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2017

Axel MITUENSI BEYUM’VIYA Ir


PETROLIER

COURS DE COMPAGNIES PETROLIERES NATIONALES


07/11/2017

« CPN »
COURS DE COMPAGNIES PETROLIERES
NATIONALES « CPN »

PLAN DU COURS

I HISTOIRE DE L’INDUSTRIE PETROLIERE

I.1 Création de l’OPEP

I.2 Structure organisationnelle du secteur


pétrolier

I.3 Les Principaux pays producteurs de pétrole

II. LES FONDAMENTAUX DE L’EXPLORATION -


PRODUCTION

II.1 Schéma Général des différentes phases


d’un projet d’exploration - production et
principales clauses contractuelles
correspondantes

II.2 TRANSPORT

II.3 DISTRIBUTION

III. MARCHE DES HYDROCARBURES

III 1. Différents types de transaction

III.2.Logique de fixation de prix de pétrole


brut

III.3.Logique de fixation de prix des produits


pétroliers

III.4. Quelques pratiques commerciales

III.5. Les Principaux Bruts Echanges Sur Le


Marché Spot
III.6. La vente directe ou en droiture vers le
consommateur

III.7 Les Cotations


III.8. Evolution Des Marches Pétroliers
Internationaux
III.9. Prix de Différentes Coupes
IV. LE DETERMINANT DE PRIX SUR LE MARCHE
PETROLIER
V. NAVIRES PETROLIERS

V.1 NAVIGATIONS INTERIEURES


V.2 NAVIGATIONS EXTERIEURES
VI. LES RESERVOIRS PETROLIERS
VII. POTENTIALITES PETROLIERES D’UN BASSIN
SEDIMENTAIRE D’UN ETAT
HISTOIRE DE L’INDUSTRIE PETROLIERE ET
GAZIERE

Histoire rapide

 1855-1859 : naissance
-Azerbaïdjan (paraffine)
-Etats-Unis (pétrole lampant)
- Roumanie
 1901 : Forage avec un objectif profond aux
Etats -Unis
 1905 : Henri Ford production de masse de
voitures
 Quels pays produisent en 1910 ?
 Etats-Unis
 Indonésie
 Mexique
 Canada
 Pers
…
 1961 : OPEP
 1973 : PREMIER CHOC
 1979 :deuxième choc
 1982 : marché spot

I.1 OPEP création en janvier 1961,

Objectif : (charte)

- Augmenter les revenus pétroliers


- Assurer la propriété des ressources
- Unifier les rythmes de production (quotas)

Revenu : 1960-1970

- Prix postés restent stables (1,8 à 2$/bbl)


- Redevance calculée sur prix affichés (et
non plus prix réel avec rabais)
- Quotas « indicatifs » non respectés.

Premier choc pétrolier : 1973

- IS passe de 50% à 55%


- Prix augmente : Arabian-Light (référence)
de 1,8$/bbl en 70 à 2,9$/bbl en juin 73.

AUTRES ACTEURS

- Entités publiques
- Compagnies nationales
- Raffineurs indépendants
- Distributeurs indépendants
- Opérateur de pipeline
- Banques
- Traders
- Publication

I.2 STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DU SECTEUR PETROLIER

REGLEMENTATION DES ACTIVITES :

Amont : signe soit un CPP (Contrat de Partage des Produits) pour la recherche
ou l’exploration et l’exploitation pétrolière.

Aval : signe une autorisation, soit de commercialiser, d’exporter, d’importer


ou de stocker, de fournir les produits pétroliers.

MESURE D’APPLICATION

 Au plan Technique
 Au plan Juridique
 Au plan Financier
Schéma de structure organisationnelle du secteur pétrolier

Au plan Administratif et Technique :

Ministre Coordination principale

Administration Législation

Operateurs

Opérateur officiel Opérateur non officiel

(Entreprise Nationale) (Indépendants et Majors)


(Producteur)

(Chaine pétrolière)

Exploration & transport & Raffinage Distribution &

Production Stockage Commercialisation.


A. ROLE DES SOCIETES NATIONALES

Il existe de nombreux pays producteurs qui sont, à savoir : (à titre indicatif)

 SONAHYDROC : RD. Congo ;


 SONANGOL : Angola ;
 SNPC : République du Congo ;
 SONATRACK : Algérie;
 PETRONAS : Malaisie ;
 PETROBAS : Brésil ;
 NNPC : Nigeria…

TP Liste à compléter par des recherches

Quelques Différents bruts à Travers le Monde:

- RDC : CoCo ou Congo Composit


- Nigeria: Bonny light, Pennington et Escravos..
- Mer du nord : Brent
- Amérique : WTI

I.3 Les Principaux pays producteurs de pétrole

Il y a 3 rôles qui devraient être distingués :


1°. Représenter l’Etat en tant que puissance publique.

On doit trouver au sein d’une société nationale une compétence : elle


dispose d’une :

- Compétence technique pour le contrôle et la supervision des


opérations ;
- La commercialisation et l’enlèvement de la part de la production de
l’Etat dans le cas de CPP ;
- Détenir un intérêt direct dans les opérations en tant que partenaire
bénéficiant éventuellement des conditions privilégiées, soit depuis
la signature du contrat, soit à partir d’une découverte commerciale
d’Hydrocarbures.

2° Signer un contrat Pétrolier d’exploration - production.

Il existe 3 types des contrats, à savoir :

 Le contrat à droit exclusif :

Il s’octroie pour l’exploration et l’exploitation en cas de découverte


commerciale sur une zone définie et pour une période déterminée;

 Le contrat à droit non exclusif :

Il s’octroie pour la prospection sur une zone définie et pour une période
déterminée.

Dans ce cas, seules les opérations autorisées qui sont déterminées


(Géologie, Sismique…), pas de Forage ; la durée des travaux très limitées.
Ici, plusieurs sociétés peuvent éventuellement avoir des droits sur la
même zone.

Une priorité éventuelle pendant un délai limité pour obtenir des droits
exclusifs sur la zone à l’exploration. Il y a intérêt dans certaines zones.

 Le contrat usuel :

Il en existe 3 types qui sont :

 Concession ;
 Partage de production ;
 Service.

3° Procédure d’attribution de contrat

3.1. Procédure :

a. Lancement d’appel d’offre international en couverture permanente.

b. définition des blocs ou zones non couvertes (autorisées).

3.2. Document d’appel d’offre :

Un package de données techniques existantes de la zone, le cadre


juridique et contractuel (Législation et le contrat type), les termes
négociables et conditions.

Exemples : - Cost Oil : Coûts Pétroliers et Back Cost ;

- Profit Oil : Solde de la production après déduction de la


Royalty et cost oil destiné à être partagé ;

- Permis d’exploration : 5ans ;

- Permis d’exploitation 20ans ;

- Production Nette : Totale production des Hydrocarbures


liquide diminuée de toutes eaux et Sédiments produits…

- ZERE : Zone Exclusive de Reconnaissance et d’Exploration pour


une durée de 5 ans, renouvelable 2 fois.

3.3. Autorité compétente :

Elle est désignée par le gouvernement ou par la société nationale (si elle
existe) « avant de signer un contrat, il faudra définir d’abord l’objectif de
ce contrat ».

3.4. Sélection des offres

Critères spécifiques pour la discrétion des autorités.

3.5. Négociation
L’Etat désigne l’autorité de négociation et met en place le processus de
négociation.

Exemple : - Désigne les Ministres Signataires : Finances- Budget-


Hydrocarbures.

- Procédures : Paiement de Bonus de signature ; Temps d’Entrée


en vigueur…

3.6. Conclusion d’un contrat

L’Etat désigne l’autorité de signature, met en place la procédure de


signature et fixe la date d’entrée en vigueur.

3.7. Principales clauses d’un contrat

 l’objet ;
 la structure générale ;
 la principale clause, une clause technique opérationnelle et
administrative, une clause économique, fiscale et financière ainsi
qu’une clause juridique.

L’avenant = document qui vient corriger ou modifier le contrat déjà signé


auparavant.

3.8. Structure générale d’un contrat pétrolier

Un contrat pétrolier doit avoir :

a. Le préambule : « attendu que » sur base juridique par exemple sur


le plan pétrolier, il existe une zone ouverte à exploration.
b. Le texte principal avec différentes clauses et ses annexes :
 La zone contractuelle (coordonnées Géographiques et cartes) ;
 La procédure comptable ;
 Le programme d’engagement ;
 La garantie de la société même ou d’une banque.

I.4 Angle économique


La découverte de réserves de pétrole dans un pays est souvent perçue
comme un miracle pour son économie. La raison majeure réside dans
l’influence considérable des revenus du pétrole sur les budgets des pays
où sont découverts des gisements.

Acteurs majeurs

L’industrie pétrolière est un pilier de l’économie mondiale. Sur les dix plus
grandes sociétés privées de la planète, cinq sont pétrolières : Royal Dutch
Shell, Sinopec Group, China National Petroleum, Exxon Mobil, BP (Total
11e, Chevron 12e). Il existe plusieurs catégories de compagnies
pétrolières :

 les compagnies nationales ou National Oil Companies (NOC en Anglais),


propriétés de l’état ex: PDVSA (Venezuela), CNPC (Chine), Aramco (Arabie
saoudite), Petrobras (Brésil), Petronas (Malaisie), NIOC (Iran), IPC (Irak),
NOC (Nigeria) ;
 les grandes compagnies privées multinationales et verticalement
intégrées (c’est-à-dire concentrant tout ou partie des activités
d’exploration, production, raffinage, et distribution), dites « majors »,
telles que Exxon Mobil, Shell, BP, Total, Chevron ;
 les indépendants, qui ne font que chercher et produire du brut pour le
vendre à des raffineurs ;
 les raffineurs, qui ne détiennent que l’aval (raffineries et éventuellement
stations-services).
 Étroitement lié à d'importants enjeux économiques et énergétiques, le
pétrole a un fort impact géopolitique. L'approvisionnement en pétrole est
libre sur un marché mondial très ouvert. Il pose cependant aux pays
importateurs de nombreux problèmes, principalement d'ordre politique
(dépendance), financier (devises) et environnemental (émissions de CO2,
pollution en ville). Plusieurs pays (européens entre autres) ont donc
engagé une politique de réduction de leur dépendance au pétrole depuis
les chocs pétroliers de la décennie 1970.

Unités de mesure et chiffres clés

La valeur d’un pétrole brut dépend de son origine géographique et de ses


caractéristiques physico-chimiques propres. En simplifiant, plus le brut est
léger (c’est-à-dire apte à fournir une plus grande proportion de produits à
forte valeur marchande) et moins il contient de soufre, plus il vaut cher.

L’unité couramment utilisée pour quantifier les volumes de pétrole brut


est le baril (bbl ou b). Un baril équivaut à 42 gallons, soit près de 159 litres
(158,9873 litres exactement). L’unité du baril n’est pas une unité légale :
elle est utilisée depuis l’origine de son extraction aux États-Unis au
XIXe siècle car le pétrole était stocké et transporté dans des tonneaux en
bois de 159 litres, appelés barils.

 Un très bon puits peut produire 10 kb/jour ou plus pendant 20 ans.


 Un grand gisement peut contenir 1 milliard de barils de réserves ou plus.

Zone de présence ou d'application

La production mondiale a atteint 86,8 millions de barils/jour en 2013(2).


Près de 42,1% de cette production est issu des pays membres de l’OPEP
(Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) :

 en Afrique : Algérie, Angola, Libye, Nigeria ;

 au Moyen-Orient : Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, Irak, Iran, Koweït,


Qatar ;
 en Amérique : Équateur, Venezuela.

Origine du pétrole

Hors OPEP, les principaux pays producteurs/exportateurs de pétrole sont


la Russie, les États-Unis, la Chine, le Canada, le Mexique, le Brésil, la
Norvège et le Kazakhstan.
Passé et présent

Le pétrole est utilisé pour des applications variées depuis des siècles (ex :
calfatage des bateaux, source de chauffage, d'éclairage, produit
pharmaceutique).

C’est au tout début du XXe siècle qu’il devient une donnée essentielle de
l’économie en raison de son utilisation pour l’éclairage d’abord puis
comme carburant pour les moteurs à explosion (automobile).

La période 1920-1970 est marquée par une série de grandes découvertes


de gisements, en particulier au Moyen-Orient. En parallèle, les marchés
liés au pétrole se développent : les carburants (essence, gazole, fioul
lourd) pour les transports, les filières industrielles du pétrole
(pétrochimie), les produits dérivés (matières plastiques, caoutchouc, etc.).

Après une période de stabilité avec un baril à 2 dollars, la période 1973-


1980 marque l'histoire du monde avec les deux chocs pétroliers
(augmentation brutale du prix du pétrole). A partir de 1985, le contre-
choc pétrolier voit le prix du baril diminuer. En 2003, le prix du baril
remonte pour atteindre un sommet de 147 dollars en juillet 2008. Depuis,
son prix a baissé avant de fortement remonter en 2011 et début 2012
(atteignant 125 dollars le baril en mars 2012). Au mois de juillet 2014, le
prix du baril de pétrole atteignait près de 108 dollars en moyenne.

Notons que la dépendance des pays développés vis-à-vis du pétrole est


telle que sa convoitise a déclenché ou influé sur le cours de plusieurs
guerres (notamment de la Seconde Guerre mondiale).

Futur

L'avenir de la production pétrolière mondiale dépend de la prospection de


territoires encore inaccessibles (raisons politiques ou climatiques) et de
l’évolution des technologies (profondeur des forages offshore, exploration
en zone arctique). Ces points convergent pour aboutir à un pétrole plus
rare et plus cher.
Par ailleurs, des découvertes exceptionnelles peuvent avoir lieu à l’instar
du gisement géant du Tupi identifié fin 2007 dans la baie de Santos au
Brésil, enfoui à 6 000 m de profondeur.

Le pic pétrolier est aujourd’hui matière à débat. Il désigne le moment où


la production mondiale de pétrole plafonnera puis commencera à décliner
du fait de l'épuisement des réserves de pétrole exploitables. Si les
optimistes l’estiment à 2030 grâce au développement des techniques
d’extraction, les pessimistes pensent que nous avons déjà atteint le point
culminant. L'exploitation de pétroles non conventionnels pourrait encore
fortement influer sur le niveau de la production mondiale dans les années
à venir.

B.LA CHAINE PETROLIERE

Comme indiqué précédemment, le secteur des Hydrocarbures est


synthétisé en segments pétroliers qui sont :

1-L’exploration - production :

Situé en amont de la chaine pétrolière, l’activité de l’exploration -


production intègre tout le processus de mis en évidence de bassin
sédimentaire avec leur prospection et leurs gisement d’Hydrocarbures
(prospection géologique, géophysique et le forage d’exploration) suivi du
développement et de l’exploration du gisement (travaux de forage,
travaux miniers, travaux de production et de commercialisation de la part
de production de l’Etat, cas de CPP);
II.LES FONDAMENTAUX DE L’EXPLORATION - PRODUCTION

- Cycle d’exploration
- Obtention d’un Permis
- Travaux préliminaires
*Administratif
* Technique
* Etablir la JV
* Dépôt de l’application
* Estimer les quantités d’Hydrocarbures dans la
zone du Permis
* Utilisation des données disponibles
* Travaux menés en internes par chaque partenaire
*Estimer la valeur potentielle des quantités
d’Hydrocarbures dans la zone du Permis
- Intervention de l’état en Exploration pétrolière
- Objectif des acteurs de l’Amont pétrolier
- Revenus de l’Etat
- Objet d’une Loi Pétrolière
- But de l’exploration
- Relations contractuelles dans l’Amont pétrolier
II.1 Schéma Général des différentes phases d’un projet d’exploration -
production et principales clauses contractuelles correspondantes.

Phase Evénement Classes principales

Démarche Sélection Durée de la période et de

Renouvellement

Négociation Signature Engagement de travaux

Date d’entrée et cout des dépenses

D’effet

Exploration Découvrir un Une garantie

Gisement Un renouvellement

Rendus de surface
Programme annuel
de travaux et budget
Evaluation Notification Donnée existantes,
Commerciale info et rapport
(Période d’espoir) Programme d’évaluation

(1) Evaluation économique et

Préliminaire

Développement (2) Début de la production régulière

Condition des opérations

Production Valorisation de la fiscalité

Terme économique et fiscalité

Données existantes, et rapport

Expiration Condition d’expiration

Abandon

(1) Et (2) : Périodes d’espoir


2-Le transport :
IL se fait suivant :
- L’étude sur l’implantation des nouveaux pipe-lines en fonction de
découvertes éventuelles de pétrole ;
- L’étude sur les possibilités des transports :
 Maritime ;
 Fluviale ;
 Lacustre ;
 Ferroviaire ;
 Camion-citerne;
 Wagon citerne;
 Pipe-line.

Le stockage : tout produit doit être stocké dans les conditions favorables à
l’environnement.

Il est soumis :

 Au suivi et contrôle de stocks ;


 Au stock stratégique ;
 Construire des réservoirs aériens ou souterrains ;
 Aux études sur les possibilités d’implantation des nouvelles stations;
 à l’existence d’un réseau fiable de transport – stockage et de
distribution des produits pétroliers.

3-Le Raffinage :

Cette filière permet de transformer le Pétrole brut en produits finis, en


bitume et en d’autres formes de produits pétroliers, pétrochimiques
(plastiques). C’est l’industrie de façonnage du brut.

Un contrôle rigoureux est exigé quant à la qualité de produits par les


acteurs, qui fait quoi ?

Industriels
Pétroliers ETAT
prescripteurs
Spécifications Spécifications administratives
Cahier des charges
intersyndicales Spécifications douanières

Qualité
du produit

Consommation
3.1DÉFINITION D’UNE RAFFINERIE

La raffinerie est le lieu où l’on pratique un processus industriel de


nettoyage et de purification des matières brutes pour les rendre
propres à utilisation. Les premières raffineries de pétrole étaient
appelées des distilleries.1

Ainsi le raffinage du pétrole désigne l'ensemble des traitements


et transformations industriels permettant d’obtenir, à partir du
pétrole brut, un maximum de produits finis (produits à haute valeur
commerciale) tels que l’essence, le fioul lourd ou le naphta.2
La raffinerie, autrement dit est une usine dans laquelle on
transforme le pétrole brut en produits pétroliers adaptés à différentes
utilisations par les procédés de raffinage. Et le raffinage est l’ensemble
des opérations industrielles permettent d’élaborer divers produits
pétroliers3
Le raffinage est un maillon clé de la chaine pétrolière. C’est ce
maillon qui vas permettre la transformation du pétrole brut en produit
utilisable pour le transport, les besoins industriels la fabrication de
plastiques, de fibres, caoutchoucs synthétiques etc.
3.2. LES PRINCIPAUX PROCEDES DE RAFFINAGE
Une raffinerie se compose des plusieurs parties distinctes :
l’ensemble des unités de traitement où s’opère la séparation du
pétrole en coupes.
C’est l’ensemble des unités de production, les stockages et les
installations de réception et d’expédition.
C’est dans l’ensemble d’unité de traitement que va s’opérer les
procédés de raffinage. Les principaux procédés de raffinage sont les
suivants :
1. Le prétraitement ;
2. Les unités de séparation ;
3. Les unités de transformation ou amélioration ;
4. Les unités d’épuration.

1
http://www.apreslepetrole.org/livre/glossaire.htm
2
http://www.gralon.net/articles/materiel-et-consommables/materiels-industriels/article-
le-raffinage-du-petrole-du-petrole-brut
3
www.planète –energie .com /fr/glossaire -340html
3.3 TYPES DE RAFFINERIE

Nous distinguons trois types de raffinerie pétrolière, à savoir :


1. Raffinerie simple : constituée d’une colonne de distillation
atmosphérique, de l’unité de reformage et de l’unité
d’hydrodésulfuration.
2. Raffinerie à conversion classique : cette raffinerie transforme la
fraction la moins lourde des résidus atmosphérique (distillation sous-
vide) en produits légers. On distingue principalement :
-Le craquage catalytique, procédé le plus courant, qui produit
essentiellement des essences et sensiblement moins des distillats
moyens.
-La viscoréduction procédée technique, qui permet une conversion
modérée des résidus sous – vide
-L’hydrocraquage, procédé catalytique sous pression d’hydrogène,
qui fournit essentiellement des distillats moyens.4
Ces unités ont l’avantage d’accroitra la flexibilité du raffineur mais
laissent un résidu très lourd de qualité souvent très médiocre.
3. La raffinerie à conversion profonde : très couteuse, permettent à leur
tour de transformer les résidus en produit plus légers ; on obtient
alors, soit directement des produits finis, soit des charges que l’on peut
ensuite « craquer » dans des unités de conversion classique existantes.

4
André GIRAUD, Xavier Boy de la Tour, Op.cit. p. 61
4- La Distribution et Commercialisation :
Elle permet le suivi de la commercialisation des produits, d’où l’utilisation
de ces termes :

- Approvisionnement ;
- Ravitaillement (au niveau des Stations) ;
- Avitaillement (au niveau des Aéroports) ;

Schéma de circuit de produit au niveau de HRS


- livraison envers les consommateurs des carburants et d’autres produits
pétroliers;
- applications des prix réalistes à la pompe.

IMPACT CAPITALISTIQUE

- l’investissement marginal pour une capacité supplémentaire ;


- les frais de personnel dans les grandes installations, relativement réduits
et offrant une meilleure qualité de service ;
- les choix de moyen d’approvisionnement que l’on peut massifier
davantage.

Coût total

Cout combiné

Approvisionnement

Stocks

Dépôt

Administration

Distribution

Nombre de dépôts
C. DEFINITION ET COMPOSITION
A. Définition:

L’or noir, le pétrole (du latin Petra oléum. Signifie : Huile de Pierre) et ses
dérivées naturelles (Gaz, Asphaltes, Bitume) sont contenus depuis la
haute antiquité.

Le pétrole est un mélange d’Hydrocarbures provenant de vases


organiques transformés par l’action de fermentation anaérobie :
Microorganisme, qui se développe normalement dans un milieu dépourvu
d’air (oxygène). Le plus ancien utilisateur du pétrole cité dans la Bible au
moment du déluge où Dieu a dit à Noé : fait toi une arche en bois de
résineux, tu la compartimenteras et tu l’enduiras de bitume par dedans et
par dehors. Les syriens, les assyriens, les chaldéens, les Egyptiens, les
phéniciens, les carthaginois utilisaient le pétrole pour fabriquer les
briques, pour colmater les navires, protéger les momies, s’éclairera et
faire la guerre.
Les chinois ont connu le pétrole bien avant l’ère chrétienne et ils
pratiquaient déjà le forage en utilisant les tubes de bambou et des tuyaux
de bronze. Chez les Romains et au moyen âge, c’est pour des applications
pharmaceutiques que le bitume était utilisé pour le contrôle de la toux.

En 1857, en Budapest, la Roumanie est éclairée en pétrole et en Titusville


(USA), Samuel KIER recueillit un liquide noirâtre sur les nappes d’eau et le
met en pharmacie sous le nom de « Baume de KIER » durant ces succès
est créé la société SONECA OIL Compagny et il confia les opérations à
EDWIN L. DRAKE.

Ce dernier se fera nommé Colonel pour asseoir son Autorité. Le Colonel


décide de faire un forage qui atteindra 23 m de profondeur qui permettra
en outre en Aout 1859 au pétrole de jaillir. C’est là ou est venu le nom de
Ruée vers l’or noir. La région de Titusville se transformera à une forêt de
DERRICK.

L’apparition de l’automobile en 1880 va faire augmenter le besoin en


pétrole, plus tard viendront d’autres applications : l’avion, les matières
plastiques, les fibres synthétiques…
D. LES INDICES D’HYDROCARBURES
I.1. Définition
Un indice sur le terrain est généralement défini comme une manifestation
d’hydrocarbures solides, liquides ou gazeux. Toute présence en surface d’huile
et ou de gaz directement observable peut donc être considérée comme un
indice. Les micros indices eux sont du ressort de la géochimie de laboratoire
(BLANT et SOURISSE, 1983).
Un indice met en évidence la présence d’hydrocarbures dans un bassin, mais
indique également un défaut d’étanchéité ; si l’indice est actif, le réservoir n’est
pas vide. S’il n’est pas actif c’est-à-dire ne se renouvelle pas, il se manifeste par
un produit très évolué.
L’indice est une indication qualitative et non quantitative et n’a de valeur que
par son interprétation géologique (BLANT et SOURISSE, 1983).
I.2. Types d’indices
Il existe plusieurs types d’indices d’hydrocarbures. Parmi les principaux types,
nous pouvons citer:
- les gaz combustibles ;
- les huiles ;
- les asphaltes qui sont des produits de consistance pâteuse ou même semi
fluide, formés d’un mélange de bitumes oxydés et asphaltisés avec un peu de
pétrole et diverses impuretés d’origines organique ou minérale ;
- les ozocérites : bitumes impures, hydrocarbures solides à côté des substances
accessoires, de couleur jaune-vert, brune ou noir. Densité  0,9 à 0,980, très
fossilisés ;
- les asphaltites avec un point de fusion  110°C : produits noirs brillants,
incolores, solides mais de faible consistance, à cassure conchoïdale ;
- certaines eaux salées, sulfureuses ou renfermant des bactéries.
Figure : indice d’huile sur le cap kalamba
L’indice peut également constituer une zone topographiquement basse ou de
l’eau s’est accumulée et l’huile légère surnage.
I.3. Classification des indices
Les manifestations à la surface du sol de la présence des hydrocarbures dans
les terrains peuvent constituer:
- des indices directs : produits à l’affleurement des substances hydrocarbonées
elles-mêmes ;
- indices indirects : manifestation en surface de la présence des hydrocarbures
sans que ceux-ci soient visibles (présence H 2S, pyrite, roche-mère, déformation
de gypse).

Les indices directs sont dits actifs ou vivants si les produits visibles se
renouvellent constamment par suite d’une circulation souterraine active. Ce
sont essentiellement les sources d’huiles ou des gaz des volcans etc. Ils sont
dits « morts» ou fossiles s’il n’y a pas renouvellement permanent compensant
les pertes dues à l’oxydation en surface. Dans ce cas, on note les amas figés
d’hydrocarbures plus ou moins diffus dans les sables asphaltiques ou
concentrés dans les fissures remplis des résines ou d’asphaltes.
En sondage, la rencontre d’indices vivants peut être interprétée soit comme la
traversée d’une accumulation d’hydrocarbures ; soit comme le passage de
migration latérale ou verticale.
Ainsi, en plus des faux indices, on peut généralement classer les indices
d’hydrocarbures en considérant leur nature physique d’une part et de l’autre le
cadre géologique lié à la formation dans un bassin sédimentaire donné.
I.3.1. Classement selon la nature physique
Dans ce cas, on distingue les hydrocarbures gazeux, liquides et semi solides.
1° Indices d’hydrocarbures gazeux
Les manifestations suivantes peuvent retenir l’attention du géologue
explorateur d’hydrocarbures. Il s’agit de :
- l’odeur due à la présence des composés sulfurés ;

- la couleur jaune sur la roche entourant l‘orifice causée par sublimation ;


- sifflement si le gaz jaillit à forte pression ;
- feu éternel ;
- l’éclatement de bulle quand l’orifice est couvert d’eau ou d’huiles ;
- volcan de boue.

Afin d’éviter de confondre les gaz de marais des gaz d’origine profonde, l’indice
devra être regardé avec suspicion cela en recherchant un rapport avec les
roches sous-jacentes.
2° Indices d’hydrocarbures liquides
Les huiles à base paraffinique s’évaporent rapidement en surface et
disparaissent sans laisser des traces. Ce qui est très difficile voire même
impossible de les déceler surtout en pays arides.
En pays humides, il se manifeste le plus souvent par des irisations en surface de
nappe d’eau, des marres et des ruisseaux. Pour ne pas confondre irisations
avec celles des voiles d’humâtes de fer qui se développent à la surface des
flaques d’eau stagnantes, il y a lieu de noter que les films d’huiles donnent des
traînées allongées alors que les sels de fer se brisent en plaque à contour
anguleux lorsqu’on les agite avec le bâton.
Les huiles à base naphténique fournissent des indice beaucoup plus visibles car
elles s’évaporent plus difficilement et s’oxydent au contact de l’air en donnant
des produits de plus en plus visqueux appelés maltes et asphaltes.
3° Indices d‘hydrocarbures semi solides à solides.
Les indices d’hydrocarbures semi solides à solides se rencontrent dans les
calcaires fissurées, les calcaires et grès imprégnés, géodes ou fissures. La
genèse de ces importantes accumulations serait les conséquences de la
dysmigration d’une huile à partir des réserves profondes ou l’érosion de la
couverture du gisement.
I.3.2. Classement selon le cadre géologique
Un indice est la manifestation de la présence d’huiles dans un bassin
sédimentaire, il n’est pas toujours lié à une accumulation poreuse ou actuelle.
Les indices sont plus nombreux dans des bassins dont les pièges
d’hydrocarbures ont été faillés ou érodés dont les couches pétrolifères
affleurent sur les marges du bassin ou la discordance atteignent la surface. Ils
sont beaucoup plus fréquents dans des bassins dissymétriques de côté
tectonisé, faillé ou plissé ; corrélativement des marges calmes sont pauvres en
indices car il n’y a peu eu rupture des pièges. Les indices qui existent sont
généralement associés aux discordances et aux formations progradantes.
Les indices du type parallèle proviennent des bancs monoclinaux le long de
discordance, tandis que ceux de type transverse sont le long de failles
normales, plan de chevauchement associé à des intrusions très fracturées sur
une structure productive.
I.4. Faux indices
Surtout dans les pays industrialisés, ce sont des produits à base
d’hydrocarbures qui sont rejetés des usines et entraînés par des eaux
courantes à des distances plus ou moins grandes avant de réapparaître à
la surface du sol comme indices d’hydrocarbures.

III. MARCHE DES HYDROCARBURES


3. 1. Différents types de transaction :

La négociation de prix est bien sûre au cœur de transaction. Les transactions


pétrolières obéissent principalement à deux types des incoterms :

- Le prix FOB (franco à bord) est le prix du brut pour une cargaison
disponible au port de chargement.
Le transfert des propriétés s’effectue lorsque le produit passe le
bastingage du navire, l’acheteur doit assumer le coût de transport et
d’assurance ;
- Le prix CIF : c’est le prix d’une cargaison rendue dans le port de
destination.
Q) Comment appelle – t – on les taxes payer lors du déchargement d’un
tanker ?
R) différentielles.

3. 2. Logique de fixation de prix du Pétrole Brut :

Bien que la transaction puisse s’effectuer sur des bases FOB ou CIF, la fixation
de prix se résulte du principe général de l’équivalence de prix CIF, pour des
bruts de même qualité rendu à la raffinerie. C’est un marché d’acheteur.

Le raffineur concerne cependant sur une logique Net Back, connaissant le


rendement de sa raffinerie en produits légers, moyens et lourd ainsi que le prix
de ses produits sur les marchés internationaux. Il détermine le prix maximum
qu’il est prêt à payer pour un brut donné compte tenu de ces coûts de
transport et de raffinage.
Exemple : une raffinerie basée à Rotterdam pouvant acheter du brut BRENT à
120$ / baril au prix FOB doit supporter pour ce brut un coût² de fret
à 0,5$/ baril (0,5$/bbl). Elle est prête à prendre un brut de même
qualité (même rentabilité) d’une autre raffinerie que si son prix
rendu à Rotterdam ne dépasse pas le prix FOB avec le coût de
transport.

Supposons qu’un brut analogique soit produit dans le golfe Arabo-persique et


que le coût de transport entre les deux (2) ports soit de 1,3$/bbl pour être
compétitif. À combien sera vendu au prix FOB, le brut du Golf ?

3.3. Logique de fixation de prix de produit pétrolier

La fixation de prix de produit Pétrolier offre plus des constances.

Elle dépendra en effet, de l’équilibre offre - demande.

On parle de l’offre :

- L’offre déficitaire : on parle de l’offre déficitaire lors que la quantité des


produits ne répond pas à la demande du marché.

Le marché couvre une partie de ses besoins en recourant à l’importation. Les


produits importés sont payés au prix CIF. (Puisqu’il faut les transporter jusqu'à
la zone des consommations).

Les producteurs dont l’alternative est l’importation, dans cette situation de


rareté, l’équilibre de prix s’établit donc à parité CIF.

- L’offre excédentaire : Dans cette situation, les producteurs doivent


exporter une partie de leurs produits qui partent de la zone à un prix FOB
puisqu’ils doivent être compétitifs après avoir supporté le prix de
transport.

Si le marché est parfaitement concurrentiel, les acheteurs de la zone sont en


position des forces pour faire baisser le moindre cent (100) au –delà du prix
FOB restant pour le producteur préférable à l’exportation, l’équilibre naturel
du prix est alors au prix FOB.
3.4. Quelques pratiques commerciales

1. Accord de troc ;

Cette transaction consiste en l’échange des produits pétroliers ou de pétrole


contre les marchandises entre des services et les biens d’équipement.

2. Transaction cargaison par cargaison.

Dans ce cadre, on trouve des cargaisons transactions d’une part, les


transactions à prix fixe à liaison différée (FORWORD) qui s’applique à des
achats de vente d’une cargaison. La livraison intervient sous un délai de 1à3
mois. D’autre part, la transaction spot.

Le terme spot se réfère à des achats et de vente d’une cargaison dont la


livraison intervient à court terme c.à.d. Sous un délai supérieur à 1 mois.

Le délai technique est lié à la disponibilité des tankers et leurs vitesses de


déplacement étant nécessaire.

3. Les Transactions Spot


Le marché libre, Spot ou Forward : dans ce marché on y échange des cargaisons
au coup par coup. C’est un marché de « Gré à Gré (over the counter) pas
d’organisme de régularisation, faible transparence de prix. Comme acteur :
- Le producteur ;
- Le raffineur ;
- Le courtier ;
- Le négociant (Trader).
ROLE DE TRADER

Les professionnels chargés des transactions spéculatives sont des traders. Les
opérations qu'ils réalisent sur le marché des hydrocarbures ont trois objectifs :

 Ils veillent à ce que les raffineries de pétrole de la compagnie soient


régulièrement approvisionnées en pétrole brut. Pour cela, ils comparent
la demande des raffineries à l'offre de brut produit par la compagnie : si
jamais il manque du brut, les traders peuvent ainsi s'en procurer un peu
à l'avance. Cela évite qu'une raffinerie s'arrête de fonctionner pendant
plusieurs jours parce qu'elle n'aurait pas reçu au moment voulu le
pétrole nécessaire, en quantité et en qualité ;

 Si la compagnie détient du pétrole brut dont elle n'a pas besoin pour ses
raffineries, les traders revendent ces excédents ;

 Enfin, ils s'occupent de la vente des produits finis issus des raffineries de
pétrole (carburants, combustibles, etc.).

Ces traders doivent être assez habiles pour anticiper les risques boursiers liés à
de telles opérations, afin de limiter les pertes financières. Le cours du baril de
brut dépend en effet de l’évolution des besoins en pétrole, mais aussi de la
capacité des pays producteurs à répondre à cette demande en temps voulu et
en quantité suffisante. Il est sensible à l’actualité économique et géopolitique
et peut enregistrer des fluctuations brusques et ponctuelles, s’inscrivant dans
des évolutions plus lentes et à plus long terme.

Le marché « spot »

Les transactions s’effectuent sur un marché boursier réel, également appelé


« marché spot ». Sur ce type de marché, on échange des quantités de pétrole
qui existent déjà physiquement, pour répondre à des demandes immédiates.
Dans leurs transactions quotidiennes, les traders tentent de réaliser des
bénéfices en revendant leur pétrole au plus offrant et en achetant des
cargaisons à bas prix pour les revendre rapidement à un prix plus élevé.

Ainsi, il n'est pas rare qu'une cargaison de brut change de propriétaire plusieurs
fois, y compris pendant son transport par bateau ! Si le pétrole est déjà en
route pour les États-Unis, il peut être racheté en cours de trajet par un raffineur
hollandais de Rotterdam pour finalement aboutir dans une raffinerie française
qui en avait un besoin plus pressant.
Les traders travaillent pour des sociétés financières indépendantes ou pour les
compagnies pétrolières.

3.5. LES PRINCIPAUX BRUTS ECHANGES SUR LE MARCHE SPOT


 Le Brut de la mer du Nord :
- Brent
- Fortie (Amérique du Nord)
 Le Brut de la Norvège :
- CKO EKOFISK
- OSEBERG
 Le Brut ARA (ANVERSE – ROTTERDAM – AMSTERDAM) : - Brent (connu
comme brut de référence dans cette zone). C’est un brut classique, léger
et peu soufré ; API=38°, adapté aux débouché Européen. Il fait l’objet
d’un commerce important et standardisé.
 Le Brut ANS (produit en ALASKA : North Siope) : -WTI

Les marchés à terme

Les traders achètent souvent du brut pour alimenter les raffineries de la


compagnie pétrolière. Quelle que soit son origine, il sera transformé, grâce au
raffinage, en produits finis adaptés à la demande des consommateurs
(combustible et carburant mais aussi matières premières pour la pétrochimie).
Mais entre l'arrivée d'une cargaison de brut à la raffinerie de pétrole et sa
revente sous forme de produits finis, il peut s'écouler plusieurs mois. Dans ce
laps de temps, le cours du pétrole brut est susceptible de varier, avec un
impact sur le prix de revente des produits finis.

Dans ce cas, deux hypothèses :

 si ce cours a monté, la compagnie réalise un bénéfice en revendant plus cher


ses produits finis ;
 en revanche, si le cours du brut a baissé, la valeur des produits raffinés a
diminué dans le même temps. Le trader enregistre alors des pertes financières.

Pour se prémunir contre ce risque, les traders peuvent faire leurs achats et
leurs ventes de pétrole sur des marchés à terme. Sur ces marchés, l'acheteur et
le vendeur signent un contrat par lequel ils s'engagent à échanger telle
quantité de pétrole à une date donnée, en respectant un prix fixé d'avance.
En signant ce type de contrat, le trader protège sa compagnie d'une éventuelle
baisse des cours pétroliers : avant même que le raffinage du brut n'ait
commencé, on sait combien rapportera la vente des produits finis, et les
fluctuations des cours ne peuvent avoir aucun effet sur ces bénéfices.

3.6. LA VENTE DIRECTE OU EN DROITURE VERS LE CONSOMMATEUR

Le raffineur ou l’importateur peut vendre directement à l’utilisateur final.

C’est également nécessaire lors que la vente des produits nécessite une
approche technique d’une interaction directe avec le fabriquant. Sont ainsi
commercialisés en direct, il s’agit des produits :

- Le Bitume vendu aux entreprises des travaux publics ;


- Le lubrifiant : vendu aux industries. NB : Huile + additif = lubrifiant
- Le fuel-oil : vendu aux centrales électriques et aux industriels ;
- Le fuel domestique : vendu aux collectivités
- Le Gasoil : vendu aux transporteurs et aux entreprises dotées d’un parc
de véhicules ;
- Le carburant réacteur : vendu aux compagnies aériennes (HRS).

3.7. LES COTATIONS

La Publication la plus connue dans la fixation de prix des bruts et des produits
pétroliers, c’est le « Platt’s », il est utilisé sur le marché :
 De Gré à Gré : ici les acteurs ne sont connus que par les 2 parties
contractantes (Acheteur et Vendeur) pour un marché « Serve » de
marqueur de référence. Il faut que le prix de transaction soit observable
(Reporting).
 Le Platt’s en contractant les opérateurs estime et publie chaque jour une
fourchette de prix pratiqué pour les différents bruts.

Il s’agit de :
(Prix du brut) (Prix élevé)
Dated BRENT= Low Platt’s High Platt’s

Mean of Platt’s
(Prix bas)
3.8. EVOLUTION DES MARCHES PETROLIERS INTERNATIONAUX

Le marché pétrolier a connu une évolution vers les années suivantes :


- Année 70 – découplage Amont – Aval et dénomination des
opérateurs OPEP.
Activité : marché contrôlé
Avantage : garantir la sécurité des approvisionnements
Document : contrat à long terme.
- Année 80 - forte hausse de prix
- offre excédentaire
Activité : avènement de marché libre
Avantage : acheter au meilleur prix
Conséquence : - marché Spot
- marché à terme
- Année 90 - prix modéré
- nouvel ordre géographique
- génération du besoin de couverture
Activité : avènement des marchés financiers
Avantage : utiliser le prix de référence fiable
Conséquence : cotation écran.

3.9. PRIX DE DIFFERENTES COUPES

Sur un marché excédentaire, l’alternative offerte au raffineur est de vendre sur


son marché ou d’exporter. Le prix d’équilibre tend donc vers le prix export,
donc vers la parité FOB.
Sur un marché déficitaire, en revanche, l’acheteur a pour alternative l’achat
local ou l’importation. Le prix d’équilibre tend alors vers le prix import, donc
vers la parité CIF.
Le prix « FOB » est le prix du Brut pour une cargaison disponible au port de
chargement (RAS Tamura=Brut d’Arabie Saoudite).
FOB= Franco à Bord.
* Le transfert des propriétés s’effectuent lorsque le produit
passe le Bastingage du navire.
* le prix « CIF » : c’est le prix d’une cargaison des produits
pétroliers rendu dans le port de destination (ROTTERDAM) qui
inclus le coût de transfert.
CIF = Cost Insu rance freight (Coût d’assurance fret).
L’acheteur doit assumer les couts de transport et d’assurance.

Du fournisseur à la raffinerie, on parle du prix FOB, de la raffinerie à la pompe,


on parle de prix CIF, il y a la présence du cout de transport, le risque des
produits.

Raffinerie et synthèse industrielle.


C.C Contrat Etat société de
Pétrolier ou Trader
Industrie
Stockage et
de distribution
Prix FOB

(Trafigura, Glenchor, Total international, Mercuria)

Consommateur

Prix CIF
CARTE DES DIFFERENTS BASSINS SEDIMENTAIRES DE LA RDC

Bassin Côtier
Cuvette Centrale

Tanganyika
Albertine
Lac Moero et Upemba
Lac Kivu

4. LE DETERMINANT DE PRIX SUR LE MARCHE PETROLIER


1°Les Fondamentaux : Equilibre au jour des marchés physiques régionaux.
Il se rapproche de :
- Capacité et niveau de production ;
- Evolution de consommation ;
- Niveau et variation de différents stocks.
NB : - Au fur et à mesure que l’on augmente la production, le niveau de
Réserves diminue.
- Au fur et à mesure que l’on consomme des produits finis, le niveau de
produits en stock diminue.

Production Consommation

Stock
Reserve

2°Le News : Informations techniques et économiques susceptible de peser


dans l’appréciation de l’équilibre : Offre – Demande avant même
d’être contrôlé.
3°Les Technicaux : Analyse des séries historiques de prix, méthode chartiste.

La valorisation de prix dépend


de l’offre et la demande
4°Les Contrat à terme : c’est un engagement à prendre livraison pour
l’acheteur et à libérer pour le vendeur, une
quantité standard de produits standard pour une
date future (le terme ou échéance). Cette forme
de transaction fait l’objet d’un marché organisé.
Le prix d’un contrat est le seul élément négociable pour la date de son
échéance.

LES PRINCIPAUX BRUTS ECHANGES SUR LE MARCHE SPOT


 Le Brut de la mer du Nord :
- Brent
- Fortie (Amérique du Nord)
* Le Brut de la Norvège :
- CKO EKOFISK
- OSEBERG
- Le Brut ARA (ANVERSE – ROTTERDAM – AMSTERDAM) : - Brent (connu
comme brut de référence dans cette zone). C’est un brut classique, léger et
peu soufré ; API=38°, adapté aux débouché Européen. Il fait l’objet d’un
commerce important et standardisé.
- Le Brut ANS (produit en ALASKA : North Siope) : -WTI

EVOLUTION DES MARCHES PETROLIERS INTERNATIONAUX

Le marché pétrolier a connu une évolution vers les années suivantes :


- Année 70 – découplage Amont – Aval et dénomination des
opérateurs OPEP.
Activité : marché contrôlé
Avantage : garantir la sécurité des approvisionnements
Document : contrat à long terme.
- Année 80 - forte hausse de prix
- offre excédentaire
Activité : avènement de marché libre
Avantage : acheter au meilleur prix
Conséquence : - marché Spot
- marché à terme
- Année 90 - prix modéré
- nouvel ordre géographique
- génération du besoin de couverture
Activité : avènement des marchés financiers
Avantage : utiliser le prix de référence fiable
Conséquence : cotation écran.

5. Navires pétroliers

5.1. Navigations intérieures

Ce sont des navires de petite taille (< 4 000 T) destinés au


transport sur les fleuves et canaux. Ils sont :
• Soit automoteur : chalands
• Soit poussés : barges
5.1.2. Personnel navigant
5.1.3 ROLE

5.2. Navigation Extérieure


6. Les réservoirs pétroliers « Citerne et Tank »
7. Equipements de sécurité des bacs
VII. POTENTIALITES PETROLIERES D’UN BASSIN
SEDIMENTAIRE D’UN ETAT
VII.1. Evaluation de la Roche-mère du pétrole
VII.1.1. Matière organique (M.O)

Les roches-mères des hydrocarbures peuvent générer les hydrocarbures par


transformation de la matière organique qui s’y trouverait lors du dépôt.
La matière organique présente dans ces roches-mères correspond à la
fossilisation de restes d’organismes ayant des origines différentes suivant les
milieux de dépôt. Les principaux précurseurs de ces restes organiques sont les
algues, les bactéries et les végétaux supérieurs.
Ces précurseurs sont constitués de biopolymères tels que protides, glucides
(cellulose), lipides, lignine. Et le kérogène correspond à la fraction insoluble de
la matière organique restant dans le sédiment après son extraction par les
solvants organiques.
En général, le kérogène représente 80 à 90 % du contenu organique du
sédiment. Pour pouvoir l’analyser dans des bonnes conditions, il est nécessaire
de l’isoler en détruisant la matière minérale à l’aide de HCl (pour les
carbonates) ou d’HF (pour les silicates).
Les hydrocarbures étant principalement constitués de carbone et d’hydrogène,
les meilleurs kérogènes sont donc ceux qui contiennent le plus d’hydrogène et
le moins d’oxygène. Au cours de la diagenèse, on peut dire que ce sont les
composés les plus résistants comme les dérivés de lipides, lignine et de la
cellulose qui va mieux se préserver et se concentrer dans le sédiment.
La matière organique est donc essentiellement formée du produit d’altération
 poussée des précurseurs ainsi que de substances issues des réactions entre
ces produits.
C’est ainsi que dans les environnements détritiques, la contribution des
végétaux supérieurs est responsable de la présence dominante de matériel
lignon-cellulosique (fragments de bois par exemple) dont la richesse en
oxygène et la modestie de la valeur du rapport atomique H/C conduit à des
matières organiques de moins bonne qualité pétroligène que celles dérivant de
matériel algaire ou bactéries. Celles-ci sont en effet dépourvues de lignite et
beaucoup d’algues sont moins riches en cellulose.
C’est à partir des valeurs des rapports atomiques H/C et O/C qu’il est à la fois
pratique et traditionnel de classer la matière organique des sédiments en trois
grands types qui correspondent à trois principaux environnements de dépôts. Il
s’agit de :
- Type I : H/C > 1,6 ; O/C < 0,1, milieux lacustres ;
- Type II : 1,2 < H/C < 1,6 ; 0,1 < O/C < 0,2, milieux marins ;
- Type III : H/C < 1,2 ; O/C > 0,2, milieux continentaux et deltaïques.

VII.1.2. Etapes de la formation des hydrocarbures

Les hydrocarbures proviennent de l'accumulation de matière organique et de la


décomposition de cette dernière. Ainsi, pour former des hydrocarbures, la
matière organique doit se retrouver à de grandes profondeurs où elle subira les
effets combinés de la pression et de la température.

Figure 1.2 Formation de pétrole5

5
Chaine pétrolière de la RDC
Au cours de son enfouissement, la matière organique sédimentaire sous
l’influence de l’élévation de la température, se dégrade progressivement en
perdant dans un premier temps (diagenèse) des constituants oxygénés sous
forme de gaz carbonique et de l’eau. Cette étape de diagenèse précoce débute
à premières centaines de mètre d’enfouissement.
Lors de l’étape suivante, la catagenèse, le kérogène évolué par dégradation
thermique. En effet, la catagenèse qui correspond à des profondeurs et des
températures plus importantes, est le stade principal de formation de l’huile,
puis des hydrocarbures légers, les gaz méthanifères et les condensats). Le seuil
au-delà duquel la catagenèse débute peut varier e 60° à 120°C et de 1500 à
4000 m suivant l’âge et le gradient géothermique local.
La métagenèse est une étape encore plus avancée de l’évolution et devient
essentiel dans les séries sédimentaires plus enfouies (plus grandes profondeur
et température). C’est l’étape de la formation du gaz sec (méthane) par
craquage des hydrocarbures formés précédemment ainsi que du kérogène
résiduel.
Il est à noter aussi que la décomposition thermique du kérogène dans les
roches –mères et du pétrole dans les réservoirs est également à l’origine de la
libération de constituants gazeux non hydrocarburés, principalement CO 2, H2S
et N2.
VII.1.3. Méthodes d’évaluation des roches-mères
Les paramètres de l’évaluation des roches-mères des hydrocarbures sont :
- la teneur en matière organique, classiquement exprimée en pourcentage
pondéral de carbone organique par rapport à la roche totale (C.O.T. : Carbone
Organique Total) ou T.O.C. : Total Organic Carbon) ;
- le type de matière organique conditionnant fortement son potentiel
pétrolier;
- le degré de maturité thermique positionnant la matière organique sur le
chemin de l’évolution qu’elle a subi et donc évoluant le taux de transformation
du kérogène. C’est la réflectance de la vitrinite qui sert de référence pour
l’appréciation de ce paramètre.
La vitrinite est un des maceraux dérivant de la gélification des tissus ligno-
cellulosiques des végétaux supérieurs survenue au cours de la fossilisation
pendant la diagenèse précoce.
Le pouvoir réflecteur de la vitrinite est le pourcentage de l’intensité de la
lumière réfléchie par rapport à la lumière incidente, mesurée au
photomultiplicateur. Ce pouvoir (% Ro, avec O = Oil ou PR = pouvoir réflecteur
ou VR = vitrinite réflectance) qui se mesure dans des conditions standard
strictement définies et en immersion dans l’huile croit progressivement avec la
maturité thermique de l’échantillon en raison de la aromatisation de la
structure chimique du macéral.
Les valeurs obtenues sont parfaitement calibrées sur le chemin de l’évolution
de la matière organique. Le PR évolue de 0,3 à 0,6 % pendant la diagenèse, de
0,6 à 1 % dans la fenêtre à huile (début de la catagenèse), de 1 à 2 % dans la
fenêtre à gaz humide (fin de la catagenèse) et au-dessus de 2 % dans la fenêtre
à gaz sec (métagenèse).
L’inconvénient majeur de la méthode est que la vitrinite n’est pas présente
dans tous les environnements de dépôts étant donné qu’elle dérive des
végétaux supérieurs terrestres. La méthode s’applique au mieux aux matières
organiques de type III, beaucoup plus rarement aux matières organiques de
type II, seulement dans le cas où un nombre suffisant de particules de vitrinite
ont été déposées en même temps que la matière organique marine dans le
sédiment.
Le traitement thermique d’échantillon à l’aide de l’appareil Rock-Eval permet
d’une part d’extraire par thermo-vaporisation les hydrocarbures libres présents
dans la roche et d’autre pour libérer par craquage thermique (pyrolyse) les
hydrocarbures potentiellement présents dans le kérogène.
La quantification des produits émis, correspondant à chacun des pics par
intégration des surfaces, fournit plusieurs paramètres pondéraux:
- poids d’hydrocarbures libres en mg/g de roche : S1/roche ;
- poids d’hydrocarbures libres en mg/g de T.O.C : S1/T.O.C ;
- poids d’hydrocarbures pyrolysables en mg/g de roche (ou kg/tonne) appelé
aussi potentiel pétrolier : S2/roche ;
- poids d’hydrocarbures en mg produit par pyrolyse par gramme de C.O.T. Ce
paramètre appelé index d’hydrogène IH (S 2/T.O.C) se corrèle correctement
avec le rapport atomique H/C du kérogène ;
- poids de CO2 en mg/g de C.O.T. ou index d’oxygène I.O (S 3/T.O.C) se corrèle
bien avec le rapport atomique O/C du kérogène ;
- Index de production (IP) : S1/S1 + S2;
- taux de transformation (TR) (IHo – IH)/IHo.
La valeur du T.O.C est calculée à partir d’une combinaison linéaire des
quantités de carbone présents dans les pics S1, S2 et S4.
La valeur du Tmax (température du maximum de formation des hydrocarbures
par pyrolyse, sommet du Pic S2) fournit une mesure de la maturité thermique
de la matière organique. Plus le Tmax est élevé, plus la maturité thermique est
avancée, étant donné que les fractions les plus facilement pyrolysables sont
absentes des échantillons des plus matures, d’où le déplacement du Tmax vers
les hautes valeurs.
Il faut noter enfin que pour les matières organiques de type III, la corrélation
entre les valeurs de la réflectance de la vitrinite (PR) et le Tmax est excellente.
Le Tmax présente l’avantage d’être utilisé également pour les matières
organiques de types I, II et III.
Néanmoins, les échelles de maturité fournies par le Tmax ne sont pas des
mêmes pour les trois types de matière organique.

La différence entre Exploration et l’Exploitation des Hydrocarbures

Le processus de mise en valeur des hydrocarbures est divisé en deux phases, la


phase de recherche (exploration) et la phase de production (exploitation). La
phase de recherche est l’étape qui vient avant la phase de production. Elle a pour
but de vérifier la présence d’hydrocarbures et le potentiel économiquement
exploitable de la ressource grâce à la réalisation de travaux, notamment de
géophysique et de forage.

Lorsque la démonstration disant qu’il y a présence d’un gisement d’hydrocarbures


économiquement exploitable est concluante, un plan de développement de
gisement est requis et ainsi commence la deuxième phase de mise en valeur,
c'est-à-dire, la phase de production.

Formation et Maturation de la matière organique6

La formation des hydrocarbures est l'aboutissement d'un long processus de


sédimentation de la matière organique (plusieurs millions d'années). Sur
notre planète des organismes vivants meurent en permanence. Ces organismes
sont composés pour l'essentiel de carbone, hydrogène, oxygène et azote sous
forme de molécules complexes. À la mort de ces organismes, les molécules
complexes se décomposent en molécules plus simples (CO 2 par exemple) qui
sont pour la plus grande partie recyclées rapidement par la biosphère.

Toutefois, une faible partie (moins de 1 %) de la matière organique se dépose


et est entraînée vers le fond des mers et océans :

- Soit par processus alluvionnaire provenant de l'érosion des continents :


charge terrigène

- Soit par dépôt de la matière organique provenant des océans eux-mêmes


(plancton) : Charge allo chimique.

6
UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA, FACULTE DES HYDROCARBURES DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE
L’UNIVERS ET DES ENERGIES RENOUVELABLES DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS)
Figure 1.3 : Mécanisme de sédimentation

VII.3. Evaluation d’un réservoir de pétrole

Le pétrole, léger, a naturellement tendance à remonter vers la surface.


Lorsque cela est possible, il s'échappe sous forme de suintements.
Contrairement à une croyance très répandue, un réservoir de pétrole n'est pas
un immense lac souterrain. Il s'agit bien souvent d'une roche apparemment
solide mais très poreuse. En se déplaçant d'un pore à l'autre ou en s'écoulant
par des fractures, le pétrole migre lentement vers la surface. Pour constituer
une matière première intéressante à exploiter, les hydrocarbures doivent
donc migrer et se concentrer dans un réservoir.
La roche qui va les accueillir sera poreuse et perméable, contrairement à la
roche mère : on parle de roche réservoir.

VII.3.1. Description du réservoir


Lors du suivi opérationnel du forage, sur chantier, on doit décrire la lithologie
des formations géologiques traversées par ce forage ainsi que l’indication des
hydrocarbures.

VII.3.1.1. Description lithologique


Les éléments suivants peuvent retenir l’attention du Géologue de la sonde :
1) Couleur de la roche ;
2) Dureté de la roche approximée par une pointe ;
3) Texture : Dimension (très grossier, grossier, moyen, fin …), arrondi,
sphéricité, classement de grains.

Concernant les roches carbonatées, on peut utiliser les termes comme grains
cryptocristallins, microcristallins ou cristallins. Les textures mudstone,
packstone, grainstone, wachstone et sucrosique sont constamment utilisées en
géologie pétrolière ;
4) ciment et/ou matrice ;
5) fossile et accessoire (micas, pyrite, …) ;
6) type de roches accompagnées de leurs proportions approximatives ;
7) porosités apparentes qui peut être excellente (10 %), bonne (8-10 %), pauvre
(5 %) ; inter granulaire, inter cristalline ou vacuolaire.

Pour certaines roches et minéraux dont l’identification macroscopique à l’aide


de la loupe binoculaire devient difficile ou confuse, on recourt à quelques tests
chimiques simples :
(i) Test de l’anhydrite
A l’échantillon d’anhydrite supposée et prélevée, on y ajoute quelques gouttes
de HCl dilué à 10 %. On chauffe et on observe à la loupe binoculaire :
l’anhydrite se reconnaît par sa structure aciculaire.
(ii) Test de la dolomie
Elle se reconnait par sa couleur rouge ou rouge sang après ajout d’une à des
gouttes d’alizarine red.
(iii) Test du calcaire
Le calcaire fait effervescence à froid avec HCl dilué à 10% selon la réaction :
CaCO3 + 2HCl  CaCl2 + H2O + CO2
Dans le cas des carbonates mixtes (dolomite-calcaire), l’intensité de cette
réaction diminue avec l’augmentation du pourcentage de la dolomite dans la
roche.
Notons aussi que sur chantier de forage, le calcimètre permet de déterminer
rapidement la teneur en calcaire et en dolomie dans un échantillon de roches.
Le procédé de dosage peut être résumé comme suit :
- broyer l’échantillon séché puis tamiser pour ne retenir que la poudre fine ;
- peser 1,5 g de la poudre obtenue et dans la cuve, les mélanger avec HCl dilué
à 10 % ;
- placer le manomètre sur la cuve contenant l’échantillon et secouer pendant
une minute : lire la graduation correspondant au niveau de la burette, en PSI,
soit n1.
n1 x 4 % (facteur de l’appareil) = pourcentage en calcaire dans l’échantillon de
roches ;
- 10 minutes plus tard, faire une autre lecture, soit n 2 en PSI : (n2 – n1) PSI x 4 %
= pourcentage de la dolomie.
VII.3.1.2. Indications des hydrocarbures
L’examen à la loupe binoculaire permet de détecter les échantillons de roches
souillées des hydrocarbures. Ces derniers sont par la suite, pour la
confirmation, observés au fluorescope. On décrit les éléments ci-après :
1) tâches d’huile : leur distribution sur la roche (régulière, lisérée ou bandes) et
leur couleur ;
2) fluorescence : couleur, intensité, (avec éclat, moyenne, faible …) ;
3) fluorescence après immersion de l’échantillon dans le solvant (chloroéthane)
: couleur, manière dont l’échantillon est dissous dans le solvant (rapide, lent,
demande d’être écrasé, avec reflet, …) ;
4) couleur du résidu (fin, réel, bande) restant sur la plaque après évaporation
complète du solvant utilisé.

Alors que les couleurs jaune, brune, orange, soulignent la présence des huiles,
les couleurs bleuâtre et blanchâtre indiquent le gaz.
La couleur verdâtre est une signature des huiles mortes, résiduelles ou
dégradées.
En plus de la fluorescence, on utilise sur chantier, une diagraphie instantanée :
MUD LOG qui renseigne sur :
- les vitesses de pénétration (ROP, en minute/pied), fonction de la lithologie et
du trépan utilisé ;
- les quantités des gaz légers, lourds et gaz total ou gas units.

Rien qu’à partir de l’analyse des gaz du chromatographe consignée dans le Mud
Log, on peut présumer le type de réservoir qu’on a affaire :
 réservoirs à gaz : C1 – C3 prédominent ( 1 %) ;
 réservoirs à huile : C4 – C5 à grande concentration.
On mesure aussi la quantité de H2S, très toxique, que l’on doit contrôler
pendant le forage. Déjà à partir de 20 ppm de H 2S, on doit faire attention ; à
partir de 100 ppm, danger mortel : dès que les détecteurs de H 2S signalent son
existence, on évacue le lieu.
Il s’avère important de préciser ici la notion du Lagtime. Il indique le temps qui
s’écoule entre la coupée de l’échantillon en profondeur et son arrivée en
surface. Ce temps est très important car il conditionne l’échantillonnage (on
sait qu’après autant de minutes, on doit aller chercher l’échantillon).
Aujourd’hui, il est déterminé automatiquement par les machines mais dans les
temps, sa détermination était empirique ou par formules mathématiques.

Sur base de toutes ces données, on établit une colonne stratigraphique du


puits (Geologist Log).

VII.3.6. Quelques définitions


1) Accumulation : volume d’hydrocarbures à évaluer
2) Réserves : fraction (plus ou moins grande) du volume
techniquement/économiquement récupérable. Dans l’industrie pétrolière, ce
mot a différents sens :
 en exploration : utilisé pour les prospects non forés ;
 en ingénierie : se rattache à la production d’un champ ;
 analystes financiers : évaluation d’une compagnie ;
 Gouvernement : à l’ensemble des champs du pays et souvent conduit à
des incompréhensions entre métier.
Dans une approche probabiliste, on classifie les réserves en trois catégories :
- Prouvées (P) : réserves découvertes qui peuvent être produites dans les
conditions économiques actuelles (80 – 90 % de chance) ;
- Probables (P + P) : réserves découverts qui ont une chance raisonnable d’être
produite dans les conditions techniques et économiques actuelles (50 % de
chance mostlikeley) ;
- Possibles (P + P + P) : réserves non encore découvertes qui ont peu de chance
d’être produite (20 – 10 % de chance).

Risques économiques

+ Possible

Probable

Prouvée

-
Risques techniques
- +

VII.3.7.Calcul de l’accumulation d’un gisement


1) Connaissance des paramètres suivants est nécessaire :
- Surface imprégnée (S)
Volume de la roche
- Hauteur totale (Ht)
- Les caractéristiques pétro physiques :
 Net Pay = ∝ = Net/Gross = Hu/Ht;
 la porosité () ;
 les saturations (Sw, So, Sg):
La migration des gouttelettes de pétrole se fait grâce au déplacement de l'eau
dans les formations rocheuses. En effet, les eaux souterraines se trouvent
non seulement dans les couches superficielles, mais aussi en grande
profondeur où elles circulent très lentement. Ce sont elles qui, en migrant,
entraînent les gouttelettes de pétrole.

La migration s’effectue en plusieurs étapes :

La compaction provoque un déplacement des fluides dans la roche mère. Il


y a alors expulsion de l’eau puis des huiles depuis la roche mère vers un
drain, qui conduira les hydrocarbures vers un réservoir : c’est la migration
primaire.
La migration secondaire désigne le déplacement dans le drain vers la roche
réservoir, jusqu’à trouver un piège, c’est-à-dire une roche couverture
imperméable qui bloquera la progression des hydrocarbures. Les évaporites ou
les argiles constituent de bons pièges par leur étanchéité.
2) Le volume des hydrocarbures en condition de gisement:
Vol. HC fond = Volume roche x  x  x (1 – Sw) Σ[ ( )]
Volume HC surface = Vol. fond/B
3) Calcul de l’accumulation en condition de surface
Graphique Surface – Profondeur (voir TP)
La quantité d’hydrocarbures en place (V) peut aussi se calculer par la formule
suivante:
A : Acre (1 acre = 0,040468 hectare)
H : N et Pay
Boi : Facteur d’huile de formation, fonction du champ (constant).

Estimation des ressources

En comparaison des gisements conventionnels, les conditions géologiques


nécessaires à la présence d’hydrocarbures de roche-mère sont beaucoup plus
simples à réunir. La couche que l’on va chercher à produire joue tout à la fois le
rôle de roche mère générant les hydrocarbures, de réservoir contenant les
hydrocarbures et du fait de ses caractéristiques pétro physiques de couverture
et de piège. La seule présence d’une couche riche en matière organique
constitue donc potentiellement un objectif. Contrairement à un objectif
conventionnel dans lequel les hydrocarbures se sont naturellement concentrés
dans un volume restreint (le piège), il s’agit d’hydrocarbures diffus dans la
roche répartis sur des surfaces très importantes. Il est alors nécessaire de bien
distinguer :

• Les volumes d’hydrocarbures en place (OIP : Oil In Place ; GIP Gas In Place) :
c’est le chiffre (ou la fourchette de chiffres) fourni suite à l’étude géologique. Il
représente la totalité des hydrocarbures dans une couche donnée pour une
zone donnée.

• Les ressources techniquement récupérables : c’est la partie des


hydrocarbures en place qu’il est techniquement possible de produire. En toute
rigueur il faudrait préciser la technique envisagée.

• Les ressources récupérables : c’est la part des ressources techniquement


récupérables qu’il serait économiquement rentable de produire. Ces ressources
dépendent donc du coût de production mais aussi du prix de vente des
hydrocarbures produits.
•Les réserves prouvées Ce sont les ressources récupérables parfaitement
identifiées, certifiées et dont Le plan de développement est en cours ou déjà
financé7.

Quelques sigles

Volume en conditions surface (Standard) Unités


STOOIP Stock Tank Original (STB)
Oil In Place
IGIP Initial Gas in Place (SCft ou m3 STD)
HIP Hydrocarbon In Place (bbl)

A. Les hydrocarbures naturels

1- Le pétrole et le gaz « conventionnels »


Les hydrocarbures naturels résultent de la lente transformation de
sédiments fins riches en matière organique (roche-mère) à une échelle de
temps géologique. Ces sédiments se déposent au fond de mers ou de
lacs, et sont ensuite recouverts par d’autres sédiments (environ
50 m par million d’années). Initialement la roche-mère contient, en sus
d’eau et de matériaux rocheux comme des argiles ou des sables fins, de
la matière organique fossile solide, appelée kérogène, composée
de gaz carbonique (CO), de carbone, d'hydrogène et d’un peu d’oxygène,
de soufre et d’azote. L’enfouissement progressif de la roche- mère
s’accompagne d’augmentation de température et de pression qui va
permettre la maturation très lente des composés organiques.

Cette augmentation se produit davantage au centre du bassin où


pression et température peuvent atteindre des valeurs suffisantes pour la
transformation du kérogène en pétrole (« fenêtre à huile », de l’ordre de
60-90°C
pour un enfouissement de 23 km de profondeur) ou, encore plus élevées, pour
la formation de gaz, essentiellement de méthane (« fenêtre à gaz »,
environ 100°C à 4-5 km de profondeur).

7
Les détails de ces transformations sont complexes et les relations entre
les réactions de transformation et les conditions de température et de
pression ainsi que leurs cinétiques sont non linéaires.

D’autre part, il faut distinguer ces transformations d’origine physico-


chimique (« thermogéniques ») des transformations d’origine microbienne
(« biogéniques ») qui peuvent aussi faire apparaître du méthane à la
surface du sol ou à une faible profondeur.

Une fois formés, les hydrocarbures liquides ou gazeux d’origine


thermogénique tendent à migrer, généralement vers le haut, selon le gradient
de pression, si la perméabilité de la roche environnante le permet. Cette lente
migration n’est interrompue que lorsqu’elle rencontre des couches
géologiques imperméables, ce qui conduit à une accumulation dans les
couches sous-jacentes, dites « roche-réservoir ».

Ce sont ces couches de roche-réservoir qui constituent la source des


hydrocarbures « conventionnels » qui font l’objet de l’exploitation
habituelle du gaz ou du pétrole par des forages verticaux. Il est
important de réaliser que seule une faible partie (de l’ordre de 1 à 10
%) des hydrocarbures de roche-mère s’accumule dans de telles poches.

Une autre partie remonte vers la surface et est perdue (lente évaporation,
diffusion, dégradation…), alors que 10 à 30% de ces hydrocarbures,
parfois plus, restent dans la roche-mère. Le qualificatif de
« conventionnel » fait ainsi référence essentiellement au mode d’accumulation
naturel de ces hydrocarbures et
à la facilité relative d’exploitation qui en découle.

2- Les hydrocarbures « non conventionnels »

Des conditions géologiques favorables à la formation et à l’accumulation


de pétrole ou de gaz sont rarement réunies et l’évolution des
hydrocarbures de roche-mère donne le plus souvent naissance à des
hydrocarbures « non conventionnels » qui ne peuvent pas être exploités
par les méthodes de forage habituelles. Ces hydrocarbures sont très
abondants à l’échelle planétaire mais n’ont, jusqu’à relativement
récemment, que peu attiré l’attention car ils n’étaient pas exploitables à
grande échelle.
La situation a évolué au cours des dernières décennies et divers types
d’hydrocarbures non conventionnels présentent
un intérêt actuel ou potentiel considérable dans différentes
régions du monde8.

a- Les sables bitumineux.

Il s’agit de gisements superficiels desquels les molécules de petite taille


(gaz et huiles légères) ont disparu, ne laissant que des huiles lourdes
mélangées à du sable, de l’eau et de l’argile. Les sables bitumineux sont
très abondants en Amérique du Nord, surtout au Canada (Atabaska, au
Nord-est de la province d’Alberta). Les huiles lourdes du Venezuela, plus
fluides dans les conditions locales de température, en sont proches.
L’exploitation industrielle de ces sables et huiles lourdes,
technologiquement complexe, se fait le plus souvent par excavation et
extraction de l’huile en réacteur. Elle est forte
consommatrice d’eau et d’énergie, et génératrice de pollutions.

Elle est néanmoins en cours, favorisée par l’élévation des cours du pétrole qui l’
a rendue rentable.

b- Les « schistes bitumineux ».


Ces roches sont potentiellement exploitables dans une trentaine de pays,
y compris en Europe, et sont présents en quantité considérable en

Amérique du Nord (Green River). Ces « schistes bitumineux » ne sont pas


des schistes au sens géologique du terme, mais des roches sédimentaires
dans lesquelles le kérogène n’a pas été transformé en pétrole ou en gaz.
Les schistes bitumineux ne sont actuellement pas exploités en dehors de
situations locales très particulières comme en Estonie. En
effet, l’exploitation nécessite d’induire la transformation du kérogène en
pétrole, par exemple en augmentant la chaleur par pyrolyse. Les
techniques proposées dans ce but
sont complexes et très coûteuses et il semble actuellement peu
vraisemblable que l’exploitation des schistes bitumineux se développe à grande
échelle, à court ou même à moyen terme.

8
c- Le gaz de houille.
Le méthane accumulé dans les mines de charbon (« grisou ») peut être
récupéré avec un double intérêt de commercialisation et de diminution
de la contamination atmosphérique. Cette exploitation connaît un
développement important dans certains pays forts producteurs de
charbon comme la Chine. En Australie, il est envisagé d’extraire
du méthane de couches de charbon profondes et peu épaisses, qui
n’ont jamais été exploitées en mines.

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