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Représentation de l’information

1-Introduction :
Les informations que doit traiter l’ordinateur sont constituées de caractères (lettres,
chiffres et symboles) tels que les lettres (de A à Z), les chiffres (de 0 à 9) et les caractères
spéciaux (+,-,*,…etc.).
Du fait de sa structure électronique, l’ordinateur ne peut assimiler que deux états 0 et 1,
c’est pourquoi, toutes les informations qui y circulent doivent être exprimées dans le
système binaire.

2- Données numériques :
a- Entiers :
Ce sont des nombres représentés dans le système binaire dont on distingue 3 types de
représentations :
a-1- La représentation en signe et valeur absolue :
Les nombres sont codés de la façon suivante : ± valeur absolue.
Un bit est utilisé pour représenter le signe tel que : 0 (pour le +) et 1 (pour le -).
Exemple :
+10 est représenté sur 8 bits comme : 0 0001010
-10 est représenté sur 8 bits comme : 1 0001010

Remarque :
Sur n bits, on pourra coder les entiers de l’intervalle suivant :
[- (2n-1 - 1) , +(2n-1 - 1) ]

Exemple : soit un registre de trois bits alors n=3 => on peut coder les nombres entiers de
l’intervalle suivant : [-(23-1 - 1) , +(23-1 - 1] qui est [-3 , +3 ] et leurs représentations en signe
et valeur absolue sont les suivantes :
111 , 110 , 101 , 100 , 000 , 001 , 010 , 011

a-2- La représentation « Complément à 1 » :


Dans cette représentation, les nombres positifs gardent le format binaire (en signe et
valeur absolue) tandis que les nombres négatifs sont complémentés, c’est à dire :
Tous les bits sont inversés à part le bit de signe.
Exemple :
+10 = 0 000 1010

-10 = 1 111 0101

Remarque :
Les nombres représentables en complément à 1 sur n bits appartiennent à
l’intervalle [- (2n-1 -1) , + (2n-1-1) ]

b-3- La représentation « Complément à 2 » :


Pour les nombres entiers négatifs le complément à 2 est obtenu comme suit :
(le complément à 2) = (le complément à 1) + 1.
Exemple : +10 = 0 000 1010
-10 = 1 111 0101 + 1 = 1 111 0110
Remarque :
Les nombres représentables en complément à 2 sur n bits appartiennent à
l’intervalle [ - (2n-1 - 1) , + (2n-1 - 1) ]

Important :
En signe et valeur absolue comme en complément à 1 , le zéro a deux
représentations :
+0 : 0 000 0000 et -0 : 1 000 0000 en signe et valeur absolue
+0 : 0 000 0000 et -0 : 1 111 1111 en complément à 1
Mais, une seule représentation en complément à 2 :
+0 : 0 000 0000 et -0 : 1 111 1111 + 1 = 0 000 0000

c- Nombres réels:
On distingue deux types de représentations :
c-1- La représentation en virgule fixe :
Un nombre fractionnaire est composé de deux parties
- Une partie entière ;
- Une partie décimale ou fractionnaire.
Exemple :
Représentons le nombre fractionnaire x = + 6,625.
+ 6 = (0 110) en Signe et valeur absolue
La représentation de la 2ème partie, s’effectue par les multiplications successives par 2, de la
partie fractionnaire, jusqu’à l’obtention d’un résultat qui est égal à 0 ou bien lorsqu’on
atteint le dernier bit de la partie fractionnaire.
0.625 x 2 = 1.250
Alors : 0.625 = (0,101) , d’où le
résultat est : + 6.625 = 0 110.101
0.250 x 2 = 0.500

0.500 x 2 = 1.000

c-2- La représentation en virgule flottante :


La représentation en virgule fixe ne permet pas de manipuler des nombres de très
grande précision, ce qui nécessite l’utilisation de la notation exponentielle (Virgule
Flottante).
Pour représenter un nombre en virgule flottante on doit procéder les étapes suivantes :
Première étape : Représentation selon le format : S M BE
Avec :
S : désigne le signe ;
M : désigne la mantisse ;
B : représente la base ;
E : désigne l’exposant.
Deuxième étape : Normalisation :
On dit qu’un nombre représenté en virgule flottante est normalisé si :
- Le nombre à droite de la marque décimale est différent de zéro ;
- Le nombre à gauche de la marque décimale est un zéro ;
- La Mantisse M appartient à l’intervalle [ 0.1, 1[ 2 .
Le format final sera ainsi : S E M

Exemple :
X= 1 11010,01110 = 1 0,1101001110 x 25 / E = 5 = (101)2 .
D’où la représentation finale : 1 101 110100111
S E M

Troisième étape : décalage de l’exposant réel.


Pour éviter d’avoir des exposants négatifs, on utilise un exposant dit décalé (ou
biaisé) au lieu de l’exposant simple ; la valeur de cet exposant est égale à la valeur de
l’exposant réel additionnée de la valeur de décalage.
La valeur de décalage doit être suffisamment grande pour pouvoir décaler tous les exposants
de valeur négative.

Exemple :

X= 0 0,0000101011
S

Normalisation :

X = 0 0,101011 x 2-4
S M

Décalage de l’exposant réel :


E = -4 Þ - 4 + 64 = 60 = ( 111100 )2

D’où la représentation finale : 0 0111100 1 0 1 0 1 10 0


S Exposant décalé excédent
M à 64
60 - 64 = - 4

3-Données non numériques :


En informatique, les données traitées ne sont pas toujours numériques, donc il s’agit
souvent d’informations exprimées sous forme de texte, (caractères alphanumériques (0..9 et
A..Z et a .. z) et caractères spéciaux (+,*,-, ?...)), pour les introduire dans une machine, il
faut les coder sous la forme binaire.
Dans ce contexte, plusieurs codes ont été conçu dont on distingue le code ASCII et le code
EBCDIC.

a- Le code ASCII : (American Standard Code for Information Interchange)


ASCII en anglais qui veut dire (Code standard américain d’échange d’informations),
c’est un code à 7 bits qui attribue des nombre représentés par 7 bits (de 0 à 127) aux lettres
majuscules et minuscules, ainsi qu’aux nombres et à quelques caractères spéciaux.
IBM a étendu le code ASCII pour l’utiliser sur PC avec un codage sur 8 bits (256
possibilités) permettant de représenter davantage de caractères spéciaux ainsi que des
caractères semi-graphiques.
Exemple :
 Les 32 premiers codes sont réservés aux caractères de commande de saut de lignes, (¿,
¯, ®…etc.). L’activation de l’un de ces codes ne génère pas l’affichage de caractère.
 Les codes 32 à 127 sont appelés les codes standards, ils représentent les caractères
alphanumériques ( A..Z , a..z , 0..9) ainsi que les caractères spéciaux (>, =,{, +..).
 Les codes 128 à 255, représentent les symboles mathématiques ( ½ , ¾..)et les caractères
graphiques (╩ , ╔ , ┫…).

b- Le code EBCDIC : (Extended Binary Coded Decimal Interchange Code)


Le code EBCDIC est l’abréviation de (code d’échange DCB étendu) est un code à 8
bits peu utilisé et c’est un code de communication. L’EBCDIC est un autre mode de
représentation des caractères Alphanumériques et spéciaux. Le tableau suivant donne les
codes de quelques caractères.
Car Code Car Code Car Code Car Code
A 1100 0001 J 1101 0001 S 1110 0001 0 1111 0000
B 1100 0010 K 1101 0010 T 1110 0010 1 1111 0001
C 1100 0011 L 1101 0011 U 1110 0011 2 1111 0010
: : : : : : : :
: : : : : : : :

- Quelques codes en EBCDIC -

4- Représentation des instructions :


L’instruction doit être codé en binaire pour que la machine peut l’exécuter
directement. Elle occupe un mot qui comporte toutes les informations présentées ci-
dessous :
 Le type d’opération ou bien le code opératoire ;
 Les adresses des opérandes ou bien leur emplacement physique dans la mémoire ;
 L’adresse où sera stocké le résultat ;
 L’adresse de l’emplacement de l’instruction suivante à exécuter.

Exemple :
Soit à effectuer l’opération d’addition suivante : C := A + B
Pour représenter cette instruction nous devons savoir :
 Le code opération de l’addition.
 Les adresses des deux opérandes A et B.
 L’adresse du résultat C.
 L’adresse de l’instruction suivante.

La structure de l’instruction, depuis la création des calculateurs, a subi à plusieurs


modifications, selon la taille et le nombre d’adresses.

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