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Remerciements.
Résumé
Introduction générale………………………………………………………………01
Les individus doivent prendre des décisions dans leur vie personnelle et
professionnelle. Par exemple, un directeur d'entreprise serait tenu d'évaluer
les fournisseurs et de former des alliances avec les meilleurs. Une famille peut
avoir besoin de sélectionner un fournisseur d'énergie pour sa maison. Les
classements universitaires sont indispensables aux étudiants. Les candidats
reçoivent fréquemment un "classement" en fonction de facteurs tels que
l'expérience, la performance lors de l'entretien, etc.
De nombreux problèmes décisionnels sont caractérisés par la diversité des
points de vue qui sont souvent en désaccord les uns avec les autres et qui
utilisent des métriques différentes.
Ce type de problème nécessite la prise en compte simultanée de tous les points
de vue jugés pertinents par le décideur.
C'est entre la fin des années 1960 et le début des années 1970 que l'on assiste à
l'émergence du paradigme multicritère, qui regroupe une partie non
négligeable des adeptes du paradigme de l'optimisation monocritère.
Afin de répondre partiellement aux défis mono critères, les chercheurs de ce
nouveau paradigme construisent des outils et des modes opératoires.
La pondération des critères et leurs diverses méthodes d'agrégation, qui
varient d'une méthode multicritère à l'autre, ne sont que quelques-unes des
nouvelles énigmes qui s'annoncent.
En réalité, le paradigme multicritère se distingue par un processus mental qui
reconnaît la nécessité de prendre en considération plusieurs critères lors de la
prise de décision.
Afin d'aider, de faciliter et de soutenir le management dans le processus de
prise de décision, la recherche sur l'aide multicritère à la décision tente de
créer des modèles plus ou moins formalisés.
L'initiative originale de la recherche opérationnelle, qui visait à utiliser la
science pour informer et orienter les décideurs dans l'administration
d'entreprises jugées efficacement structurées, a été une source d'inspiration
majeure pour cette nouvelle méthode de travail.
Toutes les approches et tous les modèles d'analyse multicritères ont pour
objectif commun d'aider le décideur à prendre une décision qui reflète au
mieux sa compréhension du scénario décisionnel dans lequel il se trouve.
À cet égard, il s'agit de la meilleure réponse qu'il peut apporter à l'aide d'un
outil pratique tel qu'un modèle ou une procédure.
En lui donnant la possibilité de se rapprocher d'une solution, cette approche
décisionnelle cherche à inclure le décideur dans le processus décisionnel.
Cela dépend d'un certain nombre d'éléments subjectifs, notamment la
personnalité du décideur, l'environnement dans lequel la décision a été prise,
la formulation du problème et la technique employée pour faciliter la prise de
décision.
L'ensemble des méthodes multicritères actuelles peut se subdiviser en trois
groupes, chaque
groupe représentant un type d'approche particulier. on distingue:
- Les méthodes d'agrégation.
- Les méthodes interactives.
- Les méthodes de surclassement.
chapitre 1 :
1. 2 Aide à la décision :
D’après [ROY, 3] « L’aide à la décision est l’activité de celui qui, prenant appui
sur des modèles clairement explicités mais non nécessairement complètement
formalisés, aide à obtenir des éléments de réponses aux questions que se pose
un intervenant dans le processus de décision, éléments concourant à éclairer
la décision et normalement à prescrire, ou simplement à favoriser un
comportement de nature à accroître la cohérence entre l’évolution du
processus d’une part, les objectifs et le système de valeurs au service desquels
cet intervenant se trouve placé d’autre part. »
●
Fig.n° 1 : Modèle simplifié du processus décisionnel
5. Les alternatives et les critères :
5.1 Les alternatives, Le décideur, le poid et les
attributs
5.2 Critère
Un critère est une fonction permettant d’évaluer une action sur diverses
dimensions liées à un même axe de signification. Cet axe de signification est
traduit par un point de vue.
Formellement, un critère g est une fonction à valeurs réelles définie sur
l’ensemble des actions potentielles de telle sorte qu’il soit possible de
raisonner ou de décrire le résultat de la comparaison de deux actions 𝑥𝑖 et 𝑥𝑗 à
partir de deux nombres g(𝑥𝑖) et g(𝑥𝑗)
Ceci s’exprime de la manière suivante
g(𝑥𝑗) ≥ g(𝑥𝑖) ⇒ 𝑥𝑗 Sg 𝑥𝑖
Ou` Sg est une relation binaire signifiant : “au minimum aussi bien, par
l’évaluation du point de vue considéré par la fonction g”. [10]
Par exemple, la moyenne d’un élève est un critère pouvant servir à déterminer
la valeur de l’élève.
Selon la méthode, la définition de la “valuation” d’un critère (ou manière de
donner une valeur à un critère) peut changer. En revanche, la définition du
critère reste identique.
Les relations binaires suivantes peuvent être définies grâce à la modélisation
des préférences pour deux actes hypothétiques, a et b :
a ∼ b ⇔ (a I b ou a R b)
a b ⇔ (a P b ou a Q b)
➔ Quasi-critère :
aPgb ⇔ g(a) − g(b) > q(g(b)) et aIgb ⇔ g(a) − g(b) ≤ q(g(b))
Il utilise un intervalle pour représenter le degré d'incertitude entre deux
évaluations d'actions. Le résultat de l'évaluation des actes par g détermine
cette période. La différence par rapport à l'exemple précédent est que les
intervalles d'incertitude sur les évaluations sont utilisés à la place des seuils
pour catégoriser les actions probables.[11]
𝑥1 … … … … … …
𝑥2 … … … … … …
… … … … … … …
𝑥i … … … 𝑔𝑖(𝑥𝑖) … …
… … … … … … …
𝑥n … … … … … …
Depuis leur apparition aux alentours des années 70, plusieurs méthodes
interactives ont été développées. Nous pouvons en citer quelques-unes: la
méthode STEM de Benayoun et Al, la méthode GDF de Geoffrion et Al, et la
méthode du point de référence de Wierzbicki.[14]
SMARTS est une méthode simple basée sur l'attribution de poids aux
alternatives. Comme le mentionnent Edwards et Barron [15] : "Cette méthode
est facile à utiliser et constitue également un bon compromis entre l'erreur de
modélisation et l'erreur d'élicitation. Cependant, cette méthode est la forme la
plus simple de toutes les théories de l'utilité multi-attributs (MAUT) qui sont
confrontées à de nombreux autres problèmes tels que le taux d'incertitude, la
complexité du problème, etc.
Selon Mateo [16] : "L'objectif de l'utilisation de l'AHP est d'identifier
l'alternative préférée et de déterminer un classement de l'alternative lorsque
tous les critères de décision sont pris en compte simultanément.
Pour sa part, [16] estime que "la méthode PROMETHEE utilise la
méthodologie du surclassement pour classer les alternatives, tout en étant
facile à utiliser et moins complexe". Basée sur des extensions de la notion de
critère, la méthode est bien adaptée à un problème où un nombre fini d'actions
alternatives doivent être classées en tenant compte de plusieurs critères.
Pour un problème non structuré, AHP est la méthode la plus appropriée si le
décideur préfère effectuer des comparaisons par paire entre les composantes
du problème qui a été décomposé [16].
D'autre part, PROMÉTHÉE est une méthode de surclassement qui permet au
décideur de choisir la meilleure alternative parmi les alternatives existantes
surclassées.
L'aspect le plus important de cette méthode est qu'elle peut surclasser des
alternatives dans un ordre préalable partiel ou complet.
Cette capacité rend la méthode plus puissante et plus opérationnelle dans
différentes conditions de résolution de problèmes [18]. En outre, la méthode
PROMETHEE comporte un autre élément important : l'évaluation de la
stabilité à la fin du processus de prise de décision peut être effectuée pour
éviter toute déviation supplémentaire dans la progression de la prise de
décision.
ELECTRE est la méthode la plus courante de la théorie de l'utilité à
attributions multiples (MAUT), qui contient des informations entre les
critères et des informations au sein de chaque critère. Elle peut être utilisée
lorsque le décideur ne peut pas être rationnel dans certains aspects de la prise
de décision ; un autre point est que la méthode ELECTRE peut traiter des
données qualitatives et quantitatives avec une grande incertitude. Le point le
plus important concernant ELECTRE est que cette méthode est moins
sensible aux changements dans les données que les autres méthodes, ce qui la
rend plus stable et plus fiable que les autres. En outre, comme cette méthode
comporte différents sous-groupes comme ELECTRE I, II, III, IV et que
chacun d'entre eux a ses propres points forts et faibles, la méthode est
applicable dans différents secteurs relativement facilement.
Tableau 2 :Comparaison entre différentes méthodes sur la base de critères
développés
chapitre 2
où (wj ; j =1; 2.......k) représente les poids d'importance relative des différents
critères.Plus le poids est élevé, plus le critère est important. Il n'y a pas
d'objection à considérer des poids normalisés, de sorte que :
𝑘
∑ 𝑤𝑗 = 1
𝑗=1
P(ai ,ak) exprime avec quel degré 𝑎𝑖 est préféré à ak sur tous les critères et ai,ak
comment ai est préféré à ak
3-Calculer les flux entrant et sortant pour chaque action ai :
1
Le flux de surclassement sortant: Ф⁺ (a)= 𝑛−1 ∑ 𝑃(𝑎, 𝑥)
𝑥∈𝐴
1
Le flux de surclassement entrant : Ф⁻(a)= 𝑛−1 ∑ 𝑃(𝑥, 𝑎)
𝑥∈𝐴
Ces deux flux expriment le caractère surclassant de l'action a face aux (n -1)
autres actions, c'est-à-dire sa puissance. Ф⁺ (a) (resp sa faiblesse Ф⁻(a) est
d'autant plus grand (resp moins grand) que a surclasse fortement les autres
actions . [20]
Figure 6:Le flux de surclassement PROMETHEE (a) Ф⁺ (a), (b) Ф⁻(a)
C1 C2 C3 C4 C5 C6
0,2336 0,1652 0,3355 0,1021 0,0424 0,1212
C1 C2 C3 C4 C5 C6
D13 -1,0000 0,6667 -0,3333 -0,5132 -0,1837 -0,4600
D13 -0,6364 -0,3333 0,3333 -1,0000 0,5000 -1,0000
D14 -0,3636 0,0000 -0,6667 -0,2544 -0,5000 -0,5400
D21 1,0000 -0,6667 0,3333 0,5132 0,1837 0,4600
D23 0,3636 -1,0000 0,6667 -0,4868 0,6837 -0,5400
D24 0,6364 -0,6667 -0,3333 0,2588 -0,3163 -0,0800
D31 0,6364 0,3333 -0,3333 1,0000 -0,5000 1,0000
D32 -0,3636 1,0000 -0,6667 0,4868 -0,6837 0,5400
D34 0,2727 0,3333 -1,0000 0,7456 -1,0000 0,4600
D41 0,3636 0,0000 0,6667 0,2544 0,5000 0,5400
D42 -0,6364 0,6667 0,3333 -0,2588 0,3163 0,0800
D43 -0,2727 -0,3333 1,0000 -0,7456 1,0000 -0,4600
● Ф⁻ donne :
Toyota ≻ Fiat ≻ Volvo ≻ Mercedece
Conclusion:
Dans ce chapitre, nous avons étudié un cas d'application pratique ayant pour
but d'utiliser la méthode multicritère PROMETHEE dans le cadre de données
réelles. Nous avons disposé des évaluations de six actions sur cinq critères
déterminés par le gestionnaire d’un entreprise .
Brièvement, la méthodologie Prométhée n'a pas l'ambition de décider: elle
éclaire, elle aide le décideur à mieux comprendre son problème. Elle lui laisse
un large espace de liberté, structuré quantitativement, dans lequel il est amené
à préciser progressivement ses préférences et finalement sa décision.
2. Les inconvénients:
1- Par rapport à Electre III, Prométhée perd des nuances dans la valuation des
arcs de
surclassement (qui expriment par exemple que «a1 est préférée à a2»).[23]
2-En tant que méthode de surclassement de type rangement. Prométhée
permet de ranger les actions mais ne permet de rendre compte des différences
quantitatives relatives à ces actions.
3- Le fait de prendre des seuils d'indifférence et de préférence constants peut
être considéré comme une restriction.[24]
4. Critiques
Les méthodes PROMETHEE sont faciles et compréhensibles par
l’utilisateur. D’autres variantes des méthodes PROMETHEE ont déjà vu
le jour : PROMETHEE III (conduit à un ordre d’intervalle),
PROMETHEE IV(Lorsque l’ensemble des solutions admissibles est un
continuum) et enfin PROMETHEE V (cette méthode a été conçue pour
des choix multicritères avec contraintes de segmentation).[25]
Bibliographie
[1] : Wang JJ, Jing YY, Zhang CF et al (2010) Review on multi-criteria decision analysis aid in
sustainable energy decision-making. Renew Sust Energ Rev 13:2263–2278
[2] : Mintzberg H, "Structure et dynamique des organisations", 1er Ed, Ed d'organisation, Paris,
1993, p26.
[ROY, 3] : Méthodologie multicritère d’aide à la décision. Ed. Economica, 1985.
[ROY, 4] : Multicriteria Methodology for Decision Aiding Dordrecht : Kluwer
Academic Publishers
[5] : Danial Thiel, "Recherche opérationnelle et management des entreprises", 1ère édition,
Economica, Paris, 1999, p2.
[6] : Article : "Les étapes de la recherche opérationnelle", Article téléchargé le:12/01/2009,
http:/roclub.dz.8m.com/ro001.htm
[7] : [BELARIBI F.Z. 2009] « Les outils d’aide à la décision » Mémoire de magister en sciences
économiques, Université de Tlemcen.
[8] : [BRANS, VINCKE, & MARESCHAL, 1986] « How to select and how to rank projects: The
method. »European Journal of Operational Research, 1986, vol. 24, issue 2, 228-238.
[9] : [E. K. GABLA,2016].
[10] : Ph. Vincke, L’aide multicritère à la décision, éditions Ellipses, éditions de l’Université de
Bruxelles, 1989
[11] : [Brans J.P, 1982] « Elaboration d'instruments d'aide à la décision : méthode PROMETHEE »
Université Laval, Québec
[12] : Roy, B., Méthodologie Multicritère d'Aide à la Décision, ed. ECONOMICA. 1985.
[13] : Ph. Vincke, L’aide multicritère à la décision, éditions Ellipses, éditions de l’Université de
Bruxelles, 1989
[14] : [Mohamed Mammeri,2013] « Une approche d’aide multicritère à la décision pour
l’évaluation du confort dans les trains : construction d’un modèle d’évaluation. ». Université Paris
Dauphine.
[15] : W. Edwards and F. H. Barron, “SMARTS and SMARTER: Improved Simple Methods for
Multiattribute Utility Measurement,” Organ. Behav. Hum. Decis. Process., vol. 60, no. 3, pp.
306–325, Dec. 1994.
[16] : J. R. S. C. Mateo, Multi-Criteria Analysis in the Renewable Energy Industry. New York:
Springer London, 2011
[17] : T. L. Saaty, “How to make a decision: The analytic hierarchy process,” Eur. J. Oper. Res., vol.
48, no. 1, pp. 9–26, Sep. 1990
[18] : J. P. Brans, P. Vincke, and B. Mareschal, “How to select and how to rank projects: The
PROMETHEE method,” Eur. J. Oper. Res., vol. 24, pp. 228–238, 1986
[19] Brans J.P, Bertrand M, "Prométhée-Gaia: une méthodologie d'aide à la décision en présence
de critères multiples", 1er Ed, Ed de l'université de Bruxelles, Belgique, 2003, p50.
[20] : J.P. Brans. L’ingénierie de la décision; Elaboration d’instruments d’aide à la décision. La
méthode PROMETHEE. In R. Nadeau and M. Landry, editors, L’aide à la décision: Nature,
Instruments et Perspectives d’Avenir, pages 183–213, Québec, Canada, 1982. Presses de
l’Université Laval.
[21] : Schärlig A, "Décider sur plusieurs critères: panorama de l'aide à la décision multicritère",
Presse polytechniques et universitaires romandes, Suisse, 1985, p24.
[22] : Diakoulaki D, Koumoustsos N, "Cardinal ranking of alternative actions: extention of the
PROMETHEE méthod", European journal opérational research, 1991, vol 53, p337
[23] : Schärlig A, op cit, p24.
[24] : Diakoulaki D, Koumoustsos N, op cit, p338.
[25] : Abdelkader Hammami. Modélisation technico-économique d’une chaîne logistique dans
une entreprise réseau.