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M I S E A U P O I N T

Maladies métaboliques :
quand y penser, comment raisonner ?
Metabolic diseases: when to think of them, how to reason?
● F. Sedel*

P O I N T S F O R T S SUMMARY
P O I N T S F O R T S SUMMARY
■ Les maladies métaboliques héréditaires sont dues à des Inborn metabolic diseases are rare diseases usually due to
mutations de gènes codant pour des enzymes. mutations in genes coding for enzymes. Although first clinical
■ Les modes de présentation sont variables, allant d’affec- signs often appear in childhood, mild clinical forms exist that
tions neurologiques chroniques peu évolutives à l’encéphalo- can begin during adolescence or adulthood. The clinical pre-
pathie aiguë, rapidement mortelle en l’absence de traitement sentation can be an acute encephalopathy which must be
adéquat. diagnosed and treated quickly or a chronic progressive disorder
■ De nombreuses maladies métaboliques sont accessibles characterized by the heterogeneity of involved organs. The aim
à des traitements spécifiques, d’où l’importance d’en faire of this review is to summarize main characteristics of adult forms
le diagnostic. of inborn metabolic diseases with a neurological expression. We
■ Devant tout coma inexpliqué, il convient de réaliser un also propose diagnostic orientations according to the radio-
bilan biologique à la recherche d’un trouble du métabolisme logical, electrophysiological and ophthalmologic signs.
intermédiaire, avec, en particulier, dosage de l’ammoniémie
et de l’homocystéinémie. Keywords: Inborn errors of metabolism – Coma – Adult onset –
■ Devant une présentation neurologique complexe, la Leukodystrophy.
démarche diagnostique doit être guidée par un bilan de
“débrouillage” incluant examen clinique neurologique
et général, IRM cérébrale, électromyogramme et examen
ophtalmologique. Les causes traitables doivent être recher- enzymatique est pathogène soit à cause de l’accumulation d’un
chées en priorité. substrat toxique en amont du bloc métabolique, soit à cause du
■ L’approche diagnostique doit être pluridisciplinaire et défaut de synthèse d’un composé indispensable en aval. Contrai-
s’appuyer sur un réseau de spécialistes. rement aux maladies génétiques diagnostiquées directement par
l’analyse moléculaire d’un gène, les maladies métaboliques héré-
Mots-clés : Maladies métaboliques héréditaires – Coma – ditaires sont diagnostiquées par des tests biochimiques spéci-
Adulte – Leucodystrophie. fiques qui cherchent à mettre en évidence l’accumulation ou le
défaut de synthèse d’un composé biochimique, ou bien à mesurer
l’activité d’une enzyme donnée. Ces maladies sont souvent acces-
sibles à des traitements tels qu’un régime spécial ou un médi-
es maladies métaboliques héréditaires sont des maladies cament visant à stimuler la voie métabolique perturbée ou une

L génétiques particulières dues à des mutations dans des


gènes codant, le plus souvent, pour des enzymes ou, par-
fois, d’autres protéines du métabolisme cellulaire. Le déficit
voie parallèle, à remplacer un composé biochimique déficient, à
inhiber la synthèse d’un composé toxique ou encore à remplacer
l’enzyme elle-même (enzymothérapie). La prise en charge des
patients atteints de maladies métaboliques était traditionnel-
lement assurée par les pédiatres. Toutefois, cette situation risque
* Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris : fédération des maladies du système ner-
veux ; centre de référence des maladies lysosomales à expression neurologique ;
de changer. En effet, il est désormais acquis que la plupart des
consultation pluridisciplinaire pour le diagnostic des maladies neurométa- maladies métaboliques peuvent débuter à l’âge adulte. De plus,
boliques (avec les Drs N. Baumann [neurochimiste] et A. Dürr [généticienne], les progrès des traitements ont permis aux patients diagnostiqués
les Prs C. Lubetzki [neurologue], P. Aubourg [pédiatre] et J.M. Saudubray
[pédiatre métabolicien]). dans l’enfance de dépasser l’adolescence. Enfin, de nombreux
frederic.sedel@psl.ap-hop-paris.fr patients adultes, dont les premiers signes cliniques ont débuté

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dans l’enfance, n’ont pas été diagnostiqués par les pédiatres, car • Le caractère hétéroclite, parfois multisystémique, du tableau
le diagnostic de leur affection n’était pas possible à l’époque. Le clinique est un bon élément d’orientation. Par exemple, il est fré-
fait que ces pathologies touchent, dans la très grande majorité quent d’observer chez un même patient une atteinte du système
des cas, le système nerveux explique que les neurologues sont nerveux central, une atteinte oculaire, une atteinte du système
souvent les premiers à évoquer la possibilité d’une maladie nerveux périphérique, une organomégalie, des signes cutanés tels
métabolique. Cette mise au point a pour but de donner un aperçu que des angiokératomes.
général des maladies métaboliques dont les signes neurologiques • Le mode de transmission est habituellement autosomique récessif,
peuvent apparaître à l’âge adulte. parfois lié à l’X, mais exceptionnellement autosomique dominant.
• Ces maladies peuvent évoluer de façon chronique mais parfois
– et dans ce cas il s’agit d’un élément très évocateur –, il existe des
ÉPIDÉMIOLOGIE (1) épisodes aigus isolés ou apparaissant sur un fond de détérioration
neurologique chronique. Ces épisodes aigus sont d’autant plus évo-
Il a été estimé que 30 % des maladies génétiques sont dues à des cateurs qu’ils sont déclenchés dans des situations de sollicitation
mutations de gènes codant pour des enzymes du métabolisme (1). métabolique accrue (grossesses, infections, efforts inhabituels,
Plus de 500 maladies métaboliques sont actuellement connues. jeûne, repas riches en protéines, interventions chirurgicales, etc.).
L’incidence des maladies métaboliques est évaluée à environ • Enfin, même si les premiers symptômes peuvent apparaître à
1/2 500 nouveau-nés vivants. Ces maladies débutent dans 20 % l’âge adulte, il est habituel de retrouver des signes, même discrets,
des cas à l’adolescence, voire à l’âge adulte (2). Toutefois, ce dans l’enfance.
chiffre est probablement très sous-estimé car, du fait de l’absence
d’enseignement spécifique, les maladies métaboliques sont mal
connues et donc rarement recherchées par les médecins en charge COMMENT RAISONNER DEVANT UNE SUSPICION
d’adultes. Une illustration en est donnée par le déficit en porpho- DE MALADIE MÉTABOLIQUE ?
bilinogène désaminase (porphyrie aiguë intermittente), présent
chez un sujet sur 500 dans les études de dépistage systéma- Étant donné le nombre très important de maladies métaboliques,
tique, mais diagnostiqué chez un sujet sur 100 000 seulement, il serait illusoire d’envisager un bilan systématique. On peut pro-
une différence qui ne s’explique pas uniquement par la péné- poser toutefois quelques schémas généraux.
trance faible de la maladie (estimée à 10 %). De même, alors que L’existence d’épisodes aigus nécessite de réaliser des examens à la
l’incidence du déficit en ornithine transcarbamylase est évaluée recherche d’un trouble du métabolisme intermédiaire [métabolisme
à 1/12 000 naissances, une dizaine de cas seulement sont dia- des sucres, des acides gras, des acides aminés, voies de production
gnostiqués chaque année en France ! d’ATP, métabolisme des neurotransmetteurs, porphyries], (encadré).
Nous insistons sur la nécessité de doser l’ammoniémie devant une
encéphalopathie aiguë inexpliquée. Cet examen simple permet de
QUAND SUSPECTER UNE MALADIE MÉTABOLIQUE ? dépister les troubles du cycle de l’urée et, en particulier, le déficit
en ornithine transcarbamylase qui peut se révéler à l’âge adulte (dans
Il est difficile d’établir un tableau clinique commun aux maladies les deux sexes) par une encéphalopathie évoluant vers un coma avec
métaboliques tant celles-ci diffèrent les unes des autres. Les circons- œdème cérébral diffus et aboutissant au décès si un traitement adé-
tances de leur découverte peuvent être un aspect de leucodystrophie quat n’est pas mis en œuvre rapidement. De même, il faut connaître
en IRM, un tableau neurologique paraissant inhabituel ou une les troubles de la reméthylation de l’homocystéine, qui peuvent se
encéphalopathie aiguë. Les signes neurologiques d’appel sont peu présenter par des encéphalopathies aiguës ou subaiguës à répétition
spécifiques et peuvent être isolés au début : mouvements anormaux, souvent associées à des troubles psychiatriques, et dont les séquelles
aspect de leucoencéphalopathie en IRM, troubles psychiatriques, neurologiques peuvent être catastrophiques en l’absence de trai-
ataxie cérébelleuse, polyneuropathie, paraparésie spastique, troubles tement.
visuels, épilepsie. Les épisodes d’encéphalopathie associent sou- (suite de texte p. 281)
vent des troubles de la vigilance, des signes généraux (signes Encadré. Causes métaboliques d’encéphalopathies aiguës chez l’adulte.
digestifs, céphalées, hyperpnée en cas d’acidose métabolique),
parfois des crises convulsives, voire des signes neurologiques Maladies Examens biologiques de dépistage
focaux tels qu’une parésie oculomotrice, un déficit uni- ou bila- Troubles du cycle de l’urée Ammoniémie
téral, et apparaissent volontiers dans un contexte fébrile (dans ce Troubles de la reméthylation de l’homocystéine Homocystéinémie, CAA
cas, le diagnostic d’encéphalite est souvent porté à tort). D’une Déficit en pyruvate déshydrogénase Lactates/pyruvate sanguins ± LCR
Aciduries organiques CAO
façon générale, plusieurs éléments de l’anamnèse et de l’examen Hyperglycinémie sans cétose CAA
clinique doivent faire suspecter une maladie métabolique : Porphyries aiguës Aminolévulinate, porphobilinogène urinaires
• Une affection neurologique pour laquelle les étiologies habi- Maladie de Wilson Cuprémie/céruléoplasminémie
tuelles (vasculaires, infectieuses, dysimmunitaires, inflammatoires, Déficit en medium-chain acyl-CoA dehydrogenase Profil des acylcarnitines
Cytopathies mitochondriales Lactates/pyruvate sanguins ± LCR
tumorales, dégénératives classiques, métaboliques acquises,
CAA : chromatographie des acides aminés (sang et urines) ; CAO : chromatographie des acides organiques (urine).
toxiques, etc.) ont été recherchées et éliminées.

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Tableau I. Principales maladies métaboliques dont les signes neurologiques peuvent apparaître à l’âge adulte.
Troubles du métabolisme Principaux signes cliniques et radiologiques Principale(s) anomalie(s) biologique(s) Traitement Test de dépistage
intermédiaire
Déficit en ornithine Épisodes d’encéphalopathie (syndrome confusionnel, Hyperammoniémie. Régime pauvre en protéines, Ammoniémie.
transcarbamylase (lié à l’X) troubles psychiatriques, troubles digestifs, céphalées, coma). CAA : hyperglutaminémie, hypocitrullinémie. phénylbutyrate, benzoate
IRM : normale ou hypersignal cortical étendu CAO : augmentation de l’acide orotique urinaire. de sodium, arginine.
(insulaire et frontal). TDM : normale ou œdème cérébral
au cours des décompensations.
Phénylcétonurie Paraparésie spastique, démence, troubles visuels, Hyperphénylalaninémie, hypotyrosinémie. Régime pauvre en phénylalanine. Test de Guthrie
leucoencéphalopathie. (dépistage néonatal)
ou CAA.
Homocystinurie par déficit Retard mental, psychose, épilepsie, accidents Homocystéine > 100 M, hyperméthioninémie, Pyridoxine (vitamine B6) Homocystéine
en cystathionine bêta-synthase thromboemboliques, dystonie focale ou généralisée, activité cystathionine bêta-synthase effondrée. ± folates, bétaïne, vitamine B12. plasmatique totale.
syndrome marphanoïde, luxation des cristallins.
Homocystinurie par déficit Épisodes psychotiques récidivants, para- ou tétraparésie Hyperhomocystéinémie, hypométhioninémie Vitamine B12 per os, folates, Homocystéine.
en méthylène tétrahydrofolate spastique, épisodes d'encéphalopathie, accidents ischémiques ± acidurie méthylmalonique ± folates diminués. bétaïne.
réductase ou trouble cérébraux, rétinite pigmentaire (inconstante),
du métabolisme de la cobalamine polyneuropathie. IRM : leucoencéphalopathie (inconstante).
Hyperglycinémie sans cétose Ataxie cérébelleuse, paraparésie spastique, mouvements Hyperglycinémie, hyperglycinurie, rapport glycine Benzoate de sodium, CAA.
choréiques, atrophie optique, épilepsie, atteinte de la corne LCR/sang > 0,08. Diminution de l’activité dextro-méthorphane.
antérieure. Évolution chronique ou par crises déclenchées du complexe de clivage de la glycine (sang).
par des épisodes fébriles.
IRM : agénésie du corps calleux (inconstante).
Déficit en ornithine Rétrécissement concentrique du champ visuel (atrophie Hyperornithinémie : 5 à 20 fois la normale, Vitamine B6 : 300 à 600 mg/j CAA.
aminotransférase chorio-rétinienne progressive) ± faiblesse musculaire, activité ornithine amino-transférase effondrée. ± régime pauvre en arginine.
polyneuropathie, retard mental, troubles psychiatriques.
Acidurie glutarique de type I Céphalées, paralysie supranucléaire, crises d’épilepsie, Pic urinaire d’acide glutarique et d’acide Carnitine (Lévocarnyl®). CAO.
troubles cognitifs, leucoencéphalopathie. 3-hydroxyglutarique. Diminution de l’activité
Décompensation lors d’épisodes fébriles. glutaryl-CoA déshydrogénase.
Acidurie propionique Chorée, démence, retard mental, Pic urinaire d’acide propionique, de glycine, Régime pauvre en acides aminés CAO.
antécédents de vomissements/léthargie dans l'enfance. de 3-hydroxy-propionate et de propionylglycine. ramifiés (leucine, isoleucine, valine).
Acidurie 2-hydroxyglutarique Retard psychomoteur, syndrome frontal, syndrome Pic urinaire d’acide 2- hydroxyglutarique. Carnitine (Lévocarnyl®). CAO.
parkinsonien, syndrome cérébelleux. IRM :
leucoencéphalopathie à la jonction cortex-substance blanche.
Cytopathies mitochondriales Syndrome myogène, neuropathie sensitive, épilepsie, Signes d’orientation : élévation des lactates dans Pas de traitement efficace Lactates, pyruvate dans
syndrome cérébelleux, syndrome parkinsonien, dystonie, le sang et le LCR, avec rapport lactate/pyruvate > 20 ; démontré. On peut proposer sang et le LCR ± biopsie
céphalées, pseudo-AVC, syndrome pyramidal, cataracte, CAA : augmentation de l’alanine ; CAO : présence carnitine (Lévocarnyl®), musculaire si tableau
rétinite pigmentaire, troubles oculomoteurs, ptosis, vertiges, d’intermédiaires du cycle de Krebs ; coenzyme Q10 (ubiquinone), clinique évocateur
hypoacousie, diabète, troubles endocriniens. biopsie musculaire : fibres rouges déchiquetées, riboflavine. ou si lactates élevés.
Signes IRM possibles : nécrose ou calcifications des noyaux fibres COX négatives, diminution de l’activité
lenticulaires, hypersignal des faisceaux pyramidaux, des complexes de la chaîne respiratoire,
des noyaux rouges, de la substance blanche cérébelleuse, mutations de l’ADN mitochondrial ou nucléaire.
des noyaux dentelés, de la substance blanche sus-tentorielle.
Déficit en coenzyme Q10 – Forme musculaire : triade myoglobinurie récurrente, Diminution du coenzyme Q10 Coenzyme Q10. Dosage coenzyme Q10.
intolérance à l'exercice, atteinte du CNS. (dosage sur biopsie musculaire).
– Forme ataxique : ataxie cérébelleuse, polyneuropathie,
crises d'épilepsie, signes pyramidaux, retard mental.
Déficit en pyruvate déshydrogénase Ataxie épisodique, retard mental, crises d’épilepsie, Élévation des lactates et du pyruvate dans le sang Régime cétogène, dichloroacétate, Dosage lactates, pyruvate
(lié à l’X le plus souvent) polyneuropathie, atrophie optique, chorée, (postprandial) et le LCR, avec rapport vitamine B1 à jeun et en postprandial.
syndrome parkinsonien. IRM : nécrose des noyaux gris lactates/pyruvate < 20. Baisse de l’activité PDH
centraux, parfois normale. (leucocytes).
Déficit en long-chain Hypoglycémies, rhabdomyolyses à l'effort, rétinite Augmentation des acylcarnitines à longues chaînes. Éviter le jeûne prolongé. Profil des acylcarnitines
hydroxyacyl-CoA déhydrogenase pigmentaire, polyneuropathie. plasmatiques.
(LCHAD)
Déficit en medium-chain acyl-CoA Rhabdomyolyse aiguë lors du jeûne prolongé Augmentation des acylcarnitines à chaînes moyennes. Perfusion de soluté glucosé. Profil des acylcarnitines
dehydrogenase ou d’efforts inhabituels ; encéphalopathie aiguë, plasmatiques.
troubles du rythme cardiaque.
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Troubles du métabolisme Retard mental, troubles du comportement, crises d'épilepsie, Spectro-RMN cérébrale : baisse du pic de créatine. Supplémentation en créatine. Spectro-RMN cérébrale.
de la créatine (parfois liés à l’X) mouvements anormaux.
Déficit en GTP cyclohydrolase 1 Dystonie prédominant aux membres inférieurs, Diminution des bioptérines et de la néoptérine, L-dopa ou anticholinergiques Test à la L-dopa.
(autosomique dominant) syndrome parkinsonien, aggravation diurne des symptômes, dans le LCR, mutations du gène de la cyclohydrolase 1. ou agonistes dopaminergiques.
réponse complète à la L-dopa.
Déficit en pyruvoyl- Dystonie généralisée avec fluctuations diurnes, Hyperprolactinémie. BH4, L-dopa, lévotonine, Prolactinémie,
tetrahydrobioptérine synthase dystonie paroxystique, retard mental, syndrome pyramidal, Hyperphénylalaninémie. LCR : bioptérine basse ; régime pauvre en phénylalanine. phénylalanine,
(PTPS) crises d’épilepsie, myoclonies, hypersalivation. augmentation des néoptérines. test à la L-dopa.
Syndrome de Lesch-Nyhan Mouvements choréoathétosiques, automutilations, Hyperuricémie, dosage enzymatique (HGPRT). Allopurinol. Uricémie.
(lié à l’X) retard mental (inconstant).
Porphyries aiguës Attaques : douleurs abdominales, constipation, vomissements, Hyperexcrétion d’acide -aminolévulinique + Perfusions d’hème (Normosang®) ; Dosage urinaire
neuropathie sensitivomotrice aiguë, syndrome confusionnel, porphobilinogène urinaire éviter les facteurs favorisant de l’acide
troubles psychiatriques, convulsions, dysautonomie, (sauf déficit en aminolévulinate déshydratase). les crises (médicaments, alcool). -aminolévulinique
hyponatrémie, urines rouges/noires à la lumière. et du porphobilinogène.
Signes cutanés (si coproporphyrie héréditaire ou porphyrie
variegata).
IRM : leucoencéphalopathie postérieure (inconstante).
Troubles du métabolisme Principaux signes cliniques et radiologiques Anomalies biologiques Traitement Test de dépistage
des molécules complexes
Maladies lysosomales
Leucodystrophie métachromatique Troubles psychiatriques, troubles cognitifs, paraparésie, Activité arylsulfatase A effondrée, sulfatidurie positive. Discuter l’allogreffe Dosage
ataxie cérébelleuse, crises d’épilepsie, polyneuropathie de moelle osseuse. de l’arylsulfatase A
démyélinisante. (sang).
IRM : leucoencéphalopathie diffuse périventriculaire.
Maladie de Krabbe Paraparésie spastique, ataxie, syndrome bulbaire, troubles Déficit en galactocérébrosidase. Discuter l’allogreffe de moelle Dosage
vésicosphinctériens, neuropathie périphérique, pieds creux. osseuse. de la galacto-
IRM : leucoencéphalopathie postérieure touchant cérébrosidase (sang).
les faisceaux pyramidaux.
Maladie de Fabry Douleurs/paresthésies des extrémités survenant par crises. Déficit en -galactosidase. Enzymothérapie Dosage de l’-galacto-
(liée à l’X) AVC, polyneuropathie, hypohydrose, cornée verticillée, (Fabrazyme®, Réplagal®). sidase (sang).
cataracte, insuffisance rénale, cardiomyopathie,
angiokératomes, surdité.
Maladie de Niemann-Pick Troubles psychiatriques, troubles cognitifs, dystonie, Test à la filipine (sur fibroblastes) : Miglustat (Zavesca®) ? Test à la filipine
de type C syndrome parkinsonien, syndrome cérébelleux, paralysie accumulation anormale de cholestérol libre. sur fibroblastes.
oculomotrice supranucléaire verticale, splénomégalie.
IRM : atrophie.
Gangliosidose à GM1 Dystonie généralisée, syndrome parkinsonien, dysarthrie, Activité effondrée de la ß-galactosidase. Miglustat (Zavesca®) ? Dosage
retard mental modéré, cyphoscoliose, tassements vertébraux. de la ß-galactosidase
IRM : hypersignal des putamens. (sang).
Gangliosidose à GM2 Syndrome cérébelleux, atteinte du motoneurone, dystonie, Déficit en hexosaminidase A (maladie de Tay-Sachs) Miglustat (Zavesca®) ? Dosage
syndrome pyramidal, démence, troubles psychiatriques, ou A+B (maladie de Sandhoff). des hexosaminidases
paralysie oculomotrice supranucléaire, dysautonomie, (sang).
polyneuropathie. IRM : atrophie cérébelleuse et corticale.
Maladie de Gaucher de type I Syndrome parkinsonien peu DOPA-sensible, syndrome Déficit en ß-glucosidase. Enzymothérapie (Cerezyme®), Dosage
du canal carpien, compression médullaire, tremblement Miglustat (Zavesca®). de la ß-glucosidase
d’attitude, splénomégalie, cytopénies, douleurs osseuses, (sang).
fractures pathologiques, hypertension artérielle pulmonaire.
Maladie de Gaucher de type III Épilepsie myoclonique, ataxie cérebelleuse, Déficit en ß-glucosidase. Enzymothérapie (Cerezyme®), Dosage
démence, paralysie supranucléaire horizontale, Miglustat (Zavesca®). de la ß-glucosidase
hépatosplénomégalie, troubles hématologiques et osseux. (sang).
Maladie de Sanfilippo Troubles du comportement, démence, Excrétion urinaire d’héparane sulfate, Aucun. Dosage
(mucopolysacchari-dose retard mental (inconstant), dysmorphie, surdité. mesures des activités enzymatiques. des mucopolysaccharides
de type III) urinaires.
Déficit en -mannosidase Retard mental (inconstant), ataxie cérébelleuse, surdité, Excrétion urinaire anormale d’oligosaccharides, Discuter l’allogreffe de moelle Recherche
syndrome pyramidal, ± (peuvent manquer) infections ORL déficit en -mannosidase. osseuse. d’oligosaccharides
à répétition, splénomégalie, dysmorphie, urinaires.
anomalies squelettiques. .../...

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M I S E A U P O I N T

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Déficit en ß-mannosidase Retard mental, troubles du comportement, tics, surdité, Excrétion urinaire anormale d’oligosaccharides, Non connu. Recherche
angiokératomes, infections ORL à répétition, déficit en ß-mannosidase. d’oligosaccharides
polyneuropathie démyélinisante. urinaires.
Sialidose Myoclonies, épilepsie, ataxie, macula rouge cerise. Excrétion urinaire anormale d’oligosaccharides Aucun. Recherche
(déficit en neuraminidase) sialylés, déficit en neuraminidase. d’oligosaccharides
urinaires.
Céroïde-lipofuscinose Démence, syndrome extrapyramidal, épilepsie, Dépôts de lipofuscine (aggrégats lipido-protéiques) Aucun. Biopsies de peau
(maladie de Kufs) syndrome cérébelleux. IRM : atrophie cérébrale diffuse. en forme d’empreintes digitales en microscopie et de rectum.
(parfois autosomique dominant) électronique.
Maladies péroxysomales
Adrénoleuco-dystrophie Adrénomyéloneuropathie (hommes) : paraparésie spastique, Augmentation des acides gras à très longue chaîne, Discuter un régime à base d’huile Dosage des acides gras
(liée à l’X) troubles sensitifs, polyneuropathie, insuffisance surrénale. mutations du gène de l’ALDP. de Lorenzo. à très longues chaînes.
IRM : normale ou hypersignaux touchant les faisceaux
pyramidaux et/ou la SB postérieure.
Adrénoleucodystrophie cérébrale (hommes) : troubles
psychiatriques, troubles visuels, déficit moteur, démence,
surdité.
Femmes hétérozygotes, dans 20 % des cas, paraparésie
spastique, troubles sphinctériens, troubles sensitifs
de début tardif. IRM le plus souvent normale.
Maladie de Refsum Rétinite pigmentaire, polyneuropathie, ataxie cérébelleuse, Augmentation de l’acide phytanique, acidité effondrée Régime pauvre en acide Dosage de l’acide
surdité, anosmie, ichtyose, hyperprotéinorachie. de la phytanoyl-CoA hydroxylase. phytanique, LDL aphérèses. phytanique.
Déficit en -méthylacyl- Rétinite pigmentaire, polyneuropathie, crises d'épilepsie, Augmentation acide pristanique et acides biliaires Régime pauvre en acide Dosage de l’acide
CoA racémase (AMACR) paraparésie spastique, atrophie optique, épisodes (DHCA et THCA). phytanique. pristanique.
d’encéphalopathie aiguë. IRM : normale ou hypersignal
thalamique, protubérantiel et des pédoncules cérébelleux.
Métabolisme du glycogène
Maladie à dépôts Atteinte progressive des premiers et seconds motoneurones, Biopsie de creux axillaire : mise en évidence Aucun. Biopsie de creux axillaire.
de polyglucosans troubles sensitifs, polyneuropathie, troubles vésicaux, de polyglucosans. Parfois, mutations de l’enzyme
démence, syndrome parkinsonien. branchante du glycogène.
IRM : leucoencéphalopathie diffuse, atrophie cérébrale,
cérébelleuse et du tronc cérébral.
Métabolisme du cuivre
Maladie de Wilson Syndrome parkinsonien, tremblement d’action, dystonie, Céruléoplasmine plasmatique et cuprémie basses, Zinc, D-pénicillamine, trientine. Dosage cuprurie,
troubles psychiatriques, dépôts cornéens, atteinte hépatique, cuprurie des 24 heures augmentée. cuprémie,
crises hémolytiques. IRM (T2) : hypersignal putamen, céruléo-plasmine.
thalami, protubérance, noyaux dentelés.
Métabolisme du fer
Hypocéruléoplasminémie Syndrome parkinsonien, mouvements choréiques, Céruléoplasmine plasmatique et cuprémie basses, Déféroxamine (Desféral®). Céruléo-plasmine.
dégénérescence rétinienne, démence, ataxie cérebelleuse, ferritinémie élevée, fer sérique bas,
diabète. IRM : hyposignaux des noyaux gris centraux. anémie microcytaire.
Troubles du métabolisme
des acides biliaires
Xanthomatose cérébrotendineuse Retard mental, syndrome pyramidal, ataxie cérébelleuse, Élévation du cholestanol plasmatique Acide chénodésoxy-cholique, Dosage du cholestanol.
démence, polyneuropathie, épilepsie, cataracte, xanthomes et des alcools biliaires. statines.
tendineux, diarrhée chronique.
IRM : hypersignaux des noyaux dentelés, de la substance
blanche périventriculaire, des pallidums.
Troubles du métabolisme
du cholestérol
Maladie de Tangier Mononeuropathie multiple à rechute ou neuropathie Cholestérol-HDL effondré, élévation des triglycérides, Régime pauvre en cholestérol. Dosage HDL-cholestérol.
touchant les petites fibres (syndrome diminution de l’ApoA1.
pseudo-syringomyélique), diplégie faciale, amygdales
oranges, splénomégalie ± hépatomégalie, dépôts orangés
cutanés et cornéens, cataracte.

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Tableau II. Orientation diagnostique en fonction de l’IRM. Tableau III. Orientation diagnostique en fonction de l’électromyogramme.
Atteinte prédominante de la substance blanche Déficit en arylsulfatase A Atteinte de type corne antérieure Gangliosidoses à GM2
périventriculaire sus-tentorielle Troubles de la reméthylation de l’homocystéine Hyperglycinémie sans cétose
Maladie à dépôts de polyglucosans Troubles de la reméthylation de l’homocystéine
Phénylcétonurie Maladie à dépôts de polyglucosans
Cytopathies mitochondriales Maladie de Krabbe
Hypersignal des faisceaux cortico-spinaux Adrénomyéloneuropathie Polyneuropathie Leucodystrophie métachromatique
Xanthomatose cérébrotendineuse (à prédominance) démyélinisante Maladie de Krabbe
Maladie de Krabbe Maladie de Refsum
Cytopathies mitochondriales
Déficit en ß-mannosidase
Maladie à dépôts de polyglucosans
Polyneuropathie (à prédominance) axonale Troubles de la reméthylation de l’homocystéine
Leucoencéphalopathie touchant les fibres en U Aciduries organiques
Maladie à dépôts de polyglucosans
Cytopathies mitochondriales
Adrénomyéloneuropathie
Anomalies de signal des noyaux dentelés Xanthomatose cérébrotendineuse Porphyrie
Maladie de Wilson
Déficit en LCHAD
Cytopathies mitochondriales
Xanthomatose cérébrotendineuse
Anomalies de signal des noyaux lenticulaires Xanthomatose cérébrotendineuse Cytopathies mitochondriales
Cytopathies mitochondriales
Déficit en pyruvate déshydrogénase Polyneuropathie touchant Maladie de Tangier
Maladie de Wilson les petites fibres sensitives Maladie de Fabry
Gangliosidose à GM1 ou le système nerveux autonome Gangliosidose à GM2
Acéruléoplasminémie Porphyries aiguës

Tableau IV. Orientation diagnostique en fonction de l’atteinte oculaire. (suite…)


Troubles oculomoteurs Maladie de Niemann-Pick de type C
Maladie de Gaucher de type III À l’inverse, une détérioration neurologique chronique sans à-coups
Gangliosidose à GM2 oriente plutôt vers un trouble du métabolisme des molécules
Cytopathies mitochondriales complexes. Dans ce cas, le bilan étiologique doit être orienté par
Déficit en pyruvate déshydrogénase les résultats d’un bilan de “débrouillage” qui doit inclure au mini-
Hyperglycinémie sans cétose mum : un examen neurologique et général, une IRM cérébrale,
Acidurie glutarique de type I
un électromyogramme, un examen ophtalmologique complet
Rétinite pigmentaire Maladie de Refsum (recherche d’une rétinopathie, d’une atteinte du nerf optique,
Cytopathies mitochondriales d’une cataracte, de dépôts cornéens). Ce bilan sera complété, si
Déficit en coenzyme Q10
Troubles de la biogenèse des péroxysomes
nécessaire, par un électrorétinogramme, une spectro-RMN céré-
Céroïde-lipofuscinose brale, un audiogramme, une échographie abdominale. En effet,
Déficit en LCHAD plus que l’atteinte neurologique centrale, souvent peu spécifique,
Troubles de la reméthylation de l’homocystéine les signes extraneurologiques, les anomalies oculaires, neuroradio-
Cataracte Xanthomatose cérébrotendineuse logiques, électrophysiologiques ont une meilleure valeur d’orien-
Maladie de Refsum tation diagnostique. Du fait de la complexité de l’approche diagnos-
Cytopathies mitochondriales tique, le neurologue traitant doit le plus souvent s’entourer d’avis
Maladie de Fabry de généticiens, “métaboliciens”, neuropédiatres, neuroradiologues,
Déficit en -mannosidase ophtalmologues. Ainsi, l’approche de ces maladies ne peut se
Homocystinurie
Maladie de Tangier
concevoir que dans un travail pluridisciplinaire, en réseau. Dans
un souci de concision, nous présentons dans le tableau I les
Atrophie optique Cytopathies mitochondriales
signes cliniques et radiologiques caractéristiques, les anomalies
Céroïde-lipofuscinose
Hyperglycinémie sans cétose biologiques et les traitements potentiels des principales maladies
Adrénoleucodystrophie métaboliques héréditaires pouvant se révéler à l’âge adulte. Les
Leucodystrophie métachromatique maladies métaboliques à expression extraneurologique (y compris
Déficit en pyruvate déshydrogénase musculaire) ont été exclues. Toutes ces maladies sont de trans-
Luxation du cristallin Homocystinurie mission autosomique récessive, sauf lorsque cela est précisé. Les
Atrophie gyrée Déficit en ornithine aminotransférase
diagnostics à évoquer en fonction des caractéristiques IRM, électro-
myographiques et ophtalmologiques sont présentés dans les
Dépôts cornéens Maladie de Wilson
Maladie de Fabry
tableaux II, III et IV. On insistera sur le fait que l’enquête étio-
Sialidose de type I logique doit s’orienter en priorité sur les maladies métaboliques
curables (tableau I). Afin de compléter ses connaissances, le lec-
Macula rouge cerise Sialidose de type I
teur peut également consulter d’autres revues récentes (3-6). ■

La Lettre du Neurologue - vol. IX - n° 8 - octobre 2005 281


M I S E A U P O I N T

Cas cliniques.

Une jeune femme de 20 ans, végétarienne, ayant comme antécédents des épisodes de céphalées, Une femme de 44 ans ayant comme antécédents une crise d’épilepsie à l’âge de 16 mois ainsi qu’un retard
parfois accompagnées de douleurs abdominales mental apparu à l’âge de 12 ans et ayant conduit à
et de nausées, va présenter, à la suite d’une rhi- une déscolarisation, présente depuis l’âge de 30 ans
nopharyngite traitée par corticoïdes, des troubles des troubles de la marche d’aggravation progressive,
du comportement (agressivité, désinhibition, agi- liés à l’existence d’un syndrome cérébelleux et pyra-
tation) conduisant à une hospitalisation en psy- midal. Un électromyogramme met en évidence une
chiatrie. Au troisième jour, le tableau clinique polyneuropathie démyélinisante. L’examen ophtal-
s’aggrave avec l’apparition d’un syndrome confu- mologique montre une cataracte bilatérale asymp-
sionnel évoluant vers un coma. Elle est hospita- tomatique. L’IRM (séquence FLAIR) met en évidence
lisée en réanimation, et un dosage de l’ammo- une leucoencéphalopathie périventriculaire associée
niémie permet de retrouver une concentration à un hypersignal des noyaux dentelés du cervelet
plasmatique de 700 µM (n < 50). Une hémodia- et de la substance blanche cérébelleuse. Le dosage
filtration est commencée, associée à un régime du cholestanol montre un taux plasmatique dix
sans protéines, une perfusion de lipides (intra- fois supérieur à la normale, confirmant le diagnostic
lipides) et de soluté glucosé (apports totaux de de xanthomatose cérébrotendineuse. Un traite-
2 500 Kcal/j visant à empêcher le catabolisme ment par acide chénodésoxycholique (Chenofalk®,
protéique générateur d’ammoniaque) ainsi qu’un 250 mg X3/jour) associé à une statine (Vasten®
traitement épurateur par benzoate de sodium, 20 mg/jour) est commencé. Notons que cette
phénylbutyrate de sodium et arginine i.v. L’évo- Figure. patiente ne présentait pas de xanthomes (présents
lution sera favorable sous traitement. Le dia- dans seulement 70 % des cas), et que la polyneuro-
gnostic de déficit en ornithine transcarbamylase sera confirmé (observation non publiée). pathie est habituellement décrite comme axonale au cours de cette maladie (observation non publiée).

an approach to investigation. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2000;69:


R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S
5-12.
4. Saudubray JM, Nuoffer JM, de Lonlay P, Castelnau P, Touati G. Here-
1. Stout JE, Yu VE, Link P et al. Potable water as a cause of sporadic cases of ditary metabolic diseases in adults. Rev Med Interne 1998;19(Suppl.3):
community-acquired legionaires disease. N Engl J Med 1992;326:151-3. 366S-375S.
2. Jimenez-Sanchez G, Childs B, Valle D. Human disease genes. Nature 2001;409: 5. Turpin JC, Baumann N. Presenting psychiatric and cognitive disorders in
853-5. adult neurolipidoses. Rev Neurol (Paris) 2003;159(6-7 Pt 1):637-47.
3. Gray RG, Preece MA, Green SH, Whitehouse W, Winer J, Green A. 6. Sedel F, Tourbah A, Baumann N et al. Les leucoencéphalopathies génétiques
Inborn errors of metabolism as a cause of neurological disease in adults: de l’adulte. Rev Neurol (Paris) 2005;sous presse.

A U T O - É V A L U A T I O N
A U T O - É V A L U A T I O N
I. Parmi les examens suivants, lesquels font partie du c. devant une paraparésie spastique de transmission autoso-
bilan à demander devant une suspicion d’encéphalo- mique dominante
pathie métabolique ? d. devant une affection neurologique associée à une rétinite
a. dosage de l’ammoniémie pigmentaire
b. dosage des acides gras à très longues chaînes III. Parmi les maladies suivantes, lesquelles vous parais-
c. dosage de l’homocystéinémie sent susceptibles d’être à l’origine d’une leucoencé-
d. dosage des lactates phalopathie diffuse périventriculaire chez une femme ?
II. Quand suspectez-vous une maladie métabolique a. déficit en arylsulfatase A
héréditaire ? b. adrénoleucodystrophie
a. devant un coma inexpliqué c. maladie de Refsum
b. devant un syndrome inflammatoire avec atteinte neurologique d. déficit en ornithine transcarbamylase
Résultats : 1 : a, b, d ; II : a, d ; III : a.

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