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ft.
Histoire
de la destruction
de l'Autriche-Hongrie
t
Í
\
François Fejtő
Requiem
pour un empire défunt
Histoire
de la destruction
de F Autriche-Hongrie
ISBN 2-02-014674-6
(ISBN 2-86705-113-4, 1" publication)
I
Utópia is the warst thing for a man (L'utopie,
c'est ce qu'il y a de pire pour un homme).
V.S. Naipaul
F.F.
PREMIERE PARTIE
CAUSES ET OBJECTIFS
DE LA
PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
r
Chapitre I
LES COUPABLES
L'ITALIE
DE L'ALLIANCE A LA NEUTRALITÉ
PUIS A LA GUERRE
* Ibid.
58 Requiem pour un empire défunt
Faisant état des avantages que son pays retirait de ses bons
rapports avec l'Allemagne (qui n'avait, en outre, jamais cessé
de demander à la Hongrie de faire des concessions aux Rou-
mains de Transylvanie), la Roumanie, qui avait d'ailleurs un
roi Hohenzollern, en la personne du successeur de Carol, Fer-
dinand, exprima le souhait de ne déclarer la guerre qu'à
l'Autriche-Hongrie... La France approuva la convention russo-
roumaine parce que l'acceptation des frontières revendiquées
par les Roumains obligeait ceux-ci de poursuivre la guerre aux
côtés des Alliés jusqu'à la victoire. L'ambassadeur de France
en Russie, Paléologue, estimait aussi qu'après l'effroyable car-
nage de Verdun le concours roumain était absolument nécessaire
aux Alliés. C'est pourquoi ceux-ci acceptèrent toutes les condi-
tions posées par les Roumains, lorsque moins de deux mois
après leur entrée en guerre contre l'Autriche-Hongrie, le 16-
29 août 1916, ils menacèrent de conclure une paix séparée avec
l'Allemagne. La France poussa l'indulgence jusqu'à renoncer —
malgré l'importance que les Italiens y attachaient — à ce que
la Roumanie attaque la Bulgarie. Et l'on s'empressa d'admettre
l'exigence de Bratianu, qui voulait qu'on attaque Salonique.
C'est alors qu'on apprit à Vienne l'existence d'un accord secret
entre les Roumains et les Britanniques, concernant Constanti-
nople et les Dardanelles, et sur lequel l'Angleterre ne voulait
pas renseigner les Russes.
En effet, les Britanniques avaient des visées balkaniques qui
ne coïncidaient pas avec celles de leurs alliés. Ainsi, Londres
espérait détacher également la Bulgarie des Puissances centrales.
Les agents de l'Autriche en Suisse se disaient convaincus qu'un
des objectifs de guerre de la Grande-Bretagne était d'ores et
déjà la mutilation de l'Autriche-Hongrie, dont les Allemands
pourraient tirer profit tout autant que les Russes et les Rou-
mains, et qui permettrait à l'Angleterre de régler au mieux de
ses intérêts le problème de Constantinople, convoitée par Saint-
Pétersbourg. Les informateurs bernois de l'Autriche pensaient
que cette austrophobie toute nouvelle des Anglais tenait au
fait qu'ils étaient convaincus que l'Autriche, le voudrait-elle,
ne pourrait plus se séparer de l'Allemagne et que, par consé-
quent, c'est en affaiblissant ou en détruisant la monarchie qu'on
pourrait, dans un premier temps, vaincre l'Allemagne, avant
de se réconcilier avec elle en lui proposant l'Anschluss de
l'Autriche allemande. En revanche, les sympathies pour la
Hongrie persistaient en Grande-Bretagne où — contrairement
aux Français — on aime « les peuples qui peuvent en dominer
La Roumanie choisit l'Entente 59
U N PEUPLE REBELLE
LE DESPOTISME ÉCLAIRÉ
DES HABSBOURG
RÉVOLUTION ET CONTRE-RÉVOLUTION
DANS LES PAYS-BAS
LA LOMBARDIE, LA VÉNÉTIE
ET LA HONGRIE
FACE À LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
LA HONGRIE RÉFORMISTE
ET RÉVOLUTIONNAIRE
DÉVELOPPEMENT
DES CONFLITS NATIONAUX
E N HONGRIE ET EN AUTRICHE
Le cas de la Transylvanie
De toutes ces luttes nationales, la plus pathétique et la plus
irrationnelle paraît être celle dont l'enjeu fut la Transylvanie,
où les conditions d'une coexistence paisible entre les membres
des deux branches de l'ethnie hongroise, les Magyars et les
Székely (Sicules) ainsi que les Saxons et les Roumains, étaient
théoriquement présentes.
Jusqu'en 1541 - année de l'occupation turque de la partie
orientale de la Hongrie - la Transylvanie, avec sa population
mixte, hongroise, sicule, roumaine, slave et allemande, faisait
partie intégrante de la Hongrie, dont le premier roi, saint Etienne,
l'arracha à l'influence de Byzance. Sans cela, la Hongrie pro-
prement dite ayant été déjà catholisée, la nation hongroise se
serait scindée en deux ethnies, pareillement aux Serbes et aux
Croates, qui, eux aussi, parlent la même langue, mais sont
séparés par la religion et l'alphabet, les Serbes ayant adopté
l'orthodoxie et le cyrillique, les Croates, le catholicisme et
l'écriture latine, et plus tard, un certain nombre de Serbes et de
Croates de Bosnie-Herzégovine s'étant convertis à l'Islam. En
revanche, les Roumains de Transylvanie demeurèrent fidèles à
l'orthodoxie et à la culture byzantine, tout en s'adaptant dans
leur évolution économique et sociale au modèle occidental, à
l'instar de leurs compatriotes hongrois et saxons (une partie
d'entre eux, au X V I I I siècle, avait adopté le rite grec-catholique-
e
* Chef en serbo-croate.
Conflits nationaux en Hongrie et en Autriche 121
entre Turcs et Habsbourg, soutenus de temps en temps par
leurs coreligionnaires européens et même par la France. Après
la libération de la Hongrie par Eugène de Savoie, la Transyl-
vanie fut administrée directement par le gouvernement autri-
chien, sans que fût modifié l'ancien système qui ne reconnaissait
le statut de « nation » dotée d'une certaine autonomie admi-
nistrative qu'aux Hongrois, aux Sicules, considérés comme une
unité à part, et aux Saxons.
C'est sous l'influence de la philosophie des Lumières et du
réformisme de Marie-Thérèse et de Joseph II que les premiers
signes d'un réveil de conscience nationale se manifestèrent chez
les Valaques. La première expression politique de cette cons-
cience du peuple valaque - dès cette époque devenu majoritaire
dans la principauté - remonte à 1791, année au cours de
laquelle, nous l'avons dit, une effervescence révolutionnaire
gagna la Hongrie, après la mort de l'empereur réformateur
Joseph II. Les états de Hongrie avaient exigé des Habsbourg
la reconnaissance d'un statut autonome distinct de l'Autriche,
en même temps que la confirmation de leurs privilèges. Au
même moment, les prêtres, les nobles, les militaires et les
paysans valaques, réunis pour la première fois, exprimaient
leurs doléances et revendications dans un document intitulé
Supplex Libellus Vallachorum. Alors que l'idéologie des révoltés
paysans de 1784, avec leurs exigences sociales et religieuses,
avec leur appel à la protection du monarque, n'était pas sortie
du cadre féodal, le Supplex, tout en se référant aux privilèges
accordés à leur peuple et à leur religion avant 1437, reflétait
déjà, tout comme les revendications nationales formulées à la
même époque en Hongrie, l'influence de la Révolution française
et du principe des nationalités. Il demandait l'égalité des droits
des Valaques avec les trois autres nations, une représentation
proportionnelle dans l'administration, la fin de la discrimination
religieuse, etc. La pétition fut adressée à la cour de Vienne.
Celle-ci la renvoya à la Diète de Transylvanie (où les Valaques
n'étaient pas représentés), qui la rejeta sans examen.
Au cours des années suivantes, la conscience nationale valaque
ne cessa de se renforcer en Transylvanie et ce phénomène
déboucha, en 1848-1849, sur de violents affrontements avec
7J
les Hongrois .
Le 15 mai 1848, plus de quarante mille Valaques se réu-
nirent au Champ de la Liberté, près de Balázsfalva (appelée à
présent Blaj). Après des débats longs et animés, ils prirent à
l'unanimité une décision qui comprenait seize points, le premier
122 Requiem pour un empire défunt
de Hongrie.
Le nationalisme modeme slovaque naquit sous les mêmes
77
auspices que celui des Hongrois ou des Roumains . Ses pre-
miers centres culturels se formèrent dans des petites villes
comme Turçansky Svátý Martín et Liptovský Mikuláš. Durant
les mille années de cohabitation, les Slovaques se mélangèrent
plus volontiers aux Hongrois que les Roumains. Leur noblesse,
une partie de leur clergé catholique et de leurs intellectuels
s'étaient magyarisés, ce qui rendit, au X I X siècle, la définition
e
L'irrédentisme italien
L'imbroglio polonais
qui semble avoir fait dévier - sunout chez les juifs — les
énergies vers la vie culturelle, qui, comme l'a bien noté Schornke,
avait un statut social traditionnellement élevé.
Lorsque, vers les années 1890, le libéralisme fut battu en
Autriche, la jeune élite viennoise se réfugia dans l'art (comme
e
en France, après l'échec de la II République). Ainsi, para-
doxalement, c'est au durcissement politique que l'on doit l'épa-
nouissement de la culture austro-hongroise, d'une tonalité mélan-
colique, voire pessimiste, où l'on a voulu voir comme un
pressentiment du déclin, préfigurant celui de l'Europe, alors
qu'elle reflétait plutôt des troubles d'identité propres aux sociétés
en transformation.
C'est un fait que, en Autriche, les dirigeants économiques
sous-estimèrent la dynamique du progrès et la nécessité de
réformes institutionnelles pour une croissance continue. Les
échanges entre l'industrie et l'université s'opéraient d'une manière
peu satisfaisante. Cependant il serait ridicule, à l'instar de
certains historiens, d'attribuer la désagrégation de la monarchie
à son échec économique. Le contraire est vrai. C'est précisément
le succès économique, la rapidité du développement industriel,
commercial et culturel qui créèrent des problèmes pour la
superstructure institutionnelle, plutôt archaïque, du pays. Le
dynamisme des forces productrices, associé à une extraordinaire
liberté de la presse et de la critique, ébranla les fondements
mêmes des institutions autocratiques; il aggrava les conflits
entre les gagnants et les frustrés. Le capitalisme engendra la
lutte des classes, comme partout où il s'était introduit; l'in-
dustrialisation déstabilisa la société. L'Autriche ne fut pas seule
dans ce cas, toute l'histoire contemporaine en témoigne. Mais,
dans l'ensemble, tous les pays de la monarchie profitèrent des
débouchés qu'offrait leur unité dans la diversité. Au regard de
la situation qui sera provoquée dans la plupart des pays suc-
cesseurs par le démembrement de cette unité, on peut dire que
la monarchie, malgré ses tares (notamment, la trop longue
persistance des latifundia), avait instauré un système écono-
mique approximativement équilibré.
Aussi les conflits nationaux n'avaient-ils pas fermé la porte
de Vienne aux esprits d'élite et aux ouvriers affluant des quatre
coins de l'empire, faisant de la capitale un nouveau centre pour
ce supranationalisme qui paraissait démodé dans l'Europe des
États-nations. L'Autriche était devenue le pays dont le prince
Czartorisky pouvait dire qu'il était un « foyer de liberté contre
le barbarisme russe et le militarisme prussien ».
Les deux visages de Vienne 163
La réaction antilibérale
Les sociaux-démocrates
FRANÇOIS-FERDINAND
LES AMBIGUÏTÉS
D'UN COURONNEMENT
CHARLES ET GUILLAUME
ÉCHEC DE BRIAND
ET DE L'ARBITRAGE AMÉRICAIN
Ici, ouvrons une parenthèse sur les contacts qui eurent lieu,
à la même époque, entre les Etats-Unis et l'Autriche. Le
18 février, l'ambassadeur américain Penfield remit à Czernin
224 Requiem pour un empire défunt
LA POLITIQUE DU COMTE C Z E R N I N
« LE SABOTAGE DE LA PAIX »?
L'INTERMÈDE ESPAGNOL
ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE
Cabinet du général
Major général de l'armée
« En tout cas, à suivre avec la plus extrême prudence pour
conserver le contact des intermédiaires. »
16/11/17
ALBY
Instruction, confirmées par le président du Conseil le 1 8 / 1 1 :
« Écouter, ne rien dire. »
Clemenceau
Dissions. Les Empires centraux sont trop proches du foyer des •.(,
théories révolutionnaires pour ne pas avoir à en souffrir beau-
coup. Vous assistez à la fin d'un monde!
Revertera : Hélas! mais aussi comment pouvoir arrêter cette
guerre? L'empereur veut la paix; je vous assure qu'il la veut
autant qu'au mois d'août.
Armand : Tant que la Prusse n'est pas vaincue, nous devons
continuer.
Revertera : Mais si vous faisiez la paix et que la France s'unisse
à l'Autriche, la Prusse serait hors d'état de nuire. Le désar-
mement lui serait imposé.
Armand : On ne peut avoir aucune confiance en elle. Elle ne
se soumettra qu'à la force.
Les discussions se poursuivirent le 3 février. Armand en rend
compte en rappelant que Czernin serait toujours disposé à se
déplacer lui-même s'il était certain de rencontrer un ministre.
Mais d'après ce qu'on lui avait écrit « en haut lieu * », Armand
disait être porté à penser qu'on ne croyait pas à l'utilité d'une
telle entrevue. Revertera lui fit remarquer que, à son avis, « la
Grande-Bretagne y mettra moins de sentiments que la France »...
« Quand elle aura intérêt à arrêter, ayant obtenu satisfaction
du côté de la Belgique, elle ne soutiendra plus la France pour
l'Alsace-Lorraine. Quoique nous détestions la Grande-Bretagne
autant que nous détestons la Prusse, nous parviendrons plus
vite à nous entendre avec elle qu'avec la France.
« J e vous rappelle, ajouta-t-il, que l'empereur me donne sa
confiance, que je suis intime avec Czernin, et que si vous avez
quelque chose à nous faire savoir, il vaudrait mieux ne pas
prendre une voie détournée. En ce moment, un journaliste du
Matin, M. Sauerwein, se dit chargé par le président du Conseil
français de prendre langue avec des diplomates autrichiens. Ces
conversations font mauvais effet.
«J'insiste encore sur le fait, dit Revertera, que Czernin est
indépendant. Il n'a à rendre compte de rien à Berlin, agit de
sa propre autorité et est soutenu par l'empereur. J e voudrais
que vous détruisiez l'idée de piège. De notre côté, une entrevue
serait gardée secrète. Comment arrêter les massacres? Les Alle-
mands se disent pleins de confiance. Si l'offensive a lieu, je
crois, comme vous, que les Allemands ne passeront pas. Elle
* Nous n'avons pas réussi à vérifier ces informations, qui nous paraissent
suspectes.
L'État-Major français intervient 263
Armand: Et l'Alsace?
Revertera : Le télégramme dit « le statu quo ante ».
Armand : Alors, il n'y a aucune chance que cela aboutisse.
Revertera : Mais alors, faut-il même que vous le transmettiez?
Et cependant, ce sont des instructions officielles que j'ai reçues.
Armand : Du moment que vous m'en parlez, mon devoir est
de le transmettre. Et, pour le faire sans erreur, je vous serais
reconnaissant de rédiger une note à tête reposée, que vous me
remettrez ou que vous me dicterez. Mais vous savez, l'affaire
n'a absolument aucune chance d'aboutir.
Revertera : Personne en Allemagne, même parmi les non-pan-
germanistes, n'accepte l'abandon de l'Alsace-Lorraine. Ce serait
la marque de la défaite. Nous avons fait une enquête là-dessus,
et l'empereur a convoqué Hohenlohe pour lui en parler. Hohen-
lohe, lui, a conclu qu'il était impossible de la proposer à Berlin.
La cession de l'Alsace-Lorraine ne peut faire partie des condi-
tions d'une paix raisonnable dont le refus par l'Allemagne don-
nerait à notre empereur le moyen de se séparer de son allié. Il ne
veut pas de félonie. S'il doit périr, que ce soit avec honneur et
qu'il puisse alors répéter le mot de François : l'Alsace-Lorraine
n'est plus pour la France qu'une question d'amour-propre.
Armand : Non, si l'Allemagne en fait une question d'amour-
propre, nous, nous y voyons une nécessité. Tant que l'Allemagne
sera en Alsace-Lorraine, il n'y aura pas de sécurité pour nous.
D'ailleurs, pourquoi l'Autriche soutiendrait-elle l'Allemagne
dans cette revendication? Par l'article 75 du traité de West-
phalie, par les articles 2 et 6 de celui de Lunéville, l'empereur
avait renoncé à tous ses droits sur ces territoires pour lui et ses
successeurs, et, à Lunéville, l'empereur le stipulait explicite-
ment, pour tout le corps germanique.
Revertera : Mais alors cette guerre durera des années!
Armand : Remettez-moi votre note. J e ne puis pas ne pas en
parler, mais, encore une fois, ne comptez pas qu'elle puisse
avoir une suite.
CLEMENCEAU ET L'AUTRICHE
retenait sous son sceptre, « aussi bien les Serbes, les Croates,
les Slovènes que les Tchèques, les Slovaques, les Roumains et
les Italiens continueront de lutter contre la domination alle-
mande et magyare ». Pour ce qui est de la Bulgarie, la Serbie
s'en tenait fermement au traité de Bucarest. Et l'ambassadeur
soulignait qu'« il en voyait en toute sincérité que l'entrée en
pourparlers de paix en ce moment marquerait la faillite absolue
de la politique des Alliés et porterait une grave atteinte à la
civilisation de l'humanité ».
Seymour, qui rassembla les cahiers de House, se disait surpris
que le président et le colonel ne se soient pas attardés à discuter
l'attitude de Vesnic lorsque ce dernier déclara qu'« un règlement
définitif ne saurait être envisagé aussi longtemps que l'Autriche-
Hongrie conserverait ses limites actuelles ». Mais le diplomate
serbe n'était pas seul de son opinion, note Seymour. En France,
en Grande-Bretagne, plusieurs hommes d'Etat estimaient que le
problème des nationalités dans l'empire dualiste était les * fons et
origó mali ».
A ce moment - vers la fin de 1917 - le président Wilson
avait le choix entre deux politiques, écrit Seymour : il pouvait
déclarer une guerre sans merci à la monarchie autrichienne et
promettre aux Tchécoslovaques, aux Polonais, aux Slaves du
Sud et aux Roumains leur libération complète. Il eût prêté
ainsi son concours à une révolution qui se serait terminée par
la balkanisation des régions danubiennes. L'autre solution
consistait à proclamer le droit à l'autonomie des nations sujettes
de l'empire, lesquelles, cependant, entreraient dans une union
fédérale placée sous l'autorité des Habsbourg.
Le Président, ajoute Charles Seymour, se décida en faveur
de cette seconde solution (voir la note 122). D'accord avec
Balfour et Lloyd George, il estimait nécessaire l'union politique
des peuples d'Autriche-Hongrie, et il lui semblait que, une
fois libérée du joug de Berlin, la monarchie austro-hongroise
recouvrerait une autorité dont on pourrait tirer des avantages.
Le colonel House se rangea un temps à cet avis. Dans son
rapport, il conseilla à Wilson de poursuivre cette politique
quelque peu tortueuse qui consistait à menacer le gouvernement
des Habsbourg de soulèvements nationalistes tout en lui faisant
valoir qu'il pourrait être sauvé s'il refusait d'accepter le contrôle
allemand sur sa politique étrangère.
Dans son discours devant le Congrès, le 5 décembre 1917,
Wilson reprocha à l'Allemagne d'avoir étendu son emprise sur
les peuples d'Autriche-Hongrie, de Bulgarie et de Turquie, en
Le rôle des États-Unis 291
Europe et en Asie. « Nous voulons les libérer de l'hégémonie
arrogante des Allemands. Mais nous ne souhaitons pas détruire
l'Autriche. Ce qu'elle veut faire de sa vie ne nous regarde pas. »
Son fameux discours sur les quatorze points, le 8 janviet
1918, ne visait pas non plus à porter atteinte à l'intégralité de
l'Autriche-Hongrie. Le point 10 déclarait simplement : « Aux
peuples de l'Autriche-Hongrie dont nous désirons sauvegarder
et assurer la place parmi les nations doit être accordée la plus
grande latitude pour leur développement autonome. » Cette
affirmation n'allait pas au-delà de ce que désiraient les chefs
modérés de l'Entente, comme Lloyd George, qui renonçait lui
aussi à toute menace concrète visant l'existence de l'empire des
Habsbourg. Seymour note à juste titre que, à cette époque
cruciale, les hommes d'Etat en étaient réduits à régler leur
politique sur des renseignements insuffisants et trop souvent
contradictoires. Ils croyaient encore à la possibilité de maintenir
l'union des peuples austro-hongrois et d'affranchir l'Empire
austro-hongrois de la domination allemande. « Les événements
se chargèrent de prouver la vanité de leur conviction. » Que la
monarchie dualiste liât son sort à celui de l'Allemagne dans la
défaite ott qu'elle abandonnât son allié, elle était, en tout cas,
condamnée en raison des traités secrets qu'avaient conclus les Alliés
avec les Serbes, les Roumains et les Italiens.
« Nous aurions pu passer à l'ennemi, dira Czernin dans ses
Mémoires, combattre l'Allemagne au côté de l'Entente sur le
sol austro-hongrois, et sans doute hâter ainsi la chute de
l'Allemagne, mais les blessures que l'Autriche-Hongrie aurait
reçues dans la bagatre n'eussent pas été moins profondes que
celles dont elle souffre actuellement. Elle eût péri, tout comme
elle a péri, en luttant aux côtés de l'Allemagne. » Il y a du
vrai dans ces propos de Czernin, encore qu'il les ait tenus
surtout pour justifier sa politique proallemande. « Ce flirt avec
la trahison, dit-il un jour au comte Tisza, à propos de la
politique de Charles qu'il désapprouvait, flirter sans vraiment
trahir, c'est la chose la plus bête. » Le ministre autrichien avait
de l'esprit. Mais on sait que Charles voulait sauver la monarchie
sans trahir son allié.
La publication des quatorze points de Wilson eut un résultat
inattendu, embarrassant pour les Alliés, qui avaient demandé
à Wilson la modification de son programme (en vain, bien
que le chef du Département d'Etat, Lansing, ait conseillé au
Président de céder) : la Roumanie, dépitée par l'attitude néga-
tive américaine dans la question de la Transylvanie, son but
296 Requiem pour un empire défunt
DERNIERS SURSAUTS
ET PARTAGE DU BUTIN
DE LA GUERRE CLASSIQUE
A LA GUERRE IDÉOLOGIQUE
Chapitre X X I X
HÉGÉMONIE FRANÇAISE
OU RÉPUBLICANISATION DE L'EUROPE
Pour ce qui est des socialistes, leur attitude peut être illustrée
par plusieurs documents publiés dans L'Humanité et dans la
Bataille socialiste. Un article de Vandervelde intitulé « Les
socialistes et la paix » traite de l'opportunité d'une action en
faveur de la paix menée en commun par les socialistes situés
des deux côtés de la barrière. Il s'agissait en fait d'une réponse
à un socialiste allemand, qui, dans le Volk d'Amsterdam du
25 mai 1916, avait suggéré que les socialistes de toute l'Europe
fassent front « contre tous ceux qui poursuivent un but de
guerre inconciliable avec les principes de l'Internationale ».
« Comment ceux qui parlent ainsi ne voient-ils pas que,
dans les conditions actuelles, une rencontre, un échange de
vues, une action concertée sont une impossibilité morale?
« Si, après ce qui s'est passé, les socialistes belges et français
acceptaient de se rencontrer, d'échanger des vues, de se concerter
avec ceux qui ont voté en Allemagne les crédits de guerre, qui
ont donné un blanc-seing au gouvernement impérial, qui ont
accordé aux bourreaux de la Belgique la complicité de leur
silence, ils trahiraient simplement la cause pour laquelle tant
de braves gens sont morts... Aussi longtemps qu'il restera un
soldat allemand sur les territoires de la Belgique violée et de
la France envahie, quand on viendra nous parler d'une action
commune en vue de la paix, nous nous boucherons les oreilles. »
Par ailleurs, Vandervelde accusait les sociaux-démocrates de
l'Europe centrale de prétendre « maintenir, au profit des monar-
chies centrales, un régime de statu quo évidemment contraire
au droit des nationalités ». On voit que le plus prestigieux des
socialistes des pays alliés, dans le vocabulaire qui était propre
à son parti, ne faisait que répercuter les arguments de ceux qui
tenaient pour exclue toute négociation en vue d'une paix de
compromis.
C'est à peu près dans les mêmes termes que la Bataille
socialiste, en 1917, répondra à un Manifeste de la social-
démocratie autrichienne et du Comité de la fraction social-
démocrate du Reichsrat de Vienne en faveur de la paix. L'organe
socialiste y reproche à l'Autriche de « s'être solidarisée militai-
rement et diplomatiquement avec l'Empire allemand » et fait
grief au Wiener Arbeiterzeitung « d'avoir attaqué, avant même
les Allemands, les Serbes, en 1914, faisant ainsi le jeu du
gouvernement ». Cela dit, en publiant intégralement la décla-
ration autrichienne, en s'abstenant de toute exigence de démem-
brement ou de changement de régime, le journal laissait filtrer
sa sympathie et sa solidarité.
318 Requiem pour un empire défunt
Il n'y avait donc pas, en France (comme dans les autres pays
alliés), que des progressistes et des nationalistes rassemblés dans
une union sacrée et militant pour une victoire qu'ils voulaient,
cette fois-ci, totale et définitive. L'écho des tendances pacifistes
— autrefois si puissantes - continuait de se faire entendre.
Hanotaux classait, en mars 1916, les pacifistes en trois groupes :
les socialistes, les financiers et les cléricaux, qui misaient tous
sur Caillaux, d'autant plus suspect aux yeux des « vrais patriotes »
— et notamment de Clemenceau — qu'il avait déjà, une fois,
réussi à éviter la guerre avec l'Allemagne *.
Nous avons rendu compte, plus haut, de l'opinion de Fran-
çois de Wendel, assez caractéristique de celle des milieux
Figaro 2 500 F
Petit Journal 5 000 F
Petit Parisien 5 000 F
Temps 5 000 F
Journal 5 000 F
Écho de Paris 3 000 F
Éclair 2 500 F
Débats 1 500 F
Autorité 550 F
Liberté 500 F
Petite République 750 F
Intransigeant 500 F
Radical 750 F
Rappel 750 F
Lanterne 750 F
Aurore 500 F
Gaulois 750 F
Marseillaise 500 F
e
19 siècle 500 F
Presse et Patrie 500 F
Socialistes divers 500 F
Total 37 300 F
Province
Syndicat 6 000 F
Financier département 1 500 F
Circulaire rép 1 500 F
Agence générale 1 000 F
Correspondance Deffas 500 F
Journal du Nord 500 F
Journal de l'Ouest 500 F
Journal du Centre 500 F
Journal du Littoral 500 F
Correspondance télégraphique républic 500 F
Total 13 0 0 0 F
Hégémonie française 329
Financiers
Informations 2 500 F
Économiste Européen 1 000 F
Revue Économique 1 000 F
Vie Financière 1 000 F
Agence Fournier 1 000 F
Agence Nationale 500 F
Avant Bourse 250 F
Correspond. R 250 F
Vie Parisienne 250 F
Cote 100 F
Cote Thomas 100 F
Total 7 950 F
Personnels
Calmette 2 000 F
Théry 1 000 F
Bourgarel 500 F
Harduin 1 000 F
H. Prévôt 500 F
Didier 250 F
H.Journel 2 000 F
Lebrun 500 F
I. Profit 500 F
Rosati 200 F
Rameau 500 F
Candide..... 250 F
Maroni 500 F
Botron 500 F
Jay 500 F
De Queylard 300 F
Reich 250 F
Lefrère 500 F
Bez 300 F
Lefranc 500 F
Lafontaine 500 F
XXX 500 F
Homerdinger 750 F
Lacroix 500 F
Schmoll 500 F
André 250 F
330 Requiem pour un empire défunt
TU1 250 F
Cost 300 F
Brétant 500 F
Selby 300 F
Ploart 500 F
Fort 250 F
De Soria 300 F
Total 17 9 5 0 F
LE RÔLE DE LA FRANC-MAÇONNERIE
1
* La Franc-Maçonnerie française. Textes et pratiques — xviir-xix siècle —
Gallimard, 1 9 8 0 .
Le rôle de la franc-maçonnerie 339
D E U X GÉNIES DE LA PROPAGANDE :
MASARYK ET BENEŠ, LES VAINQUEURS
avait les mêmes droits que les Hongrois, et, cinq mois après les
ordonnances antilibérales de Badeni, Miklós Bartha, l'un des
leaders les plus éloquents de l'opposition, affirma que « le
fédéralisme sera imposé par la force des choses ». Mais si, au
début du siècle, des savants comme Léger et Denis faisaient
preuve d'une tranquille objectivité, si, en 1906, Emile Hervé,
dans le discours de réception à l'Académie de Paul Deschanel,
très sensibilisé, lui aussi, à la question nationale dans la monar-
chie, alla encore plus loin proclamant que laisser abattre l'Au-
triche, ce serait faire le jeu des Allemands, on entendait de plus
en plus souvent à Paris des propos radicalement antiautrichiens,
comme ceux du journaliste André Chéradame. Celui-ci, qu'on
trouvera en première ligne au côté de Masaryk, avait fait sienne
l'opinion d'un professeur à l'université de Varsovie, Hoffmann,
selon lequel « la dissolution de l'empire des Habsbourg était
inévitable ». Chéradame prévoyait que l'Autriche finirait par
17
être partagée entre Berlin et Petrograd ' .
Les Polonais d'Autriche n'avaient rien à craindre de l'Alle-
magne, pensait Chéradame, la Russie recevrait la Galicie et
Constantinople, ainsi que la plus grande partie de la Roumanie,
tandis que l'Allemagne prendrait le reste, y compris la Bohême,
car, disait-il, les Russes ne verraient pas l'utilité de s'encombrer
de quinze millions de Slaves (les Tchèques et les Slovaques
catholiques) ou des Ruthènes non orthodoxes. Chéradame esti-
mait que les pays occidentaux avaient intérêt à défendre au
moins la Bohême, afin d'empêcher l'expansion allemande jus-
qu'à Trieste; il concluait que «de l'issue du combat que
soutiennent les Tchèques contre les Austro-Allemands infiltrés
par le pangermanisme dépend, pour des années, le sort de
l'Europe entière ».
Ainsi, l'idée dont Masaryk sera le champion, et suivant
laquelle l'Occident devrait compter sur les Tchèques contre les
Allemands et les Autrichiens, désormais vassaux fidèles des
tendances allemandes, était répandue dans la presse, l'Université
et la classe politique françaises bien avant que Masaryk lui-
même fût parvenu à la résolution de rompre avec Vienne.
Le livre de Chéradame que nous citons date de 1 9 0 1 . Il
soulignait que l'existence de l'Autriche-Hongrie était rendue
problématique, au sud, par les Serbes, qui, après avoir renversé
la dynastie proallemande des Obrenovič, s'étaient placés sous
la protection des Russes; à l'est, par les Roumains, qui, tout
en ayant en Carol I" un roi Hohenzollern, convoitaient la
Transylvanie, soumise aux Magyars. Or ce rêve, notait-il, avec
354 Requiem pour un empire défunt
I
CONCLUSION
Des bataillons qui marchent le 8 mai 1871 au combat, sur les cercueils
qui en reviennent, les insignes du Grand Orient et du Compagnonnage
ne manquent certainement pas ».
159. Cf. n° 49 de L'Histoire, op. cit.
160. « Il est du devoir de la franc-maçonnerie française de prendre
nettement position dans cette lutte gigantesque, car c'est à elle que
revient pour beaucoup d'avoir suscité en Europe cette force morale
qui, contre la barbarie germanique, groupe en un ferme faisceau assez
de force militaire pour que dans la terrible tourmente ne sombre pas
le patrimoine moral de l'humanité. » « Les Alliés sont les champions
de l'idéal maçonnique. » Cf. « La franc-maçonnerie devant la guerre
de 1914», La Démocratie verdunoise, 5 février 1915.
161. Mildred J . Headings, French Freemasonry under the Third Repu-
blic, Londres, 1940.
162. André Lebey, initié à trente et un ans, en 1908, à la loge
Victor Hugo du Grand Orient de France, vice-président du conseil
de l'ordre du Grand Orient, dont il réorganisa et anima les ateliers
supérieurs. Publiciste de talent, député de Seine-et-Oise, il exerça
une influence décisive sur la politique nationale et internationale de
la franc-maçonnerie. Il fut l'un des apôtres de la Société des Nations,
projetée par Léon Bourgeois, et l'un des propagandistes les plus
efficaces dans le procès fait par Masaryk et Beneš à la monarchie
austro-hongroise.
163. Cf. Grand Orient de France. Grande Loge de France. Congrès des
maçonneries des nations alliées et neutres, Paris, les 28, 29, 30 juin
1917. Nous avons obtenu la photocopie du compte rendu du congrès,
grâce à l'obligeance du Grand Orienr de France, qui nous a ouvert
ses archives. Il est à noter que la proposition du maçon yougoslave
Milichevitch, préconisant que les nations opprimées se prononcent,
par un référendum, sur l'Etat auquel il leur conviendrait d'adhérer,
fut repoussée par le congrès.
164. Colloque sur la littérature antimaçonnique en Belgique, uni-
versité de Bruxelles, 1983.
165. Nagy Zsuzsa, Szabadkőművesség a XX-ik században (La Franc-
Maçonnerie au XX'siècle), Budapest, Kossuth, 1977 (très incomplet).
166. Cf. Vladimir Dedijer, La Route de Sarajevo, Gallimard, 1969.
167. Cf. l'article de Bandel dans U Temps du 30 avril 1938.
168. Cf. Aido Alexandro Mola, Storia délia massonneria italiana per
l'Unità délia Repubblica, Bompiani, 1976.
169. Archives nationales P A I 827.
170. Cf. Piero Meligrani, Storia délia Grande Guerra, Laterra, Milano,
1969.
171. En acceptant la constitution d'une armée tchécoslovaque, « nous
avons voulu constater les légitimes revendications de ce peuple qui
ne s'est point résigné à la domination étrangère », déclara le gouver-
nement français le 30 juin 1918.
172. E. Beneš, Souvenirs de guerre et de révolution 1914-1918. La
Notes 397
/ -
ANNEXES
Í
ANNEXE I
LES HABSBOURG-LORRAIN APRÈS MARIE-THÉRÈSE
Maxie-Thérèse
(fille de Charles VI)
(1717-1780)
épouse de l'empereur François I"
de Lorraine
(1708-1756)
I
Joseph II Marie-Christine Leopold II Marie-Caroline Ferdinand Marie-Antoinette Max
(1741-1790) ( t 1798) (1747-1792) épouse (1754-1806) ( t 1793) ( t 1801)
marié à épouse marié à de Ferdinand marié à épouse prince électeur
(1) Isabelle d'Albert de Teschen Marie-Louise roi de Sicile Marie-Béatrice de Louis XVI de Cologne
de Parme d'Espagne d'Esté
(2) Maric-Josèphe
de Bavière
i Max
(1832-1867)
empereur
Charles-Louis
(1833-1896)
marié à
Louis-Victor
(1842-1919)
François-} oseph
du Mexique ( I ) Marguerite de Saxe
(1830-1916)
(2) Maria-Annunciata
empereur
de Sicile
marié à
(3) Marie-Thérèse
Elisabeth de Bavière
du Portugal
l
I
Sophie Rodolphe Marie-Valérie François- Ferdinand Otto Ferdinand
( t 1857) (1858-1889) mariée à (1863-1914) (1865-1906) ( t 1915)
marié à l'archiduc marié â marié á
Stéphanie François-Salvateur Sophie Chotek Marie-Josephe
de Belgique de Hohenberg de Saxe
empereur
d'Autriche
et roi
de Hongrie
(1887-1922)
marié à Zita
de Bourbon-Parme
(1898- )
Otto
(1912- )
A N N E X E II
Extraits du traité secret de 1915 entre l'Italie et les Alliés
MÉMORANDUM
DU PRINCE SIXTE DE BOURBON
L U P A R LUI A U P R É S I D E N T D E LA RÉPUBLIQUE
arrangé pour nous amener à Vienne dans le plus grand secret. Le colonel
commandant la police de la frontière avait reçu ordre de l'empereur de
nous mener en automobile auprès de lui. Le secret le plus absolu avait
été gardé sur ce projet. Si cela, cependant, devait nous être impossible,
l'empereur était prêt à nous envoyer une personne de sa confiance en
Suisse pour nous communiquer ses vues. Nous jugeâmes que seule cette
dernière éventualité était possible, et encore ne pouvions-nous la laisser
se réaliser avant d'en avoir prévenu Paris. De plus, pour écarter tout
soupçon, nous devions poursuivre notre voyage en Italie, projeté depuis
trois mois, pour régler les affaires de nos domaines et dont le gouvernement
italien avait connaissance.
Ma mère insista, au nom de l'empereur, pour que l'on se hâtât le
plus possible. Elle nous remit une lettre de l'impératrice, accompagnée
de quelques mots de l'empereur, dans laquelle celle-ci nous demandait
instamment à tous deux notre aide pour réaliser le désir de paix de
l'empereur, conçu dès son avènement. Sur cette ouverture, je fis part à
ma mère de ce que je considérais, personnellement, comme devant être
les conditions fondamentales et préparatoires de la paix pour l'Entente :
l'Alsace et la Lorraine de 1814 à la France, sans aucune compensation
coloniale ou autre en échange, la Belgique restituée et gardant le Congo,
de même la Serbie, éventuellement agrandie de l'Albanie, enfin, Constan-
tinople aux Russes. Si l'Autriche pouvait conclure un armistice secret
avec la Russie sur cette base, ce serait là une bonne préparation de la
paix souhaitée.
Nous quittâmes la Suisse le 1" février et arrivâmes aux Pianore le
2 février; nous rentrâmes à Paris le samedi 10 février au matin.
Le 12 au soir, sur le désir positif qui nous en fut manifesté, nous
sommes repartis tous deux pour la Suisse, où, le 13, à 1 h 30. l'envoyé
de l'empereur s'est présenté à nous, muni d'une lettre de l'impératrice
l'accréditant de la part de l'empereur.
Cet envoyé nous déclare que l'empereur se montre vivement intéressé
par les premières vues qu'il a eues de ma mère. La paix à laquelle il
tient très vivement pourrait se faire sur les bases suivantes : 1" un
armistice secret avec la Russie moyennant le désintéressement de Constan-
tinople à consentir par lui; 2" VAlsace-Lorraine, 3" la Belgique resti-
tuées; 4" la création d'un royaume sud-slave englobant la Bosnie-Her-
zégovine, la Serbie, l'Albanie et le Monténégro. Il me fait prier instamment
de m entremettre activement pour obtenir cette paix.
Je réponds que les difficultés naissantes actuellement avec l'Amérique
compliquent beaucoup la situation et que, de plus, une intervention
suivant la voie diplomatique, me semble-t-il, n'a aucune chance d'aboutir
du fait de l Allemagne et de l'Italie, intéressées forcément, d'une part
et de l'autre, à la faire échouer. L'Autriche n'a aucun ménagement â
garder vis-à-vis de l'Allemagne dont les intérêts diffèrent et qui pourrait
bien la trahir. Mieux vaut porter un coup décisif, pour sauvegarder la
monarchie, qui mettrait l'Allemagne devant le fait accompli. Ce coup
décisif résulterait d'un rescrit impérial par lequel, tout en sauvant les
Annexes
N O T E D E M. C H A R L E S S A L O M O N
É C R I T E S O U S LA D I C T É E D U P R I N C E
À L'ADRESSE DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS
A. C [harles] S [ALOMON].
PROJET DE PROCLAMATION
A mes peuples,
En montant sur le trône de mes ancêtres au milieu de la tourmente
déchaînée, le premier besoin de mon cœur a été de promettre à tous le
retour prochain d'une paix nécessaire et digne. Mon souverain devoir,
que j'ai juré devant Dieu de remplir et que j'exprime fermement, est
d'assurer l'indépendance de mes couronnes avec leur honneur.
Après l'occupation de la Serbie, dont le châtiment fut le seul but de
cette guerre, mes braves troupes achèvent leur magnifique campagne contre
la Roumanie qui nous a si inconsidérément provoqués, moi et mes augustes
alliés. Arrivé à ce point du conflit général où nous avons marché, eux
et moi, si étroitement unis, je ne puis attendre davantage afin de
déclarer publiquement les vues qui s'imposent pour la sauvegarde et
pour les intérêts essentiels de la Monarchie, I N D É P E N D A M M E N T D E
CELLES Q U I P O U R R O N T S ' I M P O S E R A MES A U G U S T E S ALLIÉS.
L'empereur de Russie et son alliée la France ont déclaré prendre les
armes pour défendre la Serbie; l'Empire britannique a voulu sauvegarder
la Belgique. Je suis bien convaincu que ces puissances, unies, disent-
elles, pour la défense du droit, ne peuvent former le projet insensé
d'anéantir l'Empire allemand ou de détruire l'union séculaire de mes
couronnes.
Je déclare ma résolution de restaurer pleinement le royaume de Serbie
en lui concédant, au surplus, des avantages territoriaux qui lui per-
mettent un accès équitable à la mer Adriatique.
Je dois reconnaître qu'il est impossible de prolonger encore les sacrifices
sanglants de mes peuples, dont je suis comptable devant Dieu, pour
empêcher la Russie de s'assurer l'accès dominant des Détroits, tel qu'elle
le considère comme indispensable à sa vie actuelle.
414 A nnexes
CONVERSATION DU PRINCE
AVEC M. JULES CAMBON
FIXANT LA B A S E D E S N É G O C I A T I O N S , A U P O I N T D E VUE
DU G O U V E R N E M E N T FRANÇAIS
« Charles. »
9 mai 1917
t Charles. »
NOTE AUTOGRAPHE
J O I N T E À LA L E T T R E IMPÉRIALE DE CE J O U R
20 février 1918
Karl.
A N N E X E VIII
La franc-maçonnerie interalliée convoque pour juin 1917 une confé-
rence internationale pour définir ses objectifs de paix. Extraits des
passages relatifs à l'Autriche-Hongrie, dont la destruction est pré-
conisée, deux ans avant les traités de paix de Versailles et de Trianon.
C O N G R È S DES
M A Ç O N N E R I E S D E S N A T I O N S A L L I É E S ET N E U T R E S
Nous avons noté la mention faite par Beneš dans ses Souvenirs des
excellents rapports qu'il entretenait avec un proche collaborateur du
ministre français des Affaires étrangères, Pichon. Son affirmation trouve
une claire confirmation dans un aide-mémoire classé dans les dossiers
de Pichon et qui semble avoir servi au ministre de document de base
pour définir la politique française à l'égard de la Hongrie, après
l'écroulement de la monarchie. Il ne faut pas être grand expert dans
l'analyse de style pour se rendre compte de l'inspiration de cet aide-
mémoire et de la dépêche ci-jointe, qui présente les événements d'un
point de vue qui, à l'époque, correspondait intégralement à celui des
dirigeants de l'Etat tchécoslovaque nouveau-né et, notamment, aux
opinions de Beneš. E n effet, sinon le ministre lui-même, seul un
diplomate agissant sous l'influence de Beneš ou d'un de ses amis a pu
rédiger un texte si tendancieusement hostile à l'encontre de la Hongrie,
pour laquelle la diplomatie traditionnelle française a manifesté jus-
qu'alors une certaine objectivité. Ainsi, il est exclu qu'un diplomate
sans préjugé ait pu s'appliquer à dénoncer comme un perfide impé-
rialiste le comte Mihály Károlyi, dont nul ne pouvait ignorer, en
Hongrie et à l'étranger, les opinions pro-Entente, les activités oppo-
sitionnelles et les convictions démocrates et fédéralistes. On pouvait,
à juste titre, reprocher à Károlyi d'avoir été trop idéaliste pour être
bon politicien, mais c'était absurde de l'accuser, lui qui avait lutté,
pendant des dizaines d'années, contre l'alliance avec l'Allemagne et
pour les droits des nationalités, au risque d'être condamné comme
traître et d e rompre avec sa propre famille et sa classe.
AE EUROPE 1918-1919
HONGRIE VOL. 44. FOL. 165-167.
ANNEXE X
LE T R A I T É D E V E R S A I L L E S V U P A R L E K O M I N T E R N
Exposé de Manouilski au V ' Congrès de l'Internationale communiste.
1. Henri Pozzi, Les Coupables. Documents officiels inédits sur les responsabilités
de la guerre et les dessous de la paix, Paris, Editions européennes, 1935.
Annexes 431
Mazaryk (sic) a raconté lui-même comment, pendant que nos
soldats souffraient et mouraient, il avait préparé la « bonne paix »
qui allait faire de lui un chef d'État. L'orgueil dont il a témoigné
dans ce récit n'est pas excessif.
U y a dix ans, lorsque éclatèrent les coups de revolver de Sarajevo,
Mazaryk était l'inspirateur, le chef occulte des organisations révolu-
tionnaires tchèques à la solde du tsarisme.
C'est lui, en 1908, qui avait reçu et retenu à Prague le journaliste
anglais Seton-Watson, venu enquêter en Europe centrale sur la situa-
tion des nationalités slaves d'Autriche et d'Hongrie, qui l'avait docu-
menté, qui l'avait converti à l'idée panslave.
Inlassablement, pendant dix ans, mais sans jamais se départir du
respect d û à l'autorité qui peut vous priver de vos fonctions et vous
emprisonner, le professeur Mazaryk avait endoctriné, encouragé, poussé
à la révolte la jeunesse slave. Il l'avait aussi défendue devant les juges
impériaux - à Agram (nom allemand de Zagreb, capitale de la
Croatie), par exemple - lorsque le retentissement du procès en valait
la peine.
Averti à temps, en juillet 1914, par ses amis de Saint-Pétersbourg,
il avait gagné les pays alliés.
Son activité, pendant toute la guerre, y a été débordante.
Par ses écrits, ses conférences, les vastes relations que lui donnait,
dans les milieux politiques et universitaires, son haut grade dans la
franc-maçonnerie; par son inlassable insistance auprès de tous ceux
qu'il jugeait susceptibles de lui être utile, il a créé, en Grande-
Bretagne, chez nous, aux États-Unis, cette atmosphère de sympathie,
ces courants d'opinion qui ont permis à ses collaborateurs d'engager
et de conduire à bien les négociations occultes qui ont préparé et
réglé la paix.
Si Bénès (sic) a écrit et signé, c'est Mazaryk qui a eu l'idée du
pamphlet, dont le tetentissement, dès 1916, a scellé le sort de l'empire
des Habsbourg : « Détruisez /'Autriche-Hongrie... »
Si son action directe sur le « cuisinage » sur place de la paix, à
2
Trianon, demeure très inférieure, en apparence, à celle d'un Vesnič ,
d'un Take Ionescu *, d'un Bratianu ", et surtout à celle d'Edouard
Beneš et d'André Tardieu, ou d'un Stefan Osuský \ son action directe,
morale y fut décisive.
C'est Edouard Beneš, aidé de Stefan Osuský et épaulé par André
Tardieu, qui a tiré la Tchécoslovaquie du néant, mais aucun d'eux,
sans Mazaryk, n'aurait rien pu faire de ce qu'ils ont fait.
Mon livre était déjà sous presse lorsque j'ai pris connaissance d'un
texte du plus éminent représentant de la philosophie de l'histoire en
Hongrie, István Bibó, écrit en 1978 à Budapest '.
J ' a i constaté avec plaisir notre identité de vue totale sur le rôle
joué par le cofondateur, avec Masaryk, de l'Etat tchécoslovaque, Beneš,
dans le démembrement de l'Autriche-Hongrie. Bibó, comme moi,
souligne l'importance de l'influence exercée par Edouard Beneš, chef
de l'émigration tchèque à Paris, sur les décisions de l'Entente quant
à la réorganisation de l'Europe centrale. En effet, se présentant comme
le champion le plus enthousiaste de la démocratie, Beneš réussit à
convaincre la diplomatie anglo-franco-américaine de la nécessité, pour
la Tchécoslovaquie qui allait être le pilier de la nouvelle Europe
démocratique, de prolonger de plusieurs centaines de kilomètres la
frontiète de son pays, afin de faire de celui-ci la plus importante
puissance danubienne.
Or ce prolongement de la frontière danubienne a eu pour consé-
quence d'englober dans le nouvel Etat une région à grande majorité
hongroise, alors que la réorganisation de l'héritage de la monarchie
aurait du être fondée sur l'application du principe ethnique. Il
convient aussi de noter que l'homme d'Etat slovaque, Milan Hodja,
dans ses plans d'avant 1918 relatifs à l'union de la Slovaquie à la
Bohème, n'avait point cru nécessaire l'annexion de la région en
question. O r cette annexion a anéanti, comme le souligne aussi Bibó,
toute possibilité de coopération amicale entre la Tchécoslovaquie et
la Hongrie où la mutilation du pays, au nom des principes prétendus
démocratiques et ethniques, a discrédité la démocratie et a frayé la
voie à un régime autoritaire et à une alliance avec l'Allemagne
révisionniste.
Un aménagement juste, à base effectivement ethnique, de la fron-
tière entre les deux pays aurait permis l'établissement de bonnes
relations entre la Tchécoslovaquie et la Hongrie qui, se joignant à la
Pologne, auraient pu former une fédération centre-européenne. Beneš
a sacrifié cette possibilité sur l'autel de son nationalisme étroit.
Ce n'est pas la seule possibilité qu'il a sacrifiée. En fait, Beneš et
Masaryk, une fois qu'ils avaient décidé de se séparer de l'Autriche-
François Fejtő
Avril 1992
NOTES
Les variations d'orthographe (les noms propres existant dans l'édition première ont été
rectifiées dans cet index.
* En plus des titres cités, les noms des journalistes et des historiens sont en italique.
446 Index
Babenberg (dynastie). 64. Berchtold, Leopold (comte), 4 1 , 45,
Babes, 176. 172, 178, 180. 181, 354.
Babits, Mihály, 108, 117. I58n.. 165. Berg. Alban, 163.
Bach, Alexander, 122, 126, 146. 156. Bergson, Henri, 358.
B a d e n i , Kasimierz (comte), 147. Berkatovič, 345.
353. Berlioz, Hector, 83.
Bahr, Hermann, 297. Bernatzik. E d m u n d ( p r o f e s s e u r ) ,
Bainville, Jacques, 438. 177.
Balfour. Arthur James (comte), 196, Bernhardi. Friedrich (général). 25.
198. 202 et n.. 204-207, 235. 236. 26. 311.
243, 272, 275, 286, 287. 290. 298. Bernstein. Eduard, 321.
301.323. Bernstorff (comte). 202, 203.
Bandini. Sallustio. 90. Berthelot, Marcelin, 308.
Bank Bán, de J . Katona. 103. Berthelot. Philippe. 44n., 198, 202,
Bardoux (Le Temps j , 344. 2l()n., 215. 233. 308. 316, 342,
Barrère, Camille, 49n., 53, 199. 225. 359,361,438,440.
233. 239. 247. 279. 293. 297n.. Bertrand IParis-Midi), 363.
316. 357. 359, 373. Berzeviczy. Gergely, 106.
Barrés, Maurice, 24. 304, 342. 343. Besançon. Alain, 309.
Barrai. Odilon. 226. Bethlen, Gábor. 79.
Bartha. Miklós. 353. Bethmann-Hollweg. Theobald von.
Barthélémy. Jean. 345. 29. 43. 44. 182. 186. 192-194.
Barthou, Louis. 54. 227, 245. 267. 199. 202. 203. 209, 222, 223, 228,
Bartók. Béla. 158. 165. 229. 232, 239, 2 4 I n . . 244. 247.
Barzilai, 51. 315.
Bäsch. Victor, 313, 314. Beust, Ferdinand (comte), 175. 176.
Basta (général), 79. Bibó. István. 18. 374n.
Bataille socaliste (La), 317. Biehl. 152 et n.. 168.
Báthory, ban. 77. Bienaimé (Im Victoire), 363.
Báthory, Elisabeth. 377. Bijtuet (Le Radical), 333.
Báthory. Etienne I". 78. 79. Bismark. Otto von. 16, 2 7 . 3 1 . 167 et
Batou khan. 73. n.. 168. 176, 268. 269.343.
Batthyányi, Gyula (comte). 109. 113 Bissolati. 51.54. 347. 363.
et n. Blaho. 128. 336.
Baudoin. E.. 321. Blanc. Louis. 267.
Baudrillard. Alfred (monseigneur). Bloch. Jean-Richard, 315.
214 et n. Blondel. 359.
Bauer. Otto. 171. Bloy. Léon. 308.
Bauhaus. 166. Bocskay (prince). 79.
Béatrice de Naples. 76. Boí>ya\: Thomas von. 71 el n.. 76,
Beccaria. Cesare. 90. 9 1 . 79, 84.
Beethoven. Ludwig von. 163. Bonfini. 76.
Béhar, Pierre. 436. Bonnet Rouge (Le). 209.
Belcredi (comte). 167. Bonsai. Stephen. 43n.
Belle. 313. Bordeaux. Henry. 347.
Bem. Joseph (général!. 146. Borghese (Carrière délia sera). 280,
Beneš. Edvard. 129. 141. 164. 236n.. 363.
265n.. 279. 280. 288, 289, 293, Boroevič (général), 364.
294, 306n., 312. 336. 341 et n.. Boselli. Paolo, 234.
350-365. 368. 372. 375. 439. 440. Bossuet, Jacques Bénigne. 80.
B e n o i t X V . 53, 212, 213. 214n.. Bouglé. Célestin. 358.
215n.. 248, 319. Boulanger. Georges (général). 269.
Bentham. Jeremy, 107. Bourbon (dynastie). 188.211.
Index 447
Bourderon. 3 2 1 . Carnets (Les), de G . Hanotaux, 325.
Bourgeois. L é o n . 214. 227. 267. 308. Carnets (Les), de G . Louis. 49n.. 373n.
312.338-341 et n.. 363. 375. Carol I" de Roumanie. 42. 56. 57.
Bourget. P a u l , 308. 58. 180. 353.
Boutmy. E m ile. 226. Carr. Philippe, 199.
Bradley, O.. 361. Carrère. 269.
Bratianu, l a n . 192. 345, 370. Carson. Edward (sir). 199.
Braun. Robert. 165. Castagne! (La Libre Parole, Action
Bréal. André. 198, 233. 243. Française. France Libre). 333.
Bréçand (Le Malin, L'Information), Castellane, Boni de, 42n.. 371.
333. Castelnau, de (général). 227.
Briand. Aristide. 34. 35, 188. 195- Caste*. Henri. 208. 210. 215. 227.
207, 208, 210 et n.. 211. 213. 215. 237n.. 241.
222. 226. 227. 229. 231. 241. 242 Catherine I I . 95. 98. 101.
et n.. 243-247. 267. 310. 316. 337. Cavour. Camille Benso de (comte),
340. 354. 362, 365. 144.
Brisson. Henri. 339. Cecil. Robert (lord). 201. 248, 301,
Broch. Hermann. 163. 357.
Brook-Sheplterd. Gordon, 284. Céline. Louis-Ferdinand. 24.
Broqueville, Charles de. 241, 243, Cézanne. Paul. 166.
244. 247. Charles-Robert d'Anjou. Charles I"
Brosen vom A a r e n a u . Alexander. (roi de Hongrie). 74.
177-180. Charles IV de Luxembourg (empe-
Broussilov, Alekseï (général), 186. reur, roi de Bohême). 74. 76n.,
234. 139.
Bruckère. Henri de. 279. Charles Quint. 64-67. 77.
Brunetière, Ferdinand. 271. Charles de Lorraine. 81.
Brunhes. Jea n. 312. Charles V I (empereur). Charles III
Bruquère. Henri de. 279. (roi de Hongrie). 85-88.
Buchanan. James. 358. Charles-Albert de Piémont. 143. 144.
Buisson. Ferdinand. 241. 312. 321. C h a r l e s I " (empereur et roi de
Biilow, Bernhard von (prince), 25, Hongrie). 146. 148, 182. 188-190,
32. 52. 191-194. 195. 199. 202. 203. 208-
Bunsen. Maurice de ( s i r ) . 357. 212. 215-222. 227-235. 237n..
Burckhardt. M a x . 270. 238. 239. 247. 248. 252. 254. 256.
Burian ( b a r o n ) . 43. 52. 199. 208. 258. 260-262. 264. 265. 267. 272.
215,283. 298. 273. 278, 279. 282-285. 291-293,
296-300. 311, 363. 365, 369. 373.
Cachin, Marcel, 53. 374. 440.
Cadorna. L u i g i (comte). 238. 348. Charles-Louis (archiduc). 174.
Caillaux. Joseph. 209. 266. 271. 316. Chateaubriand. François-René de.
318. 305.
Calazance, Joseph de. 87n. Chatelle. Albert, 246 et n.
Calmette, Gaston (Le Figurai. 227, Chaulemps. Camille. 339.
332. 359. Cheradam. André (L'Illustration).
Cambon. J u l e s . 38n.. 199. 211. 214. 311.533.
215. 217, 227. 229. 231. 232 234. Chesterton. Gilbert Keilh. 280. 335.
242. 243, 244. 245. 247. 316, 368. Chotek, Sophie. 177.
373n„ 374-. C l a m - M a r t i n i z . Heinrich (comte).
Cambon. P a u l , 33. 35, 44n.. 199. 177.
215. 229, 239. 240. 243. 316. 363. Claudel. Paul, 53. 308.438.
Čapek. K a r e l . 355n. Clausewitz. Carl von. 25. 27. 307.
Carducci. Giosuè. 356. Clemenceau, Benjamin, 267.
448 Index
Clemenceau, Georges, 34, 36, 21 On., Delcassé, Théophile, 37n., 38 et n.,
212. 225-228, 231, 244. 245. 253. 337, 373 et n.
254. 257. 258. 260, 266-272. 275, Deila Torre. 280, 363.
279, 282-285, 292, 294, 295, 306n., Démarchai, 314.
311, 312, 318. 325, 331, 339, 340. Demartial, 314. 316.
343, 344, 363. 365, 373n., 374,438. Dembisky (général), 146.
Clemenceau. Paul, 268. Démocratie de l'Ouest (La), 196.
C l e m e n c e a u , S o p h i e , née S z e p s , Denis. Ernest. 280, 312 et n., 352,
253, 268, 269. 353. 356. 358, 362.
Clementis, 129. Dernières Nouvelles (Lea), 359.
Cobenzl, Jean-Charles, 92. De Rodaye (Le Figaro). 333.
Cochin. Auguste, 338. Déroulède. Paul. 340.
Cochin. 363. D e s c h a n e l , P a u l . 2 7 9 , 353, 362,
Comandini, Ubaldo, 363. 373n.. 374, 438, 439.
Combes. Emile, 92. 129. 339. Des Délits et des peines, de C. Becca-
Comenius, Komenský (Jean Amos. ria. 90.
dit). 139. De Soria (La Vie Parisienne), 333.
Comte. Auguste. 354. Desprès. 313.
Condé. Louis (dit le Grand), 28. Diamandi. Georges. 57.
C o n r a d von H o t z e n d o r f , F r a n z Diaz (généralissime). .300.
(comte), 172, 177, 178, 180, 210. Di Cesaro. 280.
Constantin I". 42. Diderot. Denis, 114.
Coppée (baron). 241n.. 245. Di Filippi. 334.
Cornu (madame). 354. Diritlo generale degli stati, de
Correspondant (Le). 213 et n. C. A. Martini. 9 1 .
Carrière délia sera (II), 208. 356. 363. Di Sperges, 92.
Carrière ďItália (II), 236. Disraeli. Benjamin, H 3 n .
Corsini. Umberto, 143. 144. Djordjevii: Dimitri. 130. 136.
Crapouillot (Le), 36n.. 337n., 345. Dmowski. Roman. 148.
Crémieux. Adolphe. 338. Documents sur le pangermanisme,
Crispi. Francesco, 53. 343. 311.
Croix (Li). 308. Doderer. Heimitio von, I 63.
Cromwell, Olivier. 34n. Dontrepont. 101.
Csokor. 163. Dostoïevski. Fedor. 165.
Cubrilovic. 346. Doumer. Paul. 338, 339.
Czartorisky (prince). 162. Doumergue. Gaston. 339.
Czernin. Ottokár (comte), 177, 190. Dózsa. György. 77.
191, 193, 208-211, 219-221, 223. Dreyfus, affaire. 157. 170, 212, 227,
224, 226-229. 231. 232. 238. 239. 268. 2t>9. 308. 309. 339, 357.
253. 254. 260. 261. 265. 272. 273. Dridzo. 316.
278, 282-285. 291. 293. 298, 345, Drumom. Edouard. 157. 308, 332.
363. Dubail. Augustin (général). 37.
Dubosl (Le Temps), 363.
Dami, Aldo. 438. Dumaine. 359.
D'Annunzio. Gabriele. 52. 348, 356. Dumas, Charles. 344.
Dawson (The Times). 199. D u m o u r i e z , C h a r l e s du P é r i e r
Deák, Ferenc. I I I . 113n. (général), 101.
Degas, Edgar. 166. Dupuy, Charles, 339.
Degenfeld (comte). 175. Dürkheim, Emile. 358.
De imperatore male informáló ad Duroselle, Jean-Baptiste, 326, 346.
melius informandum, 351. Duruy, Victor. 354.
Delamare (monseigneur), 309. Duvergier (Père). 226.
Delbrück. Hans, 29.
Index 449
Eclair (L). 3 3 1 . 3 5 9 . Franchet d'Esperey. Louis (général).
Edinburg Review, 357. 301.
Edouard VII, 2 7 0 . Francisci, 125.
Eichhof (baron). 177. François 1", 6 6 .
Eisenmann. Louis, 3 5 8 et n. François de Lorraine (empereur). 9 0 ,
Eleonore de Portugal. 6 6 . 92.
Elisabeth de Bavière. 174. F r a n ç o i s II ( e m p e r e u r du Saint
Eloge de la folie, de D. Erasme. 6 6 . E m p i r e ) . François V (empereur
Engels. Friedrich. 119, 3 5 1 . d'Autriche). 26.3.
Eötvös. Joszef. I I I . I l 3 n „ 171. François-Ferdinand (archiduc). 3 9 ,
Erasme de Rotterdam. 6 6 . 40, 4 2 , 49n., 6 3 . 64. 6 9 , 123. 128.
Erdödy. Tarnas. 2 1 8 . 2 1 9 . 2 2 3 , 2 3 0 . 134. 166. 169. 174-182, 188-190.
2 3 1 . 237. 2 3 8 . 270. 274. 336. 345. 346. 354.
Erzberger. Matthias. 193. 373n.
Esher (vicomte), 26. F r a n ç o i s - J o s e p h 1". 4 2 . 113, 119.
Esterházy. Paul (prince). 8 1 . 140. 141. 144. 146. 148. 157. 163,
Etienne I" (saint). 6 3 . 7 1 . 72, 74. 76. 164. 174, 175. 180. 185-187, 188,
120. 125. 189. 211, 2 1 5 , 2 5 1 . 2 6 7 . 2 6 8 . 2 6 9 . 2 8 6 .
Eugène de S a v o i e (prince). 6 8 . 6 9 . 3 5 1 . 3 5 2 . 3 7 1 . 372.
82. 121. I 77. Frank. Ivo, 177.
Eugène (archiduc), 2 8 3 . Frank, Josip (docteur). 135. 297.
Europe centrale IL'), 3 6 0 . Frankenberg. Heinrich von (comte),
Evans, Arthur (sir). 3 3 4 . 97.
Evern, S. van, 25n.. 29. Frankfurter Allgemeine Zeitung
(Die). 297.
Fabre-Luce, Alfred. 3 5 . Frankfurter Nachrichten (Die), 3 3 4 .
Fackel (DieU de K. Kraus. 167. Frankfurter Zeitung (Die), 3 3 4 .
Faguet. Emile. 3 5 8 . Franklin. Benjamin. 107.
Falkenhayn. Erich von. 186. Franklin-Bouillon. Henri. 5 3 . 3 3 8 .
Faure. Paul. 3 2 1 . 363.
Faure. Sébastien. 3 6 4 . Frédéric III de Styrie. 6 5 . 76.
Ferdinand F'' de Habsbourg (roi de Frédéric II (dit le Grand), 2 8 . 87. 8 8 .
B o h ê m e et de H o n g r i e , e m p e - 92. 9 3 . 9 8 . 100. 1 5 4 . 2 1 3 .
reur). 6 6 . 6 7 . 77. 7 8 . 84. Frédéric III (empeieur d'Allemagne
Ferdinand II de Styrie (empereur). et roi de Prusse). 269.
80. Frédéric (archiduc), 283.
Ferdinand 1° (empereur d'Autriche). F r é d é r i c - G u i l l a u m e (dit le Kron-
113. prinz). 2 4 4 . 2 6 5 .
Ferdinand I" de Roumanie. 5 8 . Frédérix, Pierre. 337n.
Ferrari. Kltorc, 3 4 8 . Freiher von Bardolf. Karl. 177.
Ferrero. Guglielmo. 2 3 7 . Frenulenblalt (Das). 270.
Ferry. Jules, 3 1 2 . 3.39. Frère Georges. 78.
Festetics (famille). 146. Freud. Sigmund. 163.
Figaro (Le). 2 2 7 . 3 3 2 . 359. Freycinet, Charles de. 2 1 3 - 2 1 5 .
Fischer. Fritz, 28. Friedjung (procès). 132.
Fleischmann. Pierre. 138. 140. Funcler (Die Furche), 177.
Floquet. Charles. 2 6 7 . 339. Furche (Die). 177.
Foch. Ferdinand (maréchal), 37. 266, Furet. François. 3 3 8 .
271,299.368. Füst. Milán, 165.
Foscolo. U g o . 103.
Fournier, Pau I, 53. Gagern (baron), 227. 228.
France. Anatole. 283. Gaiťfier ďEstroy (baron), 2 4 3 .
France libre (La), 3 3 3 . Gaj. Ljudevit, 134, 3 5 1 .
450 Index
Gall, Ernő, 89. 9 4 , 9 8 , 104, 106, 1 0 9 . 114, 116,
Gambetta. Léon, 129, 2 2 6 , 267, 2 6 8 . 121, 142. 143, 156, 1 5 7 , 160, 167,
3 3 8 . 3 3 9 , 354. 188, 210. 227, 2 3 7 n . . 2 5 3 , 262,
Garašanin, 135. 263. 279. 286, 290. 2 9 1 . 292. 296.
Garibaldi. Giuseppe, 104, 3 3 8 . 297n„ 300. 312, 3 5 2 . 353. 359.
Garnier-Pagès. Louis. 3 3 8 . 3 6 2 , 377. 4 3 9 . 4 4 0 .
Gasparri. Pietro (cardinal). 2 0 1 . 2 1 4 Habsbourg. Laurent de. 6 3 .
et n. Habsbourg. Otto de (docteur). 4 4 3 .
Gattenara, Mercurio, 66. Habsbourg. Simeon de, 6 3 .
Gaulle, Charles de, 6 9 , 3 1 6 . Haffner. Sebastien. 27n.
Gaulois (Lei. 333. Haguenin, Emile, 195. 2 2 7 - 2 2 9 . 2 4 7 .
Gauvin (Le Journal des Débals), Halbwachs (mademoiselle), 313.
312, 3 5 9 . Halenia, 163.
Gaydat, Virginio, 3 6 3 . Hanotaux. Gabriel. 3 5 , 3 8 n . , 5 4 , 2 1 0 ,
Garni, Gérard, 338. 214n.. 2 l 5 n . . 2 3 3 , 2 3 4 . 2 8 3 . 3 1 8 ,
Georges V, 4 6 , 2 3 9 . 319,325.
Gérard, 2 0 3 . Harden, Maximilien. 29 et n., 152.
Géza (roi de Hongrie), 6 3 , 7 1 , 7 2 . Harding. Warren. 3 1 .
Gide. André. 19. 2 4 , 3 7 6 . Hardouin (Le Matin), 3 3 3 .
Gide. Charles, 313, 314. Hartwig, 42n.
Gindely, I75n. Hatvány. Lajos. 158n.
Giolitti. Giovanni, 5 0 . 5 2 . 2 3 7 . 3 4 8 , 3 5 6 . Havas (agence). 3 2 5 .
Girardet. Emile de. 3 5 4 . Havliček, Karel. 140.
Gobineau. Joseph-Arthur de. 117. Haydn. Joseph. 163.
Goethe. Johan Wolfgang von. 211. Hebbel. Friedrich. 119. 1 6 6 .
Goga. Octavian, 124. 3 6 8 . Hébrard (Le Temps). 3 3 2 .
Goluchovski. Agenor (comte). 137. Hedeman (Le Figaro). 3 3 3 .
147.352. Henderson. 2 7 8 , 2 7 9 .
Görgei. Arthur (général), 104. Henri II (empereur). 7 1 .
Gottwald, Klement. 129. Henri V. 64n.
Gralz, Gustav. 4 2 . 43n.. 136. 3 0 1 . Herder. Johann Gottfried. 9 4 . 138.
Grey. Edward (vicomte). 3 3 , 3 4 , 4 4 . Hertling (comte). 2 5 5 . 2 5 6 . 2 5 9 .
53. 206. Hervé. Emile. 353.
Grillparzer. Franz. 166. Hervette. 3 7 3 n „ 3 7 4 .
Groussier. Albert. 3 4 5 . Herzl. Theodor. 157.
Gruber (Père), 3 4 5 . 3 4 6 . Hevesy. 247.
Gruic, 2 6 6 . Hilsner (affaire). 3 5 7 .
Grundsalze der Polizei. Handlungs Hindenburg. Paul v o n , 1 9 4 . 2 0 2 ,
und Finanzwissenschaften, de 2 3 2 . 2 6 5 , 2 7 8 . 2 8 4 , 2 9 9 . 322.
J. de Sonnenfeld, 9 1 . Hirsch. Maurice, 2 6 9 .
Guernet. 3 1 4 . Hitler. Adolf. 18, 3 2 , 1 2 9 , 3 7 3 n . .
Guesde. Jules. 1 7 0 . 3 4 4 . 436.
G u i l l a u m e l " ( r o i de Prusse, puis Hlas. 127.
empereur). 269. Hlinka, abbé. 128.
Guillaume II. 16. 24. 25, 3 2 . 36. 42, Hoare. Samuel (sir). 2 8 0 . 357.
4 4 . 4 6 . 1 7 1 . 1 8 1 . 188. 1 9 1 - 1 9 4 , Hodja. Milán. 128. 2 9 7 , 3 3 6 .
2 0 9 , 2 1 5 . 2 1 8 , 2 2 8 , 2 3 0 . 232, 2 3 4 . Hoffmann, Pr., 353.
235, 239, 269, 270, 278. 279. 284. Hofmannstal, Hugo von, 163.
292. 3 1 9 , 322, 3 2 3 , 3 7 2 , 3 7 3 . 376. Hohenberg. Max von. 3 4 6 .
Hohenlohe. Conrad von. 2 0 8 . 2 2 8 .
Haase. 3 2 1 . 2 5 6 . 263.
Habsbourg (dynastie), 16, 6 3 - 7 0 . 7 2 . Hohenzollern (dynastie), 4 2 , 5 8 .
74, 76. 78. 79. 80. 8 1 . 83. 84. 85- 181.214.215. 262,323.353.
Index
Homme enchaîné (L'), 2 4 5 . Jászi. Oszkár, 123. 1 4 1 , 1 6 5 . 193,
451
Homme libre (L'), 3 2 5 . 297, 367, 3 7 1 .
Hondt, 97. Jay (Le Salut public), 3 3 3 .
Hontheim, Nikolaus von (Justinus Jean de Bohême, 74.
Febronius), 9 1 . Jeanneney, Jean-Noël, 3 5 . 170.
Horia, C l o s c a et Crisan (insurgés Jelašič. Josif (général). 134.
roumains), 8 9 , 115. Jelensky (général). 37.
Horthy. Miklós (amiral). 3 6 9 . 4 3 9 . Joffre, Joseph (maréchal), 37, 2 1 3 .
House (colonel). 43n„ 2 0 0 . 2 0 2 et n., Jókai. Móric, 113.
2 0 3 - 2 0 6 et n.. 207, 267, 286, 2 8 7 . Jorga, Nicola, 124.
289. 2 9 0 . Joseph I". 84.
Hilgenberg (Lokal-Anzeiger), 194. Joseph II, 17, 6 7 , 6 9 , 8 0 , 8 7 - 1 0 0 .
Hugo. Victor, 23. 267, 3 3 8 , 3 4 I n . 106, 110, 121. 151, 154, 177.
Humanité (L), 5 6 , 57n., 3 1 5 . 3 1 7 . Jouhaux. Léon. 3 2 1 .
3 1 8 , 3 2 7 , 332, 3 3 3 . 3 6 0 . Journal (Le). 3 1 5 . 359.
Humbert (Les Dernières Nouvelles), Journal de Genève (Le), 2 9 6 .
359. Journal des Débats (Le), 3 1 1 , 3 3 3 ,
Hume, David, 3 5 4 . 359. 360.
Hunyad. J e a n de, 6 5 , 75, 76. Journal oßiciel (Le). 2 4 5 , 2 9 8 .
Hus, Jan, 7 5 . Jouvenel. Henri de, 279.
Hussitisme, 6 4 , 7 5 , 115, 138. 139, Jouvenel, de (madame), 3 6 2 .
355n. Jovanovitch, 359.
Husák, Gustav, 129. Joyce, James. 335.
Hussarek-Heinlen. Max von. 297. József. Attila. I58n.
Huysmans, Camille, 279. Judet, Ernest (L'Eclair). 53, 331,
Huysmans, Joris Karl. 3 0 8 . 373n.
Juliers (colonel). 299.
Ibsen, Henrik. 165. Jusserand. Jules-Jean, 2 7 2 , 297n.
Idées modernes, droit international
et franc-maçonnerie, de E. Nys, Kaffka. Margit. 165.
348. Kahn. Albert. 312.
Ignotus ( H u g o Veigelsberg), 157, Kálnoky. Gusztáv, 268.
158 et n. Kamenev (Lev Rosenfeld, dit), 2 9 8 .
Ignotus, P á l , I58n. Kann, Robert A., 39, 6 3 . 171. 172.
Illustration (V). 311. 178. 182.
// Rischio 1914. Cotne si décida la Karadjordjevič (dynastie). 178, 2 1 9 .
Guerm, de G. E. Rusconi, 2 8 . 274. 289.
Imre ( E m e r i c h ) (roi de Hongrie). 72. Károlyi. Sándor (comte), 83.
Information (L), 333. Károlyi, Mihály (comte). 124. 141.
Innocent X I , 8 1 . 2 9 3 , 297. 3 0 1 , 369. 4 4 0 .
Ionescu. Take. 55n. Katona. József. 103.
Izvestia, 2 9 8 n . Kaunitz, Wenzel Anton de (prince),
Izvolski, Aleksander Petrovitch, 3 6 . 6 9 . 8 8 , 9 2 . 9 3 . 100. 176. 211.
3 8 n . . 4 0 , 4 1 , 4 2 n . , 3 2 In.. 3 2 7 , Kautsky, Karl, 171. 3 2 1 .
330, 3 3 1 , 3 3 3 . 359, 3 6 0 . 373n. Kecskeméti. Károlx, 106.
Kernstock, Károly 158, 165.
Jacobson. Roman. 355n. Kerr, Philip, 357.
Jagellón (dynastie), 66. Kessler. 2 2 9 .
Jammes, Francis, 308. Keyserling. Hermann von. 117.
Jancu, Abraham. 122. Khun-Héderváry, Károly ( c o m t e ) ,
Janet, Paul, 358. 132.
Janin (général), 5 5 . Kierkegaard, Sörén, 165.
Jaurès, J e a n , 24, 170, 172, 2 4 2 . Kipling, Rudyard, 26, 3 3 5 .
452 Index
Klauzál, Gábor, I I I . Lang (professeur). 3 3 5 .
Klimt, Gustav, 165. Lansdowne ( l o r d ) , 1 9 6 , 1 9 8 . 2 7 7 ,
Klotz. Lucien. 327, 3 3 8 . 278.
Kodály, Zoltán, 158, 165. Lansing. 272, 2 8 5 . 2 9 1 . 2 9 2 .
Kokovtzev, 3 3 3 . Lanterne (La). 3 3 3 .
Kollár. Jan, 125, 126. 140. Lanyi (monseigneur). 177.
KoHonitch. Leopold (cardinal). 6 9 . La Paix que nous voulons, de
83. Ch. Dumas. 3 4 4 .
Kolnai, Aurél. 374n„ 377. Launay, Jacques de. 2 2 5 .
Kölnische Zeitung (Die), 334. László, Gyula. 7 I n .
Kolo (Le Cercle), 134. La Troisième Répuhlique, de
Koloman le Lettré. 64n., 73. M. Winock et J.-P. A z é m a . 31 In.
Konopi seht. 181. Laval. Pierre. 373n.
Kossuth. Lajos. 4 2 n . . 8 3 , 9 7 , 104. Lazar. Aurél. 124.
108-114. 117. 1 4 4 , 3 3 4 , 3 3 5 . Lebey. André. 341 et n.. 3 4 2 . 3 4 3 .
Kosztolányi. Deszö. 165. Leclercq. Jean-Michel. 153.
Kozel-Pokleczki. 5 5 . 56. Le Crédit, de 1. Széchenyi, 107.
Kramar, Karel. 2 9 8 . 3 6 4 . Lefebvre. Raymond. 3 1 4 .
Kraus. Karl. 166. 377. Le franc (Le Temps). 3 3 3 .
Krenjevič. Ivo. 346. Léger. Louis. 3 5 0 , 3 5 1 . 3 5 3 .
Kreuzzeitung (Der). 2 0 9 Le Libéralisme hongrois, de K. Kecs-
Kristófty, József. 177. keméti. 106.
Krleža. Miroslav. 135. Lémery. 362.
Krúdy, Gyula. 165. Lénine (Vladimir Ilitch Oulianov,
Kühlmann. 2 4 5 . 2 4 7 - 2 5 0 . 2 5 5 . 259. dit). 193, 199. 2 2 8 . 2 9 7 . 2 9 8 et n..
Kupka. François, 357. 318, 350.
Lenoir. Alfred. 3 2 7 . 3 3 3 .
La Bohême depuis la Montagne- Leopardi. Giacomo ( c o m t e ) , 356.
Blanche, de E. Denis. 3 5 2 . Léopold III d'Autriche, 6 5 .
La Bohême slave et la Crise Leopold I" (empereur). 6 8 , 8 1 .
autrichienne, de Ch. Loiseau. 3 6 0 . Léopold 11 (empereur, auparavant
Laboulaye. Edouard. 2 2 6 . Pierre Leopold, archiduc). 9 0 . 9 1 .
Labriola, Arturo. 5 0 . 363. 97. 9 9 . 100. 1 0 1 . 1 0 6 . 107. 139.
La Commune et les Francs-maçons 143.
de Paris, de E. Reclus. 338n. Lerner-Halenia. 163.
La Décadence. 1932-1939. de Les Etals-Unis de Ici Grande
J . - B . Duroselle. 3 2 6 . Autriche, de A. Popoviči. 177.
Ladislas I". 72. 73. Les Idées directrices du XIX' siècle,
Ladislas IV le Magnanime. 6 4 . 74. de G. Batthyány. 113n.
Ladislas III Jagellón. 76. Letellier (Les Dernières Nouvelles,
L'Egalité des droits des nationalités L'Eclair. Le Temps), 3 5 9 .
en Autriche, de G. B a t t h y á n y . Leygues, Georges. 2 4 5 . 2 6 7 . 2 7 9 ,
113n. 362.
L a F a y e t t e . M a r i e J o s e p h de L'Hermite. 359.
(marquis), 99. Libre Parole (La). 3 0 8 . 3 3 3 .
La Grande Illusion, de N. Angel. 26. Ligne, Charles de (prince), 9 9 .
Lit Guerre, de E. Denis. 3 l 2 n . Ligne. Louis-Eugène de, 9 9 .
La Mémoire de Prague, de B . Liljewasch, K.F., 2 7 7 , 2 7 8 .
Michel. 138. Lipkowski. 3 1 5 . 3 1 6 .
L a m m a s c h . Heinrich (professeur). Liptay. György. 80.
177.297.300. Littré. Emile. 3 3 8 .
Lancken, von der (baron). 241 et n., Litvínov. Maxime. 2 7 7 .
2 4 2 et n.. 2 4 3 - 2 4 9 . 297n. Livre Bleu (Le). 3 7 3 .
Index 453
Livre Jaune (Le), 44n. Margerie, Pierre de, 3 5 , 199, 2 0 0 .
Lloyd G e o r g e , David, .14, 3 5 , 192, 2 0 1 . 2 1 2 , 2 1 4 . 247,316. 361.
196. 1 9 8 , 199, 2 0 1 , 2 0 2 . 2 0 8 , 2 1 1 , Margutti, 175.
2 2 1 . 2 2 4 . 2 3 2 - 2 3 7 et n., 2 3 9 , 2 4 0 , Marie de Bourgogne, 6 5 .
2 4 2 et n . . 2 4 4 , 2 4 6 . 2 4 9 , 2 5 0 , 2 5 6 , Marie de Hongrie, 6 6 , 6 7 , 77.
2 6 6 , 2 7 2 . 2 7 5 , 2 7 6 . 277, 2 7 9 , 2 9 0 , Marie de Naples, 74.
291, 2 9 4 , 344. 357, 358, 364. Marie de Roumanie, 3 4 7 .
Locke. John, 3 5 4 . Marie-Thérèse, 6 4 . 8 0 , 8 5 - 9 2 , 9 4 ,
Loiseau, Charles, 2 0 0 , 2 0 1 , 3 6 0 , 3 6 1 . 9 6 , 121, 139, 1 4 3 , 2 1 3 .
Lokal Anzeiger IDer), 4 5 , 194. Marie-Thérèse de Bourbon-Parme,
Longuet, 3 2 1 . 222.
Lónyay (famille), 146. Maroni (Le Journal des Débats),
Loucheur, Louis. 2 6 7 . 333.
Louis le Grand (roi de Hongrie), 7 4 . Marot, Georges (L'Europe Cen
L o u i s II J a g e l l ó n ( L o u i s de trale), 3 6 0 .
Hongrie ). 6 6 , 77. Marshall. Georges, plan. 4 3 6 .
Louis X I V , 6 9 , 8 1 , 8 3 , 2 3 1 , 2 5 7 . Martin. William, 211. 213 et n., 2 1 5 ,
Louis X V I , 2 1 1 . 3 0 8 , 3 0 9 . 3 1 0 . 2 1 8 . 2 1 9 . 2 3 4 , 296.
Louis de B a d e . 6 9 . Martini, 2 8 0 .
Louis. G e o r g e s . 37n., 38n., 49n., Martini. Carro Antonio, 9 1 .
2 1 0 , 3 3 0 , 3 7 1 , 3 7 3 et n. Marx. Karl. 119. 166, 3 5 1 .
Louis, Paul. 3 5 9 . Masaryk, Thomas Garrigue. 9 8 . 115.
Loyola. Ignace de. 80. 127-129, 136. 139, 141. 199.
Ludendorff. Erich. 194. 202. 210. 2 3 2 . 2l3n.. 225, 277. 288. 289, 292-
239. 2 4 3 . 2 4 4 . 2 5 5 , 256. 259, 2 6 1 . 294. 2 9 6 . 306n.. 3 1 1 . 3 3 6 , 341 et
2 6 5 . 2 7 8 , 282. 295, 299, 322. 346. n.. 3 4 5 . 3 5 0 - 3 6 5 . 3 6 8 . 3 7 2 . 3 7 5 .
Lueger. Karl, 157, 169. 170. 175, 177. Mathias I" Corvin. 6 5 . 76.
Luther. Martin. 67. Mathias (empereur). 67.
Luxembourg (dynastie), 6 6 . 74. Matica Hrvatska. 134.
Luzzati. 5 4 . Matica Slovenska. 127.
Matica Sbrska. 131.
Macé. 3 3 9 . Matin (U). 227. 2 6 0 . 3 3 3 , 3 3 4 , 3 6 2 .
Machiavel, Nicolas. 80. Maltino (II), 2 3 6 .
Mackensen, August von, 2 1 6 . Maupertuis. Pierre-Louis Moreau de.
Maeterlinck. Emile, 53. 88.
Maginot. Avndré, 2 6 7 . Max de Bade (prince), 2 9 9 .
Magris, Claudio, 163. Maximilien I" d'Autriche. 6 5 , 6 6 .
Mahler. Gustav. 163. 2 7 0 . Maximilien II, 6 8 .
Mahler. A l m a née Schindler. 2 7 0 . Mazzini, Giuseppe. 104. 144. 2 8 0 ,
Maillet. E . , 3 5 8 . 342. 3 5 6 . 3 6 8 .
Main Noire (La). 3 8 n . . 4 4 n . , 1 3 3 . Mein Kampf. 26.
346. Meinl. 297.
Malèche ( Le Journal des Débals). Mêlée sociale (La). 267.
312. Méline. Jules. 3 3 9 .
Malvy, J e a n , 2 7 1 . Mémoire sur les droits du peuple
Mandel, Georges. 282. brabançon, de Van der Noot, 97.
Manet. Edouard. 166. Mémoires de E. Beneš, 3 5 8 , 3 6 1 .
Manheim, Karl. 377. Mémoires de S. D. Sazonov, 4 0 .
Maniu. Julius. 124. 177. Mémoires de l'impératrice Zita. 2 1 0 .
Man/oni, Alessandro. 103. Mémoires de guerre, de L l o y d
Marche Hongroise in La Damnation George. 196.
de Faust, d'H. Berlioz, 83. Mémoires de Sixte de Bourbon. 2 1 1 .
Marcovič, 3 3 6 . 212.
454 Index
Mémoires du Czernin (comte). 291, Nahmias (Le Figaro). 333.
345. Namier, Lewis. 34, 363.
Menger. Carl von, I75n. Napoléon I", 17. 28. 338, 438.
Mensdorff (comte), 45. 47, 227, 229. Napoléon lil, 144. 176.
233. 272-276, 280. Naquet. Alfred. 226.
Méray, von, 228, 229. Nation tchèque (La), 213n_, 356.
Mercier (cardinal), 348. Naumann. Friedrich. 173. 192.
Mercy-Argenteau, François de. 100, Negri. Pompeo. 89, 90.
101. Neue Freie Presse (Die), 175n.. 179,
Merode, Pauline de. 241 et n.. 242, 377.
243, 246. Neues Wiener Tagblatt (Dcts), 268.
Merrheim. 313. 314. 321. New Europe. 280.
Mestrovič, Ivan, 280, 357. Nicholson. Harold. 326. 370.
Metternich. Klemens. 104. 109. I I I - Nicolas II, 35. 38. 41, 44, 45. 57n„
Il3n.. 142. 143. 149.343.351. 148.221.
Michaelis. Georg, 194, 209. 244. 247. Nicolas Nicolaievitch Romanov
Michel, Bernard, 125. 138. (grand-duc). 37. 38. 220. 315.
Michelet, Jules. 338. Nietzsche. Friedrich Wilhelm, 24,
Mieszko I". 71. 25, 165.
Mihailovič. Liouba. 356. Nitti. Francesco. 275. 280.
Miletič. Zvetozar, 132. Nivelle. Robert (général). 325.
Milichevitch, 342n. Northcliffe (lord). 47. 27S. 279. 293.
Milioukov. Pavel, 229. 323. 334. 363.
Mili. Stuart. 354. Notre Avenir, de Victor Cambon.
Millerand. Alexandre. 339. 438-440. 311.
Milner. lord. 358. Nouvelle Europe (La), 362.
Miquel, Pierre. 369. 370. Nyári. Pál. 113.
Mirabeau. Honoré-Gabriel de Nyugat (Occident). I58n.
(comte). 99. 101. Nys. Ernest. 348.
Mironescu. 280.
Mola (général). 334. Obrenovič (dynastie). 270), 353.
Molkte. Helmuth von. 24. 31. Ocskay (cavalier). 83.
Monara (général). 236 Oesterreichische Volkswirt (Der).
Monroe. James, doctrine de. 345. 377.
Montaigne, Michel de. 165. Orlando. Vittorio Emanuele. 280.
Montalembert. Charles de. 226. 350. Orleans. Louis Philippe Egalité ď
Montecuccoli. Albert (comte. (duc). 99.
général). 80. Osservatore romana (L'I. 236.
Montesquieu. Charles de Secondât. Osušky. 280.
87. Otakar 11 Přemysl. 64.
Monzie, Anatole de, 363. Otto (archiduc). 188.
Morand. Paul. 2l()n.
Morhardt. Mathias. 314. Paderewski, Ignacy. 357.
Móricz. Zsigmond. 158n.. 165. Painlevé. Paul. 231. 242 et n.. 244,
Moulet. 53. 253. 254. 267, 326. 337.
Mozart. Wolfgang Amadeus, 163. Palacký, František, 115, 138, 139,
Münzenberg. Willy, 357. 140.
Murray (général), 97, 98. Paléologue. Maurice. 37. 38. 44 et
Musil, Robert, 40. 134. 163. n.. 58, 148, 234, 330, 373 et n..
Mussolini. Benito, 50, 143. 280. 348. 438-440.
363. Pálffy (comte). 83.
Musulin (baron), 228, 295. 296. Palmerston, Henry Temple
(vicomte). 114.
Index 455
Paris-Midi, 3 6 3 . Quesnay, François, 87.
Pasic. 3 7 n . . 38n., 2 6 6 . 2 8 9 . 3 4 5 . Quinet, Edgar, 2 6 7 . 3 3 8 .
Payer, Friedrich, 2 9 7 .
Pázmány. Péler, 8 0 . Racki (chanoine). 135.
Péguy. Charles, 3 0 8 . Radecky, Joseph (comte), 143, 144.
Pekar, Josef, 139. 141. Radie, 136.
Pèlerin (Le). 3 0 8 . Radical (Le), 3 3 3 .
Pelletan, Camille. 213n. Radziwill (famille), 146.
Pellelan, Eugene, 3 3 8 . Raffalovitch. 327. .332. 3 3 3 .
Penfield, 2 2 2 . 2 2 3 . Rákóczi, François II, 6 8 , 6 9 . 83.
Pernerstorfer, Engelberg, 171. Rákóczi. György. 79, 115.
Pester Lloyd, 377. Rakovsky. Christian, 3 1 8 .
Perugia, Paul del, 311. Rappaport. 314.
Pélain. Philippe (maréchal), 2 8 , 2 2 8 . Raspoutine (Grigori Iefimovitch
Petit Parisien (Le), 3 1 5 , 3 3 3 . Novykh.dit), 36.
Petőfi. Sándor. 108. 117, 149. Rauch (baron), 177.
Peuple de l'Orient (Le), de I. Szé Reclus. Elisée, 338n.
chenyi, 110. Redl, Alfred (colonel), 4 2 , 180.
Philippe II, 6 6 , 67. Redlich. Josef, 4 7 . 4 8 , 2 9 7 .
Picard, Ernest. 3 3 8 . Reinach. Joseph (Polybe). 2 2 7 . 2 4 5 .
Pichon, Stephen. 5 4 . 148. 2 3 4 . 2 4 1 . Remenyik, Zsigmond. 3 6 9 .
245, 2 5 5 . 2 7 0 . 2 7 2 . 2 7 9 , 2 9 4 , 2 9 8 , Rémusat. Charles de, 2 2 6 .
3 3 1 , 3 3 8 . 3 4 3 . 3 6 1 - 3 6 3 . 3 6 5 . 37.3 Renan. Ernest. 165.
et n. Renaudel. 3 2 1 .
Picquart. Georges (colonel), 2 6 9 . Renner. Karl. 141. 171. 1 7 3 . 2 9 7 .
Pie VI. 9 3 . Renoir. Pierre, 166.
Pierre le Grand. 6 9 . 82, 107. Réserveaux (marquis). 2 7 0 .
Pierre I" de Serbie. 4 1 . Resta del Carlino (II). 2 3 6 .
Pils/.udski (général). 148. Reuss, von, 2 6 9 .
Podiebrad. Georges de, 76. Revertera. Nikolaus, 2 5 4 - 2 5 9 . 2 6 1 -
Poincarré, Raymond. 3 6 . 3 7 n . . 3 8 265. 284.
et n., 4 1 . 42n., 57 et n., 188, 195, Revue des Deux Mondes (La), 3 2 5 .
2 l 0 n . . 2 11- 2 1 3 . 2 1 5 . 2 1 8 , 2 2 2 . Revue d'histoire moderne et
223. 227. 231. 232-234, 239, contemporaine. 361.
2 4 1 , 2 4 2 et n.. 2 4 4 , 2 4 5 , 2 8 3 , Revue moderne (La). 3 5 1 .
309, 3 1 2 . 314, 325-327. 330- Revue parlementaire (La), 3 6 0 .
3.32. 3 4 2 . 3 4 5 , 3 5 9 , 3 6 5 , 3 7 3 et Ribot. Alexandre. 3 4 n . . 1 9 3 . 2 1 1 .
n.. 3 7 4 . 2 2 4 - 2 2 7 . 2 3 1 - 2 3 3 , 2.37 et n., 2 3 9 -
Polser. 2 9 6 . 242 et n.. 2 4 3 - 2 4 7 . 2 5 3 . 2 6 7 . 2 8 3 ,
Polzner. 2 0 8 . 316. 3 2 5 . 337, 345.
Papolod Itália (II), 5 0 , 3 6 3 . Rieger. Franz (docteur), 3 5 4 .
Popolo romano (II). 236. Rilke. Rainer Maria. 178.
Popoviči. Aurél C . 123. 128. 141, Rischemann (Le Soleil, La Lanterne),
177, 178. 333.
Popper. Karl, 163. Robespierre. Maximilien de. 3 4 n . .
Populaire (Le), 3 2 1 . 340.
Potocki (famille). 146. Rochefort, Henri. 338.
Pozzi. Henri. 24n.. 44n., 3 6 0 . Rodin. Auguste. 53, 165. 2 6 9 . 2 7 0 .
Pravda. 2 9 8 n . Rodolphe I". 6 4 . 74.
Privat. 3 1 3 . Rodolphe II. 6 7 , 6 8 , 79.
Proust. Marcel. 3 7 1 . Rodolphe IV le Fondateur, 6 5 .
Puntigam. Pr. Pharyer, 3 4 5 , 3 4 6 . Rodolphe ( a r c h i d u c ) , 1 7 4 . I 7 5 n . ,
253, 268, 269.
456 Index
Rolland. Madeleine, 3 1 4 . Sembat, Marcel, 337.
Rolland. Romain, 23, 3 4 3 , 357. Serra, Enrico, 53.
Romano, Sergio, 50, 5 1 . 53. Seton-Watson, Hugh. 4 7 , 4 8 , 5 1 ,
Roosevelt, Franklin Delano. 2 5 n . , 128, 2 3 5 , 2 8 0 , 3 3 4 - 3 3 6 , 3 4 8 . 3 5 6 -
364. 358, 363.
Roosevelt, Theodore, 292, 347. Seymour, Charles, 2 8 7 , 2 8 8 , 2 9 1 ,
Roques. Mario, 359. 2 9 3 : plan, 2 8 7 , 2 8 8 , 3 7 0 .
Rosmer. Alfred. 313, 3 1 4 . Sforza (dynastie), 66.
Roth, Joseph. 163. Shakespeare, William, 7 3 , 3 3 5 .
Rousseau, J e a n - J a c q u e s . 114. 153, Shaw, George Bernard, 2 8 0 , 3 3 5 .
352. Sigismond de L u x e m b o u r g (empe
Rouvier, Maurice, 327. 3 3 9 . reur), 6 6 , 7 4 , 7 5 .
Ruffini. 2 8 0 . Silva-Carona (comte), 1 7 7 .
Rusconi, Gian Enrico. 2 8 . 29. 33. Simon. Jules. 3 3 8 .
Rüssel Clerk, George (sir), 357. Sixte de Bourbon-Parme. 188. 2 0 8 -
2 2 5 , 2 2 8 , 2 3 0 - 2 4 0 , 2 4 2 et n., 2 4 4 ,
Šafarič, Pavel, 125. 247, 2 8 3 , 2 8 6 , 2 9 6 .
Saint-Marc Girardin. 110. Skirmut. 2 8 0 .
Salandra, Antonio. 5 1 . 52. Smuts, Jan Christiaan (général), 2 7 2 -
Salut public (Le), 333. 276. 280.
Salvemini, C. 54. Sobieski. Jean. 8 1 .
Salvemini. G a e t a n o . 5 1 , 5 4 , 2 3 7 . Soleil (Le). 3 3 3 .
280. 363, 374. Soleïman. le Magnifique. 7 7 .
Sanderson, 3 4 . Soljénitsyne. Alexandre. 3 7 .
Sarrien, Jean-Marie, 2 6 8 . Sonnenfels. Joseph de. 9 1 .
Sauernein (Le Matin), 2 2 7 , 2 6 0 , S o n n i n o , Sydney ( b a r o n ) . 5 1 - 5 3 ,
280, 362. 2 3 3 - 2 3 6 et n., 237 et n., 2 3 8 - 2 4 0 .
Saxe-Teschen. Albert et Christine de. 266. 2 7 2 . 2 7 9 . 2 9 3 . 3 4 8 , 3 5 8 , 3 6 3 ,
9 6 , 9 7 . 9 9 . 100. 101. 367, 3 7 4 .
Sazonov. Serghei Dimitrievitch. 3 6 . Sorel. Georges, 5 0 .
37n.. 38. 4 0 . 4 4 et n.. 4 5 . 5 2 . 5 5 , Soukhomlinov. 36.
181, 3 2 7 , 3 3 1 , 3 3 2 . 3 5 6 . 373 et n. Soutou. Georges-Henri. 3 4 , 5 3 , 191,
Scarpa. Gino. 363. 192. 1 9 4 - 1 9 6 . 1 9 9 . 2 0 2 , 2 4 I n . ,
Schlieffen. Alfred von (comte), 2 6 ; 242. 2 5 1 .
plan, 2 6 . 29. Souvarine, Boris. 3 2 7 . 3 3 2 . 3 3 3 , 3 6 0 .
Schmitt, Martin Z., 2 2 6 . Souvenirs de guerre et de révolution,
Schmoll (Le Gaulois), 333. de E. Beneš. 3 5 5 .
Schnitzler, Arthur. 163. 164. Spengler. Oswald. 165.
Schoelcher. Victor. 267. Sperber. Manès. 367.
Schönberg. Arnold. 163. Spielman, Isidore (sir), 3 2 3 . 3 2 4 .
Schönerer, Georg von. 157. 168-170. Srbik, Heinrich. 168.
352. Srobar. 128.
Schornke, 162. Stadion. Franz (comte). 137.
Schüssler, 167n. Staline. Joseph, 129. 149. 4 3 6 .
S c h w a r z e n b e r g . Johan A d o l f von Štampa (La). 2 3 6 .
(prince), 177. Starevič, Ante, 132.
S c h w a r z e n b e r g , Karl Philipp von Stauffen (dynastie). 6 4 .
(prince), 6 9 . 177. Steed. Wickham. 4 7 . 5 1 . 2 3 5 . 2 7 9 ,
Séailles. Gabriel. 315. 280. 2 9 3 . 3 3 4 . 3 3 5 , 3 4 6 , 3 4 8 , 3 5 8 .
Secolo III), 3 6 3 . 363.
Seidler. 2 9 7 . Steeg. Théodore, 337.
Seignobos. Charles. 3 1 3 . Stefanik, Milan, 128, 2 8 0 , 2 8 8 , 3 3 6 ,
Seipel. Ignaz. 2 8 . 361. 362.
Index 457
Steglich. 2 4 9 . Tisza, István ( c o m t e ) , 4 1 - 4 3 et n..
Steinacker, Edmund (docteur), 177. 4 9 , 5 2 , 179, 180, 189, 190. 2 9 1 ,
Steiner. Zara S.. 2 3 , 3 0 . 34. 2 9 6 . 3 4 3 . 3 4 6 , 356.
Stinnes, Hugo, 194. Tiszaeszlár (affaire). 157.
Stolypine. Petr Arkadievitch, 37. Tocqueville, Alexis de. I I I , 169.
Strauss (famille), 163. Toomy. Walter (sir), 248.
Strindberg, August. 165. Tóth, Árpád, 165.
Strossmayer (monseigneur), 135. Touchard, Jean, 309.
Stur, Ljudovit, 125, 126. Toulouse-Lautrec. Henri de, 166.
Stürgkh. Karl von, 187. Tréfort, Ágoston. III.
Suarez. Gearges, 2 4 3 , 244. Treitschke. 25.
Sun Tse, 3 2 5 . Iriparlitum juris, 67.
Supplex Libellus Vallachorum, 121. Trochu. Louis, 3 3 8 .
Sverdlov. 2 9 8 . Troubetzkoï. Gregory. 57. 3 5 4 .
Szabó, Ervin, 165. Trumbič. Ante, 2 8 0 . 2 8 9 , 2 9 6 , 3 3 4 ,
Szalay, László, I I I . 3 4 5 , 362.
Szalay, P.. 3 7 4 n . Tschirschky. 4 3 .
Szapáry ( c o m t e ) , 37n. Turgot, Anne-Robert, 87.
Széchenyi (famille). 146.
S z é c h e n y i , István, 1 0 7 - 1 13 n., Vajda-Voevod. Alexander. 124, 177,
115. 336.
Szép Szó (Argument). 158n. Vajenski, 127.
Szeps. Julius. 2 7 0 . Valiani. Leo, 18n., 50. 5 4 , 2 7 5 , 2 8 0 ,
Szeps. M a u r i c e , 1 7 5 n . , 2 5 3 . 2 6 8 , 293. 3 0 5 - 3 0 7 , 3 3 4 , 347. 3 7 4 .
269, 2 7 0 . Vallery-Radot, Robert. 3 4 5 .
Valois (dynastie). 65.
Taafe, Eduard (comte), 352. Valsechi, Franco, 9 1 , 9 3 .
Tamburini. Pietro. 9 1 . Van d e r M e e r s c h , J e a n - A n d r é
Tapié. Victor-L.. 186. 190 et n. (général). 9 9 .
Tardieu, André, 267. Van der Noot. Henri. 97, 9 8 . 100.
Tardieu (Le Temps). 3 3 3 . Vandervelde. Emile. 2 7 9 . 3 1 7 .
Taylor. AJ. P.. 375. Van Eupen, Pierre (chanoine), 97.
Telegraful roman, 123. Van Gogh, Vincent, 166.
Temps (Le), 4 4 . 189. 332. 3 3 3 . 3 4 4 , Van Swieten. Gerard. 9 1 .
3 4 5 . 3 5 9 , 3 6 0 . 3 6 3 , 377. Vaso. 3 4 6 .
The Third Rome, de Agursky. 36. Velancsics (archevêque d ' E s z t e r -
Thévenet ( m a d a m e ) . 314. gom), 78.
Thiers. Adolphe, 2 2 6 Venceslas (saint), 7 1 . 125, 137.
Thislan, 175n. Verri, Pietro. 9 0 , 9 1 .
Thököly, Imre. 8 1 , 115. Vesnic. Milenko, 289, 2 9 0 , 345.
Thomas, Albert, 2 7 9 , 3 5 9 , 365. Vetšera, Marie. 2 6 9 .
Thomas. Dylan, 3 3 5 . Victoire (La), 363.
Through Thirty Years, de W. Steed. Victor-Emmanuel III. 2 3 8 - 2 4 0 .
346. Victoria, 4 6 . 2 6 9 .
Thun, Jaroslav (comte), 177. Vie parisienne (La), 333.
Thun-Hohenstein, Franz. 352. Vigezzi, Brunello, 51.
Tileu. 3 6 8 . Villarobar. 2 4 7 . 248, 2 4 9 .
Time. 3 2 6 . Villeneuve, de (marquis), 3 1 6 .
Times (The). 37. 199, 334, 3 3 5 , 357. Viollette, Maurice, 337.
377. Visconti (dynastie). 65.
Tindemann, Barbara von, 25. Viviani. René, 3 7 . 195, 1 9 8 , 3 3 7 ,
Tirpitz, Alfred von, 25n„ 32, 186. 339.
Tiso.Jozef, 129. Vo'inovič de (comte). 3 6 1 .
458 Index
Volk. m . 2 7 7 - 2 8 1 , 2 8 9 , 2 9 1 , 30O, 3 6 4 , 3 6 5 ,
Voltaire, 114, 151. 370.
Vonck, Jean-François, 9 6 , 101. Windischgraetz (famille), 146.
Wingate, Andrew, 103.
Waldeck-Rousseau, Pierre. 3 0 9 . Winock, Michel. 3 1 0 et n„ 3 7 4 .
Wall Street (Journal), 377. Wittgenstein, Ludwig, 1 6 3 .
Wandruschka. Adam, 6 5 , 6 6 .
Webb. Sidney, 279, 2 8 0 . Xavier de Bourbon-Parme, 188, 2 1 3 ,
Weber, Max. 30. 215.216.
Wedel, von, 222.
Weill. Eric, 6 3 , 367. Yeats, William Butler, 3 3 5 .
Weiner. Léo, 165.
Weininger, Otto. 166. Zápolya, Jean. 77. 78.
Weiss, Louise. 355, 363. Zápolya. Jean-Sigismond, 78.
Wendel. François de. 3 5 , 3 1 2 et n.. Zichy, János (comte), 1 2 8 , 177.
318. Zimmermann. Arthur, 2 2 8 .
Werfel, Franz, 163. Zita de Bourbon-Parme (impératrice),
Werbőczy. István. 67. 188, 2 0 3 . 2 1 0 . 211. 2 1 3 - 2 1 5 . 2 2 0 ,
Wesselényi (baron). 109. 232, 237, 2 8 3 , 284.
White. Fred (sir). 357. Zola. Emile, 2 6 8 .
White. John. 280. Zota, Giuseppe, 9 1 .
Wiener Arbeiterzeitung (Die). 317. Zrinyi, Miklós (comte), 8 0 .
Wiener Tagblatt (Das). I75n. Z u c k e r k a n d l . Berthe ( n é e S z e p s ) ,
Wilson. Hugh R.. 2 9 3 . 253, 268-271.
Wilson. Thomas Woodrow, 15. 196. Zuckerkandl. Emil, 2 6 8 .
198-204. 207. 216, 224, 237n., Zuckerhandl, Fritz, 175n.
256. 272, 275, 277-281. 286-294. Zukunft (Die). 323n.
296. 297n., 300, 311, 323. 344. Zvonimir (roi de Croatie), 73.
3 6 4 . 3 6 5 . 3 7 5 : d é c l a r a t i o n de. Zweig. Stefan. 163. 164.
NOMS DES LIEUX
ET NATIONALITÉS
Avant-propos 15
PREMIÈRE PARTIE
CAUSES ET OBJECTIFS
D E LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
DEUXIÈME PARTIE
U N R E G A R D SUR L'HISTOIRE
DE LA MAISON H A B S B O U R G
J U S Q U ' A U XVIIP SIÈCLE
TROISIÈME PARTIE
ENTRE G U E R R E ET PAIX
QUATRIÈME PARTIE
DE LA GUERRE CLASSIQUE
A LA GUERRE IDÉOLOGIQUE
Conclusion 367
Notes 379
Annexes 401
1. Généalogie des Habsbourg-Lorrain 402
2. Traité secret de 1915 404
3. Première ouverture de Charles 407
4. Conversation du prince Sixte avec M. Jules
Cambon 412
5. Message de Charles 1" à Poincaré 415
6. Seconde lettre autographe de l'empereur 417
7. Message de Charles au roi d'Espagne 419
8. Congrès des maçonneries en juin 1917 422
Extraits des discours et résolution du congrès 423
9. Qui a inspire la politique française? 427
10. Le traité de Versailles vu par le Komintern 429
11. Comment Trianon a été préparé 430
12. Ni Prague ni Pest ne peuvent remplacer Vienne.... 432
13. A propos de la responsabilité de Beneš 433