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Article santé samedi 24 juin 2023

L’OCEAN DES RESEAUX


LA DEPRESSION ARRIVE PAR EN DESSOUS ?

D epuis la n du siècle précédent, les réseaux sociaux ont fait leur


apparition dans nos vies. En e et, l'année 1997 marque leur naissance
avec le site http://sixdegrees.com/.

Ce concept simpliste a été repris par de nombreux développeurs dans


l'histoire moderne. ”Créer son pro l, gérer ses contacts et leur envoyer
des messages” *

D’une utilisation habituelle, jusqu’à son intégration dans nos vies


quotidiennes . Les réseaux nous rapprochent mais nous éloignent,
inexorablement.

Comment expliquer ce phénomène ? Comprenons-nous les divers


e ets sur notre santé ? L'usage quotidien de ces réseaux a-t-il
pour conséquence une augmentation de la dépression au sein des
populations ? Analysons ces di érentes questions.

En France, d’après les derniers chi res de l’enquête de Médiamétrie


parue en avril 2022, les Français passent en moyenne 2 heures et 18
minutes par jour sur les réseaux sociaux. Ce temps moyen comprend
une donnée facilitant l’usage des réseaux 93 % de cette utilisation est
réalisé par téléphone.

Avec un accès très simpli é, le monde a vu apparaître en une dizaine


d’année l’émergence de nouveaux acteurs dans le milieu, faisant dévier
ce pourquoi les réseaux sociaux avaient été créer. *

Tiktok

Lancée en 2016, l’application TikTok s’est imposée auprès des utilisateurs


les plus jeunes. Elle permet de créer et partager des clips sonorisés selon un
format standard de 60 secondes

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Article santé samedi 24 juin 2023

Twitter

Le principe est simple : permettre aux utilisateurs d’envoyer


gratuitement des micro messages limités à 280 caractères, appelés
tweets.

Le partage de sa vie :

Partager son quotidien sur les réseaux ne remonte pas à la


création de ces derniers. Selon un article du New York Times :

Le partage est d’abord ”un accomplissement de soi, une recherche


d’estime, d’amour ou un besoin psychologique”

Reprenant le concept du psychologue américain Abraham Maslow le


partage est dans la nature humaine. Dans son oeuvre ”Motivation et
personnalité” essai paru en 1956. Maslow explique qu’un besoin en
satisfait un autre pour atteindre en n de compte sa pleine potentiel.

Aujourd'hui, l'information est constamment en ligne, et de plus en


plus de temps est consacré aux réseaux sociaux. En e et, 38 % des
visites quotidiennes sur internet sont dédiées à une dizaine
d’applications. Comme le montre cette infographie

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Article santé samedi 24 juin 2023

Publié par Simon Kemp, chef de projet en recherche analytique pour le site Data
Portal.

L’étude base sa recherche sur les chi res les plus récents et les plus représentatifs de
l'utilisation d'Internet dans chaque pays.

Facebook, Instagram, Twitter, Pinterest et Youtube pour ne citer que les plus connues,
prennent 98,7 % de notre temps sur les réseaux sociaux.

Les e ets sur notre santé mentale :

En 2017, un rapport de l’institut américaine Pew research center alertait sur les
symptômes observés au sein de la population américaine.

En 2023, ce même rapport fut repris par la plus grande faculté de médecine d’Harvard.

Pour expliquer les conséquences : L’utilisation des réseaux sociaux activent un


système de récompense dans le cerveau libérant la dopamine une réaction chimique
régulant les hormones du plaisir.

La faculté reprend une métaphore du chercheur de l’université de Californie D.Sperling


dans son rapport: "Lorsque le résultat est imprévisible, le comportement est plus
susceptible de se répéter. Pensez à une machine à sous : si les joueurs savaient qu'ils
n'obtiendraient jamais d'argent en jouant au jeu, ils ne joueraient jamais”

Cette imprévisibilité permet aux algorithmes de ces plateformes de nous montrer un


contenu qui sera potentiellement toujours dans notre sens et qui augmente ainsi notre
temps sur ces applications.

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Article santé samedi 24 juin 2023

Le Kraken sous la mer, la dépression arrive par en dessous :

Avec une utilisation massive de la jeunesse sur les di érentes plateformes


précédemment citées. Le rapport l’université de Colombie déclare que :

”Ce qu'ils voient sur les médias sociaux peut dé nir ce qui est attendu d'une manière
qui n'est pas exacte et qui peut être destructrice pour le développement de l'identité et
l'image de soi”.

Cette inexactitude est alimentée par le paraître, son image en ligne entre dans une
di usion de contenu qui s’éloigne de la réalité. Une représentation idéalisée qui peut
entraîner une comparaison face à sa propre vie

La JAMA : Journal of the American Medical Association a véri é cette comparaison


dans un rapport paru en 2021. En essayant de présenter à de 5000 adultes le lien de
causalité entre utilisation des RS et source d’anxiété et de dépression.

Les recherches médicales ne con rment aucun lien de causalité entre les deux
facteurs. ”Néanmoins les répondants à l'enquête qui présentaient des symptômes
minimes de dépression au début étaient plus susceptibles de signaler une
augmentation des symptômes dans les enquêtes ultérieures s'ils utilisaient les médias
sociaux.”

Ces symptômes se créaient dans une sorte de grand vide qui pour Mitch Prinstein,
directeur scienti que de l’APA.

”Détourne les interactions sociales en quelque chose de très arti ciel et d’insu sant”.

Ainsi le temps consacré sur les réseaux, ne crée pas une dépression mais peut
l’accentuer si celle-ci est née d’une manière ou d’une autre dans le passé

Le visuel des nouveaux supports in uent di éremment sur cette accentuation


provoquant davantage de symptômes dépressifs chez les utilisateurs de TikTok et
Snapchat âgés de plus de 35 ans. Pour les utilisateurs de Facebook de moins de 35
ans, des symptômes dépressifs plus importants ont été observés par rapport aux
personnes plus âgées utilisant l’application.

Ecrit par Pelict

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