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I. MATIÈRES NATURELLES
En mode éthique, le choix de la matière des vêtements est jugé essentiel. En effet,
c’est le point de départ d’un processus de fabrication respectueux de l’environnement et
des êtres humains. Dès lors, les matières naturelles sont privilégiées.
Lorsqu’on choisit nos vêtements, on prend en compte plusieurs critères parmi lesquels on
retrouve la coupe, la couleur, la présence de motifs ou non. S’ajoute à ces premiers
éléments, la matière dans laquelle est fabriqué le vêtement. Il faut dire qu’elle a toute
son importance. La matière d’un vêtement est ce qui va déterminer à la fois le confort
qu’il va vous apporter, mais aussi sa durabilité.
Le lin, contrairement au coton, a besoin de très peu d’eau pour être produit. En
outre, il a la capacité d’absorber les émissions de gaz à effet de serre, et sa transformation
nécessite que très peu d’énergie. Le lin est également biodégradable.
Le lin est donc une matière naturelle éco-responsable.
Au-delà de l’aspect écologique, choisir un vêtement en lin est une très bonne idée
puisqu’il s’agit d’une matière solide, durable, hypoallergénique et antibactérienne.
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Particulièrement apprécié l’été, le lin se décline sous toutes les formes : pantalons ou
robes en lin, blouse en lin, chaussures ou sacs en lin, etc.
Le chanvre souffre parfois d’une mauvaise image, pourtant, il s’agit d’une matière
naturelle qui présente de nombreux avantages.
Tout d’abord, le chanvre est un textile que l’on peut qualifier d’écologique. En effet, la
plante dont il est issu, résiste très bien aux insectes et consomme peu d’eau. Il n’est donc
pas nécessaire de recourir à des pesticides chimiques, ni de mettre en place un système
d’irrigation.
Par ailleurs, les vêtements en chanvre sont très résistants, hypoallergéniques et
thermorégulateurs. Ils permettent également de filtrer une partie des UV et sont
biodégradables.
On ne la présente plus, mais la laine fait bien évidemment des matières naturelles.
Les vêtements en laine sont chauds, respirants, faciles à nettoyer, antibactériens, ou
encore antiallergiques.
Toutefois, l’usage de la laine en mode éthique peut être critiqué puisqu’ il implique
l’élevage d’animaux.
La laine est une matière naturelle et les vêtements en laine sont considérés comme
écologiques. Porter ou non des vêtements en laine relève donc davantage d’un choix
personnel que d’une question d’éco-responsabilité.
Tout comme la laine, l’usage du cuir est souvent décrié dans le monde de la mode
éthique. Mais cela va encore plus loin, car la production du cuir implique non seulement
de tuer des animaux, mais aussi d’utiliser de très nombreux produits chimiques. Ce qui
n’est ni bon pour la planète, ni bon pour les travailleurs.
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II.1. Qu’est-ce que le lyocell ?
Le lyocell est une matière obtenue à partir de cellulose ou de pulpe de bois qui est
transformée en fibre textile grâce à l’utilisation d’un solvant non toxique. Notons que ce
solvant est récupéré à plus de 99 %. La production de lyocell se fait donc en circuit quasi
fermé. Le lyocell est donc une matière hybride. Il ne s’agit pas totalement d’une matière
naturelle, mais ce n’est pas non plus une matière complètement artificielle. Le lyocell se
situe donc entre les deux. Mais cela ne l’empêche pas d’être considéré comme
une matière écologique.
De plus, en termes de surfaces cultivables, le lyocell est bien plus avantageux que le
coton. A surface au sol comparable, on peut produire dix fois plus de lyocell que de
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coton. L’occupation des sols est donc moindre. Par ailleurs, la fabrication du lyocell
n’implique pas d’utiliser des produits nocifs ou polluants.
D’autre part, le temps de fabrication du lyocell est court. Il faut compter en moyenne
deux et demi entre la coupe du bois et le filage. La fabrication de cette fibre textile est
donc peu gourmande en énergie. De plus, le lyocell est recyclable et biodégradable.
II.3. Propriétés
Les fibres textiles issues du procédé Lyocell partagent certaines caractéristiques générales :
Résistance
Douceur
Grande capacité d’absorption (2 fois plus que le coton)
Bonne stabilité dimensionnelle (pas ou peu de rétrécissement)
Biodégradabilité après décomposition
Le confort des vêtements. Ce tissu est élastique, doux, léger et respirant. De quoi
être à l’aise toute la journée ;
Le pouvoir absorbant de la fibre. Le lyocell absorbe encore mieux l’humidité que
le coton ;
La durabilité ;
Le respect des peaux sensibles. La matière est douce et soyeuse. Dès lors,
elle n’irrite pas la peau.
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III. PROCEDES DE FABRICATION DE VETEMENTS EN LYOCELL TEINT
PAR VOTRE PROPRE TEINTURE VEGETALE 100% NATURELLE ET
ECOLOGIQUE
III.1. Le processus Lyocell
Le processus de fabrication des fibres de bois (fibre Lyocell) :
1. Récolte du bois
2. Dissolution : transformation du bois en pâte de bois
3. Extrusion : transformation de la pâte de bois en fibre
4. Filage pour former un fil textile
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Contrairement à la viscose, le procédé Lyocell repose sur la dissolution directe de la
cellulose. La pâte à bois séchée est dispersée dans du NMMO (N-méthylmorpholine-N-
oxyde), un solvant organique non toxique. Le mélange visqueux obtenu est ensuite filtré et
extrudé dans une filière à courant d’air chaud pour obtenir des filaments durcis, puis immergé
dans de l’eau chaude avant d’être séché et filé comme une fibre de viscose classique.
La teinture végétale est une véritable alternative écologique et naturelle, une super
alternative respectueuse de l’environnement. On peut teindre les textiles avec des végétaux :
fruits, légumes, racines, feuilles, fleurs ou encore épices.
L’idée anti-gaspillage est de réutiliser des fruits, légumes et même des fleurs pour teindre ses
textiles. Avec cette astuce, on donne également une nouvelle vie à des vêtements délavés ou
démodés. Une nouvelle manière de recycler.
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Une teinture végétale faite maison, c’est donc l’occasion de :
La teinture végétale faite-maison est idéale pour colorer les textiles d’origine lyocell, la
couleur prendra une belle teinte.
Voici une liste de couleurs et de végétaux associés qui donneront de belles teintes naturelles.
o Marron / Brun : écorce de chêne, coquilles de noisettes, thé, brou de noix, bambou,
racines de chicorée
o Rose : roses rouges et roses, peaux et noyaux d’avocats, betteraves
o Bleu : guède, myrtilles, écorce de cornouiller, fleurs de lavande, fleurs de chicorée,
spiruline
o Gris noir / beige noir : mûres, racine d’iris, écorce de chêne, feuilles de sumac
o Rouge / Rose : baies de sumac rouge, feuilles de basilic, raisin rouge, fleurs d’hibiscus,
pelures d’oignon rouge, dahlia
o Vert : racines d’oseille, épinards, feuilles de menthe poivrée, lilas, herbes, feuilles de
pêches, coques d’amande, artichauts, feuilles de fougères, feuilles de sureau
o Violet : pensées, cassis
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o Jaune : feuille de laurier, fleurs de soucis, pétales de tournesols, fleurs de pissenlit,
curcuma, feuilles de céleri, fleurs de safran, fleurs de camomille, bruyère, feuilles
d’érable, feuilles de figuier, persil, feuilles de pommier, orties
o Ocre clair / beige : agrumes, feuilles de bouleau, thé, pomme de pin
o Orange : carotte, pelures d’oignons, rhizomes de rhubarbe
L’intensité de la couleur peut varier selon la quantité de végétaux utilisés, selon son
coloris de base. En fonction de la préparation, un même végétal pourra en effet donner une
infinité de nuances. D’autre part, on ne fit pas aux apparences : le rouge d’une fleur ne
donnera pas automatiquement une teinture rouge.
Fabriquer soi-même sa teinture végétale n’est pas si compliqué. Il faudra juste un peu de patience.
Découvrons comment colorer le tissu lyocell avec votre propre teinture végétale
Pour que la teinture végétale résiste aux lavages et à la lumière, il est essentiel de procéder à
cette étape de mordançage. Cela permet de préparer le tissu et de lui permettre de fixer les
colorants.
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o Ajouter de la poudre d’alun (ou du sel) : 10% par rapport au poids du textile qu’on veut
teindre.
o Placez le textile lavé et humide dans la casserole et faites bouillir pendant environ 1
heure.
o Laisser refroidir.
o Sortir le textile et rincez-le.
Si on n’a pas d’alun, on peut également faire tremper le textile dans une bassine remplie d’1
dose de vinaigre blanc pour 4 doses d’eau froide, pendant ½ journée.
La fixation à base d’alun est toutefois plus efficace que le seul trempage dans le vinaigre.
Selon les végétaux choisis, il est possible que la teinture tache le matériel. Pour éviter les
désagréments :
o Recouvrir donc le plan de travail avec du papier journal ou une bâche plus étanche.
o Porter des gants de ménage pour ne pas teindre les mains.
o N’employer pas de récipients en aluminium ou en cuivre, qui peuvent altérer la
coloration. Préférer le métal émaillé ou l’inox.
o Servez-vous de vielles casseroles.
Teintures : pelures d’oignon / feuille de figuier / romarin – crédit images : Vert Cerise
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Étape n°4 – Coloration du lyocell
Pour que la couleur de la teinture ne parte pas au lavage, il est préférable de laver les
textiles teints naturellement avec une lessive douce, faire sécher les textiles teints à l’abri du
soleil, car les rayons altèrent les couleurs.
CONCLUSION
Depuis une dizaine d’années, on observe une demande croissante pour des produits
textiles plus respectueux des hommes et de l’environnement. Avec la prise de conscience
croissante de l’impact environnemental de l’industrie de la mode, de plus en plus de
personnes recherchent des alternatives durables et éthiques.
Les vêtements en lyocell coloré par des végétaux naturels sont de mode durable, de produits
respectueux de l’environnement et produits de manière éthique.
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