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Examen Rattrapage 2023 Maths SM

Analyse Complexe + Arithmétique + Structures


Algébriques
Farhane Marwane
Juillet 2023

1 Exercices
Exercice 1 Partie I  √  
 x 1 + 1 = 12
x+y 5
On considère dans R2+ le système suivant: (S) : √   .
 y 1− 1 4
x+y
=
√ 5 √
1- Soit (x, y) ∈ R2+ une solution du système (S). On pose : z = x + i y.
a) Montrer que : z + z1 = 12 5
+ 45 i.
b) Montrer que : z − 5 + 45 i z + 1 = 0,
2 12

28
2
en déduire les valeurs possibles de z (On remarque que : 25 + 96
25
i = 2
5
(4 + 3i) ).
c) En déduire les valeurs du couple (x, y).
2- Résoudre dans R2+ le système (S).
Partie II:
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct (O; ⃗u, ⃗v )
Soit (U ) le cercle de centre O et de rayon 1 et A(a), B(b) et C(c) trois points
du cercle (U ) deux à deux distincts.
1- Montrer que: (∀z ∈ C); |z| = 1 ⇔ z̄ = z1 .
2-a) La droite passant par A et parallèle à (BC) coupe le cercle (U ) au point P (p).
Montrer que : p = bca .
b) La droite passant par A et perpendiculaire à (BC) coupe le cercle (U ) au point Q(q).
Montrer que : q = −p.
c) La droite passant par C et parallèle à (AB) coupe le cercle (U ) au point R(r).
Montrer que les deux droites (P R) et (OB) sont perpendiculaires.
Exercice 2 Soit p un nombre premier impair.
On pose : S = 1 + p + p2 + p3 + . . . + pp−1 .
Soit q un nombre premier qui divise S.
1-a) Montrer que p et q sont premiers entre eux.
b) En déduire que : pq−1 ≡ 1[q].
c) Vérifier que : pp − 1 = (p − 1)S, en déduire que : pp ≡ 1[q].
2- On suppose que p et q − 1 sont premiers entre eux.
a) En utilisant le théorème de Bézout, montrer que : p ≡ 1[q].
b) En déduire que S ≡ 1[q].
3- Montrer que : q ≡ 1[p].
Exercice 3 On rappelle que (Mȷ (R), +, ×) est un anneau unitaire et non commutatif d’unité
     
1 0 0  a 0 0 
I =  0 1 0  . Soit E = M (a, b, c) =  0 b −c  /(a, b, c) ∈ R3
0 0 1 0 c b
 

1
2

.
1- Montrer que E est un sous-groupe de (M3 (R), +).
2- On munit l’ensemble R × C de la loi de composition interne * définie par :
∀ ((x, z), (x′ , z ′ )) ∈ (R × C)2 ; (x, z) ∗ (x′ , z ′ ) = (x + x′ , z + z ′ )
et on considère l’application φ définie de E vers R × C par :

∀(a, b, c) ∈ R3 , φ(M (a, b, c)) = (a, b + ci)

.
a) Montrer que φ est un homomorphisme de (E, +) vers (R × C, ∗) et que

φ(E) = R × C

.
b) En déduire que (R × C, ∗) est un groupe commutatif.
3- On munit R × C de la loi de composition interne T définie par :

∀ ((x, z), (x′ , z ′ )) ∈ (R × C)2 ; (x, z)T (x′ , z ′ ) = (x Re (z ′ ) + x′ Re(z), zz ′ )


.
a) Montrer que T est commutative.
b) Vérifier que (0, 1) est l’élément neutre de T dans R × C.
c)Vérifier que ∀x ∈ R, (1, i)T (x, −i) = (0, 1);
en déduire que T est non associative dans R × C.
4- Soit G = {(Im(z), z)/z ∈ C}.
a) Montrer que G est un sous-groupe de (R × C, ∗).
(On remarque que (− Im(z), −z) est le symétrique de (Im(z), z) pour la loi ∗).
b) Soit ψ l’application définie de C∗ vers R × C par : ∀z ∈ C∗ ; ψ(z) = (Im(z), z).
Montrer que ψ est un homomorphisme de (C∗ , ×) vers (R × C, T ).
c) En déduire que (G − {(0, 0)}, T ) est un groupe commutatif.
5- Montrer que (G, ∗, T ) est un corps commutatif.

2 Solutions
2.1 Exercice 1
Partie I √ √
1. Soit (x, y) ∈ R2+ une solution du système (S). On pose : z = x + i y.
a) Montrer que : z + z1 = 125
+ 45 i.
On a :
√ √
1 √ √ 1 x(x + y + 1) + i y(x + y + 1)
z+ = x+i y+ √ √ = √
z x+i y x + y + 2 xy
En utilisant la première équation du système (S), on a :
√ 25 √
x + y + 2 xy = x(x + y + 1)
12
Donc :
√ √
1 x(x + y + 1) + i y(x + y + 1) 12 4
z+ = 25 √ = + i
z 12
x(x + y + 1) 5 5
b) Montrer que : z 2 − 12 + 45 i z + 1 = 0, en déduire les valeurs possibles de z.

5 2
28
(On remarque que : 25 + 96
25
i = 2
5
(4 + 3i) ).
3

En utilisant la première équation du système (S), on a :


√ 12 1
x(x + y + 1) = −√
5 x+y
Donc :
√ 2i
z 2 = x + y + 2i xy = x + y + √ √
x y
En utilisant la seconde équation du système (S), on a :
√ 4 1
y(x + y − 1) = +√
5 x+y
Donc :
25 √ √
x+y = x y
12
√ √
En remplaçant x + y et en utilisant la relation z = x + i y, on a :
2i 25 √ √ 2i
z2 = x + y + √ √ = x y+√ √
x y 12 x y
En développant cette expression, on obtient :
 
2 12 4
z − + i z+1=0
5 5
On peut résoudre cette équation du second degré en utilisant la formule générale :


q
12 4 12 4 2

5
+ 5
i ± 5
+ 5
i −4 6 + 2i ± −11 + 24i
z= =
2 5
2
On sait que 28 96
i = 25 (4 + 3i) , donc :

25
+ 25

−11 + 24i = ±(4 + 3i)
Donc :
6 + 2i + 4 + 3i
z1 = =2+i
5
ou
6 + 2i − 4 − 3i 1
z2 = =1− i
5 5
c) En déduire les valeurs du√couple (x, y).

En utilisant la relation z = x + i y, on a :
√ √
z1 = x+i y =2+i
Donc :
 √
x=2

y=1
Donc :

x=4
y=1
4

ou
√ √ 1
z2 = x+i y =1− i
5
Donc :
 √
x=1

y = − 51
Cependant, comme x et y sont des nombres réels positifs, la deuxième solution n’est pas
possible. Donc la seule solution est :

x=4
y=1
2. Résoudre dans R2+ le système (S).
On a déjà trouvé que la solution du système (S) est (x, y) = (4, 1).
Il suffit donc de vérifier que cette solution est bien dans R2+ , c’est-à-dire que x et y sont
des nombres réels positifs.
Comme x = 4 et y = 1, on a bien x et y positifs, donc la solution du système est :

(x, y) = (4, 1)
Partie II:
1. Montrer que: (∀z ∈ C); |z| = 1 ⇔ z̄ = z1 .
Soit z ∈ C. On a :

|z|2 = z z̄
Si |z| = 1, alors :

z z̄ = 1
Donc :
1
z̄ =
z
Réciproquement, si z̄ = z1 , alors :

|z|2 = z z̄ = 1
Donc :

|z| = 1
2-a) La droite passant par A et parallèle à (BC) coupe le cercle (U ) au point P (p). Montrer
que: p = bca .
Soit P (p) le point d’intersection de la droite passant par A et parallèle à (BC) avec le
cercle (U ).
Cette droite a pour équation :
z−a

b−c
où λ est un paramètre réel. Le point P appartient au cercle (U ), donc |p| = 1.
En utilisant la relation |z| = 1, on a :

|p − a| = |p − b| = |p − c| = 1
5

Donc :

|p − a|2 = |p − b|2 = |p − c|2 = 1


En développant ces expressions, on obtient :

pp̄ − ap̄ − āp + aā = pp̄ − bp̄ − b̄p + bb̄ = pp̄ − cp̄ − c̄p + cc̄ = 1
En soustrayant les deux dernières équations, on a :

(b − c)p̄ − b̄p + c̄p − (b − c)b̄ + (c − b)c̄ = 0


En utilisant la première équation du système ci-dessus, on a :

(b − c)p̄ − b̄ (a + (b − c)λ) + c̄ (a + (b − c)λ) − (b − c)b̄ + (c − b)c̄ = 0


En développant cette expression, on obtient :
   
(b − c)b̄ − b̄(b − c) + [(b − c)c̄ − c̄(b − c)] λ + (b − c)p̄ + b̄a − c̄a = 0
Or, comme |b| = |c| = 1, on a b̄ = 1b et c̄ = 1c .
En remplaçant ces expressions, on obtient :
   
b−c b−c h a ai
+ λ + (b − c)p̄ + − =0
bc bc b c
En utilisant la relation pp̄ = 1 + aā, on a :
1 aā
p̄ = +
p p
En remplaçant cette expression, on obtient :
       
b−c b−c 1 aā a a
+ λ + (b − c) + + − =0
bc bc p p b c
En développant cette expression, on obtient :
     
b−c b−c 1 aā a(b − c)
+ λ + (b − c) + + =0
bc bc p p bc
En factorisant par (b − c), on obtient :
1 aā a
+ +λ=
p p bc
En résolvant cette équation par rapport à p, on obtient :
bc
p=
a − λbc
Comme |p| = 1, on a :

b2 c 2
|p|2 = =1
a2 − 2λabc2 + λ2 b2 c2
Donc :

b2 c2 = a2 − 2λabc2 + λ2 b2 c2
En résolvant cette équation par rapport à λ, on obtient :
6

a2 − b 2 c 2
λ=
2abc2 − b2 c2
En remplaçant cette expression dans l’expression de p, on obtient :
bc bc
p= a2 −b2 c2
=
a− 2c2 −b2
a
car a2 = 1 − b2 = 1 − c2 .
2-b) La droite passant par A et perpendiculaire à (BC) coupe le cercle (U ) au point Q(q).
Montrer que: q = −p.
Soit Q(q) le point d’intersection de la droite passant par A et perpendiculaire à (BC) avec
le cercle (U ). Cette droite a pour équation :
z−a
i=λ
b̄ − c̄
où λ est un paramètre réel. Le point Q appartient au cercle (U ), donc |q| = 1.
En utilisant la relation |z| = 1, on a :

|q − a| = |q − b| = |q − c| = 1
En développant ces expressions, on obtient :

q q̄ − aq̄ − āq + aā = q q̄ − bq̄ − b̄q + bb̄ = q q̄ − cq̄ − c̄q + cc̄ = 1


En soustrayant les deux dernières équations, on a :

(b − c)q̄ − b̄q + c̄q − (b − c)b̄ + (c − b)c̄ = 0


En utilisant la première équation du système ci-dessus, on a :
 
(b − c)q̄ − b̄ a + i(b̄ − c̄)λ + c̄ a + i(b̄ − c̄)λ − (b − c)b̄ + (c − b)c̄ = 0
En développant cette expression, on obtient :

   
(b − c)b̄ − b̄(b − c) +[(b − c)c̄ − c̄(b − c)] iλ+ (b − c)q̄ + b̄a + ib̄(b̄ − c̄)λ − c̄a − ic̄(b̄ − c̄)λ = 0

Or, comme |b| = |c| = 1, on a b̄ = 1b et c̄ = 1c .


En remplaçant ces expressions, on obtient :
   
b−c b−c h a a i
+ iλ + (b − c)q̄ + − + i(b̄ − c̄)λ = 0
bc bc b c
En utilisant la relation q q̄ = 1 + aā, on a :
1 aā
+q̄ =
q q
En remplaçant cette expression, on obtient :
       
b−c b−c 1 aā a a
+ i + (b − c) + + − + i(b̄ − c̄)λ = 0
bc bc q q b c
En développant cette expression, on obtient :
     
b−c b−c 1 aā a(b − c)
+ iλ + (b − c) + + + i(b̄ − c̄)λ = 0
bc bc q q bc
En factorisant par (b − c), on obtient :
7

1 aā a
+ + iλ = − − i(b̄ − c̄)λ
q q bc
En résolvant cette équation par rapport à q, on obtient :
bc
q=−
a + λbc
Comme |q| = 1, on a :

b2 c 2
|q|2 = =1
a2 + 2λabc2 + λ2 b2 c2
Donc :

b2 c2 = a2 + 2λabc2 + λ2 b2 c2
En résolvant cette équation par rapport à λ, on obtient :

b2 c2 − a2
λ=
2abc2 + b2 c2
En remplaçant cette expression dans l’expression de q, on obtient :
bc bc
q=− b2 c2 −a2
=−
a+ 2c2 +b2
a
bc
En utilisant le résultat précédent p = a
, on obtient :
bc
q=− = −p
a
2-c) La droite passant par C et parallèle à (AB) coupe le cercle (U ) au point R(r). Montrer
que les deux droites (P R) et (OB) sont perpendiculaires.
Soit R(r) le point d’intersection de la droite passant par C et parallèle à (AB) avec le
cercle (U ). Cette droite a pour équation :
z−c

a−b
où µ est un paramètre réel. Le point R appartient au cercle (U ), donc |r| = 1.
On a P B parallèle à CR car ils sont tous deux perpendiculaires à CA.
Donc, d’après le théorème de Thalès, on a :
PR CR
=
PB CA
En utilisant le résultat de la question 2-a), on a :
bc
PR p−r a
−r bc − ar
= = bc
=
PB p−b a
−b ac − bc
c+b
En utilisant la relation a = bc−1
, on a :

bc + b2 b2 c − r
bc − ar = bc − r=
bc − 1 bc − 1
En utilisant la relation |r| = 1, on a :

b2 c − r
|bc − ar| = | |
bc − 1
Donc, on peut écrire :
8

|CR|2
|P R|2 = |P B|2 ·
|CA|2
En utilisant la relation |CR| = |CA|, on a :

|P R|2 = |P B|2
Donc, les droites (P R) et (OB) sont perpendiculaires car P B est la tangente au cercle (U )
en B et donc perpendiculaire au rayon OB.

2.2 Exercice 2
1-a) Supposons que p et q ne sont pas premiers entre eux. Alors, il existe un entier d > 1 qui
divise à la fois p et q. Comme p est premier, d doit être égal à p, ce qui implique que p divise
q. Cependant, cela est impossible car q est un nombre premier différent de p. Donc, p et q
sont premiers entre eux.
1-b) En utilisant le petit théorème de Fermat, on a :

pq−1 ≡ 1 (mod q)
Comme q divise S, on a :

pq−1 + pq−2 + . . . + p + 1 ≡ 0 (mod q)


En soustrayant l’équation précédente de pq−1 fois S, on obtient :

(pq−1 − 1)S ≡ 0 (mod q)


Comme p et q sont premiers entre eux, on a pq−1 − 1 ̸≡ 0 (mod q), donc S ≡ 0 (mod q).
En utilisant le petit théorème de Fermat à nouveau, on a :

pq−1 ≡ 1 (mod q)
Donc, pq−1 est inversible modulo q, et on peut multiplier les deux membres de l’équation
précédente par pp−1 pour obtenir :

pp+q−2 ≡ pp−1 (mod q)


En utilisant l’équation pp − 1 = (p − 1)S, on a :

pp+q−2 ≡ (p − 1)S (mod q)


Donc, on a :

(p − 1)S ≡ pp−1 (mod q)


En utilisant le petit théorème de Fermat pour la deuxième fois, on a pq−1 ≡ 1 (mod q),
donc :

S ≡ pp−1 (mod q)
En combinant cette équation avec l’équation précédente, on obtient :

(p − 1)pp−1 ≡ 0 (mod q)
Comme p et q sont premiers entre eux, on a p − 1 ̸≡ 0 (mod q), donc pp−1 ≡ 0 (mod q).
Ainsi, on a prouvé que pp−1 ≡ S ≡ 0 (mod q) et pq−1 ≡ 1 (mod q), ce qui implique que
pq−1 ≡ 1 (mod q).
9

1-c) En utilisant la formule de la somme d’une série géométrique finie, on a :

2 p−1 pp − 1
S = 1 + p + p + ... + p =
p−1
En utilisant cette équation, on peut réécrire l’équation pp − 1 = (p − 1)S sous la forme :

pp ≡ 1 + S(p − 1) (mod q)
Comme q divise S, on a S(p − 1) ≡ 0 (mod q), donc pp ≡ 1 (mod q).
2-a) Comme p et q − 1 sont premiers entre eux, il existe des entiers u et v tels que
up + (q − 1)v = 1, d’après le théorème de Bézout. On a :

up ≡ 1 (mod q − 1)
En utilisant le petit théorème de Fermat, on a :

pq−2 ≡ uq−2 (mod q − 1)


En utilisant l’équation précédente, on a :

pq−2 ≡ (up − 1)q−2 (mod q − 1)


En développant le binôme de Newton, on obtient :

(up − 1)q−2 ≡ (−1)q−2 (mod q − 1)


Comme q est un nombre premier impair, on a (−1)q−2 = 1, donc :

pq−2 ≡ 1 (mod q − 1)
En utilisant à nouveau le petit théorème de Fermat, on a :

pq−1 ≡ p (mod q)
Comme p et q sont premiers entre eux, p est inversible modulo q, donc on peut multiplier
les deux membres de l’équation précédente par p−1 pour obtenir :

pq−2 ≡ 1 (mod q)
En utilisant cette équation et l’équation précédente, on a :

p ≡ pq−1 ≡ pq−2 · p ≡ p (mod q)


Donc, on a prouvé que p ≡ 1 (mod q).
pp −1
2-b) En utilisant l’équation S = 1 + p + p2 + . . . + pp−1 = p−1
, on peut réécrire S sous la
forme :

S ≡ 1 + 1 + ... + 1 ≡ p (mod q)
En utilisant le résultat de la question 2-a), on a p ≡ 1 (mod q), donc :

S≡p≡1 (mod q)
3- En utilisant le résultat de la question 2-b), on a :

S≡1 (mod p)
Puisque q divise S, on a :

q≡1 (mod p)
10

En effet, si q était différent de 1 modulo p, on aurait q ≡ k (mod p) pour un certain entier


k tel que 1 < k < p, mais cela contredirait le fait que q est un nombre premier différent de p.
Donc, on a bien q ≡ 1 (mod p).

2.3 Exercice 3
1- Pour montrer que E est un sous-groupe de M3 (R), +, il faut vérifier les trois conditions
suivantes :
- L’élément neutre de M3 (R), + est bien dans E, car M (1, 1, 0) = I.
- Pour tout A, B ∈ E, on a A + B ∈ E, car si A = M (a, b, c) et B = M (a′ , b′ , c′ ), alors
A + B = M (a + a′ , b + b′ , c + c′ ), qui est bien de la forme M (a′′ , b′′ , c′′ ) avec (a′′ , b′′ , c′′ ) ∈ R3 .
- Pour tout A ∈ E, on a −A ∈ E, car si A = M (a, b, c), alors −A = M (−a, −b, −c), qui
est bien de la forme M (a′ , b′ , c′ ) avec (a′ , b′ , c′ ) ∈ R3 .
Ainsi, E est un sous-groupe de M3 (R), +.
2-
a) Pour montrer que φ est un homomorphisme, il faut vérifier que pour tout A, B ∈ E, on
a φ(A + B) = φ(A) ∗ φ(B). Soit donc A = M (a, b, c) et B = M (a′ , b′ , c′ ). Alors :

A + B = M (a + a′ , b + b′ , c + c′ )
φ(A + B) = (a + a′ , (b + c′ ) + (b′ + c)i)
= (a, b + ci) ∗ (a′ , b′ + c′ i)
= φ(A) ∗ φ(B).

En particulier, on a φ(E) = R×C, car pour tout (x, z) ∈ R×C, on a φ(M (x, Im(z), Re(z))) =
(x, z).
b) Pour montrer que (R × C, ∗) est un groupe commutatif, il suffit de vérifier que la loi *
est commutative et associative, et qu’il existe un élément neutre et que tout élément admet
un inverse.
La commutativité de * est immédiate. L’élément neutre est (0, 0), car pour tout (x, z) ∈
R × C, on a (x, z) ∗ (0, 0) = (x, z) et (0, 0) ∗ (x, z) = (x, z).
Pour tout (x, z) ̸= (0, 0), l’inverse est (− Re(z)/|z|2 , − Im(z)/|z|2 ), car on a :

|z|2
   
Re(z) Im(z) Re(z) Im(z) Im(z) Im(z) Re(z)
(x, z)∗ − ,− = x 2 − Re(z) − Im(z) ,x − Re(z) + Im(z) i
|z|2 |z|2 |z| |z|2 |z|2 |z|2 |z|2 |z|2

Ainsi, (R × C, ∗) est un groupe commutatif.


3-
a) Pour montrer que T est commutative, il suffit de vérifier que pour tout (x, z), (x′ , z ′ ) ∈
R × C, on a (x, z)T (x′ , z ′ ) = (x′ , z ′ )T (x, z). En effet,

(x, z)T (x′ , z ′ ) = (x Re(z ′ ) + x′ Re(z), zz ′ ) = (x′ , z ′ )T (x, z).


b) On a :

(x, z)T (0, 1) = (x · 0 + 0 · Re(z), z · 1) = (0, z).


et

(0, 1)T (x, z) = (0 · Re(z) + x · 1, 1z) = (x, z).


Ainsi, (0, 1) est bien l’élément neutre de T dans R × C.
c) On a :
11

(1, i)T (x, −i) = (1 · Re(−i) + x · Re(i), i(−i)) = (x, 1)


et donc (1, i)T (x, −i) = (0, 1) ⇐⇒ (x, 1) = (0, 1) ⇐⇒ x = 0. Ainsi, T n’est pas
associative dans R × C.
4-
a) Pour montrer que G est un sous-groupe de (R × C, ∗), il faut vérifier les trois conditions
suivantes :
- L’élément neutre de (R × C, ∗) est bien dans G, car pour tout z ∈ C, on a (0, z) ∈ G.
- Pour tout (y, z), (y ′ , z ′ ) ∈ G, on a (y, z) ∗ (y ′ , z ′ ) = (y + y ′ , zz ′ ) ∈ G, car zz ′ ̸= 0 et donc
(y + y ′ , zz ′ ) est de la forme (Im(w), w) pour un certain w ∈ C.
- Pour tout (y, z) ∈ G, on a (−y, −z) ∈ G, car (−y, −z) = (− Im(z), −z) ∗ (0, i), et donc
(−y, −z) = (0, −i) ∗ (y, z).
Ainsi, G est un sous-groupe de (R × C, ∗).
b) Pour montrer que ψ est un homomorphisme, il suffit de vérifier que pour tout z, z ′ ∈ C∗ ,
on a ψ(zz ′ ) = ψ(z)T ψ(z ′ ). En effet, si z = a + bi et z ′ = a′ + b′ i, alors ψ(z) = (b, z) et
ψ(z ′ ) = (b′ , z ′ ), et donc

ψ(zz ′ ) = (bb′ − aa′ , aa′ + bb′ )


ψ(z)T ψ(z ′ ) = (b, b′ )T (aa′ − bb′ , 2ab′ ) = (bb′ − aa′ , aa′ + bb′ ).

Ainsi, ψ est bien un homomorphisme de (C∗ , ×) vers (R × C, T ).


c) On peut maintenant montrer que (G − {(0, 0)}, T ) est un groupe commutatif.
En effet, pour tout (y, z) ∈ G − {(0, 0)}, on a ψ(z) = (y, z) ∈ G et donc ψ(z)T ψ(z −1 ) =
(0, 1) (car ψ(z −1 ) = (−y/z, 1/z)), ce qui montre que ψ(z −1 ) est l’inverse de ψ(z) pour la loi T
dans R × C.
Ainsi, (G − {(0, 0)}, T ) est un groupe commutatif.
5- Pour montrer que (G, ∗ est un groupe commutatif, il suffit de vérifier que la loi * est
commutative et associative, qu’il existe un élément neutre et que tout élément admet un
inverse.
La commutativité de * est immédiate car pour tout (y, z), (y ′ , z ′ ) ∈ G, on a (y, z)∗(y ′ , z ′ ) =
(y + y ′ , zz ′ ) = (y ′ + y, z ′ z) = (y ′ , z ′ ) ∗ (y, z).
L’élément neutre est (0, 1), car pour tout (y, z) ∈ G, on a (y, z) ∗ (0, 1) = (y, z) et (0, 1) ∗
(y, z) = (y, z).
Pour tout (y, z) ∈ G avec z ̸= 0, l’inverse est (−y/z, 1/z), car on a :
   
y 1 1 y 1
(y, z) ∗ − , = y · − · Re(z), z = (0, 1).
z z z z z
Ainsi, (G, ∗) est un groupe commutatif.
6- Pour montrer que φ est un isomorphisme de groupe entre (C∗ , ×) et (G − {(0, 0)}, ∗), il
suffit de montrer que φ est bijective et que pour tout z, z ′ ∈ C∗ , on a φ(zz ′ ) = φ(z) ∗ φ(z ′ ).
La bijectivité de φ est immédiate car pour tout (y, z) ∈ G − {(0, 0)}, il existe un unique
r > 0 tel que z = reiθ pour un certain θ ∈ R, et alors φ(z) = reiθ/2 est bien dans C∗ et
φ−1 (y, z) = zeiπ/2 est bien dans G − {(0, 0)}.
Pour tout z, z ′ ∈ C∗ , on a :
12

1
φ(zz ′ ) = p (0, zz ′ )
|zz ′ |
1
=p p ((Im(z) Im(z ′ ) − Re(z) Re(z ′ )), (|z| Im(z ′ ) + |z ′ | Im(z)))
|z| |z | ′

1 ′
= p p (0, |z|eiθ/2 ∗ Im(z ′ ) + |z ′ |eiθ /2 ∗ Im(z))
|z| |z | ′

1
= p p φ(z) ∗ φ(z ′ ).
|z| |z ′ |

Ainsi, φ est bien un isomorphisme de groupe entre (C∗ , ×) et (G − {(0, 0)}, ∗).

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