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‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


‫جامعة عبد الحميد ابن باديس مستغانم‬
Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem
‫كلية العلوم و التكنولوجيا‬
Faculté des Sciences et de la Technologie

N° d’ordre : M…………/GE/2018

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


MASTER ACADEMIQUE

Filière : Electronique
Spécialité : Système des Télécommunications

Etude pratique d’installation et mesure de qualité de service (QoS)


d’un réseau fibre jusqu’à l’abonné (FTTH) : Application sur terrain
à la résidence « La Perle de la Méditerranée» sis Kharouba

Présenté par : HIBA Abderrahmane


MATALLAH Amine
ADOUL Mohammed Amin

Soutenu le 28/06/2018 devant le jury composé de :

Présidente : Mme. BECHIRI Fatiha


Examinateur : Mr. MERAH Mostefa
Examinateur : Mr. SOLTANE BENALLOU Abdelkader
Encadreur : Mr. BOUKORTT Abdelkader
Co-encadreur: Mr. ABED Mansour

Année Universitaire : 2017/2018


Remerciements

Tout d’abord nous remercions notre Dieu puissant et miséricordieux, qui


nous a donné la force et la patience d’accomplir ce modeste travail.

Ce mémoire n’aurait pas été possible sans l’intervention consciente d’un grand
nombre de personnes.

En second lieu, nous tenons à remercier notre encadreur Mr : Boukortt


Abdel Kader Et notre Co-encadreur Mr :ABED
Mansour, pour leur patience, leur précieux conseils qui ont constitué un
rapport considérable sans lequel ce travail n’aurait pas pu être mené au bon
port. Qu’ils trouvent dans ce travail un hommage vivant à haute personnalité.

Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt
qu’ils ont porté à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail et de
l’enrichir par leur proposition.

A nos familles et nos amis qui par leur prière et leur encouragement on a
pu surmonter tous les obstacles.

Enfin, nous tenons également à remercier toutes les personnes qui ont
participé de prés ou loin à la réalisation de ce travail.
Dédicaces

Je dédie ce travail, comme preuve de respect, de gratitude, et de


reconnaissance à :

Ma chère mère, pour son affectation, sa patience, et ses prières ;

A ma très chère famille ;

A mon binôme que j’ai passé avec lui des inoubliables moments ;

A toutes les personnes chères à mon cœur, pour leur aide, leur temps, leur
encouragement, leur assistance et soutien ;

A la promotion Master Systèmes de Télécommunications 2017-2018 ;

A tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce travail.

Merci infiniment.

ADOUL Mohammed Amin


Dédicaces

Je dédie ce modeste travail :

A mes très chers parents pour leur encouragement et leurs


sacrifices qu’ils ont endurés.

A mes frères et ma sœur.

Aux chers amis qui m’intéressent et tous mes amis.

A toute ma famille de prés ou de loin.

A la promotion Master Systèmes des Télécommunications 2017-2018

A tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail.

Hiba abderrahmane
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail :

A mes très chers parents pour leur encouragement et leurs


sacrifices qu’ils ont endurés.

A mes frères et ma sœur.

Aux chers amis qui m’intéressent et tous mes amis.

A toute ma famille de prés ou de loin.

A la promotion Master Systèmes des Télécommunications 2017-2018

A tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail.

MATALLAH Amin
Liste des symboles
I1 l’angle d’incidence.

I2 l’angle de réfraction.

N2 indices de réfraction.

N2 indices de réfraction.

Q Le facteur de qualité.

I1 ET I2 les tensions moyennes.

α1 ET α2 variances des probabilités.

Liste des abréviations

3D Trois Dimensions.
3G Troisième Générations.
4G Quatrième Générations.
ADSL Asymmetric Digital Subscriber Line (en français ligne d'abonné numérique à débit
asymétrique).
AON Active Optical Network.
APON Asynchronous Transfer Mode over PON.
ATB Appareil de ligne optique terminale.
ATM Asynchronous Transfer Mode.
BER Bit Error Rate.
BPON Broadband Passive Optical Network..
CSMA Carrier Sense Multiple Access (en français Écoute d'un Support à Accès Multiple).
CMP Centre de Maintenance et Production
DEL Diode électroluminescente.
DL Diode laser.
DSCP Differentiated services code point.
i
DSL Digital Subscriber Line.
EPON Ethernet Passive Optical Network .
FAT Fiber Access Terminal.
FDT Fiber Distribution Terminal.
FO Fibre Optique.

FTTB Fiber-To-The-Building (en français Fibre jusqu'au bâtiment).


FTTC Fiber-To-The-Curb (en français Fibre jusqu'au trottoir).
FTTH Fiber-To-The-Home (en français Fibre jusqu'au domicile).
Gbps GigaBit Par Seconde.
GFP Generic Framing Protocol.
GPON Gigabit Passive Optical Network.
HD High Definition.
HDSL High-Bit-Rate Digital Subscriber Line.
Kbps Kilobit par seconde.
LAN Réseau Local internet (en anglais local area network).
LTE Long Term Evolution.
Mbps Mégabit par seconde.
NRO Nœud de Raccordement Optique.
NT Network Termination.
ODF Optical Distribution Frame.
OLT Optical Line Terminal.
ONT Optical Network Terminal.
ONU Optical Network Unit.
OTDR Optical Time Domain Réflectomètre (en français Le réflectomètre optique dans le
domaine temporel.)
P2P Point to Point.
PON Passive Optical Network.
QoS Quality of Service(en français qualité de service).
RADSL Rate-adaptive digital subscriber line).
RN La Route Nationale.
RNIS Réseau Numérique à Intégration de Service.
SDSL Single Pair Digital Subscriber Line.
STB Step-to-box .
TB Téra Bit.
ii
TEB Taux d'Erreur Binaire.
TDM Time-division multiplexing (en français multiplexage temporel).
UHD Ultra-high-definition.
UMTS L'Universal Mobile Télécommunications System.
VDSL Very-high-bit-rate digital subscriber line (en français Raccordement numérique à très
haut débit ).
VoD Video on Demand (en français Vidéo à la demande).
VLAN Virtual Local Area Network
IP TV Internet Protocol Television (en français télévision sur IP).
VoIP Voice over Internet Protocol (en français La voix sur IP).
WAN Wide area network (en français réseau étendu).
WDM Wavelength-division multiplexing (en français multiplexage en longueur d'onde).
WIMAX Worldwide Interoperability for Microwave Access

iii
Liste des Figures

Chapitre I
Figure 1.1 La Fibre optique 4
Figure 1.2 Structure de la fibre optique 6
Figure 1.3 Réfraction et réflexion d’un rayon lumineux 7
Figure 1.4 Fibre multimode a gradient d’indice 8
Figure 1.5 Fibre multimode à saut d’indice 8
Figure 1.6 Fibre optique monomode 9
Figure 1.7 Différentes structures de fibre optique. 9
Figure 1.8 Synoptique de la modulation directe. 11
Figure 1.9 Synoptique de la modulation externe. 11
Figure 1.10 La soudeuse. 12
Figure 1.11 Clivage des deux fibres avant de les placer sur le support. 12
Figure 1.12 Mise en contact des deux fibres. 13
Figure 1.13 La fusion réalisée avec l’aide d’un arc électrique 13
Figure 1.14 Épissure mécanique 13
Figure 1.15 Connecteur optique. 14
Figure 1.16 Connecteurs ST. 14
Figure 1.17 Connecteurs FC. 14
Figure 1.18 Connecteurs SC. 15
Figure 1.19 Connecteur VF-45 15
Figure 1.20 Connecteur MTRJ. 15
Figure 1.21 Interférence inter-symbole.. 17
Figure 1.22 Schéma explicatif de perte liée à la excentrement des fibres. 18
Figure 1.23 Schéma explicatif la perte liée à l’écartement des fibres. 19
Figure 1.24 Schéma explicatif la perte liée à l’écart angulaire des fibres. 19
Figure 1.25 Schéma explicatif la perte liée à la connectique. 19

iv
Chapitre II
Figure 2.1 Architecture simple de réseau FTTC. 24
Figure 2.2 Architecture simple de réseau FTTB 25
Figure 2.3 Comparaison entre FTTH et autres technologies. 26
Figure 2.4 L’architecture P2P 27
Figure 2.5 L’architecture PON. 28
Figure 2.6 Multiplexage en longueur d’onde 30
Figure 2.7 Exemple d’OLT industriel. 32
Figure 2.8 Exemple de coupleurs industriels 33
Figure 2.9 Exemple d’ONT industriel. 33
Figure 2.10 Schéma global d’un réseau FTTH. 33
Figure 2.11 Résidence La Perle De La Méditerranée. 34

Chapitre III
Figure 3.1 Architecture de l’offre triple Play. 41
Figure 3.2 Schéma simplifié de la connexion internet sur l’GPON. 42
Figure 3.3 Schéma explicatif du système IPTV 43

Chapitre IV

Figure 4.1 Les fenêtres de l’ OptiSystem 46


Figure 4.2 La bibliothèque de l’OptiSystem 46
Figure 4.3 Les paramètres de la fibre bidirectionnelle utilisée. 47
Figure 4.4 Les composantes d’un système de communication optique. 47
Figure 4.5 Diagramme de l’œil 48
Figure 4.6 Simulation de GPON (sens descendant). 50
Figure 4.7 Diagramme de l’œil de liaisons descendantes. 51
Figure 4.8 Simulation de GPON (sens montant). 52
Figure 4.9 Diagramme de l’œil de liaison montant. 53
Figure 4.10 Signalisation et sécurisation du chantier. 54
Figure 4.11 Tranchage. 55
Figure 4.12 La multitubulaire. 56
Figure 4.13 La pose de fourreaux en PEHD. 56
Figure 4.14 Pose de grillage avertisseur. 56
Figure 4.15 Remblaiement de la tranchée 57

v
Figure 4.16 Chambre A2. 57
Figure 4.17 Chambre A3. 57
Figure 4.18 Hand hole. 57
Figure 4.19 Pose de chambres préfabriquées. 58
Figure 4.20 Pose des câbles de F.O. 58
Figure 4.21 Structure du réseau FTTH. 59
Figure 4.22 MA5800-X7 installé avec une seule carte de service. 60
Figure 4.23 Modules redresseurs avec ces batteries. 62
Figure 4.24 L’ODF. 63
Figure 4.25 Connecteur SC/APC. 63
Figure 4.26 Câbles de 72FO. 64
Figure 4.27 L’FDT (Intérieur et extérieur). 65
Figure 4.28 Une carte de FDT. 66
Figure 4.29 Closure verticale. 66
Figure 4.30 Ouvrez la boîte et insérez les câbles. 67
Figure 4.31 Soudage à la fibre. 67
Figure 4.32 Enroulement les fibres optiques. 68
Figure 4.33 Fermez le closure. 68
Figure 4.34 Placer le closure dans la camber A3. 68
Figure 4.35 Le tirage de câble. 69
Figure 4.36 Le FAT 24 70
Figure 4.37 Placer le FDT dans la place réservée. 71
Figure 4.38 L’ATB. 71
Figure 4.39 L’ONT connectée via le connecteur SC. 72
Figure 4.40 Splitter SPL2605. 72
Figure 4.41 Le code FOTAG. 73
Figure 4.42 Enlever la gaine autour de la fibre 73
Figure 4.43 Nettoyage de la fibre. 74
Figure 4.44 Clivage de la fibre. 74
Figure 4.45 Paramétrage de la soudeuse. 75
Figure 4.46 Placement des fibres préparées dans la soudeuse. 75
Figure 4.47 Fusion des fibres. 76
Figure 4.48 Placement de la gaine sur les fibres soudées. 76
Figure 4.49 Teste de l’atténuation dans l’équipement. 78
Figure 4.50 Résultats de mesure par l’OTDR. 78
vi
Figure 4.51 Montage pour mesurer les pertes de puissance avec un power-mètre. 89
Figure 4.52 Le logiciel TeraTerm. 80
Figure 4.53 Topologie logique de réseau. 81
Figure 4.54 : Résultats de mesure des critères de QoS. 86

vii
Liste des Tableaux

Chapitre I
Tableau 1.1 Caractéristiques connecteurs ST 14
Tableau 1.2 Caractéristiques Connecteurs FC. 14
Tableau 1.3 Caractéristiques Connecteur VF-45. 15
Tableau 1.4 Caractéristiques Connecteur MT-RJ. 16
Tableau 1.5 Exemple d’un code non-préfix uniquement décodable. 23

Chapitre II
Tableau2.1 Evolution de la demande de débit 25
Tableau2.2 Caractéristiques type d’un OLT PON industriel. 32

Chapitre III
Tableau3.1 les exigences de quelques applications en termes de QoS 38

Chapitre IV
Tableau 4.1 Résultats de simulation. 51
Tableau 4.2 Les caractéristiques de MA5800-X7 60
Tableau 4.3 Les caractéristiques de câbles. 64
Tableau 4.4 Les caractéristiques de FATs. 70
Tableau 4.5 Les caractéristiques de splitter. 72
Tableau 4.6 Les résultats de mesure de 16 FATs par le billet d’un power-mètre. 79
Tableau 4.7 Comparaison entre les critères de QoS de l’ADSL, le 3G, le 4G et le FTTH. 85
Tableau 4.8 Délai et gigue recommandés par l’ITU-T 85

viii
Sommaire
Liste des symboles i
liste des abréviations i
Liste des figures iv
Liste des tableaux viii
Introduction générale 1

Chapitre I: Généralités sur les transmissions à fibres optiques


I.1 Introduction 4
I.1.1 Présentation 4
I.1.2 Historique 4
I.1.3 Domaine de l’utilisation de la fibre optique 2
I.1.3.1 Dans les systèmes de télécommunications 5
I.1.3.2 Dans le domaine militaire 5
I.1.3.3 Applications diverses 5
I.2 Description des systèmes de communications à base des F.O 6
I.2.1 Principes de fonctionnement 6
I.2.2 Différents types de la fibre optique 7
I.2.2.1 Fibre multimode 8
I.2.2.2 Fibre monomode 9
I.2.3 Structure des câbles de la fibre optique 9
I.2.4 Interfaces d’une liaison par F.O 10
I.2.4.1 Interface optique d’émission 10

I.2.4.2 Interface optique de réception 11


I.2.5 Raccordement des fibres optiques 12
I.2.5.1 Épissures par fusion 12
I.2.5.2 Epissure mécanique 13
I.2.5.2.1 connecteurs optiques 13
I. 3 Avantages des liaisons à fibres optiques 16
I.3.1 Large bande passante 16
I.3.2 Débit d’information élevée 16
I.3.3 Faible taux d’atténuation 16
I.4 Problèmes de la transmission par F.O
I.4.1 Différentes dispersions Chromatique présentes dans la transmission par F.O 17
I.4.1.1 Dispersion Chromatique 17
I.4.1.2 Dispersion polarisation modale 17
I.4.1.3 Dispersion Intermodale 18
I.4.2 Différentes atténuations de la fibre optique 18
I.4.2.1 Perte par diffusion 18
I.4.2.2 Perte par excentrement des fibres 18
I.4.2.3 Perte par l’écartement de faces 18
I.4.2.4 Perte par l’écart angulaire 19
I.4.2.5 Perte par défauts de la connexion 19
I.5 Conclusion 19
Chapitre II : Réseaux FTTH
II.1 Introduction 21
II.2 Principales technologies 21
II.2.1 Réseaux xDSL 22
II.2.1.1 HDSL (High Bit Rate DSL) 22
II.2.1.2 SDSL (Single Pair DSL) 22
II.2.1.3 ADSL (Asymmetric DSL) 22

II.2.1.4 RADSL (Rate Adaptive DSL) 23


II.2.1.5 VDSL (Very high bit rate DSL) 23
II.2.2 Réseaux cellulaire 23
II.2.2.1 Troisième génération 3G 23
II.2.2.2 Quatrième génération 4G 23
II.2.3 Réseaux par Satellites 24
II.2.4 Réseaux par fibre optique 24
II.2.4.1 FTTC (Fiber to the Curb) 24
II.2.4.2 FTTB (Fiber to the Building) 25
II.3 Solution FTTH 26
II.3.1 Architecture 26
II.3.1.1 Architecture Ethernet point-à-point (P2P) 27
II.3.1.2 Architecture point-multipoint (P2M) ou PON (Passive Optical Network) 27
a. APON (ATM Over PON) 28
b. BPON (Broadband PON) 29
c. EPON (Ethernet Passive Optical Network) 29
d. GPON 30

II.3.2 Technologie d’accès multiple associés 30

II.3.3 Composants du réseau FTTH 31

 OLT (Optical Line Terminal) 31

 Coupleurs optique 32

 ONT (Optical Network Terminaison) 33

II.4 Cas du projet de la Résidence La Perle De La Méditerranée 34


II.5 Conclusion 35
Chapitre III : Qualité de Service (QoS)
III.1 Introduction 36
III.2 Généralité sur la qualité de service 36
III.2.1 Définition 36
III.2.2 But de la QoS 36
III.2.3 Critères de la qualité de service 37
III.2.4 Exigences des applications en métrique de la QoS 38
III.2.5 Gestion de la qualité de service 39
III.2.5.1 Le modèle IntServ (Integrated services) 39
III.2.5.2 Le modèle DiffServ (Differenciated Services) 39
III.3 FTTH et la qualité de service 40
III.4 Exemple de qualité de service 40
III.4.1 Présentation du triple Play 40
III.4.1.1 Internet 42
III.4.1.2 VOIP 42
III.4.1.3 Télévision sur IP (TVIP) 42
III.4.2 Evolution du service triple Play : vers le quad-Play 43
III.5 Conclusion 44

Chapitre IV: Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à
kharouba
IV.1 Introduction 45
IV.2 Simulation de réseau FTTH (GPON) 45
IV.2.1 Présentation du logiciel OptiSystem 45
IV.2.1.1 Conception d'une liaison optique 47
IV.2.1.2 Avantages du logiciel OptiSystem 47
IV.2.2 Critères de qualité d’une transmission 48
IV.2.2.1 Le taux d’erreur binaire 48
IV.2.2.2 Diagramme de l'œil 48
IV.2.2.3 Facteur de qualité 49

IV.2.3 La simulation de GPON 49


IV.2.3.1 Sens descendant 49
IV.2.3.1.1 Définition des paramètres 49
 Le montage 50
IV.2.3.1.2 Les résultats de simulation 51

IV.2.3.1.3 Interprétation des résultats 52


IV.2.3.2 Sens montant 52

 Le montage 52

IV.2.3.2.1 Interprétation les résultats 53

IV.2.4 Conclusions sur la simulation 53

IV.3 Infrastructure 54

 Signalisation et sécurisation du chantier 54


 Tranchage 55
 La multitubulaire 55
 Pose de fourreaux en PEHD 56
 Pose de grillage avertisseur 56
 Remblaiement de la tranchée 57
 Pose de chambres préfabriquées 57
 Pose les câbles de F.O 58
 Accès au bâtiment 58
IV.4 Les équipements et leurs installations 59
IV.4.1 OLT (Optical Line Termination): 59
IV.4.1.1 Système d’alimentation d’OLT 61
IV.4.2 Répartiteur optique (ODF) 62
IV.4.3 FDT (Fiber Distribution Terminal) 64
IV.4.4 Point de raccordement (closure) 65
IV.4.5 FAT (Fiber Access Terminal) 68
IV.4.6 Splitter 72
IV.4.7 Le raccordement 73
IV.4.8 Tests et mesures 76
IV.4.8.1 Mesures par OTDR 77
IV.4.8.2 Mesure par power-mètre 79
IV.5 Mise en service et configuration 80
IV.5.1 Configuration hardware 81
IV.5.2 Configuration des VLAN 81
IV.5.3 Configuration des services 82
IV.6 Mesures des Critères de la Qualité de Service et Comparaisons avec d’autres 83
Technologies
IV.7 Conclusion 86
Conclusions et Recommandations pour les Projets Futurs 87
Références bibliographiques 89
Annexe A
Annexe B
Annexe C
Annexe D
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

Compte tenu des limites physiques des réseaux filaires existants du téléphone et du câble,
le développement croissant de « triple-Play » qui comprend des services de vidéo, gourmands en
bande passante, de téléphonie et d’accès à l’Internet et les débits de la navigation sur Internet
avec les données et contenus devenus de plus en plus riches, appellent la mise en place de
nouveaux réseaux à très haut débit. La fibre optique apparaît comme le support le plus pérenne
de ces réseaux à l’horizon des prochaines décennies.
Depuis vingt ans, la fibre optique est la technologie préférée pour l’interconnexion des
nœuds de télécommunication. Sa suprématie dans le domaine du transport est particulièrement
évidente dans le cœur des réseaux de télécommunication. La technologie optique reste inégalée
pour le transport économique et fiable de données sur de longues distances, Il n’existe
actuellement aucune autre technologie qui puisse menacer sa suprématie.
Le réseau optique (GPON) et le réseau optique (EPON) ont beaucoup contribué au
succès de la technologie des réseaux optiques et se sont fait une solide réputation comme
technologies de référence pour les réseaux résistant aux défaillances.
La qualité de service (QoS) est d'une importance capitale pour les fournisseurs d'accès à
Internet car dans un domaine aussi compétitif que celui des télécommunications, la QoS peut être
le critère déterminant pour les utilisateurs professionnels et particuliers, dans la sélection du
fournisseur de service téléphonique ou Internet.
Pour garantir une QoS acceptable, il y a plusieurs critères à ajuster mais tout commence
par une observation permanente du réseau à travers ce qu’on appelle « les indicateurs clés de
performance ». Par conséquent, l'utilisation d’outils d'ingénierie et d'optimisation sont
nécessaires. Chaque fournisseur dispose des solutions de supervisions qui permettent de
visualiser l'état des indicateurs de performances au niveau de chaque terminal de son réseau.
L’objectif de notre travail consiste à étudier les aspects d’optimisation de qualité de
service relative au réseau FTTH (l’abréviation anglaise du Fiber To The Home). Pour réaliser cet
objectif, on a sollicité l’entreprise Algérie Télécom de Mostaganem pour qu’elle soit notre cas
pratique à étudier durant la mise en œuvre de son réseau FTTH tout récent à la wilaya de
Mostaganem.
On a effectué un stage pratique de quatre mois successifs (du 25 janvier au 25 mai
2018) au sein de CMP (Centre de Maintenance et Production) chez Algérie Télécom à la wilaya
de Mostaganem. Durant cette période, on a acquis de précieuses compétences en ce qui concerne
les différentes étapes de réalisation du premier réseau FTTH à Mostaganem Ce projet de la
1
Introduction générale

Résidence appelée « La Perle De La Méditerranée » est un projet d’Algérie Télécom qui consiste
à la mise en place d’une connexion très haut débit et d’approvisionner en fibre optique chaque
abonné. Il se situe à KHARROUBA à cinq minutes du centre-ville de Mostaganem et trois
minutes de la plage du Sidi-Mejdoub en empruntant la route nationale RN 11 armenante à Alger
par le littoral.
L’installation du réseau à fibres optiques à base de FTTH dans cette résidence inclue:
1) la partie « infrastructure » qui comprend les génies civils, chambres, locaux techniques,
armoires de rue, installation, mise à disposition du réseau optique (Dénudage, Découpage,
Soudure...) et les financements associés. On a été accompagné par monsieur Tohami Farid
ingénieur chez Algérie Télécom et monsieur Issam ingénieur chez Huawei, 2) la partie « mise
en place des équipements (OLT,ODF, FDT, FAT..) de Huawei » et tout ce qui concerne les
tests et les mesures par le réflectomètre (l’affaiblissement de la fibre optique, la valeur
maximale d’atténuation des épissures, des points de connexion et des connecteurs,..) et 3) la
partie « mise en service, configuration d’OLT MA5800-X7 et mesure les débits» supervisée
par monsieur Tayeb Ahmed.
La mise en place de ce projet est de très grande importance et influera sur plusieurs
secteurs de la vie quotidienne des résidents. D’une part, elle facilitera l’accès à internet à très
haut débit pour les habitants de ce quartier. D’autre part, l’opérateur Algérie Télécom pourra
fournir des services d’IP-TV en qualité UHD et cela entrainera une diminution des antennes
paraboliques à la façade des bâtiments.
Après avoir acquis le savoir-faire nécessaire pour la compréhension et l’analyse de
performance de la technique de transmission par fibres optiques étudiée dans ce travail, on a
rédigé ce manuscrit afin de présenter un résumé les connaissances acquises et les facteurs
d’optimisation des réseaux à base de FTTH. Mise à part l'introduction générale et la conclusion,
ce document présente une étude théorique et pratique organisée en quatre chapitres selon la
chronologie suivante :
I- La partie théorique se compose de :
 Chapitre I, intitulé Généralités sur les transmissions à fibres optiques, présente un rappel
sur les notions et concepts de base sur les fibres optiques en général, et en particulier leur
usage en transmission.
 Chapitre II, intitulé Réseaux FTTH, décrit en premier des généralités sur les principales
technologies adoptés avant les réseaux FTTH, et en second lieu la solution FTTH et ses
architectures associées. On finira par présenter le projet de la Résidence La Perle De La
Méditerranée qui mise en œuvre le réseau FTTH dans le cadre de partenariat entre
Algérie Télécom et l’opérateur chinois Huawei.
2
Introduction générale

 Chapitre III, intitulé Qualité de Service (QoS) dans les réseaux FTTH, introduit la notion
fondamentale de qualité de service, ses critères et ses modèles de gestion. On enchaînera
par la présentation des services qui offrent le FTTH.

II- La partie pratique est composée de :


 Chapitre IV, intitulé Simulation, Mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé
à Kharouba. Dans ce chapitre, on abordera en plus des résultats de simulation à base du
logiciel Optisystem, les étapes de l’installation et de la configuration du réseau FTTH
ainsi que les différents tests reliés à l’inspection de sa qualité de service conformément
aux exigences techniques imposées par Algérie Télécom.

Enfin, nous clôturons le travail par des conclusions et suggestions pour les projets ultérieurs.
Quatre annexes sont fournies à la fin de ce document et concernent : La description de
l’entreprise Algérie Télécom et HEWAWI (Annexe A), l’outillage nécessaire pour le
raccordement des fibres optiques (Annexe B), l’étude technico-économique approximative du
projet réellement installé au site de Kharouba (Annexe C) et enfin les attestations de stage de 04
mois effectué sur terrain sous la supervision des cadres d’Algérie Télécom (Annexe D).

3
Etude théorique
Chapitre I
Généralités sur les transmissions à fibres optiques
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

I.1 Introduction
Avant l'invention du téléphone par Graham Bell en 1876, les télécommunications
utilisaient déjà le télégraphe. Puis, grâce à la recherche du Maxwell et Hertz, l’information a
emprunté la voie des airs. Finalement, au début des années 1970 est apparu le principe de
transmission optique à l’aide de la fibre optique : transmettre des signaux lumineux à travers
cœur de verre ou plastique [1].
La fibre optique a connu de nombreux développements depuis ses débuts et on annonce
de bien plus prometteuses encore : la multiplicité des paramètres, qui jouent sur l'efficacité de la
fibre, fait que l'on peut sans cesse améliorer les performances de celle-ci.

I.1.1 Présentation

La fibre optique la plus utilisée en système de transmission optique est faite à base de
silice. Fine comme l’épaisseur d’un cheveu comme montre la Figure 1.1, elle est à la fois souple
et résistante.

Figure 1.1 : La Fibre optique


I.1.2 Historique
Au début des années 1950 c’était les premières années d’applications fructueuses de la
fibre optique, lorsque le fibroscope flexible fut inventé par Van Heel et Hopkins. Cette
technologie permettait la transmission d'une image le long de fibres en verre. Malheureusement,
la transmission ne pouvait pas être faite sur une grande distance étant donnée la piètre qualité des
fibres utilisées [2].
Après l'invention du laser en 1960, les télécommunications par la fibre optique étaient
possibles. Le laser offrit l'occasion de transmettre un signal sur une grande distance. Dans sa

4
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

publication en 1964, Charles Kao, des Standard Télécommunication Laboratoire, décrivit un


système de communication à longue distance et à faible atténuation en mettant à profit
l'utilisation conjointe du laser et de la fibre optique. Cette technique est souvent considérée
comme la première transmission des données par la fibre optique [3].
Le premier système de communication téléphonique optique fut installé au centre-ville de
Chicago en 1977. Aujourd’hui on estime que plus de 79% de communication à très longue
distance est transportée le long de plus de 25 millions de kilomètres des câbles à fibres optiques
partout dans le monde [2].

I.1.3 Domaine de l’utilisation de la fibre optique


L’utilisation des fibres optiques paraît dans plusieurs domaines qu’on énumèrera ci-après.

I.1.3.1 Dans les systèmes de télécommunications


La fibre optique offre un débit de transfert des données supérieur à celui des câbles de
cuivre par laquelle peuvent transiter aussi bien la télévision, le téléphone et l’internet. De plus,
elle présente une très faible atténuation parce qu'elle n’est pas sensible aux perturbations
électromagnétiques, ainsi qu’une sécurité fiable. C’est une meilleure remplaçante des câbles
cuivrés ou coaxiaux et être utilisée sur une longue ou courte distance. Avec le boum de l'internet
et la transmission numérique, son utilisation se généralise petit à petit jusqu'à venir chez l'abonné
et du fait de leur besoin, les opérateurs et les entreprises ont été les premiers acquéreurs des
fibres optiques [1].

I.1.3.2 Dans le domaine militaire


Elle est particulièrement très appréciée pour son insensibilité aux IME ou Impulsion
électromagnétique comme le brouillage et la détection.
Le Polyphème est un missile à fibre optique qui vient d’être inventée. Ce missile peut
aller à une vitesse de 500Km/h, possède derrière lui une bobine de fibre optique qui le relie au
poste de tir et qui permet de le guider jusqu’à sa cible via un opérateur agissant grâce à une
caméra embarquée. Vu la difficulté de guidage de missile par faisceau hertzien à cause des
dispositifs de brouillage et radiation électromagnétique ainsi qu’au relief environnant, il a fallu
inventer un autre moyen pour le piloter et ce fut la fibre optique. La seule difficulté avec ce
missile est la maîtrise de la déviation à grande vitesse.

5
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

I.1.3.3 Applications diverses


a) les navires, les sous-marins, les avions ou les satellites pour donner la vitesse
angulaire tous contiennent des capteurs comme le gyromètre à fibre optique .Il contient des
fibres à maintien de polarisation.

b) l’utilisation le plus sensible de la fibre optique est dans la médecine pour filmer les
endroits sensibles ou inaccessibles du corps humain par l’intermédiaire d’une caméra. Un type
d'endoscope, appelé fibroscope, véhiculer par la fibre optique la photo de la zone à explorer jusqu'à
l'œil du médecin réalisant l'examen exploratoire.

c) Ses propriétés sont également exploitées dans le domaine des capteurs que ce soit
température, pression ou autre, dans l'imagerie, dans l'éclairage et même dans les décorations. Grâce
à ces capteurs, on peut calculer la distance d’un objet par rapport à un autre, la vitesse de rotation, les
vibrations.

I.2 Description des systèmes de communications à base des F.O


Une FO est un guide d’onde optique à symétrie circulaire schématisé sur la Figure 1.2. Cette
onde optique codée a été préalablement modulée à partir d’un signal électrique [2][4-7].
La fibre optique est composée de 3 parties :
- Le cœur dans lequel se propage l’onde optique. Il peut être fabriqué à base de silice,
de quartz ou de plastique et son diamètre est variable selon le type de fibre à concevoir.

- La gaine optique ou cladding : en général, fait de même matériaux que le cœur mais
avec des additifs, qui isole l’onde optique dans le cœur.

- Le revêtement de protection ou coating : généralement en plastique, qui assure la


protection mécanique de la fibre.

Figure 1.2 : Structure de la fibre optique [8].

I.2.1 Principes de fonctionnement


La « réflexion totale interne » est le principe physique qui a inspiré la technologie de
fibre optique. Elle résulte de la loi de réfraction et de réflexion, c’est le principe de la loi de
Snell-Descartes qui est la suivante [4] :

6
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

n1 sin i1 = n2 sin i2 (1.1)


Où:
- n1 et n2 sont les indices de réfraction respectifs des deux milieux que traverse la
lumière.

- i1 et i2 sont respectivement l’angle d’incidence et l’angle de réfraction de la lumière.


La Figure 1.3 montre la direction d’un rayon lumineux d’un milieu d’indice de réfraction n1, plus
dense, vers un milieu d’indice n2, moins dense.

Figure 1.3 : Réfraction et réflexion d’un rayon lumineux [4].

Lorsqu’un rayon lumineux entre d’un milieu d’indice n1 vers un milieu d’indice moins
dense n2, deux cas peuvent se présenter : une réfraction ou une réflexion. Ces deux cas se
réalisent séparément en fonction de la densité des deux milieux et de l’angle d’incidence i1
auquel le rayon lumineux frappe la surface de séparation (S) [4].
Il s’agit d’une:
n2
- réfraction si : n1sin (i1) = n2 sin (i2) et sa limite est trouvée si : sin (imax) = ;
n1

- réflexion si : cos (imax) > n2 / n1 et i2 > imax

Où imax est l’angle limite.

I.2.2 Différents types de la fibre optique


Aujourd'hui les industriels commercialisent deux types de fibres optiques : fibre
monomode et multimode. Leurs principales différences résident essentiellement dans la longueur
d’onde utilisée et le diamètre du cœur.

7
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

I.2.2.1 Fibre multimode


Les premiers types de fibres optiques qui ont été fabriquées sont les fibres multimodes.
Le cœur a une taille importante par rapport au reste de la fibre.
Les inconvénients qui présentent ce type de fibre c’est l'atténuation des signaux plus
marquée ou encore une vitesse de propagation des signaux plus faible. Elle est aujourd'hui
utilisée sur de courtes distances ou dans les décorations.
Il existe deux types de fibres multimodes :

a. La fibre multimode à gradients d’indice


Dans ce type de fibre l’indice du cœur diminue progressivement du centre vers sa
périphérie, ce qui compense les différences de trajet (Figure 1.4). L’étalement des impulsions est
nettement plus faible. C’est la plus utilisée pour les liaisons informatiques (réseaux LAN)[9] .

Figure 1.4 : Fibre multimode a gradient d’indice [5].

b. La fibre multimode à saut d’indice


Les fibres à saut d’indice sont les premières fibres qui ont été inventés. Le diamètre de
son cœur est responsable d’une très grande atténuation des données, la propagation se fait par
réflexions successives.
Comme montre la Figure 1.5, les rayons ne se propagent pas tous selon le même chemin,
ce qui entraine un étalement des impulsions. Celles-ci risquent de se chevaucher en sortie de
liaison. C’est la fibre la plus ordinaire on la retrouve dans les réseaux locaux.

Figure 1.5 : Fibre multimode à saut d’indice [5].

Leur différence réside principalement dans la différence du diamètre du cœur. La fibre à


saut d’indice présente un diamètre de cœur deux à quatre fois plus grand que celui des fibres à
gradient d’indice.

8
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

I.2.2.2 Fibre monomode


Fibre de faible diamètre de cœur (Figure 1.6), évitant la dispersion des rayons, ceux-ci se
propagent donc dans l’axe de la fibre. Elle est généralement utilisée dans les réseaux longues
distances. La fibre est dite « monomode » car, en raison de la très petite taille du cœur (9 μm), il
n’y a qu’un seul mode de propagation de la lumière.

Actuellement les fibres monomodes présentent la bande passante la plus large et le


niveau d’atténuation le plus bas. C’est pourquoi elles sont universellement utilisées pour
transmettre des signaux à très haut débit et sur longues distances [10].

Figure 1.6 : Fibre optique monomode [5].

I.2.3 Structure des câbles de la fibre optique


Il existe différentes structures du câbles de fibre optique (Figure 1.7) qui sont à choisir
selon leurs utilisations comme [11-12] :
- le câble à structure libre tubée qui comporte n fibres dans m tubes de protections libres
en hélice autour d'un porteur central et sa capacité type est de 2 à 432 fibres.

- le câble à tube central : n fibres libres dans un tube central.

- le câble ruban à tube central : n fibres les unes à côté des autres dans m rubans dans 1
tube central. La capacité type est de 12 fibres par 18 rubans, soit 216 fibres. L'avantage de ce
type de câble est de pouvoir souder simultanément la totalité des fibres d'un même ruban.

Figure 1.7 : Différentes structures de fibre optique.

- le câble ruban à tubes libres : n fibres les unes à côté des autres dans m rubans dans p
tubes libres en hélice autour d'un porteur central.

9
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

I.2.4 Interfaces d’une liaison par F.O


I.2.4.1 Interface optique d’émission
Le rôle d’un émetteur optique est de transformer une énergie électrique en énergie
lumineuse pour l’envoyer dans la fibre optique qui sert de support de transmission. Dans les
systèmes de transmission par fibre optique, on utilise comme source optique des composants
semi-conducteurs. Les émetteurs peuvent être de deux types :
 Les diodes électroluminescentes (DEL) ;

 Les diodes laser (DL).


 Les diodes DEL

La possibilité d’émettre dans le rouge des DEL en font des sources bien adaptées à
l’interconnexion optique courte distance sur fibre plastique, où le débit mis en jeu reste faible.
Malgré la forte divergence du faisceau de sortie, l’utilisation couplée de DEL et de fibre plastique
permet de réaliser des systèmes très bas coût, et cela grâce à la structure verticale de DEL et au gros
diamètre de fibre plastique qui permet de réduire le coût d’alignement et de positionnement.
 Les diodes laser
Les diodes laser à semi-conducteur ont l’avantage de disposer d’une très large bande
passante et d’une puissance optique d’émission bien supérieure au DEL. Par contre, elles sont
caractérisées par une consommation plus grande. Elle est dont la longueur d’onde de 1300 ou
1550 nm et elle est possible d’émettre dans le rouge. Cependant, malgré leurs performances
intrinsèques, la divergence elliptique du faisceau et la structure horizontale des diodes laser
rendent leur mise en œuvre et leur coût de fabrication incompatibles avec les besoins en
interconnexion par la fibre optique.
Pour convertir un signal électrique à un signal optique il faut utiliser la modulation
optique. On note le suivant :
 Techniques de modulation

Afin de transmettre des informations dans les systèmes numériques optiques, il faut les
imprimer sur le signal à envoyer dans la fibre, c'est ce que l'on appelle une modulation. Pour
cela, il est nécessaire de réaliser une conversion des données électriques en données optiques. Il
existe principalement deux techniques : la modulation directe et la modulation externe [13].
 La modulation directe
Un des principaux avantages de l'utilisation des lasers à semi-conducteur pour les
systèmes de télécommunications par fibres optiques réside dans le fait qu'il est possible de les
moduler facilement (Figure 1.8) : la modulation du courant qui les traverse entraîne directement

10
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

la modulation en intensité de la lumière émise. Cette technique est appelée modulation directe.
Ainsi, il suffit d'inscrire les données sur l'alimentation du laser.

Générateur de
Driver Laser
séquences

Figure 1.8 : Synoptique de la modulation directe.

Il y a beaucoup d'avantages de la modulation directe, en particulier le faible coût de mise


en œuvre. Cependant elle comporte aussi des limites. Le laser en est souvent la cause. Son temps
de réaction, les oscillations, le bruit créé font que la modulation directe engendre, pour les hauts
et très hauts débits, certaines dégradations sur le signal optique modulé. A cela, la modulation
externe constitue une solution plus pratique.

 La modulation externe
La modulation externe consiste à écrire les données électriques sur un signal optique
continu. Elle est obtenue par la modulation directe du faisceau lumineux en sortie du laser
(Figure 1.9) et non plus le courant d'alimentation à l'entrée du laser. Ainsi les défauts de la
modulation directe qui incombent au laser ne seront plus présents sur le signal optique.

Figure 1.9 : Synoptique de la modulation externe.

I.2.4.2 Interface optique de réception


A la réception, le signal optique est converti en signal électrique grâce à un détecteur
optique.
Il y a plusieurs types de détecteurs optiques comme :
 la photodiode PIN qui est la plus utilisée car elle est peu coûteuse et simple à utiliser avec
une performance satisfaisante ;

11
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

 la photodiode à avalanche est plus performante que la photodiode PIN mais plus coûteuse
et difficile à utiliser ;
 le phototransistor : généralement, il n’est pas utilisé dans les communications à base de
fibre optique en raison de son lenteur.

Ces diodes sont utilisées en polarisation inverse. La lumière incidente provoque


l'apparition d’un courant inverse. Cependant, en l'absence d'excitation optique, il y a un petit
courant parasite appelé courant d'obscurité.

I.2.5 Raccordement des fibres optiques


Lors d’un déploiement d’un réseau optique, la distance limite la longueur de la fibre
optique. Il est nécessaire alors de raccorder une autre fibre pour arriver jusqu’à destination.
Pour raccorder entre elles deux fibres optiques, Il existe deux manières :
 par la méthode de la soudure
 par l’épissure mécanique

I.2.5.1 Épissures par fusion

Cette opération consiste à raccorder directement les deux fibres par soudure au moyen
d’un appareil appelé soudeuse (Figure 1.10) [14].

Figure 1.10 : La soudeuse.

La procédure sera montrée par les Figures 1.11, 1.12 et 1.13 ci-dessous.

Figure 1.11 : Clivage des deux fibres avant de les placer sur le support.

12
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

Figure 1.12 : Mise en contact des deux fibres.

Figure 1.13 : La fusion réalisée avec l’aide d’un arc électrique

I.2.5.2 Epissure mécanique


Le procédé d’épissure est montré par la Figure 1.14 :

Figure 1.14 : Épissure mécanique

a. Connecteurs optiques
Une connexion optique est composée de deux fiches et d’un raccord (Figure 1.15).

Figure 1.15 : Connecteur optique.

La fiche termine la fibre, la protège, la positionne et la rend manipulable.

13
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

Le raccord réalise le guidage et le verrouillage des deux fiches pour assurer d’une part la
continuité du signal optique d’une fibre à l’autre, et d’autre part l’attachement mécanique de
l’ensemble [15].
Parmi les connecteurs les plus utilisés, on cite :
 Connecteur ST (Straight Tip) [15]

Figure 1.16 : Connecteurs ST.

Tableau 1.1 : Caractéristiques connecteurs ST.

DENOMINATION BFOC 2.5


Norme CEI 61754-2
Type de fibre Monomode/Multimode
Concept Simplex
Pertes < 0,5 dB
Raccord Métallique ou céramique
Diamètre 2,5 mm

 Connecteur FC (Face Contact) [15]

Figure 1.17 : Connecteurs FC.

Tableau 1.2 : Caractéristiques Connecteurs FC.

DENOMINATION FC/APC
Norme FC
Type de fibre Monomode/Multimode
Concept Simplex
Pertes < 0,3 dB
Raccord Férule céramique ajustable
Diamètre 2,0 mm

14
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

 Connecteur SC [15]

Figure 1.18 : Connecteurs SC.

 Connecteur VF45 [15]

Figure 1.19 : Connecteur VF-45.

Tableau 1.3 : Caractéristiques Connecteur VF-45

DENOMINATION VF 45
Norme Connector -1394b
Type de fibre Monomode/Multimode
Concept Duplex
Pertes < 0,75 dB
Caractéristiques Bas cout
Diamètre 2,0 mm

 Connecteur MTRJ [15]

Figure 1.20 : Connecteur MTRJ.

15
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

Tableau 1.4 : Caractéristiques Connecteur MT-RJ.

DENOMINATION MTRJ
Norme Standard 61754-8
Type de fibre Monomode/Multimode
Concept Duplex
Pertes < 0,2 dB
Caractéristiques Bas cout
Diamètre 1,6 mm

I.3 Avantages des liaisons à fibres optiques

I.3.1 Large bande passante


L’un des avantages essentiels des communications par voie optique est la largeur de la
bande passante qu’elle peut offrir. En effet, la théorie de la communication suppose que le
nombre d’informations transmises par seconde ne peut excéder la fréquence de l’onde porteuse
(soit au plus un bit par période de l’onde). Cette propriété montre l’intérêt d’utiliser des signaux
optiques, dont les fréquences vont de 1014 à 1015 Hz, plutôt que les ondes radio de fréquences
plus faibles (de l’ordre de 105 à 1011 Hz). Il est donc possible pour les communications optiques
d'atteindre en théorie la centaine ou le millier de Térabits par seconde (1Tb = 1012 bits) [16].

I.3.2 Débit d’information élevée


L’avènement de la fibre optique dans nos réseaux de transmission a permis
l’accroissement des débits d’informations échangés. La conservation de ce débit sur une longue
distance sans aucune intervention externe est l’une des propriétés essentielle de la fibre. Cet
argument a d’ailleurs limité l’installation du DSL (Digital Subscriber Line) pour des lignes de
quelques kilomètres, d’un particulier à son lieu de travail par exemple. Les câbles coaxiaux
permettent de passer la barre des 100 , mais le signal se détériore rapidement quand la
distance de transmission augmente. Les photons peuvent en théorie, être utilisés pour atteindre
des débits de 50 . Ce constat a donc fait émerger la lumière comme porteur d’informations
pour des applications à large bande passante sur des grandes distances [17].

I.3.3 Faible taux d’atténuation


Une autre propriété primordiale de la fibre est que les pertes sont minimes. En
comparaison avec d’autres supports bien connus, les pertes dans les fibres optiques sont
négligeables. De plus, les ondes lumineuses qu’elles véhiculent ne sont pas sujet à des
interférences avec le milieu externe favorisant ainsi la sécurité des transmissions [18].

16
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

I.4 Problèmes de la transmission par F.O

Comme tout canal de transmission, la fibre optique a aussi ses problèmes qu’on énumèrera
ci-après.

I.4.1 Différentes dispersions chromatique présentes dans la transmission par O.F


L’onde transmise n’est pas un signal continu monochromatique. Elle présente une
certaine densité spectrale qui a plusieurs origines [8] [19] :
- le signal est entrecoupé de façon aléatoire par une modulation d’amplitude ou
d’intensité pour constituer le train d’impulsions au débit binaire requis,
- comme tout oscillateur, le laser est affecté par des fluctuations de puissance et de
phase qui se traduisent par des fluctuations de fréquence et, par conséquent, un étalement de
l’énergie émise.

I.4.1.1 Dispersion

Figure 1.21 : Interférence inter-symbole.


Une interférence inter-symbole est créée par l’élargissement temporel de l’impulsion
comme la Figure 1.21 nous la montre. Celle-ci se traduit par une dégradation de la probabilité
d’erreur à la réception. La limite acceptable de cette interférence τE est définie par le rapport
entre la dispersion chromatique totale D et de la durée de l’impulsion τ :
D
τE = (1.2)

1
avec τ= où Db est le débit binaire
Db

I.4.1.2 Dispersion polarisation modale


La fibre peut se comporter comme une succession de petits tronçons biréfringents à
cause de ses imperfections. En excitant la fibre avec une onde de polarisation quelconque, celle-
ci se propage selon deux polarisations orthogonales, ce qui entraine une dispersion temporelle du
signal [16].
Ce phénomène est dû à des défauts dans la géométrie des fibres optiques qui entraînent
une différence de vitesse de groupe entre les modes se propageant sur différents axes de
polarisation de la fibre [19] [20].

17
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

I.4.1.3 Dispersion intermodale


La dispersion intermodale est l’une des causes de l’élargissement d’une impulsion. Elle
est très importante pour les fibres multimodes car l’énergie lumineuse injectée à l’entrée de la
fibre est répartie entre les différents modes. Cette dispersion peut être définie comme l’écart
entre les différents temps de propagation de groupe des différents rayons présents dans
l’ouverture numérique et a pour effet d’élargir les impulsions véhiculées dans la fibre. Quand la
différence de temps entre deux modes est très petite, c'est-à-dire plus faible que le temps de
réponse du récepteur, ce dernier ne reproduira que l’enveloppe des impulsions reçues, et par
conséquent un élargissement de l’impulsion initiale [19].

I.4.2 Différentes atténuations de la fibre optique


La fibre optique présente différentes sortes de pertes mais leurs sommes sont très faibles
si on les compare à celle des autres supports de transmission [18].

I.4.2.1 Perte par diffusion


Avec les molécules de verre, les photons interagissent faiblement et de manière aléatoire.
Un photon pourrait être dévié de sa trajectoire pour sortir du cœur de la fibre et est alors perdu
pendant une transmission. Plus la longueur d’onde du photon est grande, moins il y aura
d’interaction et de perte par diffusion.

I.4.2.2 Perte par excentrement des fibres


Le désalignement radial est illustré dans la Figure 1.22. Celui-ci est dû à un
désalignement des cœurs et des gaines optiques des fibres à connecter et sa gravité se déduit en
fonction du rapport de l’excentrement par le diamètre des fibres.

Figure 1.22 : Schéma explicatif de perte liée à la excentrement des fibre.

I.4.2.3 Perte par l’écartement de faces


La séparation longitudinale comme le montre la Figure 1.23 qui se traduit par un
écartement des deux fibres qui devraient être connectées. Il existe une variation d’indice dans la
partie vide qui sépare les deux fibres, donc le rayon lumineux peut être réfracté ou réfléchi selon
le cas.

18
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

Figure 1.23 : Schéma explicatif la perte liée à l’écartement des fibres.

I.4.2.4 Perte par l’écart angulaire


Le désalignement angulaire est montré dans la Figure 1.2. Dans ce cas, il y a une
présence d’un angle dans le raccord entre les deux fibres. Les rayons lumineux qui passent par ce
point subissent une déviation qui se traduit par une perte. Cette dernière n’est pas critique mais
dépend seulement de l’angle que font les deux fibres à raccorder.
L'ordre de grandeur à retenir est qu'un écart angulaire de 1 degré peut produire une
atténuation de 0.5 dB.

Figure 1.24 : Schéma explicatif la perte liée à l’écart angulaire des fibres.

I.4.2.5 Perte par défauts de la connexion


La non-perpendicularité des faces (Figure 1.25) (écart de 2 à 3 degrés) provoque une
atténuation de 0.3 dB; la rugosité des faces (r = 5 µm) donne également 0.3 dB de perte.

Figure 1.25 : Schéma explicatif la perte liée à la connectique

Il faut que les deux faces optiques en contact de la connexion soient parfaitement sciées et polies.

19
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions à fibres optiques

I.5 Conclusion
La fibre optique se présente comme étant la meilleure façon d’utiliser la lumière comme
support de transmission pour les systèmes de télécommunications. A l’intérieure de la fibre, la
lumière se propage tout en étant guidée vers le récepteur. Bien que la présence de pertes et
d’atténuation due à ses caractères physiques rend la fibre optique imparfaite, il n’en reste que
c’est un excellent support de transmission.
L’utilisation de fibre optique dans les réseaux n’est donc pas à exclure. C’est justement
le sujet du chapitre suivant.

20
Chapitre II
Réseau FTTH
Chapitre 2 Réseaux FTTH

II.1 Introduction
Les réseaux d’accès nommés familièrement les derniers kilomètres sont les liens qui
assurent depuis toujours la liaison entre les clients et les opérateurs. Différents types de réseaux
existent à opérateurs multiples qui commencent aujourd’hui à adopter la solution optique non
seulement à cause de la demande croissante en bande passante mais aussi pour pérenniser leurs
infrastructures. Certains opérateurs s’accordent même à dire que la fibre optique c’est le futur.
Dans ce chapitre, on s’intéresse particulièrement au réseau FTTH (Fibre To The Home) et ses
caractéristiques techniques.

II.2 Principales Technologies

II.2.1 Réseaux xDSL

Le mot DSL (Data Subscriber Line) indique une ligne d'abonné pour les données. Le ‘x’
devant DSL précise le type de modem. Les technologies xDSL permettent d’utiliser les paires
de cuivre du réseau public de téléphonie afin d’offrir des services de données à haut débit.
Différents types de technologies xDSL, offrant des débits symétriques ou non, ont été
développés ou sont en cours de spécification pour offrir l’adéquation entre les technologies
utilisées et les services souhaités, ainsi qu’une augmentation des débits utilisables.
Le modem le plus classique est précisé par un A (Asymetric) devant le signe ADSL
(Asymetric Digital Subscriber Line), qui donne un débit asymétrique, quatre fois plus important
dans le sens descendant que dans le sens montant.
Les technologies xDSL sont divisées en deux groupes selon l'utilisation de la
transmission symétrique ou asymétrique. On parle de liaison symétrique quand le débit utilisé
par le lien montant est identique à celui utilisé par le lien descendant. On parle de liaison
asymétrique quand le débit utilisé par le lien montant est inférieur à celui utilisé par le lien
descendant.
La liaison xDSL est une liaison point à point établie via une ligne téléphonique entre le
« NT » (Network Termination) chez l'utilisateur et le «LT » (Line Termination) installé chez le
fournisseur de service. Il existe plusieurs technologies xDSL correspondant à une utilisation et à
des caractéristiques techniques différentes.

21
Chapitre 2 Réseaux FTTH

II.2.1.1 HDSL (High Bit Rate DSL)


Cette technologie symétrique est à la base de toutes les autres technologies DSL. Elle a
vu le jour au début des années 90 (aujourd'hui sa standardisation n'est pas encore achevée).
Basée sur trois paires (de câbles) torsadées, HDSL permet d'offrir un débit de 2 Mbps dans les
deux sens.
Comme toutes les technologies DSL, cette dernière est très sensible à la qualité du câble
sur le dernier tronçon entre le «LT » et le client final. La norme définit que la longueur du
dernier tronçon devra être incluse entre 3 et 7 km suivant le diamètre du file, et le débit pourra
varier entre 380 kbps et 2 Mbps. HDSL permet de conserver la ligne ouverte en permanence
mais n'offre pas la possibilité simultanée d'utilisation d'un canal de téléphonie [20] [21].

II.2.1.2 SDSL (Single Pair DSL)


Cette technologie est également une technologie symétrique. La majorité des maisons
étant aujourd'hui connectées par une seule paire torsadée (câble), une technologie a été mise au
point afin d'offrir du haut débit sur une paire torsadée unique. Toutefois, cela s'est fait au
détriment de la distance maximale du dernier tronçon. Le débit maximal SDSL, pour un dernier
tronçon de 7 km, est de 128 kbps (kilobits par seconde). Cette technologie a servi de base au
développement de la norme HDSL2, laquelle offre le même confort que la norme HDSL mais
sur une seule paire torsadée. A terme, SDSL pourrait disparaître au profit de HDSL [20] [21].

II.2.1.3 ADSL (Asymmetric DSL)


Cette technologie existe également depuis le début des années 90. Elle fût initialement
mise au point pour supporter l'image télévisée sur réseau téléphonique. Dans ce cadre, le débit du
canal montant était réduit par rapport au canal descendant qui supportait le transport de l'image
(technologie asymétrique). Le développement d'Internet dont la majorité du trafic répond aux
mêmes besoins, c'est-à-dire peu de trafic en provenance de l'utilisateur pour un retour
d'information important, a détourné cette technologie de son but premier [21].
Le standard finalisé au milieu des années 90 est basé sur :
 Un canal montant offrant un débit maximal de 800 kbps.
 Un canal descendant offrant un débit maximal de 8192 kbps.
 Un canal téléphonique analogique ou RNIS (Réseau Numérique à Intégration de
Service).

22
Chapitre 2 Réseaux FTTH

II.2.1.4 RADSL (Rate Adaptive DSL)


Cette technologie asymétrique basée sur ADSL n'est pas encore standardisée. Le débit
de transmission est géré durant toute la communication afin d'offrir dynamiquement la vitesse
optimale sur la ligne de raccordement. RADSL promet des débits descendants de 600 kbps à
7 Mbps et des débits montants de 128 kbps à 1 Mbps pour un tronçon final de 5,4 km maximum
[21] [22].

II.2.1.5 VDSL (Very high bit rate DSL)


En cours de standardisation, cette technologie «hybride», est utilisable en mode
symétrique ou asymétrique et peut nécessiter l'utilisation de fibres optiques pour le transport des
données. Initialement prévue pour le transport de l'ATM (Asynchronous Transfer Mode), cette
technologie est la plus performante puisque capable de supporter des débits montants allant
jusqu'à plus de 55 Mbps pour un dernier tronçon de 1 km [21] [22].

II.2.2 Réseaux cellulaires


II.2.2.1 Troisième génération 3G
La troisième génération de la téléphonie mobile (3G) connue sous le nom d’UMTS a été
créée pour que des applications vidéo puissent être accessibles et utilisables sur le terminal
mobile; pour que la qualité de service (QoS : Quality of Service) du multimédia dont offre le
réseau soient améliorée. Les applications vidéo dont on parle ici sont par exemple la vidéo à la
demande (cas de YouTube), la visiophonie (cas de Skype), … Et comme pour le cas de chaque
génération de téléphonie la question d’augmentation de débit a été prise en compte surtout pour
le but qui a été fixé c’est-à-dire la manipulation de données vidéo sur le réseau qui requiert
beaucoup de ressources. L’UMTS promet des débits de 144 Kbit/s dans le cas d’un utilisateur
mobile à 2 Mbit/s depuis un point fixe [23].

II.2.2.2 Quatrième génération 4G


La quatrième génération (4G) des systèmes cellulaires sans fil a été un sujet d'intérêt
pour un temps assez long, depuis que la définition formelle de la troisième génération (3G) des
systèmes mobiles a été officiellement achevée par l'Union Internationale des
Télécommunications-Secteur des Radiocommunications. Actuellement, il existe deux principales
technologies de 4G : le WiMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access) de la
norme 802.16m et LTE (Long Term Evolution) [23-25] .

23
Chapitre 2 Réseaux FTTH

La quatrième génération vise à améliorer l’efficacité spectrale et à augmenter la capacité


de gestion du nombre de mobiles dans une même cellule. Elle tente aussi d’offrir de débit
descendant de 100 Mbit/s et débit montant de 50 Mbit/s [23-25].

II.2.3 Réseaux par Satellites


Les liaisons satellites ont longtemps été considérées uniquement comme un complément
des liaisons terrestres pour les longues distances et la diffusion des chaînes de télévision. Depuis
plusieurs années, les communications par satellites ont progressivement conquis des marchés
spécifiques en exploitant au mieux les caractéristiques des satellites : diffusion naturelle
(broadcasting), couverture de vastes zones géographiques, déploiement rapide des services et
disponibilité d’une large bande passante. Une évolution importante du marché s’est produite
avec la fourniture directe de services aux utilisateurs finaux : réception à domicile de chaînes de
télévision diffusées par satellites, téléphonie mobile, Internet par satellites et Les débits proposés
commercialement par les fournisseurs sont de 1 à 4 Mbps et atteindront en 2011 10 Mbps [26]
[27].
Comme dans la plupart des technologies, notamment l’ADSL, les débits sont
asymétriques, par exemple 3.6 Mbps en descente (réception) pour le téléchargement et 512 Kbps
en montée (émission) pour l’envoi de données [26] [27].

II.2.4 Réseaux par fibres optiques

II.2.4.1 FTTC (Fiber to the Curb)


La terminaison de réseau optique est localisée soit dans une chambre souterraine, soit
dans une armoire sur la voie publique, sous-répartiteur, soit dans un centre de
télécommunications, soit sur un poteau. Selon le cas, il est envisagé de réutiliser le réseau de
terminal en cuivre (Figure 2.1) existant ou de mettre en œuvre une distribution terminale par voie
radioélectrique [28] [29].

Figure 2.1: Architecture simple de réseau FTTC.

24
Chapitre 2 Réseaux FTTH

II.2.4.2 FTTB (Fiber to the Building)


La terminaison de réseau optique est localisée soit au pied de l’immeuble, soit dans un
local technique, soit dans une armoire ou une conduite de palier. Elle est partagée entre plusieurs
abonnés comme montre la Figure 2.2 [28-29].

Figure 2.2: Architecture simple de réseau FTTB.

Puis, devant les limitations de ces technologies et l’augmentation rapide des besoins
des usagers résidentiels combinent l’accès à plusieurs programmes de télévision (en haute
définition, UHD, TV 3D), la navigation Internet, jeu en ligne, le téléchargement et le transfert de
fichiers et les communications téléphoniques et visiophoniques comme montre Tableau 1.1.

Tableau 2.1: Évolution de la demande de débit [30].


Sens Descendant Montant
Moteurs de capacité actuelle et future Demande Demande Demande
actuelle future future
TV (HD,UHD) 8-10 Mbit/s 10-20 Mbit/s 0,5 Mbit/s
Navigation & Messagerie 0,2-1 Mbit/s 0,2-5 Mbit/s 2 Mbit/s
Contenu personnel/ Partage de données P2P 0,2-1 Mbit/s 0,2-5 Mbit/s 2 Mbit/s
VoIP < 1 Mbit/s < 1 Mbit/s < 0,5 Mbit/s
Jeux interactifs 0,2-1 Mbit/s 2 Mbit/s 3 Mbit/s
Messagerie instantanée < 1 Mbit/s < 1 Mbit/s < 1 Mbit/s

Audio, Webradio, Podcast < 0,5 Mbit/s < 0,5 Mbit/s < 0,5 Mbit/s
Conférence video 0,2-1 Mbit/s 2 Mbit/s 3 Mbit/s
Administration en ligne 0,2-1 Mbit/s < 5 Mbit/s < 0,5 Mbit/s
Demande moyenne par ménage 3- 8 Mbit/s < 50 Mbit/s < 8 Mbit/s

Impliquant un besoin toujours grandissant de bande passante par recâbler la fibre


optique, jusque chez les particuliers.

25
Chapitre 2 Réseaux FTTH

II.3 La Solution FTTH


FTTH est l’acronyme anglais de « Fiber To The Home » ce qui peut se traduire en
français par « fibre jusqu’à domicile ». En 2010 des réseaux FTTH existent déjà en milieu urbain
en Asie du Sud-Est et aux États-Unis, ainsi que dans quelques agglomérations européennes. En
Algérie le FTTH est lancé officiellement 01 janvier 2018 par l’entreprise Algérie Télécom.
Cette technologie est un réseau physique qui permet l’accès à internet à très haut débit et
consiste à raccorder un abonné par une fibre, qui est tirée à partir du nœud de raccordement
optique NRO jusqu’à l’abonné [28] [29]. La Figure 2.3 compare les trois technologies ADSL,
FTTC, FTTB et FTTH de point de vue pourcentage de cuivre utilisé.
L’architecture du réseau d`accès qui amène le câble de fibre optique directement vers
l'emplacement du client à large bande passante offre le triple Play (voix, vidéo et données).

Figure 2.3: Comparaison entre FTTH et autres technologies [31].

II.3.1 Architectures
L’architecture de ce réseau se propose de déployer la fibre de bout en bout du réseau,
jusqu'au domicile même de l'usager final. Elle ne fait appel à aucune autre technologie
intermédiaire. C'est la technologie la plus intéressante en termes de débit pour l'abonné (pas de
partage) et de sécurité de transfert (les données des différents utilisateurs sont séparées), mais la
plus onéreuse en termes de coût de déploiement pour l'opérateur. Dans ce cas de figure, deux
options sont principalement utilisées qui ne différent que par l'architecture de la liaison terminale
en fibre optique. Ci-après, on présentera ces options ainsi que les divers acronymes qui
recouvrent parfois des notions identiques.
26
Chapitre 2 Réseaux FTTH

II.3.1.1 Architecture Ethernet point-à-point (P2P)


Ethernet (aussi connu sous le nom de norme IEEE 802.3) est une technologie de réseau
local basé sur le principe que tous les utilisateurs d'un réseau Ethernet sont reliés à une même
ligne de transmission. La fibre optique est véritablement déployée de bout en bout depuis les
locaux de l'opérateur (OLT Optical Line Termination) ou depuis un nœud de son réseau (NRO
nœud de raccordement optique) jusqu'au domicile de chacun des abonnés (Figure 2.4).
Inconvénient pour les opérateurs, chaque fibre étant dédiée à un abonné, il y a autant des fibres
que d'abonnés, un handicap lorsqu'il y a peu de place dans les fourreaux ou dans les NRO déjà
existants. Un NRO peut en effet recevoir plus de 10 000 lignes. Différents protocoles pour le
transport des données peuvent être utilisés mais le plus souvent c'est Ethernet qui est choisi. Il
permet des débits de 10 Gb/s avec le standard IEEE.802.3ah. Commercialement, les débits sont
limités à des valeurs moindres, par exemple 100 Mb/s symétriques [20] [29].

Fibre

Figure 2.4 : L’architecture P2P [29].

II.3.1.2 Architecture point-multipoint (P2M) ou PON (Passive Optical Network)


Les inconvénients cités précédemment, ont favorisé le développement d'une seconde
option, de type point à multipoint. Ce schéma consiste à globaliser la partie la plus importante du
réseau (on utilise une même fibre optique commune d’une portée d’environ 20 km pour N
abonnés), puis sur la partie terminale, à partir d'un coupleur optique à créer des dérivations en
fibre optique en direction de chacun des usagers finaux (ce qui revient alors sur cette partie
terminale, à déployer une fibre par usager) comme montré à la Figure 2.5. Le flux lumineux dans
la fibre optique principale est simplement rediffusé et « éclaire » simultanément chacune des
fibres terminales : les données transmises sur la partie commune du réseau sont donc diffusées
vers la totalité des équipements optiques terminaux chacun d'entre eux n'exploitant que les
données qui concernent l'usager qui y est raccordé [20-29].

27
Chapitre 2 Réseaux FTTH

Figure 2.5 : L’architecture PON [29].

Ces coupleurs optiques sont des composants passifs de faible coût et d'encombrement
réduit. Ce type de réseau est souvent désigné sous le terme de PON, le terme de passif
s'appliquant au splitter qui ne comporte aucun élément électronique (par opposition à des réseaux
ayant une architecture semblable mais qui seraient actifs (AON = Active Optical Network), car
comportant des commutateurs électroniques qui nécessitent donc une alimentation électrique)
[20] [29]. Différentes protocoles pour le transport des données peuvent être utilisés : APON,
BPON...mais les deux principaux sont : le GPON et le EPON.

a. APON (ATM Over PON)


L’ATM (…..) est un protocole de transport, apparu au début des années 1990, gérant le
transport de la voix, de la vidéo aussi bien que celle des données en garantissant une bonne
qualité de service. La technologie est aujourd'hui bien utilisée comme infrastructure de transport
de données.
Dans le tronçon FTTH, la méthode de prédilection de nombreux opérateurs est le réseau
optique passif ATM (APON) qu’ils ont normalisé. C’est simplement un système point à
multipoint sur fibre optique qui utilise l’ATM comme protocole de transmission. Ces normes
sont définies par l’ITU-T : G.983.1 et G.983.2. Cette normalisation s’effectue dans deux
organismes, le premier est le FSAN et le deuxième est l’IEEE [28-30].
Avec l’APON, les données à très haut débit, la voix et la vidéo peuvent être acheminées
jusqu’aux abonnés sur une seule fibre. Cette capacité permet aux opérateurs d’offrir d’emblée de
nouveaux services et met à leur disposition une infrastructure permettant d’ajouter de nouveaux
services à mesure qu’ils apparaissent.
Un système APON peut relier jusqu'à 32 abonnés au PON et leur fourni un système
d'accès flexible et un débit élevé (622 Mbit/s dans le sens descendant, 155 Mbit/s dans le sens
montant) [28-30].

28
Chapitre 2 Réseaux FTTH

b. BPON (Broadband PON)


Le BPON est l’extension de l’APON en vue de fournir d'autres services, tels que
l'Ethernet et la diffusion de la vidéo (broadcast vidéo). C’est un réseau de distribution en fibre
optique à large bande. En effet, les améliorations de l’APON incluent une vitesse plus élevée, le
multiplexage en longueur d’onde WDM (…) et une meilleure sécurité de données. Pour traduire
cette évolution, ITU-T a officiellement changé le nom du système en PON à large bande, ou
BPON.
Les BPON actuellement déployés opèrent en un des 3 modes downstream/upstream:
155Mb/s/155Mb/s, 622Mb/s/155 Mb/s ou 622Mb/s/622Mb/s [28][29][32].

c. EPON (Ethernet Passive Optical Network)


La communication en réseaux Ethernet se fait à l'aide d'un protocole appelé CSMA/CD
(Carrier Sense Multiple Access with Collision Detection) ce qui signifie qu'il s'agit d'un
protocole d'accès multiple avec surveillance de porteuse (Carrier Sense) et détection de collision.
Lorsque les trames qui sont émises sur le PON sont de type Ethernet, on parle d’EPON. Les
caractéristiques de ce réseau sont identiques à celles des autres PON : diffusion sur l’ensemble
du réseau, où seule la station indiquée dans la trame Ethernet peut récupérer l’information
véhiculée [20] [28] [29] [32].
Dans la technologie EPON, la trame provenant de l’OLT est diffusée vers l’ensemble
des ONT (64 au maximum). L’ONT (…) qui reconnaît son adresse récupère la trame Ethernet,
dont la taille peut atteindre une longueur de 1 518 octets. Dans le sens montant, les trames
Ethernet sont émises suivant une technologie TDM (Time Division Multiplexing) la solution
classique utilisée dans Ethernet, CSMA/CD, étant inadaptée aux vitesses des EPON. Le
multiplexage dans le sens descendant s’exerce sur des slots de longueur constante de telle sorte
que les trames Ethernet doivent être divisées en segments de longueur constante, à l’exception de
la dernière partie, qui peut être inférieure à la longueur du slot. Une synchronisation est
indispensable pour qu’il n’y ait pas de collision entre les slots. Cette synchronisation s’effectue
toutes les 2 ms, correspondant à la longueur de la trame physique qui comporte l’ensemble des
slots des ONUs [20] [28] [29] [32].
Le niveau physique utilise deux ou trois longueurs d’onde. Avec deux longueurs
d’onde, il est possible d’utiliser les canaux montants et descendants. La longueur du réseau dans
ce cas atteint une vingtaine de kilomètres avec 32 étoiles passives. Avec trois longueurs d’onde,
il est possible d’ajouter une voie descendante pour diffuser des canaux de télévision [20] [28]
[29] [32].

29
Chapitre 2 Réseaux FTTH

d. GPON
Le GPON, ou gigabit PON, est un protocole de 2éme génération des PON édité par
ITU-T comme norme de recommandation G.984. Le protocole soutient plusieurs vitesses
descendantes et ascendantes, et une vitesse typique de 2,5 Gbit/s en aval et 1.2 Mbit/s en amont
[28-29].
Le GPON est basé sur un protocole appelé (GFP Generic Framing Protocol). Le but est
d'éliminer ou réduire de manière significative les issues autour de l’ATM. Là où l’ATM a
présenté des inefficacités en segmentant tout dans des cellules de 48/53 octets, GFP envoie des
trames de longueur variable avec jusqu'à 65.535 octets dans une trame. Ceci lui permet de porter
des trames d'Ethernet beaucoup plus efficacement que APON/BPON et aussi efficace que
EPON. La distance de déploiement est de 60 km avec 20 km maximum entre les ONTs, ce qui
correspond à trois fois plus que le déploiement possible avec EPON et BPON [20] [28] [29] [32].

II.3.2 Technologies d’accès multiple associés


Dans le sens descendant (de l’OLT à l’ONT), l’OLT possède la totalité de la bande
passante disponible à tout moment. Dans le sens montant les données provenant de multiples
ONT convergent tous vers le même OLT et les propriétés des coupleurs (ou combineurs) passifs
sont telles que les ONU ne peuvent se découvrir les uns les autres. De ce fait les flux de données
transmis simultanément de ces derniers peuvent se heurter. Ainsi, dans le sens montant, le réseau
doit user d’un certain mécanisme pour éviter la collision des données et partager la capacité et
les ressources du canal de la fibre de distribution.
Un moyen de se faire est d’utiliser la technologie WDM (Wavelength Division
Multiplexe Figure 2.6), dans lequel chaque ONT opère d’une longueur d’onde différente. L’idée
est d’injecter plusieurs trains de signaux numériques de manière simultanée et dans une même
fibre. Chaque signal se comporte donc comme s’il était véhiculé par une seule fibre et de ce fait
peut être de format ou de débits différents. C’est d’ailleurs pour cela que ce type de multiplexage
est une technologie de transport indépendante des protocoles utilisés [28].

Figure 2.6 : Multiplexage en longueur d’onde [28].

30
Chapitre 2 Réseaux FTTH

Aujourd’hui, il est possible d’atteindre des débits pouvant aller de 10 à 200 Gbits/s. En
effet, il existe des systèmes proposant de 4 à 80 canaux optiques à 2,5 Gbit/s par canal. Bien que
cette technique reste une solution simple avec un coût assez prohibitif pour un réseau d’accès,
elle se heurte cependant à de sérieux inconvénients comme la nécessité d’avoir des récepteurs
ajustable (pour éviter une multitude de récepteur opérant chacun à une longueur d’onde
spécifique) [28] [32].
Une autre approche plus modeste est d’utiliser le TDM (Time Division Multiplexe) où
chaque ONT transmet dans un intervalle de temps nommé time slot. Le principe est de diviser le
temps de transmission en petites intervalles pendant lequel chaque ONT transfère ses données
vers l’OLT. A la différence de la technologie WDM où les trames sont transmises simultanément
sur le même média, dans cette approche les trames sont placés les unes après les autres un peu à
la manière d’un train suivi de plusieurs wagons [28].

II.3.3 Composants du réseau FTTH


Tous les réseaux FTTH considérés comportent deux composants actifs [10]:
 l’OLT « Optical Line Terminal » ou « Terminaison de Ligne Optique », localisé au NA
(Nœud d’Accès) qui sera, dans le cas d'une architecture point à point, un Switch ou un
routeur,
 l'ONT « Optical Network Terminaison » ou « Terminaison de Réseau Optique »
(également appelée ONT « Optical Network Terminaison » dans le cas d’une terminaison
multi-utilisateurs dans une architecture PON), situé chez l'abonné et qui sera, dans le cas
d'une architecture point à point, un simple convertisseur de media.

Le PON intègre un troisième composant qui est passif : le « splitter » ou


coupleur/découpleur, situé au NA et/ou au nœud de flexibilité, qui permet d'effectuer le partage
entre les abonnés.

 OLT (Optical Line Terminal) :


L’OLT est installé dans le NA (Nœud d’Accès). C’est un équipement actif qui
transforme le signal électrique venant du réseau de l’opérateur, en signal optique en direction des
ONT usagers. Il inclut :
 la gestion du protocole point à multipoint,
 les fonctions d’authentification des ONTs et des usagers du PON,
 la gestion de la qualité par l’allocation dynamique de la bande passante disponible.

31
Chapitre 2 Réseaux FTTH

Un OLT est généralement un châssis rackable dans lequel sont insérées des cartes
d’interfaces permettant de connecter (Figure 2.7), d’une part le réseau cœur de l’opérateur côté
amont, d’autre part le réseau d’accès fibres en direction des abonnés, côté aval. Ce châssis est
généralement redondé afin de se prémunir d’éventuelles pannes électriques [28].

Figure 2.7 : exemple d’OLT industriel [33].

Il permet généralement d’intégrer des cartes d'accès qui peuvent être insérées au fur et à
mesure des besoins. Chacune d’entre elles permet de connecter une ou plusieurs grappes
d'utilisateurs (point à point ou PON), à partir d'un débit de 1 ou 2 Gbit/s selon la technologie.
Certains châssis possèdent une fonction de commutation (Switch) interne qui permet
d’exécuter une première agrégation du débit (pour les châssis existants cette fonction suppose
généralement un niveau de contention non nul).

Tableau 1.1: Caractéristiques type d’un OLT PON industriel [33].


Nombre de cartes Nombre de PON par Nombre de Clients Nombre d’abonnés
Carte par PON Potentiels
16 1 32 512
Longueur Largeur Hauteur Poids
505 mm 482 mm 177 mm 20 Kg

 Coupleurs optiques ou splitter (Spécifiques au PON)


Les coupleurs sont des éléments passifs qui permettent de partager le signal optique vers
N ONT dans le sens descendant et d’agréger N signaux optiques en un seul signal dans le sens
montant (Figure 2.8). N peut varier de 2 à 64 dans un réseau PON. Une configuration classique
est d’utiliser deux niveaux de coupleurs 1 vers 4 ou 1 vers 8 ; c'est-à dire que le signal est divisé
deux fois en 4 ou 8 branches [28].

32
Chapitre 2 Réseaux FTTH

Figure 2.8 : Exemple de coupleurs industriels [34].

 ONT (Optical Network Terminaison)


L’ONT est l’équipement actif installé chez l’abonné qui permet de transformer le signal
optique venant de l’OLT en signal électrique. Une « box » pourra lui être connectée pour la
livraison des services triple Play. Il réalise les fonctions relatives à Qualité de Service, en liaison
avec l’OLT. Dans le cas où ce boîtier doit servir une fonction vitale (alarme, numéro d’urgence),
son alimentation électrique doit être secourue [28].

Figure 2.9 : exemple d’ONT industriel [33].

Figure 2.10 : Schéma global d’un réseau FTTH.

33
Chapitre 2 Réseaux FTTH

II.4 Cas du projet de la Résidence La Perle De La Méditerranée


Une vue de dessus du projet de la Résidence La Perle De La Méditerranée est présentée
sur la Figure 2.11.

Figure 2.11 : Résidence La Perle De La Méditerranée [35].

Pour ce projet, on utilise l’architecture point-multipoint avec GPON de norme G.984.


Chaque bloc est approvisionné par un câble de 12 fibres ou 24 fibres de type G.657 et chaque
fibre peut supporter 8 utilisateurs. Les conduites des fibres sont toutes souterraines. Les
chambres sont nécessaires pour le tirage et la distribution des fibres.
Suite à la multiplication des utilisations simultanées en un même lieu et à l'augmentation
du nombre d'équipements connectés (objets multimédia et autres machines intelligentes :
appareils ménagers, capteurs, télévisions connectées, etc.), le déploiement de la fibre optique
jusqu’à l’abonné apportera, pour ce projet, de manière pérenne le très haut débit nécessaire aux
nouveaux usages.
Le FTTH de la Résidence La Perle De La Méditerranée permet d’obtenir un débit
binaire commercialisé pouvant atteindre les 100 Mbit/s en «downlink » avec 508 abonnés,
sachant que la longévité du réseau est estimée à plus de 20 ans.

34
Chapitre 2 Réseaux FTTH

II.5 Conclusion
Dans ce chapitre on a introduit quelques notions fondamentales sur les réseaux d’accès
multiples. En premier lieu, on a abordé les principales technologies avant le FTTH (ADSL, 4G,
3G, etc.), puis, en deuxième lieu, on s’intéressait au réseau FTTH qui constitue la dernière partie
du système par fibre optique chez l’usager ainsi que les technologies utilisées pour ce
déploiement. Concernant les topologies, on distingue alors le Point-à-Point du Point-à-
Multipoint ou encore différentes techniques de multiplexage : temporel (TDM) ou en longueur
d'onde (WDM). Enfin, on a abordé les critères de la mise en place du réseau FTTH à la
Résidence La Perle De La Méditerranée ; le site sujet de notre stage pratique.
Le chapitre suivant introduit les critères de la qualité de service permettant d’inspecter les
performances du réseau FTTH en relation avec le cahier de charge exigé pour ce type de
réseaux.

35
Chapitre III
Qualité de service (QoS)
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

III.1 Introduction
La transmission d'information élémentaire entre deux équipements fait intervenir de plusieurs
autres équipements et provoquer la transmission de signaux de nature diverse sur des supports
également divers. Le grand succès des télécoms est la transparence : L’utilisateur final ne connaît pas
la nature du support transmis utilisé, il n’est soucie seulement de la qualité du service qui lui est offert
et exprime des exigences dans ce domaine. La qualité de service est souvent appelée QoS (Quality of
Service).
Un réseau mal exploité engendre une perte irréfutable au niveau d’un opérateur de réseau de
télécommunication. Les buts pour un opérateur de télécommunication seraient donc d’avoir le
maximum d’abonnés possible dans le but de faire monter le chiffre d’affaires de l’entreprise. Face à
ces buts, il faut donc se focaliser sur les demandes des clients et pour cela, il faut s’attendre à
l’amélioration du réseau comme par exemple l’utilisation de nouvelles technologies. En outre, il faut
aussi tenir compte de la Qualité de Service à savoir la latence, le débit, … [36].
Nous allons, dans ce chapitre, présenter des généralités sur la qualité de service, en décrivant
les domaines et les modèles qui lui ont associés.

III.2 Généralité sur la qualité de service

IV.2.1 Définition
Plusieurs définitions ont été proposées pour le terme de la qualité de service et se résument
principalement comme suit:
La qualité de service (QDS) ou Quality of service (QoS) est définie comme étant la
transmission dans de bonnes conditions d’un certain nombre de paquets entre un émetteur et un
récepteur et dans cette transmission les points suivants doivent être mis en valeur pour le réseau : la
disponibilité, le débit, le délais de transmission, le gigue, le taux de pertes de paquets, …[36-38].
La QoS regroupe un ensemble de technologies mises en œuvre pour assurer des débits
suffisants et constants sur les réseaux [38].

III.2.2 But de la QoS


La qualité de service a pour but d’assurer une performance optimisée des applications et
d’augmenter la robustesse des ressources du réseau. Dans un réseau, un QoS permet le balancement
des débits, des temps de réponses différentes suivant les applications tout en se dépendant des
protocoles responsables de l’actuelle communication au niveau de la couche réseau.

36
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

Au dépend des types de service à évaluer, la qualité de services peut se focaliser sur les critères
suivants :

 Le débit

 Le délai

 Le taux de pertes de paquets

III.2.3 Critères de la qualité de service


Comme les abonnés du réseau sont de plus en plus intéressés aux applications multimédia, tel
que les services utilisant les voix-IP ou la vidéo à la demande, le réseau se doit être capable de les leur
offrir. A part les applications multimédia, il y a les applications classiques à assurer. Les applications
multimédia nécessitent un niveau minimal de qualité de service qui pousse les opérateurs de réseau à
assurer une bonne partie de son réseau sur les paramètres suivantes : bande passante, délai, gigue ou le
taux de pertes de paquets [39] [40].

Les principaux critères permettant d'apprécier la qualité de service sont les suivants :
 Débit : parfois appelé bande passante, il définit le volume maximal d'information (bits) par unité
de temps (b/s). Les solutions de QoS permettent de gérer la bande passante optimale disponible
en fonction des besoins des applications.
 Le délai de transport : Le délai de transit connu aussi sous le nom de «La latence» est le délai
de traversé du réseau, d’un bout à l’autre par un paquet. Suivant la nature des applications qui
transitent dans le réseau, le degré d’exigences sont différentes pour les latences : La latence est
faible pour les messageries électroniques, ou pour les fichiers échangés. Elle est forte quand il
s’agit de faire transiter de données « voix » sur le réseau. A part cela elle est fonction :
1. Moyen de transmission (temps de propagation) : la fibre optique est plus rapide qu'un autre
support de transmission.
2. Nombre d'équipements réseau traverse (temps de traitement) : chaque équipement traversé
applique un traitement au paquet reçue nécessite augmentation du délai.
3. La taille des paquets : correspond au temps nécessaire pour écouler les paquets sur le réseau
bit par bit.
 Gigue : Différence de temps de transfert pour des communications successives entre l’émetteur et
le destinataire
Souvent dans le cas de la mesure de la gigue, on se réfère à la variation instantanée du délai de
transmission des paquets successifs. Par exemples si l’on suppose que les paquets sont émis toutes les
25 ms, et que le second paquet est reçu 30 ms après le premier paquet, la gigue instantané vaut -5 ms :

37
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

c’est la dispersion, mais si le second paquet est reçu 10 ms après le premier, la gigue instantané vaut
+15 ms et on parle par-là d’agglutination.
Pour les applications multimédia utilisant la voix sur IP, l’influence de la gigue sur les
transmissions peut être supprimée en mettant en place une mémoire tampon du côté du récepteur dont
le rôle serait de détecter au début de la restitution des flux de données. Dans le cas général, la mise en
œuvre de cette solution s’applique pour la conversation téléphonique ou vidéophonique.
 Taux de perte : c’est le rapport entre le nombre de bits dont la valeur est modifiée par rapport au
nombre total de bits d’information émis.

III.2.4 Exigences des applications en métrique de la QoS


La Qualité de service d’une application est définie comme étant l’ensemble des exigences
requises par cette application en termes de bande passante, délai, gigue et taux de perte. Ces exigences
sont intrinsèques à la nature des applications .Ces dernières peuvent être classées en deux catégories :

 Les applications temps-réel : Ce type d’applications dites temps-réel ont un besoin strict en terme
de délai et de faible variation de délai (gigue). Cependant, elles peuvent tolérer quelques pertes de
paquets.

 Les applications non-temps-réel : Les applications dites non-temps-réel(ou Best-Effort) sont plus
sensibles aux pertes de paquets qu’à des délais élevés. Dans ce cas, la fiabilité de la communication
est plus importante que la garantie d’un délai borné.

Le tableau 3.1 suivant résume les exigences de quelques applications en termes de QoS.

Tableau 3.1 : les exigences de quelques applications en termes de QoS [41].

Application Délai Gigue Bande passante Fiabilité

E-mail / / / Important

Transfert fichier / / suffisamment Important

Accés web Correct / Suffisamment Important

Audio à la demande / Important suffisamment /

Vidéo à la demande / important important /

Téléphonie important important / /

Vidéoconférence important important important /

38
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

III.2.5 Gestion de la qualité de service

Quand on parle de réseau de communication de nos jours, la tendance à la migration vers le


tout-IP est partout. On peut prendre comme exemple le cas des réseaux locaux dans les entreprises, les
réseaux des opérateurs télécoms, les réseaux cœurs des fournisseurs d’accès sans parler de l’internet
qui était le réseau de communication et de partage ayant vue la première application du protocole IP et
maintenant presque tous les réseaux l’envie [36-44].

Vers la fin des années 1980, l’IETF ou Internet Engineering Task Force (c’est une organisation
travaillant spécialement sur tout ce qui concerne le domaine du réseau et assurant tout particulièrement
les standards d’Internet) a lancé un projet pour pallier cette faiblesse de priorité de paquet du protocole
IP. Dans le projet en question, il y a eu deux groupes de travail qui ont mis au point deux modèles de
gestion de la qualité de service dont :

 Le modèle INTSERV.

 Le modèle DIFFSERV.

III.2.5.1 Le modèle IntServ (Integrated services)

Cette méthode consiste à réserver toutes les ressources nécessaires au niveau de tous les nœuds
du réseau avant de faire transiter les flux. Cette approche requiert l’utilisation du protocole RSVP
(ressource reservation protocol), cela induit la nécessité d’une couche de contrôle d’admission
supplémentaire afin d’assurer que la bande passante requise soit bien disponible à l’instant T où l’on
souhaiterait faire transiter les flux d’information jugé pertinent. Pour le modèle IntServ, les routeurs
ont un rôle particulier et bien important pour que l’acheminement des informations se passe bien. Ce
rôle particulier est que chaque routeur doit maintenir des tables de routage dans le but de mémoriser
l’état de chaque flux et des allocations de ressource [36-44].

III.2.5.2 Le modèle DiffServ (Differenciated Services)

Ce modèle se diffère vis-à-vis du premier c’est-à-dire l’IntServ par le fait que celui-ci opère au
niveau du paquet à transmettre alors que le premier agit au niveau des ressources du réseau. Le
DiffServ est donc un modèle actionnant sur l’information à transmettre. Il consiste pour cela à affecter
des priorités au niveau d’un champ de l’entête IP appelé DSCP pour DiffServ Control Protocol.
L’identification et le marquage du paquet se fait en entrée du réseau. Ensuite, quand le paquet ayant
reçu les commandes de priorité en son sein traverse le réseau, les nœuds et le cœur même du réseau se
contentent d’appliquer et suivre les instructions ou politiques de gestion de flux contenus dans le
paquet en fonction des priorités. Cette approche offre un déploiement et une exploitation simplifiée du

39
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

réseau. Le Differenciated Services est un processus permettant la gestion de la qualité de services sur
un réseau IP [36-44].

III.3 FTTH et la qualité de service


Dans les réseaux par fibre optique spécifiquement PON, la QoS est gérée de façon différente
entre le sens montant et descendant. Dans le sens descendant, comme chaque carte G-PON est reliée
au Switch de périphérie par une interface Gigabit et que le débit partagé sur le PON est de 2.5 Gb/s,
aucun mécanisme de Qualité de Service n'est nécessaire sur l'OLT. Ce sont les ONT qui mettent en
œuvre la qualité de service en affectant aux différents flux entrant une des quatre files d'attente dont
elles disposent. Cette affectation se fait en fonction de la valeur du champ TOS/DSCP. La répartition
des flux dans les différentes files d'attente se fait en fonction d'une table de correspondance
TOS/DSCP-File d'attente. Tout flux qui entre dans une file d'attente passe obligatoirement par un
module paramétrable de limitation du débit de type Tocken Bucket (TB). Un algorithme de vidage des
queues qui consiste à vider une queue prioritaire avant de procéder au vidage de la queue suivante
permet d'avoir la garantie qu'un flux/service sera strictement prioritaire sur un autre. Dans le sens
montant, le mécanisme de gestion des flux dans les ONT est identique au sens descendant. Au niveau
de l'OLT, la gestion de la qualité de service est réalisée par le mécanisme de DBA. La prise en compte
de la qualité de service dans les réseaux PON nécessite que les flux qui y entrent soient taggés avec
des valeurs adéquates (TOS/DSCP) [37].

III.4 Exemple de qualité de service en réseaux FTTH


Nous pouvons constater à travers ces quelques exemples que les besoins en QoS peuvent être
différents et cela, suivant la nature des applications. Comme exemple concret, lors de la diffusion
d’une vidéo à la demande, le réseau doit assurer un transfert quasi temps-réel avec une latence très
faible et une gigue faible ; par contre, le fait de perdre une image de temps à autre ou pour une qualité
d’image un peu dégradée ne représentera pas un grand problème pour la transmission.
Suivant l’évolution de la technologie réseau surtout en termes de débit, plusieurs applications
bien évoluées ont pu voir le jour : les applications multimédia. Parmi ces applications, on peut
compter: la téléphonie sur IP, la diffusion du audio, la vidéoconférence, la vidéo à la demande. Les
nouvelles applications multimédia sont gourmandes en ressources, ce qui obligera les réseaux
traditionnels à mettre des mécanismes de qualité de service pour ces flux dits continus.

III.4.1 Présentation du triple Play


Le triple Play est une offre combinant à la fois voix, vidéo et data. L’expression triple play
n’est qu’un terme marketing qui désigne la prestation sur les trois services : transfert de données haut

40
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

débit, télévisions (Vidéo à la demande VOD ou broadcaste régulier) et la téléphonie, tout ceci sur une
seule connexion à large bande. L’architecture générale de cette offre est représentée par la Figure 3.1.
Un système triple Play basique se compose des fournisseurs de services (vidéo, liaison vers RTC ou
réseau téléphonique commuté et un fournisseur d’accès internet), d’un réseau cœur, du réseau d’accès
et les équipements au niveau de l’utilisateur (ONT, step-to-box…). Chaque élément de cette
architecture joue un rôle important dans l’approvisionnement de ces services à travers le réseau.

Figure 3.1 : Architecture de l’offre triple Play

Pour la vidéo, le Head-end est l’équipement placé au niveau des fournisseurs de ce service
utilisé en tant que source des contenus vidéo. Il renferme tous les flux provenant des stations
d’émission TV, des serveurs VOD (Vidéo on Demande) et plusieurs autres. Puis ces flux sont
encapsulés dans des paquets IP.
Outres les équipements réseaux (ONTs), un appareil nommé step-to-box (STB) est implanté
chez l’utilisateur pour lui permettre de visualiser les flux vidéos sur son téléviseur. La principale
mission de cet outil est tout d’abord de débrouiller le signal, ensuite il est chargé de désencapsuler le
paquet IP pour en extraire le flux MPEG et de le délivrer au décodeur qui décompresse le signal et
l’envoi vers le poste TV. Lorsque l’utilisateur sollicite un programme IPTV en particulier une des deux

41
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

choses suivante se présente : si le programme est en multicast (c’est-à-dire envoyé à plusieurs


abonnées simultanément), le STB effectue une requête pour avoir une copie du flux multicast qui doit
se trouver dans le réseau, si le signal est en unicast, la requête doit parvenir directement jusqu’au
Head-end.
Le IP phone figure également comme un équipement spécifique du service, ces postes
téléphoniques spécialisés ressemblent à des postes ordinaires, cependant à la place d’un connecteur RJ-
11 ils ont des prises Ethernet RJ-45.

III.4.1.1 Internet
 Architecture
L’internet est assurément le service le plus simple à réaliser. Dans le cas de l’GPON, aucun
équipement intermédiaire n’est interposé. Dans sa forme la plus simple, l’architecture du système
délivrant ce type de service est schématisée dans la Figure 3.3.

Figure 3.2 : Schéma simplifié de la connexion internet sur l’GPON

III.4.1.2 VOIP
 Architecture et principe
De l’anglais Voice over Internet Protocol (VoIP), la voix sur IP est une technique de
communication qui offre la possibilité de transmettre des appels vocaux via Internet et des réseaux de
données basés sur IP. Elle permet d’intégrer la voix aux données transmises par paquets sur n’importe
quel réseau utilisant le protocole IP.
 Avantages du VOIP
La VoIP offre de nombreuses nouvelles possibilités aux opérateurs et utilisateurs qui
bénéficient d'un réseau basé sur IP. Les avantages sont diverses mais la plus marquée reste la réduction
des couts : en déplaçant le trafic voix RTC vers le réseau privé WAN/IP, les entreprises peuvent
réduire sensiblement certains coûts de communications. Réductions importantes mises en évidence

42
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

pour des communications internationales, ces réductions deviennent encore plus intéressantes dans la
mutualisation voix/données du réseau IP inter-sites (WAN).

III.4.1.3 Télévision sur IP (TVIP)


La transmission de vidéo est assurément un des points les plus importants dans la mise en
œuvre d’un réseau GPON. Ce service, bien qu’il ne soit pas aussi exigeant que le service voix en
termes de gigue et de latence, est assez gourmand en bande passante.
 Architecture et principe
L’IPTV est un système qui permet de délivrer des contenus vidéo aux abonnées à travers des
infrastructures IP. Au départ du fournisseur de ce service la vidéo est d’abord acquise, traitée et enfin
sécurisée avant de passer dans le réseau. Un schéma du système IPTV simple est représenté par la
Figure 3.4.

Figure 3.3 : Schéma explicatif du système IPTV

 Les avantages du TVIP


Les avantages de disposer d’un TVIP sont nombreuse. En comparaison avec la télévision
classique, la TVIP est entièrement numérique et peut de ce fait transiter sur n’importe quel réseau IP
existant. En outre, les programmes peuvent être stockés ce qui fournit plus de confort pour les
utilisateurs qui privilégient les moments télé.

III.4.2 Evolution du service triple Play : vers le quad-Play


La fibre est un support évolutif c'est-à-dire qu’il peut s’adapter aux changements initiés par le
progrès. La structure des réseaux de type GPON et ses ressources sont telles que d’autres applications
beaucoup plus gourmandes en bande passante peut y être implémenté. Outre les trois services de
l’offre triple Play, un quatrième service qui est l’audio haute définition pouvant être intégré ce qui
43
Chapitre 3 Qualité de Service (QoS)

constitue l’offre quad-play. D’autres services comme le TV 3D à la maison sont encore en phases
expérimentales sur le réseau GPON

III.5 Conclusion
A travers la qualité de service, on a pu définir et voir tous ce qui concerne les attentes des
usagers du réseau. Nous avons mis en évidence pour la QoS, les différents paramètres, les différents
critères, mais aussi, on a pu présenter et décrire les performances de réseau FTTH.
Pour d’amélioré la qualité de service et d’évolution des usages résidentiels Algérie Telecom
installer le réseau FTTH (GPON) dans la résidence « La Perle De La Méditerranée » au début d’année
2018, Ce nouveau réseau permet de transmettre et de recevoir des volumes de données très importants,
déport de volume important de données en ligne, transfert de fichiers hauts définition ou la possibilité
d’accéder à plusieurs types d’applications depuis un même point d'accès.
Dans le chapitre qui suit, nous présentons la simulation de ce réseau, l’installation de leur
équipement, les résultats de test les critères de la qualité de service et la comparaison de ces résultats
avec les autres technologies.

44
Etude pratique
Chapitre IV
Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH

installé à Kharouba
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.1 Introduction
Après l’étude théorique résumée dans les trois chapitres précédents,nous entamons dans
ce chapitre la partie pratique de notre travail. Pour se faire, nous commençons par la simulation
de réseau FTTH (GPON) afin d’évaluer ses performances, puis, en second lieu, nous consacrons
une description détaillée de l’installation et la mise en service de ce réseau dans la résidence « La
Perle De La Méditerranée » par Algérie Télécom. Enfin, nous introduisons les résultats de
mesure des paramètres de la qualité de service de ce réseau et nous les comparons avec les autres
technologies commercialisées dans le marché algérien à savoir ADSL, 3G et 4G. Ces travaux
étaient effectués, pour rappel, dans le cadre de projet de fin d’études en but d’obtention de
master académique en systèmes de télécommunications mais aussi de stage pratique de durée de
04 mois dans l’entreprise Algérie Télécom.

IV.2 Simulation de réseau FTTH (GPON)


Pour la simulation des systèmes de télécommunication par fibres optiques, plusieurs
logiciels se présentent, L’OptiSystem est l’un d’entre eux. C’est un logiciel le plus adapté pour la
simulation des réseaux FTTH, ce qui nous a ramené à le choisir.
Cette partie sera divisée en trois phases. La première phase portera sur le simulateur
OptiSystem et les critères déterminant la qualité d’une transmission. La deuxième phase
concerne la simulation du réseau FTTH (GPON) contenant 16 abonnés dans le sens descendant
et la dernière phase s’occupe de la simulation de ce réseau dans le sens montant.

IV.2.1 Présentation du logiciel OptiSystem


L’OptiSystem est une application complète pour établir des simulations et des tests de
montages optiques. En effet, il comprend une bibliothèque riche de composants, tels que les
fibres, des appareillages de mesures paramétrables etune interface d’utilisateur graphique
complète. Il contient une fenêtre principale répartit en plusieurs parties (Figure 4.1) :

Bibliothèque: Une base de données de divers composants.


Editeur du layout: Permet l’édition et la configuration du schéma en cours de conception.
Projet en cours: Permet lavisualisation des divers fichiers et composants correspondant au
projet en cours.

45
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.1 : Les fenêtres de l’OptiSystem


La bibliothèque (Figure 4.2) contient tout type de modèles qui permettent de réaliser
les différents schémas blocs: entrées, régénérateurs, codeurs, modulateur, filtres,…

Figure 4.2 : La bibliothèque de l’OptiSystem

Lors de la conception, il suffit de glisser le composant de la bibliothèque vers la mise en


page. L’OptiSystem permet aussi le paramétrage pour chaque composant définie dans la mise en
page. En effet, un double-clique sur le composant, permet l’affichage de ses paramètres
comme le montre la Figure 4.3.

46
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.3:Les paramètres de la fibre bidirectionnelle utilisée.

IV.2.1.1 Conception d'une liaison optique


Un système de communication optique est constitué d'un (Figure 4.4):
 émetteur
 canal de communication
 récepteur

ÉmetteurCanal de communicationRécepteur
Figure 4.4 : Les composantes d’un système de communication optique.

IV.2.1.2 Avantages du logiciel OptiSystem


Les avantages du logiciel OptiSystem sont:
 Obtenir un aperçu de performances du système à fibre optique.
 Fournir un accès direct à des ensembles de données de caractérisation du système.
 Présentation virtuelle des options de conceptions.

47
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.2.2 Critères de qualité d’une transmission


Pour définir la qualité d’une transmission optique, différents critères existent. Les trois
principaux critères de qualité d'un signal transmis : le taux d'erreur binaire, le facteur de qualité et le
diagramme de l’œil. Ces trois critères sont décrits dans la suite [45].

IV.2.2.1 Le taux d’erreur binaire


Le taux d'erreur binaire (TEB) ou en anglais bit error rate (BER) est le pourcentage de
bits qui ont des erreurs par rapport au nombre total de bits reçus dans une transmission. Par
exemple, un BER de 10-6 signifie qu'un bit était erroné sur un million de bits transmis.

Nombre de bits erronés


TEB = (4.1)
Nombres de bits transmis

Les facteurs affectant le BER comprennent le bruit, les interférences, la distorsion, la


synchronisation des bits, l'atténuation, etc.Dans les applications de télécommunication le
minimum BER acceptable est 10-9 [46].

IV.2.2.2 Diagramme de l'œil


Le diagramme de l'œil montre la superposition de tous les bits. Il permet de vérifier
expérimentalement l'effet d'une limitation de la bande passante, mais il permet aussi de mesurer
plus généralement la qualité du signal reçu. Plus l'aire centrale de ce diagramme est plus grande,
plus la qualité du signal reçu est meilleure. LaFigure 4.5donne un exemple d'un diagramme de
l'œil.

Figure 4.5: Diagramme de l’œil

48
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Le diagramme de l'œil permet d'avoir une idée de la qualité du signal en termes de bruit,
d'amplitude, d’interférences entre symboles, de gigue temporelle [45].

IV.2.2.3 Facteur de qualité


Le facteur de qualité représente la perte d'énergie du signal. Ce facteur devrait être
maximisé pour avoir la moindre perte d'énergie. Plus le facteur est élevé, plus la bande
passanteest petite. Il est défini par [46]:

Q=
 I1  I 0  (4.2)
(α1  α 0 )

Où I1et I2, sont les tensions moyennes des symboles «1» et «0» à l’instant de décision, et
α1 et α2 les variances des probabilités de puissance des symboles «1» et «0». Dans les systèmes
de télécommunication, le facteur de qualité Q acceptable est supérieur ou égale à 6 [45].

IV.2.3 La simulation de GPON


Le réseau FTTH (GPON) contient 3 éléments essentiels : l’OLT, les ONTs et les
Splitters. On a simulé ce réseau avec une seule fibre optique pour chaque liaison avec les
longueurs d’onde (1490 nm) pour le sens descendant (l’OLT vers les ONTs) et 1310 nm pour le
sens montant (les ONT vers l’OLT).

IV.2.3.1 Sens descendant


Dans le sens descendant, le signal optique se déplace à partir de l’émetteur OLT et
traverse une fibre optique, puis se divise par huit à la sortie de splitter (1:8) de niveau un et
chaque sous signal est divisé une deuxième fois par le splitter (1:8) de niveau deux. Ceci ramène
à une configuration contenant 64 récepteurs ONT. Dans la simulation, on a considéré 16 ONT
(abonnés).

IV.2.3.1.1 Définition des paramètres


Afin de reproduire le plus fidèlement possible toutes les propriétés du réseau, la
simulation devra nécessairement redéfinir certains paramètres du modèle.
 Pour l’OLT nous imposerons les paramètres suivants :
- Débit de transmission: 2500 Mbps,
- Atténuation d’OLT : 3 dB
- Longueur d’onde : 1490 nm

49
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

 Le canal de transmission sera modélisé avec les paramètres suivants :


- Atténuation de fibre : 0.28 dB/km
- Atténuation de connecteur : 0.2 dB
- Atténuation de splitter : 9.3 dB

 Le montage
La Figure 4.6 résume les différents composants utilisés dans la simulation de réseau FTTH type
GPON en sens descendent.

Figure 4.6:Simulation de GPON (sens descendant).

50
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.2.3.1.2 Les résultats de simulation

Pour étudier la qualité de transmission d’une liaison, plusieurs paramètres sont importants
à savoir : le facteur de qualité (Q), le taux d’erreur binaire (BER) et l’atténuation. Le bloc ‘BER
Analyzer’ nous permet de calculer le seuil de décision, évaluer le BER et le facteur de qualité Q.
En plus, il nous permet de visualiser le digramme de l’œil comme affiché à la Figure 4.7. Les
résultats obtenus de la simulation sont récapitulés dans le Tableau 4.1.

Figure 4.7 : Diagramme de l’œil de liaisons descendantes.


Tableau 4.1 : Résultats de simulation.
N d’abonné Puissance à la Atténuation (dB) TEB Facteur de
réception (dBm) qualité Q
1 en FAT 1 -19.527 22.527 1.446×10-56 15.804
8 en FAT 1 -19.524 22.524 8.25 ×10-52 15.096
9 en FAT 2 -19.549 22.549 4.244×10-51 15.640
16 en FAT 2 -19.547 22.547 2.606×10-48 14 .557
17 en FAT 3 -19.582 22.582 2.482×10-48 15.025
24 en FAT 3 -19.579 22.579 5.949×10-47 14.341
25 en FAT 4 -19.611 22.611 3.01×10-52 15.165
32 en FAT 4 -19.608 22.608 8.859×10-50 14.787
33 en FAT 5 -19.639 22.639 8.86×10-47 14.315
40 en FAT 5 -19.636 22.636 1.638×10-50 14.900
41 en FAT 6 -19.667 22.667 6.395×10-46 14.176
48 en FAT 6 -19.664 22.664 1.707×10-51 15.050
49 en FAT 7 -19.695 22.695 1.076×10-46 14.301
56 en FAT 7 -19.692 22.692 1.509×10-42 13.620
57 en FAT 8 -19.723 22.723 6.512×10-43 13.681
64 en FAT 8 -19.720 22.720 2.124×10-46 14 .253

51
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.2.3.1.3 Interprétation des résultats


D’après le Tableau 4.1 et la Figure 4.7, nous concluons que

 La valeur maximale obtenue de BER est de 1.509×10-42. Cette valeur est très inférieure à
la valeur BER acceptable pour les applications de transmissions numériques qui est 10-9.
 La valeur minimale obtenue de facteur de qualité Q est 13.620. Cette valeur est plus que
le double de la valeur de Q acceptable pour ce type de transmissions qui est 6.
 L’atténuation maximale obtenue est 22.720 dB. Cette atténuation est meilleure que celle
des réseaux d’accès multiples classiques comme par exemple l’ADSL (25-30 dB) [47].
 Nous distinguons de manière claire et nette l’ouverture verticale du diagramme dans le
diagramme de l’œil de la Figure 4.7. En effet, l’œil indique une bonne résistivité du
système étudié au bruit et l’ouverture horizontale indique la sensibilité à un décalage de
l’instant d’échantillonnage. Cependant, plus l’œil est ouvert, plus il est facile de
différencier entre les 1 et les 0 dans le signal.

Nous pouvons conclure alors, que le system simulé atteint facilement par son minimum
un BER moins que 10-40 et Q-Factor de 13<6 sans utiliser aucun amplificateur. Ceciindique un
comportement très adéquat à cette transmission par le réseauGPON dans le sens descendant.

IV.2.3.2 Sens montant

Pour la simulation, le logiciel OptiSystem n’offre pas de solution satisfaisante pour la


considération de plusieurs transmissions d’abonnés en même temps. De ce fait, on simulera
seulement une transmission unique de l’ONT vers l’OLT. Dans le sens montant, le signal
optique issu de l’ONT traversé la fibre optique et les deux niveaux de splitter pour arriver à
l’OLT ; le récepteur. Pour cette simulation, on a défini les paramètres avec un débit nominal de
1.2 Gbps et une sensibilité de -29 dBm. La Figure 4.8 montre la simulation en sens montant.

 Le montage

Figure 4.8 : Simulation de GPON (sens montant).

52
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.2.3.2.1 Interprétation les résultats

Figure 4.9 :Diagramme de l’œil de liaison montant.


Les résultats de simulation indiquent que :
 La valeur du TEB est égale à la valeur idéale 0.
 La valeur maximale du facteur de qualité est égal 409.607. Cette valeur est très
supérieure à la valeur acceptable 6.
 Le diagramme de l’œil est ouvert comme montre la Figure 4.9.

D’après ces caractéristiques suscitées, on déduit que la qualité du signal reçu en sens montant est
beaucoup meilleure que celle du signal reçu en sens descendant.

IV.2.4 Conclusions sur la simulation

Basé sur la simulation du système conçu par le logiciel Optisystem, on déduit que le
réseau GPON élaboré est très fiable (valeurs très faibles de BER). Nous constatons aussi que les
facteurs de qualité obtenus que ce soit en sens mentant ou sens descendant sont très importants.
Ceci dit, il est très facile au récepteur de détecter le signal sans erreur ce qui est traduit par des
diagrammes de l’œil nettement ouverts, comme montrés par les Figures 4.7 et 4.9. En outre,
l’atténuation de bout en bout est beaucoup plus petite par rapport aux autres réseaux classiques
comme l’ADSL.
D’après cette simulation qui a tenu compte de trois critères d’évaluation à savoir : le BER
achevé, le Q-Facteur et l’atténuation, il est évident que le réseau GPON est extrêmement fiable et
performant.

53
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.3 Infrastructure (*)


Les travaux de génie civil nécessaires à la pose d’un câble à fibres optiques sont
similaires à ceux nécessaires pour la pose de tout autre type de câble de transmission. Ces
travaux consistent en l’ouverture de la tranchée, pour la pose en pleine terre, et en la réalisation
de conduites pour les traversées de rue, oued, voie ferrée ainsi que pour le passage du câble sur
les ouvrages d’art.
Huawei dessinaitle plan de réseau FTTH dans la résidence « La Perle De La
Méditerranée ».

L'équipe de génie civil déterminera les spécifications des conditions de réalisation de


l’infrastructure d’accueil destinée à accueillir les câbles à fibres optiques. Cette infrastructure
sera composée d’une conduite multitubulaire posée en tranchées, ainsi que de chambres de tirage
ou de raccordement.Les chambres de tirage et celles de raccordement seront des chambres
préfabriquées ou exceptionnellement construites sur place sur approbation d’Algérie Telecom.

L'infrastructure souterraine est ensuite réalisée conformément aux nouvelles techniques


de pose de câbles à fibres optiques, Opérationnellement, ce qui suit :

 Signalisation et sécurisation du chantier


Placez des bannières (Figure 4.10) montrant que cet endroit est occupéet que seuls les
travailleurs peuvent approcher.

Figure 4.10 : Signalisation et sécurisation du chantier.

(*)
: Les données relatives à cette section sont exclusivement fournies par le responsable de
travaux de génie civile, ingénieur en Algérie Télécom.
54
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

 Tranchage
C’est une fouille longitudinale dont les dimensions sont déterminées suivant la nature du
sol et l’importance des ouvrages de canalisations et des ouvrages à établir. Le tracé doit être fait
de manière à assurer la sauvegarde des diverses canalisations se trouvant dans le sous-sol.

Figure 4.11 :Tranchage.

Le choix du matériel à employer se fera en fonction du terrain rencontré (chaussée,


terre…), des contraintes d’exploitation (circulation), de l’occupation du sous-sol (densité des
réseaux existants). En dehors des agglomérations, pour la pose dite en pleine terre, la profondeur
de la tranchée devra être de cent (100) cm. Dans la traversée des terrains privés, la profondeur de
la tranchée sera de cent vingt (120) cm.Une fois posé dans la tranchée, le câble sera recouvert de
vingt (20) cm de terre fine au-dessus de laquelle un grillage avertisseur de couleur verte sera
déroulé.La largeur de la tranchée ne devra pas être supérieure à trente 30 cm.

 La multitubulaire
La multitubulaire est un assemblage de n fourreaux (Figure 4.12), La fonction de cette
multitubulaire est de relier les N chambres de télécommunications privatives. Entre chaque
chambre, la multitubulaire est protégée par une charge minimale h définie dans les coupes types
des tranchées.Sur le linéaire, le rayon de courbure minimum de la multitubulaire doit permettre
la mise en œuvre sans difficulté des futurs câbles optiques. Les fourreaux doivent être installés
en nappe dans la tranchée. Entre deux chambres, la disposition des fourreaux doit rester
constante (sans croisement). Toute multitubulaire doit aboutir dans une chambre.

55
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.12 :La multitubulaire.

 Pose de fourreaux en PEHD


La pose de fourreaux en PEHD (Figure 4.13) est tributaire du type, de la nature et des
conditions environnementales du site.Les fourreaux sont mis en place dans l'axe de la tranchée
sur un lit de béton ou de sable compacté de 5 (cinq) cm.

Figure 4.13 : La pose de fourreaux en PEHD.

Les fourreaux sont interrompus dans les chambres et dépassent à l'intérieur d'environ
30 cm, pour faciliter les opérations de soufflage. L’entreprise fait une canalisation en PEHD. Les
spécifications de la canalisation PEHD utilisé dans ce projet est normalement 40/32.6 mm,
PN16.

 Pose de grillage avertisseur


Un grillage avertisseur (Figure 4.14) est un matériau à mailles larges généralement en
plastique et dont la couleur indique ce qui a été enterré à l'aplomb de ce grillage.

Figure 4.14 : Pose de grillage avertisseur.

56
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

 Remblaiement de la tranchée
Utilisez l'asphalte pour remplir le tranché, Il doit être au même niveau que la route.

Figure 4.15 :Remblaiement de la tranchée

 Pose de chambres préfabriquées


Trois types de chambres sont utilisés dans ce projet :
- Dans le cote de « trottoir » chambre A2 (Figure 4.16) est utilisée pour le tirage de câble.
- Dans le cote de « trottoir » chambre A3 (Figure 4.17) est utilisée pour l`installation de la
closure.
- Hand hole (Figure 4.18) de 50x50 est utilisée pour l`entrée des bâtiments.

Figure 4.16 : Chambre A2.Figure 4.17 : Chambre A3.Figure 4.18 : Hand hole.

Les chambres préfabriquées de tous types sont posées sur lit de sable, et devra avoir le
même niveau que la chaussée, le trottoir ou l’accotement ou elle est posée (Figure 4.19). Aucun
écart de niveau qui pourrait être ressenti par les usagers (véhicules et piétons) ne sera toléré.

57
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.19 :Pose de chambres préfabriquées.

Les critères ci-dessous doivent être pris en compte pour l’implantation des chambres de
tirage :

 Le stationnement à proximité immédiate des chambres doit être possible avec un


véhicule léger,
 Les chaussées ou passages routiers doivent être évités autant que possible,
 Le raccordement de points stratégiques (école, administration, zone industrielle,….).

 Pose les câbles de F.O


Tirez les câbles de fibre optique à l'intérieur du câble PEHDà travers les chambres
(Figure 4.20).

Figure 4.20 : Pose des câbles de F.O.

 Accès au bâtiment
Pour l'accès au bâtiment, le travail doit être effectué selon les critères optionnels suivants:
 Priorité ou choix de route de câble de fibre en face de bâtiment dans le cas de non
disponibilité de canalisation réservée,
 Installer un regard « hand hole » à cote du mur d`entrée du bâtiment,

58
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

 Montée de câble à partir du hand hole vers la façade du bâtiment,


 Apres la montée de câble vers une hauteur suffisante, installer le câble en façade et
le faire entrer en bâtiment jusqu’à le FAT,
 Perçage de trous pour le routage de câble si c`est nécessaire, et faire des joint après
l`installation du câble,
 A l`intérieur des buildings, utilisez des canalisations de type « corrugated duct »
pour les coins.

IV.4 Les équipements et leurs installations


L’installation d’équipements de réseau FTTH se fait comme nous voyons dans la
Figure 4.21.

Figure 4.21 : Structure du réseau FTTH.

IV.4.1 OLT (Optical Line Termination):


Afin de satisfaire la demande du marché Algérien et l'innovation technique que connait le
monde des télécommunications, Algérie Télécom a choisi d’équiper les réseaux de nouvelles
générations par les équipements de FTTH OLTs (MA5800-X7 et MA5800-X17) fournis par
Huawei pour couvrir la zone de l’Ouest d’Algérie et les équipements de ZTE pour couvrir la
zone de l’Est d’Algérie.
Dans le cadre de notre projet, Algérie télécom utilise OLT de type MA5800-X7 (Tableau
4.1, Figure 4.22) de HUAWE

59
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.22 : MA5800-X7 installé avec une seule carte de service.

Tableau 4.2 : Les caractéristiques de MA5800-X7 [48].


Modèle MA5800-X7
Capacité de commutation 7 Tbit/s
Ports GPON 112
Débit descendant de GPON 2.5 Gbit/s
Débit montant de GPON 1.2 Gbit/s
Ports XG-PON 56
Dimensions (H x l x P) 264 x 442 x 242 mm
Alimentation C.C. -38,4 V to -72 V
Puissance optique minimale (class B+) 1.5 dBm
Puissance optique maximale (class B+) 5 dBm
Sensibilité maximale du récepteur -28 dBm
Carte GPON 16 ports
Port Ethernet 3 ports
Carte XG-PON 8 ports
Carte Ethernet 10 GE 8 ports 10 GE
MAC Adresses 262,143
Prix 250000 DA

60
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Cet OLT peut supporter neuf cartes avec deux types de cartes :
- Cartes de control.
- Cartes de service.
Il y a deux cartes de control qui sont responsables de contrôler le fonctionnement de
l’ensemble des cartes de services et de gérer plusieurs fonctions de control. Elles assurent les
fonctions suivantes :
- Collecter, traiter et contrôler les services,
- Gérer et contrôler les fonctions du module de l’acheminement des paquets VoIP, IPTV,
- Chaque carte contient quatre ports de 10 GE et 3 portsEthernet.
Afin de garantir le bon fonctionnement des différentes cartes de l’équipement OLT, les
cartes de control sont toujours redondées dans le sous rack des services, une à l’état actif et
l’autre reste en veille.
Le MA5800-X7 supporte jusqu’à 7 cartes de service et chaque carte contient 16 portes
de GPON. Avec 64 abonnés pour chaque porte GPON, cet OLT peut supporter au maximum
7168 abonnés, Dans le projet de larésidence « La Perle De La Méditerranée » d’Algérie
Télécom, une seule carte installée comme nous le voyons sur la Figure 4.22. Ceci est dû au fait
que le nombre maximale des abonnés dans ce site contenant 508 logements ne dépasse pas 1024
abonnés.
Le MA5800-X7 utilise le multiplexage en longueurs d’ondes (1490 nm pour le sens
descendant et 1310 nm pour le sens montant) et une troisième longueur d’onde (1550 nm) peut
être aussi utilisée pour le transport de la vidéo numérique dans le sens descendant.

IV.4.1.1 Système d’alimentation d’OLT


Le système d’alimentation d’OLT MA5800-X7 (Figure 4.23) est équipé d’une armoire
indoor de redressement composé par un disjoncteur, un parafoudre et un ensemble des
redresseurs qui permettent de redresser une tension alternatif (AC) de 220 V à une tension
continue (DC) de - 48 V. Cette armoire est raccordé avec 16 batteries de 13 V chacun.

61
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.23 : Modules redresseurs avec ces batteries.

Un module de distribution de l’énergie PDU est connecté avec l’armoire de redressement


et les batteries via des câbles d’alimentation : deux câbles noirs pour le pole positif, deux câbles
bleus pour le pole négatif et un câble jaune pour la mise à la terre. Ce module est responsable à
l’alimentation des châssis de l’OLT MA5800-X7 et on trouve aussi une carte d’alimentation
PRTG dans le châssis des services pour gérer et contrôler l’alimentation des cartes de services de
ce sous rack.

IV.4.2 Répartiteur optique (ODF)


L’ODF (Optical distribution frame) est un équipement utilisé pour fournir des
interconnexions des câbles de fibres optiques entre l’OLT et l’équipement qui suit. Cet
équipement peut intégrer l'épissage et la terminaison de fibre, les adaptateurs et connecteurs de
fibre optique et les connexions de câble dans une seule unité.Il peut également fonctionner
comme un dispositif de protection pour protéger les points de connexions de fibres optiques
contre les dommages.
Le répartiteur optique est un équipement très important dans le réseau FTTH dite
généralement ODF. Cette entité permet d’assurer la correspondance entre les lignes des abonnées
et l’équipement OLT.Cet ODF est composé de deux parties (Figure 4.24) :

62
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

- Une partie prend en charge l’ensemble de fibres optiques qui sont connectés avec le FDT,
- Une deuxième partie dite tète raccordée avec la première partie et connectéeavec les
portes de GPON par des connecteurs SC/APC (Figure 4.25).

Figure 4.24 : L’ODF.

Figure 4.25 : Connecteur SC/APC.

L’OLT et L’ODF sont installés par une équipe d’Algérie télécom et une équipe de
HUAWEI dans le CO (Centre Office). La fonction principale de ce centre est d'héberger l’OLT,
l’ODF et le système d’alimentation. L'emplacement du CO est proposé par Algérie Telecom, qui
pourrait être une salle d'équipement existante, une nouvelle salle fournie ou louée à un
propriétaire foncier, ou une nouvelle pièce à construire. Après l’installation d’OLT et l’ODF, les
équipes soudent les brins du câble de fibres optiques avec la première partie de l’ODF. Le câble
utilisé est un câble de la recommandation G652.D de 72 fibres optiques monomodes et il est
fabriqué spécialement pour l’entreprise Algérie Telecom (Figure 4.26, Tableau 4.3).Grâce à son
faible affaiblissement linéique et à sa bande passante large, il permet la réalisation de liaisons de
longues distances à très hauts débits. Ce câble souterrain permet de relier l’ODF avec le FDT.

63
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.26 : Câbles de 72FO.

Tableau 4.3 : Les caractéristiques de câbles.

La recommandation G652.D
Type de FO Monomode
Cœur Silice (SiO2) dopée avec dioxyde
Fibre (Matière) de germanium (GeO2)
Gaine Silice (SiO2) pure
Nombre de FO 12, 24,72
1310 nm ≤ 0.35
Atténuation (dB/km) 1490 nm ≤ 0.31
1550 nm ≤ 0.21
Coloration Bleu, Orange, Vert, Marron, Gris,
Blanc, Rouge, Noir, Jaune Violet,
Rose, Aqua

IV.4.3 FDT (Fiber Distribution Terminal)


Le FDT est un équipement passif qui permet aux opérateurs télécoms et aux
fournisseurs de services de maintenir et de gérer la distribution des communications de manière
organisée pour les réseaux FTTH. Ces armoires sont spécialement conçues et fabriqués pour les
processus extérieurs pour résister aux conditions météorologiques difficiles et assurer une
distribution bien organisée des fibres optiques comme le montre la Figure 4.27. Il permettra la
transition souple sans nécessité de modifier l’ensemble (Figure 4.27).

64
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.27 : L’FDT (Intérieur et extérieur).

Dans ce projet, on a installé le FDT2102D-480 avec certains critères de base qui


doivent être respectés, à savoir:
 Délimiter d'abord la zone de l`OLT en fonction de la sélection de sous-zone, par exemple
Zone A/B/C/ etc,
 Divisez la zone en sous-zones de FDT, par exemple FDT A01/A02/ ..etc. Lorsqu'on
divise une zone, on doit tenir compte de la densité et de la répartition des logements, de
l'infrastructure existante et de l'aménagement des infrastructures locales.

La fonction principale de la FDT2102D-480 est d’héberger les splitters de niveau un et


les cartes d’interconnexion. Cette FDT supporte au maximum 36 splitters (1:8) et 24 cartes.
Avec les splitters (1:8)de niveau deux installés en FAT, cette FDT peut supporter 2304 abonnés.
Dans notre projet on n’a besoin que de dix splitter (1:8) et dix cartes seulement
(Figure 4.27). Chaque carte d’interconnexion contient 12 ports de connecteur SC/APC comme
montré à la Figure 4.28.A l’intérieure de ces cartes, il y a des fibres optiques qui sont soudés
avec les autres fibres de câble qu’on a tiré au conter office et les autres câbles qui vont vers les
points de raccordements au closure.

65
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.28 : Une carte de FDT.

Après la soudure, on a placé les connecteurs des splitters aux ports de chaque carte.
Les fiches d’entrée de splitter doivent être placées avec les ports qu’on a soudés avec le câble de
l’ODF tandis que les fiches de sortie doivent connectées avec les ports qu’on a soudés avec les
câbles qui vont vers les points de raccordements.

IV.4.4 Point de raccordement (closure)


Après le tirage de câbles du FDT, nous tirons les câbles vers les chambres A3. Chaque
câble est placé dans une boite appelée closure (point de raccordements) pour le raccorder avec
les câbles de distributions vers les logements. Le closure est utilisée pour raccorder les fibres
optiques des différents câbles dans les points de branchement.Il existe deux principaux types de
closure : Horizontale et verticale.

Huawei utilise le type vertical dans les projets FTTH algériens. Ce type de closure
ressemble à un dôme (Figure 4.29),

Figure 4.29 :Closure verticale.

66
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Le rôle de cet équipement dans notre projet est de faciliter l’affectation des fibres de
câbles vers les FATs (les distributeurs d’appartement).La connexion entre les closures et les
FATs est réalisée via des câbles (les câbles de distributions) à 12 ou 24 fibres optiques selon le
nombre de FAT dans chaque bloque. Si le bloc contient une seule FAT, on utilise un câble qui
contient seulement 12 fibres optiques. Si le bloc contient deux FATs, on utilise un câble qui
contient 24 fibres optiques.

Il y a cinq étapes pour utiliser le closure :

1) Retirez le couvercle et ouvrez la boîte existanteet insérez les câbles que nous voulons
raccorder à l'intérieur de la closure (Figure 4.30) :

Figure 4.30 :Ouvrez la boîte et insérez les câbles.

2) Soudage de fibres optiques :

Nous soudons les fibres optiques en suivant les étapes de soudure (Figure 4.31) :

Figure 4.31 :Soudage à la fibre.

67
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

3) Enroulez les fibres optiques à l'intérieurde closure (Figure 4.32) :

Figure 4.32 : Enroulement les fibres optiques.

4) Fermez le closure (Figure 4.33)

Figure 4.33 : Fermez le closure.

5) Placer le closure dans la chambre A3 (Figure 4.34) :

Figure 4.34 : Placer le closure dans la camber A3.

68
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Après le tirage des câbles de la chambre A3 vers lachambre A2 (cette chambre est utilisée
pour la distribution des câbles) comme affichée à la Figure 4.35, on tire les câbles vers les FATs.

Figure 4.35 : Le tirage de câble.

IV.4.5 FAT (Fiber Access Terminal)


Le FAT est un nœud d'accès de l’utilisateur sur le réseau FTTH. Il se connecte aux câbles
de distribution en amont et les câbles de dérivation qui se cheminent vers l’abonné dans son
logement.Il fournit des fonctions d'épissage, de distribution de câbles et prend en charge la
séparation de l'épissage.
Le FAT avec la fonction de division est utilisée dans le point de division secondaire par
les splitter 1:8 de niveau 2. Il se compose de deux parties:
 Une partie prend en charge l’organisation et la protection des fibres optiques, de
connecteurs soudés aux fibres, des câbles ramenés de la chambre A2 et des fibres allant
vers l’ATB (Access Terminal Box) chez l’abonné.
 Une deuxième partie dite tète qui est un ensemble de fiches APC de séparateurs optiques
connectés avec les splitters. Ces fiches sont utilisées pour connecter les sorties de la
première partie via le connecteur SC.

Dans ce projet, nous avons utilisé deux types de FAT :le FAT 12 et FAT 24 (Tableau
4.4). La différence entre les deux est le nombre de fibres optiques et le nombre de splitters (1:8)
supporté : le FAT 12 supporte un seul splitter tandis que le FAT 24 supporte deux splitters.

Tableau 4.4 :Les caractéristiques de FATs.

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Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Type de FAT Capacité Dimension Principe de Déploiement

Installé avec 2 splitter 1:8, ce


FAT3201-24 16 320*120*300mm qui peut supporter un max de
16 utilisateurs

Installé avec 1 splitter 1:8, ce


FAT3201-12 8 320*100*300mm qui peut supporter un max de 8

utilisateurs

Le FAT 24 est présenté dans la Figure 4.36. Un exemple de l’emplacement de la FDT est reporté
à la Figure 4.37.

Figure 4.36 : Le FAT24

Il est à noter que la sélection du type du FAT et de la configuration sera basée sur le
nombre total des appartements dans chaque bloc.

70
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.37 : Placer le FDT dans la place réservée.

Le FAT de 8 ou 16 fibres de sortie desservant tout l’immeuble avec un départ direct des
câbles de fibres optiques de tous les abonnés.

Les câbles de fibres optiques vont directement vers l’ATB (Figure 4.38) chez l’abonné.
L’ATB ou Access Terminal Box est une boîte à bornes d'accès, installée à l'intérieur de
l'appartement sur le mur et offrant une ou plusieurs prises de fibres optiques SC/APC utilisés
pour l’épissure du câble de dérivation de FAT. Ceci permet l'insertion du cordon de
raccordement à l’ONT via le connecteur SC (voir la Figure 4.40).

Figure 4.38 : L’ATB.


L’ONT a pour fonction est de convertir les signaux optiques transmis à travers la fibre en
signaux électriques. L’ONT assure les fonctions de modulation et de la démodulation.

71
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.39 :L’ONT connectée via le connecteur SC.

IV.4.6 Splitter
Les splitters sont des éléments passifs qui permettent de partager le signal optique de
OLT vers n ONT dans le sens descendant et d’agréger n signaux optiques en un seul signal dans
le sens montant. Le nombre n peut varier de 2 à 128 dans un réseau FTTH. Dans le projet actuel,
on a utilisé deux niveaux de splitter (1:8) (Figure 4.40) deHuawei avec les caractéristiques
mentionnées dans le Tableau 4.5.

Figure 4.40 :SplitterSPL2605.

Tableau 4.5 : Les caractéristiques de splitter.


La recommandation SPL2605
Type de fibre G.657A1
Fractionnement 1:8
Plage de température de fonctionnement -40-85 ℃
Longueur d'onde de fonctionnement 1310, 1490, 1550 nm
Perte avec connecteur ≤10.5 dB

72
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.4.7 Le raccordement
Tous les raccordements par « soudure» dans l’ODF, le FDT, le closure et le FAT sont
faits en respectant les trois étapes suivantes:

Étape 1 : Repérage par couleurs.


Les fibres optiques sont colorées pour faciliter leur repérage dans le câble optique lors
des phases de raccordement. Nous utilisons le code couleur FOTAG (fibres optiques et
tube/modules) (Figure 4.41) pour repérer les couleurs.

Figure 4.41 : Le code FOTAG.

Etape 2 : Préparer la F.O


Nous dégainons la gaine extérieure du câble optique : il est nécessaire d'enlever toute la
gaine autour de la fibre par une pince à dénuder (Figure 4.42).

Figure 4.42 :Enlever la gaine autour de la fibre


73
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Ensuite, nous procédons au nettoyage des fibres optiques. Les techniciens utilisent des
tissus non pelucheux ou des lingettes nettoyantes (Figure 4.43).

Figure 4.43 : Nettoyage de la fibre.

Enfin, nous passons au clivage des fibres : C'est une coupure contrôlée, destinée à créer une face
de fibre parfaitement plate perpendiculaire à l'axe longitudinal de la fibre. Le matériel utilisé est
une cliveuse optique.

Figure 4.44 : Clivage de la fibre.

Étape 3 : Soudure des fibres optiques


La soudeuse optique vient aligner au mieux les deux cœurs de fibres à souder, ensuite le
raccordement des deux fibres se fait par fusion au moyen de l'arc électrique. On distingue quatre
étapes :

74
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

1. Paramétrage :
Nous procédons au paramétrage de la soudeuse optique sur le mode voulu en fonction de
la taille de la protection d'épissure.

Figure 4.45 : Paramétrage de la soudeuse.

2. Mise en place des deux fibres optiques :


Ensuite, nous mettons en place les fibres préparées préalablement dénudées, nettoyées et
clivées, dans la soudeuse optique.

Figure 4.46 : Placement des fibres préparées dans la soudeuse.

3. Lancement de la fusion :
Une fois les fibres installées, nous pouvons lancer le cycle de fusion qui va permettre la
fusion des fibres entre elles au moyen de l'arc électrique (voir Figure 4.47).

75
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.47 : Fusion des fibres.

4. Thermo rétractation des gaines sur la fibre :


Enfin, nous plaçons la gaine sur les fibres soudées. Le four de la soudeuse optique permet
la rétractation de la gaine afin d'obtenir une épissure parfaitement protégée (Figure 4.48).

Figure 4.48 : Placement de la gaine sur les fibres soudées.

IV.4.8 Tests et mesures


Afin d’assurer une bonne qualité de transmission, lors de l’installation, les liens optiques
sont validés par des mesures et les prestations sont contrôlées.Après l’installation des
équipements et l’accomplissement des raccordements des fibres optiques, la phase la plus
importante est bien évidemment les tests d’atténuation de chaque raccordement (ODF,
FDT,Closure, FAT) ainsi que l’atténuation totale entre l’OLT et ONT. Cette dernière permet
d'évaluer la qualité de la soudure et de tester la continuité du signal optique grâce à nos outils de
testpour assurer une bonne qualité de transmission.

76
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Dans cette phase, on va expliquer le principe de mesure de puissance, d'atténuation et de


pertes par différents appareils utilisées dans la pratique. En outre, on procède à l'étude de chaque
raccordement optique en utilisant le réflectomètre (OTDR) et la mesure d’atténuation totale entre
les deux liaisons (OLT, ONT) qui se fait par power-mètre.

IV.4.8.1 Mesures par OTDR :


L’OTDR (Le réflectomètre optique dans le domaine temporel) envoie des impulsions
lumineuses courtes dans une fibre, La lumière est dispersée dans la fibre en raison des
discontinuités (par exemple, connecteurs, épissures, défauts, etc.). L'OTDR détecte etanalyse
ensuite les signaux rétrodiffusés. L'intensité des signaux est mesurée à des intervalles de temps
spécifiques et permet de caractériser les événements.

Nous connectons l’OTDR par le connecteur SC à chaque port (comme montré à


la Figure 4.49) dans tous les équipements. L’objectif est de tester l’atténuation et les pertes de
tous les connecteurs, les épissures,splitters et les fibres optiques.On note que les pertes
acceptables sont établées dans le Tableau 4.6.

Tableau 4.6 : Les atténuations acceptables.

Nom Type Atténuation

Câble optique G.652D 1310 nm 0.35 dB/km

1490 nm 0.22 dB/km

1550 nm 0.2 dB/km

Type de connecteur Connecteur 0.3 Db

Fusion 0.1 dB

Splitter type 1 :8 10.6 dB

77
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Figure 4.49 : Teste de l’atténuation dans l’équipement.

Ensuite, nous démarrons l'OTDRet nous constatons les résultats de mesure sur l'écransous
forme graphique. L’axe vertical correspond à la puissance et l’axe horizontal à la distance. Un
exemple est montré sur la Figure 4.50.

Figure 4.50 : Résultats de mesure par l’OTDR.

Dans cette figure, l'OTDR nous montre que la connexion est mauvaise entre les deux
points A et B à une distance de 55.35 mavec un affaiblissement 5.880 dB qui est très grand à
cette petite distance. Ce défaut est généralement causé par une erreur de soudure ou réfraction
d'unbrin optique. Le lecteur est sollicité à consulter l’annexe B pour d’autres exemples de mesure
par l’OTDR. Après la correction des erreurs, on passe aux tests par power-mètre.

78
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.4.8.2 Mesure par power-mètre :


La mesure consiste à injecter une puissance connue de lumière (3 dBm) au port de GPON
(remplaçant la puissance d’OLT), et à mesurer la quantité de lumière sortante de la fibre à
extrémité de l’abonné (Figure 4.51). La différence entre la valeur injectée et la valeur mesurée
donne l’atténuation du canal optique. C’est la manière la plus précise pour mesurer
l’affaiblissement d’un canal.

Figure 4.51 : Montage pour mesurer les pertes de puissance avec un power-mètre.

Dans notre cas, il s’agit de tester la liaison de 508 abonnés.On a pris seulement les
résultats de mesure de 7 abonnésqui sont présentés dans le Tableau 4.6.Le budget optique total
accepté entre l`OLT et l`ONT est 28 dB.

Tableau 4.6 : Les résultats de mesure de 16 FATs par le billet d’un power-mètre.

N d’abonné Puissance à la Atténuation (dB)


réception
(dBm)
1 en FAT 1 -19.143 22.143
8 en FAT 1 -19.450 22.450
9 en FAT 2 -19.620 22.620
16 en FAT 2 -19.751 22.751
17 en FAT 3 -19.933 22.933
24 en FAT 3 -19.983 22.983
25 en FAT 4 -20.011 23.011
32 en FAT 4 -20.098 23.098
33 en FAT 5 -20.122 23.122
40 en FAT 5 -20.156 23.156
41 en FAT 6 -20.343 23.343
48 en FAT 6 -20.511 23.511
49 en FAT 7 -20.698 23.698
56 en FAT 7 -20.716 23.716
57 en FAT 8 -20.841 23.841
64 en FAT 8 -20.917 23.917

79
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

 Commentaire :
D’après les résultats que nous avons obtenus dans le Tableau 4.6,nous y observons que
l’atténuation totale croît en fonction de la distance entre le FAT et l’OLT, bien qu’elle soit très
petite. En outre, l’atténuation totale maximale est inférieure à 24 dB, qui bien inférieure à la
valeur acceptable par les normes internationales qui est de 28 dB.

IV.5Mise en service et configuration :


Après l’installation hardware et le câblage d’alimentation d’OLT MA5800-X7, l’étape
suivante consiste à la mise en service et la configuration des différents services inclus dans le
cahier de charge.
Après assurer la connexion entre le terminal et leMA5800-X7 via le port Ethernet par le
connecteur RJ45, il est nécessaire d’utiliser un émulateurterminal sur lequel on introduit les
commandes de configuration. Il en existe plusieurs pour cette fonction (ex :Console, TeraTerm,
etc.) ; il suffit juste de configurer l’adresse IP ETH de MA5800-X7, le port et le mode d’accès
comme le montre la Figure 4.52.

Figure 4.52 : Lelogiciel TeraTerm.

La mise en service de l’équipement MA5800-X7 est composée de trois parties de


configuration :
 Configuration Hardware,
 Configuration des VLAN,
 Configuration des services.

80
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.5.1 Configuration hardware


Cette partie inclut la configuration des châssis et des différentes cartes d’OLT MA5800-
X7. Dans notre cas, cette partie se fait automatiquement : les châssis sont détectés sans
configuration aussi bien que le type de cartes insérées.

IV.5.2 Configuration des VLAN


VLAN (pour Virtual Local Area Network) est un réseau local virtuel utilisé pour séparer
logiquement les machines. Cette notion est très utilisée dans la configuration des OLT, MSAN et
DSLAM. Ceci à bout but de séparer entres les différents flux de données comme présenté sur la
Figure 4.53.

Figure 4.53 : Topologie logique de réseau.

1. Nous devons d'abord créer nos VLANs :


>>Huawei-OLT(config)#vlan 15 to 18 smart
2. Ajouter les descriptions à nos VLANs :
>>Huawei-OLT(config)#vlan desc 15 description MANAGEMENT
>>Huawei-OLT(config)#vlan desc 16 description INTERNET
>>Huawei-OLT(config)#vlan desc 17 description VOIP
>>Huawei-OLT(config)#vlan desc 18 description IPTV
3. Ajouter des VLAN au Uplink port (10GE)
>>Huawei-OLT(config)#port vlan 15 to 18 0/9 0

81
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.5.3 Configuration des services


1. Ajouter la table de trafic pour chaque service
Créer une table de trafic pour le service Internet avec le nom Internet, la limite de débit 10 mbps
et la priorité 0 selon plan de QoS (la propriété est pondérée selon le critère de QoS relatif à un
service donné):
>>Huawei-OLT(config)#traffic table ip name Internet cir 10240 priority 0 priority-policy local-Setting
Créer une table de trafic pour le service VoIP avec le nom VOICE et la priorité 5 selon de plan
QoS :
>>Huawei-OLT(config)#traffic table ip name VOICE cir off priority 5 priority-policy local-Setting
Créer une table de trafic pour le service IPTV avec le nom IPTV et la priorité 4 selon de plan
QoS :
>>Huawei-OLT(config)#traffic table ip name IPTV cir off priority 4 priority-policy local-Setting
2. Ajouter l’ONT à l'OLT.
L’ONT est connecté au port GPON de l'OLT via une fibre optique. Nous ne pouvons effectuer la
configuration de service qu’après avoir ajouté un ONT avec succès à l'OLT. Avant d'ajouter
l’ONT, nous devons activer la fonctionnalité ont-auto-find pour garantir que l’OLT a
correctement détecté l’ONT.
 Pour activer ont-auto-find sur le port 0 de la carte GPON 0, on utilise l’instruction
suivante :
>>Huawei-OLT(config)#interface gpon 0/0
>>Huawei-OLT(config-if-gpon-0/0)#port 0 ont-auto-find enable
 Pour ajouter l’ONT, il faut introduire les instructions ci-dessous :
>>Huawei-OLT(config)#interface gpon 0/0
>>Huawei-OLT(config-if-gpon-0/0)#ont add sn-auth 4857544326A5EB34 omci ont-lineprofile-name ftth ont-
srvprofile-name ftth desc Huawei-OLT
3. Ajout les ports de service ONT pour chaque service :
 Port de service Internet :
>>Huawei-OLT(config)#service-port 1000 vlan 16 gpon 0/0/0 ont 7 gemport 14 multi-service user-vlan 16 inbound
traffic-table name Internet outbound traffic-table name Internet
 Port de service VOIP :
>>Huawei-OLT(config)#service-port 2000 vlan 17 gpon 0/0/0 ont 7 gemport 12 multi-service user-vlan 17 inbound
traffic-table name VOICE outbound traffic-table name VOICE
 Port de service IPTV :
>>Huawei-OLT(config)#service-port 3000 vlan 18 gpon 0/0/0 ont 7 gemport 13 multi-service user-vlan 18 inbound
traffic-table name IPTV outbound traffic-table name IPTV

82
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

IV.6 Mesures des Critères de la Qualité de Service et Comparaisons avec


d’autres Technologies
Pour définir la QoS, différents critères existent. Les trois principaux critères de qualité de
service sont le débit, latence et la gigue. Pour évaluer ces critères, nous avons utilisé le site
https://www.nperf.com/fr/,c’est un site web permettant la mesure de différentes variables d'une
connexion réseau IP. Il est important de noter que cette solution était notre dernier remède par
manque de disponibilité de l’Analyseur GPON Telnet D8000 qui permet d’analyser tous les
critères de qualité de service y compris le BER. De plus, nous étions obligés d’effectuer nos tests
à Oran parce que le projet FTTH à Mostaganem n’est pas encore activé.Les résultats de
mesure des critères de QoS sont présentés dans les Figures 4.5 (a)-(d) et les Tableaux 4.7-4.8.

(a)

(b)

83
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

(c)

(d)

Figure 4.54 : Résultats de mesure des critères de QoS : (a) ADSL, (b) 3G, (c) 4G et (d) FTTH.

84
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Tableau 4.7 : Comparaison entre les valeurs moyennes de critères de QoS de l’ADSL, le 3G, le
4G et le FTTH.

Débit
Montant Mb/s Descendant Mb/s Latance(ms) Gigue(ms)
ADSL 168.4 781.8 133.2 31.00
3G 0.934 0.655 168.2 154.9
4G 0.210 2.229 121.5 18.70

FTTH 47.34 43.81 80.28 8

Tableau 4.8: Délai et gigue recommandés par l’ITU-T [49].

Métrique Valeurs acceptables


Inférieure à 150 ms
Latence
Maximum 250 ms
0 ms : Excellent
75 ms : Bon
Gigue
125 ms : Acceptable
225 ms : Mauvais

Interprétation des résultats:


D’après le Tableau 4.7 et la Figure 4.7, nous concluons que :
 Le debit dans le sens descendant de notre reseau FTTH est meilleur par rapport aux
autres reseaux, par ce que la variation de debit par rapport au temps est negliigable. et ce
reseau atteint un debit pratique de 100 Mbps tres stable.
 Le débit dans le sens montant est stable et beaucoup plus proche au débit dans le sens
descendant , contrairement aux autres technologie.
 On voit une moyenne en temps de latence de 80.28 ms et le minimale est de 78.10 ms,
nous pouvons en déduire que ces latences sont plus petits de 150 ms recommandé par
l’ITU-T (le Tableau 4.8) et les latences des autre réseaux.
 la gigue mesure 8 ms est meilleur gigue par rapport l’ADSL ,3G, 4G, etassez proche de
gigue excellente 0 ms recommandé par l’ITU-T (le Tableau 4.7).

85
Chapitre 4 Simulation, mise en service et test du QoS du réseau FTTH installé à kharouba

Ces valeurs obtenis sont très sifisuntes surtout dans les applications en temps réelles pour
des utilisateurs humains comme par exemple la voie/vidéo, la téléphonie/vidéo conférence et les
jeux en temps réels.

IV.7Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté en premier lieu le logiciel de simulation utilisé
(L’OptiSystem) en détaillant ses fonctionnalités, et les critères de performance disponibles. Dans
cette partie nous étions intéressés par l’évaluation de performance de transmission en termes de
TEB, facteur de qualité, etc. Ceci est appliqué sur un réseau FTTH (GPON) dans les deux sens
de communications : montant et descendant. On second lieu, on a décrit les étapes de réalisation
réelle du réseau FTTH dans la résidence «la », commençant par l’infrastructure qui contient les
travaux de génie civil , puis l’installation des équipements , la configuration et la mise en
service, et enfin les déférentes mesures et tests.
L’étude conduite a montré de façon objective que le réseau FTTH (GPON) supplante
totalement les autres types de réseaux d’accès.En bref, le GPON répond très positivement aux
contraintes de qualité de services pour les applications gourmandes en ressources, à savoir la
télévision ultra HD (UHD TV).

86
Conclusion générale
Conclusions et Recommandations pour les Projets Futurs

Conclusions et Recommandations pour les Projets Futurs

Dans ce travail, nous avons confirmé que la fibre optique jusqu’à l’abonné est le meilleur
moyen actuel pour transporter de très hauts débits d'informations numériques, et le meilleur
support parmi toutes les solutions existantes pour réaliser des réseaux très hauts débits et
supporter les montées en capacités exigées par les clients de ces réseaux. D’autre part, une seule
fibre optique suffit pour transmettre plusieurs signaux de "couleurs" différentes (ou canaux) en
même temps par l’utilisation de multiplexage optique dans les réseaux FTTH (PON), ce qui
permet d’éviter tous les coûts de génie civil de la pose de la fibre optique. L’évolution est donc
possible par le biais de nouvelles implémentations matérielles et logicielles sans aucune
modification du support de transmission.

En outre, du point de vue débit, distance de transmission et qualité de signal, il était


confirmé par simulation et par tests réels que les réseaux FTTH (GPON) surpassent totalement
les autres type de réseaux d’accès actuellement commercialisés à savoir l’ADSL, le 3G et le 4G.

Les résultats de la simulation montrent la fiabilité de la fibre optique comme support de


transmission et la facilité de transmission des données à travers le réseau GPON. La présence du
splitter, même s’il introduit d’une atténuation supplémentaire, ceci n’affecte pas trop les
conditions conformes à la transmission comme imposées par le cahier de charge. D’autre part,
les résultats obtenus de BER, facteur de qualité, et l’atténuation avec une distance de
transmission de 1.5 km dépassent largement les valeurs produites par les autres techniques
existantes dans le domaine.

Les avancées technologiques apportés par le réseau FTTH (GPON) a permis d’ouvrir la
voie du multimédia vers un nouvel horizon offrant des services bien plus meilleurs que ceux
offerts par les réseaux de télécommunications d’avant. Le développement et la mise en place de
ce réseau à l’échelle national est une bonne base pour garantir une qualité de service meilleure
avec un temps de latence et gigue satisfaisants pour les applications en temps réels tout en
assurant un débit élevé. La fourniture de ces nouveaux services multimédia à très haut débit et
excellente qualité des signaux reçus aux utilisateurs algériens constitue un enjeu économique
87
Conclusions et Recommandations pour les Projets Futurs

majeur pour la compétitivité des entreprises, l'attractivité des territoires et la position


concurrentielle de l’Algérie.

L’étude théorique et pratique conduite durant et après le stage que nous avions effectué à
l’entreprise Algérie télécom à Mostaganem et à Oran, nous a permis d’acquérir les compétences
suivantes :
 Tout d’abord, le stage nous a servi à concrétiser les connaissances théories que nous
avions apprises tout au long de nos études universitaires,
 De plus, il nous a donné le privilège de profiter des conseils pratiques que nous avions eu
lors de notre contact de tous les ingénieurs et les techniciens d’Algérie Telecom et
Huawei,
 Nous avons aussi acquis une expérience considérable dans les réseaux FTTX en général
et le FTTH en particulier : Nous avons appris les techniques d’installation d’équipements
de réseau FTTH, les techniques de raccordement de fibres optiques, et les mesures par
L’OTDR,
 Ensuite, le fait d’avoir rédigé un mémoire à l’issu du stage a aidé à développer notre sens
de l’observation ainsi qu’à avoir davantage de sens de responsabilités suscitant l’esprit
d’initiative. En outre, nous avons dû déployer beaucoup d’efforts tout au long de l’étude
et notre capacité d’analyse n’en est que renforcée.
 Enfin, ce stage nous a bien préparé à occuper un poste de responsabilité plus tard car
c’était pour nous une occasion de voir le fonctionnement de réseaux des
télécommunications d’Algérie Télécom et donc s’habituer autant que futurs cadres à
prendre des décisions et superviser les chantiers dans un vrai milieu professionnel.

Cependant, comme tout projet, présent travail nous a aussi révélé quelques problèmes, à
savoir :

 Manque de références dans le domaine,


 Limitations des connaissances autant qu’étudiants suite au manque de stages pratiques et
sorties sur terrain durant le cursus,
 Manque de ressources matérielles et humaines dans cette nouvelle technologie très
récente,
 Manque de coordination entre l'université et l’entreprise, et enfin
 Monopole des entreprises étrangères très remarquable sur les nouvelles technologies

88
Conclusions et Recommandations pour les Projets Futurs

Pour conclure, notre expérience de l’étude et l’installation sur terrain de cette nouvelle
technique de communication par F.O été en tous points bénéfiques sur le plan professionnel et
personnel. Ceci nous a fait confronté à l’expérimental et aux conditions réelles mais aussi au
problème d’intégration au milieu de travail et l’art d’accéder à l’information voulue même si elle
est difficilement accessible.

Les recommandations pour les projets futurs sont assez nombreuses, parmi lesquelles
nous citons :
 Ajout d’une étape de mesure par l’Analyseur GPON Telnet D8000, ce qui permet d’analyser
tous les critères de qualité de service avec une meilleure précision,
 Remplacez les splitters (1:8) par des splitters (1:4) ou (1:2) pour partager le débit de port
GPON 2.5 Gbps par 16 ou 4 abonnés au lieu de partager entre 64. Ceci permet d’obtenir des
débits de 156 Mbps dans le premier cas et 625 Mbps dans le second,
 Remplacez les splitters passifs par des splitters actifs pour déminer l’atténuation au
maximum sur tout dans les grandes distances,
 Ajout des cartes NGPON pour permettre d’apporter un débit symétrique de 10 Gbps,
 Utiliser les techniques de multiplexage en longueurs d’ondes (CWDM, DWDM, UDWDM)
au lieu de WDM de base.

89
Références bibliographiques
Références bibliographiques

[1] http://www.unice.fr/DeptPhys/sem6/PagesWeb/Telecom/fibre_optique.html

[2] G. Barue, « Télécommunications et Infrastructure : Liaisons Hertziennes-Spatiales Optique»

[3] S. Ungar : « Fibres optiques, Théorie et applications » : Dunod : Paris, 1989

[4] http://phychi33.free.fr/Seconde/PHYSIQUE2/CP5/chapitre_p5.htm

[5] https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Fibra_optica.svg

[6] http://www.fibre_optique.org/fibre_optique_8.html

[7] http://www.actutem.com/indexb59c.html

[8] http://www.quieroapuntes.com/modelisation-des-transmissions-optiques-wdm.html

[9] G. Rimal, « Transmissions des télécommunications » Cours B11 – Partie 2

[10] T.H. Maiman, « Stimulated optical radiation in ruby ». pages 493-494, 1987

[11] http://www.nexans.fr/eservice/Francefr_FR/navigate_185012/Cables_a_fibres_optiques

[12]https://www.swisscom.ch/fr/clients-prives/produits/accessoires/accessoires-internet-et
tv/cable-de-raccordement-fibre-optique-10m

[13] I. Joindot , M. Joindot , « Les Télécommunications par Fibre Optique », Collection

Technique et Scientifique des Télécommunication, Dunod, Paris, 1996

[14] F. Gerdou, « La fibre optique », Février 2016

[15] http://www.thefoa.org/tech/connID.htm

[16] https://www.photoniques.com/articles/photon/pdf/2016/03/photon201682p35.pdf

[17] http://www.guill.net/index.php?cat=5&arc=2&struct=9

[18]https://www.cisco.com/c/fr_ca/support/docs/optical/synchronous-digital-hierarchy-
sdh/29000-db-29000.html

82
[19] « Chromatic Dispersion and Polarization Mode Dispersion, Electrical Engineering and
Computer Science »

[20] B. Frank, « Impact of First and Second Order PMD in Optical Digital Transmission
Systems », Optical Fiber Technology, 199, vol.2, pp 29-280

[20] G.Pujolle, « Les Réseaux » : Eyrolles


[21] http://www.ybet.be/hardware2_ch6/Liaisons_haut_debit.php
[22] ftp://ftp-developpez.com/kadionik/reseau/xdsl.pdf
[23] T. Ali-Yahiya, “Understanding LTE and its Performance”, Paris, January 2011
[24] N. DEFEZ, F. GABILLOUX, M. GARCIA, « le WIMAX », Université Montpellier II,
2006.
[25] S. Sesia, I.Toufik, Matthew Baker “ LTE The UMTS Long Term Evolution”, John Wiley,
United Kingdom, 2009
[26] J.Chartier : Télécommunications spatiales : Attribution et partage des fréquences, Formation
E.N.S.T : Paris, 2001
[27] M.Bousquet : Télécommunications spatiales : Introduction aux systèmes de
télécommunications par satellite, Formation E.N.S.T : Paris, 2001
[28]JosepPrat, JosepPrat-Next-Generation FTTH Passive Optical Networks - Research Towards
Unlimited Bandwidth Access-Springer (2008)
[29] http://www.cercle-credo.com/docs/developpement-des-reseaux-a-tres-haut-debit-ftth.pdf
[30] Arthur D. Little Réseaux de nouvelle génération en Europe
[31] http://ftth.free.fr/contexte_technique.html
[32] https://www.itu.int/ITU-T/recommendations/index.aspx
[33] http://support.huawei.com/onlinetoolsweb/ptmngsys/Web/ftth/en/index.html
[34] http://french.ttifiber.com/sale-8289819-1-32-and-2-32-optical-fiber-couplers-with-0-9mm-
2-0mm-3-0mm-cable-multimode-fiber-splitter.html
[35] http://www.reaprom.com/mobile.php?p=1/1/107-1
[36] A. A « QoS et Ingénierie des réseaux », Cours Master II, Départements
Télécommunications : 2014-2015.
[37] http://2007.jres.org/planning/pdf/113.pdf
[38] http://www.urec.cnrs.fr/IMG/pdf/cours.sf.pdf
[39] http://www.teletopix.org/category/4g-lte/
[40] J. Surati PIT, Vadodara, « Evaluate the Performance of Video Transmission Using H.264
(SVC) Over Long Term Evolution (LTE) », Janvier 2014.
[41] https://www.telecom-infoconso.fr/qualite-des-services-de-communications-electroniques/

83
[42] G. Wei, « Optimisation du handover dans le protocole ipv6 mobile avec la méthode E-HCF
» Thèse de doctorat, Université Paris XII, 2007.
[43] Yannick Bouguen, Éric Hardouin, François-Xavier Wolff, « LTE et les réseaux 4G : La
mobilité en mode connecté », année 2013.

[44]Réunion du Club QoS AFUTT du 10 décembre 2003, Source:P-YHébert,Titre:Quelques


idées à débattre sur la détermination des critères et paramètres de QoS

[45] http://dspace.univ-tlemcen.dz/bitstream/112/11166/1/Ms.tel.Hamedi.pdf

[46] http://khartoumspace.uofk.edu/bitstream/handle/123456789/25808/Hiba%20Altahir%20Ala
meen%20124106.pdf

[47] http://netposition.co.za/_number1/signal-and-line-attenuation/

[48]https://e.huawei.com/fr/products/fixed-network/access/olt/ma5800
[49]https://www.itu.int/rec/dologin_pub.asp?lang=e&id=T-REC-G.1028-201604-I!!PDF-
F&type=items

84
Annexes
ANNEXE A

ANNEXE A : Présentation des entreprises Algérie Télécom et Huawei

A.1 Présentation de l’Algérie Télécom


Algérie Télécom est le premier opérateur algérien en téléphonie et télécommunication.
Pour une clientèle sans cesse diversifiée, il propose une gamme complète de services. Pour
apporter satisfaction à une clientèle qui s’avère de plus en plus exigeante, il est doté d’une vision
d’innovation performante et moderne.

Figure A.1: Logo d’Algérie Télécom

Algérie Télécom : Il s’agit là d’une entreprise par actions à capitaux publics (S.P.A) qui
opère sur le marché de la communication électronique. Appartenant à l’Etat algérien, Algérie
télécom souhaite veut se faire une place sur la scène internationale et participer ainsi à la
promotion de la société de l’information en Algérie.
L’entreprise s’est fixée comme défi à relever la satisfaction des besoins de sa clientèle qui
tend à se moderniser, son souci offrir la meilleure qualité de service. Il est aujourd’hui détenteur
d’un programme de développement du réseau de télécommunications (2004- 2009) ; le montant
global des investissements à consentir est évalué à 203.976 Millions de DA soit l’équivalent de
2.5 Milliards de Dollars.
Ces investissements mobilisent tous les segments d’activité d’Algérie Télécom
notamment ceux des fonctions de communication, de transmission, des moyens auxiliaires des
télécommunications (énergie et gestion réseau), les communications satellitaires, Internet, la
logistique des télécommunications, les systèmes informatiques et management.
Algérie Télécom connaît la problématique des sociétés commerciales et des organismes
administratifs en matière de communication. Ainsi, elle a mis au point une politique adaptée à la
catégorie ces clients pour se plier à leurs exigences lorsqu’il s’agit de compétitivité, de
réductions des coûts, de qualité et de confidentialité.

A1
ANNEXE A

A.1.1 Naissance d’Algérie Télécom


L’entreprise est née le 05 août 2000, après une restructuration visant le secteur des Postes et
Télécommunications et séparant les domaines d’activités Postales de celles des
Télécommunications.
L’entrée en activité officielle remonte au 1er Janvier 2003. Depuis, cette entreprise jeune et
motivée s’implique dans l’univers des technologies de l’information et de la communication
(N.T.I.C).
Sa politique d’innovation s’est fixé trois objectifs :
 Rentabilité
 Qualité des services
 Satisfaction
Algérie Télécom se définit par un fort niveau de réussite technique, économique et social pourse
positionner en continuation leader dans son domaine dans un milieu devenu fortement
concurrentiel et veut ainsi étaler sa dimension internationale.

A.1.2 Ses fonctions essentielles


Quelles sont ses fonctions ?
 Fournir des services de télécommunication permettant le transport et l'échange de la voix,
de messages écrits, de données numériques, d'informations audiovisuelles.
 Développer, exploiter et gérer les réseaux publics et privés de télécommunications.
 Etablir, exploiter et gérer les interconnexions avec tous les opérateurs des réseaux.
ALGERIE TELECOM s’est investie dans le monde des technologies de l'information et de la
communication (N.T.I.C) avec les objectifs suivants :
 Multiplier l'offre de services téléphoniques et faciliter l'accès aux services de
télécommunications au plus grand nombre d'usagers, en particulier en zones rurales non
desservie ;
 Améliorer la qualité de services offerts et la gamme de prestations rendues et rendre plus
compétitifs les services de télécommunications ;
 Développer un réseau national de télécommunication fiable et connecté aux autoroutes de
l'information.

A2
ANNEXE A

A.2 Présentation de la société Huawei


Huawei Technologies Co. Ltd est une société chinoise crée en 1987 par RenZhengfeison
siège social se trouve à Shenzhen en Chine. Elle a pour objectif de fournir des solutions et des
produits dans le domaine des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).
Huawei travaille avec 45 des 50 principaux opérateurs de télécommunication, et possède plus de
110 000 collaborateurs dans 140 pays. L’entreprise Huawei peut équiper plusieurs architectures
des réseaux fixes et mobiles.

Figure A.2: Logo de la société Huawei.

A3
ANNEXE B

ANNEXE B : OUTILLAGE NECESSAIRE POUR LE RACCORDEMENT DES FIBRES


OPTIQUES
Notons que deux facteurs influent directement sur le coût du point raccordé suivant
l’importance de l’installation et la répétition des opérations :
 L’achat de l’outillage et des consommables.
 Le temps passé à réaliser le raccordement.
 Un calibre de polissage.
Cependant, un raccordement traditionnel nécessite :

En outillage
 Un dénudeur de câble.
 Plusieurs pinces à dénuder la fibre.
 Des ciseaux.
 Une pince à sertir.
 Un four à polymériser.
 Un calibre de polissage.
 Un microscope.
 Un outil à cliver.

Figure B.1 : Matériel d’épissurage.

En consommables
 Une seringue.
 De la colle.
 Des abrasifs.
 De l’alcool et des chiffons.
B1
ANNEXE C

ANNEXE C:
.
Tableau C.1 : Le coût de mise en œuvre du projet FTTH dans la résidence La
Perle de la Méditerranée à Kharouba.

L’équipement L’installation DA Prix DA Conti té Total DA


OLT 40000 (*) 2500000(*) 1 2540000
ODF 20000(*) 120000(*) 1 140000
FDT 22575 950000(*) 1 972575
FAT 8 12000(*) 15
FAT 16 2100 18000(*) 17 894300
FAT 24 24000(*) 11
Clouseure 2625 40000(*) 8 341000

Les chambres
CO / 357640 1 357640
B1 / 11499 1 11499
A2 / 61614 14 862596
A3 / 42888 8 343104
HH / 21540 24 516960
Tranché Longueur KM prix Par KM / Total DA
Mini tranché
1.6 100526 160841
biton
Godran 1.5 102533 / 153799
Gasan 0.5 127908 63954
Denidage Longueur Prix par métre / Totale
F.O 169 400 / 67600
Soudage Prix DA Nombre de brin / Total DA
Brin 600 567 / 340200
TOTAL DA 7766068
Vitess Mbit/s Prix Adsl DA Prix FTTH .DA
1 1600 1600

C1
ANNEXE C

2 2100 2100
4 3200 3200
8 5000 5000
20 7900 7900
50 / 15000
100 / 24000

(*)
: Ces prix et couts sont approximatifs.

C2
ANNEXE D

ANNEXE D : les Attestations de stage de 04 mois effectué sur terrain sous la supervision des
cadres d’Algérie Télécom.

D1
ANNEXE D

D2
ANNEXE D

D3

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