Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Samy LEBELLE
Enseignant de Génie Civil
mise à jour : SEPT.-05
! " #
$
$
% $
1.1. ACTIONS
Les actions sont les forces et les couples appliqués à une structure. Ces forces et ces couples sont les effets des
charges ou des déformations parfois imposées à la structure.
Les actions permanentes sont les effets du poids propre de la construction. Elles existent toujours.
Les actions variables sont l'effet des charges d'exploitation, des charges climatiques, etc. Ces actions ne sont pas
toujours appliquées. Elles peuvent être appliquées partiellement ou totalement.
Les actions accidentelles ne sont pas toujours appliquées.
1.2. SOLLICITATIONS
Les sollicitations E sont des grandeurs calculées à partir des actions. La connaissance de ces grandeurs est
nécessaire à l'étude d'une structure. Le moment fléchissant, l'effort tranchant, l'effort normal sont les sollicitations dont
les conséquences sont les plus étudiées.
1.2.1. INCERTITUDES
1.2.1.1. Nature des incertitudes
Les incertitudes ont deux origines. Elles sont relatives, soit aux actions, soit au calcul des sollicitations.
La prise en compte de l'incertitude relative à une action permanente se fait par l'utilisation d'un coefficient γG1. La
prise en compte de l'incertitude relative à une action variable se fait par l'utilisation d'un coefficient γQ1.
Les coefficients γG1 et YγQ1 sont des coefficients de sécurité partiels qui tiennent compte de la possibilité de
variations défavorables des actions et de l'éventualité de leur modélisation inexacte.
La prise en compte de l'incertitude relative à une sollicitation se fait par l'utilisation d'un coefficient de sécurité partiel
γSd.
Le coefficient γSd tient compte de l'incertitude liée au modèle de calcul et à la méthode de calcul. Sauf indication
contraire, γSd = 1,125.
En tenant compte des incertitudes, l'expression d'un moment fléchissant est de la forme MSd = γSd M(γG1 Gk +γQ1
Qk)
Le principe des méthodes de calcul aux États-Limites, développées dans les Eurocodes, consiste à limiter la
probabilité d'atteindre l'un quelconque des états-limites à une valeur économiquement acceptable, en tenant
compte du caractère aléatoire :
• des propriétés des matériaux (la résistance effective du matériau en oeuvre est nécessairement différente de
celle mesurée en laboratoire),
• des actions et de leurs combinaisons éventuelles : les charges climatiques ou d'exploitation peuvent être
différentes des valeurs habituellement prévisibles,
• des hypothèses de calculs prises pour déterminer les sollicitations.
!
"#
! ( ! (
!
• La variabilité des propriétés des matériaux et des valeurs d'actions mécaniques est prise en compte en
définissant, à partir de l'exploitation de données (essais ou relevés), des propriétés et des valeurs caractéristiques.
• L'imprécision des calculs, la méconnaissance des données de base, les imperfections de mise en oeuvre sont
prises en compte par application de coefficients de pondération partiels, qui transforment les valeurs
caractéristiques en valeurs de calcul.
De ce fait, un État-Limite Ultime est un état de ruine conventionnel. La charge de rupture observée lors d'un essai
de laboratoire (résultat d'une observation sans analyse statistique et sans prise en compte de coefficient de
sécurité) diffère de la charge ultime qui, elle, ne pourrait être atteinte que si certaines circonstances défavorables
se trouvaient réalisées en même temps. Cette charge ultime a, par définition, une probabilité faible d'être atteinte.
1.4.1. Définitions
Les actions permanentes et des actions variables agissent simultanément.
Les combinaisons d'actions définissent la nature et l'intensité des actions qui, probablement, agissent simultanément
sur une structure à un état limite déterminé.
Soit une combinaison d'actions. Les cas de chargement définissent les positions des charges variables qui
permettent d'obtenir les effets extrêmes recherchés.
Les deux principales combinaisons d'actions à l’ELUR sont 1,35 g + 1,5 q et g + 1,5 q.
La combinaison d'actions 1,35 g + 1,5 q conduit au calcul de la section maximale des armatures. La combinaison
d'actions g + 1,5 q conduit au calcul de la longueur maximale de certaines armatures (aciers de chapeau) et à la
définition de la stabilité de certains ouvrages.
2.1. DEFINITIONS
Le béton est un mélange dans des proportions préétablies de liant (ciment), avec des granulats (sable, gravier,
pierrailles) et de l'eau.
Le béton armé peut être défini comme l'enrobage par du béton d’aciers disposés judicieusement. Ces aciers sont
appelés armatures. On distingue les armatures longitudinales disposées suivant l'axe longitudinal de la pièce, des
armatures transversales disposées dans des plans perpendiculaires à l'axe de la pièce.
Le béton armé ne repose pas toujours sur des théories scientifiques. Les formules de calcul et les nombreux
coefficients utilisés ont souvent un caractère empirique mais il est essentiel qu'ils aient été fixés à la suite de nombreux
essais et que les résultats de calcul soient conformes à l'expérience.
Jusqu'en 1980 le béton armé a été calculé par la méthode dite aux contraintes admissibles. Ces contraintes
admissibles étaient définies sur la base des contraintes de rupture ou de limite élastique des matériaux et ensuite on
multipliait par un coefficient de sécurité.
Le coefficient de sécurité pris sur le béton est longtemps resté égal à 28% de la limite de rupture à 90 jours, le
coefficient de sécurité de l'acier à 60% de sa limite élastique.
Il suffisait ensuite de calculer les contraintes dans l'acier et le béton sous l'effet le plus défavorable des charges et de
vérifier que l'on ne dépassait pas ces contraintes admissibles.
Nous verrons plus loin que cette notion de la sécurité a, aujourd'hui évoluée et que l'on cherche à prendre en compte
tous les facteurs d'insécurité séparément, comme par exemple:
Nous calculerons les structures en béton armé à l'aide des nouveaux règlements aux états limites ( BAEL91 additif 99).
Rappel :
A ce niveau, le béton a donc cessé de résister en traction et c'est l'acier qui a pris le relais. Les armatures empêcheront
donc ces micro fissures de s'ouvrir davantage et prendront seuls en compte les efforts de traction.
Remarque : Si, par exemple les armatures sont enduites de graisse, elles glisseront dans le béton et ne s'opposeront
plus à l'ouverture des fissures. Le fonctionnement d'une telle association sera donc conditionné par une parfaite
adhérence entre l'acier et le béton.
2.3.5. Synthèse
Nous pouvons dégager à partir de ces éléments le schéma de principe de ferraillage d'une poutre en béton
armé en flexion suivant: :
Obtenu par moulage, le béton armé présente une grande souplesse de formes et son monolithisme lui permet de profiter
des avantages liés à l'hyperstaticité.
En règle générale le béton comprimé revient 3 à 5 fois moins cher que l'acier à résistance égale mais va peser 3 à 4 fois
plus. Ce poids sera un inconvénient sur sol instable ou sur des grandes portées par contre il permettra un meilleur
comportement au vent et aux sollicitations dynamiques.
L'enrobage des aciers par le béton rend le BA pratiquement insensible aux agressions atmosphériques et au feu.
2.4.1. LE BÉTON
1. Les ciments
Le ciment est obtenu d'environ 75% de calcaire et 25% d'argile. Le mélange, finement broyé, est cuit à 1450°C dans des
fours rotatifs et, après ajout de gypse ( 3 à 5% ), on obtient le CLINKER.
Le clinker est le principal constituant des ciments mais on trouve aussi du LAITIER obtenu par refroidissement brusque
des scories en fusion provenant des hauts-fourneaux. La POUZZOLANE, produit naturel d'origine volcanique et les
CENDRES VOLANTES provenant de la combustion de houille, lignite...en centrales thermiques rentrent aussi parfois
dans la constitution des ciments.
Les FILLERS obtenus par broyage de roches agissent sur certaines qualités des ciments.
- Le CIMENT PORTLAND ARTIFICIEL ( CPA ) qui contient 97% de clinker et des fillers.
- Le CIMENT PORTLAND COMPOSE ( CPJ ) constitué de 65% de clinker et 35% de laitier, pouzzolane et cendres.
- Le CIMENT DE HAUT FOURNEAU ( CHF ) qui contient 40 à 75% de laitier, 25 à 60% de clinker et 0 à 3% de fillers.
- Le CIMENT DE LAITIER AU CLINKER ( CLK ) qui contient 80% de laitier, 17 à 20% de clinker et 0 à 3% de fillers.
Chaque ciment est ensuite divisé en 3 classes suivant la valeur en MPa de sa résistance à la compression à 28jours
(garantie à 95%) sur éprouvettes de mortier normalisé : 32.5, 42.5, et 52.5.
Il existe aussi une sous classe R ( prise rapide ).
Il y a ensuite les GRAVILLONS dont les grains ont des grosseurs comprises entre 5 et 20 mm. On peut aussi utiliser des
CAILLOUX dont les grosseurs de grains sont comprises entre 5 et 25 à 30 mm. ces matériaux peuvent être roulés s'ils
sont extraits des rivières ou concassés s'ils ont étés obtenus par broyage de roches dures. Le poids volumique de ces
pierrailles est d'environ 14 KN/m3.
L'importance relative des divers granulats intervenant dans la composition du béton ont une importance considérable sur
sa résistance future (mélange de compacité optimale). La granulométrie doit donc être étudiée en fonction des matériaux
disponibles de façon théorique et ensuite justifiée par des essais de résistance.
Pour l'établissement des projets et dans les cas courants, un béton est défini par la valeur de sa résistance à la
compression à 28 jours, dite valeur caractéristique requise ( ou spécifiée ). Elle est notée fc28 et choisie en fonction des
conditions de fabrication du béton, de la classe du ciment utilisé et de son dosage au m3.
(1) signifie qu'il s'agit d'un cas à justifier par une étude appropriée
CC signifie: Conditions courantes de fabrication
AS signifie: Conditions courantes de fabrication avec autocontrôle surveillé
Lorsque l'age du béton est inférieur à 28 jours, on prend en compte pour les calculs de résistance fcj valeur
caractéristique à j jours qui est obtenue, suivant les cas par les formules suivantes:
fcj = j.fc28 / ( 4,76 + 0,83.j ) pour fc28 ≤ 40 MPa
fcj = j.fc28 / ( 1,40 + 0,95.j ) pour fc28 > 40 MPa
Par contre, il est possible lorsque le béton ne doit pas être traité thermiquement et pour des valeurs de fc28 inférieures à
40 MPa, de considérer une valeur de 1,10 fc28 quant l'age dépasse 28 jours.
La résistance à la compression est mesurée par compression axiale de cylindres droits de révolution de 200 cm2 de
section et d'une hauteur double de leur diamètre.
Essai de traction par flexion
( NF-P 18-407 )
Compression
simple sur
éprouvettes
cylindriques
( NF-P 18-406 )
fcj = fm - k.s
s est l'écart type et k est un coefficient qui dépend du risque r accepté avec un nombre d'essais n très grand. Les valeurs
de k en fonction du risque r de trouver des valeurs inférieures à la valeur caractéristique fcj sont données dans le tableau
suivant :
Il est courant de considérer pour fc28 des valeurs comprises entre 20 et 30 MPa.
La résistance du béton est également définie par la résistance caractéristique à la traction ftj à j jours qui est
conventionnellement introduite par la relation :
Dans cette relation, ftj et fcj sont exprimés en MPa et elle n'est valable que si .fcj ≤ 60 MPa.
Cela donne:
fc28 16MPa 20MPa 22MPa 25MPa 30MPa
ft28 1,56MPa 1,80MPa 1,92MPa 2,10MPa 2,40MPa
Les résistances caractéristiques en traction ftj peuvent aussi être déterminées par essais:
1. Déformation longitudinale
Sous des contraintes normales d'une durée d'application inférieure à 24 heures, on admet, à défaut de mesures, qu'à
l'age de j jours, le module de déformation longitudinale instantanée du béton Eij est égal à :
Eij = 11 000.fcj1/3 ( MPa )
Sous des contraintes de longue durée d'application, les effets du fluage du béton nous rajoutent une déformation
complémentaire du double de la déformation instantanée soit, en définitive une déformation totale triple. En exprimant les
résistances en MPa, le module de déformation longitudinale différée du béton Evj est égal à :
Le coefficient de Poisson est pris égal à 0 pour le calcul des sollicitations et à 0,2 pour le calcul des déformations.
Le diagramme contraintes ( σbc ) déformations ( εbc ) du béton aux ELU règlementaire est le diagramme de calcul dit
"PARABOLE- RECTANGLE". Le diagramme ci- dessous schématise ces dispositions.
Le coefficient γb vaut 1,5 dans le cas général pour les combinaisons fondamentales et 1,15 pour les combinaisons
accidentelles.
Le coefficient θ est fixé à 1 dans le cas général lorsque la durée probable d'application des charges considérée est
supérieure à 24 heures, à 0,9 lorsque cette durée est comprise entre 1 heure et 24 heures, et à 0,85 lorsqu'elle est
inférieure à 1 heure.
Étudions maintenant la répartition des contraintes dans la zone comprimée d'une section
droite de poutre fléchie.
Dans la mesure ou la section est partiellement comprimée, il est loisible de remplacer le diagramme parabole
rectangle par un diagramme rectangulaire simplifié ( A.4.3.42 du BAEL ).
Les dilatations linéaires peuvent être évaluées en admettant forfaitairement un coefficient de dilatation
commun du béton et de l'acier égal à α = 10-5 .
Les déformations différées du béton comprennent le retrait et le fluage: le BAEL préconise d'additionner sans
atténuations les deux phénomènes.
En ce qui concerne le fluage, déformation provoquée par une sollicitation de longue durée d'application, on
considère que la déformation totale vaut le triple de la déformation instantanée.
Lorsque le béton est coulé en atmosphère très sèche, il tend à diminuer de volume: C'est le retrait. Conservé dans l'eau
ou en atmosphère très humide, ce retrait est beaucoup plus faible. Le BAEL préconise pour le raccourcissement unitaire
à l'air libre :
2.4.2.1. Présentation
Le matériau acier est un alliage fer et carbone en faible pourcentage. Les aciers utilisés en BA sont les aciers de nuance
douce ( 0,15 à 0,25 % de carbone ) et les aciers de nuance mi-dure et dure ( 0,25 à 0,40 % de carbone ).
Le caractère mécanique servant de base aux justifications est la limite d'élasticité garantie, désignée par fe ( article
A.2.2,1 du BAEL ). Elle varie en fonction du type d'acier.
Le module d'élasticité longitudinale Es est pratiquement constant quel que soit l'acier utilisé. Le BAEL préconise la
valeur :
Es = 200 000 MPa
(≠ 210 000 MPa dans les codes de calcul de construction métallique)
Le diagramme contrainte déformation a l'allure suivante, tant pour la traction que pour la compression :
On utilise pour le béton armé, les ronds lisses, les armatures à haute adhérence et les treillis soudés. ils sont définis, en
outre par leur diamètre nominal qui est le diamètre d'un cylindre de révolution ayant même masse que la barre par mètre
linéaire. on considèrera pour l'acier, un poids volumique de 78,5 KN / m3. sa section nominale est l'aire du cercle de
diamètre le diamètre nominal. On remarquera que, si pour les ronds lisses, le diamètre nominal et le diamètre sont
égaux, il n'en est pas de même pour les armatures à haute adhérence. Il est à noter de plus que les diamètres nominaux
sont normalisés.
Si les autres types se présentent en barres, ces derniers sont soit en rouleaux, soit en panneaux et de dimensions
normalisées. Leur largeur standard est de 2,40 m, la longueur des rouleaux est de 50 m et celle des panneaux est de
4,80 m ou 6 m.
Le diagramme contraintes déformations à considérer en application de l'article A.2.2,2 est défini ci-dessous.
Nous n'en retiendrons que la zone des tractions, la zone des compressions étant symétrique par rapport à l'origine.
γs est pris égal à 1,15 sauf vis à vis des combinaisons accidentelles pour lesquelles on adopte la valeur 1 (A.4.3,2).
εe est égal à fe / γs.Es ce qui donne par exemple pour un Fe E 400, εe = 400 / 200 000.1,15 = 1,74 10-3 .
En état limite de service, les vérifications à effectuer pour les aciers, portent sur l'état limite d'ouverture des
fissures ( A.4.5,3 ). L'appréciation du degré de nocivité de l'ouverture des fissures dépend de l'environnement ( agressif
ou non ), de la nature de la structure, de l'utilisation de l'ouvrage, de la limite élastique des aciers utilisés et de
l'expérience sur des ouvrages analogues. Il appartient au maître d'œuvre de juger de ce degré de nocivité.
Dans ce cas aucune vérification particulière n'est demandée sur les aciers si ce n'est qu'il conviendra dans la mesure du
possible :
- de n'utiliser les gros diamètres que dans les pièces suffisamment épaisses.
- d'éviter les très petits diamètres dans les pièces exposées aux intempéries
- de prévoir le plus grand nombre de barres compatible avec une mise en place correcte du béton.
La fissuration est considérée comme préjudiciable lorsque les éléments en cause sont exposés aux
intempéries ou à des condensations ou peuvent être alternativement noyés et immergés en eau douce. Ce sont des
ponts routiers situés en milieu moyennement agressif, avec des ouvrages minces ou de nombreuses surfaces de reprise,
ou encore des pièces soumises à des tractions peu excentrées.
σs en MPa
fe limite d'élasticité des aciers utilisés
ftj résistance caractéristique en traction du béton (MPa)
η coefficient de fissuration = 1 pour les RL et les TSL
= 1,6 pour les HA et les TSHA de Φ ≥ 6mm
= 1,3 pour les TSHA de Φ < 6mm
Φext diamètre des armatures les plus proches des parois
Cas des dalles et des voiles d'épaisseur inférieure ou égale à 40cm : L'écartement des armatures doit être inférieur ou
égal à 25cm et 2h ( h étant l'épaisseur ).
Les armatures de peau pour les poutres de grande hauteur doivent avoir une section d'au moins 1 cm² par mètre de
longueur de parement.
σs ≤ 0.8 ξ
Φext ≥ 8mm
- Les armatures de peau pour les poutres de grande hauteur doivent avoir une section d'au moins 5 cm² par mètre de
longueur de parement.
- Lorsque on utilise des barres de diamètre supérieur à 20mm, leur espacement horizontal doit être inférieur ou égal à 3Φ
soit :
Si Φ > 20mm alors d ≤ 3Φ
Nous considérerons que Φl est le diamètre des armatures longitudinales et Φt le diamètre des armatures transversales.
Pour assurer une bonne protection des armatures contre la corrosion, il faut que l'enrobage C soit au minimum de:
5cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour les
ouvrages exposés à des atmosphères très agressives. cet enrobage peut être ramené à 3cm si les
armatures ou le béton sont protégés;
3cm pour les parois coffrées ou non qui sont soumises ( ou susceptibles de l'être ) à des actions agressives,
ou à des intempéries, ou à des condensations, ou encore, eu égard à la destination des ouvrages, au
contact d'un liquide. cette valeur peut être ramenée à 2cm si fc28 > 40 MPa ;
1cm pour des parois qui seraient situées dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pas exposées
aux condensations.
L'enrobage des barres Cl doit être au moins égal à leur diamètre si elles sont isolées, la largeur a du
paquet si elles sont groupées. De plus, elles doivent vérifier les espacements suivants:
Pour les plaques, les dalles, les coques et les hourdis, les mailles ne doivent pas être trop grandes (
vérification du béton au poinçonnement ) et le diamètre maxi des armatures doit vérifier:
Φmaxi ≤ e / 10
Φt = Inf { Φl , h / 35 , b0 / 10 }
Nous devons aussi vérifier que le rayon moyen rg des mailles d'armatures satisfasse à:
rg est défini comme le quotient de l'aire par le périmètre du vide intérieur d'une maille d'une grille.
Il faut aussi s'assurer, lorsque le béton doit être vibré avec un pervibrateur que l'écartement entre les
armatures permet le passage de l'être vibré avec un pervibrateur que l'écartement entre les armatures permet le passage
de l'aiguille.
4. Poussée au vide
Toute armature courbe et tendue exerce sur le béton une poussée dans le plan de courbure et du coté
de la concavité. Si l'armature est comprimée, la poussée est exercée du coté de la convexité.
Si la poussée est orientée vers une face externe, il y a risque d'éclatement du parement. Il faut donc,
pour éviter les poussées au vide, choisir un tracé judicieux des armatures: Par exemple, les poussées doivent
être, dans les courbures, orientées vers la masse du béton. Lorsque, par contre, des raisons constructives nous
poussent à prévoir des poussées orientées vers le parement, il faut alors obligatoirement prévoir des ligatures
ancrées dans la masse de l'élément.
La mise en jeu mécanique d'un ancrage par courbure tend à faire fléchir la barre ancrée là ou sa courbure change: Il
peut en résulter des poussées au vide. L'ancrage le plus dangereux à cet égard est l'ancrage par retour d'équerre. Il
convient soit de disposer une ligature ancrée dans la masse du béton, soit mieux d'incliner le retour de l'ancrage vers la
masse du béton pour obtenir alors un crochet.
Les conditions de résistance d'un élément en béton armé supposent que les armatures ne glissent pas à l'intérieur du
béton. C'est le phénomène d'adhérence qui empêche ou limite ces glissements.
Une barre d’acier φ10 n’a qu’une très faible résistance à la flexion. Le fait de l’associer à du béton « démultiplie » les
efforts qu’elle peut reprendre en flexion.
C’est le complexe « acier + béton » qui constitue le BA et tout se joue à l’interface entre les 2 matériaux.
Cette propriété physique permet la transmission des efforts et un fonctionnement rationnel: le béton suit alors les
armatures dans leurs déformations. Les justifications que nous effectuerons en ELU ( A6 du BAEL ) porterons sur la
limitation de l'entraînement des armatures de façon à ne pas endommager le béton les entourant, les ancrages des
extrémités de barres, les jonctions, les recouvrements et les coutures des barres. La transmission des efforts du béton
aux armatures s'effectue par le phénomène d'adhérence mais aussi par la courbure que l'on pourra donner aux barres.
Il va s'agir d'éprouver en traction une barre d'acier entourée par une éprouvette de béton avec le dispositif expérimental
suivant:
La liaison entre le béton et l'acier est caractérisée par la résistance à l'arrachement de la barre sous l'effet de l'effort F.
Dans le cas d'une armature HA, la résistance à l'arrachement varie avec l'état de surface de la barre. Pour un acier
uniquement nervuré, il y a une amorce de glissement comme pour le RL qui est ensuite stoppée par les nervures vers
1,5mm et ces nervures permettent d'atteindre 10 MPa avant le glissement du point B. Pour un acier avec des nervures et
verrous, l'amorce de glissement n'a pas lieu et la résistance atteinte est beaucoup plus forte ( environ 11 MPa ). On
remarque aussi que le glissement de A lorsque B amorce le sien est de l'ordre de 0,8mm, soit beaucoup plus faible.
Dans le cas des ronds lisses, l'étude expérimentale conduit à supposer qu'il se forme dans le béton, sous l'action de F,
une série de cônes emboîtés les uns dans les autres et sensiblement inclinés à 45° sur l'axe de la barre. l'enveloppe de
ces cônes décrit une surface cylindrique.
Les cônes sont assimilés à des bielles articulées qui tendent à coincer la barre. L'égalisation des déformations du béton
et de l'acier est rendue possible par ce phénomène. L'adhérence est donc assimilable à un phénomène de
frottement.
Pour qu'il y ait formation de ces cônes, il faut que les barres soient suffisamment enrobées par le béton. Les bielles ainsi
formées forment des sortes de cliquets réagissant par frottement. Deux cas peuvent se produire :
- Les efforts inclinés à 45° sont insuffisants: il y a rupture d'adhérence car l'effort F dans la barre ne peut pas
être équilibré et la barre glisse dans le béton qui ne peut s'y opposer (détérioration de l’interface acier / béton).
- L'effort F génère dans la barre des contraintes qu'elle ne peut supporter: il y a rupture de l'acier car la
résistance en traction de la barre est épuisée.
Dans le cas des barres à haute adhérence, le comportement du béton est identique. Le béton entre les créneaux et les
verrous s'oppose au glissement par l'intermédiaire des efforts à 45° mais lorsque le glissement est en mesure de
s'amorcer, ces créneaux et verrous le bloquent.
- L'état de surface des aciers: l'adhérence est améliorée lorsque la barre possède des nervures en saillies ou lorsque sa
surface est rugueuse.
- La qualité du béton d'enrobage: en particulier le dosage et les conditions de vibration qui influent sur la compacité.
- Les soins apportés à la mise en œuvre: il faut éviter par exemple que les gros granulats empêchent, par une création
de voûte, à la pâte de béton d'enrober les armatures. Il faut donc veiller à obtenir une bonne plasticité et une bonne
vibration.
La liaison entre une armature et le béton est mesurée par la contrainte d'adhérence τs ( article A.6.1,1 du BAEL91 ).
Soit une barre rectiligne scellée dans un bloc de béton. Appliquons à cette barre un effort de traction F et étudions
l'équilibre statique.
dF = τs. πφ.dx
Nous prendrons comme hypothèse que τs est constante sur toute la longueur de la barre. Le principe de l'équilibre nous
donne en considérant que les efforts dF du béton sur la barre annulent la traction F:
τs = F /πφ.l
Une valeur limite pour la contrainte d'adhérence est fixée par l'article A.6.1,21 du BAEL91
τsu = 0,6.ψs².ftj
L'efficacité d'une barre du point de vue de l'adhérence est caractérisée par son coefficient de scellement ψs
qui est pris égal à 1 pour les ronds lisses RL et à une valeur fixée par la fiche d'identification pour les autres types
d'armatures. Pour les armatures haute adhérence, le règlement précise que la valeur du coefficient ψs est généralement
égale à 1,5.
Armatures RL ψs = 1
Armatures HA ψs = 1,5
Le tableau ci-dessous, extrait des règles BAEL donne les valeurs de τsu pour quelques valeurs courantes de
fc28 :
fcj ( MPa 20 25 30 35 40 45 50 55 60
)
ftj ( MPa 1,8 2,1 2,4 2,7 3 3,3 3,6 3,9 4,2
)
τsu ψs = 1 1,1 1,3 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2 2,3 2,5
( MPa ψs 1,5 2,4 2,8 3,2 3,6 4,0 4,5 4,9 5,3 5,7
)
Du point de vue mécanique, le béton est caractérisé par sa faible capacité d'allongement et sa faible résistance en
traction. L'acier est donc utilisé dans les zones tendues. Son allongement sous l'effet des tractions entraîne donc la
fissuration du béton tendu.
Nous verrons, plus loin, que ce dernier est négligé dans les calculs. Il n'en reste pas moins présent. Nous pouvons
décomposer le comportement du béton armé en zone tendue en 4 phases:
En phase 1, le béton et l'acier travaillent ensembles puisque la résistance d'aucun des deux matériaux n'est épuisée.
En phase 2, la résistance du béton est dépassée mais ce dernier peut suivre l’acier de façon plastique.
En phase 3, le béton est au delà de sa rupture et est donc fissuré. Il ne peut donc plus suivre l'acier qui travaille seul.
En phase 4, la limite élastique de l'acier est dépassée. Nous ne pouvons pas faire travailler le matériau béton armé dans
ce domaine.
Lorsque nous sommes en phase 3, soit en phase courante et si nous avons utilisé des aciers ronds lisses, nous
remarquerons que les fissures sont larges car elles prennent en compte l'allongement de l'acier glissant dans le béton.
Par contre, dans le cas d'armatures à haute adhérence, les fissures seront fines et étroitement espacées. Cela résulte
des multiples points d'ancrages constitués par les crénelures qui égalisent la distribution des contraintes.
faudra donc limiter la contrainte admissible en traction des aciers, disposer judicieusement les armatures en utilisant
autant que possible des barres de petit diamètre et en les enrobant de façon optimale dans le béton.
Le règlement précise que les dispositions a) et b) sont nettement plus défavorables que les dispositions c) et d) qui
assurent une meilleure répartition des fissures
Une barre est dite "ancrée" lorsque l'effort F de traction exercé sur cette barre est entièrement équilibré par
l'adhérence entre le béton et l'acier dans la zone d'ancrage.
Par définition, nous désignerons par ls la longueur de scellement droit, c'est à dire la longueur d'une barre
de diamètre φ capable d'équilibrer avec une contrainte d'adhérence τsu, l'effort F provoquant dans cette barre une
contrainte de traction égale à la limite élastique de l'acier fe.
A défaut de calcul précis, le BAEL ( article A.6.1,221 ) permet d'adopter les valeurs forfaitaires suivantes:
Le BAEL précise toutefois certaines valeurs du rapport ls / φ pour certaines valeurs particulières de fcj et pour des aciers
HA :
fcj ( MPa ) 20 25 30 35 40 45 50 55 60
ls/φ Fe E 41 35 31 27 25 22 21 19 18
400
pour ψs= 1,5 Fe E 51 44 39 34 31 28 26 24 22
500
Ces valeurs sont valables à la fois pour les barres tendues et pour les barres comprimées. Elles doivent être multipliées
par 1,5 dans le cas d'une barre faisant partie d'un paquet de 3.
Lorsque l'aire réelle Ar de la section droite d'une barre est plus grande que l'aire strictement nécessaire déterminée par
le calcul Acal, la longueur d'ancrage ls peut être réduite dans le rapport Acal / Ar sans pouvoir être inférieure à 10 fois le
diamètre de la barre.
Remarques :
Dans la pratique, l’inconnue est la plupart du temps l1.
Le crochet à 135° est le plus courant.
Les armatures trouvées dans le commerce ayant une longueur limitée, il est parfois nécessaire pour certains élément de
plus grande longueur d'utiliser plusieurs barres. Pour établir la continuité entre les barres, nous effectuerons un
recouvrement, c'est à dire que nous ferons chevaucher les barres sur une longueur lr, dite longueur de recouvrement.
Cette longueur sera donc la longueur nécessaire pour assurer la transmission des efforts qui sollicitent l'armature. Il faut
assurer la continuité mécanique au niveau du recouvrement en mobilisant l'adhérence et le frottement du béton sur
l'armature.
c est la distance entre axes des 2 barres. Les efforts sont transmis d'une barre à l'autre par le jeu de l'adhérence du
béton.
ΣAt.fet = As.fe
ΣAt.fet est l'effort de traction dans les armatures de couture égal et opposé à la composante Ft
fet est la limite élastique des aciers utilisés comme armatures de couture
At est la section totale des brins d'une nappe d'armatures de couture
As est la section des armatures à recouvrir et fe leur limite élastique
Les armatures de couture auront des petits diamètres de manière à assurer une bonne répartition de ces
armatures sur la jonction.
Si la barre est toujours comprimée, si elle ne fait pas partie d'un paquet de 3 barres et si les entre-axes
des barres en jonction sont au plus égaux à 5 fois leur diamètre, nous pourrons considérer que
lr = 0,6.ls
Pour les armatures de couture, il faudra se reporter au chapitre sur les poteaux en compression centrée.
Nous pourrons souder les barres bout à bout ou effectuer une soudure par recouvrement mais nous pourrons aussi
utiliser des manchons sous réserve d'essais probants.
3.1.1. Définition :
Ce type de sollicitation pour des pièces en B.A. se trouve principalement pour les tirants verticaux (suspentes) ou dans
les tirants horizontaux si le poids propre peut être négligé.
Rappels de R.D.M: Dans toute section S d'abscisse x, les éléments de réduction du torseur de cohésion (actions de la
partie droite sur la partie gauche) sont au centre de gravité de S:
&'() *+,-.-/
Seules les pièces non fragiles peuvent être calculées par les règles B.A.E.L.
Une section non fragile vis à vis des contraintes de traction est une section tendue ou fléchie telle que s'il y a
fissuration du béton la contrainte maximale dans les aciers est la limite d'élasticité de l'acier.
Le béton tendu sera négligé car on le considère fissuré. Le béton fissuré, les armatures doivent reprendre la sollicitation
extérieure. Si au moment de la fissuration, les armatures sont déjà plastifiées, on ne dispose que de peu de sécurité: très
rapidement les déformations dans les armatures vont atteindre les limites imposées et la rupture peut-être brutale.
Si on impose que les aciers soient élastiques lors de la fissuration du béton, on dispose alors d’une plus grande sécurité:
on aura rupture quand l’allongement des armatures sera élevé. Dans cette zone de comportement plastique, les aciers
reprendront encore toute la sollicitation.
, /( ≥ /. "
Les pièces fragiles auront peu de fissures mais d'ouverture importante pouvant amener une rupture brutale.
F F
Acier seul
béton fissuré
Fplast Fplast
Charge de début
fissuration progressive fissuration progressive
Charge de début du beton de fissuration du beton
de fissuration
Comportement correct: la fin de fissuration du béton Comportement fragile: les aciers sont plastifiés alors que
correspond au début de plastification des armatures le béton n’est pas totalement fissuré
- E.L.U. :
En traction simple on est en pivot A donc εst = 10 °/oo et σst = fe/γγs
0
,0 = &'() 0 2 3 + 3 1
/(
γ,
- E.L.S :
Si la fissuration est considérée comme préjudiciable ou très préjudiciable, la contrainte dans l'acier est bornée (A.4.5,33
et A.45,34).
, ,(4 = +
,(4
&'() ,(4 2
σ,. 1
,0
,= &5 ,,(4
/. "
/(
En fissuration préjudiciable φ ≥
En fissuration très préjudiciable φ ≥ .
a) Calcul de As:
,0
,= &5
,,(4
La condition de non fragilité est à respecter ainsi qu'un enrobage correct des aciers et il faut pouvoir loger toutes les
barres déterminées.
, /(
≥
/. "
φ"
6 7
+0.4(, $ φ . ≤ 9-:- ! 8φ 8 #
φ
!
Espacement st:
,. ≤ & a petit côté de la section.
Rappels de R.D.M: Dans toute section S d'abscisse x, les éléments de réduction du torseur de cohésion (actions de la
partie droite sur la partie gauche) sont au centre de gravité de S:
&'() :;<&.-/
Cette définition suppose que la géométrie de l'élément est parfaite et la sollicitation effectivement centrée.
Portique hyperstatique
e
e
Moment non nul
dans les poteaux
Mf
Charge non centree Imperfection géométrique
- le moment en tête de poteau (encastrement des poutres) n'entraîne qu'une faible excentricité telle que: (B.8.2,1)
N
7
(= < e
Les éléments de structures BA soumis à une sollicitation de compression simple seront considérés comme des poteaux
sous chargement centrée dans la mesure où les conditions précédentes sont remplies. Ce cas est habituel pour les
bâtiments courants.
N N
Lorsqu’un poteau est soumis, en plus de
l’effort normal centré, à un moment
fléchissant, la méthode développée ci-après
ne s’applique plus. On doit alors calculer les
W sections en flexion composée avec
compression à l’ELU de résistance ( A.4.3,5 )
Vent ou à l’ELU de stabilité de forme ( A.4.4. et
annexe E7 ).
P
Poussee
des terres
Considérons les 4 types de poteaux suivants et étudions leur rupture sous chargement de compression centrée
croissant. Les poteaux sont définis par:
Flambement
Flambement Flambement
Rupture des aciers
des aciers des aciers
fragile
Rupture
Rupture Rupture
fragile
ductile ductile
1 2 3 4
La rupture du poteau 1 non armé est brutale. Elle survient sans qu’il soit possible de la prévenir. Dès que la contrainte de
certaines fibres de béton est supérieure à la contrainte limite de traction du béton, une fissure se crée et se propage
instantanément.
Le poteau n°3 est armé d’armatures longitudinales et transversales. Lors de l’augmentation progressive de la charge, on
observe l’apparition de fissures au niveau des armatures transversales, puis un effritement du béton aux mêmes
endroits. Lorsque la contrainte dans les cadres devient trop importante, les cadres se rompent. Cette rupture est en
général brutale mais cette fois on observe une progression continue de l’état de fissuration. Le comportement de ce
poteau est donc ductile.
Les armatures transversales du poteau n°4 sont moins espacées que pour le poteau n°3. Le comportement observé
jusqu’à la ruine est du même type que précédemment. Cette fois, les cadres frettent plus les armatures longitudinales.
La rupture des poteaux a toujours lieu par flambement ( voir plus loin ). Les raisons en sont les suivantes:
- hétérogénéité du béton
- défaut de positionnement des armatures
- imperfections géométriques du béton
- excentrement de la charge
La charge ponctuelle transmise sur un poteau par une poutre est déterminée en supposant les éléments de la structure
isostatiques.( cas des constructions "courantes")
Néanmoins l'article B.8.1,1 admet dans le cas de travées solidaires de majorer la valeur "isostatique" pour les poteaux
voisins de ceux de rive.
+10% +10%
+10% +10%
+15% +15%
1,35G + 1,5 QB
Pratiquement on doit vérifier que l'effort normal agissant ultime est inférieur à l'effort normal résistant ultime.
0≤ 0 =-9
Mais cette vérification ne tient pas compte d'un phénomène physique important : LE FLAMBEMENT.
Le phénomène du flambement est un phénomène d'instabilité de la matière que l'on rencontre sur les éléments
sollicités en compression. Il est très dangereux car imprévisible et immédiat.
Considérons une pièce travaillant théoriquement en compression simple. Si sa longueur est importante par
rapport à ses dimensions transversales, elle peut-être sujette à cette instabilité transversale.
Description du phénomène :
π
)=
/
Suivant la géométrie du poteau et en fonction des liaisons avec son environnement nous aurons des charges critiques
différentes.
Longueur de flambement: La longueur de flambement Lf dépend de la longueur libre Lo et des liaisons avec
l'extérieur.
B.8.3,1
Pour un bâtiment à étages, la longueur
libre Lo est comptée :
- entre faces supérieures
de deux planchers consécutifs dans le cas
Lo Lo
d'un poteau d'étage courant,
- entre la face supérieure
du premier plancher et la
jonction avec la fondation
dans le cas du premier
niveau.
Etage courant premier niveau
De façon générale :
Lf = K.Lo
Valeurs de K: Poteaux isolés : (B.8.3,2)
K= 2 K= 1 K= 1/ 2 K= 1/2
*+0.4( *+.(&0
-!'"*+
si ≥ à chaque extrémité du
*+0.4( *+.(&0
-!'"*+
poteau, la poutre le traversant de part en part.
/ = (0 (
λ= ( (0 (
- 9-:-
Imini: moment quadratique mini de la section
B: aire de la section droite
Cas particuliers:
poteaux rectangulaires:λλ=
poteaux circulaires de diamètre φ: λ =
Exemple de détermination de λ:
- pour tenir compte des imperfections de réalisation, on prend une section de béton réduite Br,
- les charges étant appliquées après 90 jours on majore la résistance du béton fbu/0,9,
- on compense le fait de négliger le flambement en minorant la valeur de l'effort normal résistant par un
coefficient α dépendant de l'élancement. '=α '
5+
- on prendra σ 4$6 ° 7 !! 8 = :;+$ γ 4 = 9 1
γ4
La compression étant supposée centrée, il n’y a pas à priori de risque de fissuration fissuration peu préjudiciable FPP
La justification des poteaux n'est réalisé qu'aux E.L.U.
Br a
10mm
4 =!& − #! 7 − # !9 9 #
b
λ=
3"
α= *+04 λ ≤
λ
+ 3
α = 3@ *+04 ≤ λ ≤?
λ
α est un coefficient réducteur qui compense le fait de négliger les effets du second ordre soit les excentricités
accidentelles et les instabilités.
4 /) " /(
0 ≤ α 0 &'() 0=α +
3 γ7 γ,
9-:- = 9&5 ≤ ≤
)9 >9 A( *(4-9(.4(
&+ )9
e a
( ≤ 9-:
)9
e
Si l'élancement du poteau est supérieur à 35, on ne peut tenir compte dans la section As que des armatures qui
contribuent le plus efficacement à la rigidité du poteau dans le sens où le moment quadratique est le plus faible.
:$(+*4 0!0 -*(4
+0 $! -"+ .:04 )+4 $:)$')4 Poteaux rectangulaires tels que
&
≤ 3
7
Poteaux rectangulaires tels que
&
3 ≤ ≤ 3
7
Poteaux carrés
0 4 /) " γ,
, ≥ −
α 3 γ7 /(
φ
φ . ≥
φ 9-:-
,. ≤ -: )9
&+ )9
Dans les zones de recouvrement, le nombre de cours d'armatures transversales est supérieur ou égal à 3.
Répartition des armatures:
Les armatures transversales doivent former une ceinture continue sur le pourtour du poteau et il faut maintenir par des
étriers et des épingles les aciers situés dans en dehors des angles si leur φ est supérieur à 20 mm ou s'ils ont été pris
en compte dans les calculs.
Données
Nu, lo, fcj, fe.
Lf = 0.7 lo
Choix
λ≤
λ= Dimensions
Redimensionnement a, b ou r.
de la section =
non oui
λ 70
non oui
λ 50
"
α = @! # α=
λ λ
+ ! #
! − #>
α γ γ
= 9&5 >
B
non oui
≤ B
φ
φ ≥
Lr = 0.6 ls
Dispositions constructives
Dessin d'armatures
4.1. GENERALITES:
Les fondations sont des ouvrages de transition destinés à transmettre au sol, dans de bonnes conditions, les
charges permanentes et les charges variables d’une ossature.
Documents et règlements :
Largeur l ( m )
0 1 2 3 4 - Rigoles : l ≤ 2m et h ≤ 1m
2
- Excavation superficielle : l ≥ 2m et h ≤ l / 2
Tranchée ou puit
3
Largeur B ( m )
0 1 2 3 4
D
1
Fondations superficielles
Hauteur D ( m )
2 B
- Béton de propreté : obligatoire pour toutes les fondations comportant des armatures au voisinage de leur sous-
face. Dosage mini : 150 kg / m3 ; épaisseur mini 4 cm.
- Liants : ils sont choisis en fonction des résistances demandées et de l’agressivité de l’eau souterraine.
- Mise en œuvre : les semelles sont bétonnées à pleine fouille ( sans interposition de coffrage latéral après
nettoyage du fond, si les parois présentent une cohésion suffisante. Dans le cas contraire, le bétonnage est
exécuté entre coffrage s’opposant aux éboulements. L’enrobage minimal des armatures est de 4 cm.
- Précautions particulières :
Il faut drainer lorsque les circulations d’eau souterraines à proximité du niveau d’assise des fondations risque de
provoquer des affouillements.
La réaction du sol sous une structure peut être caractérisée par une valeur ultime qu.
La valeur ultime qu est calculée à partir des résultats d’essais géotechniques du sol de fondation ( essais de
laboratoire ou in situ : pressiomètre, pénétromètres.. ).
q = qu / 2
Dans le cadre du calcul des fondations superficielles, le calcul des pressions exercées sur le sol s’effectue à l’ELS
( alors que le calcul des sections d’acier s’effectue aux ELU ).
On admet dans les cas courants que les charges sont centrées sur les semelles et se répartissent uniformément
sur le sol qui est considéré homogène.
Dans le cas de semelles non armées assez longues et d’un sol légèrement
hétérogène susceptible de provoquer de faibles tassements différentiels, il est
nécessaire de prévoir des armatures de chaînage dans la fondation ou en pied de
mur à la liaison avec la semelle.
Lorsque les charges sont importantes ou lorsque la résistance du sol est faible, on a souvent intérêt à envisager
des semelles en béton armé afin de limiter le volume de béton à mettre en œuvre.
Semelles flexibles :
−7
b ou a/b 6 < + )9
d h
Principe de fonctionnement : Les semelles flexibles
se comportent comme des poutres dalles en béton
p 5 cm
armé et se calculent suivant les règles BAEL sous
B ou A/B sollicitation de flexion simple (2 poutres en console
encastrées).
Soit un effort normal ultime Nu, appliqué à la base d'un mur porteur de largeur a.
On considère que Nu se décompose en deux forces Nu/2 situées à a/4 de l'axe du mur (A).
a
a’
Ces deux forces sont transmises au sol par l'intermédiaire de deux bielles AA' inclinées d'un
angle θ. Le sol exerce sur l'assise de la fondation une charge uniformément répartie.
Pour que la semelle soit en équilibre, il faut que le sol exerce un effort résultant Nu/2 en chaque point A' situé à la
distance a'/4 de l'axe du mur.
Il existe donc un risque de fissuration de la semelle sur sa face inférieure. Ce risque est annulé par la mise en
place d'aciers transversaux en partie basse de la semelle. La fondation travaille comme une ferme de charpente
traditionnelle où les bielles jouent le rôle des arbalétriers et l'acier, le rôle de l'entrait.
! − #
Soit ≥
"
Semelle continue :
Nappe inférieure // B
b ou a/b
d Armatures principales 0 −7
h Armatures de répartition
,. ! 5# = ×
" A × /,0
5 cm B ou A/B
Nappe supérieure ⊥ B
3 cm² pour les armatures ronds lisses RL
2 cm² pour les armatures haute adhérence HA
Le calcul est mené de la même façon que pour une semelle isolée mais pour une longueur de 1 m de semelle.
Elle permet de calculer les aciers transversaux AS.
Armatures de répartition :
Les aciers de répartition sont les aciers longitudinaux de la fondation, leur section est égale au maximum à :
- AS / 4,
- les armatures minimales de chaînage définies à l'article 2.53 du DTU 13.12.
Semelle isolée :
Nappe inférieure // B
0 −7
,. ! 5# = ×
" A × /,0
Nappe supérieure // A
0 −&
,. ! C# = ×
" A × /,0
4.3.1. Espacement:
L'espacement maxi entre les armatures transversales ou de répartition est de 30 cm.
Sauf justifications, toutes les barres s'étendent sur la totalité de la dimension a' et sont terminées par des crochets
normaux ou équivalents.
A défaut de calcul plus précis, on peut admettre que l'ancrage d'une barre courbe est assuré si la partie ancrée est
supérieure ou égale à 0,4 lS pour un Fe E 500.
Remarque : Les aciers placés en partie inférieure (les plus sollicités) sont toujours parallèles au plus grand côté.
L’épaisseur e du patin pour les semelles à glacis doit vérifier l’inégalité ci-dessus. Ce glacis, délicat à réaliser, n’est
effectué que pour des grosses semelles pour économiser du béton
Redans
Pour éviter des différences de niveaux, on peut effectuer des semelles BA sur gros béton. Ce type de semelles
peut aussi être réalisée pour rattraper le bon sol.
Coupe verticale Joint de dilatation Un joint de rupture doit être aménagé entre 2
éléments d’ouvrages voisins, lorsqu’ils
subissent des différences importantes de
Joint de rupture charges ou de tassement. Les semelles sont
alors interrompu et sont indépendantes.
1 2
Lorsqu’une semelle est excentrée, on peut si nécessaire équilibrer les contraintes réparties
trapézoïdalement par une poutre de redressement dont l’effet est d’assurer le transfert de la charge au
centre de la semelle.
Le risque : Pour des contraintes de calculs q élevées (0,75 à 4,5 MPa), on doit vérifier que les charges reprises
par l'extérieur de la semelle ne sont pas trop importantes
b+h
45°
b+2h
! + #! + #
− ≤
γ
Données
Nu, q, a, b.
≤ Dimensions
A, B.
Condition de rigidité
−
≤ ≤ −
Redimensionnement
de la surface
h = d + enrobage
non ! # oui
≤
Type de fissuration
Peu préjudiciable : m = 1
Préjudiciable : m = 1.1
Très préjudiciable : m = 1.5
! #! − #
=
"
Répartition
Longueur de scellement
Dessin d'armatures