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Citations femmes et enfants séparation

Vous vous rappelez du camp de Beaune-la-Rolande ?

Contexte : L’extrait que je vais lire se passe au camp d’internement de Beaune-la-


Rolande, vers le milieu du livre. On est le 6 août 1942, et les gendarmes ont
rassemblé tous les Juifs présents dans le camp pour les séparer en deux groupes :
un groupe composé de femmes et des enfants les plus âgés, et un groupe composé
d’enfants de moins de 12 ans uniquement. La mère d’Annette a tenté de la faire
passer dans son groupe, mais sa demande a été refusée.
P.77-78

« Tout le monde s’est rassemblé au milieu du camp. Les enfants s’accrochaient aux
mères, les tiraient par leurs robes. À coup de crosses, de matraques, de jets d’eau glacée,
on a voulu nous séparer. C’était une bousculade sauvage, des cris, des pleurs, des
hurlements de douleur. Les gendarmes arrachaient les vêtements des femmes, cherchant
encore des bijoux, ou de l’argent. Puis soudain, un grand silence. D’un côté, des centaines
d’enfants, de l’autre les mères et les plus grands. Au milieu, les gendarmes donnant des
ordres brefs.

Michel et moi, nous tenant par la main, sans bouger, nous regardons maman,
immobile, au premier rang qui nous fait face. De loin, je vois son sourire, son regard
tendre. Sa main ébauche un salut. On emmena le groupe et nous sommes rester seuls.

Le soir, allongée sur la paille souillée, je pleurais, mordant mon poing pour étouffer
mes cris. Je ne pouvais pas supporter l’absence de ma mère. Je pleurais et mordait mes
poings, suppliant intérieurement : « S’il te plaît, maman, reviens. » Je me rappelais le soir
de notre arrivée au camp, Michel et moi, nous disputant pour ne pas nous coucher près
d’elle à cause de l’eau qui s’égouttait. Je voulais que tout recommence. Lui dire combien
je l’aimais. »

→ Lorsque les gendarmes tentent de séparer les enfants de leurs mères, ils leurs
donnent des coups avec les objets qu’ils ont, c’est-à-dire des pistolets et des jets
d’eau. Ils bousculaient tout le monde, et n’hésitaient pas à faire mal aux enfants. On
a choisi cet extrait parce qu’il montre la violence dans les camps et l’absence de
pitié envers les enfants.
→ Lorsqu’Annette dit qu’elle est allongée sur de la paille souillée, elle parle en fait
de son lit dans le camp, qui est très sale. Si elle étouffe ses cris, c’est parce que les
gendarmes qui veillent sur le camp risque de la punir si elle fait trop de bruit la nuit.
→ C’est la dernière fois qu’Annette voit sa mère qui sera ensuite assassinée dans
un centre de mise à mort. Dans cet extrait, Annette exprime ces regrets de ne pas
avoir été plus gentille envers sa mère.

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