Vous êtes sur la page 1sur 11

CHAPITRE.II.

APERÇU SUR LE BIOPLASTIQUE


II.0. Historique 1

Le caoutchouc naturel a été découvert au xviie siècle.

Il fait partie de la famille des élastomères (la grande famille des plastiques), le premier dans cette
catégorie.

Mais on considère que le premier plastique a été découvert en 1855 par Alexander Parkes et a été
commercialisé sous le nom de Parkesine, le premier polymère (semi)synthétique commercialisé.

Ce plastique a été produit à partir de cellulose traitée par de l'acide nitrique(nitrocellulose) et


un solvant (huile animale, naphte végétale (extraite de bois) ou minérale.

Le parkésine a été suivi par celluloïd, en 1869 la première usine destinée à la production de ce
matériau thermoplastique a été ouverte par les frères Hyatt (USA).

Le celluloïda été composé essentiellement de nitrate de cellulose et de camphre.

En 1893, Auguste Trillat (père de Jean-Jacques Trillat), un scientifique français, trouve le moyen
d'insolubiliser la caséine (protéine du lait) en y rajoutant du formol qui garantit donc sa conservation.

En 1897, la découverte est brevetée en Allemagne par Wilhelm Krischeet et le chimiste autrichien Adolf
Spitteler (1846–1940) sous le nom de « Galalithe » également appelé « pierre de lait ».

L'histoire du bioplastique moderne (le terme n'existe toujours pas) continue au début du xxe siècle par
l'invention de la cellophane en 1908 par l'ingénieur chimiste suisse Jacques E. Brandenberger, qui
confia en 1917 l'exploitation de ses brevets à la société anonyme La Cellophane. Puis les bioplastiques
se développent peu à peu durant le siècle.

Durant cette-même période Henry Ford essaye de développer les matériaux plastiques non-
alimentaires issue de surproduction agricole. En 1915 le modèle automobile Ford T intègre des
éléments composites fabriqués à partir de fibres renforcées par une résine synthétique issue
de gluten de blé. Puis, à la suite du boom pétrolier, les bioplastiques sont oubliés.

Depuis les années 2000 le marché du bioplastique est en croissance, forte au début du siècle, puis
ralentie à cause de prix bas du pétrole, son concurrent principal.

Ce retour du bioplastique est entraîné par la surexploitation du pétrole et les préoccupations


environnementales (pollution et réchauffement climatique).

Les premiers « bioplastiques » (le terme n'existe pas encore à cette époque) ont été inventés pour
répondre à des besoins humains avant l'application industrielle de la pétrochimie

II.1. Définition 23

1
fr.m.Wikipedia.org
2
Emploiplasturgie.org
3
fr.m.wikipedia.org
a. les bioplastiques regroupent un grand nombre de matériaux et produits biosourcés,
biodégradables/compostables, ou les deux »
b.

À savoir : On notera également qu'un bioplastique est obligatoirement biosourcé mais pas
toujours biodégradable. Pour résumer, un bioplastique désigne donc à la fois l'origine de la ressource et la
manière dont il se décompose.

II.2. Terminologie 45

Les Bioplastiques désigne deux types de matériaux :


D’une part , il désigne les plastiques biosourcés.

D’autre part , il désigne les plastiques biodégradables.

Un « bioplastique» peut-être donc biosourcés et biodégradable, ce qui semble à priori une bonne
solution au problème.

Mais il peut également être biosourcés et non biodégradable ou encore pétrosourcés et


biodégradable.

Il est dès lors préférable de parler des plastiques biosourcés , biodégradable ou encore
compostables.

II.2.1. Bioplastiques biodégradable6

Les « bioplastiques » se définissent selon deux critères : la matière première du produit et sa


biodégradabilité.
Les « bioplastiques » peuvent ainsi être biosourcés (issus de la biomasse). Il peut s'agir de biomasse
naturelle (végétale ou animale), mais aussi de biomasse synthétique ou d'une combinaison des deux.
Ils peuvent d’autre part être pétrosourcés (issus des ressources fossiles comme le pétrole) mais
également biodégradables ou non, en fonction de leurs propriétés et des conditions
environnementales.
Un « bioplastique » peut donc être biosourcé et biodégradable, ce qui semble à priori une bonne
solution au problème. Mais il peut également être biosourcé et non biodégradable ou encore
pétrosourcé et biodégradable. Il est dès lors préférable de parler de plastiques biosourcés,
biodégradables ou compostables.

L’ambiguïté du terme « bioplastique » vient donc du fait qu’il ne garantit ni qu’il soit biosourcé
(encore moins issu d’une agriculture biologique), ni qu’il soit biodégradable. Par ailleurs, un plastique
biosourcé peut être appelé « bioplastique » s’il est composé à 30% en masse de biomasse.
Autrement dit, un plastique composé à 70% de pétrole est considéré comme un « bioplastique ». Ceci
car aucun seuil européen n’existe pour définir une quantité de matières biosourcés dans le produit.

4
https://document.environnement.brussels
5
Emploiplasturgie.com
6
https://www.science.environnement.com
Il convient également de rester prudent sur toute la terminologie qui transite autour de ce terme «
bioplastique ». Il ne faut par exemple pas non plus confondre les termes dégradation, biodégradable
et compostable :

- La dégradation d’un produit dans l’environnement résulte des actions simultanées ou non
des rayonnements UV, de réactions avec l’oxygène en présence, de la température et des
organismes biologiques auxquels le produit est soumis.
- Un produit biodégradable se décompose en composants plus petits sous l’action d’organismes
biologiques comme les champignons ou les bactéries. Dans des conditions aérobies, la
biodégradation produit du CO2, de l’eau et de la biomasse. En conditions anaérobies, du méthane est
également produit.
- Un produit compostable se décompose également en composants plus petits sous l’action
d’organismes biologiques mais dans des conditions particulières et contrôlées de températures, et
d’humidité, dans un environnement aérobie et dans un laps de temps relativement rapide. Le produit
résultant est un compost non toxique qui peut servir d’amendement pour les cultures.
En outre, un produit, qu’il soit biodégradable ou compostable, peut perturber un écosystème en tant
que corps étranger et le polluer en excès.

Schéma
II.2.2. Bioplastiques compostable 7

Les bioplastiques biodégradables et compostables sont encadrés par des


normes, et doivent respecter des critères en termes de non toxicité des sols et
de rapidité de biodégradation.
Innover dans la production des bioplastiques compostables, c’est apporter
une solution complémentaire au recyclage, en proposant une fin de vie
respectueuse de l’environnement à des plastiques pour lesquels le recyclage
n’est pas une option envisageable (principalement à courte durée de vie tels
que les emballages).

Tout d’abord, nous devons comprendre les différences entre les plastiques
biodégradables et compostables biosourcés et d’origine fossile. Les plastiques
biodégradables ou compostables peuvent être produits à partir de matières
premières biosourcées ou d’origine fossile, et les plastiques biosourcés peuvent
être conçus de manière à se composter ou se dégrader biologiquement, ou non.

La durabilité des matériaux biosourcés, tout comme celle des plastiques


d’origine fossile, dépend des pratiques de production, de la durée de vie des
produits et du traitement en fin de cycle. Les produits en plastique
biodégradable et compostable peuvent, dans certains cas et pour certaines
applications, contribuer à réduire la pollution de l’environnement par les
plastiques. Toutefois, ils sont loin d’apporter une solution globale et autonome
aux défis actuels de l’Europe en ce qui concerne les matières plastiques.

II.2.3. Bioplastique biosourcés8

Pour la plupart, les bioplastiques sont aujourd’hui issus de la biomasse, ils sont alors dits biosourcés
(selon la norme EN 16575 : 2004 ). Certains polymères biodégradables sont encore obtenus à partir
de ressources fossiles, mais leur nombre est très limité (PBAT et PCL principalement).
La biomasse utilisée pour la fabrication des polymères biosourcés est majoritairement renouvelable
et provient de differentes activités telles que l’agriculture ou l’industrie agro-alimentaire.
Dans les différentes étapes de traitement de la biomasse, la fermentation bactérienne de sucres de
différentes origines ou encore l’utilisation d’huiles végétales en sont le point clef.
C’est en effet par ces procédés que sont obtenues les molécules plateformes de la chimie verte,
pouvant être utilisées comme monomères pour la production de polymères biosourcés.

II.3. Classification des bioplastiques

7
https://www.eea.europa.eu/fr
8
https://natureplast.eu/le-mar
II.3.1. Bioplastiques naturels issus directement de la biomasse.

Biodégradable : matériel qui se décompose en composants plus petits sous l’action d’organismes
biologiques comme les champignons ou les bactéries. Dans des conditions aérobies, la
biodégradation produit du CO2, de l’eau et de la biomasse. En conditions anaérobies, du méthane
est également produit.
Bioplastique : matériel constitué à base de polymères issus de ressources naturelles, fossiles ou les
deux et susceptibles d’être moulé, façonné, afin de conduire à un semi-produit ou à un objet et/ou
qui est biodégradable en fin de vie. Ce terme générique est à éviter car il ne précise ni qu’il soit
biosourcé, ni qu’il soit biodégradable.
Biosourcé : matériel issu totalement ou partiellement de ressources naturelles renouvelables.
Compostable : matériel qui se décompose en composants plus petits sous l’action d’organismes
biologiques mais dans des conditions contrôlées de température et d’humidité, dans un
environnement aérobie et dans un laps de temps relativement rapide. Le produit résultant est un
compost non toxique qui peut servir d’amendement pour les sols.
Microplastique : matériel plastique issu de la décomposition de produits plastiques en particules <
5mm.
(Pétro)plastique : matériel constitué à base de polymères issus de ressources fossiles.

Depuis les années 50, on estime que 9 milliards de tonnes de plastiques ont été produites.
Cette production équivaut à avoir enseveli la totalité de la Belgique sous 7,3 m de plastiques1.
Depuis ces débuts, seuls 9% des plastiques produits ont pu être recyclés et 12% ont été incinérés2.
Ce qui signifie qu’une large majorité se retrouve dans notre environnement ou dans des décharges,
où ils mettent des siècles à se décomposer en relâchant des gaz à effet de serre qui contribuent aux
changements climatiques3.
En 2018, la production mondiale de plastique a atteint près de 360 millions de tonnes4, soit près de
9 km3, 11,5t par seconde ou une couche de 30cm sur toute la Belgique. La production annuelle a
ainsi été multipliée d’un facteur 180 entre 1950 et 2018, et continue à augmenter chaque année de
+- 4 %5.
Si la tendance se poursuit, les émissions de GES liées au plastique atteindraient 15% du budget
carbone global d’ici 20506. De plus, d’après une étude réalisée en 20177, la moitié des matières
plastiques produites finirait en déchet en moins d’un an, avec une dominance nette du secteur de
l’emballage.
Aussi, l’usage des ressources naturelles et en particulier des matières par l’économie mondialisée –
extraction et transformation des matériaux, des carburants et des aliments, etc.– représente de 50
à 65% des émissions mondiales totales de gaz à effet de serre et plus de 90% de la perte de
biodiversité et du stress hydrique mondial. Sous un scénario business as usual, les émissions de gaz
à effet de serre augmenteraient de 40% de 2015 à 2050, prenant une direction totalement opposée
aux objectifs de Paris.
La production de plastique est directement liée à l’exploitation de ressources naturelles non
renouvelables et correspond à 6% de la consommation mondiale de pétrole. Si l’évolution actuelle
se poursuit, en 2050, ce sera 20%.
Des études récentes montrent également que les déchets plastiques sont aussi des transporteurs
de bactéries qui se développent sur les plastiques flottants et qui peuvent affecter nos littoraux8,
rajoutant ainsi un potentiel de nouvelles contaminations susceptibles d’affecter l’humain.
Pour faire face à ces problèmes de pollution plastique, les bioplastiques sont souvent cités comme
une solution, essentiellement dans le secteur de l’emballage. En effet, un bioplastique peut être

partiellement) biosourcé et être biodégradable, ce qui semble a priori une bonne solution au
problème. Cependant, il peut également être biosourcé et non biodégradable ou encore
pétrosourcé et biodégradable. À noter également que, par exemple, un plastique composé à 70%
de pétrole est aujourd’hui considéré comme un bioplastique car aucun seuil européen n’existe pur
définir une quantité de matières biosourcés dans le produit.
L’objectif de ce rapport est de faire l’état des lieux sur la question des bioplastiques et de permettre
à la Région bruxelloise de construire une position argumentée sur le sujet, sur base d’une revue de
la littérature.
Notre analyse conclut qu’une substitution des pétroplastiques par des bioplastiques n’est en aucun
cas une solution environnementale à long terme. En effet :
- La production des plastiques biosourcés est encore totalement dépendante des énergies fossiles
dont l’impact carbone n’est plus à démontrer ;
- La production des matières premières biosourcées est majoritairement issue de l’agriculture
conventionnelle, utilisant des intrants chimiques impactant la santé humaine et exerçant une
pression sur les ressources en eau et sur les sols ; la production de plastiques biosourcés à partir de
déchets agricoles ou autres demeurent à l’heure actuelle marginale.

- La disponibilité des ressources ne semble pas pouvoir rencontrer un objectif de substitution des
plastiques conventionnels.Actuellement, la capacité de production des plastiques biosourcés
représente moins d’1% de la production annuelle mondiale de plastiques et est essentiellement
basée en Asie9.

- La conversion d’espaces naturels en cultures vivrières pour produire des plastiques biosourcés
créent une dette carbone en libérant de 9 à 170 fois plus de CO2 que les réductions annuelles de
GES que ces bioplastiques permettraient en remplaçant les pétroplastiques10 ;

- Les terminologies employées dans les produits mis sur le marché perturbent les consommateurs
et augmentent fortement les risques d’erreurs de tri et donc de traitement ; l’autre risque
important est que les consommateurs considèrent l’ensemble des bioplastiques comme
biodégradables et interprètent ceci comme un permis de jeter (« licence to litter »).

- Certains plastiques biosourcés, dont le PLA qui est un des plus importants en termes de volume
produit, ne peuvent être recyclés qu’en circuit fermé et diminuent fortement la qualité des
recyclats s’ils se retrouvent dans les chaines de recyclage des plastiques conventionnels11.
- Parmi les plastiques dits biodégradables ou compostables, il y en a qui sont certifiés et d’autres
qui ne le sont pas. Les plastiques certifiés comme biodégradables ou compostables sont en principe
testés en laboratoire pour en vérifier la conformité aux standards applicables. On peut dès lors se
demander ce qu’il en est de ces matières dans un environnement ouvert.

Or il est nécessaire de les traiter dans des centres industriels qui ont des conditions contrôlées de
température (>60°) et d’humidité spécifique. Par ailleurs, tous les centres ne sont pas capables de
traités les plastiques compostables avec la même efficacité.
Or la norme européenne de compostage (EN 13432) prévoit que le produit doit pouvoir se
dégrader en eau, CO2 et biomasse en 12 semaines dans des conditions industrielles de
compostage, en ne laissant pas plus de 10% du matériau initial en morceaux de 2 mm maximum.
Ceci implique la subsistance de microplastiques confirmée par les opérateurs de traitement12 (voir
annexe). Ils indiquent par ailleurs qu’en pratique, les 12 semaines ne sont pas appliquées.

Au-delà de cette pollution du compost, les plastiques compostables n’apportent aucun nutriment
aux sols et ne sont pas méthanogènes (dans le cas de la biométhanisation).

- En milieu marin, la biodégradation des plastiques dits biodégradables n’a jamais pu être prouvée
malgré les recherches en cours. Le risque que ces plastiques aient le même impact sur la propreté
publique et la biodiversité que les pétroplastiques est majeur.

- Dans les conditions actuelles, n’ayant pas de mode de traitement satisfaisant, les plastiques
biosourcés, biodégradables et compostables produits devraient être incinérés avec récupération
d’énergie afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent en décharge à ciel ouvert, dans l’environnement ou ne
viennent polluer les flux biométhanisés et compostés.
o Ànoterqu’enneproduisantquedesplastiquesbiosourcésauxpropriétésidentiques aux pétrosourcés
de type PET, PP, HDPE, etc., et donc non-biodégradable, le recyclage est le traitement le plus
vertueux.
Les plastiques biosourcés, biodégradables et compostables comportent donc des risques
environnementaux importants et ne devraient par conséquent pas être exclus des réglementations
applicables aux plastiques, comme par exemple l’interdiction des sacs ultra-légers. Il faut, au
contraire, renforcer ces réglementations et appliquer le principe de précaution.
L’Agence européenne pour l’environnement a d’ailleurs confirmé ces risques dans son dernier
communiqué sur le sujet14. Elle attire l’attention sur l’importance de la terminologie et les
différentes conditions de biodégradation. Enfin, elle met une priorité sur le recyclage des plastiques
existants en premier lieu et insiste pour que les plastiques compostables ne servent pas de
substituts et soient utilisés avec prudence dans des situations bien précises.
Les cas où ces bioplastiques seraient une solution acceptable et les conditions à remplir sont bien
trop rares pour simplement systématiser cette solution. En effet, un plastique de ce type peut être
considéré comme plus écologique si :
- Il n’existe pas d’autres alternatives de types : prévention, réemploi, autres matériaux ;
- Il n’est pas fabriqué avec des ressources fossiles ;

- Il est fabriqué à 100% de polymères biosourcés, sans aucune substance synthétique (additifs,
colorants, ...)15 ;
- Il n’est pas fabriqué à partir de ressources transgéniques, exerçant une pression accrue sur les
ressources en eaux ou des cultures à forts intrants, épuisant les sols ;
- Le rythme de production est en accord avec le rythme de régénération de la matière16 ;
- Il n’est pas en concurrence avec une terre agricole destinée à l’alimentation et s’il ne
transforme pas une surface utile par ailleurs ;
- Il est produit le plus localement possible, avec des ressources locales et renouvelables.
Idéalement avec des ressources qu’il ne faut pas extraire, en profitant de ressources existantes
comme des déchets agricoles ou autre surplus inutilisé ;

- L’objet en plastique est utilisé pour une application durable (pas à usage unique) ;

- Dans le cas de plastiques biodégradables, garantie d’une décomposition complète en dioxyde


de carbone (CO2), en biomasse et en eau dans un délai suffisamment court pour que ces plastiques
ne soient pas nocifs pour la vie marine et ne conduisent pas à une accumulation de plastiques dans
l’environnement.

- Dans tous les cas, le consommateur est dûment informé et ne risque pas de se tromper sur la fin
de vie de ces plastiques.

- Sa fin de vie est gérée efficacement, en assurant la collecte et le traitement afin d’éviter qu’il ne se
retrouve en décharge à ciel ouvert ou dans l’environnement.

Ces plastiques-là pourraient potentiellement avoir un rôle positif à jouer dans la transition vers une
véritable économie circulaire, mais uniquement pour des applications spécifiques et en aucun cas
une solution globale. De plus, leur développement doit être basé sur la consommation dans les
limites du système, l'approvisionnement éthique et local, l'efficacité des ressources, la prévention
des déchets, la réutilisation et le recyclage.

Tout ceci constitue beaucoup de conditions et d’incertitudes pour beaucoup d’investissement. On


peut dès lors raisonnablement se demander s’il est pertinent d’investir de l’argent massivement
dans cette solution à l’heure où chaque euro compte pour la transition.

Cependant, produire à partir de ces matériaux ne permettra pas une production aussi importante
qu’aujourd’hui.
C’est pourquoi, il faut non seulement produire autrement mais surtout, produire moins. Comme l’a
encore démontré la crise du Covid-19, le productivisme à outrance n’est pas compatible avec les
limites écologiques et sociales dans lesquelles doit s’inscrire notre système économique. Il est
indispensable de remettre en question nos modes de consommation et de repenser nos systèmes de
production.
Ceci implique de réfléchir en amont aux besoins et d’éco-concevoir les produits, en prenant en
compte les limites du système et en utilisant des ressources locales afin d’éviter une pression sur
l’environnement liée à l’exploitation d’une ressource au niveau mondial.
Il ne s’agit pas de trouver de nouvelles ressources miracles mais simplement de prendre conscience
que des ressources inexploitées sont déjà présentes, que des solutions plus durables, des matériaux
entièrement biodégradables et naturels existent, et c’est sur ces solutions que doivent se concentrer
la recherche et le développement.
Ceci implique de nombreux défis, notamment de coordination et de synergies entre les acteurs des
différents secteurs pour mettre en lien les ressources et les besoins, laissant ainsi la place à des
métiers d’avenir.

II.3.2. Bioplastiques issus des micro-organismes par la fermentation microbienne


II.3.3. Bioplastiques obtenue par synthèse à partir des monomères renouvelables
II.3.4. Bioplastiques pétrochimiques biodégradables

II.4. Généralités de bioplastiques biosourcés


II.4.1. Première génération de Bioplastiques biosourcés 9

1ère génération
(alimentaire)
Huiles végétales : soja, palme, tournesol, colza, etc.
Amidon : maïs, blé, pomme de terre, tapioca, etc.
Glucose : canne à sucre, betterave, etc.

II.4.2. Deuxième génération des bioplastique biosourcés10

2ème génération
(non alimentaire)
Biomasse lignocellulosique : bois, coproduits ou déchets de l’agriculture ou du bois
(bagasse de canne à sucre, pailles, etc.)
Huiles végétales non alimentaires : ricin et déchet de production des autres huiles

3ème génération11
(non alimentaire ;
cultivable hors-sol)
Sucres ou huiles produites par des micro-organismes : Micro algues, bactéries,
champignons, levures, etc.
Déchets municipaux : déchets organiques, eaux usées, etc.

II.5. Applications de bioplastique12

La diversification des applications des bioplastiques s’est effectuée avec l’arrivée de


nouveaux matériaux au fil des années pour intégrer au fur et à mesure l’ensemble des
marchés de la plasturgie, aidés par les avancées de la R&D qui ont permis d’en améliorer
les propriétés.
Aujourd’hui, le marché des bioplastiques est dominé par les emballages rigides et les biens
de consommation courante, principalement portés par le PLA et le PE biosourcé.
Les différentes applications des bioplastiques sont segmentées de manière assez
importante, les polymères biodégradables et compostables étant très majoritaires dans
des secteurs où cette propriété peut être un avantage technique pour leur usage ou pour
la fin de vie comme l’agriculture, l’horticulture et les emballages flexibles (sacs
biodégradables). A l’inverse, ils sont quasiment absents des marchés des transports et du
bâtiment.

9
Natureplast.eu
10
Natureplast.eu
11
Natureplats.eu
12
Natureplast.eu
Vous trouverez dans les onglets suivants une liste des principaux marchés applicatifs des
bioplastiques que ce soit dans les emballages, les pièces techniques, etc.

II.6. Avantages et inconvénients des Bioplastiques

Les avantages des plastiques issus de ressources renouvelables et pour certains biodégradables
reposent sur trois principaux domaines, à savoir leur intérêt environnemental leur technicité ainsi
que leurs atouts en termes de marketing et de communication pour l’entreprise.

II.6.1. Les avantages13

a. Intérêt environnemental :Le principal intérêt et avantage à utiliser des bioplastiques est
leur capacité à améliorer l’impact environnemental d’un produit.

b. Les matériaux bioplastiques peuvent apporter de nouvelles fonctionnalités comme la


biodégradation.

c. Les bioplastiques ont également un intérêt socio-économique, ils ont bien souvent un
impact positif vis à vis du consommateur, de plus en plus sensible aux questions
environnementales.
tionnalitésges des plastiques
 Les ressources fossiles (pétrole), qui ne sont pas illimitées, ne sont pas utilisées dans la
fabrication du bioplastique et la variabilité du prix du pétrole n’influence donc pas le prix.
 Ils sont faits à partir de matières entièrement renouvelables.
 Certains matériaux, comme les biberons ou encore le revêtement des boîtes de conserves sont
faits à partir de plastiques réputés diffuser des matières (BPA) jugées très nocives pour la santé.
L’utilisation des bioplastiques représente aussi des avantages pour la santé.
 Leur production nécessite beaucoup moins d’énergie que la production de plastique
pétrochimiques (ex la polymérisation des monomères de Naphta nécessite 850°c alors que celle
des monomères d’Amidon nécessite seulement 60°c)
 Les bioplastiques contribuent à la diminution des gaz à effet de serre.
 Même si notre expérience pour vérifier la biodégrabilité de notre bioplastique n’a pas été
concluante, on a bien vu que les bioplastiques “industriels” étaient complètement
biodégradables et se transformaient en compost. Cela réduit la pollution de l’environnement de
manière très importante.
À savoir : les Bioplastiques permet de développer des solutions innovantes et alternatifs aux
plastiques conventionnels.
En outres les Bioplastiques réduisent la dépendance aux ressources fossiles tout en diminuant
empreinte Carbon d’un produit.

Les Bioplastiques biodégradables permettent d’envisager des meilleurs approches de fin de vie
pour la mise au rebut et le recyclage.

Cela permet de diminuer l’impact sur nos systèmes de gestion des déchets et également sur
l’environnement.

NB : Les secteurs de l’emballage est actuellement les plus grands consommateurs des
Bioplastiques ; mais il existerait des nombreux autres applications possibles et les
consommateurs sont des plus en plus intéressé à des solutions alternatives « bio ».
issus de ressources renouvelables et

13
https://www.natureplats.eu-bio-des.com
14
II.6.2. Les inconvénients

Effectivement tout n’est pas positif dans l’univers des bioplastiques qui présentent ces inconvénients:

 Leur prix; puisque le prix d’un kilo de bioplastique est de 2 euros alors que celui d’un kilo de
plastique “normal” coûte 1 euro. Cette différence est due au coût de production des matières
végétales.
 Leur fabrication n’est pas aussi bien maîtrisée que celle du plastique pétrochimique.
 Les industries fabriquant des bioplastiques sont rares. De plus le matériel utilisé coûte encore
très cher.
 Vu que les bioplastiques sont faits à partir de plantes (en grande partie), les utilisateurs peuvent
parfois avoir peur de l’utilisation d’OGM, lors de la culture des champs de maïs par exemple.
 Il ne faut pas oublier que les plantes (maïs) et légumes (patate, betterave…), sont destinés en
priorité à l’alimentation. Or pour fabriquer des bioplastiques, il faut en prévoir énormément, ce
qui créée une concurrence avec le secteur de l’alimentation. Sans oublier le nombre de personne
victimes de sous- nutrition qui augmente chaque année.
 Il faut aussi prévoir de grandes quantités d’eau et de terres arables vu que ces cultures sont très
gourmandes en eau.

 Même si nos TPE concernaient plus les bioplastiques fabriqués en grande majorité avec des
matières renouvelables, il faut savoir qu’aujourd’hui les bioplastiques les plus fabriqués et les
mieux maîtrisés le sont en mélangeant des biopolymères et des ressources fossiles. Cela aggrave
leur bilan énergétique puisque ce mélange est encore trop consommateur en énergie et émet
toujours trop de gaz à effet de serre.

14
Tpebioplastiquespmf.wordpress.Com

Vous aimerez peut-être aussi