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CHAPITRE 13
FONCTIONS A PLUSIEURS VARIABLES
1. Définitions et exemples
ℝ = {( , ,…, )}, ∈ℝ = 1, .
Pour :
= 2, ℝ = {( , )} ∶ .
′ ′
= 3, ℝ = {( , , )} ∶ .
: ⊂ℝ ⟶ℝ
( , ,…, )⟼ ( , ,…, )
Exemple 1
∶ ⊂ℝ ⟶ℝ
( , )⟼ ( , )= .
Exemple 2
∶ ℝ ⟶ℝ
( , , )⟼ ( , , )= . .
Exemple 3
ℎ∶ ℝ ⟶ℝ
( , , ) ⟼ ℎ( , , ) = −2 +3
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ( , ) }
ou
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ ( , , ) }
Exercice d’application
Considérons les fonctions f et g définies par :
: ⊂ℝ ⟶ℝ
( , ) ⟼ ( , ) = ln( + )
Résolution
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ + > 0}
Soit D la droite d’équation
+ =0 ⟹ =−
Df est l’ensemble des points du plan hachuré privé des points de la droite (D).
Soit Ω( , , ) ∈ ℝ∗ .
( , ) = { , , ) ∈ ℝ ⁄( − ) + ( − ) + ( − ) < }
( , ) = { , , ) ∈ ℝ ⁄( − ) + ( − ) + ( − ) ≤ }
( , )= ( , ) = { , , ) ∈ ℝ ⁄( − ) + ( − ) + ( − ) = }
Exercice
Soit la fonction telle que :
: ℝ ⟶ℝ
1
( , , )⟼ ( , , )=
+ + −1
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ + + − 1 > 0}
soit + + > 1.
Dg est l’extérieur de la boule de centre 0 et de rayon 1.
Le domaine de la fonction est donc l’extérieur d’une boucle fermée de centre
(0,0,0) et de rayon =1.
3. Courbes de niveau
3.1. Lignes de niveau
Exercice d’application
Déterminer les lignes de niveau de la fonction définie par ( , ) = + .
= {( , , ) ∈ ⁄ ( , , ) = }, = constante réelle.
Exercice d’application
( , , )= − +
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ − + = }, = constante réelle.
1er cas : =0
− + = 0. Il s’agit d’un cône d’axe ( ) de sommet à l’origine.
2e cas : < 0.
Il s’agit d’une famille d’hyperboloïdes à deux nappes.
3e cas : >0
Il s’agit d’une famille d’hyperboloïdes à une nappe.
⊂ℝ ℝ ( ; )∈ℝ ( , , )∈ℝ
lim ( , )= lim
→
( , )=
( , )→ ,
→
lim ( , , )= lim
→
( , , )=
( , , )→ , ,
→
→
Exercice d’application
Calculer les limites suivantes :
sin −
lim
→
; lim ù ∈ ℝ∗
→
→ ∞
→
+
Continuité
Soit , ∈ , on dit que est continue en , ∶
lim ( , )= ,
( , )→ ,
( +Δ , )− ( , )
lim Δ = −
Δ → Δ
( ,Δ + )− ( , )
lim Δ = −
Δ → Δ
Exercice d’application
′( ′(
Calculer 0,0) et 0,0) de la fonction définie par :
( − )
, ( , ) ≠ (0,0)
( , )= +
0 , ( , ) = (0,0)
Remarque : Dans la pratique, pour calculer la dérivée partielle d’une fonction par
rapport à , on fixe et on dérive par rapport à . La dérivée partielle par rapport
à se fait en fixant . Mais tout cela est possible si la fonction n’admet pas de
point singulier.
Exemple : ( , ) = ln( + )
2
=
+
2
=
+
Définitions
Soit une fonction définie de ℝ → ℝ et un nombre réel, ∈ ℝ, est
partiellement dérivable en , si et seuleument si ses dérivées partielles en
( , )= ( , )+( − ) ′( , )+( − ) ′( , )+ ( , ) ( − ) +( − )
avec :
lim ( , ) = 0.
( , )⟶( , )
En posant − = et ( − )= , on a :
( , )= ′( ) ′( )
, + ,
Théorème 1
Toute fonction différentiable au point ( , ) est continue en ce point. Si f est
différentiable, elle est continue et admet des dérivées premières. La réciproque est
vraie si les dérivées premières et sont continues. Une fonction différentiable
est donc dérivable.
Théorème 2
Soit une fonction définie sur ⊂ ℝ . Supposons qu’en tout point de , il existe
des dérivées partielles premières par rapport à et . Si les dérivées partielles
premières sont définies et continues sur alors f est différentiable en tout point
de . La conséquence imédiate est la suivante. Si est différentiable en ( , )
alors il existe existe des dérivées partielles en ce point.
Exercice d’application
Montrer que : ( , ) = | | est différentiable au point (0,0).
= + + + ⋯⋯⋯+
= + ℎ=ℎ + ℎ
ℎ
Exercice
Donner une approximation de la variation de volume d’un cylindre droit de rayon
r=10 cm et de hauteur h=50 cm quand r augmente de 1 cm et h diminue de 2
cm. Calcul exact de la variation ∆ ?
Calcul approché de la variation ∆ par la différentielle ?
Résolution
Le volume du cylindre droit est :
= ℎ = ( , ℎ)
Calcul exact de la variation ∆
Soit la valeur initiale avec = 10 et ℎ = 50
= ℎ = × 10 × 50 = 15708
Soit la valeur finale avec = (10 + 1) et ℎ = (50 − 2)
= ℎ = × 11 × 48 = 18246
On a :
∆ = − = 18246 − 15708 = 2538
Calcul approché de la variation ∆ par la différentielle
On a :
= + ℎ = (2 )ℎ =
ℎ ℎ
Soit :
= (2 )ℎ + ℎ
d’où
∆ = (2 )ℎ ∆ + ∆ℎ
∆ = (2 × 10) × (1) + 10 (−2) = 3148 − 628 = 2513
Propriétés
Soient ( , , ) et ( , , ) fonctions différentiables de 3 variables indépendantes
, et .
Produit de fonctions
[| ∙ |] = [ | |] + [ | |] = +
= [ | |] − [ | |] = −
[ | |] = [ | |] = [ | |] =
Exercice
Calculer la différentielle logarithmique de :
−
( , )=
+
−
| ( , )| = = | − |− | + |
+
On a :
( − ) ( + )
[ | ( , )|] = = [ | − |] − [ | + |] = −
− +
2 −2 2 +2
[ | ( , )|] = −
− +
On regroupe les termes relatifs à et à :
1 1 1 1
= − 2 − + 2
− + − +
4 4
= −
− −
Exercice
Donner une approximation de la variation relative du volume ∆ ⁄ d’un
parallélépipède rectangle de côtés = 20 , = 40 et = 25 quand et
augmentent de 0,2 et que diminue de 1 .
Résolution
Le volume d’un parallélépipède rectangle est donné par la formule :
( , , )= ∙ ∙
Calcul exact de la variation relative
Volume initial : = 20 × 40 × 25 = 20 000
Volume final : = 20,2 × 40,2 × 24 = 19 489
∆ − 19489 − 20000 511
= = =− = −0,0256 = −2,56%
20000 20 000
Calcul approché par la différentielle logarithmique
= + + ⇒ = + +
= + + = = +0,2 = −1
0,2 0,2 1
= + − = 0,01 + 0,005 − 0,04 = −0,025 = −2,5 %
20 20 25
d’où :
∆
≈− , %
= ( , , )
= + +
| | = | || | + | || | + | || |
∆ = | |∆ + | |∆ + | |∆
∆ ∆ ∆ ∆
=| | +| | +| |
| | | | | | | |
4 8
= + = −
et l’incertitude relative
∆ ∆ ∆
= +2
= + +
Et si , , > 0, alors on a :
∆ ∆ ∆ ∆
= + +
Les dérivées premières des dérivées partielles premières sont appelées dérivées
partielles secondes. Elles sont de 4 types :
′′
= =
′′
= =
Les deux premières s’appellent dérivées secondes et les deux dernières sont
appelées dérivées secondes mixtes.
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 215
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
, , , , ,
Énonçons le théorème suivant sur l’égalité des dérivées secondes mixtes : c’est le
théorème de Schwarz.
Théorème de Schwarz
Soit une fonction définie sur ⊂ ℝ . On suppose que admet deux dérivées
secondes mixtes.
′′ ′′
= =
On a :
Exercice d’application
Soit , une fonction définie par :
−
, ( , ) ≠ (0,0)
( , )= +
0 ( , ) = (0,0)
Calculer les dérivées secondes mixtes par rapport à et en (0, 0)
Différentielle seconde
Soit la fonction de variables ( , ) définie sur une partie ⊂ ℝ , on suppose que
admet des dérivées partielles secondes toutes continues sur . La différentielle
seconde de en tout point ( , ) est :
( , )= ′′ ( , ) ′′ ( , ) ′′ ( , )
+2 + = +
ù + é .
( , )= +
( , , )= ′′ ( , , ) ′′ ( , , ) ′′ ( , , ) ′′ ( , , )
+2 +2 +2
′′ ( , , ) ′′ ( , , )
+ +
( , , )= + +
8. Formule d’approximation
Soit la fonction définie sur dans ℝ , soit ( , ) ∈ . On suppose que est
différentiable au point ( , ). Cela suppose que admet des dérivées partielles
premières au point ( , ). On peut approximer la fonction ( , ) par la formule :
′ ′
+ , + ≈ ( , )+ ( , )+ ( , )
où et doivent être les plus petits possibles pour une meilleure précision.
Exercice d’application
Soit ( , ) = 3 − − . Calculer sans calculatrice une valeur approchée de
( 1,01; 2,98).
Résolution
On a :
1,01 = 1 + 0,01 2,98 = 3 − 0,02
On pose donc :
= 1, =3, = 0,01 = −0,02
On sait que :
′( ′
+ , + ≈ ( , )+ , )+ ( , )
Alors, on a :
On a :
(1,3) = −9
′( ′(
, )=6 − 1,3) = 3
′( ′(
, )=− −2 1,3) = −7.
Donc :
( , , , )≈− ,
Exercice
En utilisant la formule d’approximation d’ordre 1, calculer la valeur approchée
,
des nombres suivants : (1,07) + (1,96) ; √9,004 ; ( 1,001) et 1,01 .
Théorème :
Soit une fonction définie sur ⊂ ℝ et ( , ) ∈ . On suppose que est deux
fois continument différentiable dans le voisinage de ( , ), c'est-à-dire admet
des dérivées partielles d’ordre 1 et 2 toutes continues dans le voisinage de ( , )
alors la formule suivante est vérifiée :
( , )= ( , )+( − ) ′( , )+( − ) ′( , )
1 ′′ ′′ ′′
+ ( − ) ( , ) + 2( − )( − ) ( , )+( − ) ( , )
2
+ ( , )
où ( , ) est le reste.
Exercice d’application
Théorème
( +ℎ , +ℎ , +ℎ )
( , , ) ( , , ) ( , , )
= ( , , )+ ℎ +ℎ +ℎ
1 ( , , ) ( , , ) ( , , )
+ ℎ +ℎ +ℎ
2!
( , , ) ( , , ) ( , , )
+ ℎ ℎ +ℎ ℎ +ℎ ℎ +⋯
+( é )
Exercice
Solution
f ( 1,0 ) 1 0 1
f ( x1 , x2 ) f ( 1, 0 )
2 x1 s i n x2 ; 20 2
x1 x1
f ( x1 , x2 ) f ( 1,0 )
0 x1 c o s x2 ; 1c o s 0 1
x2 x2
2 2
f ( x1 , x2 ) f ( 1,0 )
2; 2
x 12 x 12
2 2
f ( x1 , x2 ) f ( 1 ,0 )
x 1 s i n x 2 ; 0
x 22 x 22
f x1 , x2 x1 c o s x2
2
f 1,0
2
c o s x2 ; 1
x 1 x 2 x1 x 1 x 2
f 1 h1 ,0 h2 1 2h1 h2 h12 h1 h2 . . . ( o r d r e s s u p )
2
f 1 ,1 , 0 ,1 1 2 0 ,1 0 ,1 0 ,1 0 ,1 0 ,1
f 1 ,1 , 0 ,1 1 ,32
Donc :
8 ,37 2 3
(1, 0).
Théorème
Si le signe de la dérivée est positif puis devient négatif quand croît, alors le
point candidat est un maximum de la fonction.
Si le signe de la dérivée est négatif puis devient positif quand croît, alors le
point candidat est un minimum de la fonction.
Théorème :
Exemple 1
Soit la fonction
( )= − 3 + 5.
( )=3 − 6 = 3 ( − 2)
et sa deuxième dérivée :
( ) = 6 − 6 = 6( − 1)
( )=0:
( ) = 0 ⟺ 3 ( − 2) = 0
⟺ =0 =2
Ces deux valeurs, maximum et minimum, sont appelées des extrema locaux ou
relatifs, parce qu’il existe des valeurs de x pour lesquelles la fonction prend des
valeurs plus grandes que 5 ou plus petites que 1, comme l’illustre la figure 2.
En ce point, la fonction prend la valeur la plus grande (ou la plus petite) sur un
intervalle donné ; la figure 3 donne un exemple d’extrema relatifs et absolus.
⎧ ( , )=0
⎪
⎨
⎪ ( , )=0
⎩
Cette condition est nécessaire mais n’est pas suffisante pour savoir la nature de
l’extremum.
Les points en lesquels les dérivées partielles premières sont nulles s’appellent
points critiques ou points stationnaires.
⎧ ( , )=0
⎪
⎨
⎪ ( , )=0
⎩
Tout point critique n’est pas nécessairement un extrémum d’une fonction, il va
falloir faire recours à une condition suffisante énoncée comme suit :
Soit ( , ) un point critique à variables et et une fonction définie dans
une partie ℝ . Désignons par :
= ( , )
= ( , )
= ( , )
Et posons Δ = . −
Théorème
Un point ( , ) vérifiant
⎧ ( , )=0
⎪
⎨
⎪ ( , )=0
⎩
On dit que admet un minimum relatif s’il existe un voisinage du point ( ; ) tel
que ( , ) ≥ ( , ).
( , )≥ ( , ).
Exercice d’application
Trouver les extrema de la fonction définie par ( , ) = 4 − + −
Notons que la condition suffisante évoquée ci-dessus provient d’un résultat plus
général concernant les fonctions à n variables ( , ,..., ).
⋯⋯
⎛ ⎞
⎜ ⎟
=⎜ ⋯⋯ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮ ⎟
⋯⋯
⎝ ⎠
⎛ ⎞
=⎜ ⎟
⎝ ⎠
⎛ ⎞
⎜ ⎟
=⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
⎧ ( , ,..., )=0
⎪
⎪
⎪
( , ,..., )=0
⎨
⎪ ⋮
⎪
⎪ ( , ,..., )=0
⎩
Alors :
1. si les mineurs principaux de la matrice hessienne au point P sont tous
strictement positifs, il s’agit d’un minimum.
2. si les mineurs principaux de la matrice hessienne au point P sont de signes
alternés, le premier étant strictement négatif, il s’agit d’un maximum.
3. si les mineurs principaux ne vérifient pas l’une des conditions ci-dessus
prises au sens large (c’est-à-dire respectivement ”positif ou nul” et ”négatif
ou nul”), il ne s’agit ni d’un minimum ni d’un maximum, mais d’un point-
selle.
4. si les conditions (1) et (2) se vérifient au sens large, alors on ne peut pas
conclure.
∆ = ∙ −
Ainsi :
∆ > 0 et ∆ > 0 ⟹ .
∆ < 0 et ∆ > 0 ⟹
∆ ∆ <0 ⟹ −
∆ ∆ =0 ⟹ .
Exercice :
Trouver les extrema de la fonction définie par :
( , , )= − 17 +2 + −2 −2 + 81.
Autre méthode
Considérons le cas de trois variables. Les points stationnaires sont obtenus à
partir de la relation :
⎧ ( , , )=0
⎪
⎪
⎪
( , , )=0
⎨
⎪
⎪
⎪ ( , , )=0
⎩
On calcule :
Δ = ( + ℎ, + , + )− ( , , ).
Exercice :
Soit :
( , , )= −2 + −4 .
Etudier la nature de l’extrémum de .
′′ ′′ ′′ ′′ ′′ ′′
= + + + + + .
Exercice
Soit :
( , , )=− +2 +3 − −
Etudier la nature de son extrémum.
( , ) = 0.
Cette équation est appelé « équation de liaison » la recherche d’un extremum lié
peut être ramené à l’étude de l’extrémum de la fonction F définie par :
= ( , )+ ( , )
⎧ + =0
⎪
⎪
⎨ + =0
⎪
⎪
⎩ ( , )=0
Δ = ( + ℎ, + )− ( , ).
( + ℎ, + ).
Exercice d’application
Soit ( , ) = sous la contrainte + =6
Déterminer l’extrémum et préciser sa nature.
Résolution
Ici la contrainte peut s’écrire + − 6 = 0 et la fonction ( , )= + − 6. La
fonction de Lagrange est donc :
= ( , )+ ( , )= + ( + − 6)
On a :
+ =0
+ =0
+ =6
On trouve :
= 3, =3 = −3
Etudions la nature du point A(3,3).
Pour ce faire, on calcule :
Δ = (3 + ℎ, 3 + ) − (3,3) = (3 + ℎ)(3 + ) − 3 × 3 = 3ℎ + 3 + ℎ
De la contrainte ( , )= + − 6, on calcule :
(3 + ℎ, 3 + ) = 3 + ℎ + 3 + −6=ℎ+
Puisque ( , ) = 0 alors (3 + ℎ, 3 + ) = 0 soit ℎ + = 0 et donc = −ℎ.
Alors, on a :
Δ = 3ℎ + 3 + ℎ = 3ℎ + 3(−ℎ) + ℎ(−ℎ) = −ℎ ≤ 0 ∀ℎ ∈ ℝ.
D’où le point critique A(3,3) est un maximum.
Donc (3,3) = 9 est un maximum de ( , ) = sous la contrainte + = 6.
Exercice d’application
Soit ( , ) = −3 sous la contrainte + 2 = 1.
Résolution :
On trouve = −3, = 2 et = 6.
Δ = −6ℎ + ℎ − 12 − 3
Autre méthode
On forme le Lagrangien à partir de la fonction objectif et la contrainte
( , )=0:
( , , ) = ( , )+ ( , ).
On introduit la notion de la matrice hessienne bordée :
0
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
=⎜ ⎟=⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
dont le déterminant sera noté : | |.
La condition suffisante pour l’existence d’un extremum est fournie par le critère
suivant :
Critère :
Si au point critique obtenu,
| | < 0, il s’agit d’un minimum.
| | > 0, il s’agit d’un maximum.
Exercice
Trouver les extrema de la fonction objectif :
( , )= 5 +6 −
sous la contrainte :
+2 = 24.
Généralisation
La matrice hessienne bordée est, pour n variables d’activités :
admet :
• un maximum au point critique si les mineurs principaux | |, | |, . . .,
| | sont de signe alterné, le signe de| | étant celui de (−1) ,
• un minimum si les mineurs principaux | |, | |, . . ., | | sont de
même signe, celui de (−1) .
Exercice
: ( , , ) ⟼ ( , , ).
( , , )=0
( , , )=0
⎧ + + =0
⎪
⎪
⎪ + + =0
⎪
⎨ + + =0
⎪
⎪
⎪ ( , , )=0
⎪ ( , , )=0
⎩
Conditions d’extrémum
On calcule Δ avec :
Δ = ( + ℎ, + , + )− ( , , ).
( + ℎ, + , + )=0
( + ℎ, + , + )=0
′′ ′′ ′′ ′′ ′′ ′′
= + + + + + .
Exercice d’application
1/ ( , , ) = −2 + −5 sous la contrainte + + 2 = 10
2/ ( , , ) = 2 −3 + −3 +2 sous la contrainte :
3 −2 =4
+ =1
Exemple
( , )= + −2=0
+ −2 =0 ⟹ = 2−
⟹ = √2 − ou = −√2 −
avec ∈ −√2; √2
Théorème
La dérivée d’une fonction implicite donnée par l’équation = ( ) donnée par
l’équation ou est une fonction différentielle des variables et peut être calculé
par la formule suivante :
=−
A condition que les dérivées supérieures d’ordre implicite peuvent être calculé en
dérivant successivement la formule ci-dessous et en considérant comme
fonction de . De même, les dérivées partielles d’une fonction implicite de deux
variables données par l’équation :
( , , )=0
=− et =−
à .
Exercice d’application
cos( + ) + = 0, calculer ’( )
Exercice d’application
ℎ −3 − =0 ù é
= ∙ + ∙
= ∙ + ∙
Exercice d’application
Soit ( , ) = ( + ) avec = + et =√ ∙ .
13.1.1. Gradient
⃗ ( , )= ⃗+ ⃗
⃗ ( , , )= ⃗+ ⃗+ ⃗
13.1.2. Divergence
On appelle divergence du champ vectoriel ⃗ tel que ⃗ = ( , , )⃗ + ( , , )⃗ +
( , , ) ⃗ et on note ⃗ ( , , ) la quantité scalaire définie par :
⃗( , , ) = + +
13.1.3. Laplacien
On appelle Laplacien de ( , , ), la quantité scalaire noté : ∆ ( , , ) ou
∇ ( , , ), définie par :
∆ ( , , )= + +
∆ = (∇ )
13.1.4. Rotationnel
On appelle rotationnel du champ vectoriel ⃗ = ( , , )⃗ + ( , , )⃗ + ( , , ) ⃗ la
∇∧ ⃗ = ⃗
= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
⃗⃗= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
Les opérateurs usuels peuvent être écrits dans tous les systèmes de coordonnées.
Coordonnées cartésiennes
Soit ( , , ) et ⃗ = ( , , )⃗ + ( , , ) ⃗ + ( , , ) ⃗
⃗ = ⃗+ ⃗+ ⃗
∆ = + +
⃗= + +
⃗⃗= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
Coordonnées cylindriques
Soit ( , , ) et ⃗ = ( , , ) ⃗+ ( , , ) ⃗+ ( , , ) ⃗
1
⃗ = ⃗+ ⃗+ ⃗
1 1
∆ = + +
1 ( ) 1
⃗= + +
1 1 ( )
⃗⃗= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
Coordonnées sphériques
Soit ( , , ) et ⃗ = ( , , ) ⃗+ ( , , ) ⃗+ ( , , ) ⃗
1 1
⃗ = ⃗+ ⃗+ ⃗
1 ( ) 1 1
∆ = + +
1 ( ) 1 ( ) 1
⃗= + +
1 1 1 1 ( )
⃗⃗= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
13.2. Propriétés
13.2.1. Linéarité
( + )= ( )+ ( )
( )= ( ), =
⃗( ∙ ) = ∙ ⃗( ) + ∙ ⃗( )
∙ ⃗ = ∙ ⃗ + ⃗∙ ⃗( )
⃗ ∙ ⃗ = ∙ ⃗ ⃗ + ⃗ ∧ ⃗
⃗⃗ =0
⃗ ⃗( ) = 0
⃗ ⃗ ⃗ = ⃗ ⃗ −Δ⃗
⃗∧ ⃗∧ ⃗ = ⃗∙ ⃗ ⃗− ⃗∙ ⃗ ⃗
⃗ ⃗∙ ⃗ = ⃗∧ ⃗ ⃗+ ⃗∧ ⃗ ⃗+ ⃗∙ ⃗ ⃗+ ⃗∙ ⃗ ⃗
⃗∧ ⃗ = ⃗∙ ⃗ ⃗− ⃗∙ ⃗⃗
⃗ =∆
⃗ ⃗∧ ⃗ = ⃗ ⃗− ⃗∙ ⃗ ⃗− ⃗ ⃗+ ⃗∙ ⃗ ⃗
scalaire
= cos +
⃗
et sont les composantes du vecteur unitaire ⃗
cette relation peut
⃗
= ( )∙
⃗
avec cos , cos cos les composantes du vecteur unitaire appelé cosinus
directeur vérifiant la relation :
La dérivée dirigée vers le gradient, atteint sa plus grande valeur qui est
égale à :
=| ( )|
avec
| ( )| = + +
Exercice d’application
On appelle plan tangent à une surface en un point , le plan qui contient toutes
les tangentes aux courbes tracées sur la surface et passant par le point . Si la
surface est donnée par l’équation ( , , ) = 0, alors l’équation du plan tangent au
point ( ; ; ) de la surface est de la forme :
( − )+ ( − )+ ( − )=0
Exercice d’application
Former l’équation du plan tangent au point (1 ;1 ;1) de surface d’équation:
−2 + − + 2 = 0.
Planche d’exercices
Exercice 1
1. On considère la fonction f définie par :
− (0,0) =
( , )= ( , ) ≠ (0 ; 0) ( , )=
+ ( , )= ( , ) ≠ (0 ; 0)
0 2 +
) é (0; 0).
) (0; 0) (0; 0) . .
1,55 + 8 , .
Exercice 2
Deux pompes fonctionnant en parallèle tel qu’indiquées à la figure ci-après
refoulent de l’eau à travers des canalisations d’un réservoir commun vers une
destination commune. Le débit volume requis à destination est de 0,01 / . Les
pertes de pression dans les deux canalisations sont données par :
∆ ( ) = 2,1. 10 ∆ ( ) = 3,6. 10
où et sont les débits volumes respectifs en / . Les deux pompes ont le même
rendement et leurs moteurs d’entrainement ont aussi le même rendement.
Déterminer les valeurs optimales des débits volumes pour lesquelles la puissance
hydraulique totale de l’installation est minimale.
0,01 3/
∆
∆
1 2
Exercice 3
Une entreprise fabrique deux modèles de briques : le modèle X est plus abordable
et se vend 500 FCFA l'unité, tandis que le modèle Y se vend 1000 FCFA l'unité.
Les coûts totaux de fabrication (en FCFA) sont exprimés par la fonction suivante :
c( x, y ) 5 x 2 5 y 2 2,5 xy 10 000 où x est le nombre de briques du modèle X et y est
Exercice 4
1- Déterminer et représenter graphiquement le domaine de définition des fonctions
définies par :
+
( , )= ; ( , )= 1−( − )
−
1
ℎ( , ) = ; ( , )=
+ −1
−√
) (0; 0) (0; 0) .
ð ð
2. Soit g la fonction de classe définie par :
∶ ℝ →ℝ
( , )↦ ( , )
telle que :
(0 ; 0) = (0 ; 0) = (0 ; 0) = (0 ; 0) = (0 ; 0) = (0 ; 0) = 0
ð
Montrer que la fonction h définie par :
( , )
ℎ( , ) =
+
est continue. Indication : Utiliser la formule de Taylor.
Exercice 6
1. Déterminer les extrema locaux et globaux des fonctions définies de ℝ ℝ
par :
( , )= − + + ; ( , )=( + − 8)( + )
2. Trouver l’extrémum de la fonction h définie par :
1
ℎ( , ) = + (47 − − ) +
2 3 4
3. Trouver parmi les triangles rectangles d’aire S donnée celui dont l’hypoténuse a
la plus petite valeur.
Exercice 7
Soit ( , ) = + − +
1. ù = =0?
2. .
Exercice 8
Un village B se trouve à d km d'une voie ferrée. Où faut-il instaurer un arrêt C pour
que le voyage de la gare A au village B par la voie ferrée AC
et la route CB prenne le temps minimum ?
Le train roule à v km/h, le transport routier roule en
moyenne à km/h avec > 1.
Exercice 9
L’espace ℝ étant rapporté à sa base canonique ⃗ , ⃗, ⃗ les coordonnées d’un point
M de ℝ sont notées ( , , ) et on pose = + + . On donne les champs ⃗,
⃗, ⃗, ⃗ définis pour tout point M de ℝ − {(0,0,0)} par :
⃗ 1
⃗( ) = ; ⃗( ) = ⃗ ; ⃗( ) = ⃗( ) − ⃗( ) ; ⃗( ) = ⃗( ) + ⃗( ).
( , , )= − 1.
Exercice 10
Soit le champ vectoriel défini par :
⃗( , , ) = ( ) ⃗+ ⃗+ ⃗ = + +
où est une fonction d’une variable différentiable.
1. Calculer ⃗, ⃗ ⃗.
Exercice 11
On considère la fonction définie de ℝ vers ℝ par :
( , , )=
3
1. Calculer ( , , ) et ∆ ⁄ .
2. En déduire l’incertitude ∆ ⁄ en fonction ∆ ⁄ , ∆ ⁄ et ∆ ⁄ .
3. Application : Un cône de révolution a un volume = 1789 ± 2 et pour
rayon = 10 ± 0,05 . Sachant que du cône est proportionnel à l’aire de sa
base et à sa hauteur et que = 3,14 ± 0,01, calculer l’incertitude relative ∆ℎ⁄ℎ
sur la mesure de la hauteur du cône. Donner un encadrement de h.
CHAPITRE 14
Intégrales double et triple
( , ) .
L’intégrale double est donc l’intégrale d’une fonction de deux variables. Elle nous
permettra, entre autres, de calculer l'aire d'un domaine d'intégration, ainsi que le
volume d'un solide limité par les graphes de fonctions de deux variables.
( , ) ± ( , )] = ( , ) ± ( , )
( , ) = ( , ) = é
( , ) = ( , ) + ( , )
( , ) ≥0
( , ) ≤ ( , )
( , ) ≤ ( , )
( , ) ≤ ( , )
≤ ∙
Cas :
D = {( , )∈ ℝ ⁄ ≤ ≤ ≤ ≤ } dans ce cas on a :
( , ) = ( , ) = ( , )
Exercice d’application
Calculer
= ( +3 ) sur D = {(x, y) ∈ ℝ ⁄0 ≤ ≤2 2≤ ≤ 3}
= ( + ) .
[ , ]×[ , ]
= ( +3 )
1
= +
2
5
= + 19
2
5 1 19
= . +
2 4 2
5 19 5 19
= 2 + 2 )−( ×0+ ×0
8 2 8 2
I= 48
1
= ( + ) = + = 1.
[ , ]×[ , ] 2
CAS PARTICULIER
Il peut arriver que ( , ) soit sous la forme ( , ) = ( ). ℎ( ). Dans ce cas, on a
( , ) = ( ) × ℎ( )
Exercice d’application
Soit :
= ( , ) ∈ ℝ ⁄0 ≤ ≤4 1≤ ≤ } ( , )=
( , ) .
= ×
= ×
3
′( ′(
1 1
) = 1; ( ) = ; ( )= )= = − .
4
= − 0 .[ . − − (1 1 − 1)]
3
64
= ∗1
3
64
=
3
:
Le domaine d’intégration est défini de la façon suivante :
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ≤ ≤ ( )≤ ≤ ( )}
( )
( , ) = ( , ) ∶
( )
Exercice d’application :
= ( , ) dxdy où ( , ) = 2 −
= {( , ) ∈ ℝ ⁄1 ≤ ≤2 ≤ ≤ }
1 1 1
= (2 − ) = 2 − = 2 − −2 +
2 2 2
2 1 1 3 1
= − × − ×
4 5 2 2 3
9
= .
10
Cas :
Il peut arriver que soient continues sur l’intervalle [ , ] et D se présente
comme suit
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ( )≤ ≥ ( ) ≤ ≤ }
Alors on utilise le théorème de Fubini :
( , ) = ( , )
, ( , ) ù é é .
Exercice d’application
Soit ={ ( , )∈ℝ / ≥1, ≥1 + ≤ 3}
Calculer
1
=
( + )
O 1 2 3
On a donc :
= { ( , ) ∈ ℝ ⁄1 ≤ ≤3− 1≤ ≤ 2}
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 255
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
1 1
= − ×
3−1 ( + )
1 1
= − ×
2 ( + )
1 1 1
=− −
2 (3 − + ) (1 + )
1 1 1
=− −
2 9 (1 + )
1 1 1 1
=− × + =
2 9 1+ 36
1
=
36
= { ( , ) ∈ ℝ ⁄1 ≤ ≤3− 1≤ ≤ 2}
Par suite, on a :
1 1
= − ×
3−1 ( + )
1 1
= − ×
2 ( + )
1 1 1
=− −
2 ( +3− ) ( + 1)
1 1 1
=− −
2 9 ( + 1)
1 1 1 1
=− × + =
2 9 +1 36
1
=
36
Exercice
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ≥ 0; ≥0 + ≤ 1}
Calculer
= ( , ) avec ( , )= +
On a : 0 ≤ ≤1 ≥0 + ≤1 ; 0≤ ≤ 1−
On a donc :
0≤ ≤1
0≤ ≤1−
Alors
= ( + )
1
= +
3
1
= (1 − ) + (1 − )
3
1
= − − (1 − )
3 4 12
1
=
6
Considérons dans cette région un domaine D limité par une courbe fermée ( ).
La fonction = ( , ) est représentée par une surface Σ et le cylindre droit de
génératrices parallèles à ( ) et qui a pour base la courbe ( ) rencontre cette
surface suivant une courbe (Γ).
Une seconde famille est constituée par des droites parallèles à ( ) régulièrement
espace de .
= ( , )
( , ) = 1, é é éé
Ą( ) = =
Exercice
1. Calculer le volume du corps limité par les surfaces =1+ , =3 , = 5,
= 0 et situé dans le 1er octant.
2. Calculer :
= ( − ) , é = 2− = 2 − 1.
= ( +2 ) é = , = 2 , = 2, = 3.
= +4 = ( , ) ∈ ℝ /0 ≤ ≤1 0≤ ≤ 1−
( , ) ( , )
⎛ ⎞
( , )=⎜ ⎟
( , ) ( , )
⎝ ⎠
( , ) ( , )
é [ ( , )] =
( , ) ( , )
é [ ( , )] = ( , )∙ ( , )− ( , )∙ ( , )
( , )
.
( , )
( , ) = ( ( , )) ∙ | é [ ( , )]| .
( )
= cos
= sin
( , ) = ( cos , sin ) .
Le Jacobien est :
( , ) ( , )
− sin cos
é [ ( , )] = = =−
cos
( , ) ( , )
alors :
( , ) = ( cos , sin ) .
= ( , )
= ( , )
= ≠ 0.
( , ) = ( , ), ( , ) | | .
′
EXERCICE D’APPLICATION
1. En passant aux coordonnées polaires calculer :
= + + ≤ .
2. Calculer :
= ( + ) ( − )
é + = 0; − =0 ; + =3 ; − = −1
3. Calculer
= = {( , ) ∈ ℝ ⁄ + ≤ 1}
4. Calculer :
= ( + )
ù = {( , ) ∈ ℝ ⁄ ≥ 0 + − 2 ≤ 0}
Solution
Calculons les intégrales données.
= + + ≤
En cordonnées polaires, on a :
=
=
+ = ( ) +( )
=
3
= ( + ) ( − )
− =1
+ =3
+ =1
− = −1
Posons = + = − on aura :
=1 ; =1
=3 ; = −1
1
= + = ( + )
⇒ 2
= − 1
= ( − )
2
3
3
1
1 ′
0 1 3
0 1 3 −1
1
| |=
2
1
= ( + ) ( − ) =
2
Vu le fait que le domaine D’ est lui aussi un carré, on a :
1 1 1 1 20
= = = [ 1 + 1] =
2 2 3 6 3
= = {( , ) ∈ ℝ ⁄ + ≤ 1}
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ + ≤ 1}
Posons :
=
=
0≤ ≤ 1, ≤ ≤2
= ( ) ( )
= ( )
1 1 1 1
= 2 = (2 ) = (1 − 4 )
6 2 24 48
= ( + )
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ≥ 0 + − 2 ≤ 0}
+ − 2 ≤ 0 ⇒ ( − 0) + ( − 1) − 2 ≤ 0
≥0 ≥0
=
=
Or ≥0 ⇔ ≥ 0. > 0, ≥ 0.
≥0⇔ ≥ ⇔0≤ ≤ .
2 2
0≤ ≤ 2 sin
0≤ ≤
2
= [( ) +( ) ] = =4
1+ 4 3 3
= (1 − 2 ) = 1−2 2 + = =
2 2 2 4
Calcul de la Masse
Soit ( , ) la densité de masse ou densité superficielle d’un domaine D. La masse
totale de D est donnée par :
= ( , ) .
= ( , ) .
= ( , ) .
∬ ( , )
= =
∬ ( , )
∬ ( , )
= =
∬ ( , )
= ( , )
= ( , )
= + = ( + ) ( , )
Le moment d’inertie par rapport à un point A est par définition le réel défini par :
= (( − ) +( − ) ) ( , )
Formule de Huygens
On a :
= + ∙
Exercice 1
Calculer les coordonnées du centre de gravité de chacune des figures limitées
par :
1) + =1 + = 1.
25 9 5 3
2) = 4 + 4, = −2 + 4.
Exercice 2
14.2.1. Calculer le moment d’inertie polaire de la figure délimitée par les
lignes d’équations :
+ = 1, = 0, = 0.
( , , ) .
- soit en prenant une intégrale simple d’une intégrale double sur le domaine D :
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ ≤ ≤ ; ≤ ≤ ; ≤ ≤ }
( , , ) = ( , , )
( , , ) = ( , , )
( )
( , , ) = ( , , )
Théorème
On suppose qu’il existe deux fonctions continues et définies sur [ , ]
telle que ≤ ( )≤ ( )≤ . De plus, on suppose qu’il existe deux
fonction continues sur [ , ] × [ , ] telle que l’on puisse écrire le domaine
D de la façon suivante :
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ ≤ ≤ , ( )≤ ≤ ( ) ( , )≤ ≤ ( , )} .
é alors on a :
( ) ( , )
( , , ) = ( , , )
( ) ( , )
( , , ) = ( , ) .
Ω Ω
( , , ) = ( ) ℎ( ) ( )
et la masse totale est la somme des masses élémentaires. Cette somme, notée :
( , , )
Exercice
Calculer :
1. =
2. =
Solution
Calculons :
1. =
1 1 1
= (1 − − ) = − −
2 2 3
1 8 1
= 2 −2 − − + +
2 3 3
1 10 1 1 5 1 1 5 1 7
= − = − = − − =
2 3 2 2 6 2 8 6 16 192
7
=
192
2. =
1
=
2
1 (1 − )
=
2 4
1 1
= − (1 − ) =
80 80
Si, lors du calcul d’une intégrale triple, on a besoin de passer des variables , ,
aux nouvelles variables , , liées aux premières par les relations = ( , , ),
= ( , , ), = ( , , ) où ( , , ), ( , , ) et ( , , ) et leurs dérivées
premières sont des fonctions qui établissent une correspondance biunivoque et
bicontinue entre les points du domaine D de l’espace et les points d’un
certain domaine D’ de l’espace , et que le jacobien J ne s’annule pas dans le
domaine D’ :
= ≠ 0,
( , , ) = ( , , ), ( , , ), ( , , ) . | |
( , , )∈ ′
− sin cos 0
= = cos sin 0 =−
0 0 1
= cos cos
= sin cos
= sin
et le jacobien J est :
=− cos
On retiendra que :
Pour passer en coordonnées sphériques, on remplace |cos | .
1) Calculer :
= | − | ù = {( , , ) ∈ ℝ ⁄0 ≤ ≤1 + ≤ }
2) Calculer
= ( + + ) = {( , , ) ∈ ℝ ⁄ + + ≤ 1}
3) Calculer
= ( + ) ù é é + + ≤
4) Calculer
= ù + + ≤
5) Calculer
= +
= ( , , )
∭ ( , , )
=
∭ ( , , )
∭ ( , , )
=
∭ ( , , )
∭ ( , , )
=
∭ ( , , )
Les moments d’inertie par rapport aux axes des coordonnées sont
respectivement :
= ( + )
= ( + )
= ( + )
∆ = ( , , )(( − ) +( − ) +( − ) )
Exercice
1) Calculer les coordonnées du centre de gravité du corps prismatique limité
parles plans = 0, = 0, = 1, = 3, + 2 = 3.
2) Calculer les moments d’inertie par rapport aux plans de coordonnées et par
rapport aux axes de coordonnées du solide homogène ( , ) où S est l’ellipsoïde
plein défini par :
+ + ≤1 ù , é é .
CHAPITRE 15
1. Courbes paramétrées
∶ℝ⟶ℝ
( )
⟼
( )
Trouver une paramétrisation c’est trouver une courbe paramétrique qui décrit un
ensemble de points.
Exemple :
( ) =3 −2 −1
∈ ℝ.
( )=− + +1
1.2.1. Segment
( ) = (1 − ) + = + ( − )
( ) = (1 − ) + = + ( − )
1.2.2. Ellipse
( − ) ( − )
+ =1
( )= + cos
( )= + sin
1.2.3. Parabole
Les courbes d’équations ( − ) + = sont des paraboles de sommet ( , ) et
dont l’axe de symétrie est parallèle ( ). On peut choisir :
( )=
( )= ( − ) +
ou
( )= +
( )= +
On peut choisir :
( )= ( − ) +
( )=
ou
( )= +
( )= +
1.2.4. Hyperbole
( − ) ( − )
− =1
− − − −
− =0 + = 0.
On peut choisir :
( )= +
cos
( ) = tan +
( ) = ( ) sin θ
≥0
= ∈ℝ é .
1 − cos( − ) ∈ − ; ]
[
Sinon, on a une conique dont un des axes (l'axe focal) est dirigé par la
droite passant par (0; 0) et d'angle par rapport à l'axe ( ).
Si = 1 c’est une parabole
Si ∈ [0; 1] c’est une ellipse
Si b> 1 c’est une hyperbole
( )
( )
( )
L’intégrale :
= ( , )
= , ( ) .
= ( , )
( )
= ( ( ), ) .
( )
= ( ; ) + ( ; )
Figure 2
= + + +
= ( )
= ( )
( ; ) + ( ; )
( )
ù ( ) = ( ; ) ′( ) + ( ; ) ′( )
( , ) = , ( ) +[ ( )]
≤ ≤
avec
= ( )
= ( )
= ( )
( , ) = ( ), ( ) [ ′ ( )] + [ ′ ( )] .
= ( )
= ( )
= ( )
par la formule :
( , , ) = ( ), ( ), ( ) [ ′ ( )] + [ ′ ( )] + [ ′ ( )]
Interprétation physique
( , )
Propriétés
P1 : L’intégrale curviligne de 1ere espèce est indépendante du sens de parcours du
chemin d’intégration
( , ) = ( , )
P2 ∶ [ ( , )± ( , )] = ( , ) ± ( , )
P3 ∶ ( , ) = ( , ) où c ∈ ℝ
( , ) = ( , ) + ( , ) .
( , ) + ( , ) .
Propriétés
( , ) + ( , ) =− ( , ) + ( , )
P2 ∶ ( , ) + ( , ) = ( , ) + ( , )
( , ) ′(
+ ( , ) = , ( ) + ) , ( )
≤ ≤
avec
= ( )
= ( )
= ( ) où ≤ ≤
= ( )
Alors
( , , ) + ( , , ) + ( , , )
′( ) ( ( ), ( ), ( )) + ′( ) ( ( ), ( ), ( )) + ′ ( ) ( ( ), ( ), ( ))
=
Exercice
4 4
= = .
3 3
Par conséquent :
4 4 5 5
= ( − ) = − 1+ = =
3 3 16 2
( )=
2- Calculer la masse de l’arc de courbe ( )= ù0≤ ≤1 dont la densité
( )=
On a :
1
= = 2 = 2 ∙ [ ′ ( )] + [ ′ ( )] + [ ′ ( )]
2
1 1 3 1
= 1+ + = + + +
2 2 4 2
1
1 +2 3 1
= 1+ + + + + 1+ +
2 2 8 2
1 3 3 + 2√3
= 3√3 − 1 + .
8 2 3
= [ ( )] + [ ( )] = (1 − ) + =2 = −4
2 2
= 4.
Alors :
1 1 1
= = ( − )2 = −
4 4 2 2 2 2
1 4 8
= −2 +4 + =
2 2 2 3 2 3
1 1 1
= = (1 − )2 = −
4 4 2 2 2 2
1 1 3 4
= −2 + − =
2 2 3 2 2 3
= (2 − ) +( + )
= [(2 − )(− )+ ( + )( )]
= (1 − ) =2 .
2.4.1. Définitions
Cas de deux variables
Soit U un ouvert de ℝ . Exemples d’ouverts : ]−1; 1[ × ]−2; 3[ est un ouvert de ℝ
par contre ]−1; 1] × ]−1; 1] n’est pas un ouvert de ℝ .
On appelle forme différentielle sur U toute application telle qu’il existe deux
applications P et Q telles que :
∀( , ) ∈ , = ( , ) + ( , ) .
∀( , , ) ∈ , = ( , , ) + ( , , ) + ( , , ) .
⎧ = ( , )
= ⇔
⎨ = ( , )
⎩
= + = ( , ) + ( , ) .
Dans des cas simples, une forme différentielle peut apparaître comme exacte de
manière évidente.
Exemples :
1
+ = ( + )
2
+ = ( )
1
+ = ( + )
+ + 2
Théorème
Si la forme différentielle = ( , ) + ( , ) est exacte sur un ouvert U et si
est une primitive de alors pour tout chemin Γ inclus dans U joignant des points
d’origine A et d’extrémité B,
= ( , ) + ( , ) = ( )− ( )
⎧ − =0
⎪
⎪
− =0
⎨
⎪
⎪
⎩ − =0
THEOREME
Toute forme différentielle exacte est fermée mais la réciproque est fausse.
Exercice d’application
Soit la forme différentielle définie sur = ℝ − {(0; 0)} par :
=− +
+ +
Montre que est fermée sur U mais n’est pas exacte en considérant un cercle de
centre O, de rayon 1 parcouru une fois dans le sens direct.
THEOREME
Un domaine est dit simplement connexe ou domaine sans trou si l’intérieur de
toute courbe est contenue dans un domaine .
Exemple :
ℝ est un domaine sans trou ou domaine simplement connexe
L’ellipse est un domaine sans trou
ℝ − {(0; 0)} est un domaine avec trou.
THEOREME
La forme différentielle = ( , ) + ( , ) est exacte sur un domaine
simplement connexe si et seulement :
= ∀( , ) ∈ ℝ
Exercice
Soit la forme différentielle suivante :
= (3 +2 + ) +( +3 −2 )
Déterminer la fonction dont la différentielle est égale à la forme exacte .
S’il arrive que la forme différentielle n’est pas exacte, on peut toujours trouver
une fonction qui multiplie la forme pour en faire une forme exacte. Cette fonction
est appelée facteur intégrant.
∶ ( , )↦ ( ; )
= (1)
+ = + (2)
L’équation (2) est le type d’équation appelé différentielle aux dérivées partielles
que nous ne savons pas encore résoudre, mais seulement on peut examiner
des cas particuliers.
+ = +
( )⇒ =0
= +
1 −
− = ⇒ =
Puisque = ( ) alors :
et on a :
1 − −
= ⇒ | |=
+ = +
or
= ( )⇒ =0
+ =
1 −
= − ⇒ =
Puisque = ( ) alors :
et on a :
1 − −
= ⇒ | |=
Exercice d’application
( , ) + ( , )
= .
( , ) + ( , ) =0
Exercice
Calculer :
( ; )
= [( + 3 ) +( +3 ) ]
( ; )
1- calculer :
= ( + )
2- Calculer :
( , )
= [(2 − − 3) +( − ) ]
( , )
Soit Ω un domaine borné régulier de ℝ et Γ son bord. Si le plan est orienté, alors
on peut orienter la courbe Γ avec la règle suivante :
Si en un point de Γ, le vecteur ⃗ dirige la tangente à la courbe
Si ⃗ est un vecteur orthogonal à ⃗ dirigé vers l’intérieur de Ω alors
quand on parcourt Γ dans le sens de ⃗, on dit que l’on va dans le sens
positif si et seulement la base ⃗, ⃗ est directe. Sinon, on dit que l’on va
dans le sens négatif.
THEOREME
Soit Γ un bord parcouru dans le sens positif comme décrit précédemment. Alors
si = ( , ) + ( , ) est une forme différentielle de classe alors l’intégrale
= −
Γ
Exercice
Calculer en appliquant la formule de GREEN-RIEMAN
= (− + )
= −
3. Intégrale de surface
( , , )
( , ) = ( , , ( , ))
( , , ) = , , ( , ) ∙ 1+ +
cos( ) =
± + +
cos( ) =
± + +
cos( ) =
± + +
Les moments d’inerties d’une portion de la surface par rapport aux axes de
coordonnées s’exprime par les intégrales de surface suivantes :
= ( + ) ; = ( + ) ; = ( + )
Exercice
1) Calculer
= ( + )
( , ) + ( , ) = −
Γ
( , , ) + ( , , ) + ( , , )
Γ
= − + − + −
+ + = + +
∆
⃗ = + +
⃗ = ⃗ = − ⃗− − ⃗+ − ⃗
⃗⃗ = ( cosα + Q β+R γ)
⃗ ⃗ = ⃗
⃗ ⃗= ( + + )
⃗ ⃗= ( + + )
⃗ ⃗= ⃗ ⃗⃗
5. Potentiel scalaire
Soient U un ouvert de ℝ et ⃗ ∶ → ℝ un champ de vecteurs de classe sur U.
On dit que ⃗ dérive d’un potentiel scalaire (ou ⃗ admet un potentiel scalaire) si et
seulement s’il existe un champ scalaire ∶ → ℝ de classe sur U tel que :
⃗= ⃗
On appelle champ scalaire une région de l’espace dans laquelle à chaque point
( , , ) est associée une grandeur ( , , ).
L’ensemble des points d’un champ scalaire où la fonction prend une valeur
constante ( , , )= est appelé suivant le cas, isobare (pour la pression),
isotherme (pour la température), équipotentiel (pour le potentiel)…
Théorème
Soient U un ouvert de ℝ et ⃗ ∶ → ℝ un champ de vecteurs de classe sur U.
Si ⃗ admet un potentiel scalaire alors ⃗ ⃗ = ⃗.
Exercice
1. Montrer que le champ vectoriel :
⃗ ∶ ℝ − {(0,0)} × ℝ → ℝ
2 2 3
⃗( , , ) = − ,− ,1 +
( + ) ( + ) +
dérive d’un potentiel scalaire et calculer celui-ci.
2. Trouve la circulation du champ vectoriel ⃗ = ( + 3 + 2 )⃗ + (2 + ) ⃗ + ( − ) ⃗
suivant le contour d’un triangle où (2,0,0), (0,3,0) (0,0,1).
3. En appliquant la formule d’OSTROGRADSKI transforme en intégrale de
volume :
= + + .
Planche d’exercices
Exercice 1
1. Soit la forme différentielle donnée par :
= (3 − ) + (2 −6 )
a) est – elle exacte ? Déterminer un facteur intégrant ∶ ( , )↦ ( + )
où est une fonction d’une variable réelle différentiable.
b) Calculer alors l’intégrale curviligne :
( ; )
(3 − ) + (2 −6 )
( ; )
Exercice 2
1. Déterminer le volume intérieur à l’ellipsoïde d’équation :
= ( , )∈ℝ / + ≤ 1, ≥ 0 et ≥0
= ( , ) .
Exercice 3
On considère le domaine de ℝ suivant :
= et =
= ( , , )∈ℝ / 0 ≤ ≤ ,( , ) ∈
2
ù = {( , ) ∈ ℝ / ≥0, + ≤ (1 + ) }.
3. En déduire, en précisant le nom du théorème employé, que :
= ( ) , ù ( )= cos
= ℎ ù ∆= {( , ) ∈ ℝ / ≥0, ≥ 0, + ≤ 1 }.
∆
Exercice 4
On note pour tout > 0, = {( , ) ∈ ℝ / + = }, le cercle de centre (0,0)
et de rayon R. On note ce cercle parcouru dans le sens trigonométrique. On
définit Γ = {( , ) ∈ ℝ / 4 + = 1} une courbe de
ℝ et on note Γ cette courbe parcourue dans le sens trigonométrique. On
considère le domaine suivant :
= {( , ) ∈ ℝ / 1 − 3 ≤ + ≤ 4}.
On note Γ le bord de D orienté dans le sens positif. Soit la forme
différentielle définie sur ℝ \{(0,0)} par :
−
= + .
4 + 4 +
1. Rappeler la nature de Γ et dessiner sur une même igure Γ , C et D.
2. Donner une paramétrisation de Γ et calculer, en utilisant cette
paramétrisation, l’intégrale curviligne suivante :
= .
Γ
= .
Γ
+ = 0.
= + + .