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OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGÉNIERIE DE FORMATION
SUPPORTS PEDAGOGIQUES
SECTEUR : BTP
20 MAI 2004
OP 4 Finalisation des supports pédagogiques Technicien spécialisé
selon l’approche par compétences Gros Œuvre
Laboratoire des matériaux
REMERCIEMENT
La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration du présent document.
Pour la conception :
Pour la validation :
SOMMAIRE
REMERCIEMENT 2
1. TECHNOLOGIE DU GRANULAT 7
1 . 1 . Origine geologique 7
1 . 2 . Elaboration des granulats 10
1 . 3 . Caractéristiques de fabrication 11
1 . 4 . Caractéristiques mecaniques 15
2. MASSE VOLUMIQUE 19
2.1. Masse volumique absolue des granulats 19
2.2. Masse volumique absolue des corps reagissant avec l'eau 23
2.3. Foisonnement du sable 25
3. ANALYSE GRANULOMÉTRIQUE 30
3.1. Exemple d’analyse granulométrique 30
3.2. Analyse granulometrique d’un granulat par tamisage 31
3.3. Notion de fuseau enveloppe 39
3.4. Coefficient d’aplatissement d’un granulat 44
3.5. Norme XP P 18 – 540 50
1. LES LIANTS 77
1.1. Les ciments 77
1.2. Les chaux 85
1. TECHNOLOGIE DU GRANULAT
Les granulats naturels utilisés dans la construction sont extraits de gisements rocheux ou
alluvionnaires. On trouve:
Des roches éruptives: elles proviennent des profondeurs de l'écorce terrestre et ont une
structure différente en fonction des phénomènes volcaniques qu'elles ont subis; on distingue:
roches volcaniques dues au refroidissement de laves fondues épanchées en surface; elles
proviennent de zones très profondes de l'écorce terrestre, on les trouve dans les zones fragiles de
la tectonique des plaques; leur structure est formée de petits cristaux (microlithes) noyés dans une
masse vitreuse; on trouve dans cette catégorie les basaltes.
roches plutoniques qui ont pris naissance à quelques kilomètres de profondeur et ont été
mises à jour par des soulèvements de terrain puis érodées; elles proviennent d'anciennes roches
métamorphiques, éruptives ou sédimentaires fondues puis refroidies lentement; la cristallisation de
la roche est visible à l'oeil nu; c'est la famille des granites, roches les plus répandues dans cette
catégorie.
roches de semi-profondeur qui ont une structure formée de petits minéraux cristallins à peine
visibles à l’œil nu sans résidu vitreux; c'est la famille des porphyres.
roches cohérentes dont la consolidation est obtenue par cimentation des grains de sable par
des grains de silice, c'est le cas des grès; ces roches sont peu utilisées en technique routière.
roches d'origine organo-chimique : ce sont des calcaires, gypses... obtenus par accumulation de
débris (coquillages...) liés par un ciment dû à la précipitation du Ca CO3 (carbonate de calcium);
ces matériaux donnent de bons granulats à béton et se prêtent bien aux traitement de sols par des
liants hydrauliques.
Matériaux constitutifs de la croûte terrestre, les roches possèdent entre elles des liens de parenté, par
les minéraux qui les constituent, par les phénomènes qui les mettent en place et par les filiations qui
les associent.
L’érosion des unes (roches éruptives ou autres) en fait naître d’autres (roches sédimentaires) que
l’enfouissement et la « cuisson » transforment en roches métamorphiques ; le tout pouvant par fusion
retourner à l’état de magma et faire naître de nouvelles roches éruptives…
Dans tous les cas, ce sont toujours les mêmes éléments chimiques, en proportions variables, que la
Terre transforme, trie ou mélange dans ce « cycle des roches ».
Les caractéristiques d'un granulat, qui détermineront son domaine d'utilisation dépendront de la
qualité de la roche d'origine (résistances mécaniques) mais aussi de la qualité de son élaboration
(propreté, dimension des grains...).
DEFINITIONS
On appelle granulat naturel tout matériau inerte provenant de l'érosion des roches ou de leur
broyage, utilisé dans la construction (mortier, béton, assise de chaussée...).
Par extension, le terme granulat est utilisé pour des matériaux, d'origine artificielle ou non, élaborés
suivant un processus industriel et livré sous forme de granules pour être utilisés dans la construction
(laitier, vermiculite, argile expansée...).
Après leur extraction (du front de taille en carrière ou de la zone d’extraction pour les alluvionnaires),
les matériaux sont transportés par tombereaux ou par bandes transporteuses, pour subir les étapes
d’élaboration suivantes :
Précriblage : pour éliminer du circuit les éléments inférieurs à une dimension donnée, afin de ne
pas avoir à les soumettre à des manipulations inutiles.
Concasseur à mâchoires
Concasseur
giratoire
Concasseur à
percussion
Post-criblage (ou criblage primaire) : pour séparer les matériaux indésirables. Il est effectué par
un crible à plusieurs étages.
Concassage secondaire : pour obtenir des granulats de dimensions plus réduites. Les
concasseurs secondaires sont du même type que les primaires, mais avec une taille plus petite et
une vitesse de fonctionnement plus rapide.
Criblage secondaire : pour séparer les différentes « coupures » de granulats (ex : 0/4 – 4/6 – 6/10
– 10/14 etc…). L’opération de criblage peut s’accompagner du lavage des matériaux lorsque les
cribles sont équipés de rampes d’arrosage.
A GRANULARITÉ:
On appelle granularité la distribution dimensionnelle des grains d'un granulat. On étudie la granularité
en tamisant le matériau sur une série normalisée de tamis à mailles carrées: c'est l'analyse
granulométrique (NF P 18-560).
La granulométrie est
la détermination des
dimensions des grains:
on mesure la quantité
passant au travers de
chaque tamis et on
trace la courbe sur
papier semi-
logarithmique
{% tamisat
cumulé / tamis}.
100%
Fuseau de fabrication
Fuseau de régularité
Fuseau de spécification
Dimension tamis
Le fuseau de fabrication :
Il caractérise une production donnée. Il est défini par deux courbes granulométriques enveloppes
établies pour chaque dimension tamis à partir de :
Le fuseau de régularité :
Pour une dimension de tamis donnée, le fournisseur définit une valeur de passant Xr.
Si on désigne par « e » l’étendue de la variation du passant à ce tamis, on peut définir 2 bornes Vss
et Vsi correspondant aux limites de fuseau de régularité :
Ces bornes deviennent les valeurs spécifiées supérieure Vss et inférieure Vsi :
Vss = Xr + e/2
Vsi = Xr – e/2
L’étendue « e » est donc égale à Vss - Vsi
Les valeurs de l’étendue ou des bornes Vss et Vsi sont données dans la norme XP P 18-540.
Le fuseau de spécification :
Il définit les limites extrêmes du fuseau de contrôle. Pour une dimension tamis donnée, il précise les
limites supérieure Ls et inférieure Li entre lesquelles doit se trouver le fuseau de régularité.
100%
Domaine d’acceptation du fuseau de régularité
Fuseau de spécification
Ls
Etendue e
d’acceptation du
fabrication
fuseau de
Domaine
VSS
Fuseau de
régularité
Fuseau de
XR
fabrication
VSI exemple
Li
Teneur en fines du granulat : DIMENSION DE
Elle est définie par le passant à 0,08 mm (ou parfois 0,063 mm si l’acquéreur le demande).
CONTRÔLE
On entend par propreté, l'absence d'éléments fins indésirables (fines plastiques liées à la pollution des
gisements ou fines dues au concassage des roches); on cherchera à détecter la présence:
- d'éléments fins 80 m,
- d'argiles,
- de matières organiques (surtout dans le cas d'utilisation pour bétons hydrauliques).
Ces sols organiques peuvent contenir des matières végétales partiellement décomposées ou toute
autre matière vivante; on trouve des tourbes, des silts ou des argiles organiques. Ces matériaux de
couleur noire ou marron foncé, sont mous, ont un aspect fibreux et dégagent des odeurs
caractéristiques lorsqu'ils sont chauffés. Leur décomposition ultérieure peut provoquer des désordres
s'ils étaient utilisés en remblai.
Elle est détectée par l'essai de Propreté Superficielle (P) (NF P 18-591) en mesurant le pourcentage
d'éléments fins P passant au tamis de 0,5mm après lavage (pour décoller les éléments adhérant aux
grains plus gros).
Plus la valeur de P est petite (0 P 3), plus les gravillons sont propres.
pour les sables:
L'essai d'Equivalent de Sable à 10% de fines (Ps) (NF P 18-597) permet de mesurer
quantitativement le pourcentage de fines de la fraction 0/2 du sable (passant au tamis de
2mm), après décantation dans une solution défloculante. L’essai est réalisé sur un
échantillon amené dans un état standard de 10% de fines.
Plus la valeur de Ps est grande (40 Ps 100), plus le sable est propre.
L'essai au Bleu de Méthylène (VB) a pour but d’apprécier la nocivité de des fines. Cet essai
(NF P 18-592) permet de mesurer la capacité d'adsorption ionique des éléments fins: la "valeur au
bleu" est la quantité de colorant révélée par la présence d'une auréole autour de la tâche, sur un
papier spécial, de la solution "sol-eau-bleu".
Tache bleu foncé
On utilise la fraction 0/2 du sable ou de la grave et on obtient la
Auréole bleu clair
valeur au bleu VB. VB représente la masse de bleu en
grammes pour 1 kg de sable 0/2 sec. Plus la valeur au bleu est Zone humide
petite, plus le sable est propre.
En raison du diamètre, la forme des grains est un paramètre important pour le gravillon et intervient
dans la définition des caractéristiques de fabrication du granulat.
La forme est définie par:
- la longueur L,
- la grosseur G: plus petite dimension d'une maille carrée à travers laquelle passe le gravillon,
- l'épaisseur des grains: plus petite dimension comprise entre 2 plans parallèles.
L'essai consiste à tamiser le matériau sur des tamis à maille carrée (G) puis à cribler le refus au
travers de la grille à fente correspondante (E); le rapport entre tamis et grille à fentes est G/E 1,58.
Le coefficient d'aplatissement A est le rapport entre la somme des refus cumulés aux tamis sur la
somme des passants aux grilles correspondantes:
Plus le coefficient A est faible (5 A 30), meilleure est la forme des granulats.
Certaines propriétés des granulats sont liées aux caractéristiques intrinsèques des roches originelles
telle que la résistance à l'usure, au polissage, à la fragmentation....
Ces caractéristiques sont essentielles pour les gravillons et cailloux, constituants des bétons et
couches de forme ou de fondation.
Résistance à l'usure:
pour les gravillons:
Résistance au polissage:
Cette caractéristique n'est prise en compte que pour les couches de surface des chaussées non
revêtues. Il consiste en test d'usure en milieu humide correspondant au polissage des gravillons
superficiels de chaussée par les pneus des véhicules. L'essai de Polissage Accéléré (NF P 18-575)
donne le coefficient CPA caractérisant le granulat.
0,55 CPA 0,60 pour les gravillons routiers les plus résistants au polissage,
0,45 CPA 0,50 pour les moins résistants.
Les CCTP peuvent imposer des spécifications d'emploi portant sur d'autres caractéristiques:
l'angularité, la sensibilité au gel, l'absence de matières organiques, le module de finesse, la porosité....
Angularité:
La notion d'angularité ne s'applique qu'aux seuls granulats d'origine alluvionnaire: elle exprime la
présence d'arêtes vives obtenues après toutes les faces
concassage. sont concassées
L'indice de concassage Ic est la proportion en
poids d'éléments supérieurs au D du granulat
face lisse
élaboré, contenu dans le matériau d'origine
soumis au concassage.
Ex. : un granulat élaboré 0/20 a un Ic = 75, si 75% du matériau d'origine avait une dimension 20mm
>D >D D
>D D D
D
>D >D Concassage D
D
>D D D
D
>D >D
>D D
D
D
75%
d’éléments Granulat 0/D
D de masse
Exemple
masse m M
Grave 0/120
contenant 75% de 20/120 Granulat concassé 0/20
Ic = 75
Pour obtenir une bonne angularité, on recommande d’avoir une grave d’origine avec des éléments
4D sinon trop peu de grains auraient des arêtes vives. (Pour obtenir un bon 6/10 concassé, il faut
partir d’un granulat de taille 40 mm.)
Le rapport de concassage Rc est le rapport entre la plus petite dimension du matériau soumis au
premier concassage et le D du granulat obtenu.
Rc = 4 pour un granulat concassé 0/10 obtenu à partir d'une grave brute 40/D0
d1/D1
Exemple :
On concasse un 20/200 pour produire un :
2/5 Rc = 20/5 = 4
d2/D2
5/10 Rc = 20/10 = 2
2. MASSE VOLUMIQUE
C'est le rapport de la masse d'un échantillon du granulat au volume de matière pleine constituant
l'échantillon.
Cette méthode comporte une incertitude non négligeable au niveau de la lecture du volume sur
l'éprouvette graduée. Il faut faire la lecture sur le plan correspondant à la partie horizontale du liquide,
c'est à dire le bas du ménisque.
La température ambiante a une influence sur le niveau du liquide. On doit prendre soin de stabiliser la
température de l'éprouvette et de son contenu. On peut à cet effet faire reposer l'éprouvette et son
contenu dans de l'eau à 20°C.
Peser la conserve pleine d'eau recouverte de la plaque de verre: M1
Introduire l'échantillon dans la conserve et remplir à nouveau, peser avec la plaque de verre: M3.
Précautions:
La conserve doit être remplie sans bulle d'air. Il faut opérer sous un robinet en laissant couler un
mince filet d'eau tandis que l'on avance lentement la plaque de verre.
Avant d'introduire le granulat, il faut vider une partie de l'eau pour éviter que les fines soient
emmenées par l'eau qui déborde. On s'efforcera de ne faire déborder que le minimum nécessaire
au parfait remplissage.
masse M3
masse M2
masse M1
M2
MVabs
M1 M 2 M 3
Avant d'introduire le granulat, il faut vider une partie de l'eau pour éviter que les fines soient
emmenées par l'eau qui déborde.
Fb Pa
masse m
P Poids propre des
gravillons :
Soient :
m = masse des gravillons dans l’air ;
mb = masse des gravillons dans l’eau, lue sur la balance ;
me = masse d’eau déplacée par les gravillons.
A l’équilibre : P = Pa + Fb
m.g = me.g + mb.g
me = m - mb
Mode opératoire :
Peser l'échantillon de granulat : m
Immerger le panier dans le bac jusqu’à un certain repère (le sommet du panier par exemple). Tarer
la balance (pour neutraliser le poids du panier et la poussée d’Archimède sur celui-ci).
Introduire les gravillons dans le panier, immerger à nouveau le panier jusqu’au repère pris
précédemment, remuer pour chasser les bulles d’air. Après stabilisation de l’affichage de la
balance, relever la masse des gravillons dans l’eau : mb.
Calculer :
me = m - mb
(avec e masse volumique de l’eau)
Mettre du white-spirit jusqu'à un volume voisin du zéro: soit V1 (négatif en dessous de 0).
Peser l'ensemble: soit M1.
M 2 M1
MVabs
V 2 V1
Précautions:
La méthode est précise à condition d'opérer à une température stabilisée de 20 ± 0,2 °C. D'où la
nécessité de placer l'appareil dans un bain thermostaté et ne faire la lecture qu'après stabilisation de
la température.
Introduire l'échantillon dans le pycnomètre, remplir de white-spirit, éliminer les bulles d'air.
2.3.1. PREAMBULE
La masse volumique apparente d’un sable varie considérablement en fonction de sa teneur en eau.
Ce phénomène fausse de manière importante les dosages volumétriques des mortiers et bétons.
Exemple :
On doit réaliser un enduit traditionnel avec un mortier dosé à 500 kg de ciment par m3 de sable.
On dispose d’un sable qui, à l’état sec, a une masse volumique apparente de 1550 kg/m3.
A l’état humide avec une teneur en eau de 5%, la masse volumique apparente est de 1100 kg/m3.
Quelle est l’erreur commise si l’on effectue un dosage en volume du sable, sans tenir compte du
foisonnement ?
Masse de sable sec contenue dans 1000 litres de sable humide : 1047 kg, (et 53 kg d’eau)
Conséquences :
Le mortier est surdosé : - Incidence économique
- Retrait et faïençage de l’enduit
Le dosage sera irrégulier en fonction de l’humidité du sable : variation de la teinte du parement
- Retrait et faïençage de l’enduit
Solutions :
Si dosage volumétrique : corriger la quantité de sable en fonction de la teneur en eau (ou diminuer la
quantité de ciment)
Dosage pondéral, en prenant en compte la masse d’eau contenue dans le sable.
Etudier l’association sable + eau en fonction de la teneur en eau pour en déduire la courbe de
variation de la masse volumique apparente en fonction de la teneur en eau.
Exprimer la valeur d’un coefficient de correction (k) du volume de sable en fonction de la teneur en
eau, tel que Vh = k . Vs
Pour le sable étudié, tracer la courbe donnant la valeur de k en fonction de w.
3. ANALYSE GRANULOMÉTRIQUE
3.2.1. PREAMBULE
La granulométrie à pour but d’étudier la répartition dimensionnelle des grains contenus dans un
granulat.
L’analyse granulométrique consiste à tamiser le granulat sur une série de tamis à mailles carrées dont
les dimensions d’ouverture sont décroissantes et à peser le refus sur chaque tamis. Les tamis
normalisés ont des ouvertures de dimensions 0,08 mm à 80 mm. La courbe granulométrique obtenue
exprime les pourcentages cumulés, en masse, des grains passant dans les tamis successifs.
Remarque:
Ne pas confondre les termes « granulométrie » qui est l’étude de la dimension des grains et
« granularité » qui représente la distribution dimensionnelle des grains du granulat.
Tamis:
Module 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34
Tamis 0,08 0,100 0,125 0,160 0,200 0,250 0,315 0,40 0,50 0,63 0,80 1,00 1,25 1,60 2,00
35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50
2,50 3,15 4,00 5,00 6,3 8 10 12,5 16 20 25 31,5 40 50 63 80
Remarques:
- Les dimensions tamis en caractères gras sont les plus souvent utilisées.
Balance:
On utilise pour les pesées une balance dont la portée est compatible avec les masses à peser,
permettant d’obtenir une précision relative de 0,1%.
Etuve:
Masse de l’échantillon:
Préparer deux échantillons du granulat à analyser:
- L’un (1)de masse M1 h pour déterminer la teneur en eau (M1h Sup {500 g; 50 D})
- L’autre (2) de masse M2 h pour l’analyse granulométrique. (M2 200 D)
avec M1 h et M2 h en g et D en mm (dimension du plus gros grain).
Peser les deux échantillons M1 h et M2 h.
Si le matériau analysé est particulièrement argileux, l’échantillon (2) de masse M2h est mis à
tremper dans l’eau suffisamment longtemps (plusieurs heures) pour obtenir la désagrégation des
mottes.
Déroulement de l’essai:
L’essai comprend quatre phases:
- un tamisage par voie humide pour éliminer les éléments < 80 m pour un sable (ou < d si d
est le plus petit tamis retenu dans la colonne de tamisage);
- un étuvage de la classe granulaire (80 m - D);
- un tamisage à sec;
- Le pesage au fur et à mesure des refus cumulés.
Tamisage humide:
Emboîter 3 tamis pour le lavage:
- un tamis 80 m (ou le plus petit tamis d retenu);
- un ou plusieurs tamis intermédiaires de (2 mm d 10 mm) servant de tamis de décharge;
Placer la colonne sous un dispositif arroseur;
Verser la totalité du bac contenant l’échantillon mis à tremper y compris les eaux de trempage.
Veiller à ce que l’eau ne déborde pas du tamis de lavage.
Brasser et laver par arrosage pour séparer les éléments retenus sur le tamis supérieur. Lorsque le
refus est propre, retirer le tamis. Poursuivre l’opération sur le tamis inférieur et continuer jusqu’à ce
que l’eau sortant sous le dernier tamis soit pratiquement claire. On peut jeter le passant, ou le
récupérer pour d’autres analyses.
Verser le contenu de tous les tamis dans un bac allant à l’étuve. Brosser soigneusement les tamis
pour ne rien perdre.
Mettre à l’étuve, sécher jusqu’à masse constante, puis peser après séchage le refus (classe 80 m
- D) soit Ms. L’évaporation est considérée terminée lorsque la masse Ms ne varie pas plus de 0,1%
entre deux pesées successives.
Tamisage à sec:
Emboîter les tamis retenus pour l’essai en ordre croissant du bas vers le haut. Placer un fond sous
la colonne afin de récupérer les fines qui serviront éventuellement à une analyse complémentaire
(sédimentométrie).
Verser l’échantillon séché et pesé sur le tamis supérieur et placer le couvercle. Agiter la colonne en
lui imprimant des secousses horizontales (on peut utiliser un vibro-tamis).
Reprendre ensuite chaque tamis avec un fond et un couvercle en prenant soin de ne pas perdre
d’éléments. Tamiser jusqu’à ce que le refus ne varie pas de plus de 1% entre deux séquences d’une
minute de tamisage. Si la quantité de matériau sur certains tamis est trop importante, procéder par
fractionnement en prenant soin de ne rien perdre. Les tamis inférieurs à 0,5 mm sont fragiles. Faire
attention de ne pas détériorer les toiles. Nettoyer le dessous des tamis avec un pinceau afin de ne pas
perdre de matériau.
Peser au fur et à mesure le refus sur chaque tamis, si possible en cumulé pour éviter des calculs et
des répercussions d’éventuelles erreurs ou imprécisions. Noter les refus cumulés sur chaque tamis
dans le tableau de résultats.
Le refus sur chaque tamis doit être: < 100 g si d < 1 mm
< 200 g si 1 d 4 mm
< 700 g si d > 4 mm
Si après essai, les résultats font apparaître des refus supérieurs à ces valeurs, il faut refaire l’essai à
partir de ces valeurs.
3.2.5. RESULTATS
Pourcentage de Pourcentage de
Ouverture des Masse des refus refus cumulé passants cumulés
tamis cumulés (Ri) (Ri/M2s) x 100 100- (Ri/M2s)
x100
Passant au
dernier tamis
M1h
M0
M2h
teneur en eau w
tamis de
décharge
80
105 °C
Ms
Ri
80
fond
Granularité:
La norme XP P 18-540 fait la distinction entre les granulats pour béton hydraulique et les granulats
pour chaussées (couche de fondation, de base, de liaison, de roulement).
Classification granulaire des sables ( XP P 18-540) :
Un granulat est appelé sable 0/D, à condition que 1 < D 6,3 mm et le passant au tamis D compris
entre 85 et 99%.
Granularité des gravillons :
Fuseau de régularité d’un gravillon pour béton hydraulique (norme XP P18-540 chap.10) :
Catégorie % de passant au tamis de …
2D 1,58 D D (d+D)/2 d 0,63 d
GrA 25 à 75
80 à 99 1 à 20
GrB 100 99 5
20 à 80
GrC e = 19 e = 19
100 %
0% d mm
0,63 d d D 1,58 D 2D
N.B. : En pratique, pour avoir une approche rapide des valeurs d/D, on peut prendre pour d le tamis
pour lequel le passant est le plus proche de 8 % et pour D le tamis pour lequel le passant est le plus
proche de 92%.
C'est une caractéristique intéressante pour les sables, en ce qui concerne la richesse en éléments
fins. 100
Le module de finesse est égal au %
1/100e de la somme des refus
exprimés en pourcentage sur les
tamis de 0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25 -
2,5 et 5 mm.
La valeur du Mf d'un bon sable est
voisine de 2,5. Voir les fuseaux
granulométriques préférentiels 0%
proposés par Mr.Dreux. 0,16 0,63 2,5 ouverture des tamis d mm
5
0,315 1,25
La règle d'Abrams
La règle d'Abrams permet de déterminer les proportions de deux granulats de module de finesse
connu à mélanger pour obtenir un granulat de module de finesse recherché.
- soit un sable grossier S1 de module de finesse mf1 trop élevé.
- soit un sable fin S2 de module de finesse mf2 < mf1
On désire mélanger ces deux sables dans des proportions telles que le module de finesse du nouveau
sable obtenu soit mf, tel que mf1 > mf > mf2.
ð règle d'Abrams:
mf mf 2
Proportion de sable S1: S1
mf 1 mf 2
mf 1 mf
Proportion de sable S2: S2
mf 1 mf 2
Application:
- Sable S1 de module de finesse mf1= 3,2
- Sable S2 de module de finesse mf2= 2
- On désire mf = 2,5
N.B. : Il existe maintenant un mf « européen » qui diffère un peu du mf français, car il est calculé à
partir des tamis de 0,125 - 0,25 – 0,5 – 1 – 2 et 4 mm. Sa valeur est inférieure de 0,3 au mf français.
L'étude comparative de différentes courbes granulométriques du même granulat montre que les
fournitures ne sont pas toujours identiques. Ces écarts inévitables dans tout processus de production
industrielle reportés sur un graphique définissent le fuseau enveloppe du granulat considéré. Le
fuseau enveloppe représente l'étendue maximale de la variation de la valeur (variation du tamisat pour
chacun des tamis).
Ces fuseaux définissent pour le producteur de granulats ce qu'il doit et peut fournir, et pour l'utilisateur
ce qu'il peut accepter.
DEFINITIONS :
Notion de fuseau :
Lors de contrôles répétés sur un même granulat, on constate une dispersion inévitable des valeurs du
passant à chaque tamis. On ne peut donc pas imposer au fournisseur de nous garantir une courbe
granulométrique, mais un fuseau.
On distingue :
100%
Fuseau de fabrication
Fuseau de régularité
Fuseau de spécification
Dimension tamis
Le fuseau de fabrication :
Il caractérise une production donnée (ex. : sable 0/5 concassé fillérisé de Cloyes). Il est défini par
deux courbes granulométriques enveloppes établies pour chaque dimension tamis à partir de :
Le fuseau de régularité :
Il précise les tolérances acceptables de variation de la valeur (tamisat) autour de la valeur moyenne,
en tenant compte des incertitudes sur les mesures. Ce fuseau représente le domaine d’acceptation de
la fourniture (granulat livré). Il est accepté contractuellement par le producteur et l’acquéreur. Pour une
dimension de tamis donnée, le fournisseur définit une valeur de passant Xr.
Si on désigne par « e » l’étendue de la variation du passant à ce tamis, on peut définir 2 bornes Vss
et Vsi correspondant aux limites de fuseau de régularité :
Ces bornes deviennent les valeurs spécifiées supérieure Vss et inférieure Vsi :
Vss = Xr + e/2
Vsi = Xr – e/2
L’étendue « e » est donc égale à Vss - Vsi
Les valeurs de l’étendue ou des bornes Vss et Vsi sont données dans la norme XP P 18-540.
Le fuseau de spécification :
Le fuseau de spécification est le fuseau enveloppe de toutes les courbes réputées pouvoir convenir
au prescripteur. Il indique l’étendue dans laquelle doit se trouver la valeur moyenne.
Il définit les limites extrêmes du fuseau de contrôle. Pour une dimension tamis donnée, il précise les
limites supérieure Ls et inférieure Li entre lesquelles doit se trouver le fuseau de régularité.
100%
XR
Domaine d’acceptation du fuseau
Domaine d’acceptation du
Fuseau de spécification
fuseau de fabrication
de régularité
Ls
Etendue e
Vss
Fuseau de
régularité
XR Fuseau de
fabrication
Vsi
Soient deux granulats dont les courbes granulométriques sont les suivantes:
COURBE COURBE
OBTENU OBTENU
E E
COURBE COURBE
DÉSIRÉE DÉSIRÉE
· entre d1 et d2:
· entre d2 etSFERE
d3: – OFPPT Page 44 / 218
· entre d3 et d4:
OP 4 Finalisation des supports pédagogiques Technicien spécialisé
selon l’approche par compétences Gros Œuvre
Laboratoire des matériaux – Partie 1 : Les granulats
Exemple:
10
TA
090
A
80
70
60
TM
50 M
40
30
B
20
TB 10
A partir des proportions obtenues, on trace la courbe du mélange et on vérifie qu’elle passe bien dans
le fuseau pour des tamis d’ouverture différente. On ajuste les proportions si nécessaire afin que la
courbe résultante soit la plus proche de celle désirée.
contenue dans le
fuseau
3.4.1. PREAMBULE
Pour obtenir des bétons de qualité, de même que pour la réalisation des corps de chaussées et des
couches de roulement, il est nécessaire d’utiliser des granulats présentant une forme assez
ramassée. Il faut proscrire les granulats plats ou allongés qui ne permettent pas d’obtenir des bétons
compacts et en technique routière, donnent des couches de roulement trop glissantes. Les granulats
de forme plate ou allongée présentent également une résistance mécanique plus faible.
L’essai de détermination du « coefficient d’aplatissement » à pour but de caractériser les granulats par
un coefficient « A » fonction de leur forme plus ou moins massive.
Tamis:
On utilise des tamis normalisés de 4 - 5 - 6,3 - 8 - 10 - 12,5 - 14 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 - 50.
Grilles à fente:
o u ve r t u r e tamis
On utilise des grilles à fentes normalisées, dont le rapport 1,58 .
o u ver t u r e g r ille
Ecartements: 2,5 - 3,15 - 4 - 5 - 6,3 - 8 - 10 - 12,5 - 16 - 20 - 25 - 31,5.
Peser le passant sur la grille correspondante à chaque classe granulaire d/D au gramme près.
Remarque:
La perte de matériaux pendant l’essai doit être telle que Mg 0,98 M0
3.4.6. RESULTATS
Notations:
- Mg: masse de chaque classe granulaire d/D en g.
- Me: masse des éléments de chaque classe granulaire d/D passant sur la grille
correspondante.
- M = Mg .
Exemple :
10-04-04
Reims
Observations: ...............................................................................................................................................
> 50 31,5
40 - 50 25
31,5 - 40 20
25 - 31,5 16
20 - 25 12,5
16 - 20 10
12,5 - 16 (1) 8
10 - 12,5 6,3
8 - 10 5
6,3 - 8 4
5 - 6,3 3,15
4 - 5 2,5
Me
A 100 =..............
M
(1) ou 14 mm
DEFINITIONS :
Notion de fuseau :
Lors de contrôles répétés sur un même granulat, on constate une dispersion inévitable des valeurs du
passant à chaque tamis. On ne peut donc pas imposer au fournisseur de nous garantir une courbe
granulométrique, mais un fuseau.
On distingue :
100%
Fuseau de fabrication
Fuseau de régularité
Fuseau de spécification
Il caractérise une production donnée. Il est défini par deux courbes granulométriques enveloppes
établies pour chaque dimension tamis à partir de :
Le fuseau de régularité :
Pour une dimension de tamis donnée, le fournisseur définit une valeur de passant Xr.
Si on désigne par « e » l’étendue de la variation du passant à ce tamis, on peut définir 2 bornes Vss
et Vsi correspondant aux limites de fuseau de régularité :
Ces bornes deviennent les valeurs spécifiées supérieure Vss et inférieure Vsi :
Vss = Xr + e/2
Vsi = Xr – e/2
L’étendue « e » est donc égale à Vss - Vsi
Les valeurs de l’étendue ou des bornes Vss et Vsi sont données dans la norme XP P 18-540.
Le fuseau de spécification :
Il définit les limites extrêmes du fuseau de contrôle. Pour une dimension tamis donnée, il précise les
limites supérieure Ls et inférieure Li entre lesquelles doit se trouver le fuseau de régularité.
100%
Domaine d’acceptation du
fuseau de fabrication
Ls
Etendue e
Vss
Fuseau de
Fuseau de
régularité
XR
fabrication
exemple
Vsi
Li
DIMENSION DE
CONTRÔLE
Extrait de XP P 18-540
Extrait de XP P 18-540
Extrait de XP P 18-540
Extrait de XP P 18-
540
Extrait de XP P 18-540
Extrait de XP P 18-540
Extrait de XP P 18-540
Extrait de XP P 18-540
Extrait de XP P 18-540
Carrière de St NABOR
0/25 mm
4.1.1. PREAMBULE
La teneur en éléments fins (fillers < 80m) d’un granulat est un paramètre important pour la
composition d’un béton ou d’un enrobé. On peut déterminer globalement la teneur en fines d’un
granulat lors de l’analyse granulométrique (passant à 80m), mais sans pouvoir distinguer les fines
propres silico-calcaires des fines argileuses.
L’essai d’équivalent de sable à 10% de fines permet de quantifier la propreté d’un sable, dans un état
standard de 10% de fines au maximum.
Masse de l’échantillon:
Préparer un échantillon d’une masse suffisante pour obtenir environ 1,500 kg de passant à
2 mm. Le sable doit être humide afin d’éviter les pertes de fines et la ségrégation.
Sable humide 2 mm 2 mm
fond
0/2 humide
0/2 trempé
Décanter
Siphonner
Evaporer
0/2 humide à w 1 à 3%
masse 1500 g
M2h Pour essai d’équivalent de
sable, après correction
teneur en eau teneur en fines éventuelle
+
Sable correcteur
- Sécher le refus
0,08 mm
- Peser, soit ms
- Garder ce refus comme
sable correcteur
fines 80 m
- Teneur en fines:
+ 0,08/2 =
0,08/2
0,08/2
fines fines
Préparation du matériel:
Placer la bonbonne de 5 litres à 1m au dessus du fond des éprouvettes, dispositif de lavage
amorcé.
Préparer 2 éprouvettes propres.
Lavage:
Verser la solution lavante jusqu’au 1° trait des éprouvettes;
Noter la température.
4.1.6. RESULTATS
4.2.1. PREAMBULE
La surface spécifique des particules fines d’un matériau (sol ou granulat) est un bon critère pour
apprécier leur comportement. Les molécules de bleu de méthylène ayant la propriété de s’adsorber
sur la surface de ces particules, surtout sur les particules d’argile, la “ valeur de bleu ” rend compte de
la surface spécifique, donc de l’importance des fines argileuses. A titre de comparaison, 1g d’argile
montmorillonite présente une surface de 800 m² alors qu’1g de sable fin présente 0,1 à 0,3 m².
La “ valeur de bleu ” permet d’évaluer l’influence des fines argileuses ou organiques contenues dans
les sables et les graves. C’est un essai performant pour quantifier de manière sûre la propreté des
granulats. L’essai dit “ à la tache ” à pour objet de déterminer la masse de bleu de méthylène
adsorbée par la fraction fine du granulat étudié.
Cette valeur de bleu est appelée :
VB si l’essai est réalisé sur la fraction 0/2 du granulat ;
VBF " " " 0/0,125 ;
VB0/D " sur l’ensemble du granulat 0/D.
Tamis 2 mm ;
Un agitateur mécanique à ailettes normalisé ;
Un dispositif de dosage (burette graduée) ;
Bêcher en verre ou plastique de 1 à 2 litres ;
Chronomètre gradué en secondes ;
Balance électronique précise à 0,1% de la masse de la prise d’essai ;
Papier filtre sans cendre;
Baguette en verre 8 mm;
Thermomètre 0-100°C;
Spatule.
Produit complémentaire: Solution colorée de bleu de méthylène à (10 ± 0,1) g/litre.
Kaolinite séchée à 105°C, de valeur de bleu VBK connue (VBK = 0,55).
A DÉROULEMENT DE L’ESSAI:
Verser (500±5) ml d’eau distillée dans le bêcher et introduire la prise d’essai séchée. Bien
remuer avec la spatule.
Agiter la solution de bleu de méthylène et en remplir la burette doseuse. (Placer la solution
restante dans un endroit sombre).
Régler l’agitateur sur 600 tr/min et positionner les ailettes à environ 10 mm du fond du
bêcher.
Poser le papier filtre sur le dessus d’un support creux de façon à ce que la plus grande partie
de sa surface ne soit pas en contact avec du solide ou du liquide.
Mettre en marche l’agitateur et déclencher le chronomètre. Agiter ainsi pendant 5 min à 600
tr/min, puis régler la vitesse à 400 tr/min tout en laissant poursuivre l’agitation pendant le reste de
l’essai.
Dès la fin de l’agitation de 5 min à 600 tr/min, introduire une dose de 5 cm3 de solution de
bleu de méthylène et laisser agiter pendant au moins 1 min à 400 tr/min avant d’effectuer un test à la
tache sur le papier filtre. La goutte déposée sur le papier filtre doit former un dépôt compris entre 8 et
12 mm de diamètre. Si une auréole bleu clair n’apparaît pas, effectuer une autre addition de 5 cm3 de
solution, laisser agiter pendant 1 min et faire un autre test à la tache. On procède ainsi jusqu’à ce que
le test devienne positif, c’est à dire jusqu’à ce qu’une auréole bleu clair apparaisse et persiste autour
du dépôt central. Le test reste négatif tant que l’auréole est incolore.
B RÉSULTATS:
Grandeurs mesurées:
- V1 : Volume de solution de bleu injectée, en cm3 ;
- M1 : Masse de la prise d’essai en grammes ;
Calculs : Valeur de bleu mesurée sur la fraction 0/2 du sable :
(Le facteur 10 convertit le volume de solution de bleu en masse de colorant adsorbée par kg de la
fraction granulaire testée)
REMARQUES IMPORTANTES :
Pour les sables de chaussées, la valeur de bleu VB est celle mesurée sur la fraction 0/2,
exprimée en grammes de bleu pour 1 kg de sable 0/2 sec.
Pour les sables à béton et les graves, la valeur de bleu est celle mesurée sur la fraction 0/2
multipliée par la proportion pondérale de 0/2 dans le 0/D ou dans le 0/50 de la grave si D>50 mm. La
valeur de bleu est notée VB0/D .
Pour les fillers, on procède selon le même mode opératoire, mais sur une prise d’essai de (30 ±
0,1) grammes de la fraction 0/0,125 mm. La valeur de bleu est notée VBF.
UTILISATION DE KAOLINITE :
Si la quantité de fines présentes dans la prise d’essai ne permet pas d’obtenir une auréole, il convient
d’ajouter (30 ± 0,1) g de kaolinite séchée.
Dans ce cas, on ajoutera une quantité V’ = 30 MBK de solution au début de l’essai pour adsorber les
30 g de kaolinite (MBK = valeur de bleu de la kaolinite)
L’expression devient alors :
La VB rend compte de l’activité de surface des argiles, des matières organiques et des hydroxydes de
fer contenus dans les fines d’un granulat. Elle constitue une approche scientifique du concept de
propreté des matériaux granulaires.
4.3.1. PREAMBULE
La qualité des granulats utilisés pour la confection des bétons est un facteur très important. En plus
d’une bonne répartition granulométrique, un granulat doit présenter une propreté suffisante.
Si le pourcentage d’éléments très fins contenus dans le granulat est excessif, ces particules très fines
auront tendance à séparer les éléments sableux et empêcher leur liaison avec la pâte de ciment. Les
conséquences seront une perte de résistance mécanique et des variations des qualités rhéologiques.
La propreté superficielle est le pourcentage pondéral de particules de dimensions inférieures à 0,5
mm (ou 1,6 mm pour les ballasts) mélangées ou adhérentes à la surface des grains d’un granulat
supérieur à 2 mm.
Tamis:
- un tamis de 0,5 mm (ou de 1,6 mm).
- un ou plusieurs tamis de décharge.
Balance:
On utilise pour les pesées une balance dont la portée est compatible avec les masses à
peser, permettant d’obtenir une précision relative de 0,1%.
Etuve:
On utilise une étuve ventilée réglée à 105°C ± 5°C.
Petit matériel:
Brosse, pinceau, bacs pour l’échantillon et les pesées.
4.3.5. RESULTATS
On doit avoir:
P 1,5% dans le cas de gravillons n’ayant pas subi de concassage;
P 3% dans le cas de gravillons concassés, à condition d’effectuer en plus un essai
au bleu de méthylène et d’avoir VB 1.
M1h
M0
M2h
teneur en eau w
M0 > 200 D
tamis de
décharge
0,5 mm
105 °C
0,5 mm
m’
1. LES LIANTS
Les ciments sont des liants hydrauliques à l'état de poudres fines anhydres constituées de silicates
et d'aluminates de chaux qui s'hydratent en présence d'eau pour donner naissance à un matériau
solide.
le C2S: un ciment à forte teneur en C2S aura une forte résistance mécanique à long terme (il se
dissout lentement, entre 3 et 6 mois).
le C3A: un ciment à faible teneur en C3A aura une bonne résistance aux eaux agressives. Le C3A
donne la résistance à court terme (il se dissout très vite action sur le temps de prise). Le gypse
ajouté au clinker forme une membrane étanche autour des grains de C3A et retarde ainsi le début
de prise.
le C4AF: ne joue pas un rôle prépondérant. Un ciment sans oxyde de fer (sans C4AF) donnera un
ciment blanc.
Le clinker Portland (K) doit être constitué d'au moins 2/3 en masse de C3S et C2S.
Nota:
Les lettres A, B ou C donnent une indication sur la proportion de constituants autres que le clinker.
Des caractéristiques complémentaires peuvent être spécifiées par les symboles:
- PM: prise mer
- ES: pour travaux en eau à haute teneur en sulfates
- CP: ciment à faible chaleur d’hydratation pour bétonnage en grande masse.
Désignation normalisée:
Les ciments doivent être identifiés par leur type et par un chiffre indiquant la classe de résistance. La
lettre R doit être ajoutée pour les ciments ayant une résistance élevée au jeune âge.
Par exemple: ciment C E M I 4 2 , 5 R
ciment C E M I I / B 3 2 , 5 N voir tableau extrait de la norme.
A FINESSE DE MOUTURE :
La finesse de mouture d'un ciment est caractérisée par l'aire massique (ou surface spécifique),
c'est à dire la surface développée de tous les grains contenus dans une masse donnée, exprimée en
cm²/g. Cette aire massique varie de 2700 à 3500 cm²/g pour les ciments artificiels courants (8000 à
10000 cm²/g pour le ciment prompt).
A une augmentation de finesse de mouture correspond une augmentation des résistances précoces
(2 et 7 jours), mais une tendance accrue au retrait et à l'éventement.
On considère qu’au-delà d’une taille de 60 m, un grain de ciment ne s’hydrate plus.
B MASSES VOLUMIQUES:
La masse volumique apparente du ciment. varie entre 800 et 1200 kg/m3. On compte en moyenne
1100 kg/m3.
La masse volumique absolue varie entre 2900 et 3200 kg/m3. Soit en moyenne 3100 kg/m3 ou une
densité absolue de 3,1.
En présence d'eau, la poudre de ciment anhydre et instable s'hydrate. Il se produit alors des réactions
chimiques complexes qui aboutissent à la formation de cristaux en aiguilles enchevêtrées. Le
durcissement de la pâte de ciment est principalement dû à l'hydratation des silicates de calcium.
chaleur
2 ( S i O 2 3 C a O ) + 6 H 2O S i 2O 7 C a 3 , 3 H 2O + 3 C a ( O H ) 2
Après le gâchage, les grains sont d'abord mouillés puis dispersés dans l'eau. Ils ne sont pratiquement
pas en contact entre eux.
A partir de la sixième heure, les liaisons se renforcent et les interstices entre les grains se comblent
progressivement. C'est le durcissement.
- La prise et le durcissement peuvent avoir lieu dans l'eau d'où le nom de "liant hydraulique".
- Le temps de prise d’un ciment prompt peut être « décalé » en y ajoutant de l’acide citrique.
A AUGMENTATION DE VOLUME:
C'est l’augmentation de volume provoquée par les oxydes de calcium ou de magnésium au cours de
la réaction d’hydratation.
Détermination de la stabilité: (essai Le Châtelier norme EN 196-3)
L’essai consiste à confectionner une pâte de consistance normalisée et à remplir un moule « Le
Châtelier » que l’on conserve 24 heures dans une armoire humide à 20°C. Soit A l’écartement des
aiguilles après 24 heures.
Pâte de ciment
A
Le moule est ensuite placé dans un bain d’eau à 20°C qui est chauffé jusqu’à ébullition en 30 min et
maintenu à la température d’ébullition pendant 3 heures. On laisse ensuite refroidir jusqu’à 20°C puis
on mesure l’écartement entre les aiguilles. Soit C cette valeur.
La stabilité est définie comme étant la valeur (C-A) exprimée à 0,5 mm près.
C'est la diminution du volume de la matière. On mesure le retrait sur des éprouvettes prismatiques 4 x
4 x 16 cm de mortier 1/3 normalisé, munies de plots à leurs extrémités, conservées après démoulage
à 20°C et à 50% d'humidité relative (NF P 15-433).
La norme limite le retrait à 28 jours d'âge aux valeurs suivantes:
- 800 m/m pour les ciments de la classe 32,5 N
- 1000 m/m pour les ciments des classes 32,5 R à 42,5 R
Un ciment moyen conservé dans l’air aura les valeurs de retrait suivantes en fonction du temps
(mesures sur éprouvettes 4x4x16 en mortier normal):
Temps Retrait en m/m
2 jours 100
3 jours 150
7 jours 350
14 jours 500
28 jours 650
182 jours 750
1 an 800
10 ans 900
A l’inverse, lorsque le mortier est conservé dans l’eau à 20°C, il subit un gonflement. Les valeurs de
gonflement restent assez faibles ( 3 fois moins que le retrait).
Légende:
Se reporter au cours relatif aux essais mécaniques sur mortier normal pour les critères de conformité
lors des contrôles de résistance. Voir également l’exploitation statistique des résultats d’essais.
NOMBRE DE
KA.S
RÉSULTATS
5 % de risque
d’avoir fc28<Li
RÉSISTANCE
1.2.1. INTRODUCTION
HISTORIQUE
La chaux grasse est le premier liant, utilisé par de nombreuses civilisations :
- les Egyptiens dans les pyramides,
- les Chinois pour la grande muraille,
- les Grecs la mélangeaient à des cendres volcaniques de l’Ile de Santorin,
- les Romains à celles du Vésuve, pour obtenir de vrais liants hydrauliques.
Le coulis chaux+eau était utilisé en badigeon sur les murs (désinfection).
OBTENTION
La chaux est obtenue par cuisson modérée de matériaux calcaires (pierre calcaire tendre, coquillages,
marbre…) ne nécessitant pas de broyage du produit cuit.
Son durcissement se faisant uniquement à l’air, on lui a donné le nom de chaux aérienne.
Les chaux hydrauliques (qui prennent sous l’eau) ne furent mises au point qu’au début du 19° Siècle
par Louis Vicat, en ajoutant de l’argile au calcaire dans des proportions données et en faisant cuire le
mélange (première usine en 1818).
FABRICATION
La roche calcaire comptant très peu d’impuretés, est concassée, criblée et éventuellement lavée avant
d’être introduite dans le four :
les grains de diamètre 20 120 mm (voire 200), alimentent des fours verticaux,
les grains de diamètre inférieur sont réduits en granulés pour servir à d’autres usages.
CARACTERISTIQUES
Les chaux aériennes sont de couleur blanche, ont une grande finesse (absorption d’eau très
importante (40 à 50%) donc un fort rendement volumique) et une forte basicité (utilisée par exemple
pour passiver des aciers).
La pâte de chaux grasse a une grande plasticité et une forte rétention d’eau ; ajoutées aux coulis,
mortiers et bétons, ces caractéristiques améliorent :
- la composition granulométrique (dans les mélanges manquant d’éléments fins),
- la maniabilité (plus grande ouvrabilité) et l’injectabilité,
- l’imperméabilité,
- l’aspect au démoulage,
- le rendement volumique,
- la basicité.
La prise des chaux aériennes se fait à l’air, ce qui correspond à une calcination :
Ca (OH)2 + C O2 Ca CO3 + H2 O
La chaux aérienne vive est capable de floculer les argiles. La structure du sol devient granuleuse,
stable et non collante (diminution de la sensibilité à l’eau, modification de la courbe proctor,
augmentation de l’indice CBR).
A plus long terme, la chaux se combine à l’alumine et la silice des argiles (échange de cations
basiques Ca++ de la chaux avec les cations alcalins H+, Na+ et K+ des argiles) pour donner des CSH
d’où une augmentation de la cohésion et de la résistance.
De la même façon, elle se fixe lentement à des silicates et des aluminates des matériaux
pouzzolaniques pour donner des constituants hydratés stables et résistants (utilisation de
chaux+laitier par exemple).
La chaux aérienne éteinte est définie par la norme NF P 15-311. La résistance à la compression des
mortiers de chaux aérienne éteinte est très faible (2,5 MPa) et se développe lentement ( 9 mois de
carbonatation). Le début de prise est supérieur à 10 heures et sa finesse Blaine de l’ordre de
15000 cm²/g.
Les chaux aériennes éteintes sont dites calciques quand elles renferment moins 7% de magnésie
(Mg O), magnésiennes si elles en contiennent plus de 7%, et même dolomitiques si elles en
contiennent plus de 25%. La norme NF P 15-311 distingue 3 types de chaux calciques (CL = Calcium
Lime) et 2 types de chaux magnésiennes (DL = Dolomite Lime).
UTILISATION
La chaux vive en diamètre 5 120 mm, est livrée :
- concassée et criblée pour la sidérurgie (ajoutée dans les convertisseurs pour affiner les fontes (60 à
70 kg de CaO par tonne d’acier produite), elle se combine aux impuretés),
- concassée et broyée en poudre fine (surface spécifique des grains de 3000 à 10000 cm²/g) pour le
traitement des sols fins humides (1% de CaO fait diminuer w de 1 à 2%),
- en coulis de chaux à épandre sur le sol à traiter,
- comme agent de démolition (injection dans la roche ou le béton avec la quantité d’eau adaptée : une
rupture lente se produit avec création de contraintes ce qui provoque des fissurations et une
destruction sans poussières).
FABRICATION
Les chaux hydrauliques naturelles sont obtenues par cuisson de roches argilo-calcaires (15 à 20%
d’argile) d’une façon et à une température analogue à celles des chaux aérienne.
Lors de l’extinction à l’eau, on obtient de la chaux éteinte Ca (OH)2 + grappiers (grains grisâtres durs
qui sont des aluminates et des silicates de calcium) non hydratés ; la chaux est pulvérisée par
l’extinction puis broyée.
CARACTERISTIQUES
La prise du mortier de chaux hydraulique naturelle se fait en 2 phases :
- prise initiale de type hydraulique qui permet de bonnes résistances à court terme,
- prise secondaire de type aérienne qui limite le retrait et développe les résistances à long
terme.
Le début de la prise est supérieur à une heure et sa finesse Blaine est de l’ordre de 10000 cm²/g.
La chaux hydraulique naturelle est définie par la norme NF P 15-311 ; sous le nom de NHL (Natural
Hydraulic Lime ). Il existe 3 classes de NHL en fonction de la résistance à la compression à 28 jours:
- 2 MPa c28 5 MPa : NHL 2
- 3,5 MPa c28 10 MPa : NHL 3.5
- 5 MPa c28 15 MPa : NHL 5
UTILISATION
Les chaux hydrauliques naturelles ont les mêmes usages que les chaux aériennes.
- dans les enduits (blancheur mettant en valeur les sables locaux, forte adhérence au
support, plasticité et faible sensibilité au retrait)
- dans les mortiers de maçonnerie et de jointoiement,
- dans les badigeons au lait de chaux (DTU 26.1),
- pour des emplois spéciaux (travaux de couverture (DTU 40.22), réparations…).
FABRICATION
Les chaux artificielles sont obtenues par broyage du clinker avec des fillers calcaires et
éventuellement un adjuvant entraîneur d’air elles diffèrent des chaux naturelles puisqu’elles ne
contiennent pas de Ca (OH)2. Elles font l’objet de la norme NF P 15-312.
CARACTERISTIQUES
Elles ont des caractéristiques intermédiaires entre chaux et ciment : le retrait est plus limité et la
maniabilité est plus grande que dans le cas des ciments.
UTILISATION
Les chaux hydrauliques artificielles XHA sont utilisées dans les mortiers bâtards pour :
- les enduits traditionnels,
- la pose et le jointoiement de maçonneries.
REMPLISSAGE DU MOULE
- Introduire la pâte dans le moule sans attendre et araser.
ESSAI DE PENETRATION
- La libération de la sonde doit avoir lieu 4 minutes après
l’instant « 0 », c’est à dire à t = 240 s.
- Si e 6 ± 1 mm, recommencer l’essai avec un
dosage en eau différent.
REMPLISSAGE DU MOULE
- Introduire la pâte dans le moule sans attendre et araser. Poser
une plaque de verre sur le moule.
- Placer le moule rempli dans le bain thermostaté ou dans
l’armoire humide.
ESSAI DE PENETRATION
- Amener lentement l’aiguille au contact de la pâte et l’immobiliser.
- Libérer rapidement la partie mobile et la laisser s’enfoncer dans
la pâte.
- Effectuer la lecture après 30 secondes.
- Le début de prise commence au moment (à 5 minutes près) où
l’aiguille s’arrête à une distance de la plaque de base de 4 ± 1
mm. Si e < 4 mm, replacer le moule dans le bain de conservation.
FICHE CONTRAT
THEME: CARACTERISATION DES CIMENTS
ESSAI DE PRISE ET DE
T.P.:
CONSISTANCE
Objectif
Déterminer le temps de prise d’un ciment sur une pâte pure de consistance
normalisée :
Savoir-faire
Déterminer expérimentalement le dosage en eau permettant d’obtenir la consistance
normalisée avec la sonde de Vicat (essai de consistance) ;
Documents à disposition :
Cours : « Liants hydrauliques » ;
Conditions de
réalisation Fiche guide de l’essai ;
Compte-rendu de l’essai
Objectif de l’essai : définir le temps de prise (schéma), l’importance d’opérer sur une pâte de consistance
normalisée ;
Principe de l’essai croquis de l’appareil de Vicat, démarche suivie pour obtenir la consistance, puis le
temps de prise ;
Mode opératoire suivi (résumer et personnaliser le mode opératoire, faire des croquis et le minimum de
texte) ;
Résultats : tableau des mesures effectuées, courbes (emm ; temps), temps de début de prise et temps de fin
de prise pour les deux échantillons testés ;
Dire quels sont les principaux facteurs susceptibles d’agir sur le temps de prise et commenter leur
influence ;
Rechercher les facteurs pouvant modifier le temps de prise ;
Commenter les graphiques donnés dans le cours (pages 2 et 3) ;
Conclure sur l’importance de connaître le temps de prise d’un ciment d’un point de vue pratique, en
particulier pour la mise en œuvre de béton par temps chaud et par temps froid.
Compte-rendu de l’essai
Objectif de l’essai : utilité de connaître la masse volumique absolue du ciment ;
Mode opératoire suivi : faire des croquis et préciser les précautions à prendre ;
Résultats et commentaires : comparaison valeur trouvée et valeur attendue en fonction du type de ciment
étudié, causes d’erreur …
On opère en comparant la masse mc d’un volume connu de ciment vc à la masse ml d’un même
volume de liquide non réactif avec le ciment, dont la masse volumique l est connue.
Matériel:
- Un pycnomètre de contenance minimum 50 cm3;
- Une balance de précision m mc x 2.10-4 ;
- Un thermomètre précis à 0,1°C pour mesurer la température du laboratoire.
m4
m1 m2 m3 m m5
Température
14 16 18 20 22 24 26 28 30
°C
e g/cm3 0,999 3 0,999 0 0,998 6 0,998 2 0,997 8 0,997 3 0,996 8 0,996 3 0,995 7
Calcul d’incertitude:
- On suppose que la température du laboratoire peut varier de ± 4°C pendant l’essai, l’erreur relative
sur la masse volumique de l’eau distillée sera de l’ordre de 1/1000.
- La précision de la balance utilisée est de: ....
...
...
...
...
On opère en comparant la masse mc d’un volume connu de ciment vc à la masse ml d’un même
volume de liquide non réactif avec le ciment, dont la masse volumique l est connue.
Matériel:
- Un pycnomètre de contenance minimum 50 cm3;
- Une balance de précision m mc x 2.10-4 ;
- Un thermomètre précis à 0,1°C pour mesurer la température du laboratoire.
m1 m2 m3 m m5
Calcul d’incertitude:
- On suppose que la température du laboratoire peut varier de ± 4°C pendant l’essai, l’erreur
relative sur la masse volumique de l’eau distillée sera de l’ordre de 1/1000.
- La précision de la balance utilisée est de: ± 0,001 g.
l’incertitude relative sur le volume du pycnomètre est de :
Comme
Alors
...
d’où et
...
...
2.5. FICHES
Objectif
Déterminer le temps de prise d’un ciment sur une pâte pure de consistance
normalisée :
Déterminer expérimentalement le dosage en eau permettant d’obtenir la consistance
normalisée avec la sonde de Vicat (essai de consistance) ;
Comparer les temps de prise des deux échantillons et commenter l’influence de la chaleur
sur le temps de prise ;
Documents à disposition :
Cours : « Liants hydrauliques » ;
Compte-rendu de l’essai
Objectif de l’essai : définir le temps de prise (schéma), l’importance d’opérer sur une pâte de consistance
normalisée ;
Principe de l’essai croquis de l’appareil de Vicat, démarche suivie pour obtenir la consistance, puis le temps de
prise ;
Mode opératoire suivi (résumer et personnaliser le mode opératoire, faire des croquis et le minimum de texte) ;
Résultats : tableau des mesures effectuées, courbes (emm ; temps), temps de début de prise et temps de fin de
prise pour les deux échantillons testés ;
Dire quels sont les principaux facteurs susceptibles d’agir sur le temps de prise et commenter leur influence ;
Rechercher les facteurs pouvant modifier le temps de prise ;
Commenter les graphiques donnés dans le cours (pages 2 et 3) ;
Conclure sur l’importance de connaître le temps de prise d’un ciment d’un point de vue pratique, en
particulier pour la mise en œuvre de béton par temps chaud et par temps froid.
Compte-rendu de l’essai
Objectif de l’essai : utilité de connaître la masse volumique absolue du ciment ;
Mode opératoire suivi : faire des croquis et préciser les précautions à prendre ;
Résultats et commentaires : comparaison valeur trouvée et valeur attendue en fonction du type de ciment étudié,
causes d’erreur …
SAVOIR-FAIRE
1 2 3
Réaliser l’essai de consistance et l’essai de prise ;
Fabriquer un mortier ISO en respectant le mode opératoire normalisé et réaliser une série
de 3 éprouvettes 4 x 4 x16 ;
Procéder aux essais mécaniques en traction et en compression (régler la vitesse
d’application de la charge, disposer les éprouvettes, lire et interpréter les résultats;
Calculer la classe vraie du ciment testé ;
Le matériau ciment : 1 2 3
Principe de fabrication (80% calcaire + 20% argile, cuisson à 1450°C clinker) ;
NOMBRE DE
KA.S
RÉSULTATS
5 % de
risque
d’avoir
fc28<Li RÉSISTANCE
Résist. Normale Classe vraie
(Limite inférieure)
Citer les principaux facteurs susceptiblesRÉSISTANCE
de modifierEN
la résistance d’un mortier ou d’un
béton : COMPRESSION
La composition du ciment lui-même (teneur en C2S et C3S) et sa finesse de mouture,
La classe de résistance du ciment utilisé (32,5 – 42,5 ou 52,5)
Le dosage en ciment et en eau : le rapport E/C :
RAPPORT E/C
Optimum =
SFERE – OFPPT Page 105 / 218
0,50
OP 4 Finalisation des supports pédagogiques Technicien spécialisé
selon l’approche par compétences Gros Œuvre
Laboratoire des matériaux – Partie 2 : Les liants hydrauliques
C’est un mortier réalisé conformément à la norme EN 196-1, à partir d’un sable normalisé
commercialisé en sachets de 1350 ± 5 g.
Sa composition est la suivante:
ciment étudié: 450 ± 2 g
sable normal: 1350 ± 5 g
eau: 225 ± 1 g (E/C = 0,50).
Mode opératoire:
- Introduire l’eau dans la cuve du malaxeur;
- Introduire le ciment et mettre en marche en vitesse lente;
- Après 30 secondes de malaxage, introduire le sable pendant les 30 secondes
suivantes. Mettre en vitesse rapide pendant 30 secondes supplémentaires;
- Arrêter le malaxeur pendant 1 mn 30 s. Pendant les 15 premières secondes, racler
la cuve et les pales pour regrouper le mortier au centre.
- Reprendre le malaxage à grande vitesse pendant 60 secondes.
Durée 30 s 30 s 30 s 15 s 1 mn 15 s 60 s
Vitesse Vitesse
Malaxeur Arrêt Vitesse lente Arrêt
rapide rapide
Mode opératoire:
- Fixer le moule normalisé de 3 éprouvettes 4 x 4 x 16 cm avec sa hausse sur l’appareil à
chocs ;
- Introduire une première couche de mortier dans les 3 alvéoles du moule et l’égaliser avec
l’outil spécial ;
- Imprimer une première série de 60 chocs en 60 s;
- Introduire le reste du mortier et égaliser ;
- Imprimer une deuxième série de 60 chocs ;
- Araser, recouvrir le moule d’une plaque de verre et le placer dans une enceinte humide ;
- Démouler entre 20 et 24 heures et placer les éprouvettes dans l’eau à 20°C ± 1°C jusqu’au
moment des essais mécaniques.
b=40mm
Ff /2 l= 100 mm Ff /2
B ESSAI DE COMPRESSION
Fc
Fc
Rc
b2
40mm Fc (N)
R c (M P a)
1600
Fc
Les résultats obtenus pour chacun des 6 demi-prismes sont arrondis à 0,1 Mpa près et on en fait la
moyenne. Si l’un des résultats diffère de plus de ± 10% de la moyenne, on l’élimine et on recalcule
une nouvelle moyenne avec les résultats restants.
La résistance normale d’un ciment (normale car mesurée selon la norme EN 196) donné est la
résistance en compression mesurée à l’âge de 28 jours. La classe de résistance normale d’un ciment
est la valeur caractéristique inférieure mesurée en MPa (voir analyse statistique des résultats
d’essais mécaniques et définition de la résistance caractéristique). C’est cette résistance qui définit la
classe du ciment.
Remarque: Si pour un ciment de la classe 52,5 on obtient une résistance moyenne de 60 MPa à 28
jours, on dira que la classe vraie du ciment est de 60 MPa. La norme EN 197-1 autorise une variation
de 20 MPa au dessus de la valeur spécifiée.
Age 24 h 48 h 72 h 7j 28 j
Tolérance ± 15 mn ± 30 mn ± 45 mn ±2h ±8h
Définissez:
- La « classe vraie d’un ciment »:
De quel matériel avez-vous besoin? Précisez les caractéristiques le cas échéant (portée de la
balance et précision, ...)
3.2.4. ECHANTILLON
Résultats: tableau des résultats des essais mécaniques en traction par flexion et en
compression. Approche de détermination de la « classe vraie »
Quel est l’intérêt pour l’utilisateur de connaître la classe de résistance du ciment?
Quels sont les facteurs susceptibles d’influencer la résistance mécanique d’un mortier ou d’un
béton?
Dans la fabrication des bétons à hautes performances (BHP et BTHP), on utilise des fumées de
silice comme additions et un superplastifiant comme adjuvant. Les fumées de silice ayant une
action pouzzolanique, elles interviennent comme un liant complémentaire ; On appelle liant
équivalent L la somme du dosage en ciment C et du dosage en fumée de silice SF (L = C + SF).
L'objectif de cet essai est d'une part de déterminer les caractéristiques mécaniques d'un ciment à
partir d'éprouvettes normalisées de mortier, et d'autre part de constater l'influence de l'ajout de fumée
de silice et de superplastifiant sur les performances mécaniques du mortier.
Ces deux lots d'éprouvettes sont fabriqués le même jour et conservés dans les mêmes conditions
(dans l'eau à 20°C).
On procédera à des essais comparatifs de résistance à 28 jours en traction et en compression sur ces
deux lots d'éprouvettes.
3.2.8. EXERCICE
Dans le cadre de son plan qualité, la cimenterie nous a communiqué les résultats du contrôle de
résistance en compression du lot de fabrication du ciment livré. Il s’agit d’un CEM II/A 32,5 R.
Ci-dessous les résultats des essais de compression à 28 jours sur 60 lots de 3 éprouvettes 4x4x16 cm
(60 lots de 6 demi-prismes):
in1( 2 8 i ) 2
Calculer la valeur de l’écart type: s
n 1
Vérifier les critères de conformité suivants (NF P 15-301):
- kA s Li et + kA s Ls
Avec: : valeur moyenne des résistances obtenues
kA: constante d’acceptabilité
Constante d'acceptabilité kA
Li: limite inférieure spécifiée
Ls: limite supérieure spécifiée n pa = 5% pa = 10%
40 à 49 2,13 1,70
Classe du Li Ls 50 à 59 2,07 1,65
ciment 60 à 79 2,02 1,61
32,5 32,5 52,5 80 à 99 1,97 1,56
42,5 42,5 62,5 100 à 149 1,93 1,53
150 à 199 1,87 1,48
52,5 52,5 -
> 200 1,84 1,45
Si on réalise un béton dosé à 380 kg/m3 (et E/C = 0,50) avec un tel ciment, quelle valeur de
résistance en compression 28 jours peut-on escompter d’après la formule de Féret?
Vc
fc 2 8 G 2 8 ( )2
Vc Ve Vv G: coefficient granulaire = 4,9
28 : classe vraie du ciment utilisé
Vc : volume absolu de ciment (s = 3,1)
Ve : volume d’eau efficace
Vv : volume d’air occlus dans le béton (prendre 20 litres/m3)
Si D est différent de 20 mm, il faut corriger les valeurs de E et de a par le coefficient multiplicateur
donné dans le tableau suivant :
D (mm) 4 8 16 20 25 40 80
Coefficient 1,35 1,18 1,05 1,00 0,95 0,87 0,78
Si l'on emploie des granulats concassés, les valeurs ci-dessus sont à majorer de 10 à 15 %.
Valeur estimée de kb :
C/E = rapport de masses
Nature pétrographique D (mm)
des granulats 10 à 16 20 à 25 30 à 40
Siliceux, légèrement altérés 0,45 0,50 0,55
Siliceux, roulés 0,50 0,55 0,60
Calcaires, durs 0,55 0,60 0,65
Valeur estimée de fmc à 28 jours :
Termes correctifs de yA :
95%
G%
A
YA
S%
5%
0,06 xA
3
Courbe granulométrique réelle du mélange
95%
G%
A
YA
S%
5%
Si la courbe réelle du mélange s’éloigne trop de la courbexAoptimale, il faut essayer d’optimiser son
0,06
tracé en jouant sur les proportions de sable et de gravillon, et si nécessaire en ajoutant un sable ou un
3
filler correcteur.
Ciment : C=
Addition : Ad= (éventuellement)
Sable : S=
Gravillon : g=
Gravier : G= (éventuellement)
Eau efficace : E=
Adjuvant : A= (éventuellement)
___________________
1.1.5. VERIFICATIONS
D (mm) 8 16 20 25 40 80
Volume optimal 145 125 120 115 105 90
Valeur plancher pour éviter les risques de ségrégation 125 110 105 100 90 75
Valeur plafond pour un beau parement 165 140 135 130 120 105
Il s’agit de tester si la formule de composition définie précédemment donne bien un m3 de béton mis
en œuvre, que ce béton possède bien la consistance désirée et qu‘il conduit à la résistance
mécanique requise.
A AJUSTEMENT DE LA FORMULE AU M3 :
Pour vérifier si la formule donne bien un m3 en œuvre, on réalise une gâchée au cours de laquelle on
optimise le dosage en eau correspondant à la consistance voulue, puis on confectionne des
éprouvettes sur lesquelles on détermine la masse volumique réelle du béton vibré.
Mode opératoire :
Définir la quantité de béton à réaliser (1/10ème, 1/16ème ou la quantité correspondant à un sac de
ciment) ;
Déterminer la teneur en eau initiale de chaque granulat, en déduire la quantité d’eau apportée par
chacun d’eux et corriger la quantité d’eau à introduire dans le malaxeur. De la même façon,
corriger les dosages en granulats humides pour tenir compte de l’eau contenue dans chacun
d’eux;
Humidifier la cuve du malaxeur (la surface sèche de la cuve absorbe une quantité d’eau non
négligeable pour s’humidifier) ;
Peser des moules à éprouvettes 16 x 32 vides. Les remplir en deux couches selon le mode
opératoire normalisé (voir temps de vibration sur l’abaque joint). Bien araser les moules et les
peser. Calculer la masse volumique réelle du béton.
Poser un couvercle sur chaque éprouvette, noter les références du béton et la date sur chacune
d’elles.
Si la masse volumique réelle du béton est différente de la masse volumique théorique ( de tous
les constituants pour un m3), il faut corriger la formule.
Si MVréelle < MVthéorique La formule donne plus d’un m3
Le béton est sous-dosé car le dosage en ciment était pour 1 m3
Il faut retirer une masse de granulats de kg, à répartir au prorata de la masse de chaque
granulat :
granulat g1 : et granulat g2 : où G = masse totale de granulat
B OUVRABILITÉ INSUFFISANTE :
On peut améliorer l’ouvrabilité en ajoutant un sable plus fin si le sable d’origine est trop grossier
(module de finesse trop fort) ou encore diminuer le rapport G/S (masse de gravillon/masse de sable).
On peut augmenter le dosage en eau, mais cela est très défavorable pour la résistance, le retrait et la
porosité du béton. Enfin on peut avoir recours à un adjuvant plastifiant.
C RÉSISTANCE INSUFFISANTE :
Si après écrasement des éprouvettes, la résistance obtenue est inférieure à celle requise, on
pourra envisager :
- D’augmenter le dosage en ciment et diminuer le dosage en eau (augmenter le rapport C/E),
mais en ajoutant un plastifiant ou un superplastifiant pour maintenir la consistance désirée.
- D’augmenter le rapport G/S (plus de gros granulats et moins de fins) mais attention à la
perte d’ouvrabilité et à l’aspect du parement de décoffrage.
Il n’est souvent pas possible d’attendre à nouveau 28 jours pour de nouveau essais mécaniques.
Aussi on pourra faire des essais à 7 jours et appliquer la relation :
A DONNEES DE BASE
Courbes granulométriques :
C TRAVAIL DEMANDE
Donnez les proportions de chaque constituant et calculez la masse volumique théorique du béton
frais.
Vérifier la conformité du dosage en ciment et du rapport E/C par rapport à la norme NF P 18-305 :
bétons prêts à l’emploi).
A DONNEES DE BASE
Il s’agit d’un béton ternaire pour ouvrage massif non armé où une dimension D = 50mm est
admissible.
Consistance moyenne désirée : A = 8cm (slump test)
Courbes granulométriques :
A DONNEES DE BASE
Formulation d’un béton B32 de consistance très plastique, devant assurer une fonction
d’étanchéité au contact d’un terrain non agressif.
Les granulats sont un sable siliceux roulé 0/6 (710 kg) et un gravillon siliceux 0/16 (D = 16) (1090
kg). La teneur en fines du sable (< 63 m) est de 1,5%).
Environnement : 5a
Pour améliorer l’étanchéité, on prévoit utiliser un plastifiant, dont la fonction de réducteur d’eau
permet de réduire de 5% le dosage en eau.
Valeur estimée de fcmj pour différents ciments à des échéances inférieures à 28 jours :
Ciment Age
Type Classe 2 jours 7 jours
32,5 N - 29
32,5 R 22 -
CEM I
42,5 N 20 -
et
CEM II/A 42,5 R 28 -
52,5 N 28 -
52,5 R 35 -
CEM V 32,5 N - 27
CEM III/C 32,5 N - 30
32,5 N - 27
CEM III/AB 42,5 N 13 -
52,5 N 19 -
B TRAVAIL DEMANDE
le type de béton,
la consistance souhaitée,
la granularité,
Le béton est défini pour être durable dans son environnement et pour répondre aux exigences de sa
mise en oeuvre.
1.3.1. DEFINITIONS
Classe d'environnement:
Destination du béton:
La Norme distingue:
le Béton Non Armé (NA):
Béton contenant des armatures et ne répondant pas à la définition du béton non armé.
le Béton Précontraint (BP)
Armé 260 280 280 310 330 330 350 350 330 350 385
Précontraint 300 300 300 315 330 330 350 350 330 350 385
Les valeurs fournies indiquent le dosage minimal pour une granularité D=20mm.
Pour des granularités différentes, le dosage est modifié comme suit:
D 12.5 ajouter 10 %:
D = 16 ajouter 5 %:
D = 25 oter 5 %:
D 31.5 oter 10 %:
Consistance:
Affaissement au Cône
Classe Désignation usages fréquents
d'Abrams en cm
bétons extrudés
Ferme 0 – 4 F
bétons de V.R.D.
Génie Civil – ouvrages
Plastique 5 – 9 P
d'art – bétons de masse
Très plastique 10 – 15 T P ouvrages courants
fondations profondes
Fluide 16 F L
dalles et voiles minces
Précontraint 30 30 30 30 32 32 35 35 32 35 40
1.3.4. CONCLUSION
La Norme P 18-305
offre: des bétons bien adaptés sur le plan des résistances exigées et permettant
une bonne mise en œuvre
2.1. PRÉAMBULE
L’ouvrabilité (ou maniabilité) du béton frais représente son aptitude à être mis en oeuvre avec une
plus ou moins grande facilité.
C’est une caractéristique très importante et évolutive en fonction du temps.
Cette caractéristique est mesurée par des essais de consistance (ou plasticité) définis par la norme
européenne EN 206.
o Principe:
On compacte le béton dans un moule tronconique (3 couches d’égale hauteur, piquées chacune de
25 coups de tige) et on mesure l’affaissement après démoulage.
o Matériel:
Cône d’Abrams base = 20 cm, haut = 10 cm, hauteur = 30 cm avec plaque de base;
Tige de piquage = 16 mm avec extrêmité hémisphérique. Portique de mesure
o Mode opératoire:
o Résultats:
La norme ENV 206 définit 4 classes de consistance codifiées de S1 à S4, tandis que la norme
française NF P 18-305 (B.P.E.) garde les appellations F, P, TP, Fl (Ferme, Plastique, Très Plastique et
Fluide).
o Limites d’utilisation:
Convient pour les béton avec D 40 mm.
Ne convient pas pour les bétons très fluides (A > 25 cm). Il vaut mieux utiliser l’essai d’étalement.
o Principe:
On compacte le béton dans un moule tronconique placé sur une table à laquelle on peut imprimer des
secousses. Après démoulage, on applique 15 secousses et on mesure le diamètre D après étalement
(moyenne de 3 mesures du diamètre).
o Matériel:
Table à secousse: plateau carré de 70 cm de côté, en bois recouvert d’une feuille métallique de 2 mm
d’épaisseur, articulé sur un de ses côtés;
Moule tronconique base = 20 cm, haut = 13 cm, hauteur = 20 cm
Pilon en bois de section carrée 4 x 4 cm.
o Mode opératoire:
Le moule tronconique placé au centre du plateau est rempli en deux couches, compactées chacune
par 10 coups de pilon.
On arase le béton et on démoule.
On soulève le plateau de 4 cm par le côté opposé à l’articulation et on relâche en chute libre. On
procède ainsi à 15 chocs en 30 secondes.
L’essai n’est valable que si la galette est à peu près circulaire et sans ségrégation.
On détermine la moyenne des mesures du diamètre dans deux directions parallèles aux côtés du
plateau et on arrondit au cm le plus proche.
o Résultats:
La norme ENV 206 définit 4 classes d’étalement sur table: F1 à F4.
Classe d’étalement F1 F2 F3 F4
Diamètre en cm 34 35 à 41 42 à 48 49 à 60
o Domaine d’utilisation:
Convient particulièrement pour les bétons très fluides, fortement dosés en superplastifiant.
Le diamètre du plus gros granulat ne doit pas dépasser 40 mm.
o Principe:
On mesure le temps que met un cône de béton pour remplir un volume connu sous l’effet d’une
vibration aux paramètres normalisés. Plus le béton est fluide et plus le temps mesuré est court.
o Matériel:
Un cône d’Abrams et une tige de piquage;
Un récipient cylindrique de 24 cm de diamètre et 20 cm de hauteur;
Un disque transparent de 23 cm de diamètre fixé à un bras pivotant;
Une table vibrante réglée avec une fréquence de 3000 vibrations/min et une amplitude verticale de ± 5
mm.
o Mode opératoire:
Le cône d’Abrams est fixé à l’intérieur du récipient cylindrique.
On remplit le cône selon le processus normalisé de l’essai d’affaissement;
On soulève le cône d’Abrams et on mesure l’affaissement comme pour le slump test;
On poursuit l’essai par la mise en vibration de la table en chronométrant le temps t nécessaire pour
que la face supérieure du béton soit entièrement aplanie et au contact du disque transparent qui
accompagne le béton pendant son compactage.
o Résultats:
La norme ENV 206 définit 5 classes de consistance Vébé en fonction du temps t.
Classe Vébé V0 V1 V2 V3 V4
o Domaine d’utilisation:
Convient particulièrement pour les bétons de faible ouvrabilité.
Le diamètre du plus gros granulat ne doit pas dépasser 40 mm.
o Principe:
On mesure le temps que met le béton contenu dans une partie d’une cuve parallélépipédique pour
atteindre un repère gravé sur la paroi opposée sous l’effet d’une vibration. Plus le béton est fluide et
plus le temps mesuré est court.
o Matériel:
Une cuve parallélépipédique de 30 cm de largeur, 30 cm de hauteur et 60 cm de longueur;
Une paroi amovible de section triangulaire;
Un vibrateur de 50 Hz fixé sur la paroi avant de l’appareil;
o Mode opératoire:
On remplit de béton la grande alvéole de la cuve;
On enlève la cloison mobile qui, en agissant sur un contacteur, déclenche la vibration;
On chronomètre alors le temps que met le béton pour atteindre le repère gravé sur la paroi;
o Résultats:
La norme P 18-452 définit 4 classes de maniabilité en fonction du temps t.
sec, peu bonne très
Maniabilité mou et fluide
maniable ouvrabilité plastique
Temps t au maniabilimètre 40 s 30 à 20 s 15 s 10 s
o Domaine d’utilisation:
Le diamètre du plus gros granulat ne doit pas dépasser 50 mm.
Convient également pour les mortiers afin de déterminer la valeur optimale des rapports E/C et
ciment/sable dans le mortier entrant dans la composition des bétons.
Le maniabilimètre est intéressant pour tester l’efficacité d’un adjuvant plastifiant.
0à4
FERME Bétons extrudés
Bétons de VRD
16 à 22 10 à 15 5 à 9
PLASTIQUE Bétons de masse
Voile courant 8 cm 8 cm 10 cm
Voile mince et/ou de
16 cm 16 cm 16 cm
grande hauteur
cm
15
10
0
30 40 50 cm
ETALEMENT
Ci-dessous, les résultats obtenus avec le logiciel BÉTONLAB, sur un béton ordinaire de type B30 dosé
à 360 kg/m3 (ciment CEM I 52,5), pour lequel on a fait varier le dosage en eau entre 160 et 230
litres/m3.
Observons les conséquences d’une insuffisance ou d’un excès d’eau sur la résistance mécanique
d’une part, et sur la porosité d’autre part.
3. ADJUVANTS DU BÉTON
L’eau et le ciment:
L’eau hydrate le ciment en provoquant une réaction chimique d’hydratation.
5
Résistance en MPa Formule de Bolomey
0
4
0
3
0
2
0
1
0
Rapport E/C
0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
3.2.1.
LES
Ce sont des produits qui se fixent par adsorption à la surface des grains de ciment et provoquent une
défloculation des grains et une lubrification de la pâte. Cela permet une amélioration de l’ouvrabilité
sans augmenter le dosage en eau.
Mode d’action:
Action défloculante par charges électrostatiques, ce qui permet de réduire la quantité d’eau de
l’ordre de 10 à 15%.
A rapport E/C constant augmentation de la plasticité (le slump passe de 9 à 14 cm, sans
ressuage);
A plasticité constante E/C diminue augmentation de la résistance.
Domaines d’utilisation:
- Transport pneumatique du béton: béton pompé ou projeté;
- Béton coulé sous l’eau pour éviter le délavage;
- Béton maigre: blancs, blocs manufacturés;
- Béton routier;
- Béton très ferraillé
- Coulis et mortiers d’injection.
Ces produits qu’on appelait autrefois « fluidifiants » ont un mode d’action similaire aux plastifiants,
mais ils sont beaucoup plus performants. Ils permettent de réduire le dosage en eau de l’ordre de 15 à
30% suivant leur dosage.
Mode d’action:
Action défloculante par charges électrostatiques, ce qui permet de réduire la quantité d’eau jusqu’à
30%.
A rapport E/C constant augmentation de la plasticité (le slump passe de 5 à 20 cm, sans
ressuage);
A plasticité constante E/C diminue de 25 à 30% augmentation de la résistance.
Le problème est que leur action est limitée dans le temps ( 30 min à 20°C) à l’exception des vinyles
sulfonates qui agissent plus longtemps. Les recherches actuelles conduisent à des produits ayant un
temps de rhéologie plus long.
Domaines d’utilisation:
- Bétons à haute résistance (indispensable) avec ou sans fumée de silice;
- Préfabrication;
- Béton nécessitant une très bonne ouvrabilité.
Ces produits ont pour fonction d’entraîner des microbulles d’air uniformément réparties dans la masse
du béton. La taille des bulles d’air varie de quelques m à quelques dizaines de m.
Ces microbulles d’air rendent le
béton durci antigélif, car elles
jouent le rôle de vases
d’expansion lorsque l’eau libre
se transforme en glace.
Mode d’action:
Entraîne un volume d’air important et le disperse de manière uniforme dans la masse du béton.
Les microbulles qui coupent les réseaux des capillaires limitent le développement de contraintes
dues au gel de l’eau interstitielle.
Domaines d’utilisation:
- Obligatoire pour les bétons routiers
Faire 3 prélèvements de béton d’environ 30 litres chacun : un au quart, un au milieu et un aux trois
quarts de la gâchée déversée. Homogénéiser ces prélèvements et diviser la quantité par quartage
jusqu’à ce que le volume restant soit approximativement égal à 1,5 fois le volume des éprouvettes à
remplir.
Dès la fin du serrage du béton, le moule est arasé à l’aide d’une règle épaisse. Si de gros gravillons
sont arrachés pendant le sciage à la règle, remplir les cavités en utilisant le mortier du béton. Parfaire
le surfaçage en passant la règle sur le plat.
Une fois remplis et arasés, les moules sont protégés contre l’évaporation par des couvercles
étanches. Les éprouvettes doivent être conservées sans être déplacées pendant 24 heures 1 heure,
sur une surface plane et horizontale, à une température de 20°C 2°C.
A l’issue de cette période, l’opération de démoulage doit être effectuée avec le plus grand soin de
manière à ne pas créer d’épaufrure. Après démoulage les éprouvettes sont marquées et immergées
dans l’eau à 20°C 2°C.
Les essais de compression sont effectués sur des éprouvettes cylindriques d'élancement 2 (=16 cm,
h=32 cm; ou =25 cm, h=50 cm)
Processus:
Surfaçage des deux faces de l'éprouvette à l'aide d'un mélange (composition en masse:60% de
fleur de soufre et 40% de sable fin < 0,5 mm), ou rectification des faces de l’éprouvette à la
rectifieuse.
aiguille
de maximum
déformation
Les essais de traction directe sont effectués sur des éprouvettes cylindriques
F
Rotule
Plaque collée
à la résine
Plaque vissée
Cet essai est réalisé sur une éprouvette moulée dans un moule métallique
Vitesse de mise en charge (0,05 ± 0,01) MPa/s.
(F en kN et d, h en cm)
l L'appareil SIMRUP
F
a S=a²
a a a
Cet essai est réalisé sur éprouvettes prismatiques de 14 x 14x 56
Vitesse de mise en charge 0,335 kN/s
x 0,6 F en kN et a en cm
Processus:
Afin de limiter au maximum les dispersions dans les
mesures, on prépare la surface d'essai en éliminant
la pellicule de laitance par ponçage à la pierre
abrasive. On évitera les mesures sur des zones à
texture grossière, nids de gravillons, bulles d'air,...
Les mesures effectuées sur des surfaces non
verticales devront être corrigées à l'aide de l'abaque.
Principe:
L'essai consiste à mesurer la vitesse de propagation d'ondes soniques dans le béton. Cette vitesse
augmente avec le module d'élasticité du matériau traversé, et pour le béton, elle sera d'autant plus
élevée que la résistance mécanique sera plus forte.
1
ondes de surface
Emetteur Récepteur
ondes transversales
3
ondes longitudinales, les
2 plus facilement perceptibles.
L'émetteur envoie une impulsion ultrasonique dans le matériau grâce à un quartz piezo-électrique; On
mesure le temps que met l'onde pour parvenir au récepteur.
OBJECTIFS :
fréquence
Résistance : Résistance caractéristique
requise en compression à 28 jours : fc28. .s
fc
fc28 fc28 moy
YA = 50-D
+ termes correctifs
G%
S%
Fines sableuses
Gâchée d’essai
Ajustement du dosage en eau efficace pour l’obtention de la consistance.
Mesure de la masse volumique réelle (MVR) sur éprouvettes de béton frais.
NON ?
Ajustement de la
MVR MVth
formule au m3
OUI
Confection d’éprouvettes.
Essai mécaniques
Essais à 28 jours.
NON ?
Formule à revoir fc28 fc28 cible
ou à optimiser
OUI
Formule validée
Vérifier pendant le déroulement des travaux que le béton produit a toujours les mêmes
caractéristiques.
Ciments :
Classes de résistance : classe vraie et classe commerciale (32,5 – 42,5 – 52,5).
Dosages courants en fonction du type de béton.
Granulats :
Coefficient d’absorption d’eau.
Adjuvants :
Plastifiants et superplastifiants : mode d’action sur les propriétés du béton frais et du
béton durci.
Notion d’extrait sec d’un adjuvant (conversion du dosage en produit sec/liquide).
Additions :
Notion de « liant équivalent » : L = C + k A. Notion d’activité d’une addition.
Effets granulaire et pouzzolanique de la fumée de silice.
Dosage en eau :
100%
Importance du rapport E/C. -10
Effets néfastes d’un dosage en -20
RESISTANCE %
-30
eau excessif. -40
Notion d’ « eau efficace ». -50
-60
-70
-80
-90
-100 AJOUT
Béton frais : quantité +20%+33%
+20%+33% +60% +100% D’EAU
optimale
Mode opératoire de l’essai
d’affaissement au cône d’Abrams et classes de consistance (F – P – TP – Fl).
Mode opératoire de confection des éprouvettes (nombre de couches et modalités de
vibration).
Désignation des bétons prêts à l’emploi (BCN et BCS).
Béton durci :
Principe de l’auscultation sonique.
Principe de l’auscultation sclérométrique.
Facteurs influençant la résistance mécanique d’un béton.
Facteurs susceptibles de compromettre la durabilité.
PARTIE 4 : L’ETUDE
DE SOL
1. ESSAI PROCTOR
1.1.1. PREAMBULE
La plupart des essais de laboratoire s’effectuent sur un échantillon de petite quantité par rapport à
l’ensemble du matériau qu’il représente. Le problème consiste à prélever un échantillon qui soit le plus
représentatif possible du matériau que l’on désire étudier, et de lui conserver ses caractéristiques
jusqu’au moment de l’essai. Il faut être conscient que l’étude est purement et simplement nulle si
l’échantillon ne représente pas la réalité du matériau.
Les matériaux naturels n’étant pas homogènes, il est nécessaire de prendre un certain nombre de
précautions pour garantir la représentativité de l’échantillon emporté au laboratoire.
Matériau en tas :
On procède en plusieurs prélèvements suivant quatre génératrices du tas :
- A chaque génératrice :
- un prélèvement près du sommet ; tas conique vu en plan
- un au pied du tas ;
- deux à mi-hauteur.
- Les prélèvements sont faits à la pelle. Ils sont ensuite
réunis pour constituer l’échantillon global.
prélèvement élémentaire
Sol à extraire :
Il faut que l’échantillon soit représentatif du matériau
que l’on trouvera dans le godet de la pelle, la benne
de la décapeuse (scraper), sous les roues ou la jante
du compacteur. Selon le type d’engin d’extraction, on
procède de différentes manières :
- Pelle en butte :
On pratique une saignée verticale dans le front de
taille, puis on fait tomber le matériau que l’on
mélange.
- Décapeuse :
On devra distinguer les différentes natures des
couches horizontales du sol.
Matériaux de carrière :
Il faut s’assurer que l’intérieur du tas soit semblable à l’extérieur. Eviter la ségrégation en procédant
par quartage.
Matériaux enrobés :
Opérer par quartage sur une tôle propre. Eviter la ségrégation en prélevant quelques pelletées à
plusieurs minutes d’intervalle.
Béton frais :
Si le volume V de la gâchée est 0,5 m3 : faire un prélèvement au milieu de la gâchée.
Si 0,5 m3 <V 2 m3 : faire 2 prélèvements : un au tiers et un aux deux tiers
de la gâchée.
3
Si V > 2m : faire 3 prélèvements : un au quart, un au milieu et un
aux trois quarts de la gâchée.
On mélange les prélèvements et on en extrait la quantité voulue pour l’essai.
Sols:
- pour identification : 10 kg
- pour étude complète (Proctor, CBR, ...) : 50 kg
Matériaux d’apport : 25 à 50 kg
Enrobés: 1,500 kg
Liants bitumineux : 1 kg
Les matériaux doivent être emballés correctement pour garantir leur arrivée en bon état au laboratoire.
Pour extraire un échantillon d’essai d’une certaine masse, on dispose souvent d’un prélèvement d’au
moins 8 à 10 fois plus de matériau. Il s’agit donc de préserver la représentativité de l’échantillon
pendant toutes les étapes de la préparation.
Pour un sol ou des granulats, on procède par quartage. Le tas est répandu en forme de galette
circulaire sur une plaque propre. On délimite 4 quarts identiques et on élimine deux secteurs opposés.
On réunit les deux secteurs restants et on renouvelle l’opération jusqu’à ce qu'il reste la quantité
désirée.
1.2.1. PREAMBULE
Principe de l’essai:
L’ingénieur américain Proctor a montré que pour une
énergie de compactage donnée, la teneur en eau du d
matériau avait une grande influence sur la compacité
obtenue. dOPN
L’essai Proctor consiste à compacter dans un moule
normalisé, avec une énergie de compactage normalisée
(dame de masse normalisée tombant d’une hauteur
constante), un échantillon du matériau à différentes
valeurs de teneur en eau pour en déduire:
- La teneur en eau optimale: wOPN (ou wOPM suivant le cas).
- La densité sèche maximum correspondante d. (dOPN ou
dOPM )
wOPN w
Proctor normal et Proctor modifié:
L’énergie de compactage dépend de la destination de l’ouvrage. Elle est imposée par les C.C.T.P. On
distingue:
Energie de compactage modérée (pour remblais en terre: barrages en terre, digues, ...).
Un socle de compactage en béton d’au moins 50 dm3, présentant une surface plane d’au moins 30
x 30 cm et au moins 30 cm d’épaisseur;
Une règle à araser;
Un tamis de 5 mm et un de 20 mm;
Balance électronique de portée 30 kg et une incertitude 1/1000 de la masse mesurée;
Balance électronique de portée 1 kg pour les teneurs en eau;
non oui
Le matériau contient
des éléments >20mm
non oui non oui
Le Dmax du On recherche
40 kg 80 kg 40 kg 80 kg 50 kg 100
15 kg
kg
Préparation du matériau:
Si nécessaire, on sèche à l’air ou à l’étuve ( 50°C) le matériau pour l’amener à la teneur en eau
souhaitée pour le premier essai.
Si le matériau contient des éléments > 20 mm, il faut le tamiser au tamis de 20 mm et vérifier la
masse du refus à 20 mm
condition: 100 30% et seul le passant à 20 mm est conservé.
masse totale de l'échantillon
Répandre l’échantillon dans une auge, le brasser pour l’homogénéiser et le partager de visu en 5
parties aussi semblables que possible.
Humidifier chacune des 5 parts à une teneur en eau telle que:
les teneurs en eau de 3 parts au moins et quatre au plus se situent dans l’intervalle:
0,8 wOPN (ou wOPM) et 1,2 wOPN (ou wOPM)
les écarts entre les teneurs en eau de deux parts successives soient approximativement
constants.
Après humidification, chaque part est conservée dans des sacs étanches pour parfaire la diffusion de
l’eau. (10 à 15 mn pour sols sableux ou graveleux, 2 à 3 h pour matériaux limoneux, 24 à 48 h pour
les sols argileux)
Si l’opérateur n’a pas l’expérience suffisante pour apprécier à priori l’ordre de grandeur de woptimum, il
devra construire la courbe Proctor avec plus de 5 points, donc préparer davantage de parts.
Choix du moule:
non oui
Le Dmax du matériau
est > 5mm
non oui
On recherche
également I.CBR
ou IPI
ou
Moule CBR
Exécution de l’essai:
Assembler le moule sur l’embase et fixer la hausse. Lubrifier les parois.
Placer s’il y a lieu le disque d’espacement (moule CBR) et poser un papier filtre.
Introduire la quantité de matériau correspondant à la première couche et compacter selon le
processus normalisé:
Moule C.B.R.
Moule Proctor 56 coups par
25 coups par couche
couche
Après compactage de la dernière couche, retirer la hausse. Il faut que le matériau ne dépasse
pas plus d’1 cm. Araser le moule avec la règle biseautée en opérant radialement du centre
vers la périphérie. Si des gros éléments > 10 mm sont entraînés, combler les vides laissés
avec des éléments plus fins, lissés avec la règle.
Peser l’ensemble moule + matériau.
S’il n’est pas prévu de poursuivre avec un essai C.B.R. et/ou I.P.I., démouler l’éprouvette et
en extraire 2 échantillons représentatifs (une prise en partie haute et une prise en partie basse
de l’éprouvette) pour déterminer la teneur en eau.
N.B.: S’il est prévu de faire une mesure de l’I.P.I., on procède immédiatement après compactage au
poinçonnement, on démoule ensuite et détermine la teneur en eau.
Résultats:
Pour chaque éprouvette compactée:
- On calcule la teneur en eau;
- la masse de sol sec contenue dans le moule;
- la masse volumique du sol sec en tenant compte du volume réel du moule utilisé.
Courbe Proctor:
- On reporte les couples (w ; d) sur le graphe et on ajuste la courbe sur les points obtenus;
- On en déduit les valeurs de d maximum et de w optimum. (d exprimée à 0,01 t/m3 près et
w à 0,1% près).
La courbe de saturation:
Considérons un échantillon de sol sec (w=0) et imaginons qu’on lui applique des charges croissantes;
Son volume diminue et sa densité sèche (d/w) augmente et tend pour des pressions très grandes
vers la densité de la matière (s/w) constituant les grains solides du sol. Le volume d’air dans ce sol
est devenu pratiquement nul.
Faisons la même expérience sur des éprouvettes de sol a des teneurs en eau variables. Dans ce cas,
pour des pressions élevées, les densités sèches vont tendre vers des limites bien définies. Ces limites
correspondent à un sol qui pour une teneur en eau donnée ne contient plus d’air du tout, c’est à dire
un matériau saturé.
On porte sur un diagramme Proctor d = f(w)
les points figuratifs de ces états pour tracer la
d
courbe dite de saturation. C’est une hyperbole
s s
équilatère d’équation d
Courbe de 1 w s
saturation Lorsque la teneur en eau augmente
indéfiniment (w ) la densité sèche 0.
Teneur en air en %
La courbe de saturation est donc asymptote à
d max
l’axe des w.
Elle coupe l’axe des ordonnées d au point
d’ordonnée s .
0%
5%
10
wopt w %
Courbe Proctor
Il est recommandé de faire figurer sur le graphe la courbe de saturation d’équation:
Sr s
d
s pour Sr = 100% et 80%.
Sr w
w
avec: w = 1t/m3
s = 2,65 à 2,68 pour les sables; 2,68 à 2,72 pour les limons; 2,72 à 2,75 pour
les argiles.
La courbe d = f(w) pour Sr = 100% constitue la courbe enveloppe des courbes Proctor des différents
sols. La branche de droite des courbes Proctor s’en rapproche tangentiellement.
La courbe d = f(w) pour Sr = 80% situe approximativement le lieu des optimums pour des sols
comportant une fraction argileuse.
Correction pour les sols comportant moins de 30% d’éléments > 20 mm:
L’essai Proctor ayant eu lieu sur la fraction 0/20 du matériau soumis à l’essai, il est nécessaire de
corriger les valeurs de d et de w.
100-m
Pour la teneur en eau: w' = w-
100
avec w’: teneur en eau sur la fraction 0/D et m: proportion de la fraction 20/D dans le
matériau en %.
d
d' = -
Pour d : m d
1+ ( -1)
100 s
1.3. EXERCICES
Dans le cadre d’une étude pour une mise en remblai de différents types de sols, déterminer:
- La quantité de matériau à prélever pour effectuer un essai Proctor (sans CBR ni IPI);
- Le moule à utiliser;
- L’énergie de compactage à appliquer.
Réponses:
- Sol n°1: Dmax < 5 mm
- masse échantillon =
- moule:
- énergie:
- Sol n°2: 5 mm < Dmax < 20 mm
- masse échantillon =
- moule:
- énergie:
- Sol n°3: Dmax > 20 mm (avec moins de 25% d’éléments > 20 mm)
- masse échantillon =
- moule:
- énergie:
A partir du diagramme ci-joint page 2, donnant la courbe de variation de la masse volumique h (ou
poids volumique h ) d’un sol en fonction de sa teneur en eau (w) obtenue lors d’un essai Proctor
normal, on demande:
- d’en déduire la courbe de variation de la masse volumique sèche d (ou poids volumique d )
du matériau en fonction de la teneur en eau;
- de déterminer la teneur en eau optimale permettant le meilleur compactage;
- de retrouver l’équation de la courbe de saturation d en fonction de s et de w.
- de retrouver la relation permettant d’exprimer d en fonction de Sr , w et s .
- de tracer la courbe de saturation en prenant s = 2700 kg/m3 (s = 27 kN/m3)
- de déterminer l’intervalle de teneur en eau qui permet d’obtenir 95% de la masse volumique
sèche de l’optimum Proctor avec une énergie de compactage correspondant au Proctor
normal.
Calculer l’énergie de compactage unitaire (en Joules/cm3 de matériau compacté) dans la cas d’un
compactage Proctor normal dans un moule Proctor, puis dans le cas d’un Proctor modifié.
2.1. COURS
2.1.1. PREAMBULE
Atterberg (en 1911) a définit les frontières entre ces 4 états par les limites suivantes:
w = 0% WP WL Teneur en
eau
IP : Indice de plasticité
Déroulement de l’essai:
Limite de liquidité:
Malaxer le mortier de sol pour obtenir une pâte
homogène.
Limite de plasticité:
Former une boulette de pâte grosse comme une noisette ( 12 mm de diamètre).
Ordres de grandeur de wL :
- Argile très plastique : > 150
- Argile plastique : 80 à 150
- Argile sableuse : 50 à 100
- Limon : 50 à 100
- Sable argileux : 15 à 40
- Sable : 10 à 30
Ordres de grandeur de IP :
- Argile: > 30
- Argile limoneuse: 20 à 30
- Limon: 15 à 20
- Sable argileux: 5 à 20
- Sable limoneux: 5 à 15
Ordres de grandeur de Ic :
Consistance du sol:
La classification du Laboratoire des Ponts et Chaussées ne fait intervenir que la nature du sol,
caractérisée par sa granularité, la plasticité des fines (<80 ), et la teneur en matière organique.
Elle distingue 3 types de sols:
Les sols grenus : (plus de 50% d’éléments 80 m) : Graves (G) et Sables (S).
Les sols fins : (plus de 50% d’éléments < 80 m et moins de 10% de matière organique) :
Les limons (L) et les argiles (A).
Les sols organiques (plus de 10% de matière organique O).
Critères de classification:
- La courbe granulométrique: Elle permet de déterminer si le sol est fin ou grenu.
Dans le cas d’un sol grenu:
de déterminer si c’est une grave ou un sable.
de déterminer si ce sol grenu est propre, limoneux ou argileux.
de juger si la granulométrie est serrée ou étalée.
de juger de la graduation du sol par l’intermédiaire de trois dimensions tamis caractéristiques
correspondant aux tamisats de 60, 30 et 10% (D60, D30 et D10).
La graduation est définie par deux coefficients:
- Coefficient d’uniformité: Cu = D60/D10
- Coefficient de concavité: Cc = (D30)²/(D60 x D10)
Un sol est bien gradué (indice b) si les deux conditions sont réunies (voir tableau) . Sinon le sol
est dit mal gradué (indice m).
3. LE CISAILLEMENT RECTILIGNE
3.1. PREAMBULE
R
N
F F
A A T
B B
P
P
On a et (coefficient de frottement)
ligne de rupture
n
dS P
f f
M dS M t
dS
Si l’élément de surface dS appartient au plan de rupture, il existe un cas limite séparant le domaine
stable du domaine instable. Le lieu géométrique de tous les cas limites pour différentes valeurs de
est appelé droite intrinsèque du sol ou droite de Coulomb, dont l’équation est:
C tan
Domaine
Impossible
droite intrinsèque
Domaine
stable
C: Cohésion du matériau. Phénomène qui unit les particules d'un solide entre elles en présence d'eau.
La cohésion a une dimension de contrainte.
3.2.1. OBJECTIF
Déterminer les paramètres C (cohésion) et (angle de frottement interne) qui caractérisent un sol en
état d’équilibre limite, ceci dans des conditions de teneur en eau et de consolidation connues.
N l
T
entraînement de la boîte
On fait varier l’effort T (moteur à vitesse contrôlée) et on mesure le déplacement relatif l des ½
boîtes
On trace la courbe (T, l ) pour une valeur donnée de l’effort normal N.
T
On porte alors sur un graphique les couples de points ( ; ) pour obtenir la droite intrinsèque.
droite intrinsèque
3
2
1
C
1 2 3
Pour tracer la droite intrinsèque, il suffit de deux points (i ; i), mais dans la pratique il est utile d’en
faire 3 ou 4 à titre de contrôle.
L’essai est effectué sur 4 éprouvettes consolidées sous 4 pressions différentes à drainage ouvert. Le
cisaillement est effectué à drainage ouvert également à une vitesse suffisamment lente (1 mm/min)
pour que la pression interstitielle soit nulle à chaque instant.
Ce type d’essai est utilisé pour les sols pulvérulents et les sols cohérents. Il fournit les paramètres C’
et ’ intergranulaires du sol qui permettent d’effectuer des études de stabilité à long terme de talus,
murs de soutènement, barrages en terre, etc...
L’essai est effectué sur 4 éprouvettes consolidées sous 4 pressions différentes à drainage ouvert. Le
cisaillement est effectué à drainage fermé , donc à volume constant, à une vitesse assez élevée (5
mm/min).
Ce type d’essai est utilisé pour les sols cohérents. Il fournit les paramètres Ccu et cu du sol.
L’essai de cisaillement est effectué à drainage fermé pour les deux phases (remise sous contrainte et
cisaillement), donc à volume constant.
La résistance au cisaillement du sol est généralement constante ( = 0). Elle est appelée « cohésion
non drainée » et notée Cu.
Ce type d’essai convient pour les sols fins imperméables et homogènes. Il permet de déterminer la
capacité portante immédiate d’une fondation, la stabilité à court terme d’un talus ou d’un mur de
soutènement.
BATI DE CISAILLEMENT
1 - Comparateur 9 - Ressort
6 - Arrêt 14 - Echantillon
8 - Bâti
3.2.6. RESULTATS
1 0,06 x 0,06 50
Remarques:
Calcul de la force N: d
a
M.g
N
Calcul de la section cisaillée:
L L’ L L’ = L - L
L = V . t
S S’ V = 1 mm/min
Droite intrinsèque:
Sélectionner les couples de valeurs ( ; ) dans le tableau de résultats et construire la droite
intrinsèque. En déduire les paramètres caractéristiques du sol étudié C et .
Classification du sol:
En fonction de la cohésion:
Si C = 0 et 0 Sol pulvérulent
(ex.: sable sec)
Si C 0 et 0 Sol cohérent
(ex.: marne, argile non saturée)
C
courbe de glissement
ligne de glissement
h
Une grande masse de sol se détache et glisse sur le massif en
place, le long d’une courbe de glissement.
Ce phénomène peut avoir pour origine:
- une modification des caractéristiques et C (infiltrations d’eau)
- des travaux de terrassement modifiant l’équilibre existant
(ouverture d’une tranchée).
Le talus est en équilibre limite s’il comporte une ligne de glissement vérifiant le critère de Coulomb:
= C + .tan
1 cas: < Aucune ligne de glissement ne peut se produire, le talus est stable.
er
C E D
Le glissement va se produire le long d’une
ligne BE
Le coin de sol BCE est en équilibre sous
Hc l’action de son poids propre et de la réaction du
sol en place f
Il existe une hauteur critique Hc du talus à
A B partir de laquelle le glissement va se produire:
En réalité, des fissures de traction peuvent apparaître dans le talus, ce qui nous conduit à minorer
la hauteur critique.
Hc Hc
4 2 4 2
C C
Hc 2,67 tan( ) Hc 2,67 1
4 2
Surcharge uniforme
surcharge S surcharge S
Hc
Hc
4 2
4 2
C 2 S
C 0,5 tan( ) Hc 2,67 1
Hc 2,67 4 2 tan( )
4 2
avec:
et:
B MURS DE SOUTENEMENT:
B C
p htan ²( )
4 2
P ,
h T
Q
N
q0
qu
B
DTU 13-11
Pour une semelle de largeur [B], de longueur [L] et encastrée à une profondeur [D, soumise à une
charge verticale centrée, on a:
- Facteurs de portance Nc , N et Nq -
° Nc N Nq ° Nc N Nq
3.3. EXERCICES
On désire réaliser une tranchée dans un sol purement cohérent saturé. On s’interroge sur la faisabilité
de la fouille sans blindage, tout en respectant les mesures de sécurité réglementaires. On a déterminé
au laboratoire par un essai de cisaillement UU, les caractéristiques du sol:
= 18 kN/m3.
Cu = 40 kPa (cohésion non drainée), u = 0
Déterminer la hauteur critique Hc du parement de talus vertical.
On désire étudier la poussée d’un sol sableux à l’état sec sur un mur de soutènement de 3,50 m de
hauteur. Au laboratoire on a procédé à l’essai de cisaillement CD consolidé, drainé).
On a obtenu = 37°
=
17,5
kN/m3
4 . LE PENETROMETRE DYNAMIQUE
4.1. COURS
4.1.1. PREAMBULE
Il existe une grande variété de pénétromètres dynamiques. Les normes françaises distinguent deux
types de pénétromètres:
Le pénétromètre PDA: (NF P 94-114)
C’est l’appareil de référence dans lequel le frottement entre la tige et le sol est rendu négligeable
grâce à l’injection d’une boue de forage à proximité de la pointe.
Le pénétromètre PDB: (NF P 94-115)
C’est le plus simple et le plus économique, mis en oeuvre sans boue de forage. On évalue le
frottement éventuel entre la tige et le sol en mesurant le couple nécessaire pour entraîner la rotation
du train de tiges à l’aide d’une clé dynamométrique. (voir la norme en annexe).
On appelle refus absolu l’état d’un pieu battu ou d’un pénétromètre lorsque la pénétration devient
négligeable malgré l’énergie de battage mise en jeu, et au risque d’écraser le pieu.
4.1.4. RESULTATS
A partir du relevé du nombre de coups de mouton Nd20 pour chaque enfoncement de 20 cm, on trace
un graphique des valeurs de Nd20 en fonction de la profondeur, par paliers de 20 cm.
M: masse du mouton
M’: somme des masses de: train de tiges + pointe + enclume
H: hauteur de chute du mouton
e: pénétration moyenne par coup
A: section droite de la pointe
g: accélération de la pesanteur
L’interprétation quantitative des résultats de pénétration dynamique doit être faite avec prudence en
raison du caractère aléatoire des mesures. Par contre l’analyse qualitative des diagrammes de
pénétration permet:
d’apprécier la compacité des sols pulvérulents;
d’apprécier l’homogénéité d’un site, de déceler des zones d’hétérogénéité (recherche de
cavités karstiques ou des zones de terrain décomprimé), de positionner les couches dures. En
générale, dans les sols homogènes, la valeur de qd augmente très légèrement avec la profondeur.
de vérifier la faisabilité du battage de pieux, chemises métalliques, palplanches et de
déterminer quelle sera la cote approximative de leur refus absolu. Vérifier aussi l’existence de faux-
refus;
d’estimer à partir des formules de battage la force portante des fondations profondes;
Certaines entreprises utilisent l’essai de pénétration dynamique pour l’extrapoler à la pénétration par
vibration (vibrofonçage de pieux ou de palplanches) en y apportant des corrélations spécifiques. On
utilise aussi le pénétromètre dynamique pour le contrôle du compactage des remblaiements de
tranchées dans les chaussées (voir le pénétromètre PANDA).
4.2. EXERCICES
4.2.1. INTRODUCTION
Vous êtes chargés de vérifier le dossier géotechnique et d’analyser les conséquences de l’étude de
sol sur la réalisation des fondations et des dallages.
4.2.2. DONNEES
Présentation du support,
4.2.4. ANNEXES
Par cycle
battage
de ,,, 10 coups 20 coups ______coups
ELEMENTS VALEUR
Masse frappante : Poids du mouton [M] (en N) 98,38
Masse frappée (hors tiges) [P] (en N) 39,17
Poids d'une tige (en N) 28,10