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www.editionsopportun.com
ISBN : 978-2-38015-222-7
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Introduction
Professeur(e) des écoles/instituteur(trice)
Professeur(e) dans le secondaire
Enseignant(e)-chercheur(se)
Ingénieur(e) de recherche
Assistant(e) ingénieur(e)
Les médecins
Chirurgien(ne)
Gynécologue
Les personnels paramédicaux
Pharmacien(ne)
Orthésiste
Prothésiste dentaire
Technicien(ne) d'analyses biomédicales
PARTIE 3 - J'AIME LES MATHÉMATIQUES ET L'ÉCONOMIE
Comptable
Auditeur(trice)
Actuaire
Statisticien(ne)
Courtier(ère)
Data scientist/data analyst
Gestionnaire de risques/risk manager
Le web
Développeur(se)
Administrateur(trice) de base de données
La sécurité en ligne
Expert(e) en cybersécurité
Ingénieur(e) IA
Intégrateur(trice) robotique/technicien(ne) robotique
Pilote de drone
Technicien(ne) de laboratoire
Ingénieur(e) procédés
Ingénieur(e) de production
Ingénieur(e) QHSE/technicien(ne) HSE
J'aime la SVT
Ingénieur(e) agronome
Botaniste
Zoologiste
Paléontologue
Biologiste en environnement
Chargé(e) d'études en environnement
Écotoxicologue
Architecte
Ascensoriste
Chef(fe) de chantier
Conducteur(trice) de travaux
Ingénieur(e) acousticien(ne)/technicien(ne) en acoustique
Diagnostiqueur(se) immobilier(ère)
Géomètre-topographe
Astronaute/ spationaute
ANNEXE : Quelles spécialités choisir ?
Introduction
De nombreux débouchés
Dès la fin du collège, il est possible de s’orienter vers les métiers
scientifiques et techniques. Ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans
de longues études et préfèrent travailler rapidement pourront tirer
leur épingle du jeu en effectuant un CAP ou un baccalauréat
professionnel. Des centaines de spécialisations existent, dans tous les
secteurs, et permettront d’accéder rapidement à l’emploi. À travers
des titres et brevets professionnels, une mention complémentaire,
voire une reprise d’études en BTS ou en DUT, ces jeunes déjà rompus
au milieu de l’entreprise pourront s’ils le souhaitent évoluer par la
suite.
Dans l’ingénierie et l’industrie, de nombreuses sociétés ont
d’importants besoins en techniciens et assistants ingénieurs, de
niveau bac+2 ou +3. Les diplômés d’un DUT, d’un BTS ou d’une
licence professionnelle seront souvent précieux pour ces entreprises à
la recherche de jeunes motivés et débrouillards. Les écoles
d’ingénieurs l’ont bien compris : elles sont de plus en plus
nombreuses à se lancer dans le bachelor, un cursus en trois ans,
préparant justement à ce niveau intermédiaire d’études. Qui n’interdit
évidemment pas de reprendre par la suite ses études ou de faire
valider son expérience, pour devenir ingénieur.
Justement, le métier d’ingénieur est très recherché, de l’informatique
à la construction, en passant par l’aéronautique, les matériaux ou la
mécanique… Cette pluralité de métiers est accessible via une école
d’ingénieurs ou un bac+5 scientifique à l’université. Ce sont des
profils sollicités par de très nombreuses entreprises, de la PME au
groupe du CAC40.
Quid des férus d’études, qui voudront aller le plus loin possible ?
À la suite d’un master universitaire ou d’une école d’ingénieurs,
poursuivre son cursus jusqu’au doctorat sera la preuve ultime de
votre intérêt pour le domaine. Pour se lancer vers des carrières
d’enseignement dans le supérieur et dans la recherche, la thèse
pourra être une étape clé. Certaines entreprises, selon les milieux,
apprécient également ce diplôme, qui demandera néanmoins
énormément d’investissement. Selon l’étude d’EY, le secteur industriel
a besoin de 60 000 recrutements chaque année. Parmi les métiers les
plus recherchés : data scientist, expert cybersécurité et BIM manager,
dont nous vous parlerons évidemment dans cet ouvrage.
Les CAP
Parmi les quelque 200 spécialités de CAP, la majorité concernent
des métiers techniques. Ce diplôme ne nécessite pas le bac, il se passe
généralement en deux ans après la troisième, dans des centres de
formation d’apprentis ou des lycées professionnels. Quelques
exemples de CAP possibles : Agent de la qualité de l’eau, Agent de
maintenance des industries de matériaux de construction et connexe,
Aéronautique (option avionique, structures ou systèmes),
Maintenance des véhicules automobiles, Monteur en installations
sanitaires ou thermiques, Orthoprothésiste…
Les bacs professionnels
Les bacs technologiques
D’autres parcours
Niveau bac+2
Ce niveau correspond le plus souvent à un DUT ou un BTS. Attention,
certaines formations sont très demandées, et donc particulièrement
sélectives.
Les DUT
Implantés sur tout le territoire, les 113 IUT sont rattachés aux
universités publiques. Ces instituts délivrent un diplôme, le DUT, dans
une quarantaine de spécialisations si l’on compte l’ensemble des
options. Parmi elles, pour accéder à des métiers scientifiques : chimie,
gestion logistique et transport, génie biologique, génie mécanique et
productique, génie civil, informatique, mesures physiques, réseaux et
télécommunications, sciences et génie des matériaux… Chaque
année, plus de 110 000 étudiants préparent un DUT, selon le
ministère de l’Enseignement supérieur. Deux tiers d’entre eux
viennent d’un bac général, le tiers restant d’un bac technologique.
Attention, ces formations sont souvent prisées des bacheliers. Parmi
les plus sélectifs, selon Parcoursup : les DUT Génie mécanique et
productique à Mulhouse (17 % de taux d’accès), Génie biologique
option diététique à Tours (21 %), Hygiène sécurité environnement à
Lorient (22 %), ou encore Génie électrique et informatique
industrielle à Grenoble (26 %).
Les BTS
Les classes préparatoires
Niveau bac+3
Les licences professionnelles
Les écoles d’ingénieurs
Les écoles de commerce
Les écoles d’informatique
Les études d’architecture
Les masters
Et au-delà ?
Les mastères spécialisés
Les études médicales
Pour devenir médecin ou pharmacien, tout se passe à l’université.
Ces études ont été tout récemment réformées : la PACES (première
année commune aux études de santé) n’existe désormais plus, et ce
depuis la rentrée 2020. Depuis, le bachelier a le choix entre deux
voies : une licence à l’université, avec une option « accès santé »
(alias LAS), ou un parcours spécifique « accès santé » et une option
d’une autre discipline (PASS). Les études de médecine durent ensuite
neuf à douze ans. Les étudiants se spécialisent progressivement et
réalisent des stages, jusqu’à la fin de la sixième année. Ils obtiennent
alors le diplôme de formation approfondie en sciences médicales,
reconnu au niveau master, et passent des épreuves nationales pour
obtenir une spécialité médicale parmi les 44 existantes. Cela prendra
trois à six ans, selon la spécialité qu’ils choisiront.
Le doctorat
JE VEUX ENSEIGNER
OU TRAVAILLER DANS LA
RECHERCHE
L’enseignement est souvent une vocation, née de la rencontre
avec un professeur marquant, lorsque l’on était plus jeune. De
même, la passion pour un sujet particulier lors des études peut
donner envie à un étudiant de poursuivre et d’approfondir
jusqu’à la thèse, puis de se dédier à la recherche, à l’université ou
dans un laboratoire privé.
Les écoles et établissements secondaires comptent environ
870 000 professeurs, selon l’Éducation nationale. Il faut
également compter les quelque 90 000 enseignants dans
l’enseignement supérieur, dont 57 000 enseignants-chercheurs.
Tous ne travaillent pas dans les sciences dites dures,
évidemment, mais les jeunes scientifiques sont toujours les
bienvenus dans ce secteur, en particulier les mathématiciens. Les
professeurs de maths font partie des enseignants les plus
recherchés dans les académies, pour enseigner au collège et au
lycée.
Professeur(e) des écoles/instituteur(trice)
Quelle formation ?
Après une licence, celle du choix de l’étudiant, le parcours le plus
répandu est de suivre le master MEEF (Métiers de l’enseignement, de
l’éducation et de la formation), puis de passer le CRPE (Concours de
recrutement de professeur des écoles). Le concours a lieu à la fin de
la première année de master. Les lauréats sont alors nommés
stagiaires et affectés dans leur académie. Leur dernière année
d’études s’effectue entre ce poste et les cours. Ils peuvent ensuite être
titularisés.
Quel salaire ?
Le salaire du professeur des écoles est fixé par le ministère de
l’Éducation nationale : 2 000 euros 1 environ l’année de titularisation,
puis 2 300 euros après dix ans de carrière.
1. Sauf mention contraire, les salaires sont donnés en bruts dans cet ouvrage.
Professeur(e) dans le secondaire
Quel salaire ?
Après le Capes, une fois titularisé, un professeur touchera
2 000 euros bruts environ. Au bout de dix ans de carrière,
2 300 euros. Puis, après vingt ans d’expérience, 2 900 euros. Il lui
sera possible de gagner davantage en étant professeur principal d’une
classe, en effectuant des heures supplémentaires ou en travaillant
dans un établissement du réseau d’éducation prioritaire.
L’agrégé gagne mieux sa vie : 2 300 euros l’année de sa titularisation,
puis 2 900 au bout de dix ans de carrière. À la fin de sa vie
professionnelle, il touchera environ 4 700 euros bruts, selon le
ministère de l’Éducation nationale.
Quelle formation ?
Le doctorat est essentiel pour devenir enseignant-chercheur, après
un master (bac+5). Durant la thèse, qui dure trois à quatre ans en
moyenne, le doctorant peut assurer des cours en tant qu’ATER
(attaché temporaire d’enseignement et de recherche), ou toucher une
allocation de recherche. Une fois le doctorat en poche, il faudra être
inscrit sur la liste nationale de qualification du Conseil national des
universités, dans sa matière.
Pour aller plus loin, le professionnel peut également chercher à
obtenir l’habilitation à diriger des recherches, l’HDR. Il sera alors apte
à se présenter au concours de professeur des universités et encadrer
des thèses.
Il n’est pas impossible d’enseigner dans le supérieur sans doctorat.
L’agrégation sera alors indispensable, par exemple pour exercer à
l’université, dans une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles),
une école ou au lycée dans le cadre d’un BTS.
Quel salaire ?
En début de carrière, un maître de conférences touchera environ
2 200 euros dans le public. Cela pourra grimper jusqu’à 4 900 euros,
au dernier échelon de la hors classe. Pour les professeurs des
universités, un « junior » gagnera 3 100 euros, selon le ministère de
l’Enseignement supérieur. Et jusqu’à 6 200 euros en fin de carrière
(dernier échelon de la classe exceptionnelle).
Pour les PRAG, professeurs agrégés affectés à l’université, un
débutant obtiendra 2 100 euros bruts mensuels, et jusqu’à
5 000 euros par mois.
Un ATER à mi-temps pourra compter sur un salaire net de
1 200 euros.
Quelle formation ?
Diplômé d’une école d’ingénieurs ou d’un master scientifique, puis
souvent d’un doctorat, l’ingénieur de recherche est un scientifique.
L’idéal est de se spécialiser progressivement selon le secteur souhaité.
Quel salaire ?
Difficile de donner une fourchette précise, tant ce salaire
dépendra de l’entreprise et du service choisi. Dans les milieux R&D,
un jeune ingénieur de recherche, surtout s’il est docteur, pourra
démarrer autour de 2 500 euros mensuels, souvent plus. Avec de
l’expérience, et davantage de responsabilités, ce salaire grimpera
naturellement.
Quelle formation ?
Pour travailler dans l’enseignement supérieur, et donc passer le
concours de catégorie A, il est nécessaire d’avoir un diplôme de
niveau bac+2, par exemple un DUT ou un BTS, en lien direct avec la
spécialité envisagée par le futur professionnel. Dans les sciences, il
existe plusieurs branches pour le concours : sciences du vivant ;
sciences chimiques et sciences des matériaux ; sciences de l’ingénieur
et instrumentalisation scientifique ; sciences humaines et sociales ;
informatique, statistiques et calcul scientifique ; gestion et pilotage.
Si l’on vise plutôt le privé, il est à noter qu’aux côtés des DUT et BTS,
les écoles d’ingénieurs créent de plus en plus de bachelors en trois
ans, cursus visant justement à former de futurs assistants et
techniciens ingénieurs pour répondre aux besoins des entreprises.
Une licence professionnelle, à réaliser en un an, permet également de
se spécialiser dans son domaine, après un DUT, par exemple.
Quel salaire ?
Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, les salaires des
assistants ingénieurs débutent autour de 1 700 euros mensuels, pour
terminer en fin de carrière à 2 900 euros. Il sera plus difficile de
donner une idée précise des salaires dans le privé, car ils dépendront
grandement de l’employeur, de l’expérience et de la mission du
professionnel.
PARTIE 2
MON RÊVE, C’EST LA MÉDECINE
Une vocation – c’est ainsi que décrivent les professionnels de
ce secteur si particulier – indispensable à notre société.
Évidemment, les plus connus sont les médecins : ils sont 226 000
en activité, selon la Direction de la recherche, des études, de
l’évaluation et des statistiques. Parmi eux, 45 % sont
généralistes. Les autres se répartissent sur d’autres spécialités :
psychiatrie, anesthésie-réanimation, pédiatrie… Pour en arriver
là, les études sont longues, neuf à douze ans, mais passionnantes
et tournées vers la pratique.
Il est aussi possible de travailler dans l’univers médical et
paramédical sans effectuer toutes ces années d’études. De
nombreux métiers sont accessibles de bac à bac+3, parfois
bac+5 ; ils nécessitent des connaissances techniques,
physiologiques et scientifiques, avec beaucoup de pratique et de
stages. Le métier d’infirmier par exemple, accessible après une
formation en trois ans ; selon le Syndicat national des
professionnels infirmiers, ils sont 630 000 en France. Au total, le
secteur de la santé emploie deux millions de personnes dans
l’Hexagone. Si les études sont souvent sélectives, l’emploi est
quasiment assuré, dans toutes les branches, tant les besoins sont
importants.
Pour travailler dans ce secteur, des qualités humaines sont
indispensables, en particulier l’empathie et la volonté de venir en
aide aux autres. La gestion du stress et la rigueur seront
essentielles pour résister à la pression de situations difficiles.
Les médecins
Chirurgien(ne)
Quelle formation ?
Il faut aimer les études : il faudra au moins onze années d’études,
après le bac, pour devenir chirurgien.
Pour tout médecin en herbe, il faudra choisir après le bac entre deux
possibilités : le parcours « accès santé », appelé PASS, et la licence
« accès santé », appelée LAS. Dans le premier cas, le lycéen choisit un
PASS dans l’université de son choix via Parcoursup, avec une option
(droit, biologie, langues…). Il valide sa première année et candidate
aux études de santé, où il peut être ou non admis dans la filière qui
l’intéresse. S’il choisit la LAS, l’étudiant suivra une licence, de son
choix, avec des options liées à la santé. S’il valide son année, il pourra
là aussi candidater aux études de santé.
Les deux années suivantes sont dédiées à l’apprentissage des
connaissances scientifiques essentielles à la pratique, avec des stages
à l’hôpital. À la fin de la troisième année, l’étudiant obtient un
diplôme de niveau licence, le DFGSM (diplôme de formation générale
en sciences médicales).
De la quatrième à la sixième année, c’est l’externat : les externes
deviennent salariés de l’hôpital, avec des stages et toujours des cours.
À l’issue de la sixième année, les étudiants choisissent leur spécialité.
Ils obtiennent alors le DFASM (diplôme de formation approfondie en
sciences médicales), de niveau master, et peuvent choisir leur future
spécialité.
Le nombre d’années d’études restantes dépendra de la spécialité
choisie : trois ans pour les généralistes, et quatre à six ans pour les
autres.
Quel salaire ?
Selon la grille de la fonction publique, un chirurgien praticien
hospitalier démarre sa carrière à 4 000 euros bruts mensuels. Avec
l’expérience, ce salaire progresse rapidement, pour arriver autour de
7 500 euros. Si le professionnel devient chef de clinique ou enseigne
à l’université, sa rémunération augmentera. Dans le privé, la
moyenne se situe entre 7 000 et 9 000 euros. Mais elle peut grimper
selon la spécialité du chirurgien et sa renommée.
Gynécologue
Quelle formation ?
Les études de médecine sont indispensables (voir fiche
« Chirurgien »). À la suite de la sixième année, l’étudiant pourra
candidater aux différentes spécialités et choisir la gynécologie
médicale ou la gynécologie-obstétrique, en se spécialisant grâce à des
stages dans des services dédiés.
Quelles sont les qualités requises ?
Comme tout médecin, le gynécologue devra être réactif, rigoureux
et à l’écoute de ses patientes, mais aussi doux dans ses manipulations.
Il faudra savoir rassurer les femmes de tous âges et se montrer
disponible. Il devra enfin être pédagogue, notamment face aux jeunes
filles, souvent impressionnées lors de leurs premières consultations.
Quel salaire ?
Selon l’Insee, la moyenne pour un gynécologue libéral s’élèvera de
85 000 à 119 000 euros par an, selon son secteur. Tout dépendra de
sa patientèle, de ses horaires…
Quelle formation ?
Une obligation : le diplôme d’État de docteur en pharmacie. Les
études durent six à neuf ans : six pour travailler en officine et dans
l’industrie, neuf pour exercer à l’hôpital, dans la recherche ou dans la
biologie médicale. Comme les études de médecine, l’accès au
parcours de pharmacien a été récemment réformé : il faut passer par
le parcours d’accès spécifique santé, après le bac, ou une licence avec
option accès santé (PASS ou LAS, voir fiche « Chirurgien »). Les deux
années suivantes permettent d’acquérir les connaissances de base du
métier et de réaliser un premier stage en officine, mais aussi d’obtenir
le diplôme de formation générale en sciences pharmaceutiques.
L’étudiant commence à se spécialiser en quatrième et cinquième
année. Selon son orientation, il aura alors une sixième année, le cycle
dit « court », ou un internat de quatre ans.
Quel salaire ?
Un pharmacien d’officine commencera sa carrière avec un salaire
de 2 000 à 2 500 euros nets mensuels. Cette rémunération évolue
assez rapidement : avec cinq d’expérience, il pourra toucher entre
2 500 et 3 000 euros nets. S’il se met à son compte, le pharmacien
pourra gagner davantage, mais tout dépendra de la clientèle de son
établissement.
Les rémunérations sont plus élevées pour les pharmaciens
hospitaliers : 4 200 euros bruts en moyenne en début de carrière et
7 500 en fin de parcours, selon le ministère des Solidarités et de la
Santé.
Quelle formation ?
Pour devenir manipulateur en électroradiologie médicale, il est
impératif d’obtenir le DEMEM (diplôme d’État de manipulateur
d’électroradiologie médicale) ou le DTS IMRT (diplôme de technicien
supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique). Ils
durent chacun trois ans après le bac (avec spécialités scientifiques, ou
bac techno STL/ST2S). Ces formations, accessibles via Parcoursup,
sont en général assez demandées, et donc sélectives (20 à 30 %
d’accès en moyenne).
Quel salaire ?
Dans le public, la grille indiciaire pour ce métier prévoit un salaire
d’environ 1 800 à 2 000 euros pour un jeune manipulateur. Dans le
privé, les rémunérations sont assez proches. Il est néanmoins
facilement possible d’augmenter son salaire, en réalisant des gardes
et astreintes régulières.
Alicia Daniel, 29 ans, kinésithérapeute :
« Mon but : donner les clés
à mes patients pour qu’ils se débarrassent
de leurs douleurs. »
Quelle formation ?
Les études les plus courantes sont le BTS prothésiste-orthésiste ou
le BTS podo-orthésiste, accessibles via Parcoursup après le bac
(général ou technologique, notamment ST2S). Contrairement à la
grande majorité des BTS, ils durent trois ans. Attention, ces parcours
sont peu nombreux, très demandés et donc assez sélectifs : 8 à 20 %
de taux d’accès, selon Parcoursup. L’étudiant obtient à l’issue du
cursus un certificat de technicien supérieur orthopédiste-orthésiste.
Il est également possible d’accéder à ce métier après un CAP podo-
orthésiste (par exemple dans des CFA à Paris, Lyon ou Strasbourg),
ou orthoprothésiste (lycées pros et CFA à Paris, Marseille, Strasbourg,
Castres…). Les titulaires de ces CAP pourront ensuite s’ils le
souhaitent se spécialiser via un bac pro Technicien en appareillage
orthopédique.
Quel salaire ?
Il est variable, mais la fourchette la plus citée s’étend de 1 500 à
2 000 euros bruts en début de carrière. Avec de l’expérience, il pourra
s’élever autour de 2 500 euros mensuels.
Prothésiste dentaire
Quelle formation ?
Il est possible de se diriger vers un bac pro Technicien en prothèse
dentaire, qui pourra être complété par un BTS de prothésiste dentaire
en deux ans. Ou bien on peut se tourner vers les chambres des
métiers, avec un BTM (brevet technique des métiers) prothèse
dentaire, en deux ans, suivi, si le diplômé le souhaite, d’un brevet
technique des métiers supérieur (BTMS), de nouveau en deux ans.
Quel salaire ?
Pour un junior, la fourchette du premier salaire se trouve entre
1 600 et 1 800 euros bruts. Après plusieurs années d’expérience, il
sera possible d’atteindre les 2 000, puis 2 500 euros. La stabilité est
de mise dans ce métier : 90 % des professionnels sont en CDI.
Technicien(ne) d’analyses biomédicales
Quelle formation ?
La profession étant réglementée, il est obligatoire de disposer du
diplôme d’État technicien de laboratoire médical pour l’exercer,
notamment à l’hôpital. Celui-ci s’obtient après trois ans d’études, dans
quatre instituts de formation des techniciens de laboratoire
médical (IFTLM) : à Paris, Lyon, Tours et Amiens. Ils sont accessibles
via Parcoursup. Les élèves obtiendront également le certificat de
capacité pour effectuer des prélèvements sanguins. Il est ensuite
possible de poursuivre vers un master de spécialisation ou une école
d’ingénieurs (comme 15 à 20 % des effectifs).
Il existe également un BTS analyses biologiques, biochimie,
biotechnologies et un DUT génie biologique option analyses
biologiques.
Quel salaire ?
Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, le salaire d’un
technicien d’analyse en biologie médicale à l’hôpital est d’environ
1 900 euros pour un junior et de 3 000 euros en fin de carrière. Les
salaires sont assez proches dans le privé.
D’autres professions paramédicales
> Aide-soignant(e) : ce professionnel de la santé assiste l’infirmier au quotidien.
En lien direct avec les patients, il veille à leur confort et à leur bien-être.
> Ambulancier(ère) : c’est lui qui conduit les personnes malades, blessées et/ou
en situation de handicap à l’hôpital. Il s’assure également du confort des patients.
> Diététicien(ne) : contrairement au nutritionniste, il n’est pas médecin. Sa
mission : apprendre à ceux qui le consultent à mieux s’alimenter. Il donne des
conseils sur l’élaboration des repas, les quantités… Il peut travailler en libéral,
dans un établissement de soins ou dans la restauration collective.
> Ergothérapeute : il aide une personne blessée, malade ou en situation de
handicap à se réintégrer dans la vie quotidienne, grâce à des activités et
exercices. Il s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants.
> Opticien(ne)-lunetier(ère) : en plus de conseiller et de vendre des lunettes,
lentilles, montures, verres correcteurs et accessoires, l’opticien est capable de
réaliser des examens liés à la vision.
> Audioprothésiste : expert de l’audition, il prépare les prothèses auditives sur
prescription médicale, à partir de l’empreinte de l’oreille du patient.
> Orthoptiste : spécialiste des yeux, il mesure la vision du patient et lui propose
des exercices de rééducation.
> Psychologue : ce métier réglementé consiste à écouter et à accompagner. Il est
présent pour aider ceux qui le consultent, réalise une évaluation psychologique et
met en place une thérapie, selon les besoins de la personne.
> Ostéopathe : grâce à ses mains, il manipule et traite des dysfonctionnements
du corps, notamment liés au dos.
> Podologue : spécialiste du pied, il fabrique des semelles orthopédiques. S’il est
aussi pédicure, il soigne la peau et les ongles des pieds.
> Psychomotricien(ne) : la rééducation et la psychologie sont son quotidien, à
travers le mouvement, la communication verbale et non verbale. Il travaille aussi
bien avec les enfants qu’avec les adultes.
PARTIE 3
J’AIME LES MATHÉMATIQUES
ET L’ÉCONOMIE
Les lycéens ne s’y trompent pas : parmi toutes les spécialités
proposées depuis la réforme du lycée, les mathématiques sont les
plus choisies, devant la physique-chimie, la SVT, les SES et
l’histoire. Pour de nombreuses études puis professions, les maths
prennent une grande importance et ne doivent donc pas être
négligées. Et si vous êtes attiré par la matière, bonne nouvelle :
de très nombreuses professions s’ouvrent à vous. En effet, les
secteurs de l’assurance, de la banque, de la comptabilité et de la
gestion sont toujours à la recherche de jeunes talents à l’aise
avec les chiffres.
Dans tous ces secteurs, les études auront lieu le plus souvent
à l’université, dans une école de commerce ou d’ingénieurs.
Mieux vaut le savoir d’emblée, dans ces métiers où les
compétences sont clefs, les profils bac+5 seront souvent
privilégiés.
Comptable
Quelle formation ?
L’idéal est un DCG (diplôme de comptabilité et de gestion), en
trois ans après le bac. Ceux qui le souhaiteront pourront ensuite
poursuivre avec un DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de
gestion), puis avec le diplôme d’expert-comptable (bac+8).
Autre possibilité : un bac+2. Les deux cursus les plus prisés sont le
BTS comptabilité et gestion et le DUT gestion des entreprises et des
administrations, option comptable et financière. Pour aller plus loin
et se spécialiser, une licence pro Métiers de la gestion et de la
comptabilité sera un plus. Quelques exemples : Comptabilité et
gestion des associations à Lyon ; Comptabilité et paie à Nanterre ou
Cergy ; Responsable de portefeuille clients en cabinet d’expertise à
Rennes ou au Cnam ; Révision comptable à Bordeaux ou Metz…
Il existe également des bachelors, de niveau bac+3, proposant des
spécialités en comptabilité-gestion, dans des écoles privées. Avant
d’en choisir un, mieux vaut s’assurer en amont de la reconnaissance
et de la qualité de l’établissement.
Quelle formation ?
Un bac+5 avec un haut niveau en statistiques, en mathématiques
et en finances sera impératif. Huit formations sont reconnues par
l’Institut des actuaires : l’ENSAE (École nationale de la statistique et
de l’administration économique) ParisTech, l’ESSEC, le CDI (Collège
des ingénieurs), l’ISUP (Institut de statistique, université Pierre-et-
Marie-Curie), l’ISFA (Institut de science financière et d’assurances,
université Claude-Bernard à Lyon), l’EURIA (Euro-institut d’actuariat
Jean-Dieudonné à Brest), Paris-Dauphine (master actuariat) et le DU
d’actuaire à l’université de Strasbourg.
Il existe également des mastères en un an, afin de se spécialiser.
Quelques exemples : Assurance, actuariat et big data à l’ESILV ;
Risque actuariat rentabilité entreprise à Centrale Nantes.
Quel salaire ?
Bonne nouvelle pour les futurs actuaires : les profils sont
recherchés et les salaires confortables. Un junior débutera à
3 000 euros bruts par mois, voire plus. Avec plusieurs années
d’expérience, un actuaire en poste pourra toucher 4 000 à
6 000 euros bruts mensuels. Une rémunération qui augmentera s’il
prend du galon et devient responsable de son service, par exemple.
Quelle formation ?
Plusieurs voies existent. Il est tout à fait possible de débuter par
un DUT statistique et informatique décisionnelle. Une licence
professionnelle (par exemple Métiers du décisionnel et de la
statistique, à Paris ou Grenoble, ou Statistique et informatique
décisionnelle à Lille) sera un plus pour se spécialiser. Des masters de
modélisation statistique (à Besançon) ou de mathématiques
appliquées et statistiques (à Clermont, Marseille, Orléans…) pourront
également être des voies intéressantes.
Un bac+5 dans une école spécialisée en statistiques sera néanmoins
la voie royale : l’ENSAE ParisTech, l’ENSAI à Rennes, ou encore
l’Institut de statistique de l’université Pierre et Marie Curie
permettront d’accéder à quasiment tous les métiers de ce secteur.
Quel salaire ?
Un jeune statisticien commencera sa carrière entre 1 900 et
2 200 euros bruts mensuels, en moyenne. Selon Glassdoor, le salaire
moyen une fois en poste avec de l’expérience est d’environ
45 000 euros bruts annuels.
Courtier(ère)
Quelle formation ?
Un bac+2 sera le minimum requis pour exercer ce métier. Citons
le BTS en assurance, le DUT Carrières juridiques ou Techniques de
commercialisation, ou encore le DEUST Banque, organismes
financiers et de prévoyance. Un courtier en herbe aura néanmoins
intérêt à envisager une licence professionnelle pour se spécialiser, par
exemple Assurance, banque, finance à Lille ou Paris.
Pour s’assurer de meilleurs débouchés, un bac+5 dans une école de
commerce, à l’Institut des assurances, ou un master de droit ou de
finance, pourra être un plus. L’université Paris Dauphine propose
également un magistère (niveau bac+5) en banque, finance et
assurances.
Quel salaire ?
Il est très variable. En poste, un courtier junior pourra espérer
2 500 euros bruts mensuels, environ. Avec plusieurs années
d’expérience, sa rémunération augmentera, avec une moyenne de
40 000 à 60 000 euros bruts. À son compte, s’il est reconnu pour ses
compétences et dispose d’une clientèle fiable, le courtier pourra
dépasser les 100 000 euros annuels.
Marc-Antoine Calvet, 30 ans, trader en matières
premières :
« Mon objectif : garantir la disponibilité du produit souhaité au
meilleur prix. »
Quelle formation ?
Le bac+5 est ici indispensable, dans une école d’ingénieurs ou
une école de commerce. Des masters universitaires existent
également : Analyse économique et gouvernance des risques à
l’université Paris Saclay ; Gestion globale des risques et des crises à
Paris 1 ; Gestion des risques financiers à Cergy ; ou encore Assurance
et gestion du risque à Dauphine.
Après un bac+5, un mastère spécialisé peut également être envisagé,
en un an, pour se spécialiser encore davantage dans ce domaine.
Quelques exemples : Finance et gestion des risques à l’ENSAE ;
Risque, actuariat, rentabilité, entreprise à Centrale Nantes ;
Management des risques à Kedge ; ou Manager des risques aux Arts
et Métiers.
Quel salaire ?
Il dépendra beaucoup de l’entreprise et du service, mais la
fourchette la plus communément citée est de 2 500 à 3 500 euros
bruts mensuels pour un junior. Avec de l’expérience, et des
responsabilités, ce salaire peut dépasser les 50 000 euros annuels.
L’INFORMATIQUE ET LE
NUMÉRIQUE ME PASSIONNENT
S’il y a un secteur d’avenir, c’est bien le numérique. En 2018,
il a recruté plus de 60 000 personnes, dont la moitié de créations
d’emplois, selon l’étude de l’association professionnelle Talents
du numérique. Avec des salaires attractifs, des postes stables
(neuf sur dix sont des CDI) et des embauches régulières, il a de
quoi donner envie.
Ce domaine de passionnés est un vrai fourre-tout : il regroupe
aussi bien la cybersécurité que l’intelligence artificielle, le big
data que le développement. Alors pour y voir plus clair, voici
quelques métiers clés d’un numérique en plein essor. Tout en
gardant en tête que selon le Forum économique mondial, 65 %
des enfants entrant en primaire feront des métiers qui n’existent
pas encore…
Le web
Développeur(se)
Quel salaire ?
Difficile de donner une fourchette, tant les réalités sont
différentes selon les postes, les langages, l’expérience et les
entreprises. Le cabinet de recrutement Silkhom donne une fourchette
d’environ 35 000 à 45 000 euros annuels pour un junior à Paris
(28 000 à 40 000 en régions). Pour un « lead dev » avec au moins
huit années d’expérience, les rémunérations dépassent les
55 000 euros annuels.
Tout dépendra aussi du niveau de la personne et de ses études. Dans
le cas d’une reconversion via une école de code en quelques mois, les
salaires sont dans un premier temps bien inférieurs à ces fourchettes,
mais progressent rapidement.
Les différents développeurs
Le métier se segmente de plus en plus, voici donc quelques clés pour comprendre
« qui fait quoi » dans ce milieu en perpétuelle transformation.
> Développeur(se) front-end : il se concentre sur la partie visible du site ou de
l’application, celle que le grand public va pouvoir utiliser. Il s’occupe notamment de
l’ergonomie et du design de l’interface.
> Développeur(se) back-end : à l’inverse, sa mission porte sur les parties moins
visibles de l’iceberg. Il peut concevoir l’architecture fonctionnelle du site, les
emplacements des différents contenus, etc. Son travail et celui du développeur
front-end sont complémentaires.
> Développeur(se) full-stack : plus généraliste, il travaille sur l’ensemble de la
création d’un programme.
> Développeur(se) logiciel : il conçoit des applications qui pourront être utilisées
aussi bien sur ordinateur que sur tablette ou mobile. Le programme doit être
toujours exploitable, quel que soit l’appareil utilisé.
> Développeur(se) mobile : il se consacre aux applications sur Smartphone et
tablettes.
Quelle formation ?
L’idéal est une école d’ingénieurs (niveau bac+5), spécialisée dans
les télécoms, les réseaux et l’informatique. Un master MIAGE
(méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises) à
l’université peut également être une formation adaptée.
Les diplômés de niveau bac+2/3 pourront accéder à ces fonctions
après plusieurs années d’expérience.
Quel salaire ?
Le cabinet de recrutement Robert Half cite une rémunération de
52 000 à 70 000 euros pour un professionnel en poste depuis
plusieurs années. Pour un junior embauché à la suite d’une école
d’ingénieurs, il faudra plutôt compter 2 500 à 3 000 euros mensuels,
le temps de faire ses preuves. Tout dépendra ensuite de son
expérience, de son entreprise et de l’importance du site à administrer.
Administrateur(trice) de base de données
Les données n’ont jamais été aussi précieuses pour les entreprises
et les organisations. D’où la nécessité d’un professionnel garant des
milliers d’informations stockées dans les bases. C’est l’administrateur
de base de données qui en a la charge : il doit en assurer la sécurité,
les sauvegardes, le stockage optimal, mais aussi les rendre
disponibles et accessibles aux différents utilisateurs de l’entreprise.
Il peut d’ailleurs aider ces derniers lors de leurs recherches. Pour ce
faire, il définit les paramètres d’utilisation et d’accès aux bases de
données, attribue les mots de passe et met à jour la base le plus
régulièrement possible.
Ce scientifique et technicien, très à l’aise en informatique, maîtrise
aussi bien les langages de programmation que les questions liées à la
cybersécurité. Dans certaines entreprises, il travaille en étroite
collaboration avec l’architecte réseaux, qui conçoit les bases. Dans
d’autres, notamment les plus petites, c’est à lui qu’incombent les deux
responsabilités.
Quelle formation ?
Si un bac+3, avec un DUT/BTS suivi d’une licence professionnelle
orientée vers les réseaux et systèmes peut suffire (par exemple
Administration et sécurité des systèmes et des réseaux, ou Systèmes
d’information et gestion des bases de données), les recruteurs
privilégieront pour ces postes des profils bac+5. Une école
d’ingénieurs, notamment avec une spécialisation dédiée aux bases de
données, pourra constituer un bon choix. Pour en citer quelques-
unes : la majeure ingénierie des réseaux de l’Enssat (Lannion), le
parcours génie logiciel ou calcul intensif et données massives de
l’ENSIIE (Évry), la spécialité systèmes d’information de l’ESIPE
Créteil, 3IL…
À l’université, les masters sont aussi en plein développement sur le
sujet depuis quelques années. Parmi eux : le master Informatique,
parcours données à La Rochelle, Statistique et informatique
décisionnelle à Toulouse, Traitement de l’information et exploitation
des données à Saclay, Big data et fouille des données à Paris 8…
Quelle formation ?
Un bac+5 en informatique, de préférence avec une spécialisation en
cybersécurité et en réseaux, sera nécessaire. De nombreuses écoles
d’ingénieurs proposent des diplômes permettant d’accéder à cette
profession. Il existe aussi des écoles d’informatique, comme Epitech.
Une année supplémentaire après le master sera un plus. De niveau
bac+6, le mastère spécialisé permet de se spécialiser encore
davantage. Parmi les formations existantes : Architecte réseaux et
cybersécurité à Télécom Paris ; Cybersécurité des systèmes complexes
pour l’industrie et la défense à Centrale Marseille ; Cybersécurité à
CentraleSupélec ; Cybersécurité : attaque et défense des systèmes
informatiques à Mines Nancy ; Cybersécurité du numérique à INSA
Lyon ; ou encore Expert forensic et cybersécurité à l’UTT.
Quel salaire ?
Le salaire moyen tourne autour de 50 000 euros en France. Compte
tenu de la responsabilité de ce poste, un débutant pourra attendre
2 500 à 3 000 euros par mois, avant de progresser.
Théophile Debauche, 25 ans, analyste cybersécurité :
« Avec 40 à 120 alarmes par jour,
le travail en équipe est essentiel. »
Quelle formation ?
Un bac+5 sera indispensable pour accéder à ce poste à
responsabilités. Parmi les nombreuses formations qui se sont créées
depuis quelques années, l’Agence nationale de la sécurité des
systèmes d’information a labellisé une série de cursus. Parmi eux se
trouvent bien sûr des écoles d’ingénieurs : la majeure Cybersécurité
de l’Efrei Paris ; Ingénieur cyberdéfense à l’Ensibs ; l’option
Cybersécurité, systèmes et réseaux de l’Enseirb-Matmeca ; la filière
Réseau et sécurité informatique de l’Isima ; l’option Cybersécurité de
l’Esiea ; l’option Mobilité et sécurité des Mines Saint-Étienne ; la
filière Réseaux et sécurité de l’Esiee Paris. La liste exhaustive est à
retrouver sur le site de l’Anssi.
Pour citer également quelques masters universitaires : Organisations
et protection des systèmes d’information en entreprise à Lyon ;
Réseaux et télécommunication à Reims ; Informatique, parcours
Fiabilité et sécurité informatique à Aix-Marseille ; ou encore
Cryptologie et sécurité informatique à Bordeaux.
Quel salaire ?
Le Club des experts de la sécurité de l’information et du
numérique estime la rémunération annuelle moyenne à 95 000 euros.
Les plus débutants et ceux travaillant dans de petites sociétés
pourront s’attendre à des salaires allant de 40 000 à 70 000 euros.
Selon cette enquête, 70 % des RSSI ont un bac+5.
Quel salaire ?
Les rémunérations peuvent être variées, selon l’entreprise et la
mission du professionnel. Néanmoins, selon OpenClassrooms, un
ingénieur IA junior peut prétendre à 40 000 bruts par an. Un montant
qui peut grimper avec l’expérience, jusqu’à 80 000 euros.
Quel salaire ?
Difficile d’obtenir des fourchettes précises tant ce métier est
encore en émergence, mais les rémunérations semblent proches de
celles des ingénieurs en robotique, soit autour de 40 000 euros bruts
annuels pour un débutant.
Pilote de drone
Quelle formation ?
Si aucune formation initiale n’existe encore réellement pour le
pilotage de drone, l’utilisation de ces appareils est réglementée : un
certificat d’aptitude théorique de télépilote de drone, le CATD, est
obligatoire pour piloter un drone de plus de 800 grammes, suivi
d’une formation de cinq à dix jours en moyenne. À l’issue de cette
formation, le futur professionnel reçoit une déclaration de niveau de
compétence. Il lui faudra ensuite savoir convaincre les employeurs et
entreprises de ses compétences.
Quel salaire ?
Dans le civil, le pilote de drone étant encore souvent indépendant,
son salaire dépendra de son efficacité, du nombre et de l’importance
de ses clients. Un chiffre souvent avancé est de 2 500 euros bruts
pour un débutant, mais certains professionnels estiment cette
moyenne élevée.
Dans l’armée, la rémunération prévue pour ce métier, pour un
débutant sans enfant, est de 1 300 euros par mois, nourri et logé. Le
futur pilote de drone devra néanmoins suivre une formation de soldat
de douze semaines avant de pouvoir travailler.
J’ADORE LA CHIMIE,
LA PHYSIQUE ET LA SVT
Ce sont des disciplines que l’on découvre au collège puis au
lycée. Les passionnés seront heureux d’apprendre que ces
matières offrent de nombreux débouchés ! L’industrie chimique
en France pèse 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires et réunit
160 000 salariés (dont 97 % en CDI), selon l’Union des industries
chimiques. D’autant que les professionnels de la chimie, qu’ils
soient ingénieurs ou techniciens, peuvent intéresser bien d’autres
secteurs.
De façon générale, l’industrie recrute avec intérêt des jeunes
diplômés et passionnés. L’Union des industries et des métiers de
la métallurgie estime par exemple que l’économie française a
besoin de 50 000 ingénieurs fraîchement diplômés, chaque
année. Par simplicité, nous avons fait ici figurer des professions
dépassant un peu le cadre de la chimie, afin de représenter la
variété des métiers dédiés à l’industrie.
Les sciences et vie de la Terre, elles aussi, permettent
d’innombrables débouchés. Nous avons ici sélectionné quelques
exemples, mais vous pourrez également retrouver des exemples
de métiers tournés vers l’environnement dans le chapitre suivant.
J’aime la chimie et la physique
Ingénieur(e) chimiste/technicien(ne)
chimiste
Quelle formation ?
Il est théoriquement possible de trouver du travail avec un bac
technologique STL (Sciences et technologies de laboratoire) ou STAV
(Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant), mais mieux
vaut tabler sur un bac+2. Un DEUST Analyses des milieux
biologiques, un DUT Génie biologique, un BTS Analyses de biologie
médicale, Bioanalyses et contrôles ou Biotechnologies sont
à envisager.
Quelles sont les qualités requises ?
Attentif et rigoureux, il doit toujours être précis quant aux règles
d’hygiène et de sécurité. Responsable des analyses et tests, il ne peut
se permettre de faire des erreurs.
Quel salaire ?
La moyenne est de 1 400 à 1 600 euros bruts par mois pour un
technicien de laboratoire débutant.
Quelle formation ?
Un bac+5 sera indispensable, en particulier dans une école
d’ingénieurs spécialisée en chimie (voir fiche « Ingénieur chimiste »)
et/ou en génie des procédés. Quelques écoles d’ingénieurs proposant
une spécialisation ou une majeure en génie des procédés : l’ENSTA
Paris, l’ENSIACET à Toulouse, CPE Lyon, Polytech Nantes, l’ENSGTI à
Pau, l’ENSIC à Nancy…
Quel salaire ?
Un junior pourra démarrer sa carrière autour de 2 500 bruts
mensuels, parfois plus, selon son employeur et son secteur. Une
rémunération qui grimpera avec l’expérience.
Ingénieur(e) de production
Quelle formation ?
Une école d’ingénieurs, de niveau bac+5, est à envisager, avec
une spécialisation dans l’industrie ou dans le milieu visé (chimie,
électronique, automobile…). Autre option : un master en génie
industriel. Exemples : Ingénierie de la production et conception de
produits à l’université Gustave Eiffel ; Mécanique et ingénierie de la
production à Saclay ; Gestion et pilotage de la production à Lorient ;
Management de la production à Orléans ; ou Production industrielle
à Strasbourg.
Quel salaire ?
Selon le cabinet de recrutement PageGroup, le salaire médian est
de 3 300 euros bruts. La rémunération démarrera autour de 2 500
euros bruts. Un senior expérimenté pourra dépasser les 50 000 euros
annuels.
Ingénieur(e) QHSE/technicien(ne) HSE
Quel salaire ?
Un ingénieur QHSE avec de l’expérience pourra toucher 3 000 à
3 500 euros nets mensuels. En début de carrière, les juniors
démarrent entre 2 000 et 2 500 euros. Il s’agit évidemment d’une
fourchette, dépendant grandement de l’expérience, du diplôme, mais
surtout du secteur et de la taille de l’entreprise concernée.
Le technicien HSE pourra toucher 1 400 à 1 700 euros bruts
mensuels en début de carrière. Avec de l’expérience et en prenant du
galon, par exemple en devenant responsable de son service, il pourra
doubler son salaire.
D’autres métiers dans la chimie
et l’industrie
> Formulateur(trice) : ce chimiste travaille le parfum, la texture et la couleur d’un
produit – qui peut être alimentaire, cosmétique ou pharmaceutique. Expert du
mélange, il sait trouver les bons équilibres et respecter le cahier des charges fixé
par le client.
> Opérateur(trice) de fabrication : il a en charge la sécurité et le bon
fonctionnement des équipements dans l’atelier, en contrôlant notamment les
différents paramètres des machines ou en prélevant des échantillons.
> Ingénieur(e) matériaux : comme son nom l’indique, il s’intéresse aux matériaux
utilisés, en observant et expérimentant pour trouver ceux qui seront les plus
adaptés à la production. Sans cesse à la recherche de nouveaux composants et
matières premières, cet ingénieur se spécialise généralement dans un secteur.
J’aime la SVT
Ingénieur(e) agronome
Quelle formation ?
Une école d’ingénieurs (bac+5) spécialisée dans l’agronomie sera
la meilleure voie. Parmi elles : AgroParisTech, Montpellier SupAgro,
Agrocampus Ouest, l’Ensaia, l’Ensat, VetAgro Sup…
Quel salaire ?
Selon la Conférence des grandes écoles, les jeunes ingénieurs
dans l’industrie agroalimentaire et agronomique gagnent en moyenne
31 000 euros annuels, hors primes, soit autour de 2 500 euros bruts
par mois.
Botaniste
Que son nom ne vous trompe pas : le botaniste est avant tout un
scientifique ! Passionné par le monde végétal, il partage son temps
entre le laboratoire et le terrain. Ce chercheur observe, étudie,
classifie et cartographie les plantes, des fleurs aux arbres. Tout
commence par des prélèvements, qu’il analyse ensuite, afin de
comprendre le développement de la plante, sa reproduction, sa
structure et ses propriétés. Les résultats de ses observations et ses
rapports intéresseront évidemment la médecine et l’industrie
pharmaceutique, mais aussi l’alimentaire, les cosmétiques…
Le botaniste a également une attention toute particulière aux espèces
végétales en voie de disparition. Si ce métier peut faire rêver
beaucoup de passionnés, il n’y aura néanmoins que peu d’élus. Car le
botaniste est très souvent enseignant-chercheur (voir chapitre 1), il
est recruté par des universités (il peut alors être amené à enseigner)
et des organismes de recherche (CNRS, Inra, IRD…). Les
conservatoires botaniques nationaux et le Muséum national d’histoire
naturelle font également partie des débouchés possibles. Son profil
peut enfin intéresser certains bureaux d’études et sociétés d’ingénierie
spécialisées dans l’environnement, ainsi que des laboratoires
pharmaceutiques.
Quelle formation ?
Un bac+8 est recommandé. La meilleure voie sera en effet le
doctorat, après un parcours universitaire (licence, puis master avec
des spécialisations dans la biologie, la biodiversité, le végétal, la santé
des plantes…). Il est aussi possible de passer par une école
d’ingénieurs tournée vers l’agronomie et de poursuivre avec un
doctorat.
Quel salaire ?
Dans le public, un maître de conférences gagnera 2 200 euros en
début de carrière, selon la grille prévue (voir chapitre 1). Dans le
privé, les salaires seront souvent supérieurs, selon l’expérience, le
diplôme et le secteur visé.
Zoologiste
Quelle formation ?
Le doctorat est là encore la voie royale pour se spécialiser et
gagner en légitimité. À l’université, plusieurs masters dédiés à la
zoologie existent. Il est aussi possible de se tourner vers une école
d’ingénieurs spécialisée en biologie, voire une école vétérinaire.
Quel salaire ?
Dans la fonction publique, la grille est sensiblement la même pour
tous les jeunes chercheurs et enseignants du supérieur (voir
chapitre 1). Comme les botanistes, dans le privé, les rémunérations
peuvent être un peu plus importantes.
Quelle formation ?
Le doctorat est un passage quasiment obligatoire, après un cursus
universitaire.
Quelles sont les qualités requises ?
Ce chercheur doit évidemment être patient, mais aussi d’une
grande minutie, en particulier sur le terrain, lorsqu’il manipule des
ossements ou des fossiles vieux de plusieurs millénaires. Rigoureux
dans ses recherches et ses expérimentations, il est aussi pédagogue ;
il sait parler et vulgariser ses résultats, notamment s’il travaille dans
un musée ou donne des cours à l’université.
Quel salaire ?
Dans la fonction publique, la grille est sensiblement la même pour
tous les jeunes chercheurs et enseignants du supérieur (voir
chapitre 1).
Quelle formation ?
Un bac+5 en biologie, à l’université ou en école d’ingénieurs,
pourra être un bon parcours. Pour travailler dans la recherche, il est
conseillé de poursuivre jusqu’à la thèse (bac+8).
Quelles sont les qualités requises ?
Passionné et rigoureux, ce professionnel est aussi un bon
communicant : il doit savoir vulgariser ses recherches et transmettre
les résultats clairement au plus grand nombre. Son esprit d’analyse et
de synthèse devra également être affûté.
Quel salaire ?
Pour un débutant, il faudra compter 2 000 à 2 500 euros bruts
mensuels. Avec de l’expérience et des responsabilités
supplémentaires, une moyenne autour de 4 000 euros est
envisageable. De façon générale, un grand groupe paiera mieux
qu’une association, une ONG ou la recherche publique.
Chargé(e) d’études en environnement
Quelle formation ?
L’idéal est un bac+5 dans le domaine de l’écologie, la biologie et
l’environnement. Par exemple : le master Biodiversité, écologie et
évolution (Bordeaux, Sorbonne, Poitiers, Aix-Marseille…), ou des
écoles d’ingénieurs comme l’ENGEES (École nationale du génie de
l’eau et de l’environnement à Strasbourg) ou SupENR à Perpignan. De
plus en plus d’écoles, flairant l’intérêt de leurs élèves et les débouchés
possibles, créent des majeures et spécialisations tournées vers
l’environnement et les énergies renouvelables.
Quel salaire ?
Il est difficile de fixer une fourchette précise tant les
rémunérations varient dans ce métier. Néanmoins, le salaire peut
atteindre grosso modo 30 000 euros bruts à la suite d’un bac+5.
Chef(fe) de projet énergies renouvelables
Quelle formation ?
L’idéal est un master ou un diplôme d’école d’ingénieurs, spécialisé
dans l’énergie, l’environnement et les énergies renouvelables. Pour
citer quelques parcours : la majeure Nouvelles énergies et
environnement de l’ECE ; le parcours Énergie de l’ISEN ; la
dominante Énergie et environnement de l’EIGSI ; la spécialisation
Éco-énergie de l’ENSAT…
Quelles sont les qualités requises ?
En plus de ses connaissances précises et techniques en électricité,
ce chef de projet est aussi capable de convaincre tous les acteurs de
l’importance de son projet. À l’aise à l’oral et à l’écrit, charismatique si
possible, il saura fédérer et manager son équipe.
Quel salaire ?
Une fourchette communément citée : 1 500 à 2 200 euros nets
par mois pour un junior.
Quelle formation ?
Le mieux est une école d’ingénieurs spécialisée dans
l’environnement, les énergies renouvelables, les risques industriels,
éventuellement l’agronomie et la chimie. Comme nous l’avons dit
précédemment, de plus en plus d’établissements créent et
développent des filières et majeures dédiées à l’environnement.
Les masters universitaires dédiés à l’écologie, à la biodiversité, au
développement durable et aux risques industriels sont également de
bonnes options. Pour en citer quelques-uns : Gestion de
l’environnement à l’UVSQ, Lyon, Nice ou Le Havre ; Sciences pour
l’environnement à La Rochelle…
Quel salaire ?
La rémunération moyenne la plus courante pour un junior est de
1 700 à 1 900 euros nets par mois. Cela pourra évidemment grimper
avec l’expérience, en particulier si le professionnel décide par la suite
de créer son propre cabinet.
Astrid Hanrot, 30 ans, responsable énergie :
« J’essaie de limiter l’impact des transports
publics sur l’environnement. »
Qu’il soit embauché par une collectivité locale, une usine, une
agence spécialisée ou une grande entreprise, le technicien
d’exploitation de l’eau a pour mission de s’assurer de la qualité des
fluides et de limiter autant que possible leur pollution. C’est souvent
l’eau potable qui l’occupe le plus, en particulier celle qui sort du
robinet. Il vérifie son débit, sa composition et sa qualité : tout doit
être conforme aux normes fixées par la législation. Le sort des eaux
usées l’intéresse aussi, notamment son recyclage. Ce technicien peut
être spécialiste de l’exploitation, du traitement, de la qualité, ou tout
simplement technicien des eaux.
Quelle formation ?
Cette profession est accessible avec un CAP Agent de la qualité de
l’eau, mais il faudra plusieurs années d’expérience en tant
qu’opérateur avant de pouvoir devenir technicien. Un bac pro
Procédés de la chimie, de l’eau et des papiers-cartons ou Gestion des
pollutions et protection de l’environnement permettra d’accélérer
cette évolution. Mieux : un BTS Métiers de l’eau ou Gestion et
maîtrise de l’eau.
Quelles sont les qualités requises ?
Une grande réactivité sera nécessaire : face à un problème, ce
technicien devra trouver rapidement une solution et garder son sang-
froid. Méthodique, il sait aussi travailler en équipe, notamment avec
ses collègues spécialisés dans la maintenance. Ce professionnel
consciencieux et sérieux est conscient de l’importance de sa mission.
Quel salaire ?
Il faut compter 1 500 à 2 000 bruts par mois, mais ce montant
peut varier selon l’employeur, l’expérience et le diplôme du
technicien.
Écotoxicologue
Quelle formation ?
L’idéal est un bac+5 dans une école d’ingénieurs en chimie ou en
biologie, ou un master universitaire. Quelques noms côté écoles :
Chimie ParisTech, CPE Lyon, Chimie Montpellier, Chimie Rennes,
Chimie Lille, Oniris, EBI, ENSTBB, ESBS… Et côté masters à
l’université : toxicologie et éco-toxicologie (Le Mans, Bordeaux, Paris
Descartes), toxicologue environnement santé (Saclay, Créteil, Aix-
Marseille…).
Pour travailler dans la recherche, un doctorat est à envisager.
Quel salaire ?
Difficile de donner une moyenne, car la rémunération variera
beaucoup selon l’employeur, si le poste est plus axé recherche ou
industrie. Fixons une fourchette entre 1 700 et 2 300 euros nets par
mois pour un débutant.
Quelle formation ?
Ce métier est accessible dès bac+2, avec un DUT Génie biologique
option génie de l’environnement ou un BTS Métiers des services à
l’environnement. Il est néanmoins possible de se spécialiser avec une
licence professionnelle. Exemples : Métiers de la protection et de la
gestion de l’environnement (Grenoble, Lyon, Nantes, Caen…) ou
Génie des procédés pour l’environnement (Montpellier, Saint-Étienne,
Tours…).
Quel salaire ?
Entre 1 500 et 2 000 euros nets par mois en début de carrière.
Cela dépendra de l’employeur (public ou privé) et du diplôme du
jeune professionnel.
Quelle formation ?
Le métier étant réglementé, il n’est pas possible de faire n’importe
quelles études. Pour exercer, le diplôme d’État d’architecte est
obligatoire. Pour l’obtenir, il faut passer par une école nationale
supérieure d’architecture, généralement en six ans : le diplôme d’État
s’obtient au bout de cinq ans, mais il faut une année supplémentaire
pour recevoir la HMONP, l’habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre
en son nom propre. La liste des 20 écoles reconnues figure sur le site
du ministère de la Culture. Parmi elles : Paris-Belleville, Paris-
Malaquais, Versailles, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lille, Marseille,
Nancy, Toulouse…
Ceux qui le souhaitent peuvent également aller plus loin et suivre un
DSA (diplôme de spécialisation et d’approfondissement) en deux ans
(en projet urbain, maîtrise d’ouvrage, risques majeurs ou
patrimoine).
Enfin, il est également possible de coupler études d’ingénierie et
d’architecture. Plusieurs établissements proposent des doubles
diplômes, comme l’INSA Toulouse, l’ESTP ou encore l’École des Ponts.
Quel salaire ?
Il est très variable. Un jeune architecte démarrera sa carrière en
général autour de 2 000 euros bruts. Tout dépendra ensuite de son
agence, de sa clientèle, des projets qui lui sont confiés.
Selon l’Observatoire de la profession d’architecte, le salaire brut
annuel moyen, pour l’ensemble des salariés des activités
d’architecture, est de 39 000 euros.
Ascensoriste
Quelle formation ?
Un bac pro sera une bonne première étape : Métiers de
l’électricité et de ses environnements connectés, ou Maintenance des
équipements industriels. Poursuivre avec une mention
complémentaire en un an de technicien ascensoriste est recommandé.
Il est aussi possible de suivre un cursus en formation continue,
comme à l’Afpa, centre de formation professionnelle dédiée aux
adultes, qui propose un titre professionnel de technicien de
maintenance d’ascenseurs en sept mois. Enfin, les grandes entreprises
du secteur disposent presque toutes de centres de formation en
interne.
Quel salaire ?
Souvent le SMIC en début de carrière. Il est néanmoins possible
avec de l’expérience d’atteindre les 2 000 euros bruts mensuels.
Chef(fe) de chantier
Quelle formation ?
Un bac pro Travaux publics peut être une bonne première étape,
mais ne sera souvent pas suffisant. Mieux vaut tabler sur un bac+2
ou bac+3 si l’on vise ce poste à responsabilités. Par exemple, un BTS
Bâtiment, ou Travaux publics.
À compléter si possible par une licence professionnelle. Pour en citer
quelques-unes : Conduite de travaux et performance énergétique des
bâtiments à Belfort ; Conduite de travaux en bâtiment à Grenoble ;
Économie de la construction à Lyon ; Conducteur de travaux
bâtiment à Toulouse ; Conduite des opérations et exploitations
immobilières à Mantes-la-Jolie ; ou encore Responsable de site de
production de bâtiments à Chambéry.
Quel salaire ?
Selon le média spécialisé le Moniteur, un débutant démarrera sa
carrière avec 26 000 à 28 000 euros bruts annuels. Avec de
l’expérience, il pourra dépasser les 30 000 euros. Il touchera
davantage s’il est promu conducteur de travaux (voir ci-dessous).
Conducteur(trice) de travaux
Quelle formation ?
Il faudra souvent passer par plusieurs années d’expérience avant
d’atteindre ce poste à responsabilités. Un BTS Bâtiment ou Travaux
publics, voire un DUT Génie civil et construction durable, suivi d’une
licence professionnelle (voir fiche « Chef de chantier ») constitue une
bonne formation. À noter que plusieurs écoles d’ingénieurs
spécialisées proposent des bacs +3 intéressants pour ce métier,
comme la licence pro Management et conduite de travaux de l’ESTP
et du Cnam ou le bachelor Travaux publics de l’ESITC Caen.
Autre possibilité : un diplôme d’ingénieur, de niveau bac+5,
spécialisé dans le BTP, comme l’ESTP, l’ENTPE, les ESITC… Des
établissements plus généralistes, comme IMT Mines Alès, le CESI ou
l’INSA Rennes, proposent également des spécialités dans le secteur du
bâtiment et du génie civil.
Quel salaire ?
La fourchette la plus communément citée est de 30 000 euros
bruts annuels pour un débutant à environ 40 000 euros pour un
conducteur de travaux confirmé.
Ingénieur(e)
acousticien(ne)/technicien(ne)
en acoustique
Quelle formation ?
L’ingénieur acousticien a tout intérêt à viser un bac+5, dans une
école d’ingénieurs ou à l’université. Des établissements comme l’UTC,
l’ENSIM, ou encore le Cnam proposent des spécialisations en
acoustique. Il existe des formations hybrides, entre les écoles
d’ingénieurs et les universités sur le sujet, comme le master
d’acoustique de l’université de Lyon, coordonné par Centrale et
Polytech Lyon, ou de Paris Diderot et de l’ESPCI.
Pour le technicien, un bac+2, BTS ou DUT pourra être complété
d’une licence professionnelle. La plus appropriée sera sans doute
Acoustique et vibrations (Montpellier, Saint-Étienne, Auxerre,
Le Mans…).
Quel salaire ?
Pour un ingénieur, les salaires démarreront entre 2 500 et
3 000 euros bruts, même s’il s’agit d’une fourchette indicative, qui
variera selon le diplôme, l’expérience et l’entreprise.
Pour un technicien débutant, mieux vaut tabler sur 1 800 à
2 200 euros bruts, environ.
Ingénieur(e) d’études dans le BTP
Quelle formation ?
Une école d’ingénieurs spécialisée dans le BTP (voir fiche
« Conducteur(trice) de travaux »).
Quelles sont les qualités requises ?
Il est aussi créatif que prévoyant, dans sa recherche d’éventuels
problèmes comme de solutions. Très rigoureux, notamment sur la
question du budget, il dispose d’une excellente résistance au stress.
Autonome et persévérant, il sait avancer sur son projet aussi bien seul
qu’en équipe.
Quel salaire ?
Les salaires démarrent autour de 30 000 euros en début de
carrière, mais peuvent rapidement grimper. La fourchette pour un
ingénieur dans le BTP se situe entre 35 000 et 45 000 euros, selon
son diplôme, son expérience et son employeur.
Quelle formation ?
La seule obligation pour devenir diagnostiqueur est d’obtenir une
certification pour chaque diagnostic (amiante, termites, plomb, gaz,
etc.), auprès du Cofrac (Comité français d’accréditation). Des
examens théoriques et pratiques ont lieu, afin d’accéder au certificat,
indispensable pour travailler. Cependant, certains d’entre eux
nécessitent un niveau bac+2. Quelques suggestions : un BTS
Technico-commercial spécialité Matériaux du bâtiment, ou
Professions immobilières, ou un DUT Génie civil.
Notons qu’il existe quelques licences professionnelles tournées vers ce
métier. C’est le cas par exemple de la licence pro Bâtiment et
construction parcours Expert en diagnostics techniques de
l’immobilier et pathologies du bâtiment à Saint-Nazaire.
Quel salaire ?
La moyenne tourne autour de 30 000 euros annuels bruts, après
quelques années d’expérience. S’il est à son compte, avec beaucoup
de clients, le diagnostiqueur pourra gagner davantage.
Géomètre-topographe
Quelle formation ?
Un BTS Métiers du géomètre-topographe et de la modélisation
numérique sera une bonne voie. Quelques licences professionnelles
permettent de se spécialiser, comme Topographie, voirie et réseaux
divers à Créteil ; Topographie et systèmes d’information
géographique à Nancy, Lille ou La Rochelle…
Quel salaire ?
Entre 1 500 et 2 000 euros bruts pour un junior. Mais les salaires
augmentent avec l’expérience et les responsabilités.
C’est l’une des spécialités qui donne le plus envie aux ingénieurs
en herbe. Il faut dire que cet ingénieur participe à la construction
d’hélicoptères, d’avions, voire de satellites : il peut par exemple
concevoir des pièces pour un lanceur spatial, un missile ou une aile
d’avion. Création de maquette numérique, simulations,
expérimentation avec un protoype, contrôles et vérifications, puis
suivi de la fabrication, l’ingénieur aéronautique a l’œil sur tout le
projet. La maintenance fait également partie de ses prérogatives.
Selon son poste et son employeur, il peut également être amené à
effectuer des missions commerciales et managériales.
Il peut être embauché par de grands constructeurs et leurs sous-
traitants, des bureaux d’études, mais aussi des organismes de
recherche. Ou être fonctionnaire, et travailler pour l’État.
Quelle formation ?
Un bac+5 est indispensable, de préférence dans une école
d’ingénieurs spécialisée dans l’aéronautique. Parmi elles : ISAE-
Supaero, Supméca, ENSMA, ENAC, IPSA, ESTACA… Les écoles les
plus prestigieuses permettent également d’accéder à ce métier
(Polytechnique, CentraleSupélec, Arts et Métiers, etc.). Quelques
masters universitaires existent de même, comme le master
Aéronautique et espace de l’université de Lyon (porté par Centrale
Lyon), ou Aéronautique et spatial à Saclay.
Quel salaire ?
Selon la Conférence des grandes écoles, les jeunes ingénieurs des
industries des transports, dont l’aéronautique, touchent en moyenne
36 700 euros annuels.
Plusieurs spécialisations
chez les ingénieurs aéronautiques
> Ingénieur(e) piste avion : cet ingénieur est le principal responsable des travaux
de maintenance et d’entretien à réaliser sur un avion. Comme son titre l’indique, il
est présent sur la piste : à lui de coordonner le travail des mécaniciens, afin de
préparer l’avion au prochain vol.
> Ingénieur(e) aérodynamicien(ne) : lors de la conception de l’avion, il travaille
sur la forme de l’aéronef, afin de réduire au maximum sa résistance à l’air. Grâce à
des logiciels numériques, il les rend ainsi plus rapides et surtout – sujet de plus en
plus important dans l’industrie – moins énergivores.
> Ingénieur(e) maintenance : dans l’aéronautique et le spatial, il est en charge de
l’entretien des aéronefs. Ce manager assure la maintenance et dirige ses
techniciens et mécanos, afin de prévenir tous les problèmes possibles en vol.
> Ingénieur(e) en systèmes embarqués : s’il intéresse toutes les industries, pas
seulement l’aéronautique et le spatial, cet ingénieur conçoit dans ce secteur des
ordinateurs pour les avions. Objectif : rendre les équipements les plus légers et
transportables possibles.
> Ingénieur(e) en traitement de l’image : sa mission est de numériser l’image,
afin de permettre des extractions d’informations précises et d’effectuer des calculs.
Cet ingénieur intéresse aussi les milieux médicaux, par exemple.
Quelle formation ?
Seule voie d’accès : l’Enac, à Toulouse. Cette école publique,
accessible après une classe préparatoire, est très sélective, puisqu’elle
ne propose qu’une cinquantaine de places chaque année. La
formation dure ensuite trois ans, avec des stages. Les élèves sont
rémunérés (1 500 à 2 000 euros environ) durant leur cursus. Comme
après l’ENA ou Polytechnique, le diplômé « doit » ensuite plusieurs
années à l’administration française, ici la Direction générale de
l’aviation civile.
Quel salaire ?
Dans le civil, la rémunération est en moyenne de 5 000 euros nets
par mois, selon la DGAC.
Quelle formation ?
Il n’existe pas de formation ciblée pour ce métier, tant les
débouchés sont rares. Avant de pouvoir espérer rejoindre le centre de
formation de l’Agence spatiale européenne, il faudra passer une
sélection des plus drastiques. L’idéal avant cela est de se tourner vers
une école d’ingénieurs spécialisée dans l’aéronautique et le spatial
(voir fiche « Ingénieur aéronautique »). Pour donner une idée de
parcours, Thomas Pesquet est passé par une classe préparatoire, puis
est entré à l’école ISAE-Supaero. Il est ensuite devenu pilote de ligne
chez Air France, avant de présenter sa candidature au corps européen
des astronautes. Avant lui, Philippe Perrin a opté pour Polytechnique,
Léopold Eyharts l’École de l’air, Claudie Haigneré des études de
médecine et Jean-Jacques Favier l’ENSEEG (aujourd’hui Phelma),
puis les Mines de Paris.
Quel salaire ?
L’ESA a indiqué que les salaires oscillaient entre 6 500 et
10 000 euros par mois. Ils sont sensiblement les mêmes à la Nasa.
Sylvie Cabrit, 57 ans, astronome :
« Dès l’enfance, je scrutais les planètes
avec les jumelles de ma mère. »