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Figure I.1 Les trois modes de stockage pour des liquides avec point
normal d’ébullition (PNE) inférieur à la température ambiante
Tableau I.1 Température θ, pression absolue p et masse volumique ρ de quelques produits pour les
trois modes de stockage
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Tableau I.2 Modes de stockage et types de réservoirs en fonction du produit stocké
I.3 CONFIGURATION DES RESERVOIRS DE STOCKAGE
La configuration d’un réservoir dépend de deux points essentiels qui sont :
1. La conservation du produit en limitant ou en interdisant les évaporations
2. La tenue de la structure à la pression interne développée par le produit ou maintenue à
un certain niveau pour faciliter l’exploitation.
La forme cylindrique est la plus courante en raison de sa simplicité de mise en œuvre et de sa bonne
résistance à la pression interne. Lorsque la pression interne est importante, on a recours à
des formes sphériques mieux adaptées que les cylindres et qui permettent de réduire les épaisseurs de
paroi.
I.3.1 Réservoirs cylindriques verticaux
- Appelés réservoirs.
- Reposant directement sur le sol ou sur une fondation par l’intermédiaire d’un fond plat.
- Équipés soit d’un toit fixe conique ou sphérique, soit d’un toit flottant qui repose sur le liquide et
coulisse dans le piston formé par la robe du réservoir.
- Dans des cas assez rares, ces réservoirs sont de simples cuves à ciel ouvert, sans toit.
- Lorsque ces réservoirs doivent supporter une légère pression, leur toit est généralement de forme
sphérique et leur fond en périphérie peut être ancré sur une fondation circulaire en béton.
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Figure I.2 Réservoir cylindrique vertical
I.3.2 Réservoirs cylindriques horizontaux
- Souvent désignés par ballons.
- Ils sont installés au-dessus du sol sur des berceaux supports.
- Leurs extrémités sont terminées par des fonds emboutis hémisphériques, torisphériques ou elliptiques.
- Ces stockages reposent le plus souvent directement sur le sol, sans fondation spéciale et sans berceau.
Après construction, ils sont entièrement enfouis sous une couche de terre de l’ordre du mètre qui
constitue une protection autour de l’ouvrage en cas d’incendie ou d’explosion à proximité.
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Figure I.4 Réservoir sphérique
I.3.4 Réservoirs sphéroïdaux
- Appelés sphéroïdes.
- Pour certains produits sous pression moyenne, on peut recourir à des formes sphéroïdales dont la
partie inférieure repose directement sur le sol préalablement préparé pour épouser la forme du
réservoir.
- Ne sont plus employée en raison du faible intérêt économique.
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Figure I.7 Éléments constituant une cuve ouverte
a) Fond :
Assure l’étanchéité et le transfert de la charge verticale, produite par le liquide stocké, sur
la fondation.
La partie centrale du fond n’est pas soumise à des contraintes mécaniques de tension,
contrairement à la bordure périphérique, placée sous la robe et soudée à celle-ci, elle est
fortement sollicitée par la pression hydrostatique horizontale qui agit au bas de la robe.
Le fond peut être plat ou légèrement conique avec une pente au moins égale à 0,2 %
orientée vers le haut ou vers le bas (pour facilite l’élimination des dépôts en fond de bac).
Lorsqu’un tassement des fondations est attendu, la pente du fond est orientée vers le haut
pour compenser les mouvements du terrain.
Le fond est réalisé à partir de tôles rectangulaires de 6 à 6,5 mm d’épaisseur minimale,
soudées par recouvrement sur leur face supérieure.
En fonction des critères fixés par les codes de construction, une tôle annulaire de bordure
peut être nécessaire sous la robe. Elle est constituée de segments de tôles rayonnants,
soudés bout à bout, en général plus épais que le reste du fond.
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Figure I.8 Fond de réservoir
b) Robe :
Elle doit résister aux contraintes développées par la pression hydraulique du liquide stocké.
Elle est constituée de rangées de tôles rectangulaires (de longueur L) superposées, appelées
viroles, qui sont soudées bout à bout. Les joints verticaux de ces tôles sont généralement
décalés, à chaque changement de virole, du tiers de leur longueur.
L’épaisseur minimale de chaque virole est calculée à partir de formules simples définies
par les codes de construction. Sa valeur dépend des dimensions de la cuve, de la masse
volumique du produit stocké, des caractéristiques mécaniques des aciers employés, des
coefficients de sécurité imposés par le code, de la température d’étude et de la surépaisseur
de corrosion retenue.
L’épaisseur maximale autorisée est limitée à 45 mm et l’épaisseur minimale de robe est
comprise entre 5 et 10 mm suivant le diamètre du réservoir.
La liaison de la robe sur le fond ou sa bordure s’effectue par une double soudure d’angle.
Cet assemblage est très sollicité par la pression hydrostatique et les mouvements de
rotation de la robe qui en découlent. Il doit donc être considéré comme un détail
important de la construction.
c) Poutre raidisseuse et raidissage de robe :
En l’absence de toit, la partie haute de la robe doit être renforcée par une poutre
raidisseuse, pour conserver sa rotondité sous l’action du vent. Cette poutre est placée en
principe à un mètre du sommet. Quand elle est assez large, elle est utilisée comme
passerelle de circulation autour du réservoir.
Elle est souvent constituée de segments de tôles pliés formant sur sa partie extérieure un
polygone régulier. Un raidissage intermédiaire de dimension beaucoup plus modeste, peut
être aussi nécessaire sur la robe, entre la poutre supérieure et le fond, pour assurer une
résistance correcte au cloquage local de la paroi cylindrique soumise à la pression
dynamique du vent.
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Figure I.9 Disposition des viroles et de la poutre raidisseuse
I.4.1.2 Les réservoirs à toit fixe :
Ils sont pourvus d’un toit et permettent donc une meilleure conservation des liquides volatils,
dangereux ou polluants (Figure I.10). Les liquides stockés dans ce type de réservoir ont une tension de
vapeur absolue à température ambiante inférieure à 0,1 bar.
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Figure I.10 Réservoir à toit fixe
Le fond et la robe de ces réservoirs sont du même type que sur les cuves ouvertes. Le toit fixe assure
une rigidité suffisante au sommet de la robe sans la réalisation d’une poutre raidisseuse.
Les toits sont de forme conique ou sphérique. Ils sont étudiés pour supporter une surcharge externe
d’au moins 120 daN/m2 correspondant aux effets combinés d’une charge temporaire (neige et
dépression interne).
Ils sont réalisés à partir de tôles rectangulaires de 5 mm d’épaisseur, soudées entre elles par
recouvrement sur leur face supérieure. On range les toits fixes en deux catégories : les toits supportés
et les toits autoportants avec ou sans charpente.
a) Réservoir à toit fixe supporté
Les toits fixes supportés ont un profil conique assez plat avec une pente recommandée de 1/16 ou
1/12, notamment lorsque le toit est calorifugé.
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Ces toits sont constitués d’une charpente supportée par un ou plusieurs poteaux, en tubes ou en
profilés, qui s’appuient sur le fond de l’ouvrage.
Les tôles du toit reposent sur des chevrons rayonnants qui prennent appui au centre du réservoir sur le
poteau central, en périphérie sur la robe, et pour les réservoirs de diamètre supérieur à 25 m, sur des
poteaux intermédiaires. Ces derniers sont disposés sur des cercles concentriques et sont reliés en tête
par des pannes droites sur lesquelles viennent se poser les chevrons.
L’espacement entre ces chevrons n’excède pas, selon les codes, 1,7 m, sauf sur la robe où il peut être
porté à 2 m.
Les charpentes à poteaux sont reconnues comme des structures économiques car leur conception
permet un montage simple sur le site. Ce type de charpente peut être employé sur les plus grands
réservoirs. Il n’est, en effet, pas limité en diamètre car il est toujours possible, pour l’agrandir,
d’ajouter une rangée supplémentaire de poteaux, de pannes et de chevrons.
Les réservoirs avec toit sur charpente à poteaux sont étudiés pour une surpression et une dépression
internes n’excédant pas respectivement + 5 et – 2,5 mbar. Cette faible pression interne n’entraîne
aucun soulèvement de la robe et ces réservoirs ne comportent donc aucun ancrage, sauf lorsqu’ils sont
nécessaires pour la tenue au vent ou au séisme de la structure.
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b) Réservoir à toit fixe autoportant
Les toits fixes autoportants sont soit coniques avec une pente de 1/5 ou 1/6, soit sphériques avec rayon
de courbure compris entre 0,8 et 1,5 fois le diamètre du réservoir.
La charpente de ces toits est constituée d’éléments porteurs rayonnants, réalisés par de simples
chevrons ou par des fermes métalliques. Ces éléments sont fixés en leur centre sur un anneau formant
clef de voûte et prennent appui en périphérie sur le sommet de la robe, sans l’intermédiaire de poteau.
L’écartement des chevrons ou des fermes le long de la robe est compris entre 2 et 2,5 m. On limite, en
général, l’utilisation des charpentes à chevrons à des réservoirs de 25 m de diamètre pour les toits
coniques et de 60 m pour les toits sphériques, tandis que les charpentes à fermes sont
employées jusqu’à 60 m de diamètre quel que soit le profil du toit. Les charpentes à chevrons sont de
conception plus simple et plus économique.
Les réservoirs de diamètre inférieur à 20 m sont souvent construits avec des toits autoportants sans
charpente. Dans ce cas, l’épaisseur des tôles de toit doit être calculée à partir des formules précisées
par les codes de construction. On limite, en général, cette épaisseur à 9,5 mm de manière à conserver
un assemblage par recouvrement des tôles.
La pente des toits coniques peut être supérieure à 1/5, mais l’angle formé par les génératrices du toit
et un plan horizontal ne doit pas dépasser 37°.
Les toits fixes autoportants sont quelquefois préférés aux toits supportés par poteaux, en particulier sur
des sols où des tassements importants sont attendus.
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Figure I.13 Exemple de toit autoportant sans charpente
Les surpression et dépression internes d’étude retenues pour les réservoirs à toits autoportants sont
en général fixées à +25 et –5 mbar.
On remarque que les toits sphériques présentent une meilleure tenue sous pression interne et qu’ils
conviennent bien pour les réservoirs de grand diamètre. En pratique, on limite la pression d’étude à
une valeur qui permet d’éviter le soulèvement de la robe et, par conséquent, l’installation d’ancrages.
Ils sont nécessaires pour éviter le renversement de la structure sous l’action du vent ou d’un
séisme. Cependant leur mise en place est coûteuse (nécessité d’une fondation massive pour équilibrer
le soulèvement).
I.4.1.3 Les réservoirs à toit flottant :
Ils comprennent une structure flottante, directement posée sur le liquide, que l’on installe soit
dans une cuve ouverte, soit dans un réservoir à toit fixe. Ces réservoirs, en raison de leur remarquable
capacité à réduire les évaporations, sont réservés au stockage des produits les plus volatils (Figure
I.14).
Le coût supplémentaire entraîné par la construction de ce toit flottant est largement compensé par
l’économie réalisée sur le stock. A cette raison économique, il faut aujourd’hui associer la nécessité
d’une limitation de la pollution atmosphérique imposée par les réglementations locales.
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Figure I.14 Réservoir à toit flottant
Les réservoirs à toit flottant sont principalement utilisés pour le stockage de liquides volatils dont la
tension de vapeur absolue à température ambiante est comprise entre 0,1 et 0,75 bar.
C’est le cas, par exemple, des pétroles bruts, des naphtas (whitespirit, pétroles lampants, etc.) et des
diverses essences et carburants. L’absence d’espace vapeur permet à ces réservoirs de fonctionner et
d’être étudiés sous pression atmosphérique.
Le toit flottant est un disque mobile qui flotte sur le liquide en suivant les mouvements de descente et
de montée du produit. Pour permettre ces déplacements, un espace annulaire libre existe entre
le toit et la robe de la cuve. Il est obturé par un système d’étanchéité déformable qui permet au toit de
coulisser sans contrainte à l’intérieur de la robe.
Il existe deux types de réservoirs à toit flottant :
- les réservoirs à toit flottant externe, dont le toit est installé à l’air libre dans des cuves
ouvertes ;
- les réservoirs à toit flottant interne, dont le toit est placé à l’intérieur de réservoirs à toit fixe.
a) Réservoirs à toit flottant externe
Ce type de réservoir est constitué d’une simple cuve ouverte et les détails de conception de la robe et
du fond sont identiques à ceux exposés précédemment.
Le toit flottant est du type à contact, c’est-à-dire que leur face inférieure est entièrement mouillée par
le liquide sur lequel ils flottent. Aucun espace vapeur n’existe, ce qui permet d’éliminer les problèmes
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de corrosion interne, de limiter les risques d’incendie et de pratiquement supprimer les pertes par
évaporation.
Les deux types principaux de toit flottant à contact, sont simple pont et le double pont. Ces toits sont
exposés aux intempéries et doivent donc être conçus pour résister aux effets du vent, de la pluie et de
la neige.
Ils sont dimensionnés pour rester en flottaison sur un liquide de masse volumique au moins égale à
700 kg/m3 en supportant une charge d’eaux pluviales correspondant à une chute de 250 mm sur une
période de 24 h et en supposant que le système de drainage principal est inopérant.
Lorsque le toit est au repos sur le fond du réservoir en appui sur ses pieds supports, il doit pouvoir
soutenir une surcharge de 120 daN/m2 sans accumulation d’eau.
• Toits flottants simple pont
Ils sont constitués par une membrane circulaire centrale, appelée pont, qui repose directement sur le
liquide stocké et qui est bordée sur sa périphérie par un caisson annulaire continu divisé, par des
cloisons radiales, en compartiments étanches au liquide.
Le but de ces compartiments est d'assurer la flottabilité de la structure, en service normal, en cas
d'accumulation d'eau de pluie sur le pont, ou lors d'une éventuelle crevaison de ce pont.
Les toits flottants simples pont sont utilisés pour des réservoirs de 15 à environ 100 m de diamètre.
Ils sont plus légers et plus économiques que les toits flottants double pont, mais ils sont plus sensibles
aux effets du vent. Leur emploi n’est pas conseillé dans les régions de vent violent ou permanent, en
particulier pour des réservoirs excédant 50 m de diamètre.
Ils sont appréciés pour leur capacité à retenir de grandes quantités d’eau en raison de la déformation
importante que peut prendre le pont central. Cette propriété est intéressante en cas de mauvais
fonctionnement du système de drainage, car elle permet d’éviter la pollution du produit.
Cependant ces toits introduisent un inconvénient majeur pour le drainage des eaux, qu’il est difficile
de rendre efficace. C’est la source de sévères problèmes de corrosion sur le pont.
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Figure I.15 Photo et schéma de réservoir à toits flottants simple pont
Pont central :
- Il est réalisé à l’aide de tôles rectangulaires, ayant une épaisseur minimale de 5 mm,
assemblées par recouvrement et soudées sur leur face supérieure.
- La flexibilité du pont central permet ainsi aux vapeurs de former un dôme gazeux qui agit
ensuite comme un isolant au-dessus du liquide jusqu'à ce que la température extérieure baisse
et que, par condensation, ces vapeurs retournent à l'état liquide.
Caisson annulaire :
- Les ponts supérieur et inférieur du caisson annulaire sont constitués de tôles de 5 mm
d’épaisseur, mais, en revanche, les couronnes sont souvent plus épaisses.
- La surface du caisson annulaire représente environ 20 à 25 % de la surface du toit sauf pour
les petits réservoirs où elle peut atteindre 35 %.
- La partie inférieure de ce caisson peut être horizontale, mais elle est le plus souvent réalisée
avec une pente, orientée vers le haut et le centre du réservoir. Cela permet de diriger et de
piéger sous le pont central les vapeurs émises par le produit, sous l’effet de la chaleur
ambiante.
- La partie supérieure du caisson a une pente inverse qui draine les eaux de pluie, ou celles
provenant de la fonte des neiges, vers le pont central à partir duquel elles sont ensuite
évacuées à l'extérieur du réservoir.
Pieds support :
- Le toit flottant comporte une série de pieds supports tubulaires disposés régulièrement sur le
caisson annulaire et sur le pont central. Ils servent à poser le toit flottant sur le fond du
réservoir.
- Ces pieds sont réglables en altitude par l'intermédiaire de fourreaux soudés au toit. Ils
permettent de placer le toit soit en position basse de service, soit en position haute de
nettoyage.
- Les fourreaux des pieds supports doivent avoir une longueur suffisante sous le toit pour éviter
la fuite vers l’atmosphère des vapeurs piégées sous le pont central.
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Drainage :
- Le drainage se fait par le centre du pont au moyen d'une canalisation flexible ou articulée,
placée sous le toit flottant, qui chemine dans le produit jusqu'à une tubulure située au bas de la
robe.
Figure I.16 Quelques variantes des toits flottants externes simples pont
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• Toits flottants double pont
Ils sont constitués de deux voiles circulaires en tôle (le pont inférieur en contact avec le liquide et le
pont supérieur avec l’air ambiant) qui couvrent tous deux la surface complète du réservoir.
Ces ponts sont séparés par une série de couronnes concentriques verticales formant des caissons de
flottaison étanches au liquide. Le caisson annulaire extérieur est, de plus, divisé en compartiments par
des cloisons radiales, également étanches au liquide.
La flottabilité du toit doit être assurée avec deux compartiments ou caissons quelconques percés ou en
cas d'accumulation d'eau sur le toit. La charge d'eau à considérer correspond à une chute d'eau de 250
mm sur 24 h ou à une valeur plus faible si le toit est équipé de trop-pleins de secours, ce qui est, en
général, le cas.
Les toits flottants doubles pont sont employés pour des réservoirs de diamètre compris entre 15 et
125m.
Malgré leur coût plus élevé, ils présentent un certain nombre d’avantages :
- La surface lisse et sans relief du pont supérieur permet un entretien plus facile, une meilleure
résistance à la corrosion externe et une prise au vent plus faible. Le pont supérieur est
beaucoup plus stable aux effets du vent.
- La couche d’air emprisonnée entre les deux ponts constitue un espace isolant efficace au-
dessus du liquide et limite sensiblement les effets de la température ambiante. Par rapport à un
toit flottant simple pont.
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- Pour les toits de diamètre supérieur à 60 m, le pont supérieur est souvent réalisé avec un profil
conique à deux pentes opposées pour limiter la hauteur de la couronne extérieure sur laquelle
est fixé le joint d’étanchéité. Dans ce cas, le point bas de collecte des eaux se situe sur un
cercle intermédiaire où l’on installe trois systèmes de drainage, du même type que
ceux qui équipent les toits simple pont.
- L'équipement des toits double pont comprend également un ensemble de pieds supports
tubulaires, réglables sur deux positions, répartis sur toute la surface de la structure. La
construction de ces toits est réalisée à partir de tôles, de 5 mm d'épaisseur minimale,
assemblées par recouvrement et soudées par dessus.
Figure I.18 Quelques variantes des toits flottants externes doubles pont
b) Réservoirs à toit flottant interne
Les réservoirs à toit flottant interne sont des réservoirs à toit fixe, dans lesquels est installé un toit
flottant simplifié, également désigné sous l’appellation d’écran flottant.
Le toit fixe peut être soit du type supporté ou du type autoportant. Lorsque la structure comporte des
poteaux, ils traversent le toit flottant interne par des puits équipés de joints d’étanchéité. Il est
recommandé que ces poteaux soient de section tubulaire pour faciliter les déplacements du toit et la
réalisation de l’étanchéité des puits.
Ces réservoirs sont particulièrement bien adaptés pour le stockage des produits volatils dont il faut
assurer la conservation, préserver la pureté ou limiter l’émission des vapeurs toxiques vers
l’atmosphère.
La présence du toit fixe élimine aussi les problèmes d’exploitation rencontrés sur les toits flottants
externes dans les régions soumises à d’importantes chutes de neige, à forte pluviométrie ou exposées
au vent : le blocage du joint d’étanchéité sur la robe par le gel n’est pas à craindre, le drainage des
eaux n’est pas nécessaire et l’entretien général est inexistant.
Le fonctionnement du toit flottant, à l’abri des turbulences du vent, contribue énormément à réduire les
pertes par évaporation et rend ce type de réservoir plus performant que les toits flottants externes.
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Des évents (dont le nombre et les dimensions sont fixés par le code de construction) sont installés à
intervalles réguliers au sommet de la robe ou en périphérie du toit, pour permettre une circulation d’air
dans l’espace compris entre l’écran flottant et le toit. Ils empêchent la formation éventuelle d’un
mélange air-vapeur inflammable ou dangereux au-dessus du toit flottant. Cependant, sur les stockages
de produits toxiques où l’on désire éviter, pour la sécurité de l’environnement, les émissions vers
l’atmosphère, ces évents sont supprimés et la respiration de cet espace s’effectue en circuit fermé, le
plus souvent sous gaz neutre.
Ces toits sont dimensionnés pour flotter sur un liquide ayant une masse volumique au moins égale à
700 kg/m3. Ils doivent avoir une flottabilité suffisante pour supporter au moins deux fois leur propre
poids lorsque deux compartiments ou deux flotteurs quelconques sont crevés. De plus, ils doivent
permettre, en flottaison ou au repos, la circulation en toute sécurité de deux hommes sur n’importe
quelle partie du toit.
Ils sont équipés (comme les toits flottants externes) d’un ensemble de pieds supports qui peuvent être
fixes ou réglables sur deux positions. Ces supports doivent résister à une surcharge uniformément
répartie sur le toit de 60 daN/m2 lorsqu’ils reposent sur le fond du réservoir.
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Ce type de toit est largement employé jusqu’à 50 m de diamètre. Au-delà et jusqu’à 100 m de
diamètre, sa flottabilité est augmentée par l’adjonction de compartiments annulaires placés au-dessus
du pont.
Figure I.21 Écran flottants soudé à contact liquide avec compartiment annulaire
Ces toits à contact ont tous les avantages d’une construction soudée. Ils sont résistants et durables, ont
une bonne stabilité en présence de produits émulsionnés ou gazeux et sont particulièrement étanches
aux vapeurs. Leur conception simple ne permet pas au produit d’être piégé et, lors de mise hors service
du réservoir pour entretien, leur dégazage avant intervention s’effectue sans problème et d’une façon
sûre.
• Toits flottants internes boulonnés
Ils peuvent être à contact liquide ou comporter une phase vapeur :
- Les écrans boulonnés à contact liquide sont constitués de panneaux rigides préfabriqués de
25 à 40 mm d’épaisseur comportant un revêtement de surface. Ils sont mécaniquement
reliés entre eux par boulonnage pour former un pont continu étanche, posé directement sur le
liquide.
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ces écrans peuvent, en effet, être introduits dans le réservoir par un simple trou d’homme placé
sur la robe.
I.4.2. Réservoirs sous faible et forte pressions
Cette catégorie de réservoirs est destinée à contenir des liquides volatils dont la tension de vapeur, à
la température ambiante, est supérieure à la pression atmosphérique.
Ces réservoirs peuvent être aussi utilisés pour le stockage de liquides non volatils mais maintenus sous
une pression de gaz pour les besoins de l’exploitation. Ces produits ne peuvent pas être stockés dans
les réservoirs atmosphériques, qui ne sont conçus que pour de très faibles surpressions.
Pour assurer leur stockage, il faut avoir recours à des enceintes hermétiquement
closes et résistantes, capables de supporter la pression interne.
Ces réservoirs sont systématiquement équipés de soupapes de sécurité installées au point haut de la
phase vapeur du stockage.
Les capacités maximales que l’on peut envisager pour ces divers réservoirs sont beaucoup plus
modestes que pour les réservoirs atmosphériques en raison de la pression interne.
Le dimensionnement de ces soupapes est défini par le code de construction ou la réglementation
applicable. En l’absence d’exigences particulières, il peut être fait à partir des règles émises par le
document API-2000 (pression effective 1 bar) pour les réservoirs sous faible pression et API-520 pour
les stockages sous forte pression.
On distingue dans cette catégorie les types de structure suivante :
I.4.2.1 Réservoirs cylindriques verticaux :
Ce sont des réservoirs à toit fixe sphérique comportant soit un fond plat ancré, soit un fond sphérique
non ancré. La géométrie de ces stockages ne permet leur utilisation que pour de faibles pressions.
Ils sont étudiés pour fonctionner sous faible pression, permettent de réduire ou d’éliminer les pertes
par évaporation et remplissage.
Le contrôle de ces pertes est obtenu en dimensionnant le réservoir pour une pression interne
suffisamment élevée capable de supporter, aux heures les plus chaudes de la journée, l’accroissement
de la pression du mélange air-vapeur produit par l’évaporation du liquide.
Une pression effective d’étude de l’ordre de 0,15 à 0,2 bar convient, en général, pour les produits les
plus volatils habituellement stockés sous pression sensiblement atmosphérique.
Cette pression permet également de réduire les pertes au remplissage par compression de l’air contenu
dans le mélange gazeux et condensation partielle des vapeurs avant ouverture des soupapes de
sécurité.
Deux conceptions peuvent être envisagées pour ce type de structure :
a) Réservoirs avec fond plat ancré
La robe et le fond plat de ces stockages sont de la même conception que ceux des réservoirs
atmosphériques.
Le fond est en général équipé d’une bordure.
Les épaisseurs de la robe, dont la hauteur peut être comprise entre 14 et 20 m, sont calculées en
considérant la pression développée par le liquide et la pression de la phase gazeuse (pression d’étude).
Elles sont limitées par les codes de construction à 40 mm environ.
Un raidissage circonférentiel de la robe est quelquefois nécessaire pour éviter un flambage local de la
paroi sous les effets combinés du vent et de la dépression interne.
Des ancrages, solidaires d’un anneau de fondation en béton, doivent être prévus sur la périphérie du
fond. Ils ont pour rôle d’empêcher le soulèvement de la robe sous l’action de
la pression interne qui agit sur le toit et de reprendre les effets de renversement développés sur la
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structure par le vent ou un éventuel séisme. Le système d’ancrage est réalisé par un ensemble de
boulons installés à intervalles réguliers (entre 1,5 et 3 m) sur des chaises solidaires de la robe et de la
bordure du fond.
La jonction robe-toit doit être renforcée par un anneau de compression qui a pour but d’éviter la
déformation de cette zone sous les effets de la pression qui agit sur le toit.
La section de compression peut être réalisée par une cornière de tête ou par un anneau en tôle
découpée dont l’épaisseur est, comme pour la robe, limitée à 40 mm. Cet anneau est, en général, placé
dans le prolongement du toit. Lorsque l’anneau est trop important, la section résistante est répartie sur
la robe et le toit.
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peuvent accepter des pressions plus importantes que les réservoirs à fond plat, mais avec des capacités
plus réduites.
Le fond a un rayon de courbure qui est en général proche de 1,5 fois le diamètre du réservoir, afin de
limiter la profondeur de l’assise. Il est réalisé à partir de tôles embouties de 6 à 6,5 mm d’épaisseur.
Ces tôles sont soudées soit par recouvrement, soit bout à bout, en fonction de la valeur de la pression
d’étude.
La forme sphérique du fond élimine la nécessité des ancrages, car elle permet d’équilibrer la force de
soulèvement exercée par la pression sur le toit.
Un anneau de compression doit en revanche être mis en place à la jonction robe-fond; il est
comparable à celui placé au raccordement robe-toit, mais sa section est plus importante en raison de la
pression supplémentaire exercée par le liquide.
L’absence d’ancrage évite la réalisation d’une fondation périphérique en béton. L’assise du réservoir
est simplement constituée d’un lit de sable placé entre la tôlerie du fond et le sol préalablement
compacté et formé suivant le profil d’une calotte sphérique.
Figure I.24 Réservoir cylindrique vertical avec fond sphérique non ancré
I.4.2.2 Sphéroïdes :
Ils sont utilisés comme moyen de stockage intermédiaire entre les réservoirs cylindriques verticaux
sous faible pression et les ballons ou les sphères sous forte pression.
La géométrie de ces ouvrages est plus favorable pour le stockage sous pression interne que celle des
réservoirs cylindriques verticaux. Elle autorise des pressions plus importantes.
Ces réservoirs sont également mieux adaptés que les sphères pour le stockage des liquides sous
pression moyenne, en raison du système de supportage direct de la capacité sur le sol.
Cependant, la construction de ces structures est complexe et leur coût est relativement élevé. Pour ces
raisons, elles ne sont plus très employées et lorsque les pressions d’étude envisagées sont supérieures à
celles permises par les réservoirs cylindriques verticaux, on s’oriente le plus souvent vers des solutions
du type ballon ou sphère.
Ce type de réservoir est le plus souvent utilisé pour des pressions d’étude effectives n’excédant pas 2
ou 3 bar. Ces valeurs ne constituent pas une limite et pourraient être dépassées.
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La dépression interne d’étude de ces ouvrages est en général de 10 mbar, car ils se prêtent mieux
aux pressions extérieures que les réservoirs cylindriques. Ce niveau de dépression permet de résoudre
partiellement le problème des entrées d’air et des pertes de stock.
L’enveloppe de ces réservoirs est constituée de plusieurs rangées de tôles embouties et de deux
calottes sphériques couvrant les pôles. Chaque tôle est formée suivant le profil d’un tore à plusieurs
rayons dans le plan méridien, et suivant un cercle dans le plan horizontal.
Après formage, ces tôles sont découpées et soudées bout à bout. La calotte inférieure de l’enveloppe
repose sur un lit de sable en contact direct avec le sol, creusé au profil du réservoir et consolidé pour
reprendre les charges verticales. Le support périphérique de l’enveloppe est réalisé par une série de
goussets raidisseurs verticaux, soudés à l’extérieur des tôles de l’équateur inférieur et sur un anneau
horizontal assez large. Cet anneau de base non ancré s’appuie sur le sol sans aucune fondation en
béton.
Les épaisseurs de ces ouvrages sont peu importantes en raison de la géométrie favorable de leur
enveloppe, des faibles pressions d’étude adoptées et des faibles capacités habituellement réalisées. Ces
épaisseurs sont largement inférieures à la limite de 30 ou 40 mm,
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Pendant très longtemps, les ballons ont été utilisés pour des stockages de faibles importances,
n’excédant pas 200 à 300 m3. Pour des capacités plus grandes, les sphères étaient en général retenues.
Cependant, à partir de 1975, la réalisation de gros réservoirs cylindriques horizontaux sous talus de
terre, pouvant atteindre 4 000 m3 s’est développée.
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Figure I.27 Ballon cylindrique horizontal sous talus
Les talus, dont l’épaisseur n’est en général pas inférieure à 1 m, constitue un bouclier de protection
très efficace contre les agressions extérieures : il possède, en effet, une grande inertie thermique, une
importante capacité isolante et une excellente résistance aux explosions et à la pénétration de
projectiles.
Cependant, il introduit un problème important de corrosion sur les parois externes du réservoir, en
contact direct avec le talus, dont il faut se protéger très efficacement. Cette protection est en général
assurée par un revêtement de peinture anticorrosion très élaboré et par une protection cathodique.
Suivant leur dimension, les ballons sont fabriqués en atelier ou sur chantier. Les réservoirs ne
dépassant pas 200 à 300 m3 (diamètre voisin de 3 m et longueur comprise entre 30 et 40 m) sont
entièrement construits en atelier et transportés en une pièce sur le site.
Les ballons sont constitués d’un corps cylindrique terminé à ses extrémités par des fonds emboutis. La
robe cylindrique est réalisée par plusieurs viroles soudées bout à bout. Les fonds emboutis ont un
profil torisphérique, elliptique ou sphérique.
Le supportage de ces ballons sur le sol peut être assuré de plusieurs façons. La plus courante consiste
à installer le stockage sur des appuis ponctuels appelés berceaux qui prennent place sur des massifs de
fondation en béton. Ces berceaux peuvent être réalisés à partir d’éléments en tôle directement soudés
sur le ballon ou bien par une extension, au-dessus du sol, des massifs de fondation qui
épousent la forme du réservoir. Dans ce cas, une tôle d’usure est soudée à l’extérieur du ballon au droit
des appuis en béton.
Sur les ballons de grand diamètre, les berceaux sont quelquefois remplacés par des poteaux supports
verticaux installés par paire de part et d’autre du diamètre.
Enfin, lorsque le terrain est de constitution suffisamment homogène avec un sous-sol relativement
stable, le supportage continu sur lit de sable est largement employé, en particulier pour les gros
stockages sous talus.
Le calcul des épaisseurs de l’enveloppe des ballons est effectué à partir des formules simples du code
de construction, en considérant les effets combinés des phases liquides et gazeuses du produit
stocké. L’enveloppe ainsi définie est ensuite vérifiée pour s’assurer que les épaisseurs retenues
27
conviennent pour résister à un vide partiel interne de niveau suffisant en regard des conditions
d’exploitation.
Les conditions de supportage sur appuis doivent également être examinées. Elles conduisent
quelquefois à augmenter l’épaisseur des parois ou à mettre en place des anneaux raidisseurs au droit
des appuis. Sur les gros réservoirs de stockage sous talus, qui doivent de plus supporter des charges
importantes de terre, les parois cylindriques comportent également des anneaux raidisseurs
intérieurs régulièrement répartis sur toute la longueur de la robe pour reprendre les poussées
extérieures.
I.4.2.4 Sphères :
Les sphères sont largement employées pour les stockages importants de gaz liquéfiés sous forte
pression. C’est la forme idéale pour résister à la pression car c’est sur ce type de
coque que le niveau des contraintes de membrane reste le plus faible ; c’est ainsi que l’épaisseur d’une
enveloppe sphérique est, par exemple, moitié moindre que celle d’une enveloppe cylindrique
de même diamètre soumise à la même pression et réalisée avec le même matériau.
C’est aussi la forme géométrique qui présente la plus petite surface de paroi pour un volume donné.
Par ailleurs, l’implantation de ces ouvrages nécessite moins de place au sol que les réservoirs
cylindriques horizontaux. Toutes ces propriétés contribuent à rendre ces réservoirs très économiques
et bien adaptés aux stockages sous pression de grandes capacités.
Les sphères supportent également très bien d’importantes dépressions internes pouvant aller jusqu’au
vide total. Comme pour les ballons cylindriques horizontaux, les pertes de produit dues à la variation
de la température ambiante ou aux mouvements de produit sont nulles.
28
Figure I.29 Sphère sous talus
La capacité unitaire des sphères habituellement installées est comprise entre 200 m3 (∅=7,25 m) et 5
000 m3 (∅=21,25 m), mais des ouvrages de capacités supérieures pouvant atteindre 10 000 m3
(∅=26,75 m) sont aussi quelquefois réalisés.
Compte tenu de leur géométrie et de leur grande dimension, la construction des sphères est effectuée
directement sur le site d’implantation à partir d’éléments transportables préfabriqués en usine.
L’enveloppe sphérique sous pression est constituée d’un ensemble de tôles élémentaires soudées bout
à bout et disposées en rangées horizontales entre deux calottes polaires. En général, elle est supportée
au niveau de l’équateur par des poteaux verticaux de section tubulaire, espacés de 5 à 6 m, qui
prennent appui sur des massifs de fondation. La hauteur de ces poteaux est prévue pour permettre une
distance libre d’au moins 1,5 m sous le pôle inférieur.
D’autres systèmes de supportages sans poteaux sont plus rarement retenus. Il s’agit principalement de
jupe cylindrique ou conique en tôle, placée sous l’hémisphère inférieur, ou d’appui polaire sur massif
de béton (avec interposition d’un matériau de contact déformable : élastomère, polyuréthane, feutre
bitumineux, etc.).
Pour les sphères sous talus, la capacité maximale ne doit pas excéder 3 500 m3 comme pour les
ballons et l’épaisseur minimale du talus de sable ou de terre reste fixée à 1 m. L’utilisation de sable
armé (mélange intime de sable et de fils synthétiques) permet de réduire l’emprise au sol du talus en
autorisant des angles de talus de l’ordre de 75 degrés.
I.5 RESERVOIRS METALLIQUES : STOCKAGE DES LIQUIDES A TEMPERATURE
CONTROLEE
Les réservoirs de stockage à température contrôlée sont réservés aux gaz liquéfiés dont la
température au point normal d’ébullition (PNE) est inférieure à la température ambiante et qui, par
conséquent, sont caractérisés par une forte pression effective à la température du site.
Lorsque les quantités de gaz liquéfiés à stocker sont très importantes, le nombre
des unités de stockage sous pleine pression nécessaires devient aussi très important, car leur volume
unitaire est limité par les épaisseurs maximales de paroi réalisables. Pour remédier à cette situation
contraignante et peu économique, on a recours à une réduction de la pression d’exploitation par
abaissement de la température du produit vers le PNE. Par ce moyen, la capacité des réservoirs peut
être considérablement augmentée, ainsi que les quantités stockées car le liquide est alors plus dense.
29
Pour ce type de réservoirs, on retrouve :
- Les réservoirs semi-réfrigérés (sphères ou ballons) : qui fonctionnent sous pression réduite,
comprise entre la pression atmosphérique et la pleine pression à température ambiante.
- Les réservoirs réfrigérés ou cryogéniques (réservoirs cylindriques verticaux à fond plat) :
qui fonctionnent sous pression sensiblement atmosphérique au PNE.
Naturellement, tous ces réservoirs comportent une isolation thermique, d’autant plus importante que la
température du stockage est basse.
I.5.1. Réservoirs semi-réfrigérés
Ce mode de stockage est réservé aux gaz liquéfiés qui, à température ambiante, développent de fortes
pressions. Il consiste à stocker ces produits sous une pression d’exploitation réduite obtenue par
abaissement de leur température au moyen de machines frigorifiques.
La température de stockage retenue se situe entre celle du produit sous pleine pression à température
ambiante et celle du produit totalement réfrigéré au point normal d’ébullition. Généralement, on retient
une température positive voisine de 5 °C pour échapper au problème du gel de l’eau qui pourrait être
présente en solution dans le gaz liquéfié.
Cependant lorsque le point normal d’ébullition est trop bas, comme par exemple pour le dioxyde de
carbone ou l’éthylène, les températures de stockage adoptées se situent autour de –20 à –25 °C, ce qui
permet de rester à un niveau de pression encore raisonnable de l’ordre de 20 à 25 bar.
Bien entendu, les stockages semi-réfrigérés sont pourvus d’une isolation thermique placée sur leur
face extérieure. Cette isolation est le plus souvent réalisée au moyen de mousse de polyuréthanne
(projetée ou en plaque) ou par des briques de verre cellulaire. Sa face externe comporte un écran pare
vapeur qui empêche la migration de l’humidité ambiante ainsi qu’un bardage métallique de protection
contre les intempéries.
La sphère est, en général, le type d’ouvrage sélectionné pour la réalisation des stockages semi-
réfrigérés car elle réunit les conditions nécessaires pour le stockage économique de grandes quantités
de produits sous pression.
I.5.2. Réservoirs réfrigérés et cryogéniques
Nous avons vu que les gaz liquéfiés pouvaient être stockés sous pleine pression à température
ambiante, sous pression réduite en stockage semi-réfrigéré, mais également sous pression
atmosphérique. Pour atteindre ce dernier état, leur température doit être abaissée, par un système de
réfrigération approprié, jusqu’à leur point normal d’ébullition. Ils peuvent ainsi, en l’absence de
pression, être stockés dans de simples réservoirs cylindriques verticaux à fond plat. Ces unités de
stockage comprennent nécessairement une isolation thermique performante qui enrobe complètement
le conteneur froid pour empêcher le réchauffement du produit réfrigéré.
Cette méthode de stockage est généralement considérée comme une solution économique lorsque l’on
doit traiter de grandes quantités de gaz liquéfié supérieures en principe à 5 000 tonnes. Elle permet en
effet de réaliser de grands réservoirs à parois minces et, par ailleurs, de loger une plus grande masse de
produit liquéfié par unité de volume. La valeur très faible des pressions de fonctionnement permet de
construire sans problème majeur des capacités pouvant atteindre 150 000 m3.
Ces réservoirs, malgré leurs dimensions souvent respectables, sont cependant plus satisfaisants sur le
plan de la sécurité pour l’environnement que les unités de gaz liquéfiés sous pression.
L’énergie libérée en cas de rupture accidentelle est en effet bien moindre sur ce type d’ouvrage à
pression atmosphérique que sur les stockages pressurisés.
Les températures de fonctionnement de ces unités de stockage sont celles qui correspondent au point
normal d’ébullition des gaz considérés. Elles sont bien entendu négatives pour les produits considérés
et approchent dans certains cas (hélium liquide) le zéro absolu. Le tableau I.3 rappelle les gaz
industriels les plus couramment traités dans ce mode de stockage et précise la température de stockage
au point normal d’ébullition (PNE) ainsi que la masse volumique dans ces conditions.
30
Tableau I.3 Caractérisation des gaz liquéfiés les plus couramment stockés dans le mode réfrigéré ou
cryogénique
La hauteur des réservoirs est souvent importante afin de réduire les surfaces exposées à l’air ambiant
et par voie de conséquence l’importance du flux thermique qui traverse les parois isolées du stockage.
Ces structures très hautes développent des charges au sol importantes. De plus, elles sont pourvues
d’un système d’ancrage conséquent. Leurs fondations sont donc beaucoup plus élaborées que celles
des réservoirs à fond plat abordés précédemment.
On distingue deux types de fondations :
- les fondations composites avec anneau de béton ;
- les fondations rigides avec dalle de béton au sol ou surélevées.
Sur un sol porteur et homogène, on réalise souvent une fondation composite constituée d’un anneau
de béton placé à la périphérie du fond à l’intérieur duquel le terrain naturel est consolidé ou remplacé
jusqu’à l’obtention des caractéristiques souhaitées. Sur un sol moins porteur ou lorsque des tassements
différentiels sont attendus, on favorise plutôt une fondation rigide monolithique réalisée par une dalle
de béton armé qui couvre toute la surface du fond de l’ouvrage. Sur un mauvais sol, on fera reposer
cette dalle sur une série de pieux régulièrement disposés sous sa surface qui seront implantés dans le
terrain jusqu’à la couche porteuse du sous-sol.
31
Figure I.30 Fondation composite avec anneau de béton
Figure I.32 Fondation rigide surélevée avec dalle de béton sur pieux
32
Figure I.33 Fondation rigide au sol avec dalle de béton sur pieux
Pour ce type de réservoirs, on distingue deux aspects : les réservoirs à simple paroi et les réservoirs à
double paroi.
I.5.2.1 Réservoirs à simple paroi:
Ce sont des réservoirs cylindriques verticaux, à fond plat ancré, surmontés d’un toit dôme. Ils
comportent une isolation thermique placée, en principe, sur la face extérieure des parois. Ils sont
employés pour les stockages réfrigérés ( températures d’étude supérieures à – 60 °C) et ne conviennent
pas pour les réservoirs cryogéniques qui nécessitent une isolation plus performante.
On distingue :
a) Réservoirs à toit dôme conventionnel :
Sur ces réservoirs l’isolation thermique de la robe et du toit est placée sur la face extérieure de
l’ouvrage. Elle est de ce fait directement exposée aux intempéries (vent, pluie, gel, neige), ce
qui la rend assez vulnérable, en particulier pour la surface couvrant le toit dôme.
33
Figure I.35 Réservoirs à toit dôme et pont suspendu
Les réservoirs à simple paroi sont, de par leur conception, des stockages sans protection secondaire
dont la défaillance peut être catastrophique pour le site et son environnement. Pour remédier à cet
inconvénient majeur, on a souvent recours à une barrière en béton construite à proximité et autour du
réservoir pour contenir le liquide et limiter la surface d’évaporation.
Figure I.36 Réservoirs à simple paroi métallique avec mur de rétention secondaire
I.5.2.2 Réservoirs à double paroi:
Le récipient de stockage proprement dit, constitué d’un réservoir cylindrique à fond plat avec ou sans
toit dôme, est contenu et protégé par une seconde enceinte en contact direct avec l’air ambiant dont
l’aspect est comparable à celui d’un réservoir à toit sphérique. Le système isolant, plus important et
plus performant que sur les réservoirs à simple paroi, est placé dans l’espace compris entre les deux
réservoirs. Ce type de réservoir est utilisé pour les stockages réfrigérés et cryogéniques.
Les réservoirs à double paroi peuvent être conçus de manière conventionnelle ou avec une sécurité
accrue. Dans ce dernier concept, on cherche à se prémunir contre les effets désastreux d’une
défaillance accidentelle de la cuve interne qui conduirait à un épandage du liquide volatil froid sur le
sol environnant de l’unité de stockage. Sur ces bases, on peut distinguer deux classes de réservoirs à
double paroi :
34
a) Réservoirs double paroi à simple rétention
Ils comportent une cuve interne en métal résilient capable de contenir le liquide froid et une enveloppe
externe en acier ordinaire qui supporte et protège l’isolation. Sur les réservoirs comportant un pont
suspendu, cette enveloppe contient également la pression de la phase gazeuse du produit stocké.
L’enveloppe externe ne peut cependant en aucun cas contenir le liquide froid qui s’échapperait
accidentellement de la cuve interne. Il n’y a donc pas de protection secondaire sur ce type de réservoir.
Figure I.37 Réservoir à double paroi métallique avec double toit dôme conventionnel
Figure I.38 Réservoir à double paroi métallique avec toit dôme et pont suspendu
b) Réservoirs double paroi à double rétention
Ces réservoirs comprennent une barrière secondaire qui protège le site d’un épandage à l’air libre du
produit stocké, en cas de fuite sur la cuve intérieure. Cette barrière permet donc de placer le stockage
en situation de survie et d’éviter ainsi un processus de catastrophe inhérent à la vaporisation intense du
liquide autour de l’installation. L’enveloppe extérieure assure donc les mêmes fonctions que dans la
classe précédente mais elle est de plus conçue pour contenir le liquide froid.
35
Figure I.39 Réservoir à double paroi à double rétention avec enceinte extérieure en béton précontraint
Figure I.40 Réservoir double paroi à double rétention avec cuve extérieure en béton armé et talus de
terre
I.6 PRINCIPES DE DIMMENSIONNEMENT DES RESERVOIRS
Dans ce qui suit, nous présenterons quelques principes pour le dimensionnement des réservoirs
cylindrique verticaux basés sur le CODRES (Code Français de Construction des Réservoirs
cylindriques verticaux en acier), ce code est établit pour les réservoirs construit avec tôles de robe
soudées bout à bout pour stockage de produit pétroliers liquides.
Ce code a été établit par l’U.F.I.P. (union française des industries pétrolières) et le S.N.C.T. (Syndicat
National de la Chaudronnerie, de la Tôlerie et de la Tuyauterie Industrielle).
36
I.6.1. Généralité sur l’étude d’un réservoir
- Le réservoir est étudié pour la combinaison la plus sévère possible des charges suivantes :
Poids propre ;
Surcharge : les toits fixes et les structures les supportant sont étudiés pour supporter
une surcharge minimale de 1,2×10-3 MPa répartie sur la surface projetée.
Produit stocké : La charge due au produit stocké est le poids du produit contenu dans
le réservoir, associé ou non à la pression gazeuse. Pour l'étude de la robe, la masse
volumique du produit stocké doit être prise égale à 1 000 kg/m3 (densité 1) ou en
tenant compte de la masse volumique du produit si celle-ci est supérieure à 1 000
kg/m3.
Charge due au vent et à la neige : La vitesse du vent prise en compte dans les calculs
est la vitesse du vent extrême. Cette vitesse est obtenue par les règlements en vigueur.
Charges sismiques : La vérification de la tenue des réservoirs aux effets sismiques
exige la compétence d'un spécialiste, et les méthodes qui doivent être employées pour
une telle analyse doivent découler d'une entente entre l'acheteur et le constructeur.
- Les épaisseurs des tôles à calculer sont définies comme suit :
37
eb : épaisseur minimale corrosion déduite (épaisseur minimale calculée)
c : surépaisseur de corrosion
ec : épaisseur minimale corrosion comprise
t1 : tolérance négative
e : épaisseur nominale
t2 : tolérance positive.
I.6.2. Étude des fonds de réservoirs
- Le fond du réservoir doit être entièrement supporté par les fondations,
- Le fond des réservoirs peut être plat, convexe ou concave.
I.6.2.1 Bordure annulaire
- La bordure annulaire en tôles est de même nuance d'acier que la virole inférieure,
- L'épaisseur nominale des tôles de la bordure annulaire sera au moins égale à celle spécifiée
dans le tableau ci-dessous augmentée de la surépaisseur de corrosions.
38
- L'épaisseur maximale (surépaisseur éventuelle de corrosion incluse) des tôles de virole
courante est de 45 mm.
I.6.3.1 Charges internes
- La hauteur de liquide à prendre en considération dans le calcul des réservoirs est la hauteur
totale de la robe.
- Les calculs sont effectués avec une masse volumique de 1 000 kg/m3 ou avec la masse
volumique réelle du produit à stocker, si celle-ci est supérieure à 1 000 kg/m3.
- La formule à appliquer pour le calcul de l'épaisseur minimale des tôles de robe est la suivante :
- Le calcul du positionnement des raidisseurs secondaires fait intervenir la notion de hauteur Hre
de robe d'épaisseur constante de stabilité équivalente.
- Aucun raidisseur secondaire n'est situé à moins de 150 mm d'une soudure circonférentielle
principale.
I.6.4 Calcul des toits fixes
- L'épaisseur nominale ed des tôles de toit est au minimum de 5 mm avec tolérance maximale en
moins t1 de 0,35 mm. Si une surépaisseur de corrosion est demandée, elle est ajoutée à
l'épaisseur de calcul ou à l'épaisseur nominale. En aucun cas, l'épaisseur de calcul augmentée
de la surépaisseur de corrosion n'est inférieure à l'épaisseur nominale.
- L'épaisseur minimale de construction eaq de l'âme des profilés (y compris surépaisseur
éventuelle de corrosion) ne sera pas inférieure à 4,4 mm.
- Pour la vérification de la tenue des toits à la pression, le coefficient de soudure « z » est pris
égal à 1 pour les soudures bout à bout et pour les joints à recouvrement soudés sur deux côtés,
0,5 pour les joints à recouvrement soudés sur un seul côté.
40
- La contrainte admissible en tension est prise égale aux 2/3 de la limite d'élasticité.
I.6.4.1 Toit autoportant sphérique sans charpente
- L'épaisseur des toits autoportants sphériques sans charpente est la plus grande des 2 valeurs
suivantes :
pour le flambage :
pour la pression :
41
I.6.5 Exemples d’applications
Exemple n°1 :
Soit le réservoir métallique représenté sur la figure suivante.
Déterminer l’épaisseur minimale de la robe et dimensionner
la poutre raidisseuse principale.
Données :
- Acier S235
- ρliquide= 850kg/m3
- Surépaisseur de corrosion « c » =0
- Ouvrage implanté à SAIDA
- Catégorie de terrain II
e 4 5.7 mm
c
v
42
4. Dimensionnement de la poutre raidisseuse :
Coefficient de rugosité :
Catégorie de terrain II :
KT = 0.190 ; zmin = 2m ; z0 = 0.05m ; z = 12m
Cr(z) = 0.190×ln(12/0.05) = 1.041 (de préférence prendre 03 décimales)
Coefficient de topographie :
43
Vext = 1.75×34.3 = 60m/s (selon RNV65)
216
= 0.058 × (32) × 12 × = 1284.4
160.9
On prend l’épaisseur nominale de la dernière virole : e = 5.65 + 0.35 = 6mm
D’après le tableau 5-20a, le profil correspondant à une épaisseur de
6mm et offrant un module de résistance directement supérieur à la
valeur de 1284.4cm3 (ZI = 1304cm3) est le suivant (Figure 5-24 détail
« e ») :
Exemple n°2 :
Soit le réservoir métallique à toit fixe autoportant,
sphérique et sans charpente représenté sur la figure
suivante. Déterminer l’épaisseur minimale de la
robe et du toit fixe.
Données :
- Acier S235
- La largeur des viroles est de 2m
- ρliquide= 1100kg/m3
- Surépaisseur de corrosion « c » =0
- Pression réel du gaz Pg=3200 Pa
- Soudure bout à bout pour les tôles du toit.
83790.7 10 6 16000
evc 1 0 4.3mm
2 156.7
On prend evc 1 5.65mm
44
Il est clair que le reste des viroles auront une épaisseur inférieure à 4.3mm, donc on prend :
evc 2 evc 3 evc 4 5.65mm
2. Dimensionnement du toit fixe :
0.8D < Rd < 1.5D => 12.8m < 18m < 24m
D ≤ 20m
emax = 9.5mm
Soudure bout à bout → z = 1
f = 2/3 × fe = 2/3 × 235 = 156.7 MPa = 156.7 106 Pa
a- Dimensionnement au flambage :
80.edb 80 7.1
P Pg 3200 2632 Pa (On a pris 0°, car cela nous donne la valeur max du
cos cos 0
cosinus → donc la valeur max de l’épaisseur)
2632 18000
edb 0.1mm
2 156.7 10 6 1
On prend ainsi l’épaisseur pour le flambage edb edc 7.1mm
45
Annexe au Chapitre I
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
Configuration des types de Poutres Raidisseuses et leur module de
résistance
56
57