Exercices : déterminants

Propriétés générales
Exercice 1:
Soit n un entier non nul impair et soit A ∈ Mn (K) une matrice antisymétrique.
1. Exprimer de deux façons det(AT ) en fonction de det(A).
2. Que peut-on dire de la valeur de det(A) ?
3. Et si n est pair ?

Exercice 2:
On considère deux matrices inversibles A et B appartenant à Mn (R) telles que AB + BA = 0.
Montrer que n est un entier pair.

Exercice 3:  
0 A
Soit A ∈ Mn (R), on définit la matrice B de M2n (R) par B = .
In 0
Exprimer le déterminant de B en fonction de celui de A.

Calculs de déterminants
Exercice 4:
0 a b c
a 0 b c
On souhaite calculer D = .
a b 0 c
a b c 0
1. Effectuer sur D l’opération C1 ← C1 + C2 + C3 + C4 .

 L2 ← L2 − L1
2. Effectuer sur D les opérations L3 ← L3 − L1 .
L4 ← L4 − L1


−a 0 0 0
b − a −b 0 0
3. À l’aide d’échanges de lignes et de colonnes, montrer que D = (a + b + c) .
b − a c − b −c 0
a b c 1
4. Conclure sur la valeur de D.

Exercice 5:
En essayant d’être le plus ≪ astucieux ≫ possible, calculer les déterminants suivants :

1 0 3 0 0
1 1 1 1
a b c 0 1 0 3 0
1 2 4 6
D1 = c a b D2 = D3 = a 0 a 0 3 .
1 3 5 7
b c a b a 0 a 0
1 4 7 10
0 b 0 0 a

Exercices TSI2 Page 1 Déterminants

 Exercice 6:
x + 2 2x + 3 3x + 4
Résoudre l’équation : 2x + 3 3x + 4 4x + 5 = 0.
3x + 5 5x + 8 10x + 17
Indication : utiliser les opérations sur les lignes et les colonnes pour ≪ faire sortir ≫ des facteurs du
type ax + b.

Exercice 7:
c−x a−x a−x
Soient a, b et c trois réels distincts. On pose, pour tout réel x, f (x) = b − x c − x a − x .
b−x b−x c−x
c−x a−x a−x
1. a) À l’aide de deux opérations sur les lignes montrer que f (x) = d e f , où d, e, f ,
g h k
g, h et k ne dépendent pas de x.
b) Sans calculer explicitement le déterminant, expliquer pourquoi f (x) est de la forme mx + p avec
m et p deux réels indépendants de x.
2. a) Calculer f (a) et f (b).
b) En déduire les valeurs de m et p en fonction de a, b et c.
c a a
3. Grâce aux calculs précédents, calculer très rapidement b c a.
b b c
c a ... a
. . . . ..
b . . .
4. En s’inspirant de la méthode détaillée ci-dessus, calculer . .. .. (déterminant d’ordre n).
.. . . a
b ... b c

Exercice 8:
Pour tout (a, b) ∈ K2 et n > 2 calculer le déterminant d’ordre n suivant :

a b ... ... b
.. ..
b a . .
Dn = ... b
..
. b
.. .
.
.. ..
. . a b
b ... ... b a

Indication : on pourra commencer par ajouter à la première colonne toutes les autres colonnes.

Déterminant d’une famille de vecteurs

Exercice 9:
On considère les 3 polynômes suivants :

Q0 = X − i Q1 = X + i Q2 = X 2 − iX.

On considère de plus la base canonique de C2 [X] : Bc = (P0 , P1 , P2 ).

1. Montrer que la famille B = (Q0 , Q1 , Q2 ) est une base de C2 [X].
2. Calculer detB (P0 , P1 , P2 ).

Exercices TSI2 Page 2 Déterminants

 Exercice 10:
On considère S2 (R) l’espace vectoriel des matrices symétriques de M2 (R).
     
1 0 0 1 0 0
1. Montrer que la famille B = (A, B, C), où A = ,B= et C = , est une base
0 0 1 0 0 1
de S2 (R).
     
0 1 1 0 1 1
2. On pose M1 = , M2 = et M3 = . Calculer detB (M1 , M2 , M3 ).
1 1 0 1 1 0
3. La famille (M1 , M2 , M3 ) est-elle une base de S2 (R) ?

Déterminant d’endomorphisme
Exercice 11:
Soit u l’application définie sur Rn [X] par u(P ) = XP ′ + P (1).
1. Montrer que u est un endomorphisme de Rn [X].
2. Calculer det(u).
3. u est-il un automorphisme de Rn [X] ?

Pour aller plus loin

Exercice 12:
Le déterminant de Vandermonde de (a1 , . . . , an ) ∈ Kn est défini par :

1 a1 a21 . . . a1n−1
1 a2 a22 . . . a2n−1
V (a1 , . . . , an ) = .. .. .. .. .
. . . .
2 n−1
1 an an . . . an

1. Quelle est la valeur de ce déterminant s’il existe i 6= j tel que ai = aj ?

2. On suppose maintenant que les ai sont deux à deux distincts. Pour tout x réel, on pose :

P (x) = V (a1 , . . . , an−1 , x).

a) Montrer que P est un polynôme de degré inférieur ou égal à n − 1.

b) Quelles sont les racines du polynôme P ?
c) Quel est le coefficient du terme de plus haut degré dans le polynôme P ?
n−1
Y
d) En déduire que, ∀x ∈ R, P (x) = V (a1 , . . . , an−1 ) × (x − ak ).
k=1
Y
3. Montrer par récurrence que : ∀n > 2, V (a1 , . . . , an ) = (aj − ai ).
16i<j6n

Exercices TSI2 Page 3 Déterminants

 Correction
Correction de l’exercice 1:
1. On sait que det(AT ) = det(A) pour tout les matrices A.
Ici on suppose que A est antisymétrique c’est-à-dire que AT = −A.
On a donc aussi : det(AT ) = det(−A) = (−1)n det(A) = − det(A) car n est impair.
2. D’après la question précédente on a : − det(A) = det(A). Donc det(A) = 0.
3. Si n est pair on ne peut rien dire car on obtient det(A) = det(A) ce qui ne mène à rien.

Correction de l’exercice 2:
On a AB = −BA donc det(AB) = det(−BA) = (−1)n det(BA).
Or, det(AB) = det(BA) = det(A) × det(B) 6= 0 car A et B sont inversibles.
On a donc 1 = (−1)n et ainsi n est pair.

Correction de l’exercice 3: Plus difficile

On remarque ici qu’en échangeant la colonne C1 avec la colonne Cn+1 , la colonne  C2 avecla colonne
A 0
Cn+2 et ainsi de suite jusqu’à la colonne Cn , la matrice B se transforme en la matrice .
0 In
On a pour cela effectué n échanges
 de colonnes.
A 0
Donc det(B) = (−1)n det .
0 In
En développant n fois par rapport à la dernière colonne, on obtient : det(B) = (−1)n det(A).

Correction de l’exercice 4:
1.
0 a b c a+b+c a b c
a 0 b c a+b+c 0 b c
D= = C1 ← C1 + C2 + C3 + C4
a b 0 c a+b+c b 0 c
a b c 0 a+b+c b c 0

1 a b c
1 0 b c
= (a + b + c) linéarité par rapport à la première colonne.
1 b 0 c
1 b c 0

2.
1 a b c
0 −a 0 0 L2 ← L2 − L1
D = (a + b + c) .
0 b − a −b 0 L3 ← L3 − L1
0 b − a c − b −c L4 ← L4 − L1

Exercices TSI2 Page 4 Déterminants

 3.
a 1 b c
−a 0 0 0
D = −(a + b + c) C1 ↔ C2
b−a 0 −b 0
b−a 0 c − b −c

a b 1 c
−a 0 0 0
= (a + b + c) C2 ↔ C3
b − a −b 0 0
b−a c−b 0 −c

a b c 1
−a 0 0 0
= −(a + b + c) C3 ↔ C4 .
b − a −b 0 0
b − a c − b −c 0
On peut raccourcir ces trois étapes en une en écrivant C1 ← C2 ← C3 ← C4 ← C1
−a 0 0 0
b − a −b 0 0
= (−1)3 × (−(a + b + c)) L1 ← L2 ← L3 ← L4 ← L1
b−a c−b −c 0
a b c 1

−a 0 0 0
b − a −b 0 0
= (a + b + c) .
b − a c − b −c 0
a b c 1

4. D = (a + b + c) × (−a) × (−b) × (−c) × 1 = −abc(a + b + c).

Correction de l’exercice 5:
1.
a b c a+b+c b c
D1 = c a b = a+b+c a b C1 ← C1 + C2 + C3
b c a a+b+c c a
1 b c
= (a + b + c) 1 a b
1 c a
1 b c
L2 ← L2 − L1
= (a + b + c) 0 a − b b − c
L3 ← L3 − L1
0 c−b a−c
= (a + b + c) ((a − b)(a − c) + (b − c)2 ) = (a + b + c)(a2 + b2 + c2 − ab − ac − bc).

2.
1 1 1 1 1 1 1 1
L2 ← L2 − L1
1 2 4 6 0 1 3 5
D2 = = L3 ← L3 − L1
1 3 5 7 0 2 4 6
L4 ← L4 − L1
1 4 7 10 0 3 6 9
1 3 5
= 2 4 6 développement par rapport à C1
3 6 9
= 0. L2 et L3 proportionnelles.

Exercices TSI2 Page 5 Déterminants

 3.
1 0 3 0 0
1 0 3 0 0 1 3 0
0 1 0 3 0
0 a 0 3 a 0 0 3
D3 = a 0 a 0 3 = +3 (dvl par rapport à L1 )
a 0 a 0 b a a 0
b a 0 a 0
b 0 0 a 0 b 0 a
0 b 0 0 a  
1 3 0 0 1 3 0 1 3
=a a a 0 + 3 3 b a a + a a 0 0 
b 0 a 0 b 0 b a a
dvl par rapport à C2 dvl par rapport à C4

1 3
= a2 + 3 (3 × (−b) × (−3b) + a × (−a) × (−2a))
a a
dvl par rapport à C3
= 4a3 + 27b2 .

Correction de l’exercice 6:
Avant de résoudre l’équation calculons le déterminant :
x + 2 2x + 3 3x + 4 −x − 1 −x − 1 −x − 1
2x + 3 3x + 4 4x + 5 = 2x + 3 3x + 4 4x + 5 L1 ← L1 − L2
3x + 5 5x + 8 10x + 17 3x + 5 5x + 8 10x + 17
1 1 1
= −(x + 1) 2x + 3 3x + 4 4x + 5
3x + 5 5x + 8 10x + 17
1 0 0
C2 ← C2 − C1
= −(x + 1) 2x + 3 x + 1 2x + 2
C3 ← C3 − C1
3x + 5 2x + 3 7x + 12
x + 1 2(x + 1) 1 2
= −(x + 1) = (x + 1)2
2x + 3 7x + 12 2x + 3 7x + 12
= −(x + 1)2 (7x + 12 − 4x − 6) = −(x + 1)2 (3x + 6) = −3(x + 1)2 (x + 2).
x + 2 2x + 3 3x + 4
Donc 2x + 3 3x + 4 4x + 5 = 0 ⇔ x = −1 ou x = −2.
3x + 5 5x + 8 10x + 17

Correction de l’exercice 7: Inspiré d’un oral de CCP

c−x a−x a−x
1. a) f (x) = b − c c − a 0 L2 ← L2 − L1 .
b − c b − a c − a L3 ← L3 − L1
b) Il suffit de développer le déterminant précédent par rapport à la première ligne pour obtenir un
somme de termes de degré 1 en x.
Ainsi f (x) est bien de la forme mx + p.
2. a) On revient à la définition initiale de f .
c−a 0 0 c−b a−b a−b
f (a) = b − a c − a 0 = (c − a)3 et f (b) = 0 c − b a − b = (c − b)3 .
b−a b−a c−a 0 0 c−b
b) On a calculé f (a) et f (b) en fonction de a, b et c mais on a aussi f (a) = ma + p et f (b) = mb + p.
(c − a)3 − (c − b)3

 3  m=

ma + p = (c − a) a−b
Donc ⇔ 3 .
mb + p = (c − b)3  p=
 a(c − b) − b(c − a)3
a−b

Exercices TSI2 Page 6 Déterminants

 c a a
a(c − b)3 − b(c − a)3
3. On remarque que b c a = f (0) = p = .
a−b
b b c
c− x a −x ... a −x
.. .. ..
b−x . . .
4. On applique le même procédé. On définit g(x) = .. .. .. .
. . . a−x
b −x ... b− x c− x
En effectuant sur ce déterminant les opérations Li ← Li − L1 avec i ∈ {2, . . . , n} on obtient un
déterminant où x n’apparaˆit que sur la première ligne. Puis en développant par rapport à la première
ligne on voit que g(x) est de la forme mx + p.
Ensuite on remarque que g(a) = (c − a)n et g(b) = (c − b)n .
(c − a)n − (c − b)n a(c − b)n − b(c − a)n
Donc g(x) = x+ .
a−b a−b
c a ... a
. . .
b . . . . .. a(c − b)n − b(c − a)n
En conclusion . . = .
.. . . . . . a a−b
b ... b c

Correction de l’exercice 8:
a + (n − 1)b b . . . ... b 1 b ... ... b
. .. . ..
a + (n − 1)b a . . . 1 a .. .
.. . .. = (a + (n − 1)b) ... b . . . b ..
Dn =
n
. b .. b . .
X .. .. . . .. .. . .
C1 ← Ci . . . a b . . . a b
i=1 a + (n − 1)b b . . . b a 1 b ... b a
1 b ... ... b
0 a−b 0 ... 0
. .. .. ..
= (a + (n − 1)b) .. 0 . . . ∀i ∈ {2, . . . , n}Li ← Li − L1
.. .. ..
. . . a−b 0
0 0 ... 0 a−b
= (a + (n − 1)b)(a − b)n−1 .

Correction de l’exercice 9:
1. Il est très facile d’obtenir la matrice de la famille (Q0 , Q1 , Q2 ) dans la base Bc donc nous allons nous
servir du déterminant pour montrer que la famille (Q0 , Q1 , Q2 ) est une base de C2 [X].
−i i 0
−i i
On a detBc (Q0 , Q1 , Q2 ) = 1 1 −i = 1 × = −2i.
1 1
0 0 1
Comme detBc (Q0 , Q1 , Q2 ) 6= 0 on peut affirmer que (Q0 , Q1 , Q2 ) est une base de C2 [X].
1
2. Il faut ici penser à remarquer que detB (Bc ) = det(PB,Bc ) = det (PBc ,B )−1 =


.
detBc (B)
1 i
On a donc detB (P0 , P1 , P2 ) = = .
−2i 2

Exercices TSI2 Page 7 Déterminants

 Correction de l’exercice 10:
1. — On commence par remarquer que :
  
a b 3
S2 (R) = /(a, b, c) ∈ R = Vect(A, B, C).
b c

La famille (A, B, C) est donc génératrice de S2 (R).

— Montrons que la famille (A, B, C) est libre. On cherche tous les réels a, b et c tels que :
 
a b
aA + bB + cC = 0 ⇔ = 0 ⇔ a = b = c = 0.
b c

La famille (A, B, C) est donc libre.

— La famille (A, B, C) est libre et génératrice de S2 (R) donc c’est une base de S2 (R).
2. On a :
— M1 = 0A + 1B + 1C ;
— M2 = 1A + 0B + 1C ;
— M3 = 1A + 1B + 0C.  
0 1 1
Donc MatB (M1 , M2 , M3 ) = 1 0 1. Ainsi :
1 1 0

0 1 1
1 1 1 1
det(M1 , M2 , M3 ) = 1 0 1 = −1 × +1× = 2.
B 1 0 0 1
1 1 0

3. Comme detB (M1 , M2 , M3 ) 6= 0, la famille (M1 , M2 , M3 ) est une base de S2 (R).

Correction de l’exercice 11:

1. — Soient P et Q deux polynômes de Rn [X] et λ un réel.
Alors :
u(P + λQ) = X(P + λQ)′ + (P + λQ)(1) = XP ′ + λXQ′ + P (1) + λQ(1)
= XP ′ + P (1) + λ(XQ′ + Q(1)) = u(P ) + λu(Q).

u est une application linéaire.

— De plus, si P ∈ Rn [X] alors P ′ ∈ Rn−1 [X] et donc XP ′ ∈ Rn [X] et P (1) ∈ R donc u(P ) ∈ Rn [X].
— En conclusion, u est une application linéaire de Rn [X] dans lui-même donc u est un endomor-
phisme de Rn [X].
2. On va, pour calculer ce déterminant, commencer par trouver la matrice de u dans la base canonique
(P0 , P1 , . . . , Pn ) de Rn [X].
Pour tout i ∈ {0, . . . , n}, u(Pi ) = X × iX i−1 + 1 = iX i + 1 = P0 + iPi .
1 1 ... ... 1
 
0 1 0 . . . 0 
.
. . .. 

Ainsi la matrice de u dans la base canonique est A =  .. 0 2 . . .

. .. ..
 ..

. . 0
0 ... ... 0 n
Ainsi det(u) = det(A) = n!.
3. Comme det(u) 6= 0, u est un endomorphisme bijectif c’est-à-dire un automorphisme de Rn [X].

Exercices TSI2 Page 8 Déterminants

 Correction de l’exercice 12:
1. On a alors deux lignes identiques donc le déterminant de Vandermonde est alors nul.
2. a) Il suffit pour cela de développer le déterminant V (a1 , . . . , an−1 , x) par rapport à la dernière ligne
et on voit que P (x) est un polynôme de degré inférieur ou égal à n − 1.
b) En s’inspirant de la première question on voit que P (a1 ) = P (a2 ) = . . . = P (an−1) = 0.
Les racines de P sont (a1 , . . . , an−1 ).
c) P est un polynôme de degré inférieur ou égal à n − 1 et on a trouvé n − 1 racines distinctes donc
il existe un réel A tel que P (x) = A(x − a1 ) × (x − a2 ) × . . . × (x − an−1 ).
Si on développe cette écriture de P on remarque que A est le coefficient de xn−1 .
De plus, en revenant à la définition de P (x) et en développant par rapport à la dernière ligne on
1 a1 a21 . . . a1n−2
n−1
1 a2 a22 . . . a2n−2
remarque que le coefficient de x est .. .. .. .. = V (a1 , . . . , an−1 ).
. . . .
n−2
1 an−1 a2n−1 . . . an−1
n−1
Y
On a donc P (x) = V (a1 , . . . , an−1 ) (x − ak ).
k=1
Y
3. Montrons par récurrence que la propriété P(n) : V (a1 , . . . , an ) = (aj − ai ) est vraie pour tout
16i<j6n
n > 2.
1 a1
— V (a1 , a2 ) = = a2 − a1 donc P(2) est vraie.
1 a2
— Soit n > 2 un entier fixé. Supposons que P(n) est vraie.
Y
S’il existe i ∈ {1, . . . , n} tel que an+1 = ai alors V (a1 , . . . , an+1 ) = 0 et (aj − ai ) = 0
16i<j6n+1
donc P(n + 1) est vraie.
Si pour tout i ∈ {1, . . . , n}, ai 6= an+1 alors d’après la question précédente :
n
Y Y n
Y Y
V (a1 , . . . , an+1 ) = V (a1 , . . . , an ) (an+1 −ak ) = (aj −ai ) (an+1 −ak ) = (aj −ai ).
k=1 16i<j6n k=1 16i<j6n+1

Ainsi P(n + 1) est encore vraie.

Y
— En conclusion, V (a1 , . . . , an ) = (aj − ai ).
16i<j6n

Exercices TSI2 Page 9 Déterminants