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Archives de pédiatrie 12 (2005) 88–95

Boiterie de l’enfant : démarche diagnostique


C. Cadilhac
Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Necker–Enfants-Malades,149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France
Reçu le 21 janvier 2004 ; accepté le 10 février 2004

Disponible sur internet le 07 octobre 2004

Résumé

Toute boiterie de l’enfant doit être explorée par un examen général à la recherche notamment de signes infectieux,
un examen orthopédique complet des membres inférieurs et du rachis et un examen neurologique. Les examens
complémentaires seront orientés par cet examen clinique, mais doivent comporter au minimum une radiographie du
bassin de face et des hanches de profil, une numération formule sanguine, un dosage de la C réactive protéine et une
vitesse de sédimentation car les étiologies infectieuses et tumorales doivent être rapidement diagnostiquées pour
permettre de débuter un traitement adapté. Parfois, seule l’épreuve du temps, la répétition des examens cliniques et
la réalisation d’examens paracliniques particuliers bien orientés fournissent la solution étiologique. Le diagnostic de
douleurs de croissance ne doit jamais être évoqué avant d’avoir pris toutes ces précautions.
© 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Abstract

A complete examination including the lower limb, the spine as well as a neurological exam must be done for every
limp in children to eliminate an infectious process in particular. The complementary exams are guided by this clinical
examination but standard assessment necessitate at least plain X-rays with an AP view of the pelvis and a lateral view
of the hips, a blood count with the ESR and the CRP to eliminate rapidly a tumoral or an infectious process which
requires quickly an appropriate treatment. In particular cases, this work-up must be repeated in association with
other complementary exams to find the etiologic diagnosis. Bone pains in children are often secondary to a true
pathologic process. All these examination and work-up must be done before classified them as “growing pain”.
© 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Boiterie ; Infections ostéoarticulaires ; Examen clinique ; Radiographies ; Examen sanguin

Keywords: Limping; Infectious process; Clinical examination; X rays; Blood count

La boiterie de l’enfant est une situation à laquelle nous commande centrale, l’axe médullaire, le nerf périphérique
sommes quotidiennement confrontés en pratique pédiatri- jusqu’à l’appareil effecteur (muscle, squelette, articulation).
que. C’est une anomalie de la démarche comportant une La hanche est le plus souvent en cause mais elle n’est pas
inclinaison du corps plus importante d’un côté que de l’unique localisation possible. Alors que la manifestation
l’autre. C’est un signe qui peut être la traduction de multi- clinique est assez univoque, la gravité de l’atteinte est très
ples pathologies généralement douloureuses, plus rarement variable. Le diagnostic est dominé par la hantise de mécon-
indolores. Sa cause peut se situer à tous les niveaux depuis la naître une infection, une tumeur, une hémopathie. Il est
fondamental de s’appuyer sur une analyse clinique réfléchie
pour interpréter les résultats des examens complémentaires
simples, radiographiques et biologiques. Les examens com-
plémentaires plus sophistiqués sont réservés aux situations
Adresse e-mail : celine.cadilhac@nck.ap-hop-paris.fr (C. Cadilhac). difficiles qui sont les moins fréquentes.
© 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/S0929-693X(04)00296-9
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1. ÉLÉMENTS DU DIAGNOSTIC [1] enfants, il est parfois nécessaire de faire une radiographie des
membres inférieurs en entier car la localisation peut être
1.1. Interrogatoire imprécise.

Souvent difficile chez le jeune enfant, il sera réalisé le plus 1.4. Examens biologiques
souvent en présence des parents. On détermine les circons-
tances d’apparition de la boiterie et on tâche de définir le De première intention, la numération formule sanguine,
début de la symptomatologie, l’existence de douleurs, leur la vitesse de sédimentation, la C réactive protéine (CRP)
localisation et leur caractère mécanique, inflammatoire ou suffisent. En fonction du contexte, des examens hématologi-
nocturne. On recherche une altération de l’état général, un ques ou immunologiques seront demandés.
amaigrissement récent, une hyperthermie.
Si la boiterie est parfois franche, elle ne se manifeste, 1.5. Autres examens complémentaires
ailleurs, qu’à la course ou à la fatigue, au passage de la station
accroupie à la station debout. Parfois, l’enfant refuse de L’échographie est un examen simple, utile pour recher-
marcher ou est réticent à faire des activités qu’il affectionne cher un épanchement intra-articulaire de la hanche ou une
d’habitude. Il faut connaître l’existence de douleurs proje- anomalie des parties molles (collection, tumeur). Si un épan-
tées du rachis vers la hanche et de la hanche vers le genou. chement articulaire est mis en évidence par la clinique ou les
Les antécédents personnels et familiaux doivent être réper- examens complémentaires, une ponction articulaire est dis-
toriés. cutée afin d’analyser le liquide.
La scintigraphie est préconisée pour localiser une patho-
1.2. Examen clinique logie, pour préciser l’étiologie d’une hanche douloureuse ou
enraidie alors que la radiographie est normale. Cet examen
Il doit être méthodique, patient, car il réclame une bonne est sensible mais non spécifique. Une hyperfixation indique
coopération de la part de l’enfant. L’enfant est examiné pieds une hyperhémie et est en faveur d’un processus inflamma-
nus et dévêtu. Il faut commencer par prendre la température toire ou infectieux. Une hypofixation signe un processus
pour rechercher une fièvre. L’étude de la marche doit ischémique.
essayer de localiser l’anomalie perturbant le déroulement du La tomodensitométrie et l’imagerie par résonance ma-
pas. L’inspection recherche des anomalies morphologiques gnétique nucléaire ne sont indiquées qu’en seconde inten-
comme une plaie, un hématome, un œdème, un gonflement tion pour des recherches étiologiques particulières (isché-
articulaire, une amyotrophie (des muscles fessiers, du qua- mie, tumeur).
driceps, du mollet), une attitude vicieuse. On détermine la Quand une pathologie inflammatoire est évoquée, on
longueur des membres inférieurs. complètera le bilan par un examen ophtalmologique à la
Les mobilités de toutes les articulations sont cotées de lampe à fente.
façon active et passive. La palpation doit détecter des points
douloureux osseux en particulier au niveau des métaphyses.
Il faut rechercher un épanchement au niveau des articula- 2. DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
tions accessibles : genou (choc rotulien), cheville et pied. D’UNE BOITERIE DOULOUREUSE
L’examen neurologique et le testing musculaire sont indis-
pensables. Il ne faut pas oublier d’examiner la souplesse du 2.1. Infection ostéoarticulaire [2]
rachis et de l’abdomen, de rechercher des adénopathies, une
splénomégalie et une hépatomégalie. 2.1.1. Ostéomyélite aiguë
C’est parce qu’on peut arrêter la thrombophlébite sup-
1.3. Radiographie purée métaphysaire par un traitement immédiat que l’ostéo-
myélite aiguë est une urgence thérapeutique qu’il faut recon-
La radiographie des hanches est indispensable chez tout naître à son tout début.
enfant qui boite sans cause évidente. Deux incidences sont Le diagnostic est simple quand brutalement s’installent,
nécessaires : un cliché de face du bassin, un cliché de profil chez un enfant, un syndrome infectieux sévère et une grande
des deux hanches (incidence de Lauenstein). On apprécie douleur osseuse siégeant sur une métaphyse fertile (l’extré-
l’aspect des noyaux céphaliques, leur sphéricité, leur homo- mité inférieure du fémur le plus souvent). La palpation
généité, l’aspect des cartilages de conjugaison, la morpholo- retrouve une métaphyse atrocement douloureuse. Le bilan
gie des cols et leur rapport avec le noyau, la congruence et le biologique montre une hyperleucocytose, une accélération
centrage des articulations. de la vitesse de sédimentation et une augmentation de la
Il est parfois possible d’examiner les parties molles périar- CRP. La radiographie faite précocement est normale. L’anti-
ticulaires, en particulier l’aspect normal ou hypertrophié de biothérapie initiale est probabiliste, efficace sur le staphylo-
la capsule. coque doré, intraveineuse, en hospitalisation. Relayée par
Une radiographie localisée d’un segment de membre est voie orale, elle est prévue pour trois mois. La place de la
demandée en fonction de l’examen clinique. Chez les petits chirurgie dans l’ostéomyélite aiguë en phase active se limite à
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l’évacuation des abcès sous-périostés ou à la décompression Le traitement d’une arthrite septique ne se conçoit qu’en
de la métaphyse. La ponction d’un éventuel abcès est un milieu spécialisé hospitalier.
apport pour le diagnostic et pour l’identification du germe L’évacuation et le lavage articulaire sont fondamentaux et
responsable. L’immobilisation est antalgique, anti- urgents, ils suivent immédiatement la ponction diagnostique.
inflammatoire et prévient les attitudes vicieuses. Le plâtre Le traitement antibiotique ne diffère pas de celui des ostéo-
bien cotonné doit prendre les articulations sus- et sous- myélites. Il est également administré en urgence, après les
jacentes pendant environ 45 jours. prélèvements bactériologiques effectués, sans en attendre
Mais le tableau est loin d’être toujours aussi évident et les résultats. La durée totale de traitement est de six semai-
pourtant l’enjeu diagnostique et thérapeutique reste le nes pour une arthrite et de trois mois pour une ostéoarth-
même. Le tableau infectieux n’est pas toujours très inquié- rite. L’immobilisation par plâtre ou traction est préconisée
tant, un traumatisme est souvent invoqué à l’origine de la pour dix jours.
douleur osseuse, une ecchymose peut d’ailleurs en témoi- Toutefois, dans bons nombres de cas, le problème dia-
gner. gnostique se discute différemment surtout au niveau de la
hanche ; celle-ci est douloureuse mais non pas totalement
2.1.2. Arthrite bactérienne enraidie, la fièvre existe mais elle n’est pas franchement
Il s’agit le plus souvent d’une infection primitive de l’arti- élevée, les examens biologiques sont perturbés mais ne
culation par bactériémie ou septicémie. Le syndrome infec- témoignent pas d’une infection patente : l’enfant est adressé
tieux général est majeur. Localement, la douleur est violente, pour un « rhume de hanche » et rien ne permet d’affirmer
centrée sur l’articulation, accompagnée d’une impotence qu’il est porteur d’une arthrite septique authentique. Le
fonctionnelle totale, habituellement dans un contexte fé- problème est toujours difficile à résoudre : si une infection
brile. On constate un gonflement de l’articulation et parfois intercurrente explique la fièvre, elle peut être aussi à l’ori-
des signes inflammatoires de la peau en regard si l’articula- gine de l’arthrite infectieuse, si au contraire une affection
tion est superficielle. virale saisonnière est en cause, elle peut parfaitement expli-
Le bilan biologique comporte une numération formule quer un enraidissement passager de l’articulation. Lorsqu’un
sanguine, une vitesse de sédimentation et le dosage de la doute existe, soit parce que la hanche est nettement dou-
CRP. On pratique toujours des hémocultures qui sont posi- loureuse, soit parce qu’elle est le siège d’un épanchement
tives dans 30 % des cas. L’examen le plus important est (échographie), ou qu’il existe des signes inflammatoires bio-
l’étude cytobactériologique du liquide articulaire prélevé par logiques, il semble raisonnable de faire une ponction de la
ponction au bloc opératoire et la biopsie synoviale effectuée hanche : ramenant du pus, elle signe le diagnostic, ramenant
lors du nettoyage de l’articulation. un liquide clair et souvent sous tension, elle permet de faire
L’étape radiographique, à un stade précoce, est peu des cultures, de décomprimer l’articulation diminuant ainsi
contributive. Lorsque l’épanchement est abondant, il peut la douleur.
être à l’origine d’un élargissement de l’interligne voire d’une
véritable excentration de l’épiphyse. À un stade tardif, on 2.1.2.1. L’arthrite sacro-iliaque ou sacro-iliite infectieuse. Elle est
peut voir un pincement de l’interligne ou une zone d’ostéo- une localisation particulière et rare de l’arthrite infectieuse
lyse au niveau de l’épiphyse (Fig. 1). mais dont le diagnostic est particulièrement difficile. Le
L’échographie montre un épanchement articulaire. Elle tableau est celui de douleurs lombosacrées en barre avec
est surtout utile en cas de doute diagnostique pour une souvent des irradiations dans les membres inférieurs. La
articulation profonde. position assise est douloureuse et bien souvent l’enfant
refuse de se tenir debout. Le diagnostic repose sur l’examen
des articulations sacro-iliaques : pression sur chacune des
articulations, manœuvre de rapprochement et d’écartement
des ailes iliaques provoquant une douleur. La radiographie
standard précoce est normale. À un stade avancé, l’interligne
articulaire est irrégulier. Le diagnostic est confirmé par la
scintigraphie lorsqu’elle montre une hyperfixation nette de
l’articulation sacro-iliaque.

2.1.2.2. La spondylodiscite infectieuse. Elle peut également se


révéler par une boiterie, c’est souligner l’importance de
l’examen clinique du rachis. Il s’agit d’une infection du disque
intervertébral, se propageant aux plateaux vertébraux adja-
cents. La radiographie peut être normale au début, montrer
un pincement discal par la suite. La scintigraphie hyperfixe à
Fig. 1. Séquelles d’ostéoarthrite septique de hanche droite : excentration l’étage concerné. La résonance magnétique nucléaire mon-
de la hanche, remaniement du col fémoral. tre des modifications de signal au niveau du disque.
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2.2. Arthrite aiguë bénigne de la hanche Le diagnostic de l’ostéochondrite primitive est facile pour
ou « rhume de hanche » [3] qui guette cette maladie chez un enfant. Il repose sur la
pratique systématique d’une radiographie des hanches de-
L’arthrite aiguë bénigne de la hanche survient surtout vant une boiterie et des douleurs.
entre trois et dix ans, avec une nette prédominance saison-
nière en hiver et au printemps. Le mécanisme habituelle- Les douleurs surviennent surtout à la marche ou en fin de
ment avancé est celui d’une hypersécrétion de liquide syno- journée, peu importantes mais récidivantes, survenant par
vial dans la hanche, réaction à un facteur inconnu peut-être épisodes entrecoupés de répits. Elles siègent à la hanche, à la
viral. Mais en réalité, le problème posé est diagnostique : cuisse ou au genou. La boiterie survient pendant les pério-
parler d’arthrite aiguë bénigne de hanche signifie que l’on a des douloureuses. Il s’agit parfois d’une simple fatigabilité à la
formellement éliminé tout autre diagnostic et particulière- marche. L’importance de ces symptômes est variable et
ment celui d’une arthrite septique de la hanche. bons nombres d’ostéochondrites sont parfaitement latentes
Le tableau clinique est toujours le même. L’enfant est et découvertes sur une radiographie faite pour toute autre
amené pour une boiterie d’apparition brutale et récente. chose.
L’examen ne retrouve rien d’autre qu’une limitation de la L’examen clinique est en général pauvre. La hanche est
mobilité articulaire portant sur l’abduction et la rotation limitée et douloureuse en abduction et en rotation interne,
interne. Il n’y a aucune altération de l’état général, aucun signe qui est le plus fidèle mais non spécifique. En revanche,
signe infectieux, aucune adénopathie. L’examen radiographi- il n’y a pas d’adénopathies, pas de fièvre et les autres
que retrouve inconstamment un bombement capsulaire, articulations sont normales. Les examens biologiques ne
signe indirect d’épanchement articulaire surtout visible en mettent en évidence aucune anomalie.
avant sur le cliché de profil. L’épanchement est confirmé par L’examen radiographique (bassin de face et profil de
l’échographie. Plus qu’une maladie, il s’agit d’un syndrome Lauenstein) peut montrer des signes différents selon le stade
que représente un épisode de douleur et/ou de boiterie de la maladie. Le diagnostic ne fait pas de doute lorsque l’on
chez un enfant. La hanche est raide et douloureuse, d’appa- trouve une image en coquille d’œuf surtout visible sur le
rition récente, ne s’accompagnant d’aucun signe biologique cliché de profil, un noyau dense et plus petit (Fig. 2a) et b) ou
d’infection ni d’aucun signe radiologique. fragmenté, une déformation en coxa plana. Il est parfois plus
La scintigraphie n’est pas systématique dans ce cadre. Elle difficile au début de la maladie où le noyau épiphysaire est
est réalisée devant des phénomènes douloureux persistants simplement irrégulier, un peu condensé. Il peut être impos-
ou récidivants ou en cas de signes radiographiques anor- sible par la seule radiographie car celle-ci est normale. La
maux de la hanche. Quand la hanche est très douloureuse ou scintigraphie osseuse ou une résonance magnétique nu-
en cas de doute diagnostique, la ponction articulaire est cléaire est susceptible alors de mettre en évidence l’isché-
indiquée et montre un liquide clair. mie céphalique à ce stade. La scintigraphie montre un « trou
Ne pas faire une ponction articulaire à un enfant qui a une de fixation ».
arthrite septique est une faute car ce geste simple peut Le traitement initial est la mise en traction dans le plan du
contribuer à sauver une fonction. lit en hospitalisation pour assouplir la hanche puis la dé-
Faire une ponction ne ramenant qu’un liquide clair à un charge assurée par des moyens divers. Ce n’est pas une
enfant qui s’avèrera n’être porteur que d’un rhume de urgence thérapeutique.
hanche n’est pas une faute, elle élimine une pathologie
infectieuse. 2.4. Épiphysiolyse de la hanche [5]
2.3. Ostéochondrite primitive de la hanche [4]
L’épiphysiolyse de la hanche est le glissement non trau-
L’ostéochondrite primitive de la hanche ou maladie de matique de la calotte épiphysaire sur la métaphyse fémorale
Legg-Perthes-Calvé ou encore coxa plana est une nécrose de supérieure. Le déplacement se fait presque toujours en
l’épiphyse supérieure du fémur. Elle survient assez fréquem- dedans (coxa vara) et en arrière (coxa retrorsa). Cette maladie
ment chez le garçon entre quatre et neuf ans. survient dans l’immense majorité des cas en période puber-
L’interruption vasculaire au niveau du réseau artériel taire, chez le garçon (2 fois sur 3), atteint parfois les deux
circonflexe postérieur serait à l’origine de la maladie. La hanches (1 cas sur 5). L’étiologie n’est pas connue malgré les
raison de cette interruption pourrait être un traumatisme nombreuses recherches faites : déséquilibre hormonal por-
ou une inflammation de la hanche sur un terrain vasculaire tant sur les hormones sexuelles et les hormones de crois-
prédisposé. sance, facteurs métaboliques influant sur la structure du
L’ostéochondrite a une évolution longue en quatre pha- collagène, facteurs mécaniques liés à l’existence fréquente
ses : la nécrose céphalique liée à l’ischémie, la période de d’une rétroversion du col, facteurs génétiques puisque des
fragmentation du noyau, celle de revascularisation et de cas familiaux sont décrits et qu’il existe une prédominance
reconstruction et enfin celle de la guérison et du remode- raciale. Les seules constatations certaines reposent sur la
lage. Cette évolution va se traduire par des remaniements survenue plus fréquente des épiphysiolyses chez les enfants
osseux visibles sur les radiographies. obèses et présentant un retard pubertaire.
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Fig. 3. Épiphysiolyse de hanche gauche : radiographie du bassin de face. La


tête fémorale est basculée en dedans, la hauteur épiphysaire est moins
importante qu’à droite.

riori, on puisse y déceler quelques petits signes de glisse-


ment débutant.
La radiographie de hanche est l’examen essentiel mais
souvent, faute d’une radiographie bien faite, faute d’un cliché
de profil, faute de la connaissance des petits signes de
glissement débutant, elle est considérée comme normale. Il
Fig. 2. Ostéochondrite primitive de hanche. faut toujours demander une radiographie de face du bassin
a) Radiographie du bassin de face : le noyau céphalique droit est au stade de
nécrose, condensé et aplati.
et une radiographie comparative des deux hanches de profil
b) Radiographie de la hanche de profil : fracture ostéochondrale témoignant et examiner ces clichés avec soin pour rechercher le dépla-
de la fragmentation du noyau épiphysaire. cement. Au premier stade, le déplacement est nul mais il
peut exister des signes indirects d’atteinte du cartilage de
La nécrose définitive de l’épiphyse est la complication la conjugaison qui est plus large, irrégulier ou feuilleté, tandis
plus redoutée, surtout en cas d’épisode aigu. que la métaphyse peut apparaître plus large, moins homo-
L’épiphysiolyse chronique est la forme la plus fréquente et gène que de l’autre côté. Au deuxième stade, le glissement
se manifeste par l’installation progressive de douleurs sié- est apparu. Sur le cliché de face, l’épiphyse est moins haute
geant au niveau de la hanche ou du genou, souvent prises que du côté opposé (Fig. 3), la ligne tangente au bord
pour une tendinite ou des « douleurs de croissance ». Elle supérieur du col (ligne de Klein) ne coupe plus le noyau
entraîne une boiterie d’abord intermittente puis continue. céphalique. Sur le cliché de profil, on peut voir et mesurer le
La marche se fait le pied en rotation externe. En décubitus déplacement postérieur (Fig. 4). Au troisième stade, le dé-
dorsal, le membre inférieur atteint est spontanément en placement est évident puisque moins d’un tiers de la surface
rotation externe, flexion de hanche et légère adduction. Le du cartilage de croissance est au contact de l’épiphyse.
membre est plus court. La hanche est douloureuse et limitée C’est une urgence diagnostique et thérapeutique. L’en-
en rotation interne et en abduction. La flexion se fait avec fant est hospitalisé, l’appui interdit. La traction dans le plan
une rotation externe obligatoire. La rotation interne est du lit peut être proposée à visée antalgique. L’intervention
nulle. sera réalisée dans les plus brefs délais.
L’épiphysiolyse aiguë est plus rare et se traduit par une
douleur brutale, très vive de la hanche à la suite d’une chute 2.5. Arthrite rhumatismale [6]
ou d’un faux pas, mimant une fracture du col fémoral. C’est
une urgence chirurgicale. L’examen retrouve alors une véri- L’atteinte inaugurale d’une maladie rhumatismale est le
table attitude vicieuse de la hanche qui est fixée en position plus souvent une monoarthrite chez le petit enfant, neuf fois
de rotation externe et toute tentative de mobilisation est sur dix une fille, et le genou est l’articulation la plus fréquem-
extrêmement douloureuse. Il n’est pas rare que, dans ces ment atteinte, puis la cheville. Au début, il existe un gonfle-
cas, on retrouve la notion d’une boiterie douloureuse durant ment de l’articulation, sans fièvre ni douleur vive, tout au
les semaines précédentes et à l’occasion de laquelle une plus une petite gêne avec une fatigabilité à la marche et une
radiographie a été faite et jugée normale, bien qu’a poste- légère boiterie. L’interrogatoire retrouve des épisodes de
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Il faut connaître le caractère parfois bruyant de ces arth-


rites rhumatismales et la possibilité d’un liquide franchement
puriforme lors de la ponction évoquant en premier lieu un
processus infectieux. En l’absence de certitude diagnostique,
il est préférable de considérer ces arthrites comme des
arthrites bactériennes et de les traiter comme telles.

2.6. Tumeurs osseuses [7]

Toutes les tumeurs, bénignes comme malignes peuvent se


révéler par une boiterie.
Dans le cadre de la pathologie tumorale maligne, la
douleur est permanente, nocturne et diurne, d’apparition
progressive. L’examen clinique peut retrouver une masse
douloureuse à la palpation mais bien souvent il est peu
contributif. La radiographie standard est évocatrice d’em-
blée s’il existe une image ostéolytique (Fig. 5), une rupture
de la corticale, des appositions périostées ou un envahisse-
ment des parties molles. La scintigraphie montre une hyper-
Fig. 4. Épiphysiolyse de hanche gauche. La radiographie de profil de la fixation. La tomodensitométrie analyse l’os et l’imagerie par
hanche montre la bascule en arrière de la tête fémorale.
résonance magnétique nucléaire (Fig. 6), l’envahissement des
parties molles. Seul le résultat de la biopsie permettra
gêne identiques quelques semaines auparavant, spontané- d’affirmer le diagnostic. Les tumeurs malignes les plus fré-
ment régressifs. Les antécédents familiaux de maladies in- quentes chez l’enfant sont l’ostéosarcome et le sarcome
flammatoires articulaires, de psoriasis, de maladies digesti- d’Ewing.
ves chroniques sont importants à rechercher. Parmi les tumeurs bénignes de l’enfant, il faut penser à
L’examen clinique retrouve un épanchement, une limita- l’ostéome ostéoïde qui peut ne se révéler que par une
tion des secteurs extrêmes de mobilité accompagnée d’une boiterie et une amyotrophie. L’interrogatoire précise le
amyotrophie quadricipitale. Il peut exister simplement un caractère nocturne et lancinant des douleurs empêchant le
genou globuleux, sans liquide intra-articulaire. On recherche sommeil. L’efficacité de l’aspirine est un argument diagnosti-
minutieusement les autres atteintes, coudes, doigts, orteils, que de poids mais non formel. La radiographie standard
rachis cervical. permet d’évoquer le diagnostic devant une ostéocondensa-
Les radiographies montrent, au début, un élargissement tion importante ou l’image lytique cerclée d’os condensé du
des parties molles témoignant d’un épanchement isolé puis
on peut observer une ostéoporose régionale.
Les examens biologiques montrent une inflammation,
avec une hyperleucocytose, une élévation de la C réactive
protéine, une augmentation de la fibrinémie et de la vitesse
de sédimentation, mais ces signes sont très variables dans
leur importance. L’absence de signe biologique n’élimine en
aucun cas le diagnostic. L’examen spécifique est la positivité
des facteurs antinucléaires à un taux supérieur ou égal à
1/50e, suivant les normes du laboratoire mais il existe des
formes séronégatives.
L’élément le plus important est l’analyse du liquide arti-
culaire qui est fait lors de la ponction. La biopsie est très utile
au diagnostic. Un examen à la lampe à fente est effectué à la
recherche d’une uvéite antérieure chronique qui est très
caractéristique de la maladie et qui signe le diagnostic.
Lorsque l’atteinte du genou est inaugurale chez l’adoles-
cent, elle est souvent associée à des spondylarthropathies
ou à des maladies rhumatismales liées à l’antigène HLA B27.
Le diagnostic peut être évoqué sur la notion d’enthésopa-
thie. L’atteinte familiale, l’atteinte oculaire (uvéite antérieure
le plus souvent aiguë et bruyante), la présence d’orteils en Fig. 5. Radiographie standard du fémur gauche de face : ostéosarcome.
« saucisse » sont des arguments de poids. Image lytique et appositions périostées anarchiques.
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Le diagnostic est plus difficile quand il s’agit d’une fracture


de fatigue qui survient chez des enfants qui sont soumis à
une activité sportive intense. Les signes radiographiques
sont discrets au début avec une simple condensation corti-
cale. La scintigraphie montre une hyperfixation du foyer de
fracture. Dans le cas où le contexte clinique n’est pas
évocateur, l’aspect radiographique associant condensation,
appositions périostées asymétriques inquiète et la pratique
d’une résonance magnétique nucléaire peut aider à faire la
différence avec une tumeur maligne. En cas de doute persis-
tant, c’est la biopsie qui donne la solution.
Chez un petit enfant qui boite, il faut toujours rechercher
un corps étranger au niveau de la plante du pied ou du
genou : aiguille à coudre cassée chez les enfants qui jouent
sur une moquette. Le diagnostic est facile quand le corps
étranger est radio-opaque.

2.9. Apophysites de croissance [8]


Chez le garçon sportif, une boiterie douloureuse épiso-
dique apparaissant à l’effort surtout après les activités spor-
tives, disparaissant au repos doit faire évoquer une apophy-
Fig. 6. Imagerie par résonance magnétique nucléaire : ostéosarcome : site de croissance. L’âge d’apparition dépend beaucoup de la
envahissement médullaire et des parties molles. poussée de croissance pubertaire et se situe en moyenne
nidus. La scintigraphie est l’examen clé du diagnostic, elle entre 11 et 15 ans. L’atteinte est variable suivant la zone de
montre une hyperfixation intense très localisée entourée croissance intéressée ; apophysite du grand trochanter, des
d’une zone plus large qui l’est moins : image en cocarde. Le épines iliaques, du petit trochanter, de la tubérosité tibiale
scanner affirme l’existence du nidus et précise sa localisation. antérieure ou du calcanéum.
La maladie d’Osgood-Schlatter est une apophysite de
2.7. Hémopathies malignes croissance de la tubérosité tibiale antérieure. Les lésions
sont souvent bilatérales parfois décalées dans le temps. Le
La boiterie de l’enfant est une situation rare pour la diagnostic de cette maladie est clinique. L’enfant se plaint de
découverte d’une hémopathie. Elle se manifeste plus sou- douleurs localisées à la tubérosité tibiale antérieure. À l’exa-
vent par des douleurs osseuses ou des arthralgies souvent men, celle-ci est hypertrophique, très douloureuse à la
intenses. Ces douleurs contrastent avec la pauvreté de palpation et parfois une rougeur et une chaleur locale sont
l’examen clinique. C’est pourquoi il faut savoir y penser dès présentes. La radiographie, qui n’est pas indispensable, peut
que la recherche étiologique de la boiterie ne permet pas montrer une tubérosité proéminente et irrégulière, un peu
d’aboutir, surtout si l’état général de l’enfant est altéré. Le plus tardivement des petits fragments osseux irréguliers et
diagnostic repose sur la numération formule sanguine qu’il parfois un fragment osseux libre, en avant de la tubérosité.
faut lire très attentivement et ne pas hésiter à répéter. Le La maladie de Sever est une apophysite du calcanéum.
myélogramme affirme le diagnostic. Les radiographies stan- Le traitement de ces apophysites est la mise au repos
dard montrent parfois des bandes claires métaphysaires, des sportif de l’adolescent qui entraîne une guérison complète
lignes bordantes sur la diaphyse des os longs ou encore de dans la majorité des cas.
vagues zones d’ostéolyse.
2.10. Les diagnostics rares auxquels il faut savoir
2.8. Traumatismes penser

Le diagnostic est facile quand un traumatisme évident La chondromatose synoviale est une affection excep-
explique la boiterie et les douleurs, que la radiographie tionnelle, la boiterie s’accompagne de phénomènes de blo-
visualise le trait de fracture. Mais parfois la radiographie n’est cages et c’est l’imagerie qui montre les corps étrangers
pas aussi parlante, il peut s’agir d’une fracture en cheveu du articulaires. Également exceptionnelle, la synovite villono-
tibia que seule l’analyse radiographique minutieuse peut dulaire, hyperplasie nodulaire du tissu synovial, est évoquée
mettre en évidence ou qui parfois n’est vue qu’une semaine par la résonance magnétique nucléaire et diagnostiquée par
plus tard devant des appositions périostées, témoin du cal la biopsie.
osseux en formation. La radiographie standard est parfois Une hémarthrose peut être révélatrice d’une hémophi-
mise en défaut si la lésion est ligamentaire, en zone de lie. Ceci justifie la demande et la lecture attentive d’un bilan
croissance ou épiphysaire. de coagulation devant une hémarthrose chez un enfant.
C. Cadilhac / Archives de pédiatrie 12 (2005) 88–95 95

3. DIAGNOSTIC D’UNE BOITERIE NON sans prendre appui avec les mains sur les genoux. Les mollets
DOULOUREUSE peuvent être hypertrophiques. Si une diminution de la force
musculaire est mise en évidence, il ne faut pas hésiter à faire
3.1. La boiterie mécanique pratiquer un dosage des enzymes musculaires dont le taux
est augmenté en cas de myopathie.
Elle traduit le plus souvent une déformation osseuse Devant des anomalies neuromusculaires, il est important
parfois une faiblesse musculaire. Elle est permanente, sou- de poursuivre les investigations et de confier ces malades à
vent unilatérale et existe depuis longtemps. une consultation pluridisciplinaire pour affiner le diagnostic.

3.1.1. Inégalité de longueur des membres inférieurs


[9] 4. POINTS FORTS À RETENIR
Une inégalité de longueur peut se révéler par une démar-
che asymétrique, voir par une boiterie. L’examen clinique Toute boiterie de l’enfant doit être explorée par un
recherche l’équilibre du bassin en position debout en plaçant examen général à la recherche notamment de signes infec-
des cales sous le membre le plus court. L’évaluation de la tieux, un examen orthopédique complet des membres infé-
longueur respective des membres inférieurs peut être faite rieurs et du rachis et un examen neurologique. Les examens
en décubitus dorsal avec le mètre ruban. Cette inégalité peut complémentaires seront orientés par cet examen clinique,
être d’origine essentielle, congénitale ou séquellaires de mais doivent comporter au minimum une radiographie du
traumatisme, d’ostéoarthrite, d’ostéochondrite ou d’épi- bassin de face et des hanches de profil, une numération
physiolyse. formule sanguine, un dosage de la C réactive protéine et une
vitesse de sédimentation car les étiologies infectieuses et
3.1.2. Luxation congénitale de hanche après l’âge tumorales doivent être rapidement diagnostiquées pour per-
de la marche mettre de débuter un traitement adapté. Parfois, seule
La luxation de hanche peut se révéler tardivement au l’épreuve du temps, la répétition des examens cliniques et la
moment de la marche si le diagnostic n’a pas été fait aupara- réalisation d’examens paracliniques particuliers bien orien-
vant. L’examen clinique retrouve debout, un déséquilibre du tés fournissent la solution étiologique.
bassin, une inégalité de longueur des membres inférieurs. En Le diagnostic de douleurs de croissance ne doit jamais
décubitus, il existe une asymétrie de longueur des cuisses et être évoqué avant d’avoir pris toutes ces précautions.
une limitation de l’abduction. La radiographie du bassin de
face confirme la luxation en montrant une ascension et une
RÉFÉRENCES
excentration de la diaphyse fémorale, une dysplasie du co-
tyle qui est vertical et ne s’est pas creusé. [1] Bonnard C, Bracq H. Du symptôme au diagnostic. In Monographie du
Groupe d’Études en Orthopédie Pédiatrique. Montpellier: Sauramps
3.2. Les maladies neuromusculaires [10] Médical; 2000.
[2] Morin C, Herbaux B. Les infections ostéoarticulaires de l’enfant. In
Lorsque les lésions neurologiques sont importantes, il n’y Monographie du Groupe d’études en orthopédie pédiatrique.
Montpellier: Sauramps Médical; 1995.
a pas de problème diagnostique ; la marche d’un hémiplégi- [3] Landin LA, Danielson LG, Wattsgard C. Transient synovitis of the hip.
que ou d’un diplégique est reconnaissable facilement. Mais il J Bone Joint Surg 1987;69 B:239–41.
est fréquent de voir un enfant pour un trouble mineur de la [4] Kohler R, Seringe R. Ostéochondrite primitive de la hanche. Cahiers
démarche exprimant une lésion neurologique frustre. L’in- d’enseignement de la SOFCOT Paris, Expansion scientifique
terrogatoire recherche le contexte d’une naissance difficile, française, 1981.
[5] Mallet JF. L’épiphysiolyse fémorale supérieure. Conférences
un retard d’acquisition de la marche, l’existence de troubles d’enseignement de la SOFCOT Orthopédiatrie 1. Paris, Expansion
sensoriels ou un retard scolaire. L’examen de la marche scientifique française. 1991.
révèle une attaque du pas par la plante et non par le talon, [6] Prieur AM. Arthrites chroniques juvéniles. Encycl Méd Chir 1996
une difficulté à marcher sur la pointe des pieds ou sur les (Elsevier Chir.), Appareil locomoteur, 14-225-A-10, 14p.
talons, un « dandinement » du tronc. L’examen clinique [7] Campanacci M. Bone and soft tissue tumors. Wien, New York: .
Springer Verlag Ed; 1991.
recherche des signes de spasticité, un déficit musculaire, une [8] Peeters M. Le genou de l’enfant sportif. Monographie du Groupe
anomalie des réflexes ostéotendineux. d’étude en orthopédie pédiatrique Chirurgie et orthopédie du genou
Une myopathie peut être découverte chez un petit enfant de l’enfant. Montpellier: Sauramps Médical; 1993. p. 249.
qui a des troubles de la démarche. L’attaque de la marche par [9] Clément JL, Daoud A, Griffet J. Les inégalités de longueur des
la plante plutôt que par le talon associé à une lordose globale membres inférieurs. Monographie du Groupe d’Étude en Orthopédie
Pédiatrique. Montpellier: Sauramps Médical; 1998.
du tronc est évocatrice d’une myopathie débutante. La [10] Onimus M, De Billy B, Chataignier H. Les maladies neuromusculaires
faiblesse musculaire est bien caractérisée par le signe de de l’enfant. Monographie du Groupe d’étude en orthopédie pédi-
Gowers : l’enfant assis par terre est incapable de se relever atrique. Montpellier: Sauramps Médical; 1999.

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