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UNIVERSITE KASDI MERBAH – OUARGLA

FACULTÉ DES HYDROCARBURES, DES ÉNERGIES RENOUVELABLES ET DES


SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERSONO

Mémoire de Master Professionnel


Domaine : Sciences de la Terre et de l’Univers
Filière : Géologie
Spécialité : Géologie pétrolière Professionnel

THEME

Synthèse géologique et potentiel pétrolier


du réservoir Carbonifère D6 du périmètre
de Tiguentourine (Sud-Est Algérien)
Présenté par

BENSACI Mohamed Slimane


DAOUI Khalil Errahmane

Soutenu publiquement le:27/06/2018. Amphi B

Devant le jury :

Président : M. LAOUINI Hamza M. A. A Univ. Ouargla


Promoteur : Mme BEGUIRET Lilia M. C. B Univ. Ouargla
Examinateur : M. BOUTRIKA Rabah M. A. A Univ. Ouargla

Année Universitaire :2016/2017

Année Universitaire : 2017/2018


Remerciements
Tout d'abord nous voudrions remercier ALLAH - le tout puissant- qui nous a donné la
puissance et la force nécessaire pour achever ce travail.
Nos gratitudes et nos vifs remerciements vont directement à notre promotrice
Mme. BEGUIRET Lilia pour leurs conseils, pour leurs, appui leurs disponibilités et
pour nous avoir fait profiter de leurs connaissances et de leurs qualités tant
professionnelles qu’humaines.
Nous lui adressons ici nos vifs remerciements et notre reconnaissance.
Nous tenons à remercier M.MENACERI Omar superviseur géologue de Sonatrach qui
nous a aidé dans le choix du sujet de mémoire , ses conseils et ses orientations tout au
long de ce travail.et dans tout les années universitaires.
Nous lui aussi adressons ici nos vifs remerciements et notre reconnaissance.
Un grand merci aux membres jury qui on accepté d’examiner ce travail.
M. LAOUINI Hamza., qui nous a fait l’honneur de présider le jury de soutenance.
M. BOUTRIKA Rabah., d’avoir accepté d’examiner la qualité de ce travail.
M. MEDJANI Fethi leurs conseilles , orientations…
Un grand remerciement à M. Aissaoui Chef département géologie de Sonatrach
exploration, tous les membres de SONATRACH Hassi Messaud et Ain-Amenas
spécialement messieurs Abdellah , Adel ,Nabil Mnouar….
Nos remerciements vont à tous les enseignants qui ont contribué à notre
formation universitaire.
 DEDICACES 
A coeur vaillant rien d’impossible
A conscience tranquille tout est accessible
Quand il y a la soif d’apprendre Tout vient à point à qui sait attendre
Quand il y a le souci de réaliser un dessein
Tout devient facile pour arriver à nos fins
Malgré les obstacles qui s’opposent En dépit des difficultés qui s’interposent
Les études sont avant tout
Notre unique et seul atout Ils représentent la lumière de notre existence
L’étoile brillante de notre réjouissance
Espérant des lendemains épiques Un avenir glorieux et magique
Souhaitant que le fruit de nos efforts fournis
Jour et nuit, nous mènera vers le bonheur fleuri
Aujourd’hui, ici rassemblés auprès des jurys,
Nous prions dieu que cette soutenance Fera signe de persévérance
Et que nous serions enchantés Par notre travail honoré
A ma très chére mère
Les mots sont insuffisants pour exprimer le respect, la considération et le
dévouement que je vous porte.
Veuillez trouver dans ce modeste travail le fruit de votre amour.
A mon très cher pére
Je prie le Tout Puissant, de vous accorder santé et longue vie ….
Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour.
A mes très chers frères et soeurs
A tous les membres de ma famille .Surtout mon oncle AbdEl Malik ,Veuillez
trouver dans ce modeste travail l’expression de mon Affection la plus sincère.

A Monsieur Menaceri Omar, superviseur Géologue Sonatrach Aucune dédicace ne


saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices
que tu n’as . Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence.

A mes chers amis(ies) Kerbani; Amir; Abdennour; Kabdi… de loin et de près


A mes chères ami(e)s et collègues
Et à La fin , je présente mes chaleureuse dédicaces à Messieurs : F.MEDJANI
ABDELLAH ; ADEL et notre encadreur Mme. BGUIRET Lilia.

MOHAMED Slimane
Dédicace
Nul plaisir ne peut égaler celui de partager son bonheur avec les gens que l'on adore.

J'ai le meilleur et le grand plaisir de dédier le fruit de mon travail à mon adorable Mère a qui je
dois ce que jesuis,elle aété toujours et sans cesse là pourm'aider et qui n a jamais oublié de prier
pour mon bonheur .

A Mon cher et adorable Père , pour tous les conseils et les règles qui m'a donnés , le soutien et l'aide
qui m’a montré et sacrifices qu il a consenti pour qu il me voir un jour un futur citoyen plien de
réussite et de succés .
A toutes mes sœurs
A tous mes frères
A toute ma grande famille , grand et petit chacun avec son nom.
A tous amis: Boumedien,Moubarak, Djaafar, Aissa, Amir…de loin et de près
A mon binôme : Slimane;
A tous mes camarades des groupes .
Et à La fin , je présente mes chaleureuse dédicaces à Monsieur Menaceri Omar, superviseur
Géologue Sonatrach et Messieurs : ABDELLAH et ADEL

A toutes mes amies que je n'ai pu citer, qui ont contribué de prés ou de loin pour faire
aboutir
Ce travail, trouvent ici l'expression de ma gratitude et de mes dédicace.
Grâce à Dieu, vous tous et toutes, je continuerai…

Khalil Errahmane
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE ………………………………………………………………..1
CHAPITRE I : CADRE REGIONAL ET LOCAL ……………………………………………...2
1. CADRE REGIONAL ...………………………………………………………………………2
1.1Introduction…………………………………………………………………………..…….2
1.2 Situation géographique du bassin d’Illizi.………………………………………..………2
1.3 Géologie du bassin d’Illizi………...………………………………………………..…......3
1.4 Séries Sédimentaires………………………………………………………………..……..5
1.5Lithostratigraphie du bassin D'Illizi……………………………………………...………...6
1.6.Evolution Paléogéographique……………………………………………………………10
1.7 Evolution Structurale et Géodynamique………………………………………………...10
1.7.1:Evolution structurale de bassin d'Illizi………………………………………………10
1.7.2Evolution géodynamique du bassin d'Illizi …………………………………………..13
1.8 Potentialité en Hydrocarbures et Système pétrolier……………………………………..16
1.8.1-Introduction ………………………………………………………………………….16
1.8.2-Système pétrolier ... ………………………………………………………………….16
2.CADRE LOCAL ...……………………………………………………………………….......22
2.1 Situation géographique de la région d'In-Amenas…………………………………….....22
2.1.1 Système pétrolier …………………………………………………………………….22
2.1.2 Différents champs de la région d’In-Amenas ... ……………………………………..22
2.1.3 Secteur d'exploration …………………………………………………………..........24
2.1.4 Niveaux réservoirs ... ………………………………………………………………...25
2.1.5 Champs producteurs et réserves ……………………………………………………..27
2.2 Présentation du champ du d'étude Tiguentourine……………………………………….27
2.2.1 Situation géographique………………………………………………………………27
2.2.2 Lithostratigraphie ……………………………………………………………………28
2.2.3 Etat des réservoirs TG ……………………………………………………………….33
2.2.4 Caractéristiques des réservoirs TG ……………………………………………….....33
2.2.5 Le carbonifère dans le champ TG ………………………………………………...…34
3.Conclusion ....………………………………...……………………………………………....38
CHAPITRE II : ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6 .... …………………………..39
1.Introduction .. …………………………………………………………………………………39
2.Caractérisation structurale de réservoir D6 ............................................................................. 39
2.1 Implantation des puit…………………………...………………………………………...39
2.2. Géométrie de réservoir D6 ………………………………………………………………40
2.2.1 Carte en isobathe au toit de réservoir D6 …………………………………………….40
2.2.2 Les failles ……………………………………………………………………………..42
3.Évolution spatiale des paramètres pétrophysiques . ………………………………………….45
3.1 Analyse et interprétation des épaisseurs ………………………………………………...45
3.1.1 Carte en isopaque totale. …………………………………………………………….45
3.1.2 Carte en isopaque de grès .. ……………………………………………………..…...46
3.2 Carte d’argilosité ………………………………………………………………………..47
3.2.1 Détermination du volume d’argile . …………………………………………………47
3.2.2 Délimitation des zones réservoirs . …………………………………………………..48
3.2.3 Interprétation de la Carte d’ iso-volume d’argile ……………………………….….48
3.3Evolution spatiale de la porosité*hauteur utile (Φ*Hu) …………………………………49
3.4Evolution de la perméabilité horizontale et verticale ……………………………………51
3.5 Evolution spatiale de la salinit régional………………………………………………....53
4.Evolution des Paramètres pétrophysique et diagraphique au niveau des puits TG 49 – TG 50
………………. ........................................................................................................................... 54
4.1 Evolution verticale des paramètres pétrophysiques ……………………………………..54
4.1.1Puits TG49 . …………………………………………………………………………..54
4.1.2 Puits TG50 . ………………………………………………………………………….56
4.2 Interprétation diagraphique quantitative ………………………………………………...59
4.2.1 Puits TG49 . ………………………………………………………………………….59
4.2.2 Puits TG50 . ………………………………………………………………………….61
5.Conclusion ..... ………………………………………………………………………………..63
CONCLUSION GENERALE............................................ …………………………………….64
RECOMMANDATIONS .. …………………………………………………………………….65
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
RESUME
LISTE DES FIGURES

Liste des FIGURES


Figure 01 Situation géographique et structurale du bassin d’Illizi à l’échelle régionale. 3
Figure 02 Carte structurale de l'Algérie et l'emplacement géologique du bassin d'Illizi.. 4
Figure 03 Coupe géologique sud/nord du bassin d’Illizi. 5
Figure 04 Colonne lithostratigraphique type de bassin d’Illizi. 9
Figure 05 Esquisse structurale schématique de la synéclise Est Algérien. 12
Figure 06 Colonne lithostratigraphique et système pétrolière du bassin d’Illizi. 21
Figure 07 Les champs constituant la région d’In-Amenas. 23
Figure 08 Les Secteurs d’exploitation avec différentes installations stratégiques. 24
Figure 09 Carte de situation de périmètre de Tiguentourine. 28
Figure 10 Colonne lithostratigraphique de champ de Tiguentourine. 32
Figure 11 Log type Gamma Ray (GR) de Carbonifère D6. 36
Figure 12 Analyse Séquentielle de réservoir Carbonifère D6. 37
Figure 13 Carte d’implantation des puits. 39
.
Figure 14 Carte en isobathe en 2D au Toit de réservoir Carbonifère D6. 41
Figure 15 Carte en isobathe 3D au Toit de réservoir Carbonifère D6. 42
Figure 16 Répartition des Failles traversant de réservoir D6 avec diffèrents profils. 43
Figure 17 Distributions des failles le long des profils A, B, C et D 44
Figure 18 Carte en isopaque total de réservoir D6. 46
Figure 19 Carte en isopaque utile de (layer F) réservoir D6. 47
Figure 20 Carte en iso-volume d’argile. 49
Figure 21 Carte en d’iso-porosité* hauteur utile (Layer F). 50
Figure 22 Carte en iso-perméabilité horizontale et verticale (Layer F). 52
Figure 23 Carte de salinité régionale de réservoir Carbonifère D6. 53
Profil d’évolution verticale de volume d’argile de réservoir D6 (Layer F) au niveau
Figure 24 54
du puits TG49.

Figure 25 Profil d’évolution verticale de porosité de réservoir D6 (Layer F) au niveau du puits


TG49. 55
Profil d’évolution verticale de perméabilité de réservoir D6 (Layer F) au niveau du
Figure 26 55
puits TG49.
Profil d’évolution verticale de saturation en eau de réservoir D6(Layer F) au niveau
Figure 27 dupuits TG49. 56

Profil d’évolution verticale de volume d’argile de réservoir D6(Layer F) au niveau


Figure 28 57
du puits TG50.
Profil d’évolution verticale de porosité de réservoir D6 (Layer F) au niveau du puits
Figure 29 57
TG50.
Profil d’évolution verticale de perméabilité de réservoir D6 (Layer F) au niveau du
Figure 30 58
puits TG50.
Figure 31 Profil d’évolution verticale de saturation en eau de réservoir. 58
D6………
Figure 32 Log diagraphique au niveau de puits TG49. 60
…………..
Figure 33 Log diagraphique au niveau de puits TG50. 61
..................
........
LISTE DES TABLEAUX

Liste des tableaux

Tableau 01 Phases tectoniques majeures. 15


Tableau 02 Champs et niveaux réservoirs de la région d’In-Amenas. 25
Tableau 03 Les réserves de différents champs de la région d’In-Amenas. 27
Tableau 04 Réserves et taux de récupération des réservoirs de Tiguentourine. 33
Tableau 05 Caractéristiques des réservoirs de Tiguentourine. 34
Tableau récapitulatif des caractéristiques pétrophysiques du réservoir D6 au niveau
Tableau 06 59
du puits TG49.
Tableau récapitulatif des caractéristiques pétrophysiques du réservoir D6 au
Tableau 07 niveau du puits TG50. 61
LISTE DES ABREVIATIONS

Liste DES abrEviations


AT 90 : Arraytool 90 pouce.
ALNAFT: Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures.
BRP : Bureau de Recherche Pétrolière.
BP: British Petroleum.
CFP: Compagnie française des pétroles.
COT : Carbone Organique Total.
CPA: Compagnie des pétroles d’Algérie.
CREPS : Compagnie de Recherche et d’Exploitation des Pétroles au Sahara.
CRD : Centre de Recherche et Développement.
CS: Centre de séparation.
GOC: Gaz Oil Contact.
GR: Gamma ray.
GR-CAL: Gamma ray Caliper.
Hu: Hauteur utile.
HT: Hauteur Total.
IAT : Indice d’Altération Thermique.
K: Perméabilité.
Ma: Million d'année.
NPHIE: Porosité Effectif Neutron.
NPHIT: Porosité Total Neutron.
mD : milli Darcy.
m/Nm: Niveau de la Mer.
MPDL: Maintien pression Edjelleh.
OOIP: Original Oil In Place.
OWC: Oil Water Contact.
PHIE –ND: Porosité Effectif Neutron-Densité.
PPM: partie par million .
RGTE: Récupération gaz torché Edjelleh.
RHOZ: Densité.
RPL: Reserve en place.
Rw: Résistivité de l’eau de formation.
Sh: saturation en hydrocarbure.
Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et
SONATRACH:
la commercialisation des hydrocarbures.
SN Repal: Société Nationale de Recherche et d’Exploitation des Pétroles en Algérie.
SW-AR: Saturation en eau par la formule d’Archie.
TG Tiguentourine
TNPHI: Porosité Total Neutron.
TVDSS: True Vertical Depth SubSea.
UDA : Unité de Déshydratation du Gaz ;Asskaifaf.
Vsh: Volume d’argile.
Φ: Porosité.
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION générale

Le Paléozoïque des bassins sahariens a fait l'objet de nombreuses études géologiques


depuis le début du siècle. Notamment le Carbonifère connue par ses formations des houilles
dans le bassin d’Illizi.
Le présent travail est une synthèse géologique et potentiel pétrolier de réservoir
Carbonifère D6, le seul périmètre qui n’a pas encore étudié au sein de Tiguentourine:
Les objectifs assignés à cette étude sont résumés par les points majeurs suivants: Etude
géologique régionale et locale, l’interprétation des résultats pétroliers enregistrés, en se basant
sur l’utilisation des données de géologie de chantier, de forages, des données de diagraphies.
La présente étude a suivi la démarche suivante :
(1) Collecte de maximum d’informations concernant la géologie régionale du bassin
d’Illizi ainsi que la géologie de champ de Tiguentourine.
(2) Etude les paramètres pétrophysiques et des données de diagraphie pour contrôler la
qualité de ce réservoir.
(3) Etude les réseaux des failles pour déterminer ses l'influences sur la structure de
réservoir les paramètres pétrophysiques
(4) Etablissement des cartes en isovaleures : isobathes iso-paques, iso-porosité, iso-
perméabilité… pour avoir une idée sur la relation entre la zone productrice et les
facteurs géologiques.

A cet effet, la présent mémoire s'articule autour de deux chapitres principaux :


Chapitre I : Cadre régional et local.
Etude géologique régionale et locale sur la région d'étude en montrant sa localisation
géographique, son contexte géologique et structural ainsi que le système pétrolier de la
région.

Chapitre II: Etude Typoligique de réservoir D6.

Etablissement et interprétation des cartes en isovaleures de réservoir D6, les paramètres


pétrophysique et la présentation des résultats de réponses diagraphique de puits TG 49,50.
Et en fin c’est la présentation des principales conclusions et recommandations .
CHAPITRE I :
CADRE RÉGIONAL ET LOCAL

1 - CADRE REGIONAL

2 - CADRE LOCAL
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

CHAPITRE I : CADRE REGIONAL ET LOCAL

1. CADRE REGIONAL
1.1Introduction
L'Algérie s'organise en deux domaines géologiquement bien distingués, séparés par la
flexure sud-atlasique. D'une part, le Nord de l'Algérie, modelé au cours du Tertiaire par les
mouvements alpins, compte plusieurs ensembles différents par leurs caractères
stratigraphiques.
D'autre part la Plate-forme Saharienne qui est une région très vaste et stable a été modelée dès
le Paléozoïque et subdivisée en trois provinces pétrolières :
La province occidentale, la province orientale et la province triasique.
La plate forme saharienne appartient au Craton Nord-africain, elle comprend un socle
précambrien sur lequel repose en discordance une puissante couverture sédimentaire
structurée au Paléozoïque en plusieurs bassins.
La province orientale, appelée synéclise Est Algérie, se compose des bassins d'Illizi et de
Ghadamès séparés par le môle d'Ahara.
Au cours de son histoire, le bassin d’Illizi a été pour l’essentiel, un bassin marin peu
profond situé près d’une marge continentale soumise à une période d’érosion intense qui a
permis l’installation d’une importante colonne sédimentaire paléozoïque.

1.2 Situation géographique du bassin d’Illizi


Le bassin d'Illizi se situe dans la partie Sud orientale du Sahara Algérien .Il représente
l'une des plus grandes provinces pétro -gazifières de l’Algérie qui se situe entre les longitudes
6°E et 10°E, et les latitudes 29° 45’00’’ N et 26° 30’00’’N. (Fig.1)
Sur une superficie totale d’environ 560000 km² (affleurements des Tassili et du Hoggar.
178339.85 Km² représentent le domaine pétrolier du bassin. Ce domaine pétrolier correspond
à deux régions bien distinctes :
La première située au Nord, correspond au bassin d’Illizi proprement dit et au môle
d’Amguid-El-Biod constitué de 25 blocs dont certains sont en association.
La seconde, localisée le long de la frontière Algero-Nigérienne, correspond aux cuvettes:
Ténéré, Taffassasset, Tamesna, In Guezzam. Cette région ayant fait objet d’étude de géologie
de surface ne montre pas un intérêt pétrolier vu que les séries paléozoïques y affleurent

2
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

(SONATRACH,1995) De ce fait, dans ce qui suit, seule la partie Nord du bassin d’Illizi
proprement dit fait l’objet de la présente étude.

B.Illizi

Région d'In-Amenas

Figure 01: Situation géographique et structurale du bassin d’Illizi à l’échelle régionale.


(SONATRACH, 2010)

1.3 Géologie du bassin d’Illizi


Le bassin d'Illizi est limité par le môle de Tihemboka vers la frontière libyenne à l’Est, le
massif précambrien du Hoggar au Sud, le môle d’Amguid-El biod à l’Ouest, tandis qu’au
Nord ce bassin est séparé de celui de Berkine par une structure dirigée Est-Ouest appelée le
môle d’Ahara dont l’expression en affleurement est représentée par le plateau de
Tinrhert.(Fig.2).

3
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

Bassin
Illizi

Figure 02 :Carte structurale de l'Algérie et l'emplacement géologique du bassin d'Illizi.


(SONATRACH-CRD, Zazoun,2007)

Dans le bassin d’Illizi, les sédiments rencontrés sont déposés dans un environnement de
plate-forme tandis que vers le Nord à Berkine ils caractérisent des dépôts profonds (WEC
2007). En effet le Carbonifère occupe la zone centrale de ce bassin. Un peu plus vers le Nord
(latitude 27° environ) apparaissent des formations argilo-sableuses continentales de la moitié
inférieure du Mésozoïque, et à partir du plateau de Tinrhert d’âge Crétacé supérieur se
définissent les séries carbonatées du Cénomanien au Sénonien. Vers le Sud à la faveur du
relèvement du pendage régional, les couches sous-jacentes au Carbonifère affleurent
régulièrement jusqu’au socle précambrien qui s’étend jusqu’au Hoggar. Ces affleurements
successifs dessinent une auréole concentrique autour du Hoggar.
La surface topographique carbonifère dessine un paysage relativement plat perturbé par
la première ligne de falaises des grès dévoniens formant le Tassili externe, plus au Sud une
deuxième ligne de falaises de grès Cambro-Ordovicien qui forment le Tassili interne. Entre
ces deux lignes de falaises est piégée une zone déprimée constituée des argiles siluriennes

4
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

appelée la dépression intratassilienne, tandis que la surface topographique carbonifère porte le


nom d’avant pays prétassilien.(Echikh,1975)
Ces deux lignes de falaises sont tout simplement les expressions en affleurement des
riches réservoirs pétroliers rencontrés plus au Nord en subsurface (Fig.3).

Figure 03 : Coupe géologique sud/nord du bassin d’Illizi. (WEC 2007)

1.4 Séries Sédimentaires


Les séries sédimentaires du bassin d’Illizi comportent :
 Une série paléozoïque marine qui va du Cambro-Ordovicien au Westphalien.
 Une série d’argile rouge à gypse du Carbonifère supérieur, appelée en affleurement la
série de Tiguentourine.
 Une série continentale mésozoïque contenant le Trias et le Crétacé moyen.
 Un Crétacé supérieur marin représenté par le plateau de Tinrhert.
 Un plaquage de sable de dunes d’âge Quaternaire constituant un désert de plusieurs
ergs.

5
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

1.5Lithostratigraphie du bassin D'Illizi


La couverture sédimentaire du bassin d'Illizi repose en discordance majeure sur la
surface Infra-tassilienne qui nivelle un socle plissé constitué de roches métamorphiques
cristallophylliennes et volcaniques.
La coupe lithologique type du bassin d'Illizi est constituée d'une série sédimentaire
globalement détritique allant du Cambrien au Paléogène dans laquelle les terrains paléozoïques
occupent les deux tiers de l'épaisseur totale de la série. La lithostratigraphie des séries
paléozoïques tassiliennes a été établie grâce aux études réalisées sur les affleurements par Beuf
et al, (1963) et Bijuet Al, (1963 ,1971).
Le découpage lithostratigraphique est principalement basé sur une description
morphologique des séries sédimentaires.
La série stratigraphique type du bassin d'Illizi (Fig.4)épaisse de plus de 3 000 m est la suivante
 Le Paléozoïque
A) Le Cambrien
Il est constitué par une succession de formation détritique, essentiellement gréseuse.
 L'unité II:(conglomérats d'EI Moungar) épaisse de 300m, est principalement formée
de lentilles de grés conglomératiques.
 L'unité II : sa puissance est de l'ordre de 200 à 300m. Les dépôts de base sont
essentiellement des grès moyens à grossiers à stratifications obliques avec quelques
graviers et galets de quartz. La partie supérieure de cette unité est représentée par des
grès fins à ciment siliceux et épaisse de plusieurs mètres avec des intercalations de
minces bancsargilo-silteux ; Ces bancs montrent des traces de bioturbation (Tigillites).
L'âge présumé de cette unité est Cambrien.
B) L’Ordovicien
A l’échelle du bassin d'Illizi, l'Ordovicien est subdivisé en quatre unités.
 L'unité III-1: son épaisseur est variable, d'âge Trémadoc, elle est présentée par une
alternance de grés fins à stratification oblique et de galets d'argile avec des intercalations
de niveaux silteux. Elle contient des traces de bioturbations essentiellement des Tigillites.
 L'unité III-2: formée essentiellement de grès fins à grossiers à ciment siliceux. Le
développement du ciment peut donner naissance à devéritables quartzites, avec la
présence fréquente de joints stylolitiques et de Tigilites. Ce dépôt s'est effectué dans
un milieu marin de faible profondeur.

6
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

 L'unité III -3: elle est d’âge Caradoc, son épaisseur peut atteindre 40 à 200 mètres
en moyenne constituée de grés micacés fins à ciment argileux ou siliceux à alternant
avec de rares passées d'argilite ; Cette série passe vers le sommet à des grés grossiers à
fins et à stratifications obliques qui s'enrichit en argile vers le sommet.
 L'unité IV: son épaisseur est de 100 à 300 mètres en moyenne. Elle est composée de
grés et d'argile d'origine glaciaire. Cette formation repose en discordance sur l'unité II-3
; elle comprend :
 L'unité IV-2 : qui est une série de comblement des paléotopographies
façonnées par l'avancement des glaciers est constituée de dépôts variés.
 L'unité IV-3 : appelée dalle terminale, elle est essentiellement gréseuse.
C) Le Silurien
Le Silurien est composé de bas en haut par les formations suivantes :
 Formation de l'Oued Imirhou : formée d'argiles à Graptolites d'une épaisseur
moyenne de l'ordre de 300 m avec de rares intercalations silteuses ; caractérisée par
une série condensée appelée argiles radioactives très fossilifère et très riche en matière
organique d'une épaisseur de plus de 30m.
 Zone de passage (unité M) : formant le réservoir basal du F6 épais d'environ
100m. Cette unité est constituée d'alternance des grés, d'argile et de silt, les grés sont
fins à moyens à stratifications obliques.
 Barre inférieure (unité A) du réservoir F6 : il s'agit de grés fins à moyens à
stratifications obliques d'une épaisseur moyenne de 30 m.
 Talus à Tigillites (unité B) du réservoir F6 : son épaisseur varie de 40 à 50 m.
Cette unité est formée d'alternances d'argiles silteuses et de grés fins argileux associés à
des terriers. Les argiles à graptolites s'étendent globalement à l'échelle de toute la
plateforme saharienne et fournissent l'une des plus importantes roches mères.
D) Le Dévonien
A l'échelle de la région d'étude il est représenté en général par le Dévonien inférieur d'une
puissance de l'ordre de plus de 200 m et sa stratigraphie est comme suit :
 La barre moyenne (unité C1) du réservoir F6 : d'âge Gédinien, présente une épaisseur
d'environ 50 m. Elle est constituée de grés fins à grossiers à stratifications obliques à
entrecroisées.

7
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

 Les trottoirs (unité C2) du réservoirF6 :d'âge Gédinnien, son épaisseur varie entre 20
et 30 m. Elle est représentée par des alternances des grés et d'argile silteuse soulignant
un environnement fluvio-estuarien.
 La barre supérieure (unité C3) du réservoirF6 : d'âge Siégénien, elle est
essentiellement gréseuse, son épaisseur varie de 80 à 100m. Elle est assez caractéristique
sur le gamma ray, sa configuration est cylindrique.
Le Dévonien moyen et supérieur qui correspondent aux séries de Tin-Meraset de Gara
Mas Melouki ne sont représentés d'une manière générale que par le réservoir F2 appelée
formation d'Irheme d'âge Strunien. Ce sont de grés fins à moyens passant latéralement à des
silts et des argiles de l'ordre de 40 à 70 m.
E) Le Carbonifère
Dans le bassin d’Illizi, le Carbonifère est représenté par une épaisse formation argilo-
gréseuse (de 100m environ) qui renferme des roches carbonatées et se termine par des
sédiments continentaux. Cette série englobe :
 Le Tournaisien argilo-gréseux.
 Le Viséen argilo-gréseux caractérisé par l’existence de deux chenaux régionaux B2 B12.
 Le Westphalien représenté à la base par un chenal et une série argilo-calcaire avec une
zone à gypse, des dolomies et des bancs oolitiques.
 La série de Tiguentourine, constituée par des argiles rouges à gypse.

 Le Mésozoïque
Le Mésozoïque est transgressif dans le bassin d’Illizi, il repose en discordance sur les
termes du Paléozoïque et il est nommé « continental intercalaire ». Il est constitué des séries
géologiques suivantes :
- La série de Zarzaïtine (Trias-Dogger) : Elle est constituée par :
 Le Zarzaïtine inférieur : il est représenté par des bancs de grés moyens à grossiers
avec des passées d’argiles brunes à rougeâtres.
 Le Zarzaïtine moyen : représenté par une couche salifère sur laquelle repose une
couche d’anhydrite avec des passées d’argiles.
 Le Zarzaïtine supérieur : Il est constitué par des bancs de calcaires gréseux avec des
passées d’argiles et d’anhydrite.
- La série de Taourartine (Malm-Neocomien) formée d’alternance de sables moyens à
grossiers et d’argiles.

8
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

- la série d’InAkamil (Albien-Aptien) : elle est formée d’argiles plastiques sableuses avec
des bancs de grés.
- La série des argiles à gypse.
- Le Sénonien (Crétacé supérieur) se compose de marnes plastiques avec intercalations de
calcaires marneux.

Figure 04 : Colonne lithostratigraphique type de bassin d’Illizi. ( SONATRACH,2010)

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CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

1.6.Evolution Paléogéographique
Les affleurements, les études de carottes et les nombreux travaux réalisés sur la plate
forme saharienne ont permet de donner un aperçu sur le milieu et la paléogéographie de ce
secteur d'étude :
Au Cambrien: les dépôts sont attribués à un milieu fluviatile en tresses ayant permis la
mise en place d'épandages sableux sur la surface infratassilienne.
A l'Ordovicien: le milieu est marin, car la transgression Trémadocienne, a duré jusqu'au
Caradoc. A La fin de cette période il y a installation de la calotte glaciaire.
Au Silurien: après la fonte des glaciers, une transgression glacio-eustatique diachrone
précoce vers le Sud-Est et tardive vers le Nord-Ouest a marqué cette période du Paléozoïque.
La fin du Silurien est marquée par les mouvements épirogéniques calédoniens qui ont conduit
à l'émersion de vastes régions dont l'érosion constitue la source d'apport des séries détritiques
du Dévonien inférieur.
Le Dévonien inférieur gréseux : il est rattaché à un réseau fluviatile méandriforme.
Le Dévonien inférieur argileux gréseux (Emsien) : marqué par le début d'une transgression
marine qui se poursuit jusqu'au Dévonien supérieur.
Au Dévonien moyen et supérieur : la sédimentation est essentiellement argileuse à
intercalations de niveaux carbonates fossilifères témoignant l'installation d'un milieu marin à
la fin du Dévonien.
Au Carbonifère : dès le début du Tournaisien, une sédimentation argilo-sableuse
entrecoupée de niveaux d’oolithes ferrugineux indique une régression marine et l'installation
d'un milieu de transition.
Au Mésozoïque : les sédiments rattachés à cet ensemble sont de type continental à
lagunaire. L'installation respective d'un milieu continental puis lagunaire s'est manifestée
durant tout le Mésozoïque.
Le Cénozoïque : marqué par la reprise d'une sédimentation détritique témoignant d'une
régression généralisée sur toute la plate forme saharienne.

1.7 Evolution Structurale et Géodynamique


1.7.1:Evolution structurale de bassin d'Illizi
Le bassin d'Illizi est constitué d'éléments géotectoniques à grand rayon de courbure
(bombement de Tin Fouyé, haut fond de Tihemboka, Monoclinal d'Illizi), il est divisé en une
succession de dépressions ou de sillons par une série d'axes majeurs qui sont d'Ouest en Est
(Fig.5):

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CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

 L'axe d'Amguid El Biod qui forme la bordure occidentale du bassin et qui le sépare du
bassin de Mouydir à l'Ouest.
 L'axe de Tan Elak.
 L'axe d'Essaoui Méllene.
 L'axe passant par Maouar Tin Tayart.
 L'axe de Fadnoun.
 L'axe de la Tihemboka.
Les directions de tous ces axes sont proches de la direction N-S. Ils sont accompagnés
de failles importantes dues au rejoue des failles profondes du socle. Celles-ci sont le
prolongement des accidents panafricains qui affectent le socle du Hoggar sur des centaines de
kilomètres et qui le divisent en plusieurs compartiments. Ces failles majeures accompagnées
de faisceaux de failles secondaires, ont rejoué au cours des temps géologiques lors des phases
tectoniques successives en affectant la couverture sédimentaire du bassin.
En fonction des directions des failles et de celles des contraintes tectoniques, il y a eu
des phases de compression, de distension et de décrochement. La plupart des structures
anticlinales de la région sont en relation avec des failles.
Un examen rapide du schéma structural du bassin montre l'individualisation structurale
de trois régions en raison des orientations majeures des accidents, de leur densité et de leur
continuité :
A l'ouest, la région d'Amguid El Biod comprise entre les dépressions Oued Mya -
Mouydir (sa bordure Ouest) et le trend englobant le périclinal de Tin Tayart, les anticlinaux
d’Elssaouane (Est et Ouest) et celui de Maouar.
Au centre, le bassin d'Illizi proprement dit (nettement moins structuré) où se trouve
l'ancien môle d'Ahara orienté approximativement E-O, celui-ci est compris entre le trend
précédent et la grande zone d'accidents correspondant au trend de Fadnoun.
A l'Est, le môle de Tihemboka s'étendant entre le trend du Fadnoun et la frontière
Algéro-Libyenne (cette région montre un style structural différent de précédente) est
caractérisé par trois directions de failles :
 Méridienne à subméridienne pour les accidents majeurs.
 NE-SO pour les accidents secondaires

11
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

Figure 05 : Esquisse structurale schématique de la synéclise Est Algérien.(Chaouche,1995).

12
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

1.7.2Evolution géodynamique du bassin d'Illizi


Les principaux évènements tectoniques (Tab.1) qui ont affecté le bassin d'Illizi se sont
déroulés :
 Du Précambrien terminal-Cambrien inférieur : évènement panafricain
 A l'Ordovicien supérieur : phase taconique du Silurien supérieur
 Au Dévonien inférieur : phase calédonienne
 Au Dévonien supérieur : phase frasnienne.
 Au Carbonifère - Permien : phase hercynienne
 Au Crétacé inférieur (Aptien) : phase autrichienne
 Au Tertiaire (Eocène) : phase pyrenienne.
Ces différentes phases tectoniques, (compressives et distensives) se traduisent sur la
sédimentation du bassin par des discordances ou des discontinuités sédimentaires. (Aiouna,
1995;Aliev et al. 1971 ; Boudjemaâ,1987 ; Echikh..K , 1971 ; Skender , et al. 1996, Becipe 1975).
 La phase Panafricaine
Elle s'est déroulée 600-500 Ma en créant la chaîne panafricaine, par collision du
paléocontinent de l'Ahaggar contre le craton Ouest-africain. La fin de cette phase correspond à
une pénéplanation de cette chaîne et au début de l'histoire cratonique de la plate-forme
saharienne. Le trait structural caractéristique du substratum précambrien est représenté par les
grands accidents subméridiens. Durant le Cambro-ordovicien, une phase de distension mineure
a eu lieu se traduisant par des variations d'épaisseurs et de faciès de part et d'autres d'accidents
majeurs du socle.
 La phase Taconique
Une importante discordance de ravinement glaciaire sépare la formation d'In Tahouite ou
Argilo-gréseux supérieur (AGS, unité II-3) du Complexe Terminal dénommé Formation de
Tamadjert due à la phase taconique qui s'est produite dans tout le Sahara..
Les effets de cette phase, sont amplifiés par les glaciations ordoviciennes. Ainsi, la
discordance taconique suivie de l'érosion glaciaire va façonner les bassins sahariens
essentiellement méridionaux.
Dans le bassin d'Illizi, ces phénomènes ont engendré des érosions plus ou moins
importantes selon les secteurs. Ces variations ont une ampleur d'érosions sont influencée par
l'architecture structurale héritée de la phase taconique. Le façonnement de la topographie s'est
effectué avant et au cours du dépôt du Complexe Terminal (Unité IV) par des érosions
importantes qui ont affecté les séries cambro-ordoviciennes et atteignent souvent le socle.

13
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

Dans ces vallées se déposeront les grés de bas niveau marin, surmontés par un niveau
transgressif d'argiles micro-conglomératiques, et qui correspondent à l'unité IV-2.L'ensemble
est scellé par le dépôt de la dalle terminale (Unité IV-3).
 La phase Calédonienne
Elle se situe entre le Silurien et le Dévonien inférieur, ses manifestations sont observées
au niveau du môle d'Ahara et du haut fond de Tihemboka , où cette phase a joué un rôle
primordial dans leur mise en place. Des discordances et une importante érosion est observée
durant cette période le long de ces zones hautes.. C'est durant cette phase que le bassin d'Illizi
s'est individualisé. On observe aussi une érosion et une interruption de la sédimentation
dévonienne le long de l'axe de Fadnoun.
 La phase Frasnienne
Elle est considérée comme une phase calédonienne tardive, elle se traduit par un non
dépôt desédiments et une érosion profonde au niveau du môle d'Ahara (discordance frasnienne).
 Le cycle Hercynien
Deux phases tectoniques majeures ont eu lieu durant le Carbonifère, représentant les
mouvements tectoniques hercyniens qui terminent le cycle sédimentaire du Paléozoïque du
bassin d'Illizi. Il s'agit de :
La phase N 40° d'âge Viséen (Mouvements hercyniens précoces)
Cette phase se situerait après le dépôt du Dévonien supérieur et au cours du Viséen. Elle
interviendra sur la structuration des séries déposées antérieurement de la façon suivante
(Beicip, 1975) :
• Formation d'importantes structures le long d'accidents NO-SE favorables à la direction
de compression N40.
• Jeu en décrochement le long des accidents méridiens et possibilité de création de plis
d'entraînement dans la couverture.
Elle se traduit également par une érosion partielle des sédiments du Tournaisien-Viséen
inférieur dans certaines structures locales du haut fond de Tihernboka.
La phase N 120° d'âge Permien (Mouvement hercynien majeur)
La phase hercynienne dont les effets structuraux sont les plus accusés résulte d'une
compression régionale orientée N120° (Résultats structuraux, Beicip, 1975). Les structures
induites par cette phase, résultent d'un raccourcissement soit par compression soit par jeu en
inverse le long des failles orientées elles même NE-SO.

14
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

La mise en place de telles structures se fait à la faveur d'une phase de serrage post-
Carbonifère orientée NE-SO. Son influence sur les séries paléozoïques est:
• Maximum sur les failles NE-SO, avec formation de plis de la famille des structures
d'Assekaïfaf.
• Relativement importante sur les grands accidents méridiens surtout si ceux-ci sont
légèrement obliques vers le NE; le mouvement le long de ces failles pourra être à
l'origine de grande structures NS.
Tableau 01 : Phases tectoniques majeures. (D’après Boudjemaâ; 1987)

15
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

1.8 Potentialité en Hydrocarbures et Système pétrolier


1.8.1-Introduction

Le bassin d’Illizi renferme les plus grands gisements de pétrole et de gaz, reconnus dans
la plate-forme saharienne, Il a toujours été le plus étudié et reste l’objet d’une étude de plus en
plus prometteuse.
Le Silurien et le Dévonien du bassin d’Illizi constituent les principales sources
d’hydrocarbures.(Fig.6) ils ont déjà fait l’objet de nombreuses études géochimiques. Les
travaux les plus récents sont ceux de Chaouch ,(1992) et Daouadji, (2001).
Les études sont basées essentiellement sur les résultats de carbone organique total
(COT), la Pyrolyse Rock-Eval et les observations microscopiques (IAT).
Le système pétrolier de bassin d'Illizi établir par (SONATRACH,2001) ) Fig .6)

1.8.2-Système pétrolier
Un système pétrolier est défini par la roche mère, le réservoir et la roche couverture, tout
en tenant compte du facteur temps concernant l’âge de la migration des hydrocarbures et sa
relation par rapport à celui de la formation du piège (Duval, 1999, Perrodon., 1985).

1.8.2.1 Les roches mères


A- La roche mère silurienne
La roche mère Silurienne épaisse de 240 à 450 m, d'apparence homogène, appelée
argiles à Graptolites traduit la généralisation d'un milieu franchement marin à toute la plate
forme Saharienne. La déglaciation, commence à la fin de l'Ordovicien, elle s'est poursuivie de
manière progressive et se serait étendue jusqu'au Silurien supérieur.
L'intervalle d'intérêt majeur est la série argileuse du Silurien inférieur. A la base de ces
argiles, se développe un niveau à radioactivité naturelle élevée (Gamma Ray), dépassant
parfois.300API.
a. L’épaisseur du silurien argileux
L’épaisseur moyenne est de l’ordre de 335 m. L’épaisseur totale du Silurien argileux
augmente du Nord-Ouest vers le Sud- Est. Le minimum d’épaisseur se trouve au Nord
L’épaisseur est faible au Nord à cause de biseautage sur les flancs du môle d’Ahara, qui s’est
présenté comme un haut fond durant le dépôt du Silurien argileux.

16
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

b. La richesse en matière organique


La richesse en matière organique (COT) augmente d’une façon générale d’Est à l’Ouest
d’où la distinction des trois zones :
 Une zone moyenne, à l’Est, où le COT varie de 0.62% à 1 %.
 Une zone riche, située au centre avec des valeurs de COT de 1 à 2%.
 Une zone très riche, à l’Ouest, présente des valeurs de COT allant de 2 à 3.89%.
Les faibles teneurs sont en rapport avec les conditions de sédimentation (milieu oxydant
et sédimentation grossière) et géodynamiques (instabilité verticale de la dorsale et
magmatisme) (Chaouche, 1992).
c. Le potentiel pétrolier résiduel (S2)
Le potentiel pétrolier résiduel(S2) augmente du Nord-Est vers l’Ouest. La distribution
du potentiel pétrolier résiduel s’effectuée trois zones :
 Une zone orientale divisée en deux parties :
Une partie nord-orientale caractérisée par un faible potentiel pétrolier résiduel
(S2<0.5 mg d’HC /g de roche)
Une autre partie, avec un potentiel pétrolier résiduel moyen, avec des valeurs de 0.5
à 1 mg d’HC /g de roche.
 Une zone centrale présentant un bon potentiel pétrolier résiduel (S2), qui varie de 1à 2
mg d’HC /g de roche
 Une zone occidentale montrant un très bon potentiel pétrolier résiduel (S2>2 mg d’HC
/g de roche).
Le potentiel pétrolier résiduel varie avec la richesse (la teneur) en COT le type et le
degré de maturation de la matière organique, ce qui explique le faible potentiel pétrolier à
l’Est qui présente une richesse moyenne à bonne et une maturité en phase à huile, c’est-à-dire
que la plus grande partie de la matière organique a été déjà craquée, tandis quela zone
occidentale est très riche, et possède une faible maturité, ce qui lui affecte un grand potentiel
pétrolier résiduel .(Sadaoui et al ,2001)
B- La roche mère Dévonienne
Le Dévonien est l'étage du Paléozoïque qui a le plus grand intérêt, vu sa richesse relative
en Hydrocarbures, Les assises qui séparent les réservoirs du Dévonien, représentent de bonnes
roches- mères, et elles correspondent à des séries argileuses, de teinte gris- brune à gris- noire
souvent indurées, silteuses, à passés de calcaires argileux gris-bruns ou blanchâtres.

17
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

a. L’épaisseur de la série argileuse du Dévonien


L’épaisseur de la série argileuse du Dévonien de la région d’Illizi central, représente une
valeur moyenne de 170 m. l’épaisseur totale de la série argileuse du Dévonien augmente du
Nord vers le Sud- Est, la plus grande épaisseur est localisée au Sud- Est de la région, avec une
valeur de 200 m,
Cette variation d’épaisseur est due à l’érosion partielle du Dévonien qui a affecté surtout
la région Nord du bassin, en effet l’orogenèse calédonienne agissant à des endroits différents
a ébauché certains traits morphologiques actuels, les mouvements généralement de faible
amplitude n’ont pas bouleversé la paléogéographie à l’échelle de la plateforme, mais ont
fortement conditionné la distribution des dépôts, favorisant ainsi la création d’un biseautage
dans la région septentrionale, par contre les grandes valeurs d’épaisseurs se trouvent au centre
du bassin(Chaouche, 1992).
b. La richesse en matière organique
La répartition du COT varie régionalement dans une direction NE-SO avec
une augmentation du Sud- Ouest vers le Nord- Est. Trois zones de répartition de la matière
organique ont été en rejustrées :
 Une zone très riche caractérisée par des valeurs de COT variant de 2% à 3.14%, se
situe au Nord- Est de la région
 Une zone riche caractérisée par des valeurs de COT oscillant de 1% à 2%, se localise
au centre
 Une zone moyenne caractérisée par des valeurs de COT allant de 0.5 % à 1%, se situe
au Sud- Ouest en rapport avec les conditions de sédimentation, milieu oxydant et
sédimentation grossière la géodynamique (instabilité verticale de la dorsale), ainsi que
le magmatisme (Chaouche, 1992).
c. Le potentiel pétrolier résiduel (S2)
Le paramètre S2 augmente du Nord-Ouest vers le Sud- Est, il présente une valeur moyenne de
2.28 mg d’HC/g de roche, (Sadaoui et al ,2001), d’où la présence de deux zones :
 Une zone Nord-Ouest caractérisée par un bon potentiel résiduel.
 Une zone Sud- Est caractérisée par un très bon potentiel résiduel.
C- Les roches mères carbonifères
Elles sont représentées par les argiles du Tournaisien et l’argilo-gréseux du Viséez.

18
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

1.8.2.2 Les roches réservoirs


A- Réservoirs Cambro-Ordovicien
a- L’Unité II :L’Unité II est d’âge cambrien, son épaisseur moyenne est de 250 m et
elle est composée de dépôts fluvio-deltaiques. Cette unité est productive dans les
gisements de l’Hansatene Ouest, Tiguentourine Est, OuanTaredertet et Dome a
collenias.
b- L’Unité III-2 : Cette unité appartenant à l’Ordovicien est composée de grès
quartzitiques fins a grossiers avec une épaisseur variant de 0 à 200 m. Ce réservoir
produit par fracturation de HassiTabtab et d’Assekaifaf.
c- L’Unité IV : Elle correspond au complexe terminal de l’Ordovicien, son épaisseur
varie de 10 à 350 m, elle est constituée de dépôts fluvio-glaciaires à périglaciaires
et des dépôts glaciaires de comblement de l’Ordovicien supérieur
B- Réservoirs Siluro-Dévonien (F6-F5-F4)

a- Réservoir F6
Ce méga-réservoir produit de l’huile et du gaz dans le bassin d’Illizi ; c’est un ensemble
argilo-gréseux qui se subdivise de bas en haut en huit (08) unités : M1, M2, A, B1, B2, C1
C2 et C3. Cette série lithostratigraphique peut être scindée en deux, une série inferieure
appartenant au Silurien supérieur (Lud-low) et une série Supérieure d’âge Dévonien inferieur
(Praguien).
Les niveaux réservoirs sont composes de grès marins peu profonds (M1) et de grès
fluviatiles(A, B1, C1, C2 et C3).
Il possède les valeurs de porosité et de perméabilité les plus élevées de la région.
La porosité atteint 20 à 25 % et la perméabilité varie de 0,1 mD à quelques centaines de mD.
Le F6 est pratiquement présent sur l’ensemble du bassin à l’exception de la partie nord-
occidentale où il est partiellement érodé. Les réservoirs du F6 produisent de l’huile à Tin
Fouye, Djoua Ouest, Ahara, Tinrhert, Gara Tisselit, Tin Mesnaguene.
b- Réservoirs F5 et F4
Ces réservoirs font partie d’une série argilo-gréseuse d’âge Dévonien moyen qui s’est
déposée dans un réseau fluviatile méandriforme. L’épaisseur de cette série est de 40 à 50 m
avec de bonnes propriétés pétrophysiques. Ces réservoirs sont productifs à Assekaifaf, El
AdebLarach et Taradert.

19
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

c- Les réservoirs Dévonien Supérieur (F3-F2)


1) Réservoir F3
Ce réservoir est constitué de barres tidales d’épaisseur de 0 à 30 m.Il presente10 a 15 %
de porosité. Le F3 est productif à Alrar, Stah, Mereksenez.
2) Réservoir F2
Il est intercalé sous forme de lentilles sableuses dans les dépôts du Dévonien supérieur
ce réservoir comporte des niveaux gréseux dont l’épaisseur est généralement inférieure à 5 m
mais peut atteindre localement 15 à 20 m. Le F2 est productif à OuanDimeta et Issaouane.
3) Les réservoirs de Carbonifère
Les niveaux réservoirs du Carbonifère sont constitués de lentilles gréseuses, productives
à Edjeleh,Tiguentourine, Zarzaitine et HassiTabtab. Ces niveaux réservoirs ne dépassent pas
les 30m, leurs propriétés pétrophysiques sont faibles à moyennes mais peuvent localement
s’améliorer.
C- Le réservoir Trias Argilo-Gréseux Supérieur
Dans le bassin d’Illizi, le seul réservoir triasique présent est le Trias Argileux Gréseux
Supérieur (TAGS) qui correspond au salifère S4 du centre de Berkine.
Cette formation a une aire d’extension très limitée qui se situe sur une frange étroite du Nord-
Ouest du bassin et correspond à la limite entre les bassins de Berkine et d’Illizi.
La découverte d’El Ouar Sud-1 (EOS-1) avec un débit de 12 m3/h d’huile .
Le TAGS possède une bonne porosité primaire, la granulométrie est grossière et l’argilosite
assez faible. Ces bonnes qualités pétrophysiques sont prouvées par les résultats de tests :
12 m3/h d’huile à EOS-1.

1.8.2.3 Les Roches couvertures


 Les argiles de l’Ordovicien qui couvrent parfois l’unité II du Cambrien, l’unité III-2 et
l’unité III-3.
 Les argiles de la base du Silurien assurent la couverture des réservoirs du complexe
terminal, quant à celles du Silurien supérieur, elles couvrent les unités inferieures du
F6 .
 Les argiles intercalées du Dévonien inferieur et du Dévonien moyen, couvrent les
unités C du réservoir F6.
 Les argiles du Dévonien supérieur couvrent le réservoir F4 dans la partie Est du
bassin.
 Les argiles du Carbonifère couvrent le réservoir F2.

20
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

1.8.2.4 Les Pièges


De type structural, principalement des anticlinaux parfois faillés.
La spécificité de la région d’Illizi est la présence d’accumulations d’hydrocarbures
affectées par un hydrodynamisme actif.
En effet après l’orogenèse hercynienne, la surrection du Hoggar a instauré un régime
hydrodynamique par gravité sur l’ensemble du bassin. C’est au niveau du réservoir F6 que les
phénomènes hydrodynamiques jouent un rôle important dans le piégeage des hydrocarbures.

Figure 06 :Colonne lithostratigraphique et système pétrolière du bassin d’Illizi.


(SONATRACH-DP,2001)

21
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

2.CADRE LOCAL
2.1 Situation géographique de la région d'In-Amenas
La Région d’In-Amenas est située à 1600 Km au Sud-Est d'Alger, à 820 km d'Ouargla
sur le plateau de Tinhert et à 240 km au Nord-Est d’Illizi (Chef-lieu de Wilaya), L’altitude
moyenne est plus ou moins de 560 m. La superficie totale des champs producteurs de la
région est environ de 30 000 km2.

Géographiquement la région d'In-Aménas est limitée:


- Au Nord par la parallèle 28°28' selon l'axe (d'Est en Ouest) Ouan-Taradjeli (Otl)
Taouratine (Trn), Irlalene (Irl), West-Ihansatene (Wih) et Tihigaline (Txa, Txb).
- Au Sud par la parallèle 26° 30' selon l'alignement des petites structures, d'Est en
Ouest:
Amenaned (Amd), In-Teria (It), Tin-Mezoratine (Tmz), Assekaifaf (As), Tihigaline
(Txh) et Le Couloir (Clr).
- A l'Est par la frontière Algéro-lybienne au niveau du méridien 10°.
- A l'Ouest par le méridien 8° passant par l'Erg Issaouane.(Fig.1)

2.1.1 Système pétrolier


Le système pétrolier de notre région d'étude (In-Amenas et Tiguentourine) est celui du
bassin d’Illizi.

2.1.2 Différents champs de la région d’In-Amenas


La région d'In-Amenas est constituée des champs pétrogazifère suivants.(Fig.7)
- ZARZAITINE et ZRNE: à 30 km à l'Est d'In-Aménas. Altitude: 540 à 585 m/Nm.
- NORD IN AMENAS: à 25 km au nord d'In-Aménas en prenant la route nationale RN3
vers Ouargla ensuite en sortant sur 9.5 km vers l'ouest. Altitude: 435 à 500 m/Nm.
Les reliefs sont plats, entrecoupé par de petites falaises et rares dunes.
- EDJELEH: à 70 km (jusqu'à CS 6) au sud-est d'In-Aménas. Altitude: 470 à 640
m/Nm. Le relief est accidenté; avec des escarpements rocheux, falaises et dalles calcaires.
- TIGUENTOURINE: (zone d'étude) à 45 km (jusqu'à la base SH-DP) au sud-ouest
d'In-Aménas sur la route nationale RN5 d'Illizi. Altitude: 435 à 500 m/Nm. Le relief est plat
et mou avec pénétration de cordons dunaires de l’Erg Bourarhet.
- EL ADEB LARACHE : à 120 km (jusqu'à la base SH-DP) au Sud-Ouest d'In-Amenas
et à 75 km au Sud-Ouest de Tiguentourine. Altitude: 500 à 590 m/Nm. Le relief est tabulaire
caillouteux (dalles calcaires) avec des falaises sériées.

22
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

- ASSEKAIFAF + ASSEKAIFAF NORD: à 35 km au Sud d'EL ADEB LARACHE sur la


route RN5 d'Illizi. Altitude: 490 à 525 m/Nm. Le relief est généralement plat avec des
recoupements de petites falaises et buttes de direction SO-NE.
- La RECULEE: à 28 km à l'Ouest-Sud-Ouest d'In-Aménas sur la route RN5 d'Illizi.
Altitude: 542 à 610 m/Nm. Le relief est plat avec de petits escarpements.
- GARA: à 39 km au NW de LA RECULEE à partir de la route RN5 d'Illizi. Altitude:
520 à 525 m/Nm.
- TAN EMELLEL: à 46 km au S-SO d'EDJELEH sur la limite Sud de l'erg Bourarhet.
Les puits se trouvent dans les replats clairssemantcet Erg. Piste d'accès difficile dans l'erg.
Altitude: 500 à 550 m/Nm.
- DOME a COLLENIAS: à 40 km au Sud de TAN EMELLEL en passant par TIN
ESSAMEID et à 25 km en longeant la frontière Algéro-Lybienne vers le Sud. Les puits sont
localisés sur les replats entre les falaises et les "boules" de roche (due à l'érosion)
caractéristiques de l'affleurement de la série de Tan Othman et d'Assekaifaf (Namurien
inférieur).

Ifeffane
Trig Nord
-
Zarzaitine NE

Irlalene Gara

La Reculée IN-AMENAS
Tiguentourine SS
Tihalatine
Arène
Hassi
El Adeb Farida
Larache HassiOuanAbecho
u Edjeleh
Asseikaifaf Nord OuanTaredert
Tan Amellel
Tin Essameid
AsseikaifafSud
Dome a Collineas

Figure 07 : Les champs constituant la région d’In-Amenas. (SONATRACH-DP , 2009).

23
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

2.1.3 Secteurs d'exploration


La région est répartie en deux secteurs: secteur Est et secteur Ouest (Fig.8).Ces secteurs
sont eux-mêmes composés de gisements qui vont être énumérer ci-après par ordre
d'importance:
 Secteur Est : Edjeleh (DL), Zarzaitine Nord Est (ZDNE)
 Secteur Ouest : Tiguentourine ,Gara, LA Reculée , Assekaifaf (Nord et Sud) , El-
Adeb Larache
 Non exploités:
- Nord In Amenas, HassiOuanAbecho ,IffefaneTehert Nord ,Irlalene , Ouest Ihansatene
- HassiFarida ,TinEssameid ,Tenere El Beugra.
Les unités et les installations stratégiques les plus importantes sont :
 Un Central Electrique (CE): mise en service en 1960.
 FGL : unité pour la Fourniture du Gaz-Lift dépendante de l’association
SH&SINOPEC
 MPDL: Unité de maintien de pression Edjeleh (DL), son rôle est de fournir l’eau
nécessaire aux puits injecteurs.
 RGTE: Unité de récupération des Gaz Torchés Edjeleh (champ pétrolier).

 UDA: Unité de Déshydratation du Gaz, réalisée en 2005, son but est d’alimenter en
gaz naturel-sec la centrale électrique d’Illizi et la distribution publique de la ville à
partir du champ d’Assekaifaf.

Figure 08 : Les Secteurs d’exploitation avec différents installations stratégiques.


( SONATRACH,2009)

24
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

2.1.4 Niveaux réservoirs


L’exploration pétrolière du Sahara a commencé en 1952. Deux société se sont d’abord
engagées : la (SN Repal) et (BRP) et la Compagnie française des pétroles, suivies de peu par
la CREPS et la CPA.

Les premières découvertes (1952-1955) ne concernent que des accumulations de gaz


sec, alors regardé comme un objectif mineur. Les découvertes d’huile ne se produisent qu’au
début de l’année 1956, d’abord dans la bordure méridionale du bassin d’Illizi avec Edjeleh
par le forage du puits DL101 puis Tiguentourine, par la CREPS dont les horizons producteurs
sont : Le Carbonifère (B11, D2, D4 et D6), le Dévonien (F2, F4 et F6) et le Cambro-
Ordovicien (Unité IV en particulier).
La CREPS a foré le puits ZR1, en 1957, qui donna de l’huile dans les horizons suivants :
 Carbonifère :(B4, D0, D2), Dévonien : (F2, F4) avec un gas cap dans le réservoir F4
et du gaz dans le Cambro-Ordovicien et les autres champs tels que :La Reculée
(1956), El-Adeb Larache (1958), OuanTaredert (1958), Dome à Collenias (1958)
AssekaifafSud (1958), Assekaifaf Nord (1962), Tan Emellel découvert par
EURAFREP en (1960), Tenere El Beugra (1960), Gara (1962), Irlalène (1962), Ouest
Ihansatene (1963), Hassi Farida (1963), Tihigaline (1963).
Les caractéristiques des niveaux réservoirs de la région d'In-Aménas sont résumées dans
le tableau suivant (Tab.2)
Tableau 02 : Champs et niveaux réservoirs de la région d’In-Amenas(SONATRACH,2001)
Champs Date Niveaux réservoirs Profondeur (m)
B4 695
- Carbonifère : B6 720
ZARZAITINE D0 825
1959
NORD EST -Dévonien : F2 1350
F4 1485
-Ordovicien : 1895
NORD IN-AMENAS F4 2050
1958 -Dévonien :
(NIA) F6 2145
D2 415
-Carbonifère : D4 480
D6 510
EDJELEH (DL) 1956
-Dévonien : F2 690
F4 750
-Ordovicien : 995
B11 520
TIGUENTOURINE -Carbonifère : D2 750
1956
(TG) D4 800
D6 825

25
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

F2 1050
-Dévonien : F4 1200
F6 1300
-Ordovicien : 2000
F2 1370
-Dévonien : F4 1570
LA RECULEE 1956
(RCL) F6 1659
-Ordovicien : 2300
EL-ADEB F4 1220
LARACHE 1958 -Dévonien : F5 1300
(EAL) F6 1330
F2 735
ASSEKAIFAF
1962 -Dévonien : F4 885
NORD
(ASS) F5 960
F2 550
-Dévonien :
ASSEKAIFAF SUD 1958 F4 785
(ASS) -Ordovicien : 1650
F2 800
1960 -Dévonien : F4 870
TAN EMELLEL
et
(TEL) F5 905
1961
-Ordovicien : 1250
- Carbonifère : D2 485

OUAN TAREDERT -Dévonien :


1958 F4F2 735
820
(TRT)
F5 875
Ordovicien
DOME a COLLENIAS -Dévonien : F4 1285
495
1958
-Ordovicien : 870
(DCL)
NORD DCL -Dévonien : 895 F
1962 4
(NDC) -Ordovicien : 1280
TIN ESSAMEID -Dévonien : F4 685
1957
(TD) -Ordovicien : 1376
IRLALENE -Dévonien : F6 1915
1962
(IRL) -Ordovicien : 2445
OUESTIHANSATENE -Dévonien : F6 1915
1963
(WIH)
F6 1470
TENERE EL -Dévonien : 2120
F4 1245
BEUGRA 1960 -Ordovicien : F6 1345
(TNB)
-Ordovicien : 1790
F2 1765
IFEFANE TEHERT 1962 -Dévonien : F4 1930
(IFT) F6 2040
F2 1840
TAOURATINE -Dévonien :
1960 F4 2050
(TRN)
F6 2145

26
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

2.1.5 Champs producteurs et réserves


Le Tableau.3 présentes les différents champs producteurs avec ses réserves ainsi que les taux
de récupération:
Tableau 03 : Les réserves de différents champs de la région d’In-Amenas

Réserves Production
Réserves Taux de Taux
OOIP Cumulé au
6 3
Récupérables Récupération Récup./RPL
(10 m ) 6 3
31/03/2016
(10 m ) (%) 6 3 (%)
Périmètre (10 m )
Edjeleh 161,5 48,89 30 42,220 26,143
Tiguentourine 48,85 13,05 27 11,963 24,489
El Adeb 86,5 14,36 28 9,156 10,585
Zarzaitine 11,76 4,63 39 3,103 26,387
Larache NE
La Réculée 10,5 1,422 25 1,386 13,201
Assekaifaf 5,4 1,08 20 0,67 12,407
Gara 4,99 1,2 24 1,115 22,350
Gara Sud 2,75 0,417 15 0,199 7,236
OuanTaredert 3,2 0,44 14 0,321 10,030
Total 335,45 85,479 25 70,134 20,907

2.2 Présentation du champ d'étude ( Tiguentourine)


Le champ de Tiguentourine se compose de deux réservoirs d’huile qui sont le
Carbonifère D2, D4, D6 et le Dévonien F2, F4, F6, dans les champs satellites (Hassi Farida
OuanTaredert, et Hassi Onan Abecheu), qui se trouvent immédiatement au Sud-Est . Et un
réservoir Cambro-Ordovicien de gaz à condensat dans les champs Tiguentourine et La
Reculée.

2.2.1 Situation géographique


Le champ de Tiguentourinese situe dans la partie Sud du bassin d’Illizi, à environ 850
Km au Sud de la ville de Hassi Messaoud et à 40 Km au Sud Ouest de la ville d’In Amenas et
70 km à l’Ouest du champ d’Edjeleh et 20 km au Sud-Ouest de celui de La Reculée.
Tiguentourine est recouvert en partie par l’Erg Bourarhet. Le champ est rocailleux d’où
l’origine de son nom Targui Tiguentourine signifiant les torrents(Fig .9)
Sa localisation en coordonnées Lambert est la suivante :
− X= 492500 à 532500 Est.
− Y= 3055000 à 3100000 Nord.

27
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

Figure 09 : Carte de situation de périmètre de Tiguentourine .(Bloc 242)


SONATRACH,2009

2.2.2 Lithostratigraphie
La coupe type de la zone étudiée correspond à celle des affleurements du Sahara de
Sud-Est établi par SONATRACH(2013).(Fig.10)
La série géologique traversée par le sondage de Tiguentourine du bas en haut se
présente comme suit :
 Le socle
Il est d’âge infracambrien, constitué essentiellement par des roches métamorphiques
cristallines altérées, gneissiques, fissurées, de teinte sombre, avec du quartz translucide
feldspaths, biotite en grandes lamelles.
 Cambro-ordovicien
Les réservoirs Cambro-Ordoviciens de Tiguentourine sont composés de deux mégaséquences.

28
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

A- La mégaséquence 1 (MS1)
Elle est composée de roches déposées sur le socle avant l’évènement glaciaire
(Cambrien supérieur) et comprend les unités suivant :
Unité II-1
L’épaisseur de cette unité est très variable, elle est hétérogène, grés compact et d’argile
noire induré.Tout à fait : la base, on a découvert un conglomérat polygénique ferrugineux
reposant sur un socle.
Unité II-2
D’épaisseur variable entre 0 et 40 m son extension est imprévisible, elle est composée
de grée siliceux et argileux souvent compact, et de rare passée d’argile noire aux faible
porosités et perméabilités des niveaux inférieurs.
B- La mégaséquence 2 (MS2)
Est composée de ces mêmes roches déposées, cette fois ci, au cours de l'épisode
glaciaire, et représentent l'intervalle des réservoirs d'intérêt principal.
Unité III
Représentée par des grés gris argilo-siliceux fins, à fissurations subverticales. La
base de cette série est plus argileuse. Des niveaux fortement bioturbés sont observables au
sommet de cette unité.
Unité IV
Il s'agit du réservoir ordovicien, d'âge Ashgil, représenté par un ensemble gréso-
argileux, formé par des grès fins, à moyen, homogène, passant progressivement vers le bas à
des silts faiblement micro conglomératiques à nombreuses fines passées gréseuses.
 Silurien
Argile noire schisteuse micacée à quelque lit de grés fin calcareux micacé
d’épaisseur de l’ordre de 400 m.
 Dévonien
Epaisseur d’environ 370 m, il est constitué d’une alternance de complexe argilo-
gréseux et de couche d’argile grise très développée, ces complexes gréso-argileux
correspondant aux principales formations réservoirs F2, F4, F6.
A. Dévonien F6
Se présente sous la forme de grés poreux et perméable intercalés de banc argileux, ce
réservoir est formé de grés a macro-pores d’épaisseur totale moyenne de l’ordre de 20 à 25m.

29
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

B. Dévonien F4
Hauteur totale maximum 60 m est formé de deux ensembles :
 L’un situé à la partie supérieure avec des grés silicieux et des bancs argileux-gréseux.
 L’autre à la partie inférieure comprenant des grés plus perméable avec intercalation de
banc argileux.
C. Dévonien F2
Il est divisé en six zones A, B, C, D, E et F. Le découpage du réservoir est résumé
comme suit :
Banc « A » Argilo-gréseux à colites ferrugineuses.
Banc « B » Argilo-gréseux à tubulures (30%).
Banc « C » Gréso-argileux à (70% grés).
Banc « D » Argilo-ferrugineux.
Banc « E » Grés ou gréso-ferrugineux fissuré.
Banc « F » Argilo-gréseux.
De ces 6 zones seules les bancs de grès C, E et F présentent des propriétés de réservoir.
 Carbonifère
Epaisseur de plus de 700 m, il est formé d’ensembles argileux noirs alternant avec des
niveaux argilo-gréseux et gréseux correspondant aux différents niveaux Bo à B12 et D0 à D8.
Le carbonifère est composé des étages suivants :
Tournaisien A
Il est constitué par des argiles noires, schisteuses, micacées, pyriteuse, localement
gréseuse, avec des petites intercalations argilo-gréseuses. Le grès est fin, légèrement siliceux
friable.
Viséen B
D0: Ensemble argilo-gréseux constitué d’intercalations lenticulaires ou irrégulières soit de
grès fin gris à beige, argileux ou légèrement calcaire, soit de grès fin beige –brunâtre
quartzeux parfois poreux, principalement abondant, et passant par endroit à des bancs de grès
argileux plus massifs.
D2: Grès beiges à gris, poreux et perméables, partiellement friables, avec des séparations
d’argile sableuse
D4: Grès beiges, poreux et perméables, à grains fins à grossiers, intercalé d’argiles
sableuses vers la base et le sommet.

30
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

D6: Qui représente l’objet d’étude de ce mémoire, il est composé de grès à grains fins à
moyens formant un petit réservoir lenticulaire d’épaisseur variable, présentant une porosité
moyenne de 20% et une perméabilité de 100 milli darcy.
Viséen C
Il s'agit d'argiles noires à gris foncé, feuilletée, à passées argilo-gréseuses et bancs de
grès bien individualisés, gris clair, fin à ciment légèrement argileux. Présence de petits bancs
de calcaire gréseux.
Il est composé de 4 niveaux :
B10, B11, B12 et B14: Alternance de grès divers fins, gris clair à beige quartzeux ou
calcaire, pyriteux parfois poreux, des niveaux de calcaire à pate fine, blanchâtre a beige
marno-gréseux et pyriteux, gris à beige, parfois zoogène et gris beige foncé, dans une argile
grise à noirâtre pyriteuse, parfois indurée, argiles intercalées de minces couches de sables peu
poreux.
Namurien D
Il est composé d'argiles noires, schisteuses, indurées, finement micacées, avec des bancs
de grès bien individualisés, fins, blancs, argileux. Plusieurs petits bancs de calcaires jaunâtres
surmontant souvent les zones gréseuses, tendres à pâteuses avec des intercalations de petites
dalles de calcaire gréseux ou dolomitique.
Il est composé de quatre (04) niveaux :

B0 : Alternances de grès et d’argiles sableuses avec des marnes ou argiles gris bleu par
endroit indurées ou dolomitiques, pyriteuses, avec surtout des intercalations de calcaire, soit
de dolomie gris foncé siliceuse.

B2 et B4 : Alternances de niveaux de grès, de dolomie et d’argile, par endroit


dolomitique ou finement gréseuse ou pyriteuse, comprenant des grès fin gris, calcaires beige
brunâtre, quartzeux ou calcaire dolomitique plus ou moins poreux et perméable.

B8 : Alternances de grès et d’argiles sableuses.

Namurien E -Westphalien
Succession de calcaires et de dolomies, Calcaire surtout abondant au sommet, jaunâtre à
roux, violacé, gris ou beiges, à pâte fine ou cristallins, par endroit marneux ou oolithiques
plus rarement dolomitiques, parfois zoogènes (foraminifères, brachiopodes) comportant
quelques minces lits de marne grise ou verdâtre.

31
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

A la base principalement des dolomies, beige jaunâtre ou gris foncé, parfois calcaires
siliceuses ou oolithiques, à cristaux de pyrite abondamment disséminés avec quelques
intercalations soit de calcaires ou de marne gris-vert un peu dolomitique.

Westphalien

Epais de 150 m, c’est une série marno-calcaire avec des calcaires divers parfois gréseux
et de marnes bariolés.
Stephano-Austurien :Cette série de Tiguentourine, d’épaisseur irrégulière de 0 à 250 m
est formée d’argile. rouge, bariolée avec des rares passages marneux.

Figure 10 : Colonne lithostratigraphique de champ de Tiguentourine.(SONATRACH,2013)

32
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

2.2.3 Etat des réservoirs TG


Les niveaux productifs appartiennent aux réservoirs de l’Ordovicien, du Dévonien
inférieur (F6, F4, F5), du Dévonien supérieur (F2) et du Carbonifère (D6, D2, B11).
Dans le Cambro-Ordovicien, on a un gisement de gaz remplissant le réservoir
notamment l’unité IV (IV-3, IV-2, IV-1).

Les réserves en place ont été estimées par CREPS (1964), FRANCORELB (1966)
FRANRELAB (1969) et Groupe d'étude thématique de SONATRACH (1979).
Les valeurs adoptées sont représentées, par réservoir dans le tableau suivant (Tab.4)

Tableau 04: Réserves et taux de récupération des réservoirs de Tiguentourine

(SONATRACH /DP,2016)

Réserves en place Réserves récupérables Production


Cumulé au Taux
Réservoir 31/03/2016 Récup./RPL
106 m3 106 T 106 m3 106 T 6 3 (%)
(10 m )
D2 4,7 3,74 0,940 0,748
Carbonifère

D4 4,65 3,55 0,840 0,640

D6 - - 0,261 0,203

F2 20,55 16,46 3,80 3,04


Dévonien

F4 11,10 8,80 2,44 1,94

F6 5,6 4,5 0,95 0,76


Combro-
3,125 2,205 1,28 0,928
Ordovicien
Total 51,975 41,005 10,511 8,259 11.963 23.02

2.2.4 Caractéristiques des réservoirs TG


v

Les principales caractéristiques pétrophysiques et géométriques des réservoirs de champs


Tiguentourine sont résumées dans le tableau suivant(Tab.5):

33
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

Tableau 05 :Caractéristiques des réservoirs de Tiguentourine.(SONATRACH ,2016)

RW Contact TVDSS(m) Profondeur


Φ moy K moy HT
Réservoir (Ω.m)
moyenne
(%) (md) (m) OWC GOC (m)
D2 24 à 26 129,5 15 à 20 0,11 348 308 750
D4 23,8 59,5 10 0,11 362 328 800
D6 18 à 20 110 à250 6à7 0,11 377 352 825
F2 17 90 à 200 17 à 36 0,06 649 547 1050
F4 21 100 à200 40 0,18 857 825 1200
F6 16 100 à600 20 0,65 867 830 1300

2.2.5 Le Carbonifère
Le Carbonifère correspond à la cinquième période du Paléozoïque. Il s'étend de (-359
millions d'années à -299 millions d'années).
Dans le champ de Tiguentourine le Carbonifère contient de plusieurs réservoirs
présentent de bonnes caractéristiques pétrophysiques et leur faible profondeur: B11 a (520 m)
D2 a (750m) D4 a (800 m ) D6 a (secteur d'étude a 825 m).

2.2.5.1Aperçu paléogéographique de Carbonifère


Le Carbonifère débute par une série argileuse de base marquant un épisode transgressif
de courte durée, suivie d’oscillations traduisant l’avancée et le recul de la mer Carbonifère
dans les bassins d’Illizi et Ghadamès Comme le soulignaient Chauvel et Massa (1981) à
propos de la Libye occidentale il n’est pas toujours possible de séparer le Dévonien du
Carbonifère seulement à partir des considérations pétrographiques et sédimentologies. Il y a
eu continuité de sédimentation dans les synéclises et la nette transgréssivité du Carbonifère
n’apparaît que sur les antéclises particulièrement sur le môle de Tihemboka. Conrad
(1984)montre trois grands cycles durant la sédimentation du Carbonifère:

 Le Tournaisien qui correspond à la base du Carbonifère constitue le premier cycle de


la série Carbonifère.
 Le Viséen constitue la deuxième mégaséquence du Carbonifère. Il débute par une
deuxième grande transgression suivi par une régression généralisée au cours de
laquelle les faciès continentaux et fluviatiles s’étendent sur toute la région.
 A la fin du Viséen supérieur, une nouvelle transgression, plus ou moins simultanée
ramène dans tous les bassins, une sédimentation, néritique carbonatée.

34
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

2.2.5.2 Environnements sédimentaires du Carbonifère inférieur


Les caractéristiques sédimentologiques et palynologiques ont conduit à interpréter les
dépôts comme étant du type littoral. Alternance de grès blancs, très fins à fins, silico-argileux
parfois sidéritiques et d’argile ou silt noir à débris charbonneux.

Les structures sédimentaires (d’origine physique et biogénique) comprennent


principalement des stratifications horizontales centimétriques, des stratifications ondulées
(coexistence de rides assymétriques ou rides de courant et de rides symétriques ou
d’oscillation), des stratifications lenticulaires; des terriers à morphologie variable, certains
terriers verticaux peuvent atteindre quelques dizaines de centimètres (CRD). La présence des
acritarches indiquent un environnement marin. L’abondance et la diversification des
miospores montrent un milieu de dépôt marin proximal.

2.2.5.3Les applications du log Gamma Ray


Dans les formations sédimentaires, le Gamma Ray est utilisé pour la délimitation des
couches en fonction de leur argilosité. (Fig.11) C’est un enregistrement très utile pour les
travaux de corrélation. L’application quantitative sera applicable dans les cas favorables à
l’évaluation du pourcentage d’argile en considérant que la radioactivité des roches
sédimentaires est liée essentiellement au potassium K(40) qui se trouve dans les argiles. Pour
utiliser cette relation, on considère que les variations sont liées seulement à la porosité ou à la
lithologie et non pas à la présence d’éléments lourds qui peuvent changer les caractéristiques
d’absorption.

L’analyse de la forme de la courbe du gamma ray a permet une approche de l’argilosité


du dépôt et de la granulométrie. Il constitue donc un outil supplémentaire dans l’analyse
séquentielle. Trois formes de courbes peuvent se présenter:(Sai ,1995)

 Forme en cloche : Transgression marine, dépôt fluviatile, turbidité...


 Forme en entonnoir : Régression marine, front de delta, barrière...
 Forme cylindrique : Granulométrie homogène.

35
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

Figure 11: Log type Gamma Ray (GR) de Carbonifère D6.(SONATRACH exploration,1995)

2.2.5.4. Analyse séquentielle de réservoir Carbonifère D6


La séquence : argilo-calcaire, grés et argile(Fig.12) est plus répandue dans la partie
médiane de cette Formation. Elle est constituée par trois terme , un terme argileux-calcaire sur
monté par un terme gréseux et enfin un autre terme argileux. Elle est d'épaisseur décimétrique
à métrique où les argiles sont sur montées par les calcaires formés essentiellement par des
concentrations de coquilles de brachiopodes de différentes tailles qui suggère un milieu à
prédominance de l'effet de tempêtes.
Suivi par des grés moyen à grossier, avec l'abondance de figures sédimentaires (litages
horizontaux et les litages entrecroisés)qui indiquent un milieu agité sous l'action des courants
de vagues et de marées.
Enfin, le dernier terme est matérialisé par des argiles transgressives.

36
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

Figure 12: Analyse Séquentielle de réservoir Carbonifère D6. (SONATRACH,2009)

2.2.5.5 La Tectonique
Le réservoir carbonifère D6 fait partie de la période viséen , leur tectonique a été mis
en évidence par BEICIP. Plusieurs phases tectoniques succèdent dans le Sahara du Sud-Est.
la base du Tournaisien discordant sur le Dévonien dans la partie SE (au niveau de la
Tihemboka) :
 La phase (N40°) dite Viséen (mouvements Hercyniens précoces, BEICIP et
CONRAD, 1984). C’est le résultat de la lacune de sédimentation du Viséen tardif liée aux
mouvements tectoniques de la phase avant la téctogenèse Hercynienne.
 La phase hercynienne(N120°) est caractérisée par un soulèvement régional à la fin
du paléozoïque. L’érosion aux bordures du bassin de Illizi et dans la dépression Sud-Est
triasique été accentuée. L’intensité de l’érosion hercynienne est plus marquée vers le Nord
et le Nord-Ouest du bassin d’Illizi. La disparition progressive des séries Carbonifères vers le

37
CHAPITRE I CADRE REGIONAL ET CADRE LOCAL

Nord et l’ouest du bassin. Pour ces évènements, il est probablement que l’évènement
Calédonien et Hercynien, plus significatifs, contribuent à la configuration structurale
actuelle dans les complexes structuraux de Tiguentourine. La connaissance de l’histoire
tectonique pose de nombreuses questions quant à l’origine de migrations des hydrocarbures
l’âge de la mise en place des hydrocarbures.

2.3Conclusion
Le bassin d'Illizi est situé dans la partie Sud-Est du Sahara Algérien. Il est limité au Nord
par le môle d'Ahara et le bassin de Ghadamès et au Sud par le massif du Hoggar, à l'Ouest par
les axes d'Amguid-El biod .il se prolonge à l'est jusqu'en Libye.
Ce bassin se présente en un grand synclinal affecté par plusieurs phases tectoniques qui
ont engendré une grande modification structurale dans le bassin. Ce dernier, renferme
plusieurs réservoirs d’hydrocarbures, parmi lesquelles le réservoir D6 qui représente note
étude.
Le réservoir D6 est productif à Tiguentourine il est composé de grès à grains fins à
moyens formant un petit réservoir lenticulaire d’épaisseur variable, leur profondeur moyen est
(825 m) , présentant une porosité moyenne de 20% et une perméabilité de 100 milli darcy.

38
CHAPITRE II:
ÉTUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6
1 - Caractérisation structurale de réservoir D6

2 - Géométrie de réservoir D6

3 - Évolution spatiale des paramètres pétrophysiques

4- Évolution des Paramètres pétrophysique et diagraphique au niveau

des puits TG 49 – TG 50
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

CHAPITRE II : ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6


1.Introduction
L’évolution des paramètres pétrophysiques d’un réservoir dans son interprétation en
isovaleurs est guidée par son aspect géomètrique. Pour cela , il est nécessaire d’établir
l’architecture à travers les cartes en isovaleurs. Ces cartes montrerent l’allure et la forme des
espaces lithologiques dont il faut analyser les capacités de retention et de circulation des
fluides. Les cotes absolues sont mesurées par rapport au niveau de la mer. Les cartes en
isovaleurs intégrées dans la présente étude sont celles cartographiées sur la base des données
des puits.
2.Caractérisation structurale de réservoir D6
2.1 Implantation des puits
D’après la carte de position des puits qui renferme 80 puits dans le champs de
Tiguentourine. (Fig.13) la plupart du puits TG se concentrant dans la partie septentrional de
champs.

Figure 13 : Carte d’implantation des puits.

39
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

2.2. Géométrie de réservoir D6

2.2.1 Carte en isobathe au toit de réservoir D6


La structure complexe de Tiguentourine montre sa longue durée de vie et son histoire
structurale complexe.

Le champ de Tiguentourine est lié à une structure anticlinale faisant partie du trend
structural sur lequel se trouvent placées les accumulations de la Réculée, El-Aldeb Larache et
Assekaifaf.(BECIP-SONATRACH, 1980).
D’après les cartes en isobathe (Fig.14) , et le document Sonatrach ( rapport interne ,2011) la
structure de réservoir D6 présente comme un anticlinal dissymétrique de 15 Km de longueur
sur 6 Km de largeur dont le flanc oriental est affecté par une faille suivant une direction
subméridienne.
Cette faille correspond à l’accident de Fadnoun qui s’étend sur 60 Km entre le Hoggar et
la structure de Tiguentourine, la Reculée. Elle a un rejet de plus centaine de mètre ; et
parallèle à l’axe anticlinal, assure la fermeture sur le flanc Est de la structure.
Le trend du Fadnoun correspond à une des lignes de suture majeures dans le socle bien
connu sur le Hoggar . Par ailleurs la discordance Hercynienne apparaît en surface entre
Tiguentourine et la Reculée.(BECIP-SONARACH,1980).

Le pendage du flanc Est, est de l’ordre de 10° d’où une dénivelée structurale de plus de
100 m, par contre sur le flanc Ouest le pendage est faible

De nombreux accidents obliques généralement orientés NE-SO créent un compartimentage


complexe. Lui donnant la configuration d’un système en horst.

D’après la cartes en isobathe 3D de réservoir D6 (Fig.15) la structure de réservoir


présente comme un anticlinal où la partie septentrionale est de forme plus ou moins plane. La
partie méridionale de la structure représente le sommet de la structure.

40
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Figure 14 : Carte en isobathe en 2D au Toit de réservoir Carbonifère D6.

41
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Figure 15: Carte en isobathe 3D au Toit de réservoir Carbonifère D6.

2.2.2 Les failles


De nombreuses failles viennent compliquer la structure et individualiser les blocs
(Fig.16) ; La faille majeure F1 limite ce gisement à l’Est, elle est orientée Nord-Est; Sud-
Ouest avec un rejet allant de 100 à 150 m approximativement (profil 4,Fig.17) ; Une autre
moins importante, F2 coupe la zone axiale avec un rejet de 30 à 35 m et s’atténue vers le Sud
au niveau de la structure. Le plan de faille est incliné vers l’Est.

42
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Les failles F1 et F3 à l’Ouest d’un rejet de 25 m confèrent à la structure une forme de


Horst )Profil 1 Fig.17). Un autre réseau de failles secondaires compartimente les blocs et
provoque des anomalies dans les répartitions des fluides et de pression, celles-ci ont une
orientation parallèle avec une direction Est Nord-Est, Ouest Sud-Ouest :F4, F5, F6 de rejet
respectivement : 50, 25et 35m. (profil 1 Fig.17).Certaines d’entre elles ont été rencontrées
dans les sondages.

D’

F6

F5

C’

F4 C
F2

F3
B’

F1 B

A’

Légende : A A’ Coupe géologique (Fig: 17 ) F : Faille

Figure 16 : Répartition des Failles traversant de réservoir D6 le long des profils A,B,C et D.

43
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

F: Faille
Figure 17 : Distribution des failles le long des profils A,B,C et D de réservoir D6.

44
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

3.Évolution spatiale des paramètres pétrophysiques


Pour avoir une bonne représentation de l’évolution spatiale de l’épaisseur, de la
porosité, de la perméabilité et de l’argilosité dans la zone d’étude ; plusieurs cartes ont été
établies à l’aide de l'interprétation pétrophysique qui est basée sur l'analyse des
enregistrements diagraphiques des différents puits traversant le réservoir D6, en tenant
compte toutes les données disponibles, notamment les rapports de fin de sondage et les logs
diagraphique .
Le but de cette interprétation est d'évaluer le réservoir traversé par les forages
principalement la série supérieure (layer F) qui présente des bonnes propriétés pétrophysique
et de suivre l'évolution latérale de ses paramètres tels que la perméabilité, la porosité, la
saturation en fluide, le volume d’argile et l'épaisseur utile des grès.

3.1 Analyse et interprétation des épaisseurs


3.1.1 Carte en isopaque totale
La carte de épaisseur totale de réservoir D6 (Fig.18) montre que l’épaisseur varie entre
20 et 36m dont les valeurs maximales situées dans les parties septentrionales et occidentales
de la carte tandis que les valeurs minimales occupent l’axe anticlinal de la structure.
L’analyse de la carte fait ressortir la distribution irrégulière de ce niveau géologique
qui presente sous forme des lentilles ça s’explique par la paléogéographie ou par la
tectonique.

45
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Figure 18: Carte en isopaque totale de réservoir D6.

3.1.2 Carte en isopaque de grès


L'analyse de la carte en isopaque de l'épaisseur utile de la partie supérieure de réservoir
D6(layer F) (Fig.19) indique que l'épaisseur augmente régulièrement de Sud Ouest(0.8 à1.5m)
vers le Nord Est (3 à4.5m)Le maximum d’épaisseur utile s’observe au Nord autour des puits
TG21, TG28,TG51,TG103,TG114 ,TG116,TG 122 ,TG130 c’est-à-dire l'intérêt pétrolier très
important dans le N-NE de la structure. Pour cela la plupart des puits forée dans le Nord de la
structure.

46
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Figure 19 : Carte en isopaque utile de (layer F) réservoir D6.

3.2 Carte d’argilosité

3.2.1 Détermination du volume d’argile


Le volume d’argile permet de déterminer le type de réservoir (argileux ou propre), et de
corriger les paramètres pétrophysiques. en déterminant VSh à l’aide de plusieurs indicateurs

47
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

qui donnent chacun une valeur. La valeur minimale est retenue comme étant probablement la
plus vraisemblable.
𝑮𝑹𝒍𝒖 − 𝑮𝑹𝒎𝒊𝒏
𝑽𝒔𝒉(%)
𝑮𝑹𝒎𝒂𝒙 − 𝑮𝑹𝒎𝒊𝒏

GRmin : valeur minimale lue en face d’un niveau considéré comme propre.

GRmax: valeur maximale lue en face d’un niveau argileux.

Le Vsh cut-off
C’est la valeur maximale de pourcentage de volume d’argile, pour laquelle on ne considère
plus la formation comme réservoir. Cette valeur est prise entre 30% et 40% du volume
d’argile.

3.2.2 Délimitation des zones réservoirs


La délimitation de la zone réservoir nécessite la détermination des formations poreuses et
perméables, cette méthode consiste à établir une ligne de référence séparant les formations
réservoirs des formations argileuses à partir d’une limite du GRcut-off suivant un VSh.cut-off fixé à
40% obtenu par la relation suivante :

𝐆𝐑 𝐜𝐮𝐭 − 𝐨𝐟𝐟 = 𝑽𝒔𝒉 𝒄𝒖𝒕 − 𝒐𝒇𝒇. 𝑮𝑹𝒎𝒂𝒙 − 𝑮𝑹𝒎𝒊𝒏 + 𝑮𝑹𝒎𝒊𝒏

Au-delà de la ligne fixée qui est le GRcut-off, la formation est considérée comme imperméable.
(Serra,1979).

3.2.3 Interprétation de la Carte d’ iso-volume d’argile


L’analyse de cette carte fait ressortir des valeurs de volume d’argile moyennes à
importantes dont l’évolution augmente du Sud vers le Nord. La valeur maximale enregistrée
dans la partie Nord-Est voisine de 48 % autour des puits TG04 ,TG12,TG14, TG43, TG 303
et les valeurs minimales se trouvent dans la partie Sud autour des puits TG 32, TG45, TG36
TG54, TG 111 avec des valeurs allant de 6 à15 %. La valeur moyenne de volume d’argile est
de 20%.(Fig.20)

48
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Figure 20 : Carte en iso-volume d’argile.

3.3Evolution spatiale de la porosité*hauteur utile (Φ*Hu)


La porosité est définie comme étant le rapport du volume des vides sur le volume total de la

roche. Elle est exprimée en pourcentage, désignée par la lettre « Φ» ; elle dépend de la

distribution et de la forme des grains.(Serra.1979).

Dans les gisements exploités, la porosité des roches réservoirs est :

49
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

 Faible si elle est inférieure à 5%.


 Médiocre si elle est comprise entre 5% et 10%.
 Moyenne si elle est comprise entre 10% et 20%.
 Bonne si elle est comprise entre 20% et 30%.
 Excellente si elle est supérieure à 30%.
Dans la carte d’iso (porosité* hauteur utile) de la partie supérieur de réservoir D6 (layer
F) on observe que les valeurs varies de 0.1 à 0.6 dont les valeurs maximales sont enregistrées
dans la partie SO autour des puits TG23, TG31 et TG108 et dans la partie NE autour des
puits TG03, TG15, TG30, TG20, TG51, TG116 et TG127.(Fig.21)

Figure 21: Carte en d’iso-porosité* hauteur utile (Layer F) (Sonatrach,2011).

50
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

3.4Evolution de la perméabilité horizontale et verticale


La perméabilité est une propriété dynamique qui reflète la conductivité au fluide de la
roche, à savoir l’aptitude de la roche à laisser circuler un fluide à travers ses pores. La
perméabilité est définie pour la première fois par Henry Darcy, en simulant l’écoulement d’un
liquide dans un milieu poreux par un écoulement linéaire et horizontal (expérience de
perméamétrie).

Classes de perméabilité

La perméabilité est :

 Très faible si elle est inférieure à 1mD.


 Faible si elle est comprise entre 1mD et 10mD.
 Médiocre si elle est comprise entre 10mD et 50mD.
 Moyenne si elle est comprise entre 50mD et 200mD.
 Bonne si elle est comprise entre 200mD et 500mD.
 Excellente si elle est supérieure à 1D. (Serra.1979).

D’après la carte de l’évolution de perméabilité horizontale et verticale de la partie


supérieure de réservoir D6 , la perméabilité dans le sens vertical augmente de Nord-Est
(des valeurs faibles à médiocre) vers le Sud-Ouest avec des valeurs moyennes à bonnes dont
les valeurs maximales de 250 mD sont enregistrées autour des puits TG 9
TG23,TG24,TG52,TG53 ,TG104 et TG128
L’évolution de la perméabilité horizontale est similaire à celle de la perméabilité
verticale. En remarquant que la perméabilité de ce réservoir est généralement de qualité
moyenne et les valeurs maximale trouvées sont de l’ordre de 200 mD dans la partie Sud de la
structure. (Fig.23)

51
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Figure 22 : Carte en iso-perméabilité horizontale et verticale (Layer F)


(SONATRACH, 2011)

52
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

3.5 Evolution spatiale de la salinité régionale


Salinité : C’est la totalité des sels dissous dans l’eau en suspension (organiques et
minérales), obtenue par pesées (évaporation à 105 °C exprimée en mg/l) et correspond à la
minéralisation totale de l’eau. La quantité de sels en solution s’exprime en grammes par litre
: 1 g/l = 1000 ppm, 1 mg/l = 1 ppm.)Serra,1979)
L’étude de salinité permet la détermination de la résistivité de l’eau de formationRw
ensuite la détermination de la saturation en eau SW dans les niveaux réservoirs pour calculer à
la suite la saturation en hydrocarbure Sh.

D’après la carte de salinité régionale les valeurs de salinité varient entre 80 à185 g/l (Fig.23)
Globalement, la salinité augmente de Sud vers le Nord.Les valeurs les plus élevées sont de
l’ordre de 185g/l autour des puits TG03, TG114.Les valeurs minimales sont enregistrées
dans la partie septentrionale autour des puits TG111,TG131.

Figure23: Carte de salinité régionale de réservoir Carbonifère D6.

53
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

4.Evolution des Paramètres pétrophysique et diagraphique au niveau des


puits TG 49 – TG 50
4.1 Evolution verticale des paramètres pétrophysiques et diagraphiques
Afin de mieux apprécier les paramètres pétrophysiques caractérisant le réservoir d’étude
(Layer F), des histogrammes ont été établis en illustrant la distribution des valeurs de porosité
perméabilité, volume d’argile et de saturation en eau. ainsi que l’utilisation les données de
diagraphie de deux puits (TG49, TG50).

4.1.1Puits TG49
Le profil d’évolution verticale de volume d’argile au niveau de ce puits montre que les
parties sommitale et basale du réservoir présentent un pourcentage relativement élevé entre
35et 40% quant à la partie médiane représente une zone où le pourcentage est moins
important (varie entre3 à 6%). (Fig.24)
D’après le profil d’évolution de porosité (Fig.25), ce puits est moyennement poreux, il
est caractérisé par une alternance des valeurs de porosité, dont la plus élevée se situe dans la
partie supérieure du diagramme, où elle atteint des valeurs de 20% et la porosité moyenne est
de l’ordre de 16 %.

L’examen du profil de perméabilité montre que la partie médiane du réservoir présente


une perméabilité faible (5 à 8 mD). Puis elle augmente jusqu’à atteindre 70 mD (Fig.26)
L’Analyse du profil de saturation en eau du réservoir montre que le réservoir est saturé d’eau
(Fig.27)

VSH_GR %
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45

849,33

849,63
profondeur m

849,93

850,24

850,54

min

moy

Figure 24 : Profil d’évolution verticale de volume d’argile de réservoir D6


(Layer F) au niveau du puits TG49.

54
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

PHIT_ND %
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

849,33
849,48
849,63
849,78
849,93
profondeur m

850,09
850,24
850,39
850,54
850,70
min
max
moy

Figure 25 : Profil d’évolution verticale de porosité de réservoir D6


(Layer F) au niveau du puits TG49

PERM_mD
0 10 20 30 40 50 60 70 80

849,33
849,48
849,63
849,78
849,93
profondeur m

850,09
850,24
850,39
850,54
850,70
min
max
moy

Figure 26: Profil d’évolution verticale de perméabilité de réservoir D6


(Layer F) au niveau du puits TG49

55
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

SW_AR %
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

849,33
849,48
849,63
849,78
profondeur m

849,93
850,09
850,24
850,39
850,54
850,70
min
max
moy

Figure. 27-: Profil d’évolution verticale de saturation en eau de réservoir D6


(Layer F) au niveau du puits TG49.

4.1.2 Puits TG50


L’examen du profil de volume d’argile (Fig.28) montre que la partie médiane du
réservoir présente des valeurs faibles (13 à 20 %) . Le réservoir présente un moyen de 23% et
un maximum de l’ordre de 52%.

Le profil d’évolution verticale de la porosité au niveau de ce puits montre une porosité


moyenne à bonne, à l’échelle de réservoir la porosité moyenne est de l’ordre de 18%, le max
est 20% les valeurs le plus faibles sont enregistrées dans la partie basale de réservoir
13%(Fig.29)
Le profil d’évolution verticale de perméabilité au niveau de ce puits montre que les
bonnes valeurs de perméabilité se concentrent au sommet du réservoir, elles atteignent une
valeur de 85mD, au-dessous de cet intervalle la perméabilité est médiocre, avec un minimum
à la base de réservoir 12mD (Fig.30) .
L’évolution verticale de la saturation en eau au niveau de ce puits montre que tous les
valeurs dépassent le 40% avec un maximum de saturation de 83% dans la partie basale
(Fig.31).

56
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

VSH_GR %
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

827,68

827,99

828,29

828,60
Profondeur m

828,90

829,21

829,51

829,82

830,12

MIN

MOY

Figure 28:Profil d’évolution verticale de volume d’argile de réservoir D6


(Layer F) au niveau du puits TG50.

Figure 29: Profil d’évolution verticale de porosité de réservoir D6


(Layer F) au niveau du puits TG50.

57
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Figure. 30-: Profil d’évolution verticale de perméabilité de réservoir D6


(Layer F) au niveau du puits TG50.

SW_AR%
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

827,68

827,99

828,29

828,60
Profondeur m

828,90

829,21

829,51

829,82

830,12

MIN

MOY

Figure 31: Profil d’évolution verticale de saturation en eau de réservoir D6


(Layer F) au niveau du puits TG50.

58
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

4.2 Interprétation diagraphique quantitative


Cette méthode a pour but d’évaluer les paramètres pétrophysiques du réservoir (niveau
F et G) au niveau de 2 puits (TG49; TG50) à partir de l’interprétation des Elans
diagraphiques (Quanti Elan) réalisés par le logiciel Techlog , à la base des mesures
diagraphiques. Les figures (32,33) présentent les Elans de ces 2 puits, dont chaque puits
présente deux niveaux réservoirs (F et G).
Les paramètres à discuter sont: le pourcentage d’argile Vsh ; la saturation en eau Sw
la porosité Φ ; la perméabilité k).

4.2.1 Puits TG49


Au niveau du puits TG49, le réservoir est divisé de haut en bas en deux niveaux ; le
niveau F (réservoir principal) présente des paramètres pétrophysiques moyens, le pourcentage
d’argile est de 20% la porosité varie entre 13 et 20 % avec une saturation en eau de 97 % .
Le niveau G présentant des paramètres pétrophysiques médiocres à cause de la présence de
pourcentage d’argile élevé 70 % ; la porosité totale est de 19% et celle effective est de 0 %
(Fig.32) .
Le tableau ci-dessous (Tab.6) résume les caractéristiques principales de ce réservoir

Tableau 06: Tableau Récapitulatif des caractéristiques pétrophysiques du réservoir D6 au


niveau du puits TG49
Φ (%)
Niveau Intervalle interprété VSH k (mD) SW(%) Observation
Φ To Φ Eff
F 848 -853 20 13 20 33 97 Saturé d’eau
G 853 -872 18 0 75 0 100 Saturé d’eau

59
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

Figure 32 : Log diagraphique au niveau de puits TG49

60
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

4.2.2 Puits TG50


Au niveau du puits TG50, le réservoir divisé de haut en bas en deux niveaux ; le niveau
F (réservoir principal) présente des paramètres pétrophysiques moyennement bons, le
pourcentage d’argile varie de 13 à 52 %; la porosité de 13à 20 % avec une saturation en eau
allant de 46 à 85% ;
Le niveau G présentant des paramètres pétrophysiques médiocres à cause de la présence
de pourcentage d’argile élevé varie de 70 à 100 % ; la porosité est de l'ordre 13 à
17%(Fig.33).
Le tableau ci-dessous(Tab.7) résume les caractéristiques principales de ce réservoir.
Tableau 07: Tableau Récapitulatif des caractéristiques pétrophysiques du réservoir D6 au
niveau du puits TG50

Intervalle Φ (%)
Niveau VSH k (mD) SW(%) Observation
interprété ΦT ΦEff
F 826-831 18 10 23 50 55 45% des HC
G 831 -846 16 0 98 0 95 Saturé d’eau

61
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

. Figure 33 : Log diagraphique au niveau de puits TG50.

62
CHAPITRE II ETUDE TYPOLIGIQUE DE RESERVOIR D6

5.Conclusion
La structure de réservoir D6 se présente comme un anticlinal dissymétrique Au niveau
du puits TG49; le niveau F présente des paramètres pétrophysiques moyens, le pourcentage
d’argile est de 20% la porosité varie entre 13 et 20 % avec une saturation en eau de 97 %.Au
niveau du puits TG50; le réservoir est divisé de haut en bas en deux niveaux.

La (porosité* hauteur utile) de la partie supérieur de réservoir D6 (layer F) est moyenne.


la perméabilité augmente de Nord-Est vers le Sud-Ouest avec des valeurs moyennes à
bonnes.

Au niveau du puits TG49; le niveau F présente des paramètres pétrophysiques moyens, le


pourcentage d’argile est de 20% la porosité entre 13 et 20 % avec une saturation en eau de
97 %.

Au niveau du puits TG50; le réservoir divisé de haut en bas en deux niveaux ; le niveau
F (réservoir principal) présente des paramètres pétrophysiques moyennement bons, le
pourcentage d’argile varie de 13 à 52 %; la porosité de 13 à 20 % avec une saturation en
hydrocarbure allant de 55 % .

63
CONCLUSION GÉNÉRALE
ET
RECOMMENDATIONS

-
CONCLUSION GENERALE

Conclusion générale
La présente étude a porté sur une " Synthèse géologique et potentiel pétrolier du réservoir
Carbonifère D6 du périmètre de Tiguentourine (Sud-Est Algérien)".
Les majeures conclusions acquises au terme de ce travail de fin d’étude sont :

Le bassin d'Illizi est situé dans la partie sud-est du Sahara Algérien. Ce bassin est un grand
synclinal affecté par plusieurs phases tectoniques qui engendrent une grande modification
structurale dans cette région. La couverture sédimentaire du bassin repose en discordance majeure
sur la surface Infra-tassilienne qui nivelle un socle plissé constitué de roches métamorphiques
cristallophylliennes et volcaniques.
Le Silurien et le Dévonien du bassin d’Illizi constituent les principales sources d’hydrocarbures.
Le champ de Tiguentourine se compose de deux réservoirs d’huile qui sont le Dévonien F2
F4, F6 et le Carbonifère D2, D4 et D6 qui fait l’objet de la présente étude.
D’après l’analyse des cartes en isopaques le réservoir D6 se présente comme des petits
réservoirs lenticulaires d’épaisseur variable.
L’analyse de la carte en isobathes montre que le réservoir D6 du gisement Tiguentourine est
un anticlinal d’orientation Nord-Sud, traversé par un réseau de failles de direction généralent
subméridienne avec un rejet qui varie de 25 à 150m.
Les mouvements tectoniques ont exercé une grande influence sur la géométrie de réservoir
ainsi que la distribution des paramètres pétrophysiques.
Du point de vue Lithostratigraphique le décryptage diagraphique du Gamma Ray et l’analyse
de paramètres pétrophysiques ont permis de subdiviser le réservoir en deux horizons G et F
qui présentent des paramètres pétrophysiques complètement différents dont ceux caractéristiques
de l’horizon G sont globalement médiocres contrairement aux paramètres pétrophysiqes d’horizon
F(réservoir principal) qui sont moyens à bons.

Les résultats d’étude des paramètres pétrophysiques de D6 a montré une porosité moyenne
de 20% et une perméabilité de 100 milli darcy, ces conditions favorise la production de l’huile au
niveau de ce réservoir.

64
RECOMMENDATION

RECOMMENDATION
En guise de complément de cette étude, il serait souhaitable de réaliser les travaux suivants :
 Exécuter des coupes géologiques et des corrélations structurales et lithostratigraphiques du
réservoir D6 à travers tous les puits du champ et suivant toutes les directions diverses
possibles ;
 Elargir les analyses des caractéristiques pétrophysiques et le découpage en unités sur la
majeure partie du champ de Tiguentourine, puisque dans la présente étude que le détail de
deux (02) puits répartis dans toute la zone d’étude a été pris en considération .
 Pousser et approfondir les études sédimentologiques, afin de confirmer le découpage
séquentiel électrique et faire des comparaisons entre les séquences électriques et
sédimentaires ;
 L’implantation des puits de production dans la partie Sud-Ouest du champ d’où les
valeurs de porosité et de perméabilité sont moyennes à bonnes dont les valeurs maximales
de 250 mD ;
 Analyse statistique et géostatistique bien détaillées sur la distribution des paramètres
pétrophysiques ;
 Faire une bonne estimation de réserves et une modélisation de réservoir en 3D.

65
REFERENCES
BIOLIOGRAPHIQUES

-
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Références bibliographiques
A
 Aiouna. A (1975)-Synthèse bibliographique de bassin d’Illizi (District II). Rapport
Sonatrach. 28 p.
 AKKOUCHE, M. (2007) - Application de la datation Par Traces De Fission à L’analyse
de la thermicité de bassins à potentialités Pétrolières. Exemple de la Cuvette De Sbaâ et du
Bassin De L’Ahnet-Nord (Plate-forme saharienne occidentale, Algérie). Thèse Doct., Univ.
Bordeaux 1, 282 p.
 ALIEVE , M et al (1971)- Structures and estimation of oil and gas in the Sahara Algeria
256p.

B
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‫الملخص‬
ً‫ا‬
: ‫ دٍث ٌخكىن مه خزاوٍه نهىفط‬،‫جىىب‬ ‫ٌمع دمم حمٍىخىسٌه فً انصذشاء انجزائشٌت بذىض إنٍزي‬
.‫ هزا األخٍش مىضىع دساسخىا‬D6 ‫ و‬D2 ، D4 ‫انكسبىوًفاس‬ ‫ و انثاوً فً ا‬F2 ،F4،F6 ‫األول فً انذٌفىوًان‬
.ً‫ مخشا‬35 ‫ إنى‬8‫جىىب ٌخشاوح سمكها مه‬-‫ رو بىٍت مذذبت بإحجاي شمال‬D6 ‫حثبج انذساساث انجٍىنىجٍت نهبىٍت أن انخزان‬
150 ‫ إنى‬25 ‫ شبكت معمذة مه انفىانك يخخهف مذاها ما بٍه‬D6 ‫كما حخخشق انخزان‬، ‫انجزء انجىىبً ٌمثم لمت انبىٍت انجٍىنىجٍت‬
.ً‫مخشا‬
D6 ‫حسمخ دساست انخشائط انكىىخىسٌت انمىجزة ودساست انخصائص انبخشوفٍزٌائٍت وانمٍاساث انكهشبائٍت بخمسٍم انخزان‬
‫ بمثابت انخزان انبخشونً انشئٍسً رو‬F ‫ انمىطمت‬، ‫ حخمٍز كم وادذة بخصائص بخشوفٍزٌائٍت مخخهفت‬G ‫ و‬F ‫إنى مىطمخٍه أفمٍا‬
.‫خصائص بخشوفٍزٌائٍت مه مخىسطت إنى جٍذة‬
.G‫ و‬F ‫ املنطقتني ا ألفقية‬،‫ القياسات الكهرابئية‬، ‫ اخلصائص البرتوفزيايئية‬، ‫اخلرائط الكنتورية‬، D6 ‫ اخلزان‬، ‫ تقينتورين‬:‫كلمات المفتاح‬

RESUMÉ
Le champ de Tiguentourine se situe dans la partie Sud du bassin d’Illizi. Il se compose
de deux réservoirs : le Dévonien F2, F4, F6,et le Carbonifère D2,D4 et D6 dont ce derniera fait
l’objet de la présente étude.
L’étude géologique et structurale montrent que le réservoir D6 est un anticlinal de
direction Nord-Sud. Son épaisseur totale varie entre 8 a 35m. La partie méridionale représente
le sommet de la structure. Ce réservoir D6 est traversé par un réseau de failles compliqué dont
le rejet varie entre 25 à 150m.
L’étude des cartes en isovaleures (isopaques et isobathes) et celles des paramètres
pétrophysiques en été établies et interprétées. ces résultats compilés par ceux de diagraphie ont
permis de subdivise le réservoir D6 en deux horizons G et F avec des paramètre pétrophysiques
différents. L’horizon F se représente comme le réservoir principal qui se caractérise par des
paramètres pétrophysiques moyens à bons.
Mots-Clés : Tiguentourine, réservoirD6, cartes en isovaleures, paramètres pétrophysiques
diagraphie et horizon F et G.

ABSTRACT
The Tiguentourine field is located in the southern part of the Illizi basin. It consists of
two reservoirs: the Devonian F2, F4, F6, and Carboniferous D2, D4 and D6, this last of which
is the subject of this study.
The structural and geological study shows that the D6 reservoir is anticline of a North-
South direction. Its total thickness varies between 8 to 35m. The southern part represents the
top of the structure. This Reservoir D6 is crossed by a network of complicated faults whose
value of displacement varies between 25 to 150m.
The study isovalue maps (isopach and isobath) and petrophysical parameters have been
established and interpreted. these results, compiled by those of logging, made it possible to
subdivide the reservoir D6 into two horizons G and F with different petrophysical parameters.
The F horizon is the main reservoir characterized by medium to good petrophysical
parameters.
Keywords : Tiguentourine, The D6 reservoir, isovaleu cartes, petrophysical parameters
logging and G & F horizon .

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