
symétrie et σ le symbole d'une réflexion dans le plan xy, alors on a:
Nous pouvons désigner l'opération σ répétée n fois par σn. Alors on obtient σn = E lorsque n est
pair et σn = σ lorsque n est impair
d'un second type, l'un de ceux-ci comprend B5 et B6 et divise en deux parties égales les segments
B1-B2 et B3-B4 .
B5
B2 B3
B1 B4
B6
Lorsqu'une molécule peut être amenée dans une configuration équivalente en changeant les
coordonnées (x, y, z) de chaque atome, l'origine du système de coordonnées étant situé en un même
point à l'intérieur de la molécule, en (-x, -y, -z), alors le point d'origine est appelée centre de
symétrie ou centre d'inversion. Le symbole i est généralement utilisé pour représenter cette
opération de symétrie. Comme le plan, i est un élément qui engendre une seule opération.
L'effet de l'opération d'inversion répété n fois peut s'écrire in. L'ont peut voir que in = E lorsque n
est pair et in = i lorsque n est impair.
Citons quelques exemples de molécules ayant un centre d'inversion: les molécules octaédrique
ML6, les molécules planes ML4, le benzène, etc. ...
Le symbole général pour un axe propre de rotation est Cn où l'indice n désigne l'ordre de l'axe, i.e.
une rotation d'un angle de 2π/n autour de l'axe donne une configuration équivalente. Dans l'exemple
ci-dessous l'axe est un axe C3. L'on voit que les effets de rotation de 2π/3 , 2x2π/3 , 3x2π/3 sont:
15
Les configurations II et III sont équivalentes à I car seules les numérotations des angles permettent
de les distinguer. Mais rien ne permet de distinguer la configuration IV de I, elles sont identiques.
Pour représenter l'opération mx2π/n nous utilisons le symbole Cnm.
Un axe propre d'ordre n, engendre n opérations i.e.
Cn , Cn2 , Cn3 , ... , Cnn (=E)
L'on se rend compte aisément que cette suite forme une période de Cn (sous-groupe cyclique).
Un atome qui repose sur un axe de symétrie reste inchangé.
La présence dans une molécule d'un axe d'ordre n implique nécessairement un totale d'au moins n
atomes de même espèce.
L'existence d'un axe d'ordre 2 perpendiculaire à un axe d'ordre n implique l'existence de n-1 autres
axes C2, cf. l'exemple ci-dessous.
16
Exemples:
(i) L'ion plan PtCl42- a un axe C4 perpendiculaire au plan de l'ion et 4 axes C2 dans le plan de l'ion.
(ii) L'anion cyclopentadiényle C5H5- possède un axe C5 perpendiculaire au plan moléculaire et 5
axes C2 dans le plan de la molécule.
(iii) Le seul cas connu vraisemblablement d'une molécule ayant un axe C7 est l'ion tropylium
C7H7+.
Une rotation impropre s'effectue en 2 temps. D'abord une rotation propre et ensuite une réflexion
par rapport à un plan perpendiculaire à l'axe de rotation. L'axe autour duquel s'effectue cette
rotation impropre est appelé l'axe impropre, et est désigné par le symbole Sn, où n représente l'ordre
de la rotation propre effectuée initialement.
Il est important de remarquer que Sn puisse exister quand ni Cn ni le plan perpendiculaire σ existent
séparément.
Pour illustrer ceci, considérons dans l'exemple ci-dessous, l'éthane dans sa configuration
<<décalée>>:
On remarque que les configuration I et IV sont équivalentes, mais que ni II, ni III ne le sont avec I .
Propriétés de Sn:
a) n est pair:
- S2: Soient z l'axe et xy le plan, il suit que C2(z)[x, y, z] = [-x, -y, z],
suivie de σ(xy)[-x, -y, z] = [-x, -y, -z], par conséquent S2 et i sont
identique.
- Sn (n>2): Sn engendre une période: Sn, Sn2, Sn3, ... , Snn = E , en outre on
observe que Snm= Cnm chaque fois que m est pair. Par exemple la
série S6, S62, S63, ... , S66 peut s'écrire (et s'écrit généralement):
S6
17
S62 = C62 = C3
S63 = S2 = i
S64 = C64 = C32
S65
S66 = E
b) n est impair:
Un axe d'ordre n impair implique nécessairement l'existence de l'axe Cn d'une part et d'un plan σ
perpendiculaire à Cn d'autre part.
Sn engendre une période: Sn, Sn2, Sn3, ... , Snn , Snn+1, Snn+2, ... , Sn2n = E. Considérons par
exemple S5:
S5 = C5 puis σ (ou σ puis C5)
S52 = C52
S53 = C53 puis σ
S54 = C54
S55 = σ
S56 = C5
S57 = C52 puis σ
S58 = C53
S59 = C54 puis σ
S510 = E
Y.X = Z
indiquant que X s'effectue en premier et Y en second, en donnant le même effet global que
produirait l'opération unique Z.
Pour illustrer ceci, considérons comme 1er exemple le cas de 3 axes C2 perpendiculaires.
Admettons que les 3 axes considérés coïncident avec les axes x, y et z. Appliquons d'abord une
rotation C2(x) suivie d'une rotation C2(y). On obtient alors les transformations suivantes:
C2(x) C2(y)
[x, y, z]
→ [x, -y, -z]
→ [-x, -y, z]
C2(z)
[x, y, z]
→ [-x, -y, z]
18
C2(y).C2(x) = C2(z)
Comme 2ème exemple nous allons considérer un cas ayant un axe C4(z) et un plan σ(xz) contenant
cet axe. L'application consécutive de ces 2 opérations donne:
σ(xz) C4 (z)
[x, y, z]
→ [x, -y, z]
→ [y, -x, z]
Supposons maintenant que nous considérons l'effet de la réflexion du point par rapport à un plan
qui σd bissecteur des axes +y et -x (l'existence de ce plan découle nécessairement de l'existence des
2 premières opérations, cf. 3.4). Cette transformation est:
C4(z)σ(xz) = σd
Si un élément de symétrie A est déplacé sur l'élément B par une opération engendrée par un
troisième élément X, réciproquement B pourra se déplacer en A par l'opération X-1. L'on dit que les
deux éléments A et B sont équivalents. Si A peut se déplacer encore sur un troisième élément, C,
alors B pourra également se déplacer en C et les trois éléments A, B et C forment un ensemble
d'éléments équivalents.
Par exemple , dans BF3 chacun des axes d'ordre 2 situés dans le plan peut être déplacé et coïncider
avec chacun des autres par des rotations de 2π/3 ou de 2x2π/3.
Les atomes équivalents dans une molécule sont les atomes qui sont tous interchangeable les uns
avec les autres par des opérations de symétrie.
L'ensemble des opérations de symétrie qui sont de 4 types i.e. σ, i, Cn, Sn peuvent se réduire en fait
à 2 types seulement à savoir: Cn et Sn. En effet une réflexion peut être considérée comme un
opération S1 et i comme S2.
Définition: Des molécule que l'on ne peut pas faire coïncider avec leur image miroir sont
appelées dissymétriques.
Théorème: Une molécule qui n'a pas d'axe de rotation impropre est dissymétrique.
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La liste complète de toutes les opérations de symétrie engendrées par chacun des éléments de
symétrie d'une molécule répond aux 4 critères d'un groupe mathématique. Par exemple pour une
molécule plane AB3 ces opérations sont:
E, C3, C32, C2, C2', C2", σv, σv', σv", σh, S3 et S32
Considérons systématiquement quels genres de groupes seront obtenus à partir des différentes
séries d'opérations de symétrie:
20
-) ∃! E ===> {E} ≡ C1
-) ∃! Sn (n impair) ===>
{E, Cn, Cn2, ..., Cnn-1, σh, Sn ,Sn3, ..., Snn-2, Snn+2, ... , Sn2n-1} ≡ Cnh
-) ∃ Cn ⊥ σ (σh) ===>
{E, Cn, Cn2, ..., Cnn-1, σh, σhCn, σhCn2, ..., σhCnn-1} ≡ Cnh
-) ∃ Cn || σ (σv); n impair ===> {E, Cn, Cn2, ..., Cnn-1, n σv} ≡ Cnv
-) ∃ Cn || σv; n pair ===> {E, Cn, Cn2, ..., Cnn-1, n/2 σv, n/2 σv} ≡ Cnv
c) Groupes spéciaux
-) Tétraèdre, 24 opérations, Td
-) Octaèdre, 48 opérations, Oh
La suite de pas ci-dessous permet une classification systématique des molécules en fonction de leur
symétrie:
1
Départ Groupes spéciaux
(a) mol. linéaires: C v ,D h
(b) axes multiples d'ordre élevé:
T, Th , Td , O, Oh, I, Ih
2
Pas de rotation propre ou
impropre: C 1, Cs , Ci
3
Seul S n (n pair): S 4, S6, S8, ...
4 5
pas de C2 ⊥ Cn n C2 ⊥ Cn
σh n σv pas de σv σh n σd pas de σd
Exemple: H2O
Il n'y a pas de plan σh mais 2 plan σv. Donc H2O appartient au groupe ponctuel C2v
Le but de ce paragraphe est d'expliquer la manière dont on peut ordonner les différentes opérations
de symétrie en classes et d'étudier la signification géométrique des classes.
Exemple: C4v
Il y a 8 opérations, i.e. :E, C4, C42, C43, 2σv, 2σd (cf. ci-dessous)
E
C4, C43,
C2 = C42
σv(1), σv(2)
σd(1), σd(2)
Remarque 1: Les ordres de toutes les classes sont bien des diviseurs entiers de l'ordre du groupe.
Remarque 2: Deux opérations appartiennent à la même classe quand une opération peut être
substitué à l'autre dans un nouveau système de coordonnées que l'on peut établir par
une
opération de symétrie.
23
Vecteurs:
Un vecteur de dimension n est une série de n nombres réels ou complexes i.e.
v1
v2
→
.
= v
.
.
vn
→
→
→
→
→
→
→
→
→
→
u +( v +w) = ( u + v )+ w ; u+v = v +u
(a+b) v = a v +b v ; av +v = au + a v ; ab v = a bv
n
→
→
→→
( u , v ) = u. v = ∑ u i vi
i=1
→
→
→→
*
( u ,v )= ( v, u )
→
→
→
→
→
→
*
( u , av ) = a ( u , v ) = ( a u , v )
→
→
→
→
→
→
→
( u + v ,w) = ( u ,w) + ( v ,w)
→
→
→
→
La longueur d'un vecteur est donnée par : | u | = ( u , u ) . Si | u | =1,
on dit que le vecteur est normalisé. Le cosinus de l'angle formé par deux vecteurs est défini par:
→
→
|( u , v )|
cos θ = -----------------------
→
→
| u || v |
24
Lorsque cos θ = 0 on dit que les deux vecteurs sont orthogonaux. Un ensemble de vecteurs normés
et mutuellement orthogonaux sont souvent appelés orthonormaux.
L'ensemble de tous les vecteurs de dimension n forment un espace vectoriel. Les vecteurs
particuliers (1,0,0,...,0), (0,1,0,...,0), ... , (0,0,0,...,1) s'appellent vecteurs de base. Il est évident que
tout vecteur de l'espace vectoriel peut obtenu par combinaison linéaire de ces vecteurs de base. On
dit que ces vecteurs de base soutende l'espace vectoriel.
Un ensemble de m vecteurs est dit linéairement indépendant si:
c1 v1 + c2 v2 + ... + cmvm = 0
n
xi' = ∑ aijxj
j=1
où a est la matrice de transformation, i.e. un tableau carré formé par les coefficients aij.
Selon la forme de la matrice a, cette transformation peut représenter une rotation propre ou
impropre, une réflexion, une inversion, etc.... . Par exemple dans le plan xy une inversion par
rapport à l'origine peut être représentée par:
x' = -1 0 x = -x
y' 0 -1 y -y
ou bien une rotation d'un angle θ dans le sens contraire aux aiguilles d'une montre d'un vecteur dans
xy (cf. fig. ci-dessous)
25
Deux transformations sont égales si et seulement si tous les n2 coefficients de la matrice qui induit
la transformation sont égaux.
La matrice de transformation a peut être considérée comme un opérateur linéaire. C'est un
opérateur parce qu'il transforme un vecteur en un autre. Il est linéaire parce que
→
→
→
→
a (b u +c v ) = ba u + ca v
n n
xi" = ∑ bijxj' où xj' = ∑ ajk xk
j=1 k=1
ou
n n n n
xi" = ∑ bijajk xj' = ∑ ( ∑ bijajk ) xk = ∑ cikxk avec cik = ∑ bijajk
j,k k=1 j=1 k=1 j=1
1) Le déterminant du produit de 2 matrices est égal aux produit des déterminants des 2
facteurs; i.e. si c = a.b alors |c| = |a|.|b|. Le déterminant de a s'écrit indifféremment |a| ou
det(a).
2) La multiplication matricielle est associative.
3) La multiplication matricielle n'est pas nécessairement commutative.
4) Il existe une matrice unité E de dimension nxn. Ces éléments sont Eij=δij. Elle a la
26
11) Une transformation de similitude appliquée à a donne une matrice de la forme: b-1.a.b.
Une telle transformation laisse la trace invariante, puisque Tr b-1.(a.b) = Tr (a.b).b-1 = Tr a.
12) Si c = a.b et a' = s-1.a.s , b' = s-1.b.s , c' = s-1.c.s il suit que c' = a'.b' .
Diagonalisation de matrices
et effectuons une transformation de similitude à a pour obtenir b.= s-1.a.s et considérons l'équation
séculaire associée à b:
i.e. toutes les racines d'une équation séculaire, que sont les valeurs propres λk, sont invariantes sous
une transformation de similitude.
La signification de ces valeurs propres est que pour ces valeurs ci il existe une solution non-triviale
pour l'équation (homogène) ci-dessous:
→
→
a v k = λk v k
27
→
Les vecteurs propres v k sont définis par cette équation. Ils ont la propriété que leurs directions
restent inchangées lors d'une transformation de a, i.e. ils définissent les axes principaux du système.
En collectant tous les vecteurs propres en une seul matrice:
→
→
→
V = ( v 1 , v 2 , ... , v n )
on obtient
aV=VΛ
avec Λij = λiδij
La conjuguée complexe a*de a est obtenue en prenant le conjugué complexe de chacun de ses
éléments.
L'adjointe ou conjuguée hermitienne a†de a est à la fois sa transposée et sa conjuguée complexe;
i.e. a†ij = a*ji.
Une matrice hermitienne, ou self-adjointe, a la propriété que H = H†; i.e. Hij = H*ji.
→
→ →
→
†
1) ( u , a v ) = (a u , v )
2) Les lignes (ou les colonnes) d'une matrice unitaire forment un ensemble de vecteurs
orthogonaux.
→
→
→
→
→
→
†
3) (U u , U v ) = (u ,U U v ) = ( u , v )
5) Les matrices hermitiennes et les matrices unitaires peuvent toujours être diagonalisées.
Les valeurs propres d'une matrice hermitienne sont toutes réelles. Le valeurs propres d'une
matrice unitaire ont la valeur absolue unité. Les vecteurs propres d'une matrice hermitienne
sont orthogonaux.
Déf.: Une représentation d'un groupe est l'ensemble des matrices correspondant chacune à une
opération simple du groupe.
x 1 0 0 x x x -1 0 0 x -x
E y = 0 1 0 y = y C 2 y = 0 -1 0 y = -y
z 0 0 1 z z z 0 0 1 z z
10 0 -1 0 0
σv : 0 -1 0 σ' v : 0 1 0
0 0 1 0 0 1
Table de multiplication
E C2 σv σ'v
E E C2 σv σ'v
C2 C2 E σ'v σv
σv σv σ'v E C2
σ'v σ'v σv C2 E
Vérification: σv • C2 = σ'v
10 0 -1 0 0 -1 0 0
0 -1 0 0 -1 0 = 0 10
0 0 1 0 0 1 0 0 1
Réponse: Il existe un nombre très élevé de représentation, limité seulement par notre
ingéniosité à en inventer.
E C2 σv σ'v
_____________________
1 1 1 1
1 -1 1 -1
29
1 -1 -1 1
1 1 -1 -1
z z
y y
x x
Il y a ensuite des représentations d'ordre très élevé. Par exemple, si nous attribuons trois petits
vecteurs unitaires orientés le long des axes x, y et z de chacun des atomes de H2O, cet ensemble de
9 vecteurs engendrera un ensemble de 4 matrices 9 x 9 .
alors: E'=Q-1EQ, A'=Q-1AQ, B'=Q-1BQ, ... est également une représentation du groupe
30
Illustration: soient (f1, f2, ..., fn) et (g1, g2, ..., gn) 2 bases de fonctions linéairement
indépendantes, i.e. il existe deux matrices aij et bij tel que,
n n
fi = a ij g j et gi = bij fj i.e. f = Ag et g = Bf avec A = B-1 et B = A-1
j=1 j=1
n n n n n n n
f f
mais R gi = R ( bij fj ) = bij(R fj) = bij Γ (R)jk fk = bij Γ (R)jk akl gl =
j=1 j=1 j=1 k=1 j=1 k=1 l=1
n n n n
l=1
{ j=1 k=1
f
bij Γ (R)jk akl gl = } l=1
g
Γ (R)ilgl
donc
Γg(R) = A-1Γf(R)A
Exemple:
e3
e2
λ
d1
d2 d3
e1
on trouve
31
-sin λ 0 -cos λ
d1 e1
d2 = 1 sin λ - 3 sin λ -cos λ e2
2 2
d3 1 sin λ 3 sin λ
e3
-cos λ
2 2
d = Ae
et
-2 1 1
e1 3 sin λ 3 sin λ 3 sin λ d1
e2 = 0 - 1 1 d2
e3 3 sin λ 3 sin λ d3
- 1 - 1 - 1
3 cos λ 3 cos λ 3 cos λ
e = A-1 d
1 0 0 c -s 0 c s 0
E = 0 1 0 ; C3 = s c 0 ; C-1
3 = -s c 0 ; s = sin 2π ; c = cos 2π
0 0 1 0 0 1 3 3
0 0 1
1 0 0 c -s 0 c s 0
σa = 0 -1 0 ; σb = -s -c 0 ; σc = s -c 0
0 0 1 0 0 1 0 0 1
1 0 0 0 0 1 0 1 0
E = 0 1 0 ; C3 = 1 0 0 ; C-1
3 = 0 0 1
0 0 1 0 1 0 1 0 0
1 0 0 0 0 1 0 1 0
σa = 0 0 1 ; σb = 0 1 0 ; σc = 1 0 0
0 1 0 1 0 0 0 0 1
d e
A-1 Γ A = Γ
Supposons que la transformation A' = Q-1AQ ait une forme particulière i.e.
32
A'1 0 B'1 0
A' = Q -1AQ = A'2 ; B' = Q -1BQ = B'2 ; etc. ..
0 ... 0 ...
...
Donc
E '1 ; A'1 ; B'1 ; ...
...
E ; A ; B ;
Lorsqu'il n'est plus possible de trouver de transformation de similitude (A' = Q-1AQ) qui réduirait
toutes les matrices de la représentation, on a une représentation irréductible.
Pour trouver une démonstration complète de ce théorème qui le plus important de la théorie des
groupes, cf. E.P. Wigner: "Gruppentheorie und ihre Anwendung auf die Quantenmechanik" Vieweg
und Sohn, Brunswick, D, 1931.
Définition:
χi R = Γi R mm
m
Règle 1: l2i = h
i
Règle 2 et 3: χ i R χ j R = hδij
R
2
- la règle 2 entraîne que χi R = 4 , donc χ i R = ± 1
R
E C2 σv σv '
Γ1 1 1 1 1
E C2 σv σv '
Γ1 1 1 1 1
Γ2 1 -1 -1 1
Γ3 1 -1 1 -1
Γ4 1 1 -1 -1
- d'après la règle 1 on a: l1 2 + l 2 2 + l 3 2 = 6
d'où on obtient: l1 = l2 = 1 et l3 = 2
2
- la règle 2 entraîne que χ1 R = 6 , et comme précédemment la 1ère solution
R
correspondant à la représentation totalement symétrique est obtenue immédiatement:
E 2C3 3σv
Γ1 1 1 1
χ2(E) =2;
1χ3(E) + 2χ3(C3) + 3χ3(σv) = 0 (orthogonalité de Γ1 et Γ3)
1χ3(E) + 2χ3(C3) - 3χ3(σv) = 0 (orthogonalité de Γ2 et Γ3)
E 2C3 3σv
Γ1 1 1 1
Γ2 1 1 -1
Γ3 2 -1 0
Relation entre les caractères des représentations réductibles χ(R) et celui des représentations
irréductibles χi(R):
On se rappelle qu'une transformation de similitude (A' = Q-1AQ) laisse la trace des matrices
invariante. Donc on a:
En multipliant cette équation par χi(R) et en effectuant une sommation sur R on obtient:
χ R χi R = njχ j R χ i R
R R j
= nj χ j R χ i R = hni
j R
ni = 1 χ R χi R Formule de réduction
h R
Application:
Considérons la représentation réductible engendrée par les vecteurs (d1, d2, d3) dans l'exemple du
paragraphe 4.3. On a les caractères suivants:
36
E 2C3 3σv
χred 3 0 1
a1 1 1 1
a2 1 1 -1
e 2 -1 0
n(a1) = 1 1⋅ 3⋅ 1 + 2⋅ 0⋅ 1 + 3⋅ 1⋅ 1 = 1
6
n(a2) = 1 1⋅ 3⋅ 1 + 2⋅ 0⋅ 1 + 3⋅ 1⋅ -1 = 0
6
n(e) = 1 1⋅ 3⋅ 2 + 2⋅ 0⋅ -1 + 3⋅ 1⋅ 0 = 1
6
C'est à dire que la représentation réductible χred contient les 2 représentations irréductibles a1 et e
une fois chacune, mais elle ne contient pas la représentation irréductible a2.
Exemple:
Rx
où Ry ≡ R ≅ r⊗∇
Rz
Le symbole C3v (1ère ligne et 1ère colonne) est le symbole selon Schönflies du groupe de symétrie
ponctuelle.
Illustration: C3v
représentation irréductible e
représentation irréductible a1
Un groupe cyclique est abélien et chacun des h éléments forme une classe. Donc, d'après la règle 4,
il y a h représentations irréductibles de dimension 1. Considérons ces h éléments:
39
Exemple:
Le groupe de symétrie ponctuel C5 (C5, C52, C53, C54, C55 = E) est un groupe cyclique. La table
suivante est celle des représentations irréductibles de ce groupe,
0ù ε=e2πi/5
Démonstration:
h h
χp R * χq R = ενp * ενq = ενp * εν p+r ; où r = q-p
R ν=1 ν=1
h h
= ενp * ενpενr = ενr
ν=1 ν=1
et
n n
∑ cos 2πl/n = 0 , ∑ sin 2πl/n = 0
l=1 l=1
h h h
ε + ε2 + ... + εh = exp 2πiν/h = cos 2πν/h + i sin 2πν/h = 0 + i0 = 0
ν=1 ν=1 ν=1
q.e.d.
Et, en utilisant l'identité ci-dessus, on trouve dans: P.W. Atkins, M.S. Child, and C.S.P. Phillips;
"Tables for Group Theory"; Oxford University Press 1970, la table suivante:
Les orbitales moléculaires (MO) sont généralement exprimées par une combinaison linéaire
d'orbitales atomiques (LCAO) centrées sur les différents atomes constituant la molécule:
z z
z
s py
px
y y
y
x x
x
z z
y
pz d x2-y2
d z2
y y
x
x x
z
y z
z
d xy d xz d yz
x y
x
z x
-y
Celles-ci sont des solutions de l'équation de Schrödinger atomique. La partie angulaire Y(θ,φ) est
analytique:
42
tandis que la partie radiale est approchée par des fonctions de Slater (STO) ou des fonctions
gaussiennes (GTO)
Pour une molécule avec m orbitales atomiques {χ1, χ2, χ3, ..., χm} on peut former un ensemble de
m orbitales moléculaires LCAO-MO's
Pour une molécule de dimension raisonnable le nombre de termes dans la somme ci-dessus, donc le
nombre de coefficient MO, est élevé. Fort heureusement pas tous les coefficients sont significatifs
pour une MO donnée. En effet, certains de ces coefficients sont exactement zéro par symétrie. Et,
en général plus une molécule est symétrique plus il y aura de cµi égal à zéro par symétrie. En outre
la symétrie imposera des conditions quant au signe et à la valeur des coefficients sur les différents
atomes équivalents de la molécule. Les coefficients MO peuvent être déterminé en résolvant
l'équation aux valeurs propres de l'hamiltonien de la molécule i.e.
Hψi = ei ψi
En multipliant les 2 membres par χν et en intégrant sur les coordonnées de l'électron on obtient:
43
m
cµi H µν-Sµν = 0
µ=1
HC = SCE
0ù H = [Hµν], S = [Sµν], C = [cµi], et E = [eiδij]. Cette eq. peut être résolue par les méthode de
l'algèbre linéaire. Le calcul de la matrice de l'hamiltonien dépend de la méthode de calcul MO. La
méthode EHMO, une méthode d'analyse de population des MO's et des exemples d'application sont
donnés dans le paragraphe 5.5.
Le concept d'atome équivalent en symétrie peut être étendu sans problèmes au orbitales atomiques
(AO's). Par exemple les 2 orbitales |1s> des 2 atomes H de H2O i.e. φ1 et φ2
φ1
φ2
sont équivalent en symétrie, car n'importe laquelle des opérations de symétrie du groupe C2v
transforme φ1 en soi-même ou en φ2 et vice-versa. Donc {φ1,φ2} forme un ensemble complet
d'orbitales atomiques équivalentes en symétrie. La molécule SF4 appartient aussi à C2v.
44
φ3
φ1
φ2
φ4
Dans ce second cas, les orbitales {φ1,φ2} d'une part et {φ3,φ4} d'autre part sont permutées entre
elles. Par conséquent {φ1,φ2} et {φ3,φ4} forment 2 ensembles différents d'orbitales équivalentes en
symétrie.
On appelle fonction de base d'une représentation irréductible, une fonction propre ψ de l'équation
ci-dessous:
R ψ = χR ψ
Corollaire: Les orbitales moléculaires (MO) solution de Hψi = ei ψi sont des fonctions de base
pour les représentations irréductibles du groupe.
En effet l'opération R transforme r en Rr, sans pour autant modifier la forme et la nature de
l'hamiltonien H. On dit alors que l'hamiltonien est invariant sous l'opération de symétrie considéré.
Soit R un opérateur qui laisse l'hamiltonien H invariant. Il suit alors que pour tout Ψ
R HΨ = H RΨ
c'est à dire que R commute avec H s'il le laisse invariant. Mais si R commute avec H, un théorème
fondamentale de la mécanique quantique nous apprend qu'il n'y a pas d'éléments matriciels de H
entre les fonctions propres de R ayant des valeurs propres différentes en R. La démonstration est
simple: pour l'équation de commutation
RH=HR
nous pouvons développer le produit en une représentation matricielle basée sur les fonctions
propres de R, à savoir:
45
Mais comme la représentation est basée sur les fonctions propres de R, la matrice de R est
diagonale et chacune des sommes est réduite à un seul terme, i.e.
RiiHik = HikRkk
ou
(Rii-Rkk)Hik = 0
c'est à dire que Hik =0 lorsque i et k se réfèrent à des valeurs propres de R différentes comme
affirmé précédemment. Une signification pratique de ce résultat est que les MO's fonctions propres
de l'hamiltonien sont donc fonction de base des représentations irréductibles du groupe. Elles ont
toutes les propriétés de ces dernières.
Exemple: H2O
ψ1 ∝ φ1 +φ2
φ1
φ2
E φ1 = φ1 E φ2 = φ2
C2 φ1 = φ2 C2 φ2 = φ1
σv(yz) φ1 = φ1 σv(yz) φ2 = φ2
σv(xz) φ1 = φ2 σv(xz) φ2 = φ1
Donc:
E ψ1 = ψ1 σv(yz) ψ1 = ψ1
C2 ψ1 = ψ1 σv(xz) ψ1 = ψ1
46
Pour
ψ2 ∝ φ1 -φ2
φ1
−φ2
on obtient:
E ψ2 = ψ2 σv(yz) ψ2 = ψ2
C2 ψ2 = -ψ2 σv(xz) ψ2 = -ψ2
Une comparaison des signes avec une table de caractères permet d'identifier immédiatement la
représentation irréductible pour laquelle ψ2 est fonction de base i.e. b2 . On dit également que ψ2
est de symétrie b2.
ψ3 ∝ φ1 +2φ2
n'est pas permise, i.e. elle n'est pas fonction de base pour une représentation irréductible du groupe,
puisque:
C2 ψ3 ≠ ± 1 ψ3
Recette pour générer une combinaison linéaire d'AO's adaptées en symétrie (SALC) i.e. une
fonction de base pour une représentation irréductible.
Alors
i
ψi ∝ χ R i R ϕ1 = P ϕ1
R
Exemple: φ1 et φ2 de H2O
47
i = a1 ψ(a1) ∝ φ1 + φ2 + φ2 + φ1
∝ φ1 + φ2
i = b2 ψ(b2) ∝ φ1 - φ2 - φ2 + φ1
∝ φ1 - φ2
i = a2 ψ(a2) ∝ φ1 + φ2 - φ2 - φ1 = 0
i = b1 ψ(b1) ∝ φ1 - φ2 + φ2 - φ1 = 0
Cas de dégénérescence:
Lorsque la symétrie est peu élevée toutes les représentations irréductibles sont non-dégénérées i.e.
de dimension 1. Lorsque la symétrie est plus élevée ( axe de rotation d'ordre 3 ou plus) le groupe de
symétrie ponctuel contient au moins une représentation dégénérée de dimension >1.
φ3
φ1 φ2
(i) P(a1) :
C3v E 2C3 3σv
a1 1 1 1
P(a1)φ1 = ψ(a1) ∝ φ1 + φ2 + φ3 + φ1 + φ3 + φ2
∝ φ1 + φ2 + φ3
(ii) P(e) :
C3v E 2C3 3σv
e 2 -1 0
48
Solution: En y regardant de plus près on s'aperçoit que les 3 fonctions dépendent linéairement
les unes des autres! Donc il suffit de les orthogonaliser, par exemple par la procédure
de Gram-Schmidt.
2φ1 - φ2 -φ3
D'où ψa e =
6 1-S
2φ2 - φ1 -φ3
De même ψ' e =
6 1-S
2φ3 - φ1 -φ2
et ψ" e =
6 1-S
2ème Remarque: N'importe quelle combinaison linéaire de ψa(e) et de ψb(e) est également une
fonction de base valide.
En effet, considérons
a| R ψa = ε ψa
b| R ψb = ε ψb
R (aψa+bψb) = ε (aψa+bψb)
χ R i⊗j = χ R i ⋅ χ R j
Exemple 1: (C2v)
50
b1 ψ2
b2 ψ1
E C2 σv(xz) σv(yz)
χR(b1) 1 -1 1 -1
χR(b2) 1 -1 -1 1
χR(b1)*χR(b2) 1 1 -1 -1
b1 ⊗ b2 = a2
Exemple 2:
b1 ψ2 b1 ψ2
b2 ψ1 b2 ψ1
b2 ⊗ b2 = a1 b1 ⊗ b1 = a1
La symétrie d'une molécule ayant toutes ses couches fermées ("closed shell") est toujours A1. On
dit qu'il s'agit d'un état totalement symétrique.
e 2e
a2 1e
51
4⋅ 3
Il existe 4 = = 6 possibilités de répartir le 2 électrons sur les 4 places i.e.
2 1⋅ 2
3 singulets
3 triplets
Dans ce cas, les exigences du principe de Pauli amènent à considérer 2 nouveaux types de produit
i.e. le produit symétrisé et le produit anti-symétrisé
χ +R i⊗ i = 1 χ R i ⋅ χ R i + χ R 2 i (singulets)
2
χ -R i⊗ i = 1 χ R i ⋅ χ R i - χ R 2 i (triplets)
2
0ù dans les 2 cas, l'indice inférieur R2 dans le dernier terme du membre de droite indique que
l'opération R est effectuée 2 fois.
En effet dans le cas du produit symétrisé, les fonction-produits appartenant à cette représentation
52
(ou ces représentations) ne change pas de signe lorsqu'on permute les coordonnées des 2 facteurs.
Par contre dans le cas du produit anti-symétrisé, les fonction-produits appartenant à ce second type
change leur signe lors de la permutation des coordonnées des 2 facteurs.
{α(1)β(2)-β(1)α(2)}
sont antisymétrique lors de la permutation des coordonnées 1 et 2 dans les fonctions ci-dessus, on
en déduit aisément que les produits symétrisés génèrent des singulets et les produits anti-symétrisés
des triplets.
Application: Déterminer tous les multiplets de la configuration e2 dans l'exemple précédent (C3v)
R2 = ?
E⋅ E = E , C23 ⋅ C23 = C3
C3 ⋅ C3 = C23 , σv ⋅ σv = E
E 2C3 3σv
χR(e) 2 -1 0
χR(e).χR(e) 4 1 0
R2 E C3 E
χR2 2 -1 2
χ +R e⊗e 3 0 1 ⇒ a1 + e
χ -R e⊗e 1 1 -1 ⇒ a2
1 A1 ; 1E ; 3 A2
53
...
Théorème:
Illustration:
a
avec <2S+1 Γa|r|2S'+1 Γb > = <ψ Γa |r|ψ Γb >⋅ <S|S'> = < ψ Γa |r|ψ Γb >⋅ δSS'
2ème application: Seules les orbitales de même symétrie peuvent faire une interaction!
(cf. 5.5: résultats de EHMO de H2O, NiCl4--,CoCl6--- et CrCl4(g) )
EHMO est analogue à la méthode de Hückel simple sauf qu'elle prend en considération tous les
électrons de valence. On définit donc un hamiltonien effectif:
(val)
eff eff
H = h (i)
i
La première application de cette méthode à des composés de coordination est dû à Max Wolfsberg
et Lindsay Helmholtz: J. Chem Phys. 20 (1952) 837.
h µµ + h νν
h µν = k S µν
2
où k est une constante empirique égale à 1.75 et Sµν les intégrales de recouvrement i.e.
Sµν = <χµ|χν>.
n
φi = c µi χ µ
µ=1
HC = S Cε
Cette équation peut être ramené à un problème de valeurs propres (diagonalisation de matrice)
comme suit:
b) Analyse de population
Cette procédure permet une interprétation systématique des orbitales moléculaires obtenues par
combinaison linéaire d'orbitales atomiques (LCAO-MO). Considérons une MO simple formée de 2
AO's l'une χA centrée sur l'atome A et l'autre χb centrée sur l'atome B. On a donc
φ = c Aχ A + c Bχ B
2 2 2 2 2
Nφ = Nc A χ A + Nc Ac Bχ Aχ B + Nc B χ B
nA = NcA2 + NcAcBSAB
nB = NcB2 + NcAcBSAB
Dans le cas général d'une MO la net atomic population sur l'atome A pour la i-ème MO est
57
net 2
n iA = N i c iµ
µ∈A
tandis que la gross atomic population sur l'atome A pour la i-ème MO est
gross 2
n iA = Ni c iµ + c iµc iνS µν
µ∈A µ∈A µ∈B° A
58
Water
Extended Hueckel calculation
input geometry
Atom x y z | S | P
n exp coul n exp coul
Overlap matrix
1 2 3 4 5 6
1 1.0000 .0000 .0000 .0000 .4715 .4715
2 .0000 1.0000 .0000 .0000 .2464 -.2464
3 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000
4 .0000 .0000 .0000 1.0000 .3137 .3137
5 .4715 .2464 .0000 .3137 1.0000 .3774
6 .4715 -.2464 .0000 .3137 .3774 1.0000
starting main calculations
Results of calculation water
Energy levels (eV)
E( 1) = 9.65509 .0000 E( 4) = -15.84800 2.0000
E( 2) = .81386 .0000 E( 5) = -16.36798 2.0000
E( 3) = -14.80000 2.0000 E( 6) = -33.24672 2.0000
Sum of one-electron energies = -160.52539133 eV.
CoCl6---- Octahedral
Atom D contracted D
n expd1 coul c1 c2 expd2
Co 1 3 5.550 -13.180 .555 .646 1.900
Charge = -4 iprint = 0 Hueckel constant = 1.750
Distance matrix
1 2 3 4 5 6 7
1 .0000 2.1700 2.1700 2.1700 2.1700 2.1700 2.1700
2 2.1700 .0000 3.0688 3.0688 4.3400 3.0688 3.0688
3 2.1700 3.0688 .0000 3.0688 3.0688 4.3400 3.0688
4 2.1700 3.0688 3.0688 .0000 3.0688 3.0688 4.3400
5 2.1700 4.3400 3.0688 3.0688 .0000 3.0688 3.0688
6 2.1700 3.0688 4.3400 3.0688 3.0688 .0000 3.0688
7 2.1700 3.0688 3.0688 4.3400 3.0688 3.0688 .0000
Overlap matrix
1 2 3 4 5 6 7 8
1 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000
2 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000
3 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000
4 .0000 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0000
5 .0000 .0000 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000
6 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0000
7 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 1.0000 .0000
8 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 1.0000
9 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000
10 .2788 .5245 .0000 .0000 .1081 -.0624 .0000 .0000
11 -.2545 -.1470 .0000 -.0000 -.1230 .0710 .0000 .0000
12 -.0000 .0000 .1946 .0000 .0000 .0000 .0807 -.0000
13 -.0000 -.0000 .0000 .1946 -.0000 .0000 .0000 .0807
14 .2788 .0000 .5245 .0000 -.1081 -.0624 .0000 .0000
15 -.0000 .1946 .0000 -.0000 .0000 .0000 .0807 .0000
16 -.2545 .0000 -.1470 .0000 .1230 .0710 .0000 -.0000
17 -.0000 -.0000 .0000 .1946 .0000 .0000 -.0000 .0000
18 .2788 .0000 .0000 .5245 .0000 .1248 .0000 .0000
19 -.0000 .1946 .0000 -.0000 .0000 -.0000 .0000 .0807
20 -.0000 .0000 .1946 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000
21 -.2545 -.0000 .0000 -.1470 -.0000 -.1420 .0000 -.0000
22 .2788 -.5245 .0000 .0000 .1081 -.0624 -.0000 -.0000
23 .2545 -.1470 .0000 .0000 .1230 -.0710 .0000 .0000
24 -.0000 .0000 .1946 -.0000 .0000 .0000 -.0807 .0000
25 -.0000 .0000 -.0000 .1946 .0000 .0000 .0000 -.0807
26 .2788 .0000 -.5245 .0000 -.1081 -.0624 -.0000 .0000
27 -.0000 .1946 .0000 .0000 .0000 .0000 -.0807 .0000
28 .2545 .0000 -.1470 .0000 -.1230 -.0710 .0000 .0000
29 -.0000 .0000 .0000 .1946 .0000 .0000 .0000 .0000
30 .2788 .0000 .0000 -.5245 .0000 .1248 .0000 -.0000
31 -.0000 .1946 .0000 .0000 .0000 -.0000 .0000 -.0807
61
1 2 3 4 5 6 7 8
1 0.0000 0.0000 0.0000 1.8109 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
2 -1.5835 -.6837 .5504 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
3 -.6350 1.6762 .2555 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
4 -.6060 .0304 -1.7058 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
5 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.9483 0.0000 0.0000
6 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.9483 0.0000 0.0000 0.0000
7 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .7772 .5205
8 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .4124 -.7037
9 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.3323 .3440
10 .8120 .3506 -.2822 -.4265 -.1061 .1838 0.0000 0.0000
11 -.2191 -.0946 .0762 .3840 .2079 -.3601 0.0000 0.0000
12 .0974 -.2571 -.0392 0.0000 0.0000 0.0000 -.2074 -.1389
13 .0930 -.0047 .2617 0.0000 0.0000 0.0000 -.1100 .1878
14 .3256 -.8595 -.1310 -.4265 -.1061 -.1838 0.0000 0.0000
15 .2429 .1049 -.0844 0.0000 0.0000 0.0000 -.2074 -.1389
16 -.0879 .2319 .0353 .3840 .2079 .3601 0.0000 0.0000
17 .0930 -.0047 .2617 0.0000 0.0000 0.0000 .0887 -.0918
18 .3108 -.0156 .8747 -.4265 .2123 0.0000 0.0000 0.0000
19 .2429 .1049 -.0844 0.0000 0.0000 0.0000 -.1100 .1878
20 .0974 -.2571 -.0392 0.0000 0.0000 0.0000 .0887 -.0918
21 -.0839 .0042 -.2360 .3840 -.4158 0.0000 0.0000 0.0000
22 -.8120 -.3506 .2822 -.4265 -.1061 .1838 0.0000 0.0000
23 -.2191 -.0946 .0762 -.3840 -.2079 .3601 0.0000 0.0000
24 .0974 -.2571 -.0392 0.0000 0.0000 0.0000 .2074 .1389
25 .0930 -.0047 .2617 0.0000 0.0000 0.0000 .1100 -.1878
26 -.3256 .8595 .1310 -.4265 -.1061 -.1838 0.0000 0.0000
27 .2429 .1049 -.0844 0.0000 0.0000 0.0000 .2074 .1389
28 -.0879 .2319 .0353 -.3840 -.2079 -.3601 0.0000 0.0000
29 .0930 -.0047 .2617 0.0000 0.0000 0.0000 -.0887 .0918
30 -.3108 .0156 -.8747 -.4265 .2123 0.0000 0.0000 0.0000
31 .2429 .1049 -.0844 0.0000 0.0000 0.0000 .1100 -.1878
32 .0974 -.2571 -.0392 0.0000 0.0000 0.0000 -.0887 .0918
33 -.0839 .0042 -.2360 -.3840 .4158 0.0000 0.0000 0.0000
9 10 11 12 13 14 15 16
1 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
2 0.0000 -.0178 .0252 -.0185 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
3 0.0000 -.0225 .0045 .0276 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
64
Co 1 .759 .149 .020 .020 .020 1.016 1.016 2.000 2.000 2.000
Cl 2 -.793 1.958 1.828 2.004 2.004
Cl 3 -.793 1.958 2.004 1.828 2.004
Cl 4 -.793 1.958 2.004 2.004 1.828
Cl 5 -.793 1.958 1.828 2.004 2.004
Cl 6 -.793 1.958 2.004 1.828 2.004
Cl 7 -.793 1.958 2.004 2.004 1.828
7
1 -2.0037
2 .6322
3 .6322
4 .0594
5 .6322
6 .6322
7 -146.1717
68
Nous avons considérée jusqu'ici que des groupes qui possédaient généralement un nombre fini
d'élément de symétrie. Cependant la plupart des résultats obtenus peuvent se généraliser au groupes
infinis, en particulier au groupe des rotations de la sphère R3 décrivant les propriétés de symétrie de
l'ion libre.
Les opérations de symétrie de R3 sont toutes les rotations autour de tous les axes de la sphère. On
vérifie aisément que ces rotations ont les propriétés d'un groupe, en particulier que le produit de 2
rotations est une rotation. De plus on peut montrer que 2 rotations C(φ) autour de 2 axes
quelconques mais d'un même angle φ appartiennent à la même classe (Exercice).
D'après ce que nous avons vu dans le chapitre précédent i.e. que les opérations de symétrie
commutent avec l'hamiltonien, les fonctions d'onde associés à chacun des termes 2S+1Γ d'un ion
libre doivent former des bases pour les représentations irréductibles du groupe R3. Il est aisé de
trouver les caractères de ces représentations. En effet, une formule simple pour déterminer le
caractère d'une rotation d'un angle Φ engendré par les 2l+1 fonctions |l ml> a été obtenu
précédemment dans les exercices. Considérons: |l,m> = F(r)Plm(θ)eimφ et R(Φ) une rotation d'un
angle Φ autour de l'axe polaire; on obtient alors:
On remarque que la matrice diagonale de dimension (2l+1) suivante permet de représenter R(Φ)
eil φ 0
ΓRφ = ...
0 e-il φ
sin l+1 φ
χφ = eil φ + ei l-1 φ + ... + e-il φ = 2
φ
sin
2
sin L+1 φ
χφ = 2
φ
sin
2
Les caractères du groupe R3 pour l'identité E=C(0) et les opérations de la classe des rotations C(φ)
peuvent se schématiser par:
69
R3 E ∞ C(φ)
sin L+1 φ
Γ 2L+1 2
φ
sin
2
R3 E ∞ C(φ)
S 1 1 x2+y2+z2
P 3 1+2cos(φ) (x,y,z), (Rx,Ry,Rz,)
D 5 1+2cos(φ)+2cos(2φ) (2z2-x2-y2,x2-y2,xy,xz,yz)
F 7 1+2cos(φ)+2cos(2φ)+2cos(3φ)
... ... ...
Lorsqu'on cherche a connaître les écarts énergétiques entre le niveau fondamental et les états
excités issus d'une configuration dn, on peut considérer un hamiltonien simplifié:
n n n
Zeff
H = -1 ∆i - M + 1
2 riM rij
i=1 i=1 i>j=1
Les fonctions propres non-perturbées sont données par les fonctions propres φi(j) des hi ci-dessus et
qui ne sont autres que les orbitales d de l'ion considéré. La valeur propre est n fois l'énergie
monoélectronique des orbitales d pour cet ion.
En fait, pour tenir compte du spin et des exigences de la chimie quantique on donne aux fonctions
propres de H0 la forme déterminentale classique:
70
φ1 1 σ1 1 ... φ1 n σ1 n
ψ0 = - 1 ... φi j σi j ...
n!
φn 1 σn 1 ... φn n σn n
commutent avec l'hamiltonien. Sachant que lorsque deux opérateurs commutent, il existe un
ensemble de fonctions qui sont simultanément fonctions propres de l'un et de l'autre opérateurs (cf.
5.2), on peut rechercher comme fonctions propres de l'hamiltonien les fonctions propres de L2 et de
S 2 . En d'autres mots, les nombres quantiques L et S associés aux deux opérateurs sont de bons
nombres quantiques: ils permettent de caractériser chacun des niveaux d'énergie correspondant aux
valeurs propres de l'hamiltonien. On donne à ces niveaux d'énergie le nom de termes. Chaque terme
est représenté par la notation 2S+1Γ où 2S+1 est la multiplicité de spin et Γ est mis pour S, P, D, F,
G, ... selon que L vaut 0, 1, 2, 3, 4, ... La partie spatiale de la fonction d'onde associé au terme
2S+1Γ forme une base pour la représentation irréductible Γ du groupe R3 (cf. 6.1). La
dégénérescence totale du terme est (2S+1)(2L+1).
Pour trouver les termes issus d'une configuration donnée, on calcule donc pour chacun des micro-
états de cette configuration les valeurs des nombres quantiques ML et MS associés aux opérateurs
projection des moments orbital et de spin sur l'axe de quantification Lz et Sz . Il est alors aisé de
déterminer les valeurs possibles des nombres quantiques L et S sachant que pour chaque valeur de
L, ML peut prendre les 2L+1 valeurs: L, L-1, ..., -L et que pour chaque valeur de S, ML peut
prendre les 2S+1 valeurs: S, S-1, ..., -S.
Exemple:
Explicitons cette démarche dans le cas d'un ion d2. Les 45 micro-états sont rassemblés dans le
tableau ci-dessous:
71
72
En procédant de même pour chacune des configurations dn, nous obtenons les termes suivants:
Termes
configuratio
n
d0 et d10 1S
d1 et d9 2D
d2 et d8 1G, 3F, 1D, 3P, 1S
d3 et d7 4F, 4P, 2H, 2G, 2F, 2D, 2D, 2P
d4 et d6 5D, 3H, 3G, 3F, 3F, 3D, 3P, 3P, 1I, 1G, 1G, 1F, 1D, 1D, 1S, 1S
d5 6S, 4G, 4F, 4D, 4P, 2I, 2H, 2G, 2G, 2F, 2F, 2D, 2D, 2D, 2P, 2S
La règle empirique de Hund permet de prévoir le terme fondamental. C'est celui qui possède la plus
forte multiplicité de spin et si plusieurs termes ont la même multiplicité de spin, c'est celui qui
possède la plus forte multiplicité orbitale.
Nous pouvons prendre l'ensemble des 5 fonctions d comme base pour représenter le groupe
ponctuel d'un environnement particulier, et déterminer ainsi de quel manière cet environnement
provoque l'éclatement de ces orbitales. C'est à dire, nous devons déterminer les caractères de la
représentation, généralement réductible, engendrée par l'ensemble des orbitales d dans le groupe de
symétrie ponctuel correspondant à l'environnement chimique considéré et la réduire si nécessaire.
Les caractères de cette représentation peuvent être obtenus par la formule développée dans le
paragraphe 6.1, i.e.:
sin l+1 φ
χφ = 2
φ
sin
2
et il suffit de réduire cette représentation afin d'obtenir une description de l'éclatement. Pour
illustrer l'application de cette procédure, considérons comme exemple l'éclatement des orbitales d
dans un environnement octaédrique. Pour une rotation C2 φ=π et par conséquent
On ne peut pas appliquer cette formule dans le cas où φ=0. Mais il est évident que dans ce cas
χ(E) = 2l+1 = 5
En nous reportant à la table des caractères du groupe O et en utilisant les méthodes développées
dans le chapitre 4, nous constatons aisément que la représentation à laquelle nous avons abouti est
réductible en e + t2. Cette procédure peut être appliquée à d'autres environnements, i.e. des groupes
de symétrie différent, ou à d'autres types de niveaux l=s, p, d, f, etc. Des tableaux correspondant
sont donnés dans: P.W. Atkins, M.S. Child, and C.S.P. Phillips; "Tables for Group Theory"; Oxford
University Press 1970.; p. 21-23.
Type de
niveau L χ(E) χ(C2) χ(C3) χ(C4) Représentations irréductibles
74
S 0 1 1 1 1 A1g
P 1 3 -1 0 1 T1u
D 2 5 1 -1 -1 Eg+T2g
F 3 7 -1 1 -1 A2u+T1u+T2u
G 4 9 1 0 1 A1g+Eg+T1g+T2g
H 5 11 -1 -1 1 Eu+2T1u+T2u
I 6 13 1 1 -1 A1g+A2g+Eg+T1g+2T2g
R3 Oh Td D4h D3 D2d
Deux procédures peuvent être utilisées. La 1ère correspond à un champ des ligands faible, i.e. on
considère qu'en 1ère approximation que les termes du complexe sont ceux de l'ion libre et que
l'influence de l'environnement chimique agit comme une perturbation. Il suffit donc de prendre tous
les termes 2S+1L de l'ion libre et de rechercher les représentations irréductibles engendrées par L.
On obtient alors:
1G → 1A1+1E+1T1+1T2
3F → 3A2+3T1+3T2
1D → 1E+1T2
3P → 3T1
1S → 1A1
La 2ème procédure correspond à un champ des ligands fort, i.e. on considère en 1ère approximation
que les orbitales d se scindent en eg et t2g sous l'influence du champ des ligands et que la répulsion
inter électronique agit comme une perturbation. Il faut donc considérer toutes les configurations
egxt2gn-x (x = 0, 1, ..., n) et déterminer à l'aide du produit direct tous les états issus de chacune de
ces configurations. On obtient alors pour notre exemple
t2g2: t2g ⊗ t2g = A1g + Eg + [T1g] + T2g → 1A1g + 1Eg + 3T1g + 1T2g
Les 2 procédures sont évidemment équivalentes et les états obtenus selon les 2 méthodes sont
correspondant. Le diagramme ci-dessous représente la corrélation entre l'approche du champ faible
et celle du champ fort pour la configuration d2.
75
La relation
sin L+1 φ
χφ = 2
φ
sin
2
a été établie sans tenir compte de l'influence du spin des électrons dans l'hamiltonien. Si on tient
compte du couplage spin-orbite, l'opérateur du moment angulaire à considérer est
J = L+S
La relation donnant χ(φ) pour les fonctions associées à un état 2J+1 fois dégénéré doit s'écrire
76
sin J+ 1 φ
χφ = 2
φ
sin
2
L ne peut prendre que des valeurs entières, alors que S peut prendre des valeurs entières ou demi-
entières selon que la multiplicité de spin est impaire ou paire. En conséquence, J peut prendre
également des valeurs entières ou demi-entières.
Considérons maintenant une rotation d'un angle φ suivie d'une rotation de 2π autour du même axe;
si J est entier, on voit d'après l'équation ci-dessus que:
χ φ+2π = χ φ
χ φ+2π = -χ φ
de sorte que la rotation de 2π ne peut plus être assimilée à l'opération identité; la rotation 4π quant à
elle correspond à l'identité.
Comme réponse à cette difficulté, Bethe à proposé d'associer à chaque groupe de symétrie G, un
nouveau groupe appelé groupe double et noté G* qui n'a pour le moment qu'une signification
purement mathématique. Les opérations de G* sont celles de G auxquelles on ajoute toutes les
opérations obtenues en multipliant les opérations de G par une nouvelle opération notée R et
correspondant à la rotation 2π dont on a vu qu'elle pouvait n'être pas l'identité.
Si J est entier, les caractères χ(φ) définissent une représentation du groupe double G* déjà contenu
dans le groupe G. Cela signifie que la réduction de cette représentation conduit à des
représentations irréductibles de G. Si J est demi-entier, les caractères χ(φ) définissent une
représentation de G* n'existant pas dans G. En d'autres termes, dès lors que l'on tient compte de
l'influence du spin dans l'hamiltonien en ne négligeant plus le terme de couplage spin-orbite, les
fonctions propres de cet hamiltonien associés à chacun des états d'énergie forment des bases pour
des représentations irréductibles du groupe double G*.
Les groupes doubles permettent donc de préciser les propriétés de symétrie des fonctions propres
de l'hamiltonien où le terme de couplage spin-orbite est inclus. Ils permettent également de
connaître les propriétés de symétrie des seules fonctions de spin.
α
Exemple 1: Représentation irréductible de O* engendrée par les fonctions du doublet de spin
β
Pour ce faire il suffit d'appliquer notre relation en χ(φ) avec J=1/2, on obtient:
77
en vérifiant dans: P.W. Atkins, M.S. Child, and C.S.P. Phillips; "Tables for Group Theory"; Oxford
University Press 1970, on voit que :
α
Γ = E1/2
β
Γtriplet = T1
La multiplicité de spin dans ce dernier est impaire, il est donc normal d'obtenir une représentation
de O.
Exemple 2: Déterminer les composantes spin-orbite du terme fondamental 3T1 d'un ion d2 dans
un champ octaédrique:
Pour ce faire il suffit de considérer le produit direct entre la représentation irréductible de la partie
spin du terme Γtriplet = T1 et la représentation irréductible de la partie orbite i.e. T1. On obtient:
T1 ⊗ T1 = A1 + E + T1 + T2
Donc, le terme considéré éclate sous l'action du couplage spin-orbite selon le schéma suivant:
3T1 → A1 + E + T1 + T2
Nous voulons décrire ici un modèle très simplifié, qui est, encore de nos jours, à la base de la
plupart des méthodes d'interprétation des propriétés spectroscopiques et magnétiques des composés
de coordination. Cette théorie permet d'étudier comment les niveaux d'énergie de l'ion métallique
libre sont modifiés lorsque cet ion est entouré de ligands et participe à une entité chimique donnée.
L'hamiltonien des électrons d qui s'applique au système métal-ligands peut s'écrire:
h = ho + vLF
78
où ho est l'hamiltonien de l'atome libre et vLF le potentiel de la densité de charge des ligands à
l'endroit du métal. Les niveaux d'énergie du complexe étant obtenus en cherchant les valeurs
propres de cet hamiltonien.
Si ρ(r) le densité de charge due aux ligands on obtient pour le potentiel électrostatique
ρ (R)
v(r) = -e dR
R -r
Les symboles utilisés sont indiqué dans la fig. ci-dessous et e représente la charge de l'électron.
r
ω R
L
M
∞
1 = 1 r< k
Pk cos ω
R -r r< r>
k=0
r<R
∞
1 = 1 r k Pk cos ω
R -r R k=0 R
79
Les polynôme de Legendre peuvent être exprimés par des harmoniques sphériques Ykm:
+k
Pk cos ω = 4π Ykm(θ,φ ) Y*km(Θ,Φ )
2k+1 m=-k
2l +k
vLF = hkq Ykq
k=0 q=-k
l=2 pour des électrons d et =3 pour des électrons f; les hkq sont les paramètres du champ des
ligands. Ce sont les paramètres ajustables du modèle.
Les deux relations suivantes sont utiles:
j1 j2 j3
représente un symbole 3-j de Wigner. La matrice <lm|vLF|lm'> de dimension
m1 m2 m3
(2l+1)x(2l+1) est une représentation de l'opérateur vLF dans la base des orbitales atomiques l = d
ou f. Ces éléments peuvent également être obtenus par le modèle de recouvrement angulaire discuté
dans la section suivante.
Lorsque le complexe est symétrique, un grand nombre de ces paramètres s'annule. La théorie des
groupes de symétrie ponctuelle permet de prédire lesquels des paramètres qui s'annule ou ne
s'annule pas (cf. 6.3). Ainsi pour un complexe à électrons d de symétrie octaédrique on a:
L'action de ce champ sur les électrons de valence de l'ion provoque un éclatement des cinq orbitales
d dans un champ octaédrique est représenté dans le schéma ci-dessous:
80
z
E y
y z z
x x y
Il s'agit d'un modèle qui est équivalent à celui du champ des ligands discuté précédemment, mais
qui permet de mieux préciser la nature des interactions métal à ligand (M-L) Considérons
l'interaction individuelle, M-L, entre une orbitale dz2 du métal et une orbitale σL du ligand.
81
eσ
2
dz
σL
-e σ
Considérons maintenant les autres types d'interaction M-L qui sont possible:
un plan nodal: π
z
z
Définition de eσ Définition de eπ
A partir de là considérons l'éclatement des 5 orbitales d soumis à une interaction locale M-L:
(z 2)
eσ
(xz, yz)
eπ
|nd> (xy, x 2-y 2)
Une interprétation physique semi-quantitative de ces paramètres eσ et eπ peut être obtenu par un
calcul de perturbation de l'interaction M-L. En effet, l'éclatement des orbitales de valence du métal
peut être estimé comme suit:
<ψM|h|ψLk>2
ek ≈ ≈ const.<ψM|ψL>2
<ψM|h|ψM> - <ψLk|h|ψLk>
π du ligand.
Si nous faisons l'hypothèse que l'unité M-L est indépendante des autres unités, nous obtenons les
propriétés suivantes pour le modèle:
(i) additivité
(ii) transférabilité
(iii) pouvoir de prédiction
Et la perturbation des électrons d du métal par les orbitales des ligands s'écrit:
v = vL
L
vzL z2 yz xz xy x2-y2
z2 σL
yz πL
xz πL
xy 0
x2-y2 0
Considérons ensuite l'interaction d'un ligand L sur l'axe x avec les orbitales d, i.e. <di|vxL|dj> =
vxij,L = ? . Pour ce faire effectuons une transformation du système d'axe
x → Z
y → Y
z → -X
84
y Y=y
x
Z
X
dz 2 DZ2
On a évidemment
vxL = vZL
et
- 1 1 3Z2 - R2 + 3 1 X2 - Y2 =
2 2 3 2 2
- 1 DZ2 + 3 DX2-Y2
2 2
Donc
85
= 1 < D Z2 | v ZL | D Z2 > = 1 σL
4 4
vxL z2 yz xz xy x2-y2
1 σL
z2 - 3 σL
4 4
yz
xz πL
xy πL
1 σL
x2-y2 - 3 σL
4 4
Considérons finalement l'interaction d'un ligand L sur un axe (θ, φ) avec les orbitales d. Pour
amener un ligand qui se trouvait initialement le long de l'axe z positif, il faut d'abord effectuer une
première rotation d'un angle θ autour de l'axe y, suivi d'une seconde rotation d'un angle φ autour de
l'axe z (voir ci-dessous)
86
θ
φ
c'est à dire
x, y, z → X, Y, Z
T D = d
T Z2 YZ XZ XY X2-Y2
z2 1 0 0 0
(1 + 3cos 2θ) –
3
sin 2θ
4 2
yz 3 sin 2θ sin φ cos θ cos φ cos 2 θ sin φ 0 0
2
xz 3 sin 2θ cos φ - cos θ sin φ cos 2 θ cos φ 0 0
2
xy 3 sin θ cos 2φ 1 sin 2 θ sin 2φ 0 0
sin 2θ sin 2φ 2
2
x2-y2 3 - sin θ sin 2φ 1 sin 2 θ cos 2φ 0 0
sin 2 θ cos 2φ 2
2
Tandis que le calcul des éléments <di|v(Lθ,φ )|dj> est obtenu comme précédemment, i.e.
avec
Par conséquent
5
<di|v(Lθ,φ )|dj> = v(ij,L
θ,φ )
= Tik Tjk vzkk,L
k=1
En résumé, le calcule des niveaux d dans les complexes s'effectue de la manière suivante:
88
3
θ,φ )
(i) Calculer v(ij,L = Tik Tjk ek,L , avec k = eσ,L ,eπ|| ,L ,eπ⊥,L pour chaque ligand L.
k=1
(θ,φ )
(ii) Calculer la matrice complète: vij = vij,L
L
(iv) Les valeurs propres obtenues sont les niveaux d'énergies des orbitales d dans le champ des
ligands L.
Pour conclure nous donnons ci-dessous deux tableaux. Le premier représente l'éclatement des
orbitales d pour des champs de ligands fréquemment rencontrés. Le deuxième donne des valeurs
numérique pour quelques complexes du Chrome et du Cobalt qui ont été beaucoup étudiés.
7 Vibrations moléculaires
7.1 Calcul et symétrie des modes vibratoires normaux
Le calcul des modes vibratoires d'une molécule est obtenu en résolvant l'équation du mouvement
pour de petites déviations de la géométrie d'équilibre. Nous donnons ci-dessous un bref aperçu de la
démarche. Soient:
Énergie cinétique:
3N 2
1
T = qi
2 i=1
q1 = m1 ∆ x1 ; q2 = m1 ∆ y1 ; etc. ..
3N 3N 2
ŽV 1 ŽV
V = V0 + qi + q q + ...
i=1
Žq i 0 2 i,j=1 Žq i Žq j 0 i j
ŽV
= 0 ; i = 1, 2, ..., 3N
Žq i 0
donc
3N
V = h ij q i q j
i,j=1
2
ŽV
si V0 correspond à l'origine sur l'axe de l'énergie et h ij =
Žq i Žq j 0
Eq. du mouvement:
91
Newton: m α x α = Fα
d ŽT
en utilisant F α = - ∇V et m α x α =
dt Žq
i
d ŽT ŽV
on obtient: + = 0 i.e.
dt Žq Žq i
i
3N
Lagrange: qi + h ij q j = o
j=1
En notation matricielle:
q + Hq = 0
et
T T
2T = q q et 2 V = q Hq
q ik = l ik cos ω kt + φ
2
et q ik = - ω k q ik = - λ k q ik
- λ k l k cos ω kt + φ + H l k cos ω kt + φ = 0
H - λk I lk = 0
r
Déf.: Les vecteurs propres lk sont aussi appelés coordonnées normales ou modes vibratoires. On
utilise parfois le symbole Qk pour les représentées.
Corollaire: Les coordonnées normales forment une base pour les représentations irréductible du
groupe de symétrie de la molécule (pour les mêmes raisons que les orbitales
moléculaires)
Le nombre des modes normaux est égal au nombre de degré de liberté de la molécule i.e. 3N-6 pour
une molécule non-linéaire, 3N-5 si elle est linéaire. Il existe un procédé simple pour déterminer
leurs symétrie. Considérons l'ion CO32- pour illustrer cette méthode. Le nombre de déplacement
cartésien est 3N = 12 vecteurs. Il y a 3 degré de liberté translationnelle et 3 degré de liberté
rotationnelle qui sont inclus dans ces 12 vecteurs de base.
92
z3
O3 y3
z1 z4
x3 z3
y4
O1 y1 C4
O2 y2
x1 x4
x2
Fig. 7.1 Ensemble des 3N = 12 vecteurs de déplacement cartésiens employés pour déterminer les
représentations irréductibles des modes normaux de l'ion carbonate.
Pour déterminer la représentation réductible engendré par les 12 vecteurs ci-dessus il est
avantageux de séparé les atomes équivalent en groupe. La symétrie de l'ion CO32- est D3h, on
obtient 2 groupes d'atomes équivalent: {O1, O2, O3} et{C4}.
La représentation réductible, soit Γ123, engendrée par les 9 vecteurs: x1, y1, ..., z3 appartenant au
1er des 2 groupes est obtenue aisément en considérant la trace de la matrice 9x9 associée à chacune
des opérations de symétrie du groupe. Elle est donné dans la table 7.1 ci-dessous.
La représentation réductible, soit Γ4, engendrée par les 3 vecteurs: x4, y4, z4 appartenant au 2nd des
2 groupes est obtenue encore plus aisément puisque ce groupe d'atome équivalent contient un
atome unique C4 qui est contenu dans tous les éléments de symétrie de D3h Il suffit alors de
considéré la table des caractères du groupe de symétrie qui est donné par la table 7.2 pour se rendre
compte que les 3 vecteurs: x4, y4, z4 forment une base pour E ' +A"2 . ce qui entraîne que Γ4 =
E ' +A"2 . La représentation réductible Γtot engendrée par l'ensemble des 12 vecteurs est obtenue en
effectuant la somme Γtot = Γ123 + Γ4 (cf. Table 7.1).
Finalement, il y a lieu de retrancher de Γtot les représentations irréductibles des 3 rotations {Rx, Ry
et Rz} i.e.E " et A'2 ainsi que celles des 3 translations {x, y et z} i.e. E ' et A"2 . Il reste alors la liste
suivante des 6 modes normaux purs de la molécule: