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Travail sur les IFS

Ahmed Akram Bouaziz


Sous la direction de Claire David
22 mars 2023

1 Définitions importantes
Definition 1 (Espace Vectoriel Normé) Soit E Un K-ev. Une norme sur
E est une application || · || : E → R+ x 7→ ||x|| tel que :
— ||x|| = 0 ⇔ x = 0 (Axiome de spécification).
— ∀λ ∈ K , ∀x ∈ E ||λx|| = |λ| · ||x|| (Homogénéité).
— ∀(x, y) ∈ E 2 , ||x + y|| ≤ ||x|| + ||y|| (Inégalité triangulaire).
Muni d’une norme, E est dit un K-ev normé.

Definition 2 (Espace de Banach) Un K-ev normé E est dit de Banach si


et seulement s’il est complet, c’est a dire que tout suite de Cauchy de E est
convergente.

Definition 3 (Application contractante) Soit E Un K-ev normé. Une ap-


plication f : E → E est dite contractante s’il existe un réel C ∈ ]0, 1[ tel que
∀(x, y) ∈ E 2 on a ||f (x) − f (y)|| ≤ C · ||x − y|| 1

Remarque 1 Cette définition s’étend aux espaces métrique, mais on a utilisé


la norme de l’espace normé parce qu’elle définit une distance et pour ne pas
devoir définir une distance générale et un espace métrique vu la similarité des
définitions.

Exemple 1 Une contraction qui ne semble pas être particulièrement intéres-


sante est f1 : R → R x 7→ x3 , mais cette contraction définie avec
f2 : R → R x 7→ x3 + 23 définissent l’ensemble de Cantor.[03b]
Un exemple aussi intéressant sera par exemple les contractions qui définissent
l’IFS du triangle de Sierpinski.
ω1 (z) = 12 z, ω2 (z) = 12 z + 12 , ω3 (z) = 12 z + 2i .

Un Théorème de point fixe est une assertion qu’une fonction f : E → E


admet un point fixe
(i.e. x ∈ E tel que f (x) = x) lorsqu’elle vérifie certaines conditions.
1. [Gourdon ; Xavier. Analyse. 3e edition. Paris: Ellipses ; 2020.]

1
Exemple 2 Théorème du point fixe de Banach Si E est un espace de Banach
et f : E → E est contractante, alors f admet un unique point fixe.

Remarque 2 On utilise des applications contractantes parce qu’ils nous garan-


tissent d’avoir des points fixe des systèmes des fonctions itérés (des attracteurs),
la démonstration d’existence d’un attracteur pour tout IFS [03b] utilise toutes les
définitions dessus, avec une fonction de distance particulière, pour démontrer en
utilisant le théorème du point fixe de Banach que le système des fonctions itérés
détermine uniquement l’attracteur. De plus, elles nous décrivent mathématique-
ment l’auto-similarité des fractales. (Le triangle de Sierpinski est composé de 3
contractions de lui même).

2 Systèmes dynamiques
Informellement Si f est une fonction, Un système dynamique est une fonc-
tion qui décrit l’évolution dans le temps des "points" dans un espace quand ce
dernier subi des transformations par f. On peut distinguer un cas discret ou
l’évolution du temps lui même est discrète, sinon, si le "pas" entre les états est
"infinitésimal", on est dans le cas continu.

Definition 4 (système dynamique discret) Soit D une partie de Rn et soit


f : D → D On note le k-ieme itéré de f f k tel que f k (x) = f (f k−1 (x)) et
f 0 (x) = x. {f k }, l’ensemble de tout les itérés, est appelé système dynamique
discret, ou chaque k représente un moment dans le temps.

Definition 5 (attracteur d’un système dynamique discret) Si S : E →


E est un système dynamique discret, on appelle une partie F de E attracteur si
S(F ) = F et qu’il existe un ouvert V tel que F ⊂ V et ∀x ∈ V la distance entre
S k (x) et F tends vers 0. Le plus grand V dans le sens de l’inclusion est appelé
le bassin d’attraction de F. On impose aussi que F n’a pas de sous ensembles
strictes qui vérifient ces propriétés.

Definition 6 (système dynamique continue) De façon analogue au cas dis-


cret, si on fait tendre le pas de temps a 0, et si on considère que f décrit l’évo-
lution de x entre tout moment on obtient une équation différentielle dx dt = f (x)

Comme dans le cas discret, l’attracteur d’un système dynamique continu est
invariant par f, sauf qu’on parle des trajectoires des points a partir d’un point
de départ x(0). Et le bassin d’attraction sera donc un ouvert V tel que pour
tout point de départ x(0), x(t) s’approche de F quand t tends vers l’infini. 2

2. Toutes ces définitions sont extraits de [03a]

2
3 Systèmes des fonctions itérés
Definition 7 (IFS (1)) [HUT81] Un système des fonctions itérés est un en-
semble fini de Scontractions S = {S1 , ..Sn } définies sur un compact K ⊂ Rn
telles que K = 1≤i≤n Si (K)
toutefois, on peut définir l’IFS seulement a partir de S puisque K est déterminé
comme l’attracteur de S.

Definition 8 (IFS (2)) La deuxième dans le pdf.

La deuxième définition est plus générale et nous enlève la restriction de travailler


qu’avec des contractions. On peut utiliser un autre théorème de point fixe (De
Schauder)[BD85] (Théorème 1 de "Balanced Measures") ; on pourra travailler
avec un système qui se contracte "en moyenne".

Souvent, les transformation qu’on utilise pour engendrer des fractales im-
pliquent des rotations.
Le caractère linéaire d’une rotation n’est pas difficile a voir ; Soit v1 et v2 deux
vecteurs de R2 , si v1 = λv1 , λ ∈ R et donc s’ils sont alignés, leurs images par une
rotation devrait être toujours alignés, et donc f (v1 ) = λf (v2 ) Soit v3 = v1 + v2 ,
v3 peut être obtenu, géometriquement en translatant le queue de v2 à la tête de
v1 . On obtient donc un triangle, qui devrait rester un triangle par la rotation.
Et donc si on admet que la transformation ne change pas la forme du triangle,
on aura que f (v3 ) = f (v1 + v2 ) = f (v1 ) + f (v2 ). Et enfin, elle doit conserver
les distances. Vu que l’application est linéaire, elle est caractérise par les images
des éléments de la base, pour la base canonique de R2 , c’est facile de voir que la
rotation du vecteur (1, 0) par un angle θ donne cos(θ), sin(θ) (cercle de l’unité),
de même, (1, 0)et(0, 1) sont orthogonaux, donc leurs images sont orthogonaux,
et donc f (0, 1) = (− sin(θ), cos(θ))
Dans R3 , ce sera le même principe mais avec un axe de rotation, celui la est
invariant par la rotation, donc pour une rotation dans la base orthonormé ca-
nonique, une rotation d’axe z par exemple donne f (0, 0, 1) = (0, 0, 1) Et donc
on peut en déduire une définition de la matrice de rotation :
Definition 9 (Matrice de rotation) Une matrice de rotation Rθ : R2 → R2
est définie par  
cos(θ) − sin(θ)
Rθ =
sin(θ) cos(θ)
Les matrices de rotation de R3 d’axes x, y et z sont respectivement :
 
1 cos(θ) − sin(θ)
Rx (θ) = 0 sin(θ) cos(θ) 
0 0 0
 
cos(θ) 0 − sin(θ)
Ry (θ) =  0 1 0 
sin(θ) 0 cos(θ)

3
 
cos(θ) − sin(θ) 0
Rz (θ) =  sin(θ) cos(θ) 0
0 0 1
Un graphe préfractal, est l’union du k-ème itéré de x par une suite de com-
positions, pour tout les x d’un ensemble invariant par tout les contractions,
pour tout les suites. Cette définition est motivé par le fait que cette procédure
de composition donne un très bon rapprochement de l’attracteur, et donc du
fractal. Noté S k (E) avec Si (E) ⊂ E ∀i par Kenneth Falconer dans [03b]
Les IFS sont puissants pour la génération des fractales grâce au théorème du
collage, qui implique que toute figure du plan peut être approchée par l’attrac-
teur d’un IFS.

Definition 10 (Le symbole delta de Kronecker) Le symbole delta de


Kronecker est une fonction de deux variables, souvent (mais pas forcément)
entiers(tel que
1 if i = j
δij =
0 if i ̸= j

Definition 11 (Fonction de Weierstrass) La fonction de Weierstrass :



X
fa,b (t) = an cos(bn πx) , (a, b) ∈ R2
k=0

est une fonction continue pour 0 < a < 1 mais nulle part derivable, son graphe
est auto-similaire.

Definition 12 (Approche Probabiliste) Une approche probabiliste est une


approche de démontrer qu’un objet d’une certaine propriété existe, de manière
non constructive (Qui ne donne pas une construction d’un tel objet) , en se
ramenant a démontrer que la probabilité que la propriété soit vérifié est non
nulle. 3

3. [Wik22]

4
Références
[03a] “Dynamical Systems”. In : Fractal Geometry. John Wiley , Sons, Ltd,
2003. Chap. 13, p. 186-214. isbn : 9780470013854. doi : https://
doi.org/10.1002/0470013850.ch13. eprint : https://onlinelibrary.
wiley.com/doi/pdf/10.1002/0470013850.ch13. url : https://
onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/0470013850.ch13.
[03b] “Iterated Function Systems—Self-Similar and Self-Affine Sets”. In :
Fractal Geometry. John Wiley , Sons, Ltd, 2003. Chap. 9, p. 121-
150. isbn : 9780470013854. doi : https : / / doi . org / 10 . 1002 /
0470013850 . ch9. eprint : https : / / onlinelibrary . wiley . com /
doi/pdf/10.1002/0470013850.ch9. url : https://onlinelibrary.
wiley.com/doi/abs/10.1002/0470013850.ch9.
[BD85] M. F. Barnsley et S. Demko. “Iterated Function Systems and the
Global Construction of Fractals”. In : Proceedings of the Royal Society
of London. Series A, Mathematical and Physical Sciences 399.1817
(1985), p. 243-275. issn : 00804630. url : http://www.jstor.org/
stable/2397690 (visité le 22/03/2023).
[HUT81] JOHN E. HUTCHINSON. “Fractals and Self Similarity”. In : In-
diana University Mathematics Journal 30.5 (1981), p. 713-747. issn :
00222518, 19435258. url : http : / / www . jstor . org / stable /
24893080 (visité le 22/03/2023).
[Wik22] Wikipédia. Méthode probabiliste — Wikipédia, l’encyclopédie libre.
[En ligne; Page disponible le 10-novembre-2022]. 2022. url : http:
/ / fr . wikipedia . org / w / index . php ? title = M % C3 % A9thode _
probabiliste&oldid=198561488.

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