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L'épuisement des combustibles fossiles (le pétrole, par exemple) et la recherche des solutions

énergétiques alternatives suite à l'épuisement de ces derniers, la lutte contre l'augmentation des gaz à
effet de serre, et la préservation de l'environnement incitent à la recherche d'alternatives aux produits
de la pétrochimie, branche de l'industrie chimique qui utilise comme matières premières les produits
dérivés du pétrole, notamment le naphta. Dans le secteur des plastiques notamment, se développe,
depuis les années 2000, une offre de plastiques issus de sources renouvelables (végétale, animale…),
également appelés plastiques végétaux, plastiques biosourcés ou « bioplastiques ». S'ils représentent
encore une part marginale dans la production de plastiques (moins de 0,3% en 2010 dans le monde), ces
matériaux sont appelés à se développer rapidement notamment dans le secteur de l'emballage. Par
ailleurs, l'utilisation massive de matières plastiques pour la fabrication d'objets à usage unique ou à
courte durée de vie a des impacts négatifs sur l'environnement. En particulier, le recours massif aux
plastiques pour les emballages et le manque de collecte systématique se traduisent par une
accumulation de plastiques dans l'environnement, source de nuisance visuelle et de pollution des sols et
des milieux maritimes, contaminant ainsi la chaîne trophique. La prise de conscience de cette pollution à
long terme (la durée de vie d'un sac plastique abandonné au sol étant estimée à 200 ans) et des coûts
du retraitement de tous les déchets plastiques, ont conduit à la mise en place de cadres législatifs
contraignants et d'initiatives de réduction de l'utilisation de plastiques. Il est donc impérieux de tourner
d'ores et déjà vers les bioplastiques qui offrent plusieurs avantages, entre autres l'opportunité de
valorisation organique des déchets plastiques pouvant conduire à la méthanisation, l'utilisation des
biocarburants qui sont des carburants produits à partir de matières végétales et utilisés dans les
moteurs, les opportunités économiques par la réduction du recours aux ressources fossiles.

Le terme bioplastique désigne des polymères, surtout thermoplastiques, moins souvent


thermodurcissables, de deux types. Il s'agit de matières plastiques :

d'une part, de matières plastiques biosourcées (issues de la biomasse, surtout des plantes) ;

d'autre part, de matières plastiques biodégradables (dont compostables), y compris issues de ressources
fossiles (réactions pétrochimiques).

Salade vendue dans un emballage en bioplastique (acétate de cellulose).

European Bioplastics, une association de fabricants concernés, propose la définition suivante : « les
bioplastiques regroupent un grand nombre de matériaux et produits biosourcés,
biodégradables/compostables, ou les deux »[1]). Certains bioplastiques présentent à la fois les deux
caractéristiques, biosourcées et biodégradables. Les plastiques seulement biofragmentable, mais non
biosourcés ni biodégradables, ne sont pas des bioplastiques.
L'utilisation de bioplastiques biosourcées, en lieu et place des plastiques issus des ressources fossiles
(hydrocarbures), peut permettre une réduction des rejets de gaz à effet de serre (comme le dioxyde de
carbone, CO2). Ils ne sont pas forcément recyclables, combustibles ou biodégradables au sens des
normes existantes : leur intérêt provient essentiellement du caractère renouvelable et agricole des
ressources utilisées pour leur fabrication. Bio-PE peut servir d'exemple d'un bioplastique biosourcé
(principalement issue de canne à sucre), qui est recyclable, mais qui n'est pas biodégradable.

L'utilisation de bioplastiques biodégradables permet leur valorisation par le compostage, au moins par
des institutions spécialisées. Les bioplastiques biodégradables sont discutés comme une solution contre
les détritus. La polycaprolactone (PCL) est un exemple d'un bioplastique d'origine pétrochimique, qui est
biodégradable.

La consommation de bioplastiques, surtout des bioplastiques biodégradables, est en croissance, bien


que la production soit encore inférieure à celle des plastiques fossiles conventionnels[2].

Histoire

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Le caoutchouc naturel a été découvert au xviie siècle. Il fait partie de la famille des élastomères (la
grande famille des plastiques), le premier dans cette catégorie. Mais on considère que le premier
plastique a été découvert en 1855 par Alexander Parkes et a été commercialisé sous le nom de
Parkesine, le premier polymère (semi)synthétique commercialisé. Ce plastique a été produit à partir de
cellulose traitée par de l'acide nitrique (nitrocellulose) et un solvant (huile animale, naphte végétale
(extraite de bois) ou minérale. Le parkésine a été suivi par celluloïd, en 1869 la première usine destinée
à la production de ce matériau thermoplastique a été ouverte par les frères Hyatt (USA). Le celluloïd a
été composé essentiellement de nitrate de cellulose et de camphre. En 1893, Auguste Trillat (père de
Jean-Jacques Trillat), un scientifique français, trouve le moyen d'insolubiliser la caséine (protéine du lait)
en y rajoutant du formol qui garantit donc sa conservation. En 1897, la découverte est brevetée en
Allemagne par Wilhelm Krischeet et le chimiste autrichien Adolf Spitteler (1846–1940) sous le nom de «
Galalithe » également appelé « pierre de lait ».

L'histoire du bioplastique moderne (le terme n'existe toujours pas) continue au début du xxe siècle par
l'invention de la cellophane en 1908 par l'ingénieur chimiste suisse Jacques E. Brandenberger, qui confia
en 1917 l'exploitation de ses brevets à la société anonyme La Cellophane. Puis les bioplastiques se
développent peu à peu durant le siècle. Durant cette-même période Henry Ford essaye de développer
les matériaux plastiques non-alimentaires issue de surproduction agricole. En 1915 le modèle
automobile Ford T intègre des éléments composites fabriqués à partir de fibres renforcées par une
résine synthétique issue de gluten de blé. Puis, à la suite du boom pétrolier, les bioplastiques sont
oubliés.

Depuis les années 2000 le marché du bioplastique est en croissance, forte au début du siècle, puis
ralentie à cause de prix bas du pétrole, son concurrent principal. Ce retour du bioplastique est entraîné
par la surexploitation du pétrole et les préoccupations environnementales (pollution et réchauffement
climatique).

Les premiers « bioplastiques » (le terme n'existe pas encore à cette époque) ont été inventés pour
répondre à des besoins humains avant l'application industrielle de la pétrochimie (voir l'historique des
matières plastiques).

Applications

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Les bioplastiques biodégradables sont utilisés notamment pour les articles jetables, comme les articles
de conditionnement et de restauration (vaisselle, couverts, casseroles, bols, pailles). Ils sont également
souvent utilisés pour les sacs de déchets organiques, où ils peuvent être compostés avec les déchets
alimentaires ou verts. Certains bacs et conteneurs pour les fruits, les légumes, les œufs et la viande, des
bouteilles pour boissons et de produits laitiers et des feuilles blister pour les fruits et les légumes sont
fabriqués à partir de bioplastique.

Certains meubles sont également fabriqués avec ce composant, pour une durée de vie estimée à une
vingtaine d'années[3].

Les bioplastiques non biodégradables sont plutôt réservés aux applications non jetables, telles que les
boîtiers de téléphones mobiles, les fibres de moquette, les intérieurs de voiture, les conduits de
carburant ainsi que les tuyaux en plastique. De nouveaux bioplastiques électroactifs sont développés
pouvant être utilisés pour transporter le courant électrique[4].

Recherche

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Typologie

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On peut diviser les bioplastiques en trois grands groupes, chacun possédant ses propres
caractéristiques[10] :

Biosourcés, non-biodégradables, comme le polyéthylène biosourcé (PE ou Bio-PE) ou les polymères de


performance technique biosourcés, comme les polyamides (PA), ou les polyuréthanes (PUR)
biosourcés[11] ;

Biosourcés et biodégradables, comme l'acide polylactique (PLA), les polyhydroxyalcanoates (PHA), le


poly(succinate de butyle) (PBS), ou d'autres polymères à base d'amidon ;

D'origine fossile et biodégradables, comme le polybutylène adipate terephthalate (PBAT).

Acide polylactique (PLA)

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Boîte en PLA.

Le PLA (acide polylactique) est le bioplastique le plus commercialisé. Sa production industrielle nécessite
l'usage de biotechnologies avancées. Son utilisation intervient dans différents secteurs, de l'emballage à
la chirurgie. Le PLA est un bioplastique biodégradable. Par rapport aux plastiques issus de pétrole, le PLA
est plus cher en moyenne (3–4 euros le kilogramme) et ses propriétés techniques sont moindres par
rapport aux plastiques traditionnellement issus du pétrole. Comme les plastiques traditionnels issus du
pétrole ont bénéficié de décennies d'améliorations techniques par rapport à des polymères
relativement récents tels que le PLA, les propriétés des formulations de PLA pourront être améliorées.
Une barrière technique pour le développement du PLA est également le fait que les équipements des
plasturgistes sont conçus pour les plastiques pétrochimiques. Les équipements adaptés au PLA
nécessitent des investissements. Le PLA est un des plastiques les plus utilisés dans le domaine de
l'impression 3D chez les particuliers.

Poly-3-hydroxybutyrate (PHB)

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Article détaillé : Poly-β-hydroxybutyrate.

C'est un polyhydroxyalcanoate (PHA) biodégradable issu de bactéries.


Polyamide 11

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Article détaillé : Polyamide 11.

Le polyamide 11 (PA 11) est issu de l'huile de ricin. Il s'agit d'un polyamide haute performance. Son coût
étant élevé, il n'est pas amené à devenir un substitut à large échelle des plastiques dérivés de pétrole,
mais à les remplacer pour les applications dans lesquelles ses performances techniques sont
recherchées. Il est fabriqué notamment par la société Arkema, sous le nom de Rilsan (marque déposée).

Polyéthylène biodérivé

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Les polyéthylènes biodérivés actuels proviennent de la transformation de l'éthanol en éthylène, suivie


de sa polymérisation. L'éthylène biosourcé est aussi appelé « bio-éthylène ». Il est commercialisé
notamment par la société brésilienne Braskem. Comme les autres bioplastiques, le polyéthylène
biosourcé est plus cher à produire que le polyéthylène issu de pétrole. Comme son homologue
pétrochimique, il n'est pas biodégradable. Avec le développement des gaz de schiste aux États-Unis,
l'éthylène peut être produit à partir d'éthane pour un coût largement inférieur à celui du procédé issu
de naphta, une fraction légère du pétrole. De nombreux projets d'éthylène et de polyéthylène voient le
jour aux États-Unis. Il est donc attendu un accroissement de la différence de prix entre polyéthylène
biosourcé et polyéthylène issu de la pétrochimie. Comme le polyéthylène est largement utilisé dans
l'emballage, les autres bioplastiques utilisés pour ces applications, comme le PLA, verront aussi leur
différence de prix s'accentuer, malgré les améliorations de procédés.

Acétate de cellulose

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Article détaillé : Acétate de cellulose.

Bouteilles en acétate de cellulose, biodégradables.


L'acétate de cellulose est un bioplastique ancien dérivé du bois ou du coton. Il est produit par réaction
de la cellulose avec de l'acide acétique concentré. Ce plastique a remplacé la nitrocellulose inflammable
et explosive dans les bobines de film pour le cinéma. De nos jours, il est utilisé dans les lunettes et les
filtres à cigarettes. Il était utilisé dans les briques de Lego avant d'être remplacé par l'ABS. Ce plastique
met un certain temps à se dégrader mais ne produit aucun résidu nocif pour l'environnement.

Autres bioplastiques en développement

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Le développement de bioplastiques va de pair avec le développement de voies de synthèse de


monomères biosourcés. La gazéification de la biomasse permettrait par exemple d'obtenir des
composés aromatiques (benzène, paraxylène) à partir de bois, ouvrant à la voie à des polystyrènes ou
PET biosourcés. D'autres voies de recherche concernent le développement de butadiène (par
fermentation ou à partir d'éthanol), afin de produire des caoutchoucs synthétiques biosourcés
(pneumatiques).

On peut également citer le PEF (poly(furanoate d'éthylène)) développé par Avantium et Coca-Cola, l'ABL
qui est un dérivé de l'ABS où le polystyrène serait remplacé par de la lignine de l'Oak Ridge National
Laboratory[12] ou le PFA (acide polyférulique)[13].

Plastiques biofragmentables

Les plastiques biofragmentables sont parfois dits « dégradables » mais leur dégradation se limite à une
fragmentation en particules de petite taille, et ils ne sont pas biosourcés. Il ne s'agit pas de
bioplastiques. Des additifs métalliques, y compris des métaux lourds comme le cobalt, fragilisent la
structure moléculaire de la matière dans certaines conditions, de sorte que ces plastiques se
fragmentent en particules invisibles à l'œil nu. Une fois fragmentés dans la nature, les fragments ne
peuvent plus être collectés et sont ingérés par les petits animaux (poissons, insectes, etc.) ou
s'accumulent dans la nature. Plusieurs organismes luttent pour l'interdiction de ces plastiques en
Europe.

Pailles en PLA.

La production et l'utilisation des bioplastiques est généralement considérée comme une activité durable
en comparaison avec la production de plastique à partir du pétrole, car elle repose moins sur des
combustibles fossiles comme source de carbone et induit également moins d'effet de serre net lors de la
biodégradation. Elles réduisent aussi considérablement la diffusion de déchets dangereux causés par des
matières plastiques dérivées du pétrole, qui restent solides pendant des centaines d'années, et ouvrent
ainsi une nouvelle ère dans les technologies de l'emballage et l'industrie[14]. Néanmoins l'Anses
recommande la prudence quant à l'écotoxicité de ces matériaux en fin de vie.

Cependant, la fabrication de ces matériaux bioplastiques est encore souvent dépendante du pétrole
comme source d'énergie et de matériaux et les analyses cycles de vie sont fluctuantes quant au bénéfice
environnemental. Il s'agit notamment de l'énergie nécessaire aux machines agricoles ainsi qu'à
l'irrigation des cultures, de la production d'engrais et de pesticides, du transport des produits végétaux
aux usines de transformation, de la transformation des matières premières, et, finalement, de la
production du bioplastique, bien que des énergies renouvelables puissent également être utilisées pour
arriver à l'indépendance pétrolière.

Le fabricant italien de bioplastique Novamont indique dans son propre rapport d'audit environnemental
que la production d'un kilogramme de son produit à base d'amidon utilise 500 g de pétrole et
consomme près de 80 % de l'énergie nécessaire pour produire un polymère de polyéthylène
traditionnel[réf. nécessaire]. Les données environnementales de NatureWorks[15], le seul fabricant
commercial d'APL (acide polylactique), avancent que la fabrication de son matériau plastique offre une
économie de combustible fossile de 25 à 68 % par rapport au polyéthylène, en partie grâce à son achat
de certificats d'énergie renouvelable pour son usine de fabrication.

Une étude détaillée du processus de fabrication d'un certain nombre d'articles d'emballage communs à
plusieurs matières plastiques traditionnelles et acide polylactique réalisée par Franklin Associates et
publiée par l'Athena Institute montre que certains bioplastiques engendrent moins de dégâts pour
l'environnement, mais que d'autres en engendrent plus[16]. Cette étude ne considère cependant pas la
fin de vie des produits, et ignore donc les émissions de méthane des plastiques biodégradables qui
peuvent survenir dans une décharge.

Alors que la production de la plupart des bioplastiques émet moins de dioxyde de carbone que les
alternatives traditionnelles, il existe des préoccupations réelles sur le fait que la création d'un réseau
mondial de bioéconomie pourrait contribuer à une accélération du taux de déforestation s'il n'est pas
géré efficacement[réf. nécessaire]. Il existe également des préoccupations liées à l'impact sur
l'approvisionnement en eau et l'érosion des sols. D'autres études ont montré que les bioplastiques
conduisent à une réduction de 42 % de l'empreinte carbone[17].
Cependant, le bioplastique peut aussi être issu de sous-produit agricoles[14] ou de bouteilles en
plastique et autres récipients usagés, à l'aide de micro-organismes[18].

Biodégradation

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Emballage en coussin d'air fait en PLA.

La terminologie utilisée dans le secteur des bioplastiques est parfois trompeuse. La plus grande partie de
l'industrie utilise le terme de bioplastique pour désigner un plastique issu d'une source biologique. Un
des plus anciens films plastiques de cellulose est fabriqué à partir de cellulose de bois. Tous les
plastiques (bioplastiques et pétroplastiques) sont techniquement biodégradables, ce qui signifie qu'ils
peuvent être dégradés par les microbes dans des conditions appropriées. Cependant, de nombreux se
dégradent à un rythme trop lent pour être considérés comme biodégradables. Certains plastiques
d'origine pétrochimique sont considérés comme biodégradables, et peuvent être utilisés comme additifs
pour améliorer la performance de nombreux bioplastiques commerciaux[réf. nécessaire]. Les
bioplastiques non biodégradables sont appelés durables. Le degré de biodégradation varie avec la
température, la stabilité du polymère, et la teneur en oxygène. Par conséquent, la plupart des
bioplastiques ne feront que se dégrader dans les conditions strictement contrôlées d'unités de
compostage industriel. Dans les tas de compost privé ou tout simplement dans l'eau ou le sol, la plupart
des bioplastiques ne se dégradent pas, c'est le cas du PLA par exemple. Les bioplastiques à base
d'amidon peuvent, eux, se dégrader dans les conditions naturelles[19] mais sont destinés au
compostage industriel. La norme européenne EN 13432, définit la vitesse et dans quelle mesure un
plastique doit être dégradé dans des conditions de compostage industriel. Elle est définie uniquement
pour les conditions agressives d'une unité de compostage commercial. Il n'existe à ce jour aucune
norme applicable aux conditions de compostage domestique.

Le terme « plastique oxobiodégradable » est utilisé et décrit dans un document CEN (comité de
normalisation européen no 153551). Il décrit le processus qui conduit un produit pétrochimique ou issu
de canne a sucre spécialement additivés à la biodégradation après oxydation. Avec l'ajout d'un initiateur
de dégradation de la matière plastique, il est possible de réaliser un processus contrôlé de
désintégration sous l'effet de la chaleur et UV/oxydation. Ce type de plastique peut être appelé «
plastique dégradable » ou « plastique oxobiodégradable », ou « plastique photodégradable » car le
processus n'est pas initié par l'action microbienne. Ces matériaux ne répondent pas aux exigences de la
norme de compostage industriel EN 13432 mais en revanche se dégradent facilement en petits
fragments en cas d'abandon dans l'environnement. L'industrie des bioplastiques issus de ressources
renouvelables a largement critiqué les plastiques oxobiodégradables, dont l'association du secteur dit
qu'ils ne répondent pas aux exigences de la norme EN 13432. Ceci n'est pas démenti par les producteurs
de plastiques oxobiodégradables[20] du fait que leur objectif n'est pas le compostage mais l'élimination
de la pollution visible liée au plastique abandonné dans l'environnement. De plus le processus
d'oxydation nécessaire avant la biodégradation n'est pas référencé dans la norme EN 13432.

Un référentiel de tests de l'AFNOR définissant l'oxobiodégradabilité d'un film plastique a été publié en
mars 2012 et est disponible sur le site de l'AFNOR sous la référence AC T51-808[21].

Origine des plastiques biosourcés

ORIGINE DES PLASTIQUES BIOSOURCÉS

Pour la plupart, les bioplastiques sont aujourd’hui issus de la biomasse, ils sont alors dits biosourcés
(selon la norme EN 16575 : 2004 ). Certains polymères biodégradables sont encore obtenus à partir de
ressources fossiles, mais leur nombre est très limité (PBAT et PCL principalement).

La biomasse utilisée pour la fabrication des polymères biosourcés est majoritairement renouvelable et
provient de différentes activités telles que l’agriculture ou l’industrie agro-alimentaire. Dans les
différentes étapes de traitement de la biomasse, la fermentation bactérienne de sucres de différentes
origines ou encore l’utilisation d’huiles végétales en sont le point clef. C’est en effet par ces procédés
que sont obtenues les molécules plateformes de la chimie verte, pouvant être utilisées comme
monomères pour la production de polymères biosourcés.

LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE BIOMASSE

à l’origine des plastiques biosourcés

MAIS

1ère génération

(alimentaire)

Huiles végétales : soja, palme, tournesol, colza, etc.

Amidon : maïs, blé, pomme de terre, tapioca, etc.


Glucose : canne à sucre, betterave, etc.

FORET

2ème génération

(non alimentaire)

Biomasse lignocellulosique : bois, coproduits ou déchets de l’agriculture ou du bois (bagasse de canne à


sucre, pailles, etc.)

Huiles végétales non alimentaires : ricin et déchet de production des autres huiles

ALGUES

3ème génération

(non alimentaire ;

cultivable hors-sol)

Sucres ou huiles produites par des micro-organismes : Micro algues, bactéries, champignons, levures,
etc.

Déchets municipaux : déchets organiques, eaux usées, etc.

Aujourd’hui, les principales ressources sont ainsi céréalières (amidon de maïs ou fécule de pomme de
terre), directement issues de l’industrie sucrière (canne à sucre, betteraves etc.) ou provenant d’huiles
végétales telles que le ricin

Impact environnemental de l’utilisation de la biomasse pour la production de plastiques biosourcés :

Les polymères biosourcés sont aujourd’hui fabriqués pour la plupart à partir de ressources
renouvelables pouvant entrer en concurrence avec d’autres applications, et notamment l’alimentation
humaine ou animale. Pour autant cette part attribuée à la fabrication des bioplastiques reste très
marginale (environ 0,02% de la surface agricole globale).
Origine des bioplastiques

Normes et certifications des plastiques biosourcés

Il existe aujourd’hui deux principales normes permettant de mesurer le taux de ressource renouvelable
dans un polymère :

ASTM D6866 / ISO 16620-2

Par datation au radiocarbone, il est possible de déterminer le taux de carbones issus de ressources
renouvelables dans un matériau comparativement aux carbones issus de ressources fossiles. En effet, la
teneur en carbone 14 d’un élément issu de la biomasse est très caractéristique en comparaison à un
composé pétrosourcé qui n’en contiendra peu, voire plus du tout. La mesure de la proportion en
carbone biosourcé est alors aisée.

EN 16785-1

Cette norme permet la détermination de la teneur biosourcée par une analyse au radiocarbone et une
analyse élémentaire. Il est ainsi ici possible d’obtenir une mesure plus fine puisque cette norme
considère également les atomes d’oxygène, d’azote et d’hydrogène en complément des atomes de
carbone.

Sommaire

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1 Les bioplastiques

1.1 Un bioplastique, qu'est-ce que c'est ?

1.2 Le phénomène "tout Plastique"

1.3 Un Bioplastique ?

1.3.1 Bioplastiques - Le saviez-vous ?

1.4 Les plastiques bio recyclables : le bioplastique


2 Les bio-plastiques sont-ils écologiques ?

2.1 Les bioplastiques économisent les ressources

2.2 Les bioplastiques contribuent contre les gaz à effets de serre

2.3 Les bioplastiques contribuent positivement à la guestion des déchets

2.4 Les Français et les bioplastiques

2.5 Les vertus environnementales constestées du bioplastique

2.6 Les bioplastiques remis en question

2.7 A lire également au sujet du plastique et du bioplastiques

Les bioplastiques

Les bioplastiques se développent depuis une quinzaine d’années. Précurseurs de la grande famille des
plastiques végétaux, ils se distinguent par leur biodégradabilité et leur compostabilité et représentent
une solution sérieuse aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux de notre époque.

Un bioplastique, qu'est-ce que c'est ?

Un bioplastique est un produit renouvelable. Bio plastique ne signifie pas du tout plastique Bio, mais
plastique issu du monde végétal.

A la différence d'un plastique traditionnel fait à partir de carbone fossile, le bioplastique est produit en
partie ou en totalité de carbone végétal. Un bioplastique peut-être fabriqué à partir de plantes entières,
d'amidon extrait des céréales (blé ou maïs) ou de pomme de terre, de glucose dérivé de l'amidon ou
d'huile végétal.

bioplastiques.JPG

Un produit biodégradable et compostable : La biodégradabilité est une notion bien précise, définie par
la norme NF EN 13432 pour les emballages et NF U 52 001 pour les plastiques de paillage à usage
agricole. L'origine végétale du carbone et les normes de biodégradabilité et de compostabilité des
bioplastiques permettent de les distinguer des plastiques "additivés" généralement appelés oxo-
dégradables ou abusivement oxo-biodégradables.

Le phénomène "tout Plastique"


Un français rejette en moyenne une demi tonne de déchets par an et nous utilisons 500 à 1000 milliards
de sacs en plastique par an dans le monde. De plus 5 millions de tonnes de déchets sont rejetés à la mer,
dont 60 à 95% de déchets plastiques.

Ce fléau apparu dans les années 70 et fabriqué en matière polyéthylène, entraîne chaque année la mort
de dizaine de milliers d'animaux tels que les dauphins qui les confondent avec les méduses. Ce déchet à
base de pétrole, non biodégradable, mettra 400 ans avant de se décomposer.

Le plastique envahit la planète comme le montre les chiffres du Planetoscope.

Il y a de plus en plus de recherches et d'initiatives pour remplacer le plastique issu du pétrole par du
plastique issu des végétaux. La filière bioplastiques est en plein développement. La production des bio-
matériaux augmente de 60% par an.

center

VIDEO : le bioplastique, c'est fantastique

Un Bioplastique ?

C'est un plastique réalisé à partir de la synthèse d'éléments organiques, c'est-à-dire renouvelables,


d'origine végétale en général. Dans le cas présent, on utilise l'amidon, un sucre présent dans le maïs, la
betterave ou la pomme de terre pour fabriquer du PLA. La fermentation bactérienne de l'amidon donne
de l'Acide Lactique, qui est à son tour transformé en plastique, ou "polymérisé" (ce qui donne l'Acide
POLYlactique, ou PLA. Et oui, c'est beau, la technique !).

Ses applications sont nombreuses (Gobelets et vaisselle à usage unique, Films d'emballages, Articles
pharmaceutiques), car ce plastique s'injecte ensuite dans un moule pour lui donner la forme que l'on
souhaite. Et ce que l'on souhaitait, c'était précisément une forme carrée en référence à notre joli logo...
Ce qui plaide en faveur de ce bioplastique,... ... c'est qu'il représente une première alternative naturelle
au polyéthylène classique, plastique d'origine fossile, et que son recyclage est archi-facilité : son
incinération est neutre en CO2, et il peut par ailleurs être composté industriellement et se décomposer
en moins de trois mois. Mythique, non !

Bioplastiques - Le saviez-vous ?

La capacité de production européenne de bioplastiques aura doublé en 2013 par rapport à 2010 (276
000 tonnes par an en 2010 – 509 000 tonnes par an en 2013)

En France, en 2008, plus de 10 milliards de sacs plastiques étaient encore distribués.

Le temps de décomposition d’un sac plastique ordinaire peut être supérieur à 400 ans, contre une
biodégradation en moins d'un an en conditions naturelles et entre 1 à 3 mois en compostage industriel
pour un sac en bioplastique d’origine végétale !

Les plastiques bio recyclables : le bioplastique

Les sacs bio sont le plus souvent à base d’amidon de maïs et des adjuvants (huiles de tournesol, colza,
ricin) selon un process peu gourmand en énergie et à faible impact environnemental. : ce sont les bio-
polyesters à base d’huile végétal, autrement dit, les plastiques « bio ».

Aujourd’hui, il y a deux principaux fabricants : l’italien Novamont, leader mondial, qui produit le Master-
Bi (soit bientôt 60 000 tonnes représentant 60% d’un marché mondial). Novamont va s’implanter en
France (Rhône-Alpes), qui produit 60% de l’amidon en Europe.

Bic propose un rasoir issu d’agro-plastique. 902-2817-large.jpg

Les bio-plastiques sont-ils écologiques ?

Uune étude publiée en 2007, l’ademe et eco-emballage souligne que ” L’origine renouvelable des
plastiques n’apparaît pas aujourd’hui, en l’état actuel des connaissances et du développement des
filières en fin de vie, comme un atout environnemental fortement affirmé comparativement aux résines
d’origine pétrochimique. “
Néanmoins, ces organismes nuançaient cet avis en précisant que “les procédés de production et de
recyclage des plastiques pétrochimiques sont optimisés depuis de très nombreuses années alors que les
procédés mettant en œuvre des plastiques d’origine renouvelable et les filières de traitement
correspondantes ne le sont pas encore. Du fait de leur nouveauté et d’un contexte concurrentiel
pressant, les développements observés sur ces nouveaux matériaux amèneront à faire évoluer
rapidement leurs bilans environnementaux.

usages-bioplastiques3.jpg

L’amidon utilisé pour la fabrication de ces sacs bioplastique est issu de la culture du maïs. Il est vrai que
cette culture requière beaucoup d’eau et de pesticides. Cependant une part de plus en plus grande de la
culture du maïs est pratiquée au Nord de la Loire, dans des conditions climatiques nécessitant moins
d’arrosage que dans le sud de la France. "

Pourtant rien ne vaut un cabas que l'on conservera longtemps ou un panier. Cela reste les solutions les
plus écologiques (voir ci-après). Si le chiffre est en dessous de 1, cela signifie que le produit est plus
écologique que le sac en polyéthylène. Rotation signifie que le sac est utilisé plusieurs fois.

sac-ecologique-comparaison.jpg

Les bioplastiques économisent les ressources

En Europe, 25 millions de tonnes de déchets plastiques sont produits chaque année, dont seulement
20% sont recyclés.

Environ 100 millions de tonnes ces déchets valorisables à l'échelle mondiale, ce qui représente un
gisement considérable de ressources renouvelables inexploitées et une manne évaluée à 100 milliards
de dollars (estimation 2014).

Les bioplastiques permettent de limiter le recours aux matières fossiles


L’épuisement probable à la fin de ce siècle des ressources fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel,
exploités à la fois pour produire de l’énergie et comme matière première de la chimie du carbone)
conduit à rechercher activement des produits de substitution répondant aux mêmes besoins
d’utilisation. Or, comme le rappelait Jean-Claude Pasty dans son rapport intitulé « Les débouchés non
alimentaires des produits agricoles : un enjeu pour la France et l’U.E. », sorti en 2004 : « il n’existe pas
d’alternative à l’utilisation du carbone fossile, en dehors du carbone fixé par les plantes (ou carbone
végétal)».

La chimie du végétal a donc vocation naturelle à se substituer à la pétrochimie.

D’autant plus que dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, l’Europe s’est engagée à
stabiliser, puis à réduire très fortement, les émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement français,
de son coté, a confirmé l’objectif visant à diviser les émissions de gaz à effet de serre par 4 d’ici 2050 a
été confirmé. Ces objectifs ne pourront être atteints que par la relance vigoureuse de toutes les formes
possibles d’économies d’énergie et par la mobilisation de la biomasse dans toutes ses utilisations.

Les bioplastiques contribuent contre les gaz à effets de serre

Les bioplastiques contribuent contre les gaz à effets de serres

En matière d’effet de serre, les analyses de cycle de vie montrent généralement que l’utilisation des bio-
plastiques d’origine végétale en substitution aux polymères d’origine pétrolière permet d’éviter
l’émission de 30 à 75% de CO2 . On peut par ailleurs avancer les résultats tirés d’une étude USIPA-PwC ,
intitulée « Gaz à effet de serre : Cap 2008 », datant d’octobre 2003. Ainsi, la substitution de
polyéthylène par du plastique issu d’amidon, dans 3 applications différentes permet d’obtenir dans tous
les cas un bilan positif au regard de la diminution des émissions de CO2, objectif prioritaire affiché par le
gouvernement dans le domaine de l’environnement et du développement durable.

D’une manière générale la comparaison des produits issus de matières premières fossiles avec des
produits issus du végétal, dans les mêmes conditions de fabrication, est, d’un point de vue
environnemental, (effet de serre, pollution de l’air, métaux lourds…) à l’avantage des produits issus du
végétal.
Les bioplastiques contribuent positivement à la guestion des déchets

Les bioplastiques contribuent positivement à la guestion des déchets

Bien qu’ils puissent être incinérés et recyclés, la voie naturelle de valorisation des bioplastiques est la
valorisation organique par compostage ou méthanisation. La production de compost de qualité, utilisé
comme amendement organique en agriculture, offre une solution aux problèmes de récupération de
matière à partir des déchets et diminue la quantité de matière organique dans les décharges.

Des études récentes valident la pertinence de l’usage des bioplastiques dans le cadre d’une valorisation
organique. Une étude réalisée en 2009 sur les sacs à déchets montre que les caractéristiques des
bioplastiques ont :

Un avantage économique et technique sur la filière compostage : les caractéristiques de


biodégradabilité des bioplastiques permettent d'améliorer la qualité et le rendement du compost par un
apport carboné d’origine végétale. Le rendement de l’installation en évitant l’étape de séparation des
sacs en plastique traditionnel. Un avantage technique sur la filière méthanisation : les caractéristiques
de biodégradabilité des bioplastiques permettent également d'améliorer la qualité du compost et
d'augmenter la production de biogaz.

source : bioplastiques.org

Les Français et les bioplastiques

Réalisée en ligne entre le 28 janvier et le 1er février 2010 auprès d’un échantillon national représentatif
de la population française connectée à Internet et âgée de 15 à 65 ans*, cette enquête révèle que si
seulement 7 % des Français ont déjà eu en main un produit fabriqué en bioplastiques, ils sont une
majorité à en reconnaître la contribution environnementale et à penser que ce sont des produits
d’avenir.

67 % pensent que les bioplastiques peuvent contribuer à résoudre les problèmes d’environnement

Après avoir appris que les bioplastiques sont fabriqués en partie ou en totalité à partir de matières
végétales renouvelables (telles que le blé, le maïs ou la pomme de terre) et qu’ils sont biodégradables,
64 % des personnes interrogées ont déclaré trouver les bioplastiques très intéressants et 67 % pensent
qu’ils peuvent contribuer à résoudre les problèmes d’environnement.

Pour 69 % des personnes interrogées, la contribution des bioplastiques à la réduction des émissions de
gaz à effet de serre est un avantage très important, tout comme leur biodégradabilité et compostabilité
(67 %), l’économie de pétrole qu’ils permettent de générer (63 %) et leur origine végétale (57 %).

Des produits d’avenir pour 45 % des personnes interrogées

En admettant qu’ils coûtent le même prix, 88 % des personnes interrogées privilégieraient un produit en
bioplastique plutôt qu’un produit en plastique issu du pétrole. 39 % des Français se disent même prêts à
payer plus cher un produit en bioplastique.

Les vertus environnementales constestées du bioplastique

Le site dédié à l'économie du recyclage, recyclage-recuperation.fr, a publié en mars 2010 un article qui
remet en doute les vertus attribuées au bioplastique d'un point de vue environnemental :

"Selon une enquête BVA commandée par Passion Céréales, 69 % des personnes interrogées (entre le 28
janvier et le 1e février 2010) croient que l’emploi des bioplastiques permet de réduire les gaz à effet de
serre et 88 % sont prêts (à prix égal) à acheter un produit en bioplastique s’ils en avaient le choix.

Pourtant, à y regarder de plus près, le tableau ne semble pas si rose. Sans éplucher les rapports
d’experts, on sait grâce aux plasturgistes et aux fabricants d’emballages (sacs de caisse, sacs poubelles,
ou barquettes alimentaires) que les bioplastiques sont fabriqués à l’instar des biocarburants, à partir de
ressources alimentaires (blé, maïs, pommes de terre, betterave…). C’est d’ailleurs ce qui a valu aux
biocarburants un retour de manivelle. Du côté scientifique, des études commencent à remettre en
question cette pseudo-panacée environnementale.

A Singapour, une équipe de chercheurs de l’Institut de chimie et des sciences de l’ingénierie (ICES) a
comparé les impacts environnementaux des sacs en bioplastique et en polymère conventionnel. D’après
leurs résultats publiés ce mois-ci, dans la revue International Journal of Life Cycle Assessment, les
bienfaits des bioplastiques ne sont pas si tranchés. Sur le plan énergétique en particulier, les
bioplastiques aggravent leur empreinte environnementale par rapport à la production de sacs en PP,
s’ils sont produits à partir d’un mix énergétique (charbon, gaz, fioul, nucléaire) comme c’est le cas outre-
atlantique.

Pour apprécier les bénéfices environnementaux des matériaux bioplastiques, il faudrait les produire
exclusivement avec du gaz naturel ou des énergies renouvelables – celles-ci ne représenteront que 3 %
de la production électrique américaine en 2010 (source : US Energy Information Administration). Cela
signifie que les ACV de ces produits ne tiennent pas du tout compte du type d’énergie utilisé, depuis la
mise en culture de la matière première jusqu’au procédé industriel de fabrication".

Les bioplastiques remis en question

Voici une contribution de Réné sur consommer durable au sujet d'un article sur le rasoir bio en PLA :
Effectivement, fabriquer des articles à base de PLA (à base de maïs) s’avèrent des fausses solutions, voir
du "green washing".

Comment peut-on fabriquer des bio plastiques issus de ressources alimentaires sans provoquer un
dommage colateral pour les populations dont le maîs est la base de leur alimentation. Comment peut on
utiliser du maïs pour faire des bio plastiques sachant que l’une de nos ressources principale, précieuse et
rare reste l’eau. Autre élément à prendre en considération, les bio plastiques à base d’intrants
alimentaires ne sont pas biodégradables, mais uniquement compostables. Pour obtenir cette
décomposition, il faut remplir certaines conditions dont la principale reste d’avoir une t° de plus de
50°C…Il est donc nécessaire d’utiliser des énergies principalement fossiles…

Lors de leur compostage, les PLA ne dégagent pas de CO2, point relevé par BIC, par contre, ces derniers
ommettent de dire que lors de ce compostage, c’est du méthane qui se dégage…Or, le méthane est un
gaz à effet de serre 38 fois plus toxique que le CO2……Ou est donc le bilan écologique ?

Sans vouloir tenir compte que les PLA sont fabriqués aux USA. Autre question d’actualité, pour la
fabrication des PLA, des additifs toxiques doivent être ajoutés pour obtenir des qualités relativement
passables reconnus par certains industriels…….

Il n’est pas possiible, non plus, de recycler les PLA dans la filière du PET, cette dernière serait
contaminée. Sachant que plus de 800’000 tonnes de PLA sont fabriqués, il y a urgence pour trouver une
alternative aux PLA., autre polémique qui grandit suite aux dernières révélations et études sur les rats
ayant "consommé" du maïs trangénitiquement modifié(OGM)….
Certains industriels se retournent dorénavent vers des solutions écologiques et environnementales
proposées par de nouveaux bio plastiques dits de deuxième génération. Enfin et pour conclure, je ne
vois pas les utilisateurs de rasoirs jetables faire un geste "environnemental" autre que celui de les
mettre à la poubelle.

Et si demain, les déchets plastiques redevenaient une matière première réutilisable à des coûts
compétitifs pour l'industrie ? Et si demain, on pouvait dégrader les plastiques grâce à de nouveaux
procédés biologiques? Et si demain, le déchet plastique devenait une opportunité industrielle et non
plus une contrainte ? Carbios et l’Inra, au sein de Toulouse White Biotechnology, lancent un projet
d’envergure pour développer des procédés biologiques innovants visant à valoriser les déchets
plastiques et à produire des polymères biosourcés compétitifs.

Lire l'intégralité du communiqué de presse : http:// presse.inra.fr/Ressources/Communiques-de-


presse/Carbios-Inra-partenariat-strategique-au-sein-de-TWB

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Catégories: Environnement | Recyclage | Habitat écologique


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