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Guérir du mal d’amour

De la dépendance à l’autonomie affective

Guérir du mal d’amour


De la dépendance
à l'autonomie affective

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Guérir du mal d’amour
De la dépendance à l’autonomie affective

Cet e-book vous concerne-t-il ?

Voici un petit test qui va vous permettre de savoir si la lecture de cet e-book
pourra vous libérer de certaines tendances nocives.

1. Vous arrive-t-il de penser que vous ne valez rien sans le regard de


l'autre ?

2. Avez-vous du mal à accepter les compliments que l'on vous fait ?

3. Avez-vous parfois un sentiment de grand vide lorsque vous êtes seul ?

4. Êtes-vous toujours prêt à aider les personnes en difficulté, quelles que


soient vos activités du moment ?

5. Avez-vous la sensation que ce que demande l'autre est plus important


que vos envies ?

6. Lors de vos ruptures amoureuses vous avez la sensation de vivre un


enfer qui ne se terminera jamais ?

7. Lorsque vous recevez un texto ou un mail, réagissez-vous tout de suite ?

8. Vous êtes toujours la personne qui appelle les autres ?

9. Vous n'osez pas exprimer vos besoins de peur d'être rejeté ?

10. Vous vous « sur-adaptez » aux autres en permanence ?

Si vous avez répondu oui à moins de 2 questions, je vous invite à lire la suite
avec un esprit de curiosité pour éventuellement mieux comprendre les gens
qui vous entourent.

Si vous avez entre 2 et 5 oui, alors la lecture de ce livre vous sera très
probablement bénéfique. Elle vous permettra de faire un bilan clair et de
corriger les petites habitudes qui vous plongent dans de forts désagréments.

Si vous avez répondu plus de 5 fois oui, alors ce livre vous aidera à prendre
conscience de ce qu'il est fondamental de travailler en vous pour accéder enfin
au bonheur que vous méritez, et révéler enfin au reste du monde la belle
personne que vous êtes !

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Guérir du mal d’amour
De la dépendance à l’autonomie affective

Table des matières


Cet e-book vous concerne-t-il ? _____________________________________________________ 2
Partie I : _______________________________________________________________________ 5
Un bilan de l'existant __________________________________________________________________ 5
Introduction _________________________________________________________________________________ 5
Les points de changement ______________________________________________________________________ 9
Principe de responsabilité _____________________________________________________________________ 11
Des symptômes et des causes __________________________________________________________________ 12
Symptômes ________________________________________________________________________________ 12
Causes ____________________________________________________________________________________ 14
Définissez vos objectifs : ______________________________________________________________________ 15
État des lieux _______________________________________________________________________________ 18
Observez vos ex _____________________________________________________________________________ 19
Observez vos actes___________________________________________________________________________ 23
Observez votre santé _________________________________________________________________________ 25
Observez votre passé affectif __________________________________________________________________ 26
Observez vos pensées ________________________________________________________________________ 27
Observez vos croyances _______________________________________________________________________ 28

Partie II : ______________________________________________________________________ 30
Et si on regardait les choses sous un autre angle ? _________________________________________ 30
Regarder la source : Vous ! A qui appartient votre vie ? _____________________________________________ 30
Pour vous : c'est quoi un couple ? _______________________________________________________________ 36
La notion de dette ___________________________________________________________________________ 38
La notion d'obligation ________________________________________________________________________ 39
La notion d'engagement ______________________________________________________________________ 41
La notion de peur____________________________________________________________________________ 42
La notion de besoin __________________________________________________________________________ 44
La répétition des messages destructeurs _________________________________________________________ 47
Que reproduisez-vous ? _______________________________________________________________________ 49
Quel est votre rapport à vos parents ? ___________________________________________________________ 51
Votre enfant intérieur doit-il grandir ? ___________________________________________________________ 52
Regarder ces réflexes qui font mal : Votre image de vous dans vos mots ________________________________ 55
Où s'est donc cachée votre estime ? _____________________________________________________________ 57
La projection de l'insupportable ________________________________________________________________ 61
Faire le bonheur de l'autre ____________________________________________________________________ 64
Le pourvoyeur de solutions ____________________________________________________________________ 67
Le triangle de Karpman _______________________________________________________________________ 69

Partie III : _____________________________________________________________________ 81


Regagner l'estime de soi ______________________________________________________________ 81
Que faire de ces émotions qui vous encombrent ? _________________________________________________ 83
L'acceptation : le remède universel ? __________________________________________________________ 85
Accepter notre part d'ombre ________________________________________________________________ 88
Accepter notre héritage puis choisir ! _________________________________________________________ 90
Engagez-vous vis à vis de vous-même. __________________________________________________________ 109
Comment renforcer et entretenir votre estime de vous-même ?_____________________________________ 113
1 Votre contexte de vie ____________________________________________________________________ 114
2 Vos actes______________________________________________________________________________ 119
3 Votre potentiel _________________________________________________________________________ 123
4 Vos croyances __________________________________________________________________________ 125
5 Votre Identité __________________________________________________________________________ 133

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Guérir du mal d’amour
De la dépendance à l’autonomie affective

6 Votre foi ______________________________________________________________________________ 137


Réveillez votre créativité ! ____________________________________________________________________ 139

Partie IV : ____________________________________________________________________ 142


Accéder à l'autonomie affective _______________________________________________________ 142
Le couple idéal, ça existe ? ___________________________________________________________________ 145
Votre vision de l'amour et vos attentes. _________________________________________________________ 145
L'amour véritable versus l'attachement _________________________________________________________ 149
Clé n°1 : Le temps. _______________________________________________________________________ 152
Clé n°2 : Chacun son histoire : Prendre la responsabilité de son propre vécu _________________________ 156
Clé n°3 : La raison ________________________________________________________________________ 158
Clé n°4 : La théorie des miroirs______________________________________________________________ 161
Clé n°5 : L'écoute active ___________________________________________________________________ 165
Clé n°6 : Le désir _________________________________________________________________________ 167
Clé n°7 : Le perchoir ______________________________________________________________________ 170
Le prince ou le roi ? La princesse ou la reine ? ____________________________________________________ 173
Memento _________________________________________________________________________________ 174
Des conseils de lecture ______________________________________________________________________ 176
Remerciements ____________________________________________________________________________ 179

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Partie I :
Un bilan de l'existant

Introduction
Tout d'abord félicitez-vous ! Vous venez chercher des solutions à votre
problème, cela démontre une véritable envie de vous en sortir, ce qui est loin
d'être le cas de tout le monde, cela requière une première qualité que vous
pouvez d’ores et déjà vous attribuer à vous-même : l'humilité !

Peut-être ne trouvez-vous pas le courage de sortir d’une relation qui ne vous


convient plus ? Peut-être avez-vous besoin de savoir qui vous êtes au lieu de
laisser l’autre vous faire croire que vous n’êtes personne ? La peur de la
solitude à long terme peut également vous hanter, il est vrai que nous

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

souhaitons tous être en couple et partager notre bonheur. Peut-être avez-vous


du mal à définir ce qui dysfonctionne dans votre vie et fait fuir les personnes
avec qui vous pourriez être heureux (se) ?

Si vous vous êtes dirigé vers cet e-book, c'est que vous souhaitez trouver des
portes de sortie à votre situation, votre souffrance. Personne ne mérite le
malheur, pourtant il est là, il s'impose parfois sans l'avoir invité dans nos vies.
Et qu'en est-il du bonheur ? Se mérite-t-il ? Quand sera-t-il enfin au rendez-
vous ? La recette du bonheur existe-t-elle ?

J'entends votre commentaire : « si c'était le cas, ça se saurait ! »

Et si… il était possible d'apprendre comment l'inviter ? On apprend bien les


langues étrangères, les sciences, la méditation, la communication, la
respiration même, alors pourquoi pas tenter d'apprendre à être heureux ?
Qu'avez-vous à perdre à essayer ?

L'auteur Pascale Piquet affirme que 98 % des gens auraient un comportement


de dépendant affectif !

Si ce chiffre est exact, cela veut dire que nous sommes tous plongés à divers
degrés dans ce type de relation. Que cette façon de gérer les relations
humaines constitue la norme. Et même que la plupart des théories
relationnelles « classiques » analysent les rapports humains selon ce standard
pourtant si destructeur et générateur de souffrances.

Je vous propose de tenter de remettre de l'ordre dans tout ça, vous êtes prêts?

Ce guide est une forme d'introspection et de lecture « autre » des rapports


humains qui vous permettra d’être confronté(e) à vous-même, en toute
franchise. Je vous proposerai des questions qui pourront vous surprendre, ou
vous paraître ridicules. Malgré des aspects parfois futiles, elles revêtent une
importance non négligeable et les réponses vont permettre de révéler les
fondements de votre futur équilibre.

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Si vous parvenez à éviter tout jugement de votre propre personne lors des
réponses, vous vous rapprocherez d'un respect plus profond de vous-même.

Dès lors que vous vous respecterez profondément, les autres s'aligneront sur
cette attitude et vous récolterez d'avantage de respect et de considération.

Pour pouvoir augmenter votre amour propre, le point de départ est


d'augmenter votre conscience, votre connaissance de vous-même.

La première partie va comporter des exercices personnels, je ne saurais que


trop vous encourager à prendre le temps de les faire, un temps pour vous, rien
qu'à vous, comme si vous vous faisiez un cadeau à vous-même.

La deuxième va vous exposer des angles d'approche et décrire ces systèmes


que nous appliquons sans réfléchir. Ceux-là même qui mènent à la dépendance
et qui figent nos relations dans la pauvreté émotionnelle et relationnelle au
cœur de notre quotidien.

Et enfin la troisième va vous exposer des outils simples, accessibles, qui


tireront leur puissance dans votre capacité à les répéter le plus régulièrement
possible. Ils vous guideront vers la sortie de l'enfer émotionnel que vous devez
traverser actuellement.

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

« Plus jamais amoureux, ça fait trop mal ! »

Peut-être vous est-il arrivé de vous adresser cette phrase à vous-même.

En effet la douleur émotionnelle est insupportable. Quelle réponse trouvez-


vous alors dans votre entourage ? Chez ceux qui sont passés par là ?

La pire qu'il m'ait été donné d'entendre est la suivante :

- « Tu verras, avec le temps ça passera »

Comme si le temps pouvait avoir un effet « magique » pour transformer les


gens sans qu'ils ne fassent rien...

Cette vision des choses me paraît juste le meilleur moyen de vous inviter à
reproduire ce qui est en train de vous ronger de l'intérieur dans quelques
temps !

Le temps ne fera rien, tout simplement car il ne possède aucun pouvoir


d'action. En revanche, c'est bien ce que vous ferez de votre temps qui vous
permettra de changer, de sortir de là et de retrouver le bien être que vous
méritez.

Autre précision, je ne suis pas un gourou et ne détiens aucune vérité. Je vous


propose des outils de réflexion sur vous-même, rien de plus. Tel un guide de
montagne qui connais le chemin mais qui ne peut marcher à la place des
randonneurs, je vous accompagne, certes, ceci étant, vous serez la seule et
unique personne à pouvoir avancer pour vous.

J'espère simplement vous donner le courage et l'envie de prendre votre bâton


de pèlerin et d'avancer en conscience sur le chemin de votre autonomie
affective.

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Les points de changement


Ce que vous aimez ou pas dans votre vie actuelle va vous permettre de fixer
les points de blocage, les zones où vous auriez bon compte de faire changer
les choses pour accéder à plus de bien-être. Comme il est souvent plus simple
de définir ce que vous ne voulez plus que ce que vous souhaitez, je vous invite
à faire un point rapide sur les éléments de votre vie qui ne vous apportent pas
satisfaction.

Répondez rapidement, sans réfléchir aux questions suivantes, le côté instinctif


va pouvoir révéler ce que vous ressentez en profondeur sans mettre votre
mental à contribution, et ainsi vous rapprocher de votre dimension
émotionnelle qui est la source de votre bonheur.

Définissez sur une échelle de 1 à 10 la sensation de satisfaction dans les


aspects suivants de votre vie :

Aspect Note/10

Aimez-vous votre lieu de vie ?

Aimez-vous votre travail ?

Avez-vous la sensation d'être en couple avec la meilleure


personne pour vous ?

Votre relation à vos parents est-elle satisfaisante ?

Les moments partagés avec vos enfants correspondent-t-ils à vos


envies de partage ?

Vos relations avec vos amis sont-elles agréables pour vous ?

Appréciez-vous vos collègues de travail ?

Vos pensées sont-elles principalement agréables ?

Vous arrive-t-il de poser des actes néfastes pour vous ?

Le fait d'évoquer votre passé est-il facile et agréable ?

Aimez-vous ce que vous êtes ?

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Vos actes sont-ils impulsés par des comportements compulsifs et


addictifs ? Tabac, alcool, drogue, sexe, nourriture, jeu, etc.

Toutes les notes comprises entre 1 et 5 seront des objectifs d'amélioration


prioritaires pour vous. Si tous les aspects ont reçu une note inférieure à 5,
alors je vous invite à classer les zones à faire évoluer en fonction du degré de
souffrance que cela provoque chez vous. Vous aurez ainsi défini vos priorités.

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Principe de responsabilité
Vous arrive-t-il de vous sentir possédé ? Considérez-vous comme possible le
fait qu'une autre personne que vous-même décide pour vous, soit aux
commandes de ce qui se passe dans votre tête ? Quelqu'un vous dicte-t-il vos
pensées ? Y a-t-il une autre source que vous-même pour vivre ou choisir vos
émotions ?

Certes, il arrive parfois que le comportement des autres nous pousse dans nos
retranchements, alors nous sommes en mode « réaction » comme si le cocher
lâchait les reines de commandes et que le cheval s'emballe où bon lui semble.

Sans chercher à savoir qui est coupable ou victime, qui a induit vos
comportements ou encore de discuter de la légitimité de vos émotions, je
voudrais savoir si vous partagez le point de vue suivant : personne d'autre que
vous n'est aux commandes de votre propre existence.

L'idée n'est pas de vous culpabiliser en disant cela, loin de là, juste de vous
montrer que si vous êtes la seule personne responsable de ce que vous faites,
pensez ou ressentez, alors la solution devient accessible !

Il serait en effet plus aisé de croire que quelqu'un d'extérieur va faire votre
bonheur, mais n'est-ce pas là le début de la dépendance à l'autre ?

N'attendez pas le miracle de l'extérieur : le miracle viendra de votre aptitude à


libérer votre source de bien être, celle qui n'existe qu'en vous-même !

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Des symptômes et des causes


Dans les situations difficiles quels sont les symptômes que votre corps vous
envoie ? Soyez le plus précis possible, en évitant d'interpréter l'émotion
associée, restons sur le plan physique et factuel dans un premier temps.

Je vous propose une liste de symptômes, puis une liste de causes. Prenez un
crayon ou un stylo, et remplissez le tableau de la page suivante avec les
symptômes qui vous concernent.

Symptômes
 Grand vide à  Douleur dans le  Douleurs dans les
l’intérieur plexus solaire épaules
 Fébrilité  Perte d’appétit  Difficultés à
 Gorge serrée  Troubles du sourire
 Nœuds dans le sommeil  Tendance à la
ventre  Difficulté à mélancolie
 Boule/nœud dans respirer  Incapacité à vivre
l’estomac  Maux de tête un conflit
 Panique  Tremblements  Forte tendance à
 Procrastination  Sur sensibilité la culpabilité
 Incapacité à  Irritabilité  Surinvestissemen
fonctionner  Vomissements t des nouvelles
 Forte émotivité  Troubles digestifs relations
 Faiblesse extrême  Compulsions  Sensation
 Cage thoracique  Douleurs dans le d'inutilité
écrasée dos

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Symptômes Causes associées

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Maintenant prenez la liste des causes et essayez d'associer symptômes et


causes. Cet exercice va vous permettre de préparer l'étape suivante
concernant les objectifs que vous souhaitez atteindre.

Causes
Peurs : Jugements :
•Peur de déplaire, d'être jugé (avant •Quand je me sens rejeté(e)
d'agir) •Quand je reçois un jugement de la
•Peur d'être rejeté(e) part des autres
•Peur d'être seul(e) •Quand je pense que je ne vaux rien
•Peur de ne pas rencontrer •Quand on me dénigre
quelqu’un •Quand je suis victime d’injustice
•Peur d'aborder une personne qui
me plaît Respect de soi :
•Peur d'être abordé par quelqu'un •Quand je ne réussis pas à dire «
•Peur de me sentir abandonné(e) non »
•Peur de ne pas pouvoir avoir •Quand on ne m’écoute pas
d'enfant alors que je vieillis •Quand je tente de prendre ma
place
•Quand je me sens écrasée
•Quand je veux dire ce que je pense
•Quand les autres me manquent de
respect
•Quand je me sens trahi(e)

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Définissez vos objectifs :


Dans cette partie, je vous propose deux exercices, le premier utilisant le
tableau ci-dessus pour vous permettre de définir des objectifs directs d'estime
personnelle, puis un second qui vous donnera les points de mire à ne pas
quitter du cœur, lors de la lecture de cet e-book. Ce sera votre source
d'inspiration profonde qui vous donnera envie d'accéder au changement.

Essayez de reprendre le tableau que vous venez de remplir et de mettre à la


place de chaque symptôme le sentiment que vous souhaiteriez ressentir à la
place de la sensation désagréable.

Je vous en donne une courte liste pour vous inspirer :

 La fierté • Le plaisir • La joie


• L'affirmation • La confiance • L'enthousiasme
• Le détachement • La sérénité • L'envie
• L'amour propre • La liberté • La réjouissance

Ces objectifs encore non atteints, que vous venez de définir avec courage,
vont vous guider sur les domaines de votre vie à faire évoluer. Cela va se faire
par des actes simples. La plus grosse difficulté ne sera pas dans ce qu'il y a à
faire changer, mais dans votre capacité à répéter ces changements sur la
durée.

Aussi n'hésitez pas à relire ces objectifs, ce sont les vôtres, et rien que pour
cela ils sont extrêmement précieux.

Passons maintenant aux objectifs plus « concrets ».

Si vous deviez faire un parcours du combattant avec pour seule motivation le


fait de le faire, votre moral serait mis à rude épreuve !

Si vous vous fixez un but, un objectif final, qui suscite en vous tellement de
plaisir que vous vous dirigez naturellement vers lui, alors vous trouverez une
quantité énorme d'énergie et de motivation pour franchir les obstacles !

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Je prends souvent l'image des alpinistes pour illustrer cette notion. Ils ont un
but : atteindre le sommet, c'est là leur carburant, et pour ça ils franchissent
une quantité incroyable de difficultés. Pourquoi ? Simplement car ils y trouvent
du plaisir, de la satisfaction, de l'estime et de la fierté d'être allé au bout de
leur projet.

Je voudrais attirer votre attention sur la façon de formuler votre objectif.


Forcément, vous pourriez être tentés de choisir des objectifs « négatifs »
comme par exemple: « Je souhaite ne plus souffrir » « Je ne veux plus me
faire avoir » « Je veux arrêter de tomber sur des loosers » « je veux devenir
insensible à l'amour »

Toutes ces formulations ne peuvent pas être vraiment efficaces car elles sont
portées sur le rejet et non sur l’attirance, sur la négation et non sur le plaisir.

Voici les quelques critères nécessaires à la formulation d'un objectif motivant :

- La phrase doit être positive.

- Le verbe doit être conjugué au présent

- L'action doit être 100 % sous votre contrôle

Par exemple :

Au lieu de dire « Je ne souhaite plus souffrir » vous pouvez dire « Je m'autorise


à vivre le bonheur »

Au lieu de dire « Je veux arrêter de tomber sur des loosers » vous pouvez dire
« Je fais le choix d'être heureux(se) en couple »

Alors à vous de formuler vos objectifs de vie !

Sachant qu'il ne peut y avoir de « mauvaise » réponse, je vous propose de


formuler ces objectifs tout de suite dans les domaines suivants :

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Que souhaitez-vous dans votre vie professionnelle ?

Que souhaitez-vous dans votre vie personnelle (logement, activités,


sports, voyages, spiritualité, etc...) ?

Que souhaitez-vous dans votre vie amicale ?

Que souhaitez-vous dans votre vie amoureuse ?

Quelle serait votre vie idéale dans 5 ans ?

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

État des lieux


Je vous invite à garder en tête ces objectifs tout au long de la lecture de cet
ouvrage, cela vous permettra de sentir à quel point votre avenir est à la fois
prometteur et accessible. Gardez également en tête que ces objectifs sont
ceux qui sont vivants en vous aujourd'hui. Ils ont le droit d'évoluer en même
temps que vous, et j'espère qu'ils iront vers des cimes ambitieuses pour votre
propre plaisir !

Bon. Maintenant que des objectifs suffisamment motivants ont été définis
passons à l'état des lieux. En effet vous venez de définir des « étapes d'arrivée
» par lesquelles vous souhaitez transiter, vous savez donc un peu mieux où
vous voulez aller.

Il reste maintenant à définir d'où vous partez !

Je veux bien que cet e-book vous serve de guide, ceci étant, je ne connais pas
un seul guide qui va vous proposer d'arpenter un chemin sans connaître le
point de départ.

Je vous invite donc à prendre le temps et à être le plus honnête possible pour
répondre à ces questions qui devraient vous permettre de mieux vous
connaître. La qualité de cette introspection et le temps que vous allez y
consacrer définiront la puissance de votre transformation.

Soyez confiant en votre capacité à évoluer, entrez dans le vif du sujet, peu
importe les troubles ou les gênes que vous pourrez ressentir, les réponses ne
seront lues par personne d'autre que vous, elles ne concernent que vous, alors
faites-vous confiance !

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Observez vos ex
L'idée de cette partie est de prendre conscience du profil de personne qui vous
attire. Tout détail a son importance pour permettre une bonne prise de recul.
Dans un premier temps, essayez le plus possible de recouper les points
communs que vous pouvez définir. Si l'exercice est trop délicat, je vous invite à
demander à une personne proche, digne de confiance et bienveillante, de vous
donner son point de vue quant aux similitudes observables chez vos ex.

Pour plus de pertinence je vous invite à regarder 3 histoires au maximum.

1 Quel était leurs rapports à leurs propres parents ?

2 Quelle sont les points communs de leurs enfances respectives ?

3 Avaient-ils des comportements compulsifs (drogue, jeu, colère, etc..) si oui,


dans quels domaines ?

4 Quels sentiments, ces comportements évoquaient-ils chez vous ?

5 Quels étaient leurs reproches en commun à votre égard ?

6 Quels étaient leur rapport à leur travail ?

7 Quels étaient les points communs dans leur rapport au désir, au sexe en
général ?

8 Ont-ils été flous dans l'expression de leurs envies ?

9 Quels étaient leur conception et leur rapport à la fidélité ?

10 Avaient-ils des amitiés durables ?

11 Leurs amis avaient ils tendance à être trop proches (ou trop éloignés), à
profiter d'eux ou à être injuste ?

12 Avaient-ils besoins de revendiquer leur indépendance ?

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

13 Ont-ils été peu démonstratifs dans leurs sentiments ?

14 Vous ont-ils rejeté injustement ?

15 Ont-ils eu des comportements violents (verbalement comme


physiquement) ?

16 Ont-ils eu tendance à vous culpabiliser lorsqu'ils vous manquaient de


respect ?

17 Quels rapports ont-ils eu avec vos propres amis ?

18 Ont-ils essayé de partager avec vous ce qui vous passionne ?

19 Quels rapports entretenaient-ils avec votre propre famille ?

20 Avaient ils tendance à vous impliquer dans les grandes décisions, dans leurs
projets ?

Ces 20 questions vont vous apporter un regard sur la récurrence, la façon dont
vous croyez mériter d'être aimé.

Pour résumer très rapidement et dans les grandes lignes, il existe 2 façons
extrêmes d'exprimer sa dépendance affective, deux comportements types
relevant du même problème de fond : l'investisseur éperdu et le gouffre sans
fond.

Le gouffre sans fond ayant trop souffert de la frustration de ses attentes à finit
par se refermer, tel une huître protégeant sa perle. Toute tentative de
rapprochement va le mettre en mode « protection », il va cacher des choses
sans véritable importance pour la plupart des gens. Pourquoi ? Pour se donner
la sensation de ne plus subir le poids du regard des autres, et affirmer ainsi
son « indépendance affective »

Le gouffre sans fond va avoir tendance à vous reprocher votre envahissement,


ne pas supporter vos compliments, votre amour débordant, votre incapacité à

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

donner sans rien attendre en retour, etc...

Le gouffre sans fond a pour mission, s'il veut évoluer vers des relations
génératrices de plus de plénitude, de s'ouvrir, d'apaiser ses peurs, de faire
confiance à ses choix et de s'en réjouir, comblé par le moment de partage qu'il
a à portée de main.

L'investisseur éperdu quant à lui ne cherche en apparence aucune rentabilité.


Son besoin de faire exister la relation dépasse de loin son besoin d'exister pour
lui. Il va investir à perte, dans une générosité souvent démesurée. Puis, alors
que personne ne lui a demandé un tel investissement, il va reprocher aux gens
de ne pas prendre en considération tout ce qu'il « donne » faisant un
amalgame bien commode entre « don » et « investissement ». Cherchant
appuie sur l'entourage pour pouvoir reprocher à son partenaire son ingratitude,
son manque d'engagement, sa faible reconnaissance, etc...

L'investisseur éperdu, s'il veut vivre des relations plus équilibrées, doit
apprendre à se donner à lui-même avant d'envahir l'autre de son amour.
Retrouver de l'estime de soi et de la confiance en lui-même, réaccorder de la
valeur à ce qu'il investit dans la relation et apprendre à le faire valoir vis-à-vis
des autres.

Ces deux profils sont des visions caricaturales, la réalité est bien plus nuancée,
et je sais que cette vision des points communs de vos anciens partenaires vont
vous apporter une vision détaillée de ce qui vous attire chez l'autre.

Sachez que la plupart du temps nous allons vers des personnes qui possèdent
des traits de personnalité que nous n'osons pas embrasser.

D'autre part, à y regarder de plus prêt et en toute honnêteté, on s’aperçoit que


très souvent, dans la fin de la relation, on finit par reprocher à l'autre ce qui
nous a clairement attiré au moment de la rencontre.

Autre précision, et non des moindres, je reste intimement persuadé que nous

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

sommes beaucoup plus complexes que ces modèles simplistes, ils sont là pour
nous éclairer sur le chemin à suivre pour changer nos relations, certainement
pas pour définir qui a raison ou tort. Personne n'a raison de souffrir, et aucune
comparaison n'a de sens dans la souffrance, et pour les deux profils, il y a
beaucoup de souffrance à l'origine. De plus, j'ai observé que (même si une
tendance peut-être remarquée) la majorité des personnes que j'ai coachées
adoptent les deux comportements dans la même relation ! Tout est une
question de sujet. Par exemple, ils auront tendance à donner de leur temps de
façon démesurée (investisseur éperdu) et à ne pas donner un sou pour les
dépenses communes (gouffre sans fond).

Les véritables dépendants affectifs ont donc les deux traits de personnalité en
même temps, mais pas dans les mêmes domaines. J'avoue que c'est plutôt
rassurant car cela permet de conserver une forme d'équilibre nécessaire à la
survie de chacun. Cependant, il est délicat d'admettre avoir le profil d'un puits
sans fond, car les jugements d'ingratitude, d'égoïsme, de profiteur, etc... Sont
beaucoup plus difficiles à porter que la position de victime abusée et méprisée.

Si vous voulez vraiment vous sortir de ces dynamiques, essayez d'être le plus
honnête possible, personne ne vous jettera la pierre, et vous avancerez
d'autant plus vite vers des comportements sains que si vous avez tendance à
vous voiler la face.

Attention, je ne voudrais pas que vous tombiez dans l'excès de la sur-


culpabilisation, où vous estimez que tout est de votre faute. Il faut être deux
pour créer une relation, et votre part de responsabilité dans la façon dont elle
évolue est évaluable très précisément, sans aucune contestation possible, de
50 %, ni plus, ni moins !

Essayez de regarder le travail d'analyse que vous venez de réaliser pour


comprendre quels sont les vides que vous essayez de combler par la présence
de l'autre (sujets qui vont nécessiter un travail personnel) et ceux qui
provoquent des peurs entraînant le rejet de l'autre et l'isolement.

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Observez vos actes


Les actes traduisent souvent nos pensées au-delà de notre conscience. C'est le
principe des actes manqués, et également de nos habitudes. Derrière ces
petits comportements parfois anodins, nous pouvons détecter les gestes qui
traduisent notre rapport aux autres et à nous-même.

L'énorme avantage des actes c'est qu’ils sont facilement observables. Par voie
de conséquence, ils sont plus facilement modifiables que des émotions (enfin a
priori). Il arrive parfois que ce soit plus fort que nous et que même en sachant
que l'on va faire un acte néfaste pour notre propre équilibre, nous ne
puissions-nous empêcher de le poser.

L'autre intérêt que je vois dans l’observation des gestes que l'on fait c'est de
pouvoir les corréler au contexte. Nous n'agissons pas de la même façon
lorsque nous sommes au travail ou chez nous, avec des amis, avec notre
famille ou avec notre conjoint, lorsque l'on est seul(e) ou entouré, etc.

Je vous invite donc à évaluer votre estime de vous en fonction du contexte


pour observer si vous vous sentez en autonomie ou en dépendance dans ces
petits gestes du quotidien.

Êtes-vous dépendant d'une substance (nourriture, alcool, tabac, etc.) ou d'une


activité (jeux, sexe, etc...)

1 Avez-vous des actes « compulsifs » et si oui, dans quel contexte ?

2 Quel est alors le vide que vous cherchez à combler (un manque de plaisir,
une présence, une estime, une peur, etc...) ?

3 Avez-vous des gestes en démesure avec la réalité ? (phobie des souris, vous
laver trois fois les mains avant de manger, vérifier que vous avez bien fermé la
porte de chez vous plusieurs fois avant de partir, remplir vos placards de
nourriture puis vous la jetez une fois avariée, etc...)

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

4 Supportez-vous de sortir de chez vous sans prendre votre téléphone


portable? Qu'est-ce que cela provoque chez vous ?

5 Vous autorisez-vous l'accès au meilleur ? (Par exemple : Lorsque vous allez


au restaurant, refusez-vous de prendre le plat qui vous fait envie sous prétexte
qu'il est trop cher ?)

6 Vous est-il plus facile de recevoir ou de donner un cadeau ? Si le cadeau est


déprécié, comment réagissez-vous ?

7 Prenez-vous le temps de vous préparer des petites recettes, ou bien est-ce


que vous allez-vous jeter sur le premier plat tout prêt pour uniquement vous
alimenter ? Avez-vous la sensation de remplir un vide ou de cultiver le plaisir ?

8 Prenez-vous le temps d'apprécier le goût de ce que vous mangez ou bien


avez-vous un coup de fourchette plus rapide que votre ombre ? Que
ressentez-vous alors ?

9 Si quelqu'un vous demande de l'aide, mettez-vous systématiquement la


priorité sur cette sollicitation, ou bien évaluez-vous le degré d'importance par
rapport à votre propre activité ?

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Observez votre santé


Votre état corporel est primordial. L'observer objectivement est relativement
aisé, cela vous donnera accès aux points de fragilité que votre corps endosse
pour vous permettre de tenir.

Je vous propose un tour d'horizon grâce à ces questions simples :

1 Pensez-vous que vous dormez suffisamment ?

2 Pensez-vous que votre alimentation est bonne pour vous ?

3 Buvez-vous principalement de l'eau ?

4 Vous accordez vous suffisamment de temps pour vous-même ?

5 Prenez-vous suffisamment soin de votre corps (douches, crèmes, massages,


etc.)

6 Combien de fois allez-vous chez le médecin dans l'année ?

7 Pratiquez-vous régulièrement des activités sportives ?

8 Prenez-vous des substances « aidantes » (Café, antidépresseurs, vitamines,


médicaments) ?

9 Allez-vous vous ressourcer régulièrement à l'extérieur ?

10 Avez-vous la sensation que vous respirez pleinement ?

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Observez votre passé affectif


1 Quels sont les cinq plus mauvais souvenirs de votre enfance ?

2 Quel est la principale chose dont vous avez manqué durant votre jeunesse ?

3 Lors des réunions de famille, vous sentiez vous libre d'être vous-même ?

4 Vos « rêves de gosse » ont-ils été valorisés ou moqués ? Quel souvenir


émotionnel cela a-t-il laissé en vous ?

5 Votre parole était-elle méprisée ou considérée ? Comment vous sentiez


vous?

6 Quels sont les reproches que vous souhaiteriez adresser à vos parents ?

7 Quelles sont les phrases que l'on vous a répétées qui vous ont le plus fait de
mal ?

8 Quelle a été votre rapport à la récompense ou à la punition ? Quelles étaient


alors vos sensations ?

9 Quel a été votre rapport au système scolaire ? Sur quoi s'est dirigée votre
curiosité d'enfant ?

10 Si vous deviez choisir parmi ces 5 sentiments, lequel correspondrait le plus


à votre enfance ? (abandon, trahison, rejet, humiliation, injustice)

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Observez vos pensées


Nos pensées sont souvent exprimées par nos actes, mais nos actes ne sont-ils
pas conditionnés par nos pensées ?

Et nos émotions dans tout ça ? D'où viennent-elles ? De nos actes ? Ou de nos


pensées ? A mon sens, tout ceci est imbriqué, c'est pourquoi je vous invite à
chaque question à définir les émotions qui se corrèlent au sujet de la réflexion
proposée. Vos pensée sont très puissantes, peut-être beaucoup plus que vous
ne l'imaginez, alors, même si l'exercice est délicat, essayons de les observer.

1 Quelle est votre première pensée du matin ? Est-elle agréable ou


désagréable ?

2 Lorsque l'on vous expose un problème, quelle est votre première pensée ?

3 Que pensez-vous de vous-même lorsque vous traversez une difficulté ?

4 Avez-vous l'impression de subir vos pensées ou de les choisir ?

5 Combien de fois par jours pensez-vous à un souvenir agréable ?

6 Quelles sont les pensées que vous avez concernant votre avenir ?

7 Lorsque vous pensez à vos relations amoureuses, quelles sont les premiers
souvenirs qui vous reviennent ?

8 Que pensez-vous du bonheur ?

9 Que pensez-vous de l'autre sexe ?

10 Que pensez-vous du couple ?

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Observez vos croyances


Êtes-vous d'accord pour admettre que les autres ont une perception de la
réalité différente de la vôtre ? Dans ce cas, il n'existe pas une réalité avec sept
milliards d'individus sur terre, mais bien sept milliards de réalités dans un
même monde. Vos vérités à vous, sont le fruit de votre éducation et de vos
expériences passées. Vous avez été de parfaits apprenants des règles et des
réalités qui vous entouraient lorsque vous étiez enfant. A ce moment, du fait
de votre faible autonomie, vous n'aviez d'autre choix que de comprendre et
d'assimiler les vérités de vos parents afin de garantir votre appartenance au «
clan » garant de votre survie (physique, psychique et émotionnelle).

Aujourd’hui, vous êtes adulte, vous êtes autonome, cependant vous êtes
toujours porteur de ces « croyances » que vous avez érigées en vérité à force
de les répéter et de les observer. Les croyances sont parfois considérées
comme des doctrines, c'Est-ce que certains appellent des « vérités vraies ».
Elles sont les directives qui régissent notre cerveau. Quand nous croyons
fermement que quelque chose est vrai, nous donnons un ordre à notre cerveau
sur la façon de nous représenter les choses. Les croyances sont notre
boussole, et si cette dernière est déréglée dès le départ, pas étonnant que
nous finissions par nous perdre ! Seules les croyances ont le pouvoir de nous
faire agir. Elles nous donnent le pouvoir de voir ce que nous voulons ainsi que
l'énergie dont nous avons besoin pour l'obtenir. Il nous appartient donc de
choisir quelles sont celles qui nous construisent et celles qui nous rendent
malheureux (se).

Ce « choix » n'est pas si évident à opérer, les vieilles habitudes de perceptions


sont tenaces, c'est vrai. Nous sommes tous doté d'une aptitude qui s'appelle la
plasticité neuronale. Elle est plus ou moins développée en fonction des
individus, mais le simple fait que vous lisiez ces lignes montre que vous avez le
désir de changer. C'est le point de départ du remodelage de vos connections
synaptiques pour inscrire un nouveau mode de pensée générateur de plus de
bien-être.

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Guérir du mal d’amour
Partie I – Un bilan de l’existant

Et oui, c'est une bonne, voire une très bonne nouvelle : les croyances sont
reprogrammables ! Et vous allez pouvoir le faire en toute autonomie en
fonction de ce qui vous bloque et de ce que vous souhaitez réellement
atteindre dans votre vie.

Commençons par faire un état des lieux de vos croyances que vous tenez pour
vérité dans les domaines suivants :

1 Quelle est votre croyance concernant les gens qui affichent du bonheur
d'être en couple ?

2 Quelle est votre croyance concernant les gens qui se disputent en couple ?

3 Quelle est votre croyance quant à votre droit d'accès à la réussite ?

4 Quelle est votre croyance concernant les gens riches ?

5 Quelle est votre croyance concernant le sexe ?

6 Quelle est votre croyance en ce qui concerne votre avenir ?

7 Quelle est votre croyance en ce qui concerne votre passé ?

8 Quelle est votre croyance concernant la parentalité ?

9 Quelle est votre croyance en vos capacités à atteindre vos objectifs ?

10 Quelle est votre croyance en votre aptitude à être heureux (se) ?

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Partie II :
Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Regarder la source : Vous !


A qui appartient votre vie ?
Lors de mon passé d'enseignant, je fus incroyablement surpris de la réponse
d'une élève lorsque, tentant de leur transmettre un principe de responsabilité,
j'ai demandé : à qui appartient votre vie ? Persuadé de l'évidence de la
réponse. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'une élève m'a répondu avec une
conviction inébranlable : « Ben, à ma mère ! »

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Votre vie a commencé par votre conception, ce fut le rôle privilégié de vos
parents ; une relation, entre deux êtres de sexe complémentaire, à l'origine de
votre genèse. Puis, dans la majorité des cas, ils se sont chargés de votre
éducation.

Vous, en bon enfant avide d'autonomie dans de ce vaste monde, vous avez
ouvert tous vos sens en grand pour apprendre. On dit parfois que les enfants
sont de véritables éponges. Parfois même on les entend répéter des phrases
qui ne sont pas particulièrement en adéquation avec leur âge. Les parents sont
alors surpris, dérangés ou parfois fiers de ce que leurs enfants transmettent à
leur tours.

Vous avez été des apprenants de haute performance, et ça c'est une


compétence dont vous allez-vous servir à nouveau. Vous allez grâce à cela
modifier ces croyances qui vous polluent l’existence.

Pour y parvenir, la démarche est simple : identifier ces perceptions du monde


qui vous bloquent, et les remplacer par d'autres qui vous libèrent.

Simple à dire et est-ce si simple à faire ? C'est bien moins compliqué que vous
ne l’imaginez, je vous assure ! Je vois d'ici votre question : bien si c'est si
simple, comment fait-on ? Ou encore si c'était si facile ça se saurait, c'est
encore une entourloupe pour les faibles d'esprit !

Je répondrais qu'au contraire il va falloir renforcer votre esprit pour y parvenir.

Notez bien que je ne dirige en rien les croyances que vous devez nettoyer, ou
celle par lesquelles vous allez les remplacer. Il s'agit là de votre libre choix, de
votre autonomie. Si je vous dirigeais à cet endroit, cela ferai de moi un gourou
ou un détenteur de vérité absolue, et là je perdrais la confiance de ceux qui
ont un esprit suffisamment fort et je prouverai mon inefficacité à accéder à
l'autonomie sur ceux qui sont plus faibles.

Vous avez les moyens de transformer les aspects de votre vie qui vous

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

déplaisent et qui vous font souffrir, selon vos souhaits !

Encore faut-il comprendre les mécanismes qui permettent de le faire.

Le principe de base est simple, je le redis : remplacer vos croyances limitantes


par des croyances vertueuses.

Pour y parvenir la démarche est la suivante :

1. Identifier ces croyances bloquantes.


2. S'autoriser à accéder au « registre » des croyances, cette liste de vérités
toutes faites inscrites dans l'inconscient.
3. Définir celle que nous souhaiterions mettre à la place.
4. Remplacer la précédente par celle qui vous convient.
5. Observer les changements sur la durée, et revenir sur des croyances plus
profondes encore pour pérenniser ce changement.

Une fois que vous avez amorcé cette séquence, elle ne s'arrêtera jamais, car
vous ajusterez en permanence votre perception du monde et votre vie pour
tendre vers de plus en plus d'harmonie.

La plus grosse difficulté que j'ai pu observer chez les personnes que je coach
n'est pas dans l'identification des croyances, ni même dans le fait de trouver
par laquelle il serait bon de la remplacer, mais dans le fait de s'autoriser à les
changer.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, notre premier réflexe d'apprenant
conditionne cet accès au « code du coffre » renfermant nos propres croyances,
et devinez à qui nous avons confié ce code en premier lieu ?

A des personnes extérieures à nous-même ! Celles que nous avons prises pour
des « demi-dieux » tellement la somme de connaissances et d'expériences
qu’ils avaient dépassait de loin les nôtres. C'Est-ce qu'on appelle l'autorité du
savoir.

Il serait grand temps de leur reprendre ces codes d'accès et de se les


réapproprier, vous ne croyez pas ? Nous nous sommes construits en confiant
les clés de notre programmation à nos parents. Ils étaient LA source, et en

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

plus nous leur devons la vie.

Apparaît alors un des syndromes les plus délicats à contourner : la loyauté


parentale.

L’ayant moi-même expérimenté de près (et le faisant encore parfois à mon


insu), je peux vous assurer que les conditionnements de nos comportements
liés à ce phénomène sont incroyablement puissants.

En réalité, très souvent nous posons nos actes en fonction de ce que nos
parents nous ont transmis comme croyances. Deux possibilités apparaissent :
Soit nous devenons « pro » soit nous devenons « anti ».

Si ces croyances nous conviennent, et nous ne les remettons même pas en


question, elles apparaissent comme étant une évidence. Ce sont nos vérités
dont nous n'avons même pas conscience et que nous reproduisons sans nous
en rendre compte. Nous avons alors un comportement « pro » (qui va dans le
même sens)

Soit nous sommes en révolte contre ces croyances car nous nous sommes
rendu compte qu'elles nous déplaisaient, voire pire, elles nous faisaient
souffrir. Alors la « révolte » gronde en nous, et nous devenons « anti ». Ne
vous est-il jamais arrivé de dire « ça je ne le ferai jamais comme mes
parents!»

Personnellement je m'en suis rendu compte de ce phénomène sur un aspect


ayant peu d'importance. Je me souviens qu'étant enfant, ma mère ne
supportait pas que je fasse du bruit en tapant sur des objets (je m'essayais
aux rythmes, avec un succès relatif certes, mais je voulais juste « jouer ») du
coup lorsqu’à mon tour je suis devenu papa, j'ai laissé cette énergie de jeu
battre son plein, même pendant les repas, dans une véritable cacophonie
joyeuse !

Qu'elles nous bloquent dans notre évolution, ou que nous soyons en

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

adéquation avec leur principe, nous réagissons la plupart du temps en fonction


de cette loyauté parentale, et non par rapport aux valeurs que nous avons
choisies de faire nôtres. D'une certaine manière nous subissons, dans notre
quotidien, cette influence de façon quasi omniprésente.

Alors je vous invite à regarder vos gestes, vos réactions, vos décisions, votre
façon de faire vos courses, de gérer le manque, l'effort, de prendre sur vous ou
de vous énerver, etc... Et aussi souvent que vos actes ne vous conduisent pas
là où vous le souhaitez, demandez-vous : à qui appartiens ma vie en ce
moment ?

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Exercice :

Faites la liste des 5 croyances qui vous bloquent le plus :

1-

2-

3-

4-

5–

Faites maintenant le liste des 5 croyances vertueuses qui vous permettraient


d'atteindre vos objectifs suprêmes :

1-

2-

3-

4-

5-

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Pour vous : c'est quoi un couple ?


Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants…

La réalité correspond-t-elle vraiment à ce schéma idéal ? Regardez autour de


vous. Connaissez-vous un couple qui traverse ce type d’idylle ? Si vous en
connaissez, alors, je vous invite à les observer, à regarder leur façon d'agir, et
aussi de vous demander quelles sont les croyances qui les animent.

Le principal problème du couple est très souvent un décalage entre la


conception de chacune de ses parties. Encore une fois le premier modèle de
couple que nous avons connus fut celui de nos parents, cependant, souhaitez-
vous vraiment avoir un couple qui corresponde à ce modèle, ou désirez-vous
réinventer le vôtre ?

Très souvent la source des tensions et des disputes provient des attentes
implicites non comblées. On voudrait que quelque chose se produise, pour
nous c'est une évidence, mais cette évidence est-elle partagée ?…

Pour certains le couple sera la zone de sécurité affective alors que pour
d'autres ce sera le terrain d'expérimentation d'une perpétuelle aventure !

Qui a raison, qui à tort ?

A vrai dire, tout le monde à raison, chacun à sa vérité. La grosse difficulté d'un
couple consiste à faire coïncider les vérités des deux acteurs, et pour cela, rien
de tel que la communication !

Les soucis c'est qu'il est bien beau de parfaire sa façon de communiquer, mais
si on ne sait pas quoi dire, c'est plutôt délicat, qu'en pensez-vous?

Aussi je vous invite à définir le plus précisément possible vos attentes et votre
représentation du couple.

Commençons par les valeurs. Quelles sont selon vous les valeurs qui
composent un couple idéal ?

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Ensuite définissez le rôle d'un conjoint, ou d'une conjointe, dans votre vie.

A ce propos, je vais me permettre de vous faire part de ce que j'ai observé,


comme méprises, en ce qui concerne la notion de « couple » chez les
personnes que j'ai coachées.

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

La notion de dette
Lorsqu'on est « officiellement » en couple la notion de dette est une des plus
polluante et sans doute celle qui crée le plus de souffrance. On considère que
l'autre nous « doit » le respect de certaines valeurs, quelle que soit la réalité
de ce qui est partagé. Je cite souvent en exemple à ce propos les paroles de la
chanson de Stéphane Eicher « Mais tu ne me dois rien, j'ai eu un mal de chien
à me faire à cette idée, à l'accepter enfin... »

C'est vrai que cette notion d'acceptation de la liberté de l'autre est délicate.

J'entends régulièrement en coaching la phrase suivante : « après tout ce que


j'ai fait pour elle (lui) je trouve ça super injuste, ça me met en colère ! »

Peut-être voyez-vous pleinement de quoi je parle ?

Cette approche montre bien ses limites, le couple ne se marchande pas, il se


construit, tous les jours. Vous n'êtes pas des actionnaires attendant un retour
sur investissement ! De mon point de vue, vous êtes des scénaristes, des
acteurs, des réalisateurs, des créateurs d'une relation particulière et intime qui
n'a d'autre but que de partager à deux ce qui vous fait plaisir et vous
structure, dans ce que j'appelle « une zone de partage ».

En conclusion je dirais que la notion de « devoir » créer le rétrécissement de la


zone de partage.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

La notion d'obligation
Avez-vous déjà essayé d'obliger un enfant à faire quelque chose dont il n'a
aucune envie ? Si vous menacez de le punir, alors en effet il s’exécutera, mais
son moteur sera la peur de la sanction, et non le plaisir de faire. C'est une
dynamique qui tue l'enthousiasme à petit feu. Cela provoque un détachement
interne, un isolement vis à vis de la relation, voire pire, une envie de
vengeance ! Essayez de vous remémorer votre propre enfance pour mieux
sentir ce phénomène, je suis persuadé que cela vous parlera au niveau du
cœur : des émotions vont ressurgir.

Je me permets de vous inviter à vous poser les questions suivantes : Préférez-


vous être avec une personne qui a envie de partager sa vie avec vous, ou qui
est obligée de le faire ?

Quelle part de plaisir peut-on inclure dans la relation lorsque cette dernière est
obscurcie par la notion d'obligation ?

Je vous propose un parallèle moins engagé sur le plan émotionnel. Dans le cas
où vous allez dans un magasin, que ressentez-vous après votre achat si le
vendeur vous a poussé à prendre le produit que lui voulais vous vendre ? A
contrario que ressentez-vous si le vendeur a été à l'écoute de vos besoins et
vous propose de choisir entre différents produits qui pourrait vous plaire, en
vous laissant le temps de choisir ?

« Aller vers » par envie n'est-il pas plus puissant que de « rester là » par
obligation ?

Lorsque l'émotionnel est plus engagé la prise de recul est bien plus délicate,
pourtant le processus est le même.

La plus puissante d'entre ces obligations est sans aucun doute la fidélité
sexuelle, car elle touche à l'intime.

Sincèrement appréciez-vous d’avantage une personne qui a une relation

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

sexuelle avec vous parce qu’elle en a envie, ou bien pour respecter une «
obligation » maritale ?

En conclusion je dirais que la notion « d'obligation » créer l’appauvrissement


du partage du cœur.

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

La notion d'engagement

L’engagement rejoint à la fois l'obligation et la dette. Cela reste une vision


mentale du couple, et non une vision du cœur.

Prenons l'exemple du travail salarié. Vous vous êtes engagé à respecter les
termes de votre contrat de travail. Vous répondez à cet engagement en
respectant ces obligations, et elles vous conviendront tant que vous y
trouverez du plaisir ! Mais si cette sensation agréable diminue, alors la déprime
se rapproche, et vous allez au travail à reculons. Alors les critiques fusent et le
mal être progresse jusqu'au jour où vous craquez et vous quittez votre
travail... pour en trouver un autre !

J'imagine que vous pourrez faire le parallèle sans aucun problème avec la
notion de couple.

Je vous entends me dire : oui, mais sans engagement, on ne construit rien !


Certes, j'en conviens, et en même temps, que vaut un engagement sans une
envie forte qui nous pousse à le faire ?

En conclusion je dirais que la notion « d'engagement » crée l'assèchement de


l'enthousiasme.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

La notion de peur

Les peurs peuvent et doivent-elles être partagées dans un couple ? C'est une
question fondamentale, car la peur est souvent un moteur incroyable pour
réaliser les actions les moins bénéfiques pour nous. En effet la peur a pour
fonction de nous prévenir d'un danger, et de garantir notre survie.

On pourrait distinguer grossièrement 2 types de peurs : la peur névrotique et


la peur fonctionnelle. La deuxième catégorie est une peur instinctive qui se
manifeste lorsque nous sommes en réel danger, au bord d’une falaise, avant
un accident de voiture, lorsque l'on chute, bref, dans toutes les circonstances
où notre instinct de survie à de bonnes raisons de se manifester. Elles sont le
produit de programmations neuronales utiles et nécessaires. La première
catégorie, quant à elle, correspond aux peurs que l'on ressent et qui
comportent un décalage avec le risque objectivement encourus. Elles ont pour
origine une programmation qui a eu sa nécessité par le passé, mais qui n'a
plus lieu d'être à l'heure actuelle. Par exemple, en ce qui me concerne, j'ai
longtemps été incapable de manger des endives au jambon car j'ai failli
m'étouffer en en « dégustant », lors de mon enfance. Il a fallu, une fois adulte,
que je me déprogramme pour être de nouveau en mesure d'en manger. Vous
pouvez retrouver des peurs cocasses dans cette catégorie (pour l'observateur
en tous cas) comme l'arachnophobie, l'agoraphobie, le peur des souries, et
toute autre manifestation démesurée de crainte par rapport aux faits.

Là où cela devient plus compliqué, c'est quand cette peur névrotique est
projetée sur l'autre dans le couple. Cela arrive beaucoup plus souvent qu'on ne
le croit ! Il y a pour les plus classiques : la peur d'être seul, d'être quitté, d'être
trompé, d'être trahie, d'être dupé, d'être jugé, etc.

Je ne dis pas que toutes ces peurs n'ont pas de légitimité, au contraire, je dis
que si on les sème dans le couple, alors ces graines vont faire pousser une
belle discorde faite de suspicion, de jalousie, de mensonges et encore bien
d'autres choses profondément désagréables et assassines pour la relation de
couple !

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Que se passe-t-il lorsque l'on a peur de l'amour ? Lorsque l'on rencontre une
personne qui nous fait palpiter le cœur, sentez-vous uniquement de l'attirance,
ou bien y a-t-il une forme de peur qui se mêle à la fête ? N'est-ce pas
surprenant d'avoir peur d'aimer ? Est-ce vraiment de l'amour dont nous avons
peur, ou de la souffrance liée à l'attachement ?

L'amour est toujours bon, et la peur toujours désagréable. Quand on a peur,


les obligations, les attentes, la colère, le manque de respect, la pitié, les
projections, sont souvent plus fortes que nous et nous mettons ces ingrédients
dans le cœur de notre relation à l'autre. On a beau légitimer, louvoyer, se
justifier, c'est bel et bien nous qui avons mis ces ingrédients ! Comment
sincèrement prétendre être emplis de bonté envers l'autre lorsque c'est la peur
qui nous mène par le bout du nez ?

Comment conserver la confiance de l'autre lorsqu'une telle aberration est


défendue bec et ongles ? Cela ressemble à une mission impossible.

Nous sommes comme les animaux, nous « sentons » la peur de l'autre, et elle
nous met directement en position de défense, ce qui est le terrain idéal pour
les conflits, ne croyez-vous pas ?

En conclusion je dirais que la notion de « peur » transforme les partenaires en


ennemis.

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

La notion de besoin
Les besoins sont nécessaires à notre survie.

Nos besoins physiologiques sont les plus facilement admis par la majorité des
personnes et semblent naturels, comme se nourrir, boire, dormir, réguler sa
température, etc. En revanche dès qu'il s'agit de besoins émotionnels ou
affectifs, une connotation de pathologie apparaît implicitement.

Les besoins nous rendent dépendants de notre environnent par définition.

On a besoin de respirer, et nous sommes dépendants de l'air qui nous entoure


pour y parvenir, rien de plus normal que de considérer cette « dépendance »
comme juste.

D'un autre côté, la dépendance affective est souvent confondue avec la


souffrance qu'elle génère.

Avoir besoin de l'autre n'est pas très attirant en réalité, cela créer un lien
d'attachement proche de l'aliénation. Il me semble intéressant de méditer sur
la notion de « devenir », indispensable à l'autre, pour créer une dépendance
chez lui et s'assurer de sa présence à long terme (remis dans le contexte des
valeurs que vous attribuez au couple).

Ne dit-on pas : « Nous sommes tous irremplaçables, mais personne n'est


indispensable ! » ?

Comment faire la distinction entre une envie et un besoin ?

Lorsque l’on n’est pas entraîné à le faire, cela semble confus. Je peux vous
donner l'astuce suivante : Lorsque vous avez envie, et que vous proposez de
partager cette envie, alors le refus de l'autre ne vous empêchera pas de vivre
ce dont vous aviez envie. Lorsque c'est de l'ordre du besoin, le refus de l'autre
génère chez vous la sensation de rejet, et vous pique au niveau du corps, vous
en perdez votre sérénité et la notion « d'injustice » naît en vous.

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Essayez de ressentir ce qui se passe en vous si l'on vous dit : « j'ai envie de
partager ma vie avec toi... » ou alors « j'ai besoin de toi pour vivre ! » est-ce
que cela vous attire ? Est-ce que cela vous repousse ? Sentez-vous une
pression ? Ou bien la liberté d'être vous-même, d'évoluer vers ce qui vous
enthousiasme, sans que l'autre ne pèse par un quelconque droit de regard ?

La personne qui est en besoin, représente souvent un « boulet » pour celui ou


celle qui en accepte la compagnie. Au début cela peut paraître valorisant, mais
à la réflexion, cela vous fait directement entrer dans un type de relation
destructrice de l'enthousiasme et de l'estime de soi.

L'idée principale en ce qui concerne nos besoins, n'est pas de cultiver la


dépendance (même si elle est incontournable) à une seule et même source, ni
d'accéder à l'indépendance (qui reste inaccessible) mais bien de parvenir à
l'autonomie ! En d'autres termes, j'appelle « autonomie » la capacité à
assumer la responsabilité et la prise en charge de ses propres besoins, en
communiquant par des demandes explicites.

En conclusion je dirais que la notion de « besoin » transforme la liberté en


dépendance.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Et si vous tentiez de sonder au fond de vous, avant d'agir ou de communiquer,


si ces notions de dettes, d'obligations, d'engagement, de peur, de besoin ne
mériteraient pas un changement d'attitude ? Ne serait-ce que de sentir
l'urgence de ne rien faire ?

Je vous propose d'agir petit à petit : de remplacer le besoin par l'envie de


partage ; les notions de dettes et d'engagement par la volonté de susciter le
désir ; et enfin de remplacer la projection de peurs par le plaisir d'aller vers
l'inconnu à deux.

A vous de voir ce que vous souhaitez semer comme graines (ou plutôt obtenir
comme récolte) entre les dettes, les obligations, l'engagement, la peur, le
besoin et l'envie, le partage, le désir, le plaisir et la joie...

Ce n'est pas toujours facile à faire, j'en conviens, ceci dit, le simple fait de
focaliser son attention sur ce que l'on met soi-même en place dans son
couple, en y allant pas à pas, peut permettre de se sentir de mieux en mieux !

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

La répétition des messages destructeurs


Avez-vous remarqué que pour « bien apprendre » et retenir sa leçon, il est
nécessaire de la répéter ? C'est-ce que font les musiciens, les sportifs, les
acteurs, bref toutes ces personnes qui cherchent à automatiser une pratique
pour qu'elle soit inscrite, jusqu'à ce qu'elle devienne un réflexe.

Pour illustrer ce principe de base de la pédagogie, j'aime utiliser l'image


suivante : Imaginez que vous êtes en pleine forêt vierge et que vous deviez
aller d'un point A à un point B. Au premier passage, vous allez défricher le
stricte nécessaire pour passer. Puis, si vous ne ré-parcourez pas le même
parcours, alors la forêt repousse, et vous devrez fournir à nouveau le même
effort pour passer. En revanche si vous y repassez rapidement une seconde
fois, alors ce sera beaucoup plus facile, puis si vous y retournez encore et
encore vous transformez le petit sentier en chemin, puis en route, jusqu'à
l'autoroute ! C'est exactement ce qui se passe pour les connexions neuronales
dans votre cerveau. La répétition entraîne un comportement de plus en plus
rapide avec de moins en moins de contrôle du mental puisque tout
s'automatise.

Ce qui fonctionne très bien pour apprendre les choses agréables de notre vie
fonctionne aussi pour les phrases assassines répétées lors de votre enfance.

N'avez-vous jamais entendu des remarques de la part de vos parents,


enseignants, frères et sœurs, etc... vous dénigrant ?

Vous savez le genre de remarque du type : « Tu es nul ! » « Tu n'y arriveras


jamais ! » « T'es pas doué pour ça » « Tu vas tomber ! » « T'es toujours de
mauvaise humeur. » « Avec toi, c'est toujours pareil, on ne peut rien te dire »
et j'en passe et des meilleures...

Le souci de ces phrases c'est qu'à force de les entendre, on créé l'autoroute, et
on finit par se persuader que ces phrases reflètent la vérité !

Les gens autour de vous sont suffisamment nombreux à abaisser votre estime

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

de vous-même, alors pourquoi répéter ces comportements dénigrants ?

Ne vous êtes-vous jamais surpris à vous dire « quel idiot !» « Je suis trop bête
! » « Quel boulet ! » et autres réflexions déclinant des jugements, des vérités
vraies dégradantes dans votre estime ?

Essayez de les remplacer par des phrases du type : « Je suis en train


d'apprendre » « C'est en faisant des erreurs que je progresserai » « Je suis
capable de mieux faire » « Je réussi tout ce que j’entreprends, même si cela
peut prendre du temps » « J'ai beaucoup de valeur, et je le vois à travers
toutes ces personnes qui m'aiment » « Je n'ai pas dû agir de manière à ce que
mon projet réussisse pour le moment, que puis-je modifier ? »

Je vous invite à observer, à noter le plus souvent possible ces petites phrases
bénignes en apparence qui au final ne vous sont d'aucune utilité, si ce n'est
pour vous conforter dans votre position d'infériorité vis à vis de vous-même.

Essayez d'observer, puis de modifier petit à petit ces attitudes destructrices


quant à votre estime de vous.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Que reproduisez-vous ?
Connaissez-vous l'adage qui dit que l'on reproduit ce que l'on ne résous pas ?

Malheureusement, peu de gens parmi ceux que j'ai eu l'honneur de coacher se


sont rendu compte qu'ils reproduisaient un schéma relationnel ne leur
permettant pas d'atteindre leur objectif.

Dans une relation de couple, le premier modèle qui nous ait été donné de voir
est celui de nos parents.

Il serait bon de se poser un instant, et de regarder ce que nous reproduisons


inconsciemment. Alors prenez un crayon, une feuille et couchez sur papier les
réponses à ces questions :

1 - Êtes-vous dans la reproduction d'une loyauté parentale ?

2 - Quelle est votre rapport aux émotions, à la violence, à l'argent, aux


drogues (tabac, alcool, café, etc...) aux valeurs familiales, aux collègues de
travail, aux amis, au sommeil, à la nourriture, à la culture, à l'effort, etc... ?

3 - Vos parents étaient-ils eux même dépendants affectifs, ou dépendants à


une quelconque forme de drogue ? Vos parents étaient-ils fondamentalement
différents lorsqu'ils étaient seul ou en couple ? S'appelaient-ils tous les jours ?

4 - Observez le couple de vos parents et comparez le à ceux que vous avez


vécus, et vous commencerez à avoir une idée de ce que vous reproduisez.

Ensuite je vous propose de regarder vos actions.

5 - Votre comportement correspond-il à un choix personnel, ou bien à une


réaction d'opposition, ou encore à une reproduction de ce dont vous n'avez pas
conscience ?

Le meilleur moyen de répondre à cette question est d'observer votre


comportement vis à vis de la justification.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

6 - Êtes-vous du genre à anticiper le jugement de l'autre et à vous justifier


avant même que qui que ce soit ait prononcé le moindre mot ?

Si tel est le cas alors, au fond de vous, vous êtes à l'intérieur d'une spirale de
reproduction. Par défaut vous considérez que les actes que vous posez doivent
être justifiés par rapport à une référence abstraite, supposée commune à tous,
qui génère de la culpabilité si vous ne vous fondez pas dans le moule.

Lorsque vous choisissez vos actes de telle manière à ce qu'ils vous


correspondent pleinement, vous n'avez pas besoin d'une validation venue de
l'extérieur.

Cette observation de vous-même vous permettra de séparer ce que vous


reproduisez de ce que vous créez.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Quel est votre rapport à vos parents ?


Une autre façon de voir si vous êtes d'avantage dans la création de votre
propre vie, que dans la reproduction de ce que l'on vous à transmit bien
malgré vous (et souvent bien malgré chaque génération!) est d'observer l'état
de votre relation à vos parents.

1 - Etes-vous en froid, ou au contraire très (trop) proche ?

2 - Êtes-vous blessé, agacé, en manque d'énergie quand vous êtes avec eux ?
(ou quand vous pensez à eux dans le cas de parents disparus)

3 - Avez-vous toujours été soutenu, encouragé, compris ou plutôt critiqué,


jugé et rabroué dans vos tentatives de faire des activités ou des projets à votre
goût ?

4 - Avez-vous besoin de la validation de vos parents pour prendre des


décisions dans votre vie ?

5 - Au niveau de la communication, avez-vous du mal à vous affirmer, à dire


ce que vous pensez à vos parents ? Arrivez-vous à échanger de façon sereine,
ou bien est-ce que, dès lors que la conversation change de la pluie et du beau
temps, la tension monte et les disputes fusent ?

Je vous invite le plus possible à déterminer votre état de dépendance vis à vis
de vos parents, afin d'avancer vers l'autonomie et le choix de votre propre vie.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Votre enfant intérieur doit-il grandir ?


Qu'est-ce qu'on appelle l'enfant intérieur ?

Peut-être êtes-vous coutumiers de l'analyse transactionnelle créée par Éric


Berne. Cette approche psychanalytique permet de répartir nos schémas
comportementaux entre trois rôles que nous jouons : Le Parent, L'Adulte et
l'Enfant. A chaque fois que nous incarnons le rôle de l'Enfant (pour exprimer
une demande à une autorité par exemple, nous nous plaçons dans une position
« d'infériorité » qui invoque tout de suite le Parent chez notre interlocuteur. Ce
type de relation croisé entraîne des implicites liés à notre relation à notre
enfant intérieur, d'une part, et au modèle de comportement d'un parent de
l'autre. Ces relations sont assez délicates et entraînent une forme de « jeux de
pouvoirs » où la soumission et la crainte sont assez fréquemment présentes.

L'idée principale de cette approche est de se rapprocher au maximum de la


relation d'Adulte à Adulte, sur un plan d'égalité, afin de ne pas surinvestir la
relation sur le plan émotionnel. Ceci étant, est-ce une nécessité de faire
grandir son enfant intérieur ? La présence de ces énergies liées à l'enfance est-
elle forcément néfaste dans nos relations aux autres ?

A mon sens évoquer l'Enfant intérieur est une vue de l'esprit, qui décrit deux
émotions, deux forces, qui sont principalement expérimentées dans l'enfance,
à savoir l'engouement et la peur.

L’engouement donne place à l'envie, à l'humour, à la joie, au partage, à


l'empathie, au plaisir (etc...).

La peur donne place à la crainte, à la solitude, au désarroi, à la colère, à l'envie


de se venger (entre autres). Quand elle provient d'une perte de sens lors
d'une expérience désagréable, elle fait place à ce qu'on appelle un
traumatisme qui est stockée en mémoire, le temps de vivre d'autres
expériences complémentaires permettant d'apporter enfin du sens à ce vécu.
Tant que ce traumatisme reste inscrit dans notre inconscient, il ressort,

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

s'exprime sous forme de réactions incontrôlée. C'est ce qui conduit au


comportement dit « névrotique ». Rassurez-vous, nous sommes tous, par
définition, des névrosés, et la névrose nous est utile pour survivre dans les
moments difficiles de notre existence.

Est-ce nécessaire de faire grandir notre Enfant intérieur ?

Pour ma part, je dirais que tout ce qui bloque votre engouement et votre
amour d'enfant apporte une résistance, un frein, qui vous éloigne de votre
propre accès au bonheur. En ce sens il me semble qu'il serait profitable à
chacun de faire grandir, de soigner, cet enfant en mal d'amour. Notre enfant
intérieur garde des blessures et se perd dans un monde d'adulte où sa naïveté
a été malmenée. Cette démarche de guérison ferait resurgir les sourires de
gosses et nous ferait oublier provisoirement nos préoccupations d'adultes.

Pour ceux qui souhaiteraient entamer une telle démarche je vous propose de
prendre un instant pour vous remémorer un événement de votre enfance qui
vous fait du mal.

- Vous êtes dans votre peau d'adulte, et vous rencontrez devant vous l'enfant
que vous étiez.

- Essayez de vous remémorer cette petite fille, ou de ce petit garçon à qui l'on
a dit, montré ou fait des choses sans aucun sens et générateur de blessures.

- Ressentez à nouveau ce qui s'est passé pour cet enfant en essayant de


garder à l'esprit que vous êtes l'adulte spectateur de la scène.

- Demandez alors à l'enfant quels sont ses besoins.

- Puis en tant qu'adulte essayez d'apporter une autre réponse, dites à cet
enfant que, l'amour qui le guidait alors, est la bonne voie, que les blessures
qu'on lui a transmises ne lui appartiennent pas.

- Si votre enfant est prêt proposez-lui de le prendre dans vos bras d’adulte
protecteur et bienveillant.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

- Prenez le temps d'inscrire dans vos émotions cette bienveillance et


l'apaisement qui en découle.

- Puis prenez le temps de lui expliquer que les adultes de l'époque n'ont pas pu
faire autrement.

- Lors de cet événement lié à des adultes défaillants, vous allez pouvoir
déclencher une sensation d'empathie, à l'égard de ces personnes extérieures,
qui n'avait pas les moyens, compte tenu de leurs propres démons intérieurs,
de réagir d'une autre façon. Puis que cet enfant qui est dans vos bras n'est en
rien responsable de leurs actes.

- Remerciez le pour ce moment de partage et lorsqu'il sera assez apaisé, dites-


lui au revoir en le rassurant sur le fait que vous serez toujours présent pour lui.

Vous pouvez renouveler cette expérience autant de fois que vous le souhaitez
en fonction de ce qui revient à votre conscience et de l'efficacité que vous
ressentirez en faisant cet exercice.

Personnellement, la première fois que je l'ai fait j'étais accompagné par une
thérapeute, et cela m'a grandement aidé car j'étais dans un état méditatif
avant de commencer, je reste persuadé que cela m'a permis un travail
beaucoup plus profond et plus efficace que par une simple suggestion
personnelle. Comme nous sommes tous différents je me suis dit que cet
exercice, tel que présenté, pouvait tout de même porter ses fruits pour
certains d'entre vous.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Regarder ces réflexes qui font mal :


Votre image de vous dans vos mots
Observez votre langage !

Vous me direz qu'il est fréquent d'entendre les gens contrariés crier sur eux
même, pester sur leur incompétence, et se juger à travers des expressions
plus ou moins dures.

1 - Quelle image de vous propagez-vous autour de vous ?

2 - Comment parlez-vous de vos défauts ?

3 - Comment évoquez-vous vos frustrations ?

4 - Comment réagissez-vous lorsque quelqu'un vous parle de vos faiblesses ?

5 - Vous sentez-vous gênés lorsque l'on vous adresse un compliment ?

6 - Comment répondez-vous à la question « Bonjour, ça va ? »

Toutes ces habitudes de communication et de langage vous définissent dans le


regard de l'autre bien avant que celui-ci ait pu vous renvoyer quoi que ce soit.
Difficile après coup de sortir de là, n'est-ce pas ? Et dire que c'est vous et votre
façon de parler qui induisez ça, dommage, non ?

Que faire pour modifier votre hygiène verbale ? Simple : achetez un dentifrice
approprié ! Non, blague à part, comment faire…

Je vous invite par commencez à observer vos attitudes et prendre le temps de


choisir comment vous allez parler de vous aux autres avant de le faire.

Peut-être qu'en ce moment vous focalisez sur des aspects de votre vie
insatisfaisants, mais le sont-ils tous ? Lorsqu'on vous demande comment vous
allez, en réalité on vous demande indirectement sur quel aspect de votre vie
est-ce que vous focalisez vos pensées à ce moment précis, car soyons
honnêtes il y a une multitude de choses qui vont bien dans votre présent, non?

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Avez-vous la possibilité de respirer librement ? De vous nourrir à votre faim ?


De loger quelque part où règne la sécurité ? Bien sûr il y a des aspects de
votre vie qui sont désagréables et frustrants, ce sont même parfois de grosses
difficultés que la vie vous propose d'affronter, mais est-ce là la totalité de votre
présent ? N'est-ce pas vous qui choisissez de focaliser votre attention et vos
émotions sur cet aspect plutôt que sur les autres ?

La structure des phrases et les mots que l'on emploi sont très représentatifs de
la façon dont nous branchons notre cerveau. Ce sont des miroirs de nous-
même que nous négligeons trop souvent d'observer.

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Où s'est donc cachée votre estime ?


A la recherche du trésor perdu. Transformez-vous en aventurier dont la mission
principale est de trouver l'amour et l'estime de vous-même, et de l'ancrer au
plus profond de votre être.

L'estime s'est perdue en face de l'autre. Rien de ce que vous vivez par vous-
même ne semble avoir autant de saveur que ce qui est partagé. L'autre
apporte une telle plus-value à vos moments personnels, qu'ils en deviennent
fades en son absence. Votre plaisir passe après le sien, vos désirs sont
toujours remis en second plans par rapport aux siens, vos envies s'adaptent
toujours en fonction de son emploi du temps et vous perdez peu à peu le goût
des choses, votre goût des choses, ce qui faisait le sel de votre vie.

C'est un peu comme si votre bonheur dépendait de l'autre, comme si vous lui
aviez donné l'interrupteur de votre plaisir personnel. C'est l'autre qui décide
pour vous si vous allez bien, ou si vous êtes au fond du gouffre, en fonction de
ce que vous recevez (ou pas) de sa part. C'est lui donner beaucoup de pouvoir
non ?

Alors comment se fait-il que les choses en soient là ? Comment est-il possible
que l'autre décide pour vous de votre état interne personnel ? C'est finalement
l'autre qui détient la responsabilité de votre propre estime ! Comme s'il avait le
pouvoir d'appuyer ce fameux interrupteur de votre bien être. Si c'est sur « on
» tout va pour le mieux et si c'est « off » vous êtes au trente sixième dessous.
Vous êtes alors incapable de mettre quoi que ce soit de positif dans vos
journées, jusqu'à ce qu'il vous envoie un petit signe, une miette émotionnelle
insignifiante, à laquelle vous vous accrochez pour vous redonner de la valeur.

Avoir l'estime de l'autre devrait toujours se rajouter à l'estime de soi, et non la


remplacer.

En réalité, j'ai une bonne nouvelle, votre estime de vous n'a pas disparue ! Elle
ne se trouve simplement pas là où vous la cherchez, et c'est précisément pour

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cette raison que vous ne pouvez pas la retrouver.

Vous la croyez dans les mains, le cœur de l'autre, alors qu'elle se trouve en
vous. Rien ni personne d'autre que vous ne peut vous donner une estime de
vous-même durable. Si vous persistez à chercher à l'extérieur ce qui se trouve
en vous, comment voulez-vous y parvenir ?

Nous verrons dans la troisième partie de cet e-book comment faire pour la
retrouver, c'est un jeu de piste laborieux au début, mais de plus en plus
satisfaisant par la suite, et qui pourra même vous guider bien au-delà de vos
espérances !

L'autre endroit où peut se cacher votre estime personnelle est dans le


jugement de vous-même.

Votre mental vous a permis de stocker les règles du jeu, celles contenues dans
les registres que l'on appelle « morale » et « loi ».

Ces dernières sont essentielles pour permettre le « vivre ensemble », mais


appliquées à soi, elles deviennent un piège à estime personnel extrêmement
puissant, si on ne reste pas vigilent.

Parfois le jugement envers soi-même est si puissant, que rien ni personne ne


peut nous aider à en sortir et à regagner de l'estime personnelle. Nous
sommes si sévères envers notre propre personne, que parfois nous nous
insupportons au plus haut point !

Et là, cela devient un enfer au quotidien, car si vous n'aimez plus une personne
de votre entourage, il vous est possible de prendre de la distance, mais si vous
ne vous aimez plus vous-même comment allez-vous faire ?

Vous coupez de vous-même ? Je l'ai vécu et vu, en effet, on devient un robot,


sans envies et sans émotions, dommage non ?

A bien y regarder, vous êtes la seule personne avec qui vous allez être dans

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l'obligation de passer le reste de votre existence, alors si vous ne vous


supportez plus que ferez-vous?

Beaucoup de personnes tentent ces fausses solutions que sont les drogues
pour se « déconnecter » d'eux même, ou alors l'alcool, le jeu, le sexe, la
nourriture, bref tout est bon pour oublier qui l'on est, et s'infliger les mauvais
traitements que l'on pense mériter. Le pire dans ce comportement est l'après.
Comment s'aimer d'avantage quand on ouvre les yeux et que l'on rajoute une
couche de culpabilité face à ce comportement compulsif et « répréhensible » ?

En s'autodétruisant à petit feu de cette façon, on finit par attirer à soi, ou se


rapprocher, de personnes qui ont le même comportement. On sort pour boire
un verre, fumer une cigarette, ou autre, et l'on va dans un lieu où les autres
font de même, on se rapproche et on s'encourage même à se faire du mal
ensemble pour se sentir moins seul.

N'avez-vous pas remarqué que les fumeurs se « laissent entraîner » à fumer


d'avantage lorsqu'ils sont en compagnie d'autres fumeurs ?

Pareil pour les personnes qui boivent, « aller, je t'accompagne ! » Ou encore «


Je ne vais pas te laisser boire tout seul... »

Et puis à force de se désinhiber, on parle plus facilement de ce qui nous pèse,


de nos souffrances, on crache notre venin, on refait le monde (comme s'il en
avait besoin) on répand notre poison dans le monde. On se met sur une
fréquence de rapport à l'autre où seul le désagréable subsiste. Il arrive même
de se complaire avec l'autre dans cet état, et de se sentir légitime, car
accompagné dans ce qui nous met en décalage avec la réalité. Et au lieu de
s'inscrire dans un cercle vertueux, on se laisse aspirer par une spirale
infernale, mais tout va bien car on n’est pas seul à y aller ! C'est incroyable
comme le comportement destructeur de l'autre peut servir de prétexte à la
justification du sien, vous ne trouvez pas ?

Alors que l'action recherchée de ces drogues est de nous couper de la réalité,

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et des autres, nous le faisons à plusieurs, comme si il était préférable de ne


pas plonger seul dans le noir. Sauf qu'au final à force de consommer des
drogues, seul l'isolement et la souffrance nous attendent.

Lorsque vous vous Aimez-vous-même, ressentez-vous vraiment l'envie de vous


faire du mal à travers une drogue ou un comportement compulsif ?

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

La projection de l'insupportable
Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous avons souvent le réflexe de
focaliser sur ce qui ne va pas, et nos pensées tournent en boucle.

D'un autre côté, comment faire autrement me direz-vous ? Lorsque vous avez
un gros problème, un manque énorme, alors vous ne pouvez faire autrement
que de focaliser vos pensées dessus, ça prend même toute la place dans votre
tête !

A tel point que la partie de votre cerveau que l'on nomme la formation
réticulée va trier, filtrer, et orienter vos sens pour correspondre à vos pensées.
Vous trouvez ainsi toutes les raisons du monde pour justifier vos peurs,
angoisses, et projections d’échec. Comme ça vous avez la preuve sous les yeux
que vous aviez raison. Pratique non ? Grâce à cela, on se rend compte que l'on
a toujours raison. On peut même se justifier auprès de ses amis et de son
entourage en apportant sa propre vision des choses et trouver de nouvelles
sources de soutiens à nos théories. On valide de façon quasi définitive toutes
ces croyances qui nous font tant souffrir et que nous gardons près de nous
comme si notre personnalité en dépendait.

Ce mécanisme est bien connu des personnes qui ont développé une jalousie
maladive. C'est exactement la même chose, plus nous pensons que notre
conjoint va nous tromper, plus nous poserons des actes agressifs et
désagréables pour lui qui finiront par justifier à ses yeux cette trahison.

Henry Ford disait à ce propos :

« Il y a des gens qui disent qu'ils peuvent ; d'autres qu'ils ne peuvent pas. En
général ils ont tous raison. »

Donc si vous vous projetez dans l'idée que l'autre ne vous aime pas, ou que
votre bonheur dépend de lui, alors vous aurez raison, car vous constaterez,
grâce à votre formation réticulée, que vous avez toutes les preuves sous les
yeux de ce que vous pensiez. Bien entendu, vous filtrerez tout ce qui pourrait

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

vous donner confiance, ou vous aider à vous sentir mieux.

Quel est l'objectif de toute cette machine infernale ?

Je dirais, permettre à l'égo de continuer son travail sans trop le bousculer. Cela
permet également de ne pas remettre votre système de croyances en
question, pour pouvoir continuer votre chemin dans une direction «
constructive ». L'ego ayant pour fonction d'assurer votre survie, plus vous
resterez en zone connue, celle où tout dépend de l'autre, plus vous trouverez
une justification parfaite à votre mal être. Vous n'aurez rien besoin de changer,
tout sera parfaitement maîtrisé et vous vous sentirez en sécurité dans vos
anciens schémas de victime. Imaginez une seule seconde que l'on vous dise
que tout, mais absolument tout ce que vous avez vécu de douloureux, dans
votre vie d'adulte, provient de votre façon de percevoir les choses, comment le
prendriez-vous ? Même si c'est délicat à admettre, vous avez été l’artisan
unique de votre propre souffrance depuis des années ! Il n'y a, dans cette
façon de voir les choses, plus aucune autre responsabilité que la vôtre, dès lors
que vous êtes en âge de vivre l'autonomie. Dur non ?

Le bon côté des choses c'est que si vous êtes le seul maître à bord de vos
pensées, alors vous allez pouvoir vous diriger vers ce qui va être votre issue de
secours. Vous allez pouvoir vous échapper de l'impasse émotionnelle dans
laquelle vous êtes bloquée à l'heure actuelle. Et ce sans dépendre de l'aide de
qui que ce soit, et surtout pas d'une personne qui n'a aucune bonne raison de
vous l'apporter !

S'il vous arrive d'être dans une impasse du type : « Je suis malheureux de
l’absence de l'autre, et je suis mal lorsque l'autre est là » alors vous avez
développé la croyance que vous n'êtes rien sans l'autre et qu'avec l'autre vous
n'êtes que l'ombre de vous-même.

Le plus dur à réaliser, me semble-t-il, dans tout ça c'est de ce dire que « ce


qu'on croit finit par se réaliser », donc si on projette l'insupportable, en
focalisant sur le problème, il y a de grandes chances de vivre une situation

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insupportable.

Petite anecdote pour illustrer mon propos. Vous est-il déjà arrivé d'être dans
une situation délicate au volant, ou à vélo et de voir arriver sur vous un
obstacle indésirable ? Que faites-vous dans ce cas ? Que regardez-vous avec
insistance ? L'obstacle ou l'endroit dégagé pour passer ? Dans la plupart des
cas c'est l'obstacle que l'on fixe, et … c'est l’obstacle que l'on rencontre ! Cela
demande un entraînement de tous les jours de regarder par où passer plutôt
que de fixer sur le problème, surtout en cas d'urgence !

Puis je me permettre une question ? A votre avis, comment est-ce possible


d'être bien dans toute cette représentation aux allures de marécage
émotionnel ?

En fin d'e-book, je vous proposerai des méthodes concrètes pour focaliser sur
la solution, et rester concentré dessus, afin de tout mettre en œuvre pour
parvenir à éviter les obstacles que la vie vous propose.

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Faire le bonheur de l'autre


Je ne compte plus le nombre de coachés, une fois quittés, que j'ai entendu dire
« je n'ai pas su le (la) rendre heureuse ».

Je me suis donc rendu compte qu'une croyance très répandue consiste à


définir que dans un couple l'autre doit nous rendre heureux. Et à défaut la
plupart du temps l'autre c'est nous. Comme si nous avions la charge de rendre
l'autre heureux, de créer son bonheur, cela voudrait-il dire prendre le contrôle
sur ses émotion ? Ou alors est-ce pour se rendre indispensable et ainsi avoir la
certitude de ne jamais être quitté ?

Dans un cas comme dans l'autre, cette idée profondément ancrée qu'en amour
le bonheur de l'autre passe avant le sien, est assez pernicieuse et surtout
dangereuse à mon avis !

Imaginez en plus les implicites que cela représente en terme de


communication. Imaginez le nombre de sources de déceptions qui s'en suivent.

Voyons ça à travers un exemple :

Madame se sent seule, son conjoint la délaisse beaucoup pour son travail, il
rentre de plus en plus tard. L'idée d'une maîtresse lui a bien sûr traversée
l'esprit, mais elle se garde de toute remarque. Comme elle est résolue à se
battre pour sauver son histoire, elle prend son courage et les devants, ce soir
c'est décidé, elle met ses dessous en dentelle pour remettre de la séduction et
du désir entre eux, elle veut lui faire plaisir, lui montrer qu'avec elle, il peut-
être bien, elle veut le rendre heureux.

Le dîner est prêt, l'ambiance est tamisée, elle a même débouché une bouteille
de vin pour l'occasion.

Il rentre avec plus d'une demi-heure de retard, sans avoir prévenu bien
entendu. Pendant ce temps, madame a pris sur elle, elle a essayé de se
calmer, mais ses nerfs sont à fleur de peau malgré tout.

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Lorsqu'il rentre, elle ne lui fait aucun reproche, mais attend beaucoup de son
plaisir à lui. Elle espère vraiment que ses efforts vont leur permettre de se
rapprocher.

Sauf que Monsieur est très préoccupé, son associé vole dans la caisse de son
entreprise depuis des mois, et ce soir il a enfin la preuve de ses actes. Il n'a
pas voulu en toucher mot à sa femme pour ne pas l'inquiéter. Elle a eu un
passé tellement difficile sur le plan financier qu'il s'est terré dans un silence
douloureux. Il a choisi d'affronter seul cette épreuve et ainsi permettre à sa
compagne de profiter pleinement d'un sentiment de sécurité.

Forcément Monsieur ne remarque pas les efforts de madame à la hauteur de


ses attentes, et madame ne peut avoir conscience du poids supporté dans le
silence par Monsieur. Le résultat est qu'en voulant faire le « bonheur de l'autre
» on néglige souvent le sien et on projette des attentes implicites sur l'autre
sans lui donner les moyens d'y répondre de façon satisfaisante. Alors les
tensions montent et dans la petite histoire que vous venez de lire, devinez quoi
? Madame s'est énervée, a crié, a reproché à son conjoint de ne rien voir de
ses efforts et que, quoi qu'elle fasse, ce ne sera jamais assez. Monsieur quant
à lui se sent tellement incompris qu'il se terre encore plus dans le silence, et
l'éloignement commence à devenir un vrai problème dans leur relation.

Le principe est simple : si vous voulez donner à l'autre quelque chose que vous
ne possédez pas, alors ça risque d'être compliqué !

Comment donner du bonheur à l'autre si vous ne pensez pas au vôtre en


premier ?

Oui, vous avez bien lu, je pense que l'amour doit commencer par une vision
égoïste du bonheur, afin de pouvoir donner et partager ce que l'on vit soi-
même. Comment une personne dépressive peut-elle apporter du bien être ?

D'ailleurs vous le savez bien, lorsqu'une personne vous dit qu'elle a « besoin
de vous » au lieu de vous dire qu'elle a « envie de partager du bon temps avec

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

vous » cela change complètement votre perception interne, non ?

Vouloir faire le bonheur de l'autre est une forme de hold-up. C'est une
dépossession des solutions qui auraient mieux convenues à l'autre, car elles
auraient été les siennes. Peu importe qu'elles soient les meilleures, ou les plus
optimales, elles sont le fruit de la création de chacun et c'est ça qui est à
valoriser pour qu'un partage se créé, qu'en pensez-vous ?

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Le pourvoyeur de solutions
Aimez-vous vous faire imposer quelque chose ? Aimeriez-vous qu'on décide
pour vous de ce qui vous fera plaisir sans même vous consulter ? Aimeriez-
vous qu'on décide pour vous de la meilleure façon de vous habiller ? Ou qu'on
choisisse à votre place ce que vous devriez manger ? C'Est-ce que les enfants
vivent en permanence et c'est souvent ressenti comme une infantilisation par
le partenaire lorsque c'est trop fréquent dans une relation de couple.

Lorsqu’un problème est détecté, très souvent super sauveur (sauveuse) entre
en scène, mais est-il vraiment demandé ?

Là réside toute la subtilité du pourvoyeur de solution. Une grande majorité de


personnes sont sensibles aux problèmes qu'ils traversent, et c'est bien normal.
Ce problème, on l'a vu occupe une grande partie des pensées, nous préoccupe,
et souvent il tourne en boucle. On ressasse, on se dit qu'on va bien finir par
trouver la solution tant il est vrai que la majorité de nos difficultés nécessite un
effort pour les surpasser.

C'est-ce qu'on a appris dans l'enfance, et c'est un processus de progression


incontournable.

Ceci étant, nous avons tous besoin de réaliser nos propres expériences, on a
beau nous dire : « n'y va pas » ou « ne fais pas comme ça » ou encore « le feu
ça brûle », tant que nous n'avons pas expérimenté les choses par nous-même,
nous sommes réduit à croire ce que les autres ont vécu et nous n’engrangeons
que peu d'expérience, sauf si on franchit le cap de l’expérimentation.

Alors pourquoi « voler » à l'autre ses expériences d'apprentissage ?

Au nom de quoi donnons-nous notre avis sur une situation alors que personne
ne nous l'as demandé ?

Comment ce genre de comportement peut-il être perçu autrement que comme


de l'intrusion ? De l’infantilisation ? De la prise de contrôle ?

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Bien souvent l’orgueil, masculin prend un coup lorsqu'on lui impose ce qu'il doit
dire, faire, ou même penser. Il ne représente plus « l'homme de la situation ».
De même, messieurs, lorsque une femme vous expose son problème, elle ne
vous demande pas de le résoudre, ou de lui proposer (imposer?) votre point de
vue, mais juste de l'écouter parler ! Car une fois qu'elle aura évacué ça de sa
tête, elle aura la disponibilité cérébrale pour trouver elle-même ses propres
solutions.

De plus si les solutions apportées sans avoir été demandées sont imposées par
des phrases comme « je te l'avais bien dit ! » alors là, rien de plus agaçant !

Imaginez maintenant qu'au contraire votre solution n'ait pas fonctionné…

Apporter des solutions de façon unilatérale, vous l'aurez compris, n'est pas un
comportement relationnel constructif, au contraire, la relation en fait les frais à
chaque fois. Votre « ego » sera peut-être soulagé, mais en contrepartie, vous
accumulerez sans aucuns doutes beaucoup de passif !

Lorsque la peur est trop présente dans une relation, le respect se fait rare. Le
besoin de réparation fait tomber les barrières du respect de l'autre. Vous
n'avez qu'à voir les réactions de nos gouvernements face à la menace
terroriste, c'est systématiquement liberticide et intrusif ! Donc lorsqu'il n'y a
aucun respect, nous agissons comme si l'autre n'était pas assez intelligent, pas
assez doué pour savoir ce qui est bon pour lui, et nous le dépossédons de son
libre arbitre et de son propre chemin de vie. On le prend en charge : « laisse-
moi faire, je sais ce qui est bon pour toi ! ». Nous passons alors en mode
contrôle, ce qui symboliquement, est une négation de l'existence même de
l'autre. Nous faisons purement et simplement disparaître la personne que l'on
prétend aimer !

J'ajouterai encore une question : lorsque quelqu'un vous propose une solution
non sollicitée, ne vous sentez-vous pas rabaissé au rang de « victime d'une
incompétence » ?

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Le triangle de Karpman
Les relations impliquant le réflexe du sauveur, entre autres, ont été bien
étudiées par la psychologie. Stephen B. Karpman (psychologue américain
spécialisé en analyse transactionnelle) les a schématisées par un triangle
surnommé le triangle dramatique. Il permet une grille de lecture des
interactions humaines très éclairante et totalement adaptée aux relations de
dépendance affective. Cette grille de lecture permet une prise de recul et une
approche très puissante des relations « toxiques » à la vie affective.

Ce triangle éclaire sur les règles du « jeu » qui amènent les relations humaines
vers la manipulation.

Le principe est le suivant :


Il y a 3 rôles, Bourreau Victime et
Sauveur, représentés par chaque
sommet du triangle, pour deux
joueurs. Chacun des joueurs va
endosser un rôle, plaçant le
deuxième joueur dans un rôle
restant. Puis au fur et à mesure de
l'interaction, les rôles s'échangent

dans une « danse » ravageuse pour Le triangle de Karpman

l'estime de soi et pour la qualité de


la relation. Le jeu continu tant que les deux protagonistes trouvent un bénéfice
secondaire à la situation déplaisante, ou qu'ils dépendent du lien relationnel.

Le plus simple est de vous présenter un exemple :

Monsieur : « Quand tu auras fini tes courses, je t'emmène au restaurant,


d'accord ? Tu auras bien besoin de te poser, non ? » (Sauveur)
Madame : « J'avais prévu de retrouver une amie pour faire de la gym... »
Monsieur : « Tu préfères pas passer du temps avec moi ? On serait bien tous
les deux, en amoureux, pour une fois... » (victime)

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Madame : « Tu peux pas t'y prendre à l'avance quand tu m'inclus dans tes
projets ? C'est pénible à la fin, je ne suis pas à ta disposition ! » (Bourreau)
Monsieur : « Ne t'énerve pas comme ça, c'est normal de vouloir passer du
temps en amoureux tout de même ! (Bourreau) Bon, et bien dis le tout de
suite si tu ne veux plus que je t’invite, dommage, tu m'aurais vraiment fait
plaisir pour une fois. » (victime)
Madame : « T'es pénible à t'y prendre à la dernière minute comme ça !
(Bourreau) De toutes façons, tu ne me demandes jamais ce que je fais, alors...
» (Victime)
Etc...
Cet exemple est relativement léger, cela peut aller beaucoup plus loin et être
beaucoup plus violent. J'ai pris cet exemple pour vous montrer les prémices, et
à quel point cela peut paraître subtile et délicat de détecter ces
communications qui finissent toujours en drame.

Parfois certains rôles sont directement imposés à l'autre par des phrases
entendues à tous les coins de rues, comme par exemple :

- A qui la faute ?

- C'est pas juste.

- Et toi alors ?

- Tu m'énerves !

- Après tout ce que j'ai fait pour toi !

- C'est toujours pareil avec toi !

Etc...

Dans ce triangle, le couple devient extrêmement désagréable à vivre: la


relation, plutôt que d’être la source d’épanouissement et de plaisir (qu’il
devrait être), devient une cage. Pressions, chantage affectif, manipulations,
attentes implicites, projections, culpabilisation et autres attitudes incluant une
perte de responsabilité, et le non-respect, sont les ingrédients majeurs de la
mise en place de ce jeu dévastateur de relations.

Les deux se sentent incompris, voir en danger face à l'autre. Le but devient de

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

monter sur le ring du combat d'ego. Là on cherche plus à savoir qui a raison
plutôt que de construire une solution à deux. On compte les points (jamais de
la même manière), on compare les investissements dans la relation, on ressort
les vieux dossiers, on cherche « à qui la faute », et l'on perd une énergie folle
en argumentation.

Peut il y avoir un gagnant à ce jeu pourtant si fréquent ?

Bien évidemment non. L'incompréhension pousse forcément à l'isolement voir


à la vengeance. Et si par hasard l'un des deux finissait par dire à l'autre qu'il a
raison, que se passerait-il ?

Le « capitulant » prend sur lui et se dévalorise à ses propres yeux, et aussi


face à l'autre. Mais vous pouvez être sûr qu'il va le faire valoir à la prochaine
escarmouche ! Car au fond de lui il se sent fautif, culpabilise, se dévalorise, et
se sent soumis à plus fort que lui. Dans cet état de désamour de soi, comment
peut-il avoir envie de se rapprocher de l'autre ? D'autant que c'est SA faute (à
l'autre) ! Il reste donc une image de Bourreau dans la tête de la Victime. C'est
la distance et l'isolement qui s'installent. Et s'il a fait ce sacrifice c'est pour
pouvoir sortir de l'impasse, c'est donc un effort consenti, à rajouter sur la liste
du comptage de points !

Et pour le « vainqueur » a-t-il vraiment gagné ?

Et bien pour son ego oui, car il se sent rassuré d'avoir eu raison, valorisé
même parfois. Sauf qu'au fond de lui, en fonction de l'intensité émotionnelle
des échanges, il sent bien que le dénouement n'est pas apaisant. Il peut même
parfois culpabiliser et revenir vers l'autre, et... C'est reparti pour un tour !

Et s’il reste sur la valorisation de sa position, il peut même remettre une


couche pour bien faire comprendre à l'autre qu'il lui est supérieur.

Quoi qu'il en soit, il se distancie de l'autre par l'affirmation de sa supériorité.

Finalement, il est parvenu à montrer une partie peu aimable de lui-même, et il

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

le sait ! Il se rend ainsi particulièrement détestable, ce qui après un certain


temps, s'il a la capacité de se remettre en question, va l'attrister. Il aura alors
perdu de l'estime de lui-même.

Il n'y a que deux joueurs à ce jeu, et il y a pourtant trois perdants !

Et le plus grand perdant de ce jeu est... La relation elle-même !

Elle se détériore de plus en plus. Elle peut parfois en venir aux insultes, aux
agressions verbales, et même aux mains ! Quelle place à l'amour dans tout ça?

A chaque fois que le jeu se met en place, il est question de savoir qui a raison,
qui souffre le plus, qui a la meilleure vertu, etc... Ce qui a pour effet de
fortement déséquilibrer la relation. Personne ne se sent bien pour peu que
l'empathie existe chez les deux joueurs. Je tiens à préciser que l’absence
d'empathie est une pathologie propre aux personnes catégorisées par les
psychologues comme psychopathes. Heureusement ils sont relativement rares.

A la lecture de ces lignes, je tiens à vous mettre en garde sur tout jugement
hâtif et diabolisation de l'autre en vous disant par exemple : « Mais oui ! C'est
exactement ce type de rapports que l'autre me propose, je suis vraiment
victime d'un manipulateur ! »

Pourquoi donc un tel avertissement ? Eh bien, relisez la phrase... la victime est


de retour ! Vous ouvrez donc la porte au redémarrage de ce jeu, où je le rappel
il n'existe que des perdants !

Ce jeu requière une grande énergie investie à perte. Il demande de se


transformer au point de ne plus se reconnaître et éteint la flamme vitale de
ceux qui y sont enfermés.

Pourquoi y joue-t-on si souvent alors ?

Et bien car ce sont des schémas relationnels inculqués depuis l'enfance. Dans
le cœur même de notre éducation. Ils ont été répétés et accentués à tel point

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

que ces rôles sont connus par cœur. Les répliques sortent toutes seules, il n'y a
même plus besoin de réfléchir, tout est bien programmé dans l'inconscient.

Cette manière de rentrer en communication avec les autres peut exister dans
toutes les relations : professionnelles, amicales, familiales… Mais c’est dans la
relation de couple que ces interactions sont les plus exacerbées. Plus l’enjeu
affectif est grand, plus nous avons tendance à nous appuyer sur des modèles
qui ont fait leurs preuves dans les générations précédentes, et dont nous avons
souvent été témoins dans nos propres familles.

Je me demande si à cette lecture vous n'avez pas un petit faible pour la


Victime, puis une admiration pour le Sauveur et du dégoût en ce qui concerne
le Bourreau ? Ces corrélations émotionnelles sont profondément ancrées dans
l'inconscient collectif, non ?

Pourtant je peux vous assurer qu'ils portent tous une responsabilité


équivalente dans la mise en place de ce triangle dramatique. Il n'y en a pas un
pour rattraper l'autre !

Il est important de ne pas hiérarchiser ces rôles, car ils participent tous au
problème relationnel. Le Bourreau n'est pas plus coupable que la Victime, et le
Sauveur plus vertueux que qui que ce soit dans l'histoire. De plus il arrive très
souvent que nous passions de l'un à l'autre, sans même nous en rendre
compte. Ce triangle est un système relationnel qui ne peut fonctionner que si
chacun endosse chaque rôle. Je reconnais que cela demande une forte dose
d'humilité pour reconnaître avoir joué le rôle de Bourreau, il ne semble pas
très glorieux au prime abord. Je vous invite, pour y parvenir, à considérer
qu’aucun de ces trois rôles n'est glorieux, ils emmènent tous la relation dans
une forme de jeu de pouvoir, qui finit toujours en drame.

N'oublions pas que pour pouvoir bien jouer son rôle, tout Sauveur aura besoin
d'une Victime, sinon qui pourra-t-il sauver ? Qui pourra-t-il utiliser comme
prétexte à sa bienveillance ?

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

De même toute Victime a besoin d'un Bourreau. Sinon, qui pourrait-il utiliser
comme cible de l'injustice subie ? De qui pourra-t-il se plaindre ? Comment
arriver à dire « pauvre de moi » sans Bourreau ? Invoquant ainsi, à qui veut
bien l'entendre, un bon Sauveur qui passera par là...

Enfin le Bourreau a forcément besoin d'une Victime. Sinon vers qui se tourner
pour exécuter les ordres de son inconscient qui crie à l'injustice ? Car
fondamentalement le Bourreau s'estime avoir été d'abord Victime lui-même. Il
se prend même parfois pour le « Sauveur » de la morale, justifiant ainsi ses
actes pourtant très agressifs.

Regardez les films qui nous viennent des États-Unis à ce propos, la grande
majorité défend la légitimité de la vengeance. Sous couvert de la légitimité de
la vengeance, les héros commettent des actes qui bafouent plus les uns que
les autres les droits de l'homme (meurtres, torture, violation de domiciles,
guerres, etc...) et personne ne trouve ça anormal parmi les spectateurs !
Quand je vous dis que ce triangle est profondément ancré dans l'inconscient
collectif...

Les rôles s'enchaînent dans une dynamique relativement simple : un manque


est exprimé, l'autre va vouloir soit le combler, par des solutions souvent
inadaptées, car provenant de l'extérieur, soit le rejeter en renvoyant la faute à
l'autre. Cela va créer de la solitude, de l'incompréhension, de la tristesse et de
la dépendance de la part de la personne qui était en manque, qui va à terme la
rendre agressive car une sensation d'irrespect de son individualité voit le jour.

A mon sens, combler un manque n'est pas le rôle d'une relation amoureuse,
c'est plutôt proposer du partage, rendre l'autre autonome pour combler ses
besoins à sa façon et créer des espaces communs.

Le rôle du sauveur est souvent celui qui est préféré, car il semble le plus
vertueux, il fait appel à l'empathie (exagérée et intrusive dans ce cas) qui est
la base de notre communication humaine. Ne vous y trompez pas, c'est la
porte d'entrée de ce triangle infernal !

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Dans le cadre du triangle de Karpman, les étapes de la détérioration de la


relation sont les suivantes :

1 Un problème est détecté chez une « Victime » un Sauveur arrive et l'un des
deux se transforme rapidement en Bourreau, le jeu peut commencer.

2 La répétition de ces schémas semble plonger la relation dans l'impasse.

« c'est toujours la même chose avec toi ! » suivi de « On peut jamais parler
avec toi… »

3 L'autre semble le responsable de cet enfer, on prend appuis sur l'entourage


pour justifier cette vision des choses. « tu me reproches ça, mais c'est à cause
de toi si je l'ai fait ! »

4 Les estimes réciproques sont rabotées, voir mises en réel danger, de part et
d'autre. Alors la relation éclate, avec une grande violence émotionnelle, parfois
verbale et quelques fois physique. Cette violence est l'expression d'un besoin
de survie face au comportement de l'autre qui envahit le territoire de notre
intégrité morale, émotionnelle ou physique.

La base de chacun de ces comportements est une profonde peur connectée à


l'enfance. Peur de ne pas avoir sa place, peur de ne pas faire partie du groupe,
peur de ne pas être reconnu, etc.

Une des clés pour sortir de là est la responsabilité. L'autre est responsable de
son parcours et de son choix de vie, de même pour nous.

Sortir de ce triangle va demander une profonde transformation et va


nécessairement prendre du temps.

Ce n'est pas en portant un jugement « moral » sur ces rôles que nous trouvons
la force d'en sortir, ou en légitimant tel ou tel comportement, mais bien en
proposant un autre type de comportement dans une même situation.

Sortir de ce triangle va vouloir dire : respecter l'intégrité de l'autre ainsi qu'une

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

bonne vigilance pour faire respecter la sienne, dans la bienveillance !

Il ne sert à rien de renvoyer la faute à qui que ce soit, cela ne ferait


qu'accentuer le problème ! Le maître mot est responsabilité. Chacun est
responsable de ce qu'il dit et fait. Personne n'a le pouvoir de le manipuler s'il
ne confie pas inconsciemment les commandes à une tierce personne.

Respecter l'autre est également fondamental.

Comment faire lorsque cette définition du respect est différente pour chacun ?
Le mieux est de laisser la possibilité de dire à l'autre dans quelles situations il
ne se sent pas respecté et d'adapter son comportement en fonction.

Répondre à une demande explicite, ou proposer d'apporter de l'aide n'a rien


d'intrusif, c'est respectueux tant qu'aucun chantage affectif ne prend place en
cas de refus. Attention je parle de proposer d'apporter de l'aide, et non de
proposer une solution. Dès lors qu'une solution est émise, même seulement
proposée, c'est une façon de « voler » la créativité de l'autre, créativité qu'il
est le seul à pouvoir exercer car il est le seul à pouvoir parfaitement connaître
ses besoins.

Dire des phrases comme : « Je te fais confiance pour trouver tes solutions » «
Si tu en a envie, je peux peut-être t'aider » « Je comprends ce que tu dis, et
en même temps, je ne sais pas comment réagir à ça » « Je nous fais confiance
pour trouver ensemble des solutions qui nous conviendront à tous les deux ».

Rentrer dans la créativité commune est la voie royale pour sortir de ce


triangle infernal.

Cela veut dire rester ouvert aux propositions de l'autre, négocier, rester à
l'écoute des besoins de l'un et de l'autre sur une base de confiance. Cela
commence par avoir confiance en soi. (Partie développée dans la troisième
partie de l'e-book)

L'autre a droit à son autonomie jusque dans la façon de se sortir de situations

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délicates, même si vous possédez la solution immédiate, laissez le trouver !

Imaginez un professeur qui résous les exercices à la place de ses élèves.


Qu'apprendraient-ils ? Pourraient-ils être autonomes ? Se sentiraient-ils
respectés dans leur ignorance et leur besoin d'apprendre ?

Le professeur se doit de répondre aux questions et peut éventuellement guider


l'élève dans son apprentissage.

La comparaison à ses limites car dans un rapport de couple, il n'existe pas de


professeur et d'élève, de sachant et d'apprenant. Les deux protagonistes sont
sur un pied d'égalité et de réciprocité. Il n'existe pas de « bonne » ou de «
mauvaise » solution, il n'existe que la solution qui respecte les deux, et elle ne
peut se trouver qu'à deux.

L'idée majeure qui mène à l'autonomie est de faire la différence entre


l'assistanat et l'aide.

A ce propos, vous connaissez sans doute la fable de l'homme qui a faim et qui
rencontre un pêcheur ?

L'homme qui a faim à un besoin. Il fait donc appel à la bienveillance du


pêcheur. Ce dernier ayant de la compassion pour cet homme affamé prend la
décision de répondre à sa demande. Il a alors deux possibilités, soit il lui donne
un poisson, soit il lui apprend à pêcher.

Dans le premier cas, il répond tout de suite à la demande formulée. C'est plus
rapide pour les deux et la solution proposée est parfaitement adapté au besoin
immédiat. Mais il ne résout pas le problème sur du long terme. L'homme qui a
faim sera alors obligé de revenir voir le pêcheur à chaque fois qu'il voudra
manger. Il se créera alors un lien de dépendance, c'Est-ce que j'appelle de
l'assistanat. L'homme qui a faim n'est en rien valorisé, il ne peut que constater
son incompétence, il sera redevable envers le pêcheur, et au bout d'un
moment va le rejeter car cette aliénation le coupe de son besoin naturel
d'autonomie.

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Malgré les apparences, ce n'est pas toujours une mauvaise chose, car à bien y
regarder de près, cette dynamique est la base de la plupart des liens
commerciaux. Une personne a un besoin, il ne peut le satisfaire par lui-même
et va donc en payer une autre capable de le faire. Le client devient donc
dépendant du commerçant, ce qui fait la fortune de ce dernier. La seule
différence c'est que l'argent qui circule permet alors d'être dépensé par le
professionnel pour faire appel à d'autres compétences que lui ne possède pas.
Nous sommes alors dans une dynamique d'interdépendance qui est la base de
toute société humaine.

Sans argent comme symbole de vecteur d'échange, ce type de rapport devient


nocif pour la relation. En effet la personne assistée n'a pas d'efforts à fournir
pour recevoir de quoi combler son besoin. Dans le cadre d'un échange
commercial, un client a besoin de fournir un effort pour gagner son argent et
fait le choix de le dépenser.

Le deuxième choix possible pour le pêcheur est de prendre le temps


d'apprendre à l'homme qui a faim à devenir autonome. Cela va demander un
investissement en temps et en énergie de la part des deux. Une fois cet
apprentissage fait, les deux personnes restent autonomes. Il y a eu
transmission de savoir pour permettre à une personne incapable de satisfaire
ses besoins par elle-même d'arriver à l'autonomie. Les avantage de cette
solution sont multiples : L'homme qui a faim a de quoi combler son besoin de
façon pérenne, il s'est senti compris et a eu une réponse valorisante. Il est
capable de transmettre à son tour et de faire progresser une autre personne.
Le pêcheur quant à lui a été valorisé dans son savoir-faire, a développé son
empathie, a contribué à la progression d'une personne dans son autonomie (et
par extension l'ensemble de l'humanité si chacun procède de la sorte) et a créé
un rapport de confiance et d'équité entre lui et l'homme qui avait faim.

Cette seconde dynamique est la base de l'apprentissage et de la transmission.


Nous l'avons tous connu et possédons tous ce besoin, cette envie de
transmettre, ne serait-ce que pour reproduire ce que nos éducateurs ont fait

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Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

naturellement, et qui nous ont tout de même permis de devenir adulte, donc
autonome.

Pour résumer, lorsqu'on aide l'autre suite à sa demande, il se sent honoré de


cet apport et valorisé dans son envie d'avancer dans sa problématique.
Lorsqu'on l'assiste purement, il se renferme, se dévalorise et la relation de
dépendance commence.

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Guérir du mal d’amour
Partie II – Et si on regardait les choses sous un autre angle ?

Remarques importantes :

1 Certaines personnes, de part une enfance trop perturbée, n'ont pas les
moyens de sortir de la dynamique relationnelle du triangle de Karpman par des
moyens conventionnels. Lorsque l'intensité des rôles est trop forte, on classe
alors ce type de relation dans ce qu'on appelle la « manipulation
pathologique ». C'est encore une fois une dynamique relationnelle et il reste
toujours possible de ne pas jouer au jeu dans lequel l'autre tente de nous faire
entrer. Ceci étant, la force requise pour se sortir ou s'extraire de ce type de
situation est quasi infinie, dans ces cas, il semble sage de quitter la relation en
douceur et au plus vite ! Pour cela je vous invite à vous référer au livre de
Jacques Regard : « Manipulation, Ne vous laissez plus faire ! » ou de faire
appel à un professionnel.

2 Il existe une distinction importante entre « jouer le rôle » et « être ».


Lorsque l'on parle de relations humaines, les choses se passent principalement
sur le plan émotionnel, lorsque cela dérape sur le plan physique, alors on
incarne ces rôles. Lorsque quelqu'un frappe l'autre, il est effectivement
bourreau, et lorsque l'on est agressé physiquement, on est réellement victime.
Il ne s'agit plus de rôles. Pour simplifier je dirais que les rôles sont liés au
regard que l'on porte sur sa vie, le fait d'être repose sur les actes.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Partie III :
Regagner l'estime de soi

L'estime de soi… Pour la regagner il est déjà primordial de reconnaître l'avoir


perdue !

Où donc s'est-elle cachée à force ? A-t-elle déjà été présente en vous ? Avez-
vous appris à la reconnaître ? Vous semble-t-elle proche et accessible, ou loin
et inatteignable ? Comment se fait-il que des personnes en soient dotées de
façon immuables et que d'autres galèrent pour en ressentir des bribes si peu
savoureuses ?

Dans cette troisième partie nous allons aborder des concepts qui pourront vous
aider à retrouver votre estime personnelle. Ce ne sont que des mots écrits à
l'ordinateur dans un fichier informatique. Pour qu'ils vous permettent de
révéler votre véritable puissance, je me dois de vous inviter à expérimenter, à
tester, à sonder en vous si cela vous correspond, et à les assimiler si cela vous
parle. Acceptez de vivre de nouveaux points de vue, de nouvelles expériences,
et en même temps ne perdez jamais votre esprit critique, c'est de là que part
le respect de soi !

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

A force d'accorder plus d'importance à la relation à l'autre qu'à la relation avec


soi-même , on finit par se perdre, par ne plus savoir quelles sont ses propres
valeurs, et l'on reste plongé dans la peur de perdre le lien à l'autre. Tout ça car
on a développé la croyance que la relation à l'autre est plus importante que la
relation à soi.

C'est vraiment ce que l'on croit ! C'est souvent ce que l'on apprend à l'école.
Ne pas exprimer ce que l'on ressent car les autres ne s'en préoccupent pas et
que si on le fait trop, les autres vont finir par être gênés, encombrés, et vont
finir par mettre un terme à la relation. Nos émotions seraient donc un danger
relationnel que l'on apprend à étouffer au profit d'une relation, certes quelque
peu fade, mais bel et bien réelle !

Et si ces émotions pouvaient nous rendre un énorme service dans notre


estime?

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Que faire de ces émotions qui vous encombrent ?


Je trouve que les émotions ont la vie dure dans notre monde occidental. Une
personne pourra obtenir sans problème un arrêt de travail suite à une blessure
physique et personne, pas même un patron, ne remettra ça en question, en
revanche lorsqu'il s'agit d'une blessure émotionnelle, là, le regard de la société
est loin d'être le même ! Certain même ont honte de dire qu'ils sont en
déprime et en dépression, il faut tout faire pour le cacher, l'étouffer, ne pas le
montrer pour éviter de paraître indésirable.

J'ai personnellement longtemps été encombré par mes propres émotions, j'ai
longtemps cru que c'était à travers elles que la vie prenait toute sa saveur. Je
me suis donc mis en quête d'émotions de plus en plus fortes. Pour les «
expérimenter » je me suis mis à faire de plus en plus de choses me poussant
vers mes limites. Je n'en avais jamais assez, prises de risques, situations
dangereuses, relations conflictuelles, sports extrêmes... Il fallait toujours que
ce soit de plus en plus intense. Jusqu'à ce qu'elles finissent par prendre le
contrôle de ma vie et me déposséder de ma propre existence, le reste n'avait
plus de place.

Je n'avais plus de constance dans ce que je pouvais vivre et partager avec mes
proches. J'étais tributaire de ce qui se passait autour de moi pour me sentir
vivant à l’intérieur.

Le sens du drame s'est amplifié et tout est devenu invivable, pour moi et mon
entourage !

Alors j'ai constaté que les émotions ne sont pas le but ultime, et finissent au
bout du compte par me déposséder de moi-même. Alors la question qui reste
en suspens est : à quoi servent-elles ?

Je m'étais vraisemblablement mépris, je suis parti dans une autre quête : celle
du sens à donner à nos émotions, car si elles existent, c'est forcément qu'elles
ont un rôle à jouer dans nos vies !

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

J'ai fini par les considérer comme mes alliées et aujourd'hui je m'en sers tous
les jours, mais je n'en suis plus ni tributaire, ni dépendant. Elles m'apportent
énormément, mais ne me perdent plus. Pour peut-être vous aider à y voir plus
clair, je vous propose de partager ma façon de les appréhender aujourd'hui.

A mon sens, une émotion est un signal envoyé par le « corps émotionnel » qui
se propage dans le corps physique (on éprouve une émotion dans notre corps,
et souvent dans une zone bien précise, la peur dans le ventre, la honte dans la
poitrine, la culpabilité dans la gorge, et bien que cela puisse être différent pour
chacun, ça s'exprime toujours dans notre corps).

Ce signal est une aubaine, il permet de rapporter à la conscience que «


quelque chose d'important est en train de se passer. »

Je les compare souvent aux voyants d'un tableau de bord de voiture.

Lorsqu'ils s'allument, c'est pour vous tenir au courant d'une situation à traiter,
de l'état d'une partie de votre moteur. Bien sûr vous pouvez faire le choix de
ne pas regarder et de continuer votre route, ou de faire comme si de rien était
et ignorer ce signal, mais cela risque de considérablement écourter votre
voyage, non ?

Être le plus possible à l'écoute de nos émotions. Entendre ce qu'elles


cherchent à nous dire. Comprendre leur langage. Se laisser aller à leurs
mélodies, à leur lumière pour trouver les directions du chemin à suivre lorsque
l'on est malmené par l'existence, permet de retrouver le chemin vers l'estime
de soi.

Elles sont donc de précieuses alliées. Encore faut-il leur laisser le temps et la
place de les laisser parler pleinement avant qu'elles ne nous envahissent !

De toutes façons, si vous ne le faites pas, elles s'imposeront à vous par un


autre biais si nécessaire (comme la psycho-somatisation), mais leur message

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Partie III – Regagner l’estime de soi

finira par vous atteindre, alors autant rester à l'écoute avant qu'elles aient
besoin de crier pour se faire entendre !

J'accepte leur présence comme un signal de dysfonctionnement entre mes


choix de vie et ce qui résonne en moi. Une fois apprivoisées, elles permettent
de déterminer avec de plus en plus de précision et de subtilité les décalages
internes entre nos envies, nos valeurs, nos besoins, et nos croyances.

A partir de là nous avons accès à de précieuses informations pour modifier ce


qui n'est pas satisfaisant dans nos vies, ou au contraire ce qui nous motive.

L'acceptation : le remède universel ?

Avez-vous déjà expérimenté la puissance de l'acceptation ? C'est un état qui


dépasse la seule perspective mental mais implique également la sagesse du
cœur.

Accepter d'être mal.

Le fait de se sentir mal est une aubaine. Je ne préconise pas la souffrance,


soyons clair, mais lorsqu'elle est là c'est qu'elle a besoin de nous alerter sur un
aspect de notre vie à changer.

A mon sens, la souffrance émotionnelle provient d'un décalage entre ce que


l'on veut (suivant notre mental) et ce que l'on vit (principe de réalité). Plus le
décalage est grand plus la souffrance est forte.

A partir de là deux choix s'offrent à nous :

1 Définir que ce que l'on veut est primordial sur le réel. Donc l'objectif est de
changer la réalité pour qu'elle devienne conforme à nos souhaits. Cette
modification de la réalité reste possible, dans une certaine mesure bien
entendu, personne ne peut faire revivre les morts ! Pour y parvenir, il va falloir
développer une foi inébranlable, une stratégie, et poser des actes pour se
rapprocher de son but. Ce dernier va petit à petit passer d'une projection

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Partie III – Regagner l’estime de soi

purement mentale à une réalité vibratoire dans tout notre être. Méditer sur un
résultat et l'intégrer dans la réalité de notre cœur permet de trouver la force
de franchir les obstacles, de relever les défis, de persévérer, d'adapter nos
comportements pour enfin accéder à cet objectif. C'est un engagement total de
l'être et fini par dépasser, de très loin, la seule volonté. Ce genre de processus
est très coûteux en énergie, en temps et en argent, et aucune garantie sur le
résultat n'est possible.

2 Réaliser que cette souffrance n'est pas acceptable sur du long terme et
tenter alors de modifier, non pas ce qui arrive à nous de l’extérieur, mais ce qui
se passe dans notre cerveau, changer ce que l'on désir pour ensuite sortir de la
souffrance et de la lutte. Cette deuxième option est beaucoup plus rapide
certes, mais elle demande de gros efforts malgré tout. En effet, au moment où
l'on modifie l'objet de notre désir, il y a tout un travail de deuil à faire.

Un deuil est toujours coûteux. Il nécessite de remodeler les connexions


neuronales de notre cerveau pour les rendre plus en adéquation avec ce que le
monde extérieur nous renvoie. Cela s'appelle la plasticité neuronale, et je peux
vous assurer qu'en fonction de l'importance du changement à effectuer, cela
peut faire extrêmement peur !

Pour reprendre une image simple, cette opération consiste à modifier la


représentation, la carte du territoire alors qu'on était persuadé de sa véracité
jusqu'alors.

Dans cette deuxième possibilité, le temps de purge des anciennes


considérations est nécessaire, et demande d'accepter d'être mal pendant le
temps de la reprogrammation. C'est une gymnastique cérébrale qui demande
du courage car personne n'aime être mal. Personnellement, j'avais beaucoup
de difficulté à accepter de ne pas me sentir bien, de déprimer, j'avais peur de
rester dans cet état et de ne jamais en sortir. Depuis que je suis convaincu que
c'est une étape, que c'est passager, qu'il existe toujours un après, je laisse
faire. Je m'isole, parle à peu de gens, laisse les émotions remonter écrit un

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Partie III – Regagner l’estime de soi

journal pour les faire sortir de moi et les confiner dans un espace dédié pour
ne pas leur laisser inscrire des traces dans le monde extérieur et polluer mon
avenir en plus de mon passé et de mon présent. La période difficile dure
rarement plus de trois jours. Après cette période, je retrouve naturellement le
sourire et je sens que mon cerveau ne se connectera plus de la même façon.

Je ne peux pas dire que je ne me sens plus jamais mal, cependant je sais que
c'est un état passager et plus le temps passe, plus cette période est courte, je
me fais confiance, je sais que c'est un processus normal et nécessaire. Les
nuages ne peuvent se dissiper en un instant, et laissent toujours la place au
ciel bleu.

Accepter ce qui nous arrive versus lutter contre

Nous renforçons tout ce contre quoi nous luttons.

Dès lors que nous dirigeons nos pensées, nos paroles, nos actes pour lutter
contre quelque chose, cela fait exister d'autant plus cet objet de lutte. Il
devient tellement présent qu'il reste le sujet principale de votre vie et de vos
préoccupations. Vous lui accordez alors une importance telle que vous y passez
parfois 100 % de votre énergie !

De plus vous renforcez cet objet de lutte qui doit alors répondre à l'énergie
reçue. Si cet objet de lutte est un être vivant alors il s'adaptera et progressera
dans sa façon de survivre à l'énergie de combat que vous lui apportez.

Prenons pour exemple un boxeur, il va s’entraîner afin de gagner un combat, il


dirige toute son énergie et mobilise toutes ses ressources pour gagner le
combat. Son adversaire, pour pouvoir être à la hauteur va faire de même de
son côté. Il se trouve donc renforcé par opposition.

De même pour des joueurs de tennis, des joueurs d'échec, des concours de
beauté, des performances techniques entre entreprises, des expressions
artistiques, etc.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

D'ailleurs avez-vous déjà remarqué, lorsque vous pratiquez votre sport favori,
à quel point il est délicat de bien jouer face à un adversaire qui ne vous oppose
que peu ou pas de résistance ? Vous vous alignez sur son niveau, et l'intensité
de l'opposition diminue.

L'aïkido est basé sur ce principe d'acceptation de l'énergie de l'autre pour le


laisser seul sans résistance dépenser son énergie et la laisser se retourner
contre lui-même.

Résister nécessite de faire exister ce contre quoi on résiste !

Si on l'accepte, le laisser passer, le laisser glisser, alors il passera plus


rapidement. Bien entendu dès lors où la survie est impliquée, il est délicat
d'appliquer cette façon de faire, accepter de laisser passer une force trop
grande à travers soi peut amener à la mort dans certains cas.

Cependant dans la majorité des situations relationnelles, le fait de ne pas lutter


contre, mais d'accepter la réalité telle qu'elle nous est présentée par l'autre,
peu importe l'injustice que cela génère, nous permet de conserver des
ressources insoupçonnées pour ne plus être en réaction et trouver une réponse
adaptée.

L'acceptation de ce qui nous arrive dans la vie nous permet de dégager des
ressources incroyables pour nous adapter, pour trouver de nouvelles idées,
pour laisser les autres s'épuiser sur leur propres critiques, pour agir selon ses
propres valeurs et non réagir selon le comportement agressif des autres !

Développer l'idée que tout ce qui nous arrive est une opportunité d'apprendre,
et n'arrive pas par hasard. Couplée au sentiment de facilité, les événements
désagréables deviennent une voie royale pour atteindre l'acceptation.

Accepter notre part d'ombre

Dans les relations humaines, il y a ce qui vient de l'extérieur, de l'autre, ainsi


que ce qui vient de soi.

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Partie III – Regagner l’estime de soi

Je ne sais pas vous, mais je n'ai pas toujours été fier de ma façon d'agir. Il est
même arrivé que je ne me reconnaisse pas dans ma façon de faire, d'avoir
l'impression, lorsque j'étais en mode « réaction », qu'une autre personne
prenait le contrôle de mes actes ! Je ne suis pas fier de vous avouer que j'ai
déjà crié, et même hurlé, lorsque j'étais dépassé par la situation à laquelle
j'étais confronté, peu importe la personne que j'avais en face de moi et même
je me le permettais d'avantage lorsque mon interlocuteur m'était
physiquement inférieur. Forcément, sinon je me serai retenu. J'ai donc projeté
ma peur sur des personnes plus faibles qui n'avaient aucune responsabilité si
ce n'est d'avoir appuyé sur le déclencheur de mes propres peurs. J'ai alors
réalisé que quel que soit le comportement de l'autre et l'endroit où il appuyait,
il était de ma responsabilité de déconstruire mes bombes émotionnelles, de
réparer mes blessures pour qu'elles puissent cicatriser.

Est-ce que vous aussi vous avez déjà projeté vos peurs et souffrances sur
d'autres ? Si c'est le cas, je vous félicite, non pas de l'avoir fait, mais d'en avoir
conscience. C'est souvent très dur de l'avouer, cela demande beaucoup
d'humilité.

Qu'Est-ce qui se cache derrière ces comportements honteux et apparemment


souvent aberrants ?

On peut l'expliquer par le principe de résonance. Si quelque chose vibre à une


fréquence similaire à celle qui peut vous mettre en résonance, alors vous allez
vibrer aussi, on peut dire que cette « énergie vous parle ». Donc, à chaque fois
que quelque chose vous dérange c'est que cela existe en vous. C'est quelque
part à l'intérieur, vous ne voudriez pas que cela soit vivant, vous ne vous
l'autorisez pas. Vous trouvez injuste que l'autre se permette de faire ce que
vous, vous prenez la peine de réprimer au fond de vous.

Cette façon de voir les émotions désagréables qui naissent au fond de nous
m'est apparue pour la première fois limpide lors de la lecture du livre de Jean
Monbourquette : Apprivoiser son ombre (dont j'ai mis les références à la fin de
l'e-book).

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Partie III – Regagner l’estime de soi

Chaque nouvelle constatation de comportement que l’on n’aime pas chez soi et
qui sort de façon instinctive est une nouvelle fenêtre sur notre part d'ombre.
Laisser cette obscurité au grand jour est comme ouvrir les volets dans une
pièce oubliée et poussiéreuse. Cela permet de voir le travail qu'il reste à faire !
Cela permet également de constater ce qui existe en soi et de s'organiser pour
commencer le nettoyage, ce qui est plutôt encourageant car au lieu de rester
sur des réactions qui nous dépassent, nous pouvons apprivoiser, ranger, mettre
un peu de lumière là où il a fait trop sombre et trop froid pendant trop
longtemps. Personnellement je trouve que c'est une excellente nouvelle !

A chaque fois que je suis en « réaction » face à un événement, je m'observe


sans jugement, et je constate que j'ai encore du nettoyage à faire !

Alors je reconnais vis à vis de l'autre que j'ai sur-réagit, que mes propos
étaient décalés par rapport à la situation, et que je suis responsable de cet
excès. J'exprime clairement, calmement et avec bienveillance ce qui m'a
déplût, et la communication peut reprendre dans une volonté d'échange
préservée.

Avec l'habitude, le temps nécessaire entre l’apaisement de l'émotion vive, qui


est remontée à la surface, et le moment où je pose mes actes de réaction est
de plus en plus court. Il arrive même parfois qu'il soit tellement court que je
n'ai pas le temps d'agir, et que je ne fais que « penser » ma réaction.

« Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en


plongeant dans son obscurité. » Carl G. Jung

Accepter notre héritage puis choisir !

Ces réactions sont le fruit d'un apprentissage qui nous vient de notre enfance,
de nos aïeux, de nos modèles. Des parts d'ombres tellement puissantes que
l'on n'en soupçonne rarement l'existence et avons un mal fou à en déterminer
l'origine.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Peu importe à vrai dire de savoir d'où ça vient ! L'essentiel réside


principalement dans la possibilité de modifier ces croyances limitantes que d'en
connaître l'origine.

De même, refuser notre héritage peut-être tentant. La fuite est une option
salvatrice dans certains cas. Mais comme je le disais, peu importe l'origine, ce
qui compte ce n'est pas de déterminer le coupable, mais de travailler sur ce qui
est vivant en soi.

On a beau avoir renié sa famille, nous avons des comportements qui nous
plaisent et que nous nous sommes appropriés tout au long de notre enfance.
Ils ne proviennent d'ailleurs pas tous de notre famille.

L'origine de notre héritage est telle qu'elle est, et il m'apparaît comme


beaucoup plus productif de l'accepter dès lors qu'on admet qu'il n'est pas
possible de changer le passé, nous pouvons seulement changer notre point de
vue le concernant. Il me semble en donc vain de trouver le coupable, de jouer
à qui a raison, de définir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. Comme je l'ai
déjà dit, trouver le coupable ne répare pas le problème, cela n'apporte pas la
solution !

Nous avons tous des parents, une histoire, des problèmes de famille des
réactions incontrôlées, des rancœurs cachées, etc...

Lorsque nous somme enfants, nous avons un besoin irrépressible d'apprendre,


et nous prenons tout ce que nous trouvons à notre disposition pour avancer et
devenir autonome. Nous nous nourrissons sans avoir les moyens de discerner
ce qui nous enferme dans la vie, que les autres veulent pour nous, ou qui nous
permet de nous libérer pour accéder à notre propre vie.

Pendant les premières années de notre existence nous tentons d'aller chercher
à l'extérieur ce qui va nous permettre de nous accomplir, c'est le principe de
l'apprentissage par imitation activé par les neurones miroirs. Pour aller plus
loin dans ce domaine je vous conseille la lecture de Votre cerveau n'a pas fini

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

de vous étonner aux éditions Albin Michel.

En général un premier tri s'effectue, lors de la crise d'adolescence entre ce que


l'on souhaite conserver et ce que l'on rejette. Seulement les moyens dont on
dispose, à cet âge-là, sont limités et un retour sur ce travail de tri finit par être
de nouveau nécessaire un peu plus tard dans l'existence.

Une fois adultes, nous avons le choix de renforcer, de conserver ou de


remplacer nos programmations issues de notre système d'apprentissage. La
PNL propose des outils très efficaces pour procéder à ce choix et se
réapproprier son existence et donc son estime de soi !

Sur ce sujet, je vous conseille la lecture du livre intitulé pouvoir illimité


d'Antony Robbins aux éditions j'ai lu.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Quelles sont vos valeurs ?

Parmi la liste suivante, sélectionnez 10 valeurs primordiales pour vous, au plus


profond de votre être, celles qui permettent de révéler votre part lumineuse.

• Acceptation • Don • Plaisir


 Adaptabilité • Dynamisme • Politesse
• Affection • Efficacité • Positivisme
• Altruisme • Effort • Propreté
• Ambition • Empathie • Raffinement
• Audace • Engagement • Réciprocité
• Autodiscipline • Enthousiasme • Réflexion
• Autonomie • Équité • Relaxation
• Bienveillance • Espérance • Repos
• Bonheur • Éthique • Résilience
• Bravoure • Excellence • Respect
• Camaraderie • Facilité • Retenue
• Candeur • Famille • Richesse
• Cohérence • Fascination • Rigueur
• Compassion • Fermeté • Sagesse
• Compétition • Fiabilité • Sang-froid
• Complémentarité • Fidélité • Sécurité
• Compréhension • Flexibilité • Self-control
• Confiance en soi • Force • Sensibilité
• Conformité • Franchise • Sérénité
• Contribution • Gaieté • Sexualité
• Contrôle • Galanterie • Silence
• Convivialité • Générosité • Simplicité
• Coopération • Grâce • Sincérité
• Cordialité • Gratitude • Solidarité
• Courage • Harmonie • Soutien
• Courtoisie • Honnêteté • Spiritualité
• Créativité • Honneur • Spontanéité
• Crédibilité • Humour • Stabilité
• Croissance • Indépendance • Tradition
• Croyance aux rêves • Joie • Transcendance
• Curiosité • Liberté • Travail d’équipe
• Défi • Lucidité • Utilité
• Détermination • loyauté • Valeur
• Dignité • Maîtrise • Vérité
• Discernement • Obligation • Vigilance
• Discipline • Partage • Volonté
• Discrétion • Patience
• Disponibilité • Performance

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

1. Remettre de l'ordre

Vous Avez sélectionné 10 valeurs qui sont le plus importantes pour vous, elles
vont vous aider à vous définir et à retrouver votre estime personnelle. Grâce à
elles vous allez pouvoir faire des choix orientés en fonction de qui vous aimez
être, de ce en quoi vous vous reconnaissez, de vous-même en somme !

Prenez ces 10 valeurs et essayes de les classer en 2 catégories. Celles avec


lesquelles vous vous sentez en identification profonde et complète et celles qui
ne sont pas encore totalement vôtres, mais vers lesquelles vous souhaitez
tendre dans l'idéal. Soyez le plus honnête possible !

2. Affinez votre identification

Reprenez votre liste et essayez d'y ajouter du subtile et de l'essentiel.

C'est-à-dire : essayez de voir si certaines ne peuvent pas en regrouper


d'autres, trouvez celles qui incarnent un aspect plus général qui se déclinerai
en différentes expressions, un peu comme une pochette renferme plusieurs
feuilles, ou comme un titre de sommaire qui contiendrai plusieurs paragraphes.

Cet exercice permettra de définir vos valeurs phares, celles que vous garderez
à l'esprit et qui seront vos points de repère dans les périodes de trouble.

Puis comme nous avons aussi des petites tendances à l'idéalisation, et à ne pas
se voir dans certains moments de faiblesse, il parait pertinent de revoir la liste
et d'ajouter celles qui sont les vôtres. Non pas dans une vision idéale de vous-
même, mais plutôt dans le constat de votre réalité actuelle. Ces petits aspects
dont nous ne sommes pas toujours fiers, ou qu'au contraire nous aimerions
développer.

Vous aurez ainsi : vos valeurs phares, vos points à développer, et ceux qui
nécessitent un travail de progression.

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Partie III – Regagner l’estime de soi

3. S'approprier ses valeurs

A côté de chacune des valeurs, vous allez décrire

1 Quelles sont les situations qui vous permettent d'y accéder.

2 Quelles sont les émotions qui vous traversent dans ces moments.

3 Qu'est-ce qui vous a poussé à agir, penser de cette façon.

4 Comment considérer la suite : entretenir et renouveler ces instants, ou au


contraire modifier ces situations dont vous voulez vous détacher.

A ce stade, un petit retour sur l’exercice des objectifs de vie du début de l'e-
book permettra d'observer si vos envies profondes ont évoluées, se sont
précisées, et sont en cohérences avec vos valeurs.

4. Des règles à suivre

L'idée est de définir des « règles » de conduite qui vont vous permettre
d’expérimenter le plus souvent possible l'expression de vous-même à travers
ces valeurs que vous venez de définir comme étant le reflet de votre personne.

Ces règles seront là comme des branches auxquelles vous raccrocher lorsque
vous hésitez, lorsque vous vous sentez faible, lorsque vous êtes fatigué, et que
d'autres comportements de type « réactionnels » pourraient prendre le dessus.

Pour définir vos règles de conduite je vous invite à relire vos valeurs et à en
extraire une façon claire de vous comporter vis à vis de vous-même.

Ces règles devront être rédigées de la façon suivante :

- Elles doivent contenir un verbe d'action


- le verbe est conjugué au présent,
- tout ce qu’elles impliquent doit être 100 % sous votre contrôle

Exemple : « (Lorsque je suis confronté au choix du profit personnel ou du


partage), je choisi de partager car je me reconnais dans la générosité »

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Partie III – Regagner l’estime de soi

Vous pouvez également lister plusieurs règles pour certaines valeurs : il y a


différentes manières de trouver du plaisir dans un même objectif.

Grâce à cette liste vous allez pouvoir définir plus précisément de quelle façon
vous souhaitez utiliser votre énergie dans ce monde. Ce qui vous anime, vous
fait plaisir, vous porte vers l'enthousiasme, en somme elle résume les base de
la réappropriation de votre estime personnelle.

Conservez cette liste sur vous, relisez là régulièrement, dans les files
d'attentes ou les transports en communs. Plus vous l'encrerez régulièrement
plus il vous sera facile de vous identifier de façon durable à ce que vous aimez
expérimenter.

A ce stade je vous invite à relire l’exercice des symptômes et des causes et


d'identifier les valeurs que vous ne respectiez pas dans ce qui vous permis de
remplir ce premier tableau.

Quels sont vos besoins ?

Vos valeurs sont certes d'une importance capitale, il arrive pourtant que, de
façon très surprenante, nous nous en écartions dans notre façon de faire.

C'est le signal qu'un de nos besoins n'est pas satisfait.

De même le non-respect de nos besoins entraîne la plupart du temps des


sensations désagréables en soi, des zones de conflit interne, que l'on projette
souvent sur les autres. Cette projection est souvent inconsciente et elle est
d'autant plus forte que le besoin est étouffé.

Les besoins sont là pour être satisfait, il en va de la bonne marche de notre


être. Si tel n'est pas le cas, alors un danger de carence menace de faire son
apparition.

La notion de besoin est primordiale dans le principe de « communication non


violente ». Plus vous serez à même d'identifier vos besoins, et de les exprimer

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Partie III – Regagner l’estime de soi

dans une demande claire, plus vous aurez de chance de créer des zones de
réalité commune avec votre entourage.

L'avantage d'un besoin, en termes de communication, est qu'il n'est pas


contestable. Chacun d'entre eux est légitime, et ne peut être reproché. Il peut
ne pas être compris, mais en aucun cas contesté. Les exprimer va vous
permettre, par voie de conséquence, de vous affirmer sans violence, de vous
respecter sans dénigrer l'autre, de renforcer votre estime personnelle sans
rabaisser celle de l'autre et ainsi sortir aisément du triangle de Karpman.

Attention toutefois, mettre le doigt sur un besoin ne doit pas servir d'exigence
vis à vis de l'entourage ! Traquer et définir ses besoins permet très souvent de
définir un domaine dans lequel un certain développement personnel est requis
afin d'accéder à plus d'autonomie.

Mettre l'entourage à contribution pour la satisfaction d'un besoin peut rester


une démarche d'accès à l'autonomie, dès lors que la demande reste négociable
et que l'autre à la possibilité de décliner la demande sans aucune pression de
votre part.

Pour la prise en charge et l'expression de vos besoin, je ne saurais que trop


vous conseiller la lecture du best-seller de Thomas d'Asembourg : « cessez
d'être gentil, soyez vrai ! »

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Pour résumer la façon d'exprimer un besoin, l'idée est de :

1 Partir des faits sans interprétation : base d'une réalité commune (validés par
les 2 personnes)

2 Décrire les sentiments que cela induit chez vous

3 Énoncer (au présent de préférence) une phrase exprimant vos besoins

4 Exprimer une demande négociable.

Méfiez-vous des sentiments, besoins ou demande incriminant l'autre de façon


indirecte.

Par exemple : « Lorsque j'entends tel mot, je me sens insulté, et j'ai besoin de
me sentir respecté. »

Se sentir insulté implique l'autre, donc cette phrase peut-être perçue comme
un reproche.

Si vous dites à la place : « Lorsque j'entends tel mot, je me sens blessé, et j'ai
besoin de me sentir respecté. »

La différence entre une insulte et une blessure peut paraître faible, et pourtant
je vous assure que certaines nuances verbales vont permettre de sortir d'une
dépendance affective, car elles vont vous pousser vers une véritable
autonomie affective, alors que d'autre vont implicitement inclure l'autre
comme étant le détenteur des clés de votre système.

Je vous propose une liste (non complète) de sentiments et de besoins tirés du


livre de Thomas d'Asembourg afin de voir comment chacun d'entre eux
résonne en vous.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Liste des sentiments / besoins

Résumé des sentiments lorsque nos besoins sont comblés

• Stupéfait • Soulagé • Intrigué


• Confiant • Surpris • Évolué
• Énergique • Touché • Fier
• Heureux • Confortable • Stimulé
• Inspiré • Désirable • Gratitude (en)
• Joyeux • Accompli • Confiant
• Optimiste • Plein d’espoir

Résumé des sentiments lorsque nos besoins ne sont pas comblés

• Colère • Nerveux • Seul


• Confus • Perplexe • Impatient
• Désappointé • Triste • Isolé
• Distrait • Gêné • Peu disposé
• Frustré • Consterné • Accablé
• Désespéré • Découragé • Inconfortable
• Irrité • Embarrassé

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Résumé des principaux besoins

• Autonomie • Air l’enrichissement de la


• Célébration • Nourriture vie
• Intégrité • Mouvement, exercice • Sécurité affective
• Survie physique • Protection de ce qui • Empathie
• Choisir ses rêves, ses peut représenter un • Amour
buts et ses valeurs, danger pour la vie : • Honnêteté
ainsi que de la virus, animal, etc. • Apprendre de mes
manière de les • Eau limites
réaliser. • Contact • Rassuré
• Célébrer la création • Abri • Respect
de la vie et les rêves • Repos • Support
réalisés; • Expression sexuelle • Confiance
• Célébrer les pertes, • Interdépendance • Beauté
pertes des personnes • Spiritualité • Harmonie
• perte de rêves • Jouer • Inspiration
inachevés; • Accepter • Ordre
• Deuil de ses limites. • Apprécier • Paix
• Authenticité • Proximité • Plaisir
• Créativité • Communauté • Rire
• Dessein • Considération
• Respect de soi-même • Contribuer à

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Sentiments teintés d’interprétations des actes des autres, (à éviter)

 Abandonné • Incompris • Persécuté


• Abusé • Inintéressant • Piégé
• Attaqué • Insulté • Piétiné
• Blâmé • Intimidé • Poussé
• Bousculé • Invalidité • Provoqué
• Coincé • Maltraité • Rabaissé
• Contraint • Manipulé • Rejeté
• Critiqué • Materné • Ridiculisé
• Délaissé • Menacé • Surchargé
• Dévalorisé • Méprisé • Trahi
• Exploité • Négligé • Trompé
• Harcelé • Obligé • Utilisé
• Humilié • Pas apprécié
• Ignoré • Pas entendu

J'espère sincèrement que cette liste va vous inspirer et vous permettre de


prendre en autonomie en ce qui concerne l'expression de vos sentiments et de
vos besoins.

Bien souvent exprimer un besoin et le faire entendre est bien plus important
que de le voir comblé. Essayez pour voir, vous risquez d'être surpris !

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Quelles sont vos sources de plaisir ?

Un des symptômes de la dépendance affective est la perte de l'accès au plaisir


de manière autonome.

Ceci étant, votre plaisir est directement relié à vous-même. Vous êtes donc la
seule et unique personne capable de vous laisser accéder au plaisir ou de vous
en interdire l'accès.

Je sais pour l'avoir vécu que dans des situations de souffrance intense, la
notion de plaisir paraît tellement loin qu'on a la sensation d'avoir tout
simplement perdu le mode d'emploi !

Pour retrouver petit à petit le chemin de l'autonomie affective, l'accès au plaisir


est fondamentale, même si cela prend du temps, même si c'est différent
d'avant, même si ça paraît dérisoire, même si… le plaisir reste le sel de la vie.

Normalement à ce stade de l'e-book, vous avez réalisé suffisamment


d'exercices de mise au point sur vos valeurs, vos croyances, vos objectifs et
vos envies pour vous autoriser, ne serait-ce que dans une projection de vous-
même, l'accès à la notion de plaisir.

Si ce n'est pas les cas, je vous invite à reposer ce livre un jour ou deux et de
reprendre la lecture de la partie II à tête, et surtout à cœur reposé.

Je vais vous inviter à travailler sur votre plaisir. Je vais donc vous proposer de
répondre à quelques questions simples du type :

Qu'Est-ce qui vous anime ? Quelles sont vos sources de plaisir ?

Avant de répondre à ces questions simples, en apparence, je voudrais vous


alerter sur la distinction à faire entre un plaisir lié à de l’engouement et celui
lié à une compensation.

En effet le premier type de plaisir Est-ce qu'on pourrait appeler un plaisir


véritable, celui qui va provoquer un sourire authentique, celui qui va

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

directement stimuler votre enfant intérieur et provoquer un léger sourire voir


vous pousser à oser agir indépendamment du regard de l'autre.

Prenez par exemple comme illustration, le plaisir quasi universel des enfants à
jouer avec un animal de compagnie.

L'autre forme de plaisir a un caractère plus corrélé à l'adulte. Il est souvent lié
à la compensation d'une pression, à la fuite d'une situation désagréable, ou
encore la libération d'une frustration.

Ce type de plaisir est plus souvent de nature compulsive, comme l'accès aux
drogues, les achats pour exercer son pouvoir, le sexe dans le cadre de
certaines pratiques, etc.

Bien sûr toute forme de plaisir, tant qu'elle ne met personne en danger (c'est à
dire pas même vous) est bonne à prendre. Même celles qui pourraient porter
un jugement moral, sachant que la morale de chacun peut être issu d'une
croyance limitante.

On pourrait prendre comme exemple de plaisir de couper la queue d'un lézard,


de séduire plusieurs personnes en même temps, de signer des contrats avec
une marge indécente, de vous faire des tatouages obscènes, de vendre des
cadeaux, etc... Bref tout ce que la « morale bien-pensante » et le «
politiquement correcte » condamneraient directement.

Vous savez désormais à quel point ces croyances sont lourdes dans votre
évolution personnelle. Je ne saurais cependant vous encourager à poser des
actes nocifs pour vous, pas dans la logique de cet ouvrage qui est de vous
accompagner à l'autonomie affective et à la reconquête de l'estime de vous-
même.

Je reste persuadé que les sources de plaisirs liées à l'enfance sont celles qui
ont le plus de puissance car elles sont profondément inscrites dans notre
mémoire.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Essayez de vous remémorer ce pour quoi vous aviez développé un goût


particulier, sans chercher à vous justifier, à comprendre d'où cela pouvait
provenir. Essayez de vous souvenir, voire de vous reconnecter aux sources de
votre plaisir dans les domaines suivants

• Musique • Vis à vis de votre propre corps


• Nourriture • Lieux où le sentiment de bien-être
• Vêtements est le plus fort
• Cinéma • Relation avec la nature
• Jeux • Type de personnes avec qui vous
• Soirées aimez être et échanger
• Activités sportives • Autre
• Activités créatrices

Une fois cette liste complétée, essayez de la recouper avec celle de vos valeurs
et voyez si vous vous sentez en cohérence, si d'autres idées vous viennent en
tête, si tout ça prend forme pour vous de façon solide, et vous permet de vous
sentir de plus en plus fort, ou si au contraire vous n'y voyez pas plus clair.

Petite aparté sur les plaisirs au sein du couple, ou concernant un ex-partenaire

Quoi faire du manque de ce qu'on aimait partager avec (les) l'ex ?

Forcément, si on a passé du temps en couple avec une personne, c'est qu'on


aimait faire diverses activités avec elle. Ces souvenirs d'activités sont parfois
difficiles à gérer, en effet, on l'a déjà vu, le fait de ne plus pouvoir y accéder
est une véritable source de tristesse, car on se dit que l'on ne pourra plus
jamais vivre de tels moments.

Cette pensée, bien que naturelle puisque votre cerveau est en train de tout
réorganiser, est relativement inexacte. Objectivement, le fait qu'une personne
ne soit plus à vos côtés ne veut en aucun cas dire que cette activité, ainsi que
le plaisir personnel que vous en retiriez, vous est proscrite définitivement !

Quoi qu'il en soit, pour atteindre l'autonomie affective l'idée principale vis à vis
du plaisir est la suivante : prendre du plaisir seul est LA condition sine quoi non
de toute possibilité de partage. Si vous ne parvenez pas à sentir le plaisir en

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

vous et que ce dernier dépend de la présence de l'autre, alors c'est que vous
êtes dans une configuration de dépendance.

Cela ne veut pas dire que le partage ne permet pas de renforcer le plaisir, mais
ce dernier n'est plus un passage obligé pour y accéder dans une configuration
d'autonomie affective.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Augmentez votre valeur personnelle !

Vous êtes unique.

Je le répète car je crois que c'est nécessaire : vous êtes unique. En d'autres
termes, vous avez votre propre sensibilité, votre propre façon de voir le monde
et d'interagir avec. Cette façon de faire mérite d'être mise en valeur, c'est là
votre valeur, ce que l'on pourrait définir comme votre valeur ajoutée.

Quel que soit ce qui vous caractérise, cela a de la valeur. Vous avez sans doute
parfois du mal à y croire, surtout si votre entourage vous a habitué aux
critiques « dé-constructives » et pourtant votre valeur existe, elle est bel et
bien là.

La difficulté n'est pas tant de définir l'existence de cette valeur personnelle que
de la révéler au monde.

Vous n'êtes peut-être pas champion du monde, ou artiste international,


certes, ceci étant, à votre échelle vous êtes d'une importance capitale pour le
monde qui vous entoure.

Si au lieu de chercher la reconnaissance de parfaits inconnus à l'autre bout de


la planète via des réseaux sociaux on s'ouvrait aux témoignages d'affection des
gens pour qui l'on compte, de ceux que l'on croise dans la rue, de nos
commerçants et de toute autre personne qui croise notre route ? Nous
sentirions alors que notre valeur n'est simplement pas contestable.

A vous de sentir ce que vous aimez montrer au monde extérieur de ce que


vous êtes capable de faire sortir de votre monde intérieur.

La valeur personnelle n'a pas besoin d'être « utile » ou « admirée » mais


simplement d'être là, et de s'exprimer à travers vous.

Une analogie avec le marketing peut vous aider à mieux cerner votre valeur
personnelle.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Lorsqu'on lance un produit sur un marché concurrentiel, la première question à


se poser est « quelle est la valeur ajoutée de ce produit par rapport aux autres
? » L'idée n'est pas tant de comparer que de différencier. La valeur « en plus »
d'un produit provient bien souvent plus de sa particularité que de ses
performances.

Il en va de même pour vous. Votre particularité fait de vous une personne


exceptionnelle. Si vous avez du mal à définir par vous-même ce qu'il y a de si
particulier chez vous, je vous invite à poser la question à votre entourage, qu'il
soit proche ou pas, cela n'a aucune importance, ce qui compte c'est que la
personne se sente la liberté d'être sincère avec vous.

Demandez-leur, en parlant de vous, de compléter les phrases suivantes :

D'après toi,

1 je suis vraiment….

2 J'ai beaucoup de ...

3 Je suis le seul à pouvoir…

Récoltez un grand nombre de réponses, puis prenez ces réponses et croisées


les avec les valeurs, qui vous tiennent à cœur, définies au chapitre précédent.

Vous allez de cette façon pouvoir vous confronter au décalage entre ce qui
vous compose en profondeur (vos valeurs) et la façon dont votre entourage
vous définit. Plus le décalage sera grand, plus il y a des chances pour que vous
soyez dans une dynamique de sur-adaptation, caractéristique tellement
commune aux personnes dépendantes des relations aux autres.

Ce décalage correspond à l'identité faite de fausses croyances que vous avez


accepté d'endosser pour « garantir » votre survie sociale. Le dommage
collatéral de ce bénéfice à court terme est que cela vous a écarté de vous-
même. Vous avez, et c'est d'autant plus dur à réaliser avec le temps »,
pervertis vos valeurs fondamentales au profit de relations dont le « personnage
que vous prétendiez être » est devenu dépendant.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Votre « valeur personnelle » est parfois dissimulée dans ce rôle social, parfois
au contraire elle est révélée par les autres. Quoi qu'il en soit faites-vous
confiance, vous sentirez au fond de vous si l'identification à ce que l'on vous
rapporte vous enferme, ou vous donne envie de rayonner.

Votre valeur ajoutée est issue de votre particularité à faire les choses, à traiter
les problèmes, à réagir aux situations délicates à mettre de l’engouement là ou
d'autres se lasseraient. Bref à mettre votre « patte » sur votre vie et vous
donne ce « petit plus » que les autres n'ont pas.

Pour cerner d'avantage par vous-même cette « valeur » je vous invite à


répondre aux questions suivantes :

1 En fermant les yeux essayez de vous remémorer ce qui vous a mis dans un
état jubilatoire

2 A quel moment avez-vous connu un franc succès dans ce que vous avez
entrepris qui a généré chez vous un sentiment de fierté ?

3 Quelles sont les idées, les causes collectives auxquelles vous consacreriez de
l'énergie, qui vous guident ?

4 Si vous n'aviez aucune limite d'argent et de temps, quelle serait votre


contribution à l'humanité ?

Les réponses que vous apporterez à ces questions vous permettront de mieux
cerner ce qui fait de vous cette personne unique ainsi que de définir quelle
place vous souhaiteriez occuper dans ce monde qui n'attends personne et qui
en même temps à besoin de nous tous pour le composer.

Cet exercice vient compléter celui des valeurs, il permet de définir le terrain
d'expression de ces dernières. Je vous invite à recopier les réponses sur le
même support que là où vous avez inscrit vos valeurs prioritaires afin de relire
ce document de temps à autre.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Engagez-vous vis à vis de vous-même.

Notre vie peut, d'un certain point de vue, s'apparenter à l'alimentation. Il y a


des phases de préparation, de dégustation de digestion et... d'évacuation.

Le fait de savourer la vie dépend non seulement des ingrédients que vous
mettez dedans, mais aussi de l'état d'esprit que vous adoptez au moment de la
préparation et du soin apporté à la présentation.

S'engager envers soi-même à mettre les meilleurs ingrédients pour soi est
une des clés vers le bien être. Les autres peuvent nous nourrir parfois, et
souvent on croit que l'ex est la source principale de ce qui va nous permettre
de survivre sur le plan sentimental. Le fait est que vous êtes adulte, et que par
conséquent, vous avez une véritable capacité d'autonomie.

Il est vrai qu'il est confortable de se faire nourrir. On ne se soucie de rien et


l'on profite simplement de ce que l'on nous apporte. Dans la situation actuelle,
vous allez devoir réapprendre comment faire cela par vous-même, et cela
semble parfois insurmontable. Alors on va avancer petit pas par petit pas, tout
en s'engageant vers cette voie de l'autonomie.

L'objectif de l'autonomie est de retrouver sa propre façon de vivre, celle dans


laquelle on revient au centre de son existence. Ce placement est à réajuster
chaque jour, à chaque instant, et notre capacité à y parvenir va conditionner
directement le rayonnement que l'on aura vers le monde extérieur.

C'est la clé vers une vie plus harmonieuse pour vous-même, selon votre
harmonie, selon vos envies, selon votre sens personnel du mieux-être.

Cet objectif de vie remplie de plaisir et de bien-être vous ne pouvez le fixer


que pour vous-même. Et il passera forcément par vous.

Cela va nécessiter un véritable engagement.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

S'engager vraiment ?

Pour symboliser un engagement, notre société passe par une forme écrite que
l'on appel contrat. Je vous propose donc aujourd'hui d'établir et de signer ce
contrat.

Il ne vous concerne que vous, alors vous pourriez penser que cela ne sert à
rien, sauf que vous êtes en négociation avec votre inconscient, et lui est un
partenaire de premier ordre dont vous ne pouvez pas vous passer. Ne pas
signer ce contrat, signifie lui laisser implicitement l'autorisation de continuer à
vous emmener dans des directions définies par lui, celles-là mêmes qui vous
ont conduit jusque dans cette situation.

Pourquoi l'engagement est-il nécessaire ?

Pour le comprendre je vous propose l'image du caillou dans la chaussure.

Lorsqu'on a un gros caillou dans sa chaussure, là en général, on s'arrête pour


l'enlever, ce n'est pas possible de continuer à avancer avec, sauf en condition
de survie.

Lorsque le caillou est plus petit, on peut continuer, et parfois on fait ce choix.
Que se passe-t-il alors ? Et bien on va moins s'appuyer sur ce pied, et les
muscles de l'autre jambe vont compenser, puis le dos sera aussi sollicité pour
maintenir l'équilibre et on va faire taire la sensation de douleur liée au caillou.
On peut avancer de la sorte, mais on dépensera beaucoup plus d'énergie pour
combler l'inconfort de la situation.

Il est vrai que prendre une pause, enlever sa chaussure, trouver le caillou et
l'extraire demande du temps, mais le confort qui s'en suivra vous permettra
d'accéder plus pleinement au plaisir de la balade !

Si vous prenez la peine de vous engager à extraire ce caillou de votre


chaussure dès que vous en prendrez conscience, alors vous saurez que vous
pouvez compter sur vous-même pour vous rendre la vie plus facile. Vous

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

n'hésiterez plus à faire la pause nécessaire au lieu d'avancer dans cette


situation inconfortable.

Quel contrat ?

Je vous propose de le recopier, ou d'imprimer le texte suivant, afin de


symboliser et de concrétiser votre engagement vis à vis de vous-même.

Puis affichez-le, ou rangez-le dans un endroit où vous passez quotidiennement,


pour que vous vous remémoriez le contenu à chaque fois que vous passerez
devant ou à proximité.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Contrat d'autonomie vers le bien être

Moi, je déclare avoir pris conscience de posséder toutes les


ressources, les qualités, et l'énergie nécessaires pour me guider vers mon
propre bien être.

Je fais le choix de changer pour enfin avancer vers l'autonomie.

Je suis capable d'aller sur le chemin d'une meilleure vie et je m'y engage avec
la certitude de réussir.

Tous les jours je remplis ma vie d'actes qui m'apportent des moments
agréables et bons pour moi.

Je m'ouvre à la beauté de la vie contenue en ce monde, et invite le merveilleux


à venir aussi souvent qu'il se manifeste.

J'accepte ma différence, mes goûts, mes envies et la personne que je suis.

Je développe en moi la certitude d'atteindre l'état de bien être par moi-même,


et suis conscient que le monde qui m'entoure est rempli d'opportunités pour y
parvenir.

Je me fais plaisir.

Je vis.

Fait à Le

Signature

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Comment renforcer et entretenir


votre estime de vous-même ?
Connaissez-vous la différence entre les personnes qui ont l'air heureuses et
celles qui semblent malheureuses ?

Croyez-vous que la personne heureuse vit une vie exempte de tout problème?

Lorsque l'on est dépassé par les événements, seule votre façon de réagir vous
permettra d'inviter à nouveau le bonheur à rentrer dans votre vie. C'est un
choix à faire en conscience, en prenant son temps et sans jugements. Il serait
en effet bien inutile de se forcer en de telles circonstances. Si vous avez besoin
de traverser une période de déprime et bien faites-le! Vous culpabiliser en plus
ne vous sera d'aucune utilité. Ceci étant, conservez à l'esprit que c'est
passager, transitoire, et non une situation dans laquelle vous complaire.

Comme nous l'avons vu dans le passage sur le triangle de Karpman, méfiez-


vous du confort de la victime.

Pour renforcer, solidifier et rendre plus durables les moments heureux de votre
vie je vous propose de veiller à l'entretiens de six aspects fondamentaux, six
piliers du sourire de l'être. Ces aspects de votre vie, si vous leur accordez votre
vigilance vont vous permettre de maintenir un état interne suffisamment solide
pour porter votre avenir vers des cieux affectif plus cléments.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

1 Votre contexte de vie

Ce qui vous entoure ne vous définit pas, certes. Pourtant vous serez sans
doute d'accord pour admettre que vous interagissez en permanence avec le
monde extérieur, la partie la plus proche de vous, ce que l'on peut nommer le
contexte de vie.

Pendant longtemps j'étais persuadé que si on avait suffisamment de lumière


intérieure, alors peu importe le contexte, on pouvait être heureux. Peut-être
que les maîtres zen en sont pleinement capables, mais je puis vous assurer
que je suis loin d'en être un, alors le fait de s'atteler à améliorer son contexte
de vie est un atout majeur dans le plaisir quotidien qui est la voie royale vers
l'autonomie affective.

Je vous propose de faire un rapide tour d'horizon de ce contexte qui est le


vôtre afin de déceler les « fuites énergétiques », des espèces de trous noirs
absorbant le plaisir, que vous conservez autour de vous par habitude,
commodité, sans même vous rendre compte de ce que cela vous coûte.

Aimez-vous votre lieu de vie :

Aimez-vous le pays, la région, la ville où vous vivez ? Quel serait dans l'idéal
l'endroit où vous aimeriez vivre dans 5 ans ?

Chez vous, Aimez-vous la décoration, l'avez-vous choisie ?

Que pouvez-vous faire pour vous identifier d'avantage, vous sentir plus proche
de votre intérieur ? Pour qu'il représente de façon symbolique vos valeurs ?

Avez-vous de la vie qui vous entours par l'intermédiaire de plantes, ou


d'animaux domestiques ?

Avez-vous des pièces où stagnent des affaires, qui parfois même ne vous
appartiennent pas, sans trop savoir ce qu'il y est entreposé ? Si tel est le cas
je vous invite à prendre le temps de faire le tri, et de jeter, ou donner ce qui ne
vous est plus utile, je vous assure que vous vous sentirez soulagé d'un poids.

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Partie III – Regagner l’estime de soi

A quelle fréquence faites-vous votre ménage ?

Pouvez-vous prendre le temps de ranger, de trier des papiers et de maintenir


un intérieur dans un état d'équilibre entre le catalogue de meubles suédois et
le bazar intersidéral ?

Tout ce que vous pouvez faire pour vous sentir mieux chez vous sera le
bienvenu. J'ai connu beaucoup de personnes qui, sous prétexte d'être
locataire, ne faisaient pas l'effort de soigner leur logement, ce n'était pas la
peine, c'était de toutes façons une situation temporaire.

Méfiez-vous car c'est exactement ce genre d'attitude qui va aspirer une grande
quantité d’énergie et vous enlever votre sourire lors de votre retour chez vous.

Faites de votre intérieur un environnement privilégié, prenez en soin, et


agencez le à votre convenance.

Votre nid devrait vous procurer un maximum de sensations de détente, de


sérénité, de sécurité, de plaisir et de confort.

Aimez-vous votre travail ?

Prendre le temps de se poser et de considérer une reconversion professionnelle


n'est pas un acte suicidaire ! Le monde est suffisamment vaste et complexe
pour vous permettre d'accéder à une profession qui vous correspond, qui vous
éclate, qui vous donne une pêche rien qu'à l'idée d''y aller ! Bien sûr ce n'est
pas quelque chose qui se décide sur un coup de tête, cela prend du temps et
tous les aspects sont bien évidemment à prendre en compte, notamment
l'aspect financier.

Personnellement j'ai effectué 2 reconversions dans mon parcours


professionnel, et j'en ferai peut-être d'autres plus tard, car chaque situation
me permet d'évoluer. Je ne connais plus le syndrome de la boule au vendre du
lundi matin ou la déprime du dimanche soir, et je vous avoue que lorsque je
me remémore ces moments, je suis heureux de ne plus avoir à les traverser !

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Qui ne rêverait pas de se lever avec une envie folle d'aller s'accomplir dans son
travail ? Cela vaut peut-être le coup de prendre le temps de vous poser la
question, non ?

Aimez-vous les gens qui vous entourent ?

Il est des personnes qui nous aspirent notre énergie. Vous ne savez pas
pourquoi, vous aviez le sourire avant d'aller les voir, et puis lorsque vous
repartez, vous vous sentez tendus, vous vous disputez facilement, vous
devenez irritable.

Un moyen très simple de faire le « tri » dans vos relations est d'observer leurs
réactions lorsque vous présentez un problème :

Ont-elles tendance à accentuer les aspects désagréable, de vous dire quoi faire
sans que vous n'ayez rien demandé, de plaquer sur vous leur propre morale,
ou de les ramener à leur propre expérience ? Ou bien essayent-elle de vous
guider vers ce qui vous correspond, en restant à votre écoute, en vous posant
des questions ?

Les personnes qui ont tendance à partager ce qui les déprime, sollicitent une
énergie considérable chez vous. Vous avez le pouvoir de les emmener vers ce
qui les porte plutôt que de recevoir ces sentiments désagréables et ainsi faire
évoluer ce type de relation.

Essayez de faire basculer la discussion sur leurs projets, leurs envies, leurs
solutions plutôt que de faire écho à leur problèmes et de les renforcer.
Rappelez-vous, à force de focaliser sur le problème on en oublie de voir les
solutions !

Certaines relations sont toxiques, attention, ce ne sont pas les personnes qui le
sont, mais la relation dans laquelle vous vous êtes inscrite.

La toxicité se mesure à la sensation d'humiliation, de démolition, de


rabaissement, d'agression, à votre envie de vous défendre, à votre fréquence à

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

être en mode « réaction », bref à la sensation de « victime » qui prédomine.

Ce type de relation est délicate à faire changer. Ce n'est pas impossible, mais
cela demande une intelligence relationnelle qu'il est parfois long de développer.

Alors dans un premier temps mettez de la distance.

Ne laissez pas à votre entourage le pouvoir de vous emmener dans des


émotions qui ne vous sont pas favorables. Fixez des limites, dites que vous
préférez changer de sujet, remettez à plus tard ou demandez-lui ce que
d'autres personnes en pensent, et essayez de maintenir l'échange vers un
avenir prometteur.

Et si c'est trop délicat, mettez un peu plus de distance, préservez-vous !

Votre entourage reste votre principal miroir, à vous de privilégier les reflets qui
vous font du bien et qui vous permettent de maintenir et d'alimenter votre
estime personnelle. Comme vous l'avez vu, cette dimension de votre vie est
précieuse et mérite toute votre attention ! Vous le méritez, vous vous le devez
par respect envers vous-même, vous le valez bien, vous avez le pouvoir de
privilégier la belle personne que vous êtes au sein de votre entourage. Qui est
mieux placé que vous pour mettre en avant ce que vous aimez chez vous ?

Aimez-vous votre situation de couple ?

Que vous soyez en couple ou célibataire, Êtes-vous du genre à déplorer ce


que vous n'avez pas ? La liberté pour certains ou la solitude pour d'autres ?

Quelle que soit votre situation, elle comporte de nombreux avantages, des
espaces dans lesquels vous pouvez entretenir votre propre équilibre.

Respectez-vous, sans juger votre partenaire si vous êtes en couple, et votre


propre personne. Votre « situation maritale » ne témoigne en rien de la valeur
que vous vous accordez, cette dernière est indépendante du regard de l'autre.
Privilégiez votre regard personnel, par rapport à celui de l'Autre !

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Sentez que vous vous réalisez par vous-même dans l'accès à des plaisirs
simples et égoïstes comme par exemple, le fait de bien vous habiller le matin,
de vous parfumer, de prendre soin de votre alimentation, de votre vie sociale
extérieure, etc... Votre plaisir est précieux ! Écoutez la musique que vous
aimez, mettez les vêtements qui vous font plaisir, lisez les livres qui vous font
du bien, et ne rendez de comptes à personne sur vos propres plaisirs !

Mieux vaut être seul que mal accompagné. De toute façon lorsque vous êtes
mal accompagné la sensation de solitude refait surface bien que vous partagiez
votre vie avec une autre personne. Est-il nécessaire de vous rappeler à ce
stade de la lecture que si vous souffrez de solitude, c'est que la peur du vide
vous tenaille et que vous entretenez votre dépendance affective ?

De même si vous rejetez l'autre, car vous avez trop souffert dans vos relations
précédentes, c'est que vous faites le choix de l'indépendance affective.
Dépendance et indépendance ne sont que les expressions diamétralement
opposées du même problème.

La sortie de cette problématique ne peut passer que par le développement de


son autonomie affective.

Je rappelle ce que j'entends par autonomie. C'est le fait de prendre conscience


de ses besoins à satisfaire, et de prendre la responsabilité de les combler par
des actes choisis. Cela peut-être agir directement, comme aller formuler des
demandes explicites à des personnes ressources.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

2 Vos actes

Votre attitude est un ingrédient majeur dans l’entretien de votre estime


personnelle.

Comme vous l'avez désormais compris, votre attitude est directement reliée à
votre programmation. Cette dernière est conditionnée par ces croyances
apprises dans l'enfance que vous avez érigées en vérités.

C'est donc par l'observation de vos actes, et de leur concordance avec vos
valeurs, que vous allez pouvoir remonter aux pensées sources. Ces pensées
sont la porte d'entrée vers ces croyances limitantes qui vous encombrent.

Certaines personnes en veulent toute leur vie à leur modèle de l'enfance, qu'ils
estiment être responsables de ce qu'ils sont devenus. Ils donnent ainsi les clefs
de leur bonheur dans les mains de personnes extérieures et auront bien du
mal à se détacher de leur dépendance affective. Ces modèles, aussi
critiquables soient-ils, n'ont en réalité rien fait d'autre que reproduire ce qu'ils
ont appris et dont ils ont également souffert.

Vous responsabiliser va vous permettre de vous réapproprier votre pouvoir et


d'agir pour vous. Vous allez-vous détacher et modifier ces croyances qui vous
enferment. Pour vous aider à sortir de ce besoin de réparation de l'injustice, je
vous invite à considérer que ce n'est pas votre façon d'apprendre qui pose
problème mais la source de laquelle vous avez appris, et qu'il en a été de
même pour vos modèles.

La véritable source n'est pas votre modèle, qui lui n'a été qu'un maillon de la
chaîne, ni même le drame, la situation traumatisante, non traité qui se
transmet de générations en générations comme une patate chaude, non la
source est la façon dont vous acceptez de regarder votre vie.

J'en conviens, on nous a parfois proposé des modèles tellement défaillants que
la révolte est une étape nécessaire, surtout lorsqu'on vous a répété des

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

phrases assassines qui pont crées des autoroutes vers le désamour de soi. Si
cette révolte ne dépasse pas le stade d'une étape, alors vous restez enfermé
dans ces croyances. Relevez la tête et remplacez-les par d'autres
constructives!

En résumé vous êtes de très bons élèves d'une programmation destructrice.

C'est la programmation qu'il faut revoir, et non la personne qui l'a transmise.

A ce titre je me permets d'attirer votre attention sur le côté dérisoire de vouloir


régler vos comptes avec la personne que vous estimez responsable de votre
souffrance. Elle ne pourra sans doute pas comprendre ce que vous voulez dire
et vous risquez d'en ressortir plus amère et seul qu'avant votre démarche. En
tant qu'adulte vous êtes 100 % responsable du remaniement de votre
programmation. Réappropriez-vous votre pouvoir, observez vos actes, vos
pensées sources et vos croyances, prenez ce temps d'introspection et reprenez
le pouvoir sur votre vie !

Encore une fois, trouver un coupable n'a jamais permis de sortir du


problème, c'est uniquement de trouver la solution qui permet de s'en
extraire !

Soyez un explorateur d'un nouveau mode de fonctionnement, laissez-vous la


possibilité de changer dans vos relations et de semer d'autres graines que
celles que vous choisissiez par défaut. Vous en êtes parfaitement capable, et je
suis persuadé que vous y parviendrez petit à petit sans changer grand-chose à
votre quotidien et même sans faire d'efforts démesurés. Partez à la traque des
comportements qui vous tirent vers la dépendance affective, et changez-en.

Essayez d'affiner vos capteurs à comportements décalés !

A chaque fois que vous posez des actes dont l'intention initiale est de combler
un besoin de reconnaissance, d'affection, de tendresse, de protection
questionnez-vous.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

- Etes-vous majoritairement dans un élan de partage ou bien dans la


revendication, l'exercice d'une pression ou d'un chantage ?

- Acceptez-vous, sans le prendre contre vous d'entendre un « non » à votre


proposition ?

- Avez-vous des actes compulsifs pour combler un rejet, une sensation


d'abandon, de solitude, sans réelle « envie propre » derrière ?

- Des que vous avez un instant, profitez-vous du moment présent, ou vous


ruez vous sur votre portable pour voir si quelqu'un a pensé à vous ?

- Vous sentez-vous légitime pour dire ce que vous pensez (avec bienveillance)
ou adaptez-vous votre discours pour ne pas déplaire à l'autre ?

- Avez-vous la sensation d'agir par vous-même ou sentez-vous que vous


faites-le s choses à la manière de vos modèles ?

- Avez-vous l'impression de courir après une reconnaissance qui ne viendra


jamais dans chaque acte que vous posez ?

- Êtes-vous du genre à vous insulter lorsque vous ratez ce que vous


entreprenez, ou à rire de vous ?

- Êtes-vous apeuré du jugement des autres ?

- Agissez-vous pour vous, selon vos valeurs, ou pour que l'autre vous
reconnaisse ?

- Est-ce à la peur que vous répondez ou à l'envie ?

En bref, si vos comportements sont dirigés, générés, sur-conditionnés par le


comportement des autres avant de trouver leur source au fond de vous, c'est
que vous être en train de manquer de respect à votre estime, à vos valeurs.

Comprenez bien que si vous modifiez vos comportements, votre entourage


risque d'être surpris.

Si vous avez habitué les autres à dire toujours oui à ce qu'ils vous demandent,
Ils risquent d'être déroutés le jour où vous allez dire non. Ils vont tenter de

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

vous culpabiliser pour vous faire revenir dans votre personnage précédent.

C'est le principe des relations de manipulation qui découlent du triangle de


Karpman. Le manipulateur a besoin d'un manipulé pour exercer son pouvoir. Si
vous changez de mode de communication, l'autre n'aura plus la même
emprise.

Vous allez devenir le « maître du jeu » et c'est vous qui allez inviter l'autre à
jouer différemment. Si l'autre n'est pas prêt à changer sa façon de
communiquer ou d'agir, puisque son jeu ne prendra plus, alors vous vous
éloignerez naturellement. Cette distance se mettra sans heurts, en exprimant
juste vos désaccords, ou votre manque de disponibilité, en toute bienveillance.

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Partie III – Regagner l’estime de soi

3 Votre potentiel

Le potentiel correspond à ce que vous pouvez faire, mais que vous n'avez pas
encore choisi de mettre en œuvre. Lorsqu'il est remis dans les mains d'une
autre personne, notre vie n'est plus dirigée par nous-même, mais par les
autres.

Même s'il est bien normal de suivre l'avis, ou les propositions des autres, une
systématique à ce genre de réaction devrait vous alerter.

Vous arrive-t-il fréquemment de faire vous-même des propositions ?

Forcément si votre programmation majeure de l'enfance a été faite avec des


phrases assassines du genre « tu es nul ! » « T'es un bon à rien !» » t'es
vraiment pas doué ! » « tu ne sais pas t'y prendre ! » » tu ne fais que des
bêtises » etc... c'est sûr que les choses ne sont pas évidentes à faire bouger
dans le bon sens.

Ceci étant, si vous appliquez les outils développés dans cette partie sur
l'estime de soi, vous allez petit à petit vous déshabituer à cette vision de vous-
même.

Vous en doutez ? Tellement votre estime s'est trouvée rabrouée, vous êtes
persuadé d'être enfermé à jamais dans cette vision de vous ?

Si vous en êtes là, je peux vous assurer que cela peut se résoudre en
beaucoup moins de temps qu'il n'en a fallu pour que vous finissiez par y croire.

L'humain a cette capacité à s'adapter lentement et à changer très rapidement,


dès lors que les énergies mises en jeu vont dans le sens de l'épanouissement.

Je prends comme exemple l'évolution du corps de Joe Cross. Cet homme était
en surpoids, il a mis des années pour s'engraisser à coup de fast-food. A tel
point qu'il avait de gros problèmes de santé. Il a réagi à temps et à adapté son
régime alimentaire ainsi que son état d'esprit, son estime de lui. En 60 jours il

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

a retrouvé un corps d'athlète et un mental d'acier. Je vous laisse découvrir son


histoire en cliquant sur ce lien.

La conclusion est la suivante : vous avez peut-être mis des années à en


arriver là, mais cela peut-être très rapide pour en sortir dès que vous changez
votre système de croyances et votre comportement.

Il se trouve que lorsque vous prenez le courage d'agir selon vos valeurs, par
voie de conséquence, votre potentiel augmente, et vous retrouverez très
rapidement votre place à vous. Pourquoi ? Tout simplement car vous rayonnez
avec plus d'assurance, et vos propositions, qui correspondent à la
concrétisation de votre potentiel d'action, susciteront beaucoup plus
d’engouement !

Tout le monde n'a pas la capacité, ou la volonté, d'agir seul, de se


responsabiliser. C'est un processus qui peut nécessiter un accompagnement
régulier. Si vous faites le choix de faire appel à un coach, ou tout autre
professionnel, assurez-vous qu'il vous responsabilisera à 100 % dans votre
processus de réparation de ce qui vous blesse. Vous êtes la SEULE personne
qui puissiez-vous faire changer, et vous serez la seul personne envers qui vous
devriez ressentir de la gratitude. Ok, vous serez peut-être guidés, mais en
aucun cas une autre personne pourra marcher à votre place sur le chemin que
vous choisirez, ou pas, d'emprunter.

Trouvez vos valeurs, croyez en vous, et mettez en place vos solutions si vous
voulez que votre vie vous appartienne pleinement !

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Partie III – Regagner l’estime de soi

4 Vos croyances

La soumission, l'agressivité, la capacité à vous effacer ou vous imposer


témoignent que vous êtes dans l’excès par instinct de survie.

Une survie sociale malsaine pour, à défaut d'autre chose, conserver des
rapports humains. Manger ou être mangé, dans les deux cas l'interaction
existe, alors pourquoi pas ?

Le manque de confiance et d’estime conduisent à ces stratégies de survie.

Avec les outils développés dans cet e-book, vous avez sans doute réalisé que
le bonheur est un chemin qui se choisit. On a parfois besoin d'un guide pour
les premiers pas, et puis une fois qu'on l'a trouvé, cela demande un peu
d’entraînement mais il est tout à fait possible de rester dessus !

Exister n'est pas le résultat de l'interaction avec les autres, c'est un fait
incontestable. Vous respirez ? Alors vous existez. Essayez de trouver du
réconfort dans ce simple fait, et travaillez sur vos croyances avec tolérance,
patience et persévérance.

Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales, c'est vrai, la survie dépend plus de
notre force mentale que d'autre chose. Le danger majeur ne dépend plus des
agressions physiques, mais des phases d'humiliation, de critiques négatives,
de médisances, d’insultes, d’hypocrisie.

Si à chaque fois vous entrez en mode « réaction », guidé par vos croyances
préprogrammées, votre réponse est la même. C'est la porte ouverte à la
manipulation pour toute personne qui vous connais ne serait-ce qu'un peu. On
appuie sur le bouton, et hop, ça réagit tout de suite, amusant, non ?

Vous l'avez compris, ces croyances sont la clé de votre évolution, et elles vous
appartiennent, vous avez le choix.

A ce propos, vous pouvez croire que vous pouvez changer vos croyances, ou

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

que c'est impossible, dans les deux cas vous aurez raison !

Votre cerveau possède ce qu'on appelle la formation réticulée. C'est cette


capacité à filtrer les informations entrantes pour donner raison à ce que l'on
croit. Ne dit-on pas qu'il n'est pire aveugle que celui qui ne veut rien voir ?
C'est exactement cela. Par exemple, si vous voulez acheter une voiture
particulière, vous demandez à votre formation réticulée de se focaliser dessus,
et comme par hasard, vous allez en voir d'avantage qu'avant.

De même, si vous vous pensez victime de l'autre, vous allez filtrer tout ce qu'il
vous envoi et ne rester bloqué que sur ce qui vous confortera dans cette
position. L'inverse est vrai également, si vous croyez que vous allez avoir de la
chance vous relèverez tous les « signes » qui vont vous montrer que vous en
avez, même si ce n'est pas réel ou objectif, peu importe, ce sera votre
perception. Vous vous confortez en permanence dans votre vision du monde
pour faire correspondre la réalité à ce que vous croyez.

Vous avez donc pleinement la capacité de croire vous pouvez vous sortir de ce
mode de dépendance. Quel que soit votre passé, vous pouvez vous approprier
votre présent et par voie de conséquence votre avenir. Vous pouvez-vous
libérer de ces vieux schémas qui vous ont conduit à la souffrance.

Cherchez et vous trouverez ! Peut-être vous arrivera-t-il de baisser les bras


dans les moments de doutes, de peurs, de fatigue ou de faiblesse. C'est
normal et c'est même sain, tant que ça reste passager ! Il y a toujours un
après, alors n'oubliez pas de lever la tête et de prendre un bonne bouffée d'air
lorsque le découragement frappera à votre porte, laissez-le vous dire ce qu'il à
vous dire, et il repartira aussi vite qu'il est venu !

J'ai mis de nombreuses années à me programmer dans une dépendance


affective qui a failli me coûter très cher, je suis allé jusqu' mettre ma vie et
celle d'autres personnes en danger. Il m'a fallu de nombreuses années de
doutes, énormément de lectures, beaucoup de consultations de thérapeutes
(psy, coaches, ostéopathes, acupuncteurs, etc..) et 2 ans de crise pour

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

parvenir à m'extraire de cette dynamique.

En ce qui vous concerne ce sera beaucoup plus rapide et facile. Pourquoi ? Et


bien parce que vous avez sous les yeux le livre que j'aurais voulu trouver pour
m'aider. J'ai rassemblé tous les outils, les exercices, regroupé toutes ces
lectures et ces expériences dans ce document pour que vous puissiez en
bénéficier. Vous avez un avantage incroyable sur moi, vous pouvez profiter de
ce parcours sans avoir à chercher l'information dans tous les sens ! Et si ce
document ne vous suffit pas, je vous ai rassemblé des liens utiles ou vous
pourrez demander à être coaché ou suivi par des programmes
complémentaires. Ils s’en trouvent à la fin du document. Mon objectif : vous
permettre d'accéder une bonne fois à l'autonomie affective !

Mon vœu le plus cher est qu'à travers cette lecture vous puissiez profiter de ce
parcours douloureux pour, en comparaison avec ce que j'ai connu, gagner de
l'argent, du temps et surtout du bien être ! Croyez-moi, personne ne mérite de
souffrir ! (et certainement pas vous)

Comment fait-on pour changer ses croyances ?

Voilà une question à laquelle il m'a fallu des mois et des mois de recherche
pour trouver des voies possibles !

Maintenant que votre environnement est sain, que vos comportements


reposent sur la confiance et l’estime et que vous vous respectez, tout en
respectant les autres, que votre potentiel augmente, vous avez le champ
libre pour travailler sur les couches profondes de votre personne.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Votre réalité se nourrit uniquement de ce que vous croyez !

C'est impressionnant de voir ce phénomène chez les enfants qui croient encore
au père Noël. Comment ne voient-ils pas toutes les preuves de la supercherie ?
Pourquoi ? Car tout leur être à envie d'y croire !

Vous, vous existez ? Mais si vous ne croyez pas en vous : vous n’existez pas !
Vous avez beau tout faire pour le prouver, si vous êtes persuadé que vous ne
valez pas la peine, alors vous serez en quête éternelle de reconnaissance.

Et cela n'aboutira à rien, ce ne sera jamais suffisant, puisque vous conserverez


votre croyance ! Les trois croyances les plus limitantes sont « je ne suis
pas capable », « je ne vaux rien », et « je ne le mérite pas ».

Si vous construisez sur ces bases-là, que peut réellement faire votre entourage
pour vous sortir de là ?

Si vous rencontrez une personne à qui vous dites que vous l'aimez et qui vous
répond qu'elle ne vous aime pas, est-ce une raison pour souffrir ?

Lorsqu'une personne vous rejette, est-il nécessaire de faire comme elle et de


vous rejeter vous-même ? Si une personne ne vous aime pas, ou plus, une
autre le fera ! Vous méritez d'être aimé et le monde est rempli de personnes
qui auront de l'amour à vous donner ! N'est-il pas plu épanouissant d'être avec
une personne qui désir partager des instants de sa vie avec vous plutôt que de
vouloir forcer quelqu'un qui se sent obligé, et qui va vous repousser en
permanence ?

La meilleure des relations pour vous, la plus belle, la plus merveilleuse ne se


situe-t-elle pas dans l'envie et dans le dans le partage ? Alors pourquoi vous
accrocher de la sorte à une personne qui vous rejette de cette façon ? La
responsabilité de ce choix vous incombe, je ne cherche pas à vous culpabiliser,
car je sais que cette façon d'agir est le fruit de votre apprentissage, c'est la
conséquence de vos croyances envers vous-même et votre valeur personnelle.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Vous allez maintenant pouvoir reprendre la liste de vos croyances définies dans
la première partie et travailler dessus.

Le fait de les avoir converties en croyances positives ne suffit pas à


reprogrammer ce qui pose problème. Ce n'est pas le tout de concevoir la pièce
qui va remplacer celle qui est défectueuse dans votre moteur, encore faut-il la
fabriquer et la mettre en place !

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

C'est dans la répétition que l'on apprend le mieux

Pour que cette répétition soit efficace, nous allons mettre le plus de sollicitation
cognitive possible.

Première étape :

Lisez à haute voix 5 croyances vertueuse au moins 3 fois par jour (matin midi
et soir, comme une ordonnance !) Pendant 21 jours ! (inscrivez ça quelque
part, posez le sur votre table de petit déjeuner, mettez-vous un bip sur votre
téléphone, une note sur votre agenda, bref, ce que vous voulez, mais répétez
le tous les jours.

Deuxième étape : (lisez la entièrement avant d'agir)

1 Prenez 3 croyances à reprogrammer.

2 Puis, prenez une feuille en mode paysage, séparez là en deux par un trait
vertical.

3 Dans la colonne de gauche, écrivez 16 fois une croyance vertueuse à la


première personne avec un verbe au présent.

- Par exemple «Moi, [votre prénom] je mérite de vivre un amour


épanouissant»
- Ensuite, écrivez 2 fois cette même phrase à la deuxième personne «Toi,
[votre prénom] tu mérites de vivre un amour épanouissant»
- Et enfin écrivez 2 fois cette croyance à la troisième personne «Lui (Elle),
[votre prénom] il (elle) mérite de vivre un amour épanouissant»

4 A chaque fois que vous écrirez, si une petite voix négative s'exprime en vous
par des pensées culpabilisantes, ridiculisantes, voire insultantes, écrivez ce que
vous dit cette petite voie dans la colonne de droite. C'est la colonne poubelle.

Laissez-la s’exprimer, elle va vous permettre de visualiser vos croyances


limitantes. Cette façon de visualiser et de développer intérieurement ces

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Partie III – Regagner l’estime de soi

croyances opposées vont vous permettre, non pas de remplacer définitivement


vos croyances limitantes, mais d'avoir le choix de celle que vous écouterez
lorsque vous serez confronté à une situation problématique.

5 Faites ça 7 jours d'affilé, le matin. Cela va vous prendre approximativement


une demi-heure. Si jamais vous sautez un jour, il faudra reprendre l'ensemble
du processus dès le départ, car sinon votre inconscient enregistrera que ce
n'est pas très important, et la reprogrammation aura du mal à être efficace.

Troisième étape :

Méditez autant que possible, répétez-vous ces phrases comme des mentras
aussi souvent que vous le pouvez. Sous la douche, pendant que vous faites la
cuisine, dans les transports en communs, où vous voulez, mais incluez ces
petits états méditatifs dans votre quotidien.

Lorsque je parle d'état méditatif, je veux dire vous mettre dans l'état
émotionnel que suscite la phrase en question. Il s'agit d'y croire avec tout
votre être ! C'est un bon moyen de consolider le remplacement de ces
croyances.

Quatrième étape :

Éprouvez vos changements face à votre propre réalité.

Essayez de sentir si vous êtes capable, ou non, de réagir de façon différente


d'avant, ne cessez jamais d'être le plus attentif possible à vos agissements
dans les contextes propices à l'expression de vos croyances limitantes. Vous
savez, nous avions travaillé sur ces contextes dans la première partie de l'e-
book. Lorsque vous vous sentirez prêts, remettez-vous dans ce genre de
contextes et essayez de tester votre évolution. Rien de tel que l'épreuve du
terrain pour gagner une confiance inébranlable en votre capacité à mettre de
nouvelles couleurs dans votre existence !

Pour aller plus loin avec les croyances limitantes, je vous invite à lire le livre

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

d'Anthony Robbins mentionné dans les conseils de lecture (ou autres


références en Programmation Neuro-Linguistique : P.N.L.).

Vous reniflez à dix kilomètres à la ronde ceux qui ont besoin d’aide et sont des
victimes que vous voulez sauver : comment faites-vous ?! Vous détectez,
pour les connaître vous-même par cœur, toutes leurs mauvaises croyances et
vous identifiez la personne qui souffre et qui vous appelle éperdument au
secours ! C’est là que vous avez le choix de voler à leur secours, ou pas.

Faut aider son prochain ? Être à son service ? Se sacrifier pour le bonheur des
autres ? Où sont vos croyances exactement, et surtout jusqu'où allez-vous
aller dans le dépassement de vos propres limites ?

Votre principale responsabilité est envers vous-même, pas envers les autres !
(en dehors des enfants bien sûr)

Vous connaissez parfaitement le jeu du triangle de Karpman désormais, donc à


vous de voir à quoi vous souhaitez voir ressembler vos relations à l'avenir !

Aider son prochain réside plus dans le fait de lui apprendre à pêcher que de lui
offrir un poisson lorsqu'il a faim. Laissez les autres être responsable de leur
propre chemin, de leur propre évolution, chacun sortira (ou pas) de ce triangle
infernal à sa propre vitesse, de façon autonome, ou pas du tout. Il n'y a pas
d'autre voie possible, c'est un effort de développement personnel, et dans le
développement personnel, il y a le mot personnel !

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5 Votre Identité

Ne laissez personne à part vous-même définir qui vous êtes. C'est votre choix
et celui de personne d'autre. Vous êtes unique et vous êtes quelqu'un de bien.
Voilà ma croyance quant à votre identité, je me suis permis de vous la
partager. Peut-être ferez-vous le choix de la faire vôtre, peut-être pas, cela
vous appartient.

Nous avons vus à quel point il est facile de se faire passer pour un sauveur, ou
de prendre le rôle de bourreau en fonction des croyances que l'on développe.

Alors à vous de voir, à quel jeu souhaitez-vous jouer ?

Définissez qui vous êtes, par vous-même, le plus précisément possible. Ne


négligez pas cette question, car la réponse fera de vous la personne que vous
méritez de devenir.

La réponse à cette question est délicate à plus d'un titre, non seulement il
n'est pas évident de mettre des mots imparfaits sur une existence complexe,
mais en plus cette définition est en constante évolution compte tenu du fait
que nous nous modifions à chaque instant.

Tous les exercices contenus dans cet e-book, que ce soit sur les valeurs, les
croyances, ou sur vos compétences ont pour objectif de vous guider vers une
vision plus précise de votre identité et en même temps de votre
fonctionnement.

Toute votre histoire, vos blessures, vos expériences, vos failles pourraient être
prises comme une définition potentielle de votre identité. J’emploie le
conditionnel car certaines personnes, on l'a vu, ont besoin d'identifier leur
identité à leurs souffrances. Ils s'y accrochent de toutes leurs forces, car s'ils
les lâchaient pour aller vers le bien être, cela voudrait dire qu'ils ont perdu des
années à se battre contre un moulin à vent qui n'existait que dans leur
perception du monde. Ce serait, pour certains, un non-sens trop dur à intégrer,

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Partie III – Regagner l’estime de soi

alors ils préfèrent conserver leur identité de victime, au moins ils existent. Et
pourquoi pas d'ailleurs, je ne juge personne, je dis juste que ce type de
comportement ne permet pas de sortir du triangle de Karpman, et chacun est
libre d'y rester. En sortent ceux qui souffrent trop à force d'être enfermé
dedans, ou ceux qui dès le départ ont appris à agir autrement. Ceux qui
restent enfermés dans leur définition par la souffrance ont tendance à s'isoler
car personne au monde ne peut comprendre ce qu'elles ont traversé. Le deuil
est alors impossible car cela remettrai en question leur identité même.

Ce type de comportement comporte des dangers, comme finir par être


incapable de s'ouvrir au monde, de croire en l'humain, d'apprécier le beau,
etc...

De plus, une identité est extrêmement complexe à définir, elle découle de


multi-facteurs plus insaisissables les uns que les autres. Notre histoire nous
compose, ainsi que ce dont nous avons hérité de nos aïeux, s'ajoute à cela nos
expériences personnelles, la culture collective de notre pays, l'influence des
médias, et j'irai même jusqu'à dire l'héritage du genre humain. Alors si vous
rencontrez quelqu'un qui prétend vous dire avec exactitude qui vous êtes, je
vous conseille de vous armer directement de votre option « libre arbitre »
couplée à la carte « esprit critique » et de le remercier gentiment !

Cependant, dans une certaine mesure, il est bon de rester fixé sur certains
aspects de votre existence que vous appréciez et auxquels vous aimez vous
identifier.

Il est vrai qu'une personne dépendante affectivement, lors d'une rupture, peut
vivre une vraie perte de repères et d’identité propre. « Je ne sais plus qui je
suis, ni ce que j'aime, à quoi je sers, pourquoi je suis là, à quoi bon décider de
quoi que ce soit puisque tout s'écroule ! ». Le plus surprenant, c'est que
certaines personnes pouvant afficher une très grande réussite professionnelle,
sont en mesure de tenir ce discours déprimé.

Un point de départ qui peut nous aider à être vigilent quant à la perte

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Partie III – Regagner l’estime de soi

d'identité est l'attention que l'on porte à ses émotions. La fierté, l'engouement,
le plaisir, la facilité, le potentiel, la réussite, la force, la beauté, et j'en passe,
sont des sensations qui nous nourrissent et nous dirigent vers ce qui nous
correspond. Autant les suivre ! A moins que vous ne préféreriez vous voir
comme une personne en pleine souffrance, c'est vous qui voyez, après tout, ne
faut-il pas de tout pour faire un monde ?

Vous pouvez, si vous le souhaitez, bloquer pendant des lustres sur ce qui vous
pèse, sur vos défauts, sur ce que vous souhaiteriez changer mais qui est hors
de portée de votre pouvoir, et vous transformer en Français pure souche ! Vous
savez ceux pour qui râler est une seconde nature...

Blague à part, je vous invite à rester vigilant à ne pas perdre ce qui vous
apparaît comme étant votre identité dans des sentiments de fusion, de
solitude, de mélancolie, de mensonge, de rejet, etc... qui auront tendance à
vous rendre la vie dure.

Ce qui est valable pour vous l'est aussi pour votre entourage, et notamment
pour vos enfants. Essayez, autant que possible de valoriser ce qu'ils font de
bien au lieu de relever ce qui dysfonctionne avant toute chose. Vous verrez des
êtres développer leur envie, leur confiance, et leur estime afin de construire
ces bases solides qui vous ont manquées parfois. Ce qu'il y a de bon, c'est que
plus vous vous renforcez, plus votre entourage se renforce également. La
confiance, et l’harmonie s'installent dans votre foyer comme vous en rêviez
uniquement grâce au chemin que vous êtes en train de faire !

La personne que vous devenez va rayonner de plus en plus, même au-delà de


vous, et votre entourage le sent. Plus vous serez en phase avec vous-même
plus les choses que vous désirez viendront à vous sans efforts (ou presque).
Alors restez vigilent, prenez du temps pour faire le point régulièrement.

De plus, plus vous vous renforcerez, plus vous diminuerez votre sensibilité aux
critiques et aux jugements destructeurs. Vous traverserez sans sourciller les
hordes de messes basses, de désapprobations, de tentatives d'humiliation en

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

toute légèreté. Rien ne vous touchera en profondeur, car vous ne laisserez plus
personne aller aussi loin. Chacun a le droit de penser ce qu'il souhaite, vous le
premier, alors l'autre peut nous juger, nous détester, c'est son droit. En
revanche personne d'autre que vous n'a le pouvoir d'accorder de l'importance
à ces paroles, alors prenez de la distance, prenez soin de vous !

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

6 Votre foi

Une fois votre confiance et votre estime remontées, vous allez sans doute
découvrir l'envie de vous occuper de sujets qui dépassent de loin votre
condition personnelle.

Vous allez trouver la force d'avancer contre vents et marées pour atteindre vos
objectifs. Vous allez petit à petit préciser ce que certains appellent « votre
mission de vie ».

La spiritualité, le sens que l'on attribue à nos actes, notre philosophie de vie,
aident et supportent nos actes pour donner corps à nos croyances.

Lorsque l'on avance à vue, à courir après les rêves des autres, notre boussole
se dérègle, et l'on ne sait plus où se situe le nord. On est perdu, sans carte et
littéralement déboussolé. On a l'impression que l'on ne retrouvera jamais la
voie salvatrice et le désespoir s'installe. Alors qu'il « suffit », grâce aux outils
développés dans les parties précédentes, de re-régler sa boussole pour
retrouver le chemin que l'on a le droit, ou devrais-je dire le devoir, de choisir
pour soi.

Propager le bien être, se sentir heureux est sans doute le sens le plus louable
que l'on peut attribuer à nos actes. Si chaque être humain prenait
véritablement la responsabilité de son bonheur, je vous laisse imaginer l'état
du monde...

Qu'est-ce qui est à l'origine des tensions, des conflits, des guerres ? La
recherche du bien-être, l'amour, l'envie de partage ? Ou bien le besoin d'avoir
raison, d'exercer son pouvoir pour soulager ses peurs, le désir de dominer pour
« réparer » par l'extérieur une « injustice » vécue à l’intérieur ?

Cet e-book, quelle que soit sa répercussion réelle, a pour but indirect de
permettre à un plus grand nombre de personne de se libérer de transmissions,
de croyances polluantes. Ce sont elles qui sont à l'origine de nos souffrances,

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

elles empoisonnent l'être, l'humain, et par extension, la planète en général.

Ne déformez pas mes propos, ce n'est là qu'un souhait, une cause qui
m'anime, à savoir : faire le choix de propager l'amour.

Je reste persuadé qu'il existe de nombreux autres chemins que celui que je
vous propose pour y parvenir. Je sais qu'il n'existe aucune vérité absolue. Loin
de moi l'envie d'être considéré comme un détenteur de vérité. Non, je souhaite
que chacun trouve son chemin et propage son propre rayonnement autour de
lui. Si ces mots vous inspirent, ne serait-ce qu'un peu, dans cette direction,
alors je serai ravi. J'aurais la sensation d'avoir apporté ma pierre à l'édifice,
tout simplement.

Votre identification au passé, nous l'avons déjà vu, peut vous enfermer dans
une vision sclérosante de votre personnalité. Quoi qu'il en soit, même si le seul
temps dans lequel nous vivons reste le présent, nous avons très souvent un
besoin viscéral de donner du sens à ce passé, à ces épreuves que nous
traversons.

Évoquer son passé afin de justifier de sa position de victime ne vous permettra


pas de vous en sortir, en revanche lorsque vous parlez de ce que vous avez
vécu, essayez de sentir la fierté d'avoir traversé avec brio ces moments
délicats. Pouvoir vous appuyer sur les étapes de votre parcours pour vous
réjouir de qui vous êtes devenu n'a rien avoir avec le fait de se plaindre de son
infortune, de rester une victime devant l'éternel et un joueur éperdu dans le
triangle de Karpman.

Chacun de ces moments douloureux vous ont permis de « reprogrammer » vos


croyances autrement, ils vous ont permis d'évoluer, d'avancer autrement, de
vous améliorer. Au fond, lorsque vous êtes parvenu à extraire le sens que vous
souhaitez attribuer à ces étapes de vie, vous pouvez même ressentir de la
gratitude.

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Guérir du mal d’amour
Partie III – Regagner l’estime de soi

Réveillez votre créativité !


Chacune de ces étapes douloureuses symbolise votre capacité à apprendre, à
évoluer et à créer une réalité chaque jour différente.

La création est un des processus humain les plus fascinants en ce qui me


concerne.

Lorsque je parle de création, c'est au sens large.

Créer un espace pour vous-même, un moment de rencontre, un partage de


réalité commune avec les autres, un sentiment de satisfaction, et bien
évidemment la création au sens artistique du terme également.

Créer est une façon de libérer son étincelle de vie.

C'est une façon de vibrer à l'unisson de ce que vous êtes au moment où vous
passez à l'acte.

Osez libérer le meilleur de soi, même si cette lumière qui vous pousse à agir
vous semble imparfaite, et que la peur du jugement de l'autre traîne encore
parfois. Vous verrez que plus vous vous réapproprierez votre pouvoir créatif,
plus vous vous sentirez libre de rayonner qui vous êtes en profondeur.

Lorsque l'on écoute des interviews d'artistes, il est un discours qui se retrouve
de façon quasi systématique lorsqu'on leur pose la question : « pourquoi
faites-vous cela ? » Et la réponse est : C'est plus fort que moi, cela s’est
imposé à moi comme une évidence. J'avais besoin et envie de faire les choses
de cette façon, juste parce que ça me plaisait.

Le succès, lorsqu'il est au rendez-vous n'est qu'une conséquence de cette


énergie de création initiale, et non un but.

Plus vous serez en congruence, c'est à dire aligné entre vos émotions, vos
pensées et vos actes, plus vous rayonnerez de quoi fasciner ceux qui sont en

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Partie III – Regagner l’estime de soi

route vers cet état, et alors, seulement alors le regard des autres changera sur
vous.

Créer c'est s'exposer au regard de l'autre, vous plairez à certains et pas à


d'autres, vous aurez de l'admiration et du rejet, des critiques désagréables et
des louanges, mais toutes ces conséquences ne sont que l'expression des
jugements. Et nous l'avons vu, accorder de l'importance à ces jugements vous
éloigne de vous-même, de votre énergie propre.

Aussi lorsque vous décidez de libérer cet élan créatif, faites-le simplement,
sans vous soucier des conséquences. Faites-le et ne vous justifiez pas, ce
serait chercher à anticiper ces jugements et leur accorder trop d'importance,
ce serait une perversion de votre élan initial.

Et si la pression de votre entourage est telle que vous vous sentez dans
l'obligation de répondre à la question « pourquoi ?» je vous propose de
répondre la seule justification qui me semble légitime : « parce que j'en avais
envie ».

Votre envie n'est en rien contestable. On ne peut pas reprocher ou juger une
envie, l'envie n'appartient à aucune morale, elle nous pousse en avant, nous
motive, nous donne le pouvoir d'entrer en action. C'est une voie royale pour
nous permettre de nous échapper la tête haute de tout jugement et de nous
accomplir pour et par soi.

Et si votre envie n'est pas comprise, peu importe, et si les actes que votre
envie vous a poussée à poser sont jugés immorales, alors laissez les glisser sur
vous et ne vous pervertissez pas, restez centré sur votre rayonnement propre.

L'objet de votre créativité sera d'autant plus motivant qu'il correspondra à vos
valeurs. A partir de là on peut tout imaginer, sans hiérarchie aucune quant à ce
que vous créez. Qu'il s'agisse d'un événement associatif, d'un goûter pour vos
enfants, d'une œuvre d'art, d'une conversation apaisante, d'une méditation
personnelle, peu importe tant que le moteur principale est votre envie pour

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Partie III – Regagner l’estime de soi

vous, et non la peur de l'autre.

J'irai même plus loin, prenons un exemple où notre morale religieuse pèse
lourd : la sexualité.

Si vous êtes en couple et que vous avez envie d'une relation sexuelle avec une
personne extérieure au couple, pourquoi vous culpabiliser ?

Plus vous vous empêcherez de vivre cette envie, plus cette pensée viendra
vous dévorer jusqu'à ce que vous passiez à l'acte. Tandis que si vous accueillez
cette envie pleinement, en la laissant vivre en vous, vous avez alors la
possibilité d'en créer ce que vous voulez. Vous avez le choix.

Vous pouvez bien sûr créer une rencontre réelle avec cette tierce personne,
mais vous pouvez également vous appuyer sur cet éveil du désir pour créer
une rencontre un peu plus pimentée avec votre conjoint(e), pour écrire un
texte sur le désir, pour prendre un moment de plaisir personnel, pour sentir la
vie couler en vous et admirer le paysage avec plus de plénitude, bref, pour
transformer cette envie en ce que vous voulez qui met vos valeurs en
expression pleine et entière.

N'oubliez pas que l'autre n'est qu'un déclencheur de ce qui existe en vous.

Plus vous réprimerez ce qui est en vous moins votre estime personnelle pourra
se développer.

Alors soyez créatif, laissez-vous guider par vos envies et apportez ce que vous
avez de meilleur dans le monde, il en a grandement besoin !

Pour aller plus loin dans cette notion, je vous invite à lire le livre de Guy
Corneau : « le meilleur de soi ».

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Partie IV :
Accéder à l'autonomie affective

Dans la partie précédente, nous avons vu des outils pour vous permettre de
retrouver d'avantage d'estime personnelle. Dans celle qui s'en suit, nous allons
voir comment accéder à l'autonomie affective dans les relations amoureuses.
L'objectif est de vivre une relation de couple épanouissante tout en conservant
précieusement cette estime qui avait été malmenée dans vos relations
précédentes.

Pourquoi est-ce que vos relations précédentes ont abouti à la rupture ?

Sans doute car vous avez confondu l'amour inconditionnel avec l'attachement
névrotique. Ces mots sont peut-être durs à lire et pourtant ils me semblent
justes, ce sont les plus proches de ce qui permet de décrire le phénomène.

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

J'entends par attachement névrotique, la demande implicite que l'on adresse à


l'autre de venir combler nos blessures d'enfance, lorsque l'enfant qui est en
nous ne se sent pas la capacité de grandir et de développer son autonomie.

Ces peurs enfantines se réveillent au contact de l'autre et ce sont elles qui sont
principalement responsables de ces signaux forts que votre cœur et votre
corps vous envoient lors d'une rencontre de séduction.

Ce côté « perte de contrôle » est souvent perçu comme de l'amour, mais je


vous assure qu'il n'en est rien. C'est de la peur, et la peur mène à la
souffrance. L'amour véritable permet le partage du rire, de l'envie, de
l'enthousiasme, de bien être, de vos valeurs, de tout ce qui vous porte et vous
permet de révéler le meilleur de vous-même. L'amour est un jeu permanent.

Or, vous vous en êtes peut-être déjà rendu compte par vous-même, mais
l'enjeu tue le jeu !

Plus vous mettrez de l'enjeu dans une relation, moins cette dernière vous
apportera du plaisir et de l'amusement.

Cette légèreté qui émane du lâcher prise, peut paraître contradictoire avec la
notion d'engagement. Le fait est que si ce vers quoi vous vous engagez vous
enferme au lieu de vous motiver, le plaisir que vous en retirerez sera trop
faible par rapport à la quantité d'énergie que vous aurez investie. C'est
exactement ce qui se passe pour les « job-addicts » qui finissent souvent en
burnout, voir en suicide !

Si c'est votre volonté qui vous guide, alors vous risquez de vous fatiguer bien
vite, si c'est votre cœur, soyez vigilent à ce que ce soit l'envie qui soit à la
source de votre motivation, et non la peur du vide, le besoin.

Pour atteindre le sommet d'une montagne, il faut de l'engagement, c'est rude


physiquement, pourtant les gens qui le font vous diront que c'est plus fort
qu'eux. C'est une évidence, une source de plaisir indescriptible lorsque l'on
arrive au sommet.

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Et au fait quelle est l'utilité ?

On ne fait pas les choses qui nous motivent parce qu'elles sont utiles, mais
parce qu'elles nous animent !

Je constate même que plus le but de la démarche est futile, plus le plaisir qui
en est retiré est grand.

Prenez par exemple ceux qui font du skateboard, ils se font mal, ils tombent
tout le temps, ils sont mal vus par une bonne partie de la population, ils
prennent de gros risques, et pour quoi ? Pour le plaisir de réaliser une figure,
ou pour la sensation incroyablement puissante d'être en harmonie avec leur
environnement. Est-ce utile à l'humanité ? C'est contestable, pourtant
beaucoup de jeunes (et de moins jeunes) pratiquent cette activité, et c'est tant
mieux !

Le jeu, le plaisir et le partage sont souvent les sources les plus inspirantes pour
parvenir à déplacer les montagnes de nos croyances limitantes, alors pourquoi
ne pas appliquer la même recette en ce qui concerne le couple et sortir de
cette vision parfois dramatique que la plupart des dépendants affectifs
adoptent ?

Vous méritez de jouer, de rire, de prendre du plaisir, de garder en tête que la


présence de l'autre est une chance. Quelque soit la difficulté de votre journée
au travail, si vous n'arrivez plus à sourire à vos proches en rentrant le soir,
c'est qu'il y a un grand besoin de prendre du recul et de regarder ce qui vous
empêche l'accès au bonheur, chez vous !

Vous pourrez régulièrement revenir aux exercices de ce livre dès que vous
aurez besoin de faire le point, vous êtes en évolution permanente, vos valeurs
peuvent évoluer, surtout qu'avec le temps, vous découvrirez qu'une croyance
peut en cacher une autre et que nous nous laissons souvent happer notre
attention par l'arbre qui cache la forêt !

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Le couple idéal, ça existe ?


Vous avez déjà définit quelles étaient vos envies de partage dans un couple,
dans la première partie, cependant, peut-être qu'après la lecture des deux
parties suivants, votre conception du couple a quelque peu évoluée.

Aussi je vous propose de redéfinir quel serait votre couple idéal, on explorera
la notion « d'idéal » ensuite.

Votre vision de l'amour et vos attentes.


Vous savez un peu plus précisément quelles sont vos valeurs, et vos besoins,
vous savez que vos besoins seront à prendre en charge de façon autonome et
vont vous conduire sur le chemin de votre développement personnel.

Ceci étant, dans ces valeurs qui sont les vôtres se trouvent les fondamentaux
d'un couple qui tiens sur le long terme, l'idée n'est pas de partager les mêmes
goûts, ou les mêmes activités, mais bien le plus de valeurs fondamentales
possible.

Puisque nous sommes dans l'idéal, je vous propose un jeu. Décrivez votre
partenaire de vie « idéal » dans les moindres détails.

Allez y prenez une pause et amusez-vous à exprimer le moindre de vos désir,


même le plus contradictoires, le tout est de visualiser pleinement l'image de
cette personne avec qui vous serez à la fois en mouvement et en harmonie.

Décrivez son physique, son mental, son métier, ses activités, son état d'esprit,
et pourquoi pas, même ses odeurs ! Faites-vous une vision de votre idéal, sans
limites.

Puis ensuite, toujours avec la même façon de rédiger que celle que vous avez
utilisée pour définir vos objectifs (à savoir : utilisez la première personne, avec
un verbe d'action conjugué au présent) Je vous invite à faire la liste de tout ce
que vous voudriez partager dans votre couple, et non ce que vous ne voulez

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

plus. C'est souvent plus facile de l'associer avec un sentiment, en vous


projetant dans des situations afin de vous concentrer sur votre désir véritable.
J'entends par là l'émotion que vous souhaitez favoriser dans ces moments de
partage. Vous souhaitez peut-être une belle et grande maison, ou une
personne riche, mais au fond ce qui vous anime c'est un sentiment de sérénité,
de sécurité matérielle, etc... Cette émotion est beaucoup plus puissante que
vous ne pouvez l'imaginer alors focalisez toute votre attention dessus et créez
une vision de vous dans des instants qualitativement sans limite !

Soyez aussi précis que possible. Ne négligez aucun aspect.

Puis reprenez ces 2 listes et essayez d'extraire de chacune de vos lignes, les
valeurs associées, par exemple si vous souhaitez un homme d'au moins 1m90,
c'est peut-être lié à une valeur de protection, de présence forte, ou de force
face à l'adversité.

Une fois cette liste de valeurs élaborée, croisez là avec vos propres valeurs et
comparez ce qu'il y a en commun et ce qu'il y a de complémentaire.

A ce stade, vous avez élaboré ce que l'on pourrait appeler un « love vision
board » une cartographie de vos désirs en ce qui concerne l'amour, l'autre et le
couple. Un couple « idéal », le couple parfait pour vous, le couple envers lequel
vous pouvez avoir un degré d'exigence ultime, infini, votre eldorado amoureux
en somme.

Cette vision forte doit être conservée en ligne de mire tout au long de votre
sortie de la dépendance affective, car c'Est-cette vision qui vous fera dire un
jour, je mérite le meilleur !

Petite mise en garde tout de même, cette vision aussi parfaite soit elle, doit
après relecture s'inscrire dans un principe de réalité. Je ne veux pas dire qu'il
faille rêver petit, au contraire, mais rêver vrai. En d'autres termes, l'idéal est
parfois un refuge pour fuir une réalité imparfaite et on s'éloigne alors de la
notion d'acceptation de ce qui est, notion ô combien importante lorsque une

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

personne extérieur à soi est concernée.

Soyez dans cet idéal en ce qui concerne vos désirs véritables et dans le rêve
vrai en ce qui concerne l'autre, cette combinaison vous permettra d'attirer à
vous celui ou celle qui vous conviendra en tout point.

Le problème de l'idéal projeté sur l'autre c'est que la déception sera toujours
au rendez-vous. Le décalage entre ce que l'on veut et ce que l'on vit est
systématiquement générateur de souffrance. Dans ces conditions seules
l'insatisfaction peut grandir. Tandis que si vous vous focalisez sur vos désirs
véritables, vous allez-vous-même vous connecter à ces sentiments qui vont
vous traverser et comme vous êtes seul à les vivre, vous pouvez y accéder
pleinement. Vous avez tout le pouvoir et l'autonomie pour faire vivre ces états
en vous et le rayonner au reste du monde, et plus précisément dans votre
futur couple. C'est aussi une façon de rendre ce futur concret dans le présent,
il naît en vous, vous le voyez, vous pouvez donc le construire, vous ouvrir à un
certain type de rencontre, et laisser la vie vous surprendre !

De toute façon si vous restez dans une vision idéale de « l'autre » et non du
couple, vous vous ferez vite rattraper par le décalage entre l'idéal et le réel de
vous-même, que votre entourage, ou les gens que vous rencontrerez, vous
renverront.

Vous êtes parfait, parce que vous êtes, ici et maintenant. Vous ne serez jamais
idéal car l'idéal n'existe dans aucun espace de réalité, il n'existe que dans vos
pensées qui ne peuvent être dans l'ici et maintenant. Seul les sens ont le
pouvoir de vous connecter avec le présent, pas le mental, et encore moins
l'idéal !

J'attire votre attention encore une fois sur la nuance à apporter entre être
exigeant et rêver d'un idéal. L'exigence montre que vous augmentez votre
estime de vous-même. Vous vous accordez une forte valeur personnelle, sans
pour autant vous situer au-dessus ou au-dessous des autres. Simplement,
vous avez vos valeurs et vous les respectez, donc vous vous respectez. Dans

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

ce cas les autres vous respecteront forcément à moins que vous ne tombiez
dans la confusion entre l'amour propre et l'orgueil.

Une façon simple de faire la distinction entre les deux ? L'amour propre est
fondamentalement dirigé vers soi, tandis que l’orgueil ne peut-être que dirigé
contre les autres.

Un couple qui se réalise dans l'amour de soi, n'est pas un couple où il n'y a que
du bonheur, mais plutôt un couple où votre façon d'être sera toujours
respectée, même au milieu de tensions et de disputes.

N'ayez pas honte, ou peur de communiquer sur ce couple parfait pour vous, et
conservez bien à l'esprit (et au cœur) que Le couple parfait pour soi peut-être
le couple parfait pour l'autre, c'est le principe d'un choix réciproque, principe
de base de toute création de réalité commune, d'espace de partage et de
synergie entre deux personnes.

Aussi, lorsque vous rencontrerez cette personne, n'ayez pas peur de prendre le
temps de la découverte, de brosser élégamment ses besoins, ses envies, ses
valeurs et aussi ses attentes. Faites confiance à votre intuition plus qu'aux
belles paroles. Puis croisez ce que vous avez perçu avec votre propre liste et
évitez de vous engager dans une histoire où vous sentez dès le départ que des
points majeurs de blocages seront au rendez-vous. Laissez venir à vous ce que
vous pensez être bon pour vous, puis, comme ce n'est pas suffisant pour que
cela dure, je vous propose quelques règles simples à appliquer afin que votre
histoire tienne dans le temps...

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

L'amour véritable versus l'attachement


Parfois, nous avons la sensation d'avoir trouvé le ou la partenaire idéale et
pourtant le couple se sépare. Il est possible même que cette séparation soit
tellement douloureuse que nous avons la sensation que nous ne nous en
remettrons jamais. Il faut dire que lorsqu'on a trouvé celui ou celle que l'on
sent comme étant l'unique, il est délicat de le, ou la, voir partir. Pourtant cela
arrive, que ce soit la mort, ou une divergence de chemin de vie, les personnes
s'en vont, s'écartent sur leur propre chemin.

Que faire dans ces cas-là ?

L'amour, par essence, ne fait pas souffrir, c'est l'attachement qui fait mal.

Lorsque l'on aime une personne de façon « véritable » nous sommes heureux
pour elle qu'elle puisse avoir droit à son propre parcours de vie, quelque soit ce
chemin. A ce titre je repense à la scène de la fin du film « le grand bleu » où
une femme enceinte et amoureuse d'un plongeur en apnée lui dit, au moment
où celui-ci réalise sa dernière plongée avant de connaître l'ivresse ultime des
profondeurs: « Go and see my love ! ».

C'est exactement ce qui permet de redéfinir en soi la distinction entre l'amour


et l'attachement.

L'attachement fait souffrir, il nous rappel ce qui va nous manquer lors du


départ de l'autre. Comme si on nous arrachait un membre, le traumatisme est
réel, il fait mal jusqu'au fond des tripes. Le choc est titanesque et le drame à
portée de main. L'attachement c'est d'une certaine façon « aimer » l'autre pour
ce qu'il nous apporte et non pour ce qu'il est. Il a pour origine le manque
d'amour total envers soi, notamment en ce qui concerne notre part d'ombre
que l'on a du mal à accepter.

On s'attache et on voudrait que l'autre soit là, lors de son absence se créé en
soi une sensation de manque. On le dit même explicitement : « tu m'as

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

manqué ! ».

L'amour véritable quant à lui, permet de se sentir serein. Juste bien lorsque
l'on pense à l'autre. Même si c'est la mort qui est à l'origine de la séparation,
une acceptation pleine et entière de ce qui s'est passé est le meilleur moyen de
sentir cet amour profond et sincère.

S’il vous arrive encore de vous dire « Pauvre de moi ! » c'est que vous êtes
dans cette énergie du manque propre à la victime.

Comment trouver l’équilibre en couple ?

L'évidence voudrait qu'avant d'être en équilibre en couple, il soit de bon ton


d'être soi-même en équilibre personnel… ou pourrait plutôt nuancer « le moins
déséquilibré possible ! »

Quelle belle façon de faire culpabiliser les gens sur leurs « petits travers », non
? N'est-ce pas également ce qui rend l'autre si charmant, si touchant ?

Cessons, si vous le voulez bien, de chercher la perfection.

En toute honnêteté, vous le savez bien, quand vous êtes seul, votre vie n'est
pas la même que lorsque vous la partagez avec une autre personne. Je connais
certains détracteurs qui se permettraient de dire « et pourquoi donc ?,
Pourquoi ne serait-il pas possible de continuer à vivre sa vie de célibataire tout
en étant avec l'autre ? Ça ce serait la vraie liberté ! »

Chacun voit midi à sa porte, en effet. Personnellement, je doute que cela


fonctionne sur du long terme. Je ne peux pas cautionner une telle vision des
choses pour la simple raison qu'être à deux, permet à deux personnes de faire
exister une troisième entité qui s'appelle la relation. Cette relation peut
s'appeler « couple », ou pas, peu importe, la relation existe dès lors que deux
personnes échangent. Et ce qu'elles échangent les modifient forcément
puisque elles s'adaptent à ce que propose l'autre. C'est comme une danse, on
peut danser seul, et ce peut être très beau, voluptueux et captivant de voir

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

une telle personne évoluer dans l'espace. Ou on peut déplacer notre corps à
deux, et ces mouvements envoûtants nécessitent une coordination, une
harmonisation, des éloignements et des rapprochements, comme un balai à
nul autre pareil. Ce peut-être aussi intense pour l'individu qu'un mouvement
réalisé seul, dans ses émotions et dans ce que ses sens lui procurent. A cela
s'ajoute un échange, une interaction irremplaçable, laissant l'être dans une
profonde sensation d'harmonie avec l'autre et le monde qui l'entoure.

A mon sens, tout est question de nuances entre deux forces à la fois opposées
et complémentaires. La nuance va permettre d'évoluer dans un équilibre où
personne ne se perd et où l'autre se retrouve. Ces forces sont la sécurité, et
l'aventure.

On peut proposer une sécurité affective et matérielle parfaite, cela ne suffira


pas, l'ennuie se manifestera un jour ou l'autre, et la relation se détériorera.

On peut proposer une vie en mouvement permanent, sans aucune stabilité,


avec des histoires à vivre plus folles les unes que les autres, où tout file à cent
à l'heure, sans aucune pause, sans aucun temps de récupération, dans un
rythme effréné qui aura pour effet d'épuiser les deux partis. Le premier des
deux qui lâchera sera celui des deux qui sera le premier confronté à une peur
paralysante, et ressentira un tel besoin de sécurité qu'il laissera l'autre partir et
ira se réfugier là où il peut se ressourcer.

Le déplacement de curseur entre ces deux extrêmes est nécessaire pour


conserver une dynamique dans le couple. Certains confondent cette dynamique
avec le « jeu » du suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis. Or cette dernière est
fondée sur la peur de perdre (se référer au triangle de Karpman) et non l'envie
de créer une danse harmonieuse.

Une chose que je vous invite à faire est d'observer les couples heureux que
vous connaissez et de voir comment ils fonctionnent. Éventuellement posez
leur des questions sur leur façon de faire, de communiquer, de prendre de la
distance, de s'entraîner à l'harmonisation dans les moments de tensions, etc.

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Soyez curieux, n'hésitez pas, si vous leur dites que de les voir danser
ensemble dans la vie vous inspire, ils vous répondront volontiers, dans la
mesure de ce dont-ils ont conscience ou envie de dire.

J'ai personnellement observé des couples qui, même si je ne danserai jamais


avec leurs mouvements, ont trouvé une bien belle façon de le faire. A force
d'observation, j'en suis arrivé à décortiquer 7 clés qui permettent de maintenir
l'harmonie sur du long terme (Le temps, son histoire, La raison, le miroir,
l'écoute active, Le désir et le perchoir).

Je vous invite à conserver votre libre arbitre à la lecture de ce qui va suivre, il


ne s'agit en aucun cas d'un discours dogmatique. Ce ne sont que les fruits de
mon observation, rien d'autre. Peut-être que cela peut vous inspirer malgré
tout ?

Clé n°1 : Le temps.


La nostalgie et les regrets sont le fruit d'un désengagement du présent au
profit du passé. Cela ne peut en aucun cas permettre de tenir sur du long
terme. Le « c'était mieux avant », ou bien le « tu te rappelles comme c'était
bien ça ? » vous font sortir du présent et signifie à l'autre que vous n'êtes pas
aussi bien dans l'instant présent qu'auparavant. De façon insidieuse, ce peut
être perçu comme une négation des efforts de l'autre pour créer des situations
agréables et savoureuses. Une vexation, un sentiment d'inutilité, de perte,
peut alors germer en l'autre, et mettre le couple en péril… sur du long terme !
Rappelez-vous, à force de répétition on finit par s'en persuader soi-même .

Le désir et l'attention s'entretiennent avec des ingrédients comme la distance


et le rapprochement.

Ceux qui prétendent que l'amour ne dure qu'une certaine quantité d'années
n'ont peut-être pas le courage de jouer avec cette distance variable pour
entretenir ces états de bien être au quotidien. Ce qui est assez déroutant c'est
que cela peut ne pas paraître très naturel au prime abord. Souvent les

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

personnes aiment considérer que l'autre est acquis, c'Est-ce qu'on retrouve
dans les contrats de mariage qui impliquent un engagement à vie. On
s’aperçoit que même ceux qui (dans ce présent de l’événement) sont persuadé
que tout va fonctionner, n'osent pas s'imaginer jouer facilement avec la
distance génératrice d'insécurité et également de désir.

Des interprétations diverses à cette durée plus ou moins longues (les fameux «
caps des 3, 5, 7, 11 et je ne sais combien encore, ans) ont ainsi vu le jour :

• C'est en raison d'un principe instinctif de reproduction.

• C'est un mécanisme chimique ou hormonal (ocytocine pour


l'attachement, endorphine pour l'aveuglement sur la réalité de l'autre, etc...)

• C'est une programmation innée du cerveau.

• C'est lié à la société de consommation.

Bref, des visions à mon sens bien simplistes pour décrire un phénomène
multifactoriel. Ce qui est certain c'est que la programmation de nos croyances
nous a poussé à cette situation que l'on peut qualifier de phénomène de
société. Selon l'INSEE, depuis 2003, environ 130 000 couples divorcent chaque
année en France, 2,8 millions d'enfants vivent dans une famille
monoparentale, un enfant sur 3 ne voit plus jamais son père, plus de 20 % des
familles sont monoparentales.

Ce tableau un peu inquiétant me pousse à continuer le travail, que ce soit par


les écrits ou le coaching. Non pas pour lutter contre, mais pour comprendre et
permettre une autre alternative que celles de rester par obligation ou bien
d'éclater une famille. A mon sens on peut aussi construire autrement. En
profitant de l'observation de ces situations de grande échelle et en les
ramenant à la réalité individuelle dans le quotidien de chacun.

S'unir pour ensuite projeter la faute de son malheur sur les épaules de l'autre
n'est satisfaisant pour personne. Je ne crois pas qu'il existe un grand nombre

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

de personnes ayant pour but, dans les débuts d'une union, de l’emmener vers
une séparation par choix !

La confusion globale entre l'amour et l'attachement fait du mal aux relations


amoureuses, et aux familles, donc à l'exemple de ce que peut-être une
relation amoureuse pour des enfants de plus en plus confus. Ceci étant,
l’espoir caché dans cette situation est sans doute la prise de conscience
généralisée et la prise de responsabilité de plus en plus grande par l'ensemble
de la population, si l'on en croit l'explosion des chiffres de personnes ayant
recours au développement personnel.

Si l'on accepte le phénomène actuel sans chercher à lutter contre, on se rend


bien compte qu'il est temps de changer de paradigme de couple. Les anciens
schémas sont désormais obsolètes, et nous avons la responsabilité d'en créer
un nouveau, plus en harmonie avec la réalité des hommes et des femmes qui
les composent.

Je vous assure qu'il est tout à fait possible de modifier notre perception de
l'autre et du couple pour sortir des impasses dictées par le passé. Il existe des
couples où le désir et l'envie sont cultivés au fil des années, jour après jour.
Alors pourquoi cette réalité-là ne pourrait pas être la vôtre ? Vous le méritez
autant que ceux qui la vivent, encore faut-il que vous y croyez-vous -même.
Peut-être attendez-vous que cela arrive tout seul, que vous rencontriez enfin
la « bonne personne » et laisser faire le temps.

Malheureusement, le temps ne fait rien à l'affaire. En effet, je suis toujours


impressionné de voir les gens penser « qu'avec le temps les choses se tassent
». J'ai des difficultés à comprendre comment un concept crée par l'homme,
dénué de toute substance tangible, et sans aucun pouvoir d'action puisse faire
changer quoi que ce soit. Ce n'est pas le temps qui modifie notre état, ou qui
nous force à passer à autre chose ! Certaines personnes restent coincées dans
un deuil non fait pendant des dizaines d'années, voir toute une vie. Non, ce
n'est pas le temps, c'est-ce que nous faisons, ce que nous modifions, ce que

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

nous choisissons de poser comme actes dans le temps qui nous est alloué qui
va modifier le cours de notre existence. C'est grâce à cette force de
modification, liée à l'apprentissage que nous allons pouvoir créer une réalité
différente à l'avenir (et surtout au présent) que celle inscrite dans notre passé.

La vraie folie est de croire qu'avec les mêmes actes nous obtiendrons des
résultats différents.

Pour pouvoir vous offrir la vie de couple que vous désirez, vous aurez besoin
d'agir autrement, d'avoir des attentes différentes, des croyances différentes,
bref, de changer votre façon de faire pour vous rapprocher de votre désir de
vie. Cela demande un effort certes, et pourtant je peux vous assurer que le jeu
en vaut la chandelle.

Pourquoi ne pourrait-on pas apprendre à aimer durablement ? Nous apprenons


bien des tas de choses à l'école, des sciences, des langues étrangères, des
histoires, des concepts, des abstractions assez éloignées de notre réalité
émotionnelle, on entraîne le mental à aller de plus en plus loin. Et si nous
faisions le même type d’entraînement pour notre dimension émotionnelle ?

Même si cette compétence ne fait partie d’aucun programme scolaire, aimer


durablement s’apprend aussi. Surtout lorsque le modèle (parental) de départ
ne fonctionne pas vraiment.

Conclusion : le temps ne fait rien, c'est vous qui faites dans le temps.
Apprenez sans cesse de vos erreurs, modifiez vos croyances, jouez avec la
distance pour maintenir l'envie et le désir sans aller trop loin pour éviter une
trop grande insécurité émotionnelle.

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Clé n°2 : Chacun son histoire :


Prendre la responsabilité de son propre vécu

On en revient à la notion de donner la responsabilité de l'explosion à celui qui a


appuyé sur le bouton du détonateur, sans même savoir qu'il le faisait, et sans
connaître la puissance de la bombe interne qui s'est construite en fonction de
nos traumatismes passés.

Projeter sur l'autre la responsabilité de nos souffrances est le meilleur moyen


d'écourter une relation.

Lors des conflits, notre histoire personnelle et nos blessures passées sont
réactivées. Prenez en la responsabilité (qui n'a rien à voir avec la culpabilité),
sortez du triangle dramatique, personne n'est votre bourreau, vous avez
simplement des blessures à réparer, comme tout le monde, et comme votre
partenaire.

Essayez avec vos amis, ou d'autres personnes assez proches de dire que ce
que vous venez de faire, ou la façon dont vous venez de réagir n'est pas la «
faute » de qui que ce soit, mais seulement une mauvais réaction de votre part
liée à un parcours n'impliquant aucunement l'autre. Vous verrez, cela
fonctionne parfaitement. Expliquez que vous n'êtes pas fier(e) de votre
réaction, et que vous êtes en train d'apprendre de ce genre de situation à vous
dégager de réflexes polluants.

Plus concrètement, lors d'une réaction débordante, je vous propose la


séquence suivante :

1 – Accepter la critique que l'on vous fait type « tu exagères » avec un « oui,
probablement, je suis désolé(e) ».

2 – Expliquer que ce n'est pas un choix de votre part, que vous avez fait
comme vous avez pu.

3 – Invoquez votre histoire personnelle pour appuyer le fait que vous n'aviez

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pas d'autres choix.

4 - Remerciez l'autre de vous permettre d'ouvrir les yeux sur ce point.

5 – Réjouissez-vous de cet événement, et de votre réaction qui va vous


permettre d'avancer par une phrase du type : « Merci de m'avoir fait la
remarque, au final je suis content que cela se soit produit, grâce à toi, je vais
pouvoir faire différemment à partir de maintenant. »

Conclusion : La projection de ses souffrances sur l'autre conduit à l'isolement.


Le seul responsable de la guérison de la blessure est son porteur, et non celui
qui l’effleure involontairement. Prenez votre responsabilité face à voter histoire
personnelle, et votre couple aura considérablement plus de chances de durer.

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Clé n°3 : La raison

Avez-vous déjà observé des enfants qui « jouent » à savoir qui a raison ? Vous
savez, le jeu du « non ! - si ! ». Je suis sûr que ça vous parle. Au début c'est
léger, presque un jeu puis le ton monte, et l'enjeu principale n'est plus le sujet
du dialogue, mais bien le besoin de ne pas perdre la face ! Et pour cela tous les
coups sont permis. Cela va de la mauvaise foi, au mensonge, en passant par
l’exagération jusqu'à la tricherie, quand ça n'en vient pas aux mains !

Au jeu de « savoir qui a raison » il n'y a que des perdants.

Si on s'embarque dans ce genre de « dialogues » ou plutôt d'opposition de


monologues, alors les deux protagonistes s'épuisent l'un contre l'autre et se
blessent de plus en plus. Et finalement aucun des deux n'aura raison, car les
deux seront mal. On peut même dire que les deux auront eu tort, car le
combat d’ego ainsi joué se fait au détriment de la relation.

A part pour flatter son ego, à quoi sert-il de dire : « Ah ben tu vois, j'avais
raison ! »

Comment se sent celui ou celle qui reçoit cette phrase ?

Se sentir rabaissé(e), ou bien recevoir une leçon est vexant et nous renferme
sur nous-même afin de nous protéger. Nous prenons donc une distance vis à
vis de l'autre. Nous abîmons donc encore un peu plus la relation.

D'après mon observation, les couples où les deux sont en telle insécurité
personnelle qu'ils montent instantanément sur le ring du combat d'ego sont
des couples qui peuvent durer (car sans adversaire l'autre est perdu) mais qui
sont dévastateurs. Cela ne produit que des personnes aigries qui finissent par
avoir besoin de marquer des différences entre soi et l'autre quitte à faire des
généralités. Ce type de points de vue entretient très souvent ce que l'on peut
appeler la guerre des sexes qui ne connaît que des perdants puisque cela crée
de la division à la place de la complémentarité.

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Les couples épanouis ne cherchent pas à savoir qui a raison. Le fait d'admettre
s'être tromper, ou d'avoir eu raison au final n'est jamais un prétexte à
rabaisser l'autre à son propre profit. C'est l'amour de l'autre qui a le plus de
poids.

Si un jour vous êtes en couple et que vous êtes persuadé d'avoir raison, et que
l'autre n'est pas de votre avis, à quoi cela sert-il de le dire ? Si vous savez que
vous êtes dans le vrai, alors laissez l'autre s'en rendre compte par lui-même,
sans le rabaisser ! Si, en revanche, vous n'êtes pas tout à fait certain de vous,
alors très souvent vous allez avoir le mauvais réflexe d'affirmer haut et fort ce
que vous pensez, c'est un bon moyen d'éprouver vos doutes et de vérifier si ce
que vous pensez est juste ou non.

La personne qui a raison, et qui le sait va plutôt incarner le rôle de guide pour
permettre à l'autre de progresser et de combler son ignorance dans le respect.

Concrètement cela peut se traduire de la façon suivante :

1 – Accuser réception du point de vue de l'autre : « Tiens je n'avais jamais


considérer les choses sous cet angle, c'est intéressant. » ou encore « ah, ok,
tu vois les choses comme ça, pourquoi pas... »

2 - Dire que vous ne partagez pas son point de vue, peut se faire de façon
respectueuse tout en vous affirmant avec des phrases du type : « A priori je ne
partage pas ton point de vue » ou « écoute je ne me rappelle pas de la même
chose que toi » ou encore « Ce n'est pas ma façon de voir, ceci étant, nous ne
sommes pas obligés d'être d'accord sur tout, c'est dans nos différences que
nous nous complétons »

3 – Enchaîner sur l'acceptation de la possibilité de votre propre erreur, si vous


ne reconnaissez pas cette éventualité, comment l'autre le pourrait-il à la fin du
dialogue sans se sentir rabaissé ?

4 – Proposer de regarder les faits à deux. Que ce soit aller chercher ensemble

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une définition dans un dictionnaire, évoquer des souvenirs, ou encore évoquer


un projet, essayez de le faire sans impliquer de dimension émotionnelle.
Demandez à l'autre si il est d'accord pour dire que les faits sont ceux que vous
exprimez, et sinon de les rectifier. L'idée est de créer une réalité commune,
non contestée et non contestable pour créer un espace de rencontre.

5 – Puis enfin, une fois cet espace présent chez chacun, vous pouvez parler de
vos interprétations, solutions, émotions, sans forcément avoir besoin de faire
entendre raison à qui que ce soit. En effet, rester sur un désaccord, dès lors
qu'une vision commune de la réalité existe revient à dire que nous avons tous
notre propre filtre de perception des faits. Ceci n'est absolument pas
contestable. Toute émotion est légitime, toute interprétation à son intérêt,
toute solution mérite d'être considérée et testée, peu importe que nous
cautionnons ou pas cette vision des choses. Le désaccord est une voie possible
si un rapprochement dans une réalité commune a été réalisé au prime abord.

Conclusion : Au jeu de « savoir qui a raison » il ne peut y avoir que des


perdants si le but est d'aller vers un combat d'egos plus que de se rapprocher
dans une réalité commune.

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Clé n°4 : La théorie des miroirs

Cette théorie est assez facile à décrire mais assez délicate à mettre en place
parfois.

Le principe est le suivant : L'autre est un miroir qui nous reflète et nous révèle
qui nous sommes.

En d'autres termes tout ce qui nous entoure nous renvoie l’image de ce que
nous sommes, comme si, à travers ce qui se passe autour de soi, c’est soi que
l'on voyait, sous différentes formes. Il peut s’agir d’une qualité ou d’un défaut,
quelque chose que l'on envie ou qui nous répugne.

Prenons un exemple : quelqu'un fait quelque chose qui vous agasse, comme
doubler tout le monde dans une file d'attente. D'après la théorie des miroirs, si
cela vous touche, ce n'est pas en raison de ce que cette personne se permet
de faire concrètement, mais plutôt parce que vous ne vous autorisez pas vous-
même à le faire ! Bien sûr, vos raisons de ne pas le faire sont tout à fait
valables, cela évite une situation chaotique où tout le monde se ruerait sur
l'objectif de la queue et au final, l'attente serait beaucoup plus longue car il
faudrait en plus gérer les tensions. Mais votre envie véritable serait tout de
même de passer le plus vite possible pour éviter de perdre votre temps, et
c'est pour cette raison-là, précisément, que le comportement de l'autre vous
agasse.

Il en va de même pour tout ce sur quoi vous avez tendance à porter un


jugement négatif (choix vestimentaires de l'autre, style de coiffure, activité
professionnelle, etc...) Si véritablement vous étiez indifférents aux choix des
autres, alors vous ressentiriez… de l’indifférence ! Si cela vous touche c'est que
cela correspond à un blocage entre ce que vous voudriez faire et ce que vous
vous autorisez à faire, ce que vous auriez envie d'être et ce que vous vous
empêchez d'être. Attention toutefois, je maintiens que certains de ces «
blocages » moraux sont nécessaire pour permettre le vivre ensemble.

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Cette théorie s'applique également pour ce qui nous semble admirable chez
l'autre ! Lorsque vous portez un jugement positif, ou que vous ressentez de
l'admiration, d'après la théorie des miroirs, cela correspond à ce que vous
aimeriez faire ou être et qui vous semble inaccessible (parfois à tort et parfois
à raison). Mais cela met une partie de votre personne en résonance, cela existe
à l'intérieur de vous, c'est pour cette raison que vous êtes capable de le voir
dans le monde extérieur, sinon vous passeriez à côté sans même le remarquer.

Par exemple, je suis complètement insensible au football. Qu'une équipe gagne


ou une autre, qu'il y ait un match ou pas, qu'un joueur fasse une prouesse
avec ses pieds ou sa tête, n'aura aucun effet sur moi là où d'autres se lèveront
de leur siège et mettront les deux mains sur la tête en faisant « Ho lala !
Incroyable ! ».

Dans un couple l'autre est donc un miroir, c'est à la fois valorisant et agaçant,
quoi qu'il en soit, ce sera dévastateur si ce miroir déforme l'autre au point de
ne révéler que ses « défauts » qui sont surtout les nôtres…

L'idée principale est donc d'accepter ce jeu de miroir et d'en intégrer la


réciprocité. Trop souvent les relations se détériorent si seulement l'un des deux
accepte et que l'autre en profite pour s'imposer dans les failles ainsi révélées.
Tout dépendra de la confiance en soi et de l'estime personnelle pour ne pas «
exploiter » cette humilité à des fins humiliantes.

Bien sur l'autre est révélateur de failles, bien sûr qu'il est constructif de les
regarder en face pour que chacun puisse avancer. Attention toutefois à ne pas
tomber dans l'extrême et revenir dans un mode de projection à sens unique,
où seul l'un des deux serait le problème.

Il faudra rester vigilant à fixer des limites à ce « jeu » en fonction de vos


capacités à vous remettre en question, de votre fatigue physique et morale, de
vos valeurs et surtout de votre estime de vous-même. Dès l'instant où l'autre
n'est vu que par le prisme de ses « défauts » comment laisser de la place à
l'amour ?

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Pour équilibrer la donne il est fondamental de révéler aussi ce qui vous plaît
chez l'autre, de le mettre en valeur et de le renforcer dans son estime
personnelle. Il s'agit parfois de petits aspects bénins du quotidien et à d'autres
moments de traumatismes plus lourds auquel il faudra adresser de l'empathie.
Dans ce cas, la patience est de rigueur pour respecter la temporalité de l'autre
dans le plus de bienveillance possible.

On ne peut pas faire changer l'autre, il ne le fera que si lui le décide.

Dans les couples qui dysfonctionnent, le miroir s'exprime sous forme de


reproches et de comptages de points. Monter sur le ring pour savoir qui a
raison n'apporte rien à la situation, cette démarche ne fait que conduire vers
un isolement et une séparation.

Dans les couples qui tendent vers l'harmonie, les deux savent que les «
défauts » ou limites majeurs de l'autre ne sont que le propre reflet de leur
propre personne, parfois profondément refoulés.

Chaque sensation de colère est alors une opportunité pour avancer, prendre
conscience de ses propres limites et devient synonyme d'une étape à franchir
pour aller vers plus de fluidité. La colère est un révélateur des secrets de l'être,
c'est donc une aubaine, et il est sain de la remercier à chaque fois qu'elle
s'exprime, non pas pour justifier son comportement et diaboliser l'autre, mais
bien entendu pour fixer son attention sur les zones d'ombre que nous ne
parvenons à faire ressurgir à la surface par un autre moyen.

On peut se réjouir à deux, peut-être pas sur l'instant, de ces moments de


frictions car ils permettent, s'ils sont bien gérés de part et d'autre, de créer
une réalité commune plus large. A défaut, cela permet d'avancer pour soi, ce
qui reste une bonne chose car ce que vous aurez à proposer dans le couple ne
sera que plus épanouissant pour vous.

Note :

Dans le cas d'expression de colère, il est bon d'utiliser la clé n°1, à savoir le

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temps. Car bien évidemment, le respect de la temporalité de l'autre, ainsi que


de la sienne, est primordiale pour laisser les remous émotionnels s'apaiser, la
prise de recule de se faire, et trouver le sens à donner à la situation, avant de
reprendre le dialogue.

Conclusion : Le miroir de l'autre est une aubaine pour évoluer vers plus de
bien être dès lors que l'on prend la responsabilité de sa propre part d'ombre.

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Clé n°5 : L'écoute active

Trop souvent les dialogues sont des superpositions de monologues. Chacun


parle mais personne n'écoute. Dès l'instant où l'on reçoit une phrase on y
réagit, et plus la réaction est rapide, plus c'est l'émotionnel qui parle, ce qui
rend la discussion quasi impossible.

On se presse de répondre, c'est quasiment une question de survie, on abroge


toute règle de politesse, on coupe la parole, on hausse le ton, on parle de plus
en plus vite et… au final qu'avons-nous communiqué à part notre stress et nos
angoisses ?

Prendre le temps de développer l'écoute active ne se fait pas du jour au


lendemain, mais c'est grâce à ce type de communication que l'on crée le
rapprochement. C'est un entraînement au quotidien et cela peut se faire avec
des personnes avec qui « l'enjeu relationnel » est moindre que dans une
relation de couple. Entraînez-vous avec vos amis, vos collègues, et je dirais
surtout (si vous en avez) avec vos enfants. Les relations se fluidifient d'elles-
mêmes grâce à cette transformation de la communication.

Être actif lors de l'écoute ça veut dire quoi ?

Comme l'adjectif l'implique cela signifie sortir de la passivité, en d'autre termes


on pourrait dire que l'on « pose l'acte d'écoute » lorsque l'autre nous parle.
Agir en écoutant me direz-vous ? Cela peut paraître absurde au prime abord,
alors je vais prendre une image pour que vous sentiez tout de suite le concept.
C'est la même nuance qu'il existe entre entendre de la musique et écouter de
la musique. Lorsque l'on écoute de la musique, nous sommes 100 % attentif à
ce que nos oreilles reçoivent comme information, tant sur le plan de nos
capteurs que sont nos oreilles que sur le plan émotionnel et même en ce qui
concerne nos pensées. Des émotions naissent et des images corrélées nous
apparaissent parfois en association avec ce que nous évoque notre sens auditif.

Dans l'écoute active lors d'une discussion, la part d'action se situe là, et cale

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fait une grosse différence ! L'avantage est que nous avons également nos
autres sens qui s'activent, la vue et parfois l'odorat viennent compléter l’ouïe.
Nous sommes alors en mesure de capter l'ensemble de ce que l'on appelle le «
méta-langage »

S'ouvrir pleinement à ce que nous dit l'autre est un acte, est c'est un acte
courageux car souvent l'autre projette sur nous ce qu'il n'est pas en mesure de
se reprocher à lui-même lors de conversations « classiques ». On s'expose
donc à des sentiments et des émotions violentes qu'il faut être capable
d'attribuer, dans son mode de perception, à son émetteur sans le prendre
contre soi, et d'observer ce qu'il essaye de communiquer dans son ensemble,
tant sur le plan émotionnel que sur le choix des mots et leur sens direct.

Je peux vous assurer que cette façon de communiquer requière une grande
quantité d'énergie, voilà pourquoi cela s'appelle l'écoute active.

La séquence la plus fluide pour maintenir une communication épanouissante


pour les deux partis est la suivante :

1 – Écouter activement ce que dit l'autre

2 – Accuser réception de ce que l'on vient d'entendre

3 – Prendre le temps d'intégrer ce que l'on reçoit, cela montre l'importance et


la place faite à l'autre.

4 – Reformuler ce que l'on vient d'entendre pour vérifier si ce que l'on a


intégré correspond à ce que l'autre a voulu transmettre.

5 – Vérifier que l'autre est prêt à recevoir notre réaction ou s'il a encore
quelque chose à ajouter avant de prendre la parole à son tour.

Pour plus de précision sur le sujet, je vous invite à lire des ouvrages sur la CNV
(Communication Non Violente) et je vous conseille plus particulièrement celui
de Thomas d'Asembourg : Cessez d'être gentil, soyez vrai.

Conclusion : Privilégier ce qui est échangé en prenant soin de la


communication sans mettre sa propre estime personnelle en jeu permet des
relations durables et de qualité.

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Clé n°6 : Le désir

Cultiver son propre désir pour ce qui nous anime est une des clés majeures de
conservation de l'estime de soi. Il peut s'agir de désir de tout ordre.
Malheureusement il ne suffit pas de le sentir et de le faire vivre en soi, il est
nécessaire de le concrétiser par des actes, sachant que l'exprimer est un acte.

Tout désir ne prendra pas forme dans la réalité, ceci étant, dès lors qu'il est
dit, il permet à l'autre de l'intégrer dans sa réalité ce qui crée une zone de
partage, ne serait-ce que dans l'esprit de chacun.

Lorsque le désir dépend de l'autre, est créé, est conditionné par l'autre en
fonction de ce qu'il fait ou ne fait pas, ce qu'il dit ou ne dit pas, cela pose
problème, car on donne les commandes de cette source d'action dans nos vies
à une tierce personne, on en devient donc dépendant.

Entretenir son désir n'est pas la chose la plus enseignée dans nos façons d'agir,
c'est souvent une source de conflit, car chacun cherche à imposer le sien et se
sentira rejeté, ou dévalorisé si ce dernier n'est pas respecté, il est alors imposé
à l'entourage au lieu d'être proposé. Le désir devient donc un danger, une
façon d'exercer un pouvoir sur l'autre au lieu d'être regardé comme une
merveilleuse source de carburant pour agir et se réaliser dans sa vie.

Le désir est synonyme de feu intérieur, il n'est ni despotique, ni sale, il est


l'origine de tout acte, il est le responsable de toutes les interactions qui nous
nourrissent encore faut-il oser lui laisser cette place.

Et que dire du désir sexuel ? Il naît en soi, et se trouve souvent étouffé par la
conscience collective qui va porter des jugements très lourds issus de notre
culture judéo-chrétienne, qui pèse lourd dans nos programmations puisque
nous baignons dedans depuis plus de 5000 ans. Toute nuance gardée, je n'ai
rien contre les religions, je précise que le désir sexuelle est une énergie de vie
à respecter, je ne dis pas qu'il faille sauter sur tout ce qui bouge !

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Ce désir-là est à chérir en soi, peu importe ce qui nous a amené à nous y
connecter, que ce soit un élément extérieur au couple, une photo, un film, un
livre, une autre personne, ou une origine purement personnelle, une pensée,
une poussée d'hormones, ou une vision personnelle peu importe, ce qui va
faire toute la différence c'est dans le choix des actes que l'on va poser ensuite.

Dans l'hypothèse d'un stimulus externe, la vision d'un homme ou l'odeur d'une
femme, vous plonge dans un désir sexuel prononcé, une grande majorité de
personnes culpabilisent, se jugent déloyales, et tentent de refréner cet état.
Plus ils luttent contre et plus cela renforce ces pensées, jusqu'à devenir une
obsession et mettent ainsi le couple en péril sur du long terme.

Pourquoi ne pas utiliser ce désir montant pour créer une nouvelle forme de
partage avec votre partenaire, ou avec vous-même ? Votre désir vous
appartient, et ne remet en rien en cause votre loyauté si cette dernière fait
partie des valeurs que vous souhaitez mettre en priorité dans votre couple.

Le désir est très personnel, et plus vous vous le réapproprierez plus vous irez
vers une autonomie de vos actes et un plus grand respect de votre estime
personnelle, tout en respectant votre couple en même temps.

Un bon moyen de nous rendre compte de notre rapport à notre désir est
d'observer notre propension à nous justifier. A chaque fois que vous donnez
des raisons pour justifier vos choix devant les autres, cela témoigne une
fragilité dans le fait d'assumer vos propres désirs.

La justification ultime de toute décision que vous prenez ne devrait être autre
chose que : « parce que j'ai envie ! ».

Permettez-moi une nuance tout de même, dans vos envies j'ose espérer que
celle de respecter l'autre existe également ! Il ne s'agit pas de vivre sans
prendre en compte l'autre, mais de cesser de ne plus se prendre en compte
soi. Aller vers la réalisation de soi et de ses envies peut se faire dans
l'harmonie avec son entourage si vous lui donnez les clés pour vous
comprendre et que vous osez communiquer sur ce qui vous anime.

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Conclusion : Si chacun veille à rester un être désirant et entretenir ce feu


intérieur soi-même, alors la notion même de couple se transforme. Il passe
d'une prison contraignante, où l'on projette sur l'autre l'empêchement
d'accéder à ses désirs, à un tremplin permettant la réalisation de chacun.

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Clé n°7 : Le perchoir

Avez-vous observé que beaucoup de personnes qui sont en couple ont


tendance à se plaindre de leur situation évoquant avec regrets leur vie de
célibataire ? Ce sont également ces même personnes qui, lorsqu'elles ne sont
plus en couple ont tendance à déprimer et à regretter leur précédente union.

Vivre le couple comme une cage et le célibat comme un enfer, ce paradoxe


existe et trouve son origine dans bien des recoins de l'inconscient. Cependant
un des concepts majeurs qui amène à ce genre de point de vue est la
perception du couple, et non de l'autre, comme une cage dorée.

Le couple peut être synonyme de restrictions, de compromis, de


compromissions même, voire de sacrifices. Comment avoir envie de rester
dans son choix si de tels concepts sont associés à la notion de couple ? Et
pourquoi donc les personnes qui ont cette vision se mettent-elles en couple ?

Une des raisons qui m’apparaît la plus probable c'est la peur.

Peur d'être livrée à soi-même , peur de la liberté, peur de devoir assumer


l'entière responsabilité de ce que l'on a pas le courage de mettre en place dans
sa propre vie, peur de rayonner, peur de réussir et de faire de l'ombre à
l'autre, peur de se sentir puissant, peur d'avoir le droit de vivre pleinement,
peur d'être déçu par la véritable saveur de ce que l'on idéalisait, bref, de
nombreuses peurs qui nous forcent à rester dans une situation inconfortable
afin de pouvoir rester dans le « confort de la victime ».

J'ai personnellement observé autour de moi un phénomène qui peut être


expliqué par cette vision du couple qui appauvrit l'esprit d'initiative et de co-
création.

Le couple n'est pas le responsable de cette cage, mais c'est bien la vision que
l'on peut en avoir. Nous touchons du doigt une des croyances les plus
rependues et dévastatrices concernant le couple et la relation à l'autre.

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Si ces quelques lignes vous parlent je vous propose de prendre le temps de


considérer la phrase suivante en profondeur :

On va plus rapidement à destination si on est seul, et en même temps on va


beaucoup plus loin à plusieurs car l'union renforce.

Alterner les moments de solitude et les moments de partage est une attitude
qui permet de voir le couple comme une force et d'y revenir de temps en
temps, et non comme une cage qui emprisonne !

Ne pourrait-on pas faire transiter cette vision du couple de la cage au perchoir?

Le couple comme un espace d'intimité vers lequel il nous plaît de revenir après
avoir parcouru un vol enrichissant d'expériences nouvelles. Un perchoir est un
espace où l'on aime revenir. Il n'est pas là pour nous enfermer, il nous stabilise
et nous permet de nous reposer. Chacun peut le quitter à loisir en fonction de
ses envies et revenir s'y poser quelques temps afin de partager le fruit de ses
nouvelles expérimentations.

Rien de plus beau que de voir une danse d'oiseaux alterner leurs allers et
retours vers cet espace privilégié et libre vers lequel on choisit d'aller, sans
aucune obligation. Et si les moments où les deux se trouvent en même temps
sur le perchoir se font rares, c'est que l'autre a besoin de vivre et
d'expérimenter pour avancer par lui-même, il pourra alors proposer des
instants de partage peut-être moins fréquents et en même temps
qualitativement plus nourrissants.

Conclusion : Transformez la cage en perchoir, et laissez l'autre réaliser ses


envols seul, permet de mieux se retrouver sur un perchoir commun par la
puissance de l'envie.

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Si cette partie de l'e-book vous semble pertinente, vérifiez que vous utilisez
ces 7 clés (Le temps, son histoire, La raison, le miroir, l'écoute active, Le désir
et le perchoir) le plus souvent possible dans vos futures relations. Je vous
souhaite de tout cœur de trouver la force de transformer vos paradigmes de
couple et de laisser vos habitudes nocives afin de créer un monde à deux
rempli de nuances de couleurs dont vous composerez la palette à deux pour
partager un bonheur chaque jour plus intense.

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Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Le prince ou le roi ? La princesse ou la reine ?

A l'issue de cette lecture vous avez à votre disposition de quoi vous


transformer, des pistes à suivre, si elles vous conviennent, pour avancer
autrement.

Abolir le mythe du prince charmant ou de la princesse pour enfin oser devenir


le roi et la reine dans une relation toujours plus surprenante et permettant le
partage de ce que vous avez de meilleur en vous.

Certaines de ces transformations pourraient choquer votre entourage, et j'ai


envie de dire tant mieux, si elles vous permettent de vous sentir plus proche
de vous. Pour atteindre l'autonomie affective, le détachement de l'opinion des
autres semble être une étape indispensable à mes yeux.

Une des difficultés non négligeable par la suite sera de maintenir ces
changements de façon permanente.

Notre conscience permet de réguler seulement 5 % de nos comportements, les


95 % restants sont programmés dans notre subconscient, et ce dernier se
construit sur des habitudes. Alors lisez, relisez, prenez des notes, intégrez,
faites-vous un mémo, un petit carnet que vous gardez sur vous en
permanence, observez si votre changement est amorcé ou pas encore et ne
cessez jamais de vous rapprocher de vous-même.

Je vous propose pour finir onze points de vigilance, ou petits rappels à vous
adresser à vous-même lorsque le gouvernail de votre vie vous échappe. Ces
points me semblent vraiment puissants pour inscrire dans la durée les fruits de
votre lecture. A vous d'en faire l'usage qui vous semble le plus approprié.

En espérant vous avoir permis d'avancer de façon substantielle sur les chemins
de l'autonomie affective, je vous souhaite de créer la plus belle route possible
pour vous !

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

Memento

1/ Si vous devez évoquer votre passé ou votre ancienne façon d'agir faites-le
uniquement pour mieux décrire la personne que vous êtes devenue. Seul le
présent de votre personne mérite d'être mis en lumière !

2/ Si vous devez évoquer la personne que vous serez, faites-le uniquement


pour demander conseil pour savoir par où passer pour devenir encore plus
rayonnant, tout en sachant que cet avenir ne sera accessible que par des actes
qui s'inscrivent dans le présent.

3/ Donnez uniquement ce que vous possédez, et seulement si vous le


souhaitez.

4/ Exprimez votre gratitude à chaque fois que l'on vous donne, sans gêne avec
humilité, un simple « merci » est souvent amplement suffisant s'il est dit du
fond du cœur.

5/ Relevez les personnes qui se rabaissent devant vous, aidez-les à croire en


elles autant que vous croyez en vous.

6/ Accueillez les paroles abaissantes des autres comme l'expression de leur


propre situation et non de la vôtre. Renvoyez-les vers eux par une
communication boomerang faites de questions. Puis interrogez-vous sur ce qui
résonne en vous pour activer la théorie des miroirs.

8/ Cultivez la chaleur des relations valorisantes, prenez les louanges et faites


en à votre tour. La sincérité de ces dernières vous garantira d'être éloigné de la
flatterie qui à terme sème les graines de la discorde.

9/ Chaque matin levez-vous en levant la tête, sentez la fierté de l'énergie que


vous allez donner au monde en ce nouveau jour. Vous devenez créateur de
votre réalité, à la fois pour vous, pour votre entourage et à plus grande échelle
pour le reste de l'humanité.

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Guérir du mal d’amour
Partie IV – Accéder à l’autonomie affective

10/ Chaque soir laissez monter en vous la gratitude pour tout ce que vous avez
apporté de bon et ce que vous avez récolté. Si des événements désagréables
se sont produits, ayez la certitude d'avoir fait de votre mieux et remerciez ces
étapes qui vous permettront de vous apporter des clés essentielles pour le
onzième point.

11/ Évoluez ! Apprenez, changer, bougez, tentez, osez, mettez-vous en


mouvement permanent. Évitez de penser avoir réglé définitivement un sujet ou
un autre, observez-vous dans vos réactions, et restez ouvert à d'autres
perceptions. Chaque instant de vie peut-être un trésor pour vivre autrement si
l'on accepte de revenir à sa part d'ombre pour reprogrammer ces croyances
limitantes et augmenter ainsi l'estime de soi.

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Guérir du mal d’amour
De la dépendance à l’autonomie affective

Des conseils de lecture

Voici la sélection de livres que je vous propose pour aller plus loin dans votre
autonomie. Cliquez sur l'image pour aller sur le site de l'éditeur.

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Guérir du mal d’amour
De la dépendance à l’autonomie affective

Liens internet de développement personnel :

Lien internet pour reconstruire un nouveau couple avec la même personne :

Un programme d'accompagnement journalier en 21 jours pour sortir de la


dépendance affective en cas de rupture :

Des articles et d’autres outils pour développer votre autonomie affective sur le
site :

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Guérir du mal d’amour
De la dépendance à l’autonomie affective

N’attendez plus !
Comme vous l’avez compris le temps joue contre vous.
N’avez-vous pas constaté ce que l’on appelle les répétitions de scénarios ?
A chaque foi que j’ai pu observer des personnes se disant qu’avec le temps
leur douleur passera, je les ai retrouvées dans des situations similaires encore
plus douloureuses. Le temps ne fait rien, car le temps n’a aucun pouvoir
d’action ! J’irai même plus loin, si vous laissez une blessure sans la soigner
évoluer avec le temps, il y a de grandes chances pour qu’elle soit étouffée,
donc oubliée, mais parfaitement active et douloureuse, et bien souvent elle
grossit avec le temps et finit par vous déborder, par exploser au moment où
vous vous y attendrez le moins.
Ce qui va vous faire avancer ces sont vos actes.
Si vous souhaitez sortir de vos souffrances, il est impératif de vous nettoyer de
ces pensées qui vous poussent toujours dans ces mêmes situations.
Je vous propose de vous accompagner, en 1 à 2 séances, on peut faire un
travail incroyablement efficace car parfaitement ciblé sur les nœuds qui vous
emprisonnent.
 Comment vous sentez vous ?
 Avez-vous de l’espoir pour la suite ?
 Sentez-vous un poids sur votre estomac ?
 Avez-vous le plexus qui vous oppresse ?
 Avez-vous des larmes coincées au fond de la gorge ?

Ne restez pas là, passez à l’action tout de suite !

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à l’adresse


suivante :

contact@autonomieaffective.com

A très bientôt !

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Guérir du mal d’amour
De la dépendance à l’autonomie affective

Remerciements

Je tiens en tout premier lieu à vous remercier vous, lecteur de ce livre. Par cet
acte, vous avancez vers votre bonheur et votre responsabilité et par cette
démarche, vous faites un bien incroyable à toute l'humanité. Imaginez une
seule seconde que tous les humains de cette Terre soient dans cette
démarche? Quel que soit le chemin emprunté, c'est votre démarche qui est
belle (Il existe de nombreuses autres voies que celles proposées dans ce livre
bien entendu). La paix universelle n'est certes pas pour demain, ceci étant, elle
commence par se créer dans le cœur de chacun, et cette création est un choix.

Ensuite, je voudrais remercier (par ordre alphabétique) toutes les personnes


qui ont eu une part active dans la rédaction de ce livre :

- Emmanuelle Kiener, alias Haja, pour la mise en


page et pour ses magnifiques talents d'illustration
(allez voir son blog Transformamantation!)

- France Lestelle pour sa relecture et ses conseils.

- Antoine Peytavin pour l'avoir mis à disposition sur son site.

- Matthieu Vangeleyn pour sa relecture et ses conseils.

- Arnaud Wera pour son intransigeance et son perfectionnisme.

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