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METRE ET ETUDE DE PRIX

ENSEIGNANT: Mr : ILBOUDO
PREMIERE PARTIE : METRE

I. Généralités
1. Définitions
2. Importance du métré
3. Le mode du métré
4. Les actes du métré
5. Les différents corps d’état du BTP
II. Evaluation des quantités d’ouvrages élémentaires
1. Les techniques d’évaluation
2. Les travaux de terrassements
3. Les travaux de fondations
4. Les travaux d’évaluation
5. Les travaux de planchers et de couverture
6. Les charpentes métalliques
7. Les travaux d’enduit, de revêtement et de peinture
8. Les menuiseries
9. L’équipement : électricité, plomberie sanitaire, téléphonie, sécurité incendie
III. Evaluation des quantités de matériaux
1. Ouvrages de terrassement
2. Ouvrages en béton et en béton armé
3. Ouvrages en maçonnerie
4. Charpentes métalliques
5. Couverture en en tôle ou utiles
6. Plafonnage, habillage
7. Enduits, revêtements, peinture
8. Menuiseries
9. Equipements

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE PRIX

1. Composition du prix d’un


ouvrage
2. Principes d’estimation du coût des travaux
3. La composition du coût des travaux
4. Le déboursé sec
5. Les frais
6. Les marges
7. Les taxes sur le marché
PREMIEREPARTIE :
Le métré et les techniques d’évaluation des quantités d’ouvrages et de matériaux

I-Généralités
1. Définitions
Le métré est l’ensemble des diverses opérations qui débutent par des calculs des
mesures des ouvrages se rapportant à l’art du bâtiment (longueur, surface, volume, nombre,
etc…) et normalement s’achèvent par l’estimation du prix des ouvrages compte tenu de leur
nature, des conditions d’exécution, des prix des fournitures et des travaux.
Un ouvrage élémentaire est une partie constituante d’une construction ayant des
caractéristiques biens précises au niveau des éléments suivants :
• Les matériaux utilisés,
• Les dimensions et les formes,
• Les dosages des différents composants,
• Les techniques de mise en œuvre,
• Les fonctions, etc…
Et qui sont définies dans les documents dont on se sert pour la mise à prix.
Exemple : fouilles ; Maçonneries d’agglomérés creux hourdés au mortier de ciment ; Béton,
armé pour poteaux, etc…. Tout changement dans l’une quelconque de ses caractéristiques
transforme la nature de cet ouvrage élémentaire et
nécessite qu’on le considère comme un nouvel ouvrage élémentaire.
Exemple :
• Béton de forme dosé en ciment à 200kg/m3
Sont deux ouvrages élémentaires
• Béton de forme dosé en ciment
à 250kgm3 Différents (différence de dosage en ciment)
• Béton armé dosé en ciment à 350kg/m3
pour chaînage Sont deux ouvrages élémentaires différents
(Différence de ferraillages)

• Béton armé dosé en ciment à 350kg/m3


pour poutres
2. Importance du métré
Le métré est une comptabilité à laquelle on a recourt à tous les stades de conception et de
réalisation des ouvrages, depuis l’établissement des projets jusqu’à la réception et le
règlement des factures afférentes. La principale finalité du métré est l’estimation de la
construction, c'est-à-dire la détermination des prix des ouvrages.
Aussi, les techniciens du bâtiment et des travaux Publics (BTP), quelque soit leurs
fonctions, sont appelés :
• Soit à fournir les éléments nécessaires pour établir un métré ;
• Soit à faire eux-mêmes le métré ;
• Soit à exploiter les renseignements d’un métré.
Cela montre ainsi, d’une part, l’importance du métré, d’autre part, l’importance de la
connaissance du métré.
3. Le mode du métré
Le mode du métré est la manière d’opérer et de détailler les ouvrages, la détermination de
l’ordre dans lequel cela doit s’effectuer et la façon de rédiger les caractéristiques qui
définissent les ouvrages élémentaires ; ces caractéristiques sont souvent appelées articles.
Les articles doivent suivre l’ordre d’exécution des travaux qui est aussi celui du devis
descriptif et du devis estimatif. Ce mode opératoire a pour but :
•D’éviter les omissions ou la double comptabilisation d’une portion d’ouvrage ;
•De rendre le métré facilement exploitable ; on y trouve aisément ce que l’on cherche
puisque le classement est toujours le même.
Par exemple, pour l’exécution d’un bâtiment à un niveau, on aura :
•Terrassements
•Fondations
•Elévation
•Couverture et étanchéité
•Electricité
•Menuiseries
•Plomberie sanitaire
•Enduits et revêtements
•Peinture, etc…
4. Les actes du métré
Parmi les actes du métré, on peut citer : l’estimation sommaire ; le devis
quantitatif, le devis estimatif ; les attachements ; l’état de situation ; la révision du marché,
le compte prorata, l’évaluation des propriétés construites ; l’état des lieux ; etc….
L’estimation sommaire
L’estimation sommaire est faite au moyen du « prix au mètre carré construit » et
très rarement « au prix du mètre cube construit ».
Ce type d’estimation du coût de l’ouvrage se fait, en général, avant l’estimation détaillée du
projet et a pour but d’indiquer au maître de l’ouvrage le prix approximatif de la construction
qu’il a l’intention de réaliser, afin qu’il puisse juger si le montant de l’opération
envisagée correspond à ses moyens financiers.
Le montant du prix au mètre carré est déterminé par l’expérience acquise. On
peut utiliser ce mode d’estimation pour évaluer le prix d’une construction déjà réalisée.
Le devis quantitatif
Le devis quantitatif donne, par catégorie, les quantités d’ouvrages élémentaires
nécessaires à la réalisation de la construction. Ces quantités sont données au mètre linéaire
(ml), au mètre cube (m3), en unités (nombre), en kilogrammes (kg), etc.…
Le cadre du devis quantitatif se présente, généralement, comme suit (voir tableau 1
ci -après).

CADREDUDEVISQUANTITATIF

N° Désignation des ouvrages Unité Quantité


TERRASSEMENTS
1.1 Débroussaillage, désherbage et décapage couche m² 589,00
1.2 végétale
fouilles en rigoles 45,87
m3
1.3. Remblais + compactage m3 59,65
2. FONDATIONS
2.1 Béton de propriété m3 1,83
2.2. Fondations en béton armé m3 18,32
2.3 Longrines en béton armé m3 16,14

Etc…
Tableau 1.
Le devis estimatif
Le devis estimatif est le document sur lequel s’effectue le calcul du prix de la
construction. Sur ce document, chaque quantité (Qte) d’ouvrages élémentaire déterminée au
devis quantité est reprise et est multipliée par le prix unitaire (le prix unitaire- (PU) d’un
ouvrage élémentaire est le prix de réalisation d’une unité de cet ouvrage) de l’ouvrage
élémentaire considéré pour trouver le prix (coût ou montant) de réalisation de cette
quantité d’ouvrage élémentaire. Le total des prix des ouvrages élémentaires donne le montant
du devis estimatif, c'est-à-dire le prix de l’ouvrage à construire (voir tableau 2 ci- après).
CADRE DU DEVIS ESTIMATIF

N° Désignation des ouvrages Unité Quantité Prix Prix total


Unitaire
(PU)
1. TERRASSEMENTS
1.1 Débroussaillage, désherbage et m² 589,00 1 500 883 500
décapage
1.2 Fouilles en rigoles
couche végétale m3 45,87 3 500 160 545
1.3. Remblais + compactage m3 59,65 4 800 286 320
Sous total 1 1 330 365
2. FONDATIONS
2.1 Béton de propreté m3 1,83 95 000 173 850
2.2 Fondations en béton armé m3 18,32 180 000 3 297 600
2.3 Longrines en béton armé m3 16 ?14 192 000 3 098 880

Sous total 2

TOTAL GENERAL

Tableau 2
Les attachements
Les attachements sont des documents qui constatent des services ou des travaux
appelés à disparaître, soit par cessation d’utilité (démolition), soit à être cachés du fait de
l’avancement de la construction pour ce qui est des travaux (démolition imprévisible dans
les fouilles, étaiements, pompage, etc…).
Les attachements doivent être très détaillés et particulièrement précis, car ils
permettent de demander par la suite le règlement des services ou des travaux sans
contestation. Les attachements doivent être toujours visés par le maître d’œuvre.
On peut distinguer deux types d’attachements :
• Les attachements écrits ;
• Les attachements figurés.
Les attachements écrits se présentent sous forme d’un texte (avec éventuellement
des tableaux) qui donnent tous les éléments nécessaires en vue de la détermination
ultérieure du prix des services ou des travaux en cause : nombre d’ouvriers, nombre
d’heures de travail, quantité de matériaux utilisés, matériels utilisés, etc…
Les attachements figurés sont rédigés comme des attachements écrits,
mais sont
accompagnés de croquis, de vues, plans, coupes, élévation, le tout côté pour permettre
les calculs ultérieurs pour déterminer le prix.
L’état desituation
Ce sont des métré des travaux exécutés ou des approvisionnements sur chantier à
une date déterminée. Ces états peuvent être établis dans les circonstances suivantes :
•Demande d’acompte ;
•Variation de prix ;
•Arrêt de chantier ;
•Défaillance de l’entreprise.
Demande d’acompte
Il arrive que l’entreprise ne dispose pas de réserves financières suffisantes pour
continuer les travaux ; dans ce cas, elle établit un état de situation périodique qui fait apparaître
les travaux réalisés depuis l’état de situation précédent et demande ainsi un acompte sur ces
derniers travaux au maître de l’ouvrage qui doit les régler.
Variation de prix
En cas de variation de prix, il y a lieu d’établir un état de situation afin de déterminer
avec précision ce qui doit être réglé aux anciens tarifs.
Arrêt de chantier
En cas d’arrêt du chantier pour des raisons quelconques (grève, etc…), des
variations de prix peuvent se produire au moment de la reprise des travaux ; afin de
connaître avec précision les travaux effectués à la date de l’arrêt du chantier, on établit au
moment de l’arrêt un état de situation qui fera ressortir tous les travaux exécutés à cette
date.
Défaillance del’entreprise
Il peut arriver que l’entreprise soit défaillante (pour des raisons quelconques) et
ne plus poursuivre les travaux. Il faut alors faire appel à une autre entreprise. Un état de
situation permet ainsi de déterminer les travaux réalisés et les approvisionnements fournis par
l’entreprise défaillante avant que la nouvelle entreprise ne prenne la suite des travaux.
La révision du marché
Les variations fréquentes des prix des éléments qui entend dans la constitution du prix
d’un ouvrage élémentaire (salaire des ouvriers, prix des matériaux, transport, etc.…) ne
permettent pas de déterminer à l’avance, avec exactitude, le prix de l’ouvrage ; les prix indiqués
au devis estimatif sont ceux en vigueur au moment de l’établissement de ce document.
Aussi, en vue de tenir compte des variations ultérieures, il est prévu dans certains
marchés une formule de révision de prix applicable au devis estimatif. Le métreur devra en
tenir compte chaque fois qu’une variation sur l’un quelconque des éléments constitutifs d’un
prix.
Le compte prorata
Si sur un chantier travaillent plusieurs entreprises, les frais que doivent supporter
toutes les entreprises qui y travaillent sont répartis proportionnellement au montant de leurs
travaux respectifs.
Le compte prorata est la comptabilisation de tous ces frais ; il est tenu par l’entreprise
qui a le lot le plus important et est arrêté par le maître d’œuvre.
L’évaluation des propriétés construites
L’évaluation des propriétés déjà construites est faite, en général, par les évaluateurs
immobiliers ou experts immobiliers, parfois cette tâche peut être confiée à un métreur.
La valeur d’une construction est déterminée en prenant en considération :
•La valeur propre de la propriété (= valeur du terrain+ valeur construction comme si elle
était neuve- sa vétusté) ;
•La valeur des revenus produits par la propriété ;
•La valeur marchande (valeur comparée à des propriétés vendues dans la zone).
L’état deslieux
Un état des lieux est un constat donnant l’état de la construction (état des murs, de la toiture,
peinture, etc…) et de ses équipements (menuiseries, installations sanitaires et électriques,
mobiliers, etc…) à un moment donné, généralement quand un autre locataire doit prendre
possession de cette construction. Ainsi, lors de la location d’un local, propriétaires et locataires
ont tous deux intérêts à dresser un constat de l’état des locaux au moment de la location. Grâce à
ce constat, le propriétaire peut demander aux locataires réparation des dégradations dont ce
dernier serait l’auteur. De même, en vertu de ce constat, le locataire aura la certitude de ne pas se
voir demander réparation de dégradations dont il ne serait pas l’auteur.
A noter que, faute d’état des lieux, on suppose que tout local en location est
considéré comme ayant été en parfait état au moment de l’entrée du locataire.
5. Les différents corps d’état du BTP
Un corps d’état est un domaine d’activités pour exécuter des travaux spécifiques correspondant à des
disciplines spécialisées. Ainsi, on peut citer certains corps d’état du BTP (Bâtiments et Travaux Publics),
les plus couramment rencontrés :•Les terrassements ;
•Les ouvrages
souterrains ;
•Les VRD (voiries et réseaux
divers) ;
•Le béton armé et
précontraint
•Les maçonneries ;
•Charpentes métalliques et en
bois ;
•Couvertures et
étanchéité ;
•Revêtements et
habillage
•Menuiseries bois et
métalliques ;
•Electricité
;
•Génie
thermique ;
•Acoustique et isolation
phonique ;
•Installation
sanitaire ;
•Peinture, vitrerie,
miroiterie ;
•Eclairagisme
•Paysage et espaces verts, etc.
II-Evaluationdesquantitésd’ouvrages élémentaires
1 .Les techniques d’évaluation
Les quantités des ouvrages élémentaires sont évaluées en utilisant soit les plans quand
l’ouvrage n’est pas encore exécuté, soit en utilisant les résultats des mesures sur l’ouvrage lui-
même quand il est déjà exécuté.
Selon la nature de l’ouvrage élémentaire, ses quantités sont exprimées soit :
•En mètre cube (m3) pour quantifier les volumes ;
•En mètre carré (m²) pour quantifier les surfaces ;
•En mètre linéaire (m) pour quantifier les longueurs ;
•En kilogrammes (kg) pour quantifier les poids ;
•En unité (U) pour quantifier les nombres ;
•Au forfait (FF), ce qui correspond à un ensemble de travaux et prestations
Dans le tableau 3 ci- après sont donnés des exemples d’ouvrages élémentaires dont les
quantités sont exprimées en volume, surface, longueur, unité et au forfait.
N° Unités des Obtention des Exemples d’ouvrages
1 Mètre cube m3
quantités La quantité
quantités est un volume Terrassements
élémentaires : fouilles, déblais,
V qui est obtenu par remblais ; béton armé :
multiplication des trois fondations, superstructure, S
mesures V= L*l*h Maçonnerie de moellons ;
2 Métre carré m² La quantité est une surface Travaux de nettoyage et de
Démolitions d’ouvrages en béton,
S qui est obtenue par préparation de terrain ;
en béton armé, en maçonnerie de
multiplication des deux nivellement ; implantation :
moellons.
mesures : S= L*l ou L*h ou compactage, maçonnerie de
l*h briques, enduits ; revêtements,
3 Mètre linéaire ml La quantité est une Ouvrages linéaires plancher
habillage, plafonnage, de VRD
longueur L qui équivaut à (caniveaux,
; pistes, voies,
couverture ; réseaux
étanchéité,
la somme des mesures des divers) peinture,; charpentes
espaces métalliques
verts ;
différentes longueurs ou en bois ; gainagedallage
aménagements, et fileries ;
4 Kilogramme kg La quantité est un poids P Charpentes métalliques
constituantes : L= ΣLi garde
démolition corpsde ; curage,
qui équivaut à la somme en aciers ; Fers à béton
maçonnerie
réhabilitationde ou démolition
5 Unité U des quantité
La mesures est nombre briques.
des undifférents Liants
Eléments (produits) de
d’ouvrages linéaires
poids obtenu en ΣPi
qui estconstituants comptant menuiseries ; appareils
le nombre d’ouvrages d’équipements électriques,
6 Forfait FF La quantité N=
élémentaires est 1+1+1+…
prise égale Installation de chantier repli
sanitaires, téléphoniques et de
à l’unité (1) équivalant à et nettoyage ;des lieux
sécurité charpentes ;
l’ensePmrobfl:eMd.eKsABoOpéRrEa Démolition
éléments d’ouvrages
isolés, démolition
2. Les travaux de terrassements

Les quantités des travaux de terrassement sont, généralement exprimées en


volume (mètre cube- m3) : V= L*l*h, où, L est la longueur ; L- la largeur ; h- la hauteur.
Fouilles
Q= V=
L*l*h
L- Longueur totale des
fouilles ; l- largeur moyenne
des fouilles ; h- hauteur
moyenne des fouilles t remblais

Déblaise
Q= V= ΣVi= ΣLi* li*hi
Li – longueur moyenne des déblais/ remblais
li- largeur moyenne des déblais/ remblais ;
hi- hauteur moyenne des déblais/ remblais
3. Les travaux de fondations
 Béton de propreté

Q= V= A*B*h
A: longueur développée des fouilles
B: Largeur de la fouille;
h: épaisseur de la couche du béton de
propreté
 Semelle isolée
Q= V= A*B*h
A: Une dimension de la semelle
;
B: L’autre dimension de la
semelle ;
h: Hauteur de la semelle

Q= V= A*B* e+ 0,25 (A+a) * (B+b)* (h-e)


A: Une dimension de la
semelle ; B: L’autre dimension
de la semelle h: hauteur totale
de la semelle ;
e: Hauteur de rive de la semelle(patin) ;
a, b: dimensions du poteau
 Semelle filante

Q= V = A* B*h
A: longueur développée de la
semelle ; B: largeur de la
semelle h: Hauteur de la
semelle

Q= V= (B* e + 0,5 (B+b)* (h-e) )L


L: Longueur totale de la semelle filante ;
B: Largeur de la semelle filante ;
h: Hauteur totale de la
semelle ; e: Hauteur de rive
de la semelle ; b: épaisseur
du mur
Maçonnerie de moellons

Q= V= A*B*h
A: Longueur de la maçonnerie ;
B: Largeur de la maçonnerie ;
h: Hauteur de la maçonnerie
 Application :
Soit le plan ci-après ; on vous demander d’estimer les quantités suivantes :
1/la surface à décaper avec un débord de 1.5 mètre de part et d’autre de l’emprise du
bâtiment.
2/calculer le volume de déblai provenant des fouilles.
3/le volume du béton de propreté
4/le volume de béton pour semelle isolée (section 80 x 80 cm)
5/la surface du mur de soubassement en agglos pleins de 20
6/En déduire le nombre d’agglos plein de 20 sachant qu’un mètre carré (1m2) de
maçonnerie fait 13 agglos.
7/calculer le volume du remblai (remblai contre fondation et remblai sous dallage) avec
un coefficient de foisonnement de 1.20. y a-t-il apport ? Justifier.
8/calculer le volume du béton armé pour dallage.
N.B : consignez les résultats dans le tableau ci-après.
N Désignation U NP Dimensio Résultats. Observati
° des ouvrages S ns ons
L larg ht au parti dé
. x els f.
4. Les travaux d’élévation
 Poteaux : la quantité Q de l’ouvrage est égale au volume V obtenu en
multipliant la surface de la
Section transversale S par la longueur (hauteur du
poteau) H :
Q= V= S*H
Les voiles
Q=V=e*L*H
Où, e= épaisseur du voile ; L= longueur développée du voile ; H= hauteur moyenne
du voile.
Dalle :
Q= =V= e*S
Où, e= épaisseur de la dalle ; S= surface de la
dalle.
Poutres
:
Q=V=h*b*L
Où h= hauteur de la section ; b= largeur de la section ; L= longueur totale de
la poutre.
NB : Les volumes de béton armé des poutres sont évalués sur toute leur hauteur, en tenant
compte de
La partie noyée dans le
plancher.
Escalier (escalier en paillasse) :
Q=V=V. Paillasse +V marche
Où,V
paillasse=E*hp*L
Avec, E= emmarchement ; hp= épaisseur paillasse ; L= longueur développée de la paillasse
; et avec, E) emmarchement ; Stm= surface transversale d’une marche : Stm= 0,5*g*h, où g
est le giron et h est la hauteur marche
5. Charpentes métalliques
Les charpentes métalliques sont évaluées soit :
•En unité (U), c'est-à-dire en évaluant le nombre de charpentes avec des caractéristiques
géométriques données ;
•En kilogramme (kg), c'est-à-dire en évaluant le poids des charpentes.
Dans le premier cas (évaluation en unité), on spécifie la nature de la charpente en donnant, par
exemple la portée, les hauteurs, le type de treillis le type d’assemblage, parfois le poids et autre
paramètres spécifiques.
Dans le deuxième cas (évaluation en kilogramme), il s’agit d’évaluer les poids des
différents éléments constitutifs de la charpente, y compris les éléments d’assemblage.
L’évaluation du poids des charpentes métalliques en acier se fait en prenant un poids spécifique
de l’acier égal à 7,85t/m3.
Pour les profilés normalisés ou reconstitués, on peut évaluer les quantités en mètre
linéaire.
6. Les travaux d’enduits, de revêtement et de peinture
Les quantités sont exprimées au mètre carré (m²) et sont obtenues en évaluant les surfaces
offertes aux dits travaux. Dans l’évaluation des surfaces, il faut tenir compte :
•Des retombées des poutres ;
•Des plans transversaux offerts par les baies (portes, fenêtres, impostes) ;
•Eventuellement, des surfaces limitées supérieures de l’ouvrage ;
•Des surfaces qui doivent être enduites, situées en dessous du terrain naturel.
Dans l’évaluation des quantités de revêtement (en particulier le carrelage), il faut tenir compte :
•Des seuils des portes ;
•Des contre marches, en cas de différence de niveau.
7. Les menuiseries
Les éléments de menuiseries sont
évalués:
•Soit par unité (nombre), par exemple les portes, fenêtres, impostes, portails, grilles, cales,
etc… ;
Les spécifications de l’élément sont données ; c’est le cas courant ;
•Soit en longueur (mètre linéaire) ou en surface (au mètre carré), pour les grilles par
exemples.
L’équipement : électricité, plomberie sanitaire téléphonie, sécurité incendie.
Les travaux d’équipement (électricité, plomberie sanitaire, téléphonie, sécurité incendie
etc.…)
sont, généralement évaluées en nombre, quelques fois mètre linéaire (longueur)..
III-Evaluation des quantitésde matériaux
Application
Soit les plans ci-après,
On vous demande d’estimer les quantités des matériaux et de
complétez le cadre du devis estimatif sur la feuille Excel.
1. Ouvrages en béton et en béton armé
Ouvrages en béton
Un béton est couramment composé de gravier G, de sable S, de ciment C et d’eau E. soit
G/S le rapport gravier sable en volume (NB : Couramment, pour les bétons, surtout armés,
en utilise un rapport G/S =2,0 : le dosage en ciment, exprimé en kilogrammes (kg) de
ciment par mètre cube (m3) de béton est noté C.
Le coefficient de coulissement des grains varie, généralement entre 1,10 et 1,60 (en
moyenne 1,20…1,35). Pour avoir un volume de 1m3 de béton, il faut approximativement les
quantités suivantes de gravier G et de sable S, en fonction du rapport G/S (voir tableau 4 ci-
après).
NB : ces volumes de gravier G et de sable S sont donnés à titre indicatif pour une
évaluation prévisionnelle des quantités de gravier et de sable nécessaires pour la réalisation
des travaux dans les conditions de chantier. Pour une évaluation exacte des volumes de gravier
et de sable, il faut utiliser les résultats des essais de formulation du béton fournis par un
laboratoire.
G/S Gravier G, Sable S, Quantité Volum Observation
s
en litres en litres G+s en litres e
mélan
0,50 335 670 1 005 1 000
1,00 510 510 1 010 ge
1 000
1,50 700 460 1 160 1obtenu,
000 en
2,00 800 400 1 200 litres
1 000
2,50 900 360 1 260 1 000
Tableau 4.
Dans le tableau 5 ci-après sont données les mesures (volumes) de gravier et de sable
pour 1m3 de béton selon le rapport G/S.

G/ Gravi Sabl Observatio


S Volume, er Nombre Volume, e Nombre de n
en de en
brouettées
0,50 335 litre brouett
5,60 670 litre 11,20
1,00 510 s 8,5 es 510 s 8,5
1,50 700 11,67 460 7,67
2,00 800 13,33 400 6,67
2,50 900 15,00 360 6,00
Tableau 5.
Mesures des matériaux pour 1m3 de béton
G/S Nombre de Nombre de sacs de ciment de poids 50kg pour un dosage
brouettées en ciment égal à, en kg/m3
de 60
Gravie Sable 150 200 250 300 350 400 450 500
r litre
0,50 5,60 s 11,20 3 4 5 6 7 8 9 10
1,00 8,50 8,50
1,50 11,67 7,67
2,00 13,33 6,67
2,50 15,00 6,00
Tableau 6.
Considérons les dosages suivants en ciment en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube
(m3) de béton : 150, 200, 250, 300, 350,400, 450, 500kg/m3. Par exemple, un dosage de 250kg/m3
signifie : prendre
250kg de ciment pour fabriquer 1m3 de béton. Le dosage en ciment est fonction de la
destination de
l’ouvrage et des conditions d’exploitation. Dans le tableau 7 sont données les mesures de
matériaux
(gravier, sable et ciment) pour obtenir 1m3 de béton.
Les quantités d’eau en litre pour une gâchées (mélange pour 1 sac de ciment) sont
données dans le tableau 8. La quantité d’eau E nécessaire pour la fabrication du
béton dépend :
•De la consistance désirée ;
•De l’humidité des constituants (gravier et sable) ;
•De la capacité d’absorption d’eau par les constituants, de coffrage, l’air etc…
Dans le tableau 9 sont données les valeurs moyennes approximatives des coefficients de perte
sur certains matériaux de construction en fonction de types de travaux à exécuter. Ce coefficient
de perte sert à pondérer la quantité de matériaux obtenue à partir des volumes théoriques
d’ouvrages ; la valeur corrigée des quantités de matériaux est donc obtenue en multipliant cette
quantité théorique par ce coefficient de perte.
Mesure des matériaux pour un (1) sac de ciment (gâchée)
Dosage en Rapport Quantités Utilisation/
kg/m
ciment sable G/S
gravier/ Gravier G d’agrégats Sable S observations
3 Volume en Nbre de Volumes en Nbre de
litres 60 litres
brouettés de litres 60 litres
brouettés de
150 0,5 111,67 1,86 112,33 3,72 Béton de propreté
1,0 17.0,00 2,83 170,00 2,83
1,5 233,33 3,89 153,33 2 ,56
2,0 266,67 4,44 133,33 2,22
2,5 300,00 5,00 120,00 2,00
200 0,5 83,75 1,40 167,50 2,79 Briques, hourdis
1,0 127,50 2,13 127,50 2,13
1,5 175,00 2,92 115,00 1,92
2,0 200,00 3,33 100,00 1,67
2,5 225,00 3,75 90,00 1,50
250 0,5 67,00 1,12 134,00 2,23 Béton de forme
1,0 102,00 1,70 102,00 1,70
1,5 140,00 2,33 92,00 1,53
2,0 160,00 2,67 80,00 1,33
2,5 180,00 3,00 72,00 1,20
300 0,5 55,83 0,93 111,67 1,86 Dallage
1,0 85,00 1,42 85,00 1,42
1,5 116,67 1,94 76,67 1 ,28
2,0 133,22 2,22 66,67 1,11
2,5 150,00 2,50 60,00 1,00
350 0,5 47,86 0,80 95,71 1,60 Béton armée en milieux
1,0 72,86 1,21 72,86 1,21 agressifs
non
1,5 100,00 1,67 65,71 1,10
2,0 114,29 1,90 57,14 0,95
2,5 128,57 2,14 51,43 0,86
400 0,5 41,88 0,70 83,75 1,40 Ouvrages en béton armé
1,0 63,75 1,06 63,75 1,06 fortement sollicités ou en
1,5 87,50 1,46 57,50 0,96 agressifs
milieux
2,0 100,00 1,67 50,00 0,83
2,5 112,50 1,88 45,00 0,75
450 0,5 37,22 0,62 74,44 1,24 Ouvrages en béton armé
1,0 56,67 0,94 56,67 0,94 fortement sollicités ou en
1,5 77,78 1,30 51,11 0,85 agressifs
milieux
2,0 88,89 1,48 44,44 0,74
2,5 100,00 1,67 40,00 0,67
500 0,5 33,50 0 ,56 B 1,12 Ouvrages en béton armé
1,0 51,00 0,85 51,00 0,85 fortement sollicités ou en
milieux
Consistance du Quantité d’eau, en litre pour
béton
1m3 de béton Une gâchée de béton (pour 1
sac de ciment)

Très ferme 100-240 17-….50


Ferme 110…..225 18…..53
Plastique 120….270 19,5….56
Mou 130….285 21……..60
Très mou 140……300 22….63

Tableau 8
Valeurs des coefficients de perte sur certains matériaux de construction

Matériaux Types de travaux Valeurs


moyennes du
Moellons Maçonnerie de pierres taillées 1,05………………1
Maçonnerie de moellons coefficient de
1,01……………….
,20
Béton cyclopéen 1,01………………1
1,20perte
Gravier Béton de propreté, béton de 1,02………………..
,10
Béton
forme armé 1,05……………….
1,10
Maçonneries exécutées dans 1,03……………..1,
1,15
Maçonneries
coffrages d’agglomérées et de 1,05………………..
15
Béton
pierresarmé ou non
taillées 1,06………………..
1,20
Enduits verticaux 1,06………………..
1,25
Carrelage 1,10………………
.1,20
Raccordements 1,08………….
…1,25
Ciment Béton de propreté, béton de 1,05……………….
……….1,25
Béton
forme armé 1,06……………….
.1,20
Maçonneries exécutés dans 1,06……………….
.1,25
coffrages d’agglomérés et de 1,10………………
Maçonnerie ..1,20
Enduits verticaux
pierres taillées 1,08………….
…1,25
Enduits horizontaux 1,03………………
………….1,25
Carrelage 1,05………………
…….1,22
Raccordements 1,08………………
…1,22
Fer à Travaux de béton armé 1.05………….........
….1.25
béton
Tableau 9. ......1.20
2. Maçonnerie de moellons

Les maçonneries de moellons comprennent deux éléments essentiels :


•Les moellons qui sont des pierres de formes irrégulières ;

•Le mortier de joint qui lie ces pierres entre elles : nous envisagerons ici les mortiers en ciment
seulement.
Dans 1 m3 de maçonnerie de moellons, ces constituants occupent les proportions suivantes de
volume :
•Moellons : 0,5….1, 0 m3 ; en moyenne 0,75 …..0 ,95m3.
•Mortier : 0,10…………0,50m3, en moyenne 0,20…..0,30m3.
Les mortiers en ciment sont composés de sable et de ciment. Le sable occupe le volume total du
mortier, quant au ciment, il remplit les vides laissés entre les grains de sable qu’il lie entre eux.

3.Maçonnerie d’aggloméré.
.les maçonneries d’agglomérés sont constituées.
•D’agglomérés en béton, d’épaisseur donnée (couramment 10cm, 15 cm et 20 cm) ;
•De joints en mortier de ciment.
Les agglomérés sont des briques en béton ou en mortier avec ou sans alvéoles. Les
agglomérés sans alvéoles sont couramment appelés agglomérés pleins ou brisques pleines ; ils
sont d’épaisseur 10cm, 15 cm ou 20cm. Les agglomérés avec alvéoles sont couramment. Appelés
agglomérés creux ou briques creuses ; ils sont d’épaisseur 10cm, 15 cm ou 20cm.
Les volumes des différents agglomérés pleins et creux sont donnés dans le tableau 12.
Nature Dimensions des agglomérés Volume
des d’un
Epaisseur, Hauteur, en Longueur,
agglom en cm cm en cm aggloméré
Agglomérés
érés 10 20 40 0,0080
en m3
pleins
15 20 40 0.0120

20 20 40 0.160

Agglomérés 10 20 40 0,0053
creux
15 20 40 0,0070

20 20 40 0,00834

Tableau 12.
4. Charpentes métalliques

Une charpente métallique comprend, généralement, les éléments suivants dont les

caractéristiques géométriques et mécaniques sont définies à partir d’un calcul :

•Des profilés normalisés ou reconstitués avec leurs caractéristiques géométriques qui sont,

couramment, évalués par mètre linéaire (ou rarement en poids) ;

•Des plantes d’assemblages d’épaisseur donnée qui sont évaluées en unité avec spécification

des dimensions, parfois en mètre carré avec spécification de l’épaisseur ;

•Des boulons ou rivets de caractéristiques géométriques et mécaniques données qui sont

évalués en unité.

La quantification des éléments de charpente peut être faite dans un tableau (voir tableau 15)
Nature des Identification des Unité de mesure Quantité
éléments éléments
Profilés UPN N°
IPN N°
Cornières N°
…..
Platines Epaisseur 12mm
d’assemblages
Epaisseur 10mm
Boulons …

Tableau 15.
6. Couverture
L’évaluation des quantités de matériaux doivent tenir compte :
•Des dimensions utilisées des éléments de couverture (tôles, tuiles, etc…)
•Des recouvrements et des dépassements nécessaires pour assurer une exploitation et un
service fiable.
Le nombre d’unité d’éléments de couverture est calculé par la formule suivante :
N= Stot/ Sunit,
Où, Stol est la surface totale de couverture ;
Sunit est la surface utile de l’élément en tenant compte des recouvrements et des
dépassements nécessaires.
En plus des éléments de couverture, parfois, il faut quantifier les supports de ces éléments
(pannes pour les couvertures) ; à noter que ces supports sont le plus souvent évaluées à part en
mètre linéaire en spécifiant leur caractéristiques géométriques.
7. Plafonnage, habillage

Le plafonnage et l’habillage comprennent, en général :

•Le matériau du plafond ou de l’habillage dont la quantité est évaluée, généralement en mètre

carré, parfois en unité en spécifiant les dimensions géométriques ;

•Les éléments supports du plafond ou de l’habillage qui sont évalués en mètre linéaire tout en

précisant leurs caractéristiques géométriques.

L’évaluation des surfaces des matériaux de plafonnage ou d’habillage doit tenir compte des

recouvrements et des joints nécessaires pour assurer un fonctionnement et un service fiable.


8. Enduits, revêtements, peinture
8.1 Enduits
Il s’agit des enduits intérieurs et extérieurs qui sont exécutées en mortier de ciment. Le
dosage en ciment des mortiers varie de 200kg/m3 à 600kg/m3 selon la destination et des
conditions d’exploitation de l’ouvrage. L’épaisseur des enduits varie de 0,5cm à 5cm et même
plus en cas d’enduits décoratifs à plusieurs plans.
Les matériaux de l’enduit sont couramment le sable et le ciment, éventuellement des adjuvants.
Le volume de l’enduit V end est obtenu en multipliant la surface Send à enduire par
l’épaisseur moyenne e de l’enduit : Vend= Send * e
Ce volume correspond à celui du sable : V. sable) Vend.
La quantité de ciment dépend du dosage du mortier. Par exemple, pour un dosage en ciment du
mortier de 300kg/m3, dans un volume d’enduit Vend, on a une quantité de ciment Cend égale
à:
1m3→ 300kg
Vend→ Cend=

8.4 Peinture

Les peintures sont appliquées sur plusieurs types de supports : enduits, menuiseries
métalliques ou en bois, sur charpentes, etc…. Elles sont appliquées en une ou plusieurs
couches selon la destination et les conditions d’exploitation de l’élément. Les dosages, le
nombre de couches et des consommations au mètre carré (m²) sont, en général, donnés
dans les fiches techniques élaborées et fournies par les fabricants de peinture.

9. Menuiseries
Les ouvrages de menuiseries sont, en général fabriqués dans les ateliers spécialisés qui
fournissent en même les quantitatifs des éléments simples entrant dans la confection de
l’ouvrage de menuiserie. Toutefois, il est important pour un technicien de BTP de se faire une
idée afin de vérifier ou de pouvoir évaluer approximativement le coût des éléments entrant
dans la confection de certains ouvrages de menuiseries couramment utilisés (protes, portails,
fenêtres, grilles de protection, etc.…).

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE PRIX

TERMINOLOGIE
1. le déboursé sec
Il se définit comme étant l’ensemble des dépenses qui sont directement connues et affectables
à l’ouvrage élémentaire. Il s’agit des dépenses se rapportant au matériau, au matériel affectable,
à la main d’œuvre productive et en fin aux matières consommables affectables.
Le déboursé sec est constitué par
•Le coût des matériaux entrant dans la confection de l’ouvrage, rendus sur chantier ;
•Le coût de la main d’œuvre productive pour la réalisation de l’ouvrage ;
•Le coût de tous les équipements de matériels utilisés pour la réalisation de l’ouvrage
(outils, matériels de chantier et autres équipements).
2.Les frais divers sont constitués par :
•Les frais de fonctionnement du chantier ;
•Les frais spéciaux d’études techniques, d’essais de laboratoire et de contrôle ;
•Les frais d’encadrement ;
•Les frais généraux pour le fonctionnement de l’entreprise (location, bureaux, véhicules,
consommation d’eau, d’énergie, personnel administratif, impôts, etc.…).
3. Les marges sont constituées par les éléments suivants :
•Le bénéfice (marge bénéficiaire) ;
•Le risque sur l’évolution des prix, les erreurs de quantification, etc.… (Marges de sécurité),
les investissements et autres.
4. Les taxes sont constituées par la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), les frais
d’enregistrement
Pour les marchés publics ; ce sont des taxes sur le marché.

1. Le déboursé sec
Le déboursé sec est le montant qu’on débourse pour réaliser les travaux sans tenir
compte des frais divers liés à l’encadrement, à l’organisation et au fonctionnement, des
différentes marges (bénéfice, sécurité), des taxes et impôts.
•Le déboursé sec DS se compose des éléments suivants :
•Le coût des matériaux entrant dans la confection de l’ouvrage Mtx, rendus sur chantier ;
•Le coût de la main d’œuvre affectée directement à la réalisation de l’ouvrage Mo ;
•Le coût des produits, des équipements, outils et matériels utilisés pour la réalisation de
l’ouvrage Mel..
Ainsi, on a :

Déboursé sec= coût matériaux + coût main d’œuvre+ coût matériels

Ou encore
DS= Mtx +Mo+ Mel
Le coût des matériaux Mtx comprend, ainsi, le coût de tous les matériaux entrant dans la
confection de l’ouvrage, rendus sur chantier, y compris transport et manutention. Dans le
tableau I sont donnés quelques exemples d’ouvrages avec leur matériau composant
N° Ouvrages Matériaux entrant dans la confection de
l’ouvrage
1 Fouilles Néant

2 Remblais Remblais, eau

3 Maçonnerie de moellons Moellons, sable, ciment, eau

4 Maçonnerie d’agglomérés Agglomérés, sable, ciment, eau

5 Béton armé Gravier, sable, ciment, eau, adjuvant, armatures, fil


de fer recuit.
6 Plancher à hourdis creux Hourdis, gravier, sable, ciment, eau, armatures, fil
de fer recuit.
7 F & P de portes Portes, sable, ciment, eau
Le coût de la main d’œuvre Mo se compose des charges (salaires et autres) des ouvriers
qualifiés et non qualifiés qui interviennent directement dans la réalisation de l’ouvrage.
Dans le tableau 2 sont donnés quelques exemples d’équipe de main d’œuvre.
.

N° Ouvrages Composition de la main d’œuvre productive

1 Implantation Equipe de topographes, maçons, manœuvres

2 Maçonnerie de moellons Maçons, manœuvres

3 Béton armé Maçons, ferrailleur, menuisiers, manœuvres

Tableau 2
Le coût des produits, équipements, outils et matériels Mel comprend les éléments suivants :
•Le coût des produits (qui n’entrent pas dans la confection de l’ouvrage) utilisés pour la
réalisation de l’ouvrage ;
•Par exemple : les produits pour le traitement des surfaces des coffrages et les pointes pour
l’exécution des ouvrages en béton armé ;
•Le coût des équipements utilisés pour l’exécution de l’ouvrage ;
•Par exemple : les échafaudages, les coffrages, les échelles utilisés pour l’exécution de
certains ouvrages,
•Le coût des outils utilisés pour l’exécution de l’ouvrage ;
•Par exemple : les brouettes, les pelles, les pics, les pioches, les serre joints pour l’exécution
de certains ouvrages ;
•Le coût du matériel de chantier utilisé pour ‘l’exécution de l’ouvrage ;
•Par exemple : les grues, les bétonnières, les bulldozers, les compacteurs pour l’exécution de
certains ouvrages.
Dans le tableau 3 sont donnés quelques exemples de produits, équipements, outils et
matériels utilisés pour l’exécution de certains ouvrages.
N°1 Ouvrages Composition de la main d’œuvre
productive
1 Compactage remblais Compacteurs
2 Béton armé Bétonnières, coffrages, pointes, pelles,
brouettes, vibreurs, serre joints, seaux, etc.
3 Fermes Grues, échafaudages, cordes
4 Maçonnerie de moellons Coffrages, pointes, pelles, brouettes, serre
joints, etc.
5 Maçonnerie d’agglomérés Echafaudages, pelles, brouettes, vibreurs,
etc.
6 Carrelage Brouettes, pelles, niveau, carrelettes, scie à
carreaux, raclettes, règle, etc.….
2. Les frais
En dehors du déboursé sec, le coût d’un ouvrage comporte un autre élément
constitué par divers frais. Parmi ces frais, on peut citer :
•Les frais de chantier
•Les frais spéciaux ;
•Les frais généraux
Les frais de chantiers et les frais spéciaux sont des frais liés au marché considéré. Ce sont :
•Les frais d’encadrement (personnel d’encadrement des ouvriers, assistance technique d’un
bureau d’étude) si ceux-ci ne sont pas intégrés dans les frais généraux ; ce sont les frais de
chantiers ;
•Les frais de gardiennage, d’installation et d’aménagement du chantier, de fonctionnement
du chantier (eau, électricité, téléphone) ; ce sont des frais de chantiers aussi ;
•Les frais se rapportant à certains chapitres du projet si ceux-ci ne sont pas désignés pour
être chiffrés (par exemple les frais d’élaboration des dessins d’exécution, frais de contrôle,
frais pour les essais de laboratoire, etc…) ; ce sont les frais spéciaux ;
•Des frais liés à certaines clauses du marché ; ce sont aussi des frais spéciaux.
Dans ce qui va suivre, les frais de chantier et les frais spéciaux seront ensemble désigné
sous le vocable frais liés au marché (FM).
On appelle déboursé total (DT) la somme du déboursé sec (DS) et des frais liés au
marché (FM) ; on a ainsi :
Ou encore
Déboursé total= Déboursé sec+ Frais

DT= DS+ FM

Les frais généraux (FG) sont les dépenses, non directement liées à l’exécution
de l’ouvrage et couvrant les frais administratifs de l’entreprise : location des bureaux,
entretien véhicules, salaire personnel administratif (comptables, secrétaires, chauffeurs),
les frais de service des bureaux (électricité, téléphone, eau), les impôts et les taxes
(patentes et autres) de l’entreprise, etc.…
Les frais généraux sont répartis sur différents marchés de l’entreprise ; une
partie seulement de ces frais est affectée à un marché donné, c'est-à-dire prise en charge
par le marché. Si l’on ajoute le montant des frais généraux affectés au marché (FGM)
(partie des frais généraux prise en charge par le marché considéré) au déboursé total
(DT), on obtient le prix de revient hors taxes (PR HT) de l’ouvrage ; on a ainsi :

Prix de revient hors taxes= Déboursé total+ Frais généraux

PRHT= DT+ FGM


3. Les marges
Les marges sont destinées à couvrir un certain nombre de facteurs comme le
bénéfice de l’entreprise (objectif principal de l’entreprise), les risques, les imprévus, les
investissements, le remboursement des intérêts et autres. Ainsi, on peut séparément
envisager :
•La marge bénéficiaire couvrant le bénéfice que l’entreprise se propose d’obtenir sur le marché
•La marge de sécurité pour tenir compte des risques et imprévus (inflation, erreur dans
l’évaluation des quantités des ouvrages, etc.…. ;
•La marge forfaitaire d’entreprise pour tenir compte des prêts de capitaux, des
investissements et autres.
Toutes ces marges sont couramment regroupées sous le nom de marge globale forfaitaire
(MFG). Si l’on ajoute le montant de la marge globale forfaitaire (MGF) au prix de revient
hors taxes (PR HT), on obtient le prix de vente hors taxes (PV HT) de l’ouvrage. Ce montant
est l’offre hors taxes de l’entreprise pour réaliser l’ouvrage. Ainsi, on a :
Ou encore

Prix de vente hors taxes= Prix de revient hors taxes +Marge globale forfaitaire.

PV HT= PRHT+ MGF


4. Les taxes sur le marché
Les taxes sur le marché sont, en général :
•La TVA (taxe sur la valeur ajoutée) qui représente à peu près 18% du montant hors taxes du
marché (de l’offre hors taxes de l’entreprise) ;
•Les frais d’enregistrement du marché qui représente à peu près 3% du montant hors taxes du
Marché.
Au total, des taxes représentent 21% du montant total hors taxes du marché. Ce sont des taxes sur
Le marché considéré.
En ajoutant les taxes sur le marché TM au prix de vente hors taxes PR HT, on obtient le
Prix de vente toutes taxes comprises PV TTC. Ce montant et l’offre toutes taxes comprises de
L’entreprise pour réaliser l’ouvrage. Ainsi, on a :

Prix de vente toutes taxes comprises : Prix de vente hors taxes +Taxes sur le marché

PV TTC= PV HT+TM
5. Formulaires de calcul du prix d’un ouvrage
L’offre toutes taxes comprises que l’entreprise propose pour la réalisation d’un
Ouvrage représente ainsi le prix toutes taxes comprises de l’ouvrage :

PRIX TTC=PVTTC

En décomposant progressivement le prix de vente toutes taxes comprises PV TTC, on


obtiendra successivement :

PRIX TTC=PVHT+TM

PRIX TTC=PRHT+MGF+TM

PRIX TTC=DT+FGM+MGF+TM

PRIX TTC=DS+FM+FGM+MGF+TM

PRIX TTC=Mtx+Mo+Mel+FM+FGM+MGF+TM
Prix Toutes taxes comprises : Déboursé sec+ Frais liées au marché+ Frais généraux
pris en charge par le marché+ Marge globale forfaitaire+ Taxes sur le marché.
Prix Toutes taxes comprises :déboursé en matériau+ déboursé en main d’œuvre
+déboursé en matériel+ Frais liées au marché+ Frais généraux pris en charge par le
marché+ Marge globale forfaitaire+ Taxes sur le marché.
6. Exemples de sous détails des prix
Exemple : Sous détail du prix unitaire du béton armé
Sous détail du prix unitaire
Désignation de l’ouvrage élémentaire : Béton armé pour poutres
Unités de mesure : Mère cube (m3).

Désignation Montant, en F CFA


Déboursé sec Matériaux 103 500
Main d’œuvre 15 500
Matériel 12 350
TOTAL Déboursé sec 131 350
Part frais liés au marché 3 500
Part frais généraux affectés au marché 8 750
Part marge globale forfaitaire 15 762
Montant Prix Hors Taxes 159 362
Part taxes sur le marché 33 466
Montant Prix TTC 192 828
NB : cette procédure de décomposition du prix unitaire est interne aux entreprises pour
évaluer le montant du prix unitaire d’un ouvrage élémentaire.
Le déboursé sec peut être aussi détaillé.
Exemple : Sous détail du déboursé sec du béton armé
Sous détail du déboursé sec
Désignation de l’ouvrage élémentaire : Béton armé pour poutres
Unité de mesure : Mètre cube (m3)

Désignation Montant, en F CFA


Matériaux Gravier 14 000
Sable 5 000
Ciment 30 000
Eau 500
Armatures 54 000
Total matériaux 103 500
Main d’œuvre Equipe maçon : maçon 4 000
Manœuvres 3 000
Equipe menuiseries : menuiseries 3 000
Aide menuisiers 1 000
Equipe ferraillage : ferrailleur 3 500
Aide ferrailleur 1 000
Total main d’œuvre 15 500
Matériel Bétonnière : location 5000
Carburant 1 500
Mécanicien 1 500
Coffrage : planches 2 400
Etais 400
Pointes 450
Serres joints 250
Bétonnage brouettes 250
Pelles 50
seaux 50
Vibreurs 500
Total matériel 12 350
Montant déboursé sec pour 1m3 de BA pour poutres 131 150

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