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2) Problèmes de l’évaporation
1. Concentration : à mesure que la concentration augmente, la viscosité et la densité
augmentent, ce qui augmente le point d'ébullition de la solution
2. Mousse : Les solutions telles que les composés organiques ont tendance à mousser pendant
la vaporisation. La mousse est emportée avec l'entraînement lourd de vapeur.
3. Tartre : Les solutions déposent du tartre sur la surface chauffante. U diminue
considérablement et conduit à l'arrêt des évaporateurs.
4. Sensibilité à la température : Les produits pharmaceutiques, les produits chimiques fins et
les aliments sont endommagés lorsqu'ils sont chauffés à des températures modérées pendant
des durées relativement courtes. Des techniques spéciales sont donc employées pour réduire la
température du liquide et le temps de chauffage,
5. Matériau de construction : Les évaporateurs sont faits d'une sorte d'acier. Cependant de
nombreux sols attaquent les métaux ferreux et en sont contaminés. Le cuivre, le nickel, les
aciers inoxydables peuvent également être utilisés.
3) Composants d’un évaporateur :
L’évaporateur est composé de trois sections :
Section de transfert de chaleur composée d’un échangeur de chaleur.
Section ou le solvant subit une ébullition puis une vaporisation.
Section de séparation ou la vapeur se débarrasse des gouttelettes du solvant entrainée.
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4) Différents types d’évaporateurs
a) Evaporateur naturels :
Outre les différentes technologies d’évaporation, il existe différents types d’évaporateurs sur
le marché, chacun avec sa particularité et sa finalité. Les principaux seront présentés ci-après.
Fonctionnement
Le corps de chauffe de ces appareils est tubulaire et disposé verticalement. Le produit à traiter
circule à l’intérieur des tubes chauffés extérieurement suivant un mouvement ascendant. Ces
appareils peuvent fonctionner en circulation naturelle ou circulation forcée.
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Ce type d’évaporateur n’est donc pas recommandé pour des produits thermosensibles. Une
vitesse de circulation du liquide pas suffisante favorise l’encrassement de ce type
d’installation.
Champs d’Application :
Ce type d’évaporateur est particulièrement adapté pour les liquides de viscosité faible à
moyenne, pour obtenir grands taux d’évaporation.
Avantages :
Le principal avantage de ce genre d’évaporateurs est que la circulation du liquide dans
l’appareil ne dépend plus du gradient de température, permettant d’obtenir une plus grande
souplesse à la fois dans la détermination des surfaces de chauffe, vu que l’évaporation n’a pas
lieu sur la surface d’échange mais sur le séparateur, et à la fois dans la conception des corps
de chauffe qui ne sont plus nécessairement verticaux.
Inconvénients :
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Cet appareil nécessite une grande consommation d’énergie en raison de la pompe de
circulation et de la recirculation du liquide dans le corps de chauffe. Le temps de séjour est
donc important, ce type d’évaporateur ne convient pas donc aux produits thermosensibles.
Champs d’Application
Ce type d’évaporateur est particulièrement adapté pour les :
Dans ce type d’évaporateur, initialement conçus dans les années 1990, le corps de chauffe est
vertical et de type tubulaire, le liquide entre par le haut de l’appareil et s’écoule par action
gravitationnelle en formant des films contre les parois internes des tubes.
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Inconvénients :
Le bon fonctionnement de ce type d’évaporateur est dépendant du fait que la surface
d’échange soit bien recouverte par le film ruisselant. En effet, il ne faut pas que le film de
liquide de ruissellement se rompe sous peine d’encrassement. Il faut donc que le « mouillage
» soit correct. Cette notion de mouillage, introduite par les constructeurs pour caractériser
l’aptitude du produit à recouvrir toute la surface de chauffe, correspond au débit
d’alimentation de l’évaporateur, rapporté au périmètre total des sections des tubes chauffants
mouillés. A surface de chauffe égale, on obtiendra donc un meilleur mouillage en diminuant
le nombre de tubes et en augmentant la hauteur. Ces évaporateurs ont donc une hauteur très
importante. De façon très approximative, on peut donner une valeur de mouillage de 0,3 L.h-
1.mm-1 pour un liquide peu visqueux et peu encrassant. Lorsque le débit du liquide n’est pas
suffisant pour assurer un mouillage correct, on peut soit faire recirculer une partie du produit
soit scinder la surface en plusieurs sections et faire circuler l’effluent successivement dans
chaque partition (possibilité appelée multi passe). Le multi passe permet de mieux maitriser le
temps de séjour et apparait plus adapté pour des produits thermosensibles.
Champs d’applications
Cet appareil est particulièrement adapté aux effluents présentant une quantité peu importante
de solides et des tendances à l’encrassement faibles à moyennes.
d) Evaporateur à plaques :
Fonctionnement
Ces évaporateurs, datant à peu près de la même époque que les évaporateurs à flot tombant,
diffèrent de ces derniers dans la conception du corps de chauffe dérivée de celle des
échangeurs de chaleur à plaques. La surface de chauffe est constituée d’un ensemble de
plaques jointes, logées dans un bâti. Le produit circule alternativement dans des sections
grimpantes et des sections tombantes. Les séparateurs concentrat/vapeur sont également de
type cyclone mais sont généralement montés horizontalement.
Avantages :
Cet appareil apporte les mêmes avantages que les évaporateurs à film tombant avec en plus la
compacité : le rapport surface/volume des corps de chauffe est très favorable tout comme la
facilité de démontage et d’entretien.
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Inconvénients
Le nettoyage de ce type d’évaporateur est difficile. Ce type de procédés permet des
applications de faibles à moyennes capacités. La problématique du mouillage est également à
prendre en compte.
Champs d’Application
Ce type d’évaporateur est particulièrement adapté pour les liquides présentant peu de matières
en suspension, ayant une tendance faible à l’encrassement et peu sensibles à la prolifération
bactérienne.
Avantages
Ces appareils rotatifs sont particulièrement adaptés au traitement des produits thermosensibles
en raison de leurs coefficients d’échange thermique remarquables, et tolèrent des viscosités
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élevées grâce à l’action centrifuge du rotor. Les temps de séjour des produits sont très courts
(moins d’une seconde). De plus, la capacité évaporatoire de ces appareils étant élevée par
unité de surface de chauffe, ceux-ci sont compacts et facilement accessibles.
Inconvénients
En contrepartie, la présence du rotor entraîne une consommation énergétique considérable et
les risques d’arrêts sont plus importants
Champs d’Application
Ce type d’évaporateur est particulièrement adapté pour les liquides hautement concentrés et
visqueux.
5) Transfert de chaleur :
Les transferts de chaleur dans un évaporateur s’expriment, comme dans tout transfert de
chaleur par échangeur, à l’aide de l’équation :
Φ = K A ΔT
Avec :
Φ (watts) : flux thermique
K [W/ (m2 · K)] : coefficient global de transmission thermique
A (m2) : surface d’échange
ΔT (oC ou K) : différence ou écart de température entre fluide chauffant et fluide chauffé
a) Coefficients locaux
Définition :
Le coefficient de transmission thermique (appelé aussi coefficient de transfert de chaleur
ou coefficient d’échange thermique) est la résultante de plusieurs coefficients de transmission
thermique locaux, qui sont essentiellement, dans le cas d’un évaporateur chauffé par la
vapeur ;
Un coefficient local de transmission par convection de la vapeur à la paroi d’échange ;
Un coefficient local de transmission par conduction à travers la paroi ;
Un coefficient local de transmission par convection de la paroi au liquide en
ébullition.
On peut ainsi écrire :
Avec :
A : surface de référence, qui sera précisé plus loin,
h1 (W/m2 .K) : coefficient local de transmission par convection de la vapeur en cours de
condensation sur la paroi,
A1(m2) : surface du coté de la vapeur en cours de condensation,
h2 : coefficient local de transmission par conduction a travers la paroi : h2=k/e
k(W/(m.K)) : conductivité thermique du matériau constituant la paroi,
e(m) : épaisseur de la paroi,
A2 : surface moyenne de la paroi,
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h3 : coefficient local de transmission thermique de la paroi au liquide en ébullition
A3 : surface du coté du liquide en ébullition,
Les coefficients de condensation peuvent être calculé par des équations reposant sur le
nombre de Nusselt, éventuellement corrigées pour tenir compte de la forme de la disposition
des surfaces d’échange, de la vitesse de la vapeur, de la présence de gaz incondensables, de
l’état de surface de la paroi, etc.
Le coefficient de transmission par conduction à travers la paroi est le plus facile a calculé
par les coefficients de conductivité thermique des matériaux constituants les surfaces
d’échange sont assez bien connus, de même que les épaisseurs de paroi, assez bien respectés
par le constructeur, sont homogènes. Ces coefficients sont généralement élevés, de l’ordre de
10 000 à 20 000 W/(m2.K) ce qui correspond à une résistance thermique faible qui peut
souvent être négligée.
Les entartrages éventuels doivent être pris en compte dans le coefficient de transfert par
conduction, comme si la paroi était constituée de plusieurs couches superposées.
Le coefficient de transmission thermique de la paroi au liquide en ébullition est très
difficile à déterminer par le calcul. Il est en effet très problématique d’appréhender la part de
surface consacrée au réchauffage au regard de la part réservée à l’évaporation.
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