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Hélène Dessales
∗
Mes remerciements vont à Étienne Anheim, Sophie Binninger, Stéphane Bourdin,
Xavier Lafon et Rita Volpe.
1 - Catherine ARLAUD et Joëlle BURNOUF, « L’archéologie du bâti médiéval urbain »,
Les nouvelles de l’archéologie, 53-54, 1993, p. 5-69.
2 - Voir, par exemple, Victorine MATAOUCHEK et al., « Archéologie du bâti. Une démarche
scientifique à part entière en butte à des enjeux antagonistes », Archéopages, 24, 2009,
75
http://www.inrap.fr/userdata/c_bloc_file/7/7020/7020_fichier_pratiques-24.pdf.
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désigner une même réalité. Faut-il y voir une simple coquetterie verbale ou
une nouvelle orientation disciplinaire ? L’archéologie du bâti, parfois appelée
archéologie de l’architecture, a été définie pour la première fois en France au début
des années 1980, dans le contexte de l’archéologie préventive urbaine appliquée
à l’habitat médiéval 5 . Son objectif principal, explicité par Yves Esquieu, « est,
d’une façon générale, l’étude architecturale des élévations conservées lorsque cette
étude ne se limite pas à des considérations stylistiques 6 ». Elle a pour principe
d’appliquer les méthodes de l’archéologie du sous-sol à des édifices en élévation.
Il s’agit donc de « fouiller les murs », en mettant en évidence les différentes
strates identifiables dans les élévations – comme on pourrait le faire pour les
strates de sédiments qui se succèdent sur le terrain – afin de définir les phases
successives de construction, d’occupation, de transformation, voire de destruction
d’un bâtiment. Ainsi, l’approche est en quelque sorte inversée, en adoptant une
lecture verticale, et non horizontale, qui pose bien évidemment des problèmes
méthodologiques spécifiques 7 . Contrairement à la fouille de terrain, c’est une
pratique non destructive dans la mesure où elle s’en tient à la seule analyse des
murs, les interventions physiques étant limitées à des prélèvements effectués pour
des analyses archéométriques.
Les études d’archéologie du bâti permettent de corriger des typochronologies
uniquement fondées sur des approches stylistiques, en favorisant une vision globale
de l’histoire d’un édifice et une approche technique de ses composantes 8 . Elles
ont pour particularité d’avoir développé une analyse modulaire des appareils et des
matériaux afin de compléter la lecture morphologique des élévations (fig. 1 et 2).
Cette analyse, facilitée dans le cas de parements en briques ou en moellons,
contribue à la mise en place d’une typochronologie relative à l’échelle du bâtiment
et stimule les comparaisons entre les édifices d’un même site, voire d’une région 9 .
De ce point de vue, l’archéologie du bâti a été intensément développée par les
archéologues médiévistes. En Italie, un foyer de recherche très actif est animé par
le groupe de l’université de Sienne, à l’origine de la revue Archeologia dell’architettura
et de plusieurs synthèses théoriques et méthodologiques sur ce thème 10 . En France,
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Figure 1 – Exemple d’analyse modulaire de maçonneries en briques
HÉLÈNE DESSALES
Ostie, château d’eau de la Porta Romana. Source : d’après É. BUKOWIECKI, H. DESSALES et J. DUBOULOZ, Ostie, l’eau dans la ville..., op. cit., pl. 8. Plan : J.-F. Bernard,
PAO : J.-F. Bernard et A. Dervault (en haut) ; relevé : L. Traversi, PAO : M. Brion (en bas) ; photo : H. Dessales, juin 2006.
L’ARCHÉOLOGIE DE LA CONSTRUCTION
Ostie, château d’eau de la Porta Romana. Source : d’après É. BUKOWIECKI, H. DESSALES et J. DUBOULOZ, Ostie, l’eau dans la ville..., op. cit., pl. 9. PAO : É. Bukowiecki.
Figure 2 – Exemple d’analyse technique et statistique de maçonneries en briques 79
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elle a désormais pris toute son ampleur et a été progressivement intégrée dans les
parcours universitaires, en particulier en archéologie médiévale. La démarche s’est
amplifiée à l’occasion des restaurations de monuments historiques, appuyées sur
des études préalables. Elle engage un partage de compétences entre architectes
et archéologues qui peut susciter des problèmes de positionnement professionnel
dans l’analyse des vestiges et la définition des programmes de restauration :
archéologues spécialisés en architecture ou architectes spécialisés en archéologie…
Alors que la complémentarité semble évidente, elle se trouve parfois en butte à des
visions divergentes.
Sur le terrain, les enquêtes permettent de compléter les sources textuelles et
la convergence des deux types de données constitue un enjeu primordial, à travers
ce « dialogue du texte et de l’édifice » défini par Nicolas Reveyron 11 . Toutefois,
au-delà d’apports indéniables, l’identité méthodologique de l’archéologie du bâti
reste sujette à discussion. Les journées d’étude organisées en 1994 par l’École
nationale du patrimoine ont montré qu’il n’existait pas une définition disciplinaire
univoque et ont proposé une réflexion sur l’harmonisation des méthodes 12 . Plus
généralement, c’est son autonomie en tant que telle qui peut être discutée ou,
plus exactement, le risque de considérer de façon cloisonnée les données du sous-
sol de celles de l’élévation. Ainsi, dans le domaine de l’archéologie préventive,
afin d’éviter cette distinction artificielle et de favoriser une approche globale, il a
été proposé d’abandonner le terme et, par là même, de renoncer à une définition
autonome de la discipline 13 . En réalité, la critique repose sur le fait que les
méthodes de l’archéologie du bâti ne diffèrent pas fondamentalement de celles des
fouilles de terrain ; l’échelle d’analyse, fondée sur la stratigraphie, serait comparable
et ne favoriserait guère une émancipation du bâti par rapport au sous-sol.
C’est précisément sur ce point que peut se distinguer l’archéologie de
la construction. Définie dans le cadre d’études de terrain menées dans les
années 2000 sur des bâtiments romains, elle s’est désormais imposée comme une
branche à part entière de la recherche. Il s’agit de l’étude des traces matérielles
de tous les processus de construction mis en œuvre, du cycle productif des
matériaux à la conception et à la réalisation d’un monument, permettant ainsi
de restituer l’organisation fonctionnelle d’un chantier, dans ses aspects sociaux,
culturels et économiques. L’expression a été formulée pour la première fois
à l’occasion de l’étude du grand château d’eau de la Porta Romana à Ostie,
publiée en 2008 14 . La même année, se formait un réseau de recherche européen
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Figure 3 – Ostie, château d’eau de la Porta Romana
adossé à la muraille tardo-républicaine. Restitution tridimensionnelle du chantier de construction
HÉLÈNE DESSALES
Source : d’après É. BUKOWIECKI, H. DESSALES et J. DUBOULOZ, Ostie, l’eau dans la ville..., op. cit., fig. 42. Restitution 3D : P. Martinez, K. Cain, T. Gill.
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précisant ce qu’elle est plutôt que ce qu’elle n’est pas, on pourrait considérer qu’elle
est avant tout une archéologie du chantier de construction, envisagé dans toute
sa complexité et sa dynamique, à la façon d’un « organisme vivant 19 ». Ainsi, à
travers l’analyse des traces matérielles du bâti, cette recherche a pour particularité
de restituer un ensemble d’opérations totalement immatérielles, invisibles et
éphémères : la conception des travaux de construction, les rythmes d’édification,
les ressources, les savoirs et les gestes des artisans ; autant d’indices pour saisir le
rôle des commanditaires et des maîtres d’œuvre qui ont uni leurs ambitions et leurs
techniques afin de mener un projet à son terme.
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The Monument, Its Materials, Construction, and Stability, Rome, « L’Erma » di Bretsch-
neider, 2005, p. 50-60.
32 - Laurent GUYARD, Sandrine BERTAUDIÈRE et Sébastien CORMIER, « Construction,
démolition, récupération. Réflexions autour du travail de la pierre sur le grand sanctuaire
gallo-romain du Vieil-Évreux (Eure, France) », in S. CAMPOREALE, H. DESSALES et
A. PIZZO (dir.), Arqueología de la construcción, vol. 3, op. cit., p. 225-242. Voir également
une intéressante étude du « permis de démolir » dans Françoise DUMASY, Le théâtre
d’Argentomagus, Saint-Marcel (Indre), Paris, Éd. de la MSH, 2000, p. 149-158.
33 - Pour une réflexion plus large sur le phénomène du remploi et de la récupération,
voir Jean-François BERNARD, Philippe BERNARDI et Daniela ESPOSITO (dir.), Il reimpiego
in architettura. Recupero, trasformazione, uso, Rome, École française de Rome, 2009.
34 - Laurence BRISSAUD, « La construction des thermes publics des Lutteurs. Regards
croisés sur un chantier urbain antique et son impact sur la ville (Saint-Romain-en-Gal,
France) », in S. CAMPOREALE, H. DESSALES et A. PIZZO (dir.), Arqueología de la construcción,
vol. 1, op. cit., p. 107-124.
35 - J. BONETTO, S. CAMPOREALE et A. PIZZO (dir.), Arqueología de la construcción, vol. 4,
op. cit.
36 - Pierre VARÈNE, Sur la taille de la pierre antique, médiévale et moderne, Dijon, Centre
de recherches sur les techniques gréco-romaines, 1974 ; Jean-Claude BESSAC, L’outillage
85
traditionnel du tailleur de pierre. De l’Antiquité à nos jours, Paris, Éd. du CNRS, 1986.
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brique dans la vallée du Tibre, au cours du Ier siècle apr. J.-C., et à l’accès aux
abondantes scories du Vésuve, suite à l’éruption de 79 apr. J.-C., dont la légèreté
s’avère particulièrement propice à l’édification de la partie supérieure des voûtes.
Si une catastrophe géologique peut avoir favorisé l’innovation, c’est avant tout la
politique impériale qui a permis de mettre en place les dispositifs logistiques et
économiques nécessaires pour une exploitation intensive de ces ressources.
Une fois acheminés sur le lieu du chantier, les matériaux sont transformés
et adaptés aux nécessités des bâtiments. Briques et moellons sont retaillés à partir
d’éléments de plus grande taille, à proximité des élévations en cours, selon une
chaîne opératoire bien connue 44 . Pour les constructions maçonnées sont prévus
des fosses ou des récipients destinés au stockage de la chaux vive, ainsi qu’un
espace pour gâcher le mortier. La fouille du sanctuaire de Mars Mullo, à Allonnes
(Sarthe), a révélé de façon spectaculaire toutes les traces du chantier éphémère,
avec notamment la découverte d’un atelier de taille de pierre et d’un atelier
métallurgique, fossilisés sous le niveau de construction du temple 45 .
Les opérations de gros œuvre concernent l’édification des fondations et
des élévations, dont témoignent les vestiges conservés. L’analyse archéologique
permet de les caractériser, à travers une étude morphologique et une typologie
des différentes parties constituantes, en fonction des matériaux utilisés et de
leur disposition. Ces dernières années, dans le cadre de collaborations étroites,
la contribution de spécialistes de l’ingénierie civile a ouvert considérablement
la recherche, par la modélisation du comportement structurel des édifices dans
leur environnement 46 . Si un tel diagnostic sur la stabilité des bâtiments s’avère
essentiel pour orienter les travaux de restauration, il enrichit aussi considérablement
l’interprétation archéologique quant à la conception originelle du monument et
aux facteurs de vulnérabilité. Par ailleurs, différentes empreintes matérielles,
souvent fort ténues, peuvent révéler la gestion du chantier antique et sa logistique.
Leur caractérisation conduit à des typologies déterminant différentes phases de
construction : machines de levage, échafaudages et cintres de voûtes 47 , traces
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constructif, « un fait d’organisation 61 » qui ne peut être perçu par la seule analyse
architecturale : « Les édifices de l’Antiquité ont été bien des fois décrits au point
de vue de l’architecture, mais les détails de leur construction sont encore très
vaguement connus 62 . » Afin de comprendre le fonctionnement des chantiers, il
analyse la structure des édifices, dont les vestiges constituent autant de traces
de l’organisation interne des travaux. Le système constructif romain se résume
ici en une orientation principale, la « recherche de l’économie », entendue au
sens précis de « pensée de rigoureuse épargne » : « à mesure que j’observais
de plus près les restes de leurs monuments, il me semblait impossible d’y
méconnaître l’emploi d’une foule d’artifices ayant pour objet, sinon de réduire
la main-d’œuvre, du moins de la simplifier » 63 . Les chantiers romains sont ainsi
appréhendés à travers des mécanismes de production répétitifs – normalisation des
matériaux, simplification des tâches, moindre spécialisation de la main-d’œuvre,
uniformité des bâtiments – qui permettent d’en apprécier le mode de gestion,
avec deux objectifs constants : la diminution des coûts et la rapidité d’exécution.
La recherche de l’économie, au sens de limite des dépenses, constitue donc la
principale caractéristique de la construction romaine et permet d’en expliquer les
innovations techniques. La singularité de la pensée d’A. Choisy est d’avoir intégré
ce questionnement à sa démarche, participant à la naissance des sciences sociales
à la fin du XIXe siècle en France 64 . Son Art de bâtir s’achève sur une longue analyse
consacrée à l’organisation des corporations ouvrières, l’histoire technique rejoignant
pleinement l’histoire sociale.
Cette réflexion s’avère fondatrice pour évaluer l’économie interne des
chantiers, mais aussi pour les envisager comme un phénomène économique. Des
recherches récentes sur la période romaine ont enfin considéré le secteur de
la construction comme un indice de la vitalité économique 65 . L’étude de Janet
DeLaine sur les thermes de Caracalla à Rome constitue de ce point de vue
une référence méthodologique pour la discipline. En effet, ce n’est pas à travers
son architecture complexe ou sa spécificité thermale que cet édifice colossal est
analysé, mais à travers sa dynamique de construction, de 211 à 216 apr. J.-C. Une
61 - Ibid., p. 165.
62 - Ibid., p. 1.
63 - Ibid., p. 6 et 20.
64 - Robert CARVAIS, « Auguste Choisy : pour un usage des sciences sociales au service de
l’histoire de la construction », in J. GIRÓN et S. HUERTA (dir.), Auguste Choisy (1841-1909).
L’architecture et l’art de bâtir, Madrid, Instituto Juan de Herrera/Escuela técnica superior
de arquitectura, 2009, p. 121-150, http://www.augustechoisy2009.net/es/ponencias.php?
id_nav=11.
65 - Janet DELAINE, no hors série « The Baths of Caracalla: A Study in the Design,
Construction, and Economics of Large-Scale Building Projects in Imperial Rome »,
Journal of Roman Archaeology, 25, 1997 ; Id., « Bricks and Mortar: Exploring the Economics
of Building Techniques at Rome and Ostia », in D. J. MATTINGLY et J. SALMON (dir.),
Economies beyond Agriculture in the Classical World, Londres, Routledge, 2000, p. 230-268 ;
Andrew WILSON, « The Economic Impact of Technological Advances in the Roman
Construction Industry », in E. LO CASCIO (dir.), Innovazione tecnica e progresso economico nel
mondo romano. Atti degli Incontri capresi di storia dell’economia antica, Bari, Edipublia, 2006,
90
p. 225-236.
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L’ARCHÉOLOGIE DE LA CONSTRUCTION
66 - Giovanni PEGORETTI, Manuale pratico per l’estimazione dei lavori architettonici, stradali,
idraulici e di fortificazione per uso degli ingegneri ed architetti, Milan, A. Monti, 1843. Pour
une discussion des données de G. Pegoretti, comparées à d’autres sources, voir le cas
des colonnes et chapiteaux traités par Simon BARKER et Ben RUSSELL, « Labour Figures
for Roman Stone-Working: Pitfalls and Potential », in S. CAMPOREALE, H. DESSALES et
A. PIZZO (dir.), Arqueología de la construcción, vol. 3, op. cit., p. 83-94.
67 - J. DELAINE, « The Baths of Caracalla… », op. cit., p. 207-224.
68 - Hélène JOUFFROY, La construction publique en Italie et dans l’Afrique romaine,
Strasbourg, AECR, 1986.
69 - Marta GIACCHERO (éd.), Edictum Diocletiani et collegarum de pretiis rerum venalium in
integrum fere restitutum e Latiniis Graecisque fragmentis, Gênes, Pubblicazioni dell’Istituto
di storia antica e scienze ausiliarie dell’Università di Genova, 1974.
70 - Rita VOLPE, « Le giornate di lavoro nelle iscrizioni dipinte delle terme di Traiano »,
in M. L. CALDELLI, G. L. GREGORI et S. ORLANDI (dir.), Epigrafia 2006. Atti della
XIVe Rencontre sur l’épigraphie in onore di Silvio Panciera con altri contributi di colleghi,
allievi e collaboratori, vol. 1, Rome, Quasar, 2008, p. 453-466 ; Rita VOLPE et Federica
Michela ROSSI, « Nuovi dati sull’esedra sud-ovest delle terme di Traiano sul Colle Oppio.
Percorsi, iscrizioni dipinte e tempi di costruzione », in S. CAMPOREALE, H. DESSALES et
91
A. PIZZO (dir.), Arqueología de la construcción, vol. 3, op. cit., p. 69-82.
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HÉLÈNE DESSALES
Élévation du mur du fond de la galerie (dite de la città dipinta), avec de nombreuses dates indiquées sur les
parements en briques ; en haut à droite : portion de mur avec la fresque de la città dipinta, d’un état antérieur.
92 Source : d’après R. VOLPE, « Le giornate di lavoro . . . », art. cit., p. 462, fig. 4.
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L’ARCHÉOLOGIE DE LA CONSTRUCTION
Détail d’une inscription portant une date calendaire : PR(idie) N(onas) (la veille des Nones). Source : photo de
Stefano Castellani (Archivio della Sovrintendenza Capitolina ai Beni Culturali).
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HÉLÈNE DESSALES
Si l’on voulait, en simplifiant, définir les relations entre l’ancienne et la nouvelle école,
et comprendre dans quelle mesure, loin de s’exclure mutuellement, elles se complètent, on
pourrait considérer que l’on passe du De architectura de Vitruve au De re aedificatoria
d’Alberti, c’est-à-dire, en simplifiant évidemment les choses, et en s’en tenant exclusivement
au titre des ouvrages en question, de la vision descriptive, taxinomique et implicitement
normative de la chose construite aux modalités de son édification 73 .
Hélène Dessales
École normale supérieure, AOROC (UMR 8546) – PSL/IUF
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