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Passé Simple

Souligne, dans le texte, les verbes conjugués au passé simple.

Le Joueur de flûte de Hamelin


Le Joueur de flûte de Hamelin est une légende allemande transcrite par les frères Grimm. Selon
cette légende un dératiseur est venu dans la ville le 26 juin 1284. Les gens de Hamelin lui promirent une
prime pour les débarrasser des rats qui infestaient la ville. L'homme prit sa flûte et attira, par sa
musique, les rats qui le suivirent jusqu'à la rivière Weser, où ils se noyèrent. La ville était ainsi libérée
des rongeurs, mais les habitants revinrent sur leur promesse et refusèrent de payer le joueur de flûte.
Il quitta la ville, mais revint quelques semaines plus tard. Lorsque les habitants se rendaient à la
messe, il joua de nouveau de sa flûte, attirant cette fois les enfants de Hamelin. Cent garçons et filles le
suivirent jusqu'à une grotte, qui se referma derrière eux. Selon certaines versions, seuls deux enfants
échappèrent à la mort.
La potion magique de Georges Bouillon
***
Georges courut dans la cuisine chercher une cruche d ’eau.
— Ouvre la bouche, Grandma !cria-t-il.
À travers la fumée,il ne voyait pas bien la bouche de la grand-mère,mais il réussit à vider le quart
de la cruche dans le gosier de Grandma. L’estomac de la vieille femme grésilla comme lorsqu ’on fait
couler de l’eau froide dans une poêle brûlante. La sorcière hennit et piaffa comme un cheval. Elle haleta,
gloussa et cracha des trombes d ’eau. Puis la fumée disparut.
— J’ai maté l’incendie ! annonça Georges fièrement.
***
Le père Bouillon alluma le gaz sous le chaudron, et Georges remua le mélange avec la longue
cuillère de bois qu ’il avait déjà utilisée.
— La potion n’est pas assez brune, dit Georges. Attends ! Je sais ce que j ’ai oublié.
— Quoi ? s’écria M. Bouillon. Vite, dis-moi quoi.[…]
— J’ai besoin de peinture marron, dit Georges. Voilà ce que j’ai oublié.
Le père Gros Bouillon se précipita dans la cour, fonça vers sa voiture, courut au village acheter la
peinture et revint immédiatement à la maison. Il ouvrit le pot, le tendit à son fils, et Georges vida la
peinture dans le chaudron.
— Ah, ah !fit Georges. C’est beaucoup mieux. Ça se rapproche de la bonne couleur.

Adolphe
Le lendemain je me relevai poursuivi des mêmes idées qui m'avaient agité la veille. Mon
agitation redoubla les jours suivants; Ellénore voulut inutilement en pénétrer la cause: je répondais par
des monosyllabes contraints à ses questions impétueuses (...)
Inquiète et surprise, elle recourut à l'une de ses amies pour découvrir le secret qu'elle m'accusait
de lui cacher; avide de se tromper elle-même, elle cherchait un fait où il n'y avait qu'un sentiment. (...)
L'amie d'Ellénore me quitta: j'ignore quel compte elle lui rendit de notre conversation, mais, en
approchant du salon, j'entendis Ellénore qui parlait d'une voix très animée; en m'apercevant, elle se tut.
(...)
Tout à coup Ellénore annonça le projet de changer son genre de vie. (…)
Une nouvelle circonstance vint compliquer encore cette situation douloureuse.
Une singulière révolution s'opéra tout à coup dans la conduite et les manières d'Ellénore: jusqu'à
cette époque elle n'avait paru occupée que de moi; soudain je la vis recevoir et rechercher les
hommages des hommes qui l'entouraient. Cette femme si réservée, si froide, si ombrageuse, sembla
subitement changer de caractère.

Extrait du conte
“Il était une fois une petite fille qui avait de si jolies boucles blondes qu’on l’appelait Boucle d’Or.
Un jour, elle alla se promener dans la forêt et elle découvrit une petite cabane qui se trouvait au milieu
d’une clairière. Comme elle était très curieuse, elle poussa la porte et entra dans une salle à manger où
il y avait trois tables sur lesquelles refroidissaient trois bols de soupe. Aussitôt Boucle d’Or s’assit devant
la première table et goûta la soupe qui fumait encore: c’était beaucoup trop chaud; elle essaya alors le
deuxième bol qui, celui-là, avait complètement refroidi. (...)
Boucle d’Or n’avait plus faim mais elle ressentait une grande fatigue ; elle aperçut alors une
petite porte qu’elle poussa et se retrouva dans une chambre à coucher. Elle tâta le premier lit : trop
dur ; le second: trop mou et elle s’endormit dans le troisième qui lui convenait tout à fait. Entre-temps,
les occupants de la cabane, une famille d’ours, rentrèrent et s’apprêtèrent à déjeuner. (…) Ils
découvrirent la fillette qui dormait profondément.

Quand elle se réveilla, elle eut tellement peur qu’elle sauta par la fenêtre et courut d’une traite
chez elle se jeter dans les bras de sa mère.”
Le cheval enchanté

Un pauvre homme mourut laissant trois fils. Au retour de l'enterrement, l'aîné parla à ses deux
frères et leur dit : « Nous sommes trop pauvres ici, partons pour chercher fortune.
Non, pas tous les trois, dit le second ; mais pars le premier, si tu la trouves sur ton chemin, tu
reviendras vivre avec nous au village.
Tu as raison, reprit le premier. Je m'en vais prendre la grande route et j'irai s'il le faut jusqu'au
bout du monde. voici un verre plein d'eau limpide : tant que je serai heureux dans ma route, le liquide
restera clair, mais s'il m'arrive un accident, il deviendra trouble, et si je meurs l'eau sera toute noire.
Alors Jacques partira à ma recherche. » Le jeune homme prit un pain noir dans la huche et, un gros
bâton d'épine noire à la main, partit à la recherche de la fortune. Chaque jour les deux frères
regardaient le verre d'eau et toujours le liquide était limpide. Mais un matin, Jacques poussa un cri
d'effroi : l'eau était toute trouble et semblait presque noire. « Viens vite, André, cria-t-il ; un grand
malheur est arrivé à notre frère Antoine. » André, le cadet accourut. « Vois-tu, frère ? vois-tu ? Il me faut
partir à l'instant au secours d'Antoine. Prends cet autre verre d'eau et observe-le bien chaque jour. S'il
m'arrive malheur, tu te hâteras de prendre la grande route et d'aller à notre recherche. Jacques se
munit d'un pain noir, prit son bâton de voyage et dit adieu à son frère. Quinze jours après son départ,
l'eau du verre devint trouble, aussi trouble que celle du premier vase. « Jacques est aussi en danger, se
dit le cadet resté à la maison. Je pars au secours de mes deux frères. » Et il fit comme il avait pensé. Un
gros pain noir dans son bissac, le bâton d'épine noire à la main, il prit la grande route et marcha toujours
droit devant lui.

Vanina Vanini

Vanina leva les yeux, et vit avec étonnement qu'une des fenêtres de l'appartement que son père
avait fermée avec tant de soin était ouverte. Elle se débarrassa de sa dame de compagnie, monta dans
les combles du palais, et à force de chercher parvint à trouver une petite fenêtre grillée qui donnait sur
la terrasse garnie d'orangers. La fenêtre ouverte qu'elle avait remarquée était à deux pas d'elle. Sans
doute cette chambre était habitée; mais par qui ?
Le lendemain Vanina parvint à se procurer la clef d'une petite porte qui ouvrait sur la terrasse
garnie d'orangers.
Elle s'approcha à pas de loup de la fenêtre qui était encore ouverte. Une persienne servit à la
cacher. Au fond de la chambre il y avait un lit et quelqu'un dans ce lit. Son premier mouvement fut de se
retirer; mais elle aperçut une robe de femme jetée sur la chaise. En regardant mieux la personne qui
était au lit, elle vit qu'elle était blonde, et apparemment fort jeune. Elle ne douta plus que ce ne fût une
femme. La robe jetée sur une chaise était ensanglantée; il y avait aussi du sang sur des souliers de
femme placés sur une table. L'inconnue fit un mouvement; Vanina s'aperçut qu'elle était blessée. Un
grand linge taché de sang couvrait sa poitrine; ce linge n'était fixé que par des rubans; ce n'était pas la
main d'un chirurgien qui l'avait placé ainsi. Vanina remarqua que chaque jour, vers les quatre heures,
son père s'enfermait dans son appartement, et ensuite allait vers l'inconnue; il redescendait bientôt, et
montait en voiture pour aller chez la comtesse Vitteleschi.
Danny raconte comment il est venu en aide à son père, tombé dans un piège profond.

Dany vit ses phalanges se crisper lorsqu’il empoigna la corde. Puis il commença à s’élever, une
main après l’autre, et dès qu’il fut à portée de ses mains l’enfant saisit l’un de ses bras et tirai de toutes
ses forces. Il franchit le bord de la fosse en glissant sur la poitrine et sur le ventre. Il tirait sur la corde et
son fils sur son bras. Il demeura allongé sur le sol en haletant bruyamment.[…]
Le pied gauche au ras du sol, il commença à avancer en sautillant sur une jambe et en s’appuyant
sur l’enfant à deux mains. Serré contre lui, Dany avançait à petits pas en tâchant d’aller à l’allure qui lui
convenait le mieux.
«- Préviens-moi quand tu voudras te reposer.
- Maintenant », dit-il.
Ils s’arrêtèrent.
- J’ai besoin de m’asseoir », dit-il.
Dany l’aida à se baisser. Son pied gauche pendait lamentablement de sa cheville brisée et
chaque fois qu’il touchait le sol son père sursautait de douleur. L’enfant s’assit près de lui sur les feuilles
brunes qui recouvraient le sol du bois. La sueur ruisselait sur son visage.[…]
Le garçon glissa un de ses bras autour de sa taille pour le soutenir plus efficacement. Il passa son
bras droit autour de mes épaules et s’appuya sur Dany de presque tout son poids.[…]
A l’instant où ils atteignirent la haie, les jambes de l’enfant se dérobèrent sous lui et ils
s’étalèrent sur le sol.[…]
Il rampa un peu, le garçon le tira un peu et, petit à petit, ils se faufilèrent de l’autre côté pour se
retrouver sur le chemin de terre à une dizaine de mètres à peine de la petite voiture. Ils s’assirent sur
l’herbe du talus pour reprendre leur souffle. »

Mme BASILE
Un jour qu'ennuyée des sots colloques du commis, elle avait monté dans sa chambre, je me
hâtai, dans l'arrière-boutique où j'étais, d'achever ma petite tâche et je la suivis. Sa chambre était
entrouverte; j'y entrai sans être aperçu.
Elle brodait près d'une fenêtre, ayant, en face, le côté de la chambre opposé à la porte. Elle ne
pouvait me voir entrer, ni m'entendre, à cause du bruit que des chariots faisaient dans la rue. Elle se
mettait toujours bien : ce jour-là sa parure approchait de la coquetterie. Son attitude était gracieuse, sa
tête un peu baissée laissait voir la blancheur de son cou; ses cheveux relevés avec élégance étaient
ornés de fleurs.
Il régnait dans toute sa figure un charme que j'eus le temps de considérer, et qui me mit hors de
moi.
Je me jetai à genoux à l'entrée de la chambre, en tendant les bras vers elle d'un mouvement
passionné, bien sûr qu'elle ne pouvait m'entendre, et ne pensant pas qu'elle pût me voir : mais il y avait
à la cheminée une glace qui me trahit.
Je ne sais quel effet ce transport fit sur elle; elle ne me regarda point, ne me parla point; mais,
tournant à demi la tête, d'un simple mouvement de doigt, elle me montra la natte à ses pieds.
Tressaillir, pousser un cri, m'élancer à la place qu'elle m'avait marquée, ne fut pour moi qu'une
même chose : mais ce qu'on aurait peine à croire est que dans cet état je n'osai rien entreprendre au-
delà, ni dire un seul mot, ni lever les yeux sur elle, ni la toucher même, dans une attitude aussi
contrainte, pour m'appuyer un instant sur ses genoux.
J'étais muet, immobile, mais non pas tranquille assurément : tout marquait en moi l'agitation, la
joie, la reconnaissance, les ardents désirs incertains dans leur objet et contenus par la frayeur de
déplaire sur laquelle mon jeune coeur ne pouvait se rassurer.

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