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Transmission simultanée fixe FTTH et mobile 5G sur fibre optique basée sur
les modulations à double polarisation

Thesis · November 2020


DOI: 10.13140/RG.2.2.32392.65286

CITATIONS READS

0 3,869

3 authors, including:

Sidi Mohammed Merzougui Anes Belkacem


Abou Bakr Belkaid University of Tlemcen Abou Bakr Belkaid University of Tlemcen
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Integrate radio over fiber (RoF) in passive optical networks (PONs). View project

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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
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Université Abou Bekr Belkaid – Tlemcen – Faculté de Technologie

MÉMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de MASTER

En : Télécommunications

Spécialité : Système des Télécommunications

Par : MERZOUGUI Sidi Mohammed

Sujet

Transmission simultanée fixe FTTH


et Mobile 5G sur fibre optique
basée sur les modulations
à double polarisation

Soutenu le 17 novembre 2020 devant le jury composé de :

M. BENADDA Belkacem Professeur Président


M. BAHRI Sidi Mohamed MCB Examinateur
M. BORSALI Ahmed Riad Professeur Encadrant
M. BELKACEM Anes Doctorant Co-Encadrant
Remerciements

Ma parfaite gratitude et mes remerciements à ALLAH en premier lieu,


le Tout Puissant qui m’a donné la force, le courage et la volonté pour
aboutir à mon objectif.

Je tiens tout d’abord à remercier mon encadrant de mémoire M.Borsali


A. Riad, pour sa confiance, son soutien et son expérience, et sans qui
ce travail de mémoire n’aurait pas été possible. J’adresse également
mes chaleureux remerciements à mon co-encadrant M.Belkacem Anes
pour son énergie, sa disponibilité, son professionnalisme, sa confiance
et ses conseils constructifs durant ce projet.

Je voudrais également remercier les membres du jury de ma


soutenance. Je suis particulièrement honoré que M.Benadda Belkacem,
ait accepté de présider ce jury. Ensuite, je remercie M.Bahri Sidi
Mohamed pour avoir accepté de rapporter sur ce travail.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance à l’ensemble des enseignants de


la filière de Télécommunications qui ont participé de prêt ou de loin à
ma formation.

J’adresse mes pensées les plus chaleureuses à tous mes amis qui m’ont
supporté. Aussi une très grande pensée à mes collègues de la promo
qui ont fait des mes années universitaires, des souvenirs inoubliables

Et je tiens finalement à remercier ma famille : Mon père, Ma mère,


Mes frères, Ma Soeur, Mes Belles-Soeurs et Mon Beau-Frère pour leur
présence et leur soutien tout au long de mon parcours.
Enfin, à Toi qui a été à mes côtés pour le meilleur et pour le pire,
merci.
Dédicace

Je dédie ce travail à :

Ma Petite Familles.
Mes Amis.
Toi.

Et particulièrement à mon défunt frère et meilleur ami :

Mehdi Elias Moulessehoul


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“Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.“ - Victor Hugo


Résumé

Avec l’avènement de nouvelles technologies de communications telle que la cinquième


génération 5G, les systèmes et réseaux de télécommunications de la nouvelle géné-
ration requièrent une grande fiabilité. La technologie radio sur fibre est considérée
comme l’un des meilleurs choix, qui peut profiter des avantages de la fibre optique
(faible atténuation, large bande passante (THz), longue distance, etc). Dans ce cas,
nous devons utiliser d’autres types de modulation, qui ont une efficacité spectrale
élevée (SE), un produit à haute capacité, une vitesse qui aborde les Gbits/s et une
performance élevée. L’objectif de ce mémoire est de proposer et analyser les perfor-
mances des systèmes radio sur fibre utilisés pour la co-existence des réseaux fronthaul
d’accès sans fil 5G et fibre jusqu’au domicile FTTH en se basant sur l’utilisation des
modulations numériques à double polarisation telles que QAM, DP-QPSK et DP-
OFDM tout en s’appuyant sur la technique WDM. Théoriquement, ce travail sera
fait par analyse mathématique de notre système, ce modèle rédigera un rapport de
recherche sur ce type de modulation et utilisera le logiciel OptiSystem pour la simu-
lation afin d’évaluer la fiabilité du système basée sur le diagramme de constellation,
diaramme de l’oeil, BER, facteur de qualité etc.

Mots clés :
Radio sur fibre , Moblie fronthaul, 5G, FTTH, PON, WDM, double polarisation,
modulation numériques, QPSK, OFDM, M-QAM.
Abstract

With the advent of new communications technologies such as 5G, next-generation


telecommunications systems and networks require high reliability. Radio over fiber
technology is considered one of the best choices, which can take advantage of the be-
nefits of optical fibers (low attenuation, high bandwidth (THz), long distance, etc).
In this case, we need to use other types of modulation, which have high spectral
efficiency (SE), high capacity, a speed that addresses Gbits/s and high performance.
The objective of this master thesis is to propose and analyse the performance of ra-
dio over fiber systems used for the co-existence of 5G fronthaul and FTTH wireless
access networks based on the use of dual polarisation of digital modulations such
as QAM,DP-QPSK and DP-OFDM using WDM technique. Theoretically, this work
will be done by mathematical analysis of our system, which will write a research
report on this type of modulation and will use the OptiSystem software for simu-
lation to evaluate the reliability of the system based on the constellation diagram,
eye diagram, BER, Q factor, etc.

Keywords :
Radio over fibre , Moblie fronthaul, 5G, FTTH, PON, WDM, dual polarisation,
QPSK, digital modulation, OFDM, M-QAM.
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Table des matières

Table des figures

Liste des tableaux

Table des sigles et abréviations

Introduction générale 1

Chapitre I Les systèmes de communications à base de fibre optique 3


I.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.2 Système de communication par fibre optique . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2.1 Classification des réseaux optiques . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.2.2 Principe d’une communication à fibre optique . . . . . . . . . 6
I.2.3 Perspective historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.2.4 Les caractéristiques attrayantes de la transmission par fibre
optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.2.5 Spectre optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.2.6 Fenêtres optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.3 Emetteurs optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.3.1 Diode DEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.3.2 Diode LASER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.3.3 La différence entre la diode DEL et la diode LASER . . . . . 12
I.4 Récepteurs optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
I.4.1 Photodiode PIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
I.4.2 PDA : Photodiode à avalanche . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I.5 Amplificateurs optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I.5.1 SOA : Amplificateur optique à semi-conducteur . . . . . . . . 14
I.5.2 EDFA : Amplificateurs à fibre dopée . . . . . . . . . . . . . . 15
I.5.3 RFA : Amplificateur Raman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
I.6 La fibre optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I.6.1 Caractéristique de la fibre optique . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I.6.2 Types de fibre optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
I.6.2.1 SMF : Fibre monomode . . . . . . . . . . . . . . . . 17
I.6.2.2 GI-MMF : Fibre multimode à gradient d’indice . . . 17
I.6.2.3 SI-MMF : Fibre multimode à saut d’indice . . . . . . 18
I.6.3 Comparaison des caractéristiques des fibres optiques . . . . . . 19
I.7 Limitations de la propagation dans une fibre optique . . . . . . . . . 19
I.7.1 Limitation par les effets linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . 19
I.7.1.1 L’atténuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
I.7.1.2 La dispersion chromatique . . . . . . . . . . . . . . 20
I.7.1.3 La dispertion intermodale . . . . . . . . . . . . . . . 20
I.7.2 Limitation par les effets non-linéaires . . . . . . . . . . . . . . 21
I.7.2.1 L’effet Kerr optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
I.7.2.2 Les diffusions stimulées Brillouin et Raman . . . . . 22
I.7.3 PMD : Dispertion modale de polarisation . . . . . . . . . . . . 22
I.8 Modes de modulation optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
I.8.1 Modulation Directe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
I.8.2 Modulation externe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
I.8.2.1 EAM : Modulateur à électro-absorption . . . . . . . 24
I.8.2.2 MZM : Modulateur Mach-Zehnder . . . . . . . . . . 24
I.8.2.3 PM : Modulateur de phase . . . . . . . . . . . . . . 25
I.9 WDM : Le multiplexage en longueur d’onde . . . . . . . . . . . . . . 25
I.10 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Références et Bibliographie I 28

Chapitre II L’état de l’art des réseaux d’accès sans fils (5G) et


optique (FTTH) 31
II.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
II.2 L’évolution des technologies sans fil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
II.2.1 1G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
II.2.2 2G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
II.2.3 2.5G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
II.2.4 3G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
II.2.5 3.75G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
II.2.6 4G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
II.3 La cinquième génération 5G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
II.3.1 Les objectifs de la 5G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
II.3.2 Catégories de cas d’utilisation 5G . . . . . . . . . . . . . . . . 37
II.3.2.1 eMBB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
II.3.2.2 uRLLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
II.3.2.3 mMTC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
II.3.3 Les technologies de la 5G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
II.3.3.1 Les ondes millimétriques . . . . . . . . . . . . . . . . 39
II.3.3.2 Small Cells : Les micros-celles . . . . . . . . . . . . . 39
II.3.3.3 Massive MIMO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
II.3.3.4 Beamforming : formation de faisceaux . . . . . . . . 41
II.4 C-RAN : Centralized-Radio Access Network . . . . . . . . . . . . . . 41
II.4.1 La partie Fronthaul du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
II.4.2 La partie Backhaul du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
II.4.3 Les avantages du C-RAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
II.5 Réseau Optique Passif PON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
II.5.1 La première génération PON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
II.5.1.1 EPON : Ethernet Passive Optical Network . . . . . . 45
II.5.1.2 GPON : Gigabit Passive Optical Network . . . . . . 45
II.5.2 La nouvelle génération PON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
II.5.2.1 NG-PON1 : Next Generation Passive Optical Net-
work stage 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
II.5.2.2 NG-PON2 : Next Generation Passive Optical Net-
work stage 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
II.5.3 WDM-PON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
II.6 FTTx : Fiber To The x . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
II.7 OFDM : orthogonal frequency-division multiplexing . . . . . . . . . . 49
II.7.1 CP : Cyclic Prefix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
II.8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Références et Bibliographie II 53

Chapitre III Performances de la liaison proposée FTTH-5G fron-


thaul : Simulation, résultats et discussion 57
III.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
III.2 Présentation du logiciel de simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
III.3 Evaluation de la qualité de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . 59
III.3.1 BER : Taux d’Erreur Binaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
III.3.2 Q Factor : Facteur de qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
III.3.3 Diagramme de l’oeil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
III.4 Simulations réalisées et résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
III.4.1 Scénario 1 : L’infrastructure FTTH . . . . . . . . . . . . . . . 61
III.4.1.1 Partie émission FTTH . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
III.4.1.2 Résultats des simulations . . . . . . . . . . . . . . . 63
III.4.1.3 Partie réception FTTH . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
III.4.1.4 Résultats des simulations . . . . . . . . . . . . . . . 65
III.4.2 Scénario 2 : L’infrastructure 5G fronthaul . . . . . . . . . . . 68
III.4.3 Scénario 3 : Transmission simultanée FTTH-5G . . . . . . . . 71
III.4.3.1 Résultats des simulations . . . . . . . . . . . . . . . 73
III.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Annexe des sous-systèmes de la transmission OFDM . . . . . . . . . . . . 77

Références et Bibliographie III 80

Conclusion générale et perspectives 81


Table des figures

I.1 Schéma de base d’une communication par fibre optique. . . . . . . . 4


I.2 Classification des réseaux de communications sur la base de la portée. 5
I.3 Schéma de principe d’un système de transmission par fibre optique . 6
I.4 Système optique montrant un appel téléphonique . . . . . . . . . . . 6
I.5 Atténuation en fonction de la fréquence pour trois supports de trans-
mission différents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.6 Atténuation en fonction de la longueur d’onde . . . . . . . . . . . . 9
I.7 Caractéristiques spectrales de la DEL. . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.8 Caractéristiques spectrales de la diode LASER. . . . . . . . . . . . . 11
I.9 Différence entre la diode DEL et la diode LASER. . . . . . . . . . . 12
I.10 Structure d’une photodiode PIN. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I.11 Structure d’une photodiode à avalanche APD . . . . . . . . . . . . . 13
I.12 Structure de base d’un Amplificateur Optique à Semi-conducteur
SOA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I.13 Schéma de l’EDFA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
I.14 Schéma d’un amplificateur Raman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I.15 Structure de la fibre optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I.16 Réflexion totale de la fibre optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
I.17 La fibre monomode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
I.18 La fibre multi-mode à gradient d’indice . . . . . . . . . . . . . . . . 18
I.19 La fibre multi-mode à saut d’indice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
I.20 Effet de la dispersion chromatique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
I.21 Évolution de la polarisation dans une fibre due à la biréfringence. . . 23
I.22 Emetteur laser typique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
I.23 Interféromètre de Mach-Zehnder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
I.24 Fonctionnement général du WDM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

II.1 Evolution des technoliogies sans fil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32


II.2 Evolution des réseaux mobiles vers la 5G et leurs divers services. . . 35
II.3 Composants clés de la technologie 5G. . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
II.4 Caractéristiques et plan d’amélioration pour la future 5G. . . . . . . 37
II.5 Spectres des fréquences (ondes millimétriques). . . . . . . . . . . . . 39
II.6 Architecture de réseau cellulaire 5G à ondes millimétriques. . . . . . 40
II.7 Exemples de Massive MIMO : multiplexage spatial (à gauche) et
formation de faisceau à utilisateur unique/multiple (à droite) . . . . 41
II.8 Architecture RAN centralisé avec définition du fronthaul et du back-
haul. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
II.9 PON architecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
II.10 Architecture WDM-PON. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
II.11 Différents types de réseaux FTTx. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
II.12 Schéma conceptuel d’un système générique de modulation multipor-
teuse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
II.13 Diagramme bloc d’un système de transmission-réception OFDM. . . 51
II.14 Spectre en sortie du modulateur OFDM. . . . . . . . . . . . . . . . 51
II.15 Insertion d’un préfixe cyclique dans l’intervalle de garde. . . . . . . . 52

III.1 Diagramme de l’oeil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60


III.2 Interprétation du diagramme de l’oeil. . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
III.3 Architecture générale du système FTTH simulé. . . . . . . . . . . . 62
III.4 Spectre fréquentiel du signal QAM transposé sur une fréquence por-
teuse de 5 GHz. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
III.5 Allure du spectre optique du signal à la sortie du combinateur de
polarisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
III.6 Variation du BER en fonction du ’Extinction Ratio’ pour MIMO1,
MIMO2 & NRZ signal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
III.7 Constellations de diagramme MIMO 1 pour différentes valeurs du ER. 66
III.8 Diagramme de l’oeil du Signal NRZ pour différentes valeurs du ER. 67
III.9 Architecture générale du système 5G fronthaul simulé. . . . . . . . . 69
III.10 Architecture proposée pour la transmission simultanée FTTH-5G . . 72
III.11 Diagrammes de constellation des MIMO 1 et MIMO 2 à une distance
de 60 km. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
III.12 Evolution du Signal NRZ BaseBand FTTH. . . . . . . . . . . . . . . 74
III.13 Diagrammes de constellation des flux MIMO 1 et MIMO 2 5G fron-
thaul sur une distance de 24 km. (Après la première Boucle de trans-
mission) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
III.14 Diagrammes de constellation des flux MIMO 1 et MIMO 2 5G fron-
thaul sur une distance de 60 km. (Après la deuxième Boucle de
transmission) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Liste des tableaux

I.1 Les générations de systèmes de communication optique. . . . . . . . . 7


I.2 Les fenêtres de transmission optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.3 Comparaison entre les différents types de fibres optiques . . . . . . . 19
I.4 Atténuation moyenne des fibres optiques SMF et MMF . . . . . . . . 20
I.5 Les différentes technologies du WDM . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

II.1 Performances du réseau 5G ciblées par le projet IMT-2020 . . . . . . 36


II.2 PON International Standards. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

III.1 Paramètres principaux du système 5G fronthaul. . . . . . . . . . . . . 68


III.2 Paramètre de la liasion optique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
III.3 Paramètres WDM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Table des sigles et abréviations

Symboles

3GPP The 3rd Generation Partnership Project. 35

AMPS Advanced Mobile Phone System. 33


APD Avalanche photodiode. 7, 13
ASK Amplitude Shift Keying. 23

BBU Baseband Unit. 42, 43


BER Bit Error Rate. 2, 57, 59, 76, 81
BS Base Station. 42

C-RAN Centralized-Radio Access Network. 1, 31, 41, 42, 52


C-WDM Coarse WDM. 26
CDMA (Code Division Multiple Access. 33, 34
CO Central Office. 44
CO-OFDM Coherent optical OFDM. 74
CP Cyclic Prexif. 51, 52
CPRI Common Public Radio Interface. 41, 42

D-ROF Digital Radio Over Fiber. 42


D-WDM Dense WDM. 7, 26
DCF Dispersion Compensating Fiber. 70
DEL Diode Electroluminescente. 7, 10–12
DVB Digital Video Broadcasting. 34

EAM Electro-Absorption Modulator. 24


EDFA Erbium-Doped Fiber Amplifier. 15, 25
EDGE Enhanced Data Rate for GSM Evolution. 33
eMBB enhanced Mobile Broadband. 35, 37
EPON Ethernet Passive Optical Network. 5, 45, 46

FSK Frequency Shift Keying. 23


FTTB Fiber To The Building. 49
FTTC Fiber To The Curb. 49
FTTDp Fiber To The Distribution point. 49
FTTH Fiber To The Home. 1, 31, 48, 49, 57, 71, 73, 81, 82
FTTx Fiber To The x. 44, 48

GPON Gigabit Passive Optical Network. 5, 45, 46


GPRS GPRS. 33
GSM Global System for Mobile Communications. 33

HSDPA High Speed Downlink Packet Access. 34


HSUPA High Speed Uplink Packet Access. 34

IEP Interférences Entre Porteuses. 1


IES Interférences Entre Symboles. 1
IMT International Mobile Telecommunications. 36, 37
IoT Internet of Things. 35, 38
IP Internet Protocol. 33, 34
IQ In-phase and quadrature components. 49
ITU International Telecommunication Union. 35, 45, 46

LAN Local Area Network. 5


LASER Light Amplification by Stimulated Emission. 10–12
LTE Long Term Evolution. 34, 37

MAN Metropolitan Area Network. 5


MIMO Multiple-Input Multiple-Output. 1, 37, 40, 52, 63–66, 71, 73, 74, 81
MMF Multi-mode Fiber. 16
MMP Modulation MultiPorteuse. 49
MMS Multimedia Messaging Service. 34
mMTC massive Machine Type Communications. 35, 37, 38
MZM Mach-Zehnder Modulator. 2, 24, 25, 81

NG-PON Next Generation Passive Optical Network. 46, 82


NMT Nordic Mobile Telephone. 33
NPN Non-Public Networks. 35
NRZ Non Return to Zero. 61, 65, 66, 71, 73, 76, 81

OBSAI Open Base Station Architecture Initiative. 42


ODN Optical Distribution Network. 1, 44, 45
OFDM Orthogonal Frequency Division Multiplex. 1, 49–52, 76, 81
OLT Optical Line Termination. 44–46
ONU Optical Network Unit. 44–46
ORI Open Radio Equipement Interface. 42

P2P Peer to Peer. 45


PIN Positive-Intrinsic-Negative. 12, 13
PMD Polarization Mode Dispersion. 22
PMP Point-to-Multipoint. 45
PON Passive Optical Network. 1, 5, 31, 43–45, 47, 48, 52
PSK Phase Shift Keying. 23, 50

QAM Quadrature Amplitude Modulation. 50, 63, 76, 81

RFA Raman Fiber Amplifier. 15


RFoF Radio Frequency over Fiber. 61
RoF Radio over Fiber. 61
RRH Remote Radio Head. 42, 43

SMF Single Mode Fiber. 16


SMS Short Message Service. 33
SOA Semiconductor Optical Amplifier. 14, 46
SSMF Standard Single Mode Fiber. 1

TACS Total Access Communication System. 33


TDM Time Division Multiplexing. 25, 46
TSC Time Sensitive Communication. 35

U-WDM Ultra-dense WDM. 26


UMTS Universal Mobile Telecommunications Service. 34
URLLC Ultra-Reliable Low-Latency Communication. 35, 37, 38

VDSL Very-high-bit-rate Digital Subscriber Line. 49

WAN Wide Area Network. 5


WCDMA Wideband Code Division Multiple Access. 34
WDM Wavelength Division Multiplexing. 1, 4, 7, 23, 25–27, 31, 42, 47, 48, 52, 71,
82
WDM-PON Wavelength Division Multiplexing-Passive Optical Network. 5, 45, 47,
48
WiFi Wireless Fidelity. 32, 39, 61, 63, 76
WiMAX Worldwide Interoperability for Microwave Access. 32, 34
Introduction générale

L’objectif de ce de mémoire consiste à proposer et analyser les performances


d’une liaison à base de fibre optique partagée pour transmettre différents services
dédiés à l’utilisation mobile 5G et à l’environnement résidentiel FTTH.

Nos travaux porteront sur la réutilisation de l’infrastructure existante des réseaux


de distributions optiques (Optical Distribution Network (ODN)) de type PON (ré-
seau optique passif) pour la transmission simultanée des services FTTH et réseaux
5G fronthaul. Afin de diffuser ces deux services de manière indépendante, nous nous
intéresserons à une technologie de modulation à double polarisation optique pour
multiplexer ces deux services différents en s’appuyant sur la technologie de multi-
plexage en longueur d’onde (Wavelength Division Multiplexing (WDM)). Dans un
premier temps, le service FTTH sera réceptionné par une détection directe sur une
portée d’accès de 60 Km grâce à un multiplexeur add-drop, ensuite le service de la
liaison 5G fronthaul atteindra une portée de 96 Km, et sera réceptionné par le biais
d’une détection cohérente hétérodyne où une seconde source optique utilisée comme
oscillateur local est nécessaire.

Avec l’émergence de nouvelles technologies de transmission (comme le MIMO


massif, la formation de faisceaux, etc.), la croissance exponentielle du trafic porté
par les liaisons numériques traditionnelles entre les sites déployés atteint son point
de saturation. La liaison fronthaul est donc l’une des technologies candidates pour
les nouveaux et futurs réseaux d’accès radio (Centralized-Radio Access Network (C-
RAN)), qui vise à fournir des applications en temps réel et des multi-services riches,
basée sur des normes tells qu’une latence très faible et des débits binaires supérieurs
à 1 Gbps. Ainsi, la modulation OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplex)
est l’une des techniques clé car elle a pour avantage de se dresser devant les inter-
férences entre symboles (IES) et les interférences entre porteuses (IEP) causées par
la dispersion chromatique de la fibre optique SSMF (Standard Single Mode Fiber).

Le travail réalisé dans ce mémoire est divisé en trois chapitres :

Dans le premier chapitre, nous présenterons les principes de base liés à la trans-
mission des services dans les systèmes de communication à base de fibre optique
ainsi que leurs composants optoélectroniques. Ensuite, nous décrirons les effets li-
néaires de la fibre optique et les différentes dégradations du signal rencontrées lors
de la transmission, notamment la dispersion chromatique. Ensuite, dans le deuxième
chapitre, nous présenterons les concepts de base de la technologie 5G, les phases de
normalisation, les objectifs et services pris en charge ainsi que l’état de l’art des
réseaux optiques passives. Enfin, dans le troisième chapitre, nous présenterons et
analyserons les résultats des simulations effectuées et leurs interprétations. Les si-
mulations sont menées à l’aide du logiciel OptiSystem qui permet de modéliser la
chaîne complète de transmission radio sur fibre optique. Les performances des trans-
mission seront évaluées en termes de taux d’erreur binaire (Bit Error Rate (BER)),
les diagrammes de constellations ainsi que les diagrammes de l’oeil, en fonction des
paramètres variés, notamment au niveau du modulateur MZM ainsi que la distance
sur laquelle se porte la fibre optique.

2
Chapitre I

Les systèmes de communications à


base de fibre optique

I.1 Introduction
L’évolution rapide des réseaux de télécommunications actuels est motivée par le
besoin de l’utilisateur de rester connecté à tout moment et en tout lieu, partout dans
le monde. En allant du réseau téléphonique de base aux réseaux étendus à haut dé-
bit actuels, l’évolution rapide des réseaux de communication s’est accompagnée du
besoin social des gens de vouloir communiquer entre eux, de la demande croissante
des utilisateurs pour de nouvelles applications, ainsi que des progrès des technologies
habiles. Les nouvelles applications, telles que les services multimédia, la vidéoconfé-
rence, les jeux interactifs, les services Internet et le World Wide Web, exigent tous
de très grandes largeurs de bande. En outre, l’utilisateur souhaite que le réseau uni-
ficateur sous-jacent soit fiable, offre les meilleurs services et soit également rentable.
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est donc d’un réseau de communication
à haute capacité et à faible coût, qui soit rapide, fiable et capable de fournir une
grande variété de services. Le support de transmission disponible le mieux adapté
pour répondre à la plupart de ces exigences est la fibre optique. La fibre optique est
fiable et possède de nombreuses caractéristiques qui en font une ligne de transmis-
sion à haut débit. Elle est légère, résistante et flexible, et est immunisée contre les
interférences électromagnétiques et le bruit. En plus d’avoir une énorme largeur de
bande en térahertz (∼ 1012 Hz), la fibre optique présente de faibles pertes et un
faible coût. L’énorme quantité de fibre optique posée dans le monde entier à la fin
du XXe siècle est à la base de la super-autoroute de l’information du réseau optique
à très large bande passante d’aujourd’hui.
I.2 Système de communication par fibre optique
On définit une liaison par fibre optique comme étant la transmission des données
d’un endroit à un autre en utilisant des sources de lumière comme le montre la
Figure I.1 selon la Réf. [1]. Le système de communication par fibre optique de base
se compose de :
— Un émetteur qui génère un signal optique.
— Un canal à fibres optiques qui transporte la lumière.
— Un récepteur optique qui reçoit le signal optique transmis pour récupérer des
informations.

Figure I.1 – Schéma de base d’une communication par fibre optique.

Le système peut comprendre d’autres composants, tels que des amplificateurs à


fibre ou des compensateurs de dispersion qui régénèrent la puissance optique pour
contrer les effets de la dispersion.

En 1966, Charles Kao et George Hockham ont été les premiers à utiliser la fibre
optique comme moyen de télécommunications [2]. Cette idée a été concrétisée lorsque
des fibres optiques en verre à faibles pertes ont été fabriquées pour la première fois
par Corning en 1970 [3], presque en même temps, Bell Labs a développé des la-
sers à diodes à semi-conducteurs qui fonctionnent à température ambiante [4]. La
combinaison de supports de transmissions optiques compacts et de lasers à diodes
miniatures a produit une série de révolutions dans la technologie de communication
par fibres optiques.

À l’heure actuelle, en raison que la demande de débits de données plus élevés


continue à croître, les systèmes de communication à fibre optique sont largement
utilisés dans différents types de structures, tels que les réseaux téléphoniques longue
distance, les réseaux de télévision par câble ou à antenne communautaire, les services
Internet à large bande, mais aussi dans la transmission de services multimédias tels
que la voix, l’image, la vidéo, etc. La maturité de la technologie des fibres optiques
et des réseaux de communication a été progressivement mise à jour à mesure que des
technologies plus avancées sont recherchées pour exploiter pleinement le potentiel
de transmission des liaisons par fibre optique. Le multiplexage par répartition en
longueur d’onde (WDM), les amplificateurs optiques, les commutateurs optiques, la

4
gestion de la dispersion et d’autres technologies peuvent charger plus de trafic de
transmission sur une seule fibre optique.

En théorie, la bande passante potentielle de la fibre monomode est proche de


50 T bps. Avec les réseaux de fibres optiques, nous pouvons atteindre des capacités
de liaison de l’ordre de milliers de Gigabit/s [5]. La dispersion limite le débit de
transmission maximal et les distances maximales auxquelles les répéteurs optiques
doivent être positionnés le long de la liaison optique [6].

I.2.1 Classification des réseaux optiques


Selon la portée géographique, les réseaux de télécommunications peuvent être
divisés en trois catégories : les réseaux d’accès et les réseaux locaux (Local Area
Network (LAN)), les réseaux métropolitains (Metropolitan Area Network (MAN))
et les réseaux étendus de base (Wide Area Network (WAN)). La Figure I.2 illustre
cette distribution. Deux utilisateurs distants du réseau d’accès communiquent avec
le reste de l’infrastructure du réseau via des commutateurs. La portée du réseau
d’accès est d’environ 20 kilomètres. Le réseau d’accès doit être rentable car le coût
doit être partagé entre un petit nombre d’utilisateurs individuels qui sont connectés
au réseau de communication partagé sous-jacent par son intermédiaire .

Figure I.2 – Classification des réseaux de communications sur la base de la portée.

La solution optique à haut débit actuelle pour la partie accès est constituée de
réseaux optiques passifs (PON), avec de nombreuses variantes du réseau optique
passif Ethernet (EPON), du réseau optique passif gigabit (GPON), et du WDM-
PON, etc [7].

5
I.2.2 Principe d’une communication à fibre optique
La Figure I.3 montre un schéma de principe d’un système de transmission à fibre
optique. Tous les systèmes comprennent un module émetteur, une série de sections
de fibres séparées par des amplificateurs et un module récepteur.

Figure I.3 – Schéma de principe d’un système de transmission par fibre optique

La fonction de ce système est d’abord d’envoyer un signal optique continu au


niveau de l’émetteur et de le moduler en fonction des données binaires et du format
sélectionné. Ensuite, bien entendu, l’autre but est de propager le signal optique sur
une distance donnée à travers la ligne optique formée par la fibre optique et l’am-
plificateur, de sorte que le signal optique ne soit pas autant affecté que possible par
les différents effets de propagation. Finalement, au niveau du récepteur, le signal
optique est détecté et reconverti en un signal binaire électrique [8].

Figure I.4 – Système optique montrant un appel téléphonique

6
La Figure I.4 est un exemple simple de transmission d’une conversation télépho-
nique par un système de communication par fibre optique. Le système se compose
d’un émetteur en forme d’un laser semi-conducteur ou d’une Diode Electrolumines-
cente (DEL) qui est modulée par un signal porteur d’informations. Cette source de
lumière rayonne généralement dans le proche infrarouge du spectre électromagné-
tique, où les caractéristiques de transmission des fibres optiques sont utilisées au
mieux (voir Fig. I.6). La partie réception du système contient un PIN ou une pho-
todiode d’avalanche (APD) qui convertit le signal optique en un signal électrique
porteur d’informations. Ce signal électrique est ensuite démodulé pour produire le
signal audio entendu au téléphone. Les composants de ce système simple sont pré-
sents dans la plupart des communications par fibre optique existant aujourd’hui
[9].

I.2.3 Perspective historique


Il existe des générations de systèmes de communication optique, qui se différen-
cient par la longueur d’onde, le débit binaire (Mbps) et la plage de communication
entre les terminaux optiques [10, 11].

1ere generation 2eme generation


* A commencé au cours des années 80 ;
* A commencé en 1980 ;
* La longueur d’onde est de 1300 nm ;
* La longueur d’onde est de 800 nm ;
* Structure de fibres optiques : Monomode ;
* Débit binaire - 45 M bps ;
* Débit binaire - 1, 7 Gbps ;
* Espacement des terminaux optiques - 10 km.
* Espacement des terminaux optiques - 50 km.
eme
3 generation 4eme generation
* A commencée en 1996 − 1997 ;
* A Commencé en 1990 ; * Amplificateurs optiques ;
* La longueur d’onde est de 1550 nm ; * Multiplexage par répartition en longueur
* Laser à fibre monomode ; d’onde (WDM) ;
* Fibres à dispersion décalée ; * Débit binaire - 5 − 10 Gbps ;
* Débit binaire - 2, 5 Gbps * Espacement des terminaux optiques
60 − 100 km.
eme
5 generation
* A commencé à la fin des années 90 ;
* Solitons ;
* Multiplexage par répartition en longueur d’onde dense (D-WDM) ;
* Compensation de dispersion ;
* Espacement des terminaux optiques - jusqu’à 100 km.

Table I.1 – Les générations de systèmes de communication optique.

7
I.2.4 Les caractéristiques attrayantes de la transmission par
fibre optique
En raison de leur faible perte et de leur capacité à large bande, les fibres optiques
peuvent être utilisées partout où des paires torsadées ou des câbles coaxiaux sont
utilisés comme moyen de transmission dans les systèmes de communication.
On considère la courbe d’atténuation du signal par rapport à la fréquence pour
trois transmissions différentes comme démontrée dans la Figure I.5. Par rapport au
câbles coaxiaux, la fibre optique a une perte beaucoup plus faible à des fréquences
de signal supérieures à quelques mégahertz. Cette caractéristique importante affec-
tera sérieusement le coût du système car elle permet au concepteur de ce dernier
d’accroître la distance entre les régénérateurs dans le système de communication [9].

Figure I.5 – Atténuation en fonction de la fréquence pour trois supports de trans-


mission différents [12].

Les principaux avantages de l’utilisation des fibres optiques selon la référence


[13] sont les suivants :

— Protection contre les champs électriques et magnétiques ;


— Distance plus longue entre les régénérateurs - Faible atténuation ;
— Grande largeur de bande de transmission - grand nombre de canaux ;
— Taille et poids réduits ;
— Flexibilité accrue ;
— Protection électrique - renforcement de la sécurité ;
— Transmission analogique et numérique ;
— Sensibilité du récepteur.

8
I.2.5 Spectre optique
Les systèmes de communication optique utilisent des fréquences porteuses éle-
vées comprises entre 100 et 1000 T Hz dans la gamme visible et proche infrarouge
du spectre électromagnétique pour transmettre des informations analogiques et nu-
mériques d’un endroit à un autre, tandis qu’ils utilisent des fréquences porteuses
inférieures à 5 ordres de grandeur (1 − 10 GHz) dans les systèmes hyperfréquences.

Ainsi, pour des systèmes à fibre optique fonctionnant dans des largeurs de bande
de 650 − 670 nm avec une surface propre en plastique ont une perte de 120 −
160 dB/km. Ceux fonctionnant dans une largeur de bande de 800 − 900 nm ont une
perte de 3−5 dB/km, et dans des largeurs de bande de 1250−1350 et 1500−1600 nm,
basés sur une surface en verre, ont une perte de 0, 5 − 0, 25 dB/km, respectivement.
La relation entre la longueur d’onde (λ) et la fréquence (f ) est λ = c/f , où la vitesse
de la lumière en espace libre est c = 3.108 m/s [10, 11].

I.2.6 Fenêtres optiques

Figure I.6 – Atténuation en fonction de la longueur d’onde

Les fenêtres sont représentées respectivement dans le Figure I.6 qui démontre
l’atténuation linéaire d’une fibre optique.
— La première fenêtre à 850 nm (3, 53.105 GHz) correspond à l’utilisation du
coupleur au moindre coût. Ce n’est pas la meilleure utilisation de la fibre op-
tique, mais cette fenêtre est très appropriée dans les liaisons à courte distance
(comme dans un réseau local).
— La fenêtre de 1300 nm (2, 3.105 GHz), dispose d’une atténuation de 0, 5 dB/km.
Elle est préférée à la première fenêtre.

9
— Quant à la troisième fenêtre de l’ordre de 1550 nm (1, 93, 105 GHz) présente
une atténuation d’environ 0, 2 dB/km, mais le coupleur est plus cher. [14]

Fenêtre Première Deuxième Troisième


Longueur
850 nm 1300 nm 1500 nm
d’onde
Type de
Multimode Multimode et Monomode Monomode
fibre optique
Forte Faible Très faible
Atténuation
(2 à 4 dB/km) (0, 4 à 1 dB/km) (0, 2 dB/km)
Dispertion
Forte Quasi nulle Faible
chromatique
DEL, Laser Diode laser DFB
Emetteurs DEL
(très haut débits) (monochromatique)
Récepteurs GaInASP/InPGe,
Silicium
(Matériaux) HgCdte (très peu employés)
Transmissions courtes distances, Transmissions moyennes Transmissions
Applications réseaux locaux, et longues distances très longues distances WAN
gigabit à très courtes distances MAN et LAN haut débit et amplification optique
«dense»
Entre les deux fenêtres,
Multiplexage (nombreux canaux
par exemple : une par sens
dans la même fenêtre)

Table I.2 – Les fenêtres de transmission optique. [14]

I.3 Emetteurs optique


Le rôle de l’émetteur optique est de convertir le signal électrique d’entrée en
un signal optique correspondant, puis de le transmettre à la fibre optique utilisée
comme canal de transmission. Le composant principal de l’émetteur de lumière est la
source lumineuse. Les systèmes de communication à fibres optiques utilisent souvent
des sources de lumière à semi-conducteur telles que les Diode Electroluminescente
(DEL) et les lasers à semi-conducteur telles que les diodes LASER en raison de leurs
avantages inhérents.

I.3.1 Diode DEL


Le Light Amplification by Stimulated Emission (LASER) représente l’amplifica-
tion de la lumière par l’émission de rayonnement stimulée. Dans leur forme la plus
simple, les DEL sont des homojonctions p − n polarisées vers l’avant. La recombinai-
son radiative de paires électron-trou dans la région d’appauvrissement produit de la
lumière, dont une partie s’échappe du dispositif et peut être couplée à la fibre [15].

10
Figure I.7 – Caractéristiques spectrales de la DEL.

I.3.2 Diode LASER


Les lasers à semi-conducteurs émettent de la lumière par émission stimulée. En
raison de la différence fondamentale entre l’émission spontanée et l’émission stimu-
lée, ils sont capables d’émettre une puissance élevée (∼ 100 mW ). La dispersion
angulaire du faisceau de sortie est relativement étroite par rapport à la DEL, ce
qui leur confère une efficacité de couplage élevée dans la fibre monomode (∼ 50%).
La largeur spectrale relativement étroite de la lumière émise permet de fonctionner
à un débit binaire élevé (∼ 10 Gb/s), car la dispersion de la fibre devient moins
critique pour cette source lumineuse. La plupart des systèmes de communication à
fibre optique utilisent des lasers à semi-conducteurs comme sources de lumière car
leurs performances sont supérieures aux DEL [16].

Figure I.8 – Caractéristiques spectrales de la diode LASER.

11
I.3.3 La différence entre la diode DEL et la diode LASER
Pour montrer la différence entre une diode DEL et une diode LASER, la Figure
I.9 illustre les courbes caractéristiques de la puissance lumineuse en fonction du
courant :

Figure I.9 – Différence entre la diode DEL et la diode LASER.

I.4 Récepteurs optiques


Le rôle du récepteur optique est de reconvertir le signal optique sous forme élec-
tronique et de restaurer les données transmises par le système optique. Son compo-
sant principal est un photodétecteur, qui convertit la lumière en énergie électrique
par effet photoélectrique. Les exigences pour les photodétecteurs sont similaires à
celles des sources lumineuses. Ils doivent avoir une sensibilité élevée, une réponse
rapide, un faible bruit, un faible coût et une grande fiabilité. Leur taille doit être
compatible avec celle du cœur de la fibre. Les photodiodes PIN ou APD sont les
plus utilisées dans les systèmes de transmission à fibre optique.

I.4.1 Photodiode PIN


Afin d’effectuer une détection photoélectrique pour éviter la recombinaison de
paires électron-trou, les photons doivent être absorbés dans une région où il n’y a
pas de porteurs mobiles, semblable à la région de charge d’espace de la jonction P N .
(Figure I.10) L’insertion d’une couche de matériau semi-conducteur non dopé entre
les jonctions p − n permet d’augmenter la largeur de la région d’appauvrissement.
Comme la couche intermédiaire est presque composée de matériaux intrinsèques,
cette structure est appelée photodiode PIN (Positive-Intrinsic-Negative) [17].

12
Figure I.10 – Structure d’une photodiode PIN.

I.4.2 PDA : Photodiode à avalanche


Tous les détecteurs nécessitent un certain courant minimum pour fonctionner de
manière fiable. Les exigences actuelles entraînent une puissance minimale requise
de Pin = Ip /R. Les détecteurs à haute sensibilité R sont préférés car ils nécessitent
moins de puissance optique.

Les photodiodes à avalanche (Avalanche photodiode (APD)) peuvent avoir des


valeurs R plus élevées car elles sont conçues pour fournir un gain de courant interne.
Ils peuvent être utilisés lorsque la puissance optique pouvant être économisée sur le
récepteur est limitée [17] .

Figure I.11 – Structure d’une photodiode à avalanche APD

13
I.5 Amplificateurs optiques
Dans les systèmes de communication par fibre optique, les signaux sont atténués
lorsqu’ils traversent les fibres optiques. Tous les composants optiques, tels que les
multiplexeurs, les filtres, les coupleurs, etc, augmentent la perte lorsque le signal
passe à travers la liaison. Après une certaine distance, la perte cumulée dans la fibre
rend le signal trop faible pour être détecté. Par conséquent, pour les liaisons longue
distance, lorsque le signal est atténué, un amplificateur optique est nécessaire pour
augmenter le niveau du signal.

L’amplificateur optique peut assurer la transparence totale des données, car il


n’a rien à voir avec le débit du signal, le format de modulation, etc. Mais sur une
liaison très longue, lorsque le signal subit une amplification optique multiple, le bruit
s’accumulera et sera détruit en phase et en forme, ce qui nécessite une régénération
complète après environ 300 à 400 km. [18]

I.5.1 SOA : Amplificateur optique à semi-conducteur


La structure et la fonction du SOA (Semiconductor Optical Amplifier) sont si-
milaires à la structure et la fonction des lasers à semi-conducteurs implantés. Le
signal à amplifier est envoyé à travers la zone active du semi-conducteur et amplifié
par l’émission stimulée dans la zone active. Lorsque le semi-conducteur traverse la
zone active, le signal émis par le semi-conducteur est plus fort. Le SOA peut être
conçu pour fonctionner dans une fenêtre de communication optique de 1300 nm ou
1550 nm. Le principe de fonctionnement du SOA à faible réflectance résiduelle est
illustré sur la Figure I.12 [19].

Figure I.12 – Structure de base d’un Amplificateur Optique à Semi-conducteur


SOA.

14
I.5.2 EDFA : Amplificateurs à fibre dopée
L’EDFA (Erbium-Doped Fiber Amplifier) est l’amplificateur à fibre optique le
plus utilisé dans les réseaux optiques. Il fournit un gain pour des longueurs d’onde
comprises entre 1525 nm et 1560 nm. La source de pompe optique envoie une puis-
sance élevée le long de la fibre à une longueur d’onde inférieure à la longueur d’onde
du laser modulé incident. Le signal de la pompe excite les électrons des fibres dopées
à un niveau d’énergie plus élevé. Le signal d’entrée excite ces électrons excités, de
sorte que la lumière d’entrée est amplifiée (Voir la Figure I.13). La source de pompe
d’EDFA est un amplificateur optique à 980 nm ou 1480 nm. La pompe à 980 nm
a une efficacité de gain plus élevée que la pompe à 1480 nm. La bande passante à
gain de 3 dB d’EDFA est d’environ 35 nm, le gain est de 25 à 30 dB, la puissance
de saturation est d’environ 20 dB et l’efficacité du gain est d’environ 10 dB mW −1
[20].

Figure I.13 – Schéma de l’EDFA

I.5.3 RFA : Amplificateur Raman


Le pompage à haute puissance aux longueurs d’onde appropriées génère une dif-
fusion Raman dans la fibre. Dans ce processus, la pompe et le signal optique d’entrée
sont couplés de manière cohérente pour produire un gain Raman (Voir Figure I.14.
Le RFA (Raman Fiber Amplifier) amplificateur relativement large avec une bande
passante supérieure à 5 T Hz et un gain assez plat dans une large gamme de lon-
gueurs d’onde. Étant donné que celui-ci existe dans tous les types de fibres optiques,
il est utilisé dans les systèmes de transmission à longue distance, ce qui constitue une
méthode économique d’amplification des signaux qui y sont transmis. Cependant,
le gain Raman nécessite une puissance de pompage beaucoup plus importante (des
dizaines de milliwatts par dB de gain) par rapport à l’EDFA qui nécessite moins de
1 mW par dB [21].

15
Figure I.14 – Schéma d’un amplificateur Raman

I.6 La fibre optique


La fibre optique est un milieu transmettant la lumière, composé de fils de verre
ou de plastique d’une finesse équivalente à celle des cheveux. Il se compose de deux
couches de matériau transparent à base de silice appelé cœur avec un indice de
réfraction de n1 tandis que l’indice de réfraction de la gaine optique entourant le
cœur est n2. L’indice n1 est légèrement supérieur à n2, ce qui assure que la condition
de réflexion totale est remplie sur la gaine des rayons se propageant dans le cœur.

Figure I.15 – Structure de la fibre optique. [22]

I.6.1 Caractéristique de la fibre optique


La lumière se propage dans le cœur par réflexion totale à l’interface cœur-gaine
(Figure I.16). Pour la lumière incidente, cette réflexion totale se produit à l’interface
avec un angle supérieur à l’angle critique par rapport à la normale. Les caractéris-
tiques des guides d’ondes des fibres optiques leur fournissent une variété de modes
de transmission, qui sont limités par le diamètre de la fibre, la différence d’indice
de réfraction entre le noyau et la gaine, et la longueur d’onde du signal optique
transmis. Il est possible d’avoir un seul mode de propagation dans une fibre dite
monomode (Single Mode Fiber (SMF)) ou dans plusieurs modes en fibre multimode
(Multi-mode Fiber (MMF)). La taille du cœur d’une fibre multimode est plus grande
que celle d’une fibre monomode [23].

16
Figure I.16 – Réflexion totale de la fibre optique. [24]

I.6.2 Types de fibre optique


I.6.2.1 SMF : Fibre monomode
Le cœur d’une fibre monomode est très étroit (diamètre < 10 µm), seul le mode
de base est autorisé à se propager le long de la fibre, il a une bande passante très
élevée (de l’ordre du T Hz/Km), Elle est principalement utilisée par les opérateurs
de télécommunications . Actuellement, 100 à 300 kilomètres peuvent être connectés
sans répéteurs [25].

Figure I.17 – La fibre monomode

I.6.2.2 GI-MMF : Fibre multimode à gradient d’indice


Les fibres multimodes ont une plus grande taille de cœur (50 ou 62.5 µm) et
peuvent prendre en charge plusieurs modes. Selon les caractéristiques de l’applica-
tion, la puissance d’impulsion d’entrée sera distribuée dans tous ou certains modes.
La fibre multimode peut être utilisée avec des sources de lumière et des connecteurs
moins chers. Cependant, la fibre elle-même est plus chère que la fibre monomode.
Elle est largement utilisée dans les centres de données ou sur les réseaux de campus.
Sa capacité de bande passante est faible et la transmission à distance est limitée
[26].

17
Figure I.18 – La fibre multi-mode à gradient d’indice

I.6.2.3 SI-MMF : Fibre multimode à saut d’indice


La fibre à saut de fréquence multimode est le type de fibre le plus simple, avec un
diamètre de noyau de 50 µm à plus de 1000 µm. Le grand cœur de la fibre permet
à plusieurs modes de lumière de se propager. Les pas de certains rayons sont plus
longs que les autres trajets (rayon axial) du mode d’ordre inférieur. Ils se déplacent
vers le centre de la fibre et atteignent l’extrémité de la fibre, puis les modes d’ordre
supérieur laissent derrière eux une impulsion lumineuse étroite. En d’autres termes,
le chemin optique à travers la fibre devient de plus en plus court, de sorte que le
signal est dispersé dans le temps (dispersion modale), ce qui limite la bande passante
et la distance de la fibre [13].

Figure I.19 – La fibre multi-mode à saut d’indice.

18
I.6.3 Comparaison des caractéristiques des fibres optiques

Diamètre Atténuation (dB/km) Bande passante


Type de fibre
Coeur/gaine(µm) λ=850 nm λ=1300 nm λ=1550 nm GHz. km

>100 GHz.km
Monomode 9/125 3 0,4 0,2
à 1300 et 1550 µm

50/125 2,5 0,72 200 à 400 MHz.km


Multimode
85/125 3,5 2 100 à 500 MHz.km
gradient d’indice
10/140 5 100 à 400 MHz.km

Multimode diamètre de 5 à 20
10 à 20 MHz.km
saut d’indice 200 à 600 µm λ=850 nm

Table I.3 – Comparaison entre les différents types de fibres optiques [27]

I.7 Limitations de la propagation dans une fibre op-


tique
De nombreux paramètres peuvent déterminer l’efficacité de transmission des im-
pulsions optiques à travers la fibre. Les deux principaux paramètres sont l’atténua-
tion et la dispersion.

I.7.1 Limitation par les effets linéaires


I.7.1.1 L’atténuation :
L’atténuation est la diminution de la puissance optique avec la distance. Même
avec les matériaux extrêmement purs utilisés pour fabriquer le noyau et la gaine,
l’énergie est perdue à distance en raison de la diffusion et de l’absorption dans la fibre.
L’atténuation des fibres limite la distance parcourue par les impulsions lumineuses.
Dans une longueur d’onde ou une gamme de longueurs d’onde donnée, l’atténuation
est exprimée en dB/km, également connu sous le nom de coefficient d’atténuation
[26].

19
Fibre Atténuation (dB/Km) Longueur d’onde (nm)
MMF 3 850
MMF + SMF 0.4 1300
SMF 0.2 1500

Table I.4 – Atténuation moyenne des fibres optiques SMF et MMF

I.7.1.2 La dispersion chromatique :


La dispersion peut être décrite comme la quantité de distorsion ou de propaga-
tion de l’impulsion pendant la transmission. Si l’impulsion se déplace trop loin, le
détecteur à l’autre extrémité de la fibre ne peut pas distinguer une impulsion d’une
autre, ce qui entraîne une perte d’informations. La dispersion se produit dans toutes
les fibres optiques et est causée par la lumière de différentes couleurs (composants
des impulsions lumineuses) se déplaçant le long de la fibre à faible vitesse. La dis-
persion est inversement proportionnelle à la bande passante, qui est l’information
de capacité de transport [26].

Elle résulte de la somme de deux effets : la dispersion propre au matériau Dmat


et la dispersion du guidage Dguidage .

Dchrome = Dmat + Dguidage (I.1)

Figure I.20 – Effet de la dispersion chromatique.

I.7.1.3 La dispertion intermodale


En revanche, il n’y a pas de dispersion entre les modes (inter-mode) dans la fibre
monomode, ce qui la rend très polyvalente. Cependant, dans les deux types de fibres,

20
il existe une dispersion liée à la dépendance en fréquence de l’indice de réfraction
de la fibre et de la dispersion du guide. Il en résulte un élargissement du spectre de
l’impulsion qui s’y propage, car les différentes composantes spectrales de l’impulsion
se répandront au cours du processus de propagation et n’atteindront pas l’extrémité
de la fibre en même temps. Cette dispersion est quantifiée par le coefficient de dis-
persion.

La dispersion intermodale Di est définie par l’élargissement temporel maximum τ


d’une impulsion par unité de longueur de fibre.

tmax − tmin τ
Di = = (I.2)
L L

I.7.2 Limitation par les effets non-linéaires


Un champ électromagnétique puissant se propageant dans un milieu transparent
interagira avec lui, modifiant ainsi ses caractéristiques. Ces interactions peuvent
modifier l’onde lumineuse elle-même ou d’autres ondes se propageant dans le même
milieu. Nous parlons d’effets non linéaires. Ces modifications continueront de s’accu-
muler tout au long du processus de propagation et deviendront très désavantageuses
pour les télécommunications longue distance. En raison de ces caractéristiques struc-
turelles, le dioxyde de silicium est principalement un lieu d’effets non linéaires du
troisième ordre, tels que la génération de troisièmes harmoniques, l’effet Kerr op-
tique, le mélange à quatre ondes ou la diffusion excitée par Brillouin et Raman
[28].

I.7.2.1 L’effet Kerr optique


La dépendance de l’indice de réfraction du milieu transparent de l’intensité du
champ lumineux est appelée l’effet Kerr optique. Dans les fibres optiques, la variation
de l’indice de réfraction est généralement considérée comme instantanée (le temps
de réponse est d’environ 1015 s). Ensuite, l’indice de réfraction non linéaire nN L est
défini par la relation suivante :

nN L (λ, I(t)) = n(λ) + n2 I(t) (I.3)

avec n(λ) l’indice de réfraction linéaire du matériaux, I(t) l’intensité instantanée


du champ optique appliqué en W.m−2 , et n2 le coefficient non-linéaire de réfraction.
Les valeurs typiques de n2 sont de l’ordre de 2, 6.10−20 m2 .W −1 à 1550 nm pour une
fibre monomode [28].

21
I.7.2.2 Les diffusions stimulées Brillouin et Raman
Contrairement à l’effet Kerr optique, la diffusion stimulée implique le transfert
partiel d’énergie du champ optique au milieu de propagation. Dans les fibres op-
tiques, nous pouvons essentiellement générer deux types de diffusion stimulée : la
diffusion Brillouin (ou SBS pour Stimulated Brillouin Scattering) et la diffusion Ra-
man (ou SRS pour Stimulated Raman Scattering).En appliquant de forts champs
lumineux, ils correspondent à une excitation par résonance, où le niveau de vibra-
tion moléculaire de la silice est utilisé pour la diffusion Raman (phonons optiques),
et la vitesse hypersonique est utilisée pour la diffusion Brillouin (phonons acous-
tiques).Le résultat habituel est que lorsque la puissance dépasse un certain seuil
caractéristique du phénomène (effet Brillouin est de 10 milliwatts, effet Raman dans
le dioxyde de silicium est de 300 à 600 milliwatts), le signal utile agit comme une
pompe, qui prend beaucoup d’énergie.
Les diffusions Raman et Brillouin peuvent avoir un impact significatif sur la
propagation des impulsions dans les fibres optiques, mais elles peuvent également
être utilisées volontairement pour changer de fréquence, fabriquer des lasers à fibre
ou même être utilisées comme amplificateurs [28].

I.7.3 PMD : Dispertion modale de polarisation


La dispersion modale de polarisation (Polarization Mode Dispersion (PMD))
comme tout autre type de dispersion se traduit par une limitation de la bande pas-
sante ou plutôt du produit distance−bandepassante. Mais contrairement aux autres
types de dispersion, la PMD varie de façon dynamique et rapide au cours du temps.

Les principes fondamentaux de la PMD dans les fibres optiques sont devenus
un important corpus de connaissances de base pour la conception de systèmes de
communication optique à haute capacité. Les effets de la PMD sont des phénomènes
de propagation électromagnétique linéaire qui se produisent dans les fibres "mono-
modes". Malgré leur nom, ces fibres supportent deux modes de propagation qui se
distinguent par leur polarisation. En raison de la biréfringence optique dans la fibre,
les deux modes se déplacent avec des vitesses de groupe différentes, et le changement
aléatoire de cette biréfringence sur la longueur de la fibre entraîne un couplage aléa-
toire entre les modes. Avec la technologie de transmission actuelle, les phénomènes
de PMD qui en résultent entraînent une distorsion des impulsions et des déficiences
du système qui limitent la capacité de transmission de la fibre [29]. Par conséquent,
la Béfringence est la différence de vitesse de phase. Il produit un déphasage lors de la
propagation des deux polarisations. Au fur et à mesure que le signal se propage, cela
entraînera une évolution de la polarisation du signal (voir Figure I.21), ce qui n’est
jamais causé par la déformation de l’impulsion. Seules deux polarisations restent
inchangées : c’est le mode propre de la polarisation, et sa direction est également
appelée axe de biréfringence de la fibre [30].

22
Figure I.21 – Évolution de la polarisation dans une fibre due à la biréfringence.

I.8 Modes de modulation optique


La Figure I.22 présente un émetteur laser typique qui montre comment le si-
gnal de données module le laser pour une transmission ultérieure via la liaison. Le
laser peut avoir une modulation interne (directe) ou une modulation externe. La
modulation interne peut atteindre un certain débit binaire. Le dépassement de ce
débit binaire provoquera du bruit ou l’amplitude et la fréquence du laser change-
ront lorsque le laser sera allumé. Au-dessus de 10 Gbps, une modulation externe est
souhaitable car elle utilise des techniques analogiques et numériques pour moduler
avant la transmission à travers la fibre.
Les techniques numériques les plus utilisées sont :
— La modulation par déplacement d’amplitude (ASK),
— La modulation par déplacement de fréquence (FSK),
— La modulation par déplacement de phase (PSK).

Dans les systèmes WDM longue distance et à haute capacité, des formats de mo-
dulation cohérente avancés sont utilisés pour gérer les altérations du signal dues aux
effets non linéaires des fibres, à la dispersion et au bruit d’émission spontanée am-
plifié. Le schéma de modulation des liaisons de transmission WDM à grande vitesse
et longue distance doit non seulement avoir une configuration simple et économique
pour la génération du signal, mais doit également être efficace en termes de puis-
sance et de spectre et être moins sensible aux non-linéarités et à la dispersion des
fibres [31].

23
Figure I.22 – Emetteur laser typique

I.8.1 Modulation Directe


Il s’agit de la méthode de modulation la plus simple : module directement le
courant de pompage de la diode laser, ce qui affectera la puissance du signal optique
émis. Cependant, cette modulation du courant de pompe provoque également une
modulation de fréquence linéaire du signal [32], c’est-à-dire que la phase du signal
optique est modulée de façon parasite en fonction de la puissance du signal de
pompe, ce qui fera notamment réagir différemment le signal optique à la dispersion
lors de sa propagation. De plus, la modulation directe ne permet de moduler le signal
optique que par son intensité. Le modulateur externe permet des options de format
de modulation plus différentes .

I.8.2 Modulation externe


Afin d’éviter un chirp excessif et pouvoir utiliser des formats de modulation plus
différents, il est préférable d’utiliser un modulateur externe. Il existe deux principaux
types de modulateurs d’amplitude : le modulateur d’électro-absorption (Electro-
Absorption Modulator (EAM)) et le modulateur de Mach-Zehnder (Mach-Zehnder
Modulator (MZM)). Il existe également un modulateur de phase (PM pour modula-
teur de phase) [8].

I.8.2.1 EAM : Modulateur à électro-absorption


L’EAM est un composant optique basé sur des matériaux semi-conducteurs,
et sa fonction de transfert d’intensité dépend de la tension qui leur est appliquée.
Lorsqu’une basse tension lui est appliquée, c’est la valeur maximale, et à partir d’une
certaine valeur de cette tension, c’est la valeur minimale et est approximativement
constante. Un inconvénient majeur de l’EAM est que leur fonction de transfert
d’intensité dépend fortement de la longueur d’onde du signal optique. [8].

I.8.2.2 MZM : Modulateur Mach-Zehnder


Le modulateur Mach-Zehnder est un interféromètre à deux ondes composé de
deux bras, chacun recevant la moitié de la puissance optique initiale. Au niveau de
ses bras, un déphasage relatif est appliqué entre les deux signaux au moyen d’une
ou deux unités électro-optiques disposées respectivement dans les bras. En raison
de l’interférence entre les signaux de déphasage des deux bras, le déphasage est

24
converti en un changement d’intensité du signal optique. La figure I.23, montre un
diagramme schématique de MZM montre un schéma d’un MZM [8].

Figure I.23 – Interféromètre de Mach-Zehnder

I.8.2.3 PM : Modulateur de phase


Le modulateur de phase directe se compose uniquement d’unités électro-optiques,
tout comme les unités électro-optiques sur le bras MZM. Il provoque alors un dé-
phasage proportionnel à la tension appliquée au modulateur [8].

I.9 WDM : Le multiplexage en longueur d’onde


Historiquement, le multiplexage par répartion temporelle (TDM) est la technolo-
gie la plus économique pour augmenter la capacité du réseau. Cependant, l’introduc-
tion d’un amplificateur à fibre dopée (EDFA) a considérablement modifié l’équation
des coûts de conception des réseaux optiques. Le multiplexage par répartition en
longueur d’onde ou WDM est devenu la principale technologie qui peut fournir une
bande passante rentable et à moindre coût [33]. Pour cette raison, un multiplexage
efficace est nécessaire pour utiliser efficacement l’énorme capacité de la bande pas-
sante de la fibre optique. La technologie WDM fournit une solution plus simple et
pratique pour répondre à cette exigence. En utilisant la technologie WDM, nous
divisons le large spectre de la fibre en bandes à faible atténuation et à faible disper-
sion à 1550 nm et 1310 nm dans des canaux orthogonaux fixes et espacés (Figure
I.24). Plusieurs signaux optiques peuvent être transmis indépendamment dans ces
différents canaux optiques sur une fibre optique en même temps, et le taux de trans-
mission de chaque signal optique est de dizaines à centaines de Gbps sans franchir
la barrière de vitesse de traitement électronique. Cela augmente considérablement
la bande passante disponible de la fibre [7].

25
Figure I.24 – Fonctionnement général du WDM.

Il existe plusieurs technologie WDM, elles restent identiques par leur principe mais
se différencient uniquement par le nombre de canaux exploité dans une fibre.
Lorsque l’espacement utilisé est égal ou inférieur à 100 GHz, la technologie WDM
est dite dense (Dense WDM (D-WDM)). Les systèmes 50 GHz (0, 4 nm) et
25 GHz (0, 2 nm) fournissent respectivement 80 et 160 canaux optiques [34]. Pour
un espacement plus petit, nous parlerons de U-WDM (Ultra-dense WDM). Par
conséquent, dans un système à 10 GHz (0, 08 nm), 400 canaux optiques peuvent
être obtenus [35]. Les systèmes WDM/D-WDM les plus commercialisés
aujourd’hui disposent de 8, 16, 32, 80 canaux optiques, ce qui permet d’atteindre
des capacités de 80, 160, 320, 800 Gb/s en prenant un débit nominal de 10 Gb/s.
On peut atteindre une capacité de 4000 Gb/s (4 T era b/s) avec 400 canaux
optiques à 10 Gb/s, en technologie U-WDM [36].

Types Fenêtres Espacements (nm) Canaux Débits


C-WDM 2eme 1, 6 − 0, 8 8 − 16 2, 5 à 5 G
WDM 3eme 0, 6 32 320 G à 1.28 T
D-WDM 3eme 0, 4 − 0, 2 80 − 160 3 T à 12 T
U-WDM 3eme 0, 08 400 10 T à 40 T

Table I.5 – Les différentes technologies du WDM

26
I.10 Conclusion
Dans ce chapitre, nous abordé les notions indispensables à la conception d’un
système à fibres optiques mais également les différents composants de ce dernier. En-
suite, nous avons vu les fondamentaux de la fibre optique qui bénéficie d’une énorme
capacité de bande passante mais également de nombreuses autres caractéristiques
importantes, telles qu’une faible atténuation (environ 0, 2 dB/Km), une faible dis-
torsion du signal, une faible puissance requise, un faible encombrement, un faible
coût, et une très faible dispersion. Cependant, en raison des limites du traitement
électronique, il est peu probable que la totalité de la bande passante du système op-
tique soit utilisée pour transmettre des fibres optiques. Enfin, nous avons également
vu les modulations direct et externe ainsi que la technique de multiplexage WDM
et ses différents types, des techniques qu’on utilise pour augmenter la capacité du
réseau et utiliser la totalité des ressources de la bande passante des fibres optiques.

27
Références et Bibliographie I

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30
Chapitre II

L’état de l’art des réseaux d’accès


sans fils (5G) et optique (FTTH)

II.1 Introduction
Avec l’émergence de la cinquième génération de communications mobiles 5G,
combinée à l’architecture du Centralized-RAN (Centralized-Radio Access Network
(C-RAN)), il est prévu de s’orienter vers un déploiement dense de sites d’antennes
à petites cellules. Ce type d’architecture de réseau a considérablement augmenté
les besoins en liaisons mobiles fronthaul et backhaul de grande capacité. Ces nou-
velles technologies comprennent des techniques d’antennes massives pour fournir un
gain de formation de faisceaux et prendre en charge une capacité accrue, de nou-
velles formes d’onde pour s’adapter de manière flexible à divers services et applica-
tions ayant des exigences différentes, et de nouveaux schémas d’accès multiples pour
prendre en charge des connexions massives. Du point de vue spectrale, on constate
également un intérêt accru pour l’utilisation du spectre au-dessus de 6 GHz pour
les communications mobiles 5G. Un moyen efficace d’atteindre cette connectivité
consiste à utiliser l’infrastructurePON à multiplexage par répartition en longueur
d’onde (WDM), où les services sans fil et filaires peuvent être convergés pour la
transmission. Ainsi, la demande de réseaux PON ultra-haut débit a amplement aug-
menté depuis l’avènement des services de fibre optique jusqu’au domicile FTTH
basés sur le réseau optique passif PON. Les communications cohérentes par fibre
optique pour des débits de données de 100 Gbit/s et plus ont récemment fait l’ob-
jet de recherches approfondies. Des techniques de modulation à efficacité spectrale
peuvent être utilisées pour des liaisons optiques cohérentes. L’intégration de for-
mats de modulation à doubles polarisations basés sur une technologie cohérente et
des systèmes de multiplexage par répartition en longueur d’onde WDM s’avère être
une solution de taille et essentielle pour répondre aux besoins mondiaux en bande
passante.
II.2 L’évolution des technologies sans fil
L’inventeur italien G. Marconi a utilisé des ondes électromagnétiques pour trans-
mettre la lettre «S» à une distance de 3 kilomètres sous la forme de 3 codes Morse,
ouvrant ainsi la voie à la communication sans fil. Après la présente invention, la
communication sans fil est devenue une partie importante de la société d’aujour-
d’hui. Depuis le développement des communications par satellite, de la télévision
et des transmissions radio vers les téléphones mobiles, les communications sans fil
ont changé le mode de fonctionnement de la société. C’est ainsi que l’évolution de
la communication sans fil commença, comme le montre la Figure II.1. Elle montre
l’évolution des générations de technologies sans fil en termes de débit de données,
de mobilité, de couverture et d’efficacité spectrale. Avec le développement de la
technologie sans fil, les débits de données, la mobilité, la couverture et l’efficacité
du spectre continuent d’augmenter. Elle montre également que les technologies 1G
et 2G utilisent la commutation de circuits, tandis que les technologies 2,5G et 3G
utilisent à la fois la commutation de circuits et de paquets et que les générations
suivantes, de 3,5G à aujourd’hui, c’est-à-dire la 5G, utilisent la commutation de pa-
quets. Parallèlement à ces facteurs, elle établit également une distinction entre le
spectre sous licence et le spectre sans licence. Toutes les nouvelles générations uti-
lisent le spectre sous licence, tandis que les technologies WiFi, Bluetooth et WiMAX
utilisent le spectre sans licence.

Figure II.1 – Evolution des technoliogies sans fil. [1]

32
II.2.1 1G
La première génération a été annoncée au début des années 1980. Elle a un
débit de données allant jusqu’à 2, 4 kbps. Les principaux abonnés étaient l’Advanced
Mobile Phone System (AMPS), le Nordic Mobile Telephone (NMT) et le Total
Access Communication System (TACS). Elle présente de nombreux inconvénients,
notamment une capacité inférieure à la normale, un transfert imprudent et une
absence de sécurité, car les appels vocaux étaient stockés et diffusés dans des tours de
radio, ce qui augmente la vulnérabilité de ces derniers face aux écoutes indésirables
[2].

II.2.2 2G
La deuxième génération a été introduite à la fin des années 1990. La technologie
numérique est utilisée dans les téléphones mobiles de 2e génération. Le Global Sys-
tem for Mobile Communications (GSM) a été le premier système de 2e génération,
principalement utilisé pour la communication vocale et ayant un débit de données
allant jusqu’à 64 kbps. La batterie des téléphones mobiles 2G dure plus longtemps
en raison de la faible puissance des signaux radio. Elle fournit également des services
tels que le Short Message Service (SMS) et le courrier électronique. Les technologies
les plus importantes sont le GSM, L’Accès multiple à répartition de code ((Code
Division Multiple Access (CDMA)) et la norme IS-95 [3, 2].

II.2.3 2.5G
Elle fait référence généralement à un système cellulaire de 2e génération fusionné
avec les services de radiocommunication par paquets : GPRS (GPRS) et d’autres
commodités dont ne disposent pas les réseaux 2G ou 1G. Un système 2,5G utilise
généralement des cadres du système 2G tout en appliquant la commutation par
paquets en même temps que la commutation de circuits. Il peut assister le débit de
données jusqu’à 144 kbps. Les principales technologies 2,5G sont le GPRS, l’EDGE
(Enhanced Data Rate for GSM Evolution) et le CDMA 2000 [2, 3].

II.2.4 3G
La troisième génération a été mise en place à la fin de l’année 2000. Elle per-
met un débit de transmission allant jusqu’à 2 M bps. Les systèmes de 3e génération
fusionnent l’accès mobile à haut débit aux services basés sur le Protocole Internet
(IP). En plus du débit de transmission, des améliorations non conventionnelles ont
également été apportées pour maintenir la qualité de service. La 3G apporte d’autres
fonctionnalités pratiques telles que l’itinérance mondiale et améliore la qualité de
la voix. Le principal inconvénient des téléphones 3G est qu’ils nécessitent plus de
puissance que la plupart des modèles 2G [2, 3]. Comme la 3G implique l’introduc-
tion et l’utilisation des technologies d’accès multiple par répartition en code à large

33
bande (Wideband Code Division Multiple Access (WCDMA)), des systèmes de té-
lécommunications mobiles universels (Universal Mobile Telecommunications Service
(UMTS)) et de l’accès multiple par répartition en code (CDMA) 2000, les technolo-
gies évolutives telles que l’accès par paquets à haut débit sur les liaisons montantes
et descendantes (HSUPA/HSDPA) et l’évolution des données optimisées ont fait de
la génération intermédiaire sans fil entre la 3G et la 4G une génération appelée 3,5G
avec un débit amélioré de 5 à 30 M bps [4].

II.2.5 3.75G
La technologie LTE (Long Term Evolution) et le WiMAX (Worldwide Interope-
rability for Microwave Access) représentent l’avenir des services de données mobiles.
Le LTE et le WiMAX ont le potentiel de compléter la capacité du réseau et offrent
à un nombre important d’utilisateurs la possibilité d’accéder à une large gamme de
services à haut débit comme la vidéo à la demande, le partage de fichiers pair-à-
pair et les services Web composites. Dans le même temps, d’autres spectres sont
également accessibles, ce qui permet aux opérateurs certifiés de gérer leurs réseaux
de manière hautement conforme, de fournir une meilleure couverture et des perfor-
mances supérieures à moindre coût [2, 5].

II.2.6 4G
La 4G est généralement considérée comme la descendante des normes 3G et 2G.
Un système 4G améliore les réseaux de communication actuels en apportant une
solution complète et fiable basée sur l’IP. Des services tels que la voix, les données et
le multimédia sont fournis aux abonnés à tout moment et en tout lieu et à des débits
de données bien plus élevés que ceux des générations précédentes. Les applications
qui sont mises en place pour utiliser un réseau 4G sont le service de messagerie
multimédia (Multimedia Messaging Service), la diffusion vidéo numérique (Digital
Video Broadcasting (DVB)), le chat vidéo, le contenu de la télévision haute définition
et la télévision mobile [5, 6, 7].

34
II.3 La cinquième génération 5G

Figure II.2 – Evolution des réseaux mobiles vers la 5G et leurs divers services.

Avec l’augmentation quotidienne des exigences en matière de trafic de données,


allant des besoins critiques à la connectivité massive des machines, l’anticipation
de la cinquième génération (5G) se développe à un rythme exponentiel. Bien que
ces exigences ouvrent de nouvelles portes à des fonctionnalités et des modèles com-
merciaux passionnants, répondre à ces exigences pour un trafic aussi intense et des
services diversifiés (Figure II.2) reste un défi pour l’industrie des télécommunications
[8].

Afin de répondre à différents types d’exigences, telles qu’un débit de données


élevé ou une grande fiabilité, l’Union internationale des télécommunications (Inter-
national Telecommunication Union (ITU)) a défini une nouvelle interface radio, ap-
pelée la nouvelle radio (NR) [9], avec trois scénarios d’application, c’est-à-dire l’amé-
lioration du Haut débit Mobile (eMBB : enhanced Mobile Broadband), la Com-
munication Ultra-fiable à Faible Latence (URLLC : Ultra-Reliable Low-Latency
Communication) et la Communication de Type Machine à grande échelle (mMTC :
massive Machine Type Communications) [10].

La première version du système 5G la version 15 (Release 15), basée sur des


spécifications développées par le 3GPP comprenant le noyau 5G (5GC) et la nouvelle
radio 5G (NR) avec l’équipement utilisateur 5G (UE), est actuellement déployée
commercialement dans le monde entier à la fois à des fréquences inférieures à 6 GHz
et à des fréquences d’ondes millimétriques. Parallèlement, la deuxième phase de la 5G
vient d’être normalisée par la 3GPP dans la version "Rel-16". Alors que la version 15
porte principalement sur les services mobiles à large bande améliorés, la version 16
met l’accent sur les nouvelles caractéristiques de l’URLLC et de l’IoT industrielle,
notamment la communication sensible au temps (Time Sensitive Communication
(TSC)), les services de localisation améliorés et la prise en charge des réseaux non
publics (Non-Public Networks (NPN)).

35
II.3.1 Les objectifs de la 5G

Paramètres Valeurs
Débit maximum descendant 20 Gbits/s
Débit maximum ascendant 10 Gbits/s
Efficacité spectrale maximale dans le sens descendant 30 bit/s/Hz
Efficacité spectrale maximale dans le sens ascendant 15 bit/s/Hz
Trafic par unité de surface 10 M bit/s/m2
Temps de latence 1 - 4 ms
Densité de terminaux connectés 1 million/km2
Largeur de bande 100 M Hz - 1 GHz

Table II.1 – Performances du réseau 5G ciblées par le projet IMT-2020

Le nouveau système de communication 5G peut garantir un accès illimité à l’in-


formation, la prise en charge d’une technologie sans fil haute performance et l’intro-
duction de services commerciaux innovants. Le Tableau II.1 décrit les performances
visées par le future standard définies dans le projet IMT-2020 [11].

Les objectifs des réseaux 5G dépassent les capacités des réseaux mobiles exis-
tants. Un certain nombre de nouvelles technologies sont nécessaires pour atteindre
tous ces objectifs. Les principales nouvelles technologiques sont présentées dans la
Figure II.3.

Figure II.3 – Composants clés de la technologie 5G.

1. Nouveau spectre : La 5G est la première technologie radio mobile conçue


pour fonctionner sur toute la bande de fréquence comprise entre 400M Hz et
90GHz.

36
2. La formation de faisceaux MIMO (Multiple-Input Multiple-Output) :
peut augmenter les l’efficacité et la couverture du réseau de manière substan-
tielle.
3. Découpage du réseau : Le découpage du réseau créera des segments de
réseau virtuels pour différents services dans le même réseau 5G. Cette fonc-
tion de découpage permet aux opérateurs de prendre en charge différents cas
d’utilisation et clients d’entreprise sans créer de réseau dédié.
4. La double connectivité 5G-LTE : La 5G peut être déployée en tant que
système autonome, mais plus généralement, la 5G sera déployée avec LTE
dans la première phase. Ceci simplifie l’introduction de la 5G, augmente le
débit des données utilisateur et améliore la fiabilité.
5. Support de la mise en œuvre du cloud computing et de l’infor-
matique de pointe : L’évolutivité exige que les avantages du nuage soient
apportés aux réseaux radio avec une architecture de nuage périphérique. Les
réseaux radio et les réseaux centraux sont spécifiés pour une mise en œuvre
native du nuage, y compris les nouvelles interfaces à l’intérieur du réseau ra-
dio. L’architecture actuelle des réseaux LTE est entièrement distribuée dans
la radio et entièrement centralisée dans le réseau central. [12]

II.3.2 Catégories de cas d’utilisation 5G


Trois scénarios d’utilisation ont été envisagés par l’IMT-2020 [13]. Les spécificités
de chaque scénario ont été prises en compte dans l’élaboration de la norme. En
étudiant les principaux modèles d’utilisation de cette mégatendance, on peut mieux
comprendre la portée de la 5G, à savoir le haut débit mobile amélioré (eMBB), la
communication ultra-fiable à faible latence (URLLC) et la communication de type
machine à grande échelle (mMTC).

Figure II.4 – Caractéristiques et plan d’amélioration pour la future 5G.

37
II.3.2.1 eMBB
Outre les applications mobiles à large bande existantes, les scénarios d’utilisation
à large bande mobile améliorés seront également accompagnés de nouveaux domaines
d’application et de nouvelles exigences pour améliorer les performances et offrir
une expérience utilisateur de plus en plus transparente. Ce scénario d’utilisation
couvre un éventail de situations, y compris de grandes zones avec des exigences et
une couverture différentes des points d’accès. Dans le cas des zones à forte densité
d’utilisateurs, une capacité de trafic très élevée est nécessaire, tandis que les exigences
de mobilité sont faibles et les utilisateurs sont plus grands que la couverture de
grandes zones. Dans le cas d’une couverture étendue, une couverture impeccable et
une mobilité moyenne à élevée sont nécessaires, et le débit de données utilisateur sera
considérablement amélioré par rapport aux tarifs existants. Cependant, par rapport
aux points chauds, les exigences de débit de données peuvent être assouplies [14].

II.3.2.2 uRLLC
l’URLLC a des exigences strictes de délai et de fiabilité pour les communications
critiques (telles que la chirurgie à distance, les voitures autonomes et Internet à
écran tactile) ; ces exigences permettent de mettre en place des systèmes interactifs
en temps réel à travers une gamme de cas d’utilisation industrielle, sociale et com-
merciale. Ce scénario est caractérisé par les restrictions strictes sur la synchronisa-
tion, les délais de transmission et la disponibilité. Afin de répondre aux exigences de
latence et de fiabilité, le mécanisme de sécurité d’URLLC devrait réduire les retards
dans l’authentification, la protection de la transmission des données, la transmis-
sion du contexte de sécurité et le chiffrement et le déchiffrement de données vers les
nœuds du réseau. [15]

II.3.2.3 mMTC
Le mMTC doit prendre en charge un grand nombre de périphériques dans une
petite zone et un petit nombre de périphériques pour envoyer des données, tels que
les cas d’utilisation IoT. Les réseaux 5G doivent fournir un accès réseau sûr, fiable
et rentable pour un grand nombre de machines. La flexibilité du mécanisme de sé-
curité devrait réduire le coût de l’authentification des machines et de la gestion des
identités. Les mécanismes décentralisés d’authentification et de gestion des identités
peuvent être utilisés pour raccourcir la chaîne d’authentification, accélérer l’accès et
réduire les frais d’authentification. De plus, les mécanismes décentralisés d’authen-
tification et de gestion des identités peuvent réduire les coûts énergétiques pour les
utilisateurs finaux [15].

38
II.3.3 Les technologies de la 5G
II.3.3.1 Les ondes millimétriques
Les ondes millimétriques sont les ondes radioélectriques couvrant les fréquences
de 30 à 300 GHZ (Voir Figure II.5). La 5G utilise les très hautes fréquences (extremely
high frequencies ; “mmWaves”) ; cela est un des éléments qui la caractérise le plus.
Selon le théorème de capacité de Shannon, augmenter la largeur de bande du système
est un moyen efficace d’obtenir des transmissions de données à haut débit.

Figure II.5 – Spectres des fréquences (ondes millimétriques).

Pour la 5G, cinq bandes de fréquences seront utilisées : quatre bandes de fré-
quences sans licence et une bande de fréquences sous licence. La bande de fréquences
approuvée fournit environ 1,5 GHz de bande passante entre 27, 5 et 31, 5 GHz. Cer-
tains appareils WiFi ont déjà utilisé la deuxième bande 7 GHz, qui fonctionnera
dans la plage 57 − 64 GHz. Enfin, la bande dite « E-Band » est composée de trois
segments de bande passante totalisant 12, 9 GHz ; elle est également sans licence.
Ce qui rend ces bandes haute fréquence uniques, c’est leur vitesse. Si le codage du
signal radio est correct, la vitesse 5G sera mille fois plus rapide que la génération
précédente de téléphones mobiles. Ces bandes de fréquences sont presque égales à
la valeur équivalente de la totalité de la bande passante du spectre radio allouée en
dessous de 5 GHz [16].

II.3.3.2 Small Cells : Les micros-celles


Les réseaux ayant mûri et les demandes de trafic de données ayant augmenté
de manière exponentielle, l’idée de fournir des ressources localisées, de combler les
lacunes de la couverture et de maintenir la qualité du service par le biais de dé-
ploiements de petites cellules s’est avérée être une solution intéressante, permettant
aux opérateurs de suivre de plus près les demandes de trafic et d’utiliser les res-
sources du spectre plus efficacement, ce qui augmente la capacité des réseaux. Par
définition, les micros-celles sont des points d’accès sans fil de faible puissance qui
fonctionnent dans un spectre sous licence, sont gérés par les opérateurs et offrent une
meilleure couverture cellulaire, une capacité et des applications améliorées pour les

39
foyers et les entreprises ainsi que pour les espaces publics métropolitains et ruraux.
Les micros-celles sont également une composante essentielle des réseaux hétérogènes
(HetNets), qui doivent fournir une capacité plus élevée et une efficacité accrue du
spectre et améliorer l’expérience des abonnés tout en réduisant le coût par bit du
transport des données [17].

Figure II.6 – Architecture de réseau cellulaire 5G à ondes millimétriques. [18]

II.3.3.3 Massive MIMO


Le terme "massive" désigne l’utilisation le grand nombre d’éléments d’antenne
qui sont utilisés dans le traitement du signal d’antenne. Le nombre d’antennes à
considérer comme massives doit être supérieur à 64 éléments. Le Massive MIMO
s’appuie sur la loi des grands nombres pour s’assurer que les imperfections du canal
et du matériel (par exemple, le bruit, l’évanouissement et le matériel) se compensent
lorsque les signaux d’un grand nombre d’antennes sont combinés dans l’air [19].
Les antennes multiples présentent deux possibilités d’utilisation : La première
consiste à fournir un gain de réseau en focalisant l’énergie dans les directions sou-
haitées et en annulant les directions de signal indésirables (formant un faisceau).

40
Deuxièmement, il s’agit de fournir un gain de multiplexage spatial en envoyant des
flux de données indépendants sur chaque antenne. Les deux techniques peuvent être
utilisées pour augmenter le débit de données global de l’utilisateur ou du système.
Les deux options sont illustrées sur la Figure II.7 [19].

Figure II.7 – Exemples de Massive MIMO : multiplexage spatial (à gauche) et


formation de faisceau à utilisateur unique/multiple (à droite)

II.3.3.4 Beamforming : formation de faisceaux


Le Beamforming, autrement dit La formation de faisceau est la combinaison
de signaux radio provenant d’un ensemble de petites antennes non directionnelles
pour simuler une grande antenne directionnelle. L’antenne simulée peut être pointée
électroniquement, bien que l’antenne ne se déplace pas physiquement. Dans les com-
munications, le Beamforming est utilisée pour pointer une antenne vers la source du
signal afin de réduire les interférences et d’améliorer la qualité de la communication.
[20]. L’objectif est d’estimer le signal arrivant d’une direction souhaitée en présence
de bruit et de signaux parasites. Un beamformer effectue un filtrage spatial pour
séparer les signaux dont le contenu en fréquence se chevauche mais qui proviennent
de différents endroits dans l’espace [21].

II.4 C-RAN : Centralized-Radio Access Network


Le C-RAN (Centralized-Radio Access Network) est une architecture de réseau
cellulaire relativement nouvelle fournie par China Mobile pour la première fois vers
2010 [22]. Le C-RAN est une architecture centralisée, basée sur le cloud computing,
pour les réseaux d’accès radio (RAN) qui permet un déploiement à grande échelle,
une prise en charge des technologies radio collaboratives et des capacités de virtua-
lisation en temps réel. Il s’agit d’une évolution du système de communication sans
fil actuel qui utilise la dernière norme CPRI (Common Public Radio Interface), la
technologie de multiplexage par répartition en longueur d’onde et la transmission
en ondes millimétriques pour les signaux longue distance. Le "C" dans C-RAN peut
être synonyme de centralisé ou de collaboratif.

41
Dans l’architecture C-RAN, la station de base traditionnelle (BS) est divisée en
une unité de traitement du signal centralisée (partagée) appelée unité de traitement
en bande de base (Baseband Unit (BBU)), plusieurs têtes radio distantes (Remote
Radio Head (RRH)) déployées sur le site et un réseau de transport frontal à grande
vitesse qui relie les RRH au bureau de traitement central (pool BBU) [23].

Comme tout autre réseau mobile, l’architecture C-RAN est divisée en deux par-
ties, à savoir la partie fronthaul et la partie backhaul (voir Figure II.8) :

Figure II.8 – Architecture RAN centralisé avec définition du fronthaul et du back-


haul. [24]

II.4.1 La partie Fronthaul du réseau [25]


Cette partie est composée de :

• RRH (Remote Radio Head) : est un réseau qui associe des antennes
intelligentes et des circuits RF pour réduire la perte de câble. Il gère également
la conversion entre les données numériques et les données modulées, le filtrage
de fréquence, l’amplification de puissance et la transmission du signal vers la
station mobile appropriée.
• D-ROF (Digital Radio Over Fiber) : Il représente un réseau de trans-
mission optique à large bande et à faible latence qui connecte le pool BBU
au RRH. Il existe plusieurs interfaces spécifiques à ce réseau, telles que CPRI
(Common Public Radio Interface), Open Base Station Architecture Initiative
(OBSAI) et Open Radio Equipement Interface (ORI).
• WDM (Wavelength Division Multiplexing) : WDM représente un bon

42
choix, grâce aux cotations liées à ces caractéristiques pour ce type de trans-
port.

II.4.2 La partie Backhaul du réseau


C’est la partie située entre le Fronthaul et le réseau coeur qui est composée es-
sentiellement de :

• Le Pool BBU : Il se compose de processeurs à haute performance ainsi


que de technologies de virtualisation et de gestion en temps réel [26]. En
outre, le pool regroupe toutes les ressources de calcul des stations de base
et gère un grand nombre de RRH situés sur différents sites d’antenne [27].
L’un des avantages importants de la mise en commun des BBU est qu’elle
permet une allocation dynamique des ressources des BBU aux RRH pour
équilibrer la charge du trafic mobile entre les pools de BBU, ce qui contribue
considérablement à la réduction des dépenses d’investissement.

II.4.3 Les avantages du C-RAN


L’approche C-RAN présente plusieurs avantages pour les prestataires de services :

• Réduction des coûts : la puissance de traitement centralisée signifie que les


coûts en DU (unité distribuée) sont réduits.
• Efficacité énergétique et réduction des coûts énergétiques : en réduisant les
besoins en matériaux pour les emplacements des batteries, la consommation
d’énergie générale et les coûts de climatisation peuvent être réduits. La réduc-
tion des coûts est d’une grande importance, en particulier pour les réseaux
contenant des milliers de stations de base.
• Implémentation matérielle flexible : cela se traduira par une solution RAN
hautement évolutive et rentable.
• Une meilleure coordination : cela inclut l’optimisation des performances grâce
à une meilleure coordination des interférences entre les cellules et une meilleure
gestion de la charge.
• Déchargement et livraison de contenu améliorés : l’agrégation de la puissance
de traitement de l’unité centrale (CU) offre le meilleur emplacement du réseau
pour le déchargement des données ou l’hébergement du contenu.
• Flexibilité de déploiement : notamment en termes de répartition des fonctions
de la pile de protocoles, cela aura un impact sur le réseau de transport. [28]

II.5 Réseau Optique Passif PON


La structure générale d’un réseau de télécommunications moderne se compose
de trois parties principales : le réseau de base (ou noyau), le réseau métropolitain/-
régional et le réseau d’accès. Parmi les différents réseaux d’accès optique, le PON

43
est réseau d’accès optique prometteur et d’avenir. Il a créé les services FTTx, la
visiophonie, les services électroniques, etc.

Le réseau d’accès optique PON a été développé en 1980 et son nom bénéficie de
l’utilisation de composants passifs tels que des combineurs, des séparateurs et des
coupleurs, donc aucun composant actif (qui nécessite de l’énergie), à l’exception de
l’extrémité de la fibre. Comparé à d’autres réseaux d’accès optique, il est moins cher
et plus efficace en termes de ressources. Il est transparent, sûr, adaptable et évolutif
pour la prochaine génération de réseaux d’accès optique [29, 30].

Figure II.9 – Architecture du réseau passif cohérent PON.

Comme le démontre la Figure II.9, l’architecture d’un réseau PON qui se com-
pose principalement de :

— Optical Line Termination (OLT)/Central Office (CO) : Un terminal


de ligne optique/un Bureau central.
— Optical Distribution Network (ODN) : Un réseau de distribution op-
tique.
— Optical Network Unit (ONU) : Plusieurs unités de réseau optique.

l’OLT/CO se situe dans le bureau central du fournisseur de services. Il est relié


à un répartiteur 1xN via une fibre optique et est utilisé pour contrôler le flux de
données à travers le réseau de distribution optique (ODN) dans les directions amont
et aval pour fournir des services aux utilisateurs finaux. Il est constitué de fibres
optiques, de connecteurs optiques, de séparateurs, de coupleurs et de composants
auxiliaires.

44
Dans l’ODN, la fibre d’alimentation et la fibre de distribution de fibre de l’OLT
sont utilisées pour la transmission longue distance. La fibre de distribution pointe
vers différents points d’accès optiques et distribue la fibre dans différentes zones.

L’ONU convertit les signaux optiques en signaux électriques pour envoyer des
données aux utilisateurs finaux séparément. Il connecte l’ODN via une paire torsa-
dée/câble coaxial/câble optique ou via un accès sans fil. Il permet une allocation
efficace de la bande passante (pour une transmission fluide des données) [31, 32].

Dans le réseau d’accès optique, trois principaux types d’architectures sont uti-
lisés : l’architecture point à point (P2P), l’architecture point à multipoint (PMP)
utilisant des coupleurs optiques et l’architecture point à multiple utilisant des multi-
plexeurs de longueur d’onde. Les réseaux optiques passifs sont des réseaux de point
à multipoints qui utilisent des composants passifs tels que des séparateurs et des ma-
trices guides d’ondes. L’accent mis sur les services multimédias nécessite davantage
de bande passante, ce qui oblige la plupart des opérateurs de télécommunications
à mettre à niveau ou à mettre à jour leurs réseaux d’accès traditionnels centrés sur
le cuivre. Les réseaux optiques de multiplexage par répartition en longueur d’onde
passifs (WDM-PON) sont des candidats appropriés pour les futurs réseaux à large
bande en raison de leur grande capacité et de leur transparence, qui permet à la fois
les services d’accès fixe et les services de mobile backhaul.

II.5.1 La première génération PON


II.5.1.1 EPON : Ethernet Passive Optical Network
L’EPON est une topologie d’arbre optique (point à multipoint) qui transporte des
trames Ethernet 802.3 d’un OLT vers diverses ONU via un séparateur optique passif.
Pour répartir la largeur de bande de la transmission en amont (de l’ONU à l’OLT)
entre les ONUs, un contrôle d’accès est nécessaire. Dans la topologie arborescente,
la transmission en aval (de l’OLT aux ONU) et en amont sont considérées comme
un réseau PON point à multipoint et multipoint à point respectivement. Un EPON
dans la transmission en aval, utilise comme réseau optique passif à multiplexage par
répartition en longueur d’onde (WDM-PON), GPON, etc [33].

II.5.1.2 GPON : Gigabit Passive Optical Network


Le GPON est défini dans les normes de l’ITU (ITU-T G.984.n). Il s’agit d’une
technologie attrayante en backhaul avec la capacité du protocole GEM (mode d’en-
capsulation GPON). Par rapport à l’EPON, le GPON offre un tarif de date plus
élevé. Il offre une capacité aval de 2, 488 Gbps et une capacité amont de 1, 244 Gbps.
Comme les données en aval et en amont sont transmises par la même fibre optique
monomode, deux longueurs d’onde différentes sont utilisées pour la liaison descen-
dante et la liaison montante afin d’éviter les interférences entre les canaux. Ces

45
longueurs d’onde en liaison descendante et en liaison montante sont respectivement
de 1490 nm et 1310 nm. La distance maximale entre l’OLT et l’ONU est de 20 km,
avec une portée logique de 60km [34].

II.5.2 La nouvelle génération PON


II.5.2.1 NG-PON1 : Next Generation Passive Optical Network stage 1
Le NG-PON1 a été introduit pour atteindre un débit binaire allant jusqu’à
10 Gbps.Il s’agit de l’évolution de la prochaine génération d’EPON et de GPON
à un débit binaire plus élevé que celui des XG-EPON et XG-GPON.

Du EPON au XG-EPON : XG-EPON hérite de nombreuses fonctions de l’EPON


cependant, certaines modifications de la couche physique sont nécessaires. En termes
de débit binaire, le XG-EPON prend en charge deux modes de couche physique. Le
premier est la transmission asymétrique de 10 Gbps. Le deuxième mode est la trans-
mission asymétrique, avec 10 Gbps pour la transmission en aval et 1 Gbps pour
la transmission en amont [35]. La technique TDM utilisée dans l’EPON permet de
faire coexister l’EPON et le XG-EPON déployés, Cependant, un OLT multidébit est
nécessaire pour fournir une préamplification en utilisant des amplificateurs optiques
à semi-conducteurs (SOA) [36].

Du GPON au XG-GPON : Le XG-GPON présente des caractéristiques sem-


blables à celles du GPON déployé, avec quelques variations dans la couche physique
qui conduisent à des améliorations considérables des performances. Il s’agit notam-
ment du rapport de division, de la puissance, du budget et de l’accessibilité. Le
XG-GPON est divisé en deux classes : (1) le XG-GPON1 assure une transmission
asymétrique avec un débit de données de 10/2,5 Gbps et (2) le XG-GPON2 qui
assure une transmission symétrique de 10 Gbps [37, 38].

II.5.2.2 NG-PON2 : Next Generation Passive Optical Network stage 2


Le NG-PON2 succède aux normes EPON, GPON et NG-PON1. Compte tenu de
l’augmentation prévue de la demande de bande passante par les utilisateurs, il est
nécessaire de disposer d’une technologie offrant un débit de données plus élevé en
aval ainsi que de protéger les dépenses d’investissement investies lors du déploiement
des réseaux PON existants [39]. Cela conduit à l’innovation de la première norme
d’accès basée sur plusieurs longueurs d’onde au monde, l’ITU-T G-989.

Des études ont été menées pour plusieurs technologies NG-PON2 qui offrent
jusqu’à 100 Gbps. Il s’agit notamment des technologies TDM-PON, WDM-PON,
OCDM-PON, OFDM-PON et hybrides à haut débit ainsi que leurs combinaisons
telles que TDM/WDM-PON, OCDM/WDM-PON, OFDM/WDM-PON, OCDM/TDM-
PON, OFDM/TDM-PON, etc [40].

46
Les normes internationales du PON sont résumées dans le tableau II.2
Technologie Débit binaire en aval Débit binaire en amont
N°. Standard
(Année) (Gbps) (Gbps)
BPON
1. ITU-T G.983.1 - G.983.5 ≤1.25 ≤0.625
(2001)
EPON
2. IEEE 802.3ah 1.25 1.25
(2004)
10G-EPON
3. IEEE 802.3av 10 1
(2009)
GPON
4. ITU-T G.984 2.5 1.25
(2004)
NG-PON1
5. ITU-T G.987 ≤10 10
(2010)
NG-PON2
6. ITU-T G.989.1 40 10
(2013)

Table II.2 – PON International Standards. [41]

II.5.3 WDM-PON

Figure II.10 – Architecture WDM-PON.

Le réseau optique passif à multiplexage par division de longueur d’onde (WDM-


PON) est un projet prometteur d’accès à haut débit et à large bande par fibre
optique. Il a également été souvent discuté par les chercheurs dans la construction
de l’infrastructure de base pour le système de communication mobile de cinquième
génération (5G) [42]. L’intégration de la technologie WDM dans un réseau PON
permet d’obtenir une bande passante beaucoup plus large, d’environ 10 Gbps et
plus par rapport au standard PON qui fonctionne en mode "une longueur d’onde
unique" où une longueur d’onde est utilisée pour la transmission en amont et une

47
autre pour la transmission en aval, tandis que le WDM prend en charge plusieurs
longueurs d’onde sur une seule fibre [43, 44]. Le WDM-PON ne nécessite pas de
composants actifs mais seulement des composants passifs. Le coût de maintenance
est également moindre puisque moins de composants sont nécessaires dans le ré-
seau. Il a pour avantage sa grande capacité, sa facilité de gestion, la sécurité du
réseau, la transparence du protocole et la facilité de mise à niveau [45]. La capacité
totale de la bande passante du système d’accès est multipliée par le nombre de lon-
gueurs d’onde multiplexées sur la fibre. Ces signaux optiques sont ensuite séparés
(ou démultiplexés) dans des fibres différentes.

II.6 FTTx : Fiber To The x

Figure II.11 – Différents types de réseaux FTTx. [46]

Il existe de nombreuses solutions architecturales pour le PON (Figure II.11). En


effet, les contraintes de coût du réseau d’accès ont conduit les ingénieurs à proposer
de nombreuses solutions pour cette partie du réseau. Certaines solutions réalisent
des connexions fibre optique de bout en bout, tandis que d’autres conservent une
partie de l’infrastructure cuivre déployée, créant ainsi une solution hybride cuivre-
optique. Ces solutions sont identifiées comme "Fibre vers ..." (FTTx).

— Le Fiber To The Home (FTTH) ou fibre jusqu’au domicile : Le FTTH est


la principale solution pour l’installation et la mise à niveau des infrastructures
de réseau d’accès. Tandis que le répartiteur de puissance est installé dans la
communauté ou à l’intérieur du bâtiment, l’ONU est généralement installé

48
dans une boîte à l’extérieur de la chambre de l’utilisateur. Le FTTH est la
forme ultime de réseau d’accès, il peut fournir plus de 100 M b/s de bande
passante pour chaque utilisateur [47]
— Le Fiber To The Building (FTTB) ou fibre jusqu’au bâtiment : Le lien
entre le central de l’opérateur et le bâtiment desservi est fait en fibre optique.
Les derniers mètres à l’intérieur du bâtiment, pour rejoindre les clients, réuti-
lisent le cuivre déjà déployé. Cette solution est adoptée lorsque le réseau en
cuivre est déjà présent.
— Le Fiber To The Curb (FTTC) ou fibre jusqu’au trottoir : Consiste à
faire passer des câbles de fibre optique du central téléphonique ou du point
de distribution jusqu’aux armoires de rue qui se connectent ensuite à une
ligne téléphonique standard pour fournir le haut débit. Il est combiné à un
câble en cuivre allant de l’armoire à la maison ou à l’entreprise qui utilise la
technologie VDSL ou une technologie similaire qui peut fournir des vitesses
beaucoup plus rapides sur des distances plus courtes [48].
— Le Fiber To The Distribution point (FTTDp) ou fibre jusqu’au point de
répartition : Cette solution est similaire à la solution précédente en ce qu’elle
recommande la réutilisation du réseau cuivre. Cependant, le FTTDp introduit
un nouveau dispositif actif, grâce à la technologie G.FAST ,sa vitesse peut
atteindre 500 M bit/s à 1 Gbit/s [49].

II.7 OFDM : orthogonal frequency-division multi-


plexing
Le multiplexage par répartition orthogonale de la fréquence (Orthogonal Fre-
quency Division Multiplex (OFDM)) est une technique de modulation très utilisée
aujourd’hui des nouveaux systèmes de communication à large bande car elle présente
une solution efficace aux interférences intersymboles causées par un canal dispersif.
L’OFDM est une forme spéciale d’une classe plus large de modulation multiporteuse,
dont une mise en œuvre générique est représentée sur la Figure II.12. La structure
d’un mélangeur complexe (modulateur/démodulateur IQ), qui est couramment uti-
lisé dans les systèmes MMP (Modulation MultiPorteuse, est également illustrée dans
la Figure II.12 [50]. Le signal transmis par la MMP s(t) est représenté comme :

+∞ X
X N sc
s(t) = cki sk (t − iTs ) (II.1)
i=−∞ k=1

sk (t) = Π(t)exp(j2πfk t) (II.2)


1, (0 < t ≤ T s)
Π(t) = (II.3)
0, (t ≤ 0, t > T s)

49
— cki : est le i ème symbole d’information à la k ième sous-porteuse.
— sk : est la forme d’onde de la k ième sous-porteuse,
— N sc : est le nombre de sous-porteuses, fk est la fréquence de la sous-porteuse.
— Ts : est la période du symbole,
— Π(t) : est la fonction de mise en forme des impulsions.

Figure II.12 – Schéma conceptuel d’un système générique de modulation multipor-


teuse.

Un autre avantage majeur que représente l’OFDM est celui de convertir la com-
plexité de l’émetteur et du récepteur de l’analogique au numérique. Dans l’OFDM,
les données numériques sont transmises à un débit élevé en les distribuant sur un
grand nombre de sous-porteuses, et chaque sous-porteuse est modulée à un débit
faible. [51]

Le schéma bloc de la transmission et réception du signal OFDM est donné sur


la Figure II.13 :
• Pendant la transmission, la séquence de bits de données est modulée par le
modulateur QAM/PSK et forme une constellation complexe. Ensuite, chaque
symbole de la constellation est porté par la sous-porteuse du signal OFDM
formé par le bloc IFFT.

50
• Après avoir converti le signal série en parallèle, un préfixe cyclique (CP) est
rajouté au signal OFDM.
• Une transposition en fréquence est réalisée avant l’émission.
• Pendant la réception, la fréquence est convertie en bande de base.
• Enfin, l’opération inverse de la transmission est utilisée pour démoduler le
signal OFDM et extraire la séquence de données émise. [52]

Figure II.13 – Diagramme bloc d’un système de transmission-réception OFDM.

Nous déterminerons le spectre de fréquences du signal OFDM comme suite :


Chaque porteuse module une donnée dans de fenêtre de durée Ts , et son spectre de
fréquences est la transformée de Fourier de la fenêtre [53].

Figure II.14 – Spectre en sortie du modulateur OFDM.

51
II.7.1 CP : Cyclic Prefix
Le préfixe cyclique, qui est un aspect important du système OFDM, a été proposé
en 1980. Le préfixe cyclique supprime l’interférence intersymbole (ISI) et l’interfé-
rence interporteuse ’intercarrier interference’ (ICI) [54].
Le préfixe cyclique (CP) est une technologie qui comprend l’insertion d’une copie
du bloc d’informations à envoyer en amont de la trame. Plus précisément, il s’agit de
restaurer une partie des informations à envoyer et d’insérer ces informations au début
de la trame. En général, la longueur du préfixe doit être supérieure à la longueur
du canal. Par souci de simplicité, considérez le phénomène d’écho, en supposant que
l’écho vous est renvoyé après 1 seconde. Dans ce cas, une longueur supérieure à 1 s
sera nécessaire pour garantir qu’il y ait un intervalle entre le premier mot transmis
et le deuxième mot transmis , Le premier mot avec écho atteint le récepteur avant
le deuxième mot [55].

Figure II.15 – Insertion d’un préfixe cyclique dans l’intervalle de garde.

II.8 Conclusion
Nous avons parcouru dans ce chapitre un ensemble de technologies émergeantes
de nouvelle génération dans le domaine des télécommunications. L’évolution des
technologies sans fil converge vers la cinquième génération 5G, une révolution qui
fait appelle a une multitude de techniques très développées pour offrir de nouvelles
applications et un débit élevé. Les objectifs et les catégories de la 5G ont été dé-
veloppé avant d’expliquer ses différentes technologies telles que le beamforming, les
small cells, les ondes millémtriques et le massive MIMO. Ensuite nous avons décou-
vert l’architecture C-RAN, les différentes composants de ses principales deux parties
fronhaul et backhaul ainsi que ses avantages. Puis nous avons décrit le réseau cohé-
rent passif PON, ses éléments et ses divers évolutions avant de conclure sur l’impact
de la technologie WDM sur l’augmentation de la bande passante dans les réseaux
PON. Enfin, nous avons discuter la modulation OFDM, une solution efficace contre
les interférences intersymboles.

Le chapitre suivant sera consacré à la mise en place, la conception et la simulation


d’un système de transmission fondé sur les technologies parcourues dans ce deuxième
chapitre en utilisant les modulations numériques à double polarisation.

52
Références et Bibliographie II

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52

56
Chapitre III

Performances de la liaison proposée


FTTH-5G fronthaul : Simulation,
résultats et discussion

III.1 Introduction
L’objectif principal de notre recherche est la proposition d’une infrastructure vi-
sant une transmission simultanée des services FTTH et 5G tout en se basant sur
les modulations numériques à double polarisations. Pour cette raison, nous propo-
sons une nouvelles architectures de réseau 5G-FTTH réunissant différents types de
modulations et faire l’analyse du système. L’outil de vérification de cette étude est
basé sur la simulation, et nous avons développé modéliser et implémenter notre mo-
dèle à l’aide de l’outil de simulation optique OptiSystem version 15.2. Ce dernier
fait partie d’un ensemble de conception logicielle fournie par Optiwave, qui permet
aux utilisateurs de prédire, d’inspecter et de simuler les liaisons optiques dans la
couche de transport des réseaux optiques modernes. Au cours de ce chapitre, nous
présenterons l’architecture générale hybride FTTH-5G. Ensuite, nous évaluerons la
performance de la transmission en termes de BER, du diagramme de constellation
et du diagramme de l’oeil, donnant ainsi la chronologie du travail et les résultats
obtenus pour différents scénarios.
III.2 Présentation du logiciel de simulation
La conception et l’analyse des systèmes de communication optique, qui com-
prennent normalement des dispositifs non linéaires et des sources de bruit non gaus-
siennes, sont très complexes et extrêmement longues. Par conséquent, ces tâches
ne peuvent désormais être effectuées de manière efficace et efficiente qu’à l’aide de
nouveaux logiciels avancés. OptiSystem est un progiciel innovant de simulation de
système de communication optique qui peut concevoir, tester et optimiser presque
tous les types de liaisons optiques dans la couche physique des réseaux optiques.
En ajoutant des composants utilisateur, on peut facilement étendre ses fonctions
et interagir de manière transparente avec divers outils. Il dispose ainsi d’une in-
terface utilisateur graphique complète (GUI) qui permet de contrôler la disposition
des composants optiques, des listes de réseaux, des modèles de composants et des
graphiques de présentation. Sa bibliothèque riche de composants actifs et passifs
comprend des paramètres réels liés à la longueur d’onde. Ainsi, grâce à l’analyse des
paramètres, on peut étudier l’impact de spécifications d’appareils particuliers sur les
performances du système. [1]

Applications
• Conceptions de réseaux optiques, notamment OTDM, SONET/ anneaux
SDH, CWDM, DWDM, PON, câble, OCDMA.
• Transmission monomode/multi-mode.
• Optique en espace libre (FSO), Radio sur fibre (RoF), OFDM (direct, cohé-
rent).
• Amplificateurs et lasers (EDFA, SOA, Raman, Hybride, optimisation GFF,
lasers à fibre).
• Traitement du signal (électrique, numérique, tout optique).
• Conception du sous-système émetteur et récepteur (direct/cohérent).
• Formats de modulation (RZ, NRZ, CSRZ, DB, DPSK, QPSK, DP-QPSK,
PM-QPSK, QAM-16, QAM-64).
• Analyse des performances du système (diagramme en œil/ facteur Q/RE,
puissance du signal/OSNR, états de polarisation, diagrammes de constella-
tion, pénalités linéaires et non linéaires).
• Conception de systèmes de communication optique, du niveau des compo-
sants à celui du système, au niveau de la couche physique.
• Réseaux optiques passifs (PON) basés sur le FTTx.
• Conception de l’émetteur, du canal, de l’amplificateur et du récepteur.
• Conception de la carte de dispersion.
• Estimation du BER et des pénalités du système avec différents modèles de
récepteurs.
• Calculs du BER du système amplifié et du budget de la liaison. [2]

58
Caractéristiques principales
• Bibliothèque des composants
Pour être pleinement efficace, les module composants doivent être capables de
reproduire le comportement véritable de l’appareil réel et les effets spécifiés
avec la précision et l’efficacité sélectionnées.
• Représentation des signaux mixtes
OptiSystem gère le format de signal mixte des signaux optiques et électriques
dans la bibliothèque de composants.
• Composantes mesurées
La bibliothèque de composants OptiSystem permet de saisir des paramètres
qui peuvent être mesurés à partir d’appareils réels. Elle s’intègre aux équipe-
ments de test et de mesure de différents fournisseurs.
• Liste des matériaux
OptiSystem fournit un tableau d’analyse des coûts du système en cours de
conception, classés par système, disposition ou composant. [3]

III.3 Evaluation de la qualité de transmission


III.3.1 BER : Taux d’Erreur Binaires
L’un des changements apportés à l’ingénierie radio par les systèmes de commu-
nication numériques modernes est la nécessité de mesurer les performances de bout
en bout. La mesure de cette performance est généralement le taux d’erreur binaire
’Bit Error Rate’, qui quantifie la fiabilité de l’ensemble du système radio, des "bits
entrants" aux "bits sortants", y compris l’électronique, les antennes et le chemin du
signal entre les deux [4]. À première vue, le BER est un concept simple - sa définition
est :

N ombre de bits errones


BER = (III.1)
N ombre de bits transmis
Ce dernier est défini comme étant le rapport du nombre d’erreurs au nombre
total N d’éléments binaires transmis. C’est une grandeur aléatoire qui constitue une
estimation de la probabilité d’erreur.

Le bruit est un processus aléatoire, défini en termes de statistiques. C’est le prin-


cipal ennemi de la performance du BER.

Le BER d’un système par fibre optique est généralement de l’ordre de 10−9 .
Ce dernier dépend du rapport signal sur bruit, qui est déterminé par le facteur de
qualité, ce qui indique une perte de puissance du signal. La relation entre BER et le
facteur Q est donnée comme suit :

59
Q2
1 e− 2
BER = ( √ )( ) (III.2)
2π Q

III.3.2 Q Factor : Facteur de qualité


Le signal mesuré à l’entrée de la voie de l’oscilloscope contient la contribution
du signal "utile" et la contribution du bruit de tous les éléments de la chaîne de
transmission. Dans le diagramme de l’œil qui retrace le signal mesuré, ‘le signal utile’
est représenté par les niveaux moyens µ1 et µ0 . Le ‘bruit’ représente les déviations
des puissances optiques autour de ces niveaux moyens, il est quantifié en combinant
les écarts-types µ1 et µ0 [5]. On définit donc le facteur Q à partir de relevé du
diagramme de l’œil par :

µ1 − µ2
Q= (III.3)
σ1 + σ2

III.3.3 Diagramme de l’oeil

Figure III.1 – Diagramme de l’oeil.

L’évaluation des performances de la liaison optique peut également se faire en


observant le diagramme de l’œil. Avant que le signal numérique reçu n’atteigne le
dispositif de démodulation, cette manière assez simple d’apprécier la qualité du si-
gnal numérique est considérée comme l’une des mesures de base de la transmission
numérique. Le diagramme de l’œil est un outil utile pour l’analyse qualitative du
signal utilisé dans la transmission numérique. Il permet d’évaluer d’un seul coup
d’œil les performances du système et peut donner un aperçu de la nature des im-
perfections du canal [6]. La Figure III.1 montre un diagramme en œil simple qui
n’est pas déformé, et un autre qui inclut le bruit et les erreurs de synchronisation.
Au sommet, on trouve un diagramme de l’œil non déformé d’un signal numérique
à bande limitée. Le diagramme de l’œil inférieur comprend des erreurs d’amplitude
(bruit) et de phase (synchronisation). Les différents points de transition peuvent
donner un aperçu de la nature des déficiences.

60
Figure III.2 – Interprétation du diagramme de l’oeil.

La Figure III.2 montre toute une série de paramètres observables sur un oeil
de diagramme. Les plus importantes sont la taille de l’ouverture de l’œil (rapport
signal/bruit pendant l’échantillonnage), ainsi que la magnitude des erreurs d’ampli-
tude et de synchronisation.

III.4 Simulations réalisées et résultats


III.4.1 Scénario 1 : L’infrastructure FTTH
La Figure III.3 présente l’architecture globale de la conception proposée pour le
premier scénario. L’émetteur est composé d’un seul laser optique fonctionnant sur
une fréquence de 193.1 T Hz d’une puissance optique de 5 dBm. La puissance de
5 dB qui est réalisable est efficace a été fixé après plusieurs tests. Deux signaux
WiFi 5 (IEEE 802.11ac) [7] ont été généré, fonctionnant chacun sur une fréquence
porteuse de 5 GHz avec un débit de 1 Gb/s destinés à deux flux MIMO 1 et MIMO
2 [8, 9], et un signal de bande de base codé en NRZ (Non Return to Zero) grâce à
un générateur de bits aléatoires avec un débit de 2 Gb/s. La technologie radio sur
fibre optique est la tendance future des communications à large bande. Le système
modelé est un système radio sur fibre ’RoF’ (Radio over Fiber) d’une architecture
de type RFoF (Radio Frequency over Fiber) [10].

61
Figure III.3 – Architecture générale du système FTTH simulé.
III.4.1.1 Partie émission FTTH
En premier lieu, le signal NRZ sera modulé avec un modulateur externe (Mach-
Zehnder Modulator ) avec un taux d’extinction (Extinction Ratio) variant pour
trouver la valeur optimal avant d’être divisé en deux signaux distincts, l’un pour la
polarisation X et l’autre pour la polarisation Y en paramétrant l’azimut du contro-
leur de polarisation (Polarization Controller ) sur 90°. Ces deux signaux seront
modulé ensuite avec la modulation QAM dans des sous-systèmes où le modulateur
de quadrature (Quadrature Modulator ) est fixé sur une fréquence porteuse de
5 GHz avant d’être recombiner grâce aux combinateur de polarisation (Polari-
zation Combiner ) pour cheminer ensuite sur le canal de transmission qui n’est
d’autre que la fibre optique monomode d’une atténuation de 0.2 dB/km sur une
distance de 20 km.

III.4.1.2 Résultats des simulations


La Figure III.4 présente le spectre RF des flux MIMO à la sortie du modulateur
de quadrature QAM après simulation. Le signal est centré sur la fréquence 5 GHz
qui est la fréquence porteuse du signal WiFi 5.

(a) Flux MIMO 1. (b) Flux MIMO 2.

Figure III.4 – Spectre fréquentiel du signal QAM transposé sur une fréquence
porteuse de 5 GHz.

63
La Figure III.5 représente le spectre optique obetenu à la sortie du combinateur
de polarisation. Il sagit du signal BaseBand additionné au flux MIMO. Le signal
optique central est centré sur la porteuse optique 193.1 T Hz qui contient le signal
de bande de base. Tandis que les signaux latéraux représentent la bande latérale
double avec porteuse (Optical Double-SideBande Modulation).

Figure III.5 – Allure du spectre optique du signal à la sortie du combinateur de


polarisation.

III.4.1.3 Partie réception FTTH


Le signal sortant de la fibre optique sera de nouveau divisé sur deux polarisa-
tions X et Y en utilisant le diviseur de polarisation (Polarization Splitter ). Les
deux signaux sont réceptionnés par deux photodiodes (Photodetecor PIN ). Le
premier signal de polarisation Y sera filtré par un filtre passe bande (BandPass
Raised Cosine Filter ) fixé sur une fréquence de 5 GHz pour compenser les effets
indésirables du canal avant d’être démodulé par un démodulateur de quadrature
(Quadrature Demodulator ) pour enfin récupérer le flux MIMO 1. Le second si-
gnal réceptionné de polarisation X va se diviser en deux signaux distincts, un signal
qui suivra le même cheminement que celui de la polarisation Y pour servir le flux
MIMO 2 et un second signal en bande de base qui sera filtrer à une fréquence de
1.3 GHz par un filtre de Bessel (Low Pass Bessel Filter ).

Trois signaux sont reçus et analyser par un analyseur de BER (BER Analyzer )
et un visionneur de constellation (Electrical Constellation Visualizer ) afin de
déterminer l’efficacité et la qualité des signaux récupérés.

64
III.4.1.4 Résultats des simulations
la Figure III.6 représente les variations du taux d’extinction (Extinction Ratio)
par rapport au taux d’erreurs sur bit (BER) pour les trois signaux MIMO 1, MIMO
2 et NRZ.

Pour une valeur optimale de 0.9 dB du taux d’extinction, les valeurs obtenues de
BER sont 1.06 × 10−22 et de 9.49 × 10−22 pour MIMO 1 et MIMO 2 respectivement.
Étant donnée que les signaux se propagent sur deux polarisations différentes, une
légère différence est observée causé par la dispersion modale de polarisation (Voir
I.7.3), le bruit des photodiodes et les différents effets de dispersions.

Le BER du signal NRZ est de l’ordre de 4.01 × 10−13 . Ce signal est influencé par
les effets d’atténuations et de dispersions (Voir I.7.1).

Donc, la valeur du taux d’extinction de 0.9 dB est optimale et permet une


transmission fiable puisque les valeurs du BER des trois signaux restent inférieurs à
10−9 .

Figure III.6 – Variation du BER en fonction du ’Extinction Ratio’ pour MIMO1,


MIMO2 & NRZ signal.

L’observation du diagramme de constellation sur du flux MIMO 1 sur la Figure


III.7 pour les valeurs du taux de d’extinction égales à 0.5 dB et 1.2 dB nous amène
à constater que lorsque la valeur de ce dernier augmente, la performance des signaux

65
sans fil se dégrade, ceci est traduit par un léger rapprochement entre les symboles.
Une augmentation excessive de la valeur ER pourrait interférer les symboles entre
eux ainsi la distinction serait plus difficile.
Par ailleurs, la qualité du signal NRZ augmente. Ces résultats sont tout à fait
logique puisque, nous avons démontré dans la figure III.6 que plus la valeur du ER
augmente, plus le BER du signal NRZ diminue.

Il est clair que lorsque la valeur du ER qui module le signal NRZ augmente, il
affecte les signaux MIMO, puisqu’ils utilisent le même signal optique qui a été déjà
modulé et réutilisé.

(a) ER = 0.5 dB (b) ER = 1.2 dB

Figure III.7 – Constellations de diagramme MIMO 1 pour différentes valeurs du


ER.

L’observation du diagramme de l’œil du signal NRZ pour des valeurs du taux


d’extinction égalent à 0.6 dB et 0.9 dB, confirme une fois de plus la relation de
proportion inverse entre l’Extinction Ratio et le signal NRZ. En effet, plus la valeur
de l’ER augmente, plus l’oeil du diagramme est ouvert. Un œil ouvert correspond à
une distorsion minimale du signal qui résulte de l’interférence et du bruit entre les
symboles [11].

66
ER = 0.6 dB ER = 0.9 dB

Figure III.8 – Diagramme de l’oeil du Signal NRZ pour différentes valeurs du ER.

67
III.4.2 Scénario 2 : L’infrastructure 5G fronthaul
La Figure III.9 présente l’architecture globale de la transmission 5G fronthaul
qui se compose de trois parties :

— La partie BaseBand Unit (BBU) se compose d’un laser optique d’une


puissance de 0 dBm, d’un diviseur de polarisation (Polarization Splitter ),
de deux bloc (RF OFDM Tx User ) (Voir Annexe) et d’une combinateur
de polarisation (Polarization Combiner ).
— La partie Radio Acces Unit (RAU) se compose de deux diviseurs de polari-
sation (Polarization Splitter ), de deux blocs de détection cohérente OFDM
(Coherent Detection CO-OFDM Rx User ) (Voir Annexe), d’un dé-
modulateur OFDM (OFDM Demodulator ) et d’un décodeur de séquence
QAM (QAM Sequence Decoder ).
— La partie 5G Fronthaul Link se compose principalement de fibre optique
monomode (SMF ), d’un amplificateur à fibre dopée (EDFA), d’une fibre de
compensation de dispersion (DCF ) et d’un autre EDFA.

Les paramètres de simulation de l’émetteur et du récepteur sont donnés sur le


Tableau III.1.

Component Parameters
QAM mapper 2 bit/symbol
• Number of subcarriers Nsc = 128
• FFT/IFFT points = 256
OFDM modulator/demodulator
• Cyclic prefix length = Symbol
• The extention (25%)
CW laser • 193.15 T hz
Bit rate • One polarization = 20 Gbps
• 0.6× Bit rate
Low Pass Filter
• Roll-off factor = 0.2
LiNb Mach-Zehnder Modulator • Extinction ratio = 60
Optical Amplifier • 10 dBm
• Bandwidth = 20 GHz
Optical Band Pass Filter
• Order = 2
Local oscillator (LO) • Linewidth = 0.1 M Hz
• Responsivity = 1 A/W
Balanced Photodetectors
• Dark current = 10 nA
Table III.1 – Paramètres principaux du système 5G fronthaul.

68
Figure III.9 – Architecture générale du système 5G fronthaul simulé.
Pour évaluer les performances du signal OFDM cohérent optique à double pola-
risations reçu (10 Gbps par polarisation), nous allons observer les diagrammes de
constellations de différentes distances variantes de 12 Km jusqu’à 60 Km à l’aide
du composant Loop pour répéter SMF (10 Km) + DCF (2 Km) 5 fois pour
obtenir 60 Km.

Dispersion Compensating Fiber (DCF) - Fibre de compensation de dispersion.

La portée du DCF rajoutée repose sur l’utilisation de l’équation (III.4) et les


paramètres du Tableau III.2. Les valeurs des gaines des amplificateurs optiques
s’appuient sur l’équation (III.5) pour le SMF et sur l’équation (III.6) pour le DCF
et les valeurs d’atténuation (Tableau III.2).

DSM F
LDCF = −( ) × LSM F (III.4)
DDCF

SM F : αSM F × LSM F (III.5)

DCF : αDCF × LDCF (III.6)

Value
Parameter
SMF DCF
Attenuation α 0.2 dB/km 0.6 dB/km
Group velocity dispersion D 16 ps/(ns.nm) −80 ps/(ns.nm)
Dispertion slop S 0.075 ps/nm2 /km −0.3 ps/nm2 /km
Differential group delay 0.2 ps/km 0.2 ps/km
Effective area Aef f 80 µm2 22 µm2
Nonlinear retractive index n2 26 × 10−21 m2 /W 26 × 10−21 m2 /W
Table III.2 – Paramètre de la liasion optique.

70
III.4.3 Scénario 3 : Transmission simultanée FTTH-5G
La Figure III.10 présente l’architecture finale de notre travail qui repose sur la
combinaison des deux systèmes FTTH et 5G fronthaul par le biais de la technologie
WDM dont les paramètres sont affichés dans le Tableau III.3.

Paramètre Valeur
Signal optique FTTH 193.1 T Hz
Signal optique 5G OFDM 193.15 T Hz
Espacement 50 GHz
Bande Passante 20 GHz
Filtre Gaussien

Table III.3 – Paramètres WDM.

Les recherches récentes de la détection cohérente ont démontré que la trans-


mission fronthaul peut atteindre des débits binaires supérieurs à 10 Gbps sur des
distances de plus de 100 Km [12]. Dans notre système proposé, le système FTTH
délivre un débit de 4 Gbps, soit 1 Gbps MIMO 1, plus 1 Gbps MIMO 2, plus 2 Gbps
NRZ. Le système 5G fronthaul délivre un débit de 20 Gbps, soit 10 Gbps par pola-
risation.

Deux boucles identiques (Loop) sont incorporé dans la liasion optique : SMF
(10 Km) + DCF (2 Km). La première boucle reçois les signaux des deux systèmes
FTTH et 5G, tandis que la deuxième boucle véhicule uniquement la transmission
5G afin d’atteindre des distances plus lointaine. Ce phénomène sera réalisé grâce au
multiplexeur optique (Add-drop).

71
Figure III.10 – Architecture proposée pour la transmission simultanée FTTH-5G
III.4.3.1 Résultats des simulations
Après simulation, pour une boucle x 5 pour les signaux du service FTTH, c’est
à dire :
(10 Km (SM F ) + 2 Km (DCF )) × 5 = 60 Km
l’interprétation des symboles obtenus dans les diagrammes de l’oeil de chacun des
deux flux MIMO 1 et MIMO 2 montre une transmission réussie sur une distance de
60 Km.

Figure III.11 – Diagrammes de constellation des MIMO 1 et MIMO 2 à une distance


de 60 km.

La Figure III.12 montre clairement l’évolution du BER du signal NRZ en fonc-


tion de la distance, ainsi que les diagrammes de l’oeil pour les distances de 12 Km
et 60 Km respectivement. Le BER reste très en dessous de la limite fixée à 10−9 .
L’interprétation du diagramme de l’oeil montre une ouverture assez large. Ces don-
nées démontrent nettement une transmission réussie du signal.

Les résultats obtenus confirment une transmission fiable des services FTTH sur
une distance de 60 Km avec un débit de 4 Gbps, soit 2x1 Gbps des flux MIMO et
2 Gbps du signal NRZ en bande de base.

73
Figure III.12 – Evolution du Signal NRZ BaseBand FTTH.

La Figure III.13 représente les diagrammes de constellation pour les flux MIMO
CO-OFDM récupérés par une détection cohérente au bout d’une distance de 24 Km,
soit :

[10 Km (SM F ) + 2 Km (DCF )] × 1 + [10 Km (SM F ) + 2 Km (DCF )] × 1 = 24 Km


| {z } | {z }
Loop 1 Loop 2

La Figure III.14 représente les diagrammes de constellation pour les flux MIMO
CO-OFDM récupérés par une détection cohérente au bout d’une distance de 96 Km,
soit :

[10 Km (SM F ) + 2 Km (DCF )] × 5 + [10 Km (SM F ) + 2 Km (DCF )] × 3 = 96 Km


| {z } | {z }
Loop 1 Loop 2

En comparant les diagrammes de constellations des flux MIMO entre les dis-
tances 24 Km et 96 Km, on remarque qu’il y a un léger déplacement des symboles
aperçus au bout de 96 Km, néanmoins la transmission reste fiable. Les résultats ob-
tenus confirment une transmission fiable des services 5G sur une distance de 96 Km
avec un débit de 20 Gbps, soit 10 Gbps par polarisation.

74
Polarisation X - MIMO 1 Polarisation Y - MIMO 2

Figure III.13 – Diagrammes de constellation des flux MIMO 1 et MIMO 2 5G


fronthaul sur une distance de 24 km. (Après la première Boucle de transmission)

Polarisation X - MIMO 1 Polarisation Y - MIMO 2

Figure III.14 – Diagrammes de constellation des flux MIMO 1 et MIMO 2 5G


fronthaul sur une distance de 60 km. (Après la deuxième Boucle de transmission)

75
III.5 Conclusion
Dans ce travail, nous avons procédé à la conception d’un système hybride FTTH-
5G utilisant différents formats de modulations (QAM, DP-QPSK, OFDM) sur une
distance de 60 Km pour les services FTTH et un débit de 4 Gbps et une distance
de 96 Km et un débit de 20 Gbps pour les services 5G. Différents signaux ont
été déployés à savoir le signal NRZ BaseBand, les signaux WiFi 5 ainsi que le
signal OFDM optique. Les performances du systèmes ont été évalués d’après les
diagrammes de constellations, les diagrammes de l’oeil et l’analyse du taux d’erreur
sur bit (BER). Les résultats obtenus sont fiables et permettent de présenter cette
infrastructure comme un excellent candidat pour les réseaux de communications de
la nouvelle génération.

76
Annexe des sous-systèmes de la
transmission OFDM

Structure interne du bloc RF OFDM Tx User


Structure interne du bloc RF To Optical Upconverter (RTO)

78
Structure interne du bloc Coherent Detection CO-OFDM Rx User

79
Références et Bibliographie III

[1] MathWorks. OptiSystem - Optical communication system design software. 58


[2] Optiwave. OptiSystem Overview. 58
[3] Optiwave. OptiSystem – Getting Started. 59
[4] Gary Breed. Bit Error Rate : Fundamental Concepts and Measurement Issues.
High Frequency Electronics, jan 2003. 59
[5] Khalil Merzouk. ÉTUDE D’UN SYSTÈME BAS COÛT DE TRANSMISSION
OPTIQUE PAR MULTIPLEXAGE TEMPOREL. Theses, Institut National
Polytechnique de Grenoble - INPG, April 2008. 60
[6] Gary Breed. Analyzing Signals Using the Eye Diagram. High Frequency Elec-
tronics, Nov 2005. 60
[7] Cisco. 802.11ac: The Fifth Generation of Wi-Fi Technical White Paper. White
paper, Cisco, 2018. 61
[8] Moussa El Yahyaoui, Ali El Moussati, Kamal Ghoumid, and Jamal Zaidouni.
Multi-band radio over fiber system using polarization multiplexed wireless
MIMO signals. 2017 International Conference on Wireless Technologies, Em-
bedded and Intelligent Systems (WITS), pages 1–4, 2017. 61
[9] Redhwan Q. Shaddad, Abu Bakar Mohammad, Abdulaziz M. Al-Hetar, and
Samir A. Al-Gailani. A novel optical single-sideband frequency translation
technique for transmission of wireless MIMO signals over fiber-wireless system.
Optics & Laser Technology, 47 :347 – 354, 2013. 61
[10] Vimala Reddy and Lochan Jolly. Simulation and Analysis of Radio over Fi-
ber (RoF) Systems using Frequency Up-Conversion Technique. International
Journal of Computer Applications, 133 :36–43, 01 2016. 61
[11] Fady I. El-Nahal. A bidirectional radio-over-fiber system using differential
phase-shift keying signals for downstream and remodulated OOK for upstream.
Optik, 124(20) :4682 – 4684, 2013. 66
[12] Waseem Shbair and Fady El-Nahal. Coherent Passive Optical Network techno-
logy for 5G. pages 1–4, 03 2019. 71
Conclusion générale et perspectives

Nous avons étudié dans ce mémoire une architecture hybride qui repose sur la
transmission simultanée des services 5G et FTTH basée sur la modulation optique
à double polarisation avec une détection directe pour le système FTTH et l’OFDM
optique à détection cohérente pour le système 5G fronthaul. Cette étude a été mené
par simulation sur le logiciel OptiSystem.

Concernant les services FTTH ; nous avons déterminé les paramètres optimaux
qui permettent d’avoir les meilleures performances lors de la transmission au sein
de la fibre optique tels que le taux d’extinction du MZM et une puissance optique
optimale qui permet de transporter le signal base bande et les signaux sans fil MIMO
sur une portée typique de 24 Km. La transmission FTTH repose sur l’utilisation
d’une porteuse optique unique qui permet de véhiculer trois signaux. Deux signaux
sans fil MIMO qui correspondent au standard WiFi IEEE 802.11ac transposés sur
une porteuse RF d’une fréquence de 5 GHz fondée sur une modulation 4QAM à
1 Gb/s pour chaque flux MIMO, mettant en oeuvre un système radio sur fibre.
L’autre service est un signal en bande de base de type NRZ. L’accent est mis sur
une architecture à modulation d’intensité et de détection directe. La détection est
de type direct dans le cas d’un système FTTH (bas coût). Les résultats obtenus en
terme du BER en fonction de la distance d’accès optique pour les services FTTH
(jusqu’à 60 Km) ainsi que les diagrammes de constellations et les diagrammes de
l’oeil indiquent que la transmission est d’une bonne qualité. Selon les résultats de
simulation obtenus, les performances sont évalués en termes de taux d’erreur bi-
naire (BER), diagramme de l’oeil, constellation de diagramme. Nous avons observé
qu’un taux d’erreur binaire (BER) est maintenu inférieur à 10−9 sur une longueur
de 60 Km pour un espacement entre canaux de 50 GHz. Les résultats de simu-
lation montrent que le système 5G fronhaul proposé peut transmettre des débits
importants (10 Gbps par polarisation) sur la voie descendante couvrant une portée
de 96 Km se basant sur la modulation OFDM à détection cohérente.

Les services tels qu’Internet à très haut débit, la vidéo haute définition HDTV,
etc, peuvent êtres délivrés aux usages résidentiels ou mobiles simultanément.
La perspective du futur travail serait de se consacrer sur l’intégration de notre
système FTTH dans les nouvelles générations d’accès optique passive de type FTTH
qui utilisent les technologies WDM et TWDM (Next Generation Passive Optical
Network (NG-PON)), de plus, l’implémentation serait focalisée sur une liaison bidi-
rectionnelle. Le système combiné sera amélioré avec l’utilisation de différents formats
de modulations numériques avancées qui permettent d’obtenir une efficacité spec-
trale élevée.

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