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Université de Blida1. Dépt. Electronique Ann.

Univ 2020-2021
Master 2/S3 Réseaux & Télécommunications Enseignant : M.Bersali
UE : VVoIP

VoIP (PARTIE 2)
(…suite et fin)

 Codage ( :

Cette étape consiste à convertir le point milieu de chaque niveau de quantification en un mot de code
binaire. En mode unipolaire le codage le plus couramment utilisé est le code binaire naturel. Un mot binaire
s’écrit :

𝐷 = 𝑏1 2 𝑛−1 + 𝑏2 2 𝑛−2 + ⋯ + 𝑏𝑁 2 0

avec :

𝑏1 : le bit le plus significatif MSB (most significant bit)


𝑏𝑁 : le bit le moins significatif LSB (least significant bit)

A un code D donné correspond la tension :

𝑉𝑃𝐸 𝑉𝑃𝐸 𝑉𝑃𝐸


𝑉 = 𝑞𝐷 = 𝑏1 + 𝑏2 2 + ⋯ + 𝑏𝑁 𝑁
2 2 2

Nombre de 8 bits
Sur le tableau ci-contre, le bit le plus à Lu en Lu en
Lu en Lu en
gauche du mot binaire est celui qui va hexadécimal binaire
décimal décimal
signé non signé
représenter le signe : 7F 0111 1111 +127 127
7E 0111 1110 +126 126
- signe négatif si ce bit vaut 1, ... ... ... ...
10 0001 0000 +16 16
- signe positif quand ce bit vaut 0. 0F 0000 1111 +15 15
0E 0000 1110 +14 14
Si on admet que le nombre peut représenter 0D 0000 1101 +13 13
0C 0000 1100 +12 12
des valeurs négatives, on parle de nombres 0B 0000 1011 +11 11
"signés" 0A 0000 1010 +10 10
09 0000 1001 +9 9
08 0000 1000 +8 8
Comme pour les nombres "non signés", on peut ... ... ... ...
représenter 28 = 256 codes avec 8 bits mais 02 0000 0010 +2 2
01 0000 0001 +1 1
ici le bit de gauche est le signe. Il y a 00 0000 0000 +0 0
donc moyen de représenter FF 1111 1111 -1 255
FE 1111 1110 -2 254
FD 1111 1101 -3 253
- 128 codes avec le bit de signe à 1 ce FC 1111 1100 -4 252
FB 1111 1011 -5 251
sont 128 nombres négatifs (de –1 à – 128) FA 1111 1010 -6 250
F9 1111 1001 -7 249
... ... ... ...
- 128 codes avec le bit de signe à 0 le 86 1000 1001 -122 134
nombre 0 et 127 nombres positifs (de 1 à 85 1000 0101 -123 133
+127). 84 1000 0100 -124 132
83 1000 0011 -125 131
82 1000 0010 -126 130
- Le calcul des nombres négatif se fait en 81 1000 0001 -127 129
80 1000 0000 -128 128
deux étapes :

1. Calcul du complément à 1 = Remplacer tous les 0 par des 1 et tous les 1 par des 0.

2. Calcul du complément à 2 = Ajouter 1 au complément à 1.


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Exemple : comment écrire – 4 en binaire ou en hexadécimal ?

+ 4 = 0000 0100(2) et le complément à 1 de ce code est 1111 1011(2) .

Ajoutons 1 à ce code pour obtenir son complément à 2 :

1111 1011(2) + 1 = 1111 1100(2) = FC(16) = - 4(décimal signé)

Cas particuliers :

- Le complément à 2 de 0 est encore 0

- Le complément à 2 de 80H est aussi 80H ! Les nombres négatifs et positifs ne sont pas
répartis symétriquement.

Avec un byte (octet) la valeur minimum est –128 contre +127 pour la valeur positive.

 Extension de la taille d'un nombre signé

Pour étendre la taille d'un nombre non signé, on ajoute des 0 à sa gauche.

Pour étendre la taille d'un nombre signé, on ajoute sur la gauche des bits identiques
au bit de signe.

Exemples :

-4 ou ( 1111 1100(2) ) sur un octet = FC(16). Sur deux octets ce code devient FFFC(16)

FC(16) = 1111 1100(2) ≡ FFFC(16) = 1111 1111 1111 1100(2)

de même :

+4 en un octet = 04(16) et sur deux octets = 0004(16)

04(16) = 0000 0100(2) ≡ 0004(16) soit 0000 0000 0000 0100(2)

Remarques : Le code complément à 2 doit son succès à sa facilité


d’implémentation au niveau des opérateurs logiques. Le codage des valeurs obtenues
connu des deux côtés (émetteur et récepteur).

En résumé, un ADC convertit un signal analogique (continu dans le temps et continu en


amplitude) en une représentation numérique (discrète dans le temps et discrète en
amplitude). :

- La discrétisation du temps est appelée échantillonnage et,

- la discrétisation de l'amplitude est appelée quantification.

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Donc, essentiellement, la conversion analogique-numérique est une combinaison


d'échantillonnage et de quantification.

Si nous avons, par exemple, un signal analogique d'amplitude 0-5V et que nous voulons
le convertir en un signal numérique à l'aide d'un ADC 3 bits, une quantification
uniforme consiste à diviser la plage d'entrée en 8 segments égaux et associer chaque
segment à un niveau numérique. Avoir plus de bits dans le signal numérique signifie
avoir une meilleure estimation de l'entrée, c'est-à-dire moins d'erreur de
quantification

Un tel ADC ne prend pas en compte les statistiques du signal d'entrée. Il reste
optimal pour des signaux uniformément répartis.

Dans la conception du quantificateur, la connaissance des statistiques du signal


d'entrée est bénéfique en effet, si le signal d'entrée est connu pour se concentrer
autour d'une certaine valeur x, on peut concevoir un ADC ayant :

- des petits pas de quantification dans les régions autour de x et,

- des pas de quantification plus grande dans d'autres régions.

Cette conception réduit efficacement les erreurs de quantification pour la plupart des
valeurs d'entrée, ce qui entraîne une erreur de quantification moyenne petite.

Ce type de quantification est appelé quantification non uniforme. À titre de


comparaison, les fonctions de transfert de l'ADC ayant un quantificateur uniforme et un
quantificateur non uniforme sont présentées ci-dessous.

Une application courante de ce quantificateur non uniforme peut être trouvée dans la
communication vocale. Les signaux audio et vocaux ont des densités plus élevées de
valeurs plus petites (sons non voisés).

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Différentes techniques de compression telles que la loi μ et la loi A sont utilisées


pour tirer parti d'une telle distribution d'entrée.

Pour de tels signaux (audio et vocaux)


et il faut utiliser :

- un pas de quantification faible


pour les petites amplitudes du
signal et

- un pas de quantification plus


important pour les grandes
amplitudes.

De cette façon, les signaux faibles


ont un nombre élevé de niveaux de
quantification, ce qui réduit la
distorsion (ou bruit) et augmente le
SNR.

Les signaux forts, en revanche, ont un comportement en distorsion ou en bruit pire que
celui correspondant à une quantification uniforme, mais néanmoins suffisant. Ci-dessus,
un exemple de graphe de correspondance d'une quantification non linéaire sur 4 bits.

Exemple :

Joint, une représentation graphique


simple de la compression non
linéaire. Avec un codage à six bits
par exemple, et huit séquences de six
bits par segment. Chaque échantillon
est codé avec n = 6 bits. • Le nombre
total de niveaux L = 2n = 64. • Notez
que huit séquences codées sont
attribuées à chaque groupe de
niveaux.

- La plus petite plage ne s'élève


que de 0,0666 V à partir de
l'origine (0 V).
- La plus grande plage s'étend sur
0,5 V et ne reçoit que huit
séquences codées.

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Dans la pratique, il existe plusieurs façons d'implémenter une quantification non


uniforme.

- L’utilisation d’un amplificateur avec un gain non linéaire et appliquez le signal


résultant à un quantificateur uniforme. Cette technique est communément appelée
companding (compressing - expanding) :

- L’ajustement direct des niveaux de quantification de l’ADC. Par exemple, les


valeurs de seuil peuvent être modifiées dans un convertisseur flash en faisant
varier la chaîne de résistances.

- L’utilisation d’un quantificateur uniforme et d’une approche de type table de


consultation pour générer des valeurs quantifiées non uniformes.

Dans la pratique, on réalise à l’emission une compression sur le signal puis un


quantification linéaire. En reception,l’opération inverse est effectuée (décompression
du signal ). Les deux opération sont définis par le terme companding (compressing -
expanding) qui signifie compression-décompression.

 La norme G.711 :

Le secteur de la normalisation des télécommunications de l'IUT-T ( international union


of telecommunication- T sector) dans sa recommandation G. 711 préconise l’utilisation
des systèmes de companding basés sur les lois A ( pour l’Europe) et µ ( pour les Etas
Unis et le Japon), illustrées par deux courbes logarithmiques ci-dessous, où les pentes
à l'origine est différentes. La figure de droite est un zoom de celle de gauche.

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La chaine de transmission simplifiée dans la norme G.711 est la suivante :

Les expressions mathématiques des lois A et µ pour la compression et la décompression


sont peuvent être facilement retrouvées dans la littérature.

Loi A :

Si 𝑥 est le signal d’entrée, sgn(x) le signe de x, |x| est la valeur absolue de 𝑥 et


𝐴 = 87,6 est le paramètre de compression. la lois de compression est donnée par :

Si 𝑦 est le signal compressé,

la loi A d’expansion est donnée par :

Loi µ : de la même manière , pour la compression et l’expansion on utilise


respectivement les lois mathématique suivantes avec 𝜇 = 255.

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 Approximation linéaire par segments :

Du point de vue de la mise en œuvre, la conversion directe des données d'entrée en


échelle logarithmique est gênante. Pour cette raison, les courbes logarithmiques de la
loi A et de la loi µ sont approximées à l'aide de 16 segments de droite appelés
segments , comme le montre la figure ci dessosu (approximation linéaire par morceaux).

La loi A est formée de 13 segments de droite. Ce sont en fait 16 segments, mais les
trois segments centraux sont alignés et sont donc réduits à 13.

- Chaque segment, quelle que soit sa longueur et sa pente, est divisé en 16


intervalles de quantification équidistants.

- la taille de l'intervalle de quantification double d'un segment à l'autre à mesure


que l’on s’eloigne de l'origine. Ceci est évident sur la figure ci dessous, où
l'intervalle de quantification de l'accord (n + 1) est deux fois plus grand que
celui de l'accord n.

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- Bien que cela soit vrai pour tous les segements de la loi µ, la loi A présente une
exception, car deux de ses segements consécutifs partent de l'origine (vers les
côtés positif et négatif) et présentent le même intervalle de quantification.

 Codage :

Ces deux lois convertissent le


signal PCM linéaire (données)
en données logarithmiques à 8
bits représentés par B1 à B8
sur la figure :

- le premier bit B1 indique


le signe du signal: positif
ou négatif.

- les trois bits suivants


B2: B4 identifient le
segment.

- les quatre derniers bits


B5: B8 indiquent la
position exacte du signal
d'entrée dans cet segment.

Le même principe est appliqué à la lois µ.

 Decodage :

Le décodage est le processus par lequel les échantillons sont reconstruits à partir
du signal numérique. Ce processus est effectué dans un appareil appelé décodeur.
L’ensemble d'un codeur et d'un décodeur dans un même équipement est appelé codec.

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