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centrale)
Les paramètres de position (ou de tendance centrale) sont un ensemble de valeurs caractéristiques qui
permettent une représentation condensée de l’information dans la série statistique. Les paramètres de
position (la moyenne, la médiane, le mode et les quantiles) donnent l’ordre de grandeur de l’ensemble des
mesures.
1. Le Mode (notation )
Le mode d’une distribution statistique est la valeur de la variable qui correspond au plus grand effectif ou à la
plus grande fréquence (valeur dominante).
(ou )
Cas continu : On suppose que les données sont regroupées dans des classes de même amplitude .
Classe modale : C’est la classe du tableau ou de l’histogramme correspondant à la fréquence
(effectif) maximum. C’est la classe qui contient le mode.
On peut déterminer graphiquement la valeur du mode (à l’intérieur de la classe modale) par la
méthode des diagonales
1
Classe modale
= + ( − )
+
où
Classe modale
− −
=
( − ) =( − )
2
+ = ( + ).
Ce qui donne
+ ( + − )
=
+
= + ( − )
+
= + .
+
La classe modale est [30,35[ (classe 4) qui correspond au plus grand effectif observé ! = 272. Les surplus de
la classe modale par rapport aux classes précédente et suivante sont respectivement
= 30 + 5 = 30 + 5 = 32.6.
! !
! ()
Par suite
Remarque : On dit qu'une série est unimodale lorsqu'elle possède un seul mode (cas discret) ou une seule
classe modale (cas continu). Dans le cas où la série posséderait plusieurs modes ou plusieurs classes modales,
on dira que la série est plurimodale (bimodale pour 2 modes, trimodale pour 3 modes et etc.).
2. La médiane (notation )
La médiane est le nombre qui partage la série des valeurs observées en deux séries de même taille.
X( N) = . K
*G , *GHI
J
K % MNO PQONRSTUVPWO K % MNO PQONRSTUVPWO
W
Y( N) =
Z
Pour déterminer la médiane il faut d’abord ranger la série par ordre croissant (ou décroissant). Soit * , … , *,
la série observée et *( ) , … , *(,) la série ordonnée par ordre croissant.
Cas discret :
* 1, 2 + * 1,
0 2
34 ∈ ℕ∗ ( 8 49)
. 2 2
= C
/
.* , = * 1, 34 ∉ ℕ∗ ( n impair)
- 1: ; 2 2 2
3
On peut déterminer graphiquement la médiane en utilisant la courbe cumulative. On distingue alors
deux cas :
1er cas :
[( ) \( )
,
0.5
2ème cas :
[( ) \( )
milieu
2
0.5
+
=
2
4
Cas continu :
0.5 − \ 0.5 − \
La médiane est donnée par la formule
= + ( − )= +
−[
= + 2 .
Sur [ , [, on a
−
\( ) = \ + .
−
Pour = ∈[ , [,
−
\( )=\ + = 0.5.
−
Par suite
= + ( − ).
.& abcd
eb
5
X(i)
Y(i)
W .K
Z
NV ` N NV `
Classe médiane
3. Les quartiles
*G , 25% des obs g` 25% des obs gZ 25% des obs gh 25% des obs *GHI
W W hW
Y(g` ) = Y(gZ ) = Y(gh ) =
k Z k
L’intervalle [f , f ] s’appelle intervalle interquartile, il contient 50% des observations. Souvent l’intervalle
interquartile est défini par la différence f − f .
6
* 1, 2 + * 1,
Cas discret :
0 ! !
2
34 l ℕ∗
. 2 4
f = C
/
. *1:,; 34 ∉ ℕ∗
- !
2 4
f =
* , + *1 ,
0 1!2 2 3
.
!
34 l ℕ∗
2 4
f = C
/ 3
. *1: 34 ∉ ℕ∗
- 4
,
; 2
!
[( ) \( )
Graphiquement :
3
0.75
4
[( ) \( )
3
0.75
milieu
4
+
f =
2
7
f ∈[ , [ si \ < 0.25 ≤ \ (ou [ < ≤[)
,
Cas continu
!
0.25 − \ −[
f = + ( − )= + 4 ( − ).
Graphiquement : On procède de la même manière que la médiane. On remplace 0.5 ( ) par 0.25 ( ) pour le 1er
, ,
!
,
!
ème
quartile et par 0.75 ( ) pour le 3 quartile.
4. Les déciles
Les déciles sont 9 valeurs , … , ( qui partagent les valeurs observées en 10 sous-ensembles égaux. Les
intervalles qu’ils définissent contiennent chacun 10% des observations. L’intervalle [ , ( ] ( ( − )
s’appelle intervalle interdécile, il contient 80% des observations.
*G , ! & ) m n ( *GHI
10% 10% 10% 10%
Le cinquième décile & n’est autre que la médiane ( & = = f ). Le troisième décile
Par exemple le premier décile est caractérisé par 10% des observations avant et 90% des observations après.
laisse 30% des
observations avant et 70% après.
\( ) = 0.1 [( )=
10
2
\( ) = 0.2 pq [( )=
10
⋮
⋮ 9
\( ( ) = 0.9 [( () =
10
5. Les centiles
Les centiles sont 99 valeurs r , … , r(( qui partagent la série en 100 groupes égaux. Les intervalles qu’ils
définissent contiennent chacun 1% des observations. L’intervalle intercentile est [r , r(( ] (r(( − r ), il
contient 98% des observations. Le centile r& n’est autre que la médiane.
8
\(r ) = 0.01 [(r ) =
100
2
\(r ) = 0.02 pq [(r ) =
100
⋮
⋮ 99
\(r(( ) = 0.99 [(r(( ) =
10
On appelle quantile d’ordre s la valeur notée tu telle que s valeurs de la série sont ≤ tu et (1 − s) valeurs
sont > tu .
\(tu ) = s
[(tu ) = s
Cas discret :
*(,u) + *(,u
34 s ∈ ℕ∗ ,C
)
tu = x 2
*([,u] ) 34 s ∉ ℕ∗ .
Cas continu :
On détermine la classe [ , [ qui contient le quantile tu . C’est la 1ère classe dont l’effectif cumulé est
≥ s (ou fréquence cumulée≥ s). La valeur de tu est donnée alors par la formule
s−\
tu = + ( − )
s−[
tu = + ( − ).
Graphiquement, à partir de la courbe cumulative, tu est l’abscisse du point d’ordonnée s (pq s).
Cas particuliers
= = = = 2.
2 2 2
1er quartile : On a = 8 ∈ ℕ∗ , donc
,
!
* 1, 2 + * 1, 2 *
•
(n) + *(() 1 + 1
Q = ! !
= = = 1.
2 2 2
3ème quartile : On a ! = 24 ∈ ℕ∗ , donc
,
*1 , 2 + *1 , 2
•
*( !) + *( &) 2 + 2
Q = ! !
= = = 2.
2 2 2
4ème décile : 0.4 = 12.8 ∉ ℕ∗ donc
D! = q .! = C! = *([ .!,] ) = *( ) = 1.
•
400 − 264
• Médiane :
= 30 + 5 = 32.5.
272
1er quartile : Q ∈ [25,30[ car [ (= 96) < ! (= 200) < [ (= 264).
,
200 − 96
•
Q = 25 + 5 = 28.09.
168
3ème quartile : Q ∈ [35,40[ car [! (= 536) < ! (= 600) < [& (= 712).
,
600 − 536
•
Q = 35 + 5 = 36.81.
176
C ∈ [15,20[ car 0.02 (= 16) < [ (24)
16 − 0
•
C = 15 + 5 = 18.33.
24
10
•)
7.1. Moyenne arithmétique (notation i
7. Les moyennes
̅= •* .
Soit ( , ) ‚‚‚‚
, une distribution de fréquences dans le cas d’une variable discrète. On appelle
moyenne arithmétique, le nombre ̅ défini par
•
1
̅= • =• ƒ „ =• … = .
• Soit ([ , [, ) ‚‚‚‚
,
Dans les deux derniers cas, la moyenne arithmétique est dite pondérée.
Un automobiliste roule pendant une heure à la vitesse constante de 90 ‡ˆ/ℎ, puis pendant encore une heure à
Exemple
la vitesse constante de 120 ‡ˆ/ℎ. Déterminer à quelle vitesse constante il aurait dû rouler pendant la durée
totale du trajet pour effectuer le même nombre de kilomètres.
Soient la quantité de fuel utilisée chaque année, 8 la somme d’argent dépensée la 4ème année, 4 = 1,2,3,4.
On a
8 = 16 ,
8 = 18 ,C
Œ
8 = 21 ,
8! = 25 .
Le prix moyen du fuel 8G•Ž au cours des 4 années est donné par
16 + 18 + 21 + 25
8G•Ž = = 20.
4
11
Propriétés de la moyenne arithmétique
1. ∑ ( − ̅ ) = 0.
2. ∑ ( − ) est minimale pour = ̅ .
3. Si ’ = + “, 4 = ‚‚‚‚‚
1, ‡ alors ’‚ = ̅ + “ (propriété de linéarité).
Preuve
1. ∑ ( − ̅) = ∑ ( − ̅) = ∑ −∑ ̅=∑ − ̅∑
Par définition, ∑ = . De plus, ̅ = ∑ ou de manière équivalente ∑ = ̅.
,
Il vient donc
• ( − ̅) = ̅− ̅ = 0.
3. ’‚ = , ∑ ’ = ∑ ( + “) = ∑ + ∑ “= ∑ +“ ∑
2. TD.
, , , , ,
’‚ = ̅ + “.
•– )
7.2. Moyenne géométrique (notation ”, •– , i
La moyenne géométrique est utilisée dans le calcul de taux d’accroissement moyens ou de moyennes de
coefficients multiplicateur.
• •– de ces
Soient * , … , *, nombres réels strictement positifs. La moyenne géométrique (simple) i
nombres est donnée par
, ,
•– = —* … *, = ˜™ * š
i D
ou de manière équivalente
1
,
zp•( ›̅ ) = • zp•(* ).
• Soit ( , ) ‚‚‚‚, une distribution de fréquences dans le cas d’une variable discrète strictement positive.
Dans ce cas la moyenne géométrique (dite pondérée) est donnée par
,
•– = —
i D ,d … ,œ = ˜™ ,b
š =™ eb
ou de manière équivalente
12
1
zp•( ›̅ ) = • zp•( ) = • zp•( ) .
Soit ([ , [, ) ‚‚‚‚, une distribution de fréquences dans le cas d’une variable continue strictement
positive. On appelle moyenne géométrique le nombre ›̅ défini par
•
,
•– = —
i D ,d … ,œ = ˜™ ,b
š =™ eb
Exemple
Dans un certain pays, au mois de janvier d’une certaine année, les prix ont augmenté de 0,9 %, puis en février
de 1,2 %. Déterminer l’augmentation mensuelle constante qu’il y aurait dû avoir pendant les deux mois pour
obtenir le même résultat à l’issue des deux mois.
Exprimer ¤ en fonction de T et Q.
¡£ = ¡ + £
¥ £ = £¢ + ¢ = “ + ¢ C
¡ = ¡¢ + ¢ = + ¢
Ce qui donne ¡£ = +“ +2 ¢ .
Comme ¡£ = ¡¢ + £¢ = + “ alors ¢ = “ ( ¢ = √ “ ).
13
Propriétés de la moyenne géométrique
¨¬ = ¨© ¨ª .
¨©
¨® = .
¨ª
7.3. •¯ )
Moyenne Harmonique (notation ¤, •¯ , i
La moyenne harmonique est employée dans le calcul des moyennes des pourcentages ou de rapports, et
notamment dans celui des durées moyennes et des vitesses moyennes. L’inverse de la moyenne harmonique est
la moyenne arithmétique de l’inverse des valeurs de la variable (non nulle) considérée.
1
̅° = =
1 1 1
∑, ∑,
* *
` 1 1
,
ou de manière équivalente
= • .
•¯
i *
1 1
• Moyenne harmonique pondérée
̅° = = =
1 ∑
∑ ∑
` 1
ou
= • =• ƒ „ =• … = .
•¯
i
Exemple
Un automobiliste roule 100 km à la vitesse constante de 90 ‡ˆ/ℎ, puis encore 100 km à la vitesse constante de
120 ‡ˆ/ℎ. Déterminer à quelle vitesse constante il aurait dû rouler sur la distance totale pour que la durée du
Comme la distance parcourue est ‹ = 200 ‡ˆ alors la vitesse moyenne ƒ vérifie l’équation
‹ 200 2
ƒ= = = = 102.85 ‡ˆ/ℎ.
… 100 + 100 1
+
1
90 120 90 120
14
Exemple
Pendant 4 années, une personne achète du fuel à 16, 18, 21 et 25 DA par litre. Quel est le prix moyen du fuel au
cours des 4 années s’il dépense la même somme d’argent chaque année.
Soient 8 la somme d’argent dépensée chaque année, la quantité de fuel utilisée la 4ème année, 4 = 1,2,3,4.
On a
8 = 16 ,
8 = 18 ,C
Œ
8 = 21 ,
8 = 25 !.
Le prix moyen du fuel 8G•Ž au cours des 4 années est donné par
4
= = 19.44.
1 1 1 1
16 + 18 + 21 + 25
7.4. •± )
Moyenne quadratique (notation g, •± , i
La moyenne quadratique s’emploie surtout pour des moyennes d’écarts à une valeur centrale. Elle permet de ne
pas avoir à manipuler des écarts négatifs.
1 1
, ,
•± = ² • * = ˜ • * š
i
ou de manière équivalente
1
,
•± =
iZ
•* .
1
•± = ˜ •
i š = ˜• š
1
ou
•± Z =
i • ƒ „ =• … = .
15
Exemple
qu'on note ³ , ³ .
On possède deux plaques métalliques de formes cylindriques, de même épaisseur e, mais de rayons différents
Nous souhaitons fondre ces deux plaques pour en fabriquer deux autres, de même épaisseur e, et de même
rayon R :
Le volume d’un cylindre est donné par ´ = µ³ . Le rayon ³ est solution de l’équation
2µ³ = µ³ + µ³ .
Ce qui donne ³ = ³ + ³ ou ³ = —³ + ³ .
Pour ³ = 18 „ˆ et ³ = 24 „ˆ, on a ³ = √900 = 30 „ˆ.
1 1
, , ·
¶R = ² • * = ˜ • * š
¸
· ·
1
· ·
¶R = ˜ • ·
š = ˜• ·
š ƒ „ =• … = .
0 º4 R = ` T»PRO ¶` = ̅ ,
. º4 R = Z T»PRO ¶Z = ̅¹ ,
C
/º4 R = −` T»PRO ¶ ` = ̅° ,
. ¼½¾ ¶R = ›̅ .
- R→
Pour * , … , *, strictement positifs, les différentes moyennes définies précédemment sont ordonnées comme
suit :
16
̅ ° ≤ ›̅ ≤ ̅ ≤ ̅ ¹ .
(Il y a égalité entre les moyennes lorsque les nombres * sont égaux)
Plus généralement, ¶R` ≤ ¶RZ si R` < RZ (avec égalité dans le cas d’observations égales).
7.6. La À −moyenne
17