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Numérations et codes
Introduction
Toute information traitée par les systèmes informatiques devra pouvoir être représentée sous
une forme compréhensible par machine, dans le cas qui nous intéresse, sous forme binaire. Ce
passage d’une information, d’un langage compréhensible par l’homme, à un langage
compréhensible par la machine s’appelle codage ou codification.
Il existe de nombreuses possibilités de codage de l’information, citons dès à présent :
Binaire,
Hexadécimal,
BCD,
ASCII…
1
2. Les changements de base
Conversion toutes les bases D’une manière générale on a : (1011)2 = 1x23 + 0x22 + 1x21
Vers la base décimale +1x20=(11)10
(N)B =an-1Bn-1 +…+a0-B0
(324)8 =3x82 + 4x80 = (212)10
B : base ai ; les n chiffres
(1A2)16 = 1x162 +10x161 + 2x160 =(418)10
Remarque :
3. Codage
2
3.1.1 Représentation des nombres entiers non signés
Les nombres sont représentés en binaire sur n bits. On peut représenter des nombres allant de 0
à 2n -1.
3.1.2 Représentation binaire des entiers signés
Il existe trois modes de représentation des nombres signés :
+9 = 0 1001
-9 = 1 1001
+12 = 0 1100
-12 = 1 1100
b. Représentation en complément à 1
Le complément à 1 d’un nombre binaire s’obtient en changeant les 1 en 0 et les 0 en 1.
Exemples :
+7 = 0 0111
-7 = 1 1000
+10 = 0 1010
-10 = 1 0101
c. Représentation en complément à 2
Dans un code à complément à 2, on obtient le code du négatif d’un nombre en effectuant le
complément du mot de code de ce nombre et en lui ajoutant 1 sans garder de retenue.
3
Exemples :
+7 = 0 0111
-7 = 1 1001
+10 = 0 1010
-10 = 1 0110
Remarques :
Il est à remarquer que si nous attribuons la valeur -1 au bit de signe d’un nombre
représenté par son complément à 2, nous obtenons la valeur algébrique exacte
du nombre. (Exemple 1)
Le code à complément à 2 est très important puisqu’il permet d’effectuer des
opérations arithmétiques avec signes sans avoir à se préoccuper de ceux-ci.
(Exemple 2)
On peut également déterminer le complément à 2 d’un nombre en procédant de
la manière suivante : examiner tous les bits du nombre N de la droite à la gauche
et complémenter tous les bits positionnés après le premier « 1 » rencontré.
(Exemple 3)
cas des nombres à virgules (exemple 4)
Exemple 1 :
-7 11001 = -24 +23 +0+0+1
Exemple 2 :
Faire l’addition de 127 et -26 ainsi que de -127 et 26
127 0111 1111 0111 1111
-26 -0001 1010 +1110 0110
4
S’il y a absence de report, issu du dernier rang, cela signifie que le résultat est négatif et qu’il se
présente alors sous une forme complémentée (complément à 2). Il suffit donc d’en trouver le
complément à 2 pour retrouver la valeur recherchée.
Exemple 3
B = 00110100 Son complément à 2 donne : 11001100
Les informations que doivent traiter les ordinateurs sont composées de lettres, de chiffres ou de
symboles. Divers codes permettent la codification d’alphabets plus ou moins importants.
5
3.2 Code de Gray 0 0000 8 1100
Dans l’ordre séquentiel du code, il n’y a qu’un bit
qui change entre deux mots consécutifs qui sont, 1 0001 9 1101
par conséquent adjacents.
2 0011 10 1111
Code de Gray à 4 bits : (tableau)
3 0010 11 1110
4 0110 12 1010
Pour le construire, on procède par réflexion
comme l'indique le tableau de l’annexe 1. 5 0111 13 1011
6 0101 14 1001
7 0100 15 1000
Code décimal 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Code AIKEN 0000 0001 0010 0011 0100 1011 1100 1101 1110 1111
0 et 9 sont complémentaires ; 1 et 8 ; 2 et 7 ; 3 et 6 ; 4 et 5.
3.4 Le code ASCII
Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) est l’un des code les plus
utilisés en informatique. C’est un code alphanumérique à sept bits (ou plus) permettant de coder
une gamme de données assez large (nombres, lettres et autres caractères spéciaux). Il est
surtout adapté à la langue anglaise. Pour prendre en compte des langues comme le français, il a
fallu étendre ce code à 8 bits (…). Le tableau ci-dessous nous le code ASCII standard et étendu.
6
Propriété du code XS 3 : Le code à excès de trois a été créé pour permettre la réalisation simple
des opérations de soustraction. Le complément à 1 d’un mot-code représente le complément à 9
dans l’ensemble source : les codes possédant cette propriété sont appelés des codes auto-
complémentaires.
7
Exercices changement de base
( 11011 )2 = ( 27 )10
(1011001)2 = ( 89 )10
(01011101)2 = ( 93 )10
( 25 )10 = ( 11001 )2
( 49 )10 = ( 110001 )2
( 74 )10 = ( 1001010 )2
273.98
62.905
h/ Exprimer les codes XS-3 suivants en décimal :
Annexe 1
0 1 2 3 4 5 6 7
0 NUL DLE SP 0 @ P ` p
1 SOH DC1 ! 1 A Q a q
2 STX DC2 " 2 B R b r
3 ETX DC3 # 3 C S c s
4 EOT DC4 $ 4 D T d t
5 ENQ NAK % 5 E U e u
6 ACK SYN & 6 F V f v
7 BEL ETB ' 7 G W g w
8 BS CAN ( 8 H X h x
9 HT EM ) 9 I Y i y
A LF SUB * : J Z j z
B VT ESC + ; K [ k {
C FF FS , < L \ l |
D CR GS - = M ] m }
E SO RS . > N ^ n ~
F SI US / ? O _ o DEL
8
CHAPITRE 2
FONCTIONS COMBINATOIRES DE BASE
INTRODUCTION :
De nombreux dispositifs ont deux états stables de fonctionnement. Par exemple, un interrupteur peut
être ouvert ou fermé ; un transistor, sous certaines conditions, peut être bloqué ou saturé, etc. On
convient d’affecter, par convention, à un des deux états la valeur " 0 " et "1" à l’autre état. L’algèbre de
Boole est l’outil mathématique pour étudier ces dispositifs et les circuits logiques représentent l’outil
technologique pour réaliser pratiquement les opérations de cette algèbre. Les circuits qu'on va étudier
dans ce chapitre sont dits "combinatoires", car l'état de leurs sorties ne dépend que de l'état des entrées.
A F A F (norme IEEE)
0 1
1 0
A 1 F (norme IEC)
Illustration électrique
L’interrupteur A ouvert (A=0) ; le relais X est non excité et le
X contact qui lui est associé reste fermé (position de repos) ; la
A
lampe L est allumée (L=1) : A=0 L=1.
L’interrupteur A fermé (A=1) ; Le relais X est excité et le contact
qui lui est associé est devenu ouvert ; La lampe L est éteinte
L (L=0) : A=1 L=0 ; alors, L = Not A : LA
Propriété
F F
83
Table de vérité Symbole
A B F A
F (norme IEEE)
0 0 0 B
0 1 0
1 0 0 A
1 1 1 F (norme IEC)
. B
F = A . B = AB (se lit A ET B)
Illustration électrique
Propriétés
La fonction AND est commutative associative: F = A.B = B.A.
La fonction AND est : F = A.(B.C) = (A.B).C = A.B.C.
La fonction AND est généralisable pour n entrées.
Identités remarquables : X.0 0 ; X.1 X ; X.X X et X.X 0.
A B F A
0 0 0 F (norme IEEE)
B
0 1 1
1 0 1
A
1 1 1 1 F (norme IEC)
B
F = A + B (se lit A OU B)
Le signe "" indique que la sortie est égale à 1 si le nombre des entrées à "1" est supérieur
ou égal à 1 ; autrement dit, une entrée au moins égale à "1".
Illustration électrique
A L L est allumée (L=1) si A OU B est fermé
(A=1 OU B=1), soit L = A + B.
Propriétés
84
1.4. Propriétés et théorèmes remarquables :
Propriétés
Théorème de De Morgan :
Ce théorème d'une grande utilité, permet de calculer le complément d'une expression logique
quelconque (somme de produits ou produit de sommes) :
X Y X . Y ;
X . Y X Y .
D'une façon générale, Le complément d'une expression quelconque s'obtient en complémentant les
variables et en permutant les opérateurs "+" et ".".
Exemple : F ABD AD F ABD AD (A B D) . (A D)
2. AUTRES OPERATIONS
A B F A
0 0 1 F (norme IEEE)
0 1 1 B
1 0 1
1 1 0 A
F (norme IEC)
B
F A .B (se lit (A ET B) tout barre)
Propriétés
85
Réalisation d'une OR (F = A + B) : De même, F A B F A . B (Morgan)
A A
F A . B A B
B
B
2.2- Opération NOR :
A B F A
0 0 1 F (norme IEEE)
B
0 1 0
1 0 0
1 1 0 A F (norme IEC)
1
B
F A +.B(se lit (A OU B) tout barre)
Propriétés
Comme la fonction NAND, la fonction NOR n'est ni combinatoire, ni associative ; elle est aussi
généralisable pour n entrées
L'opérateur NOR est un système logique complet, comme le NAND.
A B F A
0 0 0 F (norme IEEE)
B
0 1 1
1 0 1
1 1 0 A
=1 F ( norme IEC)
B
F A B (se lit A OU exclusif B)
Le signe "=" indique que la sortie est égale à "1" si une entrée et une seule est égale à 1.
Propretés
Remarque :
L'opérateur OU Exclusif est considéré comme l'opérateur programmable le plus élémentaire. En
effet, considérons sa table de vérité dans la figure suivante, on remarque que suivant l'état de P,
l'opérateur réalise la fonction OUI ou la fonction NON. Alors P est l'entrée de programmation de cet
opérateur.
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P A F Fonction réalisée par l'opérateur
0 0 0 A
SI P = 0 F = A Fonction Identité F
0 1 1
1 0 1
SI P = 1 F = Not A Fonction Inversion
1 1 0 P
son équation logique qui n'est qu'une association de sommes et de produits logiques ;
sa table de vérité ou son tableau de Karnaugh, qu'on verra dans le prochain chapitre ;
Son logigramme qui est une représentation symbolique, sous forme d'un schéma, formé par les
différentes liaisons entres les symboles des opérateurs élémentaires.
Y X A
X AX
AX AY
AY
On remarque que cette petite fonction emploie différents types de portes logiques : inverseur, AND et
OR. Il est évident qu'il serait rentable de réaliser cette fonction logique avec le minimum de matériel
(circuits logiques), ce qui demande une bonne analyse du problème pour simplifier la fonction en
question.
Tableau 1
1 OPÉRATEURS LOGIQUES 1.4 OPÉRATEUR NON ET
Pour chacun des opérateurs logiques suivants, compléter la représentation normalisée, la table de SYMBOLE TABLE DE VERITE CHRONOGRAMME
vérité et le chronogramme de fonctionnement. Donner son équation logique.
a a b S 1
a
1.1 OPÉRATEUR OU S 0 0 0 t
b
0 1 1
SYMBOLE TABLE DE VERITE CHRONOGRAMME b
1 0 0 t
a b S 1 1 1
a a 1
S 0 0 0 t S
b EQUATION : S = 0 t
0 1
1
1 0 b
0 t
1 1 1.5 OU EXCLUSIF
1
S
EQUATION : S = 0 t SYMBOLE TABLE DE VERITE CHRONOGRAMME
a a b S 1
1.2 OPÉRATEUR ET : a
S 0 0 0 t
b
0 1 1
SYMBOLE TABLE DE VERITE CHRONOGRAMME b
1 0 0 t
a b S 1
a a 1 1
S 0 0 0 1
t S
b EQUATION : S = 0 t
0 1
1
1 0 b
0 t
1 1 2 APPLICATION : ÉTUDE D'UN DISPOSITIF DE SÉCURITÉ SUR UNE
1 MACHINE AUTOMATIQUE
S
EQUATION : S = 0 t
Le dispositif étudié a pour rôle d'assurer la sécurité de l'opérateur lors de l'usinage de la pièce en
bloquant le moteur de la broche lorsque toutes les conditions de sécurité ne sont pas réunies.
1.3 OPÉRATEUR NON OU
2.1 SCHÉMA SIMPLIFIÉ DU DISPOSITIF
SYMBOLE TABLE DE VERITE CHRONOGRAMME
K
a b S 1
a a
S 0 0 0 t Ecran M
b
0 1 protecteur
1
1 0 b B
0 t
1 1 E
1
S
EQUATION : S = 0 t
P
Pièce à usiner
2.2 FONCTIONNEMENT 2.5 LOGIGRAMME À OPÉRATEURS SIMPLES
En marche normale la mise en fonctionnement de la machine impose l'ensemble des conditions Etablir le logigramme de l'équation simplifiée à l'aide d'opérateurs simples (ET, OU, inverseurs).
suivantes :
- La pièce doit être correctement positionnée. Le contrôle s'effectue par le capteur de position
repéré P.
- L'écran de protection doit être fermé. La détection s'effectue par le capteur E.
- Le bouton poussoir B de marche / arrêt doit être enfoncé.
Si l'une de ses variables ne figure pas dans un de ses termes, alors elle est sous forme simplifiée. Cette
forme est fort bien recherchée pour aboutir à la réalisation pratique avec un minimum de matériel et à
moindre coût. Pour cette fin, on utilise, en général, 3 méthodes :
La méthode algébrique ;
La méthode graphique à base du diagramme de Karnaugh ;
Les méthodes programmables.
1. METHODE ALGEBRIQUE :
Cette méthode utilise les principes de l'Algèbre de Boole. On en rappelle ci-après 3 parmi les plus
importants :
A AB A(1 B ) A
AB AB B(A A ) B
A A B A B ; en effet, A AB ( A A)( A B ) AA AB A A AB A B
Le principe consiste à mettre en oeuvre ces propriétés, dans l'expression à simplifier, par exemple en
ajoutant un terme déjà existant : Z ABC A BC A B C ABC
Z BC AC AB
Cette méthode apprend de la rigueur, mais elle n'est pratiquement plus utilisée systématiquement.
2. METHODE GRAPHIQUE :
Aussi, dans un tableau de Karnaugh, on peut utiliser une case plusieurs fois selon la relation de la
redondance :
X+X +… +X= X
89
La mise en œuvre de cette méthode se fait alors en 2 phases :
Fig4. Simplification par tableau de Karnaugh
La transcription de la fonction à
simplifier dans le tableau de A B C F2
Karnaugh ; 0 0 0 0
La recherche des groupements de 0 0 1 1
0 1 0 1 F2 BC
cases qui donneront des 00 01 11 10
0 1 1 0 A
expressions simplifiées. 0 0 1 0 0
1 0 0 1
1 1 0 1 0
1 0 1 0
Pour illustrer le passage de la table de
1 1 0 0
vérité au tableau de Karnaugh, la figure 4
1 1 1 1
montre un exemple pour 3 variables.
Exemple 1 : Exemple 2 :
F1 BC G1 F2 BC
A 00 01 11 10 G2 A 00 01 11 10
0 0 1 1 1 0 0 0 1 1
1 0 0 0 1 1 0 0 0 1
Exemple 3 :
F3
CD
M
AB 00 01 11 10
00 1 1 0 1
01 1 1 0 0
11 1 1 0 0
10 1 1 0 1
F 3CBD
2.3. Conclusion :
On ne regroupe pas des cases qui ne sont pas symétriques, car cela ne donne pas de termes
vérifiant la forme simplificatrice : ABAB A( B B) A .
90
2.4 Karnaugh in deep
Le tableau de Karnaugh
Exemple :
dc S
- C’est un tableau de 2n cases, n étant le nombre de variables. ba
- Sur les lignes et colonnes, on place l’état des variables d’entrée 00 01 11 10
codées en binaire réfléchi (code Gray)
00
- Dans chacune des cases, on place l’état de la sortie
pour les combinaisons d’entrée correspondante. 01
10 /dc/ba /d/cb/a
Définition : deux termes d’une équation sont adjacents s’ils ne diffèrent que par l’état
d’une seule variable.
Principe :
On réalise des groupements de cases adjacentes (nombre de cases max et égale à
un multiple de 2n).
Le regroupement de 6 cases est impossible
On cesse d’effectuer les groupements lorsque tous les « 1 » appartiennent au moins
à l’un d’eux.
Une ou plusieurs cases peuvent être communes à plusieurs groupements,
Pour extraire l’équation de la fonction logique, on ne retient que les variables dont
l’état ne change pas à l’intérieur d’un groupement et on effectue la somme
logique (OU logique) de toutes les expressions trouvées,
4 2 2 4
Les cases portant le
3 1 1 3 même chiffre sont des
exemples de cases
3 1 1 3 adjacentes
cases non-adjacentes cases adjacentes 4 2 2 4 regroupement
possible.
Exemples de regroupements possibles :
00 01 11 10 00 01 11 10 00 01 11 10 00 01 11 10
00 0 1 1 0 00 0 1 0 1 00 0 1 0 0 00 1 0 0 1
1 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0
01 01 01 01
1 0 0 1 1 1 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0
0 1 1 0 0 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1
11 11 11 11
0 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 0
01 0 1 1 1 01 0 1 0 0 01 1 1 0 0
0 1 1 1 1 0 1 0 1 1 0 0
11 11 11
10 10 10
Résumé de la méthode :
On détermine le nombre de variables d’entrée afin de connaître la taille des tableaux.
On détermine le nombre de variables de sortie afin de définir le nombre de tableaux à
effectuer.
Affecter aux différents produits de l’équation non simplifiée une case du tableau en
respectant le code Gray.
Introduire la fonction logique dans le tableau en positionnant à « 1 » les cases qui
valident la fonction de sortie.
Effectuer les groupements de cases adjacentes.
Sortir la fonction simplifiée en éliminant la ou les variables d’entrée qui changent
d’état.
b. Applications