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N°22
Août 2023

À la une

Maladies
chroniques :
découvrez
l’alimentation
acido-basique
p 1-6

10 CONSEILS
POUR VOUS PROTÉGER
DE L’OSTÉOPOROSE
p 7-12

LES MASSAGES,
NOUVELLE PORTE D’ENTRÉE
VERS L’AYURVÉDA
p 13-16

LES ALIMENTS À CIBLER POUR

UNE RENTRÉE SANS FATIGUE
p 18
 Dossier non censuré

Maladies
chroniques :
découvrez
l’alimentation
acido-basique

Régime Ducan, cétogène, végétarien, vegan… On le sait bien, les modes n’épargnent pas
l’assiette, au point qu’il devient difficile de s’y retrouver dans ce déferlement de diètes autopro-
clamées. Néanmoins, l’une d’elles est aujourd’hui largement plébiscitée pour ses effets sur la
prévention des malades de civilisation, le ralentissement du vieillissement et la perte de poids.
Il s’agit de l’alimentation acido-basique. De plus, elle présente l’avantage non négligeable de
n’éliminer aucun groupe alimentaire (protéines, lipides, glucides), contrairement aux autres
régimes plus restrictifs, et se fonde uniquement sur un judicieux système de compensation
entre éléments acides et alcalins. Alors, énième régime à la mode ou véritable mode de vie
pour rééquilibrer notre métabolisme et retrouver santé et mieux-être ?

L’ÉQUILIBRE ACIDE-BASE, En effet, « de multiples réactions enzyma-

QUESAQUO ?
Les substances constitutives de notre orga-
nisme sont très nombreuses. Outre les
acides aminés, les acides gras, les vitamines,
les minéraux ou encore les oligo-éléments,
il existe deux grands groupes que l’on peut
schématiquement regrouper en substances
tiques nécessaires au fonctionnement intime
de notre organisme dépendent du maintien
du pH dans d’étroites limites : l’équilibre
acide-base règle la respiration, la circula-
tion, la digestion, l’élimination, les défenses
immunitaires, la production hormonale ».
NEUTRE

basiques (également appelées alcalines) et

acides. Notre organisme a tout autant besoin
des unes que des autres, dans une relation
subtile d’équilibre dénommé « acide-base ».
« Le maintien de l’équilibre acido-basique
est essentiel à la santé de notre organisme.
Pour être en bonne santé, le pH (potentiel ACIDE ALCALIN

d’hydrogène) de notre corps doit être équi-

libré »1 explique Hervé Grosgogeat, médecin
nutritionniste, cofondateur de la Société fran-
çaise Acide-Base et de l’European Society of
Acid-Base Balance, et auteur de La Méthode
acide-base (Editions Odile Jacob, 2007).
1
Pour rappel, le pH de notre plasma sanguin
se mesure sur une échelle de 0 à 14 et cet
équilibre, ou valeur normale de l’organisme,
doit être à 7,4. En dessous, le pH est acide et
au-dessus, il est dit basique ou alcalin.
Si les excès d’acidité ou d’alcalinité sont tout
aussi dommageables au fonctionnement de
notre corps, notre alimentation moderne,
avec son cortège d’aliments transformés et
raffinés, a plutôt tendance à faire pencher
la balance vers trop d’acidité. « Or, cette
dernière agit comme une sorte de toxique
qui s’accumule dans l’organisme et affecte
lentement mais sûrement les organes vitaux.
Il est donc essentiel de rétablir le bon équi-
libre entre aliments acidifiants et aliments
alcalinisants ».
En effet, lorsqu’il souffre d’excès d’acidité,
notre corps va utiliser tous les moyens à
sa disposition pour le combattre. Et s’il est
naturellement doté d’un système perfor-
mant d’élimination des acides, il arrive
néanmoins qu’il soit débordé par un trop-
plein d’éléments acidifiants. Cela l’oblige
alors à puiser dans ses réserves en minéraux
avec, pour conséquence, des perturbations
tissulaires et cellulaires. Ainsi, lorsqu’elle
devient chronique, l’acidité peut provoquer
le vieillissement accéléré de l’organisme
ou la prise de poids et peut mener jusqu’à
l’acidose métabolique, une pathologie non
décelable par analyse de sang, qui s’ins-
talle à bas bruit au fil d’années et est source
de nombreux problèmes de santé. De là,
naissent en effet les douleurs et les maladies
chroniques comme la fatigue chronique,
l’anxiété, les phénomènes inflammatoires,
les migraines, l’hypertension artérielle,
l’ostéoporose ou encore les douleurs articu-
laires.
UNE HYGIÈNE DE VIE
MODERNE, BEAUCOUP
TROP ACIDE
Pendant presque 30 000 ans (soit 90 % de
son histoire), l’homme a respecté le régime
paléolithique du chasseur-cueilleur, constitué
de petites quantités de gibier ou de poisson
et de beaucoup de végétaux alcalinisants.
Mais au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale, l’apparition de céréales et de
glucides raffinés, largement acidifiants, ainsi
que l’augmentation de la consommation
de viande (jusqu’à trois fois plus durant
ses 40 dernières années selon l’Institut
WorldWatch2), tout aussi acidifiante, ont
totalement chamboulé notre alimentation
traditionnelle et littéralement fait exploser
les cas d’acidose métabolique. Dans l’une des
études3 les plus intéressantes sur les effets
de l’alimentation sur notre organisme, le
Docteur Anthony Sebastian, spécialiste de
l’alimentation ancestrale à l’Université de
Californie, conclut au caractère de plus en
plus acidifiant de notre diète contemporaine.
L’alimentation est donc un facteur essentiel
dans l’apparition des acidoses responsables
des problèmes de santé. Mais elle n’est pas la
seule ! La sédentarité et le manque d’exercice
physique empêchent également l’élimination
des acides. De même, le surmenage physique
et intellectuel n’est pas recommandé non plus,
puisque le stress, auquel il contribue, mène
également à l’acidification du corps. Encore
une fois, tout est une question d’équilibre.
Lorsqu’il souffre d’excès
d’acidité, notre corps va
utiliser tous les moyens
à sa disposition pour le
combattre.
2

CALCULEZ VOTRE TAUX
D’ACIDITÉ !
Il est possible de mesurer soi-même son
niveau d’acidité en utilisant des bandelettes
pour pH urinaire vendues en pharmacie.
Pratiquée sur échantillon d’urine, cette
technique présente l’avantage d’être simple
et rapide. Il suffit de tremper une bandelette
dans l’urine récoltée et de noter le résultat. On
conseille généralement de répéter ces mesures
pendant plusieurs jours (les résultats peuvent
varier en fonction de notre alimentation),
ceci à raison de trois mesures par jour sur la
deuxième urine du matin (la première urine
étant toujours acide en raison des acides filtrés
par les reins au cours de la nuit), celle d’avant le
repas du midi et celle d’avant le repas du soir.
Notez chacune des valeurs ainsi recueillies et
faites-en une moyenne. Un pH moyen inférieur
à 6,5 traduit un excès d’acide dans l’organisme.
Il est également possible de procéder à un
diagnostic d’acidité en laboratoire sur les urines
de 24 heures, ce qui vous donnera la mesure de
l’excrétion nette acide (ENA).
PASSEZ À LA MÉTHODE ACIDO-BASIQUE !
Une bonne alimentation doit être constituée
de 70 % d’aliments alcalinisants et de 30 %
d’aliments acidifiants. Grossièrement, les
aliments alcalinisants comprennent les fruits,
les légumes, les oléagineux ainsi que les épices
tandis que les aliments acidifiants sont princi-
palement les produits d’origine animale (viande,
œufs, produits laitiers, etc.), les farines et sucres
raffinés. Il ne faut donc pas confondre aliments
acides (dont le goût est acide, tel que le citron)
et aliments acidifiants (comme la viande et les
céréales par exemple, qui ne sont pourtant pas
acides au goût), qui, eux, sont dommageables
pour l’organisme s’ils sont consommés en
trop grande quantité. Pour autant, ne diaboli-
sons pas les denrées acidifiantes ! Il ne faut pas
totalement les supprimer. Les protéines, par
exemple, sont indispensables à la vie. De même,
en adaptant la quantité (petites portions) et la
qualité (complètes), les céréales ne sont pas
3
non plus à proscrire. En outre, vous serez sans
doute surpris d’apprendre que certains aliments
comme le chocolat ou le café sont étonnam-
ment plutôt basiques et ne posent donc pas de
problèmes particuliers. Ainsi comme le rappelle
encore Hervé Grosgogeat, « pas question de
diaboliser un aliment, rien n’est interdit ! ». Le
plus souvent, les attaques acides sont la consé-
quence de repas déséquilibrés ou de grignotage
d’aliments raffinés, qui sursollicitent l’organisme
et produisent des déchets résiduels, qui, avec le
temps, affectent les organes vitaux du corps.
TOUT EST UNE QUESTION DE MESURE :
ALORS AIDEZ-VOUS DU PRAL !
L’important n’est donc pas de proscrire les
aliments acidifiants pour ne manger que leurs
équivalents alcalins, mais bien de parvenir
à l’équilibre par la compensation. Dans nos
repas, il convient donc de mesurer les apports
en aliments acides pour les compenser effica-
cement par des aliments basiques. Pour ce faire,
un outil nutritionnel révolutionnaire existe :
il est baptisé PRAL (Potential Renal Acid Load).
Seule unité de mesure reconnue scientifique-
ment, il permet d’aboutir à un diagnostic précis
en mesurant la charge acide de chacun des
aliments que nous consommons (voir tableau
ci-contre). Simple d’utilisation, il évalue la quan-
tité de minéraux acides et de minéraux basiques
contenue dans 100 g d’un aliment donné. Bien
qu’il ne permette pas d’aboutir à une estimation
entièrement fiable, puisqu’il ne mesure pas la
teneur en citrate et en bicarbonate (tous deux
pourvus d’une forte acidité) des aliments et qu’il
se base sur une mesure pour 100 g, ne corres-
pondant pas toujours à la quantité d’aliments
ingérés, il permet néanmoins de se faire une
idée et surtout de composer des repas tendant
vers l’équilibre. En effet, en additionnant les
PRAL de tous les aliments composant un repas,
l’idéal serait d’obtenir un score final de 0, soit un
bon équilibre entre aliments acidifiants et alca-
linisants. En revanche, un score inférieur à 0
traduira une assiette alcaline et inversement, un
score supérieur à 0 une assiette acidifiante. Pour
se donner le maximum de chances d’y arriver,
Hervé Grosgogeat préconise de « veiller à ce que
votre assiette soit composée d’au moins 70 %
d’aliments à PRAL négatif ».
 PRAL- INDICES DE 80 ALIMENTS DIFFÉRENTS
PRAL ALIMENT PRAL
ALIMENT (mEq/100 g) (mEq/100 g)

Filet de cabillaud (morue) 9.9 Fraise -2.5

POISSONS

Aiglefin 10.6 Pastèque -2

Hareng fumé 12.4 Noisettes non mondées -2.4
Truite 13.5 Noix 5.6
Bœuf 11.3 Asperge -0.4
Poulet rôti avec peau 14.6 Brocoli -3.6
Saucisse de Francfort 9.8 Carotte crue -5.7
VIANDES

Porc cuit 13.3 Chou-fleur cru -4.4

Salami 7.7 Céleri cuit -5.5
Dinde rôtie avec peau 15.6 Concombre -2.4
Escalope de veau 18.7 Aubergine -2
Pain complet 6.1 LÉGUMES Poireau cuit -1.6
PRODUITS CÉRÉALIERS

Pain blanc 4.2 Laitue -2.2

Corn-flakes 2.8 Champignon -3.6
Pâtes aux œufs 6.4 Oignon cru -2
Flocons d’avoine cuits à l’eau 1.7 Pomme de terre -5.2
Riz complet 2.2 Radis -4.4
Riz blanc 1.6 Epinards -10.3
Farine blanche 9.1 Tomate -5.3
Farine complète 10.2 Courgette -4.3
Camembert 13 Haricot vert -2.8
LÉGUMI-
NEUSES

Cheddar 26.4 Lentilles 2.1

LAITAGES

Gouda 20 Petits pois en conserve 1.4

Glace à la vanille 0.5 Bière blonde -0.1
Lait entier 0.1 Coca-cola 0.3
Parmesan 27.8 Chocolat chaud -0.4
Yaourt aux fruits - 0.4 Café expresso -4.2
Vin rouge -2.2
ŒUFS

BOISSONS

Œufs de poule 7.2

Thé -0.8
Pomme avec peau - 1.9 Vin blanc sec -1.2
Abricot -4.3 Jus de citron -2.4
Banane -6.9 Jus de pomme -2
Cassis -5.2 Jus d’orange -2.9
Cerise -3 Jus de raisin -1.9
FRUITS

Kiwi -5.6 Jus de tomate -4.1

Orange -3 Chocolat au lait 0.7
PRODUITS

Pêche -3.1 Miel -0.9

SUCRÉS

Poire -2.1 Cake aux fruits 1.2

Ananas -2.3 Confiture d’abricot -1.5
Raisin -6.1 Sucre blanc 0

4 4
 FAITES LES BONS CHOIX !
Le régime acido-basique suppose de
respecter un certain nombre de préceptes
simples. Comme nous l’avons vu, il propose
une proportion de 30 % d’aliments acidi-
fiants contre 70 % de denrées alcalinisantes.
Comme ces dernières constituent le socle
de cette alimentation, il convient de puiser
allègrement dans les fruits et les légumes,
qui constituent, en outre, les meilleures
sources de glucides existantes. De même,
il faut veiller à choisir de bonnes protéines
en privilégiant les végétaux (légumineuses
et soja, riches en magnésium et peu calo-
riques), les poissons à haute teneur en
acide gras (le saumon, le maquereau, les
sardines ou le hareng, par exemple) et les
viandes maigres (viandes blanches). Il est
par ailleurs conseillé de limiter les viandes
rouges et la charcuterie et de consommer
modérément les produits laitiers acidifiants
et riches en graisses saturées. S’agissant des
huiles, il n’est évidemment pas question de
s’en priver mais de privilégier celles qui sont
bénéfiques pour la santé et qui réduisent
les risques de maladies cardiovasculaires.
Optez donc pour l’huile d’olive, qui permet
de diminuer le taux de mauvais cholestérol,
ou pour les huiles de colza et de noix, riches
en oméga-3. Il faut, en outre, faire le plein de
noix, de graines de sésame et d’amandes, qui
amènent d’appréciables apports nutrition-
nels puisqu’elles sont riches en protéines
et en vitamine E (l’un des anti-oxydants les
plus puissants). Limitez votre consomma-
tion de sel, qui élève la pression artérielle,
pour, au contraire, privilégier les épices
5
riches en anti-oxydants comme le curcuma,
la cannelle ou le clou de girofle. Bien
entendu, l’alcool est à limiter et la cigarette
à proscrire. Enfin, comme tout régime qui se
respecte, le régime acido-basique conseille
de soigner les cuissons et donc d’éviter les
grillades et autres fritures, en leur préférant
une cuisson basse température, si possible
en dessous de 110 °C pour préserver les vita-
mines. Il suppose également de modérer les
portions, de planifier ses repas et de boire au
moins deux litres d’eau par jour.
COMPOSER SON ASSIETTE EN
SOIGNANT LES ASSOCIATIONS !
Si vous ne disposez pas des mesures PRAL
sous les yeux, une bonne manière de se
rapprocher au plus proche de l’équilibre
acide-base est, à chaque repas de composer
votre assiette comme suit :
• Divisez votre assiette en trois parts égales.
Remplissez-la d’un tiers de protéines
maigres, et complétez les deux autres tiers
par de généreuses quantités de fruits et de
légumes frais.
• Ajoutez-y également une quantité raison-
nable de bonnes graisses (3 à 4 cuillères à
soupe par jour).
• Consommez un minimum de féculents
et, s’agissant des céréales, choisissez-les
toujours complètes.
• Prenez au moins une portion d’aliments
crus par repas.
• Enfin, pensez aux bonnes associations !
Pour ce qui est des bonnes associations,
Hervé Grosgogeat recommande notamment
de :
• Ne pas associer les céréales et les protéines
pour éviter l’hyperacidité ou l’hyper-insu-
linémie et favoriser la digestion ;
• Ne pas associer les féculents ou les proté-
ines avec les fruits ;

• Associer un produit animal acidifiant avec
un produit végétal alcalinisant ;
• Compenser toute association de protéines
animales et de glucides raffinés (céréales,
pâtes, frites, etc.) par la prise de légumes ;
• Ne pas consommer de manière excessive
de viande d’élevage (porc, bœuf, etc.), de
produits laitiers ou d’œufs, qui sont autant
de facteurs d’acidification de l’organisme
particulièrement néfaste.
En plus de ces préceptes alimentaires, le
mode de vie acido-basique suppose égale-
ment la pratique régulière d’une activité
physique (faites environ 10 000 pas par jour
et ajoutez si possible trois séances de sport
par semaine), ainsi que la respiration, la
relaxation et l’oxygénation nécessaires à
l’élimination des acides.
UNE MÉTHODE RAPIDE ET
EFFICACE, PROFITANT À TOUT
L’ORGANISME
Le régime acido-basique entraîne un chan-
gement de métabolisme dont vous ne
tarderez pas à percevoir les effets. « Par
son apport en éléments alcalins et par son
action drainante, il permet d’éliminer et de
neutraliser l’excès d’acidité dans le corps.
L’insuline est alors moins sollicitée, sa
sécrétion et son efficacité sont ainsi optimi-
sées et l’organisme fonctionne mieux. » En
outre, si ce régime favorise l’équilibre glycé-
mique, il participe également au maintien
de bien d’autres équilibres, tels que celui de
la sécrétion de cortisol, l’hormone libérée
en cas de stress, qui entraîne toute une
cascade de réactions biochimiques délé-
tères à sa suite. Ensuite, contrairement à de
nombreux régimes amincissants, il autorise
une alimentation en quantités abondantes
ce qui favorise le sentiment de satiété. Il
n’en aboutit pas moins généralement à une
perte de poids durable sur le long terme.
« Avec la diète acido-basique, l’appétit est en
effet réduit par des mécanismes naturels,
sans efforts, et s’accompagne d’un bien-être
accru et d’un regain d’énergie ». Ce régime
offre enfin des résultats rapides, puisque les
premiers effets sur l’organisme se constatent
en quelques jours seulement tandis que la
perte de poids est généralement effective
en quelques semaines. Véritable cure de
jeunesse, cette méthode profite à tout l’orga-
nisme, alors pourquoi s’en priver ?
ALIMENTATION, PASSEZ
À L’ACTION !
Avant d’adopter le mode de vie acido-
basique il est conseillé de passer par une
phase de détoxification d’une quinzaine de
jours. Pour ce faire, composez des assiettes
majoritairement alcalinisantes composées
exclusivement de fruits, de légumes et de
protéines végétales en petites portions. À
partir de la troisième semaine, commencez
à reminéraliser votre organisme en
introduisant des viandes et des poissons
maigres ainsi que des oléagineux. Passez
enfin au régime acido-basique à partir de
la quatrième semaine, en ajoutant viandes,
céréales et produits laitiers, tout en respectant
la règle des 70/30.
Babette Vierne 6
 Révélation santé

10 conseils
pour vous
protéger de
l’ostéoporose

L’ostéoporose est une maladie qui s’attaque à nos os et serait responsable chaque année de
millions de fractures. Pourtant, l’efficacité des traitements médicamenteux proposés depuis
des années est plus que douteuse. Pire ! Suite à un procès retentissant aux États-Unis en 2017,
il a été observé qu’en plus d’effets secondaires inacceptables, ces traitements provoqueraient
surtout… des fractures ! Entre alarmisme, conflits d’intérêts et falsifications des études, on
sait que les industriels font preuve de ruses sans limite pour inventer de nouvelles maladies
afin d’écouler leurs médicaments. L’ostéoporose serait-elle une fabulation des laboratoires
pharmaceutiques ou doit-on réellement s’en prémunir ?

En 2015, sortait le livre choc La vérité sur
vos médicaments, rédigé par trente-deux
spécialistes, bien décidés à tirer la sonnette
d’alarme. Tous dénonçaient la création de
maladies pour répondre aux besoins de
l’industrie pharmaceutique : « А partir de
symptômes non spécifiques, on peut créer
une maladie. А l’aide de conférences, de
consensus, de groupes d’experts, d’incita-
tions plus ou moins sourdes, on invente un
concept qui devient une maladie correspon-
dant à un médicament. » À titre d’exemple, les
auteurs citaient notamment le prostatisme,
où de nombreux hommes souffrant d’in-
confort urinaire ont été traités comme s’ils
7
avaient un adénome (une tumeur bénigne),
alors que ce n’était pas le cas. Ou encore la
maladie dite « des jambes sans repos », qui
est extrêmement rare, mais pour laquelle les
industriels auraient flouté la définition et les
symptômes, multipliant par cent le nombre
de bénéficiaires potentiels des médica-
ments. Diabète, cholestérol, Alzheimer,
hypertension… Il en serait de même pour de
nombreuses maladies. Et l’ostéoporose dans
tout ça ?
ENTRE OSTÉOPOROSE ET
OSTÉOPÉNIE
L’os est un tissu très dynamique, qui se
détruit et se reconstruit continuellement.
Cet équilibre est assuré grâce à une bonne
coordination entre les cellules qui détruisent
le vieil os, appelées ostéoclastes, et celles qui
le reconstruisent, les ostéoblastes. Lorsque
le corps vieillit, et plus particulièrement
chez les femmes à partir de la ménopause
(en raison de la chute importante des taux
d’œstrogènes dans le sang), on observe une
ostéopénie, un stade de moindre densité
osseuse qui n’a rien d’alarmant. À un stade
plus avancé, que l’on mesure si besoin lors
d’un examen radiologique (l’ostéodensi-
tométrie), cette perte de densité osseuse
s’appelle alors ostéoporose. Ce phénomène
peut survenir en conséquence secondaire
d’affections hormonales, d’hyperactivité de
la glande thyroïde, de polyarthrite rhuma-
toïde, de certaines tumeurs ou encore des
maladies sévères de l’intestin, des reins ou
du foie. Les enfants nés prématurément
en sont fréquemment atteints. De même,
certains traitements, comme des doses
importantes de cortisone sur le long terme,
ou des médicaments utilisés dans la prise en
charge de cancers du sein et de la prostate,
peuvent également induire une ostéoporose.
Chez l’homme, la consommation exces-
sive d’alcool et de tabac constitue un autre
facteur de risque. Donc, l’ostéoporose en OU COMMENT CRÉER UNE
tant que maladie existe bel et bien, mais se MALADIE
rencontre surtout en complication secon-
daire du traitement d’autres pathologies. Des journalistes ont enquêté afin de répondre
à cette question. Ils ont découvert que pour
des groupes de médicaments à base d’hor-
mones (œstrogènes équins), censés soigner
la ménopause (notamment le Premarin),
Les os perdent 3 % de les femmes traitées étaient beaucoup plus
leur masse tous les dix touchées par le cancer du sein4. Cette décou-
verte a mis sérieusement à mal un consensus
ans, à partir de 40 ans de vingt ans sur les bénéfices de ces trai-
tements hormonaux et a surtout entraîné
la dénonciation publique des industriels à
l’origine de ces prescriptions médicamen-
En revanche, une perte naturelle de densité teuses. Pris à la gorge, ces derniers se sont
osseuse survient aussi progressivement avec alors lancés en quête de solutions pour
l’âge. On admet d’ailleurs que, sans inter- sauver leurs parts de marché et sont finale-
vention pour contrer ce phénomène, les os ment parvenus à convaincre les médecins
perdent 3 % de leur masse tous les dix ans, à du danger de la perte osseuse, leur conseil-
partir de 40 ans. Ainsi, à 80 ans, une femme lant d’administrer les mêmes hormones aux
aura naturellement perdu 40 % de sa masse patientes « atteintes » d’ostéoporose.
osseuse ! Faut-il pour autant en conclure que
ce vieillissement naturel est une maladie ? En juin 1992, à Rome, l’OMS (Organisation
Si ce n’est pas le cas, les « campagnes de mondiale de la Santé) cherche à démêler
prévention » visant à prévenir l’ensemble de le vrai du faux et invite seize scientifiques
la population contre ce terrible fléau respon- à donner une définition précise de l’ostéo-
sable de fractures, principalement chez les porose lors d’un sommet financé par trois
femmes ménopausées, auraient-elles été grands laboratoires pharmaceutiques. Après
largement exagérées ? quatre jours de débats, une décision surpre-
nante est prise : alors que l’ostéoporose est
8
 « censée » commencer à 50 ans, la référence
médicale, ou T-score, de densité osseuse est
prise à partir de la norme d’une femme de
30 ans, au moment où cette densité atteint
son point le plus haut. Cela implique que
toutes les personnes qui ont une densité
osseuse inférieure à celle d’une femme de
30 ans (sous 2,5 points du T-score) seront
considérées comme ostéoporotiques, donc
malades. Bien évidemment, cela concerne
des centaines de millions de femmes, qui
deviennent, par-là même, susceptibles de
recevoir des traitements.
Suite à l’établissement de ce seuil, d’ail-
leurs toujours en vigueur aujourd’hui, une
véritable tempête médiatique est mise en
place, tandis que les laboratoires Merck
investissent dans le commerce des ostéo-
densitomètres portables, très abordables,
afin qu’un maximum de médecins généra-
listes en soient équipés. Commence alors un
« dépistage » de grande envergure. Évidem-
ment, le nombre de patients « atteints »
d’ostéoporose explose et les médicaments,
notamment les hormones, ainsi que les
biphosphonates, censés augmenter la
densité osseuse (Actonel, Fosamax, Avlasta,
etc.) commencent à inonder le marché.
LE SCANDALE DU FOSAMAX
Mais même les plus belles histoires ont une
fin et la poule aux œufs d’or commence à
perdre des plumes quand, aux États-Unis, des
milliers de patients portent plainte5 pour une
9
attaque osseuse du fémur due au Fosamax.
Toutes les victimes présentent des fractures6
atypiques du col du fémur (FAF), précédées
par des douleurs intenses et des microfis-
sures de l’os. Le Fosamax, qui arrête l’activité
normale de l’os, est immédiatement mis en
cause, les fractures survenant après plus de
trois ans de traitement. Or lorsque l’on sait
que le slogan publicitaire de ce médicament
est « Fosamax for life » (Fosamax pour la vie)
on peut douter de la clarté du message.
Toutes les victimes présentent
des fractures atypiques du
col du fémur (FAF), précédées
par des douleurs intenses et
des microfissures de l’os
Mais les dégâts ne s’arrêtent pas là ; d’autres
effets secondaires graves se produisent,
comme l’ostéonécrose de la mâchoire
(mort de l’os). Une fois encore, les plaintes
se multiplient. En juin 2010, le laboratoire
pharmaceutique Merck est condamné à
verser 8 millions de dollars de dommages et
intérêts à une patiente qui a perdu ses dents
après avoir pris du Fosamax. En 2013, plus
de 4000 actions en justice sont en cours. Le
laboratoire est condamné, il fait appel. Il
faut dire que ce n’est pas simple pour lui de
lâcher le merveilleux Fosamax, qui a généré
3 milliards de dollars de ventes annuelles
jusqu’à l’expiration de son brevet américain
en 2008. Pour les avocats des plaignants, il ne
fait aucun doute que le laboratoire américain
connaissait déjà les risques liés au traitement
en 1997, mais qu’il les aurait délibérément
cachés. Des procès sont toujours en cours.
Le scandale s’étend aussi en Europe, puisque
dès les premières vagues d’actions en justice
américaines, les autorités et les journa-
listes européens sonnent l’alerte, cherchant
à avertir les personnes sous traitement des
risques d’effets secondaires gravissimes
qu’ils encourent. Mais le mal est fait. Des
lésions au niveau de la mâchoire, avec ostéo-
nécrose, ne se résolvent pas, malgré des
interventions chirurgicales, et les fractures
des os sont plus nombreuses que jamais. Le
médicament est alors déclaré très dange-
reux pour 4 % des patients, un risque élevé
pour un traitement « préventif », à l’effica-
cité douteuse.
Alors que faire quand les os se fragilisent ?
Certains médecins se tournent vers la
prescription de compléments de calcium,
d’autres conseillent de boire du lait… Encore
de fausses bonnes idées.
LE PARADOXE DU CALCIUM
Le Docteur Jean-Pierre Poinsignon, rhuma-
tologue à Grenoble et auteur de deux
ouvrages de référence, Rhumatismes : et si
votre alimentation était coupable ? (Editions
François-Xavier de Guibert, 2010) et Ostéo-
porose mythe ou réalité (Editions du Rocher,
2015), explique par une simple métaphore
en quoi le calcium en complément aggrave
le risque de fracture osseuse : « Une règle
en verre casse plus facilement qu’une règle
en bois, plus souple ». En d’autres termes,
consommer du calcium va rigidifier les os,
les rendant plus prompts aux fractures en
cas de chutes par exemple, alors que la solu-
tion serait plutôt de chercher le maintien de
leur souplesse.
De même, le fait de boire du lait ne présente
aucun intérêt selon plusieurs études. Ainsi,
en 1996 déjà, un professeur de Harvard a
démontré que, contrairement à ce qui se
dit habituellement à cette époque, le taux
de fractures est inférieur pour les femmes
qui consomment peu ou pas de lait. Consi-
dérant l’ensemble des études réalisées7, le
docteur Roland Weinsier, qui dirige le dépar-
tement Science de la nutrition à l’université
d’Alabama, aux Etats-Unis, avoue lui aussi ne
pas comprendre l’intérêt des laitages dans
la mesure où leur bénéfice sur la densité
osseuse est très faible. Il est rejoint sur ce
point par les chercheurs de Harvard qui, de
leur côté, concluent que « le battage autour
du lait est le fruit des campagnes marketing
très efficaces de l’industrie laitière. En réalité,
nous n’en avons absolument pas besoin. » En
2008, Thierry Souccar, journaliste scienti-
fique français, va encore plus loin dans ses
déclarations avec le livre Lait, mensonges et
propagande (Editions Thierry Souccar, 2008)
dans lequel il affirme ouvertement que
« les conseils nutritionnels envers le lait sont
privés de justification ; d’autres vont à l’en-
contre des recherches actuelles ; les études
sur lesquelles ils sont basés ne semblent
pas avoir été lues entièrement. Jamais la
connivence entre experts, médecins, nutri-
tionnistes, professeurs et industriels de
l’agroalimentaire n’a été aussi poussée. »
Parallèlement, on ne peut que constater que
les apports conseillés en calcium sont sans
cesse revus à la hausse. Les laitages sont
notamment devenus incontournables ; il
est impératif d’en consommer trois par jour,
préviennent les « spécialistes », sinon c’est
l’ostéoporose assurée. Malgré ce discours
officiel relayé par tous les acteurs du système,
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
finit par reconnaître qu’il y a un problème :
les pays où l’on consomme le plus de lait
sont aussi ceux où il y a le plus… de fractures
osseuses. L’OMS nomme ce phénomène « le
paradoxe du calcium ».
PRODUITS LAITIERS ENNEMIS POUR
LA VIE
Hélas pour celles et ceux qui adorent le
lait et les fromages, tout concorde pour
confirmer que les produits laitiers n’aident
10
 pas à éviter la décalcification. Au contraire,
les Norvégiennes, qui sont les plus grandes
consommatrices de lait de vache, présentent
des taux records de fractures de hanche.
Et inversement, ce sont les femmes qui
n’en consomment que très peu, comme
les Sud-africaines ou les Chinoises, qui
présentent le moins d’os brisés. D’après les
nutritionnistes avertis, on peut d’ailleurs
parfaitement vivre à l’âge adulte sans le
moindre produit laitier ; la moitié de l’hé-
misphère sud de la planète le prouve. Sans
oublier que le calcium animal est difficile à
assimiler par l’intestin humain.
Pour de nombreux médecins, il faudrait
donc voir le lait de vache pour ce qu’il est :
une boisson riche en acides gras saturés,
faite d’eau et de graisses inutiles qui, en
grande quantité, peuvent être mauvaises
pour la santé et mener à l’obésité. Ainsi, si
une consommation trop importante de lait
peut être néfaste sur l’ostéoporose, elle peut
également aggraver des maladies inflamma-
toires ou encore le diabète de type I. Mais le
lait de vache possède encore un autre défaut :
il fixe les toxines. C’est pourquoi on recom-
mande parfois d’arrêter de consommer des
laitages, le temps de guérir de certaines
infections. Enfin, le lait est généralement
déconseillé par les naturopathes à cause
de la protéine qu’il contient, la caséine, qui
irriterait notre système immunitaire et entre-
tiendrait certaines maladies chroniques
notamment respiratoires, comme l’asthme
ou les bronchites. On notera que bien
souvent, les personnes qui ont supprimé les
laitages de leur alimentation disent se sentir
mieux.
L’IMPORTANCE DE L’ALIMENTATION
Mais alors que faire pour « combattre » l’ostéo-
porose si ni les traitements médicamenteux,
ni le calcium en suppléments et ni les produits
laitiers ne sont efficaces ? Et bien tout simple-
ment en commençant, comme bien souvent,
par revoir son alimentation et notamment
l’acidité des produits que l’on ingère. En effet,
l’équilibre acido-basique est une notion-clé
dans le maintien de la masse osseuse.
11
Ni acide, ni basique, le pH de notre corps
se situe précisément entre 7,37 et 7,42. Or,
l’excès d’acidité dans l’alimentation peut
avoir des conséquences désastreuses sur nos
os comme l’explique le Dr Vincent Reliquet,
co-fondateur de l’AIMSIB (Association
Internationale de Médecine Scientifique
Indépendante et Bienveillante) : « Notre
corps va « sortir » du calcium de sa réserve
osseuse pour tamponner [compenser ndlr]
l’acidité sanguine. Et plus l’alimentation
sera acidifiante, plus la masse osseuse sera
appelée pour d’autres tâches que la solidité
des os. L’organisme puise en effet, dans les
os, les dents et les muscles, les minéraux
dont il a besoin pour neutraliser l’excès d’aci-
dité. Or, si notre alimentation est acidifiante
en permanence, nos os n’auront jamais le
temps de se recalcifier, quelles que soient
les tonnes de calcium que nous pourrions
ingérer. »
Les aliments à éviter sont notamment les
viandes, la charcuterie, les œufs, les produits
laitiers, le sucre raffiné, les boissons indus-
trielles sucrées, l’alcool et le café, entre
autres.
À l’inverse, un régime riche en fruits, en
légumes et en minéraux alcalins (basiques),
comme le potassium, joue un rôle certain
pour garder des os en bonne santé avec un
faible taux d’acidité dans l’organisme.
10 CONSEILS
POUR PRÉSERVER
SON CAPITAL OSSEUX
Une cuisine saine
• Évitez les aliments trop acides, comme les
viandes, les produits laitiers, ou les produits
industriels, raffinés et ultra-transformés en
général.
• Préférez les légumes. Choisissez-les bios
idéalement, car leur quantité de micronu-
triments, de vitamines et d’antioxydants est
largement supérieure aux végétaux traités
chimiquement.
• Évitez les cuissons trop agressives qui dé-
naturent les ingrédients. À l’inverse, une
chaleur douce (panier vapeur par exemple)
préserve les molécules nobles (vitamines).
• Optez pour des lipides de qualité (huile
d’olive, huile de colza, etc.) qui ne font pas
grossir.
• Évitez de saler systématiquement tous vos
plats. Chaque gramme de sel de cuisine in-
géré fait perdre 200 mg de calcium à l’orga-
nisme, par fuite rénale. Vous pouvez facile-
ment le remplacer par la saveur des épices
et des herbes aromatiques.
• Fuyez le sucre autant que possible. C’est un
ennemi absolu car, contrairement ce que l’on
pourrait croire, il s’agit d’un acide violent (alors
que le citron est un aliment basique, cherchez
l’erreur), les dents cariées le savent bien.
• Pour compléter votre alimentation, com-
mencez la matinée avec 10 cc de sérum ma-
rin isotonique à jeun, à garder une minute
en bouche pour profiter de l’absorption re-
cord de la base de la langue, avant de déglu-
tir. Idéal pour compenser notre alimentation
carencée en micronutriments de type iode,
cuivre, sélénium, cobalt, zinc… De plus, il
n’y a aucune contre-indication.
Du soleil et du mouvement
• Profitez du soleil. La vitamine D3 est l’alliée
des os, des dents, mais aussi des muscles
et du système immunitaire. Synthétisée au
niveau de la peau lors de l’exposition aux
rayons UV du soleil, elle fixe naturellement
le calcium sur les os. La vitamine D3 contri-
bue donc à la bonne minéralisation du sque-
lette, des articulations et de la dentition.
• Remettez-vous au sport. La pratique régu-
lière de certains sports, y compris la marche,
est recommandée par les médecins. En effet,
pendant la course ou la marche, les vibra-
tions du squelette envoient un message au
cerveau par l’impact sur le sol et le travail de
renforcement se fait alors naturellement. Ce
sont justement les contraintes mécaniques
qui guident la formation de l’os ; les impacts
engendrent de microscopiques fissures qui,
à leur tour, vont entraîner un processus d’au-
toréparation et de surcompensation pour
restaurer une architecture plus résistante du
squelette. L’activité physique constitue donc
un complément incontournable aux straté-
gies nutritionnelles, hormonale et médica-
menteuse visant à préserver le capital osseux.
• Ne vous épuisez pas, l’important est d’être
régulier. Pour permettre à vos os de se ren-
forcer, les efforts progressifs et réguliers sont
les plus bénéfiques. Inutile de faire de lon-
gues randonnées épuisantes, avec du relief, le
week-end si vous ne marchez pas du tout en
semaine ! Au contraire, le corps parvient bien
mieux à s’adapter si vous lui proposez un ac-
croissement des contraintes, faible mais régu-
lier. Mieux vaut donc augmenter sa balade de
cinq minutes par jour que d’une demi-heure
toutes les semaines. Le mouvement, le soleil
et l’oxygénation génèrent aussi un meilleur
moral, le pilier d’une bonne santé générale.
Nathalie Montes 12 12
 Santé inexplorée

Les massages,
nouvelle porte d’entrée
vers l’Ayurvéda
Discipline thérapeutique millénaire, l’Ayurvéda est aujourd’hui de plus en plus connu et apprécié
dans nos contrées. Néanmoins, son nom nous évoque bien souvent que des conseils alimen-
taires, aux douces odeurs d’épices indiennes, ou des positions de yoga, alors que la médecine
ayurvédique est bien plus complexe et globale que cela. C’est une véritable hygiène de vie, un
art de vivre ! Aussi, j’ai souhaité donner la parole dans cette rubrique à Fabien Correch, praticien
d’Ayurvéda depuis plus de vingt ans et auteur à succès, pour nous parler d’un autre aspect de
l’Ayurvéda : les massages. Bonne détente et bonne découverte ! Mellie Junod

Forte de 5 000 ans d’expérience pour soigner
les êtres humains, l’Ayurvéda a seulement
commencé à se faire connaître en Occident au
cours des dernières décennies. Bien souvent,
cette découverte s’est faite au travers de l’une
de ses pratiques les plus agréables, le massage.
Pourtant, il s’agit de bien plus qu’un simple
massage de détente, car l’approche holistique
de la santé en Ayurvéda en fait une science
médicinale complète, qui comprend des soins
corporels, de la diététique, de la phytothérapie
et même de la psychothérapie. Dans les huit
branches de médecines que compte l’Ayurvéda,
les soins corporels font donc partie intégrante
des traitements autant pour la prévention que le
curatif. Que ce soit le massage des nourrissons
pour favoriser le développement, les cataplasmes
de plantes pour les inflammations articulaires
ou encore le recours aux sangsues pour retirer
du sang vicié, il existe tout un panel de soins
répondant aux multiples problématiques de
santé du corps humain.
QUE PEUT-ON ATTENDRE DE CETTE
PRATIQUE ?
Les massages ayurvédiques sont fréquem-
ment utilisés pour traiter les patients
souffrant de syndromes de douleur chro-
nique ou de troubles musculosquelettiques.
13
La longue expérience de l’Ayurvéda a permis
de mettre en œuvre divers soins et une multi-
tude de combinaisons de plantes et d’huiles,
qui répondent parfaitement à ces problèmes
articulaires et organiques.
Voici d’ailleurs les bienfaits les plus couram-
ment observés des massages ayurvédiques,
tant sur l’aspect physique que mental :
• Amélioration de la circulation sanguine :
par les mouvements et les appuis exercés
durant les massages, les vaisseaux
sanguins se dilatent, induisant un meil-
leur flux de la circulation. Ceci facilite le
transport de l’oxygène et des nutriments
vers les cellules, tout en permettant aussi
l’élimination des déchets métaboliques.
De plus, les techniques de massage qui
appliquent une pression ascendante sur
les membres inférieurs aident à améliorer
le retour veineux en poussant le sang vers
le cœur, ce qui réduit les sensations de
jambes lourdes et les gonflements.
• Réduction du stress : la production
d’hormones de relaxation, telles que la
sérotonine et l’ocytocine, est immédiate
grâce à la décontraction du corps par
le massage. Cela permet notamment de
 réduire l’anxiété, la dépression, ainsi que
le stress post-traumatique.
• Amélioration de la digestion : en rédui-
sant la tension musculaire dans l’abdomen
et le diaphragme, le système digestif reste
plus actif dans son mouvement de péris-
taltisme (contraction du tube digestif pour
faire descendre le bol alimentaire). Le foie
et la bile ont également plus d’espace pour
se dilater ou se contracter selon leurs
sécrétions. Cela entraîne une améliora-
tion de l’ensemble des fonctions digestives
et réduit les symptômes de la constipation,
les ballonnements et autres irritations.
• Soulagement de la douleur et des
inflammations : les massages ayurvé-
diques permettent de réduire la tension
musculaire et de stimuler la produc-
tion d’endorphines, des hormones qui
soulagent naturellement la douleur. Au
niveau cellulaire, les pressions méca-
niques réalisées durant les massages sont
transcrites en messages biologiques, qui
interviennent dans la diminution de l’in-
flammation par le biais d’un gène bien
précis, le nucléoporine 888.
• Renforcement du système immunitaire :
en stimulant la circulation sanguine et
en aidant à éliminer les toxines du corps,
les massages ayurvédiques permettent au
système immunitaire de devenir plus fort
et donc de réduire les risques de maladies
et d’infections.
• Amélioration du sommeil : les massages
ayurvédiques peuvent aider à améliorer la
qualité du sommeil en réduisant la tension
musculaire et nerveuse.
• Amélioration de la concentration et de
la clarté mentale : une meilleure circula-
tion sanguine, stimulée par les massages
ayurvédiques, permet de transporter plus
d’oxygène et de nutriments aux cellules du
cerveau, ce qui peut améliorer la fonction
cognitive.
LES DIFFÉRENTS BIENFAITS DES
MASSAGES ET SOINS AYURVÉDIQUES
Les traitements ayurvédiques peuvent se
diviser en deux grandes catégories, les théra-
pies anabolisantes (Tarpana) et les thérapies
catabolisantes (Atarpana). D’un côté, Tarpana
permet la régénération des tissus par des
diététiques nourrissantes, des plantes remi-
néralisantes, la maîtrise des sécrétions
et excrétions corporelles et des onctions
externes aux huiles herborisées. Tandis que
de l’autre, Atarpana induit l’allègement du
tissu adipeux en particulier, la réduction de
l’humidité dans le corps, la stimulation des
sécrétions naturelles et les méthodes de suda-
tions. De la même manière, les massages
ayurvédiques peuvent se répartir entre ces
deux catégories, selon les effets souhaités.
Les massages et soins Tarpana, nour-
rissants
Abhyanga
Le massage Abhyanga est l’un des massages
les plus connus et répandus. Il a trouvé sa
place dans notre société moderne, car il est
le parfait antidote à la surstimulation du
système nerveux dans laquelle nous baignons
sans cesse. Il aide à réduire le stress et favo-
rise un sommeil réparateur.
Abhyanga signifie « massage complet à l’huile
chaude », il est appliqué par mouvements
appuyés, lents et réguliers, qui ressemblent à
ceux de la contraction musculaire naturelle,
alternant compression et relâchement. Ainsi,
il réduit le risque de stagnation du sang et de
14
 la lymphe dans l’espace tissulaire et favorise
une bonne régénération des tissus muscu-
laires, des ligaments et des articulations.
Shirodhara
Il s’agit de l’un des soins les plus embléma-
tiques parmi les techniques corporelles
utilisées en Ayurvéda. Il est particulièrement
efficace pour aider à soulager le stress, l’an-
xiété et les troubles du sommeil.
Allongée sur le dos, la personne soignée a les
yeux cachés par un bandeau de tissu blanc,
tandis qu’un pot en terre cuite ou en cuivre
suspendu au-dessus d’elle (soit en position
statistique, soit en faisant des mouvements
de balancier) laisse s’écouler lentement un
filet d’huile qui se répand sur son front. Ce
soin est considéré d’une telle efficacité que
les « anciens » y trouvaient le symbole de la
conscience universelle se répandant dans la
conscience individuelle. Sous un angle plus
moderne et scientifique, des essais cliniques
menés à l’aide d’électrocardiogrammes,
d’électroencéphalogramme et de marqueurs
biochimiques du stress ont conclu que le
Shirodhara conduit à un état de calme simi-
laire à la relaxation observée en méditation9.
Pizhichil
Pizhichil est un massage de tout le corps, qui
dure entre 60 et 90 minutes. Il s’agit de l’asso-
ciation de deux thérapies appelées « Snehana »
et « Swedana », la première correspondant à
un massage à l’huile, la seconde, à la suda-
tion. Il est particulièrement recommandé
pour les personnes qui ont de forts affaiblis-
sements des tissus musculaires et adipeux,
allant jusqu’à l’émaciation du corps.
La technique consiste à laisser couler de
l’huile tout en massant. Cette dernière est
choisie très minutieusement et fait l’objet de
longues préparations puisqu’elle contient des
décoctions de plantes nourrissantes, dont
les principes actifs ont été conservés. On
appelle aussi ce soin « le massage royal », à
cause de l’impressionnante quantité d’huile
qui est nécessaire pour le réaliser, mais aussi
15
parce qu’il est considéré comme le meilleur
soin pour améliorer la circulation sanguine,
libérer les toxines et fortifier le corps.
Les massages et soins Atarpana, allé-
geants
Udvartana
Udvartana est un massage à sec, prodigué
en utilisant des combinaisons de plantes et
d’épices, comme le clou de girofle, le triphala, le
gingembre, le poivre long… Des frictions vives
sont appliquées sur tout le corps, excepté les
zones de peau trop sensibles. Cette technique
est principalement donnée pour réduire les
tissus adipeux et la cellulite, améliorer les circu-
lations sanguine et lymphatique et stimuler le
métabolisme, notamment pour lutter contre le
surpoids. Un autre de ses effets est également
l’exfoliation et le nettoyage de la peau.
Pinda Swedana
Le soin Pinda Swedana est une technique parti-
culière à l’Ayurvéda où le massage se pratique à
l’aide de tampons de plantes enveloppées dans
des tissus et appliquées chaudes sur le corps.
Cette technique est très utile en cas de douleurs
musculaires et articulaires, car elle permet de
détendre les muscles raides et d’augmenter la
flexibilité des tendons. Ce soin est également
bien connu pour remédier au problème d’ar-
throse. Des études cliniques ont d’ailleurs été
menées à ce sujet au centre hospitalier univer-
sitaire de Jamnagar, en Inde, et il a ainsi été
constaté que le traitement par Pinda Swedana
soulage jusqu’à 60 % des douleurs10.
Garshana
Garshana se traduit littéralement « friction
par frottement », mais est communément
appelé « brossage à sec, au gant de soie brute ».
C’est d’ailleurs de cette technique ancestrale
que s’est inspiré le fameux massage au gant
ou brosse au crin, plus connu sous nos lati-
tudes. Garshana permet une stimulation
énergique du système lymphatique, afin de
le détoxiquer, une activation de la circulation
sanguine, ainsi qu’un rafraîchissement de la
texture de la peau. Mais cette pratique ayur-
védique s’adapte aussi aux peaux sensibles,
grâce à l’utilisation de la soie brute, plus
adaptée, tout en étant exfoliante et hypoal-
lergénique.
En plus de ces massages et soins présentés
ici, il existe bon nombre de techniques
répondant à des besoins spécifiques : Shiro
Basti, Navarakizhi, Padabhyanga, Kansu,
Takaradhara…
TROUVER UN PRATICIEN
EN AYURVÉDA
Annuaire pour la France :
https://www.ayurveda-france.org
Annuaire pour l’Europe :
https://www.atreya.com/ayurveda/Contact-
des-therapeutes-et-des-praticiens
VATA PITTA KAPHA
COMMENT EST CHOISI LE
SOIN CORRESPONDANT À UNE
PROBLÉMATIQUE ?
Chaque protocole de soins est défini par un
praticien qui aura auparavant diagnostiqué
et classifié la problématique en regard de ce
qui est communément appelé les déséqui-
libres de Doshas.
En Ayurvéda, les Doshas se rapportent à des
fonctions biologiques ou « humeurs biolo-
giques » qui sont au nombre de trois. Le
premier Dosha est nommé Vata ; il corres-
pond aux mouvements spontanés du corps
et à la mobilité articulaire. Le second Dosha
est Pitta ; il est présent dans les organes de
transformations, le système hormonal, la
chaleur corporelle et le sang. Enfin, le troi-
sième et dernier Dosha s’appelle Kapha ; il
est présent dans les fluides du corps et les
tissus adipeux.
Lorsque ces trois Doshas sont correctement
proportionnés, l’organisme est en bonne
santé. Mais dès lors que l’un d’entre eux est
déséquilibré, une pathologie peut prendre
forme dans un endroit affaibli de l’orga-
nisme. Dans leur aspect de déséquilibres,
un manque de musculature ou des raideurs
articulaires sont associés à un excès de Vata,
des inflammations sont les signes d’un excès
de Pitta, tandis que des effets de congestions
ou d’œdèmes sont liés à un excès de Kapha.
Les soins corporels et les huiles herbori-
sées doivent donc être consciencieusement
choisis en fonction des besoins de chacun
et de la problématique à traiter. Aussi, ils
sont rarement prodigués seuls et sont plutôt
insérés dans un ensemble de procédures
incluant des lignes diététiques à suivre ainsi
que de la phytothérapie.
Nous nous apercevons que l’Ayurvéda va
plus loin que le massage que nous avons pu
découvrir un jour en vacances. Elle nous
ouvre à mieux comprendre comment notre
propre organisme fonctionne et participer
activement à notre état de santé, car elle s’ap-
puie sur les phénomènes naturels que tout
un chacun peut apprivoiser.
RÉALISER VOUS-MÊME
UN AUTOMASSAGE
AYURVÉDIQUE
Découvrez l’automassage à l’huile (Abhyanga)
ici : https://urlz.fr/mGeS
Fabien Correch 16
 Lectures du mois

J’AI LA MÉMOIRE QUI FLANCHE

Annie Cornu-Leyrit et Dominique Gaulier-Mazière – Éditions Retz
96 pages – 10 € – Parution le 20 avril 2023

Vous oubliez plus facilement des choses ou bien vous craignez de perdre
un jour la mémoire ? Alors ce livre est fait pour vous ! Car oui, la mémoire,
ça s’entretient et ça se travaille au quotidien ! Après quelques pages d’ex-
plication pour comprendre le b.a.-ba de la mémoire, les auteurs vous
proposent un petit test pour évaluer votre niveau et vous aider à choisir
un parcours personnalisé. Car oui, ce petit carnet s’adapte à vous et à
vos besoins. Une fois cette première étape réalisée, c’est à vous de jouer !
Plus de 100 activités progressives vous attendent, l’idéal pour prendre
soin de soi, tout en s’amusant, sous le parasol.

MES PETITES RECETTES MAGIQUES ANTI-

INFLAMMATOIRES
Laetitia Proust-Millon et Alix Lefief-Delcourt – Éditions Leduc
192 pages – 6,90 € – Parution le 27 juin 2023

L’inflammation chronique est l’une des pires ennemies du corps

humain. Elle est à l’origine d’un grand nombre de maladies de civi-
lisation, comme le psoriasis, l’asthme, l’obésité ou encore le diabète.
Heureusement, il est tout à fait possible de lutter contre ce phéno-
mène en adoptant des habitudes alimentaires plus saines, à base
d’aliments anti-inflammatoires. Et c’est là tout le but de ce livre ! Vous
y découvrirez la liste des aliments à éviter ou, au contraire, à dévorer
sans modération, les causes et les conséquences d’une inflammation
chronique, et surtout une centaine de recettes délicieuses et anti-in-
flammatoires pour toute la journée, à adopter immédiatement.

LA RÉVOLUTION TIPI
Luc Nicon – Éditions Leduc
272 pages – 8,40 € – Parution le 29 août 2023

Connaissez-vous la méthode TIPI ? Il s’agit d’une nouvelle méthode

thérapeutique révolutionnaire, basée sur les dernières recherches
en neurosciences qui vous propose de lutter contre vos peurs et vos
angoisses les plus profondes. Contrairement à d’autres traitements,
elle vous invite non pas à réprimer vos sentiments et sensations néga-
tifs, mais à les accepter et les explorer afin de vous en libérer. Et pour
cela, pas besoin d’appareil magique ou de thérapeute, une fois que
vous maîtrisez cette technique, vous pouvez l’appliquer simplement, à
tout moment, en toute autonomie. Un outil indispensable à découvrir
d’urgence.

17
News
LES ALIMENTS À CIBLER POUR UNE RENTRÉE
SANS FATIGUE
L’été est bien avancé et voilà que la rentrée de
septembre se profile déjà, et avec elle, le retour
habituel de la fatigue. Ce mal bien connu, qui
touche plus de 60 % des Français. Dans la majorité
des cas, cette fatigue se ressent même durant toute
la journée, parfois avec une désagréable sensation
de fonctionner au ralenti11. Aussi, il est important
de mettre dès maintenant toutes les chances de
votre côté pour une rentrée reposée, en toute séré-
nité et pour cela, l’alimentation peut vous y aider.
Pour refaire le plein d’énergie, misez sur des
aliments riches en12 13 :
• Vitamine C : Boosteuse de système immuni-
taire par excellence, la vitamine C est, certes,
anti-oxydante, mais également anti-fatigue.
Vous la retrouverez principalement dans les
agrumes, comme les oranges, les citrons,
les mandarines ou les pamplemousses, mais
aussi dans les poivrons, les brocolis ou encore
les choux.
• Vitamine D : Vitamine du soleil, elle est essen-
tielle au bon fonctionnement de l’organisme
et joue également un rôle important dans
le renforcement du système immunitaire.
QUAND TROP REGARDER SON PLAT COUPE
L’APPÉTIT
C’est un fait, nous sommes envahis de publicités.
Que ce soit à la télévision, sur notre téléphone,
dans les journaux, les magazines, sur des affiches
dans la rue, à la radio… La publicité est partout
et nous ferait acheter tout et n’importe quoi, et
notamment de la nourriture. Les spécialistes en
marketing le savent bien et jouent là-dessus pour
nous faire consommer plus, sans que nous nous
en rendions compte. Pensez-y un instant, n’avez-
vous jamais commandé une pizza ou décidé de
manger un hamburger juste après avoir vu passer
une publicité ?
Mais savez-vous ce qui se passe quand vous
regardez trop l’image d’un plat ? C’est l’étonnante
étude menée par des chercheurs de l’univer-
sité Aarhus, au Danemark15 16. Pour cela, ils ont
sélectionné 1000 volontaires en bonne santé et
les ont fait visionner des images de bonbons,
en l’occurrence des M&M’s et des Skittles, avant
de leur présenter une assiette de ces mêmes
bonbons à déguster. Les volontaires ont été
répartis en trois groupes différents : le premier
Vous pouvez en bénéficier en vous exposant
(toujours de manière raisonnable) au soleil, ou
par le biais de l’alimentation, dans les poissons
gras, comme le saumon, le maquereau, les
sardines ou le hareng, les produits laitiers, le
jaune d’œuf, certains champignons, les avocats
et même le chocolat noir.
• Fer et magnésium : Ces deux oligo-élé-
ments sont reconnus pour aider en
cas de fatigue, mais également pour
lutter contre le stress et l’anxiété.
Vous retrouverez des quantités intéressantes
de fer dans les fruits de mer, les abats, comme
les rognons, mais aussi le boudin noir, les
œufs, les lentilles et les pois chiches.
Quant au magnésium, vous en retrouverez prin-
cipalement dans les céréales complètes, les fruits
secs, comme les noix du Brésil, les amandes ou
les noisettes, les fruits de mer, comme les huîtres
ou les palourdes, les bananes, les épinards et le
chocolat noir14.
Enfin, un peu de glucides sous forme de fruits
secs, comme les raisins ou les canneberges,
peuvent être de précieux alliés en cas de coups
de mou durant la journée. Alors n’hésitez plus et
mettez-vous à l’alimentation anti-fatigue pour ne
plus piquer du nez durant la journée.
devait visionner trois images de bonbons avant
de pouvoir en manger, le second trente images
et le dernier groupe aucune (groupe témoin). Si,
comme attendu, le premier groupe (3 images) a
consommé plus de bonbons que le groupe témoin,
les chercheurs ont été étonnés de constater que le
second groupe (30 images) en a mangé moins que
le premier. Et cela n’avait rien à voir avec le goût ou
la couleur des bonbons en question !
Apparemment, voir l’image d’un aliment plusieurs
fois et s’imaginer en train de le manger duperait
notre cerveau en le faisant croire que nous sommes
réellement en train de le consommer et entraînerait
donc une sensation de satiété ! Autrement dit, le fait
de « penser que l’on est en train de manger pour-
rait pleinement satisfaire notre cerveau… sans rien
manger, comme une sorte d’entraînement mental
à la satiété17 ». Bien évidemment, d’autres études
seront nécessaires pour comprendre exactement
ce phénomène, mais les chercheurs y voient déjà
une nouvelle piste prometteuse pour lutter contre
l’épidémie d’obésité qui ravage notre société. En
attendant, si vous souhaitez réduire votre consom-
mation d’un aliment en particulier, cela ne vous
coûte rien d’essayer.
Elisabeth
Mellie Junod
Duchon 18
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