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L’Orgue du Diable – PJ

Thomas Kermalec

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Thomas Kermalec

Thomas Kermalec a 44 ans et a grandi et pratiquement toujours vécu en


Bretagne, jusqu’à sa sortie de l’école de journalisme de Rennes. Ses parents,
Jean et Andrée Kermalec étaient respectivement directeur et enseignante dans
l’école de Guiclan, une petite commune du Finistère. Thomas a connu une
enfance heureuse dans une famille nombreuse. Il a 4 frères et sœurs (Jérôme
39 ans, Emeline 35 ans, Yannick 30 ans et Isabeau 27 ans). S’il n’est pas
aujourd’hui marié, ce n’est pas le cas de ses frères et sœurs qui ont à eux tous
10 enfants… Pour sa part, sa vie sentimentale n’est pas vraiment vide, il fréquente d’ailleurs depuis
quelques semaines Mathilde Peters, une assistante juridique travaillant à Strasbourg (cabinet de
Maitre Sandra Guldenfels, avocate en immobilier) où il a également une place aux Dernières
Nouvelles d’Alsace. Jusque là, Thomas a partagé son appartement avec Simon Baumann, un
photoreporter travaillant dans même journal que lui. Pourtant, sa relation avec Mathilde devenant
sérieuse, il cherche comment expliquer à son colloc et ami qu’il serait temps de libérer les lieux.

Mathilde Peters : petite trentaine, cette blonde pleine de vie se trouve être la
nièce du Maire de Strasbourg (Charles-André Peters). Thomas l’a rencontré par
l’intermédiaire de Simon, qui couvrait il y a 1 an un sujet sur la réalisation du TGV
Est. Elle et Thomas ont très vite accroché et sont depuis 2 mois ensemble. Ils
partagent la passion du vélo et font de longues balades en montagne. Mathilde a
également fait découvrir à Thomas son amour de la peinture et particulièrement
sa passion des œuvres religieuses. La religion est d’ailleurs leur autre point
commun, même si l’un est catholique et l’autre protestante.

Simon Baumann : Cela faisait un an qu’Thomas avait rejoint les DNA quand Simon
s’est retrouvé à la rue après une rupture difficile avec sa copine de l’époque. Déjà
ami avec lui et, ce dernier n’ayant plus de famille, Thomas lui proposa alors de
partager son 3 pièces. Simon est un photoreporter qui aurait du faire des photos
d’art. Il a une dizaine d’appareils photos, dont certains dont la place est dans un
musée. Il a également un œil impressionnant, sachant repérer le moindre détail
et le mettre en valeur comme peu en son capable. Malheureusement, il a
longtemps eu un penchant pour la bouteille et le jeu qui lui ont fermé de
nombreuses portes (dont celles de son ex). Aujourd’hui, il s’est racheté une conduite, mais n’est
jamais loin d’une rechute.

Justin Perrillon : c’est le rédacteur en chef des Dernières Nouvelles d’Alsace. La


cinquantaine bien tassée, un embonpoint très marqué et des petites lunettes pour
lire, c’est un conservateur affirmé. Il n’aime pas la nouveauté et, au contraire,
attache beaucoup d’importance aux vieilles procédures. D’ailleurs, cela se ressent

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dans le journal qui laisse la part belle aux informations territoriales plutôt que nationales ou
internationales.

Thomas a été envoyé vient de passer 3 semaines en Belgique. Il devait initialement couvrir la
suppression du code pénal de la peine de mort et la promulgation de cette loi par le Roi Belge, Albert
II, le 1er août 1996, mais alors qu’il allait quitter son hôtel, l’affaire Dutroux éclata. Autant dire que
son retour a été quelques peu repoussé. En cet après-midi du 20 août 1996, alors que son avion se
pose à l’aéroport de Strasbourg, Thomas met un point final à son article, résumant ce que l’on sait de
l’affaire et de ses premiers rebondissements. Le sujet premier de sa présence en Belgique est déjà
très loin, même si, de l’avis général, il aurait été souhaitable de rétablir illico la peine capitale.

Alors qu’il s’apprête à monter dans un taxi, un inconnu le hèle : « M. Kermalec ? Inspecteur Kieffer,
pouvez-vous me suivre s’il vous plait ? »…

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L’aventure commence…

L’inspecteur Kieffer sera silencieux durant le trajet jusqu’au commissariat, ne


laissant seulement entendre à Thomas qu’il n’a rien à craindre, mais que son aide
est requise. Arrivé sur place, l’inspecteur Kieffer le mènera jusqu’à son bureau où
il lui expliquera que le corps de Simon Baumann a été retrouvé l’avant-veille (18
août donc) dans un ravin, sur une petite route de montagne, dans les Vosges.
D’après les premières constatations, il avait beaucoup bu quand sa voiture est
sortie de la route au niveau de la Roche du Diable. Il voudrait éclaircir les points suivants :

- Simon travaillait-il sur un sujet précis en ce moment ?


- Simon avait-il l’habitude de boire ?
- Conduisait-il vite ?
- A-t-il de la famille ?
- Peut-il confirmer l’identification du corps ?

Après l’identification, l’inspecteur expliquera que l’enquête conclura surement à un accident, faute
d’éléments nouveaux. Les effets personnels de Simon seront conservés jusqu’à ce moment là et lui
seront rendu, même si cela devrait aller vite étant donné qu’il n’y a rien d’autre que son trousseau
de clé et son portefeuille. Si Thomas pose la question, l’inspecteur confirmera qu’il n’y avait aucune
trace d’un appareil photo, même si, à la connaissance d’Thomas, Simon ne s’en séparait jamais.

Si Thomas cherche à en savoir plus, voici ce qu’il pourra découvrir :

- Sur les lieux de l’accident :


o Thomas trouvera facilement. C’est un petit col de montagne, où la route passe
sous une arche de pierre. A proximité, un petit magasin de sculpture sur bois
propose des sculptures plus ou moins douteuses sur le thème du Diable.
o L’endroit où la voiture a quitté la route est encore parfaitement visible, à cause
des dégâts sur la végétation.
o S’il fait des recherches sur les lieux de l’accident, Thomas retrouveras les reste
d’un Reflex cassé et vide de toute pellicule. Il reconnaitra rapidement celui de
Simon à sa sangle. La chose la plus surprenante, c’est que l’appareil sera retrouvé
sur le bas côté à 10m de l’endroit où la voiture la quitté la route.
o S’il interroge le vendeur du magasin (Geert Mauserheimer), Thomas apprendra
que c’est lui qui a appelé la Police en découvrant la voiture avant-hier matin (vers
10h).

- Au journal :
o Les bureaux ont été visités il y a une semaine (le 13 août), le département photo,
plus particulièrement et de nombreuses archives restantes ont été détruites. Les

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tags sur les murs semblent incriminer des groupuscules d’extrême droite
particulièrement attaqués récemment par le journal.
o Simon enquêtait sur le chantier du TGV Est. Il a d’ailleurs couvert une manif des
antis qui a encore eu lieu récemment. A la connaissance de Justin Perrillon, le
rédacteur en chef, il n’y avait rien de particulier à remonter.
- Chez lui :
o L’appartement a visiblement été fouillé par la Police, mais rien ne semble
manquer ou avoir été trop déranger.
o Sur le répondeur, il trouvera un message de Mathilde qui a appris ce qui était
arrivé à Simon. Elle semble très affectée (après tout, ils sont aussi amis).
- Chez Mathilde :
o Elle sautera au cout d’Thomas à son arrivée. Elle a visiblement beaucoup pleuré.
o Elle aimait bien Simon. Par un concours de circonstance, il se trouve qu’elle
connait aussi son ex. Elle en sait donc un peu plus sur leur séparation (dû au
penchant de Simon pour l’alcool et le jeu, ainsi que les dettes qu’il avait
contracté, mais comme il avait décroché, elle n’en a jamais parlé, c’était un type
bien).
o Dettes de Simon : si Thomas l’interroge à ce sujet, tout ce qu’elle sait, c’est qu’il
fréquentait à l’époque le Pokerstr’As, un club assez connu des amateurs.
o Simon est passé la voir il y a 6 jours. Il semblait remonté après la visite des locaux
du journal et surtout la destruction de nombreuses archives photo.
o Deux jours plus tard (le 22 août donc), Mathilde appellera Thomas. Glissée dans
un livre de photos d’art, elle a trouvé une enveloppe contenant des photos
qu’elle n’avait jamais vues auparavant. Sans doute Simon l’a-t-elle laissé lors de
sa dernière visite. Ce sont des photos de discours publiques des autorités liés à la
construction du TGV Est. Sur la première, on voit en arrière plan un homme
recevoir une mallette tendue depuis la porte ouverte d’une berline noire. Sur la
seconde, on voit le chauffeur qui tient la porte pointer du doigt l’objectif. Sur les
suivantes, on ne voit que des photos de manifestants. En
cherchant bien (jet de Vigilance Difficile ou Moyen si l’on
y passe du temps), on peut voir sur chacune d’elles, un
homme (Kaerius) barbus (longue barbe brune à la ZZ
Top) en imperméable beige un peu en retrait et, sur
certaines prendre des photos. A priori, vu l’angle, ce
n’est pas de la manifestation, mais plutôt de ce qu’il peut
se passer en marge.
- Extrême droite alsacienne :
o Depuis un mois, plusieurs articles sur des profanations accusent à mots couvert
l’extrême droite alsacienne. Ces articles ont été écris différents journalistes.
o Les dégâts faits au journal sont assez faibles. En gros, un an de photos ont été
détruites (négatifs compris), ainsi que du matériel (ordinateurs, classeurs,
armoires).
o Les tags sont grossiers et orduriers et ne sont pas signé. On trouve aussi de
nombreuses croix gammées.
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o Statut de l’enquête : elle piétine, aucune emprunte et la vidéo surveillance n’a
rien donné : on ne voit qu’une dizaine d’hommes cagoulés en bombers noir
fracturer une porte. Les images du parking montrent en arrière plan une
camionnette de type fourgon, mais la résolution est trop mauvaise pour
distinguer les plaques.
- Cercle de poker :
o On y apprend que Simon était un gros client. Il passait plusieurs fois par semaine
et jouait beaucoup.
o Avec un jet moyen en Séduction(Moyen) (pour rendre accommodante une
serveuse – Lisa Viard), Thomas apprendra que Simon avait fréquenté sur la fin un
certain Gerardt Von Schmitt. C’est un joueur assez connu ici et pas forcement en
bien. Il se raconte qu’il organise des parties privées, sans plafond de mise.
o Rencontrer Gerardt Von Schmitt est assez simple, il vient au
cercle tous les mercredi après-midi. C’est un homme solide,
bien habillé et accompagné de son chauffeur. Il n’acceptera
de parler à Thomas que si celui-ci accepte de jouer avec lui. A
l’issue de la partie, il reconnaitra que Simon lui devait
beaucoup d’argent, amis qu’il avait finit par rembourser il y a
6 mois. Gerardt affirmera que Simon était un gentil garçon,
mais que le jeu n’était pas de son côté. Ils avaient fini par trouver un accord :
Simon arrêtait de jouer et versait ce qu’il devait régulièrement, jusqu’à
remboursement de la somme plus les intérêts. Thomas fera alors le lien avec les
problèmes financiers que Simon avait quand il est venu habiter chez lui (pendant
plusieurs mois il n’avait pu participer au loyer…)
- TGV Est et protagonistes sur les photos:
o Sur les deux premières photos, il faudra un peu de temps pour
identifier Alain Lemorestier, secrétaire du préfet haut-rhinois
(Jean-Pierre Delpont), comme étant l’homme qui reçoit la
mallette. Sans être inconnu, il est souvent visible sur les autres
photos de Simon. D’ailleurs, Thomas pourra retrouver son
nom en passant en revue les derniers articles relatifs à la
construction du TGV Est.
o Impossible d’identifier la berline (plaque non visibles).
o Concernant le TGV Est, des manifestations contre ce dernier se déroulent
régulièrement devant la préfecture, notamment depuis que le préfet a accéléré
les choses en annonçant le démarrage du chantier avant la fini de l’enquête
d’utilité publique. D’après les médias, ce serait sur ordre de Matignon, mais rien
ne vient confirmer cette démarche. L’annonce du démarrage du chantier a eu
lieu le 11 août dernier. Simon avait d’ailleurs couvert l’évènement et, d’après les
photos qui accompagnaient l’article parut dans les DNA, cela correspond aux
deux premiers clichés trouvés par Mathilde…
o Identifier l’individu en imperméable sera plus délicat. Tout ce qu’on voit, c’est
qu’il a une forte barbe et un chapeau.

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o En fréquentant les manifestations des anti-TGV, Thomas finira par apprendra
d’abord qu’il s’agit d’un écologiste qui se joint régulièrement aux manifestations.
D’habitude, il est plutôt habillé en lin, avec un chapeau en feutre. Mais personne
ne le connait vraiment… Mais depuis quelques jours personne ne l’a revu.
- Obsèques de Simon :
o Le 21 août, l’inspecteur Kieffer informera Thomas que l’enquête, faute d’autres
informations conclue à un accident dû à l’alcool. Il expliquera à Thomas que le
corps peut être récupéré pour une éventuelle cérémonie.
o Thomas pourra tout organiser avec l’aide de Mathilde, sinon, elle s’en chargera.
Le service sera couvert par la petite assurance vie de Simon et une aide du
journal. La cérémonie se tiendra à 14hrs, le 31 août au Cimetière Central, après
une petite cérémonie dans l’église Saint Florent. La plupart des membres du
journal seront présents.

Lors de la mise en terre, si Thomas est attentif, il pourra voir un homme à longue barbe brune, en
imperméable beige et portant un chapeau qui se tient à l’écart. A la fin de la cérémonie ou si Thomas
fait mine de le suivre, il montra dans un taxi. Thomas pourra le suivre jusque chez lui, rue de la
Douane, qui donne sur l’Ill (une rivière qui baigne Strasbourg avant de se jeter dans le Rhin). Alors
qu’il descend de taxi, il a le temps de voir l’inconnu propulsé dans les airs sur une voiture arrivant
dans la rue et une camionnette noir partir par le fond de la ruelle… A suivre !

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Aides de jeu
Inspecteur Kieffer

Inconnu

Gerardt Von Schmit

Alain Lemorestier

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