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Pour citer cet article : Escure G, et al. L'électrophorèse des protéines sériques : quand ? Pourquoi ? Quels orientation et suivi ?

Presse Med Form (2022), 10.1016/j.lpmfor.2022.10.013

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H EMATOLOGIE
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Mise au point
L'électrophorèse des protéines sériques :
quand ? Pourquoi ? Quels orientation et
suivi ?

Guillaume Escure 1, Salomon Manier 1, Brigitte Onraed 2, Thierry Facon 1

Disponible sur internet le : 1. Hôpital Claude Huriez, CHU de Lille, service des maladies du sang, Lille, France
2. Centre de Biologie Pathologie, CHU de Lille, Service de biochimie, Lille, France

Correspondance :
Guillaume Escure, Service des maladies du sang, Hôpital Claude Huriez, CHU de
Lille, Lille, France.
Guillaume.ESCURE@chu-lille.fr

Points essentiels
L'électrophorèse des protéines (EPS) est une aide au diagnostic et/ou au suivi de pathologies
inflammatoires, hépatiques ou hématologiques.
L'immunofixation réalisée à l'initiative du biologiste permet de confirmer la nature monoclonale
d'un pic observé sur l'EPS.
La gammapathie monoclonale de signification indéterminée (GMSI) est l'étiologie la plus fré-
quente devant un patient asymptomatique.
Une consultation d'hématologie est nécessaire devant un pic monoclonal confirmé à l'issue d'un
contrôle biologique et après réalisation d'un bilan minimal complémentaire.

Key points
Serum immunoelectrophoresis: When? What for? Follow up and referral?

Immunoelectophoresis is a key tool to diagnose inflammatory diseases, chronic liver disease and
haematologic malignancies.
Immunofixation helps to confirm the monoclonal nature of a peak.
Monoclonal gammopathy of undetermined significance (MGUS) is the most frequent diagnosis
when facing an asymptomatic patient.
A consultation in the haematology department is necessary when the monoclonal peak is
confirmed and after a minimal complementary assessment.

tome xx > n8x > xx 2022


10.1016/j.lpmfor.2022.10.013
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G. Escure, S. Manier, B. Onraed, T. Facon


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 neuropathie périphérique inexpliquée ;
Généralités
 purpura vasculaire ;
L'électrophorèse des protéines sériques (EPS) est un examen de
 anomalies de l'hémogramme sans cause évidente (principa-
biologie médicale qui permet la séparation et l'analyse de
lement anémie, lymphopénie isolée ou hyperlymphocytose) ;
protéines sériques d'intérêt selon leurs caractéristiques phy-  vitesse de sédimentation élevée avec CRP normale (en dehors
sico-chimiques et leur charge électrique. L'examen aboutit
de la grossesse et en tenant compte de l'âge) ;
à l'identification et la quantification de six fractions protéiques :
 hypercalcémie (corrigée en fonction de l'albuminémie/
albumine, a1-, a2-, b1-, b2- et g-globulines (figure 1). La
protidémie) ;
technique la plus utilisée et la plus sensible est l'électrophorèse
 insuffisance rénale récente (sans obstacle) ;
capillaire permettant une lecture directe et automatisée.
 protéinurie significative (> 0,5 g/l) ;
L'EPS est une aide au diagnostic et/ou au suivi de pathologies
 certaines anomalies osseuses radiologiques : fracture verté-
inflammatoires, hépatiques ou hématologiques à travers la
brale suspecte, fracture pathologique, lacunes à l'emporte
détection de variations qualitatives (via l'aspect du tracé) et
pièce ;
quantitatives significatives de fractions protéiques d'intérêt,
 suspicion clinique d'hyperviscosité.
à savoir hyperproduction ou déficit de certaines protéines. Parmi
L'EPS peut également aider la démarche diagnostique dans
ces 6 fractions protéiniques :
 les fractions a1- et a2-globulines contiennent principalement
d'autres situations cliniques :
 recherche d'un syndrome inflammatoire aigu ou chronique ;
des protéines de l'inflammation ;
 recherche d'un déficit de l'immunité humorale (infections
 les fractions b1- et b2-globulines contiennent essentiellement
à répétition) ;
la transferrine et les protéines du complément ;  bilan d'une hépatopathie chronique ;
 la fraction des g-globulines contient les immunoglobulines
 bilan d'un syndrome néphrotique.
IgG, A, M, D, E. Cependant les IgA et IgM migrent fréquemment
en b-globulines.
Principales anomalies par fractions
L'immunofixation (IF) des protéines sériques, réalisée sur gel
d'agarose, est un test immunologique qui permet d'affirmer la Albumine
clonalité d'un pic d'allure monoclonale visualisé sur l'EPS en Diminution
déterminant l'isotype de la chaîne lourde (G, A, M, D) et/ou de Il s'agit des carences d'apport stricte, malabsorptions intestina-
la chaîne légère (kappa (k) ou lambda (l)) (figure 2). La les, hypercatabolisme, défaut de production liées à une hépa-
réalisation de cet examen est à l'initiative du biologiste médical topathie chronique, fuites d'origine digestive, cutanée, urinaires
suivant le résultat de l'EPS et ne nécessite pas de prescription (syndrome néphrotique), inflammation chronique. . .
dédiée a priori. Il n'y a pas d'intérêt à la répéter dans le temps
Augmentation
quand la nature de l'immunoglobuline (Ig) monoclonale est
Il s'agit de l'hémoconcentration en lien avec une déshydratation.
connue.
a1 globulines (orosomucoïde, a1- antitrypsine)
Indications
Diminution
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS) [1], les indications C'est le déficit en alpha1-antitrypsine.
reconnues à la recherche d'une immunoglobuline monoclonale
sont les suivantes : Augmentation
 infections à répétition des voies aériennes supérieures et Elle est retrouvée dans les maladies inflammatoires aigües ou
pulmonaires ; chroniques.
 douleurs osseuses non traumatiques sans anomalies à l'exa-
a2 globulines (haptoglobine, a2-macroglobuline,
men radiologique standard ;
 polyarthrite inexpliquée ;
céruléoplasmine)
 adénopathies, splénomégalie ; Diminution
Elle est retrouvée dans l' hémolyse et les hépatopathies sévères.

Augmentation
Elle est relevée dans les maladies inflammatoires aigües ou
Glossaire
chroniques, et le syndrome néphrotique.
EPS électrophorèse des protéines sériques
GMSI gammapathie monoclonale de signification indéterminée ß -globulines (b1 : transferrine et b2 : protéines du
MGUS Monoclonal gammopathy of undetermined significance
MM myélome multiple
complément et IgA/IgM, apolipoprotéines)
MW maladie de Waldenström (MW) Diminution
Elle est notée dans la malnutrition.

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Figure 1
Sous-fractions d'une EPS
normale

Augmentation (hypergammaglobulinémie) monoclonale


ou polyclonale
Son orientation étiologique est évoquée ci-dessous.

Principaux profils électrophorétiques


pathologiques
État inflammatoire chronique
Il est caractérisé par une hypoalbuminémie par hypercatabo-
lisme, une hyper a1 et a2-globulinémies car elles sont des
protéines de l'inflammation, et une hypergammaglobulinémie
polyclonale (figure 3).
Cirrhose
Elle est caractérisée par une hypoalbuminémie par défaut de
synthèse, et un aspect de bloc b-g correspondant à une aug-
Figure 2 mentation du taux d'IgA (figure 3).
Immunofixation retrouvant un pic monoclonal IgG kappa
Syndrome néphrotique
Il est caractérisé par une hypoalbuminémie et une diminution
de l'ensemble des autres fractions protéiques par fuite rénale,
Augmentation
excepté une hyper-a2 globulinémie par augmentation de syn-
Elle accompagne la cirrhose (bloc ß-g), la carence martiale,
thèse d'a2-macroglobuline afin de maintenir une pression
l'hypothyroïdie, les gammapathies monoclonales.
oncotique suffisante dans les vaisseaux, de taille trop impor-
tante pour être excrétée par voie rénale (figure 3).

g -globulines (IgG, IgA, IgM, IgD, IgE) Cas particulier de


Diminution (hypogammaglobulinémie) l'hypergammaglobulinémie : monoclonale
Elle est associée aux déficits immunitaires humoraux primitifs, ou polyclonale ?
traitements immunosuppresseurs, fuites rénales ou cutanées ou La nature monoclonale ou polyclonale de l'hypergammaglobu-
digestives. . . linémie sera évoquée sur l'aspect de la zone des gamma-

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Figure 3
Principaux profils
électrophorétiques
pathologiques

Figure 4
EPS normale et
hypergammaglobulinémie
(monoclonale/polyclonale)

globulines à l'EPS. La monoclonalité sera affirmée par la réalisa-


tion d'une immunofixation (IF).
On distingue :
 la présence d'une augmentation globale dite « en dôme » des

g-globulines, qui doit faire évoquer une origine polyclonale ;


 la présence d'un pic fin et étroit, qui doit faire évoquer une

origine monoclonale, migrant en général dans la zone g le plus


souvent, parfois dans la zone b (notamment les IgM et les IgA)
(figure 4).
La quantification d'un pic monoclonal est assurée par la mesure
de l'aire sous la courbe en mode orthogonal ou tangentiel
manuellement par le biologiste. Il est donc souhaitable de
réaliser les électrophorèses de contrôle dans le même labora- Figure 5
toire et selon la même méthode. Prévalence des GMSI en fonction de l'âge d'après Kyle et al. [2]

Généralités sur les


hypergammaglobulinémies monoclonales
Une immunoglobuline monoclonale quelle que soit sa concen- physicochimiques (cryoprécipitation, propriété amyloïdogène),
tration, isolée ou non, peut être cliniquement symptomatique et ou son activité auto-anticorps (anti-érythrocytaire, anti myéline,
révélée par des situations liées à ses propriétés etc.).

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Figure 6
Incidence cumulée de progression de GMSI (MGUS), avec/sans survenue de décès reliée à la progression

Figure 7
Critères diagnostiques de myélome multiple d'après l' « International Myeloma Working Group (IMWG) » [9]

Dans la plupart des cas, la découverte fortuite d'un pic mono- selon trois critères définis par la Mayo Clinic [5] : la nature du pic
clonal correspond au diagnostic de gammapathie monoclonale (IgG vs. autres), la taille du pic monoclonal (< ou > 15 g/L) et le
de signification indéterminée (GMSI) ou « Monoclonal Gammo- ratio de chaînes légères libres (normal ou anormal). A noter que
pathy of Undetermined Significance (MGUS) ». Ce diagnostic le dosage des chaînes légères libres sériques n'est pas rem-
témoigne de la présence d'Ig monoclonale sans signes cliniques boursé en ville.
évocateurs de myélome multiple. Il s'agit d'une pathologie La présence d'une immunoglobuline monoclonale n'est pas
bénigne. Il est important de garder à l'esprit que ce diagnostic synonyme d'hémopathie maligne. Toute stimulation du sys-
est fréquent en population générale et que la prévalence des tème immunitaire B (infection) entraîne une augmentation
GMSI augmente avec l'âge (figure 5), [2]. Il existe un risque polyclonale, oligoclonale ou monoclonale. Ce qui est patho-
majoré de MGUS chez l'homme comparé aux femmes, et chez logique, c'est l'absence de régulation résultant en la dispari-
les sujets originaires d'Afrique sub-saharienne comparative- tion du clone lymphocytaire B et la disparition de l'Ig
ment aux sujets caucasiens ou d'origine asiatique [3]. monoclonale. Ainsi, les seules données de prévalence dont
Par ailleurs, le risque d'évolution vers une hémopathie quelle nous disposions devant un pic monoclonal sont ceux de la
qu'elle soit (principalement le myélome multiple) est limité Mayo Clinic (Rochester, États-Unis) [6] à travers son recrute-
à 1 % par an, d'après Kyle et al. [4] avec une médiane de suivi de ment hospitalier entraînant nécessairement des biais. Ainsi sur
15,4 ans. Il est possible de stratifier ce risque de progression une population de 1684 patients vus ou suivis dans l'hôpital

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Figure 8
Critères diagnostiques de
maladie de Waldenström
retenus d'après la « Mayo
Clinic » [10]

avec présence d'un pic monoclonal, l'on observait 55 % de  devant un pic IgG ou IgA : de rechercher la présence d'un
GMSI, 11,5 % de patients atteints d'amylose AL (ou immuno- myélome multiple (MM) symptomatique ;
globulinique), 22,5 % de myélomes multiples (symptomati-  devant un pic IgM : de rechercher la présence d'une maladie

ques ou non, et plasmocytomes solitaire compris), 6 % de de Waldenström (MW) symptomatique.


syndromes lymphoprolifératifs (dont maladie de Waldens- Le patient devra ensuite être adressé sans urgence en consul-
tröm) et 6 % autres. . . tation d'hématologie pour une évaluation initiale.
Il existe un surrisque de décès chez les patients porteurs d'une
GMSI par rapport à la population générale, avec cependant un
Quelle surveillance organiser en ville ?
risque bien supérieur de décès non lié à une progression en Devant une gammapathie monoclonale de signification indé-
hémopathie maligne [7] (figure 6). Une étude prospective en terminée (GMSI) et à l'issue d'une consultation en hématologie,
population générale est en cours de réalisation en Islande, dont il sera nécessaire de poursuivre la surveillance devant le risque
l'objectif est d'appréhender de manière plus précise la préva- de progression avec un rythme
 initialement semestriel ;
lence et les déterminants pronostiques de l'évolution vers un
 puis annuel si présence d'un facteur de risque selon la Mayo
syndrome lymphoprolifératif des patients porteurs d'une GMSI
(iStopMM) [8]. À ce jour, il n'y a pas de place pour le dépistage Clinic ;
 ou tous les deux ans si absence de facteurs de risque,
systématique en population générale d'une GMSI.
comprenant un examen :
 clinique (état général, douleurs osseuses, syndrome
Conduite à tenir devant une gammapathie
monoclonale tumoral),
 biologique (hémogramme, calcémie et albuminémie, LDH
Si symptômes
(si IgM), créatininémie, EPS).
Le patient devra être référé sans délais en consultation d'héma-
Un recours en consultation spécialisé sera nécessaire au cours du
tologie devant :
 des symptômes évocateurs d'une hémopathie maligne (dou-
suivi devant :
 la survenue d'une symptomatologie clinique suspecte ;
leurs osseuses, altération de l'état général, adénopathies,  des modifications évocatrices des examens biologique (hémo-
syndrome tumoral) ;
 des symptômes évocateurs de maladies de système (cutanés,
gramme, calcémie corrigée, créatininémie) ;
 une augmentation d'au moins 25 % du taux d'Ig monoclonale
rénaux (bandelette urinaire ++) ou neurologiques).
au cours du suivi.
En l'absence de symptômes Pour mémoire, l'absence de pic monoclonal à l'EPS ne permet
En l'absence de symptômes évocateurs d'hémopathie maligne, pas d'éliminer le diagnostic de myélome à chaînes légères ou
il s'agit dans un premier temps de : non sécrétant.
 répéter l'EPS pour confirmer la persistance à 6–8 semaines ;

 réaliser les examens biologiques de 1re intention suivants :


Critères diagnostiques MM et maladie de
 EPS,
Waldenstöm.
 Protéinurie de Bence Jones et albuminurie, Les critères diagnostiques de myélome multiple (MM) et
 Numération formule sanguine + réticulocytes, de maladie de Waldenström (MW) sont rappelés dans les figu-
 Calcémie et albuminémie pour correction si IgG ou IgA, res 7 et 8.
 LDH si IgM,
Déclaration de liens d'intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de
 Créatinine. liens d'intérêts.
L'objectif premier est :

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Références
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[2] Kyle RA, Larson DR, Dispenzieri A. Preva- (MGUS) and smoldering (asymptomatic) mul- mental effort. The Hematologist 2022;19(1).
lence of monoclonal gammopathy of unde- tiple myeloma: IMWG consensus perspectives doi: 10.1182/hem.V19.1.202217.
termined significance. N Engl J Med 2006;8. risk factors for progression and guidelines for [9] Rajkumar SV, Dimopoulos MA, Palumbo A,
[3] Wadhera RK, Rajkumar SV. Prevalence of monitoring and management. Leukemia Blade J, Merlini G, Mateos MV, et al. Inter-
monoclonal gammopathy of undetermined 2010;24(6):1121–7. national Myeloma Working Group updated
significance: a systematic review. Mayo Clin [6] Kyle RA, Rajkumar SV. Epidemiology of the criteria for the diagnosis of multiple mye-
Proc 2010;85(10):933–42. plasma-cell disorders. Best Pra Res Clin Hae- loma. Lancet Oncol 2014;15(12):e538–48.
[4] Kyle RA, Therneau TM, Rajkumar SV, Offord matol 2007;20(4):637–64. [10] Ansell SM, Kyle RA, Reeder CB, Fonseca R,
JR, Larson DR, Plevak MF, et al. A long-term [7] Kyle RA, Larson DR, Therneau TM, Dispen- Mikhael JR, Morice WG, et al. Diagnosis and
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O, Blade J, Merlini G, et al. Monoclonal

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