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Chapitre 2 : Réseaux Métropolitains

Un réseau ethernet métropolitain, également appelé réseau ethernet urbain ou Metro Ethernet est un réseau
de télécommunications à haut débit basé sur le standard Ethernet qui couvre une zone géographique étendue.
Alors qu'à l'origine le protocole Ethernet était utilisé principalement dans les réseaux locaux privés des
clients (entreprises et particuliers), depuis 2003 environ, cette technologie tend à se développer également au
sein des réseaux plus larges tels que ceux des fournisseurs de services de télécommunications, notamment
dans les segments d'accès et métropolitain. Elle permet aux opérateurs de raccorder à haut débit leurs clients
et de leur fournir différents services.

Ethernet IEEE 803.3

Ethernet est un protocole de réseau local à commutation de paquets. C'est une norme internationale :
ISO/IEC 802-3. Depuis les années 1990, on utilise très fréquemment Ethernet sur paires torsadées pour la
connexion des postes clients, et des versions sur fibre optique pour le cœur du réseau (normes IEEE 802.11,
dites « Wi-Fi »).
Ethernet n'offre pas de garantie de bonne livraison des données, ce qui est laissé aux couches protocolaires
supérieures.

La norme IEEE 802.3 est le standard qui régit Ethernet sur les accès filaires (cuivre et optique).

De nombreuses révisions (appelées aussi « clauses ») sont sorties pour améliorer les performances

Voici les principales :

o 802.3i (1990) : 10 Mb/s sur paire torsadée (soit le câble encore utilisé aujourd'hui avec des
connecteurs RJ45). Il spécifie le standard 10BASE-T ;
o 802.3u (1995) : 100 Mb/s, rétro compatible avec 10BASE-T. Il est aussi appelé « Fast
Ethernet ». Il spécifie de nombreux standards dont 100BASE-TX ;
o 802.3z (1999) : 1 Gb/s sur fibre optique. Il est aussi appelé « Gigabit Ethernet » ;
o 802.3ab (1998) : 1 Gb/s sur paire torsadée, rétro compatible avec 10BASE-T et 100BASE-
TX. Il ajoute au Gigabit Ethernet de nombreux standards dont 1000BASE-TX ;
o 802.3ae (2002) : 10 Gb/s sur fibre optique ;
o 802.3ah (2004) : Ethernet in the First Mile (EFM ). C'est un ajout à Ethernet pour l'utiliser
directement sur des liens types DSL (Digital Suscriber Line ) au lieu de passer par une couche
ATM ;
o 802.3an (2006) : 10 Gb/s sur paire torsadée, rétro-compatible avec 100BASE-TX et
1000BASE-TX ;
o 802.3ba (2010) : 40 Gb/s et 100 Gb/s. Ce standard propose ces vitesses sur cuivre et optique.
À noter que ces vitesses sont obtenues en multiplexant plusieurs longueurs d'ondes pour
atteindre les 40 Gb/s ou les 100 Gb/s.
Tableau 1 - Alternatives de câblage des réseaux locaux
Paire torsadée Paire torsadée
Type de supports Câble coaxial Fibre optique Radio
UTP blindée STP
Applications Réseau Réseau anneau Petit réseau Artère Campus, Installation
usuelles Ethernet à jeton ou Ethernet (< 50 bâtiment temporaire ou
Ethernet nœuds) nomade
Coût relatif 1 3à5 2à3 4à6 Pas de câblage
initial/mètre
(moyenne)
Vitesse de 10 Mbit/s à 10 Mbit/s à 10 Mbit/s à 100 Mbit/s à 11 Mbit/s à
transmission 1 000 Mbit/s 100 Mbit/s 100 Mbit/s 10 Gbit/s 540 Mbit/s
(multimode)

100 Mbit/s à
100 Gbit/s
(monomode)
Distance 100 m 100 m 500 m (épais) 2 km 75 à 125 m (à
maximale (multimode) l'extérieur)
100 m (fin)
10 km

(monomode)
Facilité de Très bonne Bonne Passable Faible Excellent
modifier la
localisation
Principal Faible prix Fiabilité Faible Distance Reconfigurabilité
avantage sensibilité aux maximale élevée
parasites
Principal Sensibilité aux Coût plus élevé Problème avec Coût Bande passante
inconvénient parasites qu'avec UTP le câble (épais)

Trames Ethernet

Une trame Ethernet est donc composée d'au minimum 5 parties :

o les adresses MAC source et destination : ce sont les adresses des équipements Ethernet
émetteurs et récepteurs ;
o l'Ethertype : l'Ethertype indique quel est le protocole supérieur encapsulé dans la trame
Ethernet. Les plus couramment utilisés sont celui de l'IPv4 (0 × 0 800), celui pour la
résolution d'adresse ARP (0 × 806), ou celui des trames MPLS (0 × 8 847 pour les trames
unicast, 0 × 8 848 pour les trames multicast) ;
o la charge utile : c'est là que le protocole de niveau supérieur va être encapsulé. La taille
minimum est de 46 octets et la taille maximum dans 802.1 est officiellement de 1 500 octets.
Il peut arriver que la charge utile soit bien supérieure à 1 500 octets ;
o le CRC : il est utilisé pour vérifier l'intégrité de la trame Ethernet.
Collisions
Une technologie connue sous le nom de CSMA/CD (Carrier Sense Multiple Access with Collision
Detection, ou écoute de porteuse avec accès multiples et détection de collision) régit la façon dont les postes
accèdent au média. Au départ développée durant les années 1960 pour ALOHAnet à Hawaï en utilisant la
radio, la technologie est relativement simple comparée à Token Ring ou aux réseaux contrôlés par un maître.

Topologie
Ethernet utilisait des bus sur câbles coaxiaux, surtout de type 10BASE5 puis 10BASE2. Il fut ensuite adapté
en 10BASE-T pour utiliser des topologies physiques en étoile sur câbles à paires torsadées, les pairs étant
raccordés à des concentrateurs (hubs), ce qui ne change toutefois rien à la nature d'Ethernet: la topologie
logique reste le bus, le médium reste partagé, tout le monde reçoit toutes les trames, il n'y a toujours qu'un
seul segment, tout le monde voit les collisions.
Domaines de diffusion et de collision
Ethernet est un réseau de type diffusion (Broadcast), c'est-à-dire qu'il est possible d'envoyer une trame
donnée à toutes les stations raccordées au réseau Ethernet, qui constitue ainsi un domaine de diffusion
(Broadcast domain). Il est possible de raccorder deux segments Ethernet par le biais d'un pont (bridge) qui
va répéter et retransmettre à l'identique (contrairement à un routeur) les trames d'un segment vers un autre
segment. Les deux segments ainsi raccordés forment un seul domaine de diffusion, en revanche ils forment
chacun leur propre domaine de collision (les collisions ne traversent pas le pont).

Ethernet commuté (les switches)


Pour résoudre les problèmes liés aux collisions, les commutateurs (switches) ont été développés afin de
maximiser la bande passante disponible, en reprenant les câbles à paires torsadées (et plus tard en y ajoutant
la fibre optique). Un commutateur est une sorte de pont multiport, chaque lien point à point entre un hôte et
le commutateur étant alors un segment avec son propre domaine de collision. Dans ce cas, les
caractéristiques d'Ethernet changent nettement:
la topologie physique n'est plus en bus mais en étoile (comme avec les hubs) ; la topologie logique n'est plus
celle d'un bus (médium partagé), mais est également en étoile : les communications entre deux pairs donnés
sont isolées (contrairement aux hubs et aux bus coaxiaux Ethernet), ce qui augmente clairement les capacités
de transmission globales du réseau. Chaque paire hôte1/hôte2 communique ensemble par une sorte de lien
Point à Point virtuel établi par le commutateur ;
les communications peuvent se faire en full-duplex (émission et réception simultanées) et il n'y a plus de
collision. Pour ce faire CSMA/CD est désactivé (en mode CSMA/CD l'émetteur écoute ce qu'il émet, et si
quelqu'un parle en même temps que l'émetteur il y a collision, ce qui est incompatible avec le mode full-
duplex) ;
les distances maximales ne sont plus contraintes par la vitesse de propagation (il n'y a plus de collision à
détecter) mais uniquement par l'atténuation des signaux dans les câbles.

Le Token Ring
L'autre méthode, celle du jeton est dite déterministe puisqu'en fonction des caractéristiques du réseau
(nombre de stations et longueur du câble), on peut déterminer le temps maximal que prendra un message
pour atteindre son destinataire. Dans le jeton, on devra attendre son tour, matérialisé par le passage d'une
configuration particulière de bit appelée jeton.
La norme IEEE 802.5 spécifie un réseau local en boucle : chaque station est reliée à sa suivante et à sa
précédente par un support unidirectionnel. Le droit d'émettre est matérialisé par une trame particulière " le
jeton ou Token ". Celui-ci circule en permanence sur le réseau. Une station qui reçoit le jeton peut émettre
une ou plusieurs trames (station maître). Si elle n'a rien à émettre, elle se contente de répéter le jeton (station
répéteur).

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