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Alain Chassagnoux
COURS DE
GÉOMÉTRIE SPATIALE
APPLIQUÉE À LA MODÉLISATION NUMÉRIQUE
Tome I
Alain CHASSAGNOUX - 2006
1
E. N. S. d’Architecture de Nantes. COURS de GEOMETRIE SPATIALE. U.E. 23. Alain Chassagnoux
SOMMAIRE
Tome I
Introduction
1. L’Espace géométrique
1.1. Dimensions de l’espace
1.2. L’espace géométrique à 3 dimensions
1.3. L’espace géométrique à 2 dimensions
1.4. L’espace linéaire à 1 dimension
3. Les transformations
3.1. Les transformations Euclidiennes
3.2. Les transformations géométriques Euclidiennes dans les modeleurs
filaires
3.3. Les « balayages » de profils fermés
3.4. Les « balayages » de profils ouverts
3.5. Les opérations Booléennes
²
Tome II
4. Les Equipartitions
4.1. Les pavages du plan : les polygones
4.2. Les pavages de la sphère : les polyèdres
4.3. Les pavages de l’espace géométrique à 3 dimensions.
5. Echelle et harmonie
5.1. Suite de Fibonacci
5.2. Nombre d’or
6. Les Fractales
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INTRODUCTION
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René Thom, Paraboles et Catastrophes, introduction, pages 5 et 6, Editions Flammarion, 1983.
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Des maquettes de bâtiments ont été réalisées dès la plus haute antiquité. C’était
le meilleur moyen de faire comprendre au « client » (le maître d’ouvrage), la
forme de l’ouvrage inventé par l’architecte. Les reliquaires du moyen - âge, dans
lesquels ont transportait des ossements de saints, afin de récolter des crédits pour
la construction d’un nouvel ouvrage, étaient ainsi très souvent des maquettes de
structures gothiques préfigurant la nouvelle église. Ces maquettes étaient
réalisées soit en terre cuite, soit en pierre, soit en bois, soit en orfèvrerie.
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Le plan est forcément réducteur par rapport à l’objet 3D, il s’agit d’une
projection de l’objet 3D sur un plan particulier (une sorte d’écrasement). Toutes
les données nécessaires à la construction d’un édifice peuvent cependant être
contenues dans plusieurs plans. Le savoir faire des professionnels leur permet de
reconstituer l’objet 3D à partir de « l’assemblage » de plusieurs plans 2D. C’est
encore la méthode la plus couramment utilisée dans les agences d’architecture,
où les bâtiments sont conçus et représentés (soit modélisés) à partir :
• de plans de niveaux qui sont des projections normales de l’objet 3D
coupé par et sur des plans horizontaux fixés par la norme à 1,10 mètre au-
dessus de chaque surface de plancher,
• de coupes en élévation, qui sont des projections normales de l’objet 3D
coupé par et sur des plans verticaux dans le sens longitudinal et
transversal ou suivant n’importe quel plan vertical selon la complexité de
l’objet
• de plans de façades, qui correspondent à la projection du bâtiment
complet sur des plans verticaux parallèles à chaque façade.
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Hammam du château du Sahyun (Syrie) XIIème siècle. Epure de stéréotomie d’un claveau
(Michel Ecochard, Filiation de monuments grecs, byzantins et islamiques, Ed. Geuthner, Paris 1977, page
90).
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E. Sergent, Traité pratique et complet du Métrage des voûtes en berceau simple, des
dômes, des voûtes en arc de cloître de toutes espèces.
(Paris Eugène Lacroix Editeur, 1868, Planche 12).
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Quand on dit que le modèle numérique 3D, ne peut être visualisé que par des
projections planaires par l’intermédiaire de l’écran ou d’une imprimante, ce
n’est plus tout à fait vrai aujourd’hui. Il existe en effet des machines qui
permettent de réaliser des maquettes (soit des modèles physiques 3D),
directement à partir des modèles numériques 3D. Ces machines sont appelées
imprimantes 3D ou machines de prototypage rapide.
L’Ecole d’Architecture de Nantes s’est dotée d’une machine de ce type
(prototypeuse DIMENSION de la firme Stratasys), qui permet de réaliser des
modèles en matière plastique ABS, de dimensions maximales 20x20x30 cm.
Cette machine travaille par dépôts de matière selon des tranches parallèles de
3/10ème de mm, elle peut réaliser n’importe quelle type de géométrie même très
complexe (entrelacs, pénétrations, …) pourvu que le modèle numérique soit
constitué d’une surface fermée.
Modèle numérique d’une coque à double Modèle physique de la coque ci-contre réalisé
courbure. en cire par une imprimante ThermoJet de 3D
(Arup Partnership dans autocad.magazine n°90) Systems. (Arup Partnership dans autocad.magazine
n°90)
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1. L’ESPACE GÉOMÉTRIQUE
Toute géométrie est bâtie sur la reconnaissance d’un espace, « l’espace de
substrat » évoqué dans l’introduction ci-dessus. Cet espace est peuplé des objets
géométriques que l’on veut étudier, ces objets seront appelés entités dans le
modeleur du logiciel de dessin.
L’espace géométrique est isotrope, c'est-à-dire qu’en chaque point de l’espace
géométrique les mêmes lois (les théorèmes) restent valables et ce dans toutes les
directions de l’espace.
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Pour tout point M de l’espace géométrique (E), il existe un triplet unique (x,y,z)
de réels tels que :
r r r r
OM = x.i + y. j + z.k
r r r
(
(x,y,z) sont les coordonnées de M dans le repère O, i , j , k , et on note )
M(x,y,z)
x,y et z sont appelés respectivement l’abscisse, l’ordonnée et la cote du point M.
Sous-espaces de (E) :
• Axe des abscisses (Ox) : ensemble des points M(x,y,z) tels que y=0 et z=0
• Axe des ordonnées (Oy) : ensemble des points M(x,y,z) tels que x=0 et z=0
• Axe des cotes (Oz) : ensemble des points M(x,y,z) tels que x=0 et y=0
• Plan (x0y) : ensemble des points de l’espace (E) de cote nulle, z=0.
• Plan (y0z) : ensemble des points de l’espace (E) d’abscisse nulle, x=0.
• Plan (x0z) : ensemble des points de l’espace (E) d’ordonnée nulle, y=0.
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r
Soient a,b,c l’expression du vecteur l selon les axes Ox,Oy et Oz du repère
(O,x,y,z)
r
Soient a’,b’,c’ l’expression du vecteur m selon les axes Ox,Oy et Oz du repère
(O,x,y,z)
r
Soient a”,b”,c” l’expression du vecteur n selon les axes Ox,Oy et Oz du repère
(O,x,y,z)
a,b,c,a’,b’c’,a”,b”,c” sont appelés les cosinus directeurs de ωX,ωY et ωZ
r r r
OM = Oω + ωM
Ce qui se traduit par l’expression des coordonnées anciennes du point M en
fonction des nouvelles :
x = x0 + aX + a’Y + a”Z
y = y0 + bX + b’Y + b”Z
z = z0 + cX + c’Y + c”Z
et à l’inverse l’expression des coordonnées nouvelles du point M en fonction des
anciennes :
X = a(x - x0 ) + b(y - y0 ) + c(z – z0 ),
Y = a’(x - x0 ) + b’(y - y0 ) + c’(z - z0 ),
Z = a”(x - x0 ) + b”(y - y0) + c”(z - z0 ),
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Dans le cas particulier où les nouveaux axes sont parallèles aux anciens, il s’agit
d’une simple translation des axes :
x = x0 + X
y = y0 + Y
z = z0 + Z
Soit un segment de droite AB, défini par les coordonnées de ses deux extrémités
(xA,yA,zA) et (xB,yB,zB) dans le repère (O,x,y,z).
Soit t un nombre réel, appellé paramètre, variant de 0 à 1 le long du segment
AB.
Soit P un point quelconque du segment de droite AB, sa position peut être
définie par la relation linéaire suivante :
P(t) = (1-t)A + tB
Pour t=0, le point P(t) est confondu avec le point A. Pour t=1, le point P(t) est
confondu avec le point B. Pour t=0,5 P(t) = 0,5A + 0,5B, le point P(t) est au
milieu du segment AB, et ainsi de suite.
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Si l’on utilise une notation vectorielle projetée sur les axes, on obtient trois
relations :
xP = (1-t)xA + txB
yP = (1-t)yA + tyB
zP = (1-t)zA + tzB
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Cette équation reste valable lorsque ϖ = 0, c'est-à-dire lorsque le plan (P) passe
r
par O, le vecteur unitaire u reste normal au plan (P) mais son sens n’est plus
précisé.
Dans le cas général, les points A, B, et C d’intersection de (P) avec
respectivement les axes Ox, Oy et Oz ont pour abscisse a = ϖ/α, pour ordonnée
b = ϖ/β et pour cote c = ϖ/γ.
x y z
L’équation du plan (P) peut aussi s’écrire + + = 1
a b c
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x
2
+ y
2
+ z
2 M ⏐x = ρ cosφ cosθ
M ⏐ ρ = ⏐y = ρ cosφ sinθ
⎛ y⎞ ⏐z = ρ sinφ
⏐ θ = Arctg ⎜ ⎟
⎝ x⎠
⎛ z ⎞
⏐φ = Arc sin ⎜⎜ ⎟
⎝ ρ ⎟⎠
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M ⏐r = x 2 + y 2 M ⏐x = r cos θ
⏐y = r sin θ
⏐θ = Arc cos ⎛⎜ ⎞⎟ = Arc tg ⎛⎜ ⎞⎟
x y
⏐z
⎝r⎠ ⎝ x⎠
⏐z
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Dans l’espace 2D du plan appelé (P), la position d’un point de l’espace est
exprimée par 2 coordonnées se référant à un repère de l’espace composé par
r r
( )
r r
un triplet O , i , j où O est un point de l’espace et , j deux vecteurs unitaires.
i
r r
O est l’origine du repère. On considérera désormais que les vecteurs , j sont
i
orthogonaux, c'est-à-dire qu’ils forment un angle droit.
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Pour tout point M de l’espace géométrique (P), il existe un doublet unique (x,y)
de réels tels que :
r r r
OM = x.i + y. j
(x,y) sont les coordonnées de M dans le repère (O, i , j ) , et on note M(x,y)
r r
Sous-espaces de (P) :
• Axe des abscisses (Ox) : ensemble des points M(x,y) tels que y=0
• Axe des ordonnées (Oy) : ensemble des points M(x,y) tels que x=0
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Dans l’espace 2D du plan appelé (P), la position d’un point M de l’espace est
exprimée par 2 coordonnées se référant à un repère de l’espace composé par un
r r r
axe Ox et un vecteur unitaire u faisant un angle θ avec l’axe Ox : OM = ru .
O est l’origine du repère.
M ⏐r = x 2 + y 2
⏐θ = Arc cos ⎛⎜ ⎞⎟
x
⎝r⎠
Transformation des coordonnées polaires
en coordonnées cartésiennes :
M ⏐x = r cos θ
⏐y = r sin θ
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Lorsque l’on déplace un point M sur une courbe, que ce soit une droite, une
courbe plane ou une courbe gauche, une seule coordonnée suffit pour définir sa
position, dès lors que la courbe est munie d’une origine (le point O), et d’un
r
vecteur unitaire u .
r r
Cette coordonnée s’appelle l’abscisse curviligne s. Sur une droite OM = s.u
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Pour utiliser efficacement les logiciels de dessin, il faut avoir une bonne
connaissance de la géométrie euclidienne, et quelques notions de géométrie
analytique, quel que soit le logiciel utilisé. Un bon niveau en géométrie
euclidienne permet en outre de passer facilement de l’utilisation d’un logiciel à
un autre.
Sur les modeleurs les plus avancés certaines options sont basées sur l’utilisation
de notions de géométrie
r
analytique. Citons par exemple dans KeyCreator, la
création d’un vecteur V à partir de ses 3 cosinus directeurs i, j,k
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Ecran de travail du programme de DAO KeyCreator, Vue N°1, soit plan de vue et de
Construction xOy
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Règle : tant que l’on n’a pas défini un Plan de Construction particulier, le
plan de construction coïncide avec le Plan d’Affichage. Lorsque l’on a défini
un Plan de Construction un second repère apparaît sur l’écran. Pour revenir au
cas général où le Plan de Construction est le Plan d’Affichage, il faut actionner
la commande PC=Vue.
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On peut aussi créer par soi-même n’importe quel Vue ou Plan de Construction,
que l’on peut sauvegarder. Le Plan d’Affichage ou le Plan de Construction sont
déterminés comme n’importe quel plan, selon les théorèmes de la géométrie
euclidienne :
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r r r
( )
Le repère général, est un repère Cartésien O, i , j , k , déterminé par la Vue
1 (Vue Haut), qui correspond à son plan xOy, l’axe Ox correspondant à la
direction horizontale de l’écran, l’axe Oy à la direction verticale de l’écran, et
l’axe Oz à la direction perpendiculaire à l’écran (sortant de l’écran). Les
coordonnées des éléments géométriques créés sont les mêmes dans toutes les
vues, on les appelle des coordonnées absolues.
Il faut impérativement utiliser le repère général pour construire une figure
3D.
Dès que l’on est dans le repère général, les données numériques attendues par le
programme sont notées X, Y, Z dans la barre de conversation.
r r r
( )
Le repère local utilise le même repère cartésien O, i , j , k , mais quelle que
soit la Vue, le plan de Vue correspond au plan xOy, l’axe Ox correspond à la
direction horizontale de l’écran, l’axe Oy à la direction verticale de l’écran, et
l’axe Oz à la direction perpendiculaire à l’écran. Les coordonnées relatives qui
en résultent (appelées coordonnées de vue) des entités géométriques créées
changent selon la vue.
Lorsque l’on travaille dans un repère local, les données numériques attendues
par le programme sont notées XV, YV, ZV.
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des parois verticales se fera directement par translation parallèlement à l’axe Oz,
sans que l’on ait besoin de chercher l’axe de translation. De plus si l’on dispose
les parois verticales parallèlement aux plans xOz et yOz, les projections en
élévation se feront en vraie grandeur sur les plans pré - déterminés numérotés
Vue 2, 3, 5 et 6.
Si le bâtiment présente des plans de symétrie, il est judicieux de choisir l’origine
des coordonnées à l’intersection des axes de coordonnées.
2.3. Construction 2D ou 3D
Il est impératif que la touche 2D/3D soit activée pour toute modélisation 3D.
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Pour créer un point sur un modèle déjà commencé, on peut se servir des
positions déterminées par les entités géométriques déjà construites, soit
directement au curseur qui à la capacité de « s’accrocher » à ces positions, soit à
l’aide des différentes touches de fonction ci-dessus (Point, Fin d’Entité,
Centre/Milieu, Intersection, Long de ligne, Deux Positions, Delta ).
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Coordonnées sphériques : R : rayon, A : angle des latitudes, Phi : angle des longitudes
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Les modeleurs ont en général d’autres fonctions pour créer des points, comme
par exemple un point d’intersection entre deux lignes, un point projeté d’une
position normalement à une ligne, au milieu de deux positions, aux nœuds d’une
courbe spline, sur un arc de cercle selon un angle, ou encore des points espacés
selon un intervalle précis sur une ligne droite ou courbe.
Théorème : pour déterminer une droite, il suffit de connaître deux de ses points.
Les positions des extrémités d’un segment sont déterminées selon les mêmes
fonctions utilisées pour créer un point.
La ligne brisée.
Elle est appelée « ligne en chaîne » dans KeyCreator. Il s’agit d’une ligne brisée,
constituée de plusieurs segments, l’extrémité du segment précédent coïncide
avec l’origine du segment suivant. Cette fonction évite de désigner deux fois de
suite chaque position.
Il ne faut pas confondre une ligne brisée avec une polyligne qui n’est
constituée que d’une seule entité.
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Au plan géométrique une polyligne est une ligne brisée, mais au plan
topologique, elle ne forme qu’une seule entité, non sécable.
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L’utilisation des polylignes varie selon les programmes de dessin. Sur Autocad
les polylignes sont indispensables pour certaines fonctions comme l’extrusion
par exemple, où le profil d’extrusion doit obligatoirement être une polyligne
plane fermée. Sur KeyCreator, au contraire la même fonction extrusion peut être
effectuée à partir d’un ensemble de lignes formant une ligne brisée fermée
plane. Dans KeyCreator les polylignes sont très peu utilisées.
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Solidifier un filaire :
Cette fonction est spécifique au programme KeyCreator, elle n’existe pas sur la
plupart des autres programmes, et notamment sur Autocad et Rhinocéros.
Cette fonction est très intéressante, quand on veux construire des formes
spatiales complexes, il est souvent beaucoup plus rapide de construire ces
formes en filaire avec le modeleur filaire, puis de les solidifier, plutôt que de
partir d’une forme primitive très éloignée de la forme recherchée et de lui faire
subir une série de transformations à l’aide du modeleur solide.
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Construction d’un prisme droit oblong par la donnée de l’ellipse inscrite dans le polygone de
base (rayon Majeur et rayon Petit), le nombre de côté du polygone de base, la hauteur et la
position du centre du polygone de base au clavier (croix).
Construction d’un prisme droit, tronqué, de révolution défini par la donnée au curseur du centre
et d’un point du cercle de base, de la hauteur et d’un point du cercle haut.
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A B
C D E F G
H I J
Tous les logiciels de dessin possèdent des fonctions permettant de créer des
plans, mais la plupart se contentent de proposer des fonctions permettant de
construire des plans limités par un périmètre, des plans de « forme » précise en
quelque sorte.
KeyCreator possède une fonction Créer Plans permettant de créer des entités
plan de dimension infinie. Ces plans son matérialisés à l’écran par l’affichage
d’un triangle rectangle, car à chaque fois que l’on veut sélectionner ces plans
pour réaliser une opération de transformation sur un solide (une coupe par
exemple), il suffit de sélectionner au curseur les trois sommets du triangle,
puisque par théorème un plan est totalement défini par la connaissance de 3 de
ses points.
A. Le plan est défini par les coefficients de son équation canonique (voir
chapitre 1.2.4. ci-dessus) : A, B et C sont les coefficients angulaire du vecteur
unitaire normal au plan et passant par l’origine des coordonnées, et D est la
distance du plan à l’origine des coordonnées (distance OH).
Construction d’un plan (P) dans KeyCréator à partir des coefficients A=4, B=2, C=5, et
D=100
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C’est un outil très important notamment pour construire des plans, pour
construire des courbes et pour contrôler les courbures des surfaces gauches.
A B C D E
F G H I
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3. LES TRANSFORMATIONS
GÉOMÉTRIQUES
Si la transformation opère entre les points d’un même plan, on dit qu’elle est
plane.
r
Exemple: la translation T de vecteur directeur V : Tout point M’ donné est le
r r
transformé par T du point M obtenu en construisant le vecteur MM ' = V
r
Translation T de vecteur directeur V :
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3.1.2. La Translation
r
Translation de vecteur V
r r
Étant donné un vecteur V (x,y,z), on appelle translation de vecteur directeur V la
transformation ponctuelle quir à un point M quelconque, rfait correspondre le
point M’ tel que le vecteur MM ' soit équipollent au vecteur V . r
Pratiquement, la translation est définie par les coordonnées du vecteur V :
M (x,y,z), V (dx,dy,dz), M’ (x+dx, y+dy, z+dz)
r r
Toute translation transforme deux points P et Q en P’ et Q’ tels que P Q = P 'Q '
Remarques:
Pour déplacer en translation un objet, il suffit de définir le mouvement d’un
seul des points de cet objet.
Une translation n’affecte pas les propriétés métriques de l’objet déplacé (les
longueurs et les angles sont conservés). La translation est une isométrie
r
Deux copies d’une figure en translation de vecteur V
50
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3.1.3. La Rotation
3.1.3.1. La rotation dans le plan :
Rotation R(I,θ ) d’un triangle ABC dans le plan de la feuille, IA=IA’, IB=IB’ et IC=IC’.
(IA,IA’)=(IB,IB’)=(IC,IC’)=θ.
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r
Exemple de rotation d’un tétraèdre d’un angle θ autour d’un axe X .
James Stirling, Hochschule für Musik und Darstellende Kunst, 1996-2002, Stuttgart
(Allemagne). (photo A. Chassagnoux)
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Johan Otto von Spreckelsen, Grande Arche, La Tête Défense, Paris 1987. (The New French
Architecture by Wojciech Lesnikowski, Rizzoli International Publications, New York, 1990, page 99).
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Symétrie du plan P par rapport à une droite D, suivant la direction d’une droite δ
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Pour qu’une symétrie du plan P soit une isométrie, il faut et il suffit que
cette symétrie soit la symétrie orthogonale SD par rapport à D, c'est-à-dire
la réflexion d’axe D.
Remarque :
On peut obtenir la même figure transformée en effectuant une rotation dans
l’espace 3D de π radians d’axe D.
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Le produit de deux symétries par rapport à des plans sécants P et P’ est une rotation
ayant pour axe la droite X, et pour angle 2α.
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Produit d’une symétrie par rapport à un plan P et d’une symétrie par rapport à une
droite D ⊥ à P, équivalent à une symétrie par rapport à au point O
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Symétrie d’une figure spatiale par rapport à un point construite comme produit de
trois symétries par rapport à trois plans deux à deux ⊥.
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Projection d’un segment MN sur le plan (P), selon une direction définie par le
r r
vecteur V : MN // M’N’ // V . (Vue en perspective et vue selon le plan P)
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Projection normale d’un cube sur le plan (P). Le cube est transformé en une figure
plane.
Tracé d’ombre par projection du profil du solide sur son plan de base parallèlement à
un vecteur.
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La troisième transformation (copie avec liaisons entre les sommets des figures),
permet dans le logiciel KeyCreator de créer des figures 3D, par transformation
de polygones plans filaires, puis de les transformer en surfaces fermées
(solides). Ce processus est souvent moins fastidieux que de transformer des
formes primitives, par des troncatures, et/ou des transformations Booléennes.
Remarque :
Les transformations géométriques des modeleurs s’appliquent
indifféremment aux entités géométriques filaires ou surfaciques.
r
Translation de vecteur V
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Transformation d’un carré situé au départ dans le plan xOy, en un carré situé dans un
plan parallèle à xOy, à l’altitude fixée par la position de M’. La translation correspond
au segment MM’ et la rotation est fixée par la projection de l’angle (MN,M’N’) sur le
plan de travail, en l’occurrence ici le plan xOy (Vue 1).
Positionnement d’un polyèdre (cuboctaèdre ABC), sur un autre polyèdre (cube adouci
A’B’C’) par congruence de face carrée. Le cuboctaèdre subit une translation AA’ et une
rotation de telle sorte que la ligne AB coïncide avec la ligne A’B’ et que le triangle ABC
coïncide avec le triangle A’B’C’.
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3.2.4. La Rotation :
Le modeleur ne distingue pas la rotation dans le plan de la rotation dans
l’espace.
La rotation dans le plan est considérée comme une rotation dans l’espace selon
un axe perpendiculaire au plan de construction, dont la projection sur ce plan est
un point.
La rotation dans l’espace à trois dimensions est définie par un axe fixe D appelé
axe de rotation, un angle de rotation θ et un sens de rotation (trigonométrique ou
horaire)
Dans les modeleurs de dessin, on définit l’axe de rotation par deux de ses
points, soit deux positions dans l’espace.
Le sens positif de rotation est en général le sens trigonométrique
(sénestrogyre). L’orientation de l’axe de rotation D, est définie par l’ordre
dans lequel on désigne les deux positions.
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Si l’on veut faire une rotation par rapport à un axe perpendiculaire au plan de
travail, cela revient à définir l’axe de rotation par deux points confondus, on se
ramène en fait à une rotation plane. Il suffit en général de désigner une seule fois
le point et de valider. Dans KeyCreator, on désigne la première position, puis la
touche Ignore à la place de la deuxième position.
Deux copies en rotation d’une figure 3D, d’axe défini par le centre O dans le plan xOy, et
d’angle θ=-30°.
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Se rappeler que :
• si k > 1, la figure transformée est plus grande que l’originale
• si k = 1, la figure transformée est confondue avec l’originale
• si k < 1, la figure transformée est plus petite que l’originale
• si k = -1, la figure transformée est l’énantiomorphe de l’originale
Dans certains modeleurs, et en particulier dans KeyCreator, on ne peut faire
que des homothéties positives : k ≥ 0.
Homothétie de centre I et de
rapport k=0,5 Homothétie de centre I et de rapport k = -1
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Création d’un solide (pyramide tronquée) par transformation d’une figure plane, par
une homothétie (copie avec liaisons) de centre I extérieur au plan de la figure, et de
rapport k=2. Solidification du filaire.
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• 2 Positions,
• Au Clavier, on entre les trois coordonnées dx, dy, dz du vecteur de mise à
l’échelle
• Vue, on définit une direction ⊥ à la vue affichée
• Entité géométrique 2D définit une direction normale à un arc, une
conique, une spline, un polygone plan, … :
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La transformation est définie par un centre I, et trois rapports d’échelle: sX, sY,
et sZ. Les directions de mise à l’échelle n’ont pas à être spécifiées, ce sont
obligatoirement les dimensions du repère (absolu ou local selon le cas).
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3.2.6. La Symétrie :
La symétrie dans l’espace permise par la plupart des modeleurs de dessin est une
symétrie – miroir ou symétrie orthogonale. Elle est définie par un plan fixe Π
appelé plan de symétrie, les lignes joignant chaque point M à son transformé
M’ sont orthogonales au plan de symétrie: MM’ ⊥ P.
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concourantes, 1 position et 1 ligne, ou une entité plane (un cercle, une conique,
etc.).
Symétrie d’une figure plane dans son plan. Cas où (Δ) est // à l’axe Oy du plan de
travail, il suffit de désigner un seul point de l’axe par 1 Pt V.
Transformation par symétrie-miroir d’un polygone plan (1 copie avec liaisons par
lignes droites entre les extrémités des entités) permettant de construire un polyèdre
par solidification de la composition filaire.
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3.2.7. La Projection :
Pour réaliser un déplacement, une copie ou une copie avec liaisons d’une figure
par projection normale à un plan, il suffit de désigner le plan de projection
par: 3 Positions, 1 Position et une ligne, 2 lignes, un N° de Vue et une
profondeur, ou une entité plane (un cercle, une courbe, un polygone, …)
Projection normale d’un prisme pentagonal sur le plan xOy. Vue en perspective, vue en
élévation (plan xOz) et vue en plan (xOy). Le solide (prisme pentagonal est transformé en
une figure plane.
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La projection selon un vecteur projette la figure sur un plan le long d’un vecteur
que l’on doit définir.
Pour réaliser cette transformation, il faut définir:
• le plan de projection (comme pour une projection normale)
• le vecteur de projection ou la direction de projection
r
Projection d’un pentagone sur le plan xOy, selon une direction définie par le vecteur V
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Les balayages de profils permettent de créer des surfaces fermées (volumes), par
le déplacement d’un profil fermé jouant le rôle de générateur, le long d’une
courbe directrice.
Le profil peut être un assemblage de lignes courbes et/ou droites jointes bout à
bout, mais il doit être plan et fermé. Sur certains logiciels comme KeyCreator, il
peut être formé de plusieurs entités linéaires, sur d’autres comme Autocad, il
doit être obligatoirement formé d’une entité polyligne.
Le balayage peut aussi consister à créer une surface passant par différents
profils fermés, le premier et le dernier, constituant les périmètres des deux faces
de fermeture du volume.
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Réalisation d’une pile quadrilobée par extrusion d’un profil constitué de quatre arcs de
cercles (4 entités), normalement au plan du profil, selon une distance.
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Si l’extrusion permet de générer des volumes par translation d’un profil, cette
fonction permet aussi de réaliser des transformations plus complexes que de
simples translations.
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Révolution d’un profil plan: Réalisation d’un solide torique par rotation d’un profil
constitué d’une courbe fermée, elle-même composée de quatre arcs de cercles liés par
tangente commune. L’angle de rotation est de 150°.
Réalisation d’un solide torique par rotation d’un profil constitué d’une courbe fermée,
elle-même composée de quatre arcs de cercles liés par tangente commune. L’angle de
rotation est de 150°, l’angle de dépouille de 5° vers l’intérieur.
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Cette transformation n’est pas une translation, car le profil ne reste pas
parallèle à son plan de départ.
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Une variante permet de réaliser des tubes par balayage d’un cercle le long de la
courbe directrice en spécifiant les diamètres intérieurs et extérieurs du tube.
Génération d’un tube courbe par balayage de deux cercles normalement à la courbe
directrice (même courbe directrice que pour les balayages de profils carrés ci-
dessus).
Cette fonction permet de créer directement des solides de forme hélicoïdale par
balayage d’un profil fermé le long d’une hélice cylindrique.
Il faut spécifier le profil, l’axe de l’hélice par deux positions, le sens de rotation
et le pas. Le rayon de l’hélice est déterminé par la distance du profil à l’axe.
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Création d’un solide hélicoïdal à partir d’un profil carré s’enroulant autour d’un axe,
le pas est de 5, l’hélice tourne à droite (dextrogyre).
Cette fonction permet de créer un solide passant par des profils fermés. Les
premiers et derniers profils doivent être plans, les profils intermédiaires peuvent
être gauches.
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E. N. S. d’Architecture de Nantes. COURS de GEOMETRIE SPATIALE. U.E. 23. Alain Chassagnoux
Moshe Safdie, Centre Yitzak Rabin à Tel Aviv (Israël), 2005. Montage des éléments de
toiture préfabriqués aux Pays-Bas. (Achim Menges, Manufacturing Diversity, revue AD
March/April 2006)
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Réalisation d’une surface en forme de gouttière par balayage d’un profil semi
circulaire (courbe génératrice), le long d’une courbe directrice, de telle sorte
que le profil reste normal à la surface de contrôle.
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Cette fonction permet de générer une surface passant à travers une séquence de
courbes génératrices successives, situées grossièrement dans le même sens.
Création d’une surface passant par quatre courbes génératrices planes situées dans
des plans parallèles.
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C’est une fonction similaire à la précédente, mais avec deux familles de courbes
concourantes dans deux directions, formant un maillage.
L’une des familles de courbes constitue le groupe des courbes génératrices,
l’autre famille celle des courbes directrices.
Il faut impérativement que chaque courbe génératrice soit bornée par la première
et la dernière courbe directrice, et inversement que chaque courbe directrice soit
bornée par la première et la dernière courbe génératrice.
Le nombre de courbes peut être différent pour chacune des deux familles, mais il
doit être au moins égal à deux.
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Génération d’une surface par le déplacement d’une génératrice droite, soit entre
deux courbes directrices quelconques (surface cylindroïde), soit entre une
courbe directrice et un point (surface cône général).
Génération d’une surface réglée appelée hélicoïde droite à plan directeur par le
déplacement d’une génératrice droite le long de deux hélices cylindriques (courbes
directrices de même pas et de même axe.
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Création d’un carreau de surface à partir de quatre courbes concourantes deux à deux,
définissant les rives du carreau.
BC → CD → DB CD → DB → BC
Création d’un carreau de surface dont l’une des arêtes est dégénérée à partir des trois
courbes de rives. Selon l’ordre dans lequel on désigne chacune des trois arêtes, la
construction de la surface, la position du sommet dégénéré et donc la forme de la surface
varient.
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L’ordre dans lequel on sélectionne les objets détermine le résultat, surtout pour
la soustraction.
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Union
booléenne
Soustraction
booléenne
Intersection
booléenne
L’union booléenne crée une nouvelle entité, qui comprend l’ensemble des
entités unies.
Si les entités sont des surfaces ouvertes, la surface résultante comportera
l’ensemble des surfaces unies en une seule entité.
Si les entités unies sont des surfaces fermées (solides), le solide résultant sera
formé de la surface enveloppe de l’ensemble des entités unies. Les portions de
surfaces situées à l’intérieur de l’un ou l’autre solide sont supprimées.
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Union booléenne des deux entités en une seule surface fermée, les courbes d’intersection
entre les deux surfaces sont déterminées et constituent des arêtes du nouveau solide et la
surface sphérique d’intersection entre les deux solides a été supprimée.
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Union booléenne des deux entités en une seule surface ouverte, la courbe d’intersection
entre les deux surfaces est déterminée et constitue une arête de la nouvelle surface.
Exemple de deux entités sécantes, l’une est une surface fermée (parallélépipède), l’autre
est une surface ouverte (cylindre de révolution).
Union booléenne des deux entités en une seule surface pour partie fermée et pour partie
ouverte, la courbe d’intersection entre les deux surfaces est déterminée et constitue une
arête de la nouvelle surface, la partie du cylindre située à l’intérieur du parallélépipède
est supprimée.
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Si les entités soustraites sont des surfaces fermées (solides), le solide résultant
sera formé de la partie de la première surface sélectionnée extérieure aux autres
surfaces ainsi que des surfaces d’intersection entre cette première surface et les
autres, afin de constituer au final une seule surface fermée.
Soustraire une surface ouverte d’une autre surface ouverte n’a pas de sens, le
résultat n’est que la suppression des surfaces soustraites.
Soustraction booléenne d’une surface fermée (sphère) d’une autre surface fermée
(parallélépipède).
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Si les entités soustraites sont des surfaces fermées (solides), le solide résultant
sera formé de la partie commune aux deux solides.
Intersection booléenne entre un solide (le parallélépipède) et une surface ouverte (le
cylindre).
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1° Sur la couche 1 :
Créer un cylindre de révolution :
de rayon R1, et de hauteur h>2R1
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5° Sur la couche 2 :
Créer un cylindre de révolution, de
même axe et de même hauteur que
celui du 1°, mais de rayon R2<R1
8° Soustraction Booléenne V1 - V2
Voûte d’arête
La figure représente une voûte
d’arête
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