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Introduction
La distillation est une technique extrêmement ancienne. De nos jours, elle est la mé-
thode la plus courante pour la séparation du mélange, est devenue actuellement une opération
unitaire indispensable car elle est la base de toutes les industries chimiques.
Par conséquent nous nous limitons à introduire dans ce qui suit le principe de la distilla-
tion, description d'unité et le fonctionnement des colonnes de distillation et ses bilans globaux
ainsi que la modélisation et le contrôle de fonctionnement.
II. But de la distillation
➢ Élimination d'un produit en cours de réaction chimique.
III. Principe
Le principe de fonctionnement d’une colonne de rectification consiste à déplacer à pres-
sion constante, les équilibres de phases à l’aide d’un gradient de température créé par une
source froide (le condenseur) qui génère un flux de liquide froid descendant dans la colonne et
une source chaude (bouilleur), générant un flux montant de vapeur chaude Pour assurer le
transfert de chaleur et de matière, des éléments de contact sont placés à l’intérieur d’une vi-
role. Ils sont constitués soit par des plateaux dont le principe de base est de mettre en contact
le flux de vapeur montant vers la tête de la colonne et la phase liquide se trouvant à la surface
de l’aire active du plateau, soit par des garnissages dispersant les deux phases et assurant une
bonne surface d’échange. A chaque contact la vapeur s’enrichit en constituants légers et le li-
quide se concentre en produits lourds.
Le condenseur travaille dans des conditions différentes, selon que l’on cherche à obtenir
une coupe légère, distillat sous forme liquide ou sous forme vapeur.
La plupart des distillations sont conduites en mode opératoire continu, adapté pour les
forts tonnages des industries de la chimie lourde et pétrochimique.
2) Distillation discontinue ou (distillation batch) :
Elle est utilisée pour les produits à forte valeur ajoutée dans l’industrie pharmaceutique,
agroalimentaire, régénération de solvant.
Certains produits sont trop peu volatils à pression ambiante ou se décomposent avant de
s'évaporer du fait de leur haut point d'ébullition. Dans ce cas, la pression de l'installation est
réduite à l'aide d'une pompe à vide afin de réduire le point d'ébullition.
2) Zone de rectification : elle assurant un contact intime entre une phase vapeur et un reflux
liquide. Le nombre de plateaux dépend de la nature de la charge à traiter
La plupart des rebouilleurs sont des appareils construits selon le même principe que les
échangeurs à faisceau de tubes et à calandre. Dans certains cas spéciaux on pourra avoir des
échangeurs à plaques soudées ou des échangeurs en graphite. On distingue ainsi deux grandes
classes d’appareils :
• Thermosiphon vertical
• Thermosiphon horizontal
• Rebouilleur vertical
• Vapeur.
• À récupération.
a) Condenseur total : Toutes les vapeurs sont condensées en un liquide se séparant en-
suite entre reflux et distillat (refroidi dans un échangeur avant stockage).
Le distillat en liquide est facile à transporter et à stocker. Un condenseur total n'est plus
un étage de séparation.
b) Condenseur partiel : C’est un étage d'équilibre qui effectue une séparation. Seule
une fraction des vapeurs condensées constitue le reflux, l’autre partie passe dans un conden-
seur réfrigérant est constitué le distillat.
3. Colonne de fractionnement :
La colonne de fractionnement est la partie essentielle d’une unité de rectification. Son
rôle est d’assurer le meilleur contact possible entre la vapeur montante et le liquide descen-
dant, sans toutefois donner lieu à une différence de pression. Selon les conditions, la composi-
tion du mélange, le volume, la miscibilité du mélange et le nombre de constituants, on choisit
un mode opératoire, continu ou discontinu, qui conditionne la technologie et qui doit être rete-
nue. Se compose de colonnes de fractionnement assurant un contact intime entre une phase
vapeur et un reflux liquide. Ce contact peut s'effectuer par l'utilisation de colonnes à plateaux
ou à garnissages.
a. Colonne à plateaux :
Les plateaux sont des chicanes horizontales en forme de plaques qui sont placées les
unes sur les autres à des distances déterminées à l’intérieur de la co-
lonne. Sur chaque plateau se trouve une couche de liquide de hauteur
limitée qui est traversée par la vapeur montante. La hauteur d’une co-
lonne à plateaux dépend du nombre de plateaux et de l’espace entre les
plateaux.
• Plateau à calottes.
• Plateau perforé à déversoir
• Plateau à clapets
b. Colonne à garnissage :
Le garnissage est une partie des utilisé en chimie et génie chimique
qui permet d'augmenter la surface de contact entre la phase liquide et la
phase gazeuse, améliorant ainsi les échanges entre les phases pour un vo-
lume de colonne donné. Le garnissage peut être de 2 types :
B. La vanne :
Une vanne est un dispositif destiné à contrôler (stopper ou modi-
fier) le débit d'un fluide liquide, gazeux, pulvérulent ou multiphasique,
en milieu libre (canal) ou en milieu fermé (canalisation). Les types de
vannes :
* La vanne de garde : est une vanne de sécurité destinée à isoler un dispositif normalement
alimenté en fluide de sa conduite d'alimentation, pour l'entretien du dispositif ou en cas
d'incident.
* La vanne police : est une vanne 1/4 de tour permettant la fermeture rapide des tuyauteries
de petits et moyens diamètres.
C. Capteur de température :
Au départ la température a un lien avec la sensation de chaud et de froid. Par ailleurs les
premiers thermoscopes étaient gradués en très chaud, chaud, tempéré, froid, très froid. Mais
très vite nous pouvons voir les limites de cette notion.
D. Capteur de pression :
Par conséquent, un capteur de pression est un instrument composé à la fois d'un élément
sensible à la pression pour déterminer la pression réelle appliquée au capteur et de certains
composants pour convertir cette information en un signal de sortie.
E. Le débit mètre :
Est un appareil destiné à mesurer le débit d'un fluide, liquide ou gazeux.
a. Engorgement :
La remontée de liquide dans les déversoirs est due à la somme de deux
b. Moussage :
La mousse est produite par le barbotage de la vapeur dans le liquide.
c. Encrassement :
Quand le système renferme des particules en suspension, l’utilisation de colonnes à pla-
teaux est conseillée car si une colonne à garnissage est utilisée, on aura une accumulation de
solides dans les espaces vides qui empêcheront le liquide de circuler librement.
d. Milieu corrosif :
Dans ce cas, il vaut mieux utiliser une colonne à garnissage (avec un remplissage en cé-
ramique) qu’une colonne à plateaux avec métal résistant à la corrosion (prix, fabrication, mise
en œuvre).
2. Influence de reflux :
a. Reflux total :
A reflux total, comme dans la méthode de McCabe et Thiele en distillation binaire, le
nombre de plateaux de colonne est minimal. La relation utilisée reliant ces deux grandeurs
tout en tenant compte des fluctuations de volatilité le long de la colonne est celle de Winn .
b. Reflux minimal :
A reflux minimal, le nombre de plateaux est infini et cette condition de travail est im-
probable. La relation de Underwood estime le reflux minimal
1) Capacité :
On recherche une capacité élevée pour la vapeur et ou pour le liquide suivant la de-
mande.
2) Pertes de charge :
Une perte de charge faible est nécessaire pour réduire le gradient de
Température entre le sommet et le fond de la colonne (on chauffe moins en fond de co-
lonne).
Une perte de charge élevée est généralement associée à un dimensionnement non écono-
mique.
3) Efficacité :
Une efficacité élevée est l’objectif premier de la performance du plateau.
Plus le contact est meilleur sur un intervalle de capacité assez grand, plus l’efficacité sur
cet intervalle sera élevée.
Sont les paramètres les plus importants dans une colonne de distillation. Elle doit être
maintenue d’une manière constante dans la mesure du possible. Le contrôle d’une installation
est effectué soit par des mesures en continu de propriétés physiques (masse volumique, visco-
sité, indice de réfraction, résistivité, pH), soit par des analyses discontinues, le plus souvent
par chromo graphie en phase vapeur, toutes les 1 à 10 min. Si la qualité des produits résultante
(attendue) ne respecte pas le cahier des charges demandé (produits hors normes) le problème
devra être signalé et une réduction du débit d'alimentation peut être effectué, ou bien l’expédi-
tion de ce produit hors norme sera acheminée vers un autre réservoir de stockage.
2. Débits :
La connaissance des débits d'alimentation et l’un des débits de soutirage permet établir
le bilan massique de la colonne, mais il est préférable de les connaître tous. Les débits in-
ternes sont moins essentiels que les débits externes, mais leur connaissance permet de mieux
cerner le fonctionnement de la colonne.
3. Niveaux :
Le ballon de résidu et de reflux joue le rôle d’accumulateur de liquide, afin de donner à
l’unité une certaine flexibilité de fonctionnement dans l’hypothèse d’une défaillance possible
du matériel (pompe, instrument, vanne, etc.). Généralement munies de deux alarmes de ni-
veau :
- une alarme de niveau bas pour éviter de faire cavité les pompes,
- une alarme de niveau haut pour éviter de noyer les plateaux inférieurs de la colonne, le re-
bouilleur ou le condenseur.
5. Pression :
La pression dans une colonne de distillation est un paramètre essentiel de son fonction-
nement. Le choix de la pression de la colonne dépend de la température opérationnelle adop-
tée. La pression est d’autant plus élevée que la température est haute.
XI. Conclusion :
De l’encre en quantité vautour a coulé dans les lignes et paragraphes précédents dans
lesquels nous nous sommes intéressés à la conception et à la simulation d’une colonne de dis-
tillation à plateau.
La distillation fait partie des méthodes de purification ; elle est utilisée quand on dispose
d'une solution :
La solution résulte de la dissolution d'un solide (soluté) dans un solvant (le plus souvent
l'eau) : dans ce cas on peut effectuer une distillation simple.
La solution est un mélange de deux liquides dont les températures d'ébullition sont dif-
férentes : dans ce cas on effectue une distillation fractionnée.
Dans le cas de composés peu volatiles on réalise en général une distillation sous pres-
sion réduite, qui permet d'abaisser la température d'ébullition par rapport à une distillation à
pression atmosphérique.
Exercice 2 :
1. Les notations usuelles et les données de l’exercice :
M𝐻2 O = 18 Kg/Kmol
Alimentation F en poids :
1000 Kg/h
➢ Bilan partiel :
Sur CH3OH :
0.25F = 0.9D+0.0645W
0.25×1000 = 0.9D+0.0645W
250=0.9D+0.0645W…… (3)
Sur H2O :
0.75F = 0.1D+0.9355W
0.75×1000 = 0.1D+0.9355W
750=0.1D+0.9355W…… (4)
D =222.023 Kg/h
D’après le (1) :
• Débit du distillat D :
Débit de CH3OH :
199.82 Kg/h
D (𝑥𝐷 )= (222.023 ×0.9) =
Débit de H2O :
22.20 Kg/h
D (1 − 𝑥𝐷 )= (222.023 × 0.1) =
• Débit du résidu W :
Débit de CH3OH :
50.18 Kg/h
W (𝑥𝑤 )= (777.98 × 0.0645) =
Débit de H2O :
727.8 Kg/h
W (1 − 𝑥𝑤 )= (777.98 × 0.9355) =
En fera les mêmes calcule pour les débit et fraction molaire pour obtenir les résultats
2. Le Tableau qui représente tous les résultats :