Juillet 2010 Morbecque

Qu'est-ce que c'est ce passage entre la vie quotidienne et zazen ?

Il y a cinq minutes, on rigolait, et maintenant, on observe la posture, on laisse passer, on respire.
Tout ce qui nous préoccupait avant d'entrer dans le dojo reste en nous, c'est là, et il ne faut pas le
chasser, mais ça prend beaucoup moins d'importance. C'est comme si ça occupait seulement le
sommet de notre cerveau, ça bouge un peu, ça gigote, mais zazen c'est en profondeur, dans le
ventre. Mais tout n'est pas coupé.

J'ai vu à la télévision, la présentation d'un film. Ça se passe dans une ferme. Les fermiers
s'absentent, et laissent tous les animaux livrés à eux-mêmes. Le film raconte comment les animaux
sont obligés d'abandonner leur existence habituelle qui était organisée par le fermier, et doivent
chercher eux-mêmes à assurer leur survie. Bien sûr, ils rencontrent le danger, mais à un certain
moment ils retrouvent chacun leur nature réelle.
Nous pourrions bien, nous autres humains, être comme ces animaux domestiques, obéissant à toutes
sortes de fabrications personnelles, sociales, et le Zen nous incite à retrouver notre vraie nature.