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E XERCICE 1 5 points
Commun à tous les candidats
Les valeurs approchées des résultats seront données à 10−4 près.
Les parties A et B sont indépendantes
Partie A
Un fabricant d’ampoules possède deux machines, notées A et B. La machine A
fournit 65 % de la production, et la machine B fournit le reste. Certaines am-
poules présentent un défaut de fabrication :
— à la sortie de la machine A, 8 % des ampoules présentent un défaut ;
— à la sortie de la machine B, 5 % des ampoules présentent un défaut.
On définit les évènements suivants :
— A : « l’ampoule provient de la machine A » ;
— B : « l’ampoule provient de la machine B » ;
— D : « l’ampoule présente un défaut ».
1. On prélève un ampoule au hasard parmi la production totale d’une journée.
Solution :
0,08 b
D
A
b
0,65
0,92
b
D
b
0,05 b
D
B
0,35 b
0,95
b
D
b. Montrer que la probabilité de tirer une ampoule sans défaut est égale à 0,930 5.
Partie B
Solution :
Za h −λx ia h³ −λa ´ i
−λx
P (T > a) = 1−P (T 6 a) = 1− λe dx = 1− −e = 1− −e − (−1) =
0
0
h −λa
i −λa
1− 1−e =e
b. Montrer que si T suit une loi exponentielle alors pour tous les réels positifs t
et a on a
P T >t (T > t + a) = P (T > a).
Solution : ³ ´
P (T > t ) ∩ (T > t + a) −λ(t+a)
P (T > t + a) e −λa
P T >t (T > t + a) = = = −λt =e
P (T > t ) P (T > t ) e
P T >t (T > t + a) = P (T > a)
2. Dans cette partie, la durée de vie en heures d’une ampoule sans défaut est une
variable aléatoire T qui suit la loi exponentielle d’espérance 10 000.
a. Déterminer la valeur exacte du paramètre λ de cette loi.
1
Solution : L’espérance de la loi exponentielle de paramètre λ est
λ
1
On a donc = 10 000 ⇐⇒ λ = 10−4
λ
b. Calculer la probabilité P (T > 5 000).
Solution :
−5 000×10−4 −0,5 1
P (T > 5 000) = e =e = p ≈ 0,606 5
e
Page 2
c. Sachant qu’une ampoule sans défaut a déjà fonctionné pendant 7 000 heures,
calculer la probabilité que sa durée de vie totale dépasse 12 000 heures.
Solution : On cherche P T >7 000 (T > 12 000) = P T >7 000 (T > 7 000 + 5 000)
D’après la question 1. b. on a donc P T >7 000 (T > 12 000) = P (T > 5 000) ≈ 0,606 5
Partie C
L’entreprise a cherché à améliorer la qualité de sa production et affirme qu’il n’y
a pas plus de 6 % d’ampoules défectueuses dans sa production. Une association
de consommateurs réalise un test sur un échantillon et obtient 71 ampoules
défectueuses sur 1 000.
1. Dans le cas où il y aurait exactement 6 % d’ampoules défectueuses, déterminer un
intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % de la fréquence d’ampoules
défectueuses sur un échantillon aléatoire de taille 1 000.
E XERCICE 2 3 points
Commun à tous les candidats
³ →
− → −´
On munit le plan complexe d’un repère orthonormé direct O ; u , v .
On note C l’ensemble des points M du plan d’affixe z tels que |z − 2| = 1.
1. Justifier que C est un cercle, dont on précisera le centre et le rayon.
Solution : Soit z = x + iy
( ( (
M (z) ∈ C |z − 2| = 1 |(x − 2) + iax| = 1
⇐⇒ ⇐⇒
M (z) ∈ D z = x + iax z = x + i ax
|(x − 2) + iax| = 1 ⇐⇒ (x − 2)2 + (ax)2 = 1 ⇐⇒ x 2 (1 + a 2 ) − 4x + 3 = 0
∆ = 16 − 12(1 + a 2 ) = 4 − 12a 2
Page 3
p p
1 2 3 3
∆ > 0 ⇐⇒ a < ⇐⇒ − <a<
3 3 3
On en déduit que :
# p " #p "
3 3
— si a ∈ −∞ ; − ∪ ; +∞ alors C et D n’ont aucun point commun
3 3
p p
3 3
— si a = − ou si a = alors C et D ont un seul point d’intersection. Les
3 3
deux droites D sont les tangentes à C passant par O
# p p "
3 3
— si a ∈ − ; alors C et D ont deux points communs distincts
3 3
E XERCICE 3 7 points
Commun à tous les candidats
Partie A
2
On considère la fonction f définie pour tout réel x par f (x) = x e1−x .
1. Calculer la limite de la fonction f en +∞.
Indication : on pourra utiliser que pour tout réel x différent de 0,
e x2
f (x) = x
× 2 .
ex
Solution :
e x2
∀x 6= 0 , f (x) = ×
x ex 2
2
x2 ex e
or lim 2
= 0 car lim 2
= +∞. De plus lim =0
x→+∞ ex x→+∞ x x→+∞ x
2
f ′ (x) = 1 − 2x 2 e1−x .
¡ ¢
(
v ′ ′ v
¡ ′ v
¢ ′ ′ v u(x) = x
Solution : f = ue =⇒ f = u e +u v e = (u +uv )e avec =⇒
v(x) = 1 − x 2
(
u ′ (x) = 1
v ′ (x) = −2x
2
∀x ∈ R , f ′ (x) = (1 − 2x 2 )e1−x
Page 4
p p
2 2
−
x −∞ 2 2 +∞
f ′ (x) − 0 + 0 −
p
0 2e
2
f (x) p
2e
− 2 0
Partie B
On considère la fonction g définie pour tout réel x par g (x) = e1−x .
Sur le graphique ci-dessous, on a tracé dans un repère les courbes représenta-
tives C f et C g respectivement des fonctions f et g .
2,5
2,0
Cg
1,5
1,0
0,5
−2,5 −2,0 −1,5 −1,0 −0,5 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
−0,5
Cf
−1,0
−1,5
Le but de cette partie est d’étudier la position relative de ces deux courbes.
2. Justifier que, pour tout réel x appartenant à ] − ∞ ; 0], f (x) < g (x).
2
Solution : Sur R, e1−x > 0 et e1−x > 0
On en déduit que sur ] − ∞ ; 0] , f (x) 6 0 et g (x) > 0
On a donc bien ∀x ∈] − ∞ ; 0] , f (x) < g (x)
Page 5
3. Dans cette question, on se place dans l’intervalle ]0 ; +∞[.
On pose, pour tout réel x strictement positif, Φ(x) = ln x − x 2 + x.
a. Montrer que, pour tout réel x strictement positif,
Solution :
2
f (x) 6 g (x) ⇐⇒ xe1−x 6 e1−x
³ 2
´
si x > 0 alors cette inéquation est équivalente à ln xe1−x 6 ln e1−x car la
¡ ¢
fonction
³ ln´ est croissante sur ]0 ; +∞[
³ ´
1−x 2 2
¡ 1−x ¢
⇐⇒ ln(x) + ln e1−x 6 ln e1−x ⇐⇒ ln(x) + 1 − x 2 6
¡ ¢
ln xe 6 ln e
1 − x ⇐⇒ ln(x) − x 2 + x 6 0
Finalement si x > 0, f (x) 6 g (x) équivaut à Φ(x) 6 0
Solution :
1 −2x 2 + x + 1 (x − 1)(−2x − 1) (1 − x)(2x + 1)
∀x ∈]0 ; +∞[ , Φ′ (x) = −2x+1 = = =
x x x x
2x + 1 ′
or sur ]0 ; +∞[ , > 0 donc Φ (x) est du signe de (1 − x)
x
on en déduit le tableau
x 0 1 +∞
Φ′ (t ) + 0 −
0
Φ(t )
Solution :
Sur ]0 ; +∞[, Φ admet 0 pour maximum donc ∀x ∈]0 ; +∞[ , Φ(x) 6 0
Solution :
La conjecture est validée puisque l’on vient de montrer que Φ(x) 6 0 donc
f (x) 6 g (x) sur ]0 ; +∞[ or on avait montré que f (x) < g (x) sur ] − ∞ ; 0]
Finalement C f est bien toujours en dessous de C g sur R
Page 6
Solution : g est dérivable sur ]0 ; +∞[ comme composée de fonctions déri-
vables sur ]0 ; +∞[.
∀x ∈]0 ; +∞[ , g ′ (x) = −e1−x
alors g ′ (1) = −1 or f ′ (1) = −1
Donc C f et C g admettent la même tangente en A
Partie C
1³ 2
´
Solution : ∀x ∈ R , f (x) = − −2xe1−x
2
1 ¡ ′ u¢
donc f = − u e de plus f est continue sur R comme composée de fonctions
2
continues sur R, elle y admet donc des primitives
1 2
∀x ∈ R , F (x) = − e1−x est une primitive de f
2
Z1 ³ ´
2
2. En déduire la valeur de e1−x − x e1−x dx.
0
(
06x 61
Solution : Il s’agit de l’aire, en unité d’aire, de la partie de plan définie par
f (x) 6 y 6 g (x)
Cette aire est hachurée sur le graphique
Page 7
E XERCICE 4 5 points
Candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité
H M E
b b b
à 1.
L’espace est muni du repère ortho- G b b
D b b
A
E (0 ; 1 ; 1).
b
Solution : B (1 ; 1 ; 0) , F (1 ; 1 ; 1) et G(1 ; 0 ; 1)
0 1
−1
−−→ −−→ −−→
BG −1 , B E 0 et DF 1
1 1 1
−−→ −−→ −−→ −−→
On a alors BG · DF = 0 et B E · DF = 0
−−→
Donc DF est normal au plan (BGE )
Solution : P est parallèle à (BGE ) donc le plan (AB E ) coupe ces deux plans sui-
vant deux droites parallèles
or P ∩ (AB E ) = (I N ) et (BGE ) ∩ (AB E ) = (B E )
On en déduit que (B E ) et (I N ) sont parallèles or I est le milieu de [AB ] donc
d’après le théorème de la droite des milieux, N est le milieu de [AE ]
Page 8
1 x = t
−−→
Solution : H B 1 et H (0 ; 0 ; 1) donc (H B ) : y = t (t ∈ R)
−1
z = 1 − t
Solution :
Chercher les cordonnées de l’éventuel point d’intersection entre (H B ) et P
revient à résoudre ce système :
x =t x=t
1
x = 2
y = t
y = t
⇐⇒ ⇐⇒ y = 21
z = 1 − t z = 1 − t
z = 1
2
2x + 2y + 2z − 3 = 0 2t = 1
µ ¶
1 1 1
(H B ) et P sont sécants en T ; ;
2 2 2
Remarque : ce point est le centre du cube
E XERCICE 4 5 points
Candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité
Les parties A et B sont indépendantes
Partie A
On considère l’équation suivante d’inconnues x et y entiers relatifs :
7x − 3y = 1. (E)
Page 9
Solution :
Solution
( : ( (
(x ; y) solution de (E) 7x − 3y = 1 7(x − 1) − 3(y − 2) = 0
⇐⇒ ⇐⇒
(1 ; 2) solution de (E) 7×1−3×2 = 1 (1 ; 2) solution de (E)
Donc (x ; y) solution de (E) si et seulement si 7(x − 1) = 3(y − 2)
On en déduit que 7 divise 3(y − 2) or 7 et 3 sont premiers entre eux donc,
d’après le théorème de Gauss, 7 divise y − 2
Alors il existe un entier relatif k tel que y −2 = 7k, on en déduit 7(x −1) = 21k
soit x − 1 = 3k
Finalement les solutions de (E) sont les couples (x ; y) de la forme
(1 + 3k ; 2 + 7k) (k ∈ Z)
Partie B
³ →
− → −´
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé O ; u , v .
On considère la droite D d’équation
7x − 3y − 1 = 0
Page 10
On définie la suite (A n ) de points du plan de coordonnées (x n : y n ) vérifiant pour tout n
entier naturel :
x n+1 = − 13
(
2 x n + 3y n
½
x0 = 1
et
y0 = 2 y = − 35 x + 8yn
n+1 2 n
−13
3
1. On note M la matrice 2 . Pour tout entier naturel n, on pose
−35
2 8
µ ¶
xn
Xn = .
yn
a. Montrer que, pour tout entier naturel n, X n+1 = M X n .
= − 13
(
x n+1 2 x n + 3y n
¶ µ −13
µ ¶ µ ¶
x n+1 2 3 xn
Solution : ⇐⇒ = −35 ×
y n+1 = − 35 x + 8yn y n+1 2 8 yn
2 n
On a donc bien ∀n ∈ N , X n+1 = M X n
Solution : ∀n ∈ N , X n = M n X 0
µ ¶
−2 −3
2. On considère la matrice P = et on admet que la matrice inverse de P ,
−5 −7
µ ¶
−1 −1 7 −3
notée P , est définie par P = .
−5 2
a. Vérifier que P −1 M P est une matrice diagonale D que l’on précisera.
µ ¶ µ −13 ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
−1 7 −3 2
3 −2 −3 7 −3 −2 −3
Solution : P MP = × −35 × = −5 × =
−5 2 2
8 −5 −7 2
1 −5 −7
µ ¶
1 0
0 21
1 0
Donc P −1 M P = D = 1 qui est une matrice diagonale .
0
2
Dn.
Alors M n = P D n P −1 ⇐⇒ D n = P −1 M n P
Page 11
Montrons donc que ∀n ∈ N , D n = P −1 M n P
Initialisation : pour n = 0 D 0 = I 2 et P −1 M 0 P = P −1 I 2 P = P −1 P = I 2
Page 12
−14 + 15 6 − 26n
à !
2n
3. On admet que, pour tout entier naturel n, M n = .
−35 + 235n 15 − 214n
En déduire que, pour tout entier naturel n, une expression de x n et y n en fonction
de n.
21 21
Solution : ∀n ∈ N , 7x n − 3y n − 1 = −14 + + 15 − n − 1 = 0
2n 2
Donc ∀n ∈ N , A n ∈ D
Page 13