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Ardamir

Je suis née une froide nuit d’hiver, inondée par la lueur de la grande lune,
dans ce qui était à l’époque une des plus grandes forêts sacrées de Tamriel dont
je tairai le nom.
En ce temps-là, cette forêt prospère et pleine de vie était territoire des
Elfes des bois, et renfermait entre autres en son centre un des plus grands
sanctuaires du continent : l’essence des 9 divinités Aedras se rencontrait en son
cœur sous la matérialisation de 9 cours d’eau se rejoignant en un lac aux couleurs
étincelantes.
La forêt tirait sa force et son pouvoir de ce sanctuaire depuis des centaines d’années,
et mon peuple, chérissant cette forêt de tout son cœur, avait décidé de veiller sur ce
sanctuaire depuis tout aussi longtemps.
Mes parents, ainsi que les autres Gardiens de cet endroit sacré, avaient été choisis,
non pas par hasard, pour porter cette responsabilité. Ils avaient été désignés Gardiens du
sanctuaire tant pour leurs connaissances que pour leurs talents de combats, mais également
pour leur maitrise de la nature et de la magie. Leur loyauté était sans faille et leur puissance
indéniable.
J’ai ainsi vécu mes 50 premières années dans cet endroit magnifique, durant lesquelles
je me suis efforcée de suivre l’éducation de mes parents dans le but de leur succéder. La
connexion magique et naturelle qui me relie à cette forêt depuis ma naissance est éternelle.
Et puis la Grande Guerre en a décidé autrement… Je n’oublierai jamais quand mes yeux
d’enfant ont vu pour la première fois les ancres magiques d’Oblivion fendre le ciel et les
armées de Deadras envahir les terres. Je ne savais pas alors encore que le continent tout entier
se faisait attaquer au même moment et que la guerre allait faire rage dans toutes les régions
durant des années à venir.
Malgré les tensions provoquées par les différentes attaques des armées maléfiques
Deadras, au sud du continent les peuples des Elfes des Bois, des Hauts-Elfes et des Khajits se
sont alliés afin de repousser une invasion de morts vivants. Cette bataille me laisse encore un
gout de sang désagréable dans la bouche lorsque je me remémore les horreurs auxquelles j’ai
assisté ce jour-là. Nous avons résisté du mieux que nous avons pu, mais les pertes furent
irréparables : nous avons assistés impuissant au massacre de notre terre natale et tout ce
qu’elle abritait. Je me souviens encore des cris perforent les cœurs, des secousses des arbres
qui s’effondrent aux côtés des corps sur une terre tâchée de sang et de cette odeur infâme de
sang mêlée à la puanteur des morts-vivants…
Lorsque que les morts-vivants ont commencés à arriver aux portes du sanctuaire, j’ai décidé
de quitter le groupe avec lequel je me battais contre ces créatures pour rejoindre mes parents
et leur prêter mains fortes, mais je me suis retrouvé harponné dans un combat voisin
impliquant un trio de goules. C’est à ce moment que les cors d’alerte des Gardiens du
sanctuaires retentirent dans mon dos et qu’en me retournant pour tenter de voir mes parents,
l’une d’entre elle me propulsa au sol et me creva l’œil droit. Au sol, et moitié aveugle, j’ai été
sauvé par un groupe d’Elfes qui se battait tout près et qui m’a poussé dans la forêt bordant
les alentours du sanctuaire sans que je comprenne ce qu’il se passait : au signal d’alerte, les
peuples Khajits, à l’inverse des peuples Elfes, se sont rués aux abords du sanctuaire et postés
tout autour telle une gigantesque muraille face à l’assaut des morts-vivants afin que les
armées des peuples Elfes, cachées dans la forêt puissent organiser leurs puissances de feu et
concentrer leurs attaques sur la vague ennemie jusqu’alors intarissable. Les derniers efforts
de l’unification de ces peuples ont enfin signé l’arrêt de ce cauchemar, sous une explosion et
l’effondrement du sanctuaire.
Dénué de tout contrôle, mon premier réflexe a été de courir en direction du sanctuaire en
hurlant les noms de mes parents. Et quand je me suis enfin retrouvé face à leurs corps,
doucement bercés par les mouvements de l’eau scintillante de ce qu’il restait du lac, je me
suis effondrée à leurs côtés… Je me souviens alors avoir passé une de mes mains immergées
dans l’eau sur mes yeux comme pour tenter de stopper mes larmes, et ressentir une forte
chaleur là où la douleur de mon œil droit ne daignait cesser. En ouvrant à nouveau les yeux et
regardant mon reflet dans l’eau, je vis que mes yeux naturellement verts avaient laissé place
à un regard scindé en deux moitiés distinctes : une moitié gauche avec un œil gauche vert
éclatant et profond comme la forêt, et une moitié droite avec un œil droit aux reflets tantôt
dorés tantôt rougissant comme une flamme.
Le sacrifice des peuples Khajits, aujourd’hui disparus, et celui des Gardiens du
sanctuaire ont permis la survie des Elfes dans cette région. Ils ont donné leur vie en tentant
de nous protéger et de protéger tout ce qu’était cette forêt. Cette bataille restera à jamais en
ma mémoire, elle a marqué mon âme et mon corps, et forgée la personne que je suis devenue
aujourd’hui.
Les jours qui ont suivis ont été tout aussi éprouvants mais j’ai pu donner les funérailles
que méritaient mes parents et reconstruire un semblant de ce que j’avais perdu avec les autres
survivants. Mes parents n’étaient plus mais en portant le collier de dent de Dragon de mon
père et le puissant arc long de ma mère, ils continuaient d’être à mes côtés de manière
matérialisée, plutôt que de ne faire parti que du plus profond de mon cœur.
Malgré nos efforts, l’endroit où j’avais jusqu’alors grandi était devenu ruines et
désespoir. Ainsi, certains Elfes des bois décidèrent de partir plus au nord afin de fuir les terres
dévastées par la guerre en rejoignant les peuples nordiques, Argoniens ou Elfes noirs. Les
autres décidèrent de partir en direction des forêts primaires voisines dans le but de
reconstruire une civilisation, loin des terres qui leurs rappelleraient trop de douloureux
souvenirs. Ne pouvant concevoir de quitter le peu de forêt qu’il restait, je suis resté avec une
vingtaine d’autres ici, et nous avons construit un camp basé sur une organisation familière à
celle que nous avions connu.
Les terres de cultures ayant été détruites, notre survie alimentaire dépendait au départ de la
cueillette et de la chasse : c’est à ce moment que je suis devenu chasseur. Quand je me
retrouvais en forêt, je retrouvais celle que j’avais toujours connu et cela me rappelais le temps
d’avant… La forêt était devenue l’endroit où je me sentais le mieux et le plus en sécurité,
c’était devenu mon refuge quotidien et j’en connaissais chaque recoin.
Par ailleurs, notre mode de vie plus reclus qu’avant nous avais rendu plus méfiants des autres
races ou tribus, mais nous avait également permit d’échapper à d’autres attaques des armées
Deadras qui faisaient rage dans tout le reste du continent. C’est peut-être pourquoi je mets
du temps à faire confiance aux membres d'autres races, tribus ou sociétés…
A la naissance de la nouvelle ère, lorsque le Dévoreur des Mondes fût vaincu pour de
bon par l’Ordre d’or et que toutes les créatures Deadras furent anéantis, nous pensions
pouvoir reconstruire un endroit prospère et paisible à l’image de ce qu’était nos terres
auparavant : nous n’imaginions pas à l’époque que nos vies ne trouveraient pas la paix de
sitôt. L’élan d’espoir et de renouveau qu’avait insufflé la fin de la Grande guerre s’anéantis
avec le retour des Dragons… Cette race que nous pensions éteinte depuis longtemps était en
fait en dormance et les événements finaux de la Grande guerre avaient réveillés les derniers
Dragons de leur sommeil millénaire.
Leur retour et leurs multiples attaques avait fait renaître dans tous les esprits la fameuse
histoire que nous avions tous entendu étant enfant : celle des Dovakhiin et du Thu’um (langue
draconique ancestrale). L'hégémonie passée des Dragons sur l'ensemble de Tamriel a été
renversée par des guerriers nommés Dovahkiin (« l'Enfant de Dragon » en langue draconique),
des humains qui peuvent absorber l'âme d'un dragon lors de la mort de l'un d'entre eux et
utiliser sans apprentissage les puissants sorts draconiques appelés « cris ». D'anciennes
prophéties nordiques affirment que lorsqu'Alduin, le grand Dragon doré, et les dragons
réapparaîtront, un dernier Enfant de dragon apparaîtra également pour le combattre et le
vaincre.
Cette histoire avait commencé à me tourmenter lorsqu’un gigantesque dragon aux
écailles noires et aux reflets violets, venant d’après les dires du nord, avait été aperçu non loin
de notre camp et que ses rugissements s’étaient mis à terroriser certains d’entre nous. Nous
avions réduit nos déplacements dans la forêt pour éviter toute malheureuse rencontre avec
la bête mais la nourriture se faisait à manquer. Je donc pris la décision une nuit de partir en
chasse de petits gibiers pour rapporter de quoi manger à ma tribu, me rassurant en me disant
que je prendrai moins de risques à me déplacer dans la forêt la nuit.
J’avais déjà réussi à attraper 3 ou 4 lapins, et sachant pertinemment que cela ne suffirait pas,
je me mis en chasse d’une proie plus conséquente. C’est à ce moment que, dans un silence
absolu, j’entendis un souffle grave aux consonnances chantante et décida de le suivre. C’était
comme une sorte de mélodie mais qui ne ressemblait en rien aux mélodies que j’avais pus
entendre, ni même vraiment à une langue ou un chant. Plus je me rapprochais, et plus
j’arrivais à percevoir comme des mots ou des sons de manière plus claire.
Je finis par arriver devant une immense grotte et malgré ma capacité de vision nocturne, je
n’arrivais à distinguer aucune forme en son antre, et n’arrivais à distinguer aucun son qui
indiquait une quelconque présence. Je ne sais pas encore pourquoi à cet instant je décida de
parler à mon père à travers la dent de Dragon à mon coup mais au moment où je la saisis et
me mis à parler, 2 grands yeux d’un violet éclatant s’ouvrit en grand face à moi à quelques
mètres de là où je me trouvais. Pris de peur, j’arma mon arc en leur direction et une mélodie
similaire à celle qui m’avait amenée ici démarra. Cette fois-ci, elle me parut plus claire
encore et un frisson se mit à parcourir tout mon corps : le Dragon était bien devant moi et
s’adressait à moi dans une langue que je n’avais jamais entendue auparavant.
Au premier mouvement de l’animal, je réussi en un éclair à me fondre dans l’environnement
et fuir discrètement avant de retourner au camp en quatrième vitesse. Je n’arrivais pas à
comprendre ce qu’il venait de se passer et raconter cette histoire aux autres rendit les choses
encore plus difficiles à comprendre. Le plus ancien Elfe de mon camp fit immédiatement le
lien avec la prophétie des Dovakhiin et me conseilla d’aller trouver les réponses à mes
questions auprès des Grises-Barbes, dans les contrées plus au nord. Les Grises-Barbes
possèdent un savoir incommensurable et ne se trompent jamais : s’il y avait donc bien
quelqu’un capable de m’expliquer ce qu’il s’était passé cette nuit-là, ce serait bien l’un d’entre
eux.
## Suite à écrire : aventure pour chercher grises-barbes + autres dragons
Confréries

Dragons réveillés de leur sommeil millénaire (race éteinte sauf 1 dont la localisation n'est
connus que des Grises-Barbes)

Lyre

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