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Direction éditoriale : Stéphane Chabenat


Éditeur : Aurélie Le Guyader et Charlotte Fontanella
Conception graphique : Nord Compo
Conception couverture : Cyril Oliverio

l’Etudiant éditions est édité par


Les éditions de l’Opportun
16, rue Dupetit-Thouars
75003 Paris

www.editionsopportun.com

ISBN : 978-2-38015-222-7

Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo.


SOMMAIRE
Titre

Copyright

Introduction

PARTIE 1 - JE VEUX ENSEIGNER OU TRAVAILLER DANS LA RECHERCHE

Professeur(e) des écoles/instituteur(trice)

Professeur(e) dans le secondaire

Enseignant(e)-chercheur(se)
Ingénieur(e) de recherche

Assistant(e) ingénieur(e)

PARTIE 2 - MON RÊVE, C'EST LA MÉDECINE

Les médecins

Chirurgien(ne)

Gynécologue

Les personnels paramédicaux

Pharmacien(ne)

Manipulateur(trice) en électroradiologie médicale

Orthésiste

Prothésiste dentaire
Technicien(ne) d'analyses biomédicales
PARTIE 3 - J'AIME LES MATHÉMATIQUES ET L'ÉCONOMIE

Comptable

Auditeur(trice)

Actuaire

Statisticien(ne)
Courtier(ère)

Data scientist/data analyst

Gestionnaire de risques/risk manager

PARTIE 4 - L'INFORMATIQUE ET LE NUMÉRIQUE ME PASSIONNENT

Le web

Développeur(se)

Les réseaux et bases de données

Ingénieur(e) système et réseaux

Administrateur(trice) de base de données

La sécurité en ligne

Expert(e) en cybersécurité

Responsable de sécurité des systèmes d'information

La robotique et l'intelligence artificielle

Ingénieur(e) IA
Intégrateur(trice) robotique/technicien(ne) robotique

Pilote de drone

PARTIE 5 - J'ADORE LA CHIMIE, LA PHYSIQUE ET LA SVT

J'aime la chimie et la physique


Ingénieur(e) chimiste/technicien(ne) chimiste

Technicien(ne) de laboratoire
Ingénieur(e) procédés

Ingénieur(e) de production
Ingénieur(e) QHSE/technicien(ne) HSE

J'aime la SVT

Ingénieur(e) agronome
Botaniste
Zoologiste

Paléontologue

PARTIE 6 - JE VEUX TRAVAILLER EN LIEN AVEC L'ENVIRONNEMENT

Biologiste en environnement
Chargé(e) d'études en environnement

Chef(fe) de projet énergies renouvelables


Consultant(e) en stratégie environnementale

Technicien(ne) d'exploitation de l'eau

Écotoxicologue

Responsable de la collecte des déchets

PARTIE 7 - JE VEUX CRÉER ET CONSTRUIRE

Architecte

Ascensoriste

Chef(fe) de chantier
Conducteur(trice) de travaux
Ingénieur(e) acousticien(ne)/technicien(ne) en acoustique

Ingénieur(e) d'études dans le BTP

Diagnostiqueur(se) immobilier(ère)

Géomètre-topographe

PARTIE 8 - J'AI LES YEUX TOURNÉS VERS LE CIEL


Ingénieur(e) aéronautique

Aiguilleur(se) du ciel/contrôleur(se) aérien(ne)

Astronaute/ spationaute
ANNEXE : Quelles spécialités choisir ?
Introduction

Une porte grande ouverte,


à tous les niveaux
Vous êtes attiré par les sciences ? Quelle que soit la discipline qui
vous intéresse, bonne nouvelle  : les filières scientifiques offrent de
très nombreuses possibilités, et, très souvent, de beaux débouchés à
la sortie des études. « À partir du moment où l’on aime les sciences, je
ne vois aucun métier qui soit impossible ! Ces matières sont celles qui
permettent de s’ouvrir toutes les portes. C’était déjà le cas à l’époque
du baccalauréat C, de 1965 à 1995, puis du S, jusqu’à 2020. Et c’est
toujours le cas aujourd’hui en choisissant des spécialisations
scientifiques au lycée », pointe Philippe Dépincé, directeur de l’école
d’ingénieurs Polytech Nantes. Il est en effet possible de se diriger vers
des études plus littéraires, du management, de la gestion ou des
sciences sociales après un cursus scientifique. Tous les parcours
demeurent ouverts.

De nombreux débouchés
Dès la fin du collège, il est possible de s’orienter vers les métiers
scientifiques et techniques. Ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans
de longues études et préfèrent travailler rapidement pourront tirer
leur épingle du jeu en effectuant un CAP ou un baccalauréat
professionnel. Des centaines de spécialisations existent, dans tous les
secteurs, et permettront d’accéder rapidement à l’emploi. À travers
des titres et brevets professionnels, une mention complémentaire,
voire une reprise d’études en BTS ou en DUT, ces jeunes déjà rompus
au milieu de l’entreprise pourront s’ils le souhaitent évoluer par la
suite.
Dans l’ingénierie et l’industrie, de nombreuses sociétés ont
d’importants besoins en techniciens et assistants ingénieurs, de
niveau bac+2 ou +3. Les diplômés d’un DUT, d’un BTS ou d’une
licence professionnelle seront souvent précieux pour ces entreprises à
la recherche de jeunes motivés et débrouillards. Les écoles
d’ingénieurs l’ont bien compris  : elles sont de plus en plus
nombreuses à se lancer dans le bachelor, un cursus en trois ans,
préparant justement à ce niveau intermédiaire d’études. Qui n’interdit
évidemment pas de reprendre par la suite ses études ou de faire
valider son expérience, pour devenir ingénieur.
Justement, le métier d’ingénieur est très recherché, de l’informatique
à la construction, en passant par l’aéronautique, les matériaux ou la
mécanique… Cette pluralité de métiers est accessible via une école
d’ingénieurs ou un bac+5 scientifique à l’université. Ce sont des
profils sollicités par de très nombreuses entreprises, de la PME au
groupe du CAC40.
Quid des férus d’études, qui voudront aller le plus loin possible ?
À la suite d’un master universitaire ou d’une école d’ingénieurs,
poursuivre son cursus jusqu’au doctorat sera la preuve ultime de
votre intérêt pour le domaine. Pour se lancer vers des carrières
d’enseignement dans le supérieur et dans la recherche, la thèse
pourra être une étape clé. Certaines entreprises, selon les milieux,
apprécient également ce diplôme, qui demandera néanmoins
énormément d’investissement. Selon l’étude d’EY, le secteur industriel
a besoin de 60 000 recrutements chaque année. Parmi les métiers les
plus recherchés : data scientist, expert cybersécurité et BIM manager,
dont nous vous parlerons évidemment dans cet ouvrage.

De nouveaux métiers à venir


Tous les métiers scientifiques et techniques sont et seront
impactés par le numérique et de nouvelles professions devraient
apparaître en nombre dans les années à venir. «  Les métiers ne
cessent de se créer et d’évoluer. Les jeunes actuellement au lycée
feront des choses différentes dans leur vie. Cela ne doit pas être
anxiogène, mais excitant  : ils ne seront pas confrontés à l’ennui, il
leur appartiendra au contraire d’acquérir de nouvelles compétences
au fil de leur carrière, face à un marché sans cesse en mouvement »,
souligne Anne Lalou, directrice de la Web School Factory. D’où un
dynamisme très important autour des métiers directement liés au
numérique, aux données et à l’intelligence artificielle.
En tout cas, quel que soit votre niveau d’études, une chose est sûre :
cette passion pour les sciences vous ouvrira forcément des portes.

Quelles études pour quels métiers ?


Vous aimez les sciences, d’accord. Mais face à la multitude de
diplômes, de formations, à tous les niveaux, il est normal de se sentir
un peu perdu ou mal à l’aise. Voici quelques clés pour comprendre le
paysage de l’enseignement secondaire et supérieur qui s’offre à vous.
À  noter que plusieurs filières sont souvent possibles pour accéder à
un métier donné.
Parmi la bonne centaine de métiers présentés dans ce guide, très peu
nécessitent un diplôme spécifique. C’est le cas de celui d’infirmier, qui
demandera un passage par un IFSI, d’avocat et de médecin
(université obligatoire) ou encore d’architecte. Pour tous les autres,
de nombreuses voies sont possibles. Par exemple, un jeune souhaitant
devenir ingénieur en sécurité informatique pourra passer par
plusieurs chemins. Après un bac aux spécialisations scientifiques, il
devra choisir entre une école d’ingénieurs de suite, une licence à
l’université, un BTS ou un DUT, ou même une classe préparatoire aux
grandes écoles. Il  pourra ensuite se spécialiser dans une école
d’informatique et/ou d’ingénieurs, ou aller à l’université. Bref, les
possibilités sont nombreuses et il sera presque toujours possible de
raccrocher les wagons si l’on souhaite se réorienter. Aucune formation
ne prédestine forcément à un métier précis.
Dans les fiches de ce guide, nous avons indiqué le niveau minimal
généralement requis et les grandes filières de formation qu’il est
possible de suivre. Mais il est primordial de garder à l’esprit qu’il
existe toujours des chemins détournés ou des réorientations. Voici
quelques grands points de repère pour s’orienter dans le dédale des
formations, du CAP au doctorat.

Avec ou sans le bac

Les CAP
Parmi les quelque 200 spécialités de CAP, la majorité concernent
des métiers techniques. Ce diplôme ne nécessite pas le bac, il se passe
généralement en deux ans après la troisième, dans des centres de
formation d’apprentis ou des lycées professionnels. Quelques
exemples de CAP possibles  : Agent de la qualité de l’eau, Agent de
maintenance des industries de matériaux de construction et connexe,
Aéronautique (option avionique, structures ou systèmes),
Maintenance des véhicules automobiles, Monteur en installations
sanitaires ou thermiques, Orthoprothésiste…

Les bacs professionnels

En trois ans après la classe de troisième, les bacs pro débouchent


souvent sur un métier scientifique et technique, de la logistique à la
maintenance, en passant par la sécurité-prévention et l’usinage. Mais
de plus en plus de lycéens sont tentés de poursuivre leurs études
après un bac pro, notamment vers un BTS : ils sont aujourd’hui 50 %
à se diriger vers l’enseignement supérieur, selon le ministère de
l’Enseignement supérieur, toutes filières confondues. Un tiers quitte
l’école pour se mettre au travail. Quelques exemples de bacs pros  :
Technicien de maintenance, Métiers de la sécurité, Technicien
d’usinage, Microtechniques, Technicien du bâtiment, ou encore Étude
et définition de produits industriels.

Les bacs technologiques

En deux ans dans un lycée, après la seconde, le bac techno a de


beaux arguments. Il permet de poursuivre ensuite ses études dans le
supérieur, tout en donnant une coloration plus technique à son profil.
Il en existe huit, dont STI2D (Sciences et technologies de l’industrie
et du développement durable), STAV (Sciences et technologies de
l’agronomie et du vivant), STL (Sciences et techniques de
laboratoire), ST2S (Sciences et technologies de la santé et du social),
ou encore STMG (Sciences et technologies du management et de la
gestion).

D’autres parcours

Enfin, quelques métiers ne nécessitent pas de niveau d’études


défini. C’est par exemple le cas de la profession de développeur web.
Il est tout à fait possible de devenir développeur après une formation
courte ou en autodidacte. Les entreprises demandent de plus en plus
d’études pour ce type de profils, mais un talent et un investissement
personnels peuvent payer dans les domaines de l’informatique et du
numérique, même sans diplôme. Autre exemple : le pilote de drone.

Niveau bac+2
Ce niveau correspond le plus souvent à un DUT ou un BTS. Attention,
certaines formations sont très demandées, et donc particulièrement
sélectives.

Les DUT

Implantés sur tout le territoire, les 113 IUT sont rattachés aux
universités publiques. Ces instituts délivrent un diplôme, le DUT, dans
une quarantaine de spécialisations si l’on compte l’ensemble des
options. Parmi elles, pour accéder à des métiers scientifiques : chimie,
gestion logistique et transport, génie biologique, génie mécanique et
productique, génie civil, informatique, mesures physiques, réseaux et
télécommunications, sciences et génie des matériaux… Chaque
année, plus de 110  000  étudiants préparent un DUT, selon le
ministère de l’Enseignement supérieur. Deux tiers d’entre eux
viennent d’un bac général, le tiers restant d’un bac technologique.
Attention, ces formations sont souvent prisées des bacheliers. Parmi
les plus sélectifs, selon Parcoursup  : les DUT Génie mécanique et
productique à Mulhouse (17  % de taux d’accès), Génie biologique
option diététique à Tours (21 %), Hygiène sécurité environnement à
Lorient (22  %), ou encore Génie électrique et informatique
industrielle à Grenoble (26 %).

Les BTS

Les BTS et BTSA sont un peu plus spécialisés. Il en existe plus de


130, dans presque 3 000 établissements, lycées et CFA, et dans tous
les secteurs d’activité. Le BTS est accessible après n’importe quel bac :
un quart des élèves viennent de bacs généraux, 29  % de bacs
professionnels et un tiers de bacs technologiques. De nombreux BTS
permettent de se spécialiser dans un domaine scientifique et
technique. Quelques exemples  : assurance, aéronautique,
électrotechnique, sciences et technologies des aliments, traitement
des matériaux, pilotage des procédés, ou encore métiers de la chimie.
Il est à noter que le BTS demeure un examen national, comme le
baccalauréat, qui a la même valeur quel que soit l’établissement.

Les classes préparatoires

Durant l’année scolaire 2019-2020, les CPGE scientifiques comptaient


plus de 53 000 élèves. Leurs élèves, qui ne visent pas tous l’ENS ni les
plus grandes écoles d’ingénieurs, se préparent à des concours sélectifs
et travaillent avec assiduité. Depuis plusieurs années, tous les
étudiants en CPGE sont également inscrits à l’université, une sécurité
pour eux s’ils souhaitent se réorienter durant leur parcours. La CPGE
peut être publique ou privée.

Niveau bac+3

Les grilles de salaires et les niveaux de responsabilités en sortie


d’études ne seront pas très différents entre un diplômé de niveau
bac+2 et bac+3. En revanche, il est probable que les recruteurs
privilégient le deuxième profil, en particulier lorsque l’année d’études
supplémentaire a permis au futur employé d’acquérir une
spécialisation plus pointue dans son domaine et/ou une expérience
professionnelle plus importante et significative.

Les licences professionnelles

Pour aller un peu plus loin, se spécialiser plus clairement ou


arriver sur le marché de l’emploi avec davantage d’expérience, un
diplômé de DUT ou de BTS peut choisir de faire une année d’études
supplémentaire, notamment en licence professionnelle. Il en existe
dans de très nombreux domaines  : assurance, banque, finance  ;
travaux publics  ; métiers de l’industrie  ; maintenance des systèmes
guidés ; conception, développement, test de logiciels…

Les écoles paramédicales et sociales

Les écoles paramédicales délivrent également des formations à


niveau bac+3. Cela concerne par exemple les infirmiers, les
ergothérapeutes, les psychomotriciens… À noter que ces
établissements sont souvent sélectifs et privilégient les bacheliers aux
spécialisations scientifiques.
Niveau bac+5

Pour une bonne partie des métiers présentés dans ce guide, ce


niveau sera celui recommandé. Les recruteurs apprécient de plus en
plus les diplômés de masters et équivalents. De quoi leur permettre
de se spécialiser au fil de leurs études, de réaliser des stages et
d’arriver aussi armés que possible sur le marché de l’emploi.

Les écoles d’ingénieurs

Elles sont environ 200 en France. Leur point commun  : pour se


déclarer « école d’ingénieurs », ces établissements doivent disposer de
diplômes habilités par la Commission des titres d’ingénieur. Pour
décrocher le diplôme d’ingénieur, le cursus dure cinq ans. Il est
possible de rejoindre une telle école tout de suite après le bac, ou en
cours de route, après une classe préparatoire, un DUT, un BTS ou une
licence universitaire. Qu’elles soient généralistes ou spécialisées,
privées ou publiques, les écoles d’ingénieurs affichent de beaux scores
en termes d’insertion professionnelle et des salaires confortables pour
des jeunes professionnels : 35 200 € bruts annuels, selon l’enquête de
la Conférence des grandes écoles réalisée en 2020.

Les écoles de commerce

Eh oui, on peut aussi accéder à des métiers scientifiques et


techniques, liés à l’économie, la comptabilité et la finance
notamment, à la suite d’une école de commerce. Elles sont 38 en
France à disposer du grade de master, quasiment toutes privées. Pour
intégrer les plus prestigieuses – HEC, ESSEC, ESCP –, il faudra passer
par la case classe préparatoire. Mais il est aussi possible, pour une
partie d’entre elles, d’y entrer tout de suite après le bac. Attention,
d’autres écoles de commerce et de management existent, mais ne
sont pas toutes reconnues par l’État. Mieux vaut bien se renseigner
sur cette question de reconnaissance, ainsi que sur l’insertion
professionnelle de leurs diplômés, avant de s’inscrire.

Les écoles d’informatique

Elles ne sont pas forcément des « écoles d’ingénieurs », mais elles


peuvent permettre d’accéder à de beaux parcours dans le milieu du
numérique, souvent après cinq années d’études. Très souvent privés,
ces établissements sont plus ou moins reconnus. Là aussi, nous
conseillons de bien se renseigner sur les débouchés à la suite du
cursus, la reconnaissance du diplôme et la qualité de la pédagogie.

Les études d’architecture

Ces écoles durent cinq années après le bac, l’étudiant obtient à


l’issue de celles-ci son diplôme d’architecte, qui vaut grade de master.
À noter que pour exercer comme maître d’œuvre et donc avoir le
droit de signer des permis de construire, il faudra suivre une sixième
année, professionnalisante.

Les masters

Peu importe le domaine, un master universitaire couvre forcément


la spécialité que vous recherchez. À réaliser en deux ans après une
licence, le master comporte généralement un stage en deuxième
année. Dans les domaines scientifiques et techniques, l’insertion est
plutôt bonne, notamment dans les milieux informatiques. Une étude
du ministère de l’Enseignement supérieur montre que les cursus les
plus recherchés à la sortie sont les mathématiques, l’informatique et
l’électronique. À méditer au moment de faire son choix…

Les études d’expertise comptable

Les études comptables comportent deux diplômes  : le DCG


(diplôme de comptabilité et gestion), de niveau licence, permet à
l’étudiant d’obtenir les connaissances et compétences de base pour
son futur métier. Il est accessible après un baccalauréat ou un
diplôme bac+2. Ensuite, il faudra enchaîner avec le DSCG (diplôme
supérieur de comptabilité et gestion), de niveau bac+5, qui mène au
titre d’expert-comptable. Il peut se préparer à l’université ou en école
de commerce.

Et au-delà ?

Certains métiers nécessitent des études plus longues que le


bac+5. Les étudiants souhaitant pousser leur cursus jusqu’au doctorat
seront également concernés.

Les mastères spécialisés

Attention, il ne s’agit pas d’un « master ». Ce diplôme sanctionne


une formation d’une année, accessible après un diplôme de niveau
bac+5. Objectif de l’opération  : se spécialiser encore davantage et
obtenir une expertise métier, après un master, une école d’ingénieurs
ou de commerce. La Conférence des grandes écoles en labellise 384,
dont la majorité en école d’ingénieurs.

Les études médicales
Pour devenir médecin ou pharmacien, tout se passe à l’université.
Ces études ont été tout récemment réformées  : la PACES (première
année commune aux études de santé) n’existe désormais plus, et ce
depuis la rentrée 2020. Depuis, le bachelier a le choix entre deux
voies  : une licence à l’université, avec une option «  accès santé  »
(alias LAS), ou un parcours spécifique «  accès santé  » et une option
d’une autre discipline (PASS). Les études de médecine durent ensuite
neuf à douze ans. Les étudiants se spécialisent progressivement et
réalisent des stages, jusqu’à la fin de la sixième année. Ils obtiennent
alors le diplôme de formation approfondie en sciences médicales,
reconnu au niveau master, et passent des épreuves nationales pour
obtenir une spécialité médicale parmi les 44 existantes. Cela prendra
trois à six ans, selon la spécialité qu’ils choisiront.

Le doctorat

Les carrières de chercheur ne débutent le plus souvent qu’après


un doctorat. Il s’agit du plus haut diplôme de l’enseignement
supérieur en France et il demande du travail et de la détermination,
puisqu’il implique la rédaction d’une thèse, à la suite de trois à quatre
années de recherches et d’études. Il est possible de poursuivre ses
études jusqu’au doctorat après un master universitaire ou une école
bac+5 (commerce ou ingénieur par exemple). Environ 70  000
étudiants sont inscrits dans les 280 écoles doctorales. À noter qu’ils
peuvent obtenir des financements pour leur thèse et ainsi être
rémunérés durant ces années un peu particulières.
Les sigles utilisés
BIJ : bureau d’information jeunesse • BIM : building information modeling • BMA :
brevet des métiers d’art • BT : brevet de technicien • BTS : brevet de technicien
supérieur • BTSA : BTS agricole • CAP : certificat d’aptitude professionnelle •
CAPES : certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré •
CFA : centre de formation des apprentis • CIO : centre d’information et
d’orientation • CPGE : classe préparatoire aux grandes écoles • CROUS : centre
régional des œuvres universitaires et scolaires • DU : diplôme d’université
(diplôme non reconnu au niveau national) • DUT : diplôme universitaire de
technologie, préparé en deux ans après le bac dans les IUT • ENS : École
normale supérieure • IFSI : institut de formation en soins infirmiers • IUT : institut
universitaire de technologie, qui prépare au DUT • LMD : licence (bac+3), master
(bac+5), doctorat (bac+8) • STS : section de techniciens supérieurs, qui prépare
au BTS.

La féminisation des noms de métiers


C’est un fait : les filles représentent moins d’un tiers des effectifs des écoles
d’ingénieurs. Dans l’ensemble des formations scientifiques et technologiques,
elles ne sont que 40 %. Alors, pour souligner le fait que l’intégralité des métiers
que nous allons ici présenter sont bien évidemment aussi accessibles aux femmes
qu’aux hommes, nous avons fait le choix d’intégrer la féminisation du nom du
métier dans chaque titre. Nous avons également fait appel à de nombreuses
professionnelles dans le cadre de nos témoignages, y compris dans des milieux
où les femmes sont moins présentes. En revanche, pour plus de lisibilité dans
l’ensemble de l’ouvrage, nous avons privilégié le masculin dans le corps du texte.
Réforme du DUT : que se passe-t-il ?
Mentionné à de nombreuses reprises dans ce guide, le DUT est un diplôme très
apprécié des étudiants comme des recruteurs. À compter de la rentrée 2021, les
IUT (Instituts universitaires de technologies) proposeront un nouveau diplôme : le
BUT (bachelor universitaire de technologie), de niveau bac+3. Cela ne supprime
pas le DUT pour autant car, à la suite des deux premières années, le DUT pourra
être délivré comme diplôme intermédiaire. En revanche, la licence professionnelle
devrait être remplacée par ce nouveau cursus. Cela ne changera pas le contenu
concret des formations, ni les 24 spécialités du DUT. Chaque BUT pourra
proposer plusieurs mentions.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, tous les détails de la réforme ne sont pas
encore connus. Nous avons fait le choix de vous présenter les formations
existantes à ce jour. Nous vous invitons donc à vous renseigner sur le sujet.
PARTIE 1

JE VEUX ENSEIGNER
OU TRAVAILLER DANS LA
RECHERCHE
L’enseignement est souvent une vocation, née de la rencontre
avec un professeur marquant, lorsque l’on était plus jeune. De
même, la passion pour un sujet particulier lors des études peut
donner envie à un étudiant de poursuivre et d’approfondir
jusqu’à la thèse, puis de se dédier à la recherche, à l’université ou
dans un laboratoire privé.
Les écoles et établissements secondaires comptent environ
870  000 professeurs, selon l’Éducation nationale. Il faut
également compter les quelque 90  000 enseignants dans
l’enseignement supérieur, dont 57  000 enseignants-chercheurs.
Tous ne travaillent pas dans les sciences dites dures,
évidemment, mais les jeunes scientifiques sont toujours les
bienvenus dans ce secteur, en particulier les mathématiciens. Les
professeurs de maths font partie des enseignants les plus
recherchés dans les académies, pour enseigner au collège et au
lycée.
Professeur(e) des écoles/instituteur(trice)

Ce pédagogue enseigne à des enfants de 2 à 11  ans, dans une


école maternelle ou élémentaire. Sa mission est de leur apprendre à
lire, écrire, compter, et de leur permettre d’acquérir des savoirs
fondamentaux. Le professeur des écoles éveille la curiosité de sa
classe et lui donne envie de découvrir les différentes matières. Car il
est un enseignant très généraliste : français, maths, histoire, langues
vivantes…, il dispose de bonnes bases dans toutes les disciplines.
Face aux élèves toute la semaine, il évalue l’acquisition de leurs
connaissances et échange avec ses collègues. Il  prend également le
temps de préparer ses cours, de corriger les travaux des élèves et de
rencontrer les parents, lorsque cela est nécessaire. Il peut aussi
organiser des sorties avec sa classe, ce qui lui demande de la
préparation et de l’organisation.

Quelle formation ?
Après une licence, celle du choix de l’étudiant, le parcours le plus
répandu est de suivre le master MEEF (Métiers de l’enseignement, de
l’éducation et de la formation), puis de passer le CRPE (Concours de
recrutement de professeur des écoles). Le concours a lieu à la fin de
la première année de master. Les lauréats sont alors nommés
stagiaires et affectés dans leur académie. Leur dernière année
d’études s’effectue entre ce poste et les cours. Ils peuvent ensuite être
titularisés.

Quelles sont les qualités requises ?


La patience et l’écoute seront essentielles, surtout avec les tout-
petits. Évidemment très pédagogue, le professeur des écoles saura
donner envie à ses élèves de s’intéresser aux différentes matières,
même celles où il se sent peut-être un peu moins à l’aise. Dynamique
et autonome, il saura également faire preuve d’autorité et de fermeté
lorsque cela sera nécessaire.

Quel salaire ?
Le salaire du professeur des écoles est fixé par le ministère de
l’Éducation nationale : 2 000 euros 1 environ l’année de titularisation,
puis 2 300 euros après dix ans de carrière.

1. Sauf mention contraire, les salaires sont donnés en bruts dans cet ouvrage.
Professeur(e) dans le secondaire

Au collège, au lycée, dans le public ou le privé, le professeur a la


délicate mission de transmettre des savoirs à ses élèves, dans sa
discipline. Dans les matières scientifiques, on compte évidemment les
professeurs de mathématiques, de physique-chimie et de SVT, mais on
peut également citer les enseignants en technologie au collège, en
numérique et sciences informatiques ou sciences de l’ingénieur au
lycée. Dans les filières professionnelles et technologiques,
l’enseignement sera plus pratique, avec des matières déjà tournées
vers le monde de l’entreprise.
Concrètement, le professeur prépare ses cours, selon le programme
fixé par l’Éducation nationale, puis les dispense aux collégiens ou aux
lycéens. Il fait participer sa classe, suit les élèves et évalue leurs
connaissances. Il  rencontre également les parents, se rend aux
conseils de classe et prend part aux différentes réunions fixées par
son établissement. Il peut aussi effectuer des tâches administratives et
donner des conseils d’orientation. Le quotidien varie selon la
matière  : un professeur de SVT pourra réaliser des observations en
classe ou lors de sorties organisées. En physique-chimie, la
manipulation et les travaux pratiques complèteront les cours
théoriques.
Quelle formation ?
Le parcours le plus courant est de réaliser une  licence dans la
matière de son choix, avec une  spécialité enseignement, puis un
master MEEF (Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la
formation). Le  futur enseignant suivra alors des cours théoriques,
réalisera des stages et se préparera aux concours de recrutement, qui
ont lieu à la fin de la première année de master. Pour enseigner au
collège et au lycée, il devra obtenir le Capes (Certificat d’aptitude au
professorat de l’enseignement du second degré), un concours
comportant plusieurs sections (en sciences  : mathématiques,
numérique et sciences informatiques, physique-chimie, sciences
économiques et sociales, sciences de la vie et de la Terre).
Il est également possible d’obtenir l’agrégation, plus difficile. Parmi
les sections existantes  : biochimie-génie biologique, économie et
gestion, mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie, sciences
de la Terre et de l’univers, sciences économiques et sociales, sciences
industrielles de l’ingénieur, sciences médico-sociales. Le professeur
agrégé peut enseigner au collège et au lycée, mais aussi dans
l’enseignement supérieur.

Quelles sont les qualités requises ?


Passion et patience sont deux mots-clés du professeur. Il devra
partager son attrait pour sa matière à des classes aux effectifs de plus
en plus nombreux. La pédagogie, la clarté, parfois la sévérité, seront
ses meilleures armes pour stimuler ses élèves.
Le professeur devra également être résistant, physiquement et
psychologiquement, face à des élèves qui peuvent se retrouver
personnellement dans des situations difficiles, notamment familiales.
Il faudra alors se montrer humain et savoir s’adapter aux
circonstances.

Quel salaire ?
Après le Capes, une fois titularisé, un professeur touchera
2  000  euros bruts environ. Au bout de dix ans de carrière,
2  300  euros. Puis, après vingt ans d’expérience, 2  900  euros. Il lui
sera possible de gagner davantage en étant professeur principal d’une
classe, en effectuant des heures supplémentaires ou en travaillant
dans un établissement du réseau d’éducation prioritaire.
L’agrégé gagne mieux sa vie : 2 300 euros l’année de sa titularisation,
puis 2  900 au bout de dix ans de carrière. À la fin de sa vie
professionnelle, il touchera environ 4  700  euros bruts, selon le
ministère de l’Éducation nationale.

Héloïse Zuo, 38 ans, professeure de SVT :


« Ce que j’aime, c’est l’enseignement, au-delà même de la
matière. »

Dès l’enfance, Héloïse est attirée par l’enseignement. Mais


elle se tourne dans un premier temps vers la médecine. Au
bout de deux ans, l’étudiante se rend compte qu’elle veut
vraiment devenir professeure. Résultat : adieu la médecine !
Elle s’inscrit en licence de biologie à l’université d’Angers,
puis en master à l’université Paris Sud (devenue Paris
Saclay). « Lors du M1, j’ai obtenu le Capes en SVT, puis j’ai
passé une première année dans un collège, avec une classe
et un tuteur. J’ai tout de suite trouvé ma place, le contact avec
les élèves était simple et agréable », se souvient-elle. Aucun
problème pour la titularisation.
Aujourd’hui enseignante dans un collège des Yvelines,
Héloïse se sent à l’aise, grâce à ses précieuses années
d’expérience. « J’aime particulièrement la préparation des
cours. Lorsque je me lance dans l’élaboration ou la révision
d’un chapitre, cela peut me prendre plusieurs jours de travail,
mais c’est passionnant. Je pars à la recherche du bon
document, de la question pertinente, de l’enchaînement
d’idées logique, du bon TP, tout ce qui va permettre à mes
élèves de comprendre les notions le plus clairement
possible », se réjouit-elle. Et même si certaines classes sont
plus agréables que d’autres, notre prof apprécie son
quotidien : « Ce que j’aime, c’est l’enseignement, au-delà
même de la matière, le fait de fabriquer un cours, de le
dispenser. »
Les jeunes, bien sûr, font partie intégrante de son métier.
« L’an dernier, j’avais des quatrièmes géniaux. J’ai pleuré en
fin d’année à l’idée de les quitter ! Nous en parlons beaucoup
entre profs, mais ne l’expliquons pas : parfois, les classes
peuvent avoir une ambiance négative, alors que dans
d’autres, les élèves s’entraident, se soutiennent, sont
intelligents et agréables, grâce à une alchimie incroyable. »
Enseignant(e)-chercheur(se)

Comme son nom l’indique, l’enseignant-chercheur a deux cordes à


son arc  : il transmet son savoir à des élèves dans le supérieur et
poursuit l’exploration d’un sujet qui le passionne. Il participe au
développement et à la diffusion de connaissances scientifiques, publie
des articles dans des revues spécialisées et participe à des conférences
et colloques souvent pointus. Côté enseignement, il transmet des
connaissances à ses étudiants, les conseille et évalue leurs
connaissances. Il peut également participer à des jurys d’examens,
encadrer des travaux, aider dans des choix d’orientation…
Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, il y a environ 100 000
chercheurs dans les universités et organismes publics de recherche.
L’enseignant-chercheur peut être maître de conférences ou professeur
des universités. Dans l’enseignement supérieur, il y a également des
chercheurs, chargés de recherche ou directeurs de recherche, qui
n’ont alors pas de mission d’enseignement. Selon les disciplines, les
postes peuvent être rares.

Quelle formation ?
Le doctorat est essentiel pour devenir enseignant-chercheur, après
un master (bac+5). Durant la thèse, qui dure trois à quatre ans en
moyenne, le doctorant peut assurer des cours en tant qu’ATER
(attaché temporaire d’enseignement et de recherche), ou toucher une
allocation de recherche. Une fois le doctorat en poche, il faudra être
inscrit sur la liste nationale de qualification du Conseil national des
universités, dans sa matière.
Pour aller plus loin, le professionnel peut également chercher à
obtenir l’habilitation à diriger des recherches, l’HDR. Il sera alors apte
à se présenter au concours de professeur des universités et encadrer
des thèses.
Il n’est pas impossible d’enseigner dans le supérieur sans doctorat.
L’agrégation sera alors indispensable, par exemple pour exercer à
l’université, dans une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles),
une école ou au lycée dans le cadre d’un BTS.

Quelles sont les qualités requises ?


Face aux élèves, il faudra se montrer pédagogue, passionné et
patient. Être un bon orateur, surtout face à de larges amphithéâtres
remplis d’élèves, sera un véritable plus pour captiver les étudiants.
Côté recherche, la rigueur est de mise ; le chercheur devra être doté
d’une grande curiosité, se montrer autonome et méthodique.

Quel salaire ?
En début de carrière, un maître de conférences touchera environ
2 200 euros dans le public. Cela pourra grimper jusqu’à 4 900 euros,
au dernier échelon de la hors classe. Pour les professeurs des
universités, un « junior » gagnera 3 100 euros, selon le ministère de
l’Enseignement supérieur. Et jusqu’à 6  200  euros en fin de carrière
(dernier échelon de la classe exceptionnelle).
Pour les PRAG, professeurs agrégés affectés à l’université, un
débutant obtiendra 2  100  euros bruts mensuels, et jusqu’à
5 000 euros par mois.
Un ATER à mi-temps pourra compter sur un salaire net de
1 200 euros.

Guillaume Miquelard-Garnier, 40 ans, maître de


conférences :
« Les projets de recherche sont très ouverts, il n’y a pas de fin. »

Attiré par les matières scientifiques, Guillaume se pose peu


de questions sur son projet professionnel lors de ses études.
Ses parents lui suggèrent de se diriger vers une classe
préparatoire. Il décroche la prestigieuse ESPCI, à Paris, où il
passe ensuite quatre ans. C’est là qu’il se passionne pour les
matériaux polymères et où il décide de poursuivre en thèse.
« J’ai aimé le côté très ouvert d’un projet de recherche, où il
n’y a pas forcément de fin, contrairement aux travaux
pratiques proposés dans les études scientifiques, où l’on
essaie d’avancer vers une réponse. Cet aspect un peu
mystérieux m’a beaucoup intéressé », se souvient-il. Après sa
thèse, il part deux ans aux États-Unis, puis rentre en France.
Il lui faut alors passer les concours, pour tenter d’obtenir un
poste de maître de conférences. Chose faite, au Cnam, le
Conservatoire national des arts et métiers, où il enseigne
depuis dix ans. Le laboratoire dans lequel il effectue ses
recherches est rattaché à l’école d’ingénieurs Arts et Métiers.
C’est là qu’il effectue ses recherches, qui représentent
environ 50 % de son temps. « Cela consiste à réaliser des
expériences, analyser les résultats et tenter de leur donner
sens, avant de rédiger des articles scientifiques. J’encadre
également des doctorants, je présente mes résultats à des
conférences et je cherche des financements pour monter mes
projets. Côté enseignement, je donne principalement des
cours à des élèves de bac+1 à bac+5, souvent en reprises
d’études et en apprentissage, comme cela se pratique au
Cnam », détaille-t-il. Ce sont donc plutôt de petites classes,
d’une trentaine ou quarantaine d’élèves.
S’il apprécie les deux pans de son métier, Guillaume reste
passionné avant tout par la recherche. « J’essaie de faire
sens à partir de données expérimentales, pour lesquelles je
dois trouver la meilleure représentation possible. C’est un
métier où l’on a la chance de rencontrer des personnes
passionnées, brillantes, j’aime ces discussions et
collaborations scientifiques. »
Ingénieur(e) de recherche

Aussi bien employé par des sociétés d’ingénierie, des cabinets de


conseil ou des services R&D d’entreprise, l’ingénieur de recherche est
lui aussi un scientifique et un chercheur. Sa mission dépend
évidemment de son employeur, mais il travaille à concevoir ou à
améliorer un service ou un produit. En lien avec le service marketing,
il imagine par exemple de nouvelles fonctionnalités, selon les besoins
et envies des consommateurs. L’ingénieur de recherche peut créer des
prototypes, réaliser des tests, mener des études d’amélioration, bref, il
suit le projet du début à la fin, avec attention. Si la production est
validée, il sera en effet en charge du lancement de la fabrication
industrielle, en lien avec le responsable de production.
Dans l’enseignement supérieur, on parle également d’ingénieur de
recherche. Le rôle de ce professionnel est alors différent  : il met en
œuvre des activités de recherche et de diffusion de la connaissance
dans son établissement, mais peut aussi recevoir des responsabilités
en termes d’orientation et d’enseignement. Il est alors recruté par une
école supérieure, une université, ou un établissement de type Céreq,
Onisep, ou encore CNED.

Quelle formation ?
Diplômé d’une école d’ingénieurs ou d’un master scientifique, puis
souvent d’un doctorat, l’ingénieur de recherche est un scientifique.
L’idéal est de se spécialiser progressivement selon le secteur souhaité.

Quelles sont les qualités requises ?


Excellent technicien, ce concepteur autonome et organisé saura
mener à bien son projet, tout en maîtrisant ses coûts et son budget.
Bon manager, à l’écoute, il sait mener son équipe. Il est aussi créatif
et capable de trouver des solutions à tous les problèmes qui se
présentent. Il lui est indispensable de parler anglais.

Quel salaire ?
Difficile de donner une fourchette précise, tant ce salaire
dépendra de l’entreprise et du service choisi. Dans les milieux R&D,
un jeune ingénieur de recherche, surtout s’il est docteur, pourra
démarrer autour de 2  500  euros mensuels, souvent plus. Avec de
l’expérience, et davantage de responsabilités, ce salaire grimpera
naturellement.

Charlotte Emlinger, 39 ans, économiste :


« L’enseignement et la recherche se complètent. »

« Bonne en sciences, mais pas très bien orientée », c’est


ainsi que Charlotte résume sa scolarité. Finalement, après le
bac, elle se tourne vers une prépa BCPST (biologie, chimie,
physique et sciences de la Terre), puis une école d’ingénieurs
spécialisée dans l’agronomie, Montpellier SupAgro. « C’était
très intéressant, nous avons étudié les plantes, les sols,
l’hydraulique, mais aussi la théorie des organisations,
l’économie des exploitations, le monde de l’agro-
alimentaire… J’ai commencé à voir un débouché qui
m’attirait : l’économie agricole », raconte-t-elle. Après un
master en économie du développement agricole, elle décide
de poursuivre en doctorat, à l’Institut agronomique
méditerranéen.
Après la thèse, elle obtient un poste au CEPII, le Centre
d’études prospectives et d’informations internationales. « Mon
métier est à l’intersection des questions techniques et de
l’économie, le comportement des agents, leur impact sur les
richesses », précise Charlotte, qui donne également des
cours à Sciences Po, à côté de ses recherches : « Ils sont
directement liés à mes travaux. L’enseignement et la
recherche se complètent et j’aime transmettre cela aux
étudiants ».
« Une grande partie de mon travail est de collecter, traiter et
analyser des données de commerce, venant par exemple
d’entreprises, pour comprendre ce qu’elles exportent, les
caractéristiques des métiers et des marchés. Nous essayons
de comprendre l’impact des différentes politiques sur le
commerce, par exemple. Je tente de faire des liens de
causalité, puis j’écris des articles académiques », détaille
l’économiste, qui a récemment passé son HDR, dans le but
d’encadrer des doctorants.
Assistant(e) ingénieur(e)

Ce métier existe partout où des ingénieurs travaillent. Dans le


privé, l’assistant est recruté par de très nombreuses entreprises et
dans des secteurs extrêmement variés. Dans les milieux liés à la
recherche, ce professionnel est en lien direct avec les enseignants-
chercheurs, puisqu’il participe aux travaux de recherche en préparant
le matériel et les locaux. Il contrôle également le bon déroulement
des expérimentations, et peut être amené à vérifier leurs résultats.
Cette « petite main » est tout simplement indispensable au chercheur.

Quelle formation ?
Pour travailler dans l’enseignement supérieur, et donc passer le
concours de catégorie A, il est nécessaire d’avoir un diplôme de
niveau bac+2, par exemple un DUT ou un BTS, en lien direct avec la
spécialité envisagée par le futur professionnel. Dans les sciences, il
existe plusieurs branches pour le concours  : sciences du vivant  ;
sciences chimiques et sciences des matériaux ; sciences de l’ingénieur
et instrumentalisation scientifique  ; sciences humaines et sociales  ;
informatique, statistiques et calcul scientifique ; gestion et pilotage.
Si l’on vise plutôt le privé, il est à noter qu’aux côtés des DUT et BTS,
les écoles d’ingénieurs créent de plus en plus de bachelors en trois
ans, cursus visant justement à former de futurs assistants et
techniciens ingénieurs pour répondre aux besoins des entreprises.
Une licence professionnelle, à réaliser en un an, permet également de
se spécialiser dans son domaine, après un DUT, par exemple.

Quelles sont les qualités requises ?


Débrouillard, organisé et polyvalent, l’assistant ingénieur est aussi
très autonome. Il peut résoudre efficacement des problèmes
techniques, logistiques et administratifs. Il sait aussi travailler en
équipe.

Quel salaire ?
Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, les salaires des
assistants ingénieurs débutent autour de 1 700 euros mensuels, pour
terminer en fin de carrière à 2  900  euros. Il sera plus difficile de
donner une idée précise des salaires dans le privé, car ils dépendront
grandement de l’employeur, de l’expérience et de la mission du
professionnel.
PARTIE 2

MON RÊVE, C’EST LA MÉDECINE
Une vocation – c’est ainsi que décrivent les professionnels de
ce secteur si particulier  –  indispensable à notre société.
Évidemment, les plus connus sont les médecins : ils sont 226 000
en activité, selon la Direction de la recherche, des études, de
l’évaluation et des statistiques. Parmi eux, 45  % sont
généralistes. Les autres se répartissent sur d’autres spécialités  :
psychiatrie, anesthésie-réanimation, pédiatrie… Pour en arriver
là, les études sont longues, neuf à douze ans, mais passionnantes
et tournées vers la pratique.
Il est aussi possible de travailler dans l’univers médical et
paramédical sans effectuer toutes ces années d’études. De
nombreux métiers sont accessibles de bac à bac+3, parfois
bac+5  ; ils nécessitent des connaissances techniques,
physiologiques et scientifiques, avec beaucoup de pratique et de
stages. Le  métier d’infirmier par exemple, accessible après une
formation en trois  ans  ; selon le Syndicat national des
professionnels infirmiers, ils sont 630 000 en France. Au total, le
secteur de la santé emploie deux millions de personnes dans
l’Hexagone. Si les études sont souvent sélectives, l’emploi est
quasiment assuré, dans toutes les branches, tant les besoins sont
importants.
Pour travailler dans ce secteur, des qualités humaines sont
indispensables, en particulier l’empathie et la volonté de venir en
aide aux autres. La gestion du stress et la rigueur seront
essentielles pour résister à la pression de situations difficiles.
Les médecins
Chirurgien(ne)

Son métier : pratiquer des interventions chirurgicales, quelle que


soit la partie du corps concernée. En accord avec les autres
spécialistes, le chirurgien propose au patient l’opération et définit le
mode d’intervention. À l’hôpital ou dans une clinique, il opère ensuite
le patient, puis prescrit les soins post-opératoires et les médicaments
nécessaires. Bien qu’il soit entouré en permanence d’une équipe
spécialisée dans le bloc opératoire, il n’en demeure pas moins
responsable de la santé de son patient.
Le chirurgien se spécialise, pour maîtriser à la perfection un domaine
bien précis de l’anatomie humaine ou un public ciblé  : la chirurgie
peut être orale, orthopédique, pédiatrique, digestive,
cardiovasculaire… Si ce métier est passionnant et gratifiant, il
demande également des sacrifices personnels, avec un rythme de
travail qui peut être extrêmement soutenu, et des horaires souvent
décalés.

Quelle formation ?
Il faut aimer les études : il faudra au moins onze années d’études,
après le bac, pour devenir chirurgien.
Pour tout médecin en herbe, il faudra choisir après le bac entre deux
possibilités  : le parcours «  accès santé  », appelé PASS, et la licence
« accès santé », appelée LAS. Dans le premier cas, le lycéen choisit un
PASS dans l’université de son choix via Parcoursup, avec une option
(droit, biologie, langues…). Il valide sa première année et candidate
aux études de santé, où il peut être ou non admis dans la filière qui
l’intéresse. S’il choisit la LAS, l’étudiant suivra une licence, de son
choix, avec des options liées à la santé. S’il valide son année, il pourra
là aussi candidater aux études de santé.
Les deux années suivantes sont dédiées à l’apprentissage des
connaissances scientifiques essentielles à la pratique, avec des stages
à l’hôpital. À la fin de la troisième année, l’étudiant obtient un
diplôme de niveau licence, le DFGSM (diplôme de formation générale
en sciences médicales).
De la quatrième à la sixième année, c’est l’externat  : les externes
deviennent salariés de l’hôpital, avec des stages et toujours des cours.
À l’issue de la sixième année, les étudiants choisissent leur spécialité.
Ils obtiennent alors le DFASM (diplôme de formation approfondie en
sciences médicales), de niveau master, et peuvent choisir leur future
spécialité.
Le nombre d’années d’études restantes dépendra de la spécialité
choisie  : trois ans pour les généralistes, et quatre à six ans pour les
autres.

Quelles sont les qualités requises ?


Maîtrise de soi, sang-froid et minutie à toute épreuve seront les
meilleures armes du chirurgien, qui doit être précis et concentré
durant toute l’opération. Et celle-ci peut durer des minutes comme
des heures ! Résistant physiquement, capable de travailler en équipe,
à l’écoute, le chirurgien connaît parfaitement le fonctionnement du
corps humain et continue de perfectionner ses connaissances tout au
fil de sa carrière.

Quel salaire ?
Selon la grille de la fonction publique, un chirurgien praticien
hospitalier démarre sa carrière à 4  000  euros bruts mensuels. Avec
l’expérience, ce salaire progresse rapidement, pour arriver autour de
7 500 euros. Si le professionnel devient chef de clinique ou enseigne
à l’université, sa rémunération augmentera. Dans le privé, la
moyenne se situe entre 7 000 et 9 000 euros. Mais elle peut grimper
selon la spécialité du chirurgien et sa renommée.
Gynécologue

Ce médecin est dédié à la santé de la femme  : sexualité,


contraception, dépistage de cancer, physiologie, grossesse et
accouchement font partie de ses domaines d’intervention. Il  peut
accompagner les femmes de tous âges, de la puberté jusqu’à la
ménopause. Lorsqu’une de ses patientes tombe enceinte, il contrôle la
grossesse et surveille le bon développement du fœtus. Il interviendra
également en cas de stérilité, ou, si cela est nécessaire, en cas de
grossesse non désirée. Il pourra exercer dans son propre cabinet, dans
un hôpital ou une clinique. S’il est obstétricien, il supervisera
l’accouchement, en coordination avec la sage-femme.

Quelle formation ?
Les études de médecine sont indispensables (voir fiche
«  Chirurgien  »). À la suite de la sixième année, l’étudiant pourra
candidater aux différentes spécialités et choisir la gynécologie
médicale ou la gynécologie-obstétrique, en se spécialisant grâce à des
stages dans des services dédiés.
Quelles sont les qualités requises ?
Comme tout médecin, le gynécologue devra être réactif, rigoureux
et à l’écoute de ses patientes, mais aussi doux dans ses manipulations.
Il faudra savoir rassurer les femmes de tous âges et se montrer
disponible. Il devra enfin être pédagogue, notamment face aux jeunes
filles, souvent impressionnées lors de leurs premières consultations.

Quel salaire ?
Selon l’Insee, la moyenne pour un gynécologue libéral s’élèvera de
85 000 à 119 000 euros par an, selon son secteur. Tout dépendra de
sa patientèle, de ses horaires…

Marine Crest, 35 ans, médecin généraliste :


« Un lien de confiance incroyable se crée avec les patients. »

Petite fille, Marine apprend à lire sur les notices de


médicaments. « J’ai toujours voulu être docteur, au début
sans vraiment savoir ce que cela signifiait », se souvient-elle.
Pas vraiment studieuse au lycée, elle se révèle dès le premier
jour d’études à la fac de médecine et se dirige vers le métier
qu’elle a toujours eu en tête : celui de généraliste. Une
spécialité qui n’est pas forcément la voie privilégiée de la
majorité des élèves de médecine. « En sixième année, on dit
souvent que seuls ceux en bas de classement prennent cette
spécialité. Or, pour moi, c’est le métier le plus complexe et
intéressant qui existe : le généraliste est la porte d’entrée, le
premier recours du patient, au cœur du système de santé. »
À la fin de ses études, Marine s’installe à Marseille. Elle reçoit
une centaine de patients par semaine dans son cabinet :
« L’empathie est le plus important, il faut comprendre ce que
l’autre ressent. La relation entre le médecin et le malade
ouvre des échanges extraordinaires : un lien de confiance
assez incroyable se crée avec les patients. Ce métier
demande donc d’aimer les gens, car vous allez en voir toute
la journée, qui viennent souvent aussi se confier à vous. » De
0 à 99 ans.
Être généraliste signifie également avoir des connaissances
dans toutes les spécialités de la médecine, ce que Marine
apprécie beaucoup. « Je suis un DU (diplôme universitaire)
par an, pour continuer d’apprendre. J’en ai réalisé en
gériatrie, psychiatrie, nutrition… Il faut être bon partout, mais,
évidemment, si l’on n’est pas à l’aise, il est toujours possible
de rediriger le patient vers un spécialiste. » À côté de ses
patients, le généraliste a également toute une série de tâches
administratives : comptabilité, calcul des charges,
approvisionnement du stock, gestion des courriers,
récupération des résultats des patients… En somme, des
journées bien remplies.
Et bien d’autres métiers
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive ; ne serait-ce que pour les médecins,
de très nombreuses spécialisations existent ! En voici quelques-unes :
> Addictologue : il traite et suit des patients ayant une addiction, comme le tabac,
l’alcool, la drogue, les jeux d’argent ou de hasard… Il peut exercer en libéral, ou
dans un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie.
> Cardiologue : il est le spécialiste des maladies du cœur et du système
cardiovasculaire.
> Dentiste : sa mission est la santé de nos bouches, des dents aux gencives.
Caries et détartrages sont souvent son quotidien, mais il peut aussi poser des
prothèses et opérer ses patients.
> Dermatologue : il soigne les maladies de peaux, de l’acné à la brûlure, en
passant par les eczémas, psoriasis, verrues, grains de beauté…
> Endocrinologue : il se dédie aux hormones, aux glandes endocrines et au
métabolisme. Son champ d’actions est donc très large : ce médecin peut travailler
sur des problèmes de poids, de thyroïde, de troubles de croissance, de
diabète, de stérilité…
> Gastro-entérologue : professionnel du tube digestif, il soigne les maladies et
troubles liés à tous les organes qui le composent. Il peut être hépatologue
(spécialiste du foie) ou proctologue (anus et rectum).
> Hématologue : il traite les maladies du sang, dans le milieu hospitalier ou
clinique. Il peut soigner une leucémie, un lymphome, une difficulté de coagulation,
un excès ou un déficit de plaquettes, par exemple.
> Neurologue : il est spécialiste du système nerveux, de la naissance à la
vieillesse. Il peut par exemple traiter des maladies de Parkinson ou d’Alzheimer,
des migraines chroniques, ou encore suivre des patients ayant subi un AVC.
> Oncologue : également appelé cancérologue, il prévient et traite les cancers. Il
travaille en étroite collaboration avec les chirurgiens spécialistes de la zone
touchée.
> ORL (oto-rhino-laryngologiste) : spécialiste du nez, des oreilles et de la gorge,
il dispose d’un champ de compétences larges, et peut parfois être amené à
opérer.
> Pédiatre : il s’occupe des enfants, de la naissance à l’âge adulte. Il traite les
maladies infantiles, et examine ses jeunes patients pour s’assurer de leur bonne
santé.
> Pneumologue : expert de l’appareil respiratoire, il soigne les maladies des
poumons et des bronches. Tests d’effort et actes chirurgicaux font partie de son
quotidien, à l’hôpital ou en libéral.
> Psychiatre : il est médecin, contrairement au psychologue, et se dédie aux
troubles psychiques et du comportement.
> Rhumatologue : il est le spécialiste des os, muscles, articulations et tendons. Il
peut prescrire un traitement, mais aussi rediriger le patient vers d’autres
professionnels de santé, comme les ergothérapeutes ou les kinésithérapeutes.
> Urologue : médecin et chirurgien, il traite les maladies touchant l’appareil
urinaire et le système reproducteur des hommes.
Les personnels paramédicaux
Pharmacien(ne)

En parlant de ce métier, on pense d’emblée au pharmacien


d’officine, qui travaille dans une pharmacie et vend des médicaments
et produits paramédicaux. S’ils représentent en effet les trois quarts
de la profession, de nombreux autres débouchés existent. Le
pharmacien peut être en poste à l’hôpital et fournir les médicaments
aux malades. Il peut également exercer dans un laboratoire privé ou
public, travailler dans l’industrie pharmaceutique, dans la recherche
et développement… Certains deviennent même pharmaciens
militaires ou inspecteurs de la santé publique. En tout cas, tous ces
professionnels ont un point commun : ils sont incollables sur la santé
et les médicaments !
Le rôle du pharmacien d’officine, le plus fréquent donc, est de
conseiller le patient sur son traitement et de lui délivrer les
médicaments prescrits par le médecin. Il l’informe sur la posologie du
traitement et les éventuels effets secondaires et peut lui vendre des
médicaments sans ordonnance. Le  pharmacien a également un rôle
de commerçant  : il  doit gérer les stocks de son office, assurer les
tâches administratives et la comptabilité de l’établissement. Il  vend
d’ailleurs souvent d’autres produits  : d’hygiène, de beauté et de
confort.

Quelle formation ?
Une obligation  : le diplôme d’État de docteur en pharmacie. Les
études durent six à neuf ans  : six pour travailler en officine et dans
l’industrie, neuf pour exercer à l’hôpital, dans la recherche ou dans la
biologie médicale. Comme les études de médecine, l’accès au
parcours de pharmacien a été récemment réformé : il faut passer par
le parcours d’accès spécifique santé, après le bac, ou une licence avec
option accès santé (PASS ou LAS, voir fiche « Chirurgien »). Les deux
années suivantes permettent d’acquérir les connaissances de base du
métier et de réaliser un premier stage en officine, mais aussi d’obtenir
le diplôme de formation générale en sciences pharmaceutiques.
L’étudiant commence à se spécialiser en quatrième et cinquième
année. Selon son orientation, il aura alors une sixième année, le cycle
dit « court », ou un internat de quatre ans.

Quelles sont les qualités requises ?


En officine, le pharmacien doit être organisé et bon gestionnaire,
mais aussi avoir le sens du service : à l’écoute, chaleureux, serviable.
La discrétion sera également de mise pour mettre à l’aise sa clientèle.
Il devra également rester au fait des nouveautés dans l’univers du
médicament. Face aux situations parfois difficiles de ses clients, il
devra trouver le mot juste et savoir donner des conseils, pour
rassurer, voire réconforter.
À l’hôpital, il saura gérer la pression et prioriser. Dans tous les cas, la
rigueur est de mise : il ne doit pas se tromper, ni donner de mauvais
conseils, car les conséquences pourraient être graves.

Quel salaire ?
Un pharmacien d’officine commencera sa carrière avec un salaire
de 2  000 à 2  500  euros nets mensuels. Cette rémunération évolue
assez rapidement  : avec cinq d’expérience, il pourra toucher entre
2  500 et 3  000  euros nets. S’il se met à son compte, le pharmacien
pourra gagner davantage, mais tout dépendra de la clientèle de son
établissement.
Les rémunérations sont plus élevées pour les pharmaciens
hospitaliers : 4 200 euros bruts en moyenne en début de carrière et
7  500 en fin de parcours, selon le ministère des Solidarités et de la
Santé.

Gabriella Sirany, 33 ans, infirmière libérale :


« Pour être infirmier, il faut avoir une profonde humanité
et une grande ouverture d’esprit. »

Au lycée, Gabriella n’est pas vraiment scientifique et se dirige


vers un bac littéraire. Pourtant, elle adore la SVT et la
compréhension du fonctionnement de la vie. La lycéenne
assiste à la prise en charge d’une amie et est impressionnée
par les infirmiers. « J’ai passé le concours écrit, mais pas
l’oral, car j’avais peur de ne pas être assez solide
psychologiquement pour ce métier », se souvient-elle.
Incertaine, la bachelière se lance dans une licence lettres-
informatique, puis un BTS dans l’hôtellerie et une licence AES
(administration économique et sociale), sans trouver sa voie.
Et en revient finalement à ses premières amours, en intégrant
un IFSI pour réaliser son rêve.
Les études sont intenses, mais passionnantes. « Nous avons
appris comment fonctionne le corps humain en cas de
maladie : les processus digestifs, inflammatoires… Le but est
d’acquérir la théorie, pour être prêt face aux patients. Les
stages sont très importants, ils permettent de peaufiner ce
que l’on apprend en classe, d’affiner les connaissances et les
perceptions », explique Gabriella, qui les a tous réalisés dans
le nord de Paris, auprès de plusieurs services.
Après plusieurs années à l’hôpital public, l’infirmière est
aujourd’hui libérale. Concrètement, elle est indépendante et
se rend directement chez les patients. « Je prends en charge
des patients à la maison, cela leur permet de continuer à être
traité, sans être hospitalisé. L’infirmier libéral permet le
désengorgement des hôpitaux et la continuité des soins. »
Avec son vélo, elle enchaîne les visites : pansements
d’ulcères, suivis diabétiques, accompagnement
médicamenteux…
« Pour être infirmier, il faut avoir une profonde humanité et
une grande ouverture d’esprit. Nous nous retrouvons face à
des personnes de cultures, de religions, de langues
différentes, et il faut savoir s’adapter. Il faut aussi être
curieux : il y a de nouveaux protocoles et connaissances tous
les jours ! », ajoute Gabriella. Son prochain projet : l’ouverture
d’une maison de santé à Pantin, avec d’autres professionnels
de santé.
Quelles études pour devenir infirmier ?
Via Parcoursup, le bachelier peut candidater à des IFSI (institut de formation en
soins infirmiers). Il y en a plus de 300, dans toute la France. La formation dure
trois ans et se répartit entre cours théoriques et stages pratiques. À l’issue des
études, l’élève obtient un diplôme d’État d’infirmier, qui lui permet ensuite
d’exercer.
Manipulateur(trice) en électroradiologie
médicale

À la fois soignant et technicien, cet auxiliaire médical maîtrise les


scanners, radios et échographies. Il accueille les patients, les prépare
à l’examen, en réglant les appareils et en injectant si nécessaire un
liquide de contraste. Sa mission est de réaliser des images de parfaite
qualité, pour qu’elles puissent être ensuite transmises au médecin. Ce
professionnel a un rôle clé pour permettre le diagnostic. Il sait donc
parfaitement utiliser les machines sur lesquelles il exerce, ainsi que
les différentes substances utilisées, le tout en respectant à la lettre ce
que le médecin a prescrit.
Le manipulateur en électroradiologie peut travailler à l’hôpital, dans
un centre spécialisé, ou de façon plus générale, dans un cabinet.

Quelle formation ?
Pour devenir manipulateur en électroradiologie médicale, il est
impératif d’obtenir le DEMEM (diplôme d’État de manipulateur
d’électroradiologie médicale) ou le DTS IMRT (diplôme de technicien
supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique). Ils
durent chacun trois ans après le bac (avec spécialités scientifiques, ou
bac techno STL/ST2S). Ces formations, accessibles via Parcoursup,
sont en général assez demandées, et donc sélectives (20  à 30  %
d’accès en moyenne).

Quelles sont les qualités requises ?


Rigoureux et bon technicien, il doit également se montrer
accueillant et rassurant avec les patients, souvent inquiets lors de la
réalisation d’examens médicaux. Doux et à l’écoute, il leur explique,
avec calme, ce qui va se passer. Le manipulateur doit se montrer
organisé au quotidien, car il est souvent en charge de l’entretien et du
stockage de son matériel.
Les machines utilisées étant de plus en plus sophistiquées et
complexes, il doit naturellement être à l’aise et attiré par cet aspect
important du métier.

Quel salaire ?
Dans le public, la grille indiciaire pour ce métier prévoit un salaire
d’environ 1 800 à 2 000 euros pour un jeune manipulateur. Dans le
privé, les rémunérations sont assez proches. Il est néanmoins
facilement possible d’augmenter son salaire, en réalisant des gardes
et astreintes régulières.
Alicia Daniel, 29 ans, kinésithérapeute :
« Mon but : donner les clés
à mes patients pour qu’ils se débarrassent
de leurs douleurs. »

Lancée dans des études de chimie, Alicia se rend vite compte


qu’elle n’a pas envie de travailler dans un laboratoire. Très
sportive et amatrice de handball, l’étudiante décide de se
tourner vers le métier de kinésithérapeute, en se spécialisant
dans la pratique sportive. « Les études m’ont beaucoup plu :
nous avions de nombreux cours d’anatomie, notamment
pratiques. Au départ, cela peut être intimidant de se retrouver
en sous-vêtements avec les autres élèves de la classe pour
se manipuler les uns les autres, mais l’ambiance était
détendue, et cela n’était finalement pas du tout gênant », se
souvient-elle, amusée de sa timidité de l’époque.
Le rythme de l’hôpital, qu’elle découvre en stage, ne lui
convient pas. Alicia trouve donc un cabinet spécialisé dans le
sport, accolé à une clinique. « J’ai énormément appris, c’était
une belle première expérience, qui m’a confortée dans mon
choix. » Depuis quelques années, la kiné s’est découvert une
passion pour le CrossFit (une discipline mêlant haltérophilie,
gymnastique et sports d’endurance). Et dans la salle où elle
le pratique, une opportunité est apparue. « Le gérant m’a
demandé si je souhaitais récupérer un local pour en faire un
cabinet de kiné. Je n’avais jamais eu l’idée d’ouvrir mon
propre cabinet, mais j’ai décidé de me lancer. » C’est là
qu’elle exerce, depuis mars 2019.
Son métier, elle l’explique simplement. « Mon objectif est
d’aider les patients à être plus performants sportivement, à
comprendre ce qui ne va pas, physiquement ou mentalement,
et à aller mieux. Je les garde une heure lors de la première
consultation, pour réaliser des tests et obtenir le meilleur
diagnostic possible. Puis, 30 minutes sur un plateau
technique durant les séances suivantes. Mon but est de les
rendre autonomes dans leurs soins et de leur donner les clés
pour qu’ils puissent guérir et se débarrasser de leurs
douleurs », détaille Alicia. Exemple : son patient de la veille,
qui s’est fracturé le pouce il y a plusieurs années. La
kinésithérapeute lui a donné des exercices pour regagner de
l’amplitude et renforcer son pouce.

Quelles études pour devenir kiné ?


Cinq ans d’études sont nécessaires pour obtenir le diplôme d’État de masseur-
kinésithérapeute. Avant d’intégrer un des 47 IFMK (institut de formation en masso-
kinésithérapie), il faut d’abord effectuer une première année universitaire après le
bac : LAS, PASS, ou licence de biologie/Staps…
Orthésiste

Il travaille en lien avec les médecins et kinésithérapeutes. Ce


professionnel a une spécialité bien particulière  : il réalise des
appareillages pour soulager les pathologies, souvent osseuses,
articulaires ou musculaires, des patients. Il s’agit souvent d’orthèses
pour main ou pied, mais aussi de colliers cervicaux, bandages
herniaires, ceintures et corsets, ou encore articles de contention.
L’orthésiste peut se spécialiser dans les problèmes de pied (podo-
orthésiste), il fabrique alors des chaussures ou semelles, par exemple.
S’il est technique, ce métier est aussi tourné vers le patient  : le
professionnel l’accueille, prend ses mesures et empreintes, effectue le
moulage, conçoit l’appareillage, puis vérifie que celui-ci corresponde
bien à la prescription médicale.

Quelle formation ?
Les études les plus courantes sont le BTS prothésiste-orthésiste ou
le BTS podo-orthésiste, accessibles via Parcoursup après le bac
(général ou technologique, notamment ST2S). Contrairement à la
grande majorité des BTS, ils durent trois ans. Attention, ces parcours
sont peu nombreux, très demandés et donc assez sélectifs : 8 à 20 %
de taux d’accès, selon Parcoursup. L’étudiant obtient à l’issue du
cursus un certificat de technicien supérieur orthopédiste-orthésiste.
Il est également possible d’accéder à ce métier après un CAP podo-
orthésiste (par exemple dans des CFA à Paris, Lyon ou Strasbourg),
ou orthoprothésiste (lycées pros et CFA à Paris, Marseille, Strasbourg,
Castres…). Les titulaires de ces CAP pourront ensuite s’ils le
souhaitent se spécialiser via un bac pro Technicien en appareillage
orthopédique.

Quelles sont les qualités requises ?


Sa patientèle étant composée principalement de personnes en
situation de handicap, ou fragilisées à la suite d’un accident ou d’un
problème de santé, ce professionnel devra se montrer doux,
pédagogue et rassurant. Précis et minutieux, il saura également
disposer d’une technique irréprochable, en particulier dans la
conception et fabrication des orthèses.

Quel salaire ?
Il est variable, mais la fourchette la plus citée s’étend de 1 500 à
2 000 euros bruts en début de carrière. Avec de l’expérience, il pourra
s’élever autour de 2 500 euros mensuels.
Prothésiste dentaire

À partir des empreintes réalisées par le dentiste, ce professionnel


va fabriquer les prothèses dentaires nécessaires au patient, en
céramique, métal ou résine. Très largement assisté par des logiciels
de conception et de fabrication informatiques, le prothésiste
transmettra les prothèses au médecin, qui pourra lui demander
quelques ajustements si besoin. Il n’est jamais face aux patients, il
travaille souvent pour un laboratoire, en lien avec des cabinets
dentaires.
Recherchés sur le marché de l’emploi, les prothésistes dentaires sont
environ 18  000 en France, selon l’Union nationale patronale de la
profession. Leurs fabrications, coûteuses, doivent correspondre à la
morphologie dentaire des patients et demeurer esthétiques. Ils
doivent donc veiller aux finitions, en polissant les surfaces, au
millimètre près.

Quelle formation ?
Il est possible de se diriger vers un bac pro Technicien en prothèse
dentaire, qui pourra être complété par un BTS de prothésiste dentaire
en deux ans. Ou bien on peut se tourner vers les chambres des
métiers, avec un BTM (brevet technique des métiers) prothèse
dentaire, en deux ans, suivi, si le diplômé le souhaite, d’un brevet
technique des métiers supérieur (BTMS), de nouveau en deux ans.

Quelles sont les qualités requises ?


La minutie et la précision sont ses maîtres mots. Le prothésiste
dentaire doit s’adapter à la bouche du patient et se montrer aussi
rigoureux et adroit que possible dans ses fabrications. Observateur et
habile, il dispose d’un bagage théorique et technique indispensable à
sa pratique.

Quel salaire ?
Pour un junior, la fourchette du premier salaire se trouve entre
1  600 et 1  800  euros bruts. Après plusieurs années d’expérience, il
sera possible d’atteindre les 2 000, puis 2 500 euros. La stabilité est
de mise dans ce métier : 90 % des professionnels sont en CDI.
Technicien(ne) d’analyses biomédicales

Autrefois appelé laborantin, ce technicien est responsable des


résultats des analyses et examens réalisés sur un patient. Les résultats
obtenus permettront au médecin d’établir un diagnostic, son rôle est
donc clé. À la suite d’une prescription, le technicien examine les
prélèvements, par exemple dans le sang, l’urine, ou les tissus.
Il  prépare les produits, évalue et traite les échantillons, puis rédige
ses conclusions.
Il peut travailler dans un laboratoire privé, une clinique ou un hôpital
public. Dans les deux derniers cas, les examens pouvant être réalisés
en urgence, à toute heure du jour ou de la nuit, les techniciens sont
amenés à travailler le soir et le week-end.

Quelle formation ?
La profession étant réglementée, il est obligatoire de disposer du
diplôme d’État technicien de laboratoire médical pour l’exercer,
notamment à l’hôpital. Celui-ci s’obtient après trois ans d’études, dans
quatre instituts de formation des techniciens de laboratoire
médical (IFTLM) : à Paris, Lyon, Tours et Amiens. Ils sont accessibles
via Parcoursup. Les élèves obtiendront également le certificat de
capacité pour effectuer des prélèvements sanguins. Il est ensuite
possible de poursuivre vers un master de spécialisation ou une école
d’ingénieurs (comme 15 à 20 % des effectifs).
Il existe également un BTS analyses biologiques, biochimie,
biotechnologies et un DUT génie biologique option analyses
biologiques.

Quelles sont les qualités requises ?


Concentré et précis, le technicien d’analyses biomédicales doit
respecter à tout prix les règles d’hygiène et de sécurité. Ayant dans les
mains des résultats d’analyses confidentiels, il doit respecter, comme
le médecin, le secret médical. Organisé et au fait des dernières
réglementations dans son secteur, il dispose de connaissances
médicales et biologiques.

Quel salaire ?
Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, le salaire d’un
technicien d’analyse en biologie médicale à l’hôpital est d’environ
1 900 euros pour un junior et de 3 000 euros en fin de carrière. Les
salaires sont assez proches dans le privé.
D’autres professions paramédicales
> Aide-soignant(e) : ce professionnel de la santé assiste l’infirmier au quotidien.
En lien direct avec les patients, il veille à leur confort et à leur bien-être.
> Ambulancier(ère) : c’est lui qui conduit les personnes malades, blessées et/ou
en situation de handicap à l’hôpital. Il s’assure également du confort des patients.
> Diététicien(ne) : contrairement au nutritionniste, il n’est pas médecin. Sa
mission : apprendre à ceux qui le consultent à mieux s’alimenter. Il donne des
conseils sur l’élaboration des repas, les quantités… Il peut travailler en libéral,
dans un établissement de soins ou dans la restauration collective.
> Ergothérapeute : il aide une personne blessée, malade ou en situation de
handicap à se réintégrer dans la vie quotidienne, grâce à des activités et
exercices. Il s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants.
> Opticien(ne)-lunetier(ère) : en plus de conseiller et de vendre des lunettes,
lentilles, montures, verres correcteurs et accessoires, l’opticien est capable de
réaliser des examens liés à la vision.
> Audioprothésiste : expert de l’audition, il prépare les prothèses auditives sur
prescription médicale, à partir de l’empreinte de l’oreille du patient.
> Orthoptiste : spécialiste des yeux, il mesure la vision du patient et lui propose
des exercices de rééducation.
> Psychologue : ce métier réglementé consiste à écouter et à accompagner. Il est
présent pour aider ceux qui le consultent, réalise une évaluation psychologique et
met en place une thérapie, selon les besoins de la personne.
> Ostéopathe : grâce à ses mains, il manipule et traite des dysfonctionnements
du corps, notamment liés au dos.
> Podologue : spécialiste du pied, il fabrique des semelles orthopédiques. S’il est
aussi pédicure, il soigne la peau et les ongles des pieds.
> Psychomotricien(ne) : la rééducation et la psychologie sont son quotidien, à
travers le mouvement, la communication verbale et non verbale. Il travaille aussi
bien avec les enfants qu’avec les adultes.
PARTIE 3

J’AIME LES MATHÉMATIQUES
ET L’ÉCONOMIE
Les lycéens ne s’y trompent pas : parmi toutes les spécialités
proposées depuis la réforme du lycée, les mathématiques sont les
plus choisies, devant la physique-chimie, la SVT, les SES et
l’histoire. Pour de nombreuses études puis professions, les maths
prennent une grande importance et ne doivent donc pas être
négligées. Et si vous êtes attiré par la matière, bonne nouvelle :
de très nombreuses professions s’ouvrent à vous. En effet, les
secteurs de l’assurance, de la banque, de la comptabilité et de la
gestion sont toujours à la recherche de jeunes talents à l’aise
avec les chiffres.
Dans tous ces secteurs, les études auront lieu le plus souvent
à l’université, dans une école de commerce ou d’ingénieurs.
Mieux vaut le savoir d’emblée, dans ces métiers où les
compétences sont clefs, les profils bac+5 seront souvent
privilégiés.
Comptable

Il joue un rôle clé dans le bon fonctionnement d’une entreprise ou


d’une organisation : le comptable est responsable de la bonne tenue
des comptes. C’est à lui qu’incombe la mission de récolter, de
coordonner, puis de vérifier l’exactitude des données comptables de
l’ensemble de l’entreprise. Son quotidien dépendra grandement de
son employeur. S’il travaille pour un cabinet, il sera en lien avec ses
clients, pour lesquels il préparera les bilans annuels et assurera le
suivi comptable. Dans une petite société, une TPE ou une PME par
exemple, il sera plus polyvalent, souvent en charge des fiches de paie,
des cotisations sociales et des déclarations fiscales, mais il aura
parfois aussi un rôle de conseil auprès du dirigeant. Dans les plus
grandes boîtes, son travail sera plus ciblé, au cœur d’un service et
d’une équipe. Il aura alors une spécialité ou un domaine précis à
gérer (clientèle, fournisseurs…).

Quelle formation ?
L’idéal est un DCG (diplôme de comptabilité et de gestion), en
trois ans après le bac. Ceux qui le souhaiteront pourront ensuite
poursuivre avec un DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de
gestion), puis avec le diplôme d’expert-comptable (bac+8).
Autre possibilité  : un bac+2. Les deux cursus les plus prisés sont le
BTS comptabilité et gestion et le DUT gestion des entreprises et des
administrations, option comptable et financière. Pour aller plus loin
et se spécialiser, une licence pro Métiers de la gestion et de la
comptabilité sera un plus. Quelques exemples  : Comptabilité et
gestion des associations à Lyon ; Comptabilité et paie à Nanterre ou
Cergy  ; Responsable de portefeuille clients en cabinet d’expertise à
Rennes ou au Cnam ; Révision comptable à Bordeaux ou Metz…
Il existe également des bachelors, de niveau bac+3, proposant des
spécialités en comptabilité-gestion, dans des écoles privées. Avant
d’en choisir un, mieux vaut s’assurer en amont de la reconnaissance
et de la qualité de l’établissement.

Quelles sont les qualités requises ?


La rigueur est le principal allié du comptable qui, même avec la
pression d’une date butoir imminente, veille à l’exactitude des chiffres
saisis. Ce professionnel fait preuve de concentration et de sérieux, la
moindre bourde pouvant avoir des conséquences importantes pour
son entreprise ou son client.
Le comptable doit aussi avoir le sens du contact, et savoir se montrer
pédagogue. Dans les plus petites entreprises, ou s’il travaille avec des
indépendants ou des artisans, il lui faudra expliquer avec clarté la
législation et donner toutes les informations clés sans perdre son
interlocuteur.
Quel salaire ?
En début de carrière, un comptable touchera 1 500 à 1 700 euros
bruts mensuels en moyenne. Après quelques années en poste, son
salaire grimpera entre 2 000 et 2 500 euros. Ces chiffres dépendront
de l’entreprise qui emploie le professionnel, mais aussi de ses
diplômes et de son expérience.
S’il devient par la suite chef comptable, expert-comptable, voire
directeur administratif et financier, son salaire évoluera,
naturellement.

Alice Quagliaroli, 29 ans, experte-comptable :


« Face aux clients, il faut toujours rester courtois et pédagogue. »

En obtenant son bac scientifique, Alice hésite. Elle n’a pas


encore de vocation, mais voit son père, expert-comptable,
passionné par son métier, avec un bon niveau de vie. « J’ai
préféré commencer par une licence d’économie et de gestion,
pour me laisser des portes ouvertes. J’avais alors très peu de
cours de comptabilité, mais j’ai décidé de poursuivre dans
cette voie, en m’inscrivant en L3 CCA (comptabilité, contrôle
et audit) à Paris 1. Ce changement a été très difficile au
début : je me suis retrouvée avec des camarades sortant de
DUT de comptabilité, très à l’aise. J’ai dû énormément
travailler pour rattraper le niveau », se souvient-elle,
conseillant de se diriger directement vers la comptabilité
après le bac si l’on veut en faire son métier. Elle poursuit en
master, toujours dans le même domaine et à la Sorbonne.
Après plusieurs stages, elle privilégie le métier d’expert-
comptable à celui d’auditeur, « plus proche des clients », à
ses yeux.
En fin d’études, Alice envoie une candidature spontanée au
cabinet où elle travaille actuellement. Son métier, elle le
résume simplement : « Toute entreprise doit présenter ses
comptes, un bilan et un compte de résultat. Notre rôle est de
produire ces comptes. » Elle apprécie le travail en équipe et
les collaborations sur les dossiers, le travail de recherche
documentaire et toutes les particularités de la fiscalité, qui lui
permettent d’apprendre sans cesse.
Les journées sont bien remplies : Alice gère environ vingt-
cinq dossiers à la fois. Elle doit aussi suivre les auditeurs
juniors fraîchement recrutés, traiter des urgences et réaliser
une veille sur la législation. « Face aux clients, il faut toujours
rester courtois et diplomate, et prendre le temps d’expliquer
sa démarche, avec pédagogie. »
Auditeur(trice)

Il existe trois grands métiers dans l’audit  : l’auditeur interne,


l’auditeur externe et l’auditeur à la Cour des Comptes. Dans tous les
cas, le but de leur mission est le même  : vérifier les opérations
financières et comptables d’une entreprise ou d’une organisation.
L’auditeur effectue une série de contrôles, afin de s’assurer du respect
des procédures budgétaires et de garantir la fiabilité des comptes.
Pour cela, il entre dans le détail de toute la comptabilité de
l’entreprise  : ses revenus, ses clients, ses coûts, ses capitaux, sa
trésorerie, l’état de ses stocks, ses fournisseurs, ses locaux, son
organisation et ses process… L’auditeur va passer au crible tous ces
documents. Objectif pour l’entreprise  : s’assurer de la conformité de
ses comptes avec la législation et prouver leur fiabilité aussi bien à
ses clients qu’aux banques et aux pouvoirs publics.
Souvent recruté par des cabinets d’audit (le «  big four  », les plus
grands groupes mondiaux, sont Deloitte, EY, KPMG et PWC),
l’auditeur externe sera amené à souvent se déplacer, pour se rendre
dans les entreprises clientes. Les auditeurs internes, quant à eux, ont
vu depuis plusieurs années leur périmètre s’étendre, pour toucher
aussi à la gestion des risques. Enfin, l’auditeur à la Cour des Comptes,
plus rare, est un fonctionnaire qui établit des rapports sur une
organisation, un service ou une entité administrative, afin d’étudier la
qualité de gestion des comptes.
Quelle formation ?
Plusieurs options sont envisageables pour devenir auditeur
financier, mais une chose est sûre  : un bac+5 sera nécessaire. Une
école de commerce, d’ingénieurs ou un diplôme supérieur de
comptabilité et de gestion sera un bon premier pas. Il est aussi
possible de choisir un master « CCA », comptabilité, contrôle et audit
à l’université. Autres masters intéressants  : Diagnostic et audit des
organisations à Lyon ; Contrôle de gestion et audit organisationnel à
Brest  ; ou encore Audit des organisations et maîtrise des risques à
Paris Descartes…
Une sixième année, via un mastère spécialisé, peut être envisagée, en
école de commerce. Quelques exemples  : Audit et conseil à ESCP
Europe  ; Audit et pilotage de la performance à Kedge  ; Audit,
contrôle et finance en environnement international à ESC Toulouse ;
ou encore Expert en contrôle de gestion, Audit et gestion des
systèmes d’information à Skema.

Quelles sont les qualités requises ?


Tout d’abord, l’organisation, la concentration et la rigueur sont
essentielles : l’auditeur se retrouve souvent face à des centaines, voire
des milliers de documents, de données et d’éléments à analyser. Il ne
doit pas s’y perdre. Un certain sens critique et une grande capacité de
synthèse lui seront nécessaires pour réussir sa mission. S’il est
externe, l’auditeur devra également savoir s’adapter aux différentes
entreprises où il se rendra, qui ont chacun leur équipe, leurs process
et leurs façons de fonctionner. Un bon relationnel et une envie de
travailler à plusieurs ne pourront que lui servir.
Quel salaire ?
Un auditeur junior touche généralement entre 2  500 et
3  000  euros par mois. Il est à noter que dans le «  big four  » des
cabinets d’audit, les grilles salariales dépendront du prestige de
l’école de commerce. Selon l’Apec, pour un auditeur confirmé, les
rémunérations oscilleront entre 50 000 et 80 000 euros annuels.
Actuaire

Concevoir les contrats d’assurance, voilà le rôle de l’actuaire.


Souvent embauché par une compagnie d’assurances ou une banque,
ce spécialiste de la modélisation économique réalisera de savants
calculs, afin d’évaluer les risques et coûts de chaque contrat, mais
surtout la rentabilité pour son employeur. Études démographiques,
enquêtes professionnelles, rapports de médecins ou encore tables de
mortalité seront ses armes pour estimer et gérer le risque. Objectif :
permettre à son assuré d’être indemnisé de façon convenable, et à
son entreprise de faire des bénéfices. Le tarif payé par l’assuré sera
donc fixé par ses soins.
L’actuaire participe également à la création et à la conception des
différents produits d’assurance. Il travaille en étroite collaboration
avec les services commerciaux de sa société, pour les aider à vendre
le plus efficacement possible les contrats aux clients. Sans cesse en
veille sur le marché et ses évolutions, ce professionnel de la
statistique échange aussi avec le service juridique, et, pour rester au
plus proche du terrain, avec les clients.

Quelle formation ?
Un bac+5 avec un haut niveau en statistiques, en mathématiques
et en finances sera impératif. Huit formations sont reconnues par
l’Institut des actuaires : l’ENSAE (École nationale de la statistique et
de l’administration économique) ParisTech, l’ESSEC, le CDI (Collège
des ingénieurs), l’ISUP (Institut de statistique, université Pierre-et-
Marie-Curie), l’ISFA (Institut de science financière et d’assurances,
université Claude-Bernard à Lyon), l’EURIA (Euro-institut d’actuariat
Jean-Dieudonné à Brest), Paris-Dauphine (master actuariat) et le DU
d’actuaire à l’université de Strasbourg.
Il existe également des mastères en un an, afin de se spécialiser.
Quelques exemples  : Assurance, actuariat et big data à l’ESILV  ;
Risque actuariat rentabilité entreprise à Centrale Nantes.

Quelles sont les qualités requises ?


Méthodique et rigoureux, l’actuaire dispose d’un esprit de
synthèse à toute épreuve. Il sait analyser rapidement et efficacement
des rapports complexes pour en tirer les informations clés. Mais ce
professionnel aime également collaborer avec ses collègues et les
autres services de sa société.

Quel salaire ?
Bonne nouvelle pour les futurs actuaires  : les profils sont
recherchés et les salaires confortables. Un junior débutera à
3  000  euros bruts par mois, voire plus. Avec plusieurs années
d’expérience, un actuaire en poste pourra toucher 4  000  à
6  000  euros bruts mensuels. Une rémunération qui augmentera s’il
prend du galon et devient responsable de son service, par exemple.

Martin Laucher, 30 ans, contrôleur de gestion :


« Le contrôleur de gestion a une vision globale de l’entreprise. »

Après quelques hésitations, Martin se tourne vers une licence


de sciences économiques à l’université de Strasbourg. Au
programme : des maths, des statistiques, de la micro-
économie, de l’économie monétaire, de la comptabilité… Le
jeune étudiant se tourne finalement vers l’un de ses cours, le
contrôle de gestion, qui l’intéresse tout particulièrement. Il
prépare les concours des écoles de commerce et obtient
Kedge Business School, où il poursuit jusqu’à bac+5.
« J’avais déjà l’idée de travailler dans le service financier d’un
groupe de média, car j’ai toujours été un grand lecteur de
presse et j’avais envie de contribuer à ce secteur », se
souvient-il. Dans un premier temps, il travaille pour le cabinet
d’audit où il a effectué son stage de fin d’études.
Mais Martin garde son projet en tête. Parmi le portefeuille de
clients de son cabinet se trouve Arte : il réussit à travailler sur
cette mission, mettant ainsi un pied dans le secteur. Après un
passage au service médias de PWC, où il audite des groupes
tels que M6, le professionnel devient contrôleur de gestion
aux Échos, un poste qu’il occupe toujours aujourd’hui.
Mais alors, en quoi consiste son métier ? « Ma mission est de
faire en sorte que les comptes de la société soient fidèles à
notre activité, afin de permettre à nos dirigeants de prendre
les décisions en connaissance de cause. Le contrôleur de
gestion doit avoir une vision claire et globale de l’activité de la
société », détaille Martin. Il travaille beaucoup en équipe, et
en lien avec les opérationnels sur le terrain. « J’aime avoir
cette vision globale, que ce soit au niveau de la rédaction, de
la diffusion, de la fabrication, de la vente de publicités, des
abonnements, des ventes en kiosques… »
Statisticien(ne)

Le statisticien a un pouvoir  : celui de faire parler les chiffres. Il


commence par un travail de collecte d’informations, par exemple via
un questionnaire, puis il réunit, traite et analyse les données. Après
en avoir tiré les informations clés, ce professionnel du chiffre devra
les rendre intelligibles et compréhensibles pour le commanditaire de
son étude, en créant des tableaux et des graphiques. Sa synthèse sera
alors précieuse, notamment pour les dirigeants et décideurs du
secteur.
Une bonne partie des statisticiens travaillent à l’Insee (Institut
national de la statistique et des études économiques), mais ils sont
également recherchés par des entreprises dans tous les secteurs. À
noter : de nombreux métiers existent aujourd’hui et se créent autour
de la statistique, des bases de données et du big data.

Quelle formation ?
Plusieurs voies existent. Il est tout à fait possible de débuter par
un DUT statistique et informatique décisionnelle. Une licence
professionnelle (par exemple Métiers du décisionnel et de la
statistique, à Paris ou Grenoble, ou Statistique et informatique
décisionnelle à Lille) sera un plus pour se spécialiser. Des masters de
modélisation statistique (à Besançon) ou de mathématiques
appliquées et statistiques (à Clermont, Marseille, Orléans…) pourront
également être des voies intéressantes.
Un bac+5 dans une école spécialisée en statistiques sera néanmoins
la voie royale  : l’ENSAE ParisTech, l’ENSAI à Rennes, ou encore
l’Institut de statistique de l’université Pierre et Marie Curie
permettront d’accéder à quasiment tous les métiers de ce secteur.

Quelles sont les qualités requises ?


Méthode, esprit de synthèse et logique seront les meilleures armes
de ce professionnel, rompu aux chiffres et aux outils informatiques.
Curieux, pédagogue, le statisticien sait aussi échanger et
communiquer avec les différents services de sa société, ou ses clients.

Quel salaire ?
Un jeune statisticien commencera sa carrière entre 1  900 et
2 200 euros bruts mensuels, en moyenne. Selon Glassdoor, le salaire
moyen une fois en poste avec de l’expérience est d’environ
45 000 euros bruts annuels.
Courtier(ère)

Il est un intermédiaire entre son client, particulier ou entreprise,


et les banques et compagnies d’assurances. Sa mission est de
proposer à son client une l’offre qui lui correspond, par exemple dans
le cadre d’une assurance ou d’un crédit, au tarif le plus compétitif
possible. Exemple tout à fait classique  : un couple souhaite
emprunter dans le cadre d’un achat immobilier. Le courtier va alors
analyser la capacité d’emprunt du ménage, constituer son dossier de
financement, puis négocier avec ses partenaires bancaires, dans le but
de lui décrocher un taux d’endettement intéressant. Il aura également
un rôle de conseil et d’échange.
Le courtier peut travailler en indépendant ou pour le compte d’un
cabinet, et se spécialise souvent dans un domaine précis (immobilier,
assurance, travaux, marchandises…). Il connaît son marché et la
législation de celui-ci sur le bout des doigts et sait se montrer aussi
bien fin négociateur que pédagogue.

Quelle formation ?
Un bac+2 sera le minimum requis pour exercer ce métier. Citons
le BTS en assurance, le DUT Carrières juridiques ou Techniques de
commercialisation, ou encore le DEUST Banque, organismes
financiers et de prévoyance. Un courtier en herbe aura néanmoins
intérêt à envisager une licence professionnelle pour se spécialiser, par
exemple Assurance, banque, finance à Lille ou Paris.
Pour s’assurer de meilleurs débouchés, un bac+5 dans une école de
commerce, à l’Institut des assurances, ou un master de droit ou de
finance, pourra être un plus. L’université Paris Dauphine propose
également un magistère (niveau bac+5) en banque, finance et
assurances.

Quelles sont les qualités requises ?


Ce commercial, doué avec les chiffres, saura convaincre et
négocier. À l’aise avec ses clients, comme avec les banques et
compagnies d’assurances avec lesquelles il travaille, le courtier
dispose également d’un esprit de synthèse et d’une capacité à
anticiper et à s’adapter aux changements.

Quel salaire ?
Il est très variable. En poste, un courtier junior pourra espérer
2  500  euros bruts mensuels, environ. Avec plusieurs années
d’expérience, sa rémunération augmentera, avec une moyenne de
40 000 à 60 000 euros bruts. À son compte, s’il est reconnu pour ses
compétences et dispose d’une clientèle fiable, le courtier pourra
dépasser les 100 000 euros annuels.
Marc-Antoine Calvet, 30 ans, trader en matières
premières :
« Mon objectif : garantir la disponibilité du produit souhaité au
meilleur prix. »

Nous sommes ici loin de l’image des « golden boys » des


films américains. Marc-Antoine est trader, mais il est
spécialisé dans les matières premières, en particulier les
engrais, semences et produits de protection des cultures.
« Mon métier consiste à acheter et vendre, anticiper et
répondre aux besoins de nos filiales et de nos clients,
notamment en Afrique. Pour cela, il faut connaître le marché,
planifier les demandes, pour se positionner au bon moment,
et ainsi garantir la disponibilité du produit souhaité au meilleur
prix », résume-t-il. Une communication permanente avec ses
clients et un suivi précis des commandes sont nécessaires.
Le trader apprécie l’aspect très pratique de son métier :
« Nous traitons des thématiques concrètes, par exemple
l’impact de la météo ou de la dimension géopolitique sur les
produits recherchés. J’apprécie aussi l’aspect logistique :
quand j’achète ou je vends, il faut souvent affréter un
navire. » Marc-Antoine est amené à voyager régulièrement
pour son travail, afin de rencontrer ses clients.
L’international, c’était justement son critère dès le lycée.
« Assez rapidement, j’ai su que je voulais travailler dans ce
type d’environnement. Au départ, je me suis intéressé au
trading en salle de marché, mais je me suis dit que j’avais
besoin de quelque chose de plus concret, d’où le choix du
négoce de matières premières », explique-t-il. Après une
première et terminale scientifique, le bachelier choisit
l’université Paris Dauphine, où il se spécialise en master, en
finance et en négoce de matières premières. « Je n’avais pas
envie de passer trop de temps à être opérateur, je voulais
devenir rapidement trader », se souvient-il. Marc-Antoine se
donne alors six mois, il part en stage au Burkina Faso afin
d’acquérir une expérience sur le terrain. Puis commence sa
carrière en Suisse et au Vietnam. Depuis un an et demi, il est
de retour en Suisse. « Pour être trader en matières
premières, il faut aller principalement à Genève ou à Londres.
Mais il est aussi possible de devenir trader en produits
structurés, ou de se spécialiser dans les produits financiers. »
Les études scientifiques lui ont en tout cas été précieuses, en
particulier la logique et l’esprit de synthèse apportés par les
mathématiques.

Quel salaire pour un trader ?


La réponse de Marc-Antoine Calvet : « En général, un trader junior en Suisse
démarre entre 75 000 et 85 000 francs suisses par an (soit 70 000 à 80 000 euros
environ). Avec quelques années d’expérience, en sortant d’une bonne école de
commerce ou de Dauphine, autour de 30 ans, on peut dépasser les
100 000 francs (93 000 euros). Il faut aussi savoir que certains secteurs sont plus
rémunérateurs que d’autres dans les matières premières, comme le pétrole ou le
maïs. »
Data scientist/data analyst

Le «  meilleur job  », c’est ainsi que le site Glassdoor définit le


métier de data scientist, pour la quatrième année consécutive.
Pléthore d’offres d’emploi, débouchés attractifs, satisfaction au
travail… Les métiers liés au big data sont récents, mais en pleine
expansion. Parmi eux, celui de data scientist est une véritable figure
de proue. Concrètement, ce professionnel a le rôle de récolter et
d’analyser des mégadonnées (ou big data), venant
d’impressionnantes bases de données, de courriels, de documents,
d’images, de transactions commerciales, de vidéos… Il synthétise tous
ces éléments, dans le but de les mettre au service de son entreprise
ou de son client.
Cet expert des statistiques, des mathématiques et de l’informatique
sait donner du sens aux innombrables données qu’il traite. Au-delà du
travail du statisticien, le data scientist peut créer des algorithmes et
modèles, pour traiter différemment les données brutes et créer des
outils décisionnels précieux.
Autre métier qui a le vent en poupe : le data analyst, qui, quant à lui,
se cantonne à une source de données et un modèle bien défini. Il crée
et gère une base de données, là où le data scientist aura un travail
plus transversal.
Quelle formation ?
Étant donné les compétences nécessaires, mieux vaut tabler sur
un bac+5, avec une école d’ingénieurs proposant des spécialisations
dans ce domaine, ou un master universitaire. Citons quelques écoles
d’ingénieurs offrant des majeures et spécialités dans le domaine à
leurs élèves : Télécom Paris, ENSAE Paris, Mines Nancy, Ensimag, ou
les prestigieuses CentraleSupélec et Polytechnique.
À l’université, de nombreux masters dédiés au secteur ont été créés
au fil des dernières années. Par exemple : Management des systèmes
d’information et aide à la décision, parcours data sciences à
l’université de Lille  ; Big data et fouille de données à Paris 8  ;
Mégadonnées et analyse sociale au Cnam  ; Informatique, machine
learning and data mining à Saint-Étienne…
Des écoles d’ingénieurs proposent également des mastères spécialisés,
à réaliser en une année après un bac+5, pour se spécialiser sur les
big data et sciences des données. C’est le cas par exemple de l’UTT à
Troyes, de l’ENSAE et de Télécom Paris.
Un doctorat (bac+8) peut également être envisagé.

Quelles sont les qualités requises ?


La rigueur et la concentration seront clés  : le data scientist ne
peut se permettre de se tromper ou de se baser sur des chiffres
incertains. Aussi à l’aise en programmation qu’en statistiques, ce
professionnel dispose d’un sens de la synthèse à toute épreuve, mais
aussi d’une curiosité et d’une grande organisation. Le domaine étant
très international, la maîtrise de l’anglais sera impérative dans son
quotidien.
Quel salaire ?
Pour un data analyst débutant, il est possible de s’attendre à un
salaire de 35 000 à 40 000 euros bruts annuels, qui augmentera avec
l’expérience et les responsabilités. Le data scientist, quant à lui,
recevra plutôt une rémunération de 45 000 à 60 000 euros.

D’autres métiers de la data


> Chef(fe) de projet data : il analyse les données, aussi bien des clients,
fournisseurs, prospects ou salariés, puis les modélise, dans le cadre de l’aide à la
décision. Son objectif : la rentabilité et la performance de sa société, ou de son
client. Un métier tourné aussi bien vers la statistique que vers la stratégie et le
business.
> Architecte big data : ce professionnel de l’informatique et des statistiques
conçoit une organisation pour agréger et réunir les données nécessaires à
l’entreprise.
> Ingénieur(e) big data : son rôle est de développer des solutions pour traiter le
big data dans les entreprises. En amont du data scientist, il participe à la création
de bases de données que ses collègues pourront ensuite exploiter.
Gestionnaire de risques/risk manager

Évaluer et prévoir les risques financiers, voilà la délicate mission


de cet analyste financier, un scientifique à l’aise avec les statistiques.
Il anticipe, quantifie et cartographie les risques pour sa société ou son
client, dans le but de réduire autant que possible leur impact, s’ils
venaient à se produire. En lien direct avec les dirigeants, il participe
aux décisions stratégiques, par exemple en mettant en avant les
possibles dangers liés au lancement d’un nouveau service. Il met le
doigt sur tous les points de fragilité et de vigilance, effectue contrôles
et audits, et travaille avec les organismes d’assurance pour élaborer
un contrat selon les besoins de sa société. Il gère aussi les sinistres en
cas de besoin.
Le risk manager travaille souvent dans de grandes entreprises,
notamment du CAC40, mais les ETI (entreprises de taille
intermédiaire) commencent à s’intéresser à ces profils.

Quelle formation ?
Le bac+5 est ici indispensable, dans une école d’ingénieurs ou
une école de commerce. Des masters universitaires existent
également  : Analyse économique et gouvernance des risques à
l’université Paris Saclay  ; Gestion globale des risques et des crises à
Paris 1 ; Gestion des risques financiers à Cergy ; ou encore Assurance
et gestion du risque à Dauphine.
Après un bac+5, un mastère spécialisé peut également être envisagé,
en un an, pour se spécialiser encore davantage dans ce domaine.
Quelques exemples  : Finance et gestion des risques à l’ENSAE  ;
Risque, actuariat, rentabilité, entreprise à Centrale Nantes  ;
Management des risques à Kedge ; ou Manager des risques aux Arts
et Métiers.

Quelles sont les qualités requises ?


Rigoureux et dynamique, le gestionnaire de risques dispose d’une
culture générale étendue, autant dans la sécurité, l’environnement
que le monde du travail. Il doit se montrer visionnaire, capable de
prévoir des situations, même rares ou improbables, afin d’y faire face,
en toutes circonstances. À l’aise dans le travail en équipe, il est aussi
diplomate que pédagogue et n’hésite pas à se montrer persuasif
auprès de sa direction, s’il estime que l’entreprise peut courir un
danger. Il sait se montrer synthétique, convaincant, et se faire
entendre.

Quel salaire ?
Il dépendra beaucoup de l’entreprise et du service, mais la
fourchette la plus communément citée est de 2  500 à 3  500  euros
bruts mensuels pour un junior. Avec de l’expérience, et des
responsabilités, ce salaire peut dépasser les 50 000 euros annuels.

Christelle Carassou, 29 ans, assistante yield manager :


« C’est un métier d’analyse, qui permet de prédire et d’anticiper
l’avenir. »

Intéressée par le commerce, puis le marketing, Christelle se


tourne vers une classe préparatoire. Cette Réunionnaise
quitte son île quelques années, le temps se rendre à Troyes,
à Y School, où elle suit ses études jusqu’au bac+5. Son
diplôme en poche, elle rentre à la Réunion, où elle décroche
un poste dans le yield management, un domaine auquel elle
est formée sur le tas dans son entreprise, Jumbo Car,
spécialisée dans la location de voitures.
« Le yield management consiste à rentabiliser et optimiser le
revenu d’une société, en tenant compte de plusieurs
paramètres. Nous allons réaliser une veille et une étude de
marché, en nous intéressant aux prix du marché local, à notre
parc, au nombre de véhicules disponibles, à la demande, aux
événements ou encore à la saison, afin d’adapter nos tarifs.
Cela permet d’anticiper et de lancer des offres
promotionnelles si cela est nécessaire, avec l’objectif
d’augmenter notre chiffre d’affaires », détaille Christelle, qui
passe ses journées entre tableaux Excel, outils de pilotage et
préparation de campagnes de publicité en ligne. Évidemment,
pour s’en sortir dans une telle profession, il faut aimer les
chiffres. « C’est un métier d’analyse, qui permet de prédire et
d’anticiper l’avenir ! Nous croisons énormément
d’informations et tout se passe à travers les chiffres. Un
bagage en mathématiques est donc bienvenu. »
Christelle doit aussi savoir prendre du recul et voir l’ensemble
du contexte : « Il faut être à l’affût des événements, rester
curieux, aimer chercher l’information. » Un métier accessible
après une école de commerce mais aussi après des études
de statistiques, d’ingénierie ou même d’hôtellerie, où le yield
management est essentiel.
PARTIE 4

L’INFORMATIQUE ET LE
NUMÉRIQUE ME PASSIONNENT
S’il y a un secteur d’avenir, c’est bien le numérique. En 2018,
il a recruté plus de 60 000 personnes, dont la moitié de créations
d’emplois, selon l’étude de l’association professionnelle Talents
du numérique. Avec des salaires attractifs, des postes stables
(neuf sur dix sont des CDI) et des embauches régulières, il a de
quoi donner envie.
Ce domaine de passionnés est un vrai fourre-tout : il regroupe
aussi bien la cybersécurité que l’intelligence artificielle, le big
data que le développement. Alors pour y voir plus clair, voici
quelques métiers clés d’un numérique en plein essor. Tout en
gardant en tête que selon le Forum économique mondial, 65  %
des enfants entrant en primaire feront des métiers qui n’existent
pas encore…
Le web
Développeur(se)

Le monde compte près de 20  millions de développeurs, dont un


tiers en Europe, et ce nombre ne devrait faire qu’augmenter au fil des
prochaines années. En France, ce professionnel est très recherché.
Concrètement, à partir d’un cahier des charges, fixé par ses soins ou
ceux d’un ingénieur, selon les besoins et envies des futurs utilisateurs,
il rédige des lignes de code dans le langage choisi, pour créer un
programme, un site ou un logiciel. Une fois l’écriture achevée, il ne
lui reste plus qu’à effectuer un audit complet  : tester le produit et
corriger les éventuelles erreurs qui auraient pu se glisser dans ses
lignes. Et quand tout fonctionne parfaitement, le développeur peut
réaliser des guides et notices techniques pour les utilisateurs, mais
aussi assurer la maintenance du programme. En cas de bug, il doit
pouvoir reprendre la main et les résoudre. Il peut aussi réaliser des
extensions sur le programme.
Les développeurs peuvent être embauchés par des ESN (entreprises
de services du numérique), mais aussi par des banques ou des
entreprises de tous secteurs.
Quelle formation ?
Le talent a longtemps primé sur les études dans ce métier, mais
celles-ci prennent de plus en plus d’importance. Il est possible de
devenir développeur avec un niveau bac+2, par exemple à la suite
d’un BTS Systèmes numériques ou un DUT Informatique. Une licence
professionnelle  permettra de colorer davantage son profil  : par
exemple Conception, développement et test de logiciels à Lyon, Nice
ou La Rochelle, Développement avancé d’applications web intranet et
internet à Évry…
Ceux qui souhaiteront pousser jusqu’au master auront également
l’embarras du choix à l’université. Quelques exemples  : master
Informatique parcours développement et ingénierie des données à
Toulon, Informatique logiciels à l’université Gustave Eiffel, ou
Développement logiciel à Toulouse.
À bac+5, une école d’ingénieurs avec une spécialisation en
développement et en informatique permettra d’accéder à de bons
postes et salaires. Quelques-unes : EPITA, EISTI, 3IL, Ensimag… Les
écoles plus généralistes (INSA, Centrales, Mines-Télécom, UT)
permettent évidemment elles aussi d’accéder à ces métiers. De
nombreuses écoles d’informatique privées existent de même. Si
certains sont réputés dans le secteur (comme Epitech ou écoles 42),
mieux vaut prendre le temps de se renseigner, pour s’assurer que ces
établissements sont bien reconnus et valorisés sur le marché de
l’emploi.

Quelles sont les qualités requises ?


La persévérance, la passion et la patience font partie des maîtres
mots du développeur, car le travail de codage peut être long. La
moindre erreur peut avoir un impact énorme sur le programme, il
faut alors tout revoir et réécrire ses lignes. Dans ces moments, ce
passionné d’informatique devra garder son sang-froid, se montrer
rigoureux et s’assurer de faire disparaître tous les bugs pour la
livraison. La curiosité, l’envie de découvrir sans cesse de nouveaux
langages sont essentielles pour rester au goût du jour et ne pas se
laisser distancer, dans un métier en mouvement permanent.
Le développeur doit également se montrer créatif et autonome. Face
au client, il devra être pédagogue et efficace, pour résoudre tous les
problèmes rencontrés.

Quel salaire ?
Difficile de donner une fourchette, tant les réalités sont
différentes selon les postes, les langages, l’expérience et les
entreprises. Le cabinet de recrutement Silkhom donne une fourchette
d’environ 35  000  à 45  000  euros annuels pour un junior à Paris
(28  000  à 40  000  en régions). Pour un «  lead dev  » avec au moins
huit années d’expérience, les rémunérations dépassent les
55 000 euros annuels.
Tout dépendra aussi du niveau de la personne et de ses études. Dans
le cas d’une reconversion via une école de code en quelques mois, les
salaires sont dans un premier temps bien inférieurs à ces fourchettes,
mais progressent rapidement.
Les différents développeurs
Le métier se segmente de plus en plus, voici donc quelques clés pour comprendre
« qui fait quoi » dans ce milieu en perpétuelle transformation.
> Développeur(se) front-end : il se concentre sur la partie visible du site ou de
l’application, celle que le grand public va pouvoir utiliser. Il s’occupe notamment de
l’ergonomie et du design de l’interface.
> Développeur(se) back-end : à l’inverse, sa mission porte sur les parties moins
visibles de l’iceberg. Il peut concevoir l’architecture fonctionnelle du site, les
emplacements des différents contenus, etc. Son travail et celui du développeur
front-end sont complémentaires.
> Développeur(se) full-stack : plus généraliste, il travaille sur l’ensemble de la
création d’un programme.
> Développeur(se) logiciel : il conçoit des applications qui pourront être utilisées
aussi bien sur ordinateur que sur tablette ou mobile. Le programme doit être
toujours exploitable, quel que soit l’appareil utilisé.
> Développeur(se) mobile : il se consacre aux applications sur Smartphone et
tablettes.

Maïa Kopff, 28 ans, développeuse


front-end :
« Il n’est pas obligatoire de savoir
parfaitement coder pour entrer
dans des études de programmation. »

Pour parler de son métier, Maïa a une analogie simple :


« Imaginez une marionnette à fabriquer. Le designer va
dessiner ce à quoi elle va ressembler. Le développeur back-
end va concevoir ses rouages, son fonctionnement. Et le
développeur front-end va travailler le bois, créer les yeux, le
nez, le visage… ». Développeuse pour une agence
spécialisée dans les sites e-commerce à Strasbourg, elle
s’occupe de la partie visible par les utilisateurs. Dans sa
journée type, elle travaille sur ses projets du moment, code
pages d’accueil et fiches produits, le tout toujours au
minimum en binôme avec un développeur back-end. Et prend
le temps d’ajuster ou de corriger un problème pour un client
déjà livré : « La maintenance fait aussi partie du quotidien du
développeur ».
Créer des sites web était son objectif dès le lycée. Mais au
moment de choisir, Maïa hésite entre design et
programmation, elle privilégie un DUT multimédia, très
généraliste. « Je ne me sentais pas spécialiste à l’issue des
deux années, j’ai donc choisi de poursuivre avec une licence
professionnelle en alternance, car j’avais aussi envie d’entrer
dans la vie active », précise-t-elle. Ce sera la licence
Développement web et web mobile à l’université de Cergy.
Décidée à rentrer dans son Alsace natale et à travailler en
front-end, Maïa met quelques mois à trouver son premier
emploi, mais une fois insérée, elle n’a eu aucune difficulté par
la suite. « Je ne regrette rien de mon parcours et j’aime
beaucoup ce que je fais aujourd’hui, entre autonomie et
travail en équipe. »
Son conseil pour les jeunes rêvant de ce métier : être curieux
et ne pas hésiter à découvrir les différents langages. « Mais il
n’est pas obligatoire de savoir parfaitement coder pour entrer
dans des études de programmation. À l’époque, j’avais
simplement des bases en CSS et HTML, j’ai appris tout le
reste pendant mes études. »

Lauriane Braun, 24 ans, designer Ux/Ui :


« Mon objectif est d’améliorer l’expérience
de l’utilisateur et d’identifier ses futurs
besoins. »

Plus jeune, Lauriane n’était pas forcément une scientifique,


elle choisit même un bac économique et social. Après
quelques hésitations, elle se tourne vers une école dédiée
aux métiers du web après le lycée, la Web School Factory.
« Le fait que les cours soient tournés vers les projets et le
travail en équipe m’a donné envie. L’aspect théorique
m’intéressait moins », pointe la jeune professionnelle. Après
une alternance et un premier poste à la Société générale,
Lauriane est aujourd’hui Ux/Ui designer pour SQLI, une
agence dédiée à « l’expérience digitale ».
Son quotidien se passe naturellement sur les écrans. « Mon
objectif est de comprendre le besoin de l’utilisateur,
d’améliorer son expérience, voire d’identifier ses futurs
besoins, afin d’y répondre le plus simplement possible. Pour
cela, je suis en contact avec des clients, je les interroge,
effectue des tests et des ateliers, pour voir ce qu’ils
recherchent. À partir de là, j’adapte l’application pour
répondre à leurs besoins », détaille-t-elle. Lauriane échange
alors avec les développeurs, pour voir ce qui est possible,
selon le délai et le budget disponible.
Ce métier assez récent est recherché, avec des salaires
intéressants : 36 000 à 42 000 euros annuels pour un junior.
« Cela dépendra de l’entreprise. Dans mon premier poste,
j’étais dans un grand groupe qui paie très bien les juniors,
donc plutôt en haut de la fourchette. À l’inverse, les start-up
sont plutôt en bas de celle-ci. Avoir un bac+5 aide, mais il est
aussi possible de trouver du travail à partir de bac+3 ou +4 »,
conseille Lauriane, heureuse de son parcours.
D’autres métiers du web
Sans cesse en mouvement et de plus en plus nombreux et segmentés, les métiers
du web sont très recherchés sur le marché de l’emploi.
> Traffic manager : ce profil à mi-chemin entre informatique et marketing est
responsable de la mise en ligne des campagnes publicitaires. C’est lui qui les
planifie, organise leur déroulement, étudie l’audience et la fréquentation des sites
visés.
> Webmaster : il est en charge de la conception et du développement d’un site
internet, mais aussi de sa maintenance et de ses contenus. En lien avec le web
designer et le développeur, il s’assure du bon fonctionnement du site et de sa ligne
éditoriale. Il s’agit d’un poste transversal et polyvalent : référencement,
hébergement, publications et trafic font partie de ses missions.
> Web designer : son rôle porte sur la charte graphique. C’est lui qui a en charge
l’identité visuelle du site. Aussi créatif que technique, il peut travailler avec un
graphiste comme un développeur.
Les réseaux et bases de données
Ingénieur(e) système et réseaux

Cet ingénieur a le rôle d’assurer le fonctionnement et la


maintenance des outils informatiques et du système d’exploitation du
réseau de l’entreprise qui l’emploie. En lien avec les autres services de
la société, il fait le point sur les besoins en termes de matériels,
d’équipements et de logiciels des différentes équipes. Il rédige un
cahier des charges précis, regroupant les détails et explications
techniques du fonctionnement des outils. Travaillant main dans la
main avec la direction des systèmes d’information (DSI), il optimise
les systèmes d’information, assure leur maintenance et leur
paramétrage.
Embauché directement par une entreprise –  grand groupe, ETI et
PME – ou par une ESN, cet ingénieur est recherché. Très à l’aise avec
les systèmes d’information et la gestion de base de données, il sait
s’adapter, mais aussi expliquer et vulgariser l’utilisation des différents
outils face aux utilisateurs.

Quelle formation ?
L’idéal est une école d’ingénieurs (niveau bac+5), spécialisée dans
les télécoms, les réseaux et l’informatique. Un master MIAGE
(méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises) à
l’université peut également être une formation adaptée.
Les diplômés de niveau bac+2/3 pourront accéder à ces fonctions
après plusieurs années d’expérience.

Quelles sont les qualités requises ?


Maîtrisant parfaitement les dernières technologies informatiques,
l’ingénieur système et réseaux sait se montrer disponible, réactif et
pédagogue vis-à-vis des différents utilisateurs. Il anticipe les
problèmes et s’organise pour les résoudre au plus vite. Il sait analyser
et comprendre les besoins de son client ou de son entreprise.

Quel salaire ?
Le cabinet de recrutement Robert Half cite une rémunération de
52  000  à 70  000  euros pour un professionnel en poste depuis
plusieurs années. Pour un junior embauché à la suite d’une école
d’ingénieurs, il faudra plutôt compter 2 500 à 3 000 euros mensuels,
le temps de faire ses preuves. Tout dépendra ensuite de son
expérience, de son entreprise et de l’importance du site à administrer.
Administrateur(trice) de base de données

Les données n’ont jamais été aussi précieuses pour les entreprises
et les organisations. D’où la nécessité d’un professionnel garant des
milliers d’informations stockées dans les bases. C’est l’administrateur
de base de données qui en a la charge : il doit en assurer la sécurité,
les sauvegardes, le stockage optimal, mais aussi les rendre
disponibles et accessibles aux différents utilisateurs de l’entreprise.
Il  peut d’ailleurs aider ces derniers lors de leurs recherches. Pour ce
faire, il définit les paramètres d’utilisation et d’accès aux bases de
données, attribue les mots de passe et met à jour la base le plus
régulièrement possible.
Ce scientifique et technicien, très à l’aise en informatique, maîtrise
aussi bien les langages de programmation que les questions liées à la
cybersécurité. Dans certaines entreprises, il travaille en étroite
collaboration avec l’architecte réseaux, qui conçoit les bases. Dans
d’autres, notamment les plus petites, c’est à lui qu’incombent les deux
responsabilités.

Quelle formation ?
Si un bac+3, avec un DUT/BTS suivi d’une licence professionnelle
orientée vers les réseaux et systèmes peut suffire (par exemple
Administration et sécurité des systèmes et des réseaux, ou Systèmes
d’information et gestion des bases de données), les recruteurs
privilégieront pour ces postes des profils bac+5. Une école
d’ingénieurs, notamment avec une spécialisation dédiée aux bases de
données, pourra constituer un bon choix. Pour en citer quelques-
unes  : la majeure ingénierie des réseaux de l’Enssat (Lannion), le
parcours génie logiciel ou calcul intensif et données massives de
l’ENSIIE (Évry), la spécialité systèmes d’information de l’ESIPE
Créteil, 3IL…
À l’université, les masters sont aussi en plein développement sur le
sujet depuis quelques années. Parmi eux  : le master Informatique,
parcours données à La  Rochelle, Statistique et informatique
décisionnelle à Toulouse, Traitement de l’information et exploitation
des données à Saclay, Big data et fouille des données à Paris 8…

Quelles sont les qualités requises ?


En plus de maîtriser parfaitement les outils dédiés,
l’administrateur de base de données se montre réactif et disponible
face aux demandes de ses clients et collègues. Méthodique, rigoureux
et précis, il sait prendre du recul face aux problèmes, trouver
rapidement des solutions et garder son sang-froid. Pédagogue et clair
dans ses explications, il est à l’écoute de sa société et de sa direction.
Il sait travailler en équipe et s’adapter à tout changement. Enfin, il n’a
pas peur d’avoir des horaires parfois décalés ni de faire des astreintes.
Quel salaire ?
Le salaire peut varier selon l’importance de la base de données,
l’entreprise et le secteur, mais un junior peut compter sur une
rémunération de 2 500 à 3 000 euros bruts par mois.
La sécurité en ligne
Expert(e) en cybersécurité

Dans la cybersécurité, les besoins en main-d’œuvre sont énormes,


pour les grands groupes comme pour les petites et moyennes
entreprises. Selon une enquête de Cisco, en 2018, la moitié des
entreprises ont subi les conséquences d’une faille de sécurité. Face à
cela, il faut des professionnels formés et opérationnels, afin de
sécuriser les réseaux et données de l’entreprise. Parmi eux se trouve
l’expert en cybersécurité.
Après avoir traqué virus ou pirates et sauvé les données sensibles de
sa société, ce dernier met en place un système de protection le plus
étendu possible, avec des procédures de sécurité et des chartes
d’utilisation. Cryptologie, limitations d’accès selon la sensibilité des
informations, anti-virus, pare-feu et changements des mots de passe
font ainsi partie de son quotidien. À lui de trouver les failles et les
points faibles de son réseau, afin de colmater les brèches, avant que
quelqu’un de malveillant ne les trouve.

Quelle formation ?
Un bac+5 en informatique, de préférence avec une spécialisation en
cybersécurité et en réseaux, sera nécessaire. De  nombreuses écoles
d’ingénieurs proposent des diplômes permettant d’accéder à cette
profession. Il existe aussi des écoles d’informatique, comme Epitech.
Une année supplémentaire après le master sera un plus. De niveau
bac+6, le mastère spécialisé permet de se spécialiser encore
davantage. Parmi les formations existantes  : Architecte réseaux et
cybersécurité à Télécom Paris ; Cybersécurité des systèmes complexes
pour l’industrie et la défense à Centrale Marseille  ; Cybersécurité à
CentraleSupélec  ; Cybersécurité  : attaque et défense des systèmes
informatiques à Mines Nancy  ; Cybersécurité du numérique à INSA
Lyon ; ou encore Expert forensic et cybersécurité à l’UTT.

Quelles sont les qualités requises ?


La réactivité sera sa qualité la plus importante. Face à une
urgence, cet expert saura garder la tête froide et résoudre le
problème de sécurité le plus rapidement possible. Il réagit vite et
bien, et travaille efficacement. Il est aussi un bon pédagogue et sait
convaincre ses collègues de l’importance de respecter les processus de
sécurité mis en place.

Quel salaire ?
Le salaire moyen tourne autour de 50 000 euros en France. Compte
tenu de la responsabilité de ce poste, un débutant pourra attendre
2 500 à 3 000 euros par mois, avant de progresser.
Théophile Debauche, 25 ans, analyste cybersécurité :
« Avec 40 à 120 alarmes par jour,
le travail en équipe est essentiel. »

Scientifique dès le lycée, Théophile choisit la prépa et la


filière MP du lycée Stanislas, à Paris. À la suite des concours,
il intègre Télécom Bretagne, devenu depuis IMT Atlantique.
« J’ai eu tout de suite envie de toucher à tout, j’ai fait de
l’informatique fondamentale, de la sécurité, du big data, des
maths appliquées, du développement web… Bref, des choses
très différentes ! C’est d’ailleurs via le développement web
que j’ai commencé chez Orange, à l’obtention de mon
diplôme », décrit le jeune professionnel. Il a depuis bifurqué,
toujours dans la même entreprise : il est désormais analyste
cybersécurité.
« Mon rôle est de résoudre les incidents de sécurité chez
Orange France. Quand un problème arrive, nous devons le
gérer et apporter des solutions. Le périmètre d’activité étant
énorme, nous nous servons d’outils, pour monitorer tout ce
qui se passe et faire remonter des alarmes en cas d’action
contraire aux règles de sécurité. Nos sites sont sujets à des
attaques, des vols de données, du phishing, nous devons
donc être sur le qui-vive », précise Théophile, qui assure
également une veille dans la presse et sur le dark web, pour
rester au fait des activités des hackers. Il profite des journées
plus calmes pour continuer à se former, ou améliorer les
outils afin de répondre aux incidents. « Mais cela est rare,
généralement, nous avons 40 à 120 alarmes par jour. Le
travail en équipe est donc essentiel, il nous faut cette
intelligence collective, en particulier lors de la gestion de
crise. »
Il confirme la demande des recruteurs pour ce type de postes.
« Il ne faut pas hésiter à postuler, même si l’on n’a pas
forcément fait de cybersécurité. Avec un bon background en
informatique, cela peut marcher, car l’employabilité est forte, il
y a énormément de demandes », précise-t-il. Les salaires
sont à la hauteur : avec 55 000 euros annuels, il s’estime
« assez représentatif » des rémunérations dans le secteur.
Responsable de sécurité des systèmes
d’information

Souvent surnommé «  RSSI  », ce professionnel a pour rôle de


protéger les systèmes d’information de son entreprise, aussi bien des
virus que des piratages informatiques. Il  lui faut alors prévoir et
mettre en place des procédures d’accès, mais aussi stocker les
données et les protéger. Le système d’information doit rester intact et
disponible. Soumis à de fortes pressions, le RSSI doit établir, puis
mettre en œuvre une politique générale de sécurité informatique
dans son entreprise. Déjà expérimenté, il doit aussi sensibiliser et
former les collaborateurs aux questions de sécurité. La protection des
données les plus sensibles et leur sauvegarde font également partie
de ses prérogatives.
Très à l’aise sur ses écrans, ce responsable dispose de connaissances
juridiques indispensables dans le cadre de son métier.

Quelle formation ?
Un bac+5 sera indispensable pour accéder à ce poste à
responsabilités. Parmi les nombreuses formations qui se sont créées
depuis quelques années, l’Agence nationale de la sécurité des
systèmes d’information a labellisé une série de cursus. Parmi eux se
trouvent bien sûr des écoles d’ingénieurs  : la majeure Cybersécurité
de l’Efrei Paris  ; Ingénieur cyberdéfense à l’Ensibs  ; l’option
Cybersécurité, systèmes et réseaux de l’Enseirb-Matmeca  ; la filière
Réseau et sécurité informatique de l’Isima ; l’option Cybersécurité de
l’Esiea  ; l’option Mobilité et sécurité des Mines Saint-Étienne  ; la
filière Réseaux et sécurité de l’Esiee Paris. La liste exhaustive est à
retrouver sur le site de l’Anssi.
Pour citer également quelques masters universitaires : Organisations
et protection des systèmes d’information en entreprise à Lyon  ;
Réseaux et télécommunication à Reims  ; Informatique, parcours
Fiabilité et sécurité informatique à Aix-Marseille  ; ou encore
Cryptologie et sécurité informatique à Bordeaux.

Quelles sont les qualités requises ?


Disponible et réactif, le RSSI sait s’adapter et réagir efficacement
en cas de problème. Il a aussi un excellent relationnel, et reste à
l’écoute de ses collègues pour comprendre leurs besoins. Pédagogue
et convaincant, il réussit à expliquer clairement ses missions et la
nécessité de respecter les process de sécurité informatique. Organisé
et bon manager, il est aussi ouvert et curieux.

Quel salaire ?
Le Club des experts de la sécurité de l’information et du
numérique estime la rémunération annuelle moyenne à 95 000 euros.
Les plus débutants et ceux travaillant dans de petites sociétés
pourront s’attendre à des salaires allant de 40  000  à 70  000  euros.
Selon cette enquête, 70 % des RSSI ont un bac+5.

Igor Versteeg, 46 ans,


data protection officer :
« Ce métier mêle trois dimensions
passionnantes : l’informatique,
le juridique et l’humain. »
Venu des Pays-Bas, Igor a étudié le droit comparé à
l’université de Maastricht. Après une expérience de quinze
ans dans le droit, le recouvrement et les télécoms en France,
il s’intéresse au métier alors émergent de DPO (data
protection officer), ou délégué à la protection des données.
« Cette profession m’a intéressé, car elle regroupe trois
dimensions qui me passionnent : l’informatique, le juridique et
l’humain. Le DPO n’est pas toute la journée devant son
ordinateur, il va au contact des différents services, il anime
des formations, il est polyvalent et transversal. »
Pour se spécialiser, Igor a suivi un mastère spécialisé d’un an
à IMT Business School, en région parisienne, en alternance
avec un poste de DPO au Secours catholique. « Cette
formation m’a permis d’étudier les contraintes juridiques qui
accompagnent ce nouveau métier, de confronter la théorie et
la pratique. » Une fois diplômé, il reste dans l’ONG, avant de
partir pour son poste actuel, chez l’assureur Euler Hermes. Et
son quotidien est varié. « J’accompagne les personnes des
différents métiers de l’entreprise, afin de les aider à se mettre
en conformité avec la législation. L’aspect humain est
essentiel dans mon quotidien, car je dois aussi sensibiliser les
salariés aux problématiques de protection des données. »
Les profils comme celui d’Igor sont particulièrement
recherchés par les recruteurs. Les CV susceptibles de
correspondre à ces postes hybrides, entre droit et
informatique, peuvent espérer des salaires confortables :
3 000 à 4 000 euros bruts mensuels pour un junior, puis au-
delà de 60 000, voire 80 000 euros annuels, pour un profil
très expérimenté.
La robotique et l’intelligence
artificielle
Ingénieur(e) IA

Il s’agit sans aucun doute d’un métier d’avenir. Le secteur de


l’intelligence artificielle est en plein bouillonnement dans le monde et
il est évident que de nombreuses professions vont apparaître d’ici les
prochaines années. En attendant, l’ingénieur en intelligence
artificielle est déjà dans les starting-blocks. Souvent chercheur, cet
expert du numérique imagine et conçoit des programmes
informatiques capables de « réfléchir », comme un cerveau humain, et
d’apporter des solutions à des problèmes complexes. Cela peut être
un logiciel d’aide à la décision, de reconnaissance faciale, d’analyse
prédictive, de traitement de l’image… Les applications sont infinies et
c’est bien ce qui intéresse les entreprises.
L’ingénieur IA est recruté par les ESN, mais aussi de nombreuses
entreprises attirées par les innombrables applications de ces nouvelles
technologies, que ce soit dans l’industrie, les secteurs automobiles et
bancaires, l’ingénierie, la sécurité ou la défense.
Quelle formation ?
Un bac+5 sera le minimum, mais le doctorat est assez répandu
dans ce milieu.
Quelques formations spécialisées à bac+5/6  : le master Artificial
intelligence de Polytechnique  ; le mastère spécialisé Intelligence
artificielle et mouvement dans les industries et la création à Mines
ParisTech ; la majeure Data science et intelligence artificielle du cycle
ingénieur d’EPITA ; celle de l’ESILV dédiée à la data et à l’intelligence
artificielle ; ou encore le mastère spécialisé Intelligence artificielle de
Télécom Paris.
Des masters universitaires se positionnent également sur le sujet.
Comme les masters Informatique, parcours Intelligence artificielle
distribuée de Paris Descartes  ; Informatique, parcours Intelligence
artificielle et reconnaissance des formes à Toulouse  ; Intelligence
artificielle, systèmes, données à Dauphine ; ou encore Informatique et
ingénierie des systèmes complexes, parcours Intelligence artificielle et
robotique à Cergy.

Quelles sont les qualités requises ?


Passionné du sujet, l’ingénieur IA est persévérant, prêt à tout pour
mener à bien son projet. Force de proposition, créatif, rigoureux,
capable de travailler en équipe, il dispose de compétences techniques
de haut niveau et sait transformer ce savoir en réalisations concrètes.

Quel salaire ?
Les rémunérations peuvent être variées, selon l’entreprise et la
mission du professionnel. Néanmoins, selon OpenClassrooms, un
ingénieur IA junior peut prétendre à 40 000 bruts par an. Un montant
qui peut grimper avec l’expérience, jusqu’à 80 000 euros.

Quels autres métiers dans l’intelligence


artificielle ?
Pour le moment, les futurs métiers dédiés à ce secteur ne sont pas encore
formalisés en tant que tels. Mais l’on trouve de plus en plus de profils spécialisés
en IA. L’IA School, une école dédiée à l’intelligence artificielle, en liste plusieurs :
développeur(se) IA, analyste financier spécialisé(e) dans l’IA, entrepreneur(e)
dans l’IA, chargé(e) de recrutement spécialisé dans l’IA, consultant(e) IA,
responsable marketing IA, chef(fe) de projet chatbot, business developer
spécialisé(e)…
Intégrateur(trice)
robotique/technicien(ne) robotique

Ce professionnel de l’industrie étudie la place que peut prendre


un robot dans une chaîne de fabrication. À lui de voir à quel moment
et quel appareil sera le plus efficace, afin de gagner en performance
et en productivité. Au cœur de l’usine, il va installer les programmes,
connecter les machines sur la ligne de production, puis s’assurer du
fonctionnement de chaque robot. Recruté par les quelque 450
sociétés d’intégration en France, l’intégrateur robotique est amené à
travailler pour des clients dans tous les secteurs, de l’agroalimentaire
au pharmaceutique, en passant par l’automobile.
On parle de « cobotique » : la machine travaille en collaboration avec
l’humain, ensemble, dans l’usine. Les robots peuvent assurer toutes
sortes de missions, de l’usinage à la découpe, en passant par le
soudage ou l’assemblage.
L’intégrateur robotique travaille en collaboration avec des techniciens
robotiques, qui participent à l’étude et à la réalisation du projet. Si les
intégrateurs sont plutôt des bacs +5, les techniciens, quant à eux,
disposent généralement d’un bac+2/3.
Quelle formation ?
Il n’existe pas réellement de formation dédiée pour devenir
intégrateur robotique. L’idéal est de se tourner vers une école
d’ingénieurs proposant une spécialisation en robotique et/ou dans
l’industrie. Quelques exemples de cursus dédiés à la robotique  : la
majeure Robotique mobile et intelligence ambiante à l’Isen  ; la
majeure Robotique à l’Ensta Paris ou à Polytech Sorbonne. Autres
formations en master  : Systèmes avancés et robotique aux Arts et
Métiers ; Robotique industrielle à Paris Saclay ; ou encore Robotique
à l’université de Montpellier.
Le technicien, quant à lui, visera un BTS Systèmes numériques ou un
DUT Génie électrique et informatique industrielle. Pour mettre toutes
les chances de son côté, il a tout intérêt à suivre une licence
professionnelle en robotique, par exemple Mécatronique et robotique
à Nancy, à Poitiers ou au Creusot, ou encore Robotique de service à
Paris 13.

Quelles sont les qualités requises ?


À l’aise dans le travail en équipe, à l’écoute de ses clients et de ses
collaborateurs, l’intégrateur maîtrise non seulement ses robots, mais
aussi le fonctionnement et les besoins d’une usine et d’une ligne de
production. Réactif et toujours à la recherche de solutions, il est aussi
persévérant et rigoureux.

Quel salaire ?
Difficile d’obtenir des fourchettes précises tant ce métier est
encore en émergence, mais les rémunérations semblent proches de
celles des ingénieurs en robotique, soit autour de 40 000 euros bruts
annuels pour un débutant.
Pilote de drone

De nombreux secteurs recrutent des pilotes de drone.


À commencer par l’armée, dans le cadre du renseignement militaire,
mais aussi le BTP, l’agriculture, l’environnement, l’urbanisme, ou
encore la surveillance. Le rôle du pilote est de déplacer le drone,
selon la mission qui lui a été assignée. Comme un pilote d’avion, le
travail de préparation est primordial  : il faudra s’intéresser aux
conditions météorologiques, vérifier tous les paramètres de
navigation et s’assurer du bon état du matériel. Souvent assisté d’un
GPS, le pilote maîtrise ensuite son drone : il réalise des prises de vues
exploitables, respecte son plan de vol et communique les données de
vol. Une fois l’appareil à terre, il transmet les données récoltées et
rédige un rapport de vol.
Ce métier est particulièrement recherché dans le BTP  : suivis de
chantiers, bilans thermiques, relevés, autant d’informations clés qui
intéressent les entreprises. Les salariés à temps plein sont encore
rares, néanmoins.

Quelle formation ?
Si aucune formation initiale n’existe encore réellement pour le
pilotage de drone, l’utilisation de ces appareils est réglementée  : un
certificat d’aptitude théorique de télépilote de drone, le CATD, est
obligatoire pour piloter un drone de plus de 800  grammes, suivi
d’une formation de cinq à dix jours en moyenne. À l’issue de cette
formation, le futur professionnel reçoit une déclaration de niveau de
compétence. Il lui faudra ensuite savoir convaincre les employeurs et
entreprises de ses compétences.

Quelles sont les qualités requises ?


La précision et la rigueur sont essentielles dans ce métier. Très
autonome, le pilote de drone sait gérer les urgences et réagir sans
attendre. L’écoute des besoins de son client ou de son entreprise est
également importante, tout comme le sens de l’orientation.
Il faut en outre maîtriser les législations en vigueur, notamment de
l’aviation civile, et ne voler que dans les zones autorisées.

Quel salaire ?
Dans le civil, le pilote de drone étant encore souvent indépendant,
son salaire dépendra de son efficacité, du nombre et de l’importance
de ses clients. Un chiffre souvent avancé est de 2  500  euros bruts
pour un débutant, mais certains professionnels estiment cette
moyenne élevée.
Dans l’armée, la rémunération prévue pour ce métier, pour un
débutant sans enfant, est de 1 300 euros par mois, nourri et logé. Le
futur pilote de drone devra néanmoins suivre une formation de soldat
de douze semaines avant de pouvoir travailler.

Alexis Azoura, 26 ans,


ingénieur en robotique :
« Nous avons une vision de A à Z,
de la création à l’intégration du robot. »

Au départ, le rêve d’Alexis, c’était le spatial. Il se lance dans


deux années de prépa à Paris, puis intègre une école
d’ingénieurs, Polytech Sorbonne. « J’ai vu que cette dernière
proposait une formation en robotique et je me suis dit que
cela pourrait être une porte d’entrée vers le spatial », se
souvient-il. Finalement, son premier job, dans l’entreprise où il
travaille toujours quatre ans après, ne se dédie pas à
l’espace, mais à la robotique sous-marine. « J’ai adoré le
concept de l’entreprise, l’idée de l’exploration m’a fait rêver. Et
il y a beaucoup de problématiques communes avec le
spatial : la pression, la communication difficile… ». Il est le
premier salarié de Forssea Robotics, la polyvalence est donc
la clef. « Je devais faire de la mécanique, du design, de
l’architecture logicielle, de la programmation, c’était très
complet et j’ai adoré cette pluridisciplinarité. » Depuis,
d’autres employés l’ont rejoint.
Tout commence généralement par un problème posé par un
client. « Il faut proposer des idées de robots pour trouver une
solution, puis construire le robot, le tester et vérifier qu’il
réponde aux attentes du client. Par exemple, si un client a
besoin d’aller vérifier l’état de canalisations, nous pouvons lui
proposer un petit robot, qui s’y rendra avec une caméra. Nous
avons donc une vision de A à Z sur le projet, de la création à
l’intégration du robot chez le client », explique Alexis. Depuis
un an, il a développé des compétences plus commerciales, et
s’est davantage tourné vers le client.
PARTIE 5

J’ADORE LA CHIMIE,
LA PHYSIQUE ET LA SVT
Ce sont des disciplines que l’on découvre au collège puis au
lycée. Les passionnés seront heureux d’apprendre que ces
matières offrent de nombreux débouchés  ! L’industrie chimique
en France pèse 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires et réunit
160 000 salariés (dont 97 % en CDI), selon l’Union des industries
chimiques. D’autant que les professionnels de la chimie, qu’ils
soient ingénieurs ou techniciens, peuvent intéresser bien d’autres
secteurs.
De façon générale, l’industrie recrute avec intérêt des jeunes
diplômés et passionnés. L’Union des industries et des métiers de
la métallurgie estime par exemple que l’économie française a
besoin de 50  000 ingénieurs fraîchement diplômés, chaque
année. Par simplicité, nous avons fait ici figurer des professions
dépassant un peu le cadre de la chimie, afin de représenter la
variété des métiers dédiés à l’industrie.
Les sciences et vie de la Terre, elles aussi, permettent
d’innombrables débouchés. Nous avons ici sélectionné quelques
exemples, mais vous pourrez également retrouver des exemples
de métiers tournés vers l’environnement dans le chapitre suivant.
J’aime la chimie et la physique
Ingénieur(e) chimiste/technicien(ne)
chimiste

Embauchés notamment dans les secteurs pharmaceutique et


cosmétique, ces deux professionnels peuvent se retrouver dans tous
les domaines de l’industrie. L’ingénieur chimiste crée, formule et
conçoit un produit, en essayant d’innover dans les molécules utilisées
et dans le choix des procédés. Il teste ensuite le produit, participe au
contrôle de sa qualité, voire à sa vente et à sa commercialisation.
L’ingénieur chimiste peut être recruté par un groupe industriel, par
des laboratoires ou encore par des bureaux d’études. En outre, il
travaille main dans la main avec le service commercial de son
entreprise.
Le technicien chimiste travaille quant à lui sous la responsabilité de
l’ingénieur, son supérieur hiérarchique. Indispensable à la réussite du
projet, il effectue les expériences, les analyses et les essais, tout en
respectant le cahier des charges fixé. Comme l’ingénieur, il peut être
généraliste et polyvalent ou bien se spécialiser, par exemple dans des
missions liées à la R&D, au contrôle qualité, ou à la production.
Quelle formation ?
Pour devenir ingénieur chimiste, mieux vaut tabler sur un bac+5,
notamment une école d’ingénieurs spécialisée. Parmi elles  : Chimie
ParisTech, Chimie Lille, Chimie Montpellier, Chimie Mulhouse,
Chimie Rennes, l’ESCOM à Compiègne, CPE Lyon… Certaines sont
accessibles dès le bac, d’autres à partir d’un bac+2 (après une prépa
PC ou BCPST, par exemple). À l’université, la plupart des
établissements proposent des diplômes en chimie. Pour en citer
quelques-uns, tournés vers la chimie et l’industrie  : les masters
Ingénierie chimique à Sorbonne Université  ; Chimie à Strasbourg  ;
Formulation et chimie industrielle à Lyon ; Chimie et ingénierie de la
formulation à Lille…
Pour devenir technicien, un bac+2 sera suffisant, par exemple un
DUT Chimie, option chimie analytique et de synthèse, ou Génie
chimique, génie des procédés. Un BTS Biotechnologies, métiers de la
chimie ou Bio-analyses et contrôles pourra également être une bonne
voie. Pour se spécialiser davantage, une licence professionnelle sera
appréciée : Chimie formulation, Chimie analytique, contrôle, qualité,
environnement, Chimie de synthèse, ou encore Chimie industrielle.

Quelles sont les qualités requises ?


L’ingénieur chimiste devra cultiver sa curiosité et sa créativité, tout
comme sa minutie et sa rigueur. À l’aise avec le travail en équipe, bon
technicien et commercial à la fois, il est attiré par l’innovation et
adore les expériences.
Le technicien chimiste, lui aussi, aime travailler en équipe et sait se
montrer curieux. Il est également méthodique et organisé.
Quel salaire ?
Pour un ingénieur débutant dans l’industrie chimique, la moyenne
est de 35 000 euros annuels, selon la Conférence des grandes écoles.
Les salaires sont néanmoins variables et dépendent du secteur et de
l’employeur.
Le technicien chimiste pourra compter sur une rémunération de
1  500 à 2  000  euros bruts mensuels, environ. Selon Oriane, la
plateforme d’orientation de la région Île-de-France, le salaire moyen
dans ce métier, toutes expériences confondues, est de 2  400  euros
bruts.
Technicien(ne) de laboratoire

Il est le bras droit d’un ingénieur R&D, parfois d’un enseignant-


chercheur (voir chapitre  I). La plupart des manipulations lui
incombent : le technicien de laboratoire analyse le produit, garde un
œil sur le bon fonctionnement et la maintenance des machines, la
propreté de sa zone de travail, mais surtout le respect du cahier des
charges et des protocoles. Qu’il soit dans l’industrie pharmaceutique,
biomédicale, cosmétique ou agroalimentaire, il travaille sur la
fabrication du produit final et teste les composants.

Quelle formation ?
Il est théoriquement possible de trouver du travail avec un bac
technologique STL (Sciences et technologies de laboratoire) ou STAV
(Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant), mais mieux
vaut tabler sur un bac+2. Un DEUST Analyses des milieux
biologiques, un DUT Génie biologique, un BTS Analyses de biologie
médicale, Bioanalyses et contrôles ou Biotechnologies sont
à envisager.
Quelles sont les qualités requises ?
Attentif et rigoureux, il doit toujours être précis quant aux règles
d’hygiène et de sécurité. Responsable des analyses et tests, il ne peut
se permettre de faire des erreurs.

Quel salaire ?
La moyenne est de 1  400 à 1  600  euros bruts par mois pour un
technicien de laboratoire débutant.

Florian Tetard, 30 ans, aromaticien :


« J’ai souvent carte blanche
dans le développement de nouveaux arômes. »

En 5e déjà, Florian adore la chimie. « Je n’ai jamais


décroché : c’est une science concrète, qui s’applique au
monde réel. J’ai suivi un parcours scientifique sans trop me
poser de questions. Au lycée, je savais que je voulais
travailler dans ce secteur, même si cela me semblait encore
flou », raconte-t-il. Le bachelier se dirige vers une licence de
chimie à Orléans, pour se laisser le temps de peaufiner son
projet. Passionné de cuisine et attiré par la chimie organique,
il cherche à associer ses deux intérêts et tranche pour un
master en arômes, parfums et cosmétiques, à l’université
du Havre. Ses stages le confortent dans son projet en
construction : le premier chez Royal Canin où il concocte des
croquettes pour chien, le second dans une société corse où il
élabore des arômes vanillés pour la pâtisserie. C’est décidé :
il sera aromaticien.
Dans le secteur, les places sont chères, mais Florian
décroche un poste juste après son diplôme, chez un fabricant
d’arômes alimentaires, en envoyant tout simplement son CV.
« Tous les jours, je développe des arômes, cela peut être
pour un yaourt, une bière, une glace, une limonade, une
liqueur… Soit je le développe en suivant mon imagination et
ma créativité, en me fondant bien sûr sur la bibliographie
disponible, soit je travaille sur des contre-types : un client
envoie une cible, son arôme actuel, et nous devons alors lui
proposer quelque chose s’en rapprochant, pour un coût plus
attractif », décrit-il. Les arômes sont constitués
d’assemblages de molécules de synthèse ou venant d’extraits
végétaux.
Dans sa petite entreprise, il est en contact au quotidien avec
les clients, souvent des artisans, liquoristes ou encore
confiseurs. « Il n’y a pas vraiment de journée type, je peux
développer de nouveaux produits, échanger avec des clients.
Mon métier me passionne, car j’ai beaucoup de liberté, j’ai
souvent carte blanche dans le développement de nouveaux
arômes. »
Ingénieur(e) procédés

Au cœur des usines et des unités de production, cet ingénieur met


en place de nouveaux procédés afin d’améliorer la productivité (et la
rentabilité) de son entreprise. Si la performance de l’usine est un
point clé de sa mission, il doit toujours garder en tête la sécurité des
personnes qui y travaillent et le respect des normes. Pilote de son
projet, il sait aussi se reposer sur son équipe. Il commence par étudier
les procédés, puis conseille ajustements et optimisations au sein de
l’usine. L’ingénieur procédés peut proposer l’acquisition de nouveaux
outils et machines, mais aussi des adaptations de l’équipement déjà
installé, selon le budget qui lui est alloué.
S’il est précieux à l’industrie chimique, l’ingénieur procédés peut
également attirer tous les secteurs industriels.

Quelle formation ?
Un bac+5 sera indispensable, en particulier dans une école
d’ingénieurs spécialisée en chimie (voir fiche « Ingénieur chimiste »)
et/ou en génie des procédés. Quelques écoles d’ingénieurs proposant
une spécialisation ou une majeure en génie des procédés  : l’ENSTA
Paris, l’ENSIACET à Toulouse, CPE Lyon, Polytech Nantes, l’ENSGTI à
Pau, l’ENSIC à Nancy…

Quelles sont les qualités requises ?


S’il a une vision globale des métiers et du fonctionnement de
l’unité de production, ainsi qu’une excellente connaissance technique,
l’ingénieur procédés dispose également d’un bon sens relationnel et
d’une grande écoute. Échanger avec les opérationnels sur le terrain
lui est essentiel. Ce manager sait d’autre part se montrer créatif et
méthodique. Innovant et curieux, il est très à l’aise avec les logiciels
de conception, omniprésents dans son quotidien.

Quel salaire ?
Un junior pourra démarrer sa carrière autour de 2  500  bruts
mensuels, parfois plus, selon son employeur et son secteur. Une
rémunération qui grimpera avec l’expérience.
Ingénieur(e) de production

Le responsable de la production, c’est lui. Il lui faut respecter les


délais et les coûts impartis, mais aussi s’assurer que les normes de
qualité et de sécurité soient bien respectées dans son ou ses ateliers.
Ce manager encadre les équipes de production au quotidien et
contrôle les process de fabrication de son atelier. Parfois appelé chef
d’atelier ou ingénieur de fabrication, il est en charge de l’organisation
et de la cadence de l’atelier, mais doit aussi répondre de ses activités
auprès de sa direction. Il pourra être amené à travailler avec
l’ingénieur procédés, afin d’optimiser au mieux ses lignes de
production.
Recherché dans l’industrie chimique, il intéressera lui aussi tous les
secteurs, de l’agroalimentaire à l’aéronautique, en passant par la
métallurgie.

Quelle formation ?
Une école d’ingénieurs, de niveau bac+5, est à envisager, avec
une spécialisation dans l’industrie ou dans le milieu visé (chimie,
électronique, automobile…). Autre option  : un master en génie
industriel. Exemples  : Ingénierie de la production et conception de
produits à l’université Gustave Eiffel ; Mécanique et ingénierie de la
production à Saclay ; Gestion et pilotage de la production à Lorient ;
Management de la production à Orléans ; ou Production industrielle
à Strasbourg.

Quelles sont les qualités requises ?


L’ingénieur de production est avant tout un manager  : au
quotidien sur le terrain, il doit motiver ses équipes, composées
d’ouvriers et de techniciens. Organisé et méthodique, il sait s’adapter
et garder la tête froide en toutes circonstances. Sa rigueur est aussi
essentielle, notamment sur les sujets liés à l’hygiène et la sécurité au
sein de l’atelier.

Quel salaire ?
Selon le cabinet de recrutement PageGroup, le salaire médian est
de 3  300 euros bruts. La rémunération démarrera autour de 2  500
euros bruts. Un senior expérimenté pourra dépasser les 50 000 euros
annuels.
Ingénieur(e) QHSE/technicien(ne) HSE

L’ingénieur QHSE (qualité, hygiène, sécurité et environnement) a


pour rôle de minimiser les risques au sein de son entreprise ou chez
son client. Prévention, diagnostics et analyses font partie de son
quotidien. Souvent en charge des démarches de certification (normes
de qualité, de développement durable, de santé, de sécurité…),
l’ingénieur QHSE organise des audits, travaille sur les procédures de
contrôle qualité, puis s’assure que tous les process sont bien
respectés.
En lien permanent avec le terrain, il met également en place des
exercices avec les équipes et contrôle que tout soit aux normes. Il est
généralement recruté par des entreprises dans l’industrie (pas
uniquement dans la chimie), mais aussi par des bureaux d’études ou
par des sociétés de conseils et de services. L’ingénieur QHSE peut être
polyvalent ou se spécialiser dans un domaine particulier (par
exemple l’environnement ou la sécurité).
Le technicien HSE (hygiène, sécurité et environnement), sur lequel se
repose souvent l’ingénieur, travaille dans le concret, directement sur
le terrain : c’est lui qui réalise les essais et les contrôles, dans le cadre
de la législation. Il peut proposer des ajustements et améliorations si
elles sont pertinentes. La rédaction de fiches de sécurité et de
rapports fait également partie de ses tâches.
Quelle formation ?
Pour l’ingénieur, une école d’ingénieurs peut être une bonne voie.
L’étudiant peut viser une école avec des spécialisations dans le secteur
visé (chimie, construction, automobile, etc.), ou avec une majeure
dédiée à la QHSE. Il est aussi possible de choisir un établissement
plus généraliste et de réaliser ensuite un mastère spécialisé d’une
année, après son bac+5. Exemples  : Gestion globale des risques
technologiques et environnementaux à l’ENSIACET  ; Gestionnaire
santé sécurité et environnement et risques industriels à Mines
ParisTech  ; Management de la qualité, de la sécurité et de
l’environnement au CESI ; Management des risques professionnels et
technologiques à IMT Lille Douai… Il existe également des masters
universitaires sur le sujet  : à l’université de Bourgogne, Nantes, ou
encore Paris 13.
Le technicien pourra quant à lui se tourner vers un DUT HSE, puis
une licence professionnelle pour se spécialiser. Il en existe plusieurs,
mais mentionnons Qualité, hygiène, sécurité, santé, environnement à
Angers, ou encore Gestion de la production industrielle, parcours
logistique et qualité à Nantes.

Quelles sont les qualités requises ?


L’ingénieur, qui exerce un métier avant tout relationnel, doit être à
l’aise à l’oral et savoir échanger avec toutes les équipes, au quotidien.
Rigoureux, il sait gérer la pression  ; il  ne peut se permettre une
erreur car la sécurité des équipes et la qualité de la production se
trouvent en partie entre ses mains. Réactif et observateur, il est
toujours attentif et sur le qui-vive.
Le technicien, lui aussi, sait garder la tête froide et faire preuve
d’initiative. Également attentif et observateur, il  doit échanger avec
tous les membres des équipes et se montrer pédagogue.

Quel salaire ?
Un ingénieur QHSE avec de l’expérience pourra toucher 3  000  à
3  500  euros nets mensuels. En début de carrière, les juniors
démarrent entre 2  000  et 2  500  euros. Il s’agit évidemment d’une
fourchette, dépendant grandement de l’expérience, du diplôme, mais
surtout du secteur et de la taille de l’entreprise concernée.
Le technicien HSE pourra toucher 1  400 à 1  700  euros bruts
mensuels en début de carrière. Avec de l’expérience et en prenant du
galon, par exemple en devenant responsable de son service, il pourra
doubler son salaire.
D’autres métiers dans la chimie
et l’industrie
> Formulateur(trice) : ce chimiste travaille le parfum, la texture et la couleur d’un
produit – qui peut être alimentaire, cosmétique ou pharmaceutique. Expert du
mélange, il sait trouver les bons équilibres et respecter le cahier des charges fixé
par le client.
> Opérateur(trice) de fabrication : il a en charge la sécurité et le bon
fonctionnement des équipements dans l’atelier, en contrôlant notamment les
différents paramètres des machines ou en prélevant des échantillons.
> Ingénieur(e) matériaux : comme son nom l’indique, il s’intéresse aux matériaux
utilisés, en observant et expérimentant pour trouver ceux qui seront les plus
adaptés à la production. Sans cesse à la recherche de nouveaux composants et
matières premières, cet ingénieur se spécialise généralement dans un secteur.
J’aime la SVT
Ingénieur(e) agronome

Expert de l’ingénierie et de la biologie, cet ingénieur spécialisé


travaille à l’amélioration des techniques de production dans
l’agriculture et l’élevage. Ses missions peuvent être extrêmement
variées, selon les problèmes rencontrés par les agriculteurs  : il peut
innover sur le matériel utilisé, trouver un remède contre un parasite
attaquant une culture ou contre une maladie d’un troupeau, ou
encore proposer des investissements écologiques pérennes et
rentables sur le long terme. Du sol à la production elle-même, il est
polyvalent et toujours à la recherche de solutions.
Recherché par les chambres d’agriculture, les organismes de
recherche, les sociétés de conseils en agriculture, mais aussi par les
agriculteurs et éleveurs eux-mêmes, l’ingénieur agronome peut
travailler en France comme à l’étranger.

Quelle formation ?
Une école d’ingénieurs (bac+5) spécialisée dans l’agronomie sera
la meilleure voie. Parmi elles  : AgroParisTech, Montpellier SupAgro,
Agrocampus Ouest, l’Ensaia, l’Ensat, VetAgro Sup…

Quelles sont les qualités requises ?


Nous l’avons dit, l’ingénieur agronome est polyvalent et dispose
d’une grande culture générale dans l’univers du vivant. Ce manager
est aussi un commercial, il sait s’exprimer à l’oral et convaincre son
auditoire. Dynamique et organisé, il est rigoureux dans son travail et
créatif pour trouver des solutions pour ses clients et/ou son
entreprise.

Quel salaire ?
Selon la Conférence des grandes écoles, les jeunes ingénieurs
dans l’industrie agroalimentaire et agronomique gagnent en moyenne
31 000 euros annuels, hors primes, soit autour de 2 500 euros bruts
par mois.
Botaniste

Que son nom ne vous trompe pas : le botaniste est avant tout un
scientifique  ! Passionné par le monde végétal, il partage son temps
entre le laboratoire et le terrain. Ce chercheur observe, étudie,
classifie et cartographie les plantes, des fleurs aux arbres. Tout
commence par des prélèvements, qu’il analyse ensuite, afin de
comprendre le développement de la plante, sa reproduction, sa
structure et ses propriétés. Les résultats de ses observations et ses
rapports intéresseront évidemment la médecine et l’industrie
pharmaceutique, mais aussi l’alimentaire, les cosmétiques…
Le botaniste a également une attention toute particulière aux espèces
végétales en voie de disparition. Si ce métier peut faire rêver
beaucoup de passionnés, il n’y aura néanmoins que peu d’élus. Car le
botaniste est très souvent enseignant-chercheur (voir chapitre  1), il
est recruté par des universités (il peut alors être amené à enseigner)
et des organismes de recherche (CNRS, Inra, IRD…). Les
conservatoires botaniques nationaux et le Muséum national d’histoire
naturelle font également partie des débouchés possibles. Son profil
peut enfin intéresser certains bureaux d’études et sociétés d’ingénierie
spécialisées dans l’environnement, ainsi que des laboratoires
pharmaceutiques.
Quelle formation ?
Un bac+8 est recommandé. La meilleure voie sera en effet le
doctorat, après un parcours universitaire (licence, puis master avec
des spécialisations dans la biologie, la biodiversité, le végétal, la santé
des plantes…). Il est aussi possible de passer par une école
d’ingénieurs tournée vers l’agronomie et de poursuivre avec un
doctorat.

Quelles sont les qualités requises ?


Il faut être passionné de botanique  ! Comme tout chercheur, le
botaniste devra également se montrer rigoureux et minutieux,
notamment lors des prélèvements d’échantillons. Patience et
persévérance seront les meilleures armes pour réussir. Curieux, le
botaniste sait aussi bien travailler en autonomie qu’en équipe.

Quel salaire ?
Dans le public, un maître de conférences gagnera 2 200 euros en
début de carrière, selon la grille prévue (voir chapitre  1). Dans le
privé, les salaires seront souvent supérieurs, selon l’expérience, le
diplôme et le secteur visé.
Zoologiste

Comme le botaniste, ce chercheur s’intéresse au vivant. Mais son


cœur de métier, ce sont les animaux. Pour comprendre leur
fonctionnement et leur mode de vie, le zoologiste part les observer,
les photographier et les filmer dans leur milieu naturel. Rien ne lui
échappe alors  : leur anatomie, leur adaptation au milieu naturel,
leurs déplacements, la façon dont ils se reproduisent, se
nourrissent… Il effectue également des prélèvements. De retour au
laboratoire, il analyse ce qu’il a récupéré, effectue des
expérimentations, puis publie les résultats de ses recherches dans des
articles scientifiques. Rarement généraliste, ce scientifique se
spécialise sur un comportement donné ou une espèce/classe
d’animaux.
Souvent enseignant-chercheur à l’université ou pour un institut public
de recherche, il peut aussi être recruté par l’IEMVT (Institut d’élevage
et de médecine vétérinaire des pays tropicaux), ou encore le Muséum
national d’histoire naturelle. Quelques postes existent également dans
les parcs naturels. Dans le privé, il peut travailler pour un parc
zoologique ou des industries intéressées par ses recherches.

Quelle formation ?
Le doctorat est là encore la voie royale pour se spécialiser et
gagner en légitimité. À l’université, plusieurs masters dédiés à la
zoologie existent. Il est aussi possible de se tourner vers une école
d’ingénieurs spécialisée en biologie, voire une école vétérinaire.

Quelles sont les qualités requises ?


Impossible de devenir zoologiste sans une patience à toute
épreuve. Sur le terrain, il peut passer des heures à étudier les
animaux, qu’il pleuve ou qu’il vente  ! Observateur, il est aussi très
rigoureux et méthodique, comme tout chercheur.

Quel salaire ?
Dans la fonction publique, la grille est sensiblement la même pour
tous les jeunes chercheurs et enseignants du supérieur (voir
chapitre  1). Comme les botanistes, dans le privé, les rémunérations
peuvent être un peu plus importantes.

Sarah Pariente, 31 ans, vétérinaire :


« L’animal est mon patient, mais le client, c’est le propriétaire. »

Enfant, Sarah rêve de travailler avec les chevaux, comme


beaucoup de petites filles. Attirée par les sciences durant ses
études, elle prend sa décision en seconde : elle sera
vétérinaire, mais tournée vers les chiens et les chats. Après
des études en Belgique, elle revient en France pour travailler.
Cela fait désormais quatre ans qu’elle est en poste.
Actuellement, elle exerce dans une clinique en région
parisienne. « Le plus difficile, c’est la confrontation avec les
clients. Durant nos études, nous ne sommes pas préparés à
cela, car nous nous concentrons sur les animaux. Or, l’animal
est mon patient, mais le client, c’est le propriétaire ! Pour
gérer le patient, il faut gérer le client », estime-t-elle.
Son quotidien : des consultations, de la prévention, des
vaccins et vermifuges, des bilans sanguins, des
auscultations, des examens complets de santé, et des
chirurgies lorsque cela est nécessaire. Mais il faut aussi gérer
les urgences et parfois réorganiser son planning. « Par
exemple, j’ai eu hier un chat blessé, avec une fracture à la
patte. Nous avons donc fait des radios, des soins locaux pour
gérer la douleur et l’inflammation. Dans tous les cas, il faut de
l’empathie et de la patience, et toujours de la douceur avec
les animaux. » Ce que Sarah préfère : le sourire du client,
lorsque son animal est remis sur pattes.

Quelles études pour devenir vétérinaire ?


La voie principale est la prépa BCPST, permettant d’accéder aux quatre écoles
vétérinaires : VetAgro Sup à Lyon, l’ENVA de Maisons-Alfort, Oniris à Nantes et
l’ENVT à Toulouse. Les études durent alors cinq années, en plus de deux années
de prépa. À l’issue des cinq ans, l’étudiant obtient le diplôme d’État de docteur
vétérinaire. Il peut ensuite choisir de poursuivre avec un certificat d’études
approfondies vétérinaires, voire un diplôme d’études spécialisées vétérinaires.
À noter : à partir de la rentrée 2021, une nouvelle voie sera ouverte sur
Parcoursup, avec 160 places ouvertes, accessibles après une sélection (dossier
+ entretien).
Il est aussi possible de devenir auxiliaire vétérinaire, avec un certificat de
qualification professionnelle. Le diplôme d’auxiliaire vétérinaire qualifié dure un an.
Pour aller un peu plus loin dans les études, le diplôme d’auxiliaire spécialisé
vétérinaire se réalise en deux ans, en alternance.
Paléontologue

Ce scientifique est passionné à la fois d’histoire, de géologie et de


biologie. À travers ses recherches, il remonte le temps, afin de
comprendre l’évolution des êtres vivants (dont les humains). Amené à
se déplacer sur le terrain, par exemple dans le cadre de fouilles, il
étudie les ossements et fossiles, puis regagne son laboratoire afin
d’analyser ses prélèvements et trouvailles. Grâce aux nouvelles
technologies, il peut comparer les ADN ou reconstituer l’animal ou le
végétal en 3D, par exemple. À travers ses recherches et
expérimentations, il déniche des informations invisibles aux yeux des
autres : l’âge du fragment, l’histoire de l’espèce, des lieux, de la terre,
le climat…
La paléontologie est une niche, il faudra donc être passionné. Le
paléontologue peut être recruté par une université, un organisme
public de recherche, le Muséum national d’histoire naturelle, mais
aussi par un musée ou une collectivité locale.

Quelle formation ?
Le doctorat est un passage quasiment obligatoire, après un cursus
universitaire.
Quelles sont les qualités requises ?
Ce chercheur doit évidemment être patient, mais aussi d’une
grande minutie, en particulier sur le terrain, lorsqu’il manipule des
ossements ou des fossiles vieux de plusieurs millénaires. Rigoureux
dans ses recherches et ses expérimentations, il est aussi pédagogue ;
il sait parler et vulgariser ses résultats, notamment s’il travaille dans
un musée ou donne des cours à l’université.

Quel salaire ?
Dans la fonction publique, la grille est sensiblement la même pour
tous les jeunes chercheurs et enseignants du supérieur (voir
chapitre 1).

Julien Rey, 42 ans, sismologue :


« Mon métier : protéger les personnes
et les habitations contre les tremblements
de terre. »

Tout a commencé en CM2 pour Julien. Il réalise un exposé


sur les tremblements de terre, qu’il garde dans un coin de sa
tête. « Mais je ne savais pas qu’on pouvait en faire un
métier », s’en amuse-t-il avec le recul. Au lycée, il aime la
géographie, les maths, la SVT et la physique, mais n’est pas
forcément attiré par l’industrie. Son projet se dessine lorsqu’il
découvre l’école qu’il intégrera : EOST (École et observatoire
des sciences de la Terre), à Strasbourg. « Le mélange de
géophysiques et de maths, appliqué à l’étude de la Terre, m’a
semblé parfait pour moi. Je me suis spécialisé
progressivement jusqu’à la sismologie, avec des stages. J’ai
trouvé du travail dans un bureau d’études à Genève, puis à
Paris », résume-t-il. Depuis quinze ans, il travaille au Bureau
de recherches géologiques et minières.
« Mon métier est de protéger les personnes et les habitations
contre les tremblements de terre », explique Julien.
Concrètement, il réalise des études et modélisations, afin
d’évaluer la force et les conséquences de séismes,
notamment sur les constructions humaines. « Au quotidien,
cela consiste à récupérer toutes les données disponibles sur
les tremblements de terre, pour voir où et quand ils ont lieu,
leur magnitude, le mouvement des ondes, leurs
conséquences, comment ils ont été ressentis par les
personnes sur place, mais aussi comment construire des
installations plus résistantes », décrit-il. Il publie ensuite des
rapports techniques sur le sujet. Ces rapports peuvent être de
purs articles de recherche, mais aussi être demandés par des
clients commerciaux, de grandes entreprises, par exemple
dans l’univers de la raffinerie ou du barrage.
D’autres métiers lorsque l’on aime la SVT
> Ingénieur(e) forestier : c’est lui qui décide de la coupe et du reboisement d’une
forêt. Grâce à sa vision globale du milieu naturel, il élabore un plan de gestion de
la forêt couvrant au moins une décennie.
> Géochimiste : il est le spécialiste de l’analyse chimique des roches. Il en étudie
avec attention la composition et l’environnement.
> Géologue : il étudie aussi bien les fossiles que les échantillons de terre, pour
comprendre les risques de pollution, la présence de matières premières, ou la
relation du sol avec le sous-sol, par exemple.
> Microbiologiste : il étudie les micro-organismes, par exemple les virus ou les
bactéries. Il cherche notamment à comprendre leurs actions et reproductions.
> Océanologue : expert de la mer et des océans, ce chercheur mène des
expériences et des recherches pour évaluer leur état et celui de la biodiversité.
> Volcanologue : il est l’expert de l’analyse des volcans, de leur activité et de
leurs éruptions.
PARTIE 6

JE VEUX TRAVAILLER EN LIEN


AVEC L’ENVIRONNEMENT
De plus en plus de jeunes visent ce secteur en plein essor.
Face à cette recherche, les entreprises, elles aussi, souhaitent
recruter des nouveaux talents prêts à faire bouger les choses.
Selon un rapport de l’Observatoire national des emplois et
métiers de l’économie verte, plus de 500  000 offres ont été
déposées sur Pôle Emploi dans ce domaine. Les législations
fixant des objectifs ambitieux pour  2040 et  2050, en termes
d’énergies renouvelables notamment, promettent également des
créations d’emplois.
Les débouchés sont nombreux, en voici quelques-uns, mais
gardez à l’esprit que beaucoup de nouvelles professions en lien
avec l’environnement sont amenées à émerger dans les années à
venir.
Biologiste en environnement

La spécialité de ce scientifique consiste à évaluer la pollution d’un


lieu et l’impact que celle-ci peut avoir sur l’humain. Souvent expert
d’un domaine précis (eau, air, OGM, bruit, etc.), il réalise des
prélèvements sur le terrain, qu’il va ensuite analyser, pour en extraire
des résultats. Son objectif  : anticiper les pollutions et éviter autant
que possible les risques industriels.
Le biologiste en environnement peut être recruté par une grande
entreprise qui cherche à réduire son impact sur l’environnement, mais
aussi par une association écologique. Enfin, il peut être chercheur et
travailler dans un organisme de recherche public, comme le CNRS ou
l’Inserm.

Quelle formation ?
Un bac+5 en biologie, à l’université ou en école d’ingénieurs,
pourra être un bon parcours. Pour travailler dans la recherche, il est
conseillé de poursuivre jusqu’à la thèse (bac+8).
Quelles sont les qualités requises ?
Passionné et rigoureux, ce professionnel est aussi un bon
communicant : il doit savoir vulgariser ses recherches et transmettre
les résultats clairement au plus grand nombre. Son esprit d’analyse et
de synthèse devra également être affûté.

Quel salaire ?
Pour un débutant, il faudra compter 2  000  à 2  500  euros bruts
mensuels. Avec de l’expérience et des responsabilités
supplémentaires, une moyenne autour de 4  000  euros est
envisageable. De façon générale, un grand groupe paiera mieux
qu’une association, une ONG ou la recherche publique.
Chargé(e) d’études en environnement

Dans tout nouveau projet, la question environnementale est


désormais soulevée. Avant une construction, par exemple, une étude
d’impact détaillée doit être effectuée. C’est à ce moment-là que le
chargé d’études en environnement entre en jeu : il va étudier la faune
et la flore présentes sur le terrain, élaborer un diagnostic précis, puis
dresser le bilan de l’impact du projet. À la suite de cette synthèse, il
rédige son rapport, préconisant telle ou telle action. Ce scientifique
est toujours au fait des réglementations environnementales.
Plusieurs employeurs peuvent être intéressés par ce type de profils, et
son rôle s’en verra quelque peu bouleversé. S’il travaille dans un
bureau d’études ou un cabinet de consulting, le professionnel devra
conseiller le client et l’accompagner dans ses démarches. Il peut aussi
être recruté par une organisation professionnelle ou un syndicat, dont
il défendra alors les positions. S’il est embauché par une ONG ou une
association écologiste, il sera plus militant. Enfin, s’il privilégie un
établissement public à l’instar du CNRS ou d’un conservatoire, son
quotidien sera tourné vers la recherche.

Quelle formation ?
L’idéal est un bac+5 dans le domaine de l’écologie, la biologie et
l’environnement. Par exemple  : le master Biodiversité, écologie et
évolution (Bordeaux, Sorbonne, Poitiers, Aix-Marseille…), ou des
écoles d’ingénieurs comme l’ENGEES (École nationale du génie de
l’eau et de l’environnement à Strasbourg) ou SupENR à Perpignan. De
plus en plus d’écoles, flairant l’intérêt de leurs élèves et les débouchés
possibles, créent des majeures et spécialisations tournées vers
l’environnement et les énergies renouvelables.

Quelles sont les qualités requises ?


Doté d’une grande culture dans son domaine, le chargé d’études
en environnement sait parler et convaincre. Il défend ses idées aussi
bien à l’écrit qu’à l’oral, et met en avant les points clés de ses
rapports. Son esprit de synthèse est excellent et il demeure très
rigoureux dans ses recherches.

Quel salaire ?
Il est difficile de fixer une fourchette précise tant les
rémunérations varient dans ce métier. Néanmoins, le salaire peut
atteindre grosso modo 30 000 euros bruts à la suite d’un bac+5.
Chef(fe) de projet énergies renouvelables

Comme son titre l’indique, ce professionnel tourné vers l’éolien, la


biomasse et/ou le solaire a pour mission de développer de nouveaux
projets liés aux énergies renouvelables. Il travaille sur l’ensemble du
projet, de la prospection, cartographie et repérage, jusqu’au montage
des centrales. Entre la ligne de départ et d’arrivée, il devra gérer
plusieurs obstacles. Il doit convaincre les acteurs locaux et
institutionnels, y compris les élus, de lui faire confiance, obtenir
toutes les autorisations nécessaires, effectuer une étude de faisabilité
pour pointer les éventuelles contraintes techniques, et prévoir un
budget pour son client. Il demeure l’intermédiaire entre tous ses
contacts, jusqu’à l’aboutissement de son projet.

Quelle formation ?
L’idéal est un master ou un diplôme d’école d’ingénieurs, spécialisé
dans l’énergie, l’environnement et les énergies renouvelables. Pour
citer quelques parcours  : la majeure Nouvelles énergies et
environnement de l’ECE  ; le parcours Énergie de l’ISEN  ; la
dominante Énergie et environnement de l’EIGSI  ; la spécialisation
Éco-énergie de l’ENSAT…
Quelles sont les qualités requises ?
En plus de ses connaissances précises et techniques en électricité,
ce chef de projet est aussi capable de convaincre tous les acteurs de
l’importance de son projet. À l’aise à l’oral et à l’écrit, charismatique si
possible, il saura fédérer et manager son équipe.

Quel salaire ?
Une fourchette communément citée  : 1  500 à 2  200  euros nets
par mois pour un junior.

Et l’ingénieur énergies renouvelables ?


Davantage axé recherche et développement que le chef de projet, cet ingénieur
travaille sur le développement de nouveaux procédés dans le cadre des énergies
renouvelables. Là aussi, une école d’ingénieurs spécialisée dans l’énergie, de
préférence renouvelable, est à prévoir.
Consultant(e) en stratégie
environnementale

Aussi appelé consultant développement durable ou conseiller en


environnement, ce professionnel aide ses entreprises clientes à
améliorer leur bilan environnemental. Il effectue un premier audit
afin de se rendre compte de la conformité de la société avec la
législation. Puis il relève les points d’amélioration et formule une
série de propositions, qui doivent rester pragmatiques et ne pas
empêcher l’entreprise de fonctionner. Une fois la mission validée, il
suit sa bonne application, sert d’intermédiaire avec les pouvoirs
publics et va jusqu’à assister le maître d’œuvre dans le cas d’une
construction. Il lui arrive également de former et de sensibiliser les
salariés.
Il peut être indépendant ou recruté par des bureaux d’études et des
sociétés de conseil. Il intéresse aussi des structures telles que
l’ADEME, tout comme certaines collectivités et entreprises de grande
taille.

Quelle formation ?
Le mieux est une école d’ingénieurs spécialisée dans
l’environnement, les énergies renouvelables, les risques industriels,
éventuellement l’agronomie et la chimie. Comme nous l’avons dit
précédemment, de plus en plus d’établissements créent et
développent des filières et majeures dédiées à l’environnement.
Les masters universitaires dédiés à l’écologie, à la biodiversité, au
développement durable et aux risques industriels sont également de
bonnes options. Pour en citer quelques-uns  : Gestion de
l’environnement à l’UVSQ, Lyon, Nice ou Le  Havre  ; Sciences pour
l’environnement à La Rochelle…

Quelles sont les qualités requises ?


Convaincant et clair, ce consultant sait parler en public et
défendre ses opinions. Réactif, diplomate et à l’écoute, il sait
s’adapter et comprendre rapidement ce que l’on attend de lui. Il est
un bon technicien, maîtrisant son sujet, mais aussi un réel
commercial sur le terrain.

Quel salaire ?
La rémunération moyenne la plus courante pour un junior est de
1 700 à 1 900 euros nets par mois. Cela pourra évidemment grimper
avec l’expérience, en particulier si le professionnel décide par la suite
de créer son propre cabinet.
Astrid Hanrot, 30 ans, responsable énergie :
« J’essaie de limiter l’impact des transports
publics sur l’environnement. »

L’énergie s’est vite imposée comme le sujet de prédilection


d’Astrid. Après un baccalauréat scientifique et une classe
préparatoire, l’étudiante entre aux Mines de Nantes
(aujourd’hui IMT Atlantique), où elle se spécialise
progressivement. « J’ai choisi l’efficacité énergétique, un
secteur plus dynamique, avec des temps plus courts que
l’énergie renouvelable, où les projets durent souvent plus
longtemps », explique-t-elle simplement. Après trois ans
d’expériences dans un bureau d’études, elle part au Chili, où
elle travaille pour une entreprise locale dédiée aux politiques
publiques sur l’énergie. L’aventure, passionnante, dure deux
ans.
Depuis son retour en France, il y a deux ans et demi, Astrid
est responsable énergie pour Keolis, opérateur de transports
publics à Lyon. « Les métros, trams, bus et même funiculaires
consomment beaucoup d’énergie au quotidien. J’essaie, à
mon niveau, de limiter leur impact sur l’environnement, par
exemple en remplaçant certains équipements par des
technologies plus performantes et moins énergivores. Un
exemple tout simple : nous changeons les tubes fluorescents
éclairant les stations de métro lyonnaises par des tubes LED,
qui vont consommer jusqu’à 60 % d’énergie en moins. Ou par
des changements de comportements, en incitant par exemple
les conducteurs de bus à adopter une conduite plus
économique et écologique. L’aspect humain est donc
essentiel dans mon quotidien. »
Technicien(ne) d’exploitation de l’eau

Qu’il soit embauché par une collectivité locale, une usine, une
agence spécialisée ou une grande entreprise, le technicien
d’exploitation de l’eau a pour mission de s’assurer de la qualité des
fluides et de limiter autant que possible leur pollution. C’est souvent
l’eau potable qui l’occupe le plus, en particulier celle qui sort du
robinet. Il vérifie son débit, sa composition et sa qualité  : tout doit
être conforme aux normes fixées par la législation. Le sort des eaux
usées l’intéresse aussi, notamment son recyclage. Ce technicien peut
être spécialiste de l’exploitation, du traitement, de la qualité, ou tout
simplement technicien des eaux.

Quelle formation ?
Cette profession est accessible avec un CAP Agent de la qualité de
l’eau, mais il faudra plusieurs années d’expérience en tant
qu’opérateur avant de pouvoir devenir technicien. Un bac pro
Procédés de la chimie, de l’eau et des papiers-cartons ou Gestion des
pollutions et protection de l’environnement permettra d’accélérer
cette évolution. Mieux  : un BTS Métiers de l’eau ou Gestion et
maîtrise de l’eau.
Quelles sont les qualités requises ?
Une grande réactivité sera nécessaire  : face à un problème, ce
technicien devra trouver rapidement une solution et garder son sang-
froid. Méthodique, il sait aussi travailler en équipe, notamment avec
ses collègues spécialisés dans la maintenance. Ce professionnel
consciencieux et sérieux est conscient de l’importance de sa mission.

Quel salaire ?
Il faut compter 1  500 à 2  000 bruts par mois, mais ce montant
peut varier selon l’employeur, l’expérience et le diplôme du
technicien.
Écotoxicologue

Son métier n’est pas de tout repos : ce scientifique étudie en effet


les effets (rarement positifs) de la pollution et des produits chimiques
sur notre santé, comme sur l’environnement. Première étape pour
lui  : identifier les produits dangereux et la quantité maximum à
respecter, par exemple en termes de concentration dans l’air ou dans
l’eau, sur le moyen et le long terme. L’écotoxicologue est ainsi amené
à se déplacer sur le terrain pour effectuer des prélèvements. À partir
de là, il analyse ce qu’il a récolté et réalise des expériences en
laboratoire, afin de trouver des solutions pour mesurer et contrôler
autant que possible la diffusion de ces produits toxiques. Les
principaux débouchés se trouvent au ministère de la Transition
écologique et dans les organismes de recherche publics (agences de
l’eau, CNRS, INRAE…), mais de plus en plus de laboratoires, de
bureaux d’études, voire d’industriels s’intéressent à ces profils.

Quelle formation ?
L’idéal est un bac+5 dans une école d’ingénieurs en chimie ou en
biologie, ou un master universitaire. Quelques noms côté écoles  :
Chimie ParisTech, CPE Lyon, Chimie Montpellier, Chimie Rennes,
Chimie Lille, Oniris, EBI, ENSTBB, ESBS… Et côté masters à
l’université : toxicologie et éco-toxicologie (Le Mans, Bordeaux, Paris
Descartes), toxicologue environnement santé (Saclay, Créteil, Aix-
Marseille…).
Pour travailler dans la recherche, un doctorat est à envisager.

Quelles sont les qualités requises ?


Rigueur, organisation et curiosité seront nécessaires à
l’écotoxicologue. Minutieux dans ses prélèvements et méthodique lors
de la rédaction de son rapport, il dispose d’une excellente capacité de
synthèse. Il est aussi pédagogue et aime travailler en équipe lorsque
cela est nécessaire.

Quel salaire ?
Difficile de donner une moyenne, car la rémunération variera
beaucoup selon l’employeur, si le poste est plus axé recherche ou
industrie. Fixons une fourchette entre 1 700 et 2 300 euros nets par
mois pour un débutant.

Cindy Souan, 27 ans, cheffe prévisionniste marine :


« J’aime l’idée de comprendre les phénomènes
qui nous entourent. »
Lors de sa prépa, Cindy découvre l’existence de l’École
nationale de la météorologie. Très attirée par la dynamique
des fluides et la physique atmosphérique, elle décroche le
concours et intègre l’établissement avec un statut d’élève-
fonctionnaire. Résultat : elle touche une rémunération dès le
début de ses études, mais devra huit années de service à
Météo France. « Cela me convient bien, tant les services et
postes sont variés dans cette maison », lance-t-elle.
Progressivement, elle se spécialise dans la prévision. « Ce
domaine m’a intéressée, car il reste dans le concret. J’aime
l’idée de comprendre les phénomènes qui nous entourent. »
Après le diplôme, direction Bordeaux, où elle obtient le poste
de cheffe prévisionniste régional, en charge de déterminer s’il
est nécessaire de lancer une vigilance météo sur son
territoire. Un métier à responsabilité, qui nécessite de rédiger
un bulletin météorologique quotidien et d’être en lien
permanent avec la sécurité civile et les collectivités
territoriales. Au bout de trois ans, Cindy décide de revenir à
Toulouse. Son métier actuel : cheffe prévisionniste marine.
Là aussi, une certaine responsabilité repose sur ses épaules.
« Nous réalisons des bulletins pour la sécurité en mer, à
destination des bateaux, nous choisissons la couleur de la
vigilance sur toute la France métropolitaine et nous
répondons aux demandes de dérive, si un bateau français est
en détresse par exemple », détaille-t-elle. Pour le bulletin, il
faut étudier la situation météorologique du jour, choisir le
modèle, regarder les observations, transmettre les différentes
informations. Cindy aime en tout cas son métier, y compris les
moments d’urgence. « Quand il y a des tempêtes, par
exemple, je sens que je suis utile. La première mission de
Météo France est la sécurité des personnes et des biens. On
est alors vraiment au cœur de l’action. »
Responsable de la collecte des déchets

C’est un métier qui ne connaît pas la crise. Alors que la question


de la collecte et de la valorisation des déchets prend de l’ampleur, ce
manager a sous ses ordres toute une équipe, ayant pour but d’évacuer
les déchets conformément à la loi. Recruté principalement par une
société de nettoyage ou par une collectivité territoriale (souvent une
commune, voire une communauté d’agglomérations), il travaille
main dans la main avec les sociétés prestataires de ramassage des
ordures, conseille les élus et gère les plannings des agents. Une
attention particulière doit être portée au respect du recyclage par les
agents et sous-traitants. S’il travaille dans le public, il est aussi amené
à sensibiliser la population à l’importance du tri.

Quelle formation ?
Ce métier est accessible dès bac+2, avec un DUT Génie biologique
option génie de l’environnement ou un BTS Métiers des services à
l’environnement. Il est néanmoins possible de se spécialiser avec une
licence professionnelle. Exemples  : Métiers de la protection et de la
gestion de l’environnement (Grenoble, Lyon, Nantes, Caen…) ou
Génie des procédés pour l’environnement (Montpellier, Saint-Étienne,
Tours…).

Quelles sont les qualités requises ?


Avant tout manager, ce responsable devra avoir le sens des autres,
se montrer organisé et efficace. Face aux prestataires, il saura aussi se
montrer intransigeant quant au respect des normes et du cahier des
charges fixé.

Quel salaire ?
Entre 1  500 et 2  000  euros nets par mois en début de carrière.
Cela dépendra de l’employeur (public ou privé) et du diplôme du
jeune professionnel.

Grégory Tran, 35 ans, station leader :


« Ma mission : organiser les campagnes
des équipes scientifiques d’une station
de recherche dans l’Arctique. »

Le lieu de travail de Grégory est un peu différent de celui des


autres personnes interviewées. Son quotidien n’est pas une
métropole, mais la banquise, puisqu’il vit dans l’archipel de
Svalbard, dans l’Arctique, et travaille pour la base de
recherche de Ny-Ålesund. Concrètement, il est « station
leader », responsable de station. « Ma mission principale est
d’organiser les campagnes des équipes scientifiques sur le
terrain et de les accueillir. Je m’occupe de toute la logistique
liée à leur arrivée : leur venue, où ils vont coucher, selon le
nombre de personnes que nous pouvons accueillir sur la
station, les moyens de locomotion (bateaux, motoneiges), les
équipements dont ils ont besoin pour leurs recherches… Mon
poste comporte aussi du management, avec du team
building, de la gestion d’équipe. Et j’accueille les délégations
officielles, étant donné que je travaille pour les instituts
polaires français et allemand, je représente les deux pays
lorsque des ministres viennent découvrir la station. »
Passionné du Grand Nord depuis des années, ce
professionnel de l’informatique, passé par Epitech, a postulé
pour la première fois en 2013 pour partir aux îles Kerguelen
en mission, puis en Antarctique. Après quelques allers et
retours en Europe et dans des bases scientifiques aux pôles,
il occupe ce poste depuis 2019, dans le cadre d’un contrat
allant jusqu’à fin 2022. Et son métier lui tient à cœur : « Le
Svalbard est localisé à l’endroit sur Terre où le réchauffement
climatique est le plus violent actuellement. Nous avons des
observatoires permanents, afin de réaliser des comparaisons
dans le temps, par exemple, nous lançons un ballon météo,
pour effectuer des mesures dans l’atmosphère, tous les jours
à heure fixe depuis 25 ans. Tout le monde a son rôle à jouer
dans l’écologie, le mien est d’aider la science à avancer,
d’apporter ma pièce à l’édifice. Et c’est passionnant, car je
travaille avec des chercheurs du monde entier. »
D’autres métiers scientifiques et techniques
en lien avec l’environnement
> Agent(e) d’assainissement radioactif : spécialisé dans le nucléaire, il exerce à
proximité de réacteurs ou sur des terrains contaminés. À lui de vérifier le taux de
radioactivité des lieux et, si nécessaire, d’assainir les environs. Les règles de
sécurité doivent être strictement respectées.
> Ambassadeur(drice) du tri : son rôle est d’inciter les habitants de la commune
à trier leurs déchets. Il organise des réunions, des animations, par exemple dans
des écoles ou des salles municipales, et suit de près la collecte dans la ville. Il
travaille souvent pour une collectivité ou une association.
> Chef(fe) de projet sites et sols pollués : cet ingénieur ou scientifique réhabilite
un terrain souillé ou dégradé par une activité, souvent industrielle. C’est à lui qu’il
incombe de dépolluer les lieux et de gérer par exemple les déchets enfouis dans
le sol. Il travaille la majorité du temps pour une grande entreprise industrielle ou un
bureau d’études spécialisé.
> Ingénieur(e) du génie sanitaire : cet ingénieur-fonctionnaire a le rôle délicat,
mais important, de créer des mesures pour protéger la santé des populations. Il
traite aussi bien de l’eau, du bruit, de l’air, que des déchets et de l’alimentation des
ménages.
> Ingénieur(e) écoconception : c’est lui qui évalue l’impact environnemental d’un
produit lors de sa conception. Il met alors en avant des matériaux et des
composants plus écologiques, faciles à recycler, moins polluants.
> Ingénieur(e) conseil en environnement : ce professionnel est sollicité par des
entreprises et collectivités territoriales, afin d’apporter son aide et son expertise
sur des projets liés au développement durable. À la suite d’un audit, il rend son
rapport et propose des solutions pour réduire au maximum l’impact du projet sur
l’environnement.
> Technicien(ne) de mesure de la pollution : sur le terrain, il recueille les
données des différents appareils d’enregistrement installés, dont il assure aussi la
maintenance. Il contrôle en particulier la qualité de l’air et de l’eau.
PARTIE 7

JE VEUX CRÉER ET CONSTRUIRE


Voilà un secteur dynamique en plein essor, toujours à la
recherche de nouveaux profils, tous niveaux d’études et
d’expériences confondus. Selon l’Observatoire des métiers du
BTP, il compte plus d’un million de salariés en France. Les jeunes
diplômés intéressés par le milieu du bâtiment, de la construction,
de la rénovation et des travaux publics ont de belles années
devant eux, qu’ils détiennent un CAP ou un bac+5.
Comme tous les autres secteurs, le BTP se modernise, avec
l’arrivée de nouvelles technologies dans ses chantiers, dont le
BIM (building information modeling), la modélisation des
informations du bâtiment.
Architecte

C’est un métier qui fait rêver de nombreux jeunes. L’architecte est


un professionnel dont le rôle est de concevoir et de dessiner un
bâtiment. Il peut s’agit aussi bien d’une maison individuelle, d’un
immeuble d’habitation, du siège d’une entreprise que d’un bâtiment
public. Très au fait des dernières réglementations (et des demandes
de son client), il commence par une étude de faisabilité  : choix des
matériaux, des surfaces, particularités du terrain, délais, coûts…, tout
est pris en compte. Après s’être chargé d’obtenir le permis de
construire, l’architecte s’attaque au dessin des plans et coordonne les
différents corps de métiers du chantier, qu’il contacte et choisit. Ce
professionnel polyvalent peut également être maître d’œuvre  : c’est
alors lui qui prépare le planning de chaque phase du chantier et qui
informe le client du bon avancement des travaux.
Les quelque 30  000 architectes en France (selon l’ordre des
architectes) travaillent soit en tant que salariés dans une agence, soit
en libéral. Il est aussi possible d’exercer dans la fonction publique.

Quelle formation ?
Le métier étant réglementé, il n’est pas possible de faire n’importe
quelles études. Pour exercer, le diplôme d’État d’architecte est
obligatoire. Pour l’obtenir, il faut passer par une école nationale
supérieure d’architecture, généralement en six ans : le diplôme d’État
s’obtient au bout de cinq ans, mais il faut une année supplémentaire
pour recevoir la HMONP, l’habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre
en son nom propre. La liste des 20 écoles reconnues figure sur le site
du ministère de la Culture. Parmi elles  : Paris-Belleville, Paris-
Malaquais, Versailles, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lille, Marseille,
Nancy, Toulouse…
Ceux qui le souhaitent peuvent également aller plus loin et suivre un
DSA (diplôme de spécialisation et d’approfondissement) en deux ans
(en projet urbain, maîtrise d’ouvrage, risques majeurs ou
patrimoine).
Enfin, il est également possible de coupler études d’ingénierie et
d’architecture. Plusieurs établissements proposent des doubles
diplômes, comme l’INSA Toulouse, l’ESTP ou encore l’École des Ponts.

Quelles sont les qualités requises ?


Un mélange de connaissances techniques et de créativité sera
indispensable à l’architecte. Inventif, innovant et force de
propositions, ce dernier sait convaincre ses clients et mettre en avant
ses idées. Homme de terrain et bon communicant, il sait échanger et
négocier avec tous les corps de métier, en particulier sur le chantier.

Quel salaire ?
Il est très variable. Un jeune architecte démarrera sa carrière en
général autour de 2  000  euros bruts. Tout dépendra ensuite de son
agence, de sa clientèle, des projets qui lui sont confiés.
Selon l’Observatoire de la profession d’architecte, le salaire brut
annuel moyen, pour l’ensemble des salariés des activités
d’architecture, est de 39 000 euros.
Ascensoriste

Montage, entretien, maintenance, dépannage, ce professionnel est


responsable de l’installation et du bon fonctionnement des
ascenseurs, mais aussi des escalators, monte-charges et autres
trottoirs roulants. Lors de la construction d’un nouveau bâtiment, il
participe à l’élaboration des plans, afin de prévoir où et comment sera
placé le futur ascenseur. Une fois sur le chantier, à lui d’installer le
moteur et la cabine, de poser les portes et boutons, puis de vérifier
que tout fonctionne de façon optimale. Des connaissances solides
aussi bien en électricité et électronique qu’en mécanique lui sont
nécessaires dans ces missions.
Une fois le bâtiment achevé et l’ascenseur en service, il devra revenir
régulièrement, afin d’entretenir le dispositif et de s’assurer qu’il
continue de bien fonctionner. Si les normes de sécurité évoluent, il
faut également moderniser l’ascenseur et le mettre en conformité. Et
bien sûr, en cas de panne, ce sera lui que l’on appellera.
L’ascensoriste peut être généraliste ou se spécialiser dans un
domaine  : il sera alors technicien de montage, technicien de
maintenance, monteur-dépanneur…

Quelle formation ?
Un bac pro sera une bonne première étape  : Métiers de
l’électricité et de ses environnements connectés, ou Maintenance des
équipements industriels. Poursuivre avec une mention
complémentaire en un an de technicien ascensoriste est recommandé.
Il est aussi possible de suivre un cursus en formation continue,
comme à l’Afpa, centre de formation professionnelle dédiée aux
adultes, qui propose un titre professionnel de technicien de
maintenance d’ascenseurs en sept mois. Enfin, les grandes entreprises
du secteur disposent presque toutes de centres de formation en
interne.

Quelles sont les qualités requises ?


L’ascensoriste devra disposer d’une bonne condition physique,
mais surtout d’une rigueur à toute épreuve, car la moindre erreur
peut mettre en danger la vie des futurs utilisateurs. Habile de ses
mains, réactif et excellent technicien, il saura aussi rassurer un
utilisateur bloqué lors d’un dépannage.

Quel salaire ?
Souvent le SMIC en début de carrière. Il est néanmoins possible
avec de l’expérience d’atteindre les 2 000 euros bruts mensuels.
Chef(fe) de chantier

Gestionnaire et meneur, le chef de chantier participe en amont à


l’organisation du chantier, puis encadre et gère sa réalisation. En lien
avec son supérieur direct, le conducteur de travaux, il supervise la
réception de tout ce qui sera nécessaire au bon fonctionnement du
chantier : machines, matériaux, personnels… Une fois la construction
lancée, il est sur le terrain, tranche quant à la répartition des tâches,
inspecte et vérifie que tout soit bien conforme aux attentes du client.
La sécurité des équipes fait également partie de ses prérogatives, ainsi
que les plannings et la gestion des salaires.

Quelle formation ?
Un bac pro Travaux publics peut être une bonne première étape,
mais ne sera souvent pas suffisant. Mieux vaut tabler sur un bac+2
ou bac+3 si l’on vise ce poste à responsabilités. Par exemple, un BTS
Bâtiment, ou Travaux publics.
À compléter si possible par une licence professionnelle. Pour en citer
quelques-unes : Conduite de travaux et performance énergétique des
bâtiments à Belfort  ; Conduite de travaux en bâtiment à Grenoble  ;
Économie de la construction à Lyon  ; Conducteur de travaux
bâtiment à Toulouse  ; Conduite des opérations et exploitations
immobilières à Mantes-la-Jolie  ; ou encore Responsable de site de
production de bâtiments à Chambéry.

Quelles sont les qualités requises ?


Il lui faudra évidemment des qualités managériales, afin de
motiver et d’encadrer efficacement ses équipes. Pragmatique, réactif,
le chef de chantier a les yeux partout et aime le terrain. Une certaine
résistance physique lui sera également nécessaire, comme pour la
plupart des métiers de chantier.

Quel salaire ?
Selon le média spécialisé le Moniteur, un débutant démarrera sa
carrière avec 26  000  à 28  000  euros bruts annuels. Avec de
l’expérience, il pourra dépasser les 30  000  euros. Il touchera
davantage s’il est promu conducteur de travaux (voir ci-dessous).
Conducteur(trice) de travaux

Aidé du chef de chantier, le conducteur de travaux a une vision


globale de la construction. Délais, budget, qualité, il est responsable
du bon avancement du chantier et doit contrôler et vérifier chaque
étape, de A à Z. Il est déjà là pour examiner et donner son avis sur les
plans de l’architecte, pour recruter le personnel, choisir les matériaux,
suivre le chantier, jusqu’à la livraison du bâtiment. Toujours en
mouvement, il gère aussi les fournisseurs, les stocks et les démarches
administratives et financières. En d’autres termes, il ne s’arrête
jamais !
Ce véritable chef d’orchestre travaille aussi bien pour des entreprises
du BTP que pour des bureaux d’études et des cabinets d’architectes. Il
peut également être fonctionnaire et travailler pour l’État.

Quelle formation ?
Il faudra souvent passer par plusieurs années d’expérience avant
d’atteindre ce poste à responsabilités. Un BTS Bâtiment ou Travaux
publics, voire un DUT Génie civil et construction durable, suivi d’une
licence professionnelle (voir fiche « Chef de chantier ») constitue une
bonne formation. À noter que plusieurs écoles d’ingénieurs
spécialisées proposent des bacs +3 intéressants pour ce métier,
comme la licence pro Management et conduite de travaux de l’ESTP
et du Cnam ou le bachelor Travaux publics de l’ESITC Caen.
Autre possibilité  : un diplôme d’ingénieur, de niveau bac+5,
spécialisé dans le BTP, comme l’ESTP, l’ENTPE, les ESITC… Des
établissements plus généralistes, comme IMT Mines Alès, le CESI ou
l’INSA Rennes, proposent également des spécialités dans le secteur du
bâtiment et du génie civil.

Quelles sont les qualités requises ?


Ce manager est multitâches : il gère aussi bien les équipes que les
fournisseurs, tout en gardant un œil sur le budget et les délais. Grâce
à son excellent relationnel et ses qualités de leader, il sait motiver les
différents corps de métiers de son chantier. Réactif, disponible, il est
aussi très organisé.

Quel salaire ?
La fourchette la plus communément citée est de 30  000  euros
bruts annuels pour un débutant à environ 40  000  euros pour un
conducteur de travaux confirmé.
Ingénieur(e)
acousticien(ne)/technicien(ne)
en acoustique

Le bruit est son ennemi, et plus précisément les pollutions


sonores. Souvent salarié d’un bureau d’études, il  peut aussi bien
travailler sur la conception de matériaux isolants qu’être appelé à la
rescousse dans un lieu où le bruit est trop important. Cet ingénieur se
déplace alors sur le terrain pour prendre des mesures acoustiques,
réaliser un rapport et faire des recommandations techniques, afin de
réduire le niveau sonore. Il peut aussi intervenir lors de la
construction d’un bâtiment, afin de s’assurer que le chantier respecte
la réglementation en vigueur et n’importune pas trop les riverains.
Il sera souvent secondé du technicien en acoustique, qui participe à la
réalisation des mesures vibratoires et acoustiques ainsi qu’à la
rédaction du rapport final.

Quelle formation ?
L’ingénieur acousticien a tout intérêt à viser un bac+5, dans une
école d’ingénieurs ou à l’université. Des établissements comme l’UTC,
l’ENSIM, ou encore le Cnam proposent des spécialisations en
acoustique. Il existe des formations hybrides, entre les écoles
d’ingénieurs et les universités sur le sujet, comme le master
d’acoustique de l’université de Lyon, coordonné par Centrale et
Polytech Lyon, ou de Paris Diderot et de l’ESPCI.
Pour le technicien, un bac+2, BTS ou DUT pourra être complété
d’une licence professionnelle. La plus appropriée sera sans doute
Acoustique et vibrations (Montpellier, Saint-Étienne, Auxerre,
Le Mans…).

Quelles sont les qualités requises ?


Sa capacité d’écoute, dans tous les sens du terme, mais aussi son
pragmatisme et son esprit de synthèse. L’acousticien est également
rigoureux et méthodique.

Quel salaire ?
Pour un ingénieur, les salaires démarreront entre 2  500 et
3  000  euros bruts, même s’il s’agit d’une fourchette indicative, qui
variera selon le diplôme, l’expérience et l’entreprise.
Pour un technicien débutant, mieux vaut tabler sur 1  800 à
2 200 euros bruts, environ.
Ingénieur(e) d’études dans le BTP

Cet ingénieur intervient bien avant le chantier en lui-même. Son


rôle est d’effectuer des études techniques et d’exécution, en amont de
l’ouvrage. Une fois l’étude de faisabilité de l’architecte réalisée, il fait
le point sur les moyens nécessaires à la construction. Sans cesse à la
recherche de solutions techniques, il détermine ensuite tous les
éléments clés du lancement du chantier : viabilité, matériaux, moyens
humains, délais, coûts (en lien avec l’économiste de la construction)
… Ce dernier point, le budget, est essentiel et il faudra le respecter. Il
travaille également en étroite collaboration avec le conducteur de
travaux. L’ingénieur d’études maîtrise évidemment les normes et
législations en vigueur dans le BTP. Dans les petits bureaux d’études
et PME, il peut disposer enfin de prérogatives commerciales.

Quelle formation ?
Une école d’ingénieurs spécialisée dans le BTP (voir fiche
« Conducteur(trice) de travaux »).
Quelles sont les qualités requises ?
Il est aussi créatif que prévoyant, dans sa recherche d’éventuels
problèmes comme de solutions. Très rigoureux, notamment sur la
question du budget, il dispose d’une excellente résistance au stress.
Autonome et persévérant, il sait avancer sur son projet aussi bien seul
qu’en équipe.

Quel salaire ?
Les salaires démarrent autour de 30  000  euros en début de
carrière, mais peuvent rapidement grimper. La fourchette pour un
ingénieur dans le BTP se situe entre 35  000  et 45  000  euros, selon
son diplôme, son expérience et son employeur.

De nombreux autres ingénieurs dans


le BTP
> Ingénieur(e) études de prix / économiste de la construction : ce
professionnel est chargé de chiffrer le budget global d’un projet de construction. Il
établit un devis, puis suit les dépenses du chantier, en n’hésitant pas à proposer
des solutions moins onéreuses en cas de surcoût.
> Ingénieur(e) travaux : sa mission est d’optimiser les délais et les coûts sur le
chantier, en proposant méthodes et process durant l’ouvrage. Il travaille aussi
avec les fournisseurs et prestataires.
> Ingénieur(e) structures : la stabilité et l’ossature du futur bâtiment relèvent de
sa responsabilité. Parfaitement au fait des matériaux, il définit la taille de chaque
élément de la structure et réalise des simulations.
> Ingénieur(e) R&D : dans le secteur du bâtiment, il travaille à la recherche de
matériaux innovants afin de les utiliser à l’avenir sur les chantiers.
Diagnostiqueur(se) immobilier(ère)

Ce métier s’est largement développé ces quinze dernières années,


depuis la législation renforcée sur les diagnostics liés à l’hygiène et la
sécurité dans l’immobilier. Plomb, amiante, parasites, sécurité
incendie, installation de l’électricité, du gaz, performance
énergétique, état des risques naturels et technologiques, ce
professionnel réalise un diagnostic aussi précis qu’impartial, afin de
vérifier que le logement est aux normes avant qu’il ne soit loué ou
acheté. Objectif  : que le nouvel occupant des lieux arrive en toute
connaissance de cause. Le diagnostiqueur immobilier peut être
embauché par un cabinet spécialisé, ou se mettre à son compte. Il se
doit de rester indépendant, afin d’assurer l’impartialité de ses
rapports, et ne peut donc pas être recruté par un promoteur
immobilier, par exemple.

Quelle formation ?
La seule obligation pour devenir diagnostiqueur est d’obtenir une
certification pour chaque diagnostic (amiante, termites, plomb, gaz,
etc.), auprès du Cofrac (Comité français d’accréditation). Des
examens théoriques et pratiques ont lieu, afin d’accéder au certificat,
indispensable pour travailler. Cependant, certains d’entre eux
nécessitent un niveau bac+2. Quelques suggestions  : un BTS
Technico-commercial spécialité Matériaux du bâtiment, ou
Professions immobilières, ou un DUT Génie civil.
Notons qu’il existe quelques licences professionnelles tournées vers ce
métier. C’est le cas par exemple de la licence pro Bâtiment et
construction parcours Expert en diagnostics techniques de
l’immobilier et pathologies du bâtiment à Saint-Nazaire.

Quelles sont les qualités requises ?


Ce professionnel est avant tout minutieux et rigoureux. Inflexible
et observateur, il est juste et précis dans ses rapports et ne se laisse
pas facilement influencer. La prudence est également de mise, car le
diagnostiqueur peut se retrouver régulièrement face à des matériaux
dangereux dans le cadre de ses missions.

Quel salaire ?
La moyenne tourne autour de 30 000 euros annuels bruts, après
quelques années d’expérience. S’il est à son compte, avec beaucoup
de clients, le diagnostiqueur pourra gagner davantage.
Géomètre-topographe

Sa mission : mesurer avec précision un ou plusieurs éléments du


paysage urbain. Ses relevés topographiques permettent ensuite
d’établir une carte prenant en compte chaque détail du terrain visé.
Dans un premier temps, il se rend sur le terrain, avec ses instruments,
notamment son tachéomètre, afin de relever avec exactitude les
limites d’un terrain, les spécificités d’une parcelle donnée ou les
propriétés d’un sous-sol. Tout cela lui permet d’établir une carte,
grâce à des logiciels de conception sur ordinateur. Il  peut être
également chargé de fixer légalement la limite d’une propriété
foncière, voire de participer à l’estimation financière de la parcelle ou
d’intervenir dans un litige.
Le géomètre-topographe intéresse les cabinets de géomètres-experts,
les bureaux d’études spécialisés dans le BTP, et évidemment les
sociétés de topographie. Il peut d’autre part être fonctionnaire, soit à
l’Institut géographique national, soit dans une collectivité locale.

Quelle formation ?
Un BTS Métiers du géomètre-topographe et de la modélisation
numérique sera une bonne voie. Quelques licences professionnelles
permettent de se spécialiser, comme Topographie, voirie et réseaux
divers à Créteil  ; Topographie et systèmes d’information
géographique à Nancy, Lille ou La Rochelle…

Quelles sont les qualités requises ?


Très observateur et rigoureux, il ne doit faire aucune erreur, que
ce soit lors de ses relevés ou de la création de la carte. Doté d’une
bonne vue, ce professionnel sait se repérer dans l’espace et s’adapter
à toutes les situations. Il apprécie le travail en équipe au quotidien.

Quel salaire ?
Entre 1 500 et 2 000 euros bruts pour un junior. Mais les salaires
augmentent avec l’expérience et les responsabilités.

Avec qui travaille-t-il ?


Ce professionnel travaille au quotidien avec le technicien géomètre-topographe,
qui réalise les cartes, et avec l’opérateur (ou assistant) géomètre, qui effectue les
relevés sur le terrain. L’ingénieur géomètre (ou géomètre expert) a un galon
supplémentaire, il est le pilote de l’étude et encadre l’équipe.
Victor Hunou, 27 ans, ingénieur BIM :
« Mon métier : créer un jumeau numérique
du bâtiment sur ordinateur. »

Attiré à la fois par l’architecture et par l’ingénierie, Victor


tranche pour une école d’ingénieurs spécialisée dans le BTP,
l’ESITC Caen. « En commençant mes études, j’ai découvert
une palette de métiers très vaste, à laquelle je ne m’attendais
pas. C’est en cinquième année que j’ai découvert le BIM (la
modélisation des données du bâtiment), qui m’a beaucoup
intéressé », explique Victor. Après l’école, il travaille pour des
bureaux d’études, puis rencontre un entrepreneur, qui
l’embarque dans son projet. Deux ans et demi plus tard, il
travaille toujours pour cette start-up nommée Scan Factory.
« Concrètement, imaginons que l’on veuille connaître les
dimensions exactes d’un bâtiment, pour le rénover. On peut
alors faire appel à notre entreprise : nous disposons d’un
scan 3D qui, à partir de milliers de points lasers, va créer un
jumeau numérique sur ordinateur. Cela permet ensuite de
prendre des mesures, de faire des plans 2D/3D, de réaliser
des coupes… Notre client disposera ainsi du carnet de santé
du bâtiment ; il pourra le livrer à l’architecte et préparer son
projet. »
Victor est très polyvalent : relevés sur place, montage de la
maquette numérique, conseils aux clients pour utiliser les
données, suivi et interface avec les architectes…
« Aujourd’hui, le BIM est surtout utilisé dans la construction,
j’aime l’idée de l’adapter également à la réhabilitation et à la
rénovation. »
De nombreux métiers techniques
qui recrutent
> Carreleur(se) : ce professionnel, souvent titulaire d’un CAP ou d’un bac pro, a le
rôle d’habiller les sols et les façades. Il utilise de nombreux matériaux : céramique,
marbre, porcelaine… Dernier maillon de la chaîne, il se doit d’être précis dans les
finitions.
> Charpentier(ère) : ses charpentes de bois constitueront l’ossature de la future
maison. Il dessine la charpente, choisit le bois, puis assemble les pièces taillées
sur le chantier.
> Chauffagiste : il est le spécialiste du chaud et du froid. Sa mission sur le
chantier : installer les systèmes thermiques, aussi bien côté chauffage que
ventilation. La maintenance des équipements fera également partie de ses
prérogatives.
> Conducteur(trice) d’engins : il pilote les impressionnants engins sur les
chantiers, dont les pelleteuses. Ce professionnel prudent et réactif déblaie le
terrain au préalable et prend le temps d’entretenir sa machine.
> Couvreur(se) : expert des toitures, il intervient après le maçon et le charpentier.
Isolation, pose de fenêtres de toits et éventuellement de panneaux solaires font
partie de son quotidien.
> Dessinateur(trice) projeteur(trice) : c’est lui qui calcule les dimensions exactes
et crée les schémas de l’ouvrage à partir de la vision de l’architecte, avec lequel il
travaille. Il fabrique alors une maquette virtuelle et numérique du bâtiment à
construire.
> Électricien(ne) : à partir des plans, ce professionnel, dont la formation peut aller
du CAP au bac+2, est responsable de l’installation électrique, autant des câbles
que des armoires électriques.
> Grutier(ère) : ce technicien qualifié manœuvre sa grue d’une main de maître.
Après le montage, dont il est aussi responsable, il déplace les matériaux
nécessaires, des charges toujours très lourdes, selon les besoins du chantier.
Isolé en haut de sa tour, il se fie aux signaleurs pour ses mouvements.
> Maçon(ne) : il pose les fondations et les murs du futur bâtiment, en employant
des matériaux de plus en plus modernes. Ce métier ne connaît pas la crise et
recrute très fortement.
> Plombier(ère) : comme l’électricien, il respecte les plans fournis par la direction
du chantier et par l’architecte. Mais son quotidien, ce sont les canalisations et la
tuyauterie.
PARTIE 8

J’AI LES YEUX TOURNÉS


VERS LE CIEL
Les métiers qui suivent font rêver de nombreux jeunes. Et il y
a de la place pour eux dans le secteur de l’aéronautique, puisque
ce dernier crée plusieurs milliers d’emplois chaque année, à tous
les niveaux de formation et d’expérience. En tout, la filière
aéronautique et spatiale rassemble plus de 150 000 salariés, et il
est possible de la rejoindre en disposant aussi bien d’un CAP que
d’un doctorat.
En revanche, il faut bien garder en tête que parmi tous ces
professionnels gravitant autour des aéronefs, très peu finiront
réellement dans les airs, et encore moins dans les étoiles.
Ingénieur(e) aéronautique

C’est l’une des spécialités qui donne le plus envie aux ingénieurs
en herbe. Il faut dire que cet ingénieur participe à la construction
d’hélicoptères, d’avions, voire de satellites  : il peut par exemple
concevoir des pièces pour un lanceur spatial, un missile ou une aile
d’avion. Création de maquette numérique, simulations,
expérimentation avec un protoype, contrôles et vérifications, puis
suivi de la fabrication, l’ingénieur aéronautique a l’œil sur tout le
projet. La maintenance fait également partie de ses prérogatives.
Selon son poste et son employeur, il peut également être amené à
effectuer des missions commerciales et managériales.
Il peut être embauché par de grands constructeurs et leurs sous-
traitants, des bureaux d’études, mais aussi des organismes de
recherche. Ou être fonctionnaire, et travailler pour l’État.

Quelle formation ?
Un bac+5 est indispensable, de préférence dans une école
d’ingénieurs spécialisée dans l’aéronautique. Parmi elles  : ISAE-
Supaero, Supméca, ENSMA, ENAC, IPSA, ESTACA… Les écoles les
plus prestigieuses permettent également d’accéder à ce métier
(Polytechnique, CentraleSupélec, Arts et Métiers, etc.). Quelques
masters universitaires existent de même, comme le master
Aéronautique et espace de l’université de Lyon (porté par Centrale
Lyon), ou Aéronautique et spatial à Saclay.

Quelles sont les qualités requises ?


La rigueur, l’esprit de synthèse et le sang-froid seront bienvenus
dans ce métier. Très polyvalent ou plus spécialisé, cet ingénieur sait
travailler en autonomie, comme en équipe. Sa curiosité le pousse à
toujours rester à la pointe des nouvelles technologies dans son
domaine.

Quel salaire ?
Selon la Conférence des grandes écoles, les jeunes ingénieurs des
industries des transports, dont l’aéronautique, touchent en moyenne
36 700 euros annuels.
Plusieurs spécialisations
chez les ingénieurs aéronautiques
> Ingénieur(e) piste avion : cet ingénieur est le principal responsable des travaux
de maintenance et d’entretien à réaliser sur un avion. Comme son titre l’indique, il
est présent sur la piste : à lui de coordonner le travail des mécaniciens, afin de
préparer l’avion au prochain vol.
> Ingénieur(e) aérodynamicien(ne) : lors de la conception de l’avion, il travaille
sur la forme de l’aéronef, afin de réduire au maximum sa résistance à l’air. Grâce à
des logiciels numériques, il les rend ainsi plus rapides et surtout – sujet de plus en
plus important dans l’industrie – moins énergivores.
> Ingénieur(e) maintenance : dans l’aéronautique et le spatial, il est en charge de
l’entretien des aéronefs. Ce manager assure la maintenance et dirige ses
techniciens et mécanos, afin de prévenir tous les problèmes possibles en vol.
> Ingénieur(e) en systèmes embarqués : s’il intéresse toutes les industries, pas
seulement l’aéronautique et le spatial, cet ingénieur conçoit dans ce secteur des
ordinateurs pour les avions. Objectif : rendre les équipements les plus légers et
transportables possibles.
> Ingénieur(e) en traitement de l’image : sa mission est de numériser l’image,
afin de permettre des extractions d’informations précises et d’effectuer des calculs.
Cet ingénieur intéresse aussi les milieux médicaux, par exemple.

Charles Hirsinger, 37 ans, pilote de ligne :


« Je n’ai pas réussi par la grande porte,
alors je suis passé par la petite lucarne. »

Enfant, Charles sait déjà ce qu’il veut faire, dès le primaire :


pilote de ligne. Un rêve qui peut sourire les adultes, mais qui
lui est resté en tête. Après le bac, il se tourne vers un DUT en
mesures physiques, puis une licence professionnelle en
maintenance aéronautique. Il enchaîne avec un master en
ingénierie des systèmes industriels. À côté de ses études, il
tente les sélections pour devenir pilote, sans succès à
l’époque. « Je n’ai pas réussi par la grande porte, mais à
force de persévérance, je suis passé par la petite lucarne »,
s’amuse-t-il. Passionné de pilotage, il réalise alors des heures
de vol et n’abandonne pas son rêve. Professionnellement,
Charles décroche un poste chez Air France, où il travaille
dans un atelier de maintenance moteurs, puis aux opérations
aériennes, prenant progressivement plus de responsabilités.
Lors de son temps libre, il continue de voler et de passer des
brevets de pilote privé. « Il m’a fallu huit ans pour tout obtenir
et c’est un sacré budget. J’ai passé la licence de pilote
commercial et obtenu les qualifications vols aux instruments,
qui permet de voler sans vue du sol, multi-moteurs et vol en
équipage. Lorsqu’Air France a rouvert ses sélections internes,
j’étais prêt », se souvient Charles. Il passe une batterie de
tests et d’entretiens, puis obtient la bonne nouvelle quelques
mois plus tard : il est pilote de ligne !
Aujourd’hui, Charles est aux commandes de vols courts et
moyen-courriers, allant de 45 minutes à cinq heures,
principalement en Europe. « Ma mission consiste à
transporter nos clients en toute sécurité. Pour cela je dois
respecter des procédures strictes et m’entraîner
régulièrement, la profession étant l’une des plus contrôlées
au monde. Nous effectuons un briefing avant chaque départ :
d’abord entre pilotes, afin d’étudier le parcours, les conditions
du jour et les options pour optimiser notre consommation de
carburant, puis avec les hôtesses et stewards (appelés PNC,
personnel navigant commercial). C’est un vrai travail
d’équipe. J’effectue ensuite une inspection visuelle de l’avion,
et si tout est en ordre, nous embarquons les passagers et
attendons l’autorisation de la tour de contrôle », détaille-t-il.
Puis, il s’envole jusqu’à sa destination.
Aiguilleur(se) du ciel/contrôleur(se)
aérien(ne)

C’est à lui qu’incombe la responsabilité des flux de circulation des


avions dans les airs. Son objectif  : la sécurité de chaque appareil. Il
supervise le trafic aérien et guide les pilotes, en leur donnant par
exemple l’autorisation de décoller et d’atterrir. Ses instructions et
explications doivent être limpides, afin que le trafic demeure le plus
fluide possible : chaque pilote doit savoir quand se mettre à rouler ou
à quelle altitude se placer. Ce professionnel aux nerfs à toute épreuve
peut travailler aussi bien dans le civil que pour l’armée. En cas de
problème, il peut également assister les aéronefs en détresse s’ils se
trouvent dans son espace aérien. À noter que le contrôleur aérien
travaille souvent en binôme.

Quelle formation ?
Seule voie d’accès  : l’Enac, à Toulouse. Cette école publique,
accessible après une classe préparatoire, est très sélective, puisqu’elle
ne propose qu’une cinquantaine de places chaque année. La
formation dure ensuite trois ans, avec des stages. Les élèves sont
rémunérés (1 500 à 2 000 euros environ) durant leur cursus. Comme
après l’ENA ou Polytechnique, le diplômé «  doit  » ensuite plusieurs
années à l’administration française, ici la Direction générale de
l’aviation civile.

Quelles sont les qualités requises ?


Le sang-froid et la maîtrise du stress, sans aucun doute. La
pression et la responsabilité sont lourdes sur ses épaules, il doit donc
savoir gérer les urgences et garder la tête froide, peu importent les
circonstances. Doté d’une excellente vue, très réactif, il est
méthodique et sait travailler en équipe.

Quel salaire ?
Dans le civil, la rémunération est en moyenne de 5 000 euros nets
par mois, selon la DGAC.

Alexandre Angotti, 28 ans, mécanicien aéronautique :


« Je suis à la fois docteur et chirurgien
de l’avion : je diagnostique et je répare
si nécessaire. »

Les erreurs d’orientation arrivent à tout le monde. La preuve :


Alexandre se tourne vers la publicité après le bac, mais
abandonne vite cette voie, qui ne lui convient pas. Après un
an de voyage, où il découvre les métiers manuels, il rentre en
France. Sa mère étant hôtesse de l’air, il connaît le monde de
l’aéronautique, qui l’attire. C’est décidé : il se lance dans un
CQPM, un certificat de qualification paritaire de la métallurgie,
dans l’ajustage et le montage de structures aéronefs, puis
poursuit avec un CAP aéronautique. Et enfin, un bac pro,
toujours en aéronautique. C’est là qu’il entre chez Air France,
en alternance d’abord. « Et trois ans après, j’y suis toujours »,
se réjouit-il.
En tant que mécanicien aéronautique, sa mission est de
s’assurer que l’avion puisse repartir en vol. « Nous
échangeons avec l’équipage, puis faisons le point sur les
problèmes à résoudre, afin que l’avion puisse repartir à
l’heure. Il faut aller vite, prendre des décisions importantes
rapidement et hiérarchiser les problèmes. Je suis à la fois
docteur et chirurgien, je diagnostique, puis je répare si cela
est nécessaire. En cas de problème important, l’avion est
immobilisé et envoyé au hangar », décrit Alexandre. Le stress
est quotidien dans son métier et il faut être rigoureux, en
respectant toutes les procédures, mais notre mécanicien ne
regrette en aucun cas sa réorientation.
Astronaute/ spationaute

Le plus connu aujourd’hui se nomme Thomas Pesquet et toute la


France a suivi ses aventures dans l’ISS. Mais rares sont les élus ayant
l’opportunité de se rendre réellement dans l’espace. En attendant son
départ, le spationaute a tout de même des missions, confiées par leur
agence spatiale. Entraînements quotidiens physiques et théoriques,
simulations, préparation intense, il n’a pas le temps de s’ennuyer,
même sur la terre ferme. Une fois dans l’espace, il peut être amené à
réaliser des expériences scientifiques, des travaux de maintenance,
ainsi que des manœuvres.
Une fois de retour sur terre, ce scientifique sera souvent amené à
communiquer et à participer à des colloques, conférences et
événements autour de l’espace.

Quelle formation ?
Il n’existe pas de formation ciblée pour ce métier, tant les
débouchés sont rares. Avant de pouvoir espérer rejoindre le centre de
formation de l’Agence spatiale européenne, il faudra passer une
sélection des plus drastiques. L’idéal avant cela est de se tourner vers
une école d’ingénieurs spécialisée dans l’aéronautique et le spatial
(voir fiche «  Ingénieur aéronautique  »). Pour donner une idée de
parcours, Thomas Pesquet est passé par une classe préparatoire, puis
est entré à l’école ISAE-Supaero. Il est ensuite devenu pilote de ligne
chez Air France, avant de présenter sa candidature au corps européen
des astronautes. Avant lui, Philippe Perrin a opté pour Polytechnique,
Léopold Eyharts l’École de l’air, Claudie Haigneré des études de
médecine et Jean-Jacques Favier l’ENSEEG (aujourd’hui Phelma),
puis les Mines de Paris.

Quelles sont les qualités requises ?


Au-delà d’un bagage théorique, technique et scientifique
indispensable, ce rare élu devra être en excellente forme physique. Le
fait de parler plusieurs langues sera un grand plus. Il devra également
disposer d’un bon sens relationnel, savoir travailler en équipe et se
montrer fort psychologiquement face aux difficultés. Rigueur,
réactivité et passion seront tout aussi indispensables à sa mission. De
retour sur Terre, il lui faudra être à l’aise avec l’attention médiatique
et populaire, être un bon communicant et apprécier prendre la parole
en public.

Quel salaire ?
L’ESA a indiqué que les salaires oscillaient entre 6  500 et
10 000 euros par mois. Ils sont sensiblement les mêmes à la Nasa.
Sylvie Cabrit, 57 ans, astronome :
« Dès l’enfance, je scrutais les planètes
avec les jumelles de ma mère. »

Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Sylvie a toujours aimé


regarder les étoiles : « Dès l’enfance, ma mère, astronome
amatrice, m’a appris à scruter les planètes, les amas d’étoiles
et les galaxies, avec ses jumelles ». Passionnée par les
sciences, la jeune Sylvie se tourne vers une classe
préparatoire, puis décroche la très prestigieuse École
normale supérieure. Elle se spécialise en physique, puis en
astronomie, à la suite d’un stage où elle a la mission de
mesurer la température et de détecter des nuages
interstellaires. « J’ai choisi un master en physique atomique
et moléculaire à l’ENS, où j’ai eu des professeurs
exceptionnels, dont deux ont d’ailleurs obtenu un prix Nobel
depuis. À partir de là, j’ai su que je voulais faire de la
recherche scientifique ».
Elle se lance donc dans une thèse à l’Institut d’astrophysique
de Paris. « On m’avait prévenue qu’il y avait peu de postes
disponibles, qu’il ne serait pas certain que je puisse devenir
chercheure. Mais j’ai pris le risque, car je trouvais fascinante
l’idée de participer au développement d’un nouveau thème de
recherche. » Finalement, Sylvie est recrutée au Cnap, le
Conseil national des astronomes et physiciens, au départ en
tant qu’astronome adjointe.
Pour ses recherches, elle passe du temps sur les télescopes,
qui sont très demandés par les chercheurs, prépare la nuit
d’observation en détail, puis rédige des articles scientifiques.
« J’étudie notamment la naissance des étoiles et des
systèmes planétaires, en analysant leur émission lumineuse
dans les domaines visible, radio et infrarouge », précise-t-elle.
À côté de ses recherches, elle enseigne et encadre ses
étudiants, en licence, master et doctorat, et supervise la
diffusion d’un code de référence de modélisation des chocs
interstellaires, tout en intervenant dans des colloques et
conférences. Et si elle apprécie toutes ces activités, ce qu’elle
préfère, c’est bel et bien la réflexion et la compréhension,
après avoir observé l’espace.
ANNEXE :
Quelles spécialités choisir ?

Vous trouverez dans ces annexes un tableau des spécialités en


première et en terminale, pour une partie des nombreuses formations
post-bac citées au fil de ce guide.
Ce sont souvent des recommandations. En cas de doute, nous vous
suggérons de contacter le service d’admission de l’établissement
d’enseignement supérieur que vous visez. Pour certains cursus,
disposer d’une spécialité un peu différenciante peut être un atout au
moment de passer l’entretien ou dans l’examen des dossiers. Il
n’existe pas de règle unique et immuable dans le choix de ses
spécialités. Mais il faut néanmoins garder une logique au moment du
choix  : si l’on souhaite suivre des études scientifiques, il est difficile
d’abandonner les mathématiques, évidemment…
Une spécialité marquée «  xx  » sera fortement recommandée. Et une
marquée « x » suggérée.

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