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Pétrochimie 1
PLAN DU COURS
0. INTRODUCTION 6
1. GENERALITES ET CONCEPTS 8
1.1. UN PEU D’HISTORIQUE 8
− TPE pour étudiant 8
1.2. DEFINITIONS DES TERMES 8
− Pétrochimie 8
− Chimie industrielle 9
− Génie chimique 9
− Génie des procédés 9
− Procédé 9
− Différence entre ingénieur chimiste et chimiste de
laboratoire 9
1.3. PREREQUIS DE LA PETROCHIMIE 10
− Chimie organique et chimie générale 10
− Génie chimique et génie des procédés 11
− Réacteurs chimiques 12
− Catalyse et catalyseurs
− Thermodynamique
− Mécanique des fluides
− Résistance des matériaux, etc.
1.4. EXIGENCE DE LA POTENTIALITE OPERATIONNELLE
DU PETROCHIMISTE 13
1.5. PRINCIPE ET OBJECTIF DE LA PETROCHIMIE 14
1.6. OBJECTIFS ET DELIMITATION DU COURS 15
2. SCHEMA INTRODUCTIF ET INTERDEPENDANCE DE LA
PETROCHIMIE 16
0. INTRODUCTION
La pétrochimie serait considérée comme une branche de
l’industrie chimique basée essentiellement sur les hydrocarbures issus du
gaz naturel et des dérivés du pétrole.
Cependant, le domaine de la chimie industrielle (vu que l’on
parle de l’industrie chimique) constitue l’étude des procédés qui, partant de
matières premières, aboutissent, au moyen d’une série de réactions
chimiques et d’opérations physiques, à la fabrication de produits de
consommation courante. Cette étude a pour but la formation d’ingénieurs
capable de réaliser le développement, la mise au point, le calcul des
dimensions, procédés destinés à faire subir aux matières premières des
changements chimiques ou physiques dans le but d’obtenir des produits
intermédiaires ou finis.
Autrement, la chimie industrielle a pour mission de mettre en
œuvre, en tenant compte des impératifs qui lui sont propres, des réactions
chimiques et différents processus de séparation en vue de produire des
substances utiles aux besoins de l’homme et résultant de la transformation
de la matière.
L’enseignement de la chimie industrielle ou de la technologie
industrielle est subdivisée en deux grandes parties : la technologie
inorganique (métaux, acides, engrais, gaz industriels => eau, air, minerais)
et la technologie organique (textiles, colorants, matières plastiques,
détergents, combustibles).
Autrefois, la technologie organique était basée sur le charbon, d’où
son appellation carbochimie. De nos jours, l’industrie chimique organique
est quasi alimentée par le gaz naturel et les dérivés du pétrole ; ce qui
correspond à la dénomination pétrochimie.
De plein évidence, la tâche du pétrochimiste (ou de l’ingénieur
des procédés spécialisé en pétrochimie) résiderait avant tout dans le calcul,
la construction et la mise en fonction des appareils et leur ensemble dans
lesquels s’effectueront les processus chimiques et opérations unitaires. Elle
ne se limiterait qu’aux procédés industriels de la filière pétrochimie.
Cela étant, le pétrochimiste exerce la fonction pleine potentielle
d’un Ingénieur des Procédés ; c’est-à-dire un spécialiste de « génie des procédés
Pétrochimie
Autres
Fonctions chimiques Formules
dénominations
Linéaires n paraffines
Alcanes CnH2n+2
Ramifiés Iso-paraffines
Linéaires
Alcènes CnH2n Oléfines
Ramifiés
Linéaires
Alcadiènes CnH2n-2 Dioléfines
Ramifiés
Linéaires Hydrocarbures
Alcynes CnH2n-2
Ramifiés acétyléniques
Avec ou sans
Arènes Ar – R ou Aromatiques
ramification
Avec ou sans
Cyclanes CnH2n Naphténiques
ramification
Avec ou sans
Cyclènes CnH2n-2
ramification
Avec ou sans
Cyclynes CnH2n-2
ramification
Hétérocycles Voir votre cours de chimie du
Hydrocarbures mixtes pétrole
Saturés
Insaturés
Extraction liquide-liquide
A contacts multiples
A contre-courant (contact continu ou discontinu)
A contre-courant avec reflux
Cristallisation
En un seul étage
Etagée
A contre-courant continu
Extractive
Adductive
Adsorption
En étage séparé
Hypersorption
En lit fixe ; percolation
Séparation membranaire
Microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration, osmose
inverse, dialyse, électrodyalise, perméation gazeuse,
pervaporation.
Séchage
Sédimentation et centrifugation
Filtration sur support
Réacteurs chimiques
→ Réacteurs homogènes
Réacteurs continus tubulaires
Réacteurs continus parfaitement agités
→ Réacteurs à deux phases fluides
Réacteurs gaz – liquide
Colonnes à bulles et cuves agitées
Colonnes à contre-courant (à plateaux ou à garnissages)
Réacteurs tubulaires à co-courant (tube vide ou garni)
Colonnes à pulvérisation, etc.
Catalyse et catalyseurs
Thermodynamique
Mécanique des fluides
Résistance des matériaux
Etc.
1.4. EXIGENCE DE LA POTENTIALITE OPERATIONNELLE DU
PETROCHIMISTE
Le pétrochimiste ou l’ingénieur Process doit toujours utiliser
une méthodologie rationnelle dans le cadre de son exercice de métier pour
obtenir :
La meilleure façon de réaliser chaque séquence de
fabrication,
Chimie de base
Chimie lourde Chimie fine
Elle produit des matières premières de Elle est la chimie de spécialités et se base
base, molécules simples telles que l’NH 3, sur la production de principe actifs et
H2SO4, CaCO3, C2H2, RCHO, MeOH, des matériaux hautement spécialisés ;
EtOH, C6H6, butadiène, acide adipique, on a affaire à des molécules plus
amines, CH3 – COOH, CH2 = CH – C6H5, élaborées.
oxyde d’éthylène, etc. → La chimie fine avec des installations
de capacité inférieure à 1 tonne/an ou
→ La chimie lourde se programme sur les quelques centaines de tonnes/an,
grandes productions avec des usines fabrique des molécules plus élaborées
nécessitant de gros investissements ainsi qui sont utilisées comme telles, soit
que des capacités de fabrication comme intermédiaires de synthèse dans
dépassant généralement 1000 tonnes/an. la formulation ou l’obtention des
produits finis livrés ensuite aux divers
utilisateurs par la parachimie et la
pharmacie.
Chimie lourde → Produits de commodité = Chimie fine → Produits de spécialité =
Produits courantes à gros tonnage Gammes de produits brevetés (quelquefois)
répondant à des objectifs d’applications très
pointus, vendus pour leurs performances et
impliquant au fabricant la fourniture d’une
assistance technique clientèle très
développée.
Caractéristiques
Gros tonnage Tonnage plus restreint
Bas prix Prix plus élevé
Valeur ajoutée faible Valeur ajoutée importante
Cycle de fabrication court Opérations d’obtention plus
Installation à marche continue nombreuses effectuées dans des
ateliers d’automatisation
croissante mais plus flexible qu’en
chimie lourde
CHIMIE
INDUSTRIELLE
Pétrole
brut
Raffinage Pétrochimie primaire Chimie organique Plasturgie
moulés ménagés
Soins Produits de Produits de
produits produits
PETROCHIMIE
RAFFINAGE
GRANDS
INTERMEDIAIRES
PETROLE BRUT DERIVES OU
GAZ NATUREL PRIMAIRES INTERMEDIAIRES P
DE LA PREMIERE O
GENERATION L
Y
M
E
R
E
INTERMEDIAIRES S
DE LA DEUXIEME
GENERATION
ENGRAIS
DETERGENTS
SOLVANTS
AUTRES PRODUITS
FONCTIONNELS
PETROCHIMIE 1, par PHAMBU LEVO MARCEL(L)IN, Ir. en Raffinage et Pétrochimie
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Dérivés primaires
Méthane CH4
Ethane C2H6
GPL (propane C3H8 et butane C4H10)
Naphta
Gazole
Fractions pétrolières lourdes
Cyclohexane
Alcools
Aldéhydes
Cétones
Acides carboxyliques
Ethers
Amines
Amides
Oléfines linéaires lourdes
Dérivés chlorés
Monomères
Etc.
But-1-ene But-2-ene
Isobutene
3.1.2.4. 𝜶 – oléfines
Les oléfines linéaires lourdes sont obtenues par oligomérisation
des oléfines légères. Elles sont utilisées pour la production d’agents
tensio-actifs synthétique, destinés aux lessives et aux additifs des huiles
de graissage.
CH2
H2C C C CH2 H2C C C
H H H CH3
3.1.2.5. Dioléfines et
Les dioléfines citées dans le cas présent sont exploitées
globalement pour la fabrication des caoutchoucs synthétiques.
Le butadiène est un gaz incolore avec une légère odeur
aromatique. Il est de loin le monomère le plus important pour la
production des caoutchouc synthétique. Il peut être polymérisé en
polybutadiène ou copolymérisé avec du styrène en caoutchouc styrène–
butadiène (SBR). Le butadiène est un intermédiaire important pour la
synthèse de nombreux produits chimiques tels que l’hexaméthylènediamine
et l’acide adipique. Les deux sont des monomères pour produire du nylon.
Le chloroprène est un autre dérivé du butadiène pour la synthèse du
néoprène.
L’isoprène (2–méthyl–1,3–butadiène) est un liquide incolore,
soluble dans l’alcool mais pas dans l’eau. Il est la deuxième dioléfine
conjuguée importante pour la production de caoutchouc synthétique. C’est
aussi un comonomère avec l’isobutène pour produire de caoutchouc butyle.
3.1.3. FILIERES OLEFINES
Ethane
Gaz naturel Déshydrogénation Propylène
Propane
Butanes
Vapocraquage Butadiène
Naphta
Pétrole brut Butylène
Gazole FCC
R
2 + x O2 y CO + z H2O
O O
5 H 2C CH2 + H3C C + 1/2 O2 H 2C C O C + H2 O
H
OH CH3
Acetic acid Acetic acid vinyl ester
O
6 H2C CH2 + CO + 1/2 O2 H2C C C
H
OH
Acrylic acid
O
7 H3C C CH2 + 1/2 O2 H2C C C + H2O
H H
H
Propenal
O O
H2
9 H 3C C CH2 + H3C C + 1/2 O2 H 2C C C O C + H2O
H H
OH CH3
Acetic acid Acetic acid allyl ester
O
H2
11 H2C C C CH3 + 1/2 O2 H3C C
H
H2C CH3
Butan-2-one
O
O O
12 H3C C C CH3 + 3 O2 + 3 H2O
H H
Furan-2,5-dione
O
13 H 2C C CH3 + O2 H2C C C + H2O
H
CH3 CH3
2-Methyl-propenal
CH3
H3C
14 C CH2 + 1/2 O2 H3C C CH2
H3C O
2,2-Dimethyl-oxirane
CH3
H 3C
15 C CH2 + 1/2 O2 + H2O H3C C CH2
H 3C
OH OH
2-Methyl-propane-1,2-diol
Alkylation
L’alkylation est une réaction aboutissant à la fixation, sur une
molécule, d’un radical alkyle, c’est-à-dire d’un radical aliphatique formé de
carbone et d’hydrogène.
En raffinage du pétrole, l’alkylation se traduit par l’addition
d’une paraffine (hydrocarbure aliphatique saturé ou alcane) possédant un
hydrogène tertiaire (typiquement l’isobutane) sur une oléfine. Elle conduit,
en effet, à l’obtention d’une base pour essence que l’on nomme
communément alkylats. Ces derniers sont d’excellents composants de
carburants du fait de leurs indices d’octane élevés, de leurs sensibilités
(différence NOR–NOM) faibles et de leurs susceptibilités au tetraalkyl de
plomb.
R R
+ Ar H
Ar
CH3 CH3
R
H3C CH + H3C C R*
CH3 CH3
Initiation
H2
C
H + H3C C C CH3 H3C C CH3
H H H
But-2-ene
CH3 CH3
H2
C H2 H2
H3C CH + H3C C CH3 H3C C + H3C C C CH3
H
Butane
CH3 CH3
Isobutane
Propagation
CH3 CH3 CH3
CH3
(1) H3C C + H3C C C CH3 H3C C C C
H H H H
CH3 CH3
CH3
CH3 CH3 CH3 CH3 CH3
H2 H
CH3 C C
(2) H3C C C C H3C C C CH3 H3C C C CH3
H H2
CH3 CH3
CH3
CH3 CH3
CH3 CH3
Rupture
CH3 CH3
CH3 CH3
CH3 CH3
H2
CH3
CH3 CH3 CH3 H3C C C C
H
H2
CH3 CH3
H3C C C C + H2C C CH3
CH3
+
CH3
H3C C
CH3
C C + CO + H2 C C
H CHO
Les deux métaux les plus efficaces pour catalyser cette réaction
sont le cobalt et le rhodium. Les formes actives de ces deux métaux sous
formes d’hydrures carbonylés sont solubles dans le milieu réactionnel, ce
qui confère à l’hydroformylation le caractère d’une réaction catalytique
homogène.
À partir, principalement, des oléfines linéaires terminales, les
aldéhydes obtenus sont des produits de chimie de base importants qui
peuvent être convertis en alcools, esters, acides, amines, etc.
OC PPh3 R OC PPh3
Rh + Rh
Ph3P H Ph3P H
OC PPh3
Rh
R
R
Ph3P HC
CH3
OC PPh3
Rh
Ph3P H OC PPh3
Rh
Ph3P (CH2)2R
CO
OC PPh3 OC PPh3
Rh Rh
R R
Ph3P HC Ph3P HC
CH3 CH3
+ CO
CO
OC PPh3 OC PPh3
Rh Rh
Ph3P (CH2)2R Ph3P (CH2)2R
CO
OC PPh3 OC PPh3
Rh Rh
R R
Ph3P HC Ph3P OC CH
CH3 CH3
CO
OC PPh3 OC PPh3
Rh Rh
Ph3P (CH2)R Ph3P OC (CH2)2R
OC PPh3 OC PPh3
R
Rh + H2 OHC CH + Rh
R
CH3 Ph3P H
Ph3P OC CH
CH3
OC PPh3 OC PPh3
Rh + H2 OHC (CH2)2R + Rh
Ph3P OC (CH2)2R Ph3P H
H H2 H H2 H
H3C C C Cl + H3C C C OH + Ca(OH)2 2 H3C C CH2
OH Cl O
2-Methyl-oxirane
+ CaCl2 + 2 H2O
OOH OH
H
2 H3C C CH2 + HC CH3 H3C C CH2 + HC CH3
H
O
1-Phenyl-eth-1-yl-hydroperoxide 1-Phenyl-ethanol
Le premier conduit à la formation d’alcool ter-butylique TBA
(tertiobutyl alcohol) utilisé par Lyondell. Le second conduit à la formation
de méthylphénylcarbitol MPC (methylphenyl carbitol) utilisé par Shell.
D’autres peroxydes peuvent être employés comme réactant
pour réagir avec du propylène afin d’obtenir l’oxyde de propylène. Parmi
ces peroxydes, on trouve l’usage du peroxyde d’hydrogène (BASF) et celui
du peroxyde de propylène (procédé développé par Sumito).
L’importance industrielle des oxyéthylations et oxypropylations
ainsi que les produits qui en découlent est épinglée dans les tableaux
suivants :
TMP (+ OP)
Huile de ricin
Corps gras Tensioactifs (émulgateurs,
éthoxylés dispersants, mouillants...)
Ester de sorbitan de C8 à C22 Cosmétique (émulgateurs)
Biocides pour traitement des eaux
Dérivés
Amines gras Détergents à usage domestique ou
d’amines
pour l’agrochimie
grasses
Inhibiteurs de corrosion
CH3
CH3 CH3
H2
H3C C CH2 + H3C CH2OH H3C C O C CH3
CH3
CH3 CH3
H2 H2 H2
H 3C C C CH2 + H3C CH2OH H3C C C O C CH3
CH3
Trimérisation
CnH2n C3nH6n
Oligomérisation m
OLEFINES
Départ Obtenues
Ethylène Butène–1, butène–2
Ethylène Oléfines linéaires supérieures C4 – C20
Propylène Méthylpentènes et hexènes
Butène–2 Oléfines linéaires C8 et C12 CH3
Isobutylène Diisobutylène CH3
CH3
O
O CH3
2 H3C C CH2 + H2C C C H2C C C O CH
H H OH H CH3
Acrylic acid Acrylic acid isopropyl ester
O O O
H2 H2
3 H2C C C CH2 + 2 H3C C C O C C C C O C
H H H H
OH H3C CH3
Acetic acid 4-acetoxy-but-2-enyl ester
O O
H2 H2
C O C C C C O C + H2
H H
H3C CH3
O O
C O (CH2)4 O C
H3C CH3
Acetic acid 4-acetoxy-butyl ester
O O
C O (CH2)4 O C + H2O
H3C CH3
O
HO (CH2)4 OH + 2 H3C C
Butane-1,4-diol OH
CH3 CH3
O
H+
4 H3C C CH2 + CO + H2O H3C C C
OH
CH3
Neopentanoic acid
HO
5 H2C C C CH2 + 2 CO + 2 H2O OH
H H
O Adipic acid
H2
6 H2C C C CH2 + SO2 SO2 SO2
H H
2,5-Dihydro-thiophene 1,1-dioxide Sulfolane
CH3 O
H3C
O
8 H 3C C CH2 + HC O
H H3C
Formaldehyde
4,4-Dimethyl-[1,3]dioxane
CH3 CH3
H2
9 H3C C CH2 + H3C O C O CH3 H2C C C CH2
Methylal ou H
2-Methyl-buta-1,3-diene
Dimethoxy-methane
+ 2 CH3OH
Hexane
Cyclohexene Toluene
1,5-Dihydro-pyrene
Triphenylmethane
Biphenyl
polyester. Les tonnages les plus significatifs de ces produits non séparés
sont consommés pour la fabrication des carburants.
Metaxylene Orthoxylene
Paraxylene
1 + H2C CH2
Ethyl-benzene
H
H3C C CH3
2 + H3C C CH2
H
Isopropyl-benzene
H
R C CH3
3 + R C CH2
H
Maleic anhydride
CH3 COOH
2 + 3/2 O2 + H2O
Benzoic acid
CH3 H2C OH
3 + 1/2 O2
Phenyl-methanol
ou Benzylalcohol
4 2 + O2 + 2 H2O
Toluene Stilbene
CH3 COOH
5 + 3 O2 + 2 H2O
CH3 COOH
Terephthalic acid
CH3 COOH
6 + 3/2 O2 + H2O
CH3 CH3
4-Methyl-benzoic acid
ou Paratoluic acid
CH3 COOCH3
7 + 3 O2 + 2 CH3OH + 4 H2O
CH3 COOCH3
Terephthalic acid dimethyl ester
CH3
8 + 3 O2 O + 3 H2O
CH3
O
Phtalic anhydride
CH3 COOH
CH3 COOH
Isophthalic acid
CH3 CN
10 + 2 NH3 + 3 O2 + 6H2O
CH3 CN
Phthalonitrile
CH3 CN
11 + 2NH3 + 3 O2 + 6H2O
CH3 CN
Isophthalonitrile
1 + HNO3 H2SO4
+ H2O
Nitro-benzene
CH3 CH3
CH3 CH3
Cl
1 3 + 5 Cl2 + +
Chloro-benzene 1,2-Dichloro-benzene
Cl
1,4-Dichloro-benzene
Cl
2 2 + 2 Cl2 2 + 2 HCl
Chloro-benzene
Cl
3 + HCl + O2 + H2O
Cl
[CuCl2]
2 + 2 HCl + O2 2 + 2 H2O
[Cu2Cl2]
4
Cl Cl
Ca3(PO4)2
+ H2O + HCl
CH3 CH2Cl
5 + Cl2 + HCl
Chloromethyl-benzene
or Benzyl chloride
CHCl2
CCl3
+ HCl
Cl2
+ HCl
Dichloromethyl-benzene
or Benzal chloride
Trichloromethyl-benzene
or Benzotrichloride
Hydrogénation du benzène
+ 3 H2
Cyclohexane
Sulfonation du benzène
O2
S O SO3H
+ 2 SO3
CH3
1 + H2 + CH4
H2C CH3
2 + H2 + H3C CH3
CH3
3 CH3 + 2 H2 + 2 CH4
CH3 CH3
4 2 + CH3
Les grands radicaux libres évoluent ainsi par une suite des
réactions 𝛽–scission successives jusqu’à la formation des radicaux libres
de faibles masses moléculaires qui, à leur tour, finit par se stabiliser par
perte d’hydrogène et formation d’oléfines légères, ou encore amorcer
d’autres propagations.
(Exemple 1) : H + H H2
(Exemple 2) : H + H H2
H + CH3 CH4
H + C2H5 C2H6
- H2
Butene-1 Butadiene
- H2
Propylene Propyne
- H2
Ethylene Acetylene
+
Ethylene
+ 2 H2
1
Coke (polyaromatique) : Matière à teneur très élevé en carbone et contenant peu
d’hydrogène.
Hexa-1,5-diene
+ + H2
+ + 2 H2
Naphthalene
∆𝑟 𝐺 ° = ∆𝑓 𝐺 ° (𝑂) − ∆𝑓 𝐺 ° (𝑃)
L’enthalpie libre standard de réaction serait négative d’autant
plus que l’enthalpie libre standard de formation de la paraffine est
supérieure à l’enthalpie libre standard de formation de l’oléfine : tel est
l’hypothèse découlant des études faites sur ladite conversion.
Temps de séjour
L’importance du temps de séjour est plus grande pour les
charges lourdes que pour les charges légères. C’est ainsi que, dans le
vapocraquage de l’éthane, du propane, à un degré moindre du butane, on
note peu de différence dans les rendements en produits pour des temps
de séjour allant de 0,2 à 1,2 seconde. En revanche, pour les charges
liquides, on opère avec des temps de séjour de 0,2 à 0,3 seconde.
Pression partielle des hydrocarbures et rôle de l’eau
Les réactions de pyrolyse conduisant aux oléfines légères
(craquage et déshydrogénation) sont plus avancées à basse pression, domaine
où les réactions de condensation sont fortement défavorisées. C’est
pourquoi les tubes du four, compte tenu des pertes de charge inhérentes
à la circulation du mélange réactionnel, opérant à des pressions de sortie
voisines de la pression atmosphérique.
Mais, par ailleurs, la vitesse des réactions secondaires de
condensation est beaucoup plus fortement influencée par la teneur en
hydrocarbures du mélange réactionnel que les vitesses des réactions
primaires de craquage et déshydrogénation qui sont sensiblement, en
cinétique formelle, d’un ordre de 1 par rapport au réactif. Une diminution
de la pression partielle en hydrocarbures par dilution à la vapeur d’eau par
exemple, si elle diminue à la vitesse de l’ensemble des réactions
impliquées, contribue à améliorer sensiblement la sélectivité de la
pyrolyse en faveur des oléfines légères recherchées. Outre ce rôle
proprement cinétique, la dilution de la charge hydrocarbonée par vapeur
d’eau exerce un certain nombre d’effets bénéfiques :
Apport d’énergie thermique lors de l’introduction de la
vapeur d’eau dans la charge, d’où la diminution dans la
section réactionnelle de quantité de chaleur à fournir par
mètre de tube ;
Contribution éventuelle à l’élimination partielle des
dépôts de coke dans les tubes de four par réaction avec
la vapeur d’eau :
C + H2O CO + H2
Taux de conversion
C’est le pourcentage en masse de charge transformée en
produits 𝐶3−.Il s’établissait dans les années quatre-vingt aux environs de
60 % et a eu tendance à augmenter depuis. Cela permet en effet de
diminuer la taille de l’unité, en fonction de la demande du marché, mais
au détriment du rendement ultime.
Le vapocraquage des gazoles se fait toujours au maximum de
sévérité possible pour une durée de cycle donnée (temps compris entre
deux décokages).
Effet de charges
L’influence de la nature de la charge sur les performances de
l’unité de vapocraquage est représentée dans les tableaux ci–dessous.
P en 106 Pa
Un dééthaniseur :
Sa charge correspond à la coupe 𝑪+ 𝟐 obtenue en
fond du déméthaniseur. Son rôle est de séparer par
distillation une coupe C2 en tête contenant
majoritairement de l’éthylène mais aussi de l’éthane et de
l’acétylène, et une coupe 𝑪+
𝟑 au fond.
Un débutaniseur :
Dernière colonne du train classique des
vapocraqueurs, elle reçoit comme charge la coupe 𝑪+ 𝟒
provenant au fond du dépropaniseur à laquelle s’ajoute
la coupe 𝑪+ 𝟓 de fond du stripper d’essence mentionné au
niveau de la zone chaude. Il produit d’une part une
coupe C4 en tête, contenant majoritairement du butadiène
1–3, mais aussi de l’isobutylène et autres butylènes, du n–
butane et de l’isobutane, et enfin des composé en C4
fortement insaturés, d’autre part une coupe 𝑪𝟓+ en fond
correspondant à de l’essence de pyrolyse. Suite à son
instabilité résultant de la présence de grande quantité de
dioléfines et autres composés polymérisables, l’essence de
pyrolyse est hydrogénée avant de quitter l’unité de
vapocraqueur : on parle dans ce cas de l’essence
hydrostabilisée.
Un débutaniseur comporte environ 40 plateaux et
fonctionne sous une pression de l’ordre de 5 bars. La
température de tête est de 45 °C à 50 °C et permet la
condensation avec de l’eau ou de l’air de réfrigération.
La température de fond est de 100 °C à 120 °C et le
rebouillage est assuré par la vapeur basse pression.
Isobutylene
+5,6 0,7
Vinylacetylene
Production du butadiène
Distillation extractive
Le principe de distillation extractive consiste à ajouter à un
mélange non séparable par distillation un tiers corps (que l’on appelle
entraîneur) qui, par interaction sélective avec un des composants du
mélange, va modifier la volatilité relative des constituants et va permettre
d’isoler avec une pureté satisfaisante le produit recherché. L’entraîneur est
un sel ou un solvant qui a toujours un point d’ébullition élevé et entraîne
avec lui un ou plusieurs des constituants du mélange. La séparation de
l’entraîneur et des constituants entraînés se fait dans une colonne de
distillation appelée colonne de régénération (quand il s’agit d’un solvant)
ou dans un évaporateur (quand il s’agit d’un sel).
En fonction de la nature d’un solvant (agent extractant) et des
conditions de fonctionnement du procédé retenu, il est possible de traiter
directement des coupes C4 sans hydrogénation préalable pour se
débarrasser des acétyléniques. On effectue alors une distillation extractive
en deux étapes. Après ajout du solvant dans une première étape, on sépare
le butadiène et les acétyléniques des autres constituants de la coupe ; la
volatilité du butadiène et des acétyléniques est en effet d’abaissée par
interaction avec le solvant. Ce dernier, le solvant, est recyclé après avoir
été séparé du complexe par la chaleur. Dans une seconde étape, on sépare
le butadiène des acétyléniques.
Les procédés actuels les plus importants utilisent les solvants
suivants :
Shell Nippon Zeon BASF
H3C CN O CH3
Acetonitrile HC
CH3 N O
N
CH3
N,N-Dimethyl-formamide
1-Methyl-pyrrolidin-2-one
Union carbide Philips Petroleum C’est le solvant le
O plus utilisé.
H3 C C
CH3 O
N O
CH3 Furfural
N,N-Dimethyl-acetamide
Coupe C4
Butènes et
Distillation extractive butanes
Hydrogénation sélective
Butadiène
d’Hcs acétyléniques
Séparation de l’isobutène
Hydratation de l’isobutène
Le principe consiste à concevoir sélectivement l’isobutène en
tert–butanol par hydratation en milieu acide. Le tertiobutanol est alors
aisément séparé du mélange réactionnel, puis il peut être déshydraté pour
régénérer l’isobutène. Cette méthode est celle généralement appliqué pour
séparer l’isobutène.
CH3 CH3
H+
H3C C CH2 + H2O H3C C OH
CH3
2-Methyl-propan-2-ol
CH3
Methyl Tert Butyl Ether
Oligomérisation
L’isobutène contenu dans une coupe C4, exempte
d’acétyléniques et de butadiène, peut être directement converti en dimère
et trimère par oligomérisation soit en catalyse acide homogène par l’acide
sulfurique soit avec des catalyseurs hétérogènes constitués par de l’acide
phosphorique déposé sur silice.
Le mélange d’isooctènes obtenu est essentiellement valorisé
par conversion en alcool nonylique CH3 – (CH2)7 – CH2OH ; il s’agit d’une
« réaction oxo ».
Hydrogénation sélective
Les principales coupes produites par le vapocraqueur, c’est–à–
dire :
− la coupe C2,
− la coupe C3,
− la coupe C4,
− la coupe essence,
comportent toutes à l’état brut des composés insaturés, dont la
présence dans les produits commerciaux finaux est indésirable.
Pour ce qui est du présent contexte, ce sont des acétyléniques
qui constituent des indésirables : d’où la nécessite donc d’envisager leur
élimination. Cette dernière est la plupart du temps réalisée par
hydrogénation sélective des coupes citées.
Thermodynamique
Toutes les hydrogénations sont des réactions exothermiques.
Dans chaque famille de composés, l’enthalpie libre d’hydrogénation
diminue légèrement lorsque la masse moléculaire des hydrocarbures
augmente.
De plus, l’addition d’hydrogène à une molécule insaturée se
traduit par une diminution d’entropie de l’ensemble du système et, par
conséquent, toutes les hydrogénations sont des réactions équilibrées.
L’obtention des molécules saturées est favorisée par les températures
faibles et les pressions d’hydrogène élevées : même à 10 MPa de pression,
les hydrogénations de la plupart des hydrocarbures acétyléniques et
oléfiniques sont quasi complètes, pour des températures inférieures à 300
°C.
Ces considérations thermodynamiques permettent de
délimiter les domaines de température et de pression dans lesquels les
réactions d’hydrogénation sont possibles, mais les basses températures
nécessitent l’utilisation de catalyseurs actifs et les hautes pressions
conduisent à des coûts d’installation élevés.
Aspects cinétiques spécifiques
Travail pratique ou personnel pour les étudiants …
Catalyseurs
Le choix des métaux à la fois les plus actifs et les plus sélectifs
découle d’une décision judicieuse dictée par les études sur la catalyse
cinétique. Ces phases actives sont déposées sur des supports qui doivent
eux-mêmes présenter diverses qualités.
Afin de limiter le plus possible les problèmes de diffusion
intragranulaire, des billes ou des pastilles d’un diamètre de 2 à 5 mm sont
utilisées. Des diamètres de billes encore plus faibles ou des mises en forme
sous forme d’extrudés de petits diamètres sont également recherchés, le
choix résulte alors d’un compromis entre le gain en activité et la perte de
charge maximale acceptable. Afin de minimiser l’impact du transfert
interne, le métal actif peut être déposé uniquement sur la périphérie des
billes d’alumine, sous forme d’une couche d’épaisseur comprise entre 0,1
Notions générales
Contrairement aux coupes C2 et C3 composées essentiellement
d’éthylène et de propylène, la coupe C4 est un mélange beaucoup plus
complexe. Cette coupe contient principalement des hydrocarbures
insaturés dont le 1,3-butadiène est le composé principal.
+
Butene - 1
H2
2
H
+
+ H2 + H2 + H2
Butenes 1 et 2
Vinylacetylene Butadien -1,3
+
H2 Butane
2
H
+
Butene - 2
+ H2
Catalyseurs
Le choix du catalyseur est essentiellement fonction de la
quantité et de la nature des composés sulfurés qui sont toujours présents
dans l’essence à traiter. Le tableau 4.7. donne, pour les trois types de
catalyseurs généralement utilisés, la tolérance maximale aux impuretés
permettant un fonctionnement économique, ainsi que les conditions
normales d’utilisation.
Les catalyseurs à base de Ni peuvent être passivés par le soufre
(ex-situ ou in situ dans le réacteur catalytique) pour augmenter la
sélectivité du catalyseur vers l’hydrogénation des insaturés pour la
formation des oléfines correspondantes, en défavorisant l’hydrogénation
des aromatiques présents également dans la charge, pour ne pas faire
chuter l’indice d’octane
Description du procédé
Un schéma simplifié du procédé est représenté figure 4.6. Il est
opéré en phase mixte liquide/gaz avec une phase liquide majoritaire, ce
qui est ici indispensable pour laver de manière continue le catalyseur et
obtenir des durées de cycle de 6 à 12 mois. L’élimination de l’énergie
thermique se fait en tolérant une certaine élévation de température (60 °C
< ∆T < 80 °C) dans le réacteur, ainsi qu’une vaporisation partielle des
réactifs. Il est de plus nécessaire de partager le catalyseur en deux lits avec
recyclage intermédiaire de produit froid sous forme liquide, de manière à
maîtriser le gradient thermique ∆T. La présence de particules colmatantes
dans certaines charges à traiter impose de disposer en entrée de réacteur
des couches de particules inertes pour filtrer la charge liquide.
Plus récemment, des plateaux distributeurs particuliers ont été
développés pour filtrer la charge liquide en amont du système de
distribution des phases liquide et gaz (brevet FR2889973)
Craquage
Produits lourds
catalytique Souhaités :
excédentaires peu
fluide des Hcs GPL
valorisables
FCC Essence de craquage
Distillats Accessoires :
Transformations obtenues
350 °C – 550 °C Gaz combustible
A HAUTE Diluant léger : gazole
Produits lourds entre
C20 et C50 ne contenant TEMPERATURE ≅ 500 °C de craquage ou LCO
pas de métaux Autres :
A PRESSION FAIBLE
< 3 bar Diluant lourd : HCO
Résidus sous–vide
Résidu (slurry)
pauvre en métaux
En présence Coke
traités en mélange
d’un catalyseur H2S
avec des distillats
en poudre
5.3.2. CATALYSEURS
Il convient tout d’abord de distinguer le catalyseur frais de
FCC tel qu’il est fourni par le fabricant, du catalyseur équilibré en
fonctionnement dans l’installation FCC, car leurs caractéristiques et
propriétés catalytiques sont différentes.
Le catalyseur frais est constitué d’un solide acide complexe
comportant essentiellement la zéolithe qui est l’agent actif et la matrice. Il
se présente sous forme d’une poudre constituée de microsphères dont le
diamètre moyen est de l’ordre de 60 à 70 𝜇m. Cette poudre est obtenue par
atomisation d’une suspension aqueuse (ou slurry) du mélange des divers
constituants solides du catalyseur sous forme finement divisée. Les
teneurs classiques en zéolithe dans le catalyseur sont compris entre 10 et
50 % en masse.
Quant au catalyseur équilibré, il est l’appellation du catalyseur
frais introduit au circuit FCC et circulant en permanence dans des
installations avec une caractéristique vocative de modification de
performance à la suite des vieillissements hydrothermiques et à l’action
des contaminants métalliques présents dans la charge.
5.3.3. VARIABLES OPERATOIRES
Les principales variables opératoires de FCCU se subdivisent
en deux :
Les variables indépendantes manipulables directement
par l’opérateur (température de réaction, température de
préchauffe, débit de recyclage, activité et sélectivité du
catalyseur, mode de combustion dans le régénérateur),
Les variables dépendantes qui ne sont pas directement
accessibles à l’opérateur mais qui sont néanmoins
ajustables au moyen des variables indépendantes
(température du régénérateur, débit de circulation du
catalyseur, conversion, débit d'air de combustion).
Contrairement à beaucoup d’autres procédés de raffinage,
pour lesquels l’effet d’un seul paramètre opératoire sur les rendements et
qualité, le FCC se distingue par le fait que le changement d’une seule
un tour de lavage aux amines afin d’éliminer l’H2S. Le gaz final produit
est envoyé au réseau de gaz combustible de la raffinerie.
BIBLIOGRAPHIE
LIVRES ET MEMOIRES
ARTICLES
15. TORCK (B.) _ Hydratation des oléfines. [J 5 550] Traité Génie des
procédés _ Techniques de l’Ingénieur. Paris 1997.