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Que faire

après un bac +2 ?
LIVRE BLANC
Sommaire
Peut-on s’inscrire en licence après un BTS ? - p.4

DUT et BTS : quel diplôme choisir


pour intégrer une école d’ingénieurs ? - p.8

Quels bac +2 pour intégrer une école de commerce ? - p.11

Qu’est-ce que le Tage Mage ? - p.15

Licence pro et alternance : le duo parfait ? - p.18

Quelle poursuite d’études après un DUT ? - p.21

Quelle poursuite d’études après un BTS MUC ou NDRC ? - p.25

Comment trouver une entreprise en alternance :


les huit règles d’or. - p.30

Les 8 règles des « lois du temps » pour travailler


plus efficacement. - p.33

« Je ne sais pas quoi faire comme études » :


les conseils du psy. - p.37
Édito – Etudier après un bac +2

Autrefois, un bac +2 permettait de se lancer sur le marché du travail.


Le DUT, le BTS étaient conçus comme largement professionnels pour
décrocher un emploi dans la foulée. Cette époque est largement
révolue. Désormais pour beaucoup d’étudiants et leurs parents,
le bac +2 n’est qu’une préparation à l’entrée en école. Et même
les recruteurs l’ont intégré. Les études deviennent de plus en plus
longues et compliquées, car que faire après ce bac +2 ? Beaucoup se
tournent vers une licence pro, parfois une licence, même si ce n’est
pas toujours simples. Mais de plus en plus vont en grande école, école
de commerce ou d’ingénieurs ou une école spécialisée. Avant de vous
lancer, prenez votre temps, pour connaitre vos envies. Faites des
stages, allez rencontrer des professionnels, allez aux journées portes
ouvertes. Enfin, l’argent étant le nerf de la guerre, sachez que de
nombreuses écoles, même les plus réputées, proposent une partie de
leur cursus en apprentissage.

Sophie de Tarlé
Peut-on s’inscrire
en licence
après un BTS ?
Deux voies universitaires sont envisageables
après un BTS : la licence généraliste et la licence
professionnelle.

Christine Piédalu
Entrer en licence généraliste
à l’université : au cas par cas

L’admission en licence après un BTS n’est pas automatique.


La licence dispense un enseignement plus théorique,
elle sert de tremplin pour une spécialisation en master.
L’admission se fait sur dossier, c’est la phase de validation
des acquis du parcours académique.
La commission pédagogique de l’université examine les notes
(excellent bulletin scolaire indispensable), les résultats
aux examens, les stages ou expériences professionnelles.
Le dossier doit également comporter une lettre
de motivation avec le projet professionnel, le CV,
puis le diplôme. La commission pédagogique de l’université
est libre de statuer comme elle l’entend pour une entrée
en deuxième ou troisième année de licence.
Entrer en licence professionnelle :
plus accessible

Cette formation courte en 1 an, s’inscrit davantage


dans la suite d’un BTS. Elle prépare à l’entrée sur le marché
du travail, est dispensée majoritairement en IUT,
sous statut étudiant ou en apprentissage. En France il existe
plus de 170 mentions de licences professionnelles
dans quasiment tous les secteurs : multimédia, distribution,
transports, logistique, commerce, informatique,
comptabilité, finance, génie biologique, tourisme, etc.

La licence pro apporte soit une spécialisation supplémentaire,


soit une double compétence. Après un BTS industriel
en mécanique, chimie ou biologie par exemple, obtenir
une licence technico-commercial intéresse les entreprises,
car ces diplômés maîtrisent à la fois la technique produit
et la vente. Suite à un BTS Support à l’action managériale
(ex BTS Assistant de manager), plusieurs LP axées
international, droit, commercial, ou ressources humaines…
offrent aussi des spécialisations très recherchées.
Et aussi : la prépa ATS.
Passer par les classes préparatoires ATS (Adaptation
Technicien Supérieur) scientifiques ou économie gestion
permet de préparer l’entrée en école d’ingénieurs
ou en école de management. Ces parcours peuvent aussi
mener à l’entrée en université. Les prépa ATS Métiers
de la chimie ou Biologie peuvent préparer
à l’accès en licence générale ou professionnelle,
voire orienter directement en première année de master
dans certaines universités. Les prépas ATS économie-
gestion donnent accès à la licence AES ou économie
et gestion en partenariat avec une université.
L’admission à ces classes préparatoires se fait sur dossier.
DUT et BTS :
quel diplôme choisir
pour intégrer une
école d’ingénieurs ?
Les écoles d’ingénieurs sont de plus en plus
nombreuses à recruter des étudiants
en admission parallèle.

Christine Piédalu
Les classes préparatoires ne sont plus la seule voie d’accès
aux écoles d’ingénieurs. Près de 20% des étudiants recrutés
en première année du cycle ingénieur sont titulaires
d’un DUT ou d’un BTS. Mais, les DUT sont nettement
plus représentés, notamment la spécialité mesures physiques
qui reste est très appréciée des écoles généralistes.

Sur les 201 écoles d’ingénieurs françaises, quasiment toutes


recrutent par la voie des admissions parallèles et les opportunités
après un bac+2 sont réelles. En effet, 19% des étudiants admis
en première année du cycle ingénieur sont titulaires d’un DUT
ou d’un BTS. Les volumes diffèrent selon les établissements,
et les écoles post prépa en 3 ans sont parmi les plus sélectives.
Dans tous les cas, viser une école d’ingénieurs suppose
de bons, voire d’excellents résultats académiques.
Les DUT sont nettement plus nombreux à être admis
dans ces écoles. Les BTS, plus spécialisés, sont moins
adaptés aux formations longues. Les chiffres de la CDEFI
(Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs)
parlent d’eux-mêmes. Sur les 19% admis, 16% sont des DUT,
1% des BTS et 2% sont passés par le concours ATS (Adaptation
Technicien Supérieur), qui permet en un an de se présenter
aux épreuves de sélection des écoles d’ingénieurs.
Le DUT Génie électrique et informatique industrielle (GEII)
a d’excellents atouts, mais il est moins polyvalent.
Il traite de la production, la distribution, l’utilisation de l’énergie ;
porte sur le traitement numérique de l’information
et les systèmes qui réalisent ce traitement
et convient mieux à un panel de spécialisations.

L’EPF de Sceaux, admet quelques DUT en formation initiale


généraliste, essentiellement en mesures physiques.
Centrale Nantes est celle des 5 écoles Centrale en France
(écoles post-prépa en 3 ans) qui recrute le plus de candidats
par la voie des admissions parallèles à bac+2.
Sur ses 370 recrutements de première année, elle ouvre
15 places pour les candidats au concours ATS. Le DUT mesures
physiques est très largement majoritaire, suivi de loin par génie
civil (2 diplômés en 2017), et 2 à 3 BTS selon les années
(en électrotechnique, domotique, travaux publics, ou systèmes
numériques…). Les BTS sont un peu plus représentés
dans les écoles spécialisées en 5 ans.
Un BTS en biotechnologie pourra par exemple candidater
dans les écoles en Biosciences, Génie biologique ou Technologies
du vivant. Les écoles d’ingénieurs spécialisées en informatique
pourront recruter des BTS Services Informatiques aux
organisations (SIO), Systèmes numériques option Informatique
et réseaux. Mais le gros des bataillons reste les DUT.
Quels bac +2 pour
intégrer une école
de commerce ?

Emma Ferrand
«Nous apprécions recruter nos étudiants qui ont des profils
vraiment différents», affirme Delphine Manceau, directrice
générale de Neoma et présidente du concours Ecricome.
Les admis en écoles de commerce viennent de différents
horizons. Pour le concours Tremplin 1 d’Ecricome, destiné
aux détenteurs d’un bac +2, 48,07% des candidats viennent
d’un DUT, 24,24% d’une licence 2 et 20,48% d’un BTS. Voici
cinq profils les plus appréciés et cités par les responsables
d’admission des écoles interrogés par Le Figaro.

Après un BTS commerce international ou MCO


Chaque année, de nombreux étudiants postulant auprès
d’écoles de commerce sont sur le point d’être diplômés d’un
BTS (brevet de technicien supérieur) commerce international
(CI) ou d’un BTS management commercial opérationnel
(MCO, anciennement BTS MUC). Enseignés dans des lycées,
les BTS CI et MCO se déroulent sur deux ans. Ces deux
formations sont accessibles après un bac général, un bac
technologique comme STMG ou un bac pro commerce. «Avec
ce bac + 2, les étudiants candidatent pour intégrer la première
année du programme grande école (PGE)», explique Catherine
Gautier, déléguée générale du concours Passerelle.

Après un BUT GEA ou TC


Renommé BUT (bachelor universitaire de technologie) depuis
juin 2020, le DUT est enseigné durant trois ans dans un IUT
(institut universitaire technologique). Pour intégrer ensuite une
école de commerce, les DUT/BUT gestion des entreprises et
des administrations (GEA) et techniques de commercialisation
(TC) sont à privilégier. Ils forment au monde à la gestion, à la
comptabilité et à la finance pour l’un, et au domaine commercial
dans la grande distribution, l’industrie ou la banque pour
l’autre. Ces profils «sont probablement mieux préparés à certains
domaines de gestion étant donné leurs parcours», indique en
effet Charlotte Massa, directrice du PGE de l’EM Strasbourg.

Après une prépa D1 ou D2


Peu connues, les prépas ENS (École normale supérieure)
D1 et D2 sont pourtant très appréciées des établissements
prestigieux. Pour Charlotte Massa, les étudiants issus de ces
cursus «réussissent très bien leurs concours». Les prépas D1 et
D2 préparent respectivement à intégrer l’ENS de Rennes et de
Paris-Saclay. Durant deux ans, des cours de droit sont dispensés
pour les étudiants de la prépa D1, mais aussi d’économie et de
gestion pour les deux prépas, à la fois en lycée et à l’université.
Après une licence de langues ou d’économie-gestion
À l’issue d’une licence (bac + 3) aussi, les étudiants peuvent
aussi tenter leur chance, notamment ceux diplômés d’une
licence d’économie gestion. Durant ces trois années, les
étudiants reçoivent des cours de mathématiques, d’économie,
de finance ou encore de comptabilité. Les licences de
langues sont également idéales pour intégrer ensuite une
école de commerce. «Les étudiants issus de filières langues
étrangères appliquées (LEA) sont de bons candidats aux parcours
internationaux et peuvent faire valoir leur maîtrise des langues et
leur ouverture interculturelle», partage Thierry Delecolle, directeur
adjoint académique à l’ISC Paris. Un véritable atout pour le volet
international auquel les écoles de commerce sont très attachées.

Après un bachelor
Durant trois ans, les étudiants suivent des cours de
management, marketing, finance, anglais ou encore gestion
et partent souvent un semestre à l’étranger. Les diplômés
de bachelor peuvent ensuite viser une grande école (pas
forcément leur école d’origine). «Ils intègrent alors en quatrième
année», précise Catherine Gautier, du concours Passerelle.
Qu’est-ce que
le Tage Mage ?
Pour intégrer une école de commerce en admission
sur titre, les candidats doivent passer un test
d’aptitude aux études de management.

Emma Ferrand
Pour entrer en école de commerce, les étudiants doivent passer
un concours et présenter un bon dossier académique. Mais ils
doivent aussi parfois présenter un test d’aptitude aux études
de management: le Tage Mage. Ce dernier est utilisé par la
majorité des grandes écoles de commerce pour sélectionner leurs
candidats dans le cadre des admissions parallèles, c’est-à-dire
pour les étudiants qui souhaitent intégrer un cursus de niveau
master après un bac +3 ou +4. Il s’agit d’un QCM composé de 6
épreuves et 90 questions, soit 15 questions par épreuve. Dans
chaque question, 5 réponses sont proposées, parmi lesquelles
une seule est correcte. Les candidats ont deux heures pour
compléter le QCM.

Dans le Tage Mage, trois compétences sont évaluées: les aptitudes


verbales, les aptitudes au calcul et à la lecture de données, et
les aptitudes au raisonnement logique. Le test ne peut être
passé que deux fois par an. Aujourd’hui, une cinquantaine de
grandes écoles, IAE (instituts d’administration des entreprises)
et IUT (institut universitaire de technologie) demandent à leurs
candidats de passer ce test. Le Tage Mage peut se passer de deux
façons différentes: soit via un établissement, soit via une banque
d’épreuves comme Passerelle ou Tremplin d’Ecricome. Comme
pour tout examen, il est essentiel de se présenter avec une pièce
d’identité et sa convocation. Pour pouvoir s’inscrire, les candidats
doivent débourser 65€. Pour les sessions organisées à l’étranger,
ce montant s’élève à 130€. Attention, il n’est possible de passer
le test que deux fois par an. Dix à 15 jours après les épreuves, le
candidat reçoit ses résultats. Une fois le test obtenu, il suffit alors
de le présenter dans son dossier de candidature pour intégrer les
grandes écoles.
Licence pro
et alternance :
le duo parfait ?
Entre l’alternance et la licence professionnelle,
tout converge : professionnalisation, initiation
à la vie en entrepris et réseautage.

Benjamin Dusaussoy
Le réseau des Instituts Universitaires de Technologie (IUT)
regroupe plus de 70% des licences professionnelles en France.
Preuve que l’alternance séduit et gagne du terrain,
53% des étudiants inscrits dans cette filière l’étaient
en alternance cette année, contre 40,5% il y a trois ans.
Dans la mesure où les étudiants apprennent une compétence
métier, il est logique qu’ils la pratiquent en parallèle.
Or l’alternance est la meilleure méthode.

Si l’IUT de Nantes propose de son côté 13 de ses 14 licences


professionnelles en alternance, la dernière permettant de partir
à l’étranger, ce n’est en rien un hasard. « RH, informatique,
électronique, qualité… L’alternance s’adapte aussi bien
aux différents secteurs de l’industrie qu’aux métiers du tertiaire.
Cet IUT a fait le choix de la favoriser, car la licence
professionnelle est un diplôme terminal. Or l’alternance opère
une transition remarquable entre le monde académique
et l‘entreprise. Réaliser un an à mi-temps avant d’intégrer
le monde du travail est la meilleure passerelle professionnalisant
qui soit. On ne parle pas d’élèves ni de professeurs, mais bien
de salariés avec en face d’eux, des intervenants professionnels.
En plus d’un puissant retour d’expérience, c’est aussi
une façon de se créer un réseau auprès de ces différents acteurs.
Des professionnels conquis à leur tour.
Côté employeurs, la formule a aussi particulièrement la cote.
La plupart des jeunes ont souvent entrepris un parcours
en alternance auparavant. Ils ont pu mettre à l’épreuve
leur acquis dans d’autres entreprises, savent ce qu’ils veulent
et sont donc plus matures concernant leur avenir.
Les jeunes ont parfois du mal à se projeter en entreprise.
Cela leur permet de tester un métier et son environnement
tout en leur offrant un temps d’adaptation. Et les employeurs
ont le temps de les jauger, avant de les recruter.
Mais l’insertion dépend beaucoup ensuite du secteur d’activité.
Que faire
après un DUT ?
Il existe de multiples solutions après un diplôme
universitaire de technologie, depuis la licence
jusqu’à l’école de commerce ou d’ingénieurs
selon sa spécialité.

Christine Piédalu
S’il y a un diplôme qui se prête à la poursuite d’études, c’est bien
le DUT (diplôme universitaire de technologie). L’enseignement
se place à mi-chemin entre le BTS pour le côté pratique et technique
et l’université pour la partie théorique et générale. D’ailleurs,
plus de 80 % des diplômés de DUT poursuivent leurs études.

La licence professionnelle

L’admission se fait sur dossier. Celui-ci doit comporter


les notes de contrôle continu et de partiels (excellents résultats
indispensables), une lettre de motivation, le CV, les stages
effectués ou l’expérience professionnelle et le diplôme.
Certains établissements complètent par un entretien de motivation.
Certaines licences professionnelles peuvent se faire en alternance.

La licence générale

Mieux vaut prétendre à une licence générale un peu spécialisée.


Après un DUT informatique par exemple, il est assez aisé
de poursuivre en L3 informatique. De même, il peut être
intéressant pour un DUT technique de commercialisation
de postuler en licence Langues étrangères appliquées
pour évoluer en commerce international. L’admission se fait
également sur dossier et la réponse laissée à l’appréciation
de l’université, qui peut accepter (mieux vaut être en tête
de promo) ou refuser. Certaines universités pourront répondre
par l’affirmative à condition d’intégrer au niveau L2. Quoi qu’il
en soit, il est préférable de postuler dans plusieurs établissements.
Les bachelors

Très développés en écoles de commerce, ont également la cote.


L’entrée en 3e année se fait par des admissions parallèles
ou sur dossier et entretien selon les établissements.
Ces formations encore récentes en France ne sont pas
un diplôme national au même titre que la licence. Il faut donc
vérifier qu’elles ont obtenu le visa du ministère de l’Enseignement
supérieur ou qu’elles sont inscrites au RNCP (Répertoire national
des certifications professionnelles). Vous trouverez la liste complète
de ces bachelors avec une fiche détaillée pour chacun ici.

Les écoles de commerce et d’ingénieurs

Des écoles de commerce se sont regroupées autour


de banques d’épreuves ou de concours communs,
tels les concours Passerelle 1, Tremplin 1, Ambitions+ à bac+2
et Tremplin 2, Passerelle 2, Ambition+ à bac+3 pour les écoles
de commerce. Même principe dans les écoles d’ingénieurs.
En règle générale, pendant les deux premières années d’écoles
d’ingénieurs et a fortiori en classes prépa, la formation
est généraliste. Néanmoins certaines écoles d’ingénieurs en
5 ans commencent très tôt les spécialisations et correspondent
bien aux enseignements de DUT. C’est le cas par exemple
des INSA et des UT (universités de technologie). Adressez-vous
directement aux écoles : même CentraleSupélec et l’Ecole
polytechnique admettent des jeunes en admission parallèle.
L’IAE (Institut d’administration des entreprises)

En licence de gestion, certains établissements et IAE


(Institut d’administration des entreprises, issus des universités)
demandent de passer le « Score IAE Message » qui mesure
les aptitudes dans les domaines fondamentaux.

La prépa ATS (Adaptation technicien supérieur)

Ces formations en un an préparent aux concours


en admissions parallèles des écoles de commerce (ATS
économie-gestion) ou d’ingénieurs (ATS bio, ATS ingénierie
industrielle…). Le cursus permet aussi d’obtenir le niveau L3.
Quelle poursuite
d’études après
un BTS commercial ?
De plus en plus d’étudiants veulent poursuivre
leurs études. Les possibilités sont multiples à condition
d’être motivé, cohérent avec sa spécialisation initiale
et avoir un projet professionnel bien construit.

Christine Piédalu
Le BTS Négociation et Digitalisation de la Relation Client
(NDRC) forme des négociateurs, c’est-à-dire des vendeurs
en charge de la relation client, depuis la prospection jusqu’à
la fidélisation. Le BTS Management commercial opérationnel
(MCO) est un peu plus généraliste et prépare à la gestion
d’une petite unité commerciale. Si les différences s’observent
dans les métiers exercés directement après le diplôme,
en poursuite d’études les orientations sont quasiment identiques.

A l’université: des licences sous condition

Ces BTS peuvent s’orienter vers une licence d’économie


gestion ou de sciences de gestion. La Licence AES
(Administration économique et sociale), constituée de droit,
d’économie, de gestion et de sciences sociales offre
plusieurs parcours de spécialisation: gestion des entreprises
; commerce et affaires internationales ; ressources humaines,
etc. Certaines licences à la limite de la licence professionnelle
sont aussi à examiner. L’université d’Angers par exemple,
propose des licences en sciences sociales avec des options
de L3 axées métiers: Accueil et e-commerce en tourisme ;
Organisation des événements, Tourisme et nautisme…
Dans tous les cas, les admissions se font sur dossier
de validation d’acquis. La commission pédagogique
de l’université va étudier le dossier pour vérifier
la capacité à suivre la licence. Celui-ci doit comporter
le parcours académique, une lettre de motivation,
les expériences professionnelles ou/et personnelles
en cohérence avec la formation recherchée, et présenter
le projet professionnel. En outre, si la commission
pédagogique donne son accord, l’entrée se fera
le plus souvent en deuxième année de licence (L2).

La licence professionnelle

Plus accessible après un BTS, permet de se spécialiser


ou d’acquérir une double compétence. Elle s’effectue en 1 an
après un bac+2, elle est réalisée le plus souvent en IUT.
La licence pro commerce et distribution par exemple,
permet de se renforcer dans le management pour
devenir chef d’un rayon important, directeur de magasin,
marchandiseur, acheteur… Plus de 40 établissements
dispensent ce cursus. D’autres spécialisations
sont envisageables, telles la licence professionnelle
Assurance, Banque, Finance, mention chargé de clientèle
particuliers ; la LP e-commerce et marketing numérique ;
ou métiers du tourisme option commercialisation
des produits touristiques… La sélection se fait
également sur dossier, parfois également entretien.
Les élèves issus de ces BTS peuvent tenter les écoles
de commerce par le biais des concours en admissions
parallèles. Ils permettent d’obtenir un diplôme de niveau
master. La sélection est sévère, le nombre de places limité
et variable selon les écoles. Selon la dernière enquête
réalisée par la Conférence des Grandes Ecoles,
11% des étudiants qui entrent au niveau L3 sont des BTS
et ils constituent 31% des étudiants issus des admissions parallèles.
Certains établissements ont leur concours propre, d’autres des
concours communs, tels Tremplin 1, Passerelle 1, Ambition+.

La prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur)

Économie-gestion prépare en 1 an les diplômés de BTS,


de DUT ou de L2. Elle apporte un double parcours :
la validation d’une licence 3 AES ou Economie et gestion,
en partenariat avec une université, et la préparation
aux concours d’admission en école de management
(Passerelle 2, Tremplin 2) au niveau bac+4 ou à l’entrée
en master universitaire. Une douzaine de lycées, ainsi que
des écoles privées, proposent la prépa ATS. Le lycée Ozenne
de Toulouse par exemple ouvre 30 places chaque année,
notamment à des BTS (commerce international, compta
gestion, commercial) après admission sur dossier.
La formation demande beaucoup de travail et d’organisation.
Les bachelors en 3 ans

Qu’il est possible d’intégrer en 3 ème année, par les admissions


parallèles ou sur dossier selon les écoles. Ce cursus propose
une formation pratique, avec de nombreux stages, certains
bachelors peuvent s’effectuer en alternance.
Il existe des bachelors généralistes et spécialisés, les plus
adaptées à ces BTS sont en banque, distribution, tourisme,
e-commerce, marketing, management…
Les bachelors s’effectuent dans des écoles de gestion
ou de commerce. Il est important de vérifier si ce diplôme,
assez récent, est visé par l’Etat, il permettra de poursuivre
des études en master puisqu’il sera reconnu par l’Education
nationale, ou au moins inscrit au RNCP (Répertoire
national des certifications professionnelles).
Comment trouver
une entreprise
en alternance :
les huit règles d’or
Difficile de trouver un employeur. Quand les lettres
de refus s’amoncellent dans la boîte mail,
et que le début des cours approche, l’angoisse peut
vite monter d’un cran. Voici les conseils des pros.

Sophie de Tarlé
1. Répondre aux besoins de l’entreprise
Avant d’inonder les boîtes mails des directeurs
de ressources humaines, une préparation s’impose.
Prenez le temps de connaître le métier que vous visez.

2. Un CV ne sera pas le même


pour une banque ou un studio de jeu vidéo
Votre CV est votre meilleur ambassadeur.
Si vous ne décrochez aucun entretien, demandez conseil
pour savoir ce qui cloche dans votre candidature.

3. Viser des petites entreprises moins sollicitées


Les petites entreprises sont moins sollicitées
mais ont du mal parfois à recruteur. Lisez la presse
(Le Figaro Économie , Capital ,Challenges...)
qui parle régulièrement des entreprises en croissance.

4. Votre premier réseau : vos camarades de promo


« C’est par bouche-à-oreille que j’ai trouvé mon contrat,
j’ai trouvé l’annonce sur la page Facebook de notre groupe
d’élèves », raconte Fanny, étudiante au Celsa
qui a fait son apprentissage au Figaro. Ce n’est pas parce
que vous êtes jeune, que vous n’avez pas de réseau.

5. Démarchez les entreprises sur les salons professionnels


Visez les salons professionnels, les forums. Mais attention, fuyez
les heures de pointe, où votre demande risque plus d’agacer
qu’autre chose. Venez le matin, à l’ouverture, il y a souvent
moins de monde.
6. « Pourtant, putain, je travaille grave » : terminé l’argot du lycée
« Je mets l’accent sur le savoir être des jeunes, car le savoir-
faire s’acquiert plus facilement », constate Roberte Marie-Anne,
chargée des relations avec les entreprises au CEFAA de Villepinte
(93) spécialisé dans les formations en hôtellerie-restauration.
Et d’ajouter : « Un jeune qui se présente avec les écouteurs
sur les oreilles, le portable à la main, et qui fume devant
l’immeuble commencera par un a priori négatif ».

7. Pas de polémique sur Twitter ou Facebook


Le premier réflexe d’un employeur sera de vous googueliser,
surtout dans les métiers de la communication. Il est alors capital
de nettoyer ses comptes Facebook et Twitter, et de mettre
à jour ses profils LinkedIn et Viadeo. Supprimez vos tweets
trop tranchés, qui pourraient faire polémique.

8. Relance téléphonique : un non n’est pas un coup de canon !


Il n’est pas forcément indispensable d’inonder de CV
les entreprises. Mieux vaut une quinzaine de candidatures biens
ciblées, des sociétés que vous aurez le temps de connaître,
et à qui vous aurez fait une proposition ciblée. Et surtout
que vous aurez le temps de rappeler.
Les 8 règles des
« lois du temps »
pour travailler
plus efficacement
Pas facile de garder le cap, de s’organiser
et de planifier ses journées dans cette période
de confinement total. C’est le moment de tenir
compte des fameuses « lois du temps »
qui nous gouvernent.

Marie-José Gava
1. Loi de Parkinson : fixez-vous des délais
Le principe de cette loi ? Plus on a de temps... plus on en prend.
Qui ne s’est jamais laissé piéger par ce syndrome ?
Cette période exceptionnelle de confinement bouscule
notre rapport au temps. Il faut donc raisonner en fonction
du temps nécessaire pour réaliser une tâche et non en fonction
du temps disponible. Décomposez un travail à faire en micro
tâches et fixez-vous des délais pour chaque sous-tâche.

2. Loi de Carlson: limitez les interruptions


Pas facile de ne pas se laisser happer par les réseaux sociaux
quand on est confiné entre quatre murs. Mais pendant
ce temps, le travail ne se fait pas. En adoptant la loi de Carlson
dite des « séquences homogènes », vous constaterez
par vous-même qu’un travail interrompu est moins efficace
et prendra plus de temps que s’il était mené de façon continue.
Cette loi est née dans les années 50, en Suède. En chronométrant
l’activité de managers, le professeur Carlson nota qu’ils ne
pouvaient travailler plus de 20 minutes sans être interrompus.

3. Loi de Pareto : concentrez-vous sur l’essentiel


Selon cette fameuse loi du temps, 20% des actions
produisent 80% des résultats. Donc, économisez du temps
pour l’accessoire et gardez du temps pour l’essentiel.
4. Loi de Laborit : débarrassez-vous des tâches pénibles
Efforcez-vous de libérer votre cerveau en vous attelant
aux activités ou aux révisions complexes le matin.
Autre solution: alterner les activités plaisantes et celles
qui le sont moins, histoire de rompre avec la monotonie.

5. Loi de Taylor : menez vos activités dans le bon ordre


C’est prouvé : l’ordre dans lequel on réalise des tâches
a une influence sur le temps qu’elles prennent.
Si vous sous-évaluez la durée nécessaire à une activité,
c’est peut-être parce que vous ne l’avez pas effectuée
au moment opportun. Le matin, ne gâchez pas votre énergie
dans des tâches futiles qui demandent peu d’attention.
De même, évitez de plancher sur une importante
révision en fin de journée, la concentration ne sera
sans doute plus optimale. Ni entre 13 et 15 heures,
pic naturel d’hypovigilance, de sieste quoi.

6. Loi de Murphy : évaluez bien la durée d’une activité


Toute tâche prend plus de temps qu’on ne le pense.
Selon cette loi élaborée par Edward Murphy, ingénieur
à la Nasa, toute activité a son lot d’aléas et se révèle souvent
plus complexe que prévu. Il convient donc de calculer
au moins 5% de temps en plus pour chaque activité.
7. Loi de l’Ecclésiale : alternez vos activités
Il y a un temps pour tout : un temps pour agir,
un temps pour réfléchir, un temps pour l’activité,
un temps pour se poser et s’amuser nous enseigne
L’Ecclésiale, texte biblique inspiré de la philosophie grecque.

8. Loi d’Illich : acceptez vos limites


Inutile de forcer ou de culpabiliser : au-delà d’un certain seuil,
on devient moins productif, voire contre-productif.
Les chercheurs Swoboda, Fliess et Teltsher ont noté que tout
être humain a des rythmes émotionnels, physiques
et intellectuels. Il est donc essentiel d’en tenir compte dans
cette période de confinement. N’hésitez pas à changer d’activité
dès que ça bloque car le travail mono tâche épuise plus vite.
« Je ne sais pas quoi
faire comme études » :
les conseils du psy

Catherine Marchi.
Procédez par élimination

Vous ne savez pas encore ce qui vous pourrait intéresser


vraiment, en revanche vous savez parfaitement
ce qui ne vous plaît pas. Listez les matières, le type d’études,
les métiers pour lesquels vous n’avez aucune attirance.
En éliminant des domaines entiers, vous y verrez déjà plus
clair. Interrogez-vous également sur ce que vous aimez
et n’aimez pas faire en dehors des cours.
Quels sont vos hobbies, vos loisirs, vos passions ?
Et à l’inverse quels types d’activités vous rebutent ?
Vous aurez ainsi des indications sur les domaines, les métiers,
les formations, les voies qui peuvent vous correspondent ou pas.

Tenez compte de votre personnalité

Si vous êtes autonome, capable de travailler seul,


de vous organiser et de ne pas vous sentir un peu perdu
dans un amphi, vous pouvez envisager une inscription
en université dans une filière que vous avez sélectionnée
comme potentiellement intéressante à vos yeux.
Mais si vous avez besoin d’être suivi, boosté et encadré
pour travailler car vous manquez d’auto-motivation,
alors évitez l’université. Vous risquez d’y passer un mois
et les six autres mois de l’année universitaire à la maison,
en vous demandant quelles études poursuivre l’année suivante.
Les élèves qui ont besoin d’un cadre scolaire structuré,
de professeurs exigeants et présents tout au long
de leur cursus ont intérêt à envisager plutôt une classe
préparatoire, une prépa intégrée, un BTS, un IUT.
Une fois que vous aurez fait cette introspection,
vous pourrez faire appel à un conseiller d’orientation
pour affiner les différentes pistes que vous aurez retenues.

Inspirez-vous des modèles autour de vous

Quels sont les êtres humains dont vous admirez le parcours


et le métier ? Qui a, selon vous, réussi sa vie ?
Qui pourrait vous inspirer, devenir une sorte de modèle,
un référent à vos yeux ? Il peut s’agir de personnes de votre
famille ou de professeurs que vous admirez, de personnalités
connues et même de héros de fictions. Ce qui compte
c’est de trouver des gens qui travaillent dans des domaines
d’activité qui suscitent votre enthousiasme.
Et une fois que vous avez trouvé votre « modèle »,
vous marcherez dans ses pas, vous ferez les efforts
nécessaires pour arriver au même résultat que lui.
C’est un excellent moyen de se motiver. Profitez-en
pour demander à vos proches qui vous connaissent bien,
comment ils vous voient, quel métier pourrait vous convenir
selon eux. L’image que les autres ont de vous peut vous éclairer.
Le site référent de l’éducation
dédié aux collégiens, lycéens,
étudiants et leurs parents.

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