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Table de matières
1 Introduction 4
1.1 Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Définitions et Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 But de l’Automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Classification des systèmes de commande . . . . . . . . . . . 7
1.5 Intérêt de la boucle fermée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2
TABLE DE MATIÈRES 3
Introduction
1.1 Historique
L’automatique a débuté avant l’histoire à travers l’horloge à eau de Ktesy-
bios dont le schéma de fonctionnement est représenté par la figure 1.1. En
effet, ce procédé, construit il y a 250 ans avant Jesus, permet d’indiquer le
temps. Son fonctionnement se base sur la régulation de niveau au sein d’un
réservoir (voir figure 1.1).
La deuxième étape de l’utilisation d’un procédé automatisé est la révolution
Niveau
constant
Vitesse v
constante
Débit v
constant
Figure 1.1: Horloge à eau de Ktesybios
4
1.2. DÉFINITIONS ET GÉNÉRALITÉS 5
Ω Vitesse de rotation
Chaudière
θ
Régulateur à
Vanne boules de Watt
Turbine
fréquentiel a été le premier à être utilisé et a été caractérisé par les travaux de
Routh, Hurwitz, Nyquist, Bode ...). L’approche temporelle a été développée
au début des années soixante du vingtième siècle, depuis, presque tous les
systèmes sont étudiés en représentation d’état dont le schéma de fonction-
nement est représenté par la figure 1.3
Sortie
Entrée
Système
Etat
Loi de commande
Pression
niveau N
Résistance Fuites thermiques
V chauffante
Fuite
Utilisation :
Débit Q
Température θ
V Q
Procédé
N θ
• Informations:
r
y (t) + e(t) u(t) y(t)
Organe de
Système
commande
-
Capteur
2.1 Introduction
La modélisation d’un processus physique fait intervenir des équation différentielles
dont la résolution détermine le comportement du système en régime transi-
toire et permanent. Étant donné que ce cours se limite à l’étude des systèmes
linéaires, l’utilisation des transformées de Laplace dans la résolution des
équation différentielle est courante.
Définition 2.1.1. Soit f une fonction nulle sur l’intervalle ] − ∞, 0[. La
transformée de Laplace de f (t), notée F (p) est une fonction de la variable
complexe p définie par,
Z +∞
F (p) = f (t)e−tp dt
0
2.2 Propriétés
Unicité
Toute fonction réelle f (t) admet une image F (p) et réciproquement.
Linéarité
Si F (p) = L(f (t)) et G(p) = L(g(t)) alors,
L(αf (t) + βg(t)) = αF (p) + βG(p), ∀α, β ∈ C
Integration
Z +∞
1
L( f (µ)dµ) = F (p)
0 p
10
2.2. PROPRIÉTÉS 11
1
L(δ(t)) = 1 et L(λ(t)) =
p
δ est la fonction de Dirac et λ est la fonction échelon.
tn 1
L( λ(t)) = n+1
n! p
Dérivation
df (t)
L( ) = pF (p) − f (0+ )
dt
et d’une manière générale,
dn f (t)
L( ) = pn F (p) − pn−1 f (0+ ) − pn−2 f 0 (0+ ) − ... − f (n−1) (0+ )
dtn
Translation sur p
F (p + a) = L(e−at f (t)), ∀a ∈ C
Application
1 t
L(e−at λ(t)) = et L(f ( )) = aF (ap)
p+a a
Remarque 2.2.1. Les résultats précédents sont valables à condition que les
pôles de pF (p) soient stables.
Théorème de la convolution
si F (p) = L(f (t)) et G(p) = L(g(t)) alors,
Z t Z t
L((f ∗ g)(t)) = L( f (t − µ)g(µ)dµ) = L( f (µ)g(t − µ)dµ) = F (p)G(p)
0 0
Chapitre 3
Systèmes linéaires
dynamiques continus
3.1 Définitions
• Un système est dit continu si son fonctionnement évolue de manière
continue dans le temps. Il est décrit par des équations différentielles
ou aux dérivées partielles, (on se limitera aux systèmes décrits par des
équations différentielles).
• Un système est dit linéaire s’il satisfait le principe de superposition :
si y1 est la sortie correspondante à u1 et y2 est la sortie correspondante
à u2 alors y = y1 + y2 est la sortie correspondante à u = u1 + u2 .
• Un système est dit dynamique si sa réponse à une excitation appliquée
à l’instant t dépend aussi des réponses aux excitations antérieures, on
dit que ces systèmes ont une mémoire.
Exemple 3.1.1. Lorsqu’on applique une tension u(t) aux bornes d’un
condensateur à l’instant t0 , sa charge à l’instant t > t0 est,
q(t) = q(t0 ) + Cu(t)
où C est la capacité du condensateur et q(t0 ) est sa charge à l’instant
t0 .
• Un système est dit mono-variable s’il n’a qu’une seule entrée et une
seule sortie (SISO).
12
3.2. REPRÉSENTATION D’UN SYSTÈME LINÉAIRE CONTINU MONO-VARIABLE13
i(t) R
I J
Ω
V(t) L f
Hypothèses:
Pour faciliter l’étude, on suppose que le moteur est en régime linéaire: Γe =
ki(t),i.e., le couple électrique est proportionnel au courant dans l’inducteur.
Equations:
Par application de la loi des mailles dans l’inducteur,
di(t)
v(t) = Ri(t) + L
dt
Par application du principe fondamental de la dynamique,
dΩ(t)
J = Γm − f Ω(t)
dt
Γm étant le couple magnétique. En admettant que Γe = Γm on obtient,
dΩ(t) J dΩ(t) f
J + f Ω(t) = ki(t) =⇒ i(t) = + Ω(t)
dt k dt k
En remplaçant i(t) dans la première équation,
LJ d2 Ω(t) RJ Lf dΩ(t) Rf
v(t) = + + + Ω(t)
k dt2 k k dt k
d2 Ω(t) dΩ(t)
a2 + a1 + a0 Ω(t) = v(t)
dt2 dt
En général, un système linéaire continu mono-variable, ayant u(t) comme
entrée et y(t) comme sortie, peut être représenté par l’équation,
Remarque 3.2.1.
1. Si les paramètres ai et bj , i = 0, 1, ..., n, j = 0, 1, ..., m sont tous con-
stants alors, le système est dit linéaire continu invariant ou station-
naire. Dans le cas contraire, il est dit variant. On se limitera dans ce
cours aux systèmes continus invariants.
2. Pour un système physique réel, la condition m ≤ n est toujours satis-
faite car, dans le cas contraire, prenant n = 0 et m = 1 par exemple,
l’équation devient,
du(t)
a0 y(t) = b1 on admet que b0 = 0
dt
le système est donc un dérivateur et y(t) = τ1 (u(t+τ )−u(t)), autrement
dit, la sortie à l’instant t dépend d’une entrée future à cet instant,
ce qui ne peut pas être réalisable. Parfois on dit que le système qui
satisfait la condition m ≤ n est causale ou physiquement réalisable.
3. Le fait de décrire un système physique réel par une équation du type
(3.1) n’est qu’une approximation. On l’obtient souvent par linéarisation
autour d’un point de fonctionnement. Autrement dit, presque tous les
systèmes réels sont non linéaires.
ou encore,
Y (p) bm pm + bm−1 pm−1 + ... + b0
= = H(p)
U (p) an pn + an−1 pn−1 + ... + a0
H(p) s’appelle fonction de transfert du système.
Conditions initiales non nulles: Dans ce cas, celles ci sont prises en
compte dans l’application de la transformée de Laplace,
an pn + an−1 pn−1 + ... + a0 Y (p) − J(p) =
bm pm + bm−1 pm−1 + ... + b0 U (p) − I(p)
qu’on peut écrire,
bm pm +bm−1 pm−1 +...+b0
Y (p) = an pn +an−1 pn−1 +...+a0
U (p) + an pn +aJ(p)−I(p)
n−1 p
n−1 +...+a
0
J(p)−I(p)
= H(p)U (p) + an pn +an−1 pn−1 +...+a0
Si on désigne par zi les racines de N (p) et par pj les racines de D(p), les zi
s’appellent les zéros du système et les pj s’appellent les pôles du système.
La fonction de transfert peut être représentée sous la forme dite pôles-zéros,
Qm
(p − zi ) bm
H(p) = k Qni=1 , avec k =
j=1 (p − pj ) an
alors,
Y (p) N (p)
= e−τ p
U (p) D(p)
et le coefficient τ s’appelle retard pur.
16CHAPITRE 3. SYSTÈMES LINÉAIRES DYNAMIQUES CONTINUS
1
α
t
α
u(t)
En régime permanent,
A + Bp w
Y (p) = U0 2 2
= U0 2 H(p)
p +w p + w2
par simplification,
U0 (A + Bp) = U0 wH(p)
en posant p = jw,
A + jBw = wH(jw)
A − jBw = wH(−jw)
On peut montrer que H(−jw) est le conjugué de H(jw), ce qui permet
d’écrire,
A = wRe(H(jw)) = w|H(jw)|cos(ϕ)
B = Im(H(jw)) = |H(jw)|sin(ϕ)
où |H(jw)| et ϕ sont le module et l’argument de H(jw). On peut donc
écrire,
w cos(ϕ) + p sin(ϕ)
Y (p) = U0 |H(jw)|
w 2 + p2
18CHAPITRE 3. SYSTÈMES LINÉAIRES DYNAMIQUES CONTINUS
finalement,
y(t) = U0 |H(jw)| sin(wt + ϕ)
En conclusion, La réponse permanente d’un système linéaire à un signal
sinusoidal de pulsation w et d’amplitude 1 (U0 = 1) est un signal de même
pulsation et dont l’amplitude et la phase sont le module et l’argument de la
fonction obtenue en remplaçant p par jw dans la fonction de transfert du
système.
H(jw )
dB
10 100 1000
w
ϕ(H(jw ))
en degré
w w
w10 100 1000
w
0 Re(H(jw))
ϕ
A
w 0
Ordre
croissant
de w
ϕ(H(jw0 ))
ϕ(H(jw )) en degré
0
w0 H(jw0 )
dB
Systèmes linéaires
fondamentaux
4.1 Introduction
N (p)
Toute fonction de transfert H(p) = D(p) peut être écrite sous la forme
w2
d’éléments simples de la forme Kp , 1+pT
K
ou p2 +2pξw0 +w2 . Et d’après ce qui
0 0
précède, le traçage de la fonction de transfert H(p) est la superposition des
traçages des fonctions de transfert de ces éléments, ce qui nous motive à
faire leur étude un par un.
R -
+
y
u
20
4.2. PROCESSUS INTÉGRATEUR 21
t
t
α
y(t)
u(t)
1
K K
p
t
1
t
Diagramme de Bode
Le module en décibel est donné par,
K
tan(ϕ) = − w −→ −∞ =⇒ ϕ = −90◦
0
H(jw )
dB
Pente –20dB/décade
K
w échelle log
w échelle log
- 90
Diagramme de Nyquist
La partie réelle de H(jw) est nulle pour tout w, pour la partie imaginaire,
elle tend vers l’infini quand w tend vers zéro et vers zéro quand w tend vers
l’infini (voir figure 4.5).
Diagramme de Black-Nichols
Im(H(jw))
Re(H(jw))
w +∝
w croissant
w 0
H(jw )
dB
- 90
ϕ(H(jw )) en degré
0
w
croissant
des exemples de système de premier ordre sont donnés par la figure 4.7
R
u C y
L
u R y
δ(t) y (t)
1 K
α T
K
1+ pT
t
α t
u(t) y(t)
K K
1 1+ pT
0 0
t t
Définition 4.3.1.
1. Le temps de réponse à 95% tr est défini par le temps mis par le système
pour atteindre 95% du régime permanent, il est obtenu à partir de
l’équation suivante,
tm ' 2.2T
Diagramme de Bode
Dans ce genre d’étude, on commence par tracer les asymptotes, c’est à dire
les axes correspondants aux cas: w << T1 (basses fréquences) et w >> T1
(hautes fréquences).
1
• Si w << T alors, |G(jw)| ' 1 et 20 log10 (|G(jw)|) ' 0 et ϕ(G(jw)) =
0.
Diagramme de Nyquist
1 1
G(jw) = = (1 − jwT )
1 + jwT 1 + w2 T 2
En posant,
1 wT
x = Re(G(jw)) = 2 2
> 0 et y = − = −wT x < 0
1+w T 1 + w2 T 2
26 CHAPITRE 4. SYSTÈMES LINÉAIRES FONDAMENTAUX
|G(jw)|dB
1/T 10/T
w
-3dB
asymptotes
-20dB
-45°
-90°
Im(G(jw))
1/2
w +∞ Re(G(jw))
w 0
-1/2
w croissant
Diagramme de Black-Nichols
Pour w = 0, ϕ(G(jw)) = 0 et |G(jw)|dB = 0.
Pour w = 1/T , ϕ(G(jw)) = −45 et |G(jw)|dB = −3dB.
Pour w −→ +∞, ϕ(G(jw)) −→ −90 et |G(jw)|dB −→ −∞.
Le diagramme est représenté sur la figure 4.12.
|H(jw)| = 1
H(p) = e−pT =⇒
ϕ(H(jw)) = −wT 180
π
4.4. RETARD PUR 27
|G(jw)|dB
-3dB
w croissant
w +∞
y(t)
δ(t)
α
1/ 1/ α
e−pT
α t T t
u(t) y(t)
1 e−pT
t
t T
|H(jw)|dB
w
ϕ(H(jw))
w
Diagramme de Nyquist
Im(H(jw))
Re(H(jw))
w=0
w croissant
|H(jw)|dB
w ∞
ϕ(H(jw))
w=0
w croissant
Diagramme de Black-Nichols
avec, p
1 − ξ2
cos(ϕ) = ξ et tan(ϕ) =
ξ
1.2
0.8
0.6
y(t)
0.4
0.2
−0.2
0 1 2 3 4 5 6
Temps
π π
y(tp ) = 1 + exp(− ) =⇒ d% = exp(− ) × 100
tan(ϕ) tan(ϕ)
d% est le pourcentage de dépassement, sa connaissance permet d’identifier
le coefficient d’amortissement et inversement.
Step Response
1.4
1.2
0.8
Amplitude
0.6
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Time (sec)
|G(jwr )| 1
Mp |dB = = p
|G(0)| dB 2ξ 1 − ξ 2 dB
32 CHAPITRE 4. SYSTÈMES LINÉAIRES FONDAMENTAUX
Diagramme de Bode
Le diagramme de Bode est donné par les schémas des figures 4.20 et 4.21
pour trois valeur de ξ.
10
dz=0.2
5
dz=0.5
0
dz=0.8
−5
|G(jw)|dB
−10
−15
−20
−25
−30
−2.5 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
Pulsation (Echelle Log)
−20
−40 dz=0.8
−60
−80
Phase
−100
−120
−140
dz=0.2
dz=0.5
−160
−180
−2.5 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
Pulsation (Echelle Log)
Diagramme de Nyquist
Le diagramme de Nyquist est donné par le schéma de la figure 4.22 pour
trois valeur de ξ.
Diagramme de Black-Nichols
Le diagramme de Black-Nichols est donné par le schéma de la figure 4.23
pour trois valeur de ξ.
Remarque 4.5.1. Le diagramme de Black-Nichols, connu aussi sous le nom
de Abaque de Black, sert à déterminer les caractéristiques du système en
boucle fermée(bouclage unitaire) connaissant ses caractéristiques en boucle
ouverte, ces notions seront reprises dans les chapitres qui suivent.
4.5. PROCESSUS DU SECOND ORDRE 33
Nyquist Diagram
2.5
dz=0.2
2
1.5
dz=0.5
1
dz=0.8
0.5
Imaginary Axis
−0.5
−1
−1.5
−2
−2.5
Nichols Chart
40
0 dB
0.25 dB
0.5 dB
20 1 dB −1 dB
3 dB dz=0.2
−3 dB
6 dB
0 dz=0.5 −6 dB
Open−Loop Gain (dB)
−12 dB
dz=0.8
−20 −20 dB
−40 −40 dB
−60 −60 dB
−80 dB
−80
−360 −315 −270 −225 −180 −135 −90 −45 0
Open−Loop Phase (deg)
5.1 Introduction
Dans ce chapitre, on va s’intéresser à l’étude des performances d’un système
linéaire, particulièrement sa stabilité. En fait, c’est une propriété minimale
et nécessaire pour l’existence d’un système. La précision fera l’objet d’une
section comme performance à réaliser. Avant de commencer, on va définir
quelques notions qui servirons dans la suite du cours.
On considère le schéma de fonctionnement suivant. L’organe de commande
yc(t) + e(t) y(t)
G(p)
-
Gr (p)
c
y (t) + e(t) u(t) y(t)
Organe de Système
- commande
Elément de
retour
peut être représenté par une fonction de transfert R(p), le système peut être
représenté par H(p) et l’élément de retour par Gr (p). Ce qui permet de
donner les définitions suivantes:
G(p) = R(p)H(p) s’appelle fonction de transfert directe.
34
5.2. ETUDE DE LA STABILITÉ D’UN SYSTÈME 35
Y (p) G(p)
F (p) = c
=
Y (p) 1 + G(p)Gr (p)
s’appelle fonction de transfert en boucle fermée.
G(p)
F (p) =
1 + G(p)
sinon,
G(p)
F (p) =
1 + Gr (p)G(p)
mais on peut toujours le ramener à un système à retour unitaire en remar-
quant qu’il y’a équivalence entre les schémas suivants,
Gr (p)
Définition 5.2.2. Un système est dit BIBO stable (Bounded Input Bounded
Output) si pour tout entrée bornée, la sortie correspondante est bornée.
Définition 5.2.4. Un système est dit instable s’il n’est pas stable.
Zone de Zone
stabilité d’instabilité
avec,
an an−2
an−1 an−3 an−1 an−2 − an an−3
b1 = − =
an−1 an−1
an an−4
an−1 an−5 an−1 an−4 − an an−5
b2 = − =
an−1 an−1
ainsi de suite ...
an−1 an−3
b1 b2 b1 an−3 − b2 an−1
c1 = − =
b1 b1
an−1 an−5
b1 b3 b1 an−5 − b3 an−1
c2 = − =
b1 b1
ainsi de suite ...
b1 b2
c1 c2 c1 b2 − b1 c2
d1 = − =
c1 c1
b1 b3
c1 c3 c1 b3 − b1 c3
d2 = − =
c1 c1
ainsi de suite...
Une fois le tableau construit, on utilise la règle suivante:
1
G(p) =
p3 + 6p2 + 12p + 8
p3 1 12
p2 6 8
72−8
p 6 0
p0 8 0
38 CHAPITRE 5. ANALYSE DES SYSTÈMES LINÉAIRES ASSERVIS
1
6
La première colonne est donnée par ,
32 . On remarque qu’il n’y a
3
8
aucun changement de signe, ce qui permet de conclure que le système est
asymptotiquement stable.
1. Le critère n’est valable que pour des polynômes à coefficients réels con-
stants.
5.2. ETUDE DE LA STABILITÉ D’UN SYSTÈME 39
Si une ligne est nulle, elle est remplacée par les coefficients de la dérivée
du polynôme correspondant à la ligne précédente.
−σ
Stabilité relative
Pour garantir des performances particulières, on a besoin parfois d’assurer
un placement de pôles dans certaines régions du plan complexe. Si on veut
que la partie réelle des pôles soit inférieure à −σ, avec σ > 0,(voir figure 5.3)
alors, on change p par p + σ dans la fonction de transfert et on applique le
critère de Routh. Il faut toujours s’assurer de la stabilité avant de chercher
la stabilité relative.
Gr (p)
G(p) N (p)
H(p) = =
1 + G(p)Gr (p) D(p)
Im(p) Im(F(p))
C
F(p)
Z pôles
P pôles Re(F(p))
Re(p)
Γ
Application
Im(p)
Re(p)
Énonce
Lorsque p décrit le contour C dans le sens des aiguilles d’une montre,
G(p)Gr (p) tourne autour du point critique dans le sens trigonométrique
N fois, avec
N =P −Z
P : nombre de pôle de G(p)Gr (p) à partie réelle positive.
Z: Nombre de zéros de 1 + G(p)Gr (p) à partie réelle positive.
Remarque 5.3.2.
Dans le cas où G(p)Gr (p) ne possède aucun pôle à partie réelle positive, le
critère s’applique aux trois diagrammes de la manière suivante:
Im(p)
-1
Re(p)
1 2 3
1. Instabilité
2. Stabilité critique
3. Stabilité
|F(p)|dB
-180
ϕ(F(p))
1 2 3
1. Instabilité
2. Stabilité critique
3. Stabilité
5.3. STABILITÉ DES SYSTÈMES BOUCLÉS 43
|GG |
r dB
w
2 1
3
ϕ(GGr)
w
w *
-180
1. Instabilité
2. Stabilité critique
3. Stabilité
N (jw)
H(jw) = e−jwτ = e−jwτ F (jw).
D(jw)
ce qui justifie qu’un système à retard pur est un système à non minimum de
phase.
|H|dB
∆Φ
-180°
ϕ(H)
w croissant
∆G
|GG |
r dB
w c w
*
w
∆G
ϕ(GGr)
∆Φ
-180
Im(H(jw))
∆G
-1
Re(H(jw))
∆Φ
w croissant
y(t)
c
y (t)
e(t)
K
E(p) = Y c (p) − Y (p) = Y c (p) − G1 (p)E(p)
pn
1
E(p) = K
Y c (p)
1+ pn G1 (p)
y0c
ε = lim
p−→0 1 + Kn G1 (p)
p
1. Si n = 0 alors
y0c
ε=
1+K
ce qui permet de conclure que l’écart en régime permanent n’est jamais
nul.
y0c
ε = lim
p−→0 p(1 + Kn G1 (p))
p
1. Si n = 0 alors ε −→ ∞.
y0c
2. Si n = 1 alors ε = K.
3. Si n ≥ 2 alors ε = 0.
P(p)
+ E(p) +
Yc (p) G1(p) G2(p) Y(p)
- +
K K
G(p) = = G1 (p)
p(p + 1)(p + 2) 2p
48 CHAPITRE 5. ANALYSE DES SYSTÈMES LINÉAIRES ASSERVIS
avec,
2
G1 (p) = et G1 (0) = 1
(p + 1)(p + 2)
Le système est de classe 1. Par un bouclage unitaire, on espère que l’écart
en vitesse n’excède pas 1%, en plus de la stabilité du système. La boucle est
donnée par le schéma de la figure 5.13.
Y (p)
c
+ E(p) K Y(p)
p(p +1)(p +5)
-
1
E(p) = Y c (p) − G(p)E(p) ⇐⇒ E(p) = Y c (p)
1 + G(p)
1
Pour Y c (p) = p2
(rampe),
1
ε = limt−→+∞ e(t) = limp−→0 pE(p) = limp−→0 KG1 (p)
p(p+1)(p+5) 5
= limp−→0 pK = K ≤ 0.01
Y (p) G(p) K K
c
= = = 3 2
Y (p) 1 + G(p) p(p + 1)(p + 5) + K p + 6p + 5p + K
p3 1 5
p2 6 K
30−K
p 6 0
p0 K 0
6.1 Introduction
Lorsque les performances d’un système ne sont pas satisfaisantes, le concep-
teur doit introduire un nouveau système dans la boucle de commande pour
réaliser ses objectifs. Le système introduit s’appelle correcteur. Les cor-
Réalisation électronique
Il peut être réalisé à partir d’amplificateurs opérationnels comme sur la figure
6.2
50
6.2. CORRECTEUR PID 51
R2
R
R1 -
R -
+
+
e(t)
u(t)
y(t)
Capteur
- e(t) u(t)
K
+
yc(t)
Si e(t) > 0 alors le niveau est bas par rapport à la référence, le régulateur
doit ouvrir l’ électrovanne. Si e(t) < 0 alors le niveau est haut, le correcteur
doit fermer l’électrovanne. De point de vue modélisation, la conservation de
la matière permet d’écrire,
dy(t)
= u(t) − s(t)
dt
or, la quantité d’eau qui sort par s est en première approximation propor-
tionnelle au niveau y, i.e.,
dy(t)
= u(t) − ay(t)
dt
par passage à la transformée de Laplace,
Y (p) 1
pY (p) + aY (p) = U (p) ⇐⇒ =
U (p) p+a
et on a,
K
Y (p) = E(p)
p+a
52 CHAPITRE 6. CORRECTION DES SYSTÈMES
finalement,
K p+a
E(p) = Y c (p)−Y (p) ⇐⇒ Y c (p) = (1+ )E(p) ⇐⇒ E(p) = Y c (p)
p+a p+a+K
Pour une consigne échelon,
y0c ay0c
Y c (p) = =⇒ ε = lim pE(p) = 6= 0
p p−→0 a+K
Pour réduire l’écart ε, il faut augmenter K, ce qui risque de déstabiliser le
système(Dilemme stabilité précision).
K ∫ e(τ)dτ
i
G(p)
0
-
R1 -
R -
+
e(t) +
u(t)
y0c (1 + τ p)
E(p) =
p(1 + τ p) + Ki K
l’erreur statique est,
ε = lim pE(p) = 0
p−→0
Step Response
0.9
0.8 (I)
0.7
(P)
0.6
0.5
Amplitude
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 2 4 6 8 10 12
Time (sec)
C R2
R1 -
+
e(t)
u(t)
c
y (t) + e(t) u(t) y(t)
G(p)
∫0e(τ)dτ
t
K p e(t) + K i
C
R2 R
R1 -
R -
+
e(t) +
u(t)
1
G(p) = , avec Ki = 17.98 et Kp = 5
p+1
1.2
0.8
y(t)
0.6
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
temps
de(t)
u(t) = Kp e(t) + Kd
dt
56 CHAPITRE 6. CORRECTION DES SYSTÈMES
C(p) = Kp + pKd
qui est une fonction de transfert non causale, par suite physiquement non
réalisable. Le recourt à la filtration de l’action dérivée est souvent une
solution adéquate. A titre d’exercice, calculer la fonction de transfert du
R3 R
C
R1 -
R -
+
e(t) +
R2
u(t)
y0c
ε = lim pE(p) = 6= 0
p−→0 1 + KKd
En réponse à un échelon, l’erreur en régime permanent ne s’annule pas.
Mais le régime transitoire s’améliore grace à l’action dérivée.
Ki
C(p) = (Kp + + pKd )E(p)
p
Kp
+
E(p) K i
+ U(p)
p
+
pKd
opérationnel est donné par le schéma de la figure 6.13. Les trois actions
C
R2
R1 -
+
R4 R
C
R3 -
R -
+
e(t) +
u(t)
1.8
1.6
1.4
1.2
Amplitude
To: Y(1)
0.8
0.6
0.4
0.2 Pente a
0
0 2 4
Tr
Time (sec.)
3.5
2.5
1.5
To
0.5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
k 0.1p3 + 1.1p2 + p + k
1+ =
p(p + 1)(0.1p + 1) p(p + 1)(0.1p + 1)
1.1
1.1 − 0.1k = 0 =⇒ kc =
= 11
0.1
Pour cette valeur, le système est oscillant
√ à la fréquence racine du polynôme
2
auxiliaire 1.1p + 11 = 0, soit p = ±j 10, ce qui permet d’obtenir,
2π
Tc = √ = 1.99
10
1.2
Basses fréquences
0.8
Amplitude
Hautes fréquence
0.6
0.4
0.2
0
0 5 10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 6.17:
de(t) du(t)
Kc (aT + e(t)) = T + u(t)
dt dt
avec a > 1. Sa fonction de transfert est,
1
U (p) 1 + aT p p + aT
H(p) = = Kc =K avec K = aKc
E(p) 1 + Tp p + T1
U (p) 1 1 + τp R1
C(p) = = avec τ = R1 C et k = 1 + >1
E(p) k 1 + τk p R2
Si τk w << 1 −→ w << k
τ alors,
1
C(p) = (1 + τ p)
k
6.3. AUTRES TYPES DE CORRECTEURS 61
Bode Diagram
14
12
10
Magnitude (dB)
8
60
Phase (deg)
30
0
−2 −1 0 1
10 10 10 10
Frequency (rad/sec)
R 1
R
e(t) u(t)
2
k 4 6 8 10 12
ϕm 37◦ 45◦ 51◦ 55◦ 58◦
|G(jw)|dB
1 k
ϕ(G(jw)) τ τ
ϕm
k
τ
R2
C1
C2
R
R1 -
R -
+
e(t) +
u(t)
R 1 R
2
e(t) u(t)
C
k 4 6 8 10 12
ϕm −37◦ −45◦ −51◦ −55◦ −58◦
qui n’est autre que la fonction de transfert d’un PI. Un correcteur par retard
de phase est donc une généralisation d’un PI. Sur le tableau 6.2, on donne
les valeurs de ϕm en fonction de k. La phase ϕm introduite par le correcteur
|G(jw)|dB
1
1 τ k
1
kτ τ
w
ϕ(G(jw))
ϕm
R2
R
R 1 -
+
C
R
R 3 -
R -
+
e(t) +
u(t)
avance ou retard de phase est imposée par le but recherché, i.e., augmenter
les marge de stabilité ou augmenter la précision. Dans les deux cas, le choix
de la zone où le correcteur doit agir est primordial, un mauvais choix de ce
paramètre risque de provoquer l’effet inverse. Quoique les effets indésirables
sont faibles, l’amélioration de la stabilité agit négativement sur la précision
et l’amélioration de la précision agit négativement sur la stabilité. En règle,
l’avance de phase agit sur les hautes fréquences alors que le retard de phase
agit en faibles fréquences.
R3
C1
C2
R1 R4 R
R2 -
R -
+
e(t) +
u(t)
Remarque 6.3.2.
• Si on pose
N (p)
G(p) =
D(p)
alors les zéros de G(p) sont des pôles de C(p), c’est pourquoi la méthode
du modèle ne s’applique qu’aux systèmes à minimum de phase (systèmes
à zéros stables).
Choix de H(p)
Si H(p) peut être choisie comme un second ordre par exemple,
w02
H(p) =
p2 + 2ξw0 p + w02
Θ(P ) 50
H(p) = =
U (p) p(1 + 0.5p)
50
|h(jwc )| = 1 ⇐⇒ p = 1 ⇐⇒ wc ' 10
wc 1 + 0.25wc2
180 180
ϕ(H(jwc )) = −90−arctan(0.5wc )× = −90−arctan(5)× = −168.7◦
π π
∆Φ = 180 + ϕ(H(jwc )) = 11.3◦
Pour calculer ∆G, on a besoin de w180 qui est la pulsation pour laquelle
ϕ(H(jw180 )) = −180.
50
40
Magnitude (dB)
30
20
10
−10
−90
Phase (deg)
−135
−180
−1 0 1
10 10 10
Frequency (rad/sec)
Θ(p) H(p) 50
F (p) = = = 2
E(p) 1 + λpH(p) 0.5p + p(1 + 50λ)
λp
λp
F (p) 50
G(p) = avec F (p) =
1 + F (p) p(0.5p + 4.2)
− √ πξ
X1 % = e 1−ξ2 100 = 23%
π
tp = p = 0.34s
w0 1 − ξ 2
Avec la correction tachymetrique, le temps du dépassement est resté pra-
tiquement le même alors que le dépassement est réduit de 50%.
1
Γ(t) p Γ(t − τ) e−τp p1
2 1
t2 p3
e−at p+a
1 1
t p2
te−at (p+a)2
a b−a
1 − e−at p(p+a) e−at − e−bt (p+a)(p+b)
p w
cos(wt) p2 +w2
sin(wt) p2 +w2