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Accès au canal : CSMA/CD

 Les contraintes topologiques et de taille minimale


de trame sont dues au protocole CSMA/CD
implémenté par la couche MAC
 Principes
– Carrier Sense : chaque station est à l'écoute pour
détecter la présence d'un signal
• écouter la porteuse et n'envoyer que si elle est libre
(absence de signal), sinon attendre
– Multiple Access : plusieurs stations peuvent émettre
en même temps
– Collision Detection : chaque station sait si elle a
provoqué une collision

CSMA/CD : Durée minimale d'émission

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CSMA/CD : Durée minimale d'émission

CSMA/CD : Durée minimale d'émission

 Durée minimale d'émission


– D : débit
– P : durée maximale de propagation
– Durée d'émission >= 2*P
 Ce qui revient à dire que la trame doit avoir
une longueur >= 2*P*D

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CSMA/CD : Durée minimale d'émission

 Vitesse de propagation : 200 000 km/s


 Distance maximale entre 2 stations : 2,5 km
 Délai maximal de propagation
– P = 2,5/200 000 = 12,5 µs
 Tranche canal (Slot Time)
– TC >= 2 x P = 25 µs.
– on prend TC = 51,2 µs
 Taille de trame minimale
– D x TC = 10Mbps x 51,2µs
= 512 bits soit 64 octets.

Délai d’attente avant retransmission

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Délai d’attente avant retransmission

 La station attend R * 51.2 µs tel que


0 <= R < 2i-1
– R étant un entier « Random » et i = min(n, KM)
– n = nombre de retransmissions déjà effectuées
– le nombre de réémissions est limité à NM
 Généralement :
– KM=10
– NM=15

Délai d’attente avant retransmission

 en cas de collision détectée par l’émetteur


– renforce la collision par l’envoi de 4 octets (jam)
• la taille du JAM (signal de renforcement de collision) est
fixée à 32 bits (contenu quelconque).
– interrompt la transmission
– la station attend R * 51.2 µs (R* slot time)
– si n > NM, erreur.

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Le silence inter-message (IFG)

 Les normes Ethernet précise qu’un temps de


silence doit être observé entre deux
transmissions de trames.
 Ce temps inter-trame est appelé Inter-Frame
Gap (IFG) ou Inter-Frame Space (IFS).

Le silence inter-message (IFG)

 Ce temps est prévu pour que chaque élément


ait le temps de se préparer à la réception de la
trame suivante.
 Physiquement, il s’agit également du temps
nécessaire aux équipements électroniques et
au média pour retrouver l’état de repos.

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Le silence inter-message (IFG)

 L’IFS minimum correspond à la transmission


de 96 bits ce qui équivaut à :
– 9,6 µs en Ethernet 10 Mbps
– 960 ns en Fast Ethernet
– 96 ns en Gigabit Ethernet.

Trame N Trame N+1

9,6 µs (par ex.)

Les caractéristiques de CSMA/CD

 L’accès multiple au réseau, plusieurs stations


peuvent émettre en même temps, le risque de
collision est accepté. Il n’y a pas de priorité, ni
besoin d’une autorisation pour émettre.
 Ecoute du câble et détection de la porteuse
 Ecoute du câble et détection des collisions
 Interdiction à toutes les stations d’un réseau
d’émettre si le support n’est pas libre

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Les caractéristiques de CSMA/CD

 En cas de collision :
– Les stations concernées cessent de transmettre
pendant une durée aléatoire
– Les stations émettent de nouveau si le câble est
libre après ces délais

Ethernet : Principe d’émission

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10Base2

 Trop contraignant, assez cher et de


manipulation délicate, 10Base5 a cédé la
place 10Base2 bien meilleur marché et plus
simple à installer :
– segment : câble coaxial fin plus maniable (RG 58)
de 185 m max (en théorie 2 fois 100 m).

10Base2

 Raccordement

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10Base2

 Raccordement

10Base2 : Résumé
 Ethernet fin « Thin Ethernet » ou «Cheapernet»
 Coaxial (0,5cm de ∅, noir/gris, + flexible, 50
ohms)
– Jusqu'à 185 mètres de câble pour un segment
– Maximum de 30 machines
– Espacées de 50 cm
 Transceiver peut être intégré à la carte Ethernet
– Dans ce cas, pas besoin de câble de transceiver (AUI)
 Connectique T-BNC et BNC bouchon
– Pour raccorder une machine directement au câble
coaxial

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10baseT

 Encore plus simple d’installation, offre une


meilleure résistance aux pannes
 basé sur l’utilisation de hubs
– opère uniquement au niveau physique : matériel
de la couche 1
– répéteur multiports offrant des ports de
connexion RJ-45
– simule un bus (un signal reçu sur un port est
répercuté sur tous les autres)

10baseT

 Le passage du bus à l’étoile.


– simule un bus (un signal reçu sur un port est
répercuté sur tous les autres)

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10baseT

 Le passage du bus à l’étoile.


– simule un bus (un signal reçu sur un port est
répercuté sur tous les autres)

10 Base T

 Ethernet 10 Base T
– 10 MBps
– Bande de base
– Paire Torsadée (Twisted pair)
– Connectique RJ45
– Topologie étoile (– concentrateur – Hub…)

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10 Base T

 10 Base T
– Longueur minimale 2.5 m, maxi 100 m (150 m si
STP)
– On définit ainsi un domaine géographique de
collision
– Extensible par cascades de hubs
– Limite à 1024 nœuds.

10 Base T

 Cascades de hubs

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10 Base T

 les collisions sont possibles dans le hub


(comme sur un bus) :

10 Base T : Résumé

 Ethernet « à paire torsadée »


 Paire torsadée non blindée (Unshield Twisted
Pair)
– 100 mètres par segment;
– Tolopogie en étoile (hub)
 Transceiver le plus souvent intégré à la carte
Ethernet
 Connectique type RJ45 (8 broches)

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Défaut majeur de l'Ethernet partagé

 les collisions sont un élément clé de la


performance d’Ethernet :
– elles rendent imprévisible le temps réel avant
transmission effective d’une trame
– quand le réseau est très utilisé (en particulier avec
de petites trames), il s’effondre sous le poids de
trop nombreuses collisions et devient peu
performant

Défaut majeur de l'Ethernet partagé

 dans l’Ethernet partagé, le domaine de


collision est l’ensemble du réseau : il y a
collision si deux trames y circulent en même
temps
 réduire les possibilités de collision améliore
considérablement les performances en
permettant plusieurs trames de circuler
 pour cela, il faut scinder le domaine de
collision en sous-domaines distincts avec de
l’Ethernet commuté

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Ethernet Commuté

Ethernet commuté : les switchs

 Apparu dans les années 1990, l’Ethernet


commuté réduit (voire élimine) le
domaines de collision en utilisant des
commutateurs (switchs) :
– matériel d’apparence similaire à un hub

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Ethernet commuté : les switchs

 mais dispositif de niveau 2 (jusqu’ à couche


liaison) qui examine les trames qui lui
parviennent et les commute en décidant de
leur(s) port(s) de sortie :

Ethernet commuté : les switchs

 broadcast ou multicast : renvoyer la trame sur


tous les ports ;
 si unicast : renvoyer la trame vers le port
menant à cette destination s'il a été auto-
appris, sinon sur tous les ports.
 En aucun cas, la trame est retransmise sur son
port d'entrée.

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Ethernet commuté : les switchs

 Séparation des domaines de collision avec un


switch :
– dans un switch, les trames se croisent sans
collision

Ethernet commuté : les switchs

– chaque port du switch est attachée à un segment,


qui possède son propre domaine de collision

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IEEE 802.3

 1983 : l'IEEE "s'empare" d'Ethernet et publie


le standard IEEE 802.3 (compatible Ethernet
V2)
 depuis, le sous-comité IEEE 802.3 n'a pas
cessé d'améliorer ses performances (Fast
Ethernet, Gigabit Ethernet, etc.)

IEEE 802.3

 IEEE 802.3 ajoute une couche LLC au dessus


de MAC :

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IEEE 802.3

 IEEE 802.3 utilise une trame légèrement


différente :

– où le champ Longueur remplace le champ


EtherType qui est déporté dans l'en-tête de la
(sur) couche LLC.

IEEE 802.3

 Format de la trame Ethernet v2/IEEE 802.3

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DIFFERENCES ETHERNET et IEEE 802.3

 Remarques:
– 802.3: concerne uniquement la couche physique
et la couche MAC
– Ethernet : couche physique + MAC + LLC +
topologie + support + technique de transmission =
spécification complète d’un LAN

IEEE 802.3

 Fast Ethernet

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IEEE 802.3

 Giga Ethernet

Équipements d’interconnexion

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Interconnexion des réseaux locaux

 Physiquement, deux réseaux ne peuvent être


reliés que par l’intermédiaire d’un
équipement connecté à chacun d’eux, sachant
acheminer des messages de l’un à l’autre
 Plusieurs dispositifs d’interconnexion se
mettent en place, selon le degré de similitude
des réseaux.

Interconnexion des réseaux locaux


IRISI1

 Équipements d’interconnexion

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Répéteur

 C’est un boîtier avec deux ports.


 Il retransmet sur un port les signaux reçus sur
l’autre port.
 Il régénère les signaux reçus qui se dégradent
sur des longues distances
 Les répéteurs ne font que prolonger le support
physique en amplifiant les signaux transmis.
 Ils propagent aussi les collisions. Ils sont
utilisés pour relier deux segments de réseaux
Ethernet, par exemple.

Répéteur

répéteur

Autres Autres
couches couches
Répéteur/Amplificateur

Physique 1 Physique 1 Physique 2 Physique 2

médium 1 médium 2

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HUB

 C’est un répéteur multiports (hub) qui


retransmet le signal sur plus d’un port
d’entrée-sortie.
 Lorsqu’il reçoit un signal sur un port, il le
retransmet sur tous les autres ports.

Pont (bridge)

 Construire un réseau local logique


 Relie plusieurs réseaux locaux homogènes
distants
 Niveau couche liaison (MAC)
 Ponts filtrants
– Filtrage de données
– Fonctions de sécurité et de contrôle du trafic
 Transparents aux couches supérieures

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Pont

 Segmentation d’un réseau local

Pont

 Conversion entre différentes méthodes


d’accès

Ethernet Token
Pont Ring

Autres Autres
couches Pont couches

Liaison 1 Liaison 1 Liaison 2 Liaison 2


Physique Physique Physique Physique

Lien 1 Lien 2

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Pont

 Rôle des ponts


– Un pont Ethernet connecte des réseaux Ethernet.
– Exemple : 4 bus Ethernet connectés par 2 ponts
P1 et P2

Pont

 Rôle des ponts


– attendre une trame
– déterminer le(s) LAN(s) sur lequel(s) la trame doit
être redirigée en utilisant une table de
commutation
– retransmettre la trame sur ce(s) LAN(s)

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Pont

 Commutation = action de mettre en relation


deux correspondants (l´émetteur et le
récepteur de la trame)

Pont

 Caractéristiques des ponts


– Le pont se situe au niveau 2 - Liaison du modèle
OSI car :
• Il a une adresse physique (MAC).
• Il connaît les adresses MAC des machines qu’il relie.
• Il exécute le protocole CSMA/CD (résolution des
collisions).
• Il comprend et interprète les trames qu’il reçoit.
– Un pont est un hub intelligent car :
• il sait comment joindre la machine destinataire d’une
trame
• et il retransmet la trame uniquement sur le bon LAN

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Pont

 Caractéristiques des ponts


– Un pont est dit transparent :
• Les machines voient tous les LANs connectés comme
un unique LAN.
• Les machines n’ont pas connaissance de l’existence des
ponts.
– Un pont n’a pas de "carte" globale du réseau :
l’acheminement d’une trame à son destinataire
final se fait de proche en proche.

Pont : table de commutation

 La table de commutation contient une liste


d’enregistrements (adresse, port)
 Un enregistrement (d,p) est interprète de la façon
suivante :
Je sais que toute trame destinée à la machine dont l’adresse
MAC est d doit être retransmise sur le port p.
 2 possibilités à la réception sur un port p d’une trame
destinée à d :
– 1. d n’est pas dans la table ou d = FF:FF:FF:FF:FF:FF => le pont
retransmet la trame sur tous ses ports à l’exception de p
– 2. la table contient un enregistrement (d,p') => le pont
retransmet la trame sur le port p' uniquement (et si p≠p')

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Pont : table de commutation

 Exemple :
– 4 réseaux Ethernet connectés avec 2 ponts

Pont : Remplissage des tables

 Remplissage manuel (ou statique)


– L’administrateur du réseau crée un enregistrement
par machine à l’installation du réseau.
– Plusieurs inconvénients :
• Fastidieux
• erreur(s) possible(s) de l’administrateur
• nécessite de modifier les tables quand on déplace une
machine

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Pont : Remplissage des tables

 Remplissage automatique (ou dynamique)


– Les tables sont initialement vides.
– A la réception d’une trame sur un port p, le pont
• regarde l’adresse MAC de l’´émetteur de la trame
(champ SA)
=> il sait que la machine d’adresse SA peut être jointe
en utilisant le port p
• supprime si besoin l’adresse SA de sa table de
commutation
• et y insère l’enregistrement (SA, p)

Pont : Remplissage des tables

 Exemple d’acheminement avec remplissage auto.


– Hypothèse :
• M1 transmet sur le LAN1 une trame destinée à M6.
• La table de commutation de P1 est vide.
• La table de commutation de P2 contient l’enregistrement
(M6,3)

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Pont : Remplissage des tables

 Exemple d’acheminement avec remplissage


automatique
– La trame est retransmise
• par P1 sur tous ses ports 6= du port de réception : 2 et 3
• par P2 sur son port 3 uniquement

Pont : Remplissage des tables

 Exemple d’acheminement avec remplissage


automatique
– Etat des tables de commutation après l’acheminement
de la trame :
• P1 : (M1, 1)
• P2 : (M1, 1), (M6,3)

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Pont : Algorithme de commutation

 Traitement par un pont d’une trame reçue sur un


port p :
extraire les champs DA et SA de la trame
remplissage de la table
si il existe un enregistrement (adr, p') dans la table avec adr
= SA
supprimer cet enregistrement
insérer (SA, p) dans la table
retransmission de la trame
si il existe un enregistrement (adr, p') dans la table avec adr
= DA
si p'≠ p
transmettre la trame sur le port p'
sinon
pour tout port p'≠ p
transmettre la trame sur le port p'

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