Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
énergie
VOLUME 1
Rapport
EUR 9161 FR
énergie
VOLUME 1
RAPPORT FINAL
Recherche financée par la Commission des Communautés européennes
dans le cadre du programme de Ret D Energie
Production et Utilisation de l'hydrogène
AVERTISSEMENT
Ni la Commission des Communautés européennes, ni aucune autre personne agissant
au nom de la Commission, n'est responsable de l'usage qui pourrait être fait des
informations ci-après
( DE LA PAGE 1 A 92 )
VOLUME 2
( SE LA PAGE 93 A 270 )
TABLE PPS MATTERES
VOLUME 1 Paoe
ABSTRACT IX
I TECHNIQUES UTILISEES 7
1. Essai de F Ä 9
2. Essai de disques 9
3. Essai de mécanique de la rupture 10
4. Essai de permeation et permeation fissuration 12
5. Essai de fissuration progressive 17
II RESULTATS OBTENUS SUR COULEES DE LABORATOIRE 19
1. Principes 21
2. Résultats 22
1. Principes 37
2. Résultats 37
1. Principes 42
2. Résultats 42
1. Compositions chimiques 49
2. Traitements thermiques 49
3. Caractéristiques mécaniques 49
4. Essai de F % 50
5. Essai de disques 51
6. Essai de fissuration progressive 51
7. Essai de permeation 52
1. Compositions chimiques 55
2. Traitements thermiques 55
3. Caractéristiques mécaniques 55
4. Essai de disques 55
5. Essai de fissuration progressive 57
6. Essai de permeation 58
7. Essai de F % 58
59
111.3 - Acier 3F0 (Cr-Mo)
1. Compositions chimiques 60
2. Traitements thermiques 60
3. Caractéristiques mécaniques 60
VII
Paßt
4. Essai de disques 60
5. Essai de F % 61
6. Essai de Mécanique de la Rupture 61
7. Essai de fissuration progressive 62
8. Essai de permeation 62
CONCLUSIONS 83
VOLUME 2
ANNEXES
Annexe 1 : Tableaux 93
12
Annexe 2 : Figures 3
Annexe 3 : Photographies 179
Références 269
IX
ABSTRACT
A % : A l l o n g e m e n t (% p a r r a p p o r t à l a l o n g u e u r a v a n t essai)
a t . H / c m ou 3s
„ , τ : (nombre d atomes H p a r cm ou cm )
at.H/cmJ
a : l o n g u e u r de f i s s u r e à l ' i n s t a n t t (mécanique de l a r u p t u r e )
Ac] : t e m p é r a t u r e de d é b u t de t r a n s f o r m a t i o n α— γ
Ac 3 : t e m p é r a t u r e de f i n " " α —γ
Β : é p a i s s e u r de l ' é p r o u v e t t e WO
L de mécanique de l a r u p t u r e
C : c o m p l i a n c e ( m é c a n i q u e d e l a r u p t u r e ) ou c o n c e n t r a t i o n .
C0 : c o n c e n t r a t i o n en hydrogène d i f f u s i b l e à χ =0
seur de l ' é p r o u v e t t e ) .
D] : coefficient de d i f f u s i o n e n 1ère p e r m e a t i o n ( p i è g e s + o b s t a c l e s + a n t i
pièges).
V>2 ■ coefficient de d i f f u s i o n e n 2cme p e r m e a t i o n ( p i è g e s r é v e r s i b l e s + o b s
tacles + antipièges).
e : épaisseur ( d i s q u e de p e r m e a t i o n ) .
XI
HV : dureté (Vickers).
ïc : d e n s i t é de c o u r a n t de c h a r g e m e n t .
K : f a c t e u r d ' i n t e n s i t é de c o n t r a i n t e s (mécanique de l a r u p t u r e ) ou c o n s t a n t e
d'équilibre (diffusion).
KCV : r e s i l i e n c e Charpy V.
L : l o n g u e u r d ' u n e i n c l u s i o n ( e x . : MnS).
M.B. : m é t a l de b a s e .
N : densité de pièges.
Qp£ : q u a n t i t é t o t a l e en H„ p i é g é irréversiblement.
Qp r : q u a n t i t é t o t a l e e n H2 p i é g é rêversiblement.
Re : limite élastique.
Rm : résistance.
t : temps.
W : largeur ( é p r o u v e t t e WOL ).
Χ : d i s t a n c e de d i f f u s i o n ; ou d i s t a n c e d ' a p p l i c a t i o n d ' u n e c o n t r a i n t e p a r
r a p p o r t à un p o i n t donné (mécanique de l a r u p t u r e ) .
Zc : s t r i c t i o n d'éprouvette chargée en H .
α : ferrite.
γ : austénite.
a
c Τa R · c o n t r a i n t e de c o h é s i o n , t o t a l e , a p p l i q u é e , ou r é s i d u e l l e .
Lorsque cette fissure est en présence d'hydrogène, la synthèse des théories ac
tuelles permet de prévoir plusieurs évolutions. Tout d'abord, une baisse de la CO
LI LI —
hésion, σ , soit : σ < σ , due à l'hydrogène adsorbe ou dissous en tête de fissure.
Ensuite, on peut avoir une pression d'hydrogène, PH~, qui se rajoute aux contraintes
appliquées, σ . Enfin, les contraintes résiduelles, a R , peuvent être affectées
(o R ), dans un sens ou dans l'autre (on remarque souvent, par exemple, la formation
de réseaux de dislocations, après chargement cathodique, preuves de contraintes
introduites par l'hydrogène dissous). Le résultat de tout ceci est que l'on peut
H H
avoir σ τ > σ , et donc initiation d'une fissure.* De ce schéma simple, on peut
tirer les concepts de piège à hydrogène et de concentration critique de fissuration.
Par définition, la concentration critique d'un défaut, C.,, sera la valeur qui,
atteinte par la concentration en hydrogène piégé sur ce défaut, C,., déterminera
le seuil d'initiation d'une fissure. Autrement dit, si C,, > C.., on aura initiation
et propagation d'une fissure, un peu comme lorsque K1 atteint la valeur K.„ en mé
canique de la rupture. Avec le schéma de la figure 1, C,, correspond à une quantité
C., associée au défaut (hydrogène moléculaire, adsorbe ou dissous) qui est telle
~~*"' Lj LI
que, si Cu = C..,
7 alors στ = σ .
j—ζ Η Κ ■ Τ ■■■ — c
Ce schéma simple associant à tout défaut une valeur de C.. qui lui est propre, se
complique très rapidement lorsque l'on considère la foule de paramètres agissant
* N°t e '· on
notera qu'il n'est pas besoin d'avoir des contraintes appliquées (σ" = 0)
pour atteindre la concentration critique et l'initiation d'une fissure.
sur C|. et C M , comme le montre la figure 2, de façon non exhaustive.
Enfin, par extension, on pourra parler de concentration critique globale d'un acier,
en désignant par là la concentration totale à partir de laquelle apparaissent les
premières fissures. C'est en général, cette valeur que l'on calcule expérimentalement,
Lors d'une première étude financée par la CEE, les paramètres principaux alors étu
diés avaient été la microstructure et les caractéristiques mécaniques, par le biais
du traitement thermique. Les résultats de cette étude avaient montré l'influence
très grande du traitement thermique, tout en mettant en évidence une large dispersion
de ses effets due, à notre avis, à l'absence de prise en compte des autres paramètres
de C H et C K (figure 2 ) .
L'objectif de l'étude présente est d'aller plus loin dans la compréhension du phé
nomène de FPH, en mettant en évidence l'influence des autres paramètres. Arbitrai
rement, ceux-ci ont été étudiés à partir de 4 groupes :
Ì
- Groupe 1 : la composition chimique
- Groupe 2 : la microstructure
- Groupe 3 : les défauts du réseau
- Groupe 4 : le traitement thermique et son effet sur les caracté
ristiques mécaniques
- ces groupes de paramètres ne sont pas indépendants les uns des autres. Par
exemple, la présence de zones ségrégées (groupe 2) ou de défauts (groupe 3) dépend
évidemment de la composition chimique. C'est pourquoi la distinction ci-dessus doit
être considérée comme arbitraire.
- des conclusions définitives quant au rôle précis de chaque groupe et de ses pa
ramètres ne seront possibles qu'à partir de statistiques portant sur des populations
nombreuses. C'est pourquoi une bonne partie de l'étude a été consacrée à l'acquisi
tion et à la caractérisation de matériaux d'origines aussi diverses que possible,
ainsi qu'à l'élaboration de coulées laboratoire.
Grâce à l'identification de ces paramètres, ainsi que de leur rôle, des conclusions
pratiques seront alors tirées pour l'amélioration des aciers actuellement utilisés
en présence d'hydrogène. Ces améliorations seront possibles, soit en faisant varier
les paramètres identifiés de façon à augmenter la valeur C.. des défauts du matériau,
soit en faisant baisser la valeur C,, de l'hydrogène piégé, ou les deux à la fois.
DEROULEMENT DE L'ETUDE
TECHNIQUES UTILISEES
1. Essai de F %
2. Essai de disques
TECHNIQUES UTILISEES
1. ESSAI DE DETERMINATION DE F %
PRINCIPE
On rompt ensuite le barreau chargé sur une machine de traction, et on mesure la stric
tion obtenue (aire de cassure). L'essai est schématisé à la figure 4.
OBJECTIF
Znc Zc
χ 100
Znc
Plus F % est élevé, plus le métal est fragilisé. On considère que le métal résiste mal
à la fragilisation par l'hydrogène si F % > 30. Comme pour le critère pHe/pH2, ce cri
tère est le fruit de longues années d'observation de matériaux exposés à H2 en service,
puis testés en laboratoire.
ESSAI DE DIS0UES
PRINCIPE
OBJECTIFS
. EPROUVETTES
Ce sont des éprouvettes à vis, voir figure 5, de type WOL ("Wedge Opening
Load"), de largeur W = 6,40 cm (ou W = 12,80 cm), d'épaisseur Β = 2,5 cm
(ou Β = 5,0 cm) et de rapport demihauteur/largeur = 0,486. Les éprouvettes
de grandes dimensions (W0L2T) sont utilisées chaque fois que la limite
élastique, Re, est basse, pour que les conditions ASTM de déformation plane
soient vérifiées, soit :
L'équipement comprend :
. MESURE DU K H
* Note '· les descriptions des nouvelles techniques qui sont données ici
serviront de références lors des prochains rapports.
11
C = 5EÏ* r B E V o
[I AX00//W
" A/W
X/W
]
j
x0/w + 0.2549J
. .
BEV0
= Γι + °·"*η a/W b,<a/w)
Ρ L a/W J - a/Wj L I[L i=o '] f (3)
x
5
o .= Σ. cj (a/u) (4)
j=o
K
Ρ
QLA
BW
_ 2 + a/W
-*[J„ «κ·/""]
" (1 a 7 w T M kîb Uk V""" J (5)
On peut alors avoir K à l'arrêt de la fissure, soit KL| (les d. sont listés
cidessus).
···/·«·
12
• MISURF DE LA VITESSE DL flSSURATION
En Figure 6, on voit qu'à tj on peut avoir K<| et a| , et à t2 : Ko et a2·
Pour une valeur moyenne de Km = (Kj + K 2 )/2, la vitesse de fissuration est
donnée par :
(a
Aa 2 V (6)
At (t 2 t.,)
<.
. PRINC IPE
• ANALYSE DU PIEGEAGE
D
a = i-Är ™
Ρ
où Npest la densité de pièges, et K une constante de signification variable
selon le modèle
D > D
l l (β)
a a
La diffusibilité "idéale" du matériau, c'estàdire sans pièges irréversibles
ni réversibles, que nous nommerons DQ par la suite, s'obtient dans les pre
miers instants du dégazage (fig.8) ; en effet, à ce moment là, tous les
pièges sont pleins et ne retardent pas la diffusion. Seuls interviennent
les défauts du réseau ne piégeant pas l'hydrogène, mais faisant obstacle à
la diffusion.
C = J e/D (9)
o o
C = C (1 x/e) (10)
o
CT = C + C + C. (13)
T o r i
C = J e/D (14)
e c o
En effet :
avec
(16)
et
DC
a o
t =o) [ Η 2 Σ
η = 1 exp
(17)
d'où :
2 J»
„il (-1)
i(4)[-™(-^)l (18)
C =C (Ί - Ρ Je) (19)
c o V f J
./...
16
C T = C1 + Cr + C (20)
e c c e
i Γ
où C c et Cc sont les concentrations en hydrogène piégé irréversiblement et
réversiblement, au moment où la concentration en hydrogène diffusible du ré
seau est égale à C . C'est cette valeur que l'on mesure couramment lors d'un
dosage hydrogène utilisant des moyens classiques (dégazage à haute tempéra
ture ou par fusion), et qui est donc importante pour le métallurgiste. Les
valeurs de C1 et Cr se calculent de la façon suivante :
C 1 = C. (21)
c i
. ../.
17
Cr = K C (22)
c c
. LA TECHNIQUE
• PRINCIPE
Il s'agit d'introduire dans le cylindre une concentration en hydrogène
présentant un profil inhomogène (C = 0 à coeur), comme illustré en figure Ή .
Pour ce faire, il faut calculer le temps de chargement à partir d'une abaque
de diffusion dans un cylindre (Fiq. 1 5 ) , en ayant préalablement
évalué le coefficient de diffusion de ce matériau (D ) grâce à la cellule
de permeation décrite précédemment. On choisira en général :
D t / r 2 = 0,04 (23)
^ = a
Etant donné que chaque défaut du matériau possède une valeur de concen
tration critique qui lui est propre , chaque défaut qui le peut ini
tiera une fissure à une distance bien précise de la peau du cylindre. Par
exemple, si l'on considère les défauts 1, 2 et 3 avec :
1 ? "î
C < C < C (24)
c c c
•·/ · ·
18
CHAPITRE II
RESULTATS OBTENUS
2.3 MICROSTRUCTURES
2.5 RESULTATS DE F %
ACIER C REUSELSO 42
le néodyme et l'hafnium étant des pièges atomiques très forts, s'il en existe
à l'état dissous (libre), alors ils piégeront de façon inoffensive l'hydrogène et
empêcheront toute accumulation dangereuse sur des défauts à C,, basse (ex. MnS) :
le C,, de chague défaut, à quantité totale en H_ constante, baisse. C'est également
le cas de Ti par ex.
De cette façon, on pourra vérifier l'influence des additions piégeantes sur un métal
"sain" et sur un métal contenant des ségrégations. Finalement, parmi les paramètres
étudiés on aura les suivants :
1) forme des défauts (influence des terres rares sur les MnS par ex.).
3) Taille des défauts (effet des terres rares sur MnS par ex.).
etc...
Ces paramètres concerneront donc à la fois C.. (1), 2), 3), 4), 6)) et C,, (3), 5),
6), 7), 8)).
2 - RESULTATS
On voit donc que ces additions restent minimes. Ces coulées sont qualifiées de "bas
soufre" et sont représentatives de la qualité moyenne des coulées industrielles ac
tuelles. La teneur en phosphore obtenue (= 0.004 %) est par contre significative
d'une coulée à haute pureté.
On notera, mais rela est fortuit, que le soufre de la coulée 57e? est resté bas.
Le choix de ces traitements thermiques est guidé par le souci d'avoir plusieurs mi
crostructures et caracterjstigues différentes, mais aussi par celui d'obtenir des
distributions de carbures ou de Hf et Nd atomique différentes. Seuls les traitements
A, E, F et G seront étudiés de façon complète, les autres traitements ayant conduit
à des microstructures inintéressantes ou peu différentes de celles obtenues avec les
traitements choisis. C es traitements sont résumés au tableau II.
Les températures de transformations obtenues pour certaines coulées sont par exemple :
Creuselso 42 (566)
2.3 M¿cAo¿üiuctuA<¿¿
La microstructure de chaque alliage, après chaque traitement thermique, a été examinée
par diverses techniques :
Microscopie optique sans attaque : permet de mettre en évidence les inclusions
(MnS, oxydes).
24
Les microstructures et défauts obtenus sont donnés aux planches photos 1 à 32, le
tableau III résumant les observations faites.
On voit donc :
qu'au niveau inclusionnaire, les additions "HF" et "Nd" semblent avoir jouer
un rôle favorable, surtout au niveau de la taille et de la forme des MnS (inclusions
plus rondes et plus petites), ceci à la fois dans les coulées "bas soufre" et "ségré
gées".
les microstructures obtenues vont évidemment, pour les coulées "bas soufre",
de la martensitebainite (cas B) à la structure ferriteperlite en bandes brut de
forgeage (cas G ) , en passant par une structure normalisée (cas A ) , trempéenormalisée
avec (casE) ou sans revenu (cas D ) , ou trempéerevenue (ras F). A faible grossissement,
on observera d'ailleurs peu de différence entre les structures des diverses coulées
après un même traitement thermique, si ce n'est peutêtre une grosseur de grains plus
importante des aciers à addition (cas F ) . Les coulées "ségrégées", contenant plus
de C, Mn,... donnent lieu par contre à des structures à prédominance bainitemarten
site.
la resilience des alliages "ségrégés" est plus basse gue celle des alliages
"bas soufre", ce qui est également normal. Ces différences restent marquées, même
aux traitements E et F. Certaines larges dispersions de resilience laissent à pré
sager des défauts préexistants (acier "+ HF", traitements F et E ; "+ Nd" traitement
G).
dans le groupe "bas soufre", l'acier "+Nd" donne en général la meilleure resi
lience; cela n'est le cas que pour le traitement F en alliage "séqrégé". L'addition
"Ti+V+Zr+Nb" donne souvent lieu à une resilience plus faible (traitements E et F
surtout) ; les carbures formés (TiC , VC) ne sont pas étrangers à ce comportement.
En particulier, la resilience très basse de l'acier "Ti+V+Nb+Zr" au traitement F
peut déjà laisser présager de gros agglomérats de carbures, hypothèse confirmée par
la suite.
2.5 Risultati, dz ¥ %
Les résultats obtenus sont regroupés à la figure 18, avec la dispersion obtenue
ainsi que les teneurs en H„ introduites. De façon à pouvoir comparer l'effet des
additions, on a également regroupé sur la figure 19 le gain (ou perte) obtenu,
selon la formule :
GAIN (fi
Λ _ F % (avec addition)'}
addition) .
(ou PERTE) ν F °i (sans addition)./
Sur cette même figure, la dispersion généralement observée, dans le cas d'éprou
vettes sans défauts, est portée en hachuré, à la colonne "normal" (elle est d'à
peu près àF % = ± 10 %).
- dans le groupe "bas soufre", l'addition "HF" est bénéfique lors des traitements
G et F, pas par ailleurs ; l'addition "Nd" n'est bénéfigue qu'au traitement C. Ce
pendant (sauf point aberrant, voir plus loin), le F % reste inférieur à 30 %, alors
que ce n'est pas le cas pour l'addition "Ti+Zr+Nb+V" (F % » 30 %).
- dans le groupe "ségrégé", les additions ont soit un effet nul (cas A et G ) ,
soit néfaste (cas E et F ) . Hormis le point aberrant ("Nd, cas F ) , imputable à d'autres
causes (voir plus loin), l'effet le plus néfaste est encrore obtenu avec "Ti+Nb+Zr+V"
où F % peut approcher 30 %.
Une première conclusion s'impose donc déjà à ce stade (la conclusion finale doit
attendre la synthèse des autres essais) :
1) Lorsque l'acier de base est très "bon" dans l'essai de F % (F % < 10 ?ά), les
additions préconisées ici dégradent le matériau.
2) Lorsque l'acier de base est "bon" (c'est-à-dire 10 % < F % < 30 %), les
additions HF et Nd paraissent favorables ; l'addition "Ti+Zr+Nb+V" dégrade toujours.
3) Lorsque l'acier de base est "bon", voire "très bon", les "dégradations" de
comportement amenées par HF gardent quand même F % < 30 %. Les additions "Nd" et
"Ti+Zr+V+Nb" peuvent donner un F % > 30 % et ceci est alors à relier à la présence
de particules parfois liées à l'addition (TiC, NbC, ZrC), présentes en amas .
4) Lorsque l'acier de base est "mauvais" (F % > 30 %), les additions n'amènent
pas d'amélioration.
* On notera dans ces cas là, une plus grande guantité en H2 adsorbe (figure 18)
preuve de piégeage important par ces amas.
28
les aciers étudiés ici, pour un traitement thermique identique, présentent des
caractéristiques mécaniques différentes ; ce point sera revu plus tard dans la
"discussionsynthèse".
Ceuxci sont offerts aux figures 20, 21 ; comme pour les résultats de F %, on donne
les gains (ou pertes) obtenus selon la formule :
On remargue gue :
dans le groupe "ségrégé", c'est encore à l'état normalisé (A) que les additions
sont les plus favorables (surtout HF et Nd). Sinon, elles semblent néfastes (Etats
E et F ) , surtout pour l'addition "Ti+Zr+V+Nb".
*
Ces résultats sont portés aux figures 22 et 23. Une amélioration est visible chaque
fois que, par rapport à la tenue de l'acier ayant la composition de base, il est
nécessaire d'augmenter la densité de courant pour fissurer. On voit donc que :
D'autre part, l'examen des fissures par microscopie optique permet de localiser les
sites d'initiation, ainsi que les modes de propagation ; quelques exemples sont
donnés aux planches photos 48 à 52, où l'on voit que :
- dans le cas des coulées "bas soufre", traitements A et G, les fissures suivent
* Dans ces figures, on a porté les densités de courant de chargement (i) donnant
lieu (·) ou paç (o) à fissuration. Les aciers résistant le mieux à ce type de
fissuration sont ceux ne fissurant pas à i élevée.
* Certaines modifications ont eu lieu par rapport aux résultats présentés lors des
rapports d'avancement, la plupart des essais ayant été doublés par la suite pour
vérifications. D'autre part, on peut trouver des fissurations à des densités de
courant inférieures à d'autres n'ayant pas donné lieu à fissures ; cela provient de
la présence ou pas de défauts dangereux dons l'éprouvette considérée (voir résultats
CK plus loin et figures 12 et p. 26).
30
- les sites d'initiation des fissures sont variés : carbonitrures (photo 51),
bandes séqréqées (photo 49), sulfures et oxydes (photo 48) lorsque ceux-ci sont
gros et allongés, mais moins facilement s'ils sont petits et ronds (photo 49).
- les fissures sont plus fines dans les structures plus "dures" (coulées ségré-
gées, photo 48), ce gui, en principe (voir "Mécanique de la Rupture" plus loin),
doit faciliter leur propagation ; au contraire, dans les coulées "bas soufre" à
dureté moins grande, les fissures ont tendance à "qonfler" et à demeurer courtes
(photo 50).
Comme on le discute plus loin, cet essai met en jeu un mécanisme encore différent
(diffusion interstitielle seule, pas de préchargement).
Soit : Pe (H 2 ) = 1,414 Pe (D 2 )
D (H 2 ) = 1,414 D (D 2 )
31
-2 -1 -k
Les coefficients de perméabilité sont exprimés en (cm3 - cm -cm S bar 2 ) , les coef-
_1
ficients de diffusion le sont en (cm2 S ).
Si l'on regarde la figure 24, on observe donc, comme pour les résultats précédents,
une variation importante des résultats, d'une coulée et d'un traitement à un autre.
Ainsi, en ce qui concerne :
Les coefficients de diffusion rendent compte des capacités de piégeage des coulées,
mais en même temps de l'influence combinée des pièges et des obstacles sur la
cinétique de diffusion. Pour avoir une idée plus claire1 de la capacité do piégeage
seule, on peut comparer, comme à la figure 25, les quantités piéqées et di ffusibles.
D'autre part, le tableau V résume ces résultats de façon plus claire. On voit alors
que :
les additions "Ti+Zr+V+Nb" et "HF" sont le plus souvent en tête au niveau pié
geage irréversible (5 à 6 fois sur 8, les 2 cas restant en 2ème position pour la
plupart), gue l'on soit "bas soufre" ou "ségrégé". Au contraire, l'addition "Nd"
ne donne jamais lieu au piégeage irréversible le plus fort. Ceci est particuliè
rement visible aux traitements F et E.
les obstacles à la diffusion les plus actifs sont à mettre au compte des coulées
contenant "Ti+V+Zr+Nb" et "HF".
Ces résultats confirment donc que les additions faites au Creuselso 42 ont amené
un piégeage de H,,, plutôt réversible avec "Nd", irréversible et réversible avec
"Ti+V+Nb+Zr" et "HF".
■ f induration
Matériau quelconque
Il faut cependant, avant d'établir trop rapidement des comparaisons, noter les points
suivants :
1) L'important, avant de comparer entre elles des nuances, ou entre eux des trai
tements thermigues, est la position de la quantité totale en H„ introduit par rapport
T
à C.,, c'estàdire la somme "hydrogène diffusible + piégé réversiblement + piège ir
réversiblement", gue l'on peut obtenir à la figure 25 par exemple. Ainsi, 2 nuances
peuventelles avoir le même C.,, mais si l'une admet, dans les mêmes conditions de
charqement en H„, plus d'hydrogène que l'autre, elle fissurera plus vite (elle est
donc considérée comme plus sensible). Le tableau VI donne les quantités en H„ intro
duites sous 1 mA/cm2 (d'après figure 25). On voit ainsi que :
les coulées "séqrégées" admettent plus d'H„ que les coulées "bas soufre", la
différence étant plus grande pour les traitements A et G. Comme de plus ces coulées
ségrégées doivent présenter des C. beaucoup plus basses que celles des "bas soufre",
on comprend facilement leur susceptibilité à la FPH.
Les vitesses de propagations lorsque fissuration il y eut, sont offertes aux figures
29, 30 et 31. L'ensemble des Κ. ςΗ trouvés ou de leurs limites, est donné à la figure
32, en fonction de la limite élastique des matériaux. Enfin, l'évolution du K T CU avec
—~ Ion
3) Pour les traitements E et F, toutes coulées autres que celle de 2 ) , ainsi que poul
ies traitements A et G sur coulées "bas soufre", les K T CU n'ont pu être obtenus
(suite à la relation (1) du § 3, chapitre I ) . Leur limite est donc marquée (x),
qui se situe sur la droite K = 0,1 Re (en faisant Β = 2,5 cm, équation (1), § 3,
chapitre I). Surtout à bas Re, les K T CU sont probablement beaucoup plus élevés
ibn
que la limite indiquée.
36
1. PRINCIPES
2. RESULTATS
2 . 3 - CARACTERISTIQUES MECANIQUES
2 . 4 - RESULTATS DE F % ET DISQUES
ACIFR A 3,5 Ni
Les coulées industrielles ayant montré que la fissuration du 3,5 Ni était due en
partie à la présence d'oxydes et de sulfures, des coulées laboratoire ont été éla
borées, dans le souci de posséder des teneurs en soufre et oxygène différentes, le
reste de la composition chimigue ne variant pas ou peu. La teneur en oxydes a éga
lement été variée grâce à une teneur en aluminium différente, gui doit influencer
également la taille de grains.
2 - RESULTATS
Elles sont données au tableau VII. La coulée 571 est la coulée de base. La coulée
572 était au départ prévue pour avoir beaucoup plus d'oxygène gue les autres, mais
la composition chimigue finale ne l'a donné gue variant d'un facteur 2 ; seule la
teneur en aluminium (gui doit donner les oxydes A1„0-,) est ici nettement plus basse.
Enfin, la coulée 573 est à "fort soufre".
Quatre traitements thermiques ont été prévus, comme montré dans le tableau VIII.
Avant chaque traitement, les matériaux ont été écrouis par forgeage à 1200°C. Les
températures de transformation de ces aciers étaient similaires :
Températures de transformation
la coulée "fort soufre", guel que soit le traitement thermique, donne les re
siliences les plus basses, suivie par la coulée "bas aluminium", puis par la coulée
"normale bas soufre". Dans le cas "fort soufre", ce sont les inclusions présentes
(MnS) qui sont responsables, dans le cas "bas aluminium", la taille de grains.
Essai de F °Ό : la coulée "fort soufre" est mauvaise dans tous les cas
(F % > 30 %). Les traitements A, Β et C donnent des résultats équivalents, pour les
coulées "bas soufre" et "bas aluminium", avec peut être un léger avantage à la coulée
"bas aluminium" (traitement A ) . Le traitement D (trempe martensitique) est néfaste
à toutes les coulées, surtout à la coulée "bas soufre".
Quelques aspects des cassures sont offerts aux planches photos 54 à 57.
Les résultats sont schématisés aux figures 36 et 37. Quelques aspects des fissurations
sont quant à eux offerts aux planches photos 58 à 62.
la coulée "bas aluminium" est la meilleure, quel que soit le traitement ther
mique. La coulée "fort soufre" semble résister un peu mieux que la coulée "bas soufre"
(Traitements C et A par ex.).
L'alliage 573 (fort soufre) dans beaucoup de traitements (A, Β et D) donne des fis
sures très souvent associées à la présence de sulfures ou de chapelets de sulfures
toujours allongés. L'initiation semble se faire à partir des sulfures et la propa
gation par extension des microfissures de sulfure en sulfure (573). Les sulfures ne
semblent pas pourtant la cause la plus importante ; siles sulfures dans l'alliage
573 (fort soufre) sont assez visibles ils sont souvent associés à d'autres inclusions
plus petites et peut être plus dangereuses. On retrouve ces inclusions (oxydes) dans
la nuance 571, ce qui pourrait expliquer le comportement souvent similaire de ces deux
alliages. Notons que l'on ne les retrouve pas dans la nuance 572, (bas aluminium).
Il est à remarquer avec l'alliage 573 D, une précipitation très importante sur toute
la surface du cylindre, où l'on obtient alors un grand nombre de petites initiations
de fissures ainsi gue des fissures très fines, très longues et très profondes (7 mm).
40
Comme le montre le tableau X, aucune propagation n'a pu être obtenue, sous 300
bars d'H„, aux traitements A et C, avec les dimensions d'éprouvettes dont nous dis
posions. Seules les valeurs mini de KTC;u peuvent donc être données.
41
1 - PRINCIPES
2 - RESULTATS
2.4 - RESULTATS DE F %
7 - PRINCIPES
Les applications les plus importantes de l'acier 3F0 concernent celles en présence
d'hydrogène à haute pression et haute température. Les problèmes auxquels cet acier
est soumis sont donc aussi bien ceux de fragilisation par l'hydrogène (avec tous
les paramètres gue l'on étudie ici), que ceux de décarburation à chaud. La décar
buration est liée à la décomposition des carbures de Fe, Cr, Mo, mais aussi à la
présence on non d'inclusions dans le réseau. L'acier 3F0 est ainsi souvent utilisé
par mesure de précaution, car les carbures de Cr-Mo sont moins facilement décompo-
sables. Il y a cependant d'autres moyens de pallier à la décarburation, notamment
en :
- ajoutant d'autres éléments que le chrome, qui stabilisent eux aussi les carbures
(cas du Ti par exemple).
Ces deux solutions ont été retenues pour l'élaboration des coulées laboratoires ;
de plus, la teneur en Cr a été diminuée, pour permettre par exemple la formation
des carbures de titane (la coulée sans titane servira de comparaison). Ce qui nous
intéressera donc ici sera, non pas la tenue à la décarburation ("Ti" et bas "S, P..."
sont des solutions à ce problème déjà expérimentées), mais la tenue à l'hydrogène
de ces aciers 3F0 modifiés.
2 - RESULTATS
- une teneur en soufre trois fois plus élevée, ainsi que des teneurs élevées
en P, Si, Mn et C de la coulée "ségrégée" (569), par rapport à la coulée "bas soufre"
(568).
43
2.2 Traitements thoAmiques
Ils sont donnés au tableau XII. Les traitements Β et C sont des variantes du trai
tement. A, car après une certaine durée en service (montées en température et re
froidissements d'un hydrocracker par ex.), les aciers CrMo tels gue le 3F0 sont
sensibles à une fragilisation particulière, de type intergranulaire dite "de reve
nu" ; celleci est essentiellement liée à la présence d'impuretés (Sb, S, P, As...)
qui ségrègent au cours du temps sur les joints de grains. Cette fragilité peut alors
venir s'ajouter à celle induite par H?. Les traitements Β et C (Stepcooling) per
mettent de simuler ce type de fragilité.
2.4 Resultato de F l·
la coulée "ségrégée" est également plus mauvaise que la coulée "bas soufre",
quoique meilleure que la coulée au "Ti", mais seulement aux traitements A et B.
Quelgues aspects des ruptures sont donnés aux figures 63 à 65. On trouve en général
des faciès ductiles à cupules, avec quelques "yeux de poisson" de ci de là, centrés
sur des particules. Un faciès particulier est celui de l'acier "ségrégé", qui offre
une fissuration secondaire importante. Ceci est probablement dû aux nombreuses in
clusions alors présentes (MnS), qui sont situées perpendiculairement à la cassure,
dans l'axe de l'éprouvette (voir "DiscussionSynthèse").
Ceuxci sont également offerts à la figure 38, où l'on peut voir que :
L'aspect des microstructures et des fissures est donné aux planches photos 66 à 68.
On remarquera que :
- dans les coulées "bas soufre" et "ségrégée", les fissures sont fines et longues,
souvent intergranulaires et associées à des sulfures. Dans la coulée au "Ti", les
fissures sont plus larges, indistinctement trans, ou intergranulaires, mais courtes
(photo 68).
Les résultats sont donnés au tableau XIV et montrent gu'aucune propagation n'a eu
lieu, même dans le cas de la coulée "fort soufre". Seules les valeurs mini du K.,-.,,
sont donc données.
47
CHAPITRE III
1. COMPOSITIONS CHIMIQUES
2. TRAITEMENTS THERMIQUES
3. CARACTERISTIQUES MECANIQUES
4. ESSAIS DE F %
5. ESSAI DE DISQUES
7. ESSAI DE PERMEATION
49
7 - COMPOSITIONS CHIMIQUES
Nous avons utilisé une vingtaine de coulées, ainsi que 2 compositions de métal
d'apport (servant au soudage de 2 tôles de Creuselso 42). Les compositions chi
miques sont données au tableau XV. On remarquera :
des variations en C, Mn, Si, Ni, Cr, Mo d'une coulée à une autre. Des teneurs
plus élevées en éléments durcissants (C , Mn,...) sont en général utilisées indus
triellement pour permettre une meilleure trempabilité à coeur des tôles plus épais
ses.
Notons également que le métal d'apport, qui sert à souder entreelles 2 tôles en
Creuselso 42, contient donc généralement moins de carbone. La définition du Creusels
42 étant gue : C % <ç 0,2 ; Mn % ζ 1 ,5 ; (Ni + Cr + Mo + Cu) % $ 0,7 et Re >, 350 MPa,
on voit que les métaux d'apport sortent de la définition de par la somme Ni + Cr +
Mo + Cu trop élevée. Il est néanmoins intéressant de voir l'influence de ces addi
tions sur la susceptibilité du Creuselso 42 à l'hydrogène.
2 TRAITEME\/TS THERMIQUES
Les traitements subis par la plupart de ces coulées sont des traitements de normali
sation (austénitisation à θ > 900°C suivie d'un refroidissement à l'air. Seule la
tôle n° 1 a subi guelgues revenus après austénitisation, qui sont donnés au tableau
XVI. De même, les métaux d'apport se présentent brut de soudage ou avec un post
chauffage.
QTM 720, au grossissement 610X, sur 2Π0 champs de 0,1 rrm2 par éprouvette. De rette
façon, la statistigue obtenue est raisonnable. Ces caractéristiques sont les suivan
tes :
Autrement dit :
Cette remargue est fondamentale, car nos résultats précédents en coulées de labora
toire tendaient à montrer que les inclusions allongées, grosses et en grappe, étaient
sites d'initiation de fissures. La diminution de la teneur en soufre devrait donc
s'avérer favorable, tout au moins dans des situations similaires à celle de la fissu
ration progressive.
ESSAI VE F I
Les résultats concernant les repères 1 et 2 sont donnés à la figure 40. Les résultats
concernant les autres coulées sont portés à la figure 41 , en fonction des
51
caractéristiques inclusionnaires.
5 ESSAI VE VISQUES
Seules les coulées 1 et 2 ont été testées, les résultats étant donnés à la figure 42.
On peut remarguer, comme pour le F % :
Une étude micrographique après fissuration progressive a été effectuée sur la tôle
n° 1. Les résultats sont donnés aux planches photos n° 71 à 75, pour lesguelles les
conditions de chargement ont été identigues (100 mA/cm2, 2 heures), et où les
52
structures à différentes températures de revenu ont été étudiées. On y voit ainsi
que :
Lorsque les bandes ferriteperlite sont bien marquées, (revenu à basse Θ ) , les
fissures sont pratiquement toujours localisées dans/ou le long de la bande perlifique.
Dans le cas contraire, la localisation de la fissure n'est pas aussi accentuée et
celleci suit plutôt les lignes d'isoconcentration de H„.
Les fissures les· plus profondes sont trouvées dans les éprouvettes de structure
revenue à basse température.
Une étude plus guantitative a été effectuée sur quelques unes des coulées 3 à 16,
en utilisant un comptage de la fissuration identique à celui préconisé par un standard
de la NACE : le TIF20 (NAC E : National Association of Corrosion Engineers). On cal
cule alors le CLR (C rack Lenqth Ratio), gui est le pourcentage de longueur de fissures
par rapport à la longueur de l'éprouvette, et le CTR (C rack Thickness Ratio), le
pourcentage d'épaisseur de fissures par rapport à l'épaisseur de l'éprouvette. On
trouve alors un résultat particulièrement intéressant, donné en figure 43 : endessous
de S = 2 χ 10 ?ó? on ne trouve plus de fissuration. Audessus, on entrevoit des ini
tiations, puis des propagations de fissures. Ce résultat important est sans doute à
relier à l'évolution des caractéristigues inclusionnaires (MnS, figure 39) avec la
teneur en soufre, comme on le verra dans la "DiscussionSynthèse".
ESSAIS VE PERMEATIO N
Comme pour les coulées laboratoire en Creuselso 42, à la fois des essais de permeation
électrochimigue à l'ambiante et des essais de permeation à chaud par spectrométrie
■X
de masse , ont été effectués.
Ces résultats sont portés aux figures 44 et 45 et au tableau XVIII. On peut y voir
que :
la direction de bandes ferriteperlite par rapport au flux H„, (// ou J·) n'a
apparemment pas d'influence sur la vitesse de diffusion de l'hydrogène (D). On aurait
en effet pu s'attendre à un court circuit le long des bandes ferritiques lorsque
cellesci sont // au flux.
la concentration critique la plus basse est trouvée dans une zone à structure
martensitique non revenue (2,9 χ 1017 atomes H/cnf en concentration critique diffu
sible soit = 0,2 ppm en concentration critique totale). Ceci est en bon accord avec
la sensibilité de cette structure à l'hydrogène.
ces résultats sont dans l'ensemble similaires à ceux obtenus sur les coulées
laboratoire, au traitement (normalisation).
54
1. COMPOSITIONS CHIMIQUES
2. TRAITEMENTS THERMIQUES
3. CARACTERISTIQUES MECANIQUES
4. ESSAI DE DISQUES
6. ESSAI DE PERMEATION
55
ACIER 3.5 Ni
Une trentaine de coulées a été étudiée, les compositions chimiques étant données
au tableau XIX. Les dispersions obtenues sont représentatives des dispersions in
dustrielles. On remarquera d'autre part des teneurs en soufre assez basses
(3 <: S £ 10 χ 10 %). Parmi les éléments qui varient le plus, on notera le Cr,
Mo, 0 2 et Al.
2 TRAITEMENTS THERMIQUES
Toutes les tôles ont subi un traitement identique : 860°C 34h eau + 600°C
34h air + 590°C 27h refroidissement à 25°C/h.
3 CARACTERISTIQUES MECANIQUES
4 - ESSAI VE VISQUES
Puisque la statistique portera sur une population maintenant importante, une analyse
par régression multilinéaire a été effectuée sur ordinateur.
- à un domaine de variation de la teneur de ces éléments qui est trop restreint pour
qu'une influence quelconque se fasse sentir (cas probable de Si, Mn, Ni),
- à un masquage du rôle possible de ces éléments par d'autres variables plus influentes
(groupes 2, 3, 4 ) .
Une analyse statistigue portant sur l'influence d'un élément a été effectuée pour
tous les éléments, exceptés ceux cités plus haut (Si, Mn, P, Ni). Elle montre que
(figure 50) :
- avec les signes des coeffirients de corrélation sur ces éléments, on pourrait ad
mettre un rôle positif de Cr, C, et Mo (réduisant la fragilisation), et négatif de S,
N et 0 o (accentuant la fragilisation). C'est en général les tendances observées (voir
¿ ' »
discussion).
Une analyse statistigue portant sur l'influence groupée des éléments C, S, Cr, Mo
et 0~ a également été effectuée. Ceci est nécessaire car l'influence d'un élément sur
un résultat peut être contrebalancée par l'influence (contraire) d'un autre élément
non pris en compte. On voit alors gue :
* Note : le test de Student-Fisher doit avoir un résultat supérieur à 2,75 pour être
significatif à 99 %.
57
- l'omission de Al et N„ de la statistigue était justifiée (figure 50) : la variation
introduite par leur rajout ("delta") tourne autour de zéro.
- la propagation des fissures est assez aléatoire. On dispose en effet ici d'une
structure bainite-ferrite non directionnelle (au contraire, par exemple, de la struc
ture ferrite-perlite en bandes du Creuselso 42). Les fissures traversent alors aussi
bien les ilôts de bainite gue ceux de ferrite.
- les fissures sont très souvent liées à de larges inclusions de sulfures de man
ganèse, disposées en grappes (photo 79 par ex.).
ESSAIS VE PERMEATION
Les essais de perméabilité effectués par le CEA sont donnés à la figure 51 , où l'on
voit que "p" suit une loi d'Arrhénius :
Enfin, la figure 53 a donne une idée du domaine de fissuration de l'acier 3.5 Ni,
avec un domaine mixte entre 1 ,5 et '3 ppm.
Q.
ESSAI VE F
Six coulées de 3.5 Ni ont été testées en F %. Les résultats sont donnés à la figure
53 b, où l'on voit un F % évoluant de façon très linéaire selon la teneur en H„ in
troduit, soit entre 10 et 60 % (la teneur en H„ introduite dépend surtout, mise à
part la dispersion inhérente à l'essai, des défauts présents et piégeant dans l'éprou
vette, tels MnS, oxydes, etc... ; ainsi, les variations de composition chimique du
3.5 Ni étant surtout liées à S, 0„, Al, Cr,..., les F % élevés dûs à des teneurs en
H„ total élevées, correspondent à des aciers avec plus de 0 2 , S, etc...). Une remarque
τ
intéressante est que le domaine mixte de C.. correspond à peu près à celui pour lequel
K
F % tourne autour de 30 %. C e point important sera repris dans la "DiscussionSyn
thèse".
59
1. COMPOSITIONS CHIMIQUES
2. TRAITEMENTS THERMIQUES
3. CARACTERISTIQUES MECANIQUES
4. ESSAI DE DISQUES
5. ESSAI DE F %
8. ESSAI DE PERMEATION
60
7 COMPOSITION CHIMIQUE
Trois coulées ont été étudiées, dont les compositions chimiques sont données au
tableau XX. On remarquera :
2 - TRAITEMENTS THERMIQUES
3 CARACTERISTIQUES MECANIQUES
4 - ESSAI VE VISQUES
Les résultats sont, donnés à la figure 54 a, où, mis à part l'essai standard, on a
également effectué des essais avec mélange gazeux. De plus, les planches photos
n° 85 et 84 donnent un aspect des cassures. On remarquera donc :
une rupture ductile en très nombreuses cupules très petites, probablement cen
trées sur les nombreux carbures maintenant présents (carbures de Cr et Mo).
61
5 ESSAI VE F %
F % reste supérieur à 30 %, guoigue le revenu vers 700°C donne une valeur li
mite ( 30 %).
L'essai a été conduit sous 300 bars d'hydrogène pur, ce qui est de loin le cas le
plus défavorable par rapport au mélange H„ + N„ + NH, (voir résultat de l'essai de
disgues), sur la tôle n° 1 et sur éprouvette large.
Dans ces conditions, l'éprouvette a plastifié en fond d'entaille, ce qui n'a pas pu
conduire à une fissuration.
K T C U > 78 MPa /m
Ibn
Re = 900 — K I S H = 36 MPa /m
Re = 840 — K I S H = 38 MPa /m
Re = 700 — « I S H = 63 MPa /m
Re r 650 — K T C U > 60 MPa /m (plastification)
Ibn
Ce résultat (K > 78 MPa /m) n'est pas mauvais par rapport aux résultats de F %
H
et R. Ceci est une nouvelle démonstration de l'importance des paramètres de l'essai
sur ccc, résultats et sur In réponse des pièges du matériau.
La microstructure type obtenue (planche photo n° 8.6) est constituée de plages bai
nitiques (grises) et ferritigues (blanches). On observe de plus, de ci de là, de
larges inclusions plutôt rondes (sulfures et oxysulfures).
Les résultats en fissuration progressive sont offerts aux planches photos 88 et 87,
et montrent un comportement du 3F0 qui est surprenant par rapport à tout ce que nous
avons vu jusqu'ici : de nombreuses initiations de fissures ont lieu dans la ferrite,
avec propagation souvent intergranulaire. L'initiation a lieu dans les plages de
ferrite car c'est là gue se trouvent la plupart des inclusions (MnS en général) ;
ceci est évident au vu des photos. Or, très souvent, on trouve les sulfures de man
ganèse dans les zones ségrégées, c'estàdire riches en C, Si, P, ... et offrant
donc des structures trempées (bainitemartensite) ; le fait au'ils soient localisés
ici dans des plages de ferrite peut être attribué au phénomène dit "d'inversion du
carbone". Dans certaines conditions en effet, la région entourant le sulfure de
manganèse, appauvrie en cet élément du fait de la précipitation (et qui le reste en
température car Mn ne diffuse pratiquement pas), peut avoir une diffusion de carbone
vers les régions moins riches (qui se sont solidifiées en premier) ; de ce fait, des
plaqes de ferrite entourent alors le sulfure de manganèse.
S ESSAI VE PERMEATION
Les perméabilités sont données en Figure 55, les coefficients de diffusion et C,, en
Figure 56. On remarguera :
à cause du piégeage important dans cet acier, on observe donc des valeurs de C.,
K
élevées (^ 1 ppm), a i n s i qu'un l a r g e domaine m i x t e .
DISCUSSION - SYNTHESE
DES
RESULTATS
- les paramètres liés à l'essai ; pour cela, nous ferons un point bref des connais
sances actuelles sur des paramètres importants tels : le mode de transport de
l'hydrogène, le caractère réversible ou non des pièges à H 2 , lesi obstacles à la
diffusion d'H2, la réponse des pièges selon le type d'essai.
- le transport par dislocation est plus rapide que la diffusion (10^ fois plus ici),
- à chaque mode de transport, donc de type d'essai, correspond une réponse par
ticulière des pièges du réseau.
De la même façon qu'il existe des pièges à H„, il existe aussi des défauts qui re
poussent ("repoussoirs") ou font obstacle à la diffusion de H„. Ces défauts ne se
ront pas sièges d'initiation de fissures, et présenteront, par rapport aux pièges,
les qualités suivantes :
- la diffusion de H„ est freinée, à la fois par les pièges, les obstacles et les
repoussoirs ;
- la solubilité de H„ est augmentée par les pièges, diminuée par les obstacles et
repoussoirs (ce qui permet leur distinction).
67
Α.3 Réponse des pièges selon le type d'essai (d'après Ré&. 3)
R
r,R
η η
- : Κι et -4 = K2
d
u ■L
n ne
e
η ' ' représentent le taux d'occupation, à l'éguilibre, d'un piège réversible, d'un
site de diffusion et d'une ligne de dislocation, respectivement. Etant donné que
nL » n^ (voir tableau XXI), alors K.^K. Pratiquement, ceci signifie gue le piège ré
versible jouera plus facilement le rôle de puits à hydrogène dans le cas d'un mode de
transport par diffusion interstitielle, gue dans le cas du transport par dislocations ;
dans ce dernier cas, en effet, le piège réversible pourra recharger la dislocation en
hydrogène (rôle de source à hydrogène). En ce gui concerne l'état initial maintenant :
par état initial, on entend le fait aue le matériau soit préchargé en hydrogène ou non,
lorsgue les dislocations se mettent en mouvement par exemple. C'est la distinction
communément faite entre fragilisation par l'hydrogène externe (FPHE), ou par l'hydro
gène interne (FPHI). Le schéma simple de la figure montre comment un piège réversible
peut, alternativement, jouer le rôle de puits ou de source à hydrogène dans le cas,
cité en exemple, d'un transport par dislocations :
Dans le cas d'hydrogène externe, les dislocations d'intérêt sont celles amenant l'hy
drogène de la surface vers le défaut (fissure potentielle). Etant donné gue tous les
pièges sont vides d'hydrogène, ils agiront en tant que puits. De ce fait, la dislo
cation rencontre le défaut avec beaucoup moins d'hydrogène qu'au départ : 0 μ reste
longtemps inférieure à C,,.
R I
tanée de n /n-L par rapport à K„, au moment de la rencontre. Par conséquent, le défaut
peut voir arriver, dans ce ras, beaucoup plus d'hydrogène que s'il n'y avait eu que
des puits (comme en FPHE) : C,, peut rapidement dépasser C, , car le piège réversible
joue le rôle de source à hydrogène.
Avec l'aide des considérations ci-dessus, on peut distinguer alors nettement les dif
férents essais utilisés ici, selon le tableau XXIII.
En conclusion, et dans le cas où les matériaux considérés ne contiennent pas que des
pièges irréversibles, les résultats d'essais différents devraient eux-même différer,
parfois assez largement. Ceci est important pour le choix ultérieur d'essais devant
permettre d'apprécier la tenue d'un acier donné à la FPH, selon les conditions de
service auxquelles il est voué.
Les tableaux XXIV, XXV et XXVI résument les résultats obtenus selon le type d'essai.
1) Le fait gue l'essai de disques offre des contraintes triaxiales, sollicitant les
défauts dans tous les sens, à l'inverse de l'essai de F %. On verra plus loin en effet
qu'une inclusion sollicitée dans le sens de son grand axe peut ne pas être dangereuse.
69
Ainsi, la coulée "HF" gui, comme on 1'a vu, offre plutôt un piégeage irréversible,
donne en général des F % bas en version "bas soufre", ainsi qu'une corrélation assez
bonne avec l'essai de disque.
D'un autre côté, on devrait obtenir une bonne corrélation entre essai de disques et
Κ τ ς μ » °u entre F % et C., (ou fissuration progressive) si F % > 30 % correspond à des
teneurs en H ? supérieures à C.,. En ce gui concerne la corrélation disgues/«TC;L|, on
voit gue tous les K T C U obtenus correspondent à des rapports pHe/pH„ > 2,6, mais le
Ibn ¿
nombre de K c u obtenus est trop petit pour une bonne corrélation. Par contre, il existe
Ibn
une bonne corrélation entre la teneur en hydrogène pour laquelle F % ^ 30 %, et le
domaine mixte (dans lequel les fissures induites par H ? apparaissent).
En effet :
Mis à part le fait gue cela vérifie nos hypothèses, on notera également gue ceci si
gnifie, pour ces aciers, gu'un F % > 30 % est immanguablement associé à des fissures
(ou des amorces). Ces fissures doivent sans doute correspondre aux yeux de poisson
gue l'on voit irradier à partir d'un défaut sur les cassures observées (annexe : plan
ches photos).
Ce paragraphe sur les paramètres liés à l'essai nous conduit donc à la conclusion
importante suivante :
70
CONCLUSION N" 1
Dans le chapitre suivant, nous donnerons un tableau des essais appropriés selon le
problème posé.
Les groupes de paramètres que nous allons discuter sont évidemment dépendants les uns
des autres. Néanmoins, on les partagera arbitrairement en plusieurs groupes (figure 3)
défauts du réseau, microstructure, composition chimique, caractéristiques mécaniques.
Plusieurs défauts sont à considérer : les inclusions, les joints de grain, les dislo
cations, les "pièges" ajoutes volontairement (oxydes, carbures, atomes).
B.1.1 Inclusions
Deux types d'inclusions se sont oarticulièrement mis en évidence lors de cette étude :
les sulfures (MnS) et oxydes (A1„0,; oxysulfures). Leurs paramètres importants mis
en évidence sont :
ieur
~ forme : pratiquement toutes les planches photos obtenues en fissuration
progressive mettent en évidence l'initiation des fissures aux extrémités aigu'es des
inclusions (MnS surtout). On peut expliquer ceci par la plus qrande concentration de
contraintes présentesou induitespar H„, en cet endroit. A contrario, une forme "ronde"
devrait être bénéfigue. Ceci est confirmé par au moins 2 résultats :
D'un autre côté, d'autres essais ne montrent pas un effet bénéfique évident de la
forme ronde. C'est le cas du F % par exemple, sur des aciers à bas soufre : figure 41.
Ces résultats sont à considérer de la façon suivante (figure 60) : lorsgue les sul
fures sont allongés, et la contrainte le long du grand axe du sulfure (figure 60)
les fissurations induites par H„ aux extrémités des MnS sont parallèles à la contrainte
et ne contribuent pas à la rupture finale. Au contraire, en sens travers, (figure 60)
ces fissures seront directement impliguées dans la rupture finale. Enfin, de par son
isotropie, la forme ronde ne joue pas sur les ruptures sens travers ou court. Or, le
F % étant un essai essentiellement dans le sens long, et la forme allongée n'étant
pas très nocive dans ce cas, on n'obtient donc pas de corrélation F % = f (forme des
MnS) (figure 41). Par contre, et cela est visible en figure 59, des essais en sens
travers sont en général plus mauvais gu'en sens long.
De toute façon , puisgu'en service les contraintes seront en tous sens, il vaut mieux
avoir des inclusions rondes.
~ leur taille : bien gue de formes rondes, certains oxydes peuvent être sites
d'initiation de fissures. Cela est dû à leur taille gui est alors conséquente, et qui
autorise alors une probabilité plus grande pour ces inclusions d'être à cheval sur
des zones à faible cohésion (ex. joints de grains). L'isotropie d'une petite particule
ronde dans le réseau est alors perdue. Cette constatation est étayée par plusieurs
résultats, notamment :
* planches photos : les fissures sont liées à des inclusions rondes lorsqu'elles
sont grosses. Ainsi, on ne voit pas de fissures démarrant sur les oxydes de néodyme
(photo 47), petits et ronds.
leur distribution :
Les résultats de fissuration progressive montrent souvent des fissures courant le long
des chapelets de sulfure. Une telle distribution inhomogène est néfaste car elle permet
72
une propagation rapide des fissures et autorise des concentrations élevées de con
traintes. De même, les distributions d'inclusions aux joints de grains sont néfastes
car ces zones ont déjà de faibles cohésions et piègent de l'hydrogène. C eci est mis
en évidence dans le cas du 3F0 par exemple (photos 86, 87).
CONCLUSION N° 2
Les inclusions sont des sites privilégiés d'initiation de fissures. Ceci est par
ticulièrement évident dans tous les problèmes invoquant une concentration importante
en H„, sans contraintes appliquées nécessaires. Les sulfures semblent plus néfastes
que les oxydes. Dans tous les cas d'aciers examinés ici, les caractéristiques inclu
sionnaires souhaitables sont :
forme ronde
distribution homogène
3 o,
Dans le cas des aciers CMn (C reuselso 42), ceci est possible si 5 < 2 χ 10 "ó. Pour
tous les aciers, la forme ronde est possible en ajoutant des terres rares (néodyme
par ex. ).
L'importance des joints de grains sur le phénomène de FPH est en général démontrée
par la présence de ruptures intergranulaires (lorsgu'une contrainte est appliquée :
F %, disque , Κ τ ς μ ) ) , ou de fissures intergranulaires (fissuration progressive). Côté
ruptures, les examens au MEB ne montrent que très rarement des faciès intergranulaires
c'est le cas de la coulée en Creuselso 42 "normale ségrégée" chargée et non chargée
(photos 33 et 34) ; ceci pourrait être attribué aux teneurs en métalloïdes (P), alors
plus grandes, gui fragilisent les joints. En ce gui concerne les fissures, seul l'acier
3F0 (photos 68, 87, 88) donne lieu à des fissurations intergranulaires nettes. Il est
intéressant de noter gue ce type d'acier est sensible à un type de fragilisation dite
de revenu, due à la présence de métalloïdes aux joints de grains (ex : P) gui y ont
migré selon le traitement thermigue. Un traitement permettant d'obtenir ce type de
migration est le "step-cooling" (Traitement C, tableau XII), qui justement donne lieu
aux fissures intergranulaires observées (photo 68), celle-ci étant plus importantes
avec des teneurs en phosphore élevées (coulées 659 et industrielle n° 1, et résultats
de fissuration progressive en figure 38).
Ceci nous amène donc à une autre conclusion importante :
CONCLUSION N° 3
fa présence d'inclusions et de métalloïdes sur les joints de grains est néfaste à leur
tenue à l'hydrogène. Ceci est particulièrement visible pour des aciers tels gue ceux
au chrome, qui sont sensibles à la fragilisation de revenu.
Les dislocations jouent un rôle important en FPH ; lorsgue celles-ci sont mobiles,
c'est-à-dire lors d'un essai dynamique tel que F %, disque, KTcu» leur rôle particu
lier a été discuté précédemment au chapitre A "Paramètres liés à l'essai". Lorsqu'elles
sont immobiles et résultent d'un écrouissage du matériau, elles peuvent donner lieu
à un effet bénéfique : ce peut être l'explication du meilleur comportement des aciers
en peau qu'à coeur (Creuselso 42 : figure 40 ; 3.5 Ni : figure 46). Cependant, cette
explication n'est sûrement que partielle, car le mauvais comportement du coeur d'une
tôle peut également être dû à la présence des zones ségrégées plus importantes en cet
endroit. Notre étude ne permet donc pas de conclure sur ce point précis, si ce n'est
gue :
74
CONCLUSION N" 4
Le coeur d'une tôle est généralement plus sensible à la FPU que les peaux. C'est donc
là gue les éprouvettes de contrôles éventuels devraient être prélevées.
Au niveau des resiliences, cette addition entraîne une chute de celles-ci aux trai
tements E et F, mais une légère augmentation lors des traitements A et G. tes carac
téristiques mécaniques (Rm) sont en général en augmentation. Côté sensibilité à la
FPH, le tableau XXVII révèle que :
- pour les coulées "bas soufre" : cette addition est néfaste quel que soit le
traitement thermique lors de l'essai de F %, rendant même l'arier de référence inac
ceptable. Par contre, l'essai de disque (ou de fissuration progressive) donne lieu à
un comportement neutre, voire bénéfigue.
- pour les coulées "séqrégées" : comportement neutre à néfaste guel gue soit
1'essai.
75
+ Pour l'addition "Ti" au 3F0 : addition neutre à néfaste quel que soit l'essai.
Comme de plus, l'examen des faciès au MEB (F % sur Creuselso 42) montre des défauts
centrés sur des carbures de Ti et Zr (photo 46), cubiques et gros (2 caractéristiques
défavorables, comme pour les inclusions), on peut donc attribuer le mauvais comporte
ment de ces additions à ces éléments (Ti+Zr pour le Creuselso 42 ; Ti pour le 3F0).
Ce qui nous amène à une conclusion intermédiaire :
CONCLUSION N° 5
L'addition de titane et de zirconium n'est pas a conseiller pour des aciers C-Mn du
type Creuselso 42. Les gros carbures cubigues formés, relativement stables et diffi
ciles à redistribuer par le truchement du traitement thermique, sont des pièges forts
pouvant servir de sites d'initiation de fissures ou de ruptures sous hydrogène.
En ce qui concerne les coulées "bas soufre", l'addition HF est particulièrement béné
fique (tableau XXVII), puisqu'elle rend le matériau acceptable lorsque celui-ci ne
l'était pas, et est neutre lorsque le matériau était acceptable, ceci quel que soit
l'essai. Cet effet nettement bénéfique n'est plus aussi évident dans le cas des coulées
ségrégées : le matériau n'est ni sérieusement amélioré, ni sérieusement dégradé, le
comportement général étant plutôt neutre. Côté caractéristiques de piégeage, on a vu
précédemment (figures 25, 27) gue celui-ci arrivait en tête du piégeage irréversible
dans la plupart des cas (avec Ti+Nb+Zr+V souvent). Ce piégeage irréversible peut-être
attribué à HF atomique (Réf. 5) ou HFC (mais alors ceux-ci sont petits et bien
distribués, car ils n'ont pas été vus) ; le "HF" contenu dans les sulfures (qui aide
à les globulariser) doit plutôt donner du piégeage réversible (Réf. 5 ) . Enfin, re-
marguons gue HF peut parfois donner lieu à une Rm plus élevée (dans les traitements
du type "trempe + revenu",(peut-être à cause des précipitations de HFC ? ) , ainsi
gu'à une certaine dispersion dans les résultats de resilience (figure 17). En conclu
sion donc sur cette addition :
76
CONCLUSION N° 6
f'addition "HF" à un acier C-Mn du type Creuselso 42 semble bénéfique. Cet effet
peut avoir plusieurs origines : 1) une action sur les sulfures de manganèse qui de
viennent ronds et se présentent en distribution homogène ; 2) la création de pièges
irréversibles (HF, HFC) forts, probablement finement répartis, qui distribuent l'hy
drogène de façon inoffensive.
Dans le cas des coulées "bas soufre", le tableau XXVII montre que cette addition est
généralement neutre, et n'améliore la coulée de base de façon sensible que dans un
cas. D'autre part, l'analyse de la composition chimique (tableau I) révèle une teneur
en carbone plus faible (0,13 contre 0,17 en référence) qui n'est peut-être pas étran-
qère à la bonne tenue de cet alliage. Enfin, l'on a également vu que cette addition :
1) permettait une qlobularisation des MnS, mais que ceux-ci avaient parfois une
distribution non homoqène (en grappe : tableau III) ;
2) offrait des caractéristiques assez réversibles, re gui peut être gênant dans
certains cas expérimentaux (rôle de snurre à hydrogène, § A de la synthèse) ;
3) ne donne pas de bons résultats dans le cas des coulées ségrégées. Donc :
CONCLUSION N° 7
L'aridi tion de Nd, dans le:; teneurs essayées iri (D,01 - 0,03 "'.), à un acier dr type
Creuselso 42, ne semble pas amener d'effet nettement bénéfique, si re n'est une qlo
bularisation des sulfures MnS. Ceci est peut-être à attribuer 1) au rôle réversible
des pièges obtenus (Nd, NdO), 2) aux quantités faibles ajoutées.
6.2 - La Microstructure
Structure Structure
Structure , ^ Structure
"►normalisée ► trempée
"brut de forge" normalisée
revenue revenue
Avec l'aide du tableau III, on voit d'autre part gue les "bonnes" structures sont
associées à des distributions fines et homogènes (dans le réseau, sans décoration des
joints de grains) de carbures Fe-,C.
On peut donc conclure ici gue :
CONCLUSION N" S
Donc :
CONCLUSION N° 9
CONCLUSION N° 10
Nous parlerons ici de la composition chimique de base, c'estàdire des éléments non
intentionnellement ajoutés tels que les pièqes. On raisonnera donc encore sur les cou
lées "normales" bas soufre ou ségrégées pour les coulées "laboratoire", ainsi que sur
les coulées industrielles.
ta composition de base est ici constituée rie C, Mn, Si, Ni, Cr, Cu et de résiduels ou
79
impuretés tels que S, P, Mo, Al, N,... En ce qui concerne les coulées laboratoire,
les coulées "séqrégées" ont donné lieu à un comportement particulièrement mauvais
ts
(T A et G surtout) ; or, cellesci comportaient des teneurs plus élevées en C, Mn,
S, P et Si. Ce mauvais comportement est surtout à attribuer à C et Mn (par leur fa
culté à donner des zones plus trempées et non revenues lors de ces traitements), ainsi
gu'à S et P (formation des sulfures et fragilisation des joints). Le silicium est
guant à lui connu pour être un obstacle à la diffusion, ce qui devrait lui conférer
un rôle neutre, voire favorable (Réf. ), dans la mesure où il est distribué dans
le réseau. La figure 61 montre d'ailleurs une évolution du F % avec la teneur en car
bone, ainsi qu'avec un paramètre prenant en compte le carbone et le mnnqanèse (C +
Mn/6 : ceci est une expression tronquée du "carbone équivalent" Ceq = C(+ — +
B.3.2 Acier_3^5_Ni
Le résultat sur le carbone est contraire au cas CMn précédent, mais on notera que
les teneurs en C sont ici plus faibles et la teneur en nickel beaucoup plus élevée,
(on a donc une métallurgie différente).
B.3.3 Aeier_CrMo_type_3F0
Une statistique correcte sur la composition chimique du 3F0 n'est pas possible, le
nombre de coulées étudiées étant par trop restreint.
CONCLUSION N° 7 7
Pour les aciers CMn du type Creuselso 42, des éléments tels gue C et Mn sont, néfastes,
car donnant lieu à des zones trempées sensibles (zones ségrégées par ex.) lors de
traitements classigues du type normalisation, tors de l'élaboration d'une telle nuance,
80
il vaut donc mieux garder ces éléments au bas de la fourchette autorisée. Dans le
cas de l'acier 3,5 Ni, des éléments tels que Cr, Mo et C peuvent au contraire être
visés au haut de la fourchette permise, S, 0„ et N étant visés le plus bas possible.
De même, dans un cas de fissuration induite par H„, sans contraintes (ex : fissura
tion progressive), on a vu que les défauts initiateurs de fissures étaient les MnS.
On peut donc concevoir un arier à fort Rm et très bas soufre, qui résistera mieux
qu'un acier plus doux contenant, des MnS allongés et en grappes.
Enfin, on vérifiera facilement gue ces remarques restent valables pour le 3.5 Ni et
le 3F0.
CONCLUSION N° 12
- cette évolution n'est valable qu'en présence de contraintes. Les phénomènes de fis
suration induite par H„, en l'absence de contraintes, sont plutôt en majorité dépen
dants de la présence d'inclusions (sulfures, oxydes).
83
C O N C L U S I O N S
85
CONCLUSIONS
Les conclusions générales, gue nous allons maintenant dégager, reprennent les di
verses conclusions partielles élaborées çà et là lors de cette étude, particulièrement
lors du chapitre de synthèse précédent, en les agrémentant de conséguences pratiques.
Ces conclusions débouchent donc en fait sur les mesures à prendre concernant :
CONTROLES A PRECONISER
- On l'a observé et largement discuté précédemment, un même matériau peut être ac
ceptable selon un essai possédant un critère d'acceptabilité et inacceptable selon un
autre essai. Le cas le plus remarguable est celui des résultats portant sur le F %
et l'essai de disgues, dans le cas des coulées "laboratoire" C-Mn contenant des piè
ges : un acier jugé très bon par le F % (F % « 30 %) peut être jugé très mauvais
par l'essai de disques (pHe/pH„ >> 2 ) . Il est donc une conclusion importante que l'on
peut tirer, à savoir que :
. Dans le cas où un tel essai n'est pas possible, on peut juger de la sensibilité
"en général" d'un matériau à la FPH, en utilisant un essai standard particulièrement
sévère. A notre avis, l'essai de disgues peut être un bon choix, pour les raisons
suivantes :
86
il s'avère en général plu;; sévère qu'un autre essai à critère, toi le Γ "', ;
. L'analyse des coefficients de rij f fusion (lors de l'essai rie permeation par
exemple) donne des valeurs telles que, dans les conditions standards de chargement
cathodique pour l'essai de F %, certains matériaux (3F0 par ex.) ne seront chargés
surtout gu'en peau. Dans ce cas, l'essai de F % sousestime nettement la sensibilité
à la FPH (au contraire de l'essai de disgues).
. L'essai de KTC.,, donne des résultats intéressants sur matériaux très sensibles
à la FPH. Il paraît difficile de cerner avec cet essai la susceptibilité de matériaux
moins sensibles, car la validité ries résultats nécessite l'emploi d'éprouvettes de
qrandes dimensions, donc rie volumes importants d'H„. Une observation importante est
qu'avec cet essai, la pression d'hydrogène joue un rôle important sur la baisse de
la valeur de Κτς,,, mais aussi sur l'amorce du stade II et sur sa pente qui diminue
éqalement. Autrement dit, plus l'on augmente la pression d'H„ (et donc la concen
tration en H 2 introduite) et plus il est facile d'initier une fissure, de la propager,
87
et plus vite elle se propage pour un ΔΚ donné.
. Pour la prise des éprouvettes, il vaut mieux prendre cellesci à coeur d'une
tôle plutôt gu'en peau ; on aura alors la fragilisation maximale.
Défauts du réseau :
Quelle que soit la nuance d'acier étudiés (CMn, 3.5 Ni, 3F0), les inclusions se sont
révélées comme un des sites privilégiés d'initiation de fissures, surtout dans les
situations où la contrainte appliguée est faible ou inexistante. Les caractéristiques
à éviter sont : forme allongée ou à extrémités aiguës, grande taille, distribution
inhomogène (aux joints, en grappes ou en paguets), présence de métalloïdes aux in
terfaces (phosphore en particulier). Au contraire, on recherchera : l'absence d'in
clusions, sinon des inclusions à forme ronde, petites (bien plus petites gue la taille
de grains), distribuées de façon homogène, hors zone ségrégée contenant des métalloï
des. L'étude montre que cela est possible : en baissant la teneur en soufre (S < 2 x
10"^ % pour les CMn), ou en oxygène (< 30 ppm pour le 3.5 Ni), et en ajoutant des
terres rares (HF et Nd pour les CMn de l'étude). En ce qui concerne les joints de
grain, il faut éviter la présence d'inclusions ou oxydes sur ceuxci, ainsi que des
teneurs en métalloïdes trop élevées (cas du 3F0 surtout). Le coeur des tôles est
qénéralement plus sensible que la peau, ce qui peut être relié à la présence à coeur
de porosités et de zones ségrégées (défavorable) et en peau de dislocations et con
traintes de compression (favorables). Pour ce qui est de l'addition de pièges à hy
drogène gui doivent permettre une distribution homogène et inoffensive de l'hydrogène,
on peut conclure gue : 1) il faut éviter l'addition d'éléments tels le titane et le
zirconium, dans les conditions de traitement thermique étudiées ici ; les gros car
bures formés, de forme cubigue, sont difficiles à distribuer de façon homogène, que
ce soit pour le Creuselso 42 ou le 3F0 ; 2) l'addition "HF" à l'acier CMn C reuselso
42, même en petite quantité (0,03 %) est bénéfique : l'acier passe alors souvent le
seuil d'acceptabilité, ce qui peut être attribué a) au rôle globularisateur de HF
sur les MnS et b) au piégeage inoffensif de H„ par HF et ses composés ; à ce sujet,
il serait intéressant de vérifier l'effet amené par des teneurs plus importantes en
88
En ce qui concerne les aciers C-Mn, l'étude montre que la microstructure résultant
d'un traitement thermique "trempe + revenu" est de loin la plus souhaitable, suivie
en cela par la structure "normali sée-revenue", les structures "normalisées" et "brut
rie forge" donnant lieu à des comportements inacceptables au niveau ries /one:; ségrégées
quasi inhérentes à tout acier. Dans le cas de 1 'acier 3.5 Ni, la normalisation simple
donne un comportement limite à cet acier, qui peut être amélioré par un traitement
à double revenu, dont le deuxième (à 590°C, pour un AC. de 675°C) comporte un long
temps de maintien ; comme pour les aciers C-Mn, l'importance des zones ségrégées
est à réduire le plus possible. Enfin, dans le cas de l'acier 3F0, les structures
normalisées-revenues sont acceptables, celles résultant d'une trempe + revenu étant
meilleures ; dans ce cas la température optimale de revenu est entre 680°C et 720°C.
Au contraire des autres aciers de l'étude, les zones ségrégées du 3F0 (alors que des
teneurs en éléments tels C, Mn, Si, S, P ont également été quasiment doublées), sont
moins fragilisées par l'hydrogène, et constituent donc moins un souci majeur comme
pour les C-Mn ou le 3.5 Ni. Ceci est probablement à relier à l'effet de piégeage
bénéfique des nombreux carbures de Cr et Mo qui aident à distribuer l'hydrogène.
Notons également gue ce raisonnement, reste valable pour expliquer la bonne tenue
des aciers C-Mn "trempés-revenus", puisque les études micrographiques montrent alors
des distributions homogènes de fins carbures (Fe,C). Pour ce qui est des corrélations
établies au niveau de la composition chimique, le carbone et le manganèse sont à gar
der au bas de la fourchette autorisée, car néfastes, dans le cas des aciers C-Mn type
Creuselso 42 ; dans le cas de l'acier 3.5 Ni par contre, le chrome et le molybdène
semblent favorables et. pourraient donc- être augmentés dans la mesure du possible.
Enfin, il faut, encore Insister sur l'effet nocif, bien mis en évidence ici, des struc
tures en zones ségrégées où l'on retrouvera à la fois une microstructure défavorable,
des sulfures de manganèse et des accumulations locales de métalloïdes.
89
- Caractéristigues mécanigues
De nombreuses études dans le passé ont montré gue la FPH croissait avec l'augmenta
tion des caractéristiques de traction d'un acier. Cette constatation est à tel point
ancrée dans les esprits que des standards internationaux (ex NACE MR-01-75) imposent
des limites supérieures de caractéristiques à ne pas dépasser (NACE MR-01-75 :
HRC < 22). S'il est vrai que, de façon très générale, un tel comportement existe,
l'étude présente démontre gue la dispersion est grande, à un tel point gu'il est pos
sible de trouver un acier à caractéristigues élevées se comportant nettement mieux
qu'un autre à caractéristiques plus basses, ce qui rend caduque les impositions gé
néralement admises. Cette dispersion observée est en fait le fruit de l'importance
prise par certains défauts du réseau (MnS par ex.) au niveau de l'initiation des
fissures, défauts gui jouent peu ou pas du tout sur des caractéristigues telles gue
Re et Rm. On peut même aller plus loin en disant que, pour certains problèmes de
FPH tels que la fissuration induite par H_ (HIC, cloquage), sans contraintes, les
caractéristigues mécanigues sont guasiment sans importance, dans la mesure où les
principaux sièges de fissuration (inclusions) sont éliminés ou rendus inoffensifs.
Le tableau XXIX résume les conclusions ci-dessus quant aux choix métallurgigues à
effectuer pour chaque type d'acier, selon le schéma de départ de la figure 3.
ETUDES FUTURES
Mise à part la mise en évidence du rôle en FPH de paramètres courants à tous les
aciers (inclusions, particules, microstructures, impuretés, e t c . . ) , l'étude présente
a montré l'importance des effets amenés par des quantités même faibles de pièges
forts à hydrogène. De cette constatation , deux orientations pour études futures
peuvent, à notre avis, être prises :
a) Continuer sur la voie des solutions pièges, en essayant des pièges du type
atomigue encore plus forts, comme certaines études récentes semblent montrer l'exis
tence : c'est le cas de Y, Se, Ta par exemple.
b) Essayer la voie opposée, celle des anti-pièges. En effet, les solutions de type
"piège", de par l'interaction forte entre le défaut introduit et l'hydrogène ont ceci
de délicat gu'il faut absolument obtenir, guel que soit le traitement thermique,
une distribution inoffensive (fine et homogène) de l'hydrogène par les pièges,faute
de guoi l'effet inverse à celui escompté est obtenu (c'est le cas du titane dans
cette étude par ex.). Des anti-pièges forts, au contraire, (Réf. 5), auront des
effets similaires aux pièges (diminution du coefficient de diffusion de H~, ce qui
90
est favorable), sans en avoir les inconvénients (la solubilité de H~ diminue avec
un ani i -p i èqr). Parmi les rand i dal :; pris:; i hl c:>, on peut I rouvre : Si, Al, Pd> Cri,
Cu , . . .
91
ANNEXE O
QUELQUES DEFINITIONÍ
Piège : Tout défaut du réseau où l'hydrogène passe plus de temps gue dans un site
interstitiel. Ce peut être un atome étranger (Ti, HF, Nd, V, Nb, Zr...), une dislo
cation, une interface (joint de grain, interface carbureréseau comme TiC, VC, NbC,,
interface inclusionréseau comme NdO, MnS, e t c . ) , une fissure, e t c . . Les défauts
piégeant très fortement l'hydrogène peuvent ne pas le relâcher à température ambianl
on parle alors de pièges irréversibles. Ce caractère irréversible diminue avec la
température (plus rapidement avec θ > 200°C ). Des pièges irréversibles types sont
par exemple les carbure:; incohérents du type TiC. tes défauts piégeant moins forform
l'hydrogène peuvent lo relâcher lors d'un dégazage à température ambiante : ce sont
des pièges réversibles. Un piège réversible type est la dislocation ou l'interface
MnSréseau.
Les pièges et les obstacles auront le même effet sur la diffusion : les coefficient
de diffusion seront diminués. Par contre, la solubilité en hydrogène? d'un matériau
va croître avec la teneur en piège, décroître avec la teneur en obstacles, te cha
pitre 4 p. 7 explique comment, avec la technique de permeation, on peut évaluer les
caractéristiques de ces défauts.