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Bacs de stockage

a) Classification:
Dans l’industrie pétrolière, on désigne sous ce terme les réservoirs de stockage utilisés pour
les divers produits pétroliers. Leur forme n’est autre que celle d’une grande cuve fermée d’un
toit. Il existe des bacs à toit fixe et des bacs à toit flottant. Ces derniers sont utilisés pour les
produits volatils tels que le pétrole brut et les essences.

Les réservoirs de stockage peuvent être classés selon différents critères :


􀂃 matériau utilisé
􀂃 situation par rapport au sol
􀂃 forme
􀂃 position
􀂃 la nature du produit stocké

Les réservoirs utilisés pour le stockage du pétrole brut et des produits pétroliers (autres que les
GPL) sont des réservoirs cylindriques verticaux aériens en acier.

Une des classifications de ces réservoirs consiste à les différencier selon le type de couverture
(Toit). On distingue :
 les cuves ouvertes, qui ne comportent pas de toit. Leur emploi est limité aux
liquides que l’on peut, sans danger pour leur qualité et pour l’environnement,
exposer à l’air libre.
 Les réservoirs à toit fixe sont pourvus d’un toit et permettent donc une
meilleure conservation des produits volatils, dangereux ou polluants.
 Les réservoirs à toit flottant comprennent une structure flottante directement
posée sur le liquide que l’on installe soit dans une cuve ouverte soit dans un
réservoir à toit fixe. Ces réservoirs, en raison de leur remarquable capacité à
réduire les pertes par évaporation sont réservés aux produits volatils. La
capacité de ces réservoirs peut être très importante (plus de 35 000 m3).

b) Les cuves ouvertes :


Ces réservoirs sont principalement destinés au stockage d’eau d’incendie et des eaux
de ballast. Ils ne conviennent pas pour le stockage des produits pétroliers. Les cuves ouvertes
sont constituées essentiellement :
􀂃 d’un fond,
􀂃 d’une robe,
􀂃 d’une poutre raidisseuse (souvent appelée simplement : raidisseur).

c) Réservoir à toit fixe :


Le stockage des produits peu volatils et à faible tension de vapeur (inférieure à 0,1 bar)
est réalisé dans des réservoirs où la partie supérieure est recouverte d’un toit fixe. Ce
dispositif permet d’empêcher leur contamination par des agents extérieurs (pluie, poussières,
…). Le fond et la robe du réservoir sont du même type que sur les cuves ouvertes. Cependant,
la présence du toit fixe assure une rigidité suffisante au sommet de la robe qui permet d’éviter
l’installation d’un raidisseur.
On classe les réservoirs à toit fixe en deux catégories :
􀂃 réservoirs à toit supporté.
􀂃 réservoirs à toit autoportant.

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Ces toits sont constitués d’une charpente soutenue par un ou plusieurs poteaux (pour des
diamètres supérieurs à 25 mètres) qui s’appuient sur le fond du réservoir.
Les toits autoportants sont soit coniques soit sphériques.

d) Réservoir à toit flottant :


Le toit flottant est un disque mobile qui flotte sur le liquide en suivant les mouvements
de descente et de montée du produit. Pour permettre ces déplacements, un espace annulaire
libre existe entre le toit et la robe de la cuve. Il est obturé par un système d’étanchéité
déformable qui permet au toit de coulisser sans entraves à l’intérieur de la robe.
Il existe deux types de réservoirs à toit flottant :
- les réservoirs à toit flottant externe, dont le toit est installé à l’air libre dans des
cuves ouvertes.
- les réservoirs à toit flottant interne, dont le toit est placé à l’intérieur de réservoir à
toit fixe.

 Réservoirs à toit flottant externe :


Le réservoir proprement dit n’est autre qu’une cuve ouverte. La face inférieure du toit
est complètement mouillée par le liquide sur lequel le toit flotte. Pratiquement aucun espace
vapeur n’existe, ce qui permet de réduire considérablement les pertes par évaporation et les
risques d’incendie.

 Réservoirs à toit flottant interne :


Ce sont des réservoirs à toit fixe dans lesquels est installé un toit flottant simplifié
également appelé écran flottant. Le toit fixe peut être soit de type supporté, avec poteaux
verticaux à l’intérieur du réservoir, soit du type autoportant sans poteaux. Lorsque la structure
comporte des poteaux, ils traversent le toit flottant par des puits équipés de joints d’étanchéité
des puits. Ces réservoirs sont particulièrement bien adaptés pour le stockage des produits
volatils dont il faut assurer la conservation, préserver la pureté ou limiter l’émission des
vapeurs vers l’atmosphère.

Terminal :
Un terminal est l’extrémité d’un itinéraire de transport d’hydrocarbures utilisé pour la
réception ou l'expédition de ceux-ci à terre ou en mer. Il désigne aussi les installations et les
infrastructures nécessaires à diverses activités. Il peut être un parc de stockage ou encore
désigner une raffinerie ou un port.

Parc de stockage :
C’est une zone généralement de grande surface où se situe un ensemble de bacs de
stockage. Ils peuvent être de différente ou de même capacité. Ils sont bien sûr connectés à une
canalisation d’entrée et une autre de sortie et éventuellement connectés entre eux.
Nous pouvons diviser le groupe des bacs du parc en trois, en fonction de leurs états :
􀂃 Premier groupe en phase de remplissage.
􀂃 Deuxième groupe en phase de décantation.
􀂃 Troisième groupe en phase de vidange

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Réseau de transport

A- Terminaux :

Le réseau de transport tel qu’il existe actuellement, peut être décomposé en trois
parties : cette distinction tient compte du procédé d’utilisation des canalisations.
En examinant ce réseau, on constate que les gisements se trouvent tout à fait au sud du pays et
ils représentent le point de départ du réseau. Ensuite vient la région de Haoud-El-Hamra
(HEH) au centre du réseau, que l’on pourrait assimiler au noeud d’un graphe. Puis arrivent les
stations portuaires qui sont la fin du parcours du produit. Il y a donc :
􀂃 Les terminaux SUD.
􀂃 Le terminal de HEH (Centre de Dispatching de l’Hydrocarbure Liquide).
􀂃 Les terminaux NORD.

a)- Terminaux Sud :


Les terminaux Sud sont tous les points du réseau qui se trouvent à la racine de chaque
canalisation Sud. Leur nombre a augmenté au fur et à mesure que les gisements on été
découverts. Actuellement, ils sont au nombre de neuf, répartis entre terminaux de champs de
pétrole et terminaux de champs de gaz naturel, et ce nombre est appelé à augmenter dans les
années à venir.
La situation géographique des gisements amène à investir dans la construction de ce réseau de
canalisations. Elle entraîne aussi la mise en oeuvre d’un arsenal d’installations, de matériels et
la mobilisation de plus de 10000 employés pour maintenir une production permanente en
assurant le bon fonctionnement de ces régions devenues ainsi des terminaux. Le matériel en
question se repartit entre matériel de forage, stations de production, parcs de stockage et enfin
canalisations qui expédient le produit vers une destination précise telle que : Haoud-El-
Hamra, Hassi-Messaoud ou la Tunisie, si on prend en considération la canalisation OT1.

b)-Terminal de HEH : (ou CDHL : Centre de Dispatching des Hydrocarbures Liquides)

C’est un grand parc de stockage d’hydrocarbures utilisé essentiellement pour le


stockage du pétrole brut et du condensat. Presque la totalité de la production du Sud transite
par ce terminal pour aboutir au Nord. Le reste est canalisé à travers l’OT1 vers la Skhira en
Tunisie. Cette quantité est destinée à l’exportation.
Cette production est d’abord stockée pour décantation et prélèvement pour analyses, puis
distribuée ou dispatchée entre les stations portuaires et les raffineries située au Nord.
Le CDHL est établi à la périphérie de Hassi-Messaoud ; il a été mis en oeuvre en 1995, et son
rôle consiste à :
􀂃 Recevoir la production des gisements du Sud,
􀂃 Opérer le comptage,
􀂃 Stocker momentanément le brut et le condensat (24 h) pour décantation,
􀂃 Procéder aux contrôles de qualité à partir de plusieurs prélèvements des produits,
􀂃 Distribuer et expédier, par oléoduc le produit vers les régions du Nord (ports
d’Arzew, Béjaïa, Skikda et différentes raffineries),
􀂃 Gérer les débits des canalisations, ce qui veut dire : déterminer le bon débit de
chaque ligne à chaque moment ou à chaque état du réseau car celui-ci est perturbé par
plusieurs paramètres(Consignation, éclatement de pipe-line, problème technique…)

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Ce parc tient donc une place prépondérante au sein de ce réseau puisqu’il assume un
rôle de carrefour, intermédiaire entre le Sud et le Nord, et de centre de gestion de la
distribution.

c)- Terminaux Nord :


Ces terminaux se situent tous le long de la côte du pays, de la région de Skikda à la
région d’Arzew, et sont intégrés dans deus types d’infra-structure : Port et Raffinerie.

1) Terminal de Skikda :
Ce terminal est constitué de deux ports :
o Ancien port : Mis en service dans les années 50, il recevait la cargaison
par chemin de fer puis par oléoduc à partir de 1972, année de la
réalisation de celui-ci.
o Nouveau port : Son exploitation a commencé en 1980.

2) Terminal de Béjaïa :
Il est composé de deux ports l’un à côté de l’autre. Chacun est doté d’un parc de stockage et
de postes de chargement.
Ce terminal a pour mission de réceptionner les navires et de charger à bord les produits tels
que le pétrole brut et le condensat.

3) Terminal d’Arzew :
Une partie de la quantité reçue à ce terminal sera consommée par la raffinerie d’Arzew, le
reste sera dirigé vers l’exportation.
Ce terminal est localisé dans deux ports : le port de Betioua et le port d’Arzew. Le premier a
été mis en service vers la fin des années 60. Le second, à l’origine un port de pêche, a été
reconverti en port de chargement d’hydrocarbures en 1972. Depuis, ce terminal a enregistré
d’importantes améliorations en qualité et quantité des produits exportés. Ainsi d’autres postes
ont été rajoutés afin d’exporter les produits finis provenant de la raffinerie d’Arzew.

B- Acheminement du produit du Sud au Nord :


Le pétrole est un produit qui se retrouve dans les couches de l’écorce terrestre. Pour le
produire, il faut explorer cette écorce sur de grandes superficies et parfois d’importantes
profondeurs, ensuite extraire ce liquide par le biais de puits de forage. Une fois extrait, le
produit est stocké dans des bacs dit « de stockage » situés à proximité du puits. Ces bacs sont
généralement regroupés sur un même site appelé « Parc de stockage ». Ces installations
servent à conserver le produit et le laisser se décanter (séparation de sédiments et eau du
produit), mais aussi pour effectuer prélèvements, mesures, et autres opérations nécessaires sur
le brut (comptage, jaugeage, purge,…).
Une fois ces opérations terminées, le produit sera expédié par pipelines vers Haoud-El-
Hamra, centre de collecte.
Le produit arrive par l’une des canalisations d’entrée de Haoud-El-Hamra, il est directement
stocké dans les bacs. Ainsi, les bacs entrent dans la «phase de remplissage », ensuite ils
passent en « phase de décantation » et une fois cette phase terminée les bacs sont vidés : «
phase de vidange ». Le produit est expédié aux terminaux Nord par les canalisations de sortie.

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Pendant ces trois phases, des mesures et des prélèvements sont effectués afin de déterminer la
qualité et la spécificité du produit.
Les canalisations dans lesquelles le produit circule, relient deux terminaux sur des distances
moyennes ou grandes. Vu la distance séparant Haoud-El-Hamra des terminaux
Nord, environ 600 Km, il a fallu placer des stations de pompage le long des pipelines, et ainsi
faire parvenir le produit à destination avec les conditions de pression et de débit voulu.
Lorsque le produit arrive au terminaux Nord, il est encore stocké dans des bacs, et le même
processus appliqué sur les bacs de stockage à Haoud-El-Hamra a lieu, sauf qu’ici le produit
est chargé sur bateau et une petite partie acheminée vers les raffineries..

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