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Les compatibilités alimentaires

Combien d'entre nous affirment "manger sain" simplement parce que nous
achetons des produits bio ou naturels ? Mais cela ne suffit pas toujours à
retrouver vitalité et santé. Et si nous apprenions à associer les types
d'aliments entre eux pour profiter au mieux de leurs vertus ? Jean-Claude
Reygade, conseiller en diététique, nous donne quelques pistes.

Depuis une cinquantaine d'années, nous connaissons une explosion de


nouveaux produits alimentaires (bonbons, surgelés, féculents soufflés,
aliments exotiques, etc.), une nouvelle qualité alimentaire défectueuse
(engrais de synthèse, pesticides, colorants, conservateurs, aliments
transgéniques), de nouvelles habitudes alimentaires (restauration rapide),
et de nouveaux mélanges au cours du même repas.

Prenons, par exemple, les desserts en fin de repas, devenus un réflexe très
courant : ceux-ci ne correspondent pas à un besoin physiologique au
départ, mais à un besoin culturel. Nos arrières grands-parents ne
consommaient pas de façon systématique des yaourts, des glaces, des
tartes aux fraises (surtout en plein hiver !) à la fin de chaque repas.

Cette manière de procéder nous permettra d'aller vers une meilleure


logique alimentaire sans se refuser, parfois un plaisir non pas inné mais
acquis. Le principe de base n'est pas de faire de son alimentation une
religion contraignante pour soi et pour les autres. Il faut éviter les
transformations radicales et procéder à une évolution en douceur. Le
repas convivial fait partie de notre culture et représente un moment
éminemment communautaire et personnel.

Le texte qui va suivre peut paraître complexe de prime abord. Tenir compte
des associations alimentaires compatibles ne va pas dans le sens actuel de
la diététique officielle, ni dans le sens de l'alimentation familiale de notre
enfance.

Mais la pratique devient simple, la théorie une fois maîtrisée : un repas à


base de crudités en entrée suivi d'un gratin de pâtes au gruyère est un
repas compatible, suffisant et à la portée de tous.
Aucune quantité ne sera donnée, même à titre d'exemple, car elles sont
très variables d'une personne à l'autre, d'un jour à l'autre, d'une saison à
l'autre, selon le vécu émotionnel et professionnel de chacun. Les quantités
sont à définir par chacun, suivant son besoin qui peut être très faible par
moment avec tendance ponctuelle à l'anorexie, ou au contraire extravagant
avec boulimie. Dans les deux cas, cela correspond à un besoin non pas
physiologique mais à un besoin mental. Ce besoin mental est aussi
important que les autres !

En effet, dès que l'on touche à l'alimentation d’une personne, c'est toute
son intimité qui est en jeu. L'organisme a mémorisé des aliments, des
gouts, des mélanges, des comportements alimentaires pendant l'enfance
et l'adolescence. L'amour ou le rejet d'un aliment est directement lié (entre
autres) à des situations affectives de joie, d'amour, mais aussi de drames,
de souffrances.

De ce fait, il ne peut être question d'intervenir sur l'alimentation d'une


personne, donc de sa santé (quel que soit son âge) en terme d'obligation
ou d'interdiction.

La santé est un choix personnel lorsque la démarche vers l'écoute et la


connaissance de soi se fait.

LES ASSOCIATIONS ALIMENTAIRES

Cette théorie repose d'une part sur le temps de digestion de chaque aliment
et de l'énergie mise à la disposition de celle-ci, d'autre part sur l'équilibre
acido-basique digestif.

Le temps de digestion des aliments

Il peut varier de quelques minutes pour les jus de fruits, les fruits, le sucre,
le miel, à environ une demi-heure pour les légumes verts et jusqu'à cinq
heures pour les légumineuses (lentilles et autres légumes secs en général).
L e capital énergie mis à la disposition de l'organisme pour la digestion-
assimilation peut donc être très variable, voire considérable suivant les
aliments ingérés.
Le potentiel de vitalité générale d'une personne est fonction de son hygiène
de vie physique, mentale et alimentaire. Si cette hygiène est défectueuse,
ce potentiel de vitalité personnel sera diminué et certaines fonctions en
souffriront. Cela peut être la fonction musculaire entraînant l'apathie, la
fonction sexuelle entraînant le manque de désir, la fonction thermique
donnant des sensations de froid aux extrémités du corps, la fonction
d'évacuation des selles donnant la constipation, la fonction mentale et
émotionnelle impliquant une augmentation du stress, des troubles de la
mémoire... la fonction digestive avec colite, diarrhées, la fonction
d'assimilation avec la maigreur, la fonction d'élimination des graisses avec
une surcharge pondérale, la fonction avec la difficulté d'être enceinte, la
fonction d'élimination toxémique cellulaire enclenchant des symptômes de
maladie.

Si cette personne consomme des aliments "lourds" à digérer, une carence


d'énergie certaine dans les fonctions digestives se fera sentir et ces mêmes
aliments, au lieu de nourrir, vont stagner dans l'estomac et les intestins trop
longtemps, dans un processus de fermentation et de putréfaction. Non
seulement l'objectif du départ, qui était nutritionnel, ne sera pas atteint,
mais à la place, nous aurons une situation d'empoisonnement par
fabrication de toxines impropre à l'état de santé générale.

Les principaux signes cliniques en sont une langue blanche chargée, une
haleine fétide, des selles irrégulières, collantes, nauséabondes, une urine
foncée, malodorante.

La capacité de digestion-assimilation est directement liée au potentiel


d'énergie, de vitalité. Ce potentiel est variable au cours de la vie, au cours
des saisons et même des saisons et même d'une journée.

Par ces quelques lignes, j'invite le lecteur à réfléchir d'une part à ses
besoins nutritionnels, mais aussi à mettre en relation sa capacité
énergétique de digestion-assimilation avec l'aliment lui-même.

En fait, si je pousse le raisonnement plus loin, il faudrait avant de manger


se poser simultanément deux questions :
- cet aliment va-t-il m'apporter les nutriments essentiels dont j'ai besoin ?

- ai-je les capacités énergétiques suffisantes pour digérer, assimiler et


éliminer les déchets provenant de cet aliment ?

L'équilibre acido-basique digestif (alcalinisant/acidifiant)

Cet équilibre se mesure sur une échelle de valeur allant de 1 à 14 : de 1 à 7


la situation est acide, de 7 à 14, la situation est basique.

L'équilibre entre les acides et les bases se situe dans l'idéal à 7. On parle
alors du potentiel hydrogène (pH).

Exemples : le pH sanguin est de 7,35, un peu basique, le pH urinaire varie


de 5 à 9, le pH de la peau est de 5,2.

LA DIGESTION SE FAIT AUSSI DANS UN ph PARTICULIER, SUIVANT


L’ALIMENT INGERE

a) Les sucres lents

On les appelle aussi féculents, glucides lents, hydrates de carbone. Ce sont


les pommes de terre, le riz, les pâtes, le pain, le pilpil, le quinoa, le millet, le
sarrasin, la semoule de couscous (toutes les céréales en général). Ils
subissent une première phase digestive buccale en milieu basique (pH 7 à
8). Ce travail de transformation chimique continue dans l'estomac, toujours
grâce à ce suc salivaire basique.

L'aliment ainsi travaillé et broyé passe ensuite dans le haut de l'intestin


grêle (le duodénum). D'autres sucs digestifs pancréatiques (pH 7 à 8) vont
continuer et finir ce travail de digestion avant assimilation par les parois de
l'intestin.

La digestion des féculents se fait en milieu basique et principalement dans


la bouche et le duodénum.

Les céréales sont des graines bien adaptées aux granivores, c'est-à-dire
aux oiseaux. Ces derniers ont la capacité d'absorber les graines crues en
les conservant dans leur jabot, avant d'être transformées chimiquement
dans un estomac, puis dans le gésier qui va assurer le broyage des
graines.

Les céréales apportent une quantité massive de sucres à l'organisme,


nécessaire chez l'oiseau qui en consomme considérablement en cours de
vol.

La transformation de ces aliments nécessite une quantité importante


d'oxygène. C'est pour cela que les oiseaux possèdent non seulement deux
poumons comme les humains, mais en plus, des sacs aériens disposés
autour des poumons. Le rôle de ces sacs aériens supplémentaires est de
stocker et de déstocker, suivant la demande, cet oxygène nécessaire à
l'oxydation du carbone et de l'hydrogène, contenus dans les céréales et
présents dans le sang.

L'homme n'effectue pas les efforts physiques comparables en intensité et


en durée à ceux qu'effectuent les oiseaux en vol.

Une consommation excessive de céréales sans contrepartie de dépenses


physiques crée une dépense d'énergie conséquente pour dissiper le sucre
en excédent. De ce fait, l'appareil cardio-pulmonaire est mis à rude épreuve
lors de l'utilisation de ces sucres arrivant massivement. Pour éviter les
sensation de chaleur excessive dans le corps, le surmenage du pancréas
chargé de maintenir le taux de sucre dans le sang et l'usure plus rapide du
système cardio-vasculaire, les sédentaires doivent ralentir leur
consommation de céréales (pour les asthmatiques, elle est fortement
déconseillée, dans ce cas, leur préférer les pommes de terre). Pour les
travailleurs physiques, les sportifs, une consommation modérée (une fois
par jour) de céréales, leur apportera le sucre et les nutriments nécessaires
à leurs activités.

b) Les protéines

Elles comprennent la viande, le poisson, les oeufs, le yaourt, les fromages,


le tofu, les noix, les noisettes et les amandes (oléagineux).

Elles ne subissent pas d'action chimique buccale.


Après mastication, ces aliments parviennent dans l'estomac. Dans ce
dernier, l'organisme libère de l'acide chlorhydrique (HCI) d'un pH de 2 à 4,
donc, très acide.

Une fois transformées en acides aminés, les protéines passeront dans


l'intestin grêle pour être à leur tour assimilées sous forme d'acides aminés.

La principale transformation chimique des protéines se fait dans l'estomac


en pH acide.

En théorie, le mélange féculent protéine est incompatible. En effet, nous


n'avons qu'un seul estomac et on ne peut réclamer à celui-ci un milieu à la
fois basique d'un pH 7 à 8 pour les féculents et un milieu acide d'un pH 2 à
4 pour les protéines.

Ceci est très ennuyeux car la démarche alimentaire actuellement admise


est d'associer presque systématiquement : poisson avec riz, jambon avec
purée, steak avec frites ; Une exception avec les protéines grasses : noix,
noisettes, amandes (oléagineux), les fromages à pâte cuite (Comté, Gouda,
Gruyère, etc.) qui sont semi compatibles avec les féculents grâce à la
présence de lipides.

Les produits laitiers comprennent : le lait biologique, le lait UHT cuit à plus
de 100° C, les fromages à pâtes fermentées : Bleu, Camembert, Roquefort,
etc., les fromages blancs frais : de vache, de brebis, de chèvre, ainsi que
les yaourts et petits suisses, les fromages à pâtes cuites : Gruyère, Gouda,
Comté, St Paulin, etc. Les produits laitiers sont classés dans les sous-
produits animaux. Ils contiennent nutritionnellement des protéines, des
lipides, des glucides, du phosphore et ce "fameux" calcium très à la mode.

- Le lait UHT, par sa cuisson ultra haute température, est un aliment mort,
dépourvu de ferments lactiques nécessaires à sa vitalité et à son
assimilation.

- Le lait biologique est un aliment vivant, que l'on peut consommer tel quel,
ou bien transformer par son caillage naturel (yaourt, lait caillé, fromage
blanc). Non transformé, c'est un aliment adapté aux enfants jusqu'à 7 ou 8
ans, date à laquelle l'organisme ne fabrique plus de présure nécessaire à
sa digestion. Le lait est un aliment déconseillé pour l'adulte.

- Les fromages à pâte fermentée sont très acidifiants et destructeurs de la


flore microbienne intestinale. Par leur acidité, ils sont incompatibles avec le
pain.

Les moisissures contenues dans ces fromages sont soupçonnées de


détruire la flore intestinale au même titre que les antibiotiques. Cette flore
est encore mal connue ; On en parle aujourd'hui comme d'un écosystème
très riche par le nombre de souches microbiennes existantes, chaque
souche contenant des milliards d'individus. C'est à partir de cette flore que
tous les échanges nutritionnels de l'organisme se font. Cette flore
intestinale aurait des affinités très puissantes avec l'ensemble du système
immunitaire. Tout élément perturbant cet équilibre microbien détruirait
certaines souches, laissant la place libre soit à une prolifération
pathologique d'une des souches naturellement présentes, soit à une
colonisation par une souche externe (par exemple le candida albican).

Les connaissances actuelles étant trop réduites pour affirmer quoi que ce
soit relatif aux fromages fermentés, leur suppression ou leur consommation
restreinte et éloignée des repas semble cependant un gage de prudence.

- Les fromages frais, ainsi que les yaourts de fabrication récente, n'ont pas
les inconvénients des pâtes fermentées. Ces derniers peuvent être placés
en première place favorable parmi les produits laitiers. Ils sont compatibles
soit avec les légumes verts, soit avec les fruits frais.

- les fromages à pâte cuite sont compatibles avec le pain. Leur haute teneur
en lipides leur permet une digestion en deux temps : pain-lipide puis
protéine. Ces deux temps permettent de supprimer la contrariété acido-
basique. Ils sont utiles dans les modes alimentaires de transition pour les
personnes en surconsommation de protéines animales.

Dans certaines écoles de pensée diététique, les produits laitiers sont remis
en cause et parfois bannis en totalité.

Première réflexion peut-on comparer en qualité les nouveaux produits


laitiers (lait UHT, nouveaux fromages de synthèse) et les fromages de
bonne qualité biologique et/ou de fabrication traditionnelle ?

Deuxième réflexion : les médias conseillent, à grand renfort de publicité de


consommer les produits laitiers pour éviter à nos enfants et à nos
personnes âgées les carences, en nous expliquant que ces derniers sont
pratiquement la seule source de calcium pour l'être humain. Comment se
fait-il, dans ce cas, que les Asiatiques, qui ne connaissent ni le lait, ni le
Camembert, ni le yaourt dans leur alimentation traditionnelle, ne soient pas
en carence totale et perclus d'ostéoporose ? L'ostéoporose est une maladie
due à la carence de calcium. Les carences proviennent d'un manque
d'approvisionnement, c'est le cas dans les pays du tiers-monde, soit par
manque d'assimilation. Dans ce dernier cas, le calcium est présent
dans la nourriture mais ne se fixe pas. Il est à noter par ailleurs que la
consommation de produits laitiers a été démultipliée depuis la dernière
guerre et que, paradoxalement, la courbe des personnes atteintes
d'ostéoporose augment considérablement chaque année !

Quelle est la morale de cette histoire ?

Une suralimentation de produits laitiers perturbe le métabolisme et


bloque les fonctions d'assimilation. L'organisme dépense une énergie
considérable pour éliminer cette alimentation en excès, au détriment des
fonctions d'assimilation. Nous sommes, dans ce cas, dans un processus de
carence par suralimentation.

Cette réflexion est valable pour toutes les carences, y compris les vitamines
et oligo-éléments?

La réponse à l'ostéoporose ne peut être un accroissement d'ingestion de


produits laitiers mais, bien au contraire, leur diminution, voire leur
suppression un certain temps, afin que l'organisme reprenne des forces, se
repose et remette en marche ses fonctions perturbées (la diète et la
pratique du jeûne sous surveillance accélère ce processus de rénovation
calcique).

En conclusion, doit-on être pour ou contre les produits laitiers ? Doit-on être
pour ou contre certains d'entre eux uniquement ?
Les années à venir seront riches d'enseignements pour tous, et le plus
important est de rester à l'écoute de son corps, de ses besoins, et
d'expérimenter.

"Prenez soin de votre corps, c'est le seul endroit où vous êtes obligés de
vivre". (Jim Rohn)

La viande et le poisson contiennent des nutriments essentiels par leur


teneur en protéines nobles mais apportent également beaucoup de déchets
appelés purines, urée et acide urique. Pour les végétariens, la
consommation de produits laitiers ou oléagineux (noix, noisette, amande)
remplaceront favorablement la viande et le poisson.

Pour ceux qui désirent supprimer ces aliments, la transition peut se faire en
utilisant les viandes blanches, poulet, dinde de meilleure qualité que la
viande rouge car elles contiennent moins de purines au départ.

Pour les strictement végétaliens, les acides aminés provenant de la viande


et du poisson se retrouvent en totalité dans les oléagineux : noix, noisettes,
amandes, noix de cajou, noix du Brésil, pignons de pin. Ceci est théorique
et demande beaucoup de vigilance ; en effet, il n'est pas sûr, après avoir
longtemps consommé de produits animaux que l'organisme soit dans la
capacité d'assimiler les protéines végétale. Toute démarche vers le
végétalisme doit être effectuée dans un premier temps sous surveillance
compétente.

Pour les consommateurs quotidiens de viande et de poisson, c'est un excès


regrettable et favorable au dépôt d'acide urique dans les articulations. La
porte est ainsi ouverte aux maladies suivantes (liste non exhaustive) :
arthrite, arthrose, poly et périarthrite, goutte et rhumatisme…

Un cocktail quotidien de viande et de produits laitiers devient explosif


au fil des années.

Pour ces derniers, la réduction de viande à trois ou quatre fois par semaine,
dans un premier temps, sera une étape transitoire, nécessaire à une
diminution de leur toxémie et donc un pas vers la santé.
Le poisson (non issu d'élevage) est de meilleure qualité biologique (mise à
part la présence éventuelle de mercure et autres métaux lourds) car il n'a
pas reçu d'antibiotiques, de vaccins, d'hormones de croissance et de
nourriture inadaptée à son espèce comme la vache folle. Mais il a un
inconvénient majeur : c'est un aliment qui rentre très vite en décomposition
et fabrique rapidement des poisons. Son ultra-fraîcheur avant
consommation est obligatoire.

Sa surconsommation entraîne les mêmes problèmes que la viande car le


taux de protéines est équivalent.

Si nous pouvons dire que les céréales en excès fatiguent le système


cardio-pulmonaire, les protéines en excès fatiguent le système rénal par
trop grande élimination des toxines.

c) Les légumineuses

Elles comprennent les lentilles, le soja, les haricots blancs et rouges


(légumes secs en général). Elles sont très riches à la fois en protéines et en
féculents. Malgré leur apport nutritionnel important, ces aliments sont
difficiles à digérer car féculents et protéines sont incompatibles entre eux.
Les légumineuses ne sont pas conseillées aux personnes à faible vitalité.

d) Les lipides

Les huiles végétales, le beurre, la crème fraîche, le saindoux, l'avocat sont


souvent en surcharge avec les protéines, car ces dernières contiennent
déjà des lipides (la viande de porc, classée en protéine est très grasse, très
lipidique).

e) Les légumes verts de saison

Ils sont très compatibles entre eux. On peut les consommer crus ou cuits.

Exemples : salade composée avec laitue, radis, concombre ou soupe de


légumes poireaux, carottes, navets.
Leur point fort : être compatible avec toutes les autres familles d'aliments :
protéines, féculents, lipides.

f) Les fruits

Rapides de digestion, contenant beaucoup de sucres rapides, ils sont


quasiment incompatibles avec les autres familles d'aliments sauf avec
les fruits secs variés : dattes, abricots, raisins, pruneaux, figues etc., et les
protéines maigres acides : yaourt, petit suisse, lait caillé

Les fruits, bien que considérés comme essentiels, peuvent devenir


dangereux consommés en mauvaise association. C'est le cas du fruit en fin
de repas : son transit dans l'intestin est bloqué au niveau de l'estomac par
la présence des autres aliments, quelle que soit leur nature (et à fortiori les
féculents). Le fruit contenant beaucoup de sucre rapide, ce dernier va
fermenter et sera transformé en alcool. Je rappel que c'est à partir de
pommes que l'on fabrique le cidre et le Calvados, à partir du raisin que l'on
fabrique le vin, l'eau de vie, etc. Nous retrouvons parfois des personnes, qui
n'ont jamais bu une goutte d'alcool de leur vie avec une cirrhose du foie.

Elles n'avaient pas besoin de boire puisqu'elles avaient transformé leur


estomac en alambic pendant des dizaines d'années avec les fruits en fin de
repas.

Une association très répandue, particulièrement désastreuse pour les


enfants et qui provoque des désordres ORL, comme les otites, rhinites,
bronchites, bronchiolites, angines : un repas de féculents (riz ou purée par
exemple), un yaourt sucré en dessert : le mélange féculent/yaourt (protéine
acide) est incompatible et le mélange féculent/sucre du yaourt est
également incompatible.

Cela nous donne une double incompatibilité majeure et des rendez-vous


réguliers chez le pédiatre.

g) les boissons

Les jus de fruits, le vin, la bière, le thé, les tisanes, le café, sont à classer
parmi les aliments à cause de leur composition. Exemples : la bière est
faite à partir de céréales, le vin à partir de raisin, quant au café, il contient
beaucoup d'acide urique.

Ces liquides ne sont pas anodins dans l'alimentation. Un verre de jus


d'orange ou de vin, par son alcalinité, bloque la digestion basique des
féculents, consommés au même repas. Par contre, à un repas de protéines
qui se digèrent en milieu acide, l'association sera plus
acceptable. La boisson chaude retarde la digestion en fin de repas car
elle dilue les sucs gastriques présents. Quant aux boissons froides, ou
glacées, elles créent un choc thermique dans l'organisme. Elles doivent
être consommées à température ambiante surtout l'été.

Il est rappelé que les jus de fruits sont à classer dans les aliments plutôt
que dans les boissons de par leur teneur importante en sucres et vitamines.
Ces deux derniers éléments sont très énergétiques et adaptés à l'activité du
corps. C'est pour cela qu’il est déconseillé de boire un jus de fruit après 18
heures car il risque de perturber gravement le sommeil.

Toutes les boissons correspondent plus à un besoin culturel que


physiologique. Ce besoin est aussi important et c'est à chacun de trouver
sa propre voie du "milieu". La seule boisson véritable est l'eau, source
de notre vie.

Quand faut-il boire ? Quand on a soif ! Cette réponse peut paraître un peu
simpliste, mais elle est donnée à celles et à ceux qui se forcent à boire un,
deux ou trois litres d'eau par jour, sans soif, sous prétexte d'éliminer !
L'élimination est un processus cellulaire à ne pas confondre avec
l'évacuation intestinale et urinaire.

La surconsommation d'eau dans notre climat tempéré ne se justifie


pas et peut entraîner une insuffisance rénale grave par fatigue des reins.

Faut-il boire pendant les repas ? Si le repas contient en bonne proportion


des légumes crus et cuits et que, dans la journée, des fruits frais ont été
consommés, alors il n'est pas nécessaire de boire pendant le repas.

Faut-il boire en dehors des repas ? Si les fruits frais de saison sont
consommés régulièrement (matin, 10 heures, goûter) et que les repas
contiennent des légumes, alors il n'est pas nécessaire de boire sauf si c'est
en plein été, en plein effort physique ponctuel, moment où l'organisme
réclame de l'eau, avec sensation de soif réelle à cet instant-là.

Ces propositions sont valables aussi bien pour les boissons chaudes que
froides.

Et rappelons-nous le proverbe : "Garder une poire pour la soif." Voici, pour


rappel, quelques teneurs en eau : laitue 96 %, pastèque 94 %, brocoli-
carotte-betterave 91 %, orange 88 %, pommes 85 %.

Le stress

Avant d'aborder "comment manger", il est important de signaler que la


toxémie, source de toute maladie, est créée par un état d'acidose d'origine
autre qu'alimentaire, mais aussi, d'autre part, mentale.

En effet, dans une situation de stress relationnel, l'organisme déclenche un


processus chimique avec hormones, corticoïdes, adrénaline, noradrénaline,
dont le résultat final de dégradation est l'acide vanyl-mandélique, perturbant
l'équilibre acido-basique.

Les stress peuvent être ponctuels : divorce, deuil, chômage,


déménagement, mais aussi ancrés et anciens. C'est le cas des "scénarios
de vie mal digérés" que sont les moment conflictuels dans la vie d'un
individu, datant de l'enfance, de l'adolescence ou de son existence
présente. Ces situations intégrées négativement créent des contentieux
émotionnels non-évacués et sont souvent rattachés à des conflits d'ordre
familial. Tant que les dépendances envers ces chocs émotionnels existent,
il est vain de vouloir résoudre un symptôme de maladie persistant,
uniquement en supprimant la toxémie d'origine alimentaire.

Le corps humain fonctionne avec deux processus :

- psychosomatique, exemple : la colère que j'ai envers un de mes parents


crée une toxémie qui engendre des crises d'asthme,

- somato-psychologique, exemple : ma mauvaise alimentation fabrique


une toxémie qui se localise dans mon système respiratoire, engendre des
crises d'asthme et me crée des problèmes relationnels à cause de ma
mauvaise humeur.

Le mot humeur a deux connotations : c'est un trait de caractère agréable ou


désagréable et ce sont des liquides qui circulent dans mon organisme,
principalement le sang et la lymphe.

Une personne de "mauvaise humeur" indique une toxémie d'origine


physiologique qui intervient sur son caractère de sociabilité.

Dans certains cas, il est souhaitable d'utiliser un outil de travail


psychothérapeutique comme la bio-analyse qui permet le repérage des
scénarios de vie, leur évacuation émotionnelle et un nouveau
repositionnement de détachement. Il existe d'autres outils intéressants
comme le programme Sappe et Espere de Jacques Salomé.

Alors, quoi manger ?

- Les fruits seront consommés en dehors des repas, au moins un quart


d'heure avant le repas, ou bien dans la matinée ou encore l'après-midi.

- L'association fruits + fruits secs sucrés + yaourt peut se faire le matin au


petit déjeuner.

- Les légumes verts, nécessaire à chaque repas en crudités et/ou cuits


vapeur seront présents en grande proportion.

- Les fruits et les légumes sont les seuls aliments qui drainent et qui
nourrissent le corps sans l'encrasser. De plus, ce sont les seuls aliments
dont le bilan final est basique pour l'organisme, contrairement à tous les
autres aliments qui sont acidifiants. Il est recommandé de leur donner une
place de choix dans notre alimentation.

- Les légumineuses sont compatibles avec les légumes.

Exemple : une assiette de crudités avec un plat de lentilles cuisinées avec


des oignons et carottes.
- Les huiles végétales de première pression à froid et le beurre (lipides)
sont compatibles avec les légumes et les féculents.

A noter : citron, vinaigre, tomates et vins sont incompatibles avec les


féculents et compatibles avec les protéines.

Sur les deux repas principaux de la journée, déjeuner et dîner, un repas


sera composé de crudités + féculents + légumes vapeur, et l'autre repas :
crudités + protéines + légumes vapeur.

En fait, au lieu de penser l'équilibre alimentaire sur un repas, nous allons


le penser sur la journée.

Ces indications sont bien sûr rhétoriques et à adapter selon chacun, c'est-
à-dire suivant son potentiel énergétique, sa toxémie et ses goûts.

Les aliments acides et les aliments acidifiants

Il ne faut pas les confondre. Certains aliments ont un bilan final acide dans
l'organisme, même si leur digestion s'est faite en milieu basique (ex : les
céréales)

Exemples de menus compatibles suivant la philosophie de chacun (à


titre indicatif)

Omnivore :

- Petit-déjeuner : fruits frais, raisins secs, yaourt nature


- Midi : crudités variées, huile d'olive, pommes de terre au four et gruyère
- Soir : soupe de légumes, poulet rôti, haricots verts avec ail et persil

Végétarien :

- Petit-déjeuner : fruits frais, raisins secs, yaourt nature


- Midi : crudités variées, huile d'olive, pommes de terre au four et gruyère
- Soir : soupe de légumes, tofu, haricots verts avec ail et persils
Végétalien :

- Petit-déjeuner : fruits frais, raisins secs, yaourt soja nature


- Midi : crudités variées, huile d'olive, pomme de terre au four et amandes
- Soir : soupe de légumes, tofu, haricots verts avec ail et persil

D'autres, bien qu'acides au goût, ont un bilan final basique (ex : les
oranges)

La viande fabrique de l'acide urique, elle est donc acidifiante.

Les oranges, citrons, pamplemousses, oseille, épinards sont acides au goût


mais basiques à la fin.

Le riz, la semoule, le quinoa sont doux au goût, mais acidifiants au final car
ces aliments contiennent aussi des protéines (malgré leur digestion en
milieu basique)

Mise en garde

Ces propositions sont en fait un mode alimentaire transitoire, d'une


alimentation hétérogène vers une alimentation compatible.

Si vous êtes dans une situation toxémique, cette manière de se nourrir


agira dans un premier temps de façon thérapeutique en créant des
symptômes d'élimination. Divers troubles d'auto-nettoyage peuvent alors
apparaître : perte de poids, langue chargée, haleine fétide, urine jaune
foncé, pouls plus rapide, variations dans la qualité/quantité/régularité des
selles, sensation de froid aux extrémités.

Ces signes doivent être analysés positivement. L'organisme profite en fait


de ce "répit alimentaire" pour mettre en marche la fonction d'élimination
toxémique cellulaire.

Quant aux personnes en bonne santé, bonne vitalité, faible toxémie, leurs
capacités de fonctionnement quotidien vont s'accroître. Elles dormiront un
peu moins et seront en pleine forme pour affronter toute l'animation
quotidienne, familiale, professionnelle, culturelle.
La surcharge pondérale

Les personnes en surcharge pondérale vont perdre du poids.

Les personnes ayant un poids et en bonne santé verront leur poids varier
très peu.

Les personnes ayant un poids normal mais en situation de forte toxémie


perdront du poids, situation nécessaire dans un premier temps.

Pour les personnes ayant déjà des symptômes de maladie, la


désintoxication de l'organisme pourra s'effectuer par une série de modes
alimentaires compatibles (mode complément, mode associé, mode
cellulosique et mode non cellulosique) qui tiendront compte de l'espace
familial, culturel et professionnel de chacun. Leur spécificité est de
supprimer en douceur les aliments hautement acidifiants pour passer en
alimentation basique. Ceci permet à l'organisme une reminéralisation.

Aux couples qui essaieraient ce mode alimentaire : Mesdames ne soyez


pas jalouses, votre compagnon perdra plus et plus vite que vous.

Quant à la cellulite, elle reste pour beaucoup un mystère. Je ne comprends


toujours pas pourquoi le Créateur vous a joué ce tour ! « et le Verbe s'est
fait chair » nous disent les Saintes Ecritures.

Si c'est le cas, arrêtons de parler, s'il vous plait

Jean-Claude Reygade (conseiller en diététique) article paru dans le


mensuel gratuit Biocontact janvier 1998

On finit en beauté avec ceci :

"Chère Madame la Directrice de l'Ecole,

Je t'écris une lettre parce que je suis très embêté, le midi à la cantine de
ton école parce que Josette, la cuisinière, elle me force à manger le fruit du
dessert, aujourd'hui, c’était une orange.
Et moi, je n’ai pas l'habitude parce que mon papa il dit qu'il ne faut jamais
manger des fruits à la fin du repas.

Il dit que c'est un sucre rapide qui s'assimile très vite dans l'intestin et, que
lorsque je le mange en fin de repas, son transit est bloqué dans l'estomac
par les autres aliments.

Alors comme c'est du sucre, il fermente et se transforme en alcool comme


la Vodka et que ça nous abime le foie et nous rend alcoolique.

Et moi, je ne veux pas terminer "saoul" comme l'oncle Joseph.

Alors, s'il vous plait, peux-tu dire au Monsieur de Paris dans l'Académie, qui
décide ce que doive manger tous les élèves de France, qu'il dise à Josette
de ne plus me forcer à manger des fruits en fin de repas à la cantine,
comme ça je ne serai pas malade et je travaillerai mieux à l'école l'après-
midi, parce que je n’aurai plus mal au ventre.

Merci Madame la Directrice

Ali Dupont (classe de 6e5 de rattrapage soutien spécialisé pour les enfants
en pré difficulté scolaire d'origine non identifiée)

Quelques erreurs de l'auteur dans le paragraphe consacré aux sucres lents


:

- quinoa et sarrasin sont des pseudos céréales et font partie des aliments
avec les pommes de terre, patates douces les plus adaptés aux personnes
en transition alimentaire

- le millet est la seule céréale dénuée de gluten

- le riz est la pire des céréales, certes peu glutineuse, mais inadapté à
l'alimentation humaine, le riz est une colle, la seule façon acceptable de le
manger, consiste à l'accompagner de verdure

- plus de huit ans en tant que végétalien(ne)s zéro carence, les seuls
experts étant nous-mêmes

- l'avocat est physiologiquement adapté à l'alimentation humaine


-

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