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-roNevtô NE LLE
,et
THEORIE
1
- 1 SPECTRALE
1
pour les
1'
Opérateurs Compacts
Non Auto·adio1nts
\ A. INTISSAR
_\ c
c/iri~~~-~"
ANALYSE FONCTIONNELLE
&
THÉORIE SPECTRALE
A.INTISSAR
Directeur de !'Equipe d' Analyse Spectrale URA-CNRS n° 2053
Professeur à l'Université de Corte
CÉPADUÈS-ÉDmONS
111, rue Nicolas-Vauquelin
31100 Toulouse-France
Tél.: 05 61 40 57 36-Fax: 05 61 41 79 89
http://www.editions-cepadues.fr
e-mail: cepadues@starway.nn.fr
CHEZ LE MÊME ÉDITEUR
Le code de la propriété intellectuelle du 1•• juillet 1992 interdit expressément la photocopie à usage
collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique en se généralisant provoquerait une
baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des
œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement serait alors menacée.
Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, du présent ouvrage est interdite sans
autorisation de l'éditeur ou du Centre français d'exploitation du droit de copie (CFC - 3, rue
d'Hautefeuille - 75006 Paris).
Dépôt légal : décembre 1997 N° éditeur : 424
m
Preface
In the chapters V and VI, the author applies his abstract results of
the chapter IV to concrete problems ; particularly in chapter V, he deals
with the spectral properties of Gribov's operator which characterizes the
reggeon field theory. This operator acts in Bargmann's space and it is
neither bounded nor self-adjoint or normal, which is a source of
IV
Professor R. Mennicken
Naturwissenscbaftlicbe Fakultat 1
- Mathematik -
Universitat Regensburg
V
Remerciements
Introduction ............................................................................................ 11
CHAPITRE!
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
1. Introduction..........................................................................................77
CHAPITRE V
1. Introduction......................................................................................... 101
CHAPITRE VI
2
2. Opérateurs différentiels déterminés par -D ....................................... 128
ANNEXE
lndex.......................................................................................................207
Analyse fonctionnelle et théorie spectrale - 11
Introduction
n
HÀ.1 µ' a= À
1 ~ A.*2A.*2 +µA.*A.+ i M.*(A.+ A*)A.
, .,.., 1 J J J J J J J J
j=
n-1 * *
+ a ~ (A. IA. + A. A. 1)
. 1 J+ J J J+
J=
où:
Le fait que cet hamiltonien ne soit pas auto-adjoint, essentiel pour que la
théorie des champs de reggeons ait un sens, constitue ici une source
d'ennuis mathématiques. Il est fait appel aux résultats récents de l'auteur
sur cette famille d'opérateurs pour développer une théorie spectrale
complète : définition du domaine, analyse spectrale, comportement
asymptotique du spectre et complétude des vecteurs propres généralisés
dans l'espace de Bargmann.
On termine ce chapitre par l'étude d'une approximation discrète de
l'opérateur de la théorie des champs de reggeons à un seul site.
Pour À. 1 =0, il s'écrit :
H = µA* A + ÏÀ.A \A + A *)A avec [A , A* ] =I et (µ,À) E IR 2 où les
opérateurs d'annihilation et de création A et A* agissant sur l'espace de
Bargmann ne sont autres que la dérivation par rapport à z et la
multiplication par z. H représente ainsi un opérateur différentiel du second
ordre sur le champ complexe :
Hcp(z) = iÀ.~ 11 (z) + (ik 2 + µz)cp' (z)
Introduction - 13
P0 (z) =µ
{ P 1(z) =µ-z
P n(z) = (nµ- z)Pn-l (z) +J..2 (n-1) 2 nP n- 2(z)
CHAPITRE!
Définition 1
Onnotera:
Proposition 1
Démonstration
Remarquel
Théorèmel
Démonstration
1) si u E E alors Au E E.
2) A(u +v) =Au+ Av '1' u E E '1' v E E.
3) A(À.u) = À.Au pour tout scalaire À..
4) Supposons que {un(x)} converge uniformément vers u(x). Puisque
dans ce cas on peut passer à la limite sous le signe d'intégration, il vient :
Lim f 1 k(x,t)un(t)dt = f 1 k(x,t)u(t)dt, c'est-à-dire:
n-'HX>J Û JÛ
Lim AUu= Au, ce qui prouve la continuité de A.
~(X)
Remarque2
1) Cet opérateur n'est pas défini sur E tout entier, il faut donc lui associer
un domaine, par exemple D(A) = C 1[O, l].
2) D(A) est dense dans E .
3) Il est facile de vérifier que :
i) si u E D(A) alors Au E E
ii) A(u +v) =Au+ Av '1' u E D(A), '1' v E D(A).
iii) A(/..u) = M.u pour tout scalaire À..
Soit Un E D(A) tel que Uu(X) ~ u(x); rien ne peut obliger la suite des
dérivées à être convergente et même si elle convergeait vers une fonction
v(x), on n'a pas en général v(x) = u'(x).
Il en résulte que A est linéaire mais il n'est pas continu.
Remarque4
Définition 2
Théorème2
Démonstration
. ~ ~ ~
existe Xn tel que Il Axn Il> n Il Xn Il. Posons ':>n =nllxnll' ona Sn~ 0
dans E quand n ~ co. Comme A est continu on en déduit que :
. 1 nllxnll .
Ltm Il ASn Il = 0; or Il ASn Il ==--Il Il Il Axnll > - 11- 11 = l. Ce qw est
n~co n Xn n Xn
en contradictoire avec ce qui précède.
Définition 3
Proposition 2
Démonstration
1) Trivial.
2) Il suffit d'appliquer la définition de l'Inf dans la définition précédente.
3) Si Il x Il:>; l alors Il Ax Il:>; llAll.llxll :>;Il A Il d'où Sup llAxll :>;Il Ali.
llxll :>; l
VE>O, ilexistex telque llAx ll>(llAll-E)llx Il.
E E E
X 1 (llAll - E)llx Il
Posons SE= llxEll donc Il A!;E Il= n:-rlAxE Il> llx Il E
E E E
llAll-E VE.
20 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
On a Il Ku Il =Max 1 f 1 N(x,t)u(t)dt 1
O:;;;x:;;;I Jo
:;;; Max f 1 IN(x,t)I Sup lu(t)lch.
û:;;; X :;;;lJ Ü Û:;;; t:;;; 1
Sup -Il11-Kull
11- Max !cl IN(x,t)ldt.
:;;;
Il u Il ~ 0 u O:;;; X :;;;l 0
La fonction fo 1
N(x,t)dt étant continue atteint son maximum, il existe
1 1
donc x 0 tel que Max f N(x,t)dt = f N(x 0 ,t)dt.
0:;;; x :;;;1Jo Jo
Posons v 0(t) =signN(Xo,t) et soit v n(t) une fonction continue telle que
1 v n(t) 1 :;;; 1 et vn(t) = v0(t) partout sauf sur un ensemble En de mesure
inférieure à ~
où M =Max N(x,t).
O:;;;x,t:;;; 1
On a 1v n(t) - v 0(t) 1:;;; 2 partout sur En·
Par ailleurs on a :
fl 1
IJo N(x,t)v 0(t)dt-Jo N(x,t)vn(t)dtl:;;;
Opérateurs linéaires continus - 21
f 1 IN(x,t)l lv 0 (t) - v n(t)ldt :;;; 2MJ dt :;;; l qui tend vers zéro, d'où
Jo E
Il
n
Définition 4
Théorème3
Démonstration
Ax.
.. 1 2
A(x1 +X2) = Llm A(x +X )
n~co n n
= Llm (Ax 1 + Ax 2 )
n~co n n
= Llm 1 + Iim
Axn Ax2n
n~co n~co
=Ax 1 +Ax2
c'est-à-dire Il A Il ~ Il A Il .
E D
Il en résulte que Il A Il = Il A Il .
E D
Proposition 3
Démonstration
Définition 5
Théorème4
Démonstration
24 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Soit une suite de Cauchy {An} dans ~,F) par rapport à la norme Ill . Ill,
c'est-à-dire Ill An -Am 111---7 0 à partir d'un certain rang, alors pour tout
xdansEona:
Il Anx -Amx Ils Ill An -Am Ill.li x Il qui converge vers zéro.
Il en résulte que la suite {Anx} est aussi de Cauchy; comme par hypothèse
F est complet, cette suite est convergente pour x fixé; on note y sa limite.
Définissons une application A qui à x associe cette limite y et posons
Ax=y.
A(u+ v)= Lim An(u+ v) = Lim. Anu+ Lim. Anv =Au+ Av.
n~oo n~oo n~oo
Par hypothèse on a Ill An - Am Ill ---7 0 donc 1Ill An Ill - Ill Am Ill 1---7
0 ; la suite numérique {Ill An Ill} est donc de Cauchy. Elle est en
particulier bornée c'est-à-dire qu'il existe M > 0 tel que Ill An Ill s M pour
tout n. On en déduit que Il Anxl 1s M Il x Il et par passage à la limite que
Lim. Il Anx Ils M Il xll, d'où Il Ax Ils Mii xll.
n~oo
Pour tout t > 0, Il An+J>" - Anx Il s t pour tout pet tout x tel que Il x Il s
l. On fait tendre p vers l'infini pour obtenir Il Ax - Anx Il s t pour tout x
tel que Il x Il s 1; il s'en suit que Sup Il Ax -Anx Ils t, c'est-à-dire que
Il xllsl
Ill A - An Ill s t. Ceci n'est autre que la convergence en norme dans
l'espace des opérateurs linéaires continus.
Corollaire 1
Définition 6
Lemmet
Démonstration
1) Il Anx - Ax Il:;;; Ill An -A Ill.li x Il qui tend vers zéro lorsque n tend vers
l'infini.
2) Soit H un espace de Hilbert muni d'une base orthonormée {e 1 , ~· ... ,
en' ..... }. Pour tout X dans H on définit une suite d'opérateurs par :
n
Anx = }: <X, e.> e .. Considérons la convergence simple, on a:
i=l 1 1
OO
l'identité notée 1.
Calculons A e 1 :
D n+
n
Anfii+l = !
i=l
< en+l• e.> e. = <en+l• ei> el + <en+l• ei> ei + ··· ······ +
1 1
<cn+1·cn>en =0
Calculons A e :
n+p n+1
n+p
An+pfit+l = }:<en+l•e.>e. =<en+l•e1>e1 +. ······························ +
i=l 1 1
< en+l• en> en+ < cn+l• en+1> en+l + ................ = en+l
26 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Théorèmes
Démonstration
Soit {An} une suite de Cauchy par rapport à la convergence simple (c'est-
à-dire la suite {Anx} est une suite de Cauchy pour tout x dans E). Comme
Fest complet alors la suite {Anx} est convergente, on note y sa limite.
Construisons un opérateur A qui à x associe y : Ax = Lim ~x, alors A
n --7CO
est linéaire de façon triviale.
Si une suite {An} d'opérateurs linéaires continus est bornée par rapport à
n en chaque point x de E c'est-à-dire si Il Anx Il ~ M X où M X est
indépendant den, alors il en est de même de la suite {Ill An Ill} de leurs
normes.
Montrons qu'il existe une boule B(x 0 , r 0 ) telle que Il Anx Il soit bornée
pour tout x dans B(x 0 , r0 ). Pour cela on raisonne par l'absurde et on
suppose que Il An x Il n'est bornée dans aucune boule fermée.
Soit B(x 0 , e0 ) une bowe fermée quelconque, alors il existe x 1 dans
Corollaire 2
Démonstration
Il suffit de remarquer qu'une suite de Cauchy {Anx} est une suite bornée,
c'est-à-dire qu'il existe une constante Mx dépendant uniquement de x telle
que Il Anx Il s Mx, puis d'appliquer le théorème de Banach-Steinhaus pour
déduire le résultat.
Théorème7
Démonstration
Il X-XE Il<~
Alors
Il Anx -Ax Il s Il Anx - Anxi: Il +Il Anxi;- Axi: Il +Il Axi:- Ax Il
s Il Anx E - Ax E Il+ (Il An Il +Il A Il) Il x E - x Il
s Il Anxi; - Axi: Il + ~
Comme Anxi; ----7 AxE à partir d'un certain rang, alors on a :
Définition 6
Proposition 4
Démonstration
1) Evident
2) En effet Iim (xn, Axn) = (x, y) si et seulement si Llm Xn = x et
n-oo n-oo
Llm Axn = y. Comme A est continu alors Llm Axn = Ax et donc
n-oo n-oo
Ax =y, d'où (x, y) appartient à Gr A.
Démonstration
Comme GrA est un sous-espace fermé de ExF alors il est complet donc
c'est un espace de Banach.
SoitP1:GrA E
(x, Ax) P1 (x,Ax) = x
P 1 est un opérateur linéaire continu appliquant bijectivement GrA sur E,
alors il existe un opérateur inverse P;1: E ~ GrA qui est linéaire et
continu.
SoitP2:GrA ~ F
(x,Ax)~ P 2 (x,Ax)=Ax
P2 est linéaire et continu. Il en résulte que l'opérateur A =P 2oP;1 est
continu.
Remarque S (importante )
Définition 7
Démonstration
A : 9KerA - - - - - + F
•• -1
4) A estcontinudeFd ansEIKerA
Définition 8
Théorème 11 ( de Hahn-Banach)
Démonstration
i) f( ~) + c s p( ~+ z) pour t > 0
Remarque6
Corollaire 3
Soit E un espace vectoriel topologique muni d'une semi norme p(x). Si sur
un sous-espace vectoriel D de E est définie une forme linéaire f(x) telle
que lf(x)I s p(x), alors f(x) se prolonge à E tout entier avec préservation de
l'inégalité mentionnée.
Opérateurs linéaires continus - 33
Démonstration
Corollaire 4
Démonstration
Remarque7
Corollaire S
3) Ill f 111 =~
Remarque 8
Définition 9
Théorème13
Démonstration
Le translaté d'un ouvert étant encore un ouvert, on peut admettre que Pest
un sous-espace. Soit x0 un point intérieur de C alors C - Xo est un
voisinage ouvert de 0 convexe et par suite est un ensemble absorbant. Si
PC est la fonctionnelle de Minkowski de l'ensemble C - Xo alors
C ={y; P c<y-x) < l}. Comme P ne rencontre pas C, il s'ensuit que
P c<y-x) ~ 1 pour tout y dans P.
On considère le sous-espace L = P + tx 0 où - oo < t < co et on définit sur L
une forme linéaire f par f(y+tx 0) = - t. Alors :
f(z) se prolonge à E tout entier en une forme linéaire f (z) telle que
Lemme4
Toute forme linéaire continue non nulle est une application ouverte.
Démonstration
Théorème14
Démonstration
CHAPITRE II
1. Généralités
Définition 1
Définition 2
Définition 3
Proposition 1
Démonstration
OO Tk
Q..I - Tf 1 = { /..(1 - 11.. T)f 1 = ~ k+ 1 , cette série est convergente si
k=O A.
OO
k
1J.. I >Il T Il, on a alors pour 1À. 1> Il T li l'égalité R(J..) = ~ ~+l ; c'est
k=O A.
un développement de R(i..) au voisinage d'un point à l'infini, il s'ensuit en
particulier que le point à l'infini est aussi un point régulier, c'est-à-dire
appartient à p(f).
Lemmet
Démonstration
Corollaire
Si T est un opérateur borné alors p(f) est non vide et il est non borné.
Remarque 1
Théorème!
n lin
Le réel positif r(T) = Lim Il T Ill s'appelle rayon spectral de T.
n~oo
Opérateurs linéaires non bornés - 41
Démonstration
· n lin , , · 2 112,
So1tun= llT Il cest-a-dire u 1 = llT 11, u 2 = llT Il ...... .
Soit r = Inf Il Tn Il lin la borne inférieure de lln• c'est-à-dire :
V i:: > 0 , 3 m E IN* tel que Il Tm Il llrn::;; r + E ou bien
Il Tm Il ::;; (r + i::)m .
Soit n E 11\1 * alors il existe au E IN et bu E IN tel que n = aum + bn avec
bn::;; m-1, on en déduit que:
Il Tn 111/n =Il TIDan+bn Il lin
::;; Il Tm Il (an)/n Il T Il (bn)/n
(man)/n Il Il (bn)/n
::;; (r+ i::) T
b man
Comme b ::;; m-1 alors Llm ..1!. = 0 et Llm - - = l.
Il fi--,} CO ll Il--,} CO Il
Remarque2
Définition 4
Théorème 2 ( Hausdorf)
Démonstration [18)
Théorème3
Démonstration
On a dist(A, F) = lnf IA - z ls IA - z 1 V z E F.
zEF
D'où V tp E D(f), Il qJ 11 2 dist(A,F) s I A li qJ 11 2 - z Il qJ 11 2 1 s
IA<(f> ,If'> -<Ttp, tp > ls k Q..I-T~ ,If>> ls Il (Al-T)qJ li.li If' Il.
Par conséquent, V qJ E D(f) on a lkr lldist(A , F) s Il Q..I - T ~ Il, il en
résulte que Ker(Al - T) ={O} et que Im(Al -T) est fermée dans E. De
façon similaire, pour tout tp E D(f*) on obtient Il tp Il dist( A , F) s Il (/J -
T*)P Il ; il en résulte que Ker(IJ - T*) = {O}. Ce dernier n'est autre que
l'orthogonal de l'image de QJ - T), par conséquent IJ - Test surjectif. En
conclusion A E p(f) et Il Q..I - T)- 1l{l Il dist(A, F) s 11 ~ Il V lfl E E.
Remarque3
Définition 5
Proposition 2
Démonstration
Définition 6
de Tet notée T.
Remarque4
Comme GT = GT, alors toute extension linéaire fermée de T est aussi une
l'existence d'un unique point z dans Etel que F (x) = < x, z >, x E D(f).
y
On énonce par conséquent la définition suivante qui jouera un rôle
essentiel dans la chapitre V pour l'opérateur de Gribov qui est un opérateur
non auto-adjoint .
Définition 7
Remarques
L'ensemble D(f *> donné dans la définition précédente peut être réduit à
{0}.
Définition 8
Lemme2
Démonstration
Théorème4
Démonstration
Théorèmes
Démonstration
Lemme3
Lemme4
Montrons maintenant que (f' 1 E D(f*), en effet T(f'1 = ljJ 1 et ljJ 1 E D(f *)
ilenrésultedoncqueT*T(f' 1 E Ec'est-à-direque (f' 1 E D(f*T).
Soit tjJ E E , 3 (j) E D(f*T) tel que ljJ =(1 + T *T)(j), on en déduit que
lj) = (1 + T*T)- 1l)J.
En appliquant l'inégalité a priori précédente (**), on obtient :
Lemmes
Lemme6
Définition 9
Théorème6
Démonstration
les propriétés (i) et (iv) se démontrent comme dans le cas borné. Pour
montrer (ii) et (iii), on considère pour cp E E :
Pa cp 1 f -1
=2.inJ p (/..I - T) cpdJ..
et
fÇJ T(l..I - n-lcpdJ.. =fÇJ [- cp+ 1..(1..I - Tf lcp ]dJ..
En utilisant l'hypothèse que T est fermé et une approximation de ces
intégrales par des sommes de Riemann, on en déduit que :
50 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Maintenant si lf) E M alors T lf) =1P cr lf) =Pcr Ttp E M ce qui montre
que M est T-invariant. Comme TP0 lf) = P0 Tlf) si lf) E D(f), ceci montre
aussi que N est T-invariant .
Enfinl'égalité1P 0 tp =fp[-tp+l..(J...I-Tf 1tp]dJ.. entraînequeTIM est
borné.
Définition 10
Un point À() E cr(f) est appelé une valeur propre de multiplicité finie si
À() est un point isolé du spectre de T et si la projection associée P {À()} est
de rang fini, où la projection P {À()} est définie par:
Théorème7
= 1
J..-1.~ P{Ào} + &i -k-1
<"--"-o) k
B - ""
L,, (J..-J..o)k c k+l
"'-' =l k=O
où p est un entier positif, B = (f - J..ol)P{ À()} et
Démonstration
-1 CXl -k-1 k
Q..1 - T) = }: Q.. - J. 0 ) (f0 - f.ol) converge dans ~) pour tout
k=O
J.:;t. "o·
r
Comme QJ- Tr 1P 0 lp = OJ-T 0 1lf> = P0 (J.I - n- 1 lf> pour tout
lp E M, il s'ensuit que pour À $ a(f), on a :
CXl
= - }: (J.- Ào)kck+1 + 1
k=O
Analyse fonctionnelle et théorie spectrale - 53
CHAPITRE ID
1. Opérateurs compacts
Définition 1
Notations:
Théorème!
Démonstration
i) Evident.
ii) Soient S la boule unité fermée dans E* = E et ~ n une suite de S.
Examinons la famille de fonctions :
Fn : E - - - -..... [
cp Fn(cp) = < cp 'tpn >
Fn :TS --~ (C
Tq:> ----? Fn (fq:>) = < Tq:> , ljJn > =< cp , T *ljJn >
Comme TS est compacte, on peut appliquer le théorème d'Ascoli à la suite
Fn pour déduire l'existence d'une sous-suite Fn (fcp) convergente; il en
k
résulte que Il T*~n Il est aussi convergente, et par conséquent T* est un
k
opérateur compact.
Opérateurs de classe ':l, de Carleman - SS
p
iv) Démontrons ce résultat par l'absurde. Supposons qu'il existe e0 > 0 tel
que T admet une suite infinie de valeurs propres Âii telles que
1 ~ 1 ~ e0 . Soit l?n la suite des vecteurs propres associés à~- Comme les
éléments l?n sont linéairement indépendants, on peut considérer la suite
~des sous-espaces engendrés par lp 1 , lp 2 , lp 3 , .... , l?n ,....... et on a E 1
C Bi C &3 C ....... C ~ C ..... avec En :;t: En-1.
Les sous espaces En sont de dimension finie, ils sont donc fermés.
En appliquant le théorème de Riesz, on en déduit qu' il existe une suite
1
l\Jn EEn telle que Il l\Jn Il = 1et Il l\Jn - lp Il ~2 V lp EEn-1 .
Soient m et n deux entiers naturels quelconques tels que m > n alors on a
Il Tl\Jm- T l\Jn Il =Il T
l\Jm + l..ml\Jm- T l\Jm- Tl\Jnll
Àni Àni
oùT Àni= Tl\Jm - Âml\Jm alors
1 1 Âii
Il Tl\Jm -Tl\Jn li = 1 Âm 1.11 l\Jm + Àm TÀni l\Jm - Âm T Àn l\Jn - Âm ljJ n Il
1 1 Âii
= 11..m l.ll l\Jm - {- Àm TÀni l\Jm + Ç'fÀn l\Jn + Âm l\Jn} Il
1 1 ~
On pose Qmn =- Àm T Àni ~ m + Àin T Àn ~ n + Àm ljJ n ' montrons que
Qmn E Em-1 ·
Eneffet :
56 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
m-1
= ~ ai(À.i -"1n1Pï E Ero-1
1=1
Comme y.in E Brt C Bm-l et T Àn y.in E Bri-l C Bm-l• on a
Conséquences
Lemmel
Démonstration
Soit S la boule unité fermée de E. Comme cette boule est fermée et bornée
dans un espace vectoriel de dimension finie, elle est compacte. T est borné
donc continu, et par conséquent l'image TS de la boule S par l'opérateur T
est bornée. En appliquant le théorème de Bolzano-Weierstrass, on peut
extraire une sous-suite convergente de toute suite tpn de TS.
Théorème2
Démonstration
=
Posons M 1 < Tlp , lp > 1 alors il est clair que Ms Il T Il.
Pour montrer que Il T Il s M, on commence par observer que :
I< Tlp , lp > 1sM lllf) 11 2 'v' lp E E.
Eneffet,si 11 lp Ils l,onakT(fl, lp >I sM et si tp :;éÜ alors
Tlp Tep 2
1< lllpll 'lllpll > 1s M. Il en résulte que 1 < Tlp ,lp > 1sM11 lf) Il
=
< T(lp + ljJ) , tp + ljJ > < Tlp , !p > + 2Re < T!p , ljJ > + <Tl}! , ljJ >
< T(lp - ljJ) , tp - ljJ > = < Tlp , !p > - 2Re < Tlp , ljJ > + < Tl}! , ljJ >
< T(lp + ljJ) , lp + ljJ > - < T(lp - ljJ) , ep - ljJ > = 4Re < Ttp , ljJ >, il en
résulte que:
4Re < Tlp , ljJ > s I < T(lp + ljJ) , lp + ljJ > 1+ I < T(lp - ljJ) , tp - ljJ > I
sM [ 11(f)+ljJ11 2 +Il tp - lj.!11 2 ]
=M [<!p + ljJ, tp +ljJ >+<lf>-lf! ,tp -ljJ >
=M [ 2< If> , If> > + 2< ljJ , ljJ > ] =2M [ 11 (f) 11 2 + Il ljJ 11 2 ]
=
Pour Il lp Il = Il ljJ Il 1 , on en déduit que 1 Re <Tep , ljJ > 1 s M .
. ~ . ~
S1 on pose ljJ =llT(flll avec Tlp :;é 0, on obtient 1Re< Tlp , llT(flll > 1s
M. D'où Il Tlp Il s M et il en résulte que Il T Il s M.
Théorème3
Soit T E 'r,00 auto-adjoint alors il admet au moins une valeur propre non
nulle.
Démonstration
'Pn telle que Lim 1 < T'fln , 'Pn > 1 = Il T Il avec Il 'Pn Il = 1. On a en
~OO
Soit un =Tep' n - 1..ep 'n , montrons que Un ---? 0 lorsque n ---? +oo.
Il Un 11 2 ::;; 21.. 2 - 21.. < T!p 'n , lp 'n > + /..2 d'où
11ün11 2 ::;; 21..[1..- <T'P'n, lf''n >].
Comme Llm < Tep'n , lf''n >=/..,alors Lim Un= O.
n--7 oo n--7 oo
Comme 11 lf)' n Il = 1 et T est compact, on peut extraire de la suite {Tep' n}
une sous-suite convergente {Tep"n}·
Etant donné que lasous-suiteu"n =Tlf'"n - Nr"n ~ Olorsque
. 1
n~ +oo,onen dédwtque'fl"n =):T'P"n -u"n estconvergente.
Théorème4
Démonstration
Si /... est valeur propre de T alors Tq> = fJp ce qui entraîne que :
<Tif> ,(f>>=J...11!p11 2 .
<Tif>,({)>
Comme T est auto adjoint alors Il ({) 112 /... E IR et m ~ /... ~M.
Remarquel
Les chapitres suivants de cet ouvrage étant avant tout consacrés à l'étude
des opérateurs compacts non auto-adjoints, on pourra consulter (11] ou
(18] pour une étude spectrale systématique des opérateurs auto-adjoints
(compacts ou non).
Définition 2
Un opérateur borné T est dit de rang fini si la dimension de son image est
finie.
Démonstration
< T4> , IP1 > =< <p , T*<p 1 > =< <p , T!f) 1 > =Àl < <p , <p 1> =0 d'où
T!p E E1.
Comme Il T 11 2"'
.i..(E)
=1 À2n+ 1 1 , on en déduit que :
n
n n
Il T( <p - I I
< <p ' <pk > <pk )11 2s1 IT 11 2 Il (<p - < <p ' <pk > <pk) 11 2 =
1(:1 k'.=1
À2 1[ Il <p 112 -
n+
i
k=l
1< lp '<pk > ,2] s -2n+ 111cp112
Puisque Àn ~ 0 lorsque n ~ +oo , on a:
62 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Il
OO
Corollaire 1
Démonstration
OO
Définition 3
Proposition
SoitT E F(E) tel que p(T) ~ (i:I alors R(À.) est compacte si et seulement si
l'injection de D(T) dans E est compacte.
Démonstration
Soit l.Pn E D(I) une suite bornée pour la norme du graphe, c'est-à-dire
3 C > 0 tel que Il T!.pn Il +Il l.Pn Il :5: C. Soit À E p(T) alors on a:
Il Q..I - T)!.pn Il :5: Il Àlj)n Il + Il Tl.Pn Il :5: liJ .Il l.Pn Il + Il T!.fln Il :5: C(l + 1À I )
Il s'ensuit que (À.I - T)!.pn est une suite bornée dans E; comme (À.I - Tf 1
est compact, alors la suite l.Pn = (ïJ - T)- 1 (À.I - T)l.Pn admet une sous-suite
qui converge dans E ce qui entraîne que D(T) s'injecte dans Ede façon
compacte.
Lemme2
Soient T E F(E) et "-o E p(T) tel que R(Ào) soit compacte, alors
l'opérateur Test à résolvante compacte.
Démonstration
Définition 4
Définition 5
Remarque2
Définition 6
Une difficulté essentielle dans l'étude des opérateurs compacts non auto-
adjoints est qu'il existe des opérateurs compacts non auto-adjoints ne
possédant pas de valeurs propres. C'est apparemment E.Schmidt qui a
introduit pour la première fois les valeurs singulières en vue de l'étude des
équations intégrales à noyau non symétrique. Les propriétés de ces valeurs
singulières jouent un rôle important dans l'édification de la théorie
générale des opérateurs :ep de classe de Carleman ainsi que dans l'étude
des propriétés asymptotiques du spectre.
Définition 7
Les valeurs singulières d'un opérateur compact A sont par définition les
valeurs propres de ...JA*A..
66 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Remarque3
Théorème9
Démonstration
1
Pour chaque j, posons Ifj = ; Alpj, alors :
J
1
< lpJ· , ljJk > =-< AlpJ· , Alpk >
sjsk
= -1< A*Alp· ,lpk >
SjSk J
S·
= .:J..< lpj , If k >
sk
= ôjk
où ôjk est le symbole de Kronecker c'est-à-dire ôjk = 0 si j:;é k et ôjk = 1 si
j=k.
Il en résulte que { lJJj} est aussi un système orthonormé de E. Tout lp dans
m
E peut s'écrire sous lafonne lp = .L< lp, lpj > lpj + u
où u E Ker A*A
j=l
Comme < A* Au , u > = Il Au 11 2 , il en résulte que KerA *A = KerA et par
m m
suiteAcp = .L<.cp ,cpj >Acpj +Au=.Lsj<.cp ,cpj >lJJj
j=l j=l
n
Si on considère la suite An= .L sj<· , lpj >ljJj , alors on a:
j=l
OO 2
ll(A-An)P 11 2 :5:. L sfkcp ,lpj>I
J=n+l
:5: ( Sup s~) Il lp 11 2 pour tout lp dans E
j>n J
ce qui entraîne la convergence en norme d'opérateurs de An vers A
lorsque n tend vers l'infini.
Pour la réciproque, soit B défini comme dans le théorème.
Si m est fini alors B est de rang fini et donc compact.
n
Sim est infini, on pose Bn = .L
aj<. , lpj >ljJj, et on vérifie facilement
j=l
que Bn tend vers Ben norme d'opérateurs lorsque n tend vers l'infini.
Comme B n est de rang fini, il en résulte que B est compact.
m
.L
Enfin en remarquant que B* = . Cl_j<- , ljJ j >lpj et
j=l
68 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
m
B*B = _L1af<., IPj >IPj on obtient sj(B) = aj.
J=
Remarque4
Corollaire 2
Démonstration
..L
Supposons que rg K =m $ n-1, alors dim(Ker K) =m. On déduit de la
formule du Min-Max pour les valeurs singulières que:
Opérateurs de classe 't:, de Carleman - 69
p
Il Alp Il Il (A-K)lp Il li A _
sn(A):s;sm+l(A):s; Max - 1-1 - 1-1 =Max
lp EKer K lfJ lp EKer K Il tp Il $
K Il, ce qui entraîne que sn(A) :s; Il A - K Il pour tout K de rang inférieur à
n-1.
Pour montrer que le minimum est atteint et qu'il est égal à sn(A), on
considère la représentation de Schmidt de l'opérateur A :
m
A= .L
sjCA)<. , lflj >lf j
J=l
n-1
Pourn<m+l, posons Kn = .L sj(A)<., lflj > lfj ; Kn est un opérateur de
J=l
rang n-1 et il vérifie Il A - Knll :s; ~up sj(A) = sn(A). Le minimum est donc
J~Il
atteint en K = Kn et il est égal à sn(A).
Pour n > m, le rang de A est inférieur ou égal à n-1 et donc sn(A) =O.
Dans ce cas, le minimum est atteint en K =A.
Lemme3
Définition 8
Remarques
Théorèmel2
Démonstration
5. Déterminants de Fredholm
Définition 9
Remarqué 6
pourtout p~ l,ona: ~
n=l
Définition 10
Lemme4
llAll
i) 1 det(I + A) 1~ e 1
llAll
ii) 1 det(I + A) - 11 ~ ( e 1) - 1
Démonstration
1 det(l+A) 1 =1 Dn
(1 + Àj) 1
Opérateurs de classe 't:, de Carleman • 73
p
Lemmes
Démonstration
Remarque7
Définition 11
An est une suite d'opérateurs de rang fini qui converge vers A en norme de
trace. Cette convergence est uniforme sur tout compact de (C.
Théorèmel4
Soit A un opérateur à trace. Soit e > 0 alors il existe Ce positif tel que :
el/...I
ldet(I - M) l:s;;Cee
Démonstration
L sj(A) < ~-
j=n+l
. n el/...I
De plus, il existe Ce tel que fJl/...lsj (A) :s;; CeExp(""2""1, car la fonction
J=l
x ~ xe -tx est bornée pour 0 :s;; x < ro et tout t > O. Il en résulte que :
J]
CX)
:s;; { D Il CX)
el/...I
:s;;Cee
Opérateurs de classe Y de Carleman - 75
p
Définition 12
Remarques
CHAPITRE IV
1. Introduction
Alors:
1) Les sous-espaces Ker(")..I - T)k et Jm(AI - T)k sont invariants par rapport
àT.
2) Ker(ÀI - T)k est de dimension finie et lm( À! - T)k est fermé.
m
d) Q..1 - T)I est inversible.
m m
D(T )n1m(J..1-n
*k
e) lm (À.I - T ) =[Ker (JJ - T)kj_
] et lm (À.I - n
k
= [Ker (hl - T *kj_
) ]
Il
E=Ker(f..11-T)+ ..... +KerQ.. 1-T)+ nim(J.;1-T)
Il i=l
(sommes topologiques)
- * - *Il - *
E=Ker(f..11-T )+ .... +Ker~l-T )+nlm(/.}-T)
n i=l
(sommes topologiques)
n * n -
Posons M = n1m O·ï 1 - T) et M = nlm (J..i 1 - T *),il est alors naturel
n i=l n i=l
de poser:
CO -
UKer(J...1-T *) et T.,_ = /J-T.
i=l 1 1\.
Remarque!
Preinièreapplication
Deuxième application
Etant donné une fonction entière lp(z) qui ne se réduit pas à une constante,
alors il existe des lignes continues s'éloignant indéfiniment, sur lesquelles
kp(z)I tend vers l'infini.
Troisième application
Définition 1
Une fonction analytique f(z) est dite d'ordre fini s'il existe deux constantes
lzJP
positives pet M telles que 1 f(z) 1:5: Me .
82 - Analyse spectrale et théorie spectrale
Lemmel
OJ
Soient R > 0 et g(À) = :L cicJ..k pour 1À1 < R.
k=O
Soit r E ]O, R[, alors 1ck 1$ ~ ( M(r) - Re g(O)) pour tout k;;?:: 1, où
Démonstration
1. rm
it
Re c 0 =2nJo Reg(re )dt et ck
1 . r-m
=ni' it -ikt
Jo Re g(re ) e dt ; k;;?:: l.
'1c = -1k
Jt r
.r;
0
[M(r) - Re g(re it )]e-ikt dt
Diagonalisation des opérateurs compacts non auto-adjoints - 83
11
ck =:;;; k lf
:Jtr Ü
2
[M(r) - Re g(re it )]dt = k [M(r) - )Re g(O)]
1.'""
Corollaire
Théorème3
Soit ï. 1, ï. 2, ....... , ~········ les zéros d'une fonction entière tels que
CXJ 1
}: iCT<co.
n=l n
Si f est de type exponentiel et de type minimal avec f(O) = 1, alors elle
admet la représentation suivante :
CXJ À
f(A) = 0(1 - 1 }
n=l "n
Démonstration
s'annule pas. On écrit h(A) sous la forme eg(A) avec g(A) une fonction
entière telle que g(O) = O.
Pour R > 1, soit f R(A) =eg(A) (1- ~),cette fonction n'a pas de zéros
0
IÀol>R
dans le disque 1 À 1< R, on peut donc l'écrire sous la forme :
Il s'ensuit que:
1 1 (k) 1 1 1 (k) 1
k! g (O) s k! gR (O) +
~
~
- 1-
If.. 1
l"-nl>R n
1
Par hypothèse, lorsque R ~ co on a }: If.. 1~ O. Il nous reste
l"-nl>R n
à montrer que ~! 1g~) (0) 1~ 0 lorsque R ~ co. Pour cela, on sait
que:
1 (k) 2
1 kl gR (0) 1 sk{ LogM(2R)-Re gR(O)} pourtoutk~ 1.
. R
Comme f est de type exponentiel et de type zéro alors g (k) (0) = 0 pour
tout k ~ 0, c'est-à-dire g =O.
Remarque2
-1
Soit R;.., = (I - AK) la "résolvante de Fredholm" d'un opérateur compact
K. C'est une fonction méromorphe par rapport à À., elle peut être
D
représentée sous la forme R;.., = d(À.À.) où :
CO
c .
- DÀ. est une 1onc1Ion ' . lle en1Iere
operatone ., DÀ.= ,L,,,
°"'A(k\k
/\. .
k=O
- A (k) sont es operateurs bo'
d,
mes.
CO
Remarque3
-1
Si R;.., = (I - AK) appartient à la classe de Carleman :fp alors :
i) La fonction d( À.) est le déterminant de Fredholm.
ii) En 1956, B.Ja Levin [13) a montré que dans ce cas, d(À.) et D;.., sont des
fonctions analytiques d'ordre p.
Quatrième application
Proposition 1
Démonstration
86 - Analyse spectrale et théorie spectrale
- Pour f.o E p(f), l'analyticité de la fonction f(/...) = < (l..I - Tr 11P , LjJ >
au voisinage de 1..0 se déduit de l'analyticité de la résolvante de l'opérateur
T.
- Pour J.o E a(f) d'indice n 0 , il existe Oo > 0 tel que { /...; 1 /... - J.o 1 < Oo}
soit dans p(f) et on a le développement de Laurent :
f(/...) = <(1..1 - Tf 11!) , LjJ>
OO k nÛ
<Bk(j) 'if>
= L (/... - l..o) < AklP • LJ! > + L k
k=O k=l (1.. - "'o)
où B 1 est la projection sur Ker(J.ol - T) parallèlement à Im(/... 0 1 - T) et où
les autres coefficients de la série de Laurent vérifient :
- (/.ol - T)Ao = I - B 1
k k
- (-1) (f...01-T) Ak=Ao pourtoutk~O
k k
- (-1) (/...ol - T) B1 = Bk+l pour tout 0 s k s no-1
Comme KerB 1 = Im(J.ol - T), alors si (j) E M 00 , (j) est dans Im(/... 01 - T) et
donc dans KerB 1, d'où B 1(j) = 0 et par suite Bk+ 11!) = 0 pour tout 0 s k s
no-1. f est donc analytique en tout point au voisinage de Ào·
Il nous reste à montrer que f est analytique au point 1..0 . Pour cela, on va
montrerquef(J.o) =< AolP , LjJ >.Comme (1.. 0 1-T)Ao = 1- B1,
AolP E D(I) et puisque (-l)k(/...01-T)kAk =Ao pourtoutk~ 0, alors
Ak(j) E D(Tk) et AolP E lm( J.ol - Tf Par conséquent, AolP E lm( f.ol - T)
et il en résulte que AolP E D(I) n lm(/... 01 - T).
De plus (J.ol - T)AolP = (1 - B 1 ) q:> = !p puisque !p E M 00 C Ker(B 1) et
-1
(/...ol - T)[(/...ol - T)IM ] !p = IP
-1
avec [(J.ol - T)IM ] q:> E D(T) n lm(J.ol - T).
-1
Par suite, on en déduit que Ao!f> = [ (/.ol - T)I M ] !p et donc que
OO
-1
< AolP , LjJ > = < [ (/...ol - T)IM ] IP , ljJ > = f(l..o)·
OO
Diagonalisation des opérateurs compacts non auto-adjoints • 87
Remarque4
Proposition 2
OO
-i
4) - Soit So E p(T), comme (f - l;QI ~Moo = (flMoo- l;ol fi, on obtient en
combinant l'hypothèse fii de notre théorème et la propriété (3) de cette
proposition :
-i -1/p
sn( (f - l;oqMoo) = o(n )(n ~oo).
-i
- Soit So E p(T), on pose Ki = (f - SüI ~Moo et soit /.. E [ - {So} on a:
que:
-1 1 1 -1
((1..1 - T)IM ) = Ki ( - - - Ki ) qui est fermé et partout
OO So -/.. So - )..
défini sur M 00 donc borné ( par le théorème du graphe fermé ).
Par suite, comme s 0 (B.Ki) :S: Il B llsn(Ki) pour tout opérateur B borné, on
a:
-i -1/p
sn (1..1 - T~Moo) = o(n ) (n ~ oo ).
Démonstration du Théorème S
-1/p -1/p
Si ~(K)= o(n ), (respectivement O(n ) ) pour un certain p > 0,
1/p 1/p
alors LogM(r) =o(r ) (respectivement O(r ) ).
Remarque!
Remarque2
Démonstration du théorème 8
Diagonalisation des opérateurs compacts non auto-adjoints - 93
Proposition 3
l. l.
1) Soit p(K*) l'ensemble résolvant de K * et q:> E 0 où 0 désigne
l'orthogonal de G. On considère la fonction :
f: p(K*) E
ï.. f(ï..) = QJ- K *f1cp
Alors f se prolonge en une fonction holomorhe de 0::: - {O} dans E.
2) Gl. est stable par K *.
l.
3) L'opérateur K *I Gl. où K* I Gl. désigne la restriction de K * à G , est
quasi-nilpotent, c'est-à-dire que le spectre cr(K * I GJ.) est réduit à {0}.
Démonstration
et pour tout n ~
* -n
-1, An- 1 = (K - ÀQI) A_ 1, ce qui donne pour tout n ~ -1
les relations d'inclusion puisque Ker(J..01 - K) m(J..o) est inclus dans G- On
a:
&J_ c [Im(J..0 1 - K) rr("A.~]J_ = Im(ÀQI - K*)rr("A.~
= Ker(A_ 1) C Ker(A 0 )
J_
Par conséquent, pour tout q:> appartenant à G , la partie singulière du
développement en série de Laurent de Q:.I - K*f 1(f) au voisinage d'une
valeur propre non nulle, s'annule. Il en résulte que (Àl - K*f1(f) se
prolonge analytiquement à [ - {0}.
J_
2) Comme G est stable par K alors G est stable par K .
*
J_
3) Soit K* 1GJ_ la restriction de K* à l'espace de Hilbert G alors il est
* s sn(K) pour
4) Il suffit de remarquer que les valeurs singulières sn(KIF)
tout sous-espace de Hilbert F de E.
..L
5) Soit p(K *> l'ensemble résolvant de K*, lp E G et If E E, on considère
la fonction :
f: p(K*) a::
/... f(/..) =< /..NQ..I - K*f 1ip , If >
Alors on déduit de (1) que f se prolonge en une fonction holomorphe sur
[ - {0} (on continue à noter f ce prolongement). De l'inégalité de
Cauchy-Schwarz et de l'hypothèse (2) du théorème sur la résolvante, on
déduit que fQ..) est bornée au voisinage de l'origine sur les demi-droites.
Pour montrer que f se prolonge en une fonction entière sur tout [ il suffit
de montrer qu'elle est bornée au voisinage de l'origine.
Pour ce faire, on applique une généralisation de l'inégalité de Carleman
donnée par le théorème de Macaev [13] rappelé ci-dessous sous une forme
simplifiée :
On en déduit que V f > 0, il existe c 1 > 0 tel que pour tout /... ;t: 0, on a
96 - Analyse spectrale et théorie spectrale
N -p
N * -1 IÂ.I 1 * -1 El Al
IÂ.I llQ..I-K IGl.) Il ~llJll(I-):K IGl.) Il ~c 1 e
Il en résulte que V e > 0, il exite C > 0 tel que pour tout À. #- 0,
eliJ-p
1 f(À.) 1 ~Ce V If E E
ThéorèmelO
Démonstration
Lemme2
Théorème 11 [4]
Démonstration
1 1 1 -1
=µ-?µ1-T) .
Remarques
Lemme3
Démonstration
-1
~Il l\J 112.lsin(8 0 )1.
k (1- l..T )tf! , l\J >l
On en déduit ( en appliquant l'inégalité de Cauchy ) que :
-1 -1 1
11(1 - J..T ) Il ~ lsin(8o)I .
1 -1 -1 1
Enfin, comme (T- IJ)- = T (1- J..T f , on obtient
-1
Il (T - IJ) -111 ~ lsin(
llT So)I
Il , ce qw. prouve que 1a résolvante est um1ormément
·&-
bornée sur y.
CHAPITRE V
1. Introduction
n *22 * * *
H'll • =À'
r..,µ.,,...,,a
L
A AJ· +µA.Aj +iÀA.(AJ·+A.)AJ· +
j=l J J J J
n-1 * *
a L
j=l
(A. Aj+A.Aj+l)
j+l J
où i est un nombre complexe vérifiant i 2 = -1 et Aj, l;J j E [ 1, n] scmt
des opérateurs agissant sur un espace de Hilbert E et vérifiant les
propriétés suivantes:
n * *
- nD(Aj) et D(AjA· )nD(A. Aj) sont denses dans E pour tout
i=l J J
j E [l, n] où D(Aj) = { cp E E ; Aj cp E E }
* =0
~+i= A n+l
On précisera ci-dessous l'espace de Hilbert E dans lequel l'opérateur
H.,Il.·,µ,11.,Cl
• sera représenté par un opérateur différentiel.
On rappellera également la définition de l'espace de Bargmann noté E.
E est isométrique à l'espace Es des suites a =(ak)k E 11\J telles que
CO
Définition 1
11 ip Il 2 = f a::;n
1 12 W(z)I 2 dV(z) <+co où dV(z) = --dx.dy
e-z 1
(2Jt)Il
2
z = x + i y E a::;n, 1 z 12 = 1x 12 + 1 y 12 avec 1x 12 = ~ +.... + xn et
2 2 2
lyl =y1+ ..... +yn.
a alkl
<".azjc= k k et lkl=k 1 +k 2 + ....+kn
dz1 1 éJz2 2 ••••••
Proposition 1
Remarque!
Lemrnel
<3q:>(z) aq:>(O)
ÙZj -~
cp E E ~ l\JjCz) = E E ; j E [l, n]
zj
Démonstration
Soit Ej =(0,... ,0, 1, 0,... ) le multi-indice dont toutes les coordonnées sont
OO
nulles sauf la jième qui vaut 1; si q:>(z) = } 31c zk est une fonction
~
analytique sur tout [n, on a alors ~z) = } (kj+ 1) ak+Ej zket : . (0) =
J ~ J
<lej . Il s'ensuit que la famille lfljCz) s'écrit:
2 } 2 2 k-+2
(*) lllflj Il =~ k!(k_j+2) lak+2Ej 1 etcomme ~:5:2,ilenrésulteque
li lfljll 2 :5:2 Il q:> 11 2 V j E [1, n ]. Par suite les lf.lj sont dans E si cp y est.
Réciproquement, si tous les lf! j sont dans E, on utilisera l'inégalité
k+2
1 < "?.j;j E [1, n] pour déduire de l'inégalité (*) que
J
Lemme2
Remarque 2
Démonstration
In
q:>(z) = c
!Rn
1 2 1 2 &r:
Exp(-2z -2q + V2 zq) f(q)dq
et on a Il cp Il = Il fll n
E L2 (1R )
Posons gz(q) =Exp( -kq2+ {î zq), qui est une fonction de Li<IRn). On
= r
JIRn
Exp(-tq 2+ N'ïz-ip)q)dq
= ('.àt)
n/2 1 - r: 2
Exp( Ï (V2 z - ip) )
A
Comme z = x + iy, on peut écrire, pour tout x fixé, la fonction g z(p) sous
la forme:
A n/2 1- f: a f:
g z(p) = ('.àt) Exp( -rv2 x - i(p-V2y)))
106 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Il en résulte que l'application y~ Exp( t<x + iy) 2 ) (f)(x + iy) est dans
Li( IRn) pour tout x dans IRn . En appliquant une inégalité de Young
[10], on obtient:
11Exp<:kx+iy>2}P(x+iy)ll2 ~cllhxll 2 l(rll 2 oùc 1 ,cietcsont
'2 L1 Li L1
des constantes.
2 2 A 2 2
Comme Il hx Il = eg e21xl et Il fll = c 4 li f Il où~ etc4 sont
Li Li Li
des constantes, on en déduit que :
J:
IRn
e-lyl
2 2 2
1 (f)(x+iy) 1 dy ~ c5 eX 11 (f) Il
où c 5 est une constante
2
Remarque3
La théorie des champs de reggeons a été inventée par Gribov en 1967 [12]
afin de décrire le comportement à haute énergie des sections efficaces de
collisions de particules élémentaires. Elle est caractérisée par une famille
d'opérateurs non auto-adjoints s'exprimant en fonction des opérateurs de
création et d'annihilation usuels.
Proposition 2
Il est facile de vérifier que l'opérateur H.... ).. est réalisé comme
r..,µ ,a
opérateur différentiel donné par l'expression suivante:
n 2a2
H, = l..'~z - +
À. ,µ)..,a j=l j az~
J
n-1 a a
a-~ (zj+laz. + zj~)
J=l J J+l
n *2 2 * * *
HJ..'
,µ
).. = ~ J..'AJ
,a j =1
Aj + µA. Aj + iM. (Aj +A )Aj +
J J J
n-1 * *
a~ (A. 1A; +A. A;+i)
. 1 J+ J J J
J=
Comme H ...r..,µ
, ).. ,a est un opérateur non borné et non symétrique, on
étudiera ses premières propriétés spectrales par l'intermédiaire de sa
résolvante.
Application à l'opérateur de Gribov - 109
Il * * *
On notera H = H0 1 = }: µA. Ai + i M.. (AJ+A. )AJ· +
,µ,,.,a. j =1 J J J J
n-1 * *
a. _}:(A. 1AJ· +A. AJ·+i)
. 1 J+ J
J=
Quelques notations
Il * *
-He=_}: (A·+IAj +A. Aj+Û
J=l J J
110 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
- H =Ho + i H 2 + a He
- HÀ• = }..' S + H avec }..' 7: 0 .
- Le domaine maximal de HÀ• est défini par :
D(H,..•) = { cp E &> ;H cp analytique et appartient à &> }.
- Le domaine minimal de HÀ• est défini par :
Dmin = { cp E &>; 3 P n E P 0 et 3 l/' E E 0 ; P n ~ lp et H Â Pn ~ l/'}
L'opérateur ainsi défini est noté H~
On définit de même les domaines maximal et minimal de H 0 , S, H 1 , He et
H.
..l
- L'adjoint formel de HÂ est noté HA et défini par :
..l
HÀ, = )..' S + µHo+ a He -i H2 de domaine:
..l ..l
D(HÀ,) = { 1f E &> ; H,... li' analytique et appartient à E 0 }.
* et défini par :
- L'adjoint strict de H ,..· est noté H )..'
* ={
D(",...) l/' E &> ; 3 C i.p ~ 0, V tp E D(HÀ•), k HÀ• tp, l/' >I :5:
Ci.plltpll }.
On obtient la proposition :
Application à l'opérateur de Gribov - 111
Proposition 3
i) Les opérateurs Aj • 1 * *2
(resp Aj , A j ) sont des opérateurs fermés; de
* *2
plus D(A;) =D(A.) 'v' j E [l, n] et D(A~) =D(Aj ) 'v' j E [1, n].
J J J
Remarque4
En tenant compte des propriétés de l'espace des suites Es, les opérateurs
A.; , A *. , A 2. et A*. 2 peuvent s',ecnre
. sous 1a representabon
, . swvante
. :
J J J J
Aj e 0 =0 , Aj ek = {kj ek-E· pour j E [ 1, n]
* J
Aj ek=~ek+Ej pour j E [1,n]
Propriétés spectrales de Ho et S
On en déduit que :
Lemme3
n * n 2
Soit H0 = ~A. Aj de domaine D(H 0 ) = nD(A. ) , alors on a:
j=l J j=l J
i) Ho est un opérateur fermé, inversible et d'inverse compact.
ii) Les valeurs propres Yk de Ho sont données par Yk = 1k 1 , où
1k I =k 1 + k 2 + ... + kn ; k_j E 11\l V j E [1, n].
iii) Une base de fonctions propres est donnée par {ek}, base canonique de
&>·
n
iv) L'opérateur Ho de domaine n D(A~) est un opérateur positif et auto-
j=l J
adjoint.
Proposition 4
n *2 2 n 4
Soit l'opérateur S = :LAj A de domaine D(S) = nD(A. )
~1 J ~1 J
Alors:
i) Les fonctions ek(z) = &Ê-:sont des fonctions propres de S associées aux
Vk!
valeurs propres Yk = k 1(k 1 -1) + k2 (k2 -1) + ... +kn(kn-1).
ii) L'opérateur S est à résolvante compacte, auto-adjoint et positif; de plus
Remarques
Avant d'exhiber les opérateurs dont le domaine coïncide avec D(S), nous
rappelons quelques inégalités a priori.
Lemme4
Démonstration Voir [ 10 ]
Proposition 5
et
n *2 2
S= }:A. A.
j=l J J
Alors:
i) 'v' e > 0, 3 C 8 > 0 tel que Il H lp Il $ e Il sep Il + C 8 11 lp Il 'v' cp E D(S).
ii) L'opérateur H est S-compact.
Corollaire 1
Démonstration
Proposition 6
n * * * n-1 * *
Soient H = ~ µA. A1· +iM. (Aj +A. )Aj +a}: (A. A1· +A. Aj+l),
j=l J J J j=l J+l J
n *2 2
S = }: Aj A. et H ï,.' = À.' S + H avec À.' :;t: O.
j=l J
Alors ona:
i) V E > 0' ::i CE> 0 ; 1 < H(fl , lp > 1 s E < Slp , lp > + CEll lp 11 2
V lp E D(S)
ii) Pour À.1 > 0, ::l C > 0 tel que Re< Hi,.' tp , tp > :a: - C 11 lp 11 2
Vlp E Dmin
iii) Pour À.1 < 0, ::l C > 0 tel que Re< Hi,.' lp , lp > s C Il tp 11 2
Vlp E Dmin
Application à l'opérateur de Gribov - 115
mm
iv) Pour /..' ;t 0, 3 (3 0 E IR tel que H . + (3 0 1 soit bijectif de Dmin sur
/..
Démonstration
ona:
Il 2 Il 2
I< H tp ,tp > 1:s;(lµl+2 lal) ~ Il Aj!fl Il + 21/J }: Il A.tp li.li Aj!fl Il
j=l j=l J
Or V ô > 0, on sait que Il Af cpll .llA/P Il :s; ô 11Afcp11 2 + k llAjcp 11 2
On en déduit que :
21/..I n 2 n 2
1<Hep ,tp > 1:s; ( lµI +21al +ô)}: Il Ajlfl Il +21/Jô }: Il A.!fl 11 2
j=l j=l J
Comme V ô 1 > 0, 3 C > 0 ; Il Ajlfl 11 2 :s; ô Il Af!p Il + Cô 1 Il tp 11 2 ,
Ô1
alors on obtient :
Il
1 < Hlp, cp > 1 :s; ô 1C }: llA~!f)ll 2 + Cô 1 11 cp 11 2 Ce qui achève la
j=l J
démonstration de (i).
iv) Soit (3 > 0, considérons l'opérateur Hf..· = /..'S + H qu'on peut écrire
*2 2
-Sj=Aj Aj
*
- H 1j =AjAj
* *
- H 12; =A. AJ· + A. AJ·+i
~ j+l J
- H2j =~*(Aj + Aj*)Aj
avec (A', µ, a, A) E !R 4 et qui agit sur l'espace de Bargmann-Segal (9] :
n
E = { tp : rcn ~ rc analytiques; f Exp(-_~1zl)ltp(z)l2dzj~< OO et
Jrcn J=l
tp(O) = 0}
Comme:
Il
2) s = L sj
de domaine D(S) = { <p E E ; Slp E E }
j=l
3) Le domaine maximal de H est D(H) = { ({) E E ; H<p E E }
4) Le domaine minimal de H est:
Dmin(H)={<p EE;3pn EP0 et 3 ~ EE;pn~ (f)etHpn~ ~}
Alors ona:
Théorème!
Démonstration
n n-1 n
l)Soit H1 = µLHij+aLHi 2j+ i/...LH 2j·
j=l j=l j=l
Alors H + 131=l..'S+131 + H 1 = (I + H1 ( f...'S +13I)- 1X f...'S + 131). d'où:
( H + 131 t 1 =(/...'S+131r 1(l + H1 ( /...'S + 131 t 1f 1.
L'opérateur (/...'S + 131) est auto-adjoint positif et ses valeurs propres sont
R. k k = f...'(k1(k1 -1) + k1(k2-l) + ................. + kn(kn -1)) + 13 ·
t'Jcl 2········ n
ro ro ro l p
Si p ~ ~· la série L L .. .. .. .. .. .. L [I\ ] est convergente.
k1=lk2=l kn=l 1k2········kn
Lemme 5 (lntissar)
Démonstration
OO OO OO
*ffi 1
Calculons maintenant l'expression < A. A.cp , cp > :
J J
*ffi 1 -
< A.
J
A.cp , cp > = "" u(k) ak
J t
f J 1 ·· ··(k 1-m)· ··· kn :io_ k
-11ï ·· ·· ·· ·· n
*ffi 1 2+ 2
<Aj Ajcp,cp> :::;;c 1ôfk/lakl (cô+c 0 )flakl
V e > 0 , 3 Ce > 0 tel que 1Im<lI cp , cp > 1: :; 1À. 1e < Sep , cp > +
1À.1 Ce Il cp 112 V cp E D(S) et donc:
1Im<llcp , cp > 1:::;; l~I E <À.' Sep • cp > + 1À. I ~Il cp 11 2 V cp E D(S)
n-1 * * n
Comme a<}: (A. AJ· +A. AJ·+i )P , cp >;;:: - 2 lal ~ Il AJ·cp 112
j=l j+l J j=l
il en résulte que:
Il
Re< Hep, cp >:o:: < À. 1Slp, cp >- (lµI +21al) ~ <A. Ajcp, cp >
*
j=l J
120 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
/...'
En choisissant ô (lµI + 2 lal) et~~ (lµI + 21cxl~ô· on en déduit que
$
-Iln: D(H) En
n
q:> Ilnq:>= ~ak~
k=l
- rn: D(H) En
CO
n
En est muni de la norme Il (an) Il E = ,2 la:l2 , cette norme est associée
n k=l
iÀ(n-l)Vna:en + ima:en
Maintenant, on considère l'opérateur linéaire Hn de En dans En qui est une
"matrice" complexe tridiagonale non symétrique donnée par :
122 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
( µ i)...J2 \
1 i)...J2 2µ i}..2/3 1
1 1
1 1
Hn=
1 1
1 1
1
\ iÀ(n-I)fn, n~)
Remarque6
Définition 1
Proposition 7
Démonstration
~
ii) Soit lp(z) = . akt:ic(z) où ek(z) = _ ~
alors on a:
k=l Vk!
CO CO
llH~1 Iln(f) - Ilnlr 1(f)ll =Il ~ akir 1 ~11 s ll(f)ll ~ llff 1 ~11 2 .
k=n+l k=n+l
1
Comme Ir est un opérateur de Hilbert-Schmidt et { ek} est une base
CO
Théorème2
Démonstration
lp où~ =~- Comme Il ff 1lp - ~lpnll s Il ff 1lp - H ~1 lpn Il + Ill H~1 111 lllp -
-1 -1
lpn li , la suite { Hn lpn } est relativement compacte donc Hn lpn --7 1.fJ ;
Théorème3
Soit µ > 0 et ')... < -:1:, alors l'opérateur H admet une valeur propre.
2V2
Lemme6
5) Si P n-l et P n-2 ont le même signe sur[µ, nµ], alors sur cet intervalle
Pm a ce même signe V m ~ n-2.
6) Soit À.< ~ et x2k+l le plus petit zéro réel de P2k+l sur [µ , nµ],
2V2
alors la suite {x 2k+l} appartient à[µ, x2[ et y est croissante, x 2 désignant
le plus petit zéro réel de P 2 .
Démonstration
racine qui est comprise entre µet 2µ, alors pour x E [µ , x2], P 2(x) est
positif car P2 (µ) =2À. 2 et d'après (3) on a P 2(x) > 0 pour tout x < x 2 .
P3 (z) admet au moins une racine sur l'intervalle [µ, x2]; en effet d'une part
on a P ix) > 0 pour tout x:::;; µet d'autre part P3 (x2) = 12 À.2(µ-x 2) <O.
On peut vérifier par récurrence que P 2k+ 1(x2) < 0 pour tout entier k.
126 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Soit x3 E [µ , x 2] le plus petit nombre tel que Pix3 ) =0, montrons que
P 5 (x) > 0 pour tout x ~ ~-
p 5(x) = (5µ - x)P 4 (x) + 801..2P 3 (x)
=(5µ - x)[(4µ - x)P3(X) + 36 f..2P2(X)] + 8Qf..2P3(X)
= (5µ - x)(4µ- x)P 3(x) + 36 (5µ- x)l..2P 2(x) + 801..2P 3(x)
or P3 (x) > Opour x < x 3 et comme P 2 (x) > 0, on en déduit que pour toutx
~x 3 onaP5 (x)>0
Enfin comme P5(x2) < 0 alors x5 ~ x3. Par récurrence, on déduit que
{x 2k+l} est croissante et bornée par x2 .
Démonstration du théorème
Remarque7
CHAPITRE VI
où
n* 22 n* n* *
HÀ.' = J.' IA. Aj + µ IA Aj + iÀ IA. (Aj +A. )Aj +
j=l J j=l J j=l J J
n-1 * *
aI(Aj+iA +A. Aj)
j=l J j+l
Théorème 1 ( Aimar-Intissar-Paoli)
Remarque!
Dans [20] Lang et Locker ont donné une étude spectrale complète de
l'opérateur L = - D 2 agissant sur L:i[O, 1], de domaine:
D(L) = {u E H 2 [0,1]; B 1(u)=0 et B2 (u)= 0}
où:
- H 2 [0, 1] est l'espace de Sobolev formé des fonctions u E c1 [O, 1] avec
u' absolument continue sur [0, 1] et u" E L:i[O, 1].
Remarque2
Remarque3
mEIJ\J
Dans ce chapitre, on étudie dans ~([O, 1], E), la complétude des vecteurs
propres généralisés de l'opérateur Tu(x) =-u"(x) + Au(x) de domaine :
D(f) ={u E w;([O,l], E(A), E); B 1(u) =u'(O) - u'(l) + u(l) =0 et
B 2 (u) =u(O) + u(l) =0}
Alors ona:
Théorème3
2) Il existe ô tel que 0 < ô < 2(;:2) de sorte que A soit fortement positif
sur le secteur S ô = { À. E [ ; IArg( i..)1 > ô }.
Alors le système des vecteurs propres généralisés de T est dense dans
~([O, l], E).
Lemmet
Alors il existe M > 0 tel que Il (f-1..If 1 Il :s; ~ pour 1À.I assez grand
Démonstration
où:
On a en particulier :
ll(A-ïJ)u 1 11 :;;Cllflly_([Ol] E)
L 2 ([0,I], E) ~2 • •
D'où:
-1
Il u 1 Il =Il (A- J..I) (A- ïJ)u 1 Il
L 2 ([0,1], E) L 2 ([0,1], E)
c
:;; 1fil Il (A - J..I)u1 Il
+ L 2 ([0,I]. E)
et par conséquent :
llu1 Il
c
= -llfll
L 2 ([0,1], E) l+lt..I L 2 ([0,1], E)
Pour l'équation (3), on applique le lemme suivant donné par B.A. Aliev et
LV. Aliev dans [6].
112 112
-xA -(1-x)A
u 2(x) = e /... g1 + e /... ~ où A/...= A - J..I et
g 1 , g 2 E [ E, E(A)]
3/4
Il en résulte que pour être solution de (3), u 2(x) doit vérifier les conditions
aux limites :
où:
K 1Q..) est un opérateur inversible mais d'inverse non borné, donné par :
Ki-1 Q..) = (
-A
112
À
1-A 112
À
l
l
1 1
et
112
~~)~(
112 -A 112
(1 + AJ.. ) e À. At..112 e-A,
112 112
-A -A
e À. e À.
où:
112
112 -AÀ.
2AÀ. e
112 112
112 -A 2A l/2 -AÀ.
(I+ 2AÀ. )e À. À. e
134 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Remarque4
Il K 1Q.)K Q.)
1 2
(gg21) Il
[E,E(A)] 114
:;;; _c_ 11 (g 1)
Vl+lt..I g2
Il
[E,E(A)] 114
Quelques nouvelles applications - 135
-1 -1
Pour IJJ assez grand, la série [I + K1 O·..)JSQ..)] est donc convergente et
bornée indépendamment de À.
1 (-B1 (u1))
Il K; (1..) -Bi(u2 ) Il $C llu 1 11 2
[E, E(A)] 114 w2 ([0,1], E(A), E)
$Cii flli-i([O,l]. E)
où C ne dépend pas de À.. Il en résulte que :
Il (gl) Il
g2 [E. E(A)] 114
$C Il f llL([O l] E)
...,2 • •
Or
et
c
Il °2(x) ll1.i([O,l], E) s {fÀI Il f !11.i([0.1]. E).
-1 c
Il (T - À.I) llLi ([0, 1]. E) s {fÀI .
Lemme3
On suppose qu'il existe p > 0 et J..0 E p(A) tels que (A - f.ol)-l E ~O).
-1 (0)
Alors (T - J..l) E :en pour tout n > p+ 2.
Démonstration
CO CO
où u = ~ ~ 3ian uk(x)vm .
k=lm=l
D'une part, pour n > p + 2, la résolvante de B appartient à ~O) et d'autre
part le domaine de T est inclus dans celui de B. On en déduit que
l'opérateur B{T-À.If 1 est borné dans L 2 ([0, 1], E) et par conséquent que
{T-À.I)-1 E ~~O).
Corollaire
Remarques
ANNEXE
Définition 1 (Rappel)
OO
(0) D(Ao)=C 0 G0,10, A 0 u=u'
Remarque!
Il apparaît clairement dans ces cinq exemples que des opérateurs linéaires
dans H peuvent être différents à cause de la différence de leur domaine
bien qu'ils agissent de la même façon sur les éléments de H pour lesquels
ils sont définis.
Définition 2 (Rappel)
1) D(A) C D(B)
2) Au= Bu pour tout u dans D(A)
Dans ce cas on note A s: B.
Exercice 1
Solution
Exercice2
Solution
00 1 1
CommeC 0 00,10 C H 0(0,l) C { u E H (0,1); u(O)=u(l) }et
Aou=A 1u pour toutudans D(A0),A 1u=A 4 u pour toutu dans D(A 1),
ona:
Aos:A1 s:A4
Défmition 3 (Rappel)
Exercice3
Solution
Lemmel
Démonstration
Considérons deux suites {un} et {wn} ayant toutes deux u pour limite
dans H. Si AUn ~ v etAwn ~ v 1 alors v = v 1.
En effet un - wn E D(A), Un - wn ~ 0 etA(Un - wn) ~ v 1 -v; on en
déduit alors que v - v 1 = 0, c'est-à-dire que v = v 1.
L'opérateur B défini sur u comme limite des AUn pour une suite
quelconque {Un} qui tend vers u dans H, est évidemment linéaire.
D(B) est encore un sous-espace vectoriel de H qui contient D(A) (u est
bien limite dans H de la suite constante égale à u quand u appartient à
D(A)), B est fermé par construction et prolonge A.
Exercice4
Solution
Remarque 2
Définition 4 (Rappel)
ExerciceS
Solution
Exercice6
i) Montrer que A *
1 =-A3.
Solution
1
<A 1u,v>=f0 A 1u(x)v(x)dx =
Il 1
0 u'(x)v(x)dx=f0 u(x)w (x)dx
Déf"mition S (Rappel)
Exercice7
i) Montrer que si A est symétrique alors son image numérique est réelle.
ii) Montrer que si A est symétrique fermé alors A - /..I est injectif à image
fermée pour tout /.. non réel.
iii) Montrer que si A est auto-adjoint alors Il (A - ïJ)- 111 ~ 1u!_JJ pour tout
À.non réel.
Solution
l JmÀ l. llu 11 2 = 1Im<Au - Îl.u , u > 1:::;; 1 <Au - Îl.u , u > 1:::;; Il Au - /..n li .li u Il
d'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz.
Pour Il u Il ~ 0, on en déduit que Il u Il : :; I n!Îl. I Il Au -/..n Il et par
conséquent A - Îl.l est injectif.
Pour montrer que lm(A - Îl.l) est fermée, on considère un élément f
adhérent à lm(A- Îl.l), c'est-à-dire tel qu'il existe une suite f n vérifiant:
a) Pour tout n il existe un E D(A) tel que fn = Aun - À.Un
~)Llm Aun - Îl.°n = f lorsque n ~ co.
Alors la suite Aun - Îl.°n est une suite de Cauchy dans l'espace de Hilbert
H et donc °n est une suite de Cauchy dans D(A) muni de la norme du
graphe. Comme A est fermé, il existe u E D(A) tel que un tende vers u et
A0n = À.Un + f n tende vers /..n + f. Comme Aun tend vers Au, il s'ensuit
que Au= /..n + f et par conséquent f = Au - /..n, c'est-à-dire f E lm(A - IJ).
..L
iii) Considérons l'orthogonal de lm(A - IJ) noté [lm(A - À.l)] .
..L
Soit v E [Im(A - IJ)] , alors pour tout u E D(A) on a:
<Au - Àll , v > = 0 c'est-à-dire <Au , v > = À.< u, v >et par conséquent :
1<Au, v > 1:::;; 1)..1 llull llvll. En posant Cv = 1)..1 llull alors v E D(A *);il en
résulte que À.< u , v > = < u, A *v > = < u ,-Ml > d'où < u , A *v - -Îl.v > = 0
..L
pour tout u E D(A) et tout v E [Im(A - Îl.l)] . Comme D(A) est dense
dans H, cette égalité reste vraie pour tout u E H ce qui montre que :
..L -
[Im(A - À.l)] C Ker(A * - Il).
On a la relation :
..L -
A symétrique et fermé alors [Im(A - À.l)] = Ker(A * - il).
Si A est auto-adjoint alors pour tout À. non réel, (A - Îl.l) est injectif et
[Im(A - IJ)]
..L * -
= Ker(A - Îl.l) = {0}, ce qui prouve que (A - Îl.l) est aussi
surjectif.
Comme Il u Il : :; I n!).. I Il Au - /..n Il, on en déduit que :
Il (A - IJ)-111 : :; 1n!Îl.1·
146 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Exercices
Solution
Définition 7
a(f, f) = < f, Qf > = 0, mais comme a Il f 1t::; 1a(f, f)I, on en déduit que
f = 0, ce qui prouve la surjectivité de Q.
Exercice9
Solution
2 1
Jf 1 -
i) Soit H = L (0,1), V= H0 (0,l) et la forme a(u,v) = 0 u'(x)v' (x)dx, alors
Lemme2
Démonstration
Il en résulte que :
Il ull~2s(C+l)(ll
~
ull 2 + lin" 11 2 )=(C+l) Il ull 2
D(A)
.
Exercices avec solutions - 149
Lemme3
Démonstration
Lemme4
Démonstration
Lemmes
Démonstration
Lemme6
Lemme7
Démonstration
Quels sont les réels À. strictement positifs tels qu'il existe u *- 0 dans D(A)
avec Au = Àn, c'est-à-dire :
-u" = t.n; u E H 2(0,1) et u(O) = u(l) = 0
Choisissons C tel que Il Üic Il = 1, on en déduit d'une part que pour chaque
k, la fonction sin(lotx) engendre le sous-espace propre (de dimension un
sur 0::) de l'opérateur A associé à la valeur propre À.k et d'autre part que
lorsque k décrit !J\J, une base orthonormale de ~ (0,1) est formée des
0
alors l'opérateur A associé à cette forme est défini par:
<Au , u > = f0
1
lu'(x) 12 dx ~ 0, car D(A) contient les constantes non nulles
Quels sont les réels positifs À. tels qu'il existe u ~ 0 dans D(A) avec Au=
Àll, c'est-à-dire :
-u" = Àll; u E H 2 (0,1) et u'(O) = u'(l) =O.
et par conséquent on a :
u'(O)=i-JÀ(a-13) = 0
152 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
À.=Û
ou
.À.1/2 -·1.112 2 2
e1 =e 1 pour laquelle Àtc =k n où k est un entier .
Détermination des fonctions propres {uk} associées aux {Àtc}:
Les fonctions propres normalisées s'écrivent dans ce cas :
uk(x) = Vz oos(knx).
Examinons le cas À.= O.
forme a(u,v) =
-1
f (l-x2 )u'(x)~'(x)dx f
1
+
1
-1
u(x)v(x)dx. L'espace D(-1, 1)
est dense dans V et l'opérateur associé à la forme a est A + l.
Lemmes
Démonstration
. r-:;- C
\/(1-x"'")u'=. ~ + . r-:;-
2
1
2
X f
f(s)ds. Comme le premier membre
'\/(1-x ) \l(l-x ) -1
est dans L2 (-1, 0) par hypothèse, il en est donc de même du second.
Considérons la fonction- 1
1
+x -1
1
f
f(s)ds et montrons qu'elle est de carré
intégrable dans [-1, O]. Ceci résulte de l'inégalité de Hardy rappellée ci-
dessous:
Inégalité de Hardy
Démonstration
~
( )
f x f(s)ds =
-1
~ l!x Ix f(s)ds est dans L2 (-l, 0), car la
-1
u' apparaît alors dans [-1, O] comme le produit d'une fonction bornée -11
-X
ou bien
2
H=L (-1, 1)
D(A) = { u EV; ((l-x 2 )u')' EH }
Au= - ((1-x 2 )u')' pour tout u E D(A)
Exercices avec solutions - 155
Remarquons tout d'abord que si l'on désigne par Pn[x] l'espace vectoriel
des polynômes à une indéterminée x à coefficients dans [de degré$ n
alors Pn[x] C D(A) etA(P n[x]) CP n[x].
n
Soit un(x) = ~ CpXP un polynôme de degré n exactement (en :;é 0). Alors
p=O
156 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
n-1
un(x) = ~ (p+l)cp+ 1xP d'où:
p=O
n-1 n+l
(l-x 2)u'n(x) = ~ (p+l)cp+ 1xP - ~ (p-1)~ 1 xP
p=O p=2
On en déduit que :
n n-2
(Anu)(x) = ~ p(p+l)cpxP - ~ (p+l)(p+2~ 2xP
p=l p=O
n-2
= ~ [p(p+l)cp -p(p+l)cp+iJxP + n(n-l)cn- 1xn-l +
p=O
n(n+l)Cnxn
Ecrivons que Un est vecteur propre de An associé à la valeur propre Àn
c'est-à-dire identifions (Anu)(x) et JnUn(x); il vient par identification des
coefficients des diverses puissances de x dans chaque membre que :
i) ÀnCn = n(n+ l)Cn .
ii) Àén-l = n(n-l)cn- 1 où c_ 1 = 0 .
iii) Àn<p = p(p+ l)cp - (p+ l)(p+2)cp+ 2 pour 0 s p s n-2.
En résumé:
Posons A= .Ji ! )
(x + appelé opérateur d'annihilation et B =.Ji !(x -
-h2 d 2u mco2 2
-
2m dx2 2
=
- - + --x U À.U -CO< X< +co
Pour trouver les valeurs de À. telles que la fonction u(x) soit continue et
vérifie la condition de normalisation r+" co u2 (x)dx =1 (c'est-à-dire pour
J- CO
chercher les valeurs propres de A* A ), on est amené à étudier l'équation
différentielle ordinaire :
L'ingrédient essentiel pour résoudre une telle équation est la suite des
polynômes de Hermite:
n 2 n 2
8n(x) = (-1) C d n [ e-x ] qui vérifie l'équation différentielle:
dx
Il 1
E = {cp : 0::: ~ 0::: entières;JIL e -lzl 2 1cp(z) 12 dxdy < oo} muni de la
Exercice 1
OO
Solution
OO
fa i
fic 2
e-lzJ ~(z)l 2 dxdy ~ LlmJ 0 .-r
2 oo
~ }: 31>3. qp>+q
p+q=k 0
2Jt
J(p-q)"t
rdrd-i lorsqueque a ~ + oo
0
J(p-q)-idt = 2:rtôpq , on obtient :
Il nous reste à calculer .r: e-r 2 r2k+ldr ; par intégration par parties on
CXJ
Exercice2
CXJ
Il all = ~k!la1_i2
i) Trouver une isométrie entre E et E 1.
ii) Montrer que E est un espace de Hilbert.
Solution
I:E --->E1
(cp(k)(O))
-----> ; k E IN
.../k!
est une isométrie de E dans E 1 .
a) On désigne par L 2 (1R) l'espace des fonctions de carré intégrable qui est
un espace de Hilbert, on note son produit scalaire et sa norme par :
162 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
. lzl2 lsl 2 • r:
So1tK(z,s)=Exp(-2- 2+v2sz) avec z E (Cet s E If<.
zk âz
b)Soitek(z)= .r. et Va(Z)=e ; a E (C
Vk!
Alors ona:
1z12
2) 1tp(z) 1 ::;; Il tp Il exp( 2) V tp E E
z zk ,
7) { 1 , z ,• C , ... ... ... , • r: , ........ } est une base orthonormee de E
V2! Vk!
muni du produit se.alaire:< cp, IJ! > = ~J(C e -lzl 2 cp(z)lp(z) dxdy
2
12) Si cp est analytique telle que 1 cp(z) 12 ::;; 13erolzl V z où j3 et ro
désignent deux constantes positives avec ro < l, alors cp E E
Exercice3
. . cp'(z) - cp'(O)
Montrer que cp E E s1 et seulement s1 z ~ E E.
z
Solution
OO OO
OO OO
Par suite, tp'(z) - tp'(O) = z } bkzk et il en résulte que lfJ(z) = ~ ~zk est
t1J k=O
analytique.
Il nous reste à vérifier que JfL e-lzl 2
ltp(z) 12 dxdy est convergente. Pour
~=Ok!(k+2)
2 OO k! (k+l)(k+2)(k+2) 2
Calculons donc lakl 2 = ~ k+l lak+2 I
k=O
OO k+2 2 2 k+2
= k~(k+2)! k+l lak+2 I <2 lltpll car k+l < 2
Exercice4
Solution
OO OO
Définition 7 (Rappel)
ljJ(z) = )~zk tel que }:k! 1bk12 < oo, on en déduit que:
~ k=O
OO OO
et
166 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Définition 8 (Rappel)
iii) Pour l'instant, on a BA(j)(z) = z(j)'(z) et AB(j)(z) =(j)(z) + z(j) '(z) et donc
sur les polynômes AB(j)(z) - BA(j)(z) = (j)(z).
Définition 9 (Rappel)
et
Exercice 5
Solution
OO
est un opérateur non borné. Il est clair que B est aussi un opérateur non
borné, de même pour BA.
Exercices avec solutions - 167
Exercice6
Solution
OO
OO
OO
Exercice7
Solution
OO
168 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
CO
= ~k! akÎ\-1
k=O
d'où il résulte que A* (bic) = <hic-l) avec b _1 = 0 et par conséquent que
A *(bic)= B(bk).
Exercices
Solution
2
i =-1.
(j)(z) = f
IR K(z, s)f(s)ds avecf E L2 (1R)
où:
K(z, s) =Exp( - 2
z2 - Îs2 + •v2sz
r:
), z E [:et s E IR.
On peut calculer les transformées des opérateurs T et T* par cette
isométrie:
Calcul de la transformée de T * :
.Ji fIR K(z, s) [ -r (s) + sf(s) ]ds = .Ji fIR [r(2)z - s + s ]K(z, s)f(s)ds
=z I K(z, s)f(s)ds
IR
= z(j)(z)
=A *(j)(z)
Calcul de la transformée de T :
-1
Vî
f!R
'
K(z, s) [ f (s) + sf(s) ]ds = !.p'(z) = A!.p(z).
Ho=~AA
n * a
oùA-=-etA * =Z·.
f='1
j J J azj j J
H= µA*A + iM *(A+A*)A
Exercice 1
Solution
= [u'v] 1 Jl
0
-
0
u'v'dx
172 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
=[u'v] 1 - [uv'] 1 +
0 0
f0
1uv"dx
D'autre part on a :
< u", v > - < u, v" > =u'(l)v(l)- u'(O)v(O) - u(l)v'(l) + u(O)v'(O).
On peut donc prendre par exemple u(x) =x2 et v(x) = x pour obtenir
< u", v > = 1 et< u, v" > = 0, ce qui prouve que l'opérateur D2 n'est pas un
opérateur symétrique sur le domaine c1 [0,1].
< u",v > - < u, v''> = u'(l)v(l) - u'(O)v(O) - u(l)v'(l) + u(O)v'(O) =O.
*
iii) Commençons par déterminer D 2 adjoint de D 2 .
*
On rappelle que D 2 est défini par:
< D2 u , v > =< u, D 2 *v > où u E D(D2 ) et v E D(D2 *) avec :
Exercices avec solutions - 173
*
D(D 2 ) = { v E H ; 3 Cv > 0 , 1< D2 u, v >I $ Cv Il u Il Vu E D(D2 ) }.
Or< u" , v > = < u, v" >,il en résulte que v" = w E L 2 [0,1].
Comme v E ~[0,1], on déduit du théorème des dérivées intermédiaires
que v' E L 2 [0,l] et donc que v appartient à l'espace de Sobolev
H 1={ v E L 2 [0,1]; v'E ~[0,1] }. Mais en une dimension, ces fonctions
u'v'dx.
Pour que cette forme linéaire soit continue en v, il est nécessaire que
v(l) = v(O) =O.
En effet:
1 1 1 1
Soit un tel que u (x) = 0 sur [O, 1 - -] , u (1) = 1 et u (x) :s;; 1 sur [O, 1].
Il Il Il Il
En utilisant les inégalités de Schwartz et de la moyenne, on obtient que :
llUnll :s;; Il un 11 00 :s;; Il u1 Il$.~~ 0 lorsque n tend vers l'infini.
Il vn
il il
On en déduit :
1 1 Il Il
1 u v'dx 1$ llu Il llv'll-----+ Oet 1 u vdx l:s;; llu li llvll----7 0
on Il on Il
Solution
j3) Dans le cas général, Lang et Locker en 1989 ont donné de nouvelles
propriétés spectrales et ont présenté une étude spectrale complète de
l'opérateur L = - D 2 agissant sur L 2 [0,l] de domaine:
D(L) = { u E H 2 [0,1] ;B 1(u)=0 et B2(u) = 0}
où:
- H2 [ 0,1] est l'espace de Sobolev formé des fonctions u E c1 [0,1] avec
Exercices avec solutions - 175
Théorème 2 ( Lang-Locker)
(
0
On considère l'opérateur C =l - ; D 4 , y> 0 , ~ > 0, p > 0 ,
n
on = Laxn , qui intervient dans la théorie des H Shape Memory Alloys H.
4
Au= la ~ ; y > 0, de domaine :
Pax
D(A) = { u E If(0,1) ; u(O) = u(l) = u"(O) = u"(l) = 0}
2
et Bu= - ~a ~; j:b 0 de domaine :
ax
D(B) = H~nH2 = { u E H 2 (0,1) ; u(O) = u(l) = 0 }.
=1>"~'dx fo.~dx +
Exercice 1
Solution
< u, v > = p
P
fJo1u(x)\.(x)dx ; p >O.
4
L'opérateur A agissant dans L2 (0,1) est défini par Au =Y. a : ;y > 0, de
P Pax
domaine D(A) = {u E H 4 (0,1); u(O) = u(l) = u"(O) = u"(l) = O}.
Alors si u E D(A) on a:
,
a4 u> =y
<Au u> =<Y._!!
P P ax4, P
ilo u""(x)u(x)dx =Il u" Il 2 ~O.
V éJ4 v
=<U ..t...->
, P ax4 P
d'où on déduit que v E D(A *)et A* v =Av, c'est-à-dire A est symétrique.
p
32
y_ u(x) = ax + bx +ex+ d - ix is1 is2 is3
0 0 0 0
-v(!;)d!;ds 3 ds 2ds 1 pour
4
tout x E [O, l]. Par conséquent u EH (0, 1) et en différentiant quatre fois
cette dernière expression, on obtient :
Y.u""(x) = v(x). Substituons cette expression dans (*) pour obtenir :
p
178 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
0= J 0
l 1 1 1 1
[w""(x)u(x) - w(x)u""(x)]dx = [uw"']o - [u'w'1o - [wu"1o + [w'u'1o
1 1
= [uw"']o + [w'u'1o.
Comme cette dernière égalité doit être vérifiée pour tout w E D(A), alors
on en déduit que u(O) = u(l) = 0 et u"(O) = u"(l) = 0 ; par conséquent
D(A *) = D(A) et donc A est un opérateur auto-adjoint.
2
L'opérateur B agissant dans L2 (0,l) est défini par Bu= - ~a ~; ~ > 0 de
P ax
domaine D(B) = H~nH2 = { u E H2 (0,l); u(O) = u(l) = 0 }.
Alors si u E D(B) on a :
=<u,-~2>
<Pv
Pax
Il s'ensuit que v E D(B*) et que B *v = Bv, ce qui prouve que B est
symétrique.
0= I 0
1 1 1 1
(w"(x)u(x) - w(x)u"(x))dx = [uw']o - [wu1 0 = [uw 1] 0 .
Comme cette dernière égalité doit être vérifiée pour tout w E D(B) alors
on en déduit que u(O) = u(l) = O; par conséquent D(B*) = D(B) et donc B
est un opérateur auto-adjoint.
Remarque3
Exercice2
~
de domaine D(C*) = D(C).
Solution
On remarque d'une part que D(C) est dense dans Ep et d'autre part que
D(A) = D(A*) et D(B) = D(B *).
Soit (
cj>
>> = < Bv, Bcj> > +<-Au - Bv, 'f > .
'f ) p p
«C(: H: 2
) >>=<v,B cp>p -<Au,'f> p -<Bv,ljJ>.
p
Exercice3
Montrer que :
Solution
«~ : )· (:)»~«( ~)(:).(:)»
V
=<< ( ) , ( : )>>
-Au-Bv
= < Bv , Bu > p + < - Au - Bv , v > p·
est dissipatif.
Exercice4
Solution
c-l = ( -B~-l 1
-: )
Exercices
Montrer qu'il existe ô > 0 tel que le spectre de l'opérateur C soit inclus
Jt 3n:
dans le secteur {À.EU::; 2+ ô ~ Arg À.~ 2- ô }.
Solution
Soit ')... une valeur propre de C, alors il existe ( : ) E D(C) non nul tel
A<< ( : ), ( : ) >>.
Remarque4
± CO
iii) Le spectre de C est constitué uniquement des valeurs propres {Àn} n=l
iv) Les valeurs propres de C sont réelles sir~ 1 et elles sont situées sur
les demi-droites de la forme { xe±ia ; O~ x < co} où e±ia = - r ± i V
sir< l.
v) 1 À.~ 1 M h
si r :<?: 1
hn < = {
ReÀ r sir<l
n
vi) Les fonctions propres de C sont données par:
'12 +2 2
tn(x) =-(µn + lt. 1 ) sin(mtx.) et kn = (µn + IJ,.+2
1 X!ln + IJ,.- 12 )
p n n n
Définition 9
CXl
On dit qu'un système de fonctions {ek}k=O est dense dans H si pour tout
u E H vérifiant < u , ek > =0 pour tout k, alors u =O.
Définition 10
CXl
On dit qu'un système de fonctions {ek:\..=0 est minimal dans H s'il est
dense dans H mais ne l'est plus dès qu'on lui ôte un de ses éléments.
Définition 11
CXl
On dit qu'un système de fonctions {ek}k=O est une base d'un espace de
Hilbert H muni d'un produit scalaire< , >,si pour tout f EH, on peut
l'écrire d'une façon unique sous la forme :
CXl
Définition 12
On dit qu'un système de fonctions {ekf=o est une base de Riesz d'un
espace de Hilbert H muni d'un produit scalaire < , >, s'il devient une base
orthonormale de l'espace H lorsqu'on remplace le produit scalaire < , >
186 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Exercice 1
Solution
- Une fonction u 0 (x) non nulle est dite fonction propre de L correspondant
1
Dans [13], il est démontré que si le système {Un} des fonctions propres
généralisées de Lest complet et minimal alors il existe un système {vn}
unique de fonctions dans L2 [0, l] vérifiant:
Exercices avec solutions - 187
1 pourn=k
<Dit, vk>=Ônk= { 0 pourn~k
Il est donc narurel de savoir si ce système (qui est complet et minimal) est
une base de L 2 [0, l].
Dans la suite, on considère les conditions aux limites telles que les
fonctions vn(x) soient les fonctions propres généralisées de l'adjoint de L.
On est en particulier dans ce cas si les conditions aux limites sont sous la
forme:
Exercice2
équivalent à:
z"(x) = J..z(x) où x E ]0,1 [
(**) { z'(O) =0
z(l)=O
En déduire que les fonctions Yk(x) = -1 + JT(~+l) sin(~2k+l)x) sont des
fonctions propres de (*).
Solution
Comme y(x) =- z(O) +f: z(s)ds, alors les fonctions propres de (*) sont
E:xercice3
Solution
Exercice 4
CO
Montrer que le système des fonctions {yk}k=O est dense dans E et dans H.
Solution
Exercices
OO
Montrer que le système des fonctions {yk\:=0 est minimal dans E mais
nondansH.
Solution
OO
On commence par montrer que le système {yk} k=O n'est pas minimal
dans H. Pour ce faire, on suppose qu'il existe une fonction f non nulle
OO
dans H qui soit orthogonale à {yk}k=l ·Alors :
OO
31c = 0 pour k = 0 , 1 , ...... .f est donc orthogonale à { ukk=O où uo(x) = 1
l'orthogonal de l'espace engendré par {sin~ x)}. Comme < 1, sin(?> > :;é
0, on en déduit que 1 n'appartient pas à E 1 et donc que le système
OO
{yk}k=O n'est pas minimal dans H.
OO OO
Pour la minimalité de {yk}k=O dans E, on considère le système { v0 } n=O
Exercice6
CXl
Montrer que le système de fonctions {yk\c=0 n'est pas une base de Riesz,
ni clans E ni clans H .
Solution
CXl
Evidemment, {yk}k=O n'est pas une base de Riesz clans H puisqu'elle n'est
CXl
pas minimale clans H. Supposons maintenant que {yk}k=O est une base de
CXl
Riesz clans E. Alors le système adjoint {vnJn.=0 est non dense dans E
CXl
puisque vn(O) = 0 pour n = 0, 1, ........ Si le système {yk}k=O était une
base de Riesz clans E alors on aurait < Yk , f >* ~ 0 pour k ~ oo et
pour tout f clans E. Or <yk, 1 > = - 1, ce qui prouve que le système
CXl •
{yk}k=O n'est pas une base de Riesz clans E.
Exercice 1
Solution
X d L
Commes = L et i; = L alors x = Ls et t =-;;-i: . Posons u(x,t) = v(;,i:)
pour obtenir :
2
vs= Lux et vsi; = L uxx
L L2
v =-u et vn =-u
c2 tt
i; c t
Il en résulte que :
Exercices avec solutions - 193
L2 L
En posant f(S,'t) = 2 F( Lt;,-'t ) et en reprenant les notation en x, t et u,
c c
on obtient:
Exercice2
(P)
p(O,t) =0
p(l,t) = -kv(l,t)
où A= ( ~ : )
Solution
En effet, on a :
a
Pt(x,t) = utx. (x,t) = éJx v(x,t)
et
a
v1(x,t) = u 11 (x,t) = uxx<x,t) + f(x,t) = éJx p(x,t) + f(x,t).
194 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Il en résulte que :
p(O,t) = 0
p(l,t) = -kv(l,t)
oftA= ( ~ : )
Exercice3
Sur [-1, 1], on prolonge p(x,t) en une fonction impaire et v(x,t) en une
fonction paire, c'est-à-dire: p(-x,t) = -p(x,t) et v(-x,t) = v(x,t).
Soit H = L 2 [-1, 1] x L 2 [-1, 1] muni du produit scalaire:
<( glfi f1
)·( g2
f
)>=~ -li<xi2(x)dx+~
1 f 1
-lg1(x)g2(x)dx.
On considère :
Solution
Exercice4
Solution
Exercices
p(O) =0
p(l) =-kv(l)
Montrer que les fonctions Pn(x) =e~x - e-"-nx et v n(x) = e~x + e -"-nx
. d u probl'eme spectra1 ou' ""n 1 Lo l-k
"\. = 2 . avec n
sont sol nuons g 1+k + mn
entier relatif.
Solution
p(O) =0
p(l) =-kv(l)
Exercice Ci
Solution
1 ) > =!
0 4
I 1 Pn(x)dx = !
-1 4
I /'nX ! I
1
-1
dx -
4
1 e -À.nx dx
-1
=0
Exercice7
Solution
onendéduitque 4 f_ 1Pn(x)f(x)dx
1 1 -
+
1 Il -
4 _1Pn(x)g(x)dx =Oetdonc que
I_ e
1
1
'-nx(f(x)
- + g- (x))dx +
f 1
_1 e
-À. x- -
n {g(x) - f (x))dx = 0, d'où:
I l
_1 e
ÀnX(f(x)+g(x)+
- - - -
g(-x)-f(-x))dx=O.
r:
Comme f est une "fonction" impaire et g est une "fonction" paire, la
Exercice 8
"nx
e
Trouver un produit scalaire dans H pour lequel la suile (
orthogonale.
Solution
+
1
l16f_ 1(gl (x)-f1(x))<i2(x)-f2(x))erx dx
Exercice9
montrer que cette suite forme une base de Riesz de E par rapport au
produit scalaire usuel de H et qu'elle forme une base orthonormale de E
par rapport au produit scalaire<<. , . >>défini dans l'exercice 8.
200 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Solution
( Pn )
vn
=( 1
1
-l ) (
1
~À,iX
e
'-nx
l où la matrice (
1
1
-1 ) est
1
Une suite {Un} forme une base de Riesz d'un espace de Hilbert H muni
d'un produit scalaire < , >, si elle devient une base orthonormale de
l'espace H lorsqu'on remplace le produit scalaire < , > par un certain
produit scalaire << , >> topologiquement équivalent au produit scalaire
initial.
Exercice 10
Solution
Exercices avec solutions - 201
CXJ -À. X
f(-x) + g(-x) = :L Cn e n ; or f est impaire et g est paire donc
CXJ -À. X
g(x) - f(x) = :L Cn e n et par suite on a :
_(X)
et
CXJ ÀnX -À. X CXJ
2f(x)= LCn(e -e n )= LCnPn(x)
Par conséquent :
Remarques
Exercice 11
0 (X)
Pn
Soit ( f ) = }:<:n(t) ( ) , montrer que la solution du problème (P)
_(X) vn
est de la forme :
~ 3n(t) (
Pn
( : )= ) où a'0 {t) = À. 0 a 0 {t) + c 0 (t).
Vn
202 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
Solution
p(x,t) )
la solution ( du problème :
v(x,t)
p(O,t) =0
p(l,t) =-kv(l,t)
OO A~ ~ ( : )
s'écrit:
p(x,t) ) oo ( Pn (x) )
( = ""_oo 3n(t) et donc on a:
v(x,t) LJ vn(x)
REFERENCES
Index
A
Adjoint d'un opérateur, 44.
Adjoint formel, 109, 110.
Aimar.M-T, 88, 92, 127, 201.
Aliev.B.A, 131, 132, 138, 201.
Aliev.l.V, 131, 132, 138, 201.
Ando.T, 114, 201.
B
Balakrisshnan.A. V, 201.
Bargmann. V, 102, 105, 108, 127, 159, 201.
Bargmann-Segal, 116, 117.
Base de Riesz, 185, 188.
Brézis.H, 34, 60, 201.
c
Conditions irrégulières de Birkhof, 137.
Conditions irrégulières de Stone, 129.
Convergence en norme, 24, 25.
Convergence simple, 25, 26.
Convergence uniforme, 23.
D
Déterminant de Fredholm, 71, 75.
Domaine maximal, 107, 109, 110.
Domaine minimal, 109, 110.
Dunford-Schwartz, 80, 'ir7, 91, 202.
E
Flliptique, 146, 147.
Ensemble résolvant, 37.
Equation de Schrôdinger, 158.
Espace de Bargmann, 102, 104,108.
Espace d'interpolation, 130.
Espace de Sobolev, 128, 173, 174, 175, 193.
208 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
F
Fonction analytique d'ordre fini, 81.
Forme coercitive, 147.
Forme sesquilinéaire continue, 146.
G
Gohberg-Krein, 66, 69, 70, 202.
Graphe d'un opérateur, 28, 29.
Gribov .V, 202.
H
Hyperplan, 34, 35.
1
Identité de la résolvante, 38, 63.
Image numérique,42.
Inégalité de Hardy,153.
Inégalité de Y mmg, 119.
inégalité de Ky Fan, 70.
Injection compacte, 63, 149, 151, 155.
lnterceptde Pomeron, 114, 170.
Intissar.A, 88, 92, 105, 113, 114, 118, 127, 201, 202.
K
Kato.T, 45, 65, 202.
Kolmogorov, 69.
Krein.S.G, 129, 202.
L
Lang-1..ocker,87,128,138,174,175,202.
Lemme Intissar, 118.
Lindefüf.V, 80.
M
Macaev. V, 87, 90, 92, 95, 99, 120.
Modèle d'acoustique, 189.
Modèle de "Shape Memory Alloys ", 175.
0
Opérateur additif, 15.
Opérateur à résolvante compacte, 62.
Opérateur à trace, 71.
Opérateur auto-adjoint, 46.
Opérateur d'annihilation, 107, 120, 127, 157, 165,168.
Index -209
p
Paoli.J-M, 88, 92, 127, 201.
Phragmen, 82.
Principe de Phragmén-LlndelOf, 80.
Problème de Dirichlet, 174.
Problème mixte, 174.
Problème de Neumann, 174.
Projections de Reisz, 49.
Puissance fractionnaire d'un opérateur, 139, 179.
R
Rayon spectral, 41.
Reed-Simon , 72, 100, 202.
Représentation de Bargmann, 166, 170.
Représentation de SchrOdinger, 112.
Résolvante, 38, 51.
s
Schwartz.L, 30, 202.
Spectre, 38, 40, 43, 47.
Système minimal, 185.
T
Taylor-Lay, 202.
210 - Analyse fonctionnelle et théorie spectrale
V
Valeurs singulières, 65.
Valiron.G, 80, 203.
y
Yakubov.S.Y, 131,201.
z
Zerner.M, 114, 201.
MESSAGES
111, rue Nicolas-Vauquelin
31100 Toulouse
Décembre 1997
Analyse fonctionnelle
et théorie spectrale
pour les opérateurs compacts
non auto-adjoints
A. INTISSAR
• Analyse fonctionnelle
M. SAMUELIDES, L. ÎOUZILLIE
•Problèmes
d'analyse fonctionnel/
et d'analyse harmoniq e
M. SAMUELIDES, L. ÎOUZILLIER