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UNIVERSITÉ DE SAAD DAHLEB –BLIDA.

INSTITUT D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME


Licence 3 en Architecture

RÉSUMÉ CHAPITRE 2 : DESCRIPTION

Module HA

Présenté par: Encadré par


Mouhoubi Walid Groupe 15 Mme.Rahmani
CHAPITRE 2:
I- REMARQUES PRELIMINAIRES:

La monographie contient une description omniprésente de l'œuvre, qui est présentée à la fois à travers l'historique de l'œuvre telle qu'elle a été et
telle qu'elle aurait pu être, ainsi que par le texte et l'image qui en donnent une description détaillée.
1)- Description par le texte et description par l'image :
Pendant longtemps, les archéologues et les historiens de l'art ont dû se contenter de textes et de quelques dessins pour documenter le sujet de leur
recherche. Plutôt que de séparer les fonctions respectives du texte et de l'image en tant que supports pour représenter l'œuvre, il était fréquent pour
les archéologues et historiens de l'architecture de considérer l'œuvre seulement à travers le point de vue du photographe et de considérer le texte
comme une sorte de répétition de la photographie. Il est vrai que les auteurs de ces publications n'étaient pas encouragés à réfléchir à la fonction de
l'illustration, qui était souvent limitée. Cependant, il est indéniable que l'illustration avait une fonction heuristique. Décrire une photographie était un
exercice bénéfique. Avec la généralisation de l'utilisation de la photographie, il a été nécessaire de redéfinir la description. L'objectif reste de
représenter l'œuvre de manière aussi complète et objective que possible, et cela nécessite désormais l'utilisation de différentes formes d'écritures
photographiques et graphiques en plus du texte. Chacune de ces méthodes de description a ses propres caractéristiques distinctives. Le terme
"identification" peut être interprété de deux manières. Tout d'abord, il s'agit de la reconnaissance des similitudes entre les objets. Bien qu'il soit
possible de prendre des photographies de dix chapiteaux identiques, il est plus efficace d'en prendre une seule et de constater la similitude des dix
exemplaires grâce au texte. De plus, seul le texte permet de comparer des caractéristiques spécifiques. La polysémie inhérente à l'image peut être
éliminée par le texte ou par la surcharge d'informations sur l'image. En utilisant le texte pour faire des observations et établir des conclusions, on
peut identifier le genre auquel appartient l'objet décrit. Ainsi, le texte généralise l'information détaillée de la photographie.
Tout comme l'œuvre elle-même, le texte est une composition et une construction. Le descripteur organise l'information de manière similaire à la
façon dont le créateur organise son œuvre. Ainsi, la description ne peut être réduite à une simple suite de photographies accompagnées de
commentaires. Au contraire, le texte doit être la mise en œuvre réfléchie des références à l'illustration. Dans les développements ultérieurs, le
verbe "décrire" et le substantif "description" sont utilisés dans un sens large tel que nous venons de le définir.
2) Les apports d’autres techniques :
La stratigraphie :

La pratique de l'archéologie du bâti implique l'enregistrement et l'analyse stratigraphique des données recueillies lors de l'observation minutieuse
des élévations d'un édifice. Elle permet de déterminer la constitution, la texture, la structure et la genèse des pierres utilisées pour la construction.
Cette méthode est particulièrement utile pour identifier avec précision les types de pierres sélectionnés par le maître d'œuvre, ainsi que pour
détecter les remaniements et les restaurations effectués sur l'édifice. En outre, l'archéologie du bâti est essentielle pour dater avec précision les
éléments de structure de nombreux édifices, pour lesquels il est souvent difficile de trouver des références chronologiques fiables.
La dendrochronologie :
La photographie n'est évoquée dans ce chapitre sur la description que pour souligner les compétences techniques qu'elle exige, mais les
informations qu'elle fournit enrichissent l'histoire de l'édifice.

II. CONTENU THEORIQUE DE LA DESCRIPTION D’UN EDIFICE


Exemples d’adaptation :
Nous avons choisi de ne pas donner une structure rigide et détaillée à la description afin de préserver son caractère. Dans la présentation des
moyens de la description, nous verrons que l'organisation du texte doit répondre à la logique du discours, qui exige efficacité, économie et clarté.
Dans le chapitre sur la « situation », les fonctions de l'édifice sont décrites comme l'une des relations qu'il entretient avec son environnement.
Cependant, ces fonctions sont mouvantes et l'objectif de la recherche historique est de restituer la dénomination d'origine de l'édifice ainsi que sa
fonction principale. L'historique permet de décrire les mutations des relations fonctionnelles externes et des répartitions fonctionnelles internes. Le
programme décoratif doit être décrit de manière synthétique en lien avec la structure et l'élévation de l'édifice.

La situation
La localisation d'un édifice ne doit pas être confondue avec sa situation. La localisation se réfère uniquement aux coordonnées qui permettent
de retrouver l'édifice sur les cartes, les plans ou le terrain. La situation d'un édifice est caractérisée par les relations réciproques entre l'édifice et
son environnement. L'étude de l'environnement naturel de l'édifice implique l'examen du relief, du sous-sol, des sols, de l'hydrographie et de la
végétation. Au niveau rapproché, le nivellement du terrain sur lequel l'édifice est construit doit être examiné. Les parcs et les jardins sont des
parties intégrantes de l'édifice, qui est, rappelons-le, composé d'espaces couverts et d'espaces libres. Il est également important de noter la
nature de l'ensemble dont l'édifice fait partie et les relations qu'il entretient avec celui-ci. L'édifice entretient des relations avec le milieu
économique et social en fonction de sa fonction.
La composition d'ensemble
Les édifices qui comportent des espaces libres ou plusieurs bâtiments et corps de bâtiment sont les seuls qui ont une composition d'ensemble. Tout
d'abord, on étudie la distribution générale des espaces libres et des volumes, ainsi que le plan d'ensemble. Les clôtures n'ont généralement pas
suffisamment d'intérêt pour justifier un développement particulier dans la suite de la description, mais il est possible de les considérer comme des
parties constituantes et de les traiter comme telles. En ce qui concerne les entrées, il s'agit principalement des portes et portails de la clôture ou, de
manière plus large, du système complexe d'accès à l'intérieur du terrain, qui peut combiner l'accès aux espaces libres et l'accès direct à l'espace
intérieur.
Les matériaux
Les marques de pose peuvent être détectées en examinant les matériaux locaux utilisés, ce qui permettrait de les restituer. Pour ce qui est du pan-
de-bois, les questions relatives à la taille et à la mise en œuvre sont abordées dans le chapitre sur les structures, qui décrit également
l'aménagement intérieur dans le chapitre sur la distribution. Toutefois, l'étude des planchers des bâtiments à vaisseaux peut être entreprise dans ce
La structure
chapitre-ci.
En règle générale, la structure des bâtiments à plusieurs étages est relativement simple car les éléments qui divisent l'espace, tels que les voûtes ou
les planchers, assurent également la stabilité des murs. Cependant, il est rare que les bâtiments soient exclusivement composés de l'un ou l'autre de
ces éléments. Par exemple, une église est composée de bâtiments à vaisseaux et à plusieurs étages, tout comme une maison avec une pièce à
l'italienne. Malgré cela, la distinction entre ces deux types d'éléments reste fondamentale et influence nécessairement l'ensemble de la description.

En ce qui concerne les édifices civils, il était courant de commencer par la description de l'extérieur. La distinction entre l'intérieur et l'extérieur revient
à faire une coupe à travers l'épaisseur du bâtiment et à réduire la description à ses deux parements. Par exemple, pour pouvoir parler d'un transept
non saillant dans le plan d'une église, il faut d'abord vérifier à l'intérieur que le corps de bâtiment est effectivement un transept et à l'extérieur qu'il ne
constitue pas un avant-corps. Cette opposition entre intérieur et extérieur n'apparaît que lorsqu'on passe à la description des élévations.
En effet, dans le cas des bâtiments à vaisseaux, les élévations intérieures sont décrites immédiatement après les coupes. Pour les bâtiments à
étages, il est possible de passer directement de l'étude de la structure à celle des élévations extérieures, puis de revenir, dans le chapitre
"Distribution intérieure", sur la décoration des pièces. Il convient de rappeler que la notion de "niveau" s'applique aux élévations et celle d'"étage"
aux
Lescoupes.
élévations
Après avoir examiné la structure, on se penche sur les élévations. Il est important de noter qu'il n'y a pas d'élévation intérieure dans un bâtiment à
plusieurs étages. Tout d'abord, on met en évidence le parti de composition, puis on examine les divisions structurelles ainsi que la distribution des pleins
et des vides. On "découpe" l'élévation en différents champs couverts par la représentation afin d'analyser chacun d'eux dans des dossiers distincts.
Les couvertures
Il est possible que ces informations ne soient pas toutes regroupées dans le chapitre qui traite des couvertures. Il est important de noter que
l'aménagement du comble ou de l'espace sous le toit est décrit avec la distribution intérieure, lorsqu'il y en a un. Les trois types de couverture
couramment utilisés sont le toit, la terrasse et la voûte à extrados en couverture, et leur mise en œuvre doit être décrite dans cette section.
Plan théorique d’analyse d'une charpente

Il n'est pas nécessaire de consacrer une longue section à toutes les charpentes. Les charpentes en métal ou en béton doivent être rapprochées
autant que possible de modèles industriels existants, en prenant en compte leurs propres caractéristiques. Les accessoires architecturaux liés à la
couverture sont étudiés en même temps que celle-ci.
Cependant, les accessoires en pierre ou en brique qui font partie intégrante de l'élévation doivent être étudiés en premier lieu avec celle-ci. Les
accessoires décoratifs peuvent également être étudiés comme objets mobiliers en fonction de leur intérêt.
La distribution
L'espace à l'intérieur du bâtiment est divisé par des éléments de structure qui ont été étudiés en même temps que la structure générale, et subdivisés
par des éléments secondaires. La fonction globale du bâtiment est répartie en fonctions particulières qui déterminent l'usage des pièces ou des espaces
clos. Les entrées, les pièces de distribution, les passages entre les pièces de réception, d'habitation ou de service, définissent des chemins spécifiques
à travers l'espace intérieur. La description détaillée des pièces est réservée à celles qui présentent un intérêt architectural.
Les escaliers extérieurs sont décrits en même temps que les élévations extérieures.
•pour les escaliers intérieurs, leur présence est indiquée dans les élévations par des dispositions spécifiques.
•la position de la pièce est également précisée.

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