Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Jean-Claude Jacquens
MATHS
Résumé de cours
Exercices et travaux dirigés corrigés
MPSI-MP2I
MATHS
Résumé de cours
Exercices et travaux dirigés corrigés
MPSI-MP2I
MATHS
Résumé de cours
Exercices et travaux dirigés corrigés
MPSI-MP2I
Jean Franchini
Professeur honoraire agrégé de mathématiques au lycée Chaptal (Paris)
en classes préparatoires scientifiques
Jean-Claude Jacquens
Professeur honoraire agrégé de mathématiques au lycée Charlemagne (Paris)
en classes préparatoires scientifiques
ISBN 9782340-048676
© Ellipses Édition Marketing S.A., 2021
8/10 rue la Quintinie 75015 Paris
Avant-propos
Premier semestre
Chapitre 1 Raisonnement, vocabulaire ensembliste,
calculs algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie . . . . . . . . .11
Chapitre 3 Techniques fondamentales de calcul en analyse . . . 31
Chapitre 4 Nombres réels et suites réelles . . . . . . . . . . . . 45
Chapitre 5 Limites, continuité, dérivabilité . . . . . . . . . . . 65
Chapitre 6 Arithmétique des entiers relatifs . . . . . . . . . . . 97
Chapitre 7 Structures algébriques usuelles . . . . . . . . . . . 111
Chapitre 8 Polynômes et fractions rationnelles . . . . . . . . .127
Deuxième semestre
Chapitre 9 Analyse asymptotique . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Chapitre 10 Espaces vectoriels et applications linéaires . . . . . 165
Chapitre 11 Matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .193
Chapitre 12 Déterminants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Chapitre 13 Intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .241
Chapitre 14 Séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . .271
Chapitre 15 Probabilités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .287
Chapitre 16 Espaces préhilbertiens réels . . . . . . . . . . . . .323
Chapitre 17 Familles sommables . . . . . . . . . . . . . . . . .339
Chapitre 18 Fonctions de deux variables . . . . . . . . . . . . .347
1 - Raisonnement, vocabulaire ensembliste,
calculs algébriques
Rappels de cours
1. Montrer A ∪ B = A ∩ C ⇐⇒ B ⊂ A ⊂ C.
2. Montrer (A ∪ B) \ C = (A \ C) ∪ (B \ C).
A∪B ⊂A∪C
3. Montrer : ⇒ B ⊂ C.
A∩B ⊂A∩C
8. Soit E un ensemble. Montrer que la relation R relation définie sur P(E) par :
ARB ⇐⇒ A = B ou A = B
est une relation d’équivalence.
1. Supposons A ∪ B = A ∩ C.
B ⊂ A ∪ B = A ∩ C ⊂ A donc B ⊂ A.
De même A ⊂ A ∪ B = A ∩ C ⊂ C d’où A ⊂ C.
Réciproquement si B ⊂ A ⊂ C alors A ∪ B = A et A ∩ C = A d’où A ∪ B = A ∩ C.
4. Supposons
B ⊂ A. Soit X ∈ P(E).
A ∩ X ⊂ A et B ⊂ A ⇒ (A ∩ X) ∪ B ⊂ A
et aussi A ∩ X ⊂ X ⇒ (A ∩ X) ∪ B ⊂ X ∪ B, donc (A ∩ X) ∪ B ⊂ A ∩ (X ∪ B).
D’autre part si x ∈ A ∩ (X ∪ B) ou bien x ∈ X et alors x ∈ A ∩ X, ou bien x ∈ B.
En fin de compte x ∈(A ∩ X) ∪ B. En résumé (A ∩ X) ∪ B = A ∩ (X ∪ B).
Supposons (A ∩ X) ∪ B = A ∩ (X ∪ B) pour tout X ∈ P(E).
En particulier lorsque X =∅ cela donne ∅ ∪B = A ∩ B ⊂ A d’où B ⊂ A.
Solutions
5. a. f (∅) = (∅, ∅) = f C (A ∪ B) et donc une condition nécessaire d’injectivité
E
est A ∪ B = E.
Réciproquement si cette égalité est vérifiée et si f (X) = f (Y ),
6 Raisonnement, vocabulaire ensembliste, calculs algébriques
on a X = X ∩ (A ∪ B) = (X ∩ A) ∪ (X ∩ B) = (Y ∩ A) ∪ (Y ∩ B) = Y .
Une condition nécessaire et suffisante d’injectivité est donc A ∪ B = E.
b. Si f (X) = (A ∩ B, ∅) alors X ∩ A = A ∩ B d’où X ∩ A ∩ B = A ∩ B =∅ donc
A ∩ B =∅ est une condition nécessaire de surjectivité.
Réciproquement si cette condition est remplie et si (Y, Z) ∈ P(A) × P(B), en
posant X = Y ∪ Z on a X ∩ A = (Y ∪ Z) ∩ A = (Y ∩ A) ∪ (Z ∩ A) = Y car
Y ⊂ A et Z ∩ A ⊂ B ∩ A =∅. De même X ∩ B = (Y ∩ B) ∪ (Z ∩ B) = Z,
d’oùf (X) = (Y, Z), ce qui montre que f est surjective.
Par suite f est surjective si, et seulement si, A ∩ B =∅.
3
8. Soient (A, B, C) ∈ P(E) .
A = A ⇒ARA, R est réflexive.
ARB ⇒ A = B ou A = B ⇒ B = A ou B = A ⇒ BRA, R est symétrique.
Raisonnement, vocabulaire ensembliste, calculs algébriques 7
ARB et BRC ⇒ A = B ou A = B et B = C ou B = C
d’où A = C ou A = C puis ARC, R est transitive.
Par suite R est une relation d’équivalence.
9. a. Soit (x, y, z) ∈ R3 .
xex = xex ⇒ xRx.
y x x y
xRy ⇒ xe =ye ⇒yye = xxe ⇒ zyRx. y
xRy et yRz ⇒ xe = ye et ye = ze ⇒ xe−x = ye−y = ze−z ⇒ xRz, par
suite R est une relation d’équivalence.
b. On vient de voir : xRy ⇐⇒ f (x) = f (y) où l’on a posé f : x → xe−x .
f est dérivable sur R avec, pour tout x ∈ R, f (x) = (1 − x)e−x d’où le tableau
x −∞ 0 1 +∞
f (x) + 1 + 0 −
f (x) −∞ 0 1/e 0
Par suite f réalise une bijection de ] − ∞, 1] sur ] − ∞, 1/e] et aussi une bijection
de [1, +∞[ sur ]0, 1/e].
Si x 0 ou x = 1/e alors la classe de x est réduite à x, sinon elle contient deux
éléments.
n
k n+1
10. a. Notons Pn la propriété : ∀p ∈[[0, n]], = .
p p+1
k=p
0 1
=1= d’où P0 .
0 1
Supposons Pn et soit p ∈[[0, n]],
k
n+1 n
k
n+1
n+1
n+1
n+2
alors = + = + = .
p p p p+1 p p+1
k=p k=p
n+1 n+2
De plus si p = n + 1 alors =1= , d’où Pn+1 .
p p+1
k k k+1 k k+1 k
b. Tout d’abord + = ⇒ = − .
p p+1 p+1 p p+1 p+1
n n
k k
Posons xk = si p k n, alors = (xk+1 − xk ) = xn+1 − xp
p+1 p
k=p k=p
n
k n+1 p n+1
par télescopage, donc = − = .
p p+1 p+1 p+1
k=p
2
c. k(k − 1) = k − k donc (α, β) = (2, 1) convient.
De même k(k − 1)(k − 2) = k 3 − 3k 2 + 2k d’où k(k − 1)(k − 2) + 3k(k − 1) = k 3 − k
d’où (γ, δ, ε) = (6, 6, 1) convient.
n n
k n+1 n(n + 1) .
Solutions
S1 = k= = =
1 2 2
k=1 k=1
n n
k n
k
n+1 n+1
S2 = k2 = α +β =α +β
2 1 3 2
k=1 k=1 k=1
8 Raisonnement, vocabulaire ensembliste, calculs algébriques
16. a. Pour tout z ∈ G, il existe x ∈ E tel que z = g ◦ f (x) car g ◦ f est surjective.
Comme z = g f (x) et comme f (x) ∈ F , en posant y = f (x), il existe y ∈ F tel
que z = g(y). Donc g est surjective.
b. Pour x, x ∈ E, f (x) = f (x ) ⇒ g[f (x)] = g f (x ) ⇐⇒ g ◦ f (x) = g ◦ f (x ).
L’injectivité de g ◦ f implique x = x . Donc f est injective.
Solutions
10 Raisonnement, vocabulaire ensembliste, calculs algébriques
Travail dirigé
Si E et F sont deux ensembles tels qu’il existe une injection f de E dans F et une
surjection g de F sur E. On se propose de montrer qu’il existe une bijection de E
sur F . On pose h = g ◦ f, R = E \ g(F ) et l’on désigne par M toute partie de E
contenant R ∪ h(M ).
1. a. Montrer que la famille F des parties M est non vide.
b. Montrer que l’intersection I de tous les éléments de F est élément de F.
c. Montrer que si M ∈ F et M1 = R ∪ h(M ) alors M1 ∈ F.
2. On pose J = E \ I, I = f (I), J = g −1 (J ).
a. Montrer que {I , J } est une partition de F .
b. Étudier l’application ϕ de E dans F déterminée par
ϕ(x) = f (x) si x ∈ I; ϕ(x) = g −1 (x) si x ∈ J
et conclure.
Solution
Notons que h(E) ⊂ g(F ) et R ∩ h(E) = ∅.
1. a. E ⊂ F donc F est non vide.
b. I est une partie de E contenant R et comme h Mi ⊂ h(Mi ) et
i∈K i∈K
comme h(Mi ) ⊂ Mi ⇒ h(Mi ) ⊂ Mi , il vient h(I) ⊂ I
i∈K i∈K
c. M1 ⊂ M . Donc h(M1 ) ⊂ h(M ) et par suite, h(M1 ) ⊂ M1 . D’autre part, R
est une partie de M1
2. a. R ∪ h(I) est une partie de I d’après 1.b), est élément de F d’après 1.c.
et donc contient I. D’où I = R ∪ h(I). Donc {R, h(I), J } est une partition
de E. Compte tenu de la définition de R, {h(I), J } est une partition de g(F ).
L’application g étant injective, on en déduit que {g −1 (h(I)), g −1 (J )} constitue
une partition de F . On a g −1 (h(I)) = f (I).
b. La restriction de l’injection f à I est une bijection de I sur I = f (I). La
restriction de l’injection g à J est une bijection de J sur J = g(J ) ; on peut
donc parler d’une bijection réciproque g −1 de J sur J .
Comme E = I ∪ J et F = I ∪ J , ϕ est donc une bijection de E sur F .
2 - Nombres complexes et trigonométrie
Rappels de cours
∀(z, z ) ∈ C2 , |z + z | |z| + |z |.
On note U l’ensemble des nombres complexes de module 1.
4. Conjugué d’un nombre complexe
∀z ∈ C, z = z,
∀(z1 , z2 ) ∈ C2 , z1 + z2 = z1 + z2 ,
∀(z1 , z2 ) ∈ C2 , z1 z2 = z1 .z2 ,
∀z ∈ C, |z|2 = z z,
z+z z−z
∀z ∈ C, e(z) = et m(z) =
2 2i
5. Argument d’un nombre complexe non nul
On appelle
un argumentd’un nombre complexe non nul z un nombre réel θ tel que
z = |z| cos(θ) + i sin(θ) . Le second membre de cette égalité est appelé la forme
trigonométrique du nombre complexe z.
arg(z) est donc défini modulo 2π.
Tout z ∈ U s’écrit z = eiθ = exp(iθ) = cos(θ) + i sin(θ) où θ est un argument de z.
On retiendra, en particulier, ei0 = 1, eiπ = −1 ; eiπ/2 = i.
eiθ = eiθ ⇐⇒ ∃k ∈ Z, θ − θ = 2kπ,
∀(θ, θ ) ∈ R2 , eiθ .eiθ = ei(θ+θ ) ,
1
∀θ ∈ R, eiθ = e−iθ = iθ
e
n
∀θ ∈ R, ∀n ∈ Z, einθ = eiθ (formule de Moivre)
eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ
∀θ ∈ R, cos(θ) = et cos(θ) = (formules d’Euler)
2 2i
iθ
θ iθ
θ .
eiθ + 1 = e 2 2 cos ; eiθ − 1 = e 2 2i sin
2 2
6. Formules de trigonométrie (à savoir)
cos est paire ; sin et tan sont impaires
π ; cos et sin sont 2π-périodiques ; tan est
π-périodique et définie sur R \ + kπ k ∈ Z .
2
1 .
sin2 + cos2 = 1, 1 + tan2 =
cos2
cos(a + b) = cos(a) cos(b) − sin(a) sin(b).
sin(a + b) = sin(a) cos(b) + sin(b) cos(a),
tan(a) + tan(b) .
tan(a + b) =
1 − tan(a) tan(b)
π π
sin − x = cos(x), cos − x = sin(x).
2 2
sin(2x) = 2 sin(x) cos(x),
cos(2x) = cos2 (x) − sin2 (x) = 2 cos2 (x) − 1 = 1 − 2 sin2 (x).
ou 1 + cos(2x) = 2 cos2 (x) et 1 − cos(2x) = 2 sin2 (x) .
p + q
cos(p) + cos(q) = 2 cos . cos p − q .
p2 + q p2− q
cos(p) − cos(q) = −2 sin . sin .
2 2
Nombres complexes et trigonométrie 13
p + q
sin(p) + sin(q) = 2 sin . cos p − q .
2 2
x 1 − t 2
2t .
Si t = tan , alors cos(x) = ; sin(x) =
2 1+t 2 1 + t2
√
On notera aussi que a cos(x) + b sin(x) = a2 + b2 cos(x − ϕ) où ϕ est défini par
a b .
cos(ϕ) = √ et sin(ϕ) = √
a 2 + b2 a 2 + b2
7. Racines n-ièmes d’un nombre complexe Z
Étant donnés Z ∈ C \ {0} et n ∈ N , l’équation z n = Z a n solutions distinctes.
1
α + 2kπ
Si Z = reiα , on a z n = Z ⇐⇒ z = α n exp i , k ∈[[0, n − 1]].
n
2ikπ
Les racines n-ièmes de l’unité sont ωk = exp , k ∈[[0, n − 1]].
n
∀k ∈[[0, n − 1]], ωk = ωn−k .
∀(a, b) ∈ C2 , an = bn ⇐⇒ a = bωk , k ∈[[0, n − 1]].
On note Un l’ensemble des racines n-ièmes de l’unité.
2iπ
U1 = {1} ; U2 = {−1, 1} ; U3 = {1, j, j 2 } avec j 2 = j, 1 + j + j 2 = 0, j = e 3 ;
U4 = {1, i, −1, −i} ; U6 = {1, −1, j, −j, j 2 , −j 2 }.
8. Racines carrées d’un nombre complexe
Soit à résoudre dans C, l’équation : z 2 = Z.
π π π π √ iθ
• Si Z = ρeiθ avec θ ∈ , , , alors z = ± ρe 2 .
6 4 3 2
• Sinon, Z = a + ib. On cherche z = x + iy avec x et y réels.
2
2
x2
− y 2
= a x − y = a
√
z 2 = Z ⇐⇒ ⇐⇒ x2 + y 2 = a2 + b2 car |z|2 = |Z|
2xy = b
2xy = b
2 2
D’où x et y . On obtient les deux solutions z = x + iy car le signe de xy est celui
de b.
• Résolution d’une équation du second degré : az 2 + bz + c = 0, a = 0.
−b + δ −b − δ
Cette équation a 2 solutions z1 = et z2 = où δ est une racine
2a 2a
2
carrée de ∆ = b − 4ac.
b c
z 1 + z2 = − ; z1 z2 = ; az 2 + bz + c = a(z − z1 )(z − z2 ).
2a a
9. Applications géométriques d’un nombre complexe
• Représentation géométrique d’un nombre complexe
L’image de tout nombre complexe z = a + ib dans le plan R2 rapporté à un repère
→ −
− → −−→
orthonormé (0; i , j ) est le point M (a, b) i.e. le vecteur OM est image de z. On
−−→
dit que z est l’affixe du point M ou du vecteur OM .
• Soient A le point d’affixe a et B le point d’affixe b,
la distance AB = |b − a|,
−
→ −−→
l’angle i , AB est congru à arg(b − a) modulo (2π).
14 Nombres complexes et trigonométrie
z + z
1. Si |z| = |z | = 1 et zz = −1, montrer que est un nombre réel.
1 + zz
2. z1 et z2 désignant
√ deux racines cubiques distinctes du nombre z, trouver z tel que
z1 + 2z2 = z 3.
zn = 1
3. Pour quels (n, p) dans N le système
2
est-il compatible ?
(1 + z)p = 1
1 1
4. Montrer : |z| 1 et z =
1 ⇒ e .
1−z 2
6. Montrer que le triangle dont les sommets ont pour affixes respectifs a, b et c est
équilatéral direct si, et seulement si, a + jb + j 2 c = 0.
10. Linéariser cosn (x) et sinn (x), n ∈ N et x ∈ R. On distinguera les cas n pair et n
impair.
qπ
2n−1
2n 2p
11. Si p ∈ N et n 2p + 1 montrer cos x + = 2p pour tout réel x.
q=0
2n 2 p
sin(nx)
12. Exprimer cos(nx) et sous forme de polynômes en cos(x) dont on précisera
sin(x)
le degré.
n−1
kπ √
n ,
13. Montrer que sin n 2. =
2n−1 2n
k=1
n−1 kπ
2n 2
Penser à X − 1 = (X − 1) X 2 − 2X cos +1 .
n
k=1
x = a + b + c, y = a + jb + j 2 c, z = a + j 2 b + jc.
b. Exprimer a, b, c en fonction de x, y, z. Montrer que
|x|2 + |y|2 + |z|2 = λ(|a|2 + |b|2 + |c|2 ), λ ∈ N.
n−1
2ikpπ n−1
c. On pose Ap = ak exp où ak ∈ C ; calculer |Ap |2 .
n p=0
k=0
z + ab z − a − b .
22. Soit (a, b, z) ∈ C3 avec |a| = |b| = 1 et a = b. On définit Z =
a−b
Montrer que Z 2 ∈ R− .
29. a. Soient a1 , a2 , b1 , b2 ∈ R.
Montrer qu’il existe x, y ∈ R, tels que (a21 + a22 )(b21 + b22 ) = x2 + y 2 .
b. Soient p ∈ N et n1 , . . . , np des entiers naturels, a1 , . . . , ap , b1 , . . . bp ∈ Q.
p
Montrer que : ∃(x, y) ∈(Q+ )2 , (a2k + b2k )nk = x2 + y 2 .
k=1
1 1
+ z + z
1. Comme z z = 1 = z z on a Z = z z = = Z et donc Z est réel.
1 zz + 1
1+
zz
2. On a donc z2 ∈{jz1 , j 2 z1 }.
√
Si z2 = jz1 alors z1 + 2z2 ⇐⇒ z1 (1 + 2j) = z13 3 ⇐⇒ z12 = i car z1 = 0 puisque
z1 = z2 . Donc z1 ∈{eiπ/4 , −e−iπ/4 }.
Si z2 = j 2 z1 , on obtient de même : z1 ∈{e−i3π/4 , −e−i3π/4 }.
En conclusion, l’ensemble des solutions est {eiπ/4 , e−iπ/4 , ei3π/4 , e−i3π/4 }.
f (x) + − 0 + − + 0 −
x est solution s’il existe un entier relatif k tel que x − 2kπ est élément de
4π
− , − 2π ∪ − π , − 2π ∪ − π , 0 ∪ π , 2π ∪ π , 2π ∪ 4π , π .
5 3 2 5 3 3 5 2 3 5
−−→ −−→
6. A, B, C est équilatéral direct si, et seulement si, BA est l’image de BC par la
rotation de centre B et d’angle π/3, ce qui s’écrit a − b = −j(c − b) soit encore
a − b(1 + j) + jc = 0. Comme 1 + j + j = 0, ceci équivaut à a + bj + cj = 0.
b. Comme ce cercle est de diamètre 2d cela montre que [0, 2d] est inclus dans
l’image de ∆Q . En effet si θ ∈[0, π], z + deiθ ∈ Q, θ → |(z + deiθ ) − (z + d)| est
continue et prend les valeurs 0 et 2d en 0 et π.
c. Si δ 2d et si δ n’est pas dans l’image de ∆Q le même raisonnement montrerait
que [0, 2δ] est dans l’image de ∆P , ce qui contredit la définition de d.
Par suite [0, 2d] ∪ [2d, +∞[ est inclus dans l’image de ∆Q i.e. ∆Q est surjective.
n−1
9. a. Cn (α, θ) = cos α + kθ = e(Z).
k=0
n−1
n−1
1 − einθ
Z= e i(α+kθ)
=e iα
e iθ k
= eiα si θ ∈
/ 2πZ
1 − eiθ
iα
k=0 k=0 ne si θ ∈ 2πZ
sin(nθ/2) . i(α+ n−1 θ)
Si θ ∈
/ 2πZ, Z = e 2 .
sin(θ/2)
sin(nθ/2) . n−1
Donc Cn (α, θ) = cos α + θ si θ ∈/ 2πZ et n cos(α) sinon.
sin(θ/2) 2
d
n−1
n−1
∂Cn
b. k sin(kθ) = − cos(kθ) = − (0, θ).
dθ ∂θ
k=0 k=0
1 4 1
c. cos (x) = 4 eix + e−ix =
4
cos(4x) + 4 cos(2x) + 3 .
2 8
n−1
1
cos4 (kθ) = Cn (0, 4θ) + 4Cn (0, 2θ) + 3n .
8
k=0
eiθ n
1 −
n−1
sin(kθ) n−1
e iθ k
cos(θ)
d. = m = m eiθ si cos(θ) sin(θ) = 0
cosk (θ) cos(θ)
k=0 k=0 1−
cos(θ)
sin(kθ)
n−1
cos(nθ)
= 1− cotan(θ).
cosk (θ) cosn (θ)
k=0
n−1
p n−1 p k 1 − ω1np
e. S(n, p) = ωk = ω1 = si n|p i.e.
1 − ω1p
k=0 k=0 n sinon
S(n, p) = 0 si n divise p et n sinon.
n−1
n−1
n n
n n
f. (ωk + x)n = ωk xn− = S(n, )xn− avec les notations
k=0 k=0 =0 =0
n−1
de e. Donc (ωk + x)n = n(1 + xn ).
k=0
n−1
g. (a + bωk ) = na + bS(n, 1) = na.
k=0
n−1
n−1
h. A(α) = (ωk2 + 2ωk cos(α) + 1) = (ωk − eiα )(ωk − e−iα ).
k=0 k=0
Nombres complexes et trigonométrie 21
n−1
nα
Comme (X − ωk ) = X n − 1, on a A(α) = (einα − 1)(e−inα − 1) = 4 sin2 .
2
k=0
n
x 1
i. Pn (x) = cos Comme sin(2θ) = sin(θ) cos(θ), on a
2n 2
k=1
x sin(x)
Pn (x). sin n = . D’où Pn (x) si x ∈ / 2n πZ et Pn (2n pπ) = (−1)p , p ∈ Z.
2 2n
j. Cherchons αk tel que
1 αk−1 αk .
= k−1 −
2k cos(x) . . . cos(2k−1 x) 2 cos(x) . . . cos(2k−2 x) 2k cos(x) . . . cos(2k−1 x)
Il suffit que 1 = 2αk−1 cos(2k−1 x) − αk pour tout k ∈[[2, n]].
Comme cos(2θ) = 2 cos2 (θ) − 1, on vérifie que αk = cos(2k x) convient.
Par télescopage, avec des notations immédiates, on a
n n
1 1 1
= (λk−1 − λk ) + = λ 1 − λn +
2k cos(x) . . . cos(2k−1 x) 2 cos(x) 2 cos(x)
k=1 k=2
n
1 cos(2n x) .
Donc = cos(x) −
2k cos(x) . . . cos(2k−1 x) 2n cos(x) . . . cos(2n−1 x)
k=1
n−1
2n 2n 2n 2n
10. 2 cos (x) = +2 cos 2(n − k)x
n k
k=0
n
2n 2n+1 2n + 1
2 cos (x) = cos (2n − 2k + 1)x
k
k=0
n
2n 2n+1 n+k 2n + 1
2 sin (x) = (−1) sin (2n − 2k + 1)x
k
k=0
n−1
2n 2n 2n n+k 2n
2 sin (x) = +2 (−1) cos 2(n − k)x .
n k
k=0
Démontrons, à titre d’exemple, la dernière formule.
2n
1 ix
−ix 2n (−1)n 2n
sin2n (x) = e − e = (−1)k e2i(k−n)x .
(2i)2n 22n k
k=0
2n k 2i(k−n)x
Posons αk = (−1) e . Alors α2n−k = αk . Comme
k
2n 2n
αk + αk = (−1)k .2 cos (k − n)x si 0 k n − 1 et αn = (−1)n ,
k n
le résultat est prouvé.
p
1 2p2p 2 2p
11. D’après l’exercice 10 cos (θ) = 2p + 2p cos 2jθ .
2 p 2 j=1 j + p
p 2n−1
qπ qπ
2n−1
2p 2n 2p 2 2p
cos x+ = 2p + 2p cos 2j x +
2n 2 p 2 j=1 j + p q=0 2n
q=0
Solutions
2n−1
qπ qπ
Or cos 2j x + = C2n 2jx, = 0 d’après l’exercice 9.e.
q=0
2n 2n
D’où le résultat.
22 Nombres complexes et trigonométrie
2ikπ ikπ
13. z 2n = 1 ⇐⇒ z = zk = exp = exp avec k ∈[[0, 2n − 1]].
2n n
2n−1
n−1
n−1
Donc X 2n − 1 = (X − zk ) = (X − 1)(X + 1) (X − zk ) (X − zk )
k=0 k=1 k=1
car z0 = 1, zn = −1 et z2n−k = zk .
n−1
kπ
Donc X 2n − 1 = (X 2 − 1) (X 2 − 2X cos +1 .
n
k=1
n−1
Comme, d’autre part, X 2n − 1 = (X 2 − 1) (X 2 )k , il s’ensuit que
k=0
n−1
n−1
kπ
(X 2 )k = (X 2 − 2X cos + 1 , ce qui, après substitution de X par 1
n
k=0 k=1
n−1
kπ
n−1 kπ
donne n = (2 − 2 cos = 4 sin2 = 22(n−1) A2
n 2n
k=1 k=1
n−1
kπ . kπ π
où A = sin Comme, pour tout k ∈[[1, n − 1]], 0 < < le nombre réel
2n 2n 2
k=1
A est strictement positif, le résultat est établi.
n−1
2i(k − )pπ
Donc Ap Ap = |ak |2 + ak a exp
n
k=0 k=
n−1
n−1
n−1
2i(k − )pπ
|Ap |2 = n |ak |2 + S où S = ak a exp .
p=0 p=0 k=
n
k=0
n−1
2i(k − )pπ
S= ak a exp .
p=0
n
k=
n−1
2iλpπ
n si λ ∈ nZ
D’après l’exercice 7.e), exp =
p=0
n 0 sinon
Or (k, ) ∈[[0, n − 1]]2 ⇒ |k − | n − 1. Comme, de plus k = , on a S = 0. On a
n−1
n−1
donc généralisé le résultat de b) en montrant que |Ap |2 = n |ak |2 .
p=0 k=0
z + 1 n
15. a. Nécessairement z ∈{−1, 1}. Posons Z = . On est ramené à la résolution
z−1
1
de Z + = 1 i.e. Z 2 − Z + 1 = 0 qui a pour solutions −j et −j 2 .
Z
z + 1 n z+1 π 2kπ .
= −j = e−iπ/3 ⇐⇒ = eiθk , k ∈[[0, n − 1]] où θk = − +
z−1 z−1 θ 3n n
iθk k ,
Comme e = 1, il s’ensuit que z = −i tan k ∈[[0, n − 1]].
2
z + 1 n
Le cas où = −j 2 se traite de façon analogue.
z−1
1 − iz n cos(α) − i sin(α)
b. = = e−2iα (1).
1 + iz cos(α) + i sin(α)
1 − iz α − 2kπ .
(1) ⇐⇒ = e−2iθk , 0 k n − 1 où θk =
1 + iz n
Comme e−2iθk = −1, on trouve (1) ⇐⇒ z = tan(θk ), 0 k n − 1.
c. Si n = 1, z = z ⇐⇒ z ∈ R. Supposons dorénavant que n 2.
z = 0 est solution. Sinon, z n = z ⇒ z n+1 = |z|2 > 0.
z n = z ⇒ |z|n = |z| ⇒ |z|n−1 = 1 ⇒ |z| = 1 puisque n 2.
Dans ce cas, z n+1 = 1 ⇐⇒ z = e2ikπ/(n+1) avec 0 k n.
Donc, si n 1, l’ensemble des solutions est {0} ∪ {e2ikπ/(n+1) | 0 k n}.
d. z 5 = z (1).
0 est solution de (1). Cherchons les solutions non nulles sous forme trigonométrique.
Posons z = ρeiθ ave ρ > 0 et θ ∈[0, 2π[.
ρ4 sin(5θ) = 2 sin(θ)
(1) ⇐⇒ ρ4 e5iθ = 2i sin(θ) ⇐⇒
cos(5θ) = 0
π kπ 2 sin(θ)
Solutions
π
√
0, αeiπ/10 , i 4 2, αei9π/10 où α = 4
2 sin
et leurs conjugués.
10
1 1 1
e. Comme z1 z2 + z2 z3 + z1 z3 = + + = z1 + z2 + z3 = 1, les nombres
z1 z2 z3
complexes z1 , z2 et z3 sont racines de
P (X) = (X − z1 )(X − z2 )(X − z3 ) = X 3 − X 2 + X − 1 = (X − 1)(X 2 + 1).
Donc (z1 , z2 , z3 ) ∈ E = {1, i, −i}. Après une réciproque immédiate, on conclut que
z1 , z2 , z3 sont solutions du système proposé si, et seulement si, ils sont distincts et
éléments de E.
n
n
16. a. Pour tout x ∈ C, (1 + x)n = xk . En substituant x successivement par
k
k=0
n
2 2iπ n n
1, j, j où j = e 3 , on obtient : 2 = = S0 + S1 + S2 ,
k
k=0
n
n
n n k 2 2 n n
(1+j) = j = S0 +S1 j+S2 j , (1+j ) = j 2k = S0 +S1 j 2 +S2 j
k k
k=0 k=0
1 1 nπ
D’où S0 = 2n + (1 + j)n + (1 + j 2 )n = 2n + 2 cos
3 1 3 3
1 n 2 n 2 n n
(n − 2)π
S1 = 2 + j (1 + j) + j(1 + j ) = 2 + 2 cos
3 13 (n +3 2)π
1 n n 2 2 n n .
S2 = 2 + j(1 + j) + j (1 + j ) = 2 + 2 cos
3 3 3
b. On procède de même avec cette fois 1, i, −1, −i à la place de 1, j, j 2 .
17. Une méthode consiste à raisonner par récurrence. Une autre est proposée.
n
n
Si ai = 0, alors |ai | = 0 et les ai sont tous nuls. Sinon, il existe θ ∈ R tel
i=1 i=1
n n n
n
n
iθ iθ
que ak = e ak . Notons bk = ak e . Alors bk = |bk | = bk .
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
n n n
Donc e(bk ) = |bk | i.e. |bk | − e(bk ) = 0 (1).
k=1 k=1 k=1
Comme e(bk ) | e(bk )| |bk |, on déduit de (1) que : ∀k ∈[[1, n]], e(bk ) = |bk |
D’où ∀k ∈[[1, n]], m(bk ) = 0 et arg(bk ) ≡ 0 mod [2π], donc arg(ak ) ≡ θ mod [2π]
pour tout k ∈[[1, n]]. La réciproque est immédiate.
k=1 k=1
|an+1 | |an+1 | .
n D’où le résultat.
1 + |an+1 |
1 + |an+1 | + |ak |
k=1
1.
20. Si |z|2 = 1 alors z = Comme |ab| = |bc| = |ca| = 1, on a
z 1 1 1 a + b + c
.
α = |ab + bc + ca|2 = (ab + bc + ca) + + = (ab + bc + ca)
ab bc ca abc
ab + bc + ca 1 1 1
Donc α = (a + b + c) = + + (a + b + c).
abc a b c
D’où α = (a + b + c)(a + b + c) = |a + b + c|2 et le résultat car |.| 0.
21. |z|2 − (a2 + b2 ) = (a + ib)(a − ib) − (a + ib)(a − ib) = (a + ib) a − a − i(b − b) .
Donc |z|2 = a2 + b2 ⇐⇒ a + ib = 0 ou a − a − i(b − b) = 0 (1).
(1) ⇐⇒ Z = 0 ou 2i m(a) − 2 m(b) = 0 .
(1) ⇐⇒ Z = 0 ou m(a) = m(b) = 0 . D’où le résultat demandé.
2
22. Pour savoir si Z 2 ∈ R, calculons Z 2 + Z = (Z + Z)(Z − Z).
1
Or Z + Z = 2
(z + abz − a − b)(a − b) + (z + abz − a − b)(a − b) .
|a − b|
Comme a a = b b = 1, on a Z + Z = 0. Donc Z est imaginaire pur. D’où Z 2 ∈ R− .
2 2
a − b = 5√
23. a. Notons z = a + ib avec a et b réels. z 2 = 5 − 6i ⇐⇒ a2 + b2 = 61
2ab = −6
√ √
61 + 5 61 − 5 .
Donc z = ±Z où Z = −i
2 2
Solutions
1 − z05
27. a. 1 + z0 + z02 + z03 + z04 = = 0 car z05 = 1 et z0 = 1.
1 − z0
Donc a + b = −1. Or, comme z05 = 1, on a ab = z0 + z02 + z03 + z04 = −1.
a et b étant racines de l’équation x2 − (a + b)x + ab, on le résultat.
1 2π
b. a = z0 + = z0 + z0 = 2 cos .´
z0 5
c. On résout l’équation x2 + x − 1 = 0 en calculant son discriminant ∆ = 5.
√ √
−1 + 5 −1 − 5 .
D’où ses racines qui sont réelles x1 = et x2 =
2 2
2π π, 2π −1 + √5
Comme 0 < < a > 0. Donc a = x1 . Par suite, cos = .
5 2 5 4
1 1 1
28. a. Comme z07 = 1, on a z06 = = z0 ; z02 = 2 = z05 ; z04 = 4 = z03 . Donc a = b.
z0 z0 z0
2π 4π 8π 2π 4π π
m(a) = sin + sin + sin = sin + sin − sin >0
7 7 7 7 7 7
π 2π 4π π
car 0 < < < < et la fonction sin est strictement croissante sur R.
7 7 7 2
1 − z07
b. 1 + z0 + z02 + z03 + z04 + z05 + z06 = = 0 car z07 = 1 et z0 = 1.
1 − z0
Donc a + b = −1. Pour les mêmes raisons, ab = 2.
Il s’ensuit que a et b sont racines de l’équation x2 +√ x + 2 = 0 dont le discriminant
√
√ 2 −1 + i 7 −1 − i 7 .
est ∆ = −7 = (i 7) . Les racines sont z1 = et z2 =
2 2
Comme m(a) > 0, il s’ensuit que a = z1 .
π 1 √
π cos(x) = − π sin(x) + 2kπ ⇐⇒ cos x − = √ + k 2, k ∈ Z.
2 4 2 2
π π 1 √
De même, π cos(x) = + π sin(x) + 2k π ⇐⇒ cos x + = √ + k 2, k ∈ Z.
2 4 2 2
28 Nombres complexes et trigonométrie
1
Seuls k et k nuls conviennent. En posant α ∈ ]0, π[ tel que cos(α) = √ la fin de
2 2
la résolution est immédiate.
π
c. sin(x) tan(x) + 2 cos(x) = a (1). On suppose bien sûr que x ∈ / + πZ.
2
2 2 2
(1) ⇐⇒ sin (x) + 2 cos (x) = a cos(x) ⇐⇒ cos (x)− a cos(x) + 1 = 0.
Notons f (y) = y 2 − ay + 1. Alors (1) ⇐⇒ f cos(x) = 0.
Notons ∆ = a2 − 4 et discutons selon le signe de ∆ lorsque ∆ = 0.
Si a = 2, alors (1) ⇐⇒ (cos(x) − 1)2 = 0 ⇐⇒ x = 2kπ, k ∈ Z.
Si a = −2, alors (1) ⇐⇒ (cos(x) + 1)2 = 0 ⇐⇒ x = π + 2kπ, k ∈ Z.
Si |a| < 2, l’équation est impossible.
Si |a| > 2, l’équations f (y) = 0 a 2 solutions y1 < y2 telles que y1 y2 = 1 > 0 et
y1 + y2 = a. On a f (1) = 2 − a et f (−1) = 2 + a.
Si a > 2, alors f (1) < 0 et l’on a : 0 < y1 < 1 < y2 . Donc (1) ⇐⇒ cos(x) = y1 .
Si a < −2, alors f (−1) < 0 et f (1) > 0 et l’on a : y1 < −1 < y2 < 1. Donc
(1) ⇐⇒ cos(x) = y2 .
d. Le système est équivalent à eia + ei(a+x) + ei(a+y) = 0 (1).
ix iy ia
(1) ⇐⇒ 1 + e + e = 0 puisque e = 0.
x x x
(1) ⇐⇒ 2 cos eix/2 + eiy = 0 ⇐⇒ 2 cos + ei(y− 2 ) = 0.
2 2
x x
x
2 cos + cos y − =0 2 cos + (−1)k = 0
(1) ⇐⇒ 2 x 2 ⇐⇒ x
2
sin y − =0
y = + kπ, k ∈ Z
2 2
π
x (−1)k+1 cos si k = 2p + 1
cos = = 3
2π
2 2 cos si k = 2p
3
2π π
Si k = 2p + 1, x = ± + 4λπ, λ ∈ Z et y = ± + (2p + 1)π + 2λπ.
3 3
4π 2π
Si k = 2p, x = ± + 4λπ, λ ∈ Z et y = ± + 2pπ + 2λπ.
3 3
Solutions
3 - Techniques fondamentales
de calcul en analyse
Rappels de cours
1. Inégalités
• Soit (x, y, z, t) ∈ R4 alors :
y ⇒ x + z y + z,
x x y et z t ⇒ x + z y + t,
x y et z t ⇒ x − z y − t,
x y et 0 z ⇒ xz yz, 0 x y et 0 z t ⇒ 0 xz yt.
• I est un intervalle si, et seulement si, pour tout (x, y) ∈ I 2 , le segment
d’extrémités x et y est inclus dans I ou encore si, et seulement si, pour tous
(x, y) ∈ I 2 et t ∈[0, 1], tx + (1 − t)y ∈ I.
En particulier si a ∈ R et b ∈ R+ , |x − a| b ⇐⇒ x ∈[a − b, a + b].
• Pour tout x ∈ R on pose x+ = max(x, 0) et x− = max(−x, 0).
|x| + x |x| − x
0 x+ = |x|, 0 x− = |x|, x = x+ − x− et |x| = x+ + x− .
2 2
• Soit A ⊂ R.
A est dite majorée s’il existe un réel M tel que ∀a ∈ A, a M ou encore s’il existe
un réel M tel que A ⊂ ] − ∞, M ] ; M est alors un majorant de A,
A est dite minorée s’il existe un réel m tel que ∀a ∈ A, a m ou encore s’il existe
un réel m tel que A ⊂ [m, +∞[ ; m est alors un minorant de A,
A est dite bornée si elle est à la fois majorée et minorée ou encore s’il existe un
réel positif M tel que A ⊂ [−M, M ],
A admet un maximum s’il existe M ∈ A tel que ∀a ∈ A, a M ; alors M est
unique et est appelé maximum de A, noté max(A),
A admet un minimum s’il existe m ∈ A tel que ∀a ∈ A, a m ; alors m est unique
et appelé minimum de A, noté min(A).
Remarque : si A admet un maximum alors A est majorée mais la réciproque est
fausse.
32 Techniques fondamentales de calcul en analyse
2. Fonctions
Soit f une fonction de D dans R où D ⊂ R.
• f est dite paire si ∀x ∈ D, −x ∈ D et f (−x) = f (x) ou encore si son graphe est
symétrique par rapport à Oy,
• f est dite impaire si ∀x ∈ D, −x ∈ D et f (−x) = −f (x) ou encore si son graphe
est symétrique par rapport à O,
• si T > 0, f est dite T -périodique si ∀x ∈ D, x + T ∈ D et f (x + T ) = f (x) ou
encore si son graphe est invariant par la translation de vecteur T − →ı,
• f est dite majorée si f (D) est une partie majorée de R ou encore s’il existe un
réel M tel que ∀x ∈ D, f (x) M ou encore si son graphe est tracé sous une droite
horizontale,
• f est dite minorée si f (D) est une partie minorée de R ou encore s’il existe un
réel m tel que ∀ ∈ D, f (x) m ou encore si son graphe est au-dessus d’une droite
horizontale,
• f est dite bornée si f (D) est une partie bornée de R ou encore si son graphe est
tracé dans une bande horizontale du plan ou encore si |f | est une fonction majorée,
• f est dite croissante(resp. strictementcroissante) si pour tout (x, y) ∈ D2 ,
x < y ⇒ f (x) f (y) resp. f (x) < f (y) ,
• f est dite décroissante
(resp. strictement
décroissante) si pour tout (x, y) ∈ D2 ,
x < y ⇒ f (x) f (y) resp. f (x) > (y) .
Remarque : f est (strictement) croissante si, et seulement si, −f est (strictement)
décroissante.
• f est (strictement) monotone si elle est (strictement) croissante ou décroissante.
3. Dérivées
Si f est dérivable en a alors le graphe de f admet en (a, f (a) la droite d’équation
y = f (a) + f (x)(x − a) pour tangente.
Si f et g sont dérivables en a, λ et µ réels alors
λf + µg est dérivable en a et (λf + µg) (a) = λf (a) + µg (a),
f g est dérivable en a et (f g) (a) = f (a)g(a) + f (a)g (a),
f f f (a)g(a) − f (a)g (a) .
si g(a) = 0 la fonction est dérivable en a et (a) = 2
g g g(a)
n
(n) n (k) (n−k)
Si f et g sont n fois dérivables en a alors f g aussi et (f g) , = f g .
k
k=0
Si f ◦ g a un sens, si g est dérivable en aet f dérivable en g(a) alors f ◦ g est
dérivable en a et (f ◦ g) (a) = g (a)f g(a) ,
f (a) .
f dérivable en a et f (a) = 0 ⇒ ln |f | est dérivable en a et ln |f | (a) =
f (a)
Si f est une bijection de I sur J dérivable en a et si f (a) = 0 alors f −1 est
1
dérivable en f (a) et (f −1 ) (f (a) = .
f (a)
Si f est dérivable sur un intervalle I alors :
f est constante si, et seulement si, f est la fonction nulle,
f est croissante si, et seulement si, f est à valeurs dans R+ ,
croissante si, et seulement si, f est à valeurs dans R+ et
f est strictement
x ∈ I f (x) = 0 ne contient aucun intervalle non réduit à un point.
Techniques fondamentales de calcul en analyse 33
4. Fonctions usuelles
Exponentielle et logarithme
exp est la fonction dérivable sur R vérifiant exp = exp et exp(0) = 1,
on note, pour tout réel x exp(x) = ex ,
si (x, y, n) ∈ R2 × Z, ex+y = ex ey et enx = (ex )n ,
exp est une bijection strictement croissante de R sur R+ ,
sa réciproque est notée ln, c’est une bijection strictement croissante de R+ sur R
1
partout dérivable et ∀x > 0, ln (x) = ,
x
de plus : ∀(x, y) ∈(R+ )2 , ln(xy) = ln(x) + ln(y), ln x = ln(x) − ln(y).
y
Si x > 0 et α ∈ R, xα = eα ln(x) et donc ln(xα ) = α ln(x),
En posant 0α = 1 si α = 0 et 0α = 0 si α > 0 on prolonge x → xα à R+ en une
fonction continue si α 0.
Dans tous les cas x → xα est continue sur R+ .
Si α = n ∈ Z on retrouve ainsi la fonction x → xn .
α α
ln(x) xα ln(x)
Si α > 0 et β > 0, lorsque x → +∞, → 0, βx → 0 et → 0.
xβ e eβx
β β
Si α > 0, β ∈ R et x → 0+ , xα ln(x) → 0, e−α/x xβ → 0 et e−α/x ln(x) → 0.
Fonctions circulaires réciproques π π
arcsin est la réciproque de la restriction de sin à − , ou encore, si |x| 1,
2 2
π.
on a : θ = arcsin(x) ⇐⇒ x = sin(θ) et |θ|
2
arccos est la réciproque de la restriction de cos à [0, π] ou encore, si |x| 1 :
θ = arccos(x) ⇐⇒ x = cos(θ) et 0 θ π.
Ces deux fonctions sont dérivables sur ] − 1, 1[ , arcsin est impaire et, si |x| < 1,
1 , par suite arccos + arcsin = π .
arcsin (x) = − arccos (x) = √
1 − x2 2
π π
arctan est la réciproque de la restriction de tan à − , ou encore, si x ∈ R,
2 2
π.
on a : θ = arctan(x) ⇐⇒ x = tan(θ) et |θ| <
2
1 ,
arctan est impaire, dérivable sur R avec arctan (x) = par suite
1 π 1 + x2
π
arctan(x) + arctan = si x > 0 et − si x < 0.
x 2 2
Fonctions hyperboliques
ex + e−x , ex − e−x sh(x) .
Pour tout x ∈ R on note ch(x) = sh(x) = et th(x) =
2 2 ch(x)
Ces fonctions sont définies et dérivables sur R, ch est paire alors que sh et th sont
impaires.
1
ch = sh et sh = ch, ch2 − sh2 = 1, exp = ch + sh, th = 2 = 1 − th2 .
ch
0 +∞
On a les tableaux
ch 1 +∞
sh 0 +∞
th 0 1
34 Techniques fondamentales de calcul en analyse
5. Primitives et intégration
Si f est continue sur un intervalle I on appelle primitive de f toute fonction F
dérivable sur I telle que F = f . x
Si f est continue sur I et si a ∈ I alors Fa : x → f (t) dt est la primitive de f
a
s’annulant en a, F est une primitive
de f si, et seulement si, F − Fa est constante.
c
Dans ce cas si (b, c) ∈ I 2 alors f (t) dt = F (c) − F (b).
b
Si f est continue sur I et si F0 est une primitive particulière de f alors F est une
primitive de f si, et seulement si, F − F0 est constante.
F désigne une primitive particulière de f sur l’intervalle I.
f (x) F (x) I
α+1
(x − a)
(x − a)α , a ∈ R, α = −1 ]a, +∞[
α+1
1 ,
a∈R ln |x − a| a∈
/I
x−a
ex ex R
ln(x) x ln(x) − x ]0, +∞[
cos(x) sin(x) R
sin(x) − cos(x) R
ch(x) sh(x) R
sh(x) ch(x) R
1 , 1 x
a = 0 arctan R
a2 + x2 a a
1 , 1 x + a
a = 0 ln ±a ∈
/I
a2 − x2 2a x−a
1 x
√ , a = 0 arcsin − |a|, |a|
a − x2
2 a
1 √
√ ,h>0 ln x + x2 + h2 R
x2+ h2
1 √ √
√ ,h>0 ln x + x2 − h2 h, +∞
x − h2
2
π, π
tan(x) − ln | cos(x)| kπ − kπ +
2 2
1 x
ln tan ]kπ, (k + 1)π[
sin(x) 2
1 x π π, π
ln tan + kπ − kπ +
cos(x) 2 4 2 2
Techniques fondamentales de calcul en analyse 35
f est dite de classe C 1 sur I si elle est dérivable et si f est continue sur I.
Si u et v sont de classe C 1 sur [a, b] alors on a la formule d’intégration par parties :
b b b
u (t)v(t) dt = u(t)v(t) − u(t)v (t) dt.
a a a
Si ϕ est de classe C 1 sur I et si f est continue sur ϕ(I) on a la formule de
ϕ(b) b
changement de variable : ∀(a, b) ∈ I 2 , f (x) dx = f ϕ(t) ϕ (t) dt.
ϕ(a) a
xxxx ππππ
5.
5.Résoudre
Résoudre
Résoudrel’équation
l’équation
l’équation:::arcsin(x)
arcsin(x)
arcsin(x)+
+
++arccos
arccos
arccos
arccos = . ..
==
=
2222 4444
6.
6.Indiquer,
Indiquer,
Indiquer,suivant
suivant
suivantles
les
lesvaleurs
valeurs
valeursde
de
deα,
α,
α,
α,lele
le
lenombre
nombre
nombre
nombredede
de
desolutions
solutions
solutions
solutionsde
de
del’équation
l’équation
l’équation: ::
arcsin(x)
arcsin(x)
arcsin(x)+
++arctan(x)
arctan(x)
arctan(x)= ==α.
α.
α.Résoudre
Résoudre
Résoudre
Résoudrepourpour
pour
pourααα
α==
=
=π/2.
π/2.
π/2.
π/2.
10.
10.Simplifier,
Simplifier,
Simplifier,lorsqu’il
lorsqu’il
lorsqu’ilyyyaaaexistence
existence
existence
existence:::: √√
√ √√√
−−− 11−
111+++xxx 1−−
xxx . ..
a.a.arccos(−x),
arccos(−x),
arccos(−x),b.
b.
b.sin
sin
sin arccos(x)
arccos(x)
arccos(x),c.
,c.
,c.
,c.sin
sin
sin
sin arctan(x)
arctan(x)
arctan(x)
arctan(x),d.
,d. arctan √√
,d.arctan
arctan √ √√√
+++ 11−
111+++xxx 1−−
xxx
11.
11.Étudier
Étudier
Étudiersanssans
sansdériver,
dériver,
dériver,les
les
lesfonctions
fonctions
fonctions
fonctionssuivantes
suivantes
suivantes
suivantesdéfinies
définies
définies
définiesparpar
par: ::
2x2x
2x
2222
xxxx −−−111
a.a.ff111(x)
(x)
(x)=
==arcsin
arcsin
arcsin ;; ;
b.b.
b.ff
ff (x)
2222(x)
(x)
(x)= === arccos
arccos
arccos
arccos ; ;;
++xxx222
111+ 1111++
+xxx2222
√√ √
√
√
√ 111−− −xx2x22...
c.c.ff333(x)
(x)
(x)=
==arctan
arctan
arctan 111+ ++xxx222−−−xxx ;;;;d. d.
d.
d.fff4f44(x)
4(x)
(x)
(x)==
=
=arctan
arctan
arctan
arctan
xxx
12.
12.a.a.Exprimer
Exprimer
Exprimersin(3θ)
sin(3θ)
sin(3θ)en en
enfonction
fonction
fonctiondede
de
desin(θ).
sin(θ).
sin(θ).
sin(θ).
2222
333
Étudierfff:::xxx→
b.b.Étudier
Étudier →
→arccos
arccos
arccos 2x 2x −
2x −
−
−1111 −−
−−2222arcsin
arcsin
arcsin
arcsin3x3x3x−−
3x −4x
4x
4x . .Résoudre
. Résoudre
Résoudreff(x)
f(x)
(x)===0.0.0.
√
2222
√
√√
xxxx 2222
13.
13.Étude
Étude
Étudedes
des
desvariations
variations
variationsde defff:::xxx→
de →→ √ √√
√ puis
puis
puisde de
deggg==
=arcsin
arcsin◦f
arcsin◦f
◦f
. ..
444
4
2222 xxxx −− −−2x 2x
2x
2x 2222++
++2222
1111−−−−6x 6x
6x2222
6x ++ ++xxx
4
444
14.
14.Étude
Étude
Étudedes
des
desvariations
variations
variationsde defff:::xxx→
de →→arcsin
arcsin
arcsin
arcsin . ..
(1
(1
(1
(1++ +
+xxx2x2)22)2)222
2x
2x−
2x −−bbb 2b
2b2b−−
2b −−xxxx
15.
15.Vérifier
Vérifier
Vérifierque
que arctan √
quearctan
arctan √√ + arctan √
++arctan
arctan
arctan √√√ est est
est
estconstant.
constant.
constant.Pour
Pour
Pourxxx∈∈∈???
bbb 333 xxxx 3333
Calcul
Calcul
Calculde
de
deprimitives
primitives
primitives
Les
Lesexercices
exercices
exercicessuivants
suivants
suivantssont
sont
sontdes
des
desoccasions
occasions
occasions
occasionsde de
de
decalculer.
calculer.
calculer.
calculer.Les
Les
Leschangements
changements
changementsde de
devariable
variable
variable
recommandés
recommandés
recommandéssont sont
sontmis
mis
misentre
entre
entreparenthèses.
parenthèses.
parenthèses.
parenthèses.Dans Dans
Dans
Dansles
les
lesautres
autres
autrescas,
cas,
cas,lelelelecteur
lecteur
lecteurpourra
pourra
pourra
penser
penser
penseràààintégrer
intégrer
intégrerpar
par
parparties
parties
partiesou
ou
ouààààutiliser
utiliser
utiliser
utiliserles
les
les
lesprimitives
primitives
primitives
primitivesusuelles.
usuelles.
usuelles.
111−−−xxx ... 111 333
16.
16.a.a.ff(x)
(x)
(x)=
== 222 222
On
OnOnpourra
pourra
pourra
pourranoter
noter
noter que1111−−
noterque
que
que −
−xxx== =−−− (2x
(2x
(2x++ 1)+++ . ..
+1)1)
(x
(x
(x + ++xxx+ ++1)
1)
1) 222 222
sin333(x)
sin
sin (x)
(x)... cos(2x)
cos(2x)
cos(2x)
cos(2x)
b.b.ff(x)
(x)
(x)=
== 555 c.c.c.fff(x)
(x)
(x)=
=
== . ..(Poser
(Poser
(Posert t=
t=
=cos(x))
cos(x))
cos(x))
cos
cos
cos(x) (x)
(x) sin(x)
sin(x)
sin(x)
sin(x)++
+
+sin(3x)
sin(3x)
sin(3x)
sin(3x)
Techniques fondamentales de calcul en analyse 37
1
d. f (x) = . (Poser t = sin(x))
cos(x) 1 − sin(x)
sin(2x)
e. f (x) = cos4 (x) sin2 (x). f. f (x) = .
cos(x)
1 √ √
g. f (x) = . (Poser t = sh(x) puis 1 + 2t2 − t 2 )
ch(x) ch(2x)
1 . 1 + x.
h. f (x) = Poser t =
1+x x
1+
x
i. f (x) =
1 . Poser t = 4 x − 1 .
4
x3 (x − 1) x
√
1 − x. √
j. f (x) = √ Poser t = 6 x.
1− 3x
1 . (Poser t = x5 ) 1 + x + x2 arctan(x)
k. f (x) = √ l. f (x) = e .
x x10 + 5
x + 1 1 + x2
1 + x.
m. f (x) = arctan
3+x
x2
n. f (x) = √ arcsin(x). Intégrer par parties après avoir posé t = arcsin(x).
1 − x2
cos(x) . Poser g(x) = sin(x)
o. f (x) = ; examiner f + g et f − g.
sin(x) + cos(x) sin(x) + cos(x)
p. f (x) = (x3 − x − 1)e−x .
x+1 . arcsin(x) . 1 .
q. f (x) = √ r. f (x) = 2
s. f (x) = √ x
1 + 4x − 4x 2 1−x e −1
1 . 1 . 1 .
t. f (x) = √ u. f (x) = √ v. f (x) = √
x 1+x 2 2
x x −1 x 4 − x2
2
x cos(x) .
w. f (x) = 2 x. f (x) = ex sin(x). y. f (x) = sin ln(x) .
sin
(x)
ln ln(x)
z. f (x) = . α. f (x) = x2 arctan(3x) β. f (x) = x arctan2 (x)
x
1 .
γ. f (x) = arcsin2 (x). δ. f (x) = √
2 + 3x − 2x2
1
17. Calculer In,m = xm (1 − x)n dx où m, n ∈ N de deux façons différentes et en
0
déduire une identité.
x
at + b
18. Expliquer comment calculer dt pour a, b ∈ R, n ∈ N et q > 0.
0 (t2 + q)n
1
dt . On posera, pour x > 0, I(x) = J(x) − K(x)
19. Calculer I = √ √
2 2
√ 1−t + 1+t 1 √
1 −1
1 + t2 1 − t2
où J(x) = dt et K(x) = dt.
x t2 x t2
38 Techniques fondamentales de calcul en analyse
1 1
1. a. − , ; b. R et f est impaire ; c. R et f est paire ; d. ] − ∞, −3[ ∪ ]3, +∞[
3 2 (2k + 1)π
et f est impaire ; e. R \ {0} ; f. R \ k ∈ Z ; g. ] − ∞, −2] ∪ [2, +∞[
4
h. [0, 2[.
1 1 .
2. a. f (x) = ; g (x) = √
sin(x) 1 + x2
cos(x) √ 4x
b. f (x) = ; c. f (x) = x2 + k ; d. f (x) = 4
; i) f (x) = 0.
2
4 sin (x) − 1 1 + x
2 1 √
e. f (x) = ex arctan ex ; f. f (x) = 3
; g. f (x) = √ tan3 x ;
cos (x) 2 x
2
h. f (x) = ; i. f (x) = 0 ;
cos2 (x)tan(x)(4 tan(x) + 1)
mx + n
j. f (x) = .
−x2 + 2αx + β
q!
dp q (x − a)q−p si q p
3. On prouve par récurrence facile que p
(x − a) = (q − p!
dx
0 si p > q
d p ln(x) si p = 0
et ln(x) = (−1)p−1 (p − 1)!
dxp si p 1
xp
n
, f (x) = n d (xn ) ln(n−k) (x).
k
Il découle de la formule de Leibniz que ∀x ∈ R+
k dxk
k=0
n
n−1
n! (−1)n−k−1
f (x) = n! ln(x) + xn−k (n − k − 1)!
k (n − k)! xn−k
k=0
n (−1)n−k
n−1 n
n (−1)p
Donc f (x) = n! ln(x) − = n! ln(x) −
k n−k p=1
p p
k=0
n n
par changement de variable p = n − k et car = si 0 p n.
p n−p
n 2
n
Le coefficient de xn dans le second membre est n! . Le coefficient de xn
k
k=0
dn 2n (2n)! .
dans le premier s’obtient en calculant (x ). C’est D’où l’identité.
dxn n!
5. Compte tenu des ensembles de définition de arcsin et arccos, les solutions sont à
rechercher sur [−1, 1].
x π
arcsin(x) + arccos = (1).
2 4
x √2
(1) ⇒ sin arcsin(x) + arccos = (2).
2 2
√
x x2 2.
(2) ⇐⇒ x. + 1 − x2 1 − =
√2
4 2
2 − x2 x 2
(2) ⇐⇒ = (1 − x2 ) 1 − .
√ 2 2 2 4 √
(2) ⇐⇒ ( 2 − x ) = (1 − x2 )(4 − x2 ) ⇐⇒ (5 − 2 2 )x2 = 2.
√ √
2 − 2
Donc les solutions sont √ et √ qui sont éléments de [−1, 1].
5−2 2 5−2 2
6. Notons
f : x → arctan(x) + arcsin(x). La fonction f est définie sur [−1, 1] et
f [−1, 1] ⊂ ] − π, π[. Donc, si |α| π, l’équation n’a pas de solution.
Comme f est continue et strictement croissante sur [−1, 1] on a, plus précisément
3π 3π
f [−1, 1] = − , . Donc, si |α| > 3π , pas de solution et si |α| 3π ,
4 4 4 4
l’équation f (x) = α a une unique solution.
π
Si α = , on a f (x) = α ⇐⇒ arctan(x) = arccos(x) avec |x| 1 ce qui équivaut
2
1
à x = tan arccos(x) , x ∈[−1, 1] i.e. x = √ , x ∈ ]0, 1[ (1).
1 + x2
1 2 5
(1) ⇐⇒ x ∈ ]0, 1[, x2 (x2 + 1) = 1 ⇐⇒ x ∈ ]0, 1[, x + = .
√ 2 4
5 − 1.
L’unique solution est x =
2
π π
7. La fonction arctan établissant une bijection de R sur − , , comme le nombre
1 π π 2 2
π ,
réel + arctan est élément de l’équation a une solution unique.
4 239 4 2
2 tan(θ)
2
2 tan(2θ) 1 − tan2 (θ) 4x2 (1 − x2 ) .
Si θ = arctan(x), tan(4θ) = = =
1 − tan2 (2θ) 2 tan(θ) 2 x4 − 6x2 + 1
1− 2
1 − tan (θ)
tan(a) + tan(b)
En utilisant la formule : tan(a + b) = on obtient
1 − tan(a) tan(b)
π 1 120
Solutions
tan + arctan = .
4 239 119
1 4x2 (1 − x2 ) 120 .
Il suffit de vérifier que est solution de l’équation : 4 =
5 x − 6x2 + 1 119
40 Techniques fondamentales de calcul en analyse
π 1 1
La formule : = 4 arctan − arctan est appelée formule de Méchain.
4 5 239
8. La fonction arctan étant strictement croissante sur R, on a
1 1 1 3π .
y = arctan + arctan + arctan < 3 arctan(1) =
2 5 8 4
tan(a) + tan(b)
L’utilisation de la formule tan(a + b) = donne tan(y) = 1.
1 − tan(a) tan(b)
π π
Donc y = + kπ avec k ∈ Z. D’où y = .
4 4
9. a. Montrer que pour x ∈ ]0, 1], sin arctan tan arccos(x) = x.
π π 1 π
b. Montrer que pour x ∈ − , , arcsin tan2 (x) + arctan cos(2x) = .
4 4 2 4
10. a. f : x → arccos(−x) est définie sur [−1, 1]. Donc cos(f (x)) = −x ce qui équivaut
à cos(π − f (x)) = x. Comme π − f (x) ∈[0, π], on conclut que f (x) = π − arccos(x).
b. f : x → sin(arccos(x)) est définie sur [−1, 1]. √ Comme arccos(x) ∈[0, π], on a
f (x) 0. Donc f (x) = 1 − cos2 (arccos(x)) = 1 − x2 .
1
c. cos2 (θ) = . Comme arctan(x) ∈ − π , π on a cos(arctan(x)) > 0.
1 + tan2 (θ) 2 2
1
Donc cos(arctan(x)) = √ . Donc
1 + x2
x .
sin(arctan(x)) = tan(arctan(x)). cos(arctan(x)) = √
1 + x2
√1 + x − √ 1 + x
d. f : x → arctan √ √ est définie sur [−1, 1].
1+x+ 1+x
Pour tout x ∈[−1, 1], il existe un unique θ ∈[0, π] tel que θ = arccos(x).
θ √ θ θ √ θ
√ √
1 + x = 2 cos 2 = 2 cos et 1 − x = 2 sin2 = 2 sin .
2 2 2 2
√ √ √ θ θ π θ .
1 + x − 1 + x = 2 cos − sin = 2 sin −
√ √ √ 2θ 2θ 4π 2θ
1 + x + 1 + x = 2 cos + sin = 2 cos − .
π 2 θ π2 θ π θ
4 2
π π
Donc f (x) = arctan tan − = − car − ∈ − , .
4 2 4 2 4 2 4 4
π arccos(x) 1
Finalement, ∀x ∈[−1, 1], f (x) = − = arcsin(x).
4 2 2
2|x| 2
11. a. x ∈ Df1 ⇐⇒ 1 ⇐⇒ |x| − 1 0 ⇐⇒ x ∈ R.
1 + x2
f1 est donc définie sur R et impaire. Il suffit de faire l’étude sur R+ .
π
Pour tout x ∈ R+ il existe un unique θ ∈ 0, tel que θ = arctan(x). On a alors
2 π
2x 2θ si θ ∈ 0,
= sin(2θ) et f (x) = arcsin sin(2θ) = π 4π
1 + x2 π − 2θ si θ ∈ ,
4 2
2 arctan(x) si x ∈[0, 1]
Donc : ∀x ∈ R+ , f1 (x) =
π − 2 arctan(x) si x ∈ ]1, +∞[
Techniques fondamentales de calcul en analyse 41
|1 − x2 |
b. x ∈ Df1 ⇐⇒ 1 ⇐⇒ x ∈ R. Donc f1 est définie sur R et paire. Il
1 + x2 π
suffit de faire l’étude sur R+ . Pour tout x ∈ R+ il existe un unique θ ∈ 0, tel
2
1−x 2
que θ = arctan(x). On a alors 2
= cos(2θ) et f (x) = arccos cos(2θ) .
1+x
Comme 2θ ∈[0, π[, il s’ensuit que : ∀x ∈ R+ , f2 (x) = 2 arctan(x).
√ 1 − sin(θ) .
c. f3 est définie sur R. Notons θ = arctan(x). Il vient 1 + x2 − x =
cos(θ)
π θ
2 π
Or 1 − sin(θ) = 1 − cos − θ = 2 sin − et
π 2 4 2 π θ
π θ π θ . 1 − sin(θ)
cos(θ) = sin −θ = 2 sin − cos − Donc = tan − .
2 4 2 4 2 cos(θ) 4 2
π π π θ π π 1
− < θ < ⇒ 0 < − < . Donc f3 (x) = − arctan(x) pour x ∈ R+ .
2 2 4 2 2 4 2
d. Df4 = [−1, 1] \ {0} et f4 est impaire. Il suffit d’en faire l’étude sur ]0, 1].
π
∀x ∈ ]0, 1], ∃!θ ∈ 0, , θ = arccos(x).
2
Donc ∀x ∈ ]0, 1], f4 (x) = arctan tan(θ) = θ = arccos(x).
12. a. Le lecteur étudiant vérifiera que sin(3θ) = sin(2θ + θ) = 3 sin(θ) − 4 sin3 (θ).
−1 2x2 − 1 1
b. x ∈ Df ⇐⇒
−1 3x − 4x3 1
Or −1 2x2 − 1 1 ⇐⇒ x ∈[−1, 1] et
−1 3x − 4x3 1 ⇐⇒ (x + 1)(2x − 1)2 0 et (x − 1)(2x + 1)2 0, donc
Df = [−1, 1]. Notons f (x) = g(x) − 2h(x) avec g paire et h impaire.
π
∀x ∈[0, 1], ∃!θ ∈ 0, , θ = arccos(x) ⇒ ∀x ∈[0, 1], g(x) = arccos cos(2θ) = 2θ.
2
Donc g(x) = 2 arccos(x) si x ∈[0, 1] et g(x) = 2 arccos(−x) si x ∈[−1, 0].
π
On déduit de a) que ∀x ∈[0, 1], ∃!α ∈ 0, , x = sin(α); h(x) = arcsin sin(3α) .
1 2 1
Donc, si x ∈ 0, , h(x) = 3 arcsin(x) ; si x ∈ , 1 , h(x) = π − 3 arcsin(x).
2 2
π
Comme arcsin(x) + arccos(x) = pour tout x ∈[−1, 1], on peut écrire :
1 2 1
∀x ∈ 0 , , f (x) = 8 arccos(x) − 3π ; ∀x ∈ , 1 , f (x) = −4 arccos(x) + π.
2 2
On précise aisément f (x) pour x ∈[−1, 0[.
13. (x2 − 2x2 + 2 = (x2 − 2)2 + 1 > 0. Donc f est définie, dérivable sur R paire. Il
suffit d’en faire l’étude sur R+ . √
2x(2 − x2 ) .
Le lecteur étudiant vérifiera que f (x) = 4
(x √− 2x2 + 2)3/2
Donc f est strictement croissante sur [0, 2 ] et strictement décroissante sur
Solutions
√ √
[ 2, +∞[ avec f 2 ) = 1.
√ f (x) 2x(2 − x2 )
∀x ∈ R \ { 2 }, g (x) = = √ .
1 − f 2 (x) |2 − x2 | x4 − 2x2 + 2
42 Techniques fondamentales de calcul en analyse
√
Donc g est strictement croissante sur [0, 2 ] et strictement décroissante sur
√ √ π π
[ 2, +∞[ avec g 2 ) = . On a g(0) = 0 et lim g = .
2 +∞ 4
1 − 6x2 + x4
14. Notons g(x) = et f (x) = arcsin(g(x)) si |g(x)| 1.
(1 + x2 )2
1 − 6x2 + x4 1 − 6x2 + x4 .
1 − g(x)2 = (1 − g(x))(1 + g(x)) = 1 − 1 +
(1 + x2 )2 (1 + x2 )2
2 2 2
16x (x − 1)
Donc ∀x ∈ R, 1 − g(x)2 = 0.
(x2 + 1)4
Donc f est définie sur R. On a f et g paires.
16x(x2 − 1) g (x) .
∀x ∈ R, g (x) = et f (x) =
(x2 + 1)3 1 − g(x)2
Le signe de g (x) et par suite de f (x) sont immédiats et les conséquences sur les
variations de f s’ensuivent.
1 4x − 5
δ. F (x) = √ arcsin .
2 5
44 Techniques fondamentales de calcul en analyse
Rappels de cours
Une suite réelle (un )n0 est dite croissante (resp. décroissante) si, pour tout
n ∈ N, un un+1 (resp. un un+1 ). Elle est dite stationnaire si, à partir d’un
certain rang, un = un+1 .
Une suite réelle (un )n0 est dite monotone si elle est croissante, décroissante.
3. Convergence de suites
Une suite réelle ou complexe (un )n0 est dite convergente s’il existe ∈ R ou
L ∈ C telle que : ∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, ∀n ∈ N, n n0 ⇒ |un − | ε.
Si existe, elle est unique. On l’appelle la limite de la suite (un )n0 .
Si un = an + ibn avec an et bn réels, (un )n0 converge si, et seulement si,
(an )n0 et (bn )n0 convergent. Dans ce cas, lim (un ) = lim (an ) + i lim (bn ).
n→∞ n→∞ n→∞
On dit que un −−−→ +∞ (resp. un −−−→ −∞) si
n→∞ n→∞
∀a > 0, ∃n0 ∈ N, ∀n ∈ N, n n0 ⇒ un a.
(resp. ∀a > 0, ∃n0 ∈ N, ∀n ∈ N, n n0 ⇒ un −a).
Une suite est divergente si elle ne converge pas.
Si (un )n0 et (vn )n0 sont deux suites réelles ou complexes convergeant respec-
tivement vers et et si λ est un scalaire réel ou complexe, la suite (λun + vn )n0
converge vers λ + , la suite (un vn )n0 converge vers .
Si une suite réelle (un )n0 converge vers > 0, à partir d’un certain rang un > 0.
4. Si (xn ) ∈ CN on appelle suite extraite de (xn ) toute suite de la forme (xϕ(n) ) où
ϕ est une application strictement croissante de N dans N.
Si ϕ est une telle application, alors pour tout n ∈ N, ϕ(n) n.
Toute suite extraite d’une suite extraite est elle même extraite car la composée
d’applications de N dans N strictement croissantes est strictement croissante.
Si une suite (xn ) à valeurs dans C converge vers il en est de même de toute suite
extraite.
On obtient ainsi une condition suffisante de divergence. Si l’on peut extraire de
(xn ) deux suites qui convergent vers des limites distinctes, alors (xn ) diverge. Par
exemple la suite réelle de terme général (−1)n diverge.
Si (xn ) est une suite à valeurs dans C alors elle converge vers si, et seulement si,
(x2n ) et (x2n+1 ) convergent vers .
5. Théorèmes
Théorème de Bolzano-Weierstrass. De toute suite réelle ou complexe bornée,
on peut extraire une suite convergente.
On dit qu’une partie A de R est dense dans R si elle rencontre tout intervalle
ouvert non vide de R.
A est dense dans R si, et seulement si, tout nombre réel est limite d’une suite
d’éléments de A.
Q et R \ Q sont denses dans R.
• Une suite monotone croissante (resp. décroissante) converge si, et seulement si,
elle est majorée (resp. minorée).
Si (u2n ) et (u2n+1 ) convergent et ont même limite , la suite (un ) converge vers .
Nombres réels et suites réelles 47
• Deux suites (un ) et (vn ) sont réelles adjacentes si (un ) croı̂t, (vn ) décroı̂t et
lim(un − vn ) = 0.
• Deux suites adjacentes convergent et ont même limite.
Théorème
d’encadrement : (un ), (vn ), (wn ) trois suites réelles.
∃n0 ∈ N, ∀n n0 , un vn wn
Si alors (vn ) converge et sa limite est .
∃ ∈ R, = lim(un ) = lim(wn )
Passage à la limite dans les inégalités : si (un ), (vn ), (wn ) sont trois suites
réelles convergentes et s’il existe n0 ∈ N tel que : ∀n n0 , un vn wn ,
alors : lim(un ) lim(vn ) lim(wn ).
6. Remarques techniques
• Pour démontrer qu’une suite (un ) converge vers (donné ou deviné), vous aurez
souvent intérêt à majorer (|un − |) par une suite de limite nulle.
p+q
• Méthode des dominos ou télescopage : (uk+1 − uk ) = uq+p+1 − up .
k=p
7. Suites définies par u et la relation de récurrence un+ = f (un ).
La marche à suivre.
• On cherche un intervalle fermé F de R stable par f tel que, pour un rang n0 on
ait un0 ∈ F . Les limites éventuelles de (un ) sont alors dans F et points fixes ou
points de discontinuité de f .
• Si F est un intervalle sur lequel f est croissante, alors (un ) est monotone.
De plus : si (un ) croı̂t ( resp. décroı̂t) elle converge si, et seulement si,
∃λ ∈ F, λ = f (λ) et u0 λ (resp. λ u0 ).
• Si F est un intervalle sur lequel f décroı̂t alors (u2n ) et (u2n+1 ) sont monotones
de sens contraires. Si l’une converge alors l’autre aussi et sa limite est point fixe
de f ◦ f , reste à voir si elle est point fixe de f .
8. Suites classiques
Suites arithmétiques : u0 ∈ C et, pour tout n ∈ N, un+1 = un + r.
i.e. ∀n ∈ N, un = u0 + nr.
Suites géométriques : u0 ∈ C et pour tout n ∈ N, un+1 = qun .
n
1 − q n+1
i.e. ∀n ∈ N, un = q n u0 . On retiendra : un = u0 si q = 1.
1−q
k=0
2. Soient a et b deux
√ nombres
√ réels tels√que |a|√ 1, |b| 1 et |a| = |b|. Simplifier
1 − a2 . 1 − b2 + ab . 1 − a2 . 1 − b2 − ab .
l’expression : √ √ √ √
a 1 − b 2 + b 1 − a 2 a 1 − b2 − b 1 − a 2
3. Montrer que toute suite à éléments dans Z converge si, et seulement si, elle est
stationnaire.
2
4. (un ), (vn ) ∈ RN . Montrer que (u2n + un vn + vn2 ) −−−→ 0 si, et seulement si,
n→∞
(un ) −−−→ 0 et (vn ) −−−→ 0.
n→∞ n→∞
un
5. (un ) ∈ (R+ )N , vn = ; montrer que (vn ) est bornée et que, si (un ) est
1 + u2n
bornée, lim(vn ) = 0 ⇒ lim(un ) = 0.
n
((n − 1)!)α
8. α ∈ R+ , étudier la suite (un ) définie par un = où Vn = (1 + k α ).
Vn
k=1
p 1/n
p −1/n
lim αk xnk = max (xk ) et lim αk x−n
k = min (xk ).
n→∞ 1kp n→∞ 1kp
k=1 k=1
k 1
11. Si pour tout (k, n) ∈(N )2 , 0 un + alors (un )n converge vers 0.
n k
12. Si (xn )n ∈ RN montrer que (xn )n n’admet aucune suite extraite convergente si, et
seulement si, |xn | −−−→ +∞.
n→∞
15. Montrer que, pour tout n 2, l’équation xn − 5x + 1 admet une unique solution
dans ]0, 1[ ; on la note xn . Convergence et limite de (xn )n .
1 .
16. Trouver les suites réelles (xn )n vérifiant : 0 < x0 1 et ∀n ∈ N, 0 < xn+1 2−
xn
ϕ(n)
17. Soit ϕ une bijection de N sur N telle que converge ; on note sa limite.
n n
Montrer 1. En déduire la valeur de .
1
18. Montrer que la suite (un )n définie par 0 < u0 1 et ∀n ∈ N, un+1 = u2n
un
converge vers une limite strictement positive si, et seulement si, elle stationne.
19. Soit f : [a, b] → [a, b] telle que : x = y ⇒ f (x) − f (y) < |x − y|.
Si x0 ∈[a, b] et ∀n ∈ N, xn+1 = f (xn ) montrer que (xn )n converge.
e xn .
20. Si a ∈ R on définit (xn )n par : x0 = a et ∀n ∈ R, xn+1 =
n+1
a. Montrer : (xn )n converge si, et seulement si, il existe p 2 tel que xp < 1.
Donner une valeur de a pour laquelle (xn )n converge.
b. Si a = 1 montrer : ∀n ∈ N, xn n + 1.
c. Montrer l’existence d’un réel α tel que (a < α ⇒ (xn )n converge vers 0) et
(a > α ⇒ (xn )n diverge).
50 Nombres réels et suites réelles
√ √ 1
21. un = n+ n − 1 + ... 1. Montrer que lim(un − n) = .
2+
√ √ 2
un
On pourra commencer par montrer que n un 2 n puis que lim √ = 1.
n→∞ n
n
1 1
22. On considère un = et vn = un + pour n 1.
k! nn!
k=0
a. Montrer que les suites (un ) et (vn ) convergent et ont même limite que l’on
notera e. Montrer que e ∈ R \ Q.
b. Montrer que, pour tout n ∈ N , vn − vn+1 vn − e vn − un+3 . En déduire
α ∈ N tel que nα n!(vn − e) −−−→ 1
n→∞
c. Étudier la suite sin(πen!) n ∈ N .
√
23. Étudier la suite (un )n0 telle que : u0 > 0, u1 > 0 et un+2 = un un+1 .
1
24. Montrer que la suite (un ) définie par : ∀n ∈ N, un 0 et un+2 (un + un+1 )
2
converge. On étudiera la suite v définie par : vn = max(un , un+1 ).
25. Étudier
les suites définies par :
u0 = 1
un u0 = π/4
a. u b.
n+1 = un+1 = 1 − cos un
1 + u2n
u0 > 0, a > 0 u0 ∈ R+
c. u3 + 3aun d. 1 a ,
un+1 = n 2 un+1 = un + a > 0.
3un + a 2 un
0 < u1 < u2 (u0 , v0 ) ∈ R2 \ {(0, 0)}
e. 4u3 + 2un − un−1 f. u un vn .
un+1 = n n+1 = 2 2
, vn+1 = 2
1 + 4un un−1 un + v n un + vn2
26. Soit (un ) réelle telle que, pour tout (p, q) ∈ N2 , up+q up + uq .
un um .
a. Si m divise n, montrer que
u n m
n
b. Montrer que converge dans R vers la borne inférieure dans R des
n n1
up ,
p 1. On pourra examiner unp puis unp+q avec 0 q < p si p 1.
p
1
27. Soit f : C → C, z → z + |z| .
2
a. Déterminer f (C). L’application f est-elle injective ?
b. Soit z0 ∈ C. On définit par récurrence (zn )n0 : ∀n ∈ N, zn+1 = f (zn ). Étudier
la convergence de (zn )n0 .
(2−n )
b. Montrer que (un ) converge si, et seulement si, la suite (an ) est majorée.
c. Examiner les cas an = n ou an = n! ou an = n ou an = (n!) ou an = nn! ou
n n
2
an = nn ou encore an est la n-ième décimale de π.
29. (a, b) ∈ R2 , 0 < a < b. Montrer que les suites (an )n0 et (bn )n0 définies par
√ 1
a0 = a, b0 = b, an+1 = an bn , bn+1 = (an + bn ) convergent et ont même limite.
2
√ √ √ √
1 − a2 . 1 − b2 + ab . 1 − a2 . 1 − b2 − ab (α − β)(α + β) .
2. t = √ √ √ √ =
a 1 − b2 + b 1 − a 2 a 1 − b2 − b 1 − a 2 (α − β )(α + β )
α2 − β 2 (1 − a2 )(1 − b2 ) − a2 b2 1 − a 2 − b2 .
Donc t = 2 = =
α − β 2 a2 (1 − b2 ) − b2 (1 − a2 ) a 2 − b2
4. Si (un )n et (vn )n convergent vers 0 alors, par produit et somme, (u2n + un vn + vn2 )n
converge vers 0.
Réciproquement supposons que (u2n + un vn + vn2 )n converge vers 0.
y 2 3y 2 3y 2
Comme pour tout (x, y) ∈ R2 , x2 + xy + y 2 = x + + 0, par
3v 2 2 4 4
n
encadrement converge vers 0 et donc (vn )n converge vers 0. Par symétrie
4 n
il en va de même pour (un )n .
Solutions
1/n
p
9. Posons M = max xk = xk0 où 1 k0 p et Xn = αk xnk .
1kp k=1
1/n
1/n
p
On a αk0 M Xn αk M par positivité des αk et des xk .
k=1
Nombres réels et suites réelles 53
1/n
1/n
p
Comme αk0 −−−→ 0 et αk xnk −−−→ 0, par encadrement (Xn )n
n→∞ k=1 n→∞
converge vers M .
1/n −1
p
Cela montre également que αk x−n
k −−−→ max (x−1
k )= min (xk )
k=1 n→∞ 1kp 1kp
et, en passant à l’inverse on a la deuxième limite.
1 1 ε
11. Soit ε > 0. Comme −−−→ 0 on choisit k0 ∈ N tel que .
k k→∞ k0 2
k0 k0 ε
De même −−−→ 0 donc il existe n0 ∈ N tel que n n0 ⇒ .
n n→∞ n 2
k0 1
Alors n n0 ⇒ 0 un + ε, ce qui montre que (un )n converge vers 0.
n k0
12. Si |xn | −−−→ +∞ alors toute suite extraite (xϕ(n) )n vérifie |xϕ(n) | −−−→ 0 et,
n→∞ n→∞
donc, diverge.
Réciproquement sitoute suite
extraite
diverge alors aucune n’est bornée et, donc,
pour tout A > 0, n ∈ N |xn | A est fini.
Par suite ∀A > 0, ∃nA ∈ N tel que n nA ⇒ |xn | A, ce qui montre que
|xn | −−−→ +∞.
n→∞
13. Une récurrence immédiate montre : ∀n ∈ N, un > 0 et vn > 0. Posons, pour tout
v2 v2
n ∈ N, wn = un + vn et xn = vn − un , alors wn+1 = wn = w0 et vn+1 = n = n
wn w0
Solutions
x 2n
0
d’où, par récurrence, vn = w0 .
w 0
x0 v0 − u0
Comme u0 > 0 et v0 > 0 on a = < 1 et, donc, vn −−−→ 0.
w0 v 0 + u0 n→∞
54 Nombres réels et suites réelles
x 0 α 1 x 0 1
1 (1 − xn )2
16. Soit (xn )n une telle suite. Si n ∈ N on a xn+1 − xn 2 − − xn = −
xn xn
ce qui montre que (xn )n décroı̂t et, comme elle est positive, elle converge ; soit
sa limite, 0.
1
Si = 0 alors 2 − −−−→ −∞ ce qui contredit sa positivité, donc > 0.
xn n→∞
1
Alors, par passage à la limite dans l’inégalité large, 2 − i.e. ( − 1)2 0
et donc = 1. Par décroissance, pour tout n ∈ N, 1 xn x0 1 i.e. (xn )n est
constante égale à 1.
Réciproquement la suite constante égale à 1 est solution.
Nombres réels et suites réelles 55
1 + ,
17. Supposons > 1 et posons q = alors il existe n0 ∈ N tel que
2
n n0 ⇒ ϕ(n) qn.
Par suite ϕ [[n0 , n]] ⊂ [[1, E[qn]]] et donc card ϕ [[n0 , n]] qn < n − n0 + 1
pour n assez grand, ce qui contredit l’injectivité de ϕ. Par suite 1.
n ϕ(p)
Si n ∈ N , en posant p = ϕ−1 (n), on a = −−−→ car, quand n → ∞,
ϕ(n) p n→∞
1
alors p → ∞. Par suite = i.e. = 1.
1 1 1 1
18. Si 0 < x 1, 1 d’où 1 puis 0 < x2 x, ce qui montre
x x x x
que (un )n est décroissante et minorée par 0 donc convergente et sa limite, notée
, vérifie 0 1.
Si (un )n stationne on a immédiatement > 0.
Réciproquement si > 0 alors est soit un point fixe soit un point de discontinuité
1
de x → x2 , autrement dit il existe p0 ∈ N tel que = 1 .
x p0
1 1 1
Si (un )n ne stationne pas en alors, pour n assez grand, < un < d’où
p0 p0 p0 − 1
1 p0 − 1 1
= p0 − 1 puis un+1 = (p0 − 1)u2n −−−→ < , ce qui est impossible.
un n→∞ p20 p0
1.
Par suite si > 0 il existe p0 ∈ N tel que (un )n stationne en
p0
20. a. Si (xn )n converge, en notant sa limite, comme (exn )n est bornée car conver-
gente, xn+1 −−−→ = 0. Par suite pour p assez grand xp < 1.
n→∞
56 Nombres réels et suites réelles
e
Réciproquement si p 2 et si xp < 1 alors 0 < xp+1 < et donc, pour tout
p+1
e
n p + 1, par récurrence, 0 < xn < d’où xn −−−→ 0.
n n→∞
e1/e
Pour a = −1 on a x2 = < 1.
2
b. On procède par récurrence, immédiatement x0 1 et x1 = e 2.
en+1 .
Supposons xn n+1 et n 1, alors xn+1 Reste à montrer que, si x 2,
n+1
alors e x(x + 1) ou encore ϕ(x) 0 où l’on a posé ϕ : x → ex − x(x + 1).
x
ϕ est deux fois dérivable sur [2, +∞[ avec ϕ : x → ex − 2 0, ϕ (2) = e2 − 5 0
ce qui montre
ϕ 0 sur [2, +∞[ puis ϕ(2) = e − 6 0 d’où ϕ 0 sur [2, +∞[ .
2
√
21. On doit étudier (un ) définie par u0 = 0 et un = n + un−1 si n 1.
√
Par une récurrence immédiate, on a un 0 pour tout n ∈ N. D’où un n.
√
Montrons, par récurrence que : ∀n ∈ N, un 2 n.
√ √
On a aisément u0 0 et u1 1. Soit n 1 tel que un−1 2 n − 1.
√ √ √ √ √
un n + 2 n − 1 n + 2 n ( n + 1)2 = n + 1 2 n.
√
Par théorème de récurrence, ∀n ∈ N, un 2 n.
√
u n + u n + 2 n 2
Pour tout n ∈ N , 1 √ =
n n−1
= 1+ √ .
n n n n
un
Par théorème d’encadrement, lim √ = 1.
n→∞ n
√ √ un−1 un−1 . 1
un − n = n + un−1 − n = √ √ = √ .
n + un−1 + n n √ un
+1
n
√ 1.
Donc lim un − n =
n→∞ 2
1 1
22. a. un+1 − un = > 0 et vn+1 − vn = − < 0.
(n + 1)! n(n + 1)2 n!
La suite (un )n0 est strictement croissante et la suite (vn )n1 est strictement
1 .
décroissante. Pour tout n ∈ N , vn − un = Donc lim (vn − un ) = 0. Les deux
n n! n→∞
suites sont adjacentes. Elles convergent et ont même limite notée e.
p
Donc, pour tout n ∈ N , un < e < vn . Si e ∈ Q, il existe (p, q) ∈(N )2 tel que e = .
q
Nombres réels et suites réelles 57
p 1 .
En particulier, uq < < uq + Donc quq q! < p q! < quq q! + 1. Comme
q q q!
u q! ∈ N on aurait un entier strictement compris entre deux entiers consécutifs.
q
Il s’ensuit que e ∈ R \ Q.
b. On déduit de a) que, pour tout n ∈ N , un+3 e vn+1 .
Donc −vn+1 −e −un+3 puis vn − vn+1 vn − e vn − un+3 .
n+6 .
Par un calcul simple, on a vn − un+3 = On a déjà montré au a) que
n(n + 3)!
1 . Par le théorème d’encadrement, on en déduit que
vn − vn+1 =
n(n + 1)2 n!
lim n3 n!(vn − e) = 1.
n→∞
θn
c. D’après a), on peut écrire que e = un + où θn ∈]0, 1[.
nn! πθn .
Comme n!un = N ∈ N, on a wn = sin(πen!) = sin N π +
πθ n
n . πθn
Donc |wn | = sin Comme la suite (θn )n1 est bornée, lim = 0. La
n n→∞ n
continuité de sin implique lim (wn ) = 0.
n→∞
23. Par une récurrence forte, on montre que la suite (un ) est à valeurs dans R+ . On
1
peut définir vn = ln(un ) pour tout n ∈ N et alors vn+2 = vn+1 + vn .
2
On reconnaı̂t que (vn ) est une suite récurrente linéaire d’ordre 2.
Son équation caractéristique est 2r 2 − r − 1 = 0 i.e. (r − 1)(2r + 1) = 0.
−1 n
Donc : ∃!(α, β) ∈ R2 , ∀n ∈ N, vn = α + β .
2 α
D’où lim(v
n ) = α et par continuité de la fonction exp, lim(un ) = e .
v0 = α + β 1
Comme β on a α = v0 + 2v1 et donc eα = 3 u0 u21 .
v1 = α − 3
2
24. Si vn = max(un , un+1 ) alors vn+1 = max(un+1 , un+2 )
1
un+2 un + un+1 vn et un+1 vn . Donc vn+1 vn . La suite (vn ) est
2
décroissante et minorée par 0. Elle converge vers 0.
∀ε ∈ R+ ∃n0 ∈ N, ∀n ∈ N, n n0 ⇒ |vn − | ε.
Plus précisément, pour tout n n0 , vn + ε.
Soit n n0 . Soit vn = un et alors |un − | ε soit vn = un+1 > un .
1
Donc un+2 un + un+1 < un+1 ce qui implique vn+1 = un+1 .
2
1
Or un < un+1 un + un−1 ⇒ un < un−1 ⇒ vn−1 = un−1 .
2
1
Or un+1 un +un−1 ⇒ un 2un+1 −un−1 = 2vn+1 −vn−1 2−(+ε) = −ε,
Solutions
2
On peut conclure que ∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, ∀n ∈ N, n n0 ⇒ |un − | ε.
58 Nombres réels et suites réelles
x .
25. a. Soit f : R → R, x → Comme f (R+ ) ⊂ R+ et u0 = 1 ∈ R+ , la suite
1 + x2
(un )n0 est définie et à valeurs positives. On a un+1 un . La suite (un )n0
est décroissante et minorée par 0, donc convergente et de limite notée 0. La
continuité de f implique = f () i.e. = 0.
x π π
b. Soit f : R → R, x → 1 − cos(x) = 2 sin2 . Comme f 0, ⊂ 0, et
2 2 2
π π π
comme u0 = ∈ 0, la suite (un )n0 est définie et à valeurs dans 0, .
4 2 π 2
Comme f est croissante sur 0 , , la suite (un ) est monotone.
√ 2
2 π
Comme u1 − u0 = 1 − − < 0, la suite est décroissante. Comme elle est aussi
2 4
minorée par 0, elle converge vers 0. La fonction f étant continue, = f ().
π
L’unique solution de l’équation x = 1 − cos(x) sur 0, est 0, comme le prouve
2
l’étude de la fonction x → f (x) − x = 1 − cos(x) − x, on a = 0.
x3 + 3ax .
c. Soit f : R → R, x → Comme f (R+ ) ⊂ R+ et u0 = 1 ∈ R+ , la suite
3x2 + a
(un )n0 est définie et à valeurs strictement positives.
2x(a − x2 ) .
f (x) − x = Comme f est continue sur R+ , si la suite (un ) converge
3x2 + a √ √
vers , alors = f () et donc ∈{0, a}. De plus, (f (x) √ − x) et ( a − x) sont de
même signe. Donc (un+1 − un ) est du √ même signe que ( a − un ).
√ (x − a)3 . √ √
Pour tout x ∈ R+ , f (x) − a = 2+a
Donc f (x) − a et x − a sont de
√ 3x √
même signe. D’où un+1 − a et un − a sont de même signe.
√ √
• Si u0 < a la suite (u √n )n0 est croissante et majorée par a. Elle converge vers
u0 > 0. Donc = a.
√ √
• Si u0 >√ a la suite (u √n )n0 est décroissante et minorée par a. Elle converge
vers a. Donc = a.
√
• Si u0 = a, la suite (un )n0 est constante.
1 a .
d. Soit f : R → R, x → x+ Comme f (R+ ) ⊂ R+ et u ∈ R , la suite
0 +
2 x
(un )n0 est définie et à valeurs strictement positives.
√ √
a − x2 ( a − x)( a + x) √
∀x ∈ R+ , f (x) − x = = est du signe de ( a − x).
2x 2x
√
√ (x − a )2 √
∀x ∈ R+ , f (x) − a = 0 ⇒ ∀n ∈ N, un+1 − a 0.
2x √
Donc, pour tout√ n 1, u n a. Il s’ensuit
√ que la suite (un ) est décroissante et
minorée par a. Elle converge vers a, seul point fixe sur R de l’application
+
continue f .
e. On a 0 < u1 < u2 . Supposons 0 < un−1 < un . le nombre réel un+1 est bien
(4u2n + 1)(un − un−1 ) .
défini et un+1 − un = D’où un+1 > un > 0.
1 + 4un un−1
Par théorème de récurrence, ∀n 1, un+1 > un > 0.
On déduit aussi de l’égalité précédente que un+1 − un > un − un−1 > 0.
La suite (un+1 −un )n1 est strictement croissante, d’où ∀n 1, un+1 −un > u2 −u1 .
Nombres réels et suites réelles 59
n−1
Par télescopage, (uk+1 −uk ) = un −u1 > (n−1)(u2 −u1 ). Donc lim(un ) = +∞.
k=1
f. Par récurrence immédiate, les suites (un ) et (vn ) sont définies.
zn 1.
Notons zn = un + ivn . Alors zn+1 = 2
= D’où zn+2 = zn . Donc pour tout
|zn | zn
p ∈ N, z2p = z0 et z2p+1 = z1 . Donc la suite (zn ) diverge si z0 = z1 et converge
1
sinon i.e. z1 = ⇐⇒ |z0 | = 1.
z0
x2 x
f (0) = 0 = f (−1). Donc f n’est pas injective.
b. Si z0 ∈ R− la suite est la suite nulle. Sinon, f (C \ R− ) ⊂ C \ R− , pour tout
n ∈ N, un ∈ C \ R− .
60 Nombres réels et suites réelles
√
28. a. Comme la fonction R+ → R, x → x est croissante, et comme la suite (an ) est
√
à termes positifs, comme an an + an+1 , la suite (un ) est croissante.
Si an = a pour tout n ∈ N. On est ramené à l’étude
√ de la suite (un )n0 définie par
u0 = 0 et un+1 = f (un ) où f : R+ → R+ , x → a + x.
Comme la fonction f est croissante, la suite (un ) est monotone.
√
Comme u1 − u0 = a 0, il s’ensuit que (un ) est croissante.
Si elle converge vers , la continuité de f implique = f () et comme les un sont
positifs,
0.
= f () 2 − − a = 0 1 √
⇐⇒ ⇐⇒ = 1 + 1 + 4a .
0 0 2
u0 = 0 ⇒ u1 = f (u0 ) f () = . Par une récurrence facile, comme f est
croissante et = f (), on a : ∀n ∈ N, un .
La suite (un ) est croissante et majorée par converge. Donc lim(un ) = .
(2−n )
b. S’ilexiste M ∈ R+ tel que, pour tout n ∈ N , an M , alors
√ n √
un M + M + · · · + M = M 1 + 1 + · · · + 1 = M vn
2 4 2
√
1+ 5
où (vn ) est la suite du a) avec a = 1. Comme elle est majorée par il en est
2
de même de la suite (un ) qui converge puisqu’elle est croissante.
Réciproquement, n ) converge vers L, elle est majorée par L, puisqu’elle croı̂t.
si (u
(2−n ) √ (2−n )
Donc an = 0 + 0 + · · · + an un L. La suite (an ) est majorée.
c. Laissée au lecteur.
29. Par une récurrence facile, on prouve que les suites (an ) et (bn ) sont définies et à
termes strictement positifs. Compte tenu de la question posée, on peut (on doit ?)
penser que les suites sont adjacentes. D’où le signe de bn − an
1 √ 2
bn+1 − an+1 = bn − an 0. Comme a0 < b0 , on a ∀n ∈ N, 0 < an bn .
2
Étudions la monotonie des suites.
Nombres réels et suites réelles 61
Travail dirigé
n
1
1. Soient deux suites complexes (un )n0 et (vn )n0 définie par vn = uk
n+1
k=0
a. Montrer que lim (un ) = ⇒ lim (vn ) = .
n→∞ n→∞
Se ramener à une limite nulle en posant un = + an puis faire un découpage et
s’occuper de la fin, de la retraite.
b. Montrer que si (un )n0 est à valeurs réelles et si lim (un ) = +∞ alors
n→∞
lim (vn ) = +∞.
n→∞
c. Montrer que la réciproque est fausse, mais que si (vn )n0 converge vers et si
(un )n0 est monotone, alors (un )n0 converge vers .
2. Si (un )n0 ∈ CN converge vers , étudier la convergence de (vn )n0 définie par
n
1
vn = 2 kuk .
n
k=1
3. Si (un )n0 ∈ CN converge vers et (vn )n0 ∈ CN converge vers , montrer que la
n
1
suite définie par wn = uk vn−k converge vers .
n+1
k=0
62 Nombres réels et suites réelles
4. Si (un )n0 ∈ CN converge vers , étudier la convergence de (vn )n0 définie par
1 n
n
vn = n uk .
2 k
k=1
5. Montrer que si (un )n0 ∈ CN est telle que (un+1 − un )n0 converge vers , alors
un
−−−→ .
n n→∞
6. Si (un )n0 ∈ CN converge vers , et si (αn )n0 ∈(R+ )N est telle que (Sn )n0 définie
n
par Sn = αk est divergente, montrer que la suite (vn )n0 est définie à partir
k=0
n
1
d’un certain rang par vn = αk uk et converge vers .
Sn
k=0
7. Soit (yn )n0 un suite réelle croissante divergente. Soit (xn )n0 telle que
xn − xn−1 xn
−−−→ ∈ R, montrer que −−−→ .
yn − yn−1 n→∞ yn n→∞
N un+1
8. Soit (un )n0 ∈ R+ . Montrer que : −−−→ ⇒ u1/n
n −−−→ .
un n→∞ n→∞
Solution
n
1
1. a. On pose un = + an , alors lim(an ) = 0 et vn = + bn où bn = ak .
n+1
k=0
Montrons que la suite (bn ) converge vers 0.
, ∃n ∈ N, ∀n ∈ N, n n ⇒ |a | ε .
∀ε ∈ R+ 0 0 n
2
Suivons la deuxième indication.
n 0 −1
n
|C| 1
∀n n0 , |bn | + |ak | où C = bk (1).
n+1 n+1
k=n0 k=0
n n
1 1 ε n − n0 + 1 . ε ε
∀n n0 , |ak | = (2).
n+1 n+1 2 n+1 2 2
k=n0 k=n0
C
Comme C est indépendant de n, lim = 0. Donc
n→∞ n + 1
|C| ε
∃n1 n0 , ∀n ∈ N, n n1 ⇒ (3).
n+1 2
, ∃n ∈ N, ∀n n , |b | ε.
On déduit de (1),(2),(3) que : ∀ε ∈ R+ 1 1 n
b. Si un −−−→ +∞, alors on peut écrire :
n→∞
∀A ∈ R , ∃n ∈ N, ∀n ∈ N, n n ⇒ u A + 1
+ 0 0 n ().
Pourquoi A + 1 ? Encore un peu de temps et vous nous comprendrez.
n 0 −1
n
D 1
∀n n0 , vn = + uk où D = uk .
n+1 n+1
k=n0 k=0
Nombres réels et suites réelles 63
n n
1 1 (A + 1)(n − n0 + 1) .
() ⇒ ∀n n0 , uk (A + 1) =
n+1 n+1 n+1
k=n0 k=n0
1
Donc : ∀n n0 , vn A + 1 + D − n0 (A + 1)).
n+1
(D − n (A + 1))
0
Comme (D − n0 (A + 1)) est indépendant de n, lim = 0.
n→∞ n+1
|(D − n0 (A + 1))|
Donc : ∃n1 n0 , ∀n ∈ N, n n1 ⇒ 1.
n+1
(D − n0 (A + 1))
Il s’ensuit que : ∀n n1 , +10
n+1
Donc : ∀A ∈ R , ∃n ∈ N, ∀n ∈ N, n n ⇒ v A.
+ 1 1 n
1
c. Contre exemple : si un = (−1)n comme |vn | la suite (vn )n0 converge
n+1
vers 0 alors que la suite (un )n0 diverge.
Si (un )n0 est monotone, elle admet une limite ∈ R, on déduit de a) et b) que
lim vn = . Comm (vn ) converge vers , par unicité de la limite, = ∈ R.
n→∞
n
n
4. Procédons comme en 1.a. en posant un = + an . Comme = 2n , on a
k
k=0
1 n
n
vn = + bn où bn = n ak . Montrons que (bn )n0 converge vers 0.
2 k
k=1
, ∃n ∈ N , ∀n ∈ N, n n ⇒ |a | ε .
∀ε ∈ R+ 0 0 n
2
1
n0 −1 n 1 n
n
Donc, pour tout n > n0 , |bn | n |ak | + n |ak |.
2 k 2 k
k=0 k=n0
1
n
n ε. 1 n n ε. 1
n
n ε.
∀n > n0 , |a k | =
2n k 2 2n k 2 2n k 2
k=n0 k=n0 k=0
1 n n(n − 1) · · · (n − k + 1) nk k −n ln(2)
n e
0 n = = −−−→ 0 pour k fixé,
2 k k!2n k!2n k! n→∞
1 n
par croissances comparées. Donc, par théorème d’encadrement, n −−−→ 0.
2 k n→∞
0 −1
n
n
1
En tant que somme finie de suite convergentes vers 0, n |ak | −−−→ 0.
2 k n→∞
k=0
0 −1
n
n
1 ε
Donc il existe n1 n0 tel que pour n n1 , n |ak | .
2 k 2
k=0
Donc : ∀ε ∈ R+ , ∃n1 ∈ N, ∀n ∈ N, n n1 ⇒ |bn | ε.
Donc (vn )n0 converge vers .
n
1 xn+1
5. Posons xn = un+1 − un pour n 1 et x0 = u1 . Comme xk = on
n+1 n+1
k=0
déduit le résultat de 1.
6. La suite (vn ) est bien définie à partir d’un certain rang, car, lim(Sn ) = +∞
implique Sn > 0 à partir d’un certain rang p.
Il suffit de décalquer la démonstration de la question 1.
xn − xn−1 yn − yn−1 si n 1
7. Il suffit d’appliquer 6 avec un = et αn =
yn − yn−1 y0 si n = 0
8. Il suffit d’appliquer 5. Posons xn = ln(un ). On a un+1 − un −−−→ ln() si > 0 et
√ n→∞
vers −∞ si = 0. Donc ln n un −−−→ ln() si > 0 et vers −∞ si = 0.
n→∞
Le résultat résulte de la continuité de exp si > 0 et de lim ex = 0 si = 0.
x→−∞
n−1
a
n−1 k+
a n
1
r Gn
n r
9. An = a + (n − 1) et Gn = r k+ ⇒ =
k=0
a n − 1 n .
2 r An
k=0 +
r 2
Gn 2.
L’application de 8 donne lim =
n→∞ An e
5 - Limites, continuité, dérivabilité
Rappels de cours
1. Limites
Définitions
I est un intervalle, a ∈ I ou a est une extrémité (finie ou infinie) de I et f est une
application de I \ {a} dans R. On pose R = R ∪ {−∞, +∞}.
• On dit que f admet une limite en a s’il existe un élément de R tel que :
1) si a et sont finis
∀ε > 0, ∃η > 0 tel que |x − a| η et x ∈ I ⇒ f (x) − ε,
2) si a est fini et = +∞ (resp.
−∞)
∀A ∈ R, ∃η > 0 tel que |x − a| η et x ∈ I ⇒ f (x) A (resp. f (x) A),
a = −∞)
3) si est fini et a = +∞ (resp.
∀ε > 0, ∃A ∈ R tel que x A (resp. x A) et x ∈ I ⇒ f (x) − ε,
4) si a = +∞ (resp. a = −∞) et = +∞ (resp. = −∞)
∀A ∈ R, ∃B ∈ R, x B (resp. x B) et x ∈ I ⇒ f (x) A (resp. f (x) a).
est alors unique et appelé limite de f en a. On écrit aussi lim f (x) = ou
x→a
f (x) −−−→ .
x→a
Remarque : si a ∈ I et si f admet une limite en a alors cette dernière est
nécessairement f (a).
• Caractérisation séquentielle :
f (x) −−−→ ⇐⇒ ∀(xn )n ∈ I N , si xn −−−→ a alors f (xn ) −−−→ .
x→a n→∞ n→∞
• Si a n’est pas l’extrémité supérieure de I on dit que f admet une limite à droite
en a si la restriction de f à I ∩ [a, +∞[ admet une limite en a. Dans ce cas cette
limite est notée lim f (x) ou x→alim f (x).
x→a+ x>a
On procède de même à gauche de a.
• On appelle voisinage de a (dans I) toute partie de I qui contient :
un intervalle ouvert de centre a si a ∈ R,
un intervalle ouvert non majoré si a = +∞,
un intervalle ouvert non minoré si a = −∞.
66 Limites, continuité, dérivabilité
Opérations
• Si f (x) −−−→ ∈ R et g(x) −−−→ ∈ R et si (λ, µ) ∈ R2 ,
x→a x→a
f (x)
alors (λf + µg)(x) −−−→ λ + µ , (f g)(x) −−−→ et −−−→ si = 0.
x→a x→a g(x) x→a
• Si f (x) −−−→ ε∞ où ε = ±1 et g(x) −−−→ = −ε∞ alors f (x) + g(x) −−−→ ε∞.
x→a x→a x→a
• Si f (x) −−−→ ε∞ où ε = ±1 et g(x) −−−→ = 0 alors f (x)g(x) −−−→ +∞ si
x→a x→a x→a
ε > 0 et −∞ sinon.
f (x)
• Si f (x) −−−→ 0 et g(x) −−−→ = 0 alors −−−→ 0.
x→a x→a g(x) x→a
f (x)
• Si f (x) −−−→ ε∞ où ε = ±1 et g(x) −−−→ ∈ / {−∞, 0, +∞} alors −−−→ +∞
x→a x→a g(x) x→a
si ε > 0 et −∞ sinon.
Inégalités
• Si, au voisinage de a, f (x) g(x), f (x) −−−→ et g(x) −−−→ alors .
x→a x→a
Si f (x) −−−→ , g(x) −−−→ et < alors, au voisinage de a, f (x) < g(x) par
x→a x→a
contraposition.
• Théorème d’encadrement
Si f (x) −−−→ , h(x) −−−→ et, au voisinage de a, f (x) g(x) h(x), alors
x→a x→a
g(x) −−−→ .
x→a
• Majoration, minoration
Si g(x) −−−→ −∞ (resp. +∞) et si, au voisinage de a, f (x) g(x) (resp.
x→a
f (x) g(x)) alors f (x) −−−→ −∞ (resp. +∞).
x→a
• Théorème de la limite monotone
Si f est croissante (resp. décroissante) sur I et si a ∈ I ou a est une extrémité de
I alors f admet une limite en a avec ∈ R.
De plus si b ∈ I ∩ [a, +∞[ alors f (b) (resp. f (b)),
si b ∈ I∩ ] − ∞, a] alors f (b) (resp. f (b) ).
2. Continuité
Définitions
• Si f est une application de I dans R et si a ∈ I on dit que f est continue en a si
elle admet une limite en a (qui est nécessairement f (a)).
Ainsi f est continue en a si, etseulement
si, pour toute suite (xn )n d’éléments de
I qui converge vers a, la suite f (xn ) n converge.
On dit que f est continue sur I, et on note f ∈ C(I, R), si f est continue en tout
point de I.
Si a n’est pas l’extrémité supérieure de I on dit que f est continue à droite en a
si la restriction de f à I ∩ [a, +∞[ est continue en a et, si a n’est pas l’extrémité
inférieure de I, on dit que f est continue à gauche en a si la restriction de f à
] − ∞, a] ∩ I est continue en a.
Ainsi si a n’est pas une extrémité de I, la fonction f est continue en a si elle y est
continue à droite et à gauche.
Limites, continuité, dérivabilité 67
On dit que f admet un développement limité d’ordre 1 en a s’il existe deux réels b et
c et une application ε de I dans R tels que : ∀x ∈ I, f (x) = b+c(x−a)+(x−a)ε(x)
et ε(x) −−−→ 0.
x→a
f est dérivable en a si, et seulement si, f admet un développement limité d’ordre
1 en a.
Si c’est le cas alors b = f (a) et c = f (a) et, nécessairement, f est continue en a.
De plus la droite d’équation y = f (a) + f (a)(x − a) est tangente au graphe de f
en a, f (a) .
Remarque : on notera bien que f continue en a ⇒ f dérivable en a.
Si a n’est pas l’extrémité supérieure (resp. inférieure) de I on dit que f est dérivable
à droite (resp. à gauche) en a si la restriction de f à I ∩ [a, +∞[ (resp. ] − ∞, a])
est dérivable en a, la dérivée est notée fd (a) (resp. fg (a)).
f est dite dérivable sur I si elle est dérivable en tout point de I. Dans ce cas
I → R, x → f (x) est appelée fonction dérivée de f et notée f .
Extremum local
On dit que f : I → R admet un maximum (reps. minimum) local en a s’il existe
η > 0 tel que |x − a| η et x ∈ I ⇒ f (x) f (a) (resp. f (x) f (a)).
dans les deux cas f admet en a un extremum local.
Si f admet un extremum local en a, si a n’est pas une extrémité de I et si f est
dérivable en a alors f (a) = 0.
On notera bien que f (a) = 0 n’est qu’une condition nécessaire d’existence d’un
extremum local.
Théorèmes
• Théorème de Rolle
Si f est continue sur [a, b] où a < b, dérivable sur ]a, b[ et si f (a) = f (b) alors il
existe c dans ]a, b[ tel que f (c) = 0.
• Accroissements finis
Si f est continue sur [a, b] où a < b, dérivable sur ]a, b[ alors il existe c dans ]a, b[
f (b) − f (a) .
tel que f (c) =
b−a
Ainsi, si f est dérivable sur I, alors elle est k−lipschitzienne si, et seulement si,
∀x ∈ I, |f (x)| k.
• Théorème de la limite de la dérivée
si f est continue sur I, dérivable sur I \ {a} et si x→a lim f (x) = ∈ R, alors
x=a
f (x) − f (a)
−x→a
−→ .
x−a x=a
Opérations
Si f et g sont de classe C n sur I, si (λ, µ) ∈ R2 alors λf + µg est de classe C n sur I
et (λf + µg)(n) = λf (n) + µg (n) , la fonction f g est de classe C n sur I et on rappelle
n
n (k) (n−k)
la formule de Leibniz : (f g)(n) = f g .
k
k=0
f
Si g ne s’annule pas alors est aussi de classe C n sur I.
g
Si g ∈ C n (I, J) et f ∈ C n J, R alors f ◦ g ∈ C n (I, R).
Si f est une bijection de classe C n de I sur J et si f ne s’annule pas, alors
f −1 ∈ C n J, I .
Théorème de prolongement
Si f est de classe C k sur I \ {a} et si, pour tout i ∈[[0, k]], f (i) admet une limite
finie en a, alors f admet un prolongement de classe C k sur I.
Extension aux fonctions complexes
La dérivabilité, la dérivée et la classe C k se définissent de même avec, bien sûr,
f (x) − f (a)
admet une limite dans C comme définition de la dérivabilité.
x−a
Elles se caractérisent par les mêmes
propriétés quant aux parties réelle et imag-
inaire. Par exemple f ∈ C k I, C si, et seulement si, e(f ) et m(f ) sont dans
(k) (k)
C k I, R et alors f (k) = e(f ) + i m(f ) .
Pour ce qui est des opérations on conserve les propriétés des combinaison linéaire,
produit et quotient.
Le théorème de Rolle et l’égalité des accroissements finis ne sont plus de mise, la
caractérisation d’une fonction dérivable lipschitzienne reste valable.
Le théorème de limite de la dérivée avec une limite complexe et le théorème de
prolongement C k restent valables.
5. Fonctions convexes d’une variable réelle
• Définition f ∈ F(I, R) est convexe et (−f ) est concave si
∀(x, y) ∈ I 2 , ∀t ∈[0, 1], f (1 − t)x + ty (1 − t)f (x) + tf (y)
• Caractérisations
Soit f ∈ F(I, R). les assertions suivantes sont équivalentes
(i) f est convexe sur I,
f (y) − f (x) f (z) − f (x) f (z) − f (y)
(ii) ∀(x, y, z) ∈ I 3 , x < y < z ⇒
y−x z−x z−y
(inégalité des pentes),
n
n n
(iii) ∀n ∈ N , ∀(xi ) ∈ I n , ∀(αi ) ∈(R+ )n , αi = 1, f αi xi αi f (xi ).
i=1 i=1 i=1
• Fonctions convexes dérivables
Soient I un intervalle ouvert de R et f une application dérivable sur I. Les
assertions suivantes sont équivalentes.
(i) f est convexe sur I,
(ii) f est croissante sur I,
(iii) pour tout (x, a) ∈ I 2 , f (x) f (a) + (x − a)f (a).
70 Limites, continuité, dérivabilité
• Soit I un intervalle ouvert de R. Une application f deux fois dérivable sur I est
convexe si, et seulement si, f 0 sur I.
• Applications
∀x ∈ R, ex 1 + x,
∀x ∈ R+ , ln(x) x − 1,
π 2
∀x ∈ 0, , x sin(x) x.
2 π
√ 1
∀n ∈ N , ∀(x1 , . . . , xn ) ∈(R+ )n , n x1 · · · xn x 1 + · · · + xn .
n
6. Équations différentielles linéaires d’ordre
Définitions
On note K l’un des ensembles R ou C.
Soient a et b deux fonctions continues sur un intervalle I à valeurs dans K, on
considère l’équation différentielle linéaire du premier ordre (E) y + a(x)y = b(x)
ainsi que l’équation dite homogène associée (Eh ) y + a(x)y = 0.
Une solution de (E) est une application ϕ dérivable sur I à valeurs dans K vérifiant :
∀x ∈ I, ϕ (x) + a(x)ϕ(x) = b(x) ou encore ϕ + aϕ = b sur I.
Une solution est nécessairement de classe C 1 sur I.
Principe de superposition
Si, pour i ∈{1, 2}, bi ∈ C(I, K), λi ∈ K et ϕi est une solution de y + a(x)y = bi (x),
alors λ1 ϕ1 + λ2 ϕ2 est solution de l’équation y + a(x)y = λ1 b1 (x) + λ2 b2 (x).
Ainsi si ϕ est une solution de (E) où a ∈ C(I,R) et b ∈ C(I, C), alors e(ϕ) (resp.
m(ϕ)) est solution de y + a(x)y = e b(x) (resp. de y + a(x)y = m b(x) ).
Résolution
On note A une primitive de a sur I.
ϕ est solution de (Eh ) si, et seulement si, ∃λ ∈ K tel que ∀x ∈ I, ϕ(x) = λe−A(x) .
En posant λ = yeA l’équation (E) s’écrit λ = beA . Alors un calcul de primitive
et l’égalité y = λe−A permettent de terminer la résolution de (E) ; cette méthode
s’appelle méthode de variation de la constante.
Si l’on dispose d’une solution particulière ϕ0 de (E) on pourra de façon plus
pertinente dire que ϕ est solution de (E) si, et seulement si, ϕ − ϕ0 est solution de
(Eh ), soit : ∃λ ∈ K tel que ϕ = ϕ0 + λe−A sur I.
On a enfin le
Théorème de Cauchy
Si (x0 , y0 ) ∈ I × K alors le problèmede Cauchy y + a(x)y
= b(x) et y(x0 ) = y0
x
admet pour unique solution x → y0 + b(t)eA(t) dt e−A(x) où A désigne la
x0
primitive de a nulle en x0 .
7. Équations différentielles linéaires d’ordre à coefficients constants
Définitions
K est toujours l’un des ensembles R ou C, les nombres a et b sont des éléments de
K et f ∈ C(I, K). On considère ici l’équation différentielle (E) y +ay +by = f (x)
ainsi que l’équation différentielle homogène associée (Eh ) y + ay + by = 0.
Une solution de (E) est une application ϕ deux fois dérivable sur I telle que
ϕ + aϕ + bϕ = f , et, donc, ϕ ∈ C 2 I, K .
Limites, continuité, dérivabilité 71
Principe de superposition
Si, pour i ∈{1, 2}, fi ∈ C(I, K), λi ∈ K et ϕi une solution de y + ay + by = fi (x),
alors λ1 ϕ1 + λ2 ϕ2 est solution de l’équation y + ay + by = λ1 f1 (x) + λ2 f2 (x).
Ainsi si ϕ est une solution de (E) où (a,b) ∈ R2 et f ∈ C(I, C), alors e(ϕ) (resp.
m(ϕ)) est solution de y +ay +by = e f (x) (resp. de y ay +by = m f (x) ).
Résolution de l’équation homogène
On considère l’équation dite équation caractéristique : r2 + ar + b = 0.
Si K = C on distingue deux cas :
• L’équation caractéristique a deux racines distinctes r1 et r2 alors ϕ est solution de
(Eh ) si, et seulement si, il existe (λ1 , λ2 ) ∈ C2 tel que ∀x ∈ I, ϕ(x) = λ1 er1 x +λ2 er2 x .
• L’équation caractéristique a une racine double r0 alors ϕ est solution de (Eh ) si,
et seulement si, il existe (λ1 , λ2 ) ∈ C2 tel que ∀x ∈ I, ϕ(x) = (λ1 + λ2 x)er0 x .
Si K = R il faut distinguer trois cas :
• L’équation caractéristique a deux racines distinctes r1 et r2 dans R alors ϕ est
solution de (Eh ) si, et seulement si, il existe (λ1 , λ2 ) ∈ R2 tel que, pour tout x ∈ I,
ϕ(x) = λ1 er1 x + λ2 er2 x .
• L’équation caractéristique a une racine double r0 alors ϕ est solution de (Eh ) si, et
seulement si, il existe (λ1 , λ2 ) ∈ R2 tel que, pour tout x ∈ I, ϕ(x) = (λ1 + λ2 x)er0 x .
• L’équation caractéristique a deux racines complexes non réelles conjuguées s±iω
il existe (A, B) ∈ R tel que, pour
2
alors ϕ est solution de (E) si, et seulement si,
sx
tout x ∈ I, ϕ(x) = e A cos(ωx)+B sin(ω(x) ou encore si, et seulement s’il existe
(t, ϕ) ∈ R+ × R tel que, pour tout x ∈ I, ϕ(x) = tesx cos ω(x − ϕ) .
Solutions de l’équation complète
Si ϕ0 est une solution particulière de (E) alors ϕ est solution de (E) si, et seulement
s’il existe ψ solution de (Eh ) telle que ϕ = ϕ0 + ψ.
Si f est de la forme x → Aeλx et si λ est racine d’ordre n ∈{0, 1, 2} de l’équation
r2 + ar + b = 0 on cherchera ϕ0 sous la forme x → Bxn eλx .
Théorème de Cauchy
Si (x0 , y0 , y0 ) ∈ I × K2 le problème de Cauchy y + ay + by = f (x), y(x0 ) = y0 et
y (x0 ) = y0 admet une unique solution.
2. a. Montrer que si f ∈ C([0, 1], R) est telle que f ([0, 1]) ⊂ [0, 1], il existe c ∈[0, 1] tel
que f (c) = c.
72 Limites, continuité, dérivabilité
b. Montrer que si f : [0, 1] → R est croissante et telle que f ([0, 1]) ⊂ [0, 1], il existe
c ∈[0, 1] tel que f (c) = c.
On pourra considérer E = t ∈[0, 1] t f (t) .
c. Et si f est décroissante ?
5. f ∈ C([a, +∞[, R) telle que lim f (x + 1) − f (x) = .
x→+∞
f (x)
Montrer que lim = .
x→+∞ x
6. Soient f et g continues
sur [0, 1] à valeurs réelles. Montrer que la fonction ϕ définie
par ϕ(u) = sup f (x) + ug(x) est continue sur R.
x ∈[0,1]
β
1
12. a. Si β ∈ ]0, 1[, donner la partie principale de n+ π −(nπ)β quand n → ∞.
2
Limites, continuité, dérivabilité 73
.
b. Étudier l’uniforme continuité sur R de f : x → cos |x|α si α ∈ R+
13. Soit f : R+ → R une application uniformément continue telle que, pour tout
x ∈ R+ , lim f (x + n) = 0. Montrer que lim f (t) = 0.
n→∞ t→+∞
14. a. Montrer que toute fonction dérivable sur R à dérivée bornée est uniformément
continue sur R.
b. Montrer que toute fonction périodique continue sur R y est uniformément
continue.
2
c. Les fonctions x → x2 , x → sin(x2 ), x → eix sont-elles uniformément continues
sur R.
15. Soit f ∈ C([a, +∞[, R) telle que lim f = b ∈ R. Montrer que f est bornée, atteint
+∞
au moins une de ses bornes et que f est uniformément continue sur [a, +∞[.
16. Soient a un nombre réel et f une application uniformément continue de [a, +∞[
dans R. Prouver qu’il existe (α, β) ∈ R2 tel que :
∀x a, |f (x)| αx + β.
Application : soit g : ]0, +∞[→ R, x → x ln(x). Montrer que g a un prolongement
continue à R+ . La fonction ainsi prolongée est-elle uniformément continue ?
18. Soient a > 0 et f : [0, a[→ R dérivable à droite en 0 et telle que f (0) = 0.
n k 1
Montrer que lim f 2 = fd (0).
n→∞ n 2
k=1
19. Soient a > 0 et f : [0, a[→ R dérivable à droite en 0 et telle que f (0) = 0.
n 1
Montrer que lim f = fd (0) ln(2).
n→∞ n+k
k=1
20. Déterminer les fonctions dérivables en 0 pour lesquelles il existe λ ∈ R+ \ {1} telles
que : ∀x ∈ R, f (λx) = λf (x).
22. Soit f ∈ C 1 [0, 1], R telle que f (0) = f (0) = f (1) = 0.
f (x) , f (c) .
Montrer, en utilisant x → que : ∃c ∈ ]0, 1[, f (c) =
x c
74 Limites, continuité, dérivabilité
26. Soit f deux fois dérivable sur R telle que ∀x ∈ R, f (x) 0, f (x) 0 et f (x) 0.
Montrer que : si f n’est pas constante, alors lim f = +∞.
+∞
Déterminer également lim f .
−∞
)N , P ∈(R[X])N , P
30. (an ) ∈ RN , (bn ) ∈(R+ n n+1 = (X + an+1 )Pn − bn Pn−1 ,
P0 = 1, P1 = X + a1 . Montrer que les racines de Pn sont toutes réelles et séparées
par celles de Pn−1 .
31. Soit ϕ ∈ C([a, b], R) 2 fois dérivable sur ]a, b[, telle que ϕ(a) = ϕ(b) = 0. Montrer
(x − a)(x − b)
que : ∀x ∈ ]a, b[, ∃c ∈ ]a, b[, ϕ(x) = ϕ (c).
2
ϕ(x)
On pourra utiliser ψ : y → ϕ(y) − (y − a)(y − b).
(x − a)(x − b)
Limites, continuité, dérivabilité 75
Application : soit f une fonction numérique continue sur [a, b], deux fois dérivable
sur ]a, b[. Montrer que :
f (b) − f (a) (x − a)(x − b)
∀x ∈ ]a, b[, ∃c ∈ ]a, b[, f (x) = f (a) + (x − a) + f (c).
b−a 2
(Interprétation géométrique : interpolation linéaire).
32. Si f et g sont deux fonctions continues sur [a, b] dérivables sur ]a, b[ à valeurs réelles
et telles que, pour tout x ∈ ]a, b[, g (x) = 0. Montrer que
f (b) − f (a) f (c)
∃c ∈ ]a, b[, = .
g(b) − g(a) g (c)
37. Soit f ∈ C n ([a, b], R), (x1 , x2 , . . . , xn ) deux à deux distincts sur [a, b].
76 Limites, continuité, dérivabilité
Pn ∈ Rn−1 [X] tel que pour tout k ∈ [[1, n]], Pn (xk ) = f (xk ). Montrer que :
n
f (n) (α)
∀x ∈ [a, b], ∃α ∈ ]a, b[, f (x) = Pn (x) + (x − xk ).
n!
k=1
39. a. Montrer que la fonction f : [0, 1[→ R, x → arcsin(x) est solution sur ]0, 1[ de
l’équation différentielle : (1 − x2 )y − xy = 0.
b. En utilisant le théorème de Leibniz, déduire de a. que :
∀n ∈ N, ∀x ∈[0, 1[, f (n) (x) 0.
c. Calculer, pour tout n ∈ N, f (n) (0).
2 d
n 2
40. Montrer que Hn : x → ex n
e−x est une fonction polynôme de degré n et
dx
préciser le coefficient de xn .
π
47. Montrer que 1 − cos(4x) y + 2y sin(4x) − 8y = 0 admet sur 0, deux solutions
2
f et g telles que f g = 1.
48. Pour (k, λ) ∈ R × R trouver les fonctions f dérivables sur R telles que :
∀x ∈ R, f (x) = kf (λ − x).
2
50. Soient (a, b) ∈ C(R, R) et W = ϕψ − ϕ ψ où ϕ et ψ sont des solutions de
y + a(x)y + b(x)y = 0. Donner une équation différentielle dont W est solution
puis expliciter W .
51. Soit f ∈ C 2 R, R vérifiant : ∀x ∈ R, f (x) + f (x) 0.
a. Si g = f + f former une équation différentielle linéaire du second ordre dont
x
ϕ : x → g(t) sin(x − t) dt est solution.
0
b. En déduire : ∀x ∈ R, f (x) + f (x + π) 0.
1. f étant continue en 0, par passage à la limite, dans l’inégalité |f (x)| < |x| on
1. f étant continue en 0, par passage à la limite, dans l’inégalité |f (x)| < |x| on
f (x)
obtient f (0) = lim f = 0. Sur le segment [ε, M ] la fonction g : x → f (x)
obtient f (0) = lim0 f = 0. Sur le segment [ε, M ] la fonction g : x → x
est continue, donc0 bornée et atteint ses bornes. Comme |g(x)| < 1, il existe x
est continue,
c1 ∈[ε, M ] tel donc bornée
que |g(c et sup
atteint ses <
|g(x)| bornes.
1. Le Comme |g(x)| < 1, appliqué
il existe
1 )| = même raisonnement
c1 ∈[ε, M ] tel que |g(c1 )| = x ∈[ε,M
sup ] |g(x)| < 1. Le même raisonnement appliqué
x ∈[ε,M ]
f (x)
à la fonction h : [−M, −ε] → R, x → f (x) prouve l’existence de c2 ∈[−M, −ε]
à la fonction h : [−M, −ε] → R, x → x prouve l’existence de c2 ∈[−M, −ε]
tel que |h(c2 )| = sup |h(x)| < 1. En x prenant k = max(|g(c1 )|, |h(c2 )|), on
sup −ε] |h(x)| < 1. En prenant k = max(|g(c1 )|, |h(c2 )|), on
tel que |h(c2 )| = x ∈[−M
x ∈[−M −ε]
conclut.
conclut.
2. a. La fonction g : x → f (x)−x est définie et continue sur [0, 1]. Comme f (0) et f (1)
2. sont
a. Laéléments
fonction de x →
g : [0, 1] fon
(x)−x
a g(0)est
définie
0 g(1),et continue sur [0,
le théorème des1]. Comme
valeurs f (0) et f (1)
intermédiaires
sont éléments de [0, 1] on a g(0) 0 g(1), le théorème des valeurs
prouve l’existence d’un élément c de [0, 1] tel que g(c) = 0, ce qui équivaut à intermédiaires
fprouve
(c) = c.l’existence d’un élément c de [0, 1] tel que g(c) = 0, ce qui équivaut à
f (c) = c.
b. E est une partie non vide de [0, 1] car 0 en est élément ; soit α sa borne
b. E est une partie non vide de [0, 1] car 0 en est élément ; soit α sa borne
supérieure.
supérieure.
Si t ∈ E alors t α et, par croissance de f, t f (t) f (α), donc f(α) majore
Si tpar
E, alorsαtf α
∈ Esuite et,Toujours
(α). par croissance de f, t
par croissance deff(t)il f (α),
vient donc
f (α) ff(α)
f (α)majore
d’où
E, par suite α f (α). Toujours par croissance
f (α) ∈ E et, donc, f (α) α. En définitive f (α) = α. de f il vient f (α) f f (α) d’où
f (α) ∈ E et, donc, f (α) α. En définitive f (α) = α.
1 si 0 x < 1
c. Il suffit de choisir f = χ[0,1[ : x → 1 si 0 x < 1 qui est décroissante de
c. Il suffit de choisir f = χ[0,1[ : x → 0 si x = 1 qui est décroissante de
[0, 1] dans [0, 1] sans aucun point fixe pour 0 montrer
si x = 1 que, cette fois, il n’y a pas
[0, 1] dans [0, 1]un
nécessairement sans aucun
point fixe.point fixe pour montrer que, cette fois, il n’y a pas
nécessairement un point fixe.
3. a. f est donc bijective et f −1 = −f n−1 . Comme f est continue sur R, elle est
3. a. f est donc bijective et f
strictement monotone. Elle ne peut
−1
= −f n−1
. Comme puisque,
être croissante f est continue sur R, elle−I
par composition, est
R
strictement monotone. Elle ne peut être
le serait. f est donc strictement décroissante. croissante puisque, par composition, −I R
le serait. f est donc strictement décroissante.
b. Son imparité découle de l’égalité f nn ◦ f = f ◦ f nn . De même, n est impair. Notons
nb. =
Son2k imparité
+ 1. découle de l’égalité f ◦ f = f ◦ f . De même, n est impair. Notons
n = 2k + 1.
c. Si f (x) −x alors −x f (x) −f 22 (x) et par récurrence, pour tout p ∈[[0, k−1]]
c. Si f(x)
f 2p+1 (x) −x
−f 2p+2 −xff2p+3
alors(x) −fDonc
(x) (x). (x) et par
: −x récurrence,
f (x) · ·pour 2k+1p ∈[[0, k−1]]
· ftout (x) = −x.
2p+1
fPar −f 2p+2
2p+3
−x ·
un raisonnement analogue en supposant f (x) −x on prouve que (x)
(x) (x) f (x). Donc : f (x) · · f 2k+1
f ==−I−x.R.
Par un raisonnement analogue en supposant f (x) −x on prouve que f = −IR .
h→0
sur R.
Si x ∈ R, en posant rn = 10−n 10n x pour tout n ∈ N, on a rn ∈ Q et, par continuité
de f en x, rn f (1) = f (rn ) −−−→ xf (1) = f (x).
n→∞
80 Limites, continuité, dérivabilité
9. L’application réelle définie par g(x) = f (x) − x, est continue sur le segment [0, 1]
non vide à valeurs réelles. Elle admet donc
un minimum
µ = g(x0 ) avec x0 ∈[0, 1].
Si µ = 0 alors f (x0 ) = x0 et donc f f (x0 ) − f (x0 ) < f (x0 ) − x0 , ce qui
contredit le caractère minimal de µ. Donc µ = 0 et f (x 0 ) = x0 .
Si c est un point fixe de f distinct de x0 , |c − x0 | = f (c) − f (x0 ) < |c − x0 |, ce
qui est absurde. Donc f admet un et un seul point fixe.
|x0 − un | n0 est une suite décroisante dans R+ donc a une limite dans R+ .
Supposons > 0 et extrayons de (un ) une suite
(uϕ(n)) convergeant vers x ∈[0, 1],
nécessairement x
= x car > 0. On a f (x) − x0 < |x − x0 | =
0 alors que
|uϕ(n)+1 − x0 | converge, par continuité de f en x, vers f (x) − x0 qui est dans
[, +∞[ , c’est absurde. Donc = 0 et (un ) converge vers x0 .
2 p
10. Si f est solution et si |x| < 1 alors f (x) = f (xn ) = f (xn ) = f (xn ) pour tout
p
p ∈ N. Comme xn −−−→ 0 et comme f est continue en 0 on en déduit que f est
p→∞
constante égale à f (0) sur ] − 1, 1[.
Comme f est continue sur [−1, 1] et comme ] − 1, 1[ est dense dans [−1, 1], la
fonction f est constante sur [−1, 1].
−p
Si x > 1, de même f (x) = f (x1/n ) = f (xn ) pour tout p ∈ N et, de même, f est
constante égale à f (1), et donc à f (0), sur ]1, +∞[ .
On procède de même sur ] − ∞, −1[ et on conclut que f est constante sur R.
Réciproquement toute fonction constante est solution.
11. f ◦ f est une bijection affine de f sur lui-même, par suite f est à la fois injective
et surjective, donc bijective. Par continuité elle est strictement monotone et, donc,
f ◦ f eststrictement croissante,
d’où a > 0.
∀x ∈ R, (f ◦ f ) ◦ f (x) = f ◦ (f ◦ f ) (x), soit af (x) + b = f (ax + b).
Désormais f est dérivable sur R et, donc, ∀x ∈ R, af (x) = af (ax + b), soit
f ◦ ϕ = f où ϕ : x → ax + b. Cela montre également f ◦ ϕ−1 = f et permet,
quitte à remplacer ϕ par ϕ−1 , de supposer |a| < 1.
Limites, continuité, dérivabilité 81
β
1 β βπ β nβ−1 .
12. a. n+ π − (nπ)β = (nπ)β (1 + 1/2n)β − 1 n→∞
(nπ) β
× =
2 2n 2
b. Si 0 < α 1, x → |x| est 1-lipschitzienne sur R, t → tα est continue et donc
uniformément continue sur [1, +∞[ et α-lipschitzienne sur [1, +∞[ par l’inégalité
des accroissements finis, donc uniformément continue sur R+ . Enfin cos est 1-
lipschitzienne sur R+ donc, par composition, f est uniformément continue sur R.
β
1 1
Si α > 1 en posant β = on a f (xn ) = 0 si xn = n+ π et f (yn ) = (−1)n
α 2
si yn = (nπ)β . On a vu dans a) que (xn − yn ))n converge vers 0. Si f était
uniformément continue sur R la suite f (xn ) − f (yn ) n convergerait aussi vers 0.
Donc f n’est pas uniformément continue sur R.
13. Soient ε > 0 puis η > 0 tels que ∀(x, x ) ∈(R+ )2 , |x − x | η ⇒ |f (x) − f (x )| ε.
1 k
Fixons p ∈ N tel que η et posons, pour tout k ∈[[0, p]], xk = .
p p
Pour tout k ∈[[0, p]] il existe nk ∈ N tel que ∀n ∈ N, n nk ⇒ |f (xk + n)| ε.
Posons enfin N = max nk .
0kp
Si x N , avec n = x on a x − n ∈[0, 1[ et, donc, il existe k ∈[[0, p − 1]] tel que
xk x − n < xk+1 . Alors |f (x)| |f (x) − f (xk + n)| + |f (xk + n)| 2ε, ce qui
prouve que f (x) −−−−→ 0.
x→+∞
14. a. L’inégalité des accroissements finis prouve que f est lipschitzienne sur R et,
donc, uniformément continue.
b. Soit T une période strictement positive de f . La restriction de f à [0, 2T ] est
uniformément continue.
Soit ε > 0 puis η > 0 tels que ∀(x, x ) ∈[0, 2T ]2 , |x − x | η ⇒ |f (x) − f (x )| ε.
Quitte à remplacer η par T on peut supposer η T .
Soit (x, x ) ∈R2 tel que |x − x | η, on peut supposer x x .
x
Posons k = et y = x−kT, y = y −kT , alors 0 y y y +η y +T 2T
T
d’où |f (y) − f (y )| ε i.e. |f (x) − f (x )| ε, ce qui prouve l’uniforme continuité
de f .
1 √ √
Solutions
x2 + y 2 x2 − y 2
De plus sin(x2n ) − sin(yn2 ) = 2 cos n n
) sin n n
or
2 2
2
xn + y n 2 1 1 2
x − yn 2 1 1
= n2 + + 2
π et n = + π d’où
2 4 32n 2π π4 32n2
2
n2
sin(x2n ) − sin(yn2 ) n→∞ n
2(−1) cos 4 sin 4 = (−1) −−−−
/−−→ 0, ce qui
n→∞
prouve que x → sin(x2 ) n’est pas uniformément continue sur R.
2
Enfin si x → eix était uniformément continue sur R sa partie imaginaire le serait
aussi et on vient de montrer le contraire.
16. Par continuité uniforme de f , il existe un nombre réel γ > 0 tel que les relations
x, y ∈[a, +∞[ , |x − y| γ impliquent |f (x) − f (y)| 1. Il s’ensuit que sous les
mêmes hypothèses, |f (x)| |f (y)|+1. Considérons alors la suite (xn )n0 de points
de [a, +∞[ définie par xn = nγ + a. Par récurrence, il est immédiat que, pour tout
xn − a 1
n 0, f (xn ) n+ f (a). Comme n = , on a |f (xn )| (xn −a)+|f (a)|.
γ γ
D’autre part, pour tout x ∈[a, +∞[, il existe un unique n0 ∈ N tel que
xn0 x < xn0 +1 = xn0 + γ ; il en résulte que, pour tout x a,
1 a 1 a
|f (x)| xn0 + 1 − + |f (a)| x + 1 − + |f (a)| = αx + β.
γ γ γ γ
Application : par croissances comparées, lim+ x ln(x) = 0. La fonction g se
x→0
prolonge par continuité en 0 en lui attribuant la valeur 0. Si la fonction ainsi
prolongée était uniformément continue sur [0, +∞[, d’après ce qui précède, il
existerait deux nombres réels α et β tels que, pour tout x > 0, x ln(x) αx + β.
Limites, continuité, dérivabilité 83
β
Ainsi, pour tout x > 0 on aurait ln(x) α + ce qui prouverait que la fonction
x
ln est bornée au voisinage de +∞, ce qui n’est pas.
18. Posons = fd (0) pour alléger et revenons à la définition de la dérivabilité à droite :
soient ε > 0 puis η > 0 tels que 0 x η ⇒ |f (x) − x| εx.
1
Choisissons n0 ∈ N tel que η et supposons n n0 .
n0
k 1 k k εk
Si 1 k n alors 0 2 η d’où f 2 − 2 2 d’où, par inégalité
n n n n n
n k
n
ε
n
triangulaire, f 2 − 2 k 2 k
n n n
k=1 k=1 k=1
n k
(n + 1) ε(n + 1)
soit Sn − ε où l’on a posé S = f .
2n
n
2n n2
k=1
(n + 1) (n + 1)
Cela montre que Sn − −−−→ 0 et, comme −−−→ , que (Sn )n
2n n→∞ 2n n→∞ 2
converge vers .
2
19. Posons = fd (0) pour alléger et revenons à la définition de la dérivabilité à droite :
soient ε > 0 puis η > 0 tels que 0 x η ⇒ |f (x) − x| εx.
1
Choisissons n0 ∈ N tel que η et supposons n n0 .
n0
n 1 n
1
Si σn = f − alors, par inégalité triangulaire,
n+k n+k
k=1 k=1
n
1
n
1 1 1
|σn | f − ε car, si 1 k n, 0
n+k n + k n+k n+k n0
k=1 k=1
n n 1
1 ε 1 dt
et, comme ε = −
k n→∞
− −→ ε = ε ln(2) < ε, pour n
n+k n 1 + n 0 1 +t
k=1 k=1
assez grand |σn | ε, ce qui montre que (σn )n converge vers 0.
n 1
On en déduit que f −−−→ ln(2).
k + n n→∞
k=1
Solutions
x 0 α +∞
P (x) − 0 +
26. Si f n’est pas constante alors il existe un réel x0 tel que f (x0 ) > 0.
Soit g : x → f (xx ) − (x − x0 )f (x0 ), alors g est dérivable sur [x0 , +∞[ avec
g (x) = f (x) − f (x0 ) 0 car f est supposée croissante.
86 Limites, continuité, dérivabilité
n
n
27. P (X) = λ (X − ak )αk , a1 < a2 < · · · < an , λ ∈ R∗ , N = deg(P ) = αk .
k=1 k=1
D’après le théorème de Rolle, P a (n − 1) zéros réels (bk )1kn−1 , avec
ak < bk < ak+1 . Chaque ak est racine de P d’ordre (αk − 1). Donc P a au moins
n
n−1+ (αk − 1) = N − 1 zéros réels. Comme deg(P ) = N − 1, P est scindé
k=1
sur R.
t .
29. Soit ϕ : [0, 1[→ R, t → a + Posons F (t) = f ◦ ϕ(t) si t ∈ [0, 1[ et F (1) = f (a).
1−t
F vérifie les hypothèses du théorème de Rolle sur [0, 1]. Il existe donc c ∈ ]0, 1[ tel
que F (c) = 0. Comme F (t) = f (ϕ(t)).ϕ (t) et ϕ (t) = 0, le résultat est prouvé.
31. On fixe x dans ]a, b[ et alors la fonction ψ proposée est continue sur [a, b], deux
fois dérivable sur ]a, b[ avec ψ(a) = ψ(x) = ψ(b) = 0. Le théorème de Rolle montre
l’existence de (α, β) dans ]a, x[×]x, b[ tel queψ (α) = ψ (β) = 0 puis de c dans
]α, β[ ⊂]a, b[ tel que ψ (c) = 0.
2ϕ(x)
Or ψ (c) = ϕ (c) − , d’où l’égalité demandée.
(x − a)(x − b)
f (b) − f (a)
Pour l’application on remarque que ϕ : x → f (x) − f (a) − (x − a) est
b−a
continue sur [a, b], deux fois dérivable sur ]a, b[ et que ϕ(a) = ϕ(b) = 0.
L’existence de c découle alors du début de l’exercice.
32. Le théorème des accroissements finis montre que g(b) − g(a) = 0 car g ne s’annule
jamais.
f (b) − f (a)
Soit ϕ : x → f (x) − g(x). Cette fonction est continue sur [a, b] et
g(b) − g(a)
f (b) − f (a)
dérivable sur ]a, b[ . De plus ϕ(b)−ϕ(a) = f (b)−f (a)− g(b)−g(a) = 0.
g(b) − g(a)
Le théorème de Rolle montre l’existence de c dans ]a, b[ tel que ϕ (c) = 0 ou encore,
f (c) f (b) − f (a) .
comme g (c) = 0, =
g (c) g(b) − g(a)
Remarque : il est intéressant de se demander pourquoi on ne peut appliquer le
théorème des accroissements finis à f puis à g.
1 1 1 ,
D’autre part f : x → 2x sin − cos et g = cos d’où, avec xn =
x x 2nπ
f (xn ) −1
= −−−→ −1 = 0.
g (xn ) cos(xn ) n→∞
88 Limites, continuité, dérivabilité
1 1
f 1
c. Soient ϕ : x → f et ψ : x → g . Si 1 ∈ I on a ϕ (x) = x −−−→
x x x ψ (x) g x1 x→0
ϕ(x) f (x)
d’où, en appliquant la question a., −−−→ i.e. −−−→ .
ψ(x) x→0 g(x) x→a
√
d. Soient f = arccos et g : x → 1 − x2 . Ces fonctions sont dérivables sur
1 x
] − 1, 1[ avec, sur cet intervalle, f (x) = − √ et g (x) = − √ , d’où
1−x 2 1 − x2
f (x) arccos(x)
−−−→ 1. La question a. montre alors que √ −−−→ 1.
g (x) x→1 1 − x2 x→1
f (x)
34. Soient ε > 0 puis A > 0 tels que x A ⇒ − ε.
g (x)
f (x) − f (A)
L’exercice 32 montre que, si x A, − ε car g ne s’annule
g(x) − g(A)
f (x) |f (A)|
jamais. Si x A, −ε+ −−−−→ ε.
g(x) − g(A) |g(x) − g(A)| x→+∞
f (x) f (x)
g(x) − g(A) x→+∞ g(x) car g(x) − −−−→ +∞ et ce quotient est borné au
x→+∞
f (x) f (x)
voisinage de +∞, donc − −−−−→ 0. Par conséquent, pour x
g(x) − g(A) g(x) x→+∞
f (x) f (x)
assez grand, − 2ε, ce qui montre que −−−−→ .
g(x) g(x) x→+∞
35. a. f est de classe C ∞ par théorèmes généraux. Montrons le résultat par récurrence.
On a P0 = 1 et degré de P0 = 0.
Supposons f (n) (x) = Pn (x)(1 + x2 )−n−1/2 où Pn fonction polynôme, deg(Pn ) = n.
1
f (n+1) (x) = Pn (x)(1 + x2 )−n−1/2 − n + (2x)(1 + x2 )−n−3/2 Pn (x).
2
On a f (n+1) (x) = Pn+1 (x)(1 + x2 )−(n+1)−1/2 où
Pn+1 : x → (1 + x2 )Pn (x) − (2n + 1)xPn (x) est une fonction polynôme de degré
n et de coefficient dominant (−1)n n! ; ces deux dernières affirmations se prouvant
par récurrence. Par théorème de récurrence, le résultat est établi.
√ √ x
b. f (x) 1 + x2 = 1 implique, par dérivation, f (x) 1 + x2 + √ f (x) = 0
1 + x2
i.e. ∀x ∈ R, f x)(1 + x2 ) + xf (x) = 0. Comme g = 0 ⇒ g (n) = 0, en utilisant la
formule de Leibniz, on obtient :
n(n − 1) . (n−1)
(1 + x2 )f (n+1) (x) + 2nxf (n) (x) + 2f (x) + xf (n) (x) + nf (n−1) (x) = 0.
2
Après simplifications, (1 + x2 )f (n+1) (x) + (2n + 1)xf (n) (x) + n2 f (n−1) (x) = 0.
On déduit des résultats de a) Pn+1 (X)+(2n+1)XPn (X)+n2 (1+X 2 )Pn−1 (X) = 0.
De l’égalité trouvée au a) et de cette dernière égalité, on déduit : Pn = −n2 Pn−1 .
Par dérivation de l’égalité du a) et de Pn = −n2 Pn−1 , on déduit (3).
c. Notons Pn (X) = ap X n−2p , alors Pn (X) = (n − 2p)ap X n−2p−1 et
02pn 02pn
Pn (X) = (n − 2p)(n − 2p − 1)ap X n−2p−2 .
02pn
Limites, continuité, dérivabilité 89
Le report de ces expressions dans (3) donne ∀x ∈ R, αp xn−2 = 0.
02pn
On en déduit que les αp sont tous nuls. On prouvera au chapitre 9 qu’une fonction
polynôme est nulle en une infinité de points si, et seulement si, tous ses coefficients
sont nuls. Donc, pour tout
p 1, n2 ap −(n−2p)(2n−1)ap +(n−2p)(n−2p−1)ap +(n−2p+2)(n−2p+1)ap−1 = 0
et si p = 0, n2 a0 − (2n − 1)na0 + n(n − 1)a0 = 0
Donc, si 1 2p n, −(2p)2 ap + (n − 2p + 2)(n − 2p + 1)a−1 = 0.
Par une récurrence immédiate, on établit le résultat car a0 = (−1)n n! d’après a).
d. Montrons par récurrence que f (n) a n zéros réels.
Le résultat est vrai pour n = 0. Soit n ∈ N. Si f (n) a n zéros distincts a1 , . . . , an
tels que a1 < a2 < · · · < an , d’après le théorème de Rolle, f (n+1) a n − 1 zéros
réels distincts b1 , . . . , bn−1 tels que ai < bi < ai+1 pour i ∈[[1, n − 1]]. Appliquons la
généralisation du théorème de Rolle à la restriction de f (n) prouvée dans l’exercice
30, à ] − ∞, a1 ] puis à [an , +∞[. Comme lim f (n) (x) = 0 = f (n) (a1 ) = f (n) (an )
|x|→+∞
(cf. résultats de a)), on conclut qu’il existe b0 ∈ ] − ∞, a1 [ et bn ∈ ]an , +∞[ tels que
f (n+1) (b0 ) = f (n+1) (bn ) = 0. Donc f (n+1) a (n + 1) zéros distincts, séparés par
ceux de f (n) . On conclut avec le théorème de récurrence.
38. Soit (a, b) ∈ I 2 , a < b, il s’agit de montrer que si k est dans le segment d’extrémité
f (a) et f (b) alors il existe c dans [a, b] tel que k = f (c). Si k = f (a) ou k = f (b)
c’est immédiat. Sinon on peut supposer, par exemple, f (a) < f (b).
ϕ(b) = ψ(a) et est dans l’un des trois intervalles ] − ∞, f (a)[ , ]f (a), f (b)[ ou
]f (b), +∞[ .
Par exemple ψ(a) < f (a) et alors ψ(a) <k< ψ(b).
Comme ψ est continue sur ]a, b[, k ∈ ψ ]a, b[ ⊂ f ]a, b[ d’après le théorème des
accroissements finis.
39. a. Immédiat.
b. D’après la formule de Leibniz,
dn n(n − 1)
(1 − x2 )f (x) = (1 − x2 )f n+2 )(x) + n(−2x)f (n+1) (x) + (−2)f (n) (x)
dxn n 2
d
et xf (x) = xf (n+1) (x) + nf (n) (x).
dxn
Donc : ∀x ∈ ] − 1, 1[, (1 − x2 )f n+2 )(x) = (2n + 1)xf (n+1) (x) + n2 f (n) (x) (1).
Par une récurrence facile : ∀x ∈[0, 1[, f (n) (x) 0.
c. f étant impaire, f (2p) (0) = 0.
(1) pour x = 0 donne f (n+2) (0) = n2 f (n) (0). Par récurrence, on obtient puisque
2 (2p)! 2
f (0) = 1, f (2p+1) (0) = (2p − 1)(2p − 3) . . . 3.1. = .
2p p!
À retenir : Obtenir une équation différentielle à coefficients polynomiaux et
utiliser la formule de Leibniz.
x2
41. a. Une primitive de x → 1 + x est x → x + et, donc, la solution générale de
2
x2
l’équation différentielle linéaire homogène du premier ordre est x → λex+ 2 où
λ ∈ R.
y
b. Sur I =]−∞, −2[ ou ]−2, +∞[ l’équation homogène associée s’écrit y = −
x+2
λ
et a donc pour solution générale x → où λ ∈ R. De plus x → 2 est solution
x+2
particulière de l’équationcomplète.
2 + λ
si x < −2
On obtient donc y(x) = x+2 où (λ, µ) ∈ R2 .
µ
2 + si x > −2
x+2
La seule solution valable sur R est x → 2.
Limites, continuité, dérivabilité 91
l’équation s’écrit y + (1 − x)y = 1 soit d ex− x22 y(x) = ex− x22 et
c. Sur R+
dx
donc ϕ est solution
sur R si, et seulement si, il existe λ ∈ R tel que pour tout
x +2 2
t x
x > 0, ϕ(x) = λ + et− 2 dt e 2 −x .
0
De même ϕ estsolution sur R− si, et seulement si, il existe µ ∈ R tel que pour tout
x 2
t x2
−t
x < 0, ϕ(x) = µ − e 2 dt ex− 2 .
0
ϕ est dérivable en 0 si, et seulement si, ϕ admet un développement limité d’ordre
1 en 0. x
x
2 x2
t− t2 −x
λ+ e dt e 2 =+ λ + dt (1−x)+o(x) = + λ+(1−λ)x+o(x)
0 x 2x→0 0 x→0
t x2
−t x−
et, de même, µ − e 2 dt e 2 = − µ + (µ − 1)x.
0 x→0
Donc une solution est valable sur R si, et seulement si, λ = µ et 1 − λ = µ − 1 soit
encore λ = µ = 1.
Il existeune
et une
x seule telle
solution et elle est définie par :
t2 x2
1−
e 2 −t dt ex− 2 si x < 0
0
ϕ(x) = x 12 2 si x = 0
1+ e t− t
2 dt e
x
2 −x
si x > 0
0
d. Il s’agit d’une équation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants,
l’équation caractéristique est r2 + 2r + 1 = 0 et −1 en est racine double.
La solution générale de l’équation homogène est donc x → (λ + µx)e−x où
(λ, µ) ∈ R2 .
2 cos(x) ch(x) = e e(1+i)x + e−(1+i)x et il suffit d’appliquer le cours relatif au
second membre de la forme Aeλx et le principe de superposition pour obtenir une
solution particulière.
Par exemple y + 2y + y = e(1+i)x a une solution de la forme x → αe(1+i)x avec
1 3 − 4i
α (1 + i)2 + 2(1 + i) + 1 = 1 soit α = = et la partie réelle de la
x
3 + 4i 25
e
solution est x → 3 cos(x) + 4 sin(x) .
25
ex
En définitive ϕ0 : x → 3 cos(x) + 4 sin(x) − e−x cos(x) est une solution
25
particulière et la solution générale est x → ϕ0 (x) + (λ + µx)e−x où(λ, µ) ∈ R2 .
2
(2+i)x r +
e. On procède de même avec, pour équation caractéristique, 4r + 5 dont les
racines sont −2 ± i et on utilise 2 ch(2x) cos(x) = e e + e−(2+i)x .
Par exemple pour y + 4y + 5y = e−(2+i)x on cherche une solution particulière
de la forme y0 : x → αxe−(2+i)x et alors, par la formule
de Leibniz, on a
y0 : x → αe−(2+i)x 1 − (2 + i)x et y0 : x → αe−(2+i)x − 2(2 + i) + (2 + i)2
i x xe−2x sin(x)
d’où −2iα = 1 soit α = puis e(y0 ) : x → e ie−(2+i)x = .
2 2 2
En définitive la solution générale est
Solutions
45. Si f est solution alors f est deux fois dérivable et, pour tout x ∈ R, on a
f (x) − f (−x) = ex d’où f (x) + f (x) = 2 ch(x)
puis f (x) = A cos(x) + B sin(x) + ch(x).
L’équation devient alors : ∀x ∈ R, (A + B) cos(x) − sin(x) = 0 i.e. B = −A.
f est donc solution de l’équation si, et seulement si, il existe A ∈ R tel que, pour
tout x ∈ R, f (x) = A cos(x) − sin(x) + ch(x).
1 f f 2f 2 π
47. Soit g = alors g = − 2 et g = − 2 + 3 et donc, pour tout x ∈ ]0 , ,
f f f f 2
2f 2 (x) f (x) f (x) 8f (x)
1 − cos(4x) 3
− 2 − 2 sin(2x) − 2 = 0 d’où
f (x) f (x) f (x) f (x)
2f 2 (x) 16
1 − cos(4x) 3 = soit 1 − cos(4x) f 2 (x) = 2 sin2 (2x)f 2 (x) = 8f 2 (x)
f (x) f (x)
et donc f (x) sin(2x) = 4ε(x)f (x) où ε(x) ∈{−1, 1}. Comme f est à valeurs
dans R+ le théorème des valeurs intermédiaires montre que ε est constante d’où
f (x) 2ε
f (x) = 4ε puis f (x) = λ tan(x) .
sin(2x)
La fonction f = tan2 convient donc.
48. Si f est solution alors elle est deux fois dérivable sur R avec :
∀x ∈ R, f (x) = −kf (λ − x) = −k 2 f (x).
λ
Il existe (A, ϕ) ∈ R2 tel que, pour tout x ∈ R, f (x) = A sin k x − + ϕ pour
2
λ
respecter la symétrie par rapport à .
2
Si A = 0 pour tout x ∈ R, k cos k x − λ2 + ϕ = k sin k x − λ2 + ϕ soit
Solutions
π λ λ
encore ∀x ∈ R, sin −k x− − ϕ = sin k −x +ϕ .
2 2 2
π λ λ π
• −k x− −ϕ≡k − x + ϕ [2π] ⇐⇒ ϕ ≡ [π].
2 2 2 4
94 Limites, continuité, dérivabilité
π λ λ
• −k x− −ϕ ≡ π−k − x − ϕ [2π] ne peut pas être vérifié pour tout
2 2 2
x ∈ R.
π λ π
Par suite ϕ ≡ [π] et donc f : x → B sin k x − + où B ∈ R.
4 2 4
49. Soit ψ : x → ϕ(x+T ), alors, comme f est T -périodique, ψest solution du problème
de Cauchy y + y = f (x), y(0) = ϕ(T ) et y (0) = ϕ (T ) .
Comme un problème de Cauchy admet une seule solution on en déduit :
ϕ = ψ ⇐⇒ ϕ(0) = ϕ(T ) et ϕ (0) = ϕ (T ).
Supposons donc T ∈ / 2πZ et soit ϕ0 une solution particulière.
ϕ est solution si, et seulement si, ϕ = λ cos +µ sin +ϕ0 où (λ, µ) ∈ R2 .
Ce quiprécède montre que ϕ est 2π-périodique si, et seulement si,
λ + ϕ0 (0) = λ cos(T ) + µ sin(T ) + ϕ0 (T )
(Σ)
µ + ϕ = −λ sin(T
0 (0) ) + µ cos(T ) + ϕ0 (T )
1 − cos(T ) λ − sin(T )µ = ϕ0 (T ) − ϕ0 (0)
Or (Σ) ⇐⇒
1 − cos(T) µ = ϕ0 (T ) − ϕ0 (0)
sin(T )λ +
La
combinaison linéaire
1 − cos(T
) L1 + sin(T )L2 fournit
2 1 − cos(T ) λ = 1 − cos(T ) ϕ0 (T ) − ϕ0 (0) + sin(T ) ϕ0 (T ) − ϕ0 (0) d’où une
unique valeur de λ car 1−cos(T ) = 0 puis, pour la même raison, une unique valeur
de µ. Cela montre l’existence et l’unicité d’une solution T -périodique.
52. a. Si uv = 0, le résultat
résultat est est immédiat.
immédiat.
fonction −
Sinon, comme la fonction −ln ln est
est convexe
convexe sur sur RR+ ,, on
+ on aa : :
r 1
1 rr
11
− ln r+1
r+1
u + vvr+1
r+1
−ln(u r+1
−ln(u )) +r+1
+ −ln(vr+1
−ln(v r+1
)) ==−−ln(u ln(ur rv).
v).
r+1 rr +
+ 11 rr ++ 11 rr++11
Le résultat découle
découle dede la la croissance
croissance de de lala fonction
fonction exp. exp.
11 ..
b. Le résultat se déduit
déduit de de a.
a. enen posant
posant rr = =
pp− −11
c. Si x1 . . . xnn > 0,0, l’application
l’application du du cours
cours àà ff = = −−ln ln convexe
convexe sur sur ]0,]0,+∞[
+∞[avec avec
xx + +xxnn 11 nn
1 11 + ······+
λi = pour i ∈[[1, n]] n]] donne
donne ln ln ln(x
ln(xi i).).
n nn nn i=1
i=1
√
√ xx11 ++······+ +xxnn
Par croissance de exp exp :: nn xx11 ......xxnn qui
quireste
restevraie
vraiesisixx11. . . .xxnn==0.0.
nn
aaii bbi i ..
d. L’inégalité se déduit
déduit de de b.
b. avec
avec xx = = et
et yy==
pp pp1/p
1/p 1/q
1/q
aa11 + +······++aann bb11++· · · ·++bbqnqn
qq
Solutions
6 - Arithmétique des entiers relatifs
Rappels de cours
1. Divisibilité
Définitions
Soient a et b des entiers relatifs. On dit que b divise a, et on écrit b/a, ou que a
est un multiple de b s’il existe un entier relatif q tel que
a = bq.
L’ensemble des multiples de b est noté bZ, c’est bk k ∈ Z et c’est aussi |b|Z,
d’ailleurs aZ = bZ ⇐⇒ |a| = |b|. On remarque que 0 ∈ bZ.
L’ensemble des diviseurs de a est noté D(a). On remarque que 1 ∈ D(a) et que
b ∈ D(a) ⇐⇒ a ∈ bZ.
Théorème de division euclidienne
Si (a, b) ∈ Z × N alors il existe un unique élément (q, r) de Z × N tel que
a = bq + r et r < b. Les nombres q et r sont appelés a quotient et reste de la
division euclidienne de a par b. On remarque que q = .
b
Algorithme d’Euclide
Soient a et b deux entiers relatifs, on a, par exemple, |b| |a|. On pose alors
r0 = |a| et r1 = |b| et on utilise l’algorithme :
tant que rk+1 > 0 on note rk+2 le reste de la division euclidienne de rk par rk+1 .
On remarque que, si b = 0 alors l’algorithme prend fin à la définition de r1 .
L’application k → rk est strictement décroissante sur l’intersection de son ensemble
de définition avec N et à valeurs dans N donc il existe k ∈ N tel que rk+1 = 0 et
l’ensemble de définition de la fonction précédente est donc fini.
r0 = q1 r1 + r2
1 r = q2 r2 + r3
On a (1) .
.. .. où les qi sont des entiers naturels.
.
rk−2 = qk−1 rk−1 + rk
rk−1 = qk rk
Par conséquent D(a) ∩ D(b) = D(rk ).
Définition du PGCD
L’entier naturel rk est appelé plus grand commun diviseur de a et b, noté a ∧ b ou
P GCD(a, b).
98 Arithmétique des entiers relatifs
Remarques
• a ∧ b = 0 ⇐⇒ a = b = 0.
• Les k − 1 premières lignes de (1) fournissent un couple (u, v) d’entiers relatifs tel
que au + bv = a ∧ b. Il suffit d’écrire a ∧ b = rk−2 − qk−1 rk−1 , d’après la (k − 1)-ième
ligne, de remplacer rk−1 en fonction de rk−2 et rk−3 à l’aide d la ligne précédente
et d’itérer jusqu’à obtenir a ∧ b en fonction de r0 et r1 .
Définition du PPCM
De la même façon il existe un unique entier naturel appelé plus petit commun
multiple de a et b et noté a ∨ b ou P P CM (a, b) tel que aZ ∩ bZ = (a ∨ b)Z.
Théorème : (a ∧ b)(a ∨ b) = |ab|.
Généralisation
Si (a1 , . . . , ap ) ∈ Zp alors il existe un unique entier naturel appelé PGCD de
p
p
p
(a1 , . . . , ap ) et noté ak ou P GCD(a1 , . . . , ap ) tel que D(ai ) = D( ak ).
k=1 k=1 k=1
Remarques
• La loi ∧ est commutative et associative i.e. ∀(a, b, c) ∈ Z3 , a ∧ b = b ∧ a et aussi
a ∧ (b ∧ c) = (a ∧ b) ∧ c.
p
p
• Il existe (u1 , . . . , up ) ∈ Zp tel que ak = a k uk .
k=1 k=1
4. Congruences
Rappel : si n ∈ N et (a, b) ∈ Z2 on dit que a est congru à b modulo n et on écrit
a ≡ b [n] si a − n ∈ nZ.
La relation de congruence modulo n est une relation d’équivalence sur Z, si a ∈ Z
en notant r le reste de la division euclidienne de a par n la classe d’équivalence de
a est aussi celle de r et il y a exactement n classes d’équivalence dans Z représentée
par les différents restes possibles : les entiers 0, 1, . . . , n − 1.
c ∈ Z, a + c≡ b + c [n] et ac ≡ bc [n], par suite
Si a ≡ b [n] alors pour tout
a ≡ b [n] a + c ≡ b + d [n]
⇒
c ≡ d [n] ac ≡ bd [n]
Petit théorème de Fermat
Si p est un nombre premier alors a ∈ Z \ pZ ⇒ ap−1 ≡ 1 [p] et b ∈ Z ⇒ bp ≡ b [p].
100 Arithmétique des entiers relatifs
1. (a, b) ∈ Z2 et a ∧ b = 1 ⇒ ∀(p, q) ∈ N2 , ap ∧ bq = 1.
2. Si (a, b) ∈ Z2 montrer : a ∧ b = 1 ⇐⇒ ab ∧ (a + b) = 1.
4. Si n ∈ N déterminer n ∨ (n + 1) ∨ (n + 2).
7. Quel est n ∈ N \ {4} (n − 4) divise (n4 − 4) ?
x + y = 360 x∧y =x−y
8. Résoudre dans (N )2 les systèmes et
x ∧ y = 15 x ∨ y = 300
9. Montrer a ∧ (b ∨ c) = (a ∧ b) ∨ (a ∧ c) si (a, b, c) ∈ Z3 .
14. Montrer que, pour tout entier naturel a, 330 divise a21 − a.
15. Déterminer n ∈ N 3 divise n2n + 1 et n ∈ N 3 divise 52n + 5n + 1 .
Arithmétique des entiers relatifs 101
16. Si a ∈ N et b ∈[[1, a]] montrer que b divise au moins l’un des nombres a + 1,
a + 2, . . . , 2a.
p
17. Si p ∈ P et k ∈[[1, p − 1]] montrer que p divise .
k
n3 + n
20. Déterminer n∈N est irréductible .
2n + 1
21. a. Montrer que, si n ∈ N, les nombres n(n + 1)(n + 2), n3 + 11n, n(2n + 1)(7n + 1),
n3 − n et n(n + 1)(2n + 1) sont des multiples de 6.
b. Si n ∈ N montrer n5 − n ∈ 30Z et n7 − n ∈ 42Z.
[[0, pq − 1]] → [[0, p− 1]] × [[0, q − 1]]
Montrer que est une bijection et ex-
n → rp (n), rq (n)
primer la réciproque à l’aide d’une relation de Bézout pu + qv = 1.
Application : résoudre x ≡ 1 [5] et x ≡ 2 [6] .
27. Si (a, b) ∈(N )2 et a ∧ b = 1 montrer : a(2a) · · · (b − 1)a ≡ (b − 1)! [b].
p−1
Ap 1.
28. Si p ∈ P et p 5 on considère la forme irréductible de
Bp i=1
i
Montrer : Ap ≡ 0 [p2 ].
30. Si (a, b, c) ∈ Z3 et d = a ∧ b décrire (x, y) ∈ Z2 ax + by = c .
∞
32. Soit x ∈[0, 1[ , x = 0, a1 a2 · · · = an 10−n où, pour tout n ∈ N , an ∈[[0, 9]].
n=1
Montrer : x ∈ Q ⇐⇒ (an )n est périodique à partir d’un certain rang.
n
1
34. a. Montrer que, si n 2, alors / N.
∈
k
k=1
b. Soit (m, n) ∈(N )2 tel que m < n. En montrant que k → v2 (k) n’atteint, sur
n
1
[[m, n]], son maximum qu’une seule fois, prouver : / N.
∈
k
k=m
Arithmétique des entiers relatifs 103
4. (n + 1) − n = 1 ⇒ n ∧ (n + 1) = 1.
Donc m = n ∨ (n + 1) ∨ (n + 2) = n(n + 1) ∨ (n + 2).
• Si n est pair, n = 2p alors m = 2p(2p + 1) ∨ 2(p + 1) = 2 p(2p + 1) ∨ (p + 1) .
Or p ∧ (p + 1) = 1 et (2p + 1) ∧ (2p + 2) = 1 ⇒ (2p + 1) ∧ (p + 1) = 1 d’où
n + 2.
p(2p + 1) ∧ (p + 1) = 1 puis m = 2p(2p + 1)(p + 1) = n(n + 1)
2
• Si n est impair, n = 2p + 1 alors m = (2p + 1)(2p + 2) ∨ (2p + 3).
Or (2p + 3) − (2p + 1) = 2 et donc (2p + 1) ∧ (2p + 3)/2 et, par imparité,
(2p + 1) ∧ (2p + 3) = 1. Comme, de plus, (2p + 2) ∧ (2p + 3) = 1 il vient
m = n(n + 1)(n + 2).
n n
11. a. kZ ∩ [[1, n]] = pk k ∈ N et pk n = pk 1p de cardinal .
k k
n ∞
n .
b. À partir d’un certain rang k0 on a k = 0 d’où l’existence de
p pk
k=1
n
Pour tout k ∈ N la question précédente montre que [[1, n]] contient k multiples
n p
de pk . Parmi ceux-ci figurent multiples de pk+1 . Donc [[1, n]] contient
n n pk+1
− k+1 éléments m vérifiant vp (m) = k.
pk p
n
∞
n
Comme n! = m on en déduit vp (n!) = k − k+1 , soit
m∈[[1,n]] pk p
k=1
n n n
∞ ∞ ∞ ∞ n
vp (n!) = k k − k k+1 = k k − (k − 1) k
p p p p
k=1 k=1 k=1 k=2
n ∞
n ∞
n .
= + k − (k − 1) =
p pk pk
k=2 k=1
Arithmétique des entiers relatifs 105
12. Soient P = p ∈ P p ≡ 3 [4] et P = P \ P .
Supposons que P est fini et posons N = p, alors N ∈ N .
p∈P
2
Comme 3 ≡ 1 [4] on a N ≡ 1 [4] ou N ≡ 3 [4].
Si p ∈ P alors p ≡ 1 [4] ou p ≡ 2 [4].
Si N ≡ 1 [4] alors N + 2 a nécessairement un diviseur premier, soit p0 , dans P .
Alors p0 divise N et N + 2 donc 2, ce qui est absurde.
Donc N ≡ 3 [4] et le même raisonnement appliqué à N + 4 prouve l’existence d’un
élément p1 de P qui divise N + 4 et N , et donc 4, ce qui est tout aussi impossible.
Donc P est un ensemble infini.
16. a + 1, a + 2, . . . , 2a sont a entiers consécutifs et b ∈[[1, a]], donc [[a + 1, 2a]] ∩ bZ =∅
car, si k ∈ Z, (k + 1)b − kb = b a.
2n
18. a. x2n+1 + 1 = x2n+1 − (−1)2n+1 = (x + 1) xk ∈(x + 1)Z.
k=0
106 Arithmétique des entiers relatifs
19. a. Si D = d ∈ N d/n alors d ∈ D ⇐⇒
∃(α , β, γ ) ∈[[0,α]]
× [[0, β]] × [[0, γ]] tel
α β γ
que d = pα q β rγ d’où d= pα qβ rγ qui est un produit
p∈D α =0 β =0 γ =0
α+1 β+1 γ+1
p −1 q −1 r − 1.
des trois sommes et aussi × ×
p−1 q−1 r−1
b. Applications :
(i) Quitte à permuter p et q on peut supposer α β et on doit avoir
(α + 1)(β + 1) = 6 d’où (α, β) est (1, 2).
On doit avoir (p + 1)(q 2 + q + 1) = 28 = 4 × 7 = 14 × 2 et, nécessairement p = 3
ou p = 13. La seule solution est (p, q) = (3, 2) et pα q β = 12.
2a − 1 (2a − 1)2 − 1
(ii) Avec n = 2a−1 (2a − 1) on a = × = (2a − 1) × 2a
2−1 2a − 2
d∈D
car b2 − c2 = (b − c)(b + c) et cela montre que n et parfait.
22. Les classes des carrés modulo 7 sont celles de 0, 1, 2 et 4 et pour que deux de ces
nombres aient une somme multiple de 7 il faut et il suffit que ces deux nombres
soient nuls, d’où le résultat.
23. a. 02 ≡ 42 ≡ 0 [8], (±1)2 ≡ (±3)2 ≡ 1 [8] et (±2)2 ≡ 4 [8] or une somme de trois
des nombres 0, 1 et 4 n’est jamais 7 modulo 8, l’équation n’admet donc aucune
solution.
b. Les seules possibilités sont x + 1 ≡ 0 [6] ou x + 2 ≡ 0 [6] ou x + 1 ≡ 2 [6] ou
x + 1 ≡ 3 [6] soit encore la classe de x est celle de ±1 ou de ±2.
c. En multipliant par 3 la première équation fournit x ≡ 4y [5]. En multipliant par
2 la deuxième donne x ≡ −4y + 4 ≡ y + 4 [5] d’où 4y ≡ y + 4 [5] soit 3y ≡ 4 [5] et,
en multipliant par 2 : y ≡ 3 [5] et x ≡ 2 [5]. Réciproquement ce couple convient.
N → [[0, n − 1]]
24. a. L’application ne peut pas être injective au vu des car-
k → rk
dinaux des ensembles. Soit (k0 , p) ∈ N × N tel que rk0 +p = rk0 , alors par
définition des restes, pk0 +p − pk0 ∈ nZ et, en multipliant par p si ∈ N, on ob-
tient pk0 +p+ − pk0 + ∈ nZ i.e. rk0 +p+ = rk0 + soit (rk )kk0 est p-périodique.
b. 10 ≡ −1 [11] d’où 102 ≡ 100 [11] et, donc, (rk )k est 2-périodique si l’on choisit
n = 11.
p
p
Si m = ap ap−1 . . . a0 = ak 10k alors m ∈ 11Z ⇐⇒ (−1)k ak ∈ 11Z car
k=0 k=0
10k ≡ 1 [11] si k est pair et 10k ≡ −1 [11] sinon.
c. 10 ≡ 3 [7] et, par calcul, min n ∈ N 3n ≡ 1 [7] = 6 donc la suite des classes
de 10n est 6-périodique. La suite des classes de 3k modulo 6 est elle constante à
partir du rang 1 égale à celle de 4.
2 10
Donc 1010 + 10(10 ) + · · · + 10(10 ) ≡ 3 × 34 ≡ 3 × 22 ≡ 5 [7].
25. Par égalité des cardinaux des ensembles de départ et d’arrivée il suffit de montrer
l’injectivité. Soit donc (n, m) ∈[[0, pq − 1]]2 tel que rp (n) = rp (m) et rq (n) = rq (m).
Alors p et q divisent n − m et, comme p ∧ q = 1, on en déduit que pq divise n − m.
Or |n − m| pq − 1 et, nécessairement, n = m.
Si (a, b) ∈[[0, p − 1]] × [[0, q − 1]], en posant n = rpq (qva + pub) où pu + qv = 1 est
une relation de Bézout, on a rp(n) = rp (qva + pub) = r p (qva) = rp (1 − pu)a) = a
et aussi rq (n) = rq (pub) = rq (1 − qv)b = b. L’application réciproque est donc
(a, b) → rpq (qva + pub).
5 ∧ 6 = 1 avec 5 × (−1) + 6 × (1) = 1 et donc (x ≡ 1 [5] et x ≡ 2 [6]) équivaut à
r5 (x), r6 (x) = (1, 2) ou encore r5×6 (x) = 6 × 1 − 5 × 2.
Le système est donc équivalent à x ≡ −4 [30] ou x ≡ 26 [30].
Solutions
N → [[0, p − 1]]2
L’application n’est pas injective. Soit (k0 , q) ∈ N×N
k → r(uk ), r(uk+1 )
tel que r(k0 ) = r(k0 + q) et r(k0 + 1) = r(k0 + q + 1) et k0 minimal.
Si k0 1 alors, comme uk0 +q−1 − uk0 −1 = (uk0 +q+1 − uk0 +q ) − (uk0 +1 − uk0 ) on
a r(k0 + q − 1) = r(k0 − 1), ce qui contredit la minimalité de k0 et donc k0 = 0.
Si r(k) = r(k + q) et r(k + 1) = r(k + q + 1) pour un élément k de N alors, comme
uk+q+2 − uk+2 = (uk+q+1 + uk+q ) − (uk+1 + uk ), on a r(k + 2) = r(k + q + 2) et
donc (rk )k est q-périodique, ce qu’il fallait montrer.
p−1
2
1
p−1
1 1 1 1 p .
28. = + car p est impair et + =
i=1
i i=1
i p−i i p−i i(p − i)
Donc tout revient à montrer que le numérateur de la forme irréductible de
p−1
2
1
est multiple de p ou, comme p − i ≡ −i [p], que le numérateur de
i=1
i(p − i)
p−1
2
1
la forme irréductible de 2
est multiple de p.
i=1
i
Comme 4 ∧ p = 1 et comme (2i)2 = 4i2 cela revient aussi à montrer que le
p−1
1
numérateur de la forme irréductible de est multiple de p.
i=1
i2
[[1, p − 1]] → [[1, p − 1]]
Enfin pour tout i ∈[[1, p−1]] l’application f : où rp (ij)
j → rp (ij)
désigne le reste de la division euclidienne de ij par p est bijective car i ∧ p = 1 et,
donc, il existe une relation de Bézout iu + pv = 1 qui montre que rp (iju) = j.
p−1
p−1
1 2
Par suite le numérateur de la forme irréductible de 2
est aussi celui de i .
i=1
i i=1
p−1
(p − 1)p(2p − 1)
Comme i2 = et que 6 ∧ p = 1, le lemme de Gauss montre que
i=1 6
6 divise (p − 1)(2p − 1) et le résultat est établi.
v0 m u 0 m v0 m u0 m m
Donc m ∈ S ⇐⇒ + 1 or + = 1 dès que m est assez
a b a b ab
grand d’où l’existence de m0 .
30. Si (x, y) ∈ Z2 alors d/ax + by et donc, pour que l’ensemble soit non vide il faut que
d/c. Supposons désormais que c = kd où k ∈ Z.
Posons a = da et b = db et soit a u + b v une relation de Bézout.
c = ax + by ⇐⇒ k = a x + b y ⇐⇒ a uk + b vk = a x + b y ce qui équivaut
à a (uk − x) = b (y − vk) ou encore, par le lemme de Gaus, à l’existence de
dans Z tel que x = uk+ b et y = vk − a . L’ensemble cherché est donc
k(u, v) + (b , −a ) ∈ Z .
32. S’il existe (n0 , p) ∈(N )2 tel que n n0 ⇒ an+p = an alors, en posant
n0 −1 n0 +p−1
∞ r
r= ak 10−k et r = ak 10−k , on a x = r + r (10−p )k = r +
k=1 k=n0 k=0 1 − 10−p
et donc x ∈ Q.
a
Réciproquement si x ∈ Q, x = forme irréductible rappelons l’obtention du
b
développement décimal de x.
Pour tout n ∈ N on effectue la division euclidienne de 10n a par b, soit l’égalité
10n a = bqn + rn où 0 rn < b et donc qn = a1 a2 . . . an d’où a1 = q1 et, si
10rn−1 − rn .
n 2, an = qn − 10qn−1 =
b
L’application n → rn ne peut pas être injective. Soit (k, T ) ∈(N )2 tel que
rk+T = rk , alors 10k+T a ≡ 10k 0a [b] et, pour tout p ∈ N, en multipliant par
10p , 10k+p+T a ≡ 10k+p a [b] d’où (rn )nk est T -périodique puis (an )nk+1 est
Solutions
T -périodique.
110 Arithmétique des entiers relatifs
(1) Aa2 + Bb2 = p
33. Si (a, b, x, y) ∈ N2 et si alors −a2 (1) + x2 (2) fournit
(2) = Ax2 + By 2 = p
p(x2 − a2 ) = B(x2 b2 − a2 y 2 ) = B(xb − ay)(xb + ay).
Le lemme de Gauss, comme p ∧ B = 1, montre que p divise xb − ay ou xb + ay.
donc il existe ε dans {−1, 1} et dans Z tel que xb + εay = p (3).
D’autre part (1) × (2) donne :
p2 = (Ax2 + By 2 )(Aa2 + Bb2 ) = A2 x2 a2 + B 2 y 2 b2 + AB(y 2 a2 + x2 b2 ) d’où
p2 = AB(bx + εay)2 + (Axa − εByb)−2 = AB2 p2 + (Axa − εByb)2 (4).
Par suite p2 AB2 p2 produit d’entiers naturels et donc = 0 ou 2 = A = B = 1.
• Si 2 = A = B = 1 lors (4) ⇒ xa − εyb = 0 ⇒ xa = yb car (x, y, a, b) ∈ N4 , donc
a 2 b 2 a2 + b 2 p
= = 2 2
= = 1 i.e. (x, y) = (a, b).
y x x +y p
• Si = 0 alors (3) ⇒ bx + εay = 0 ⇒ bx = ay de même.
x 2 y 2 Ax2 + By 2 p
Donc = = 2 2
= = 1 et encore (x, y) = (a, b).
a b Aa + Bb p
7 = x2 + y 2 n’a pas de solution dans N2 alors que 29 = 52 + 22 .
34. a. Montrons par récurrence que, pour tout n 2, il existe (pn , qn ) ∈(N )2 tel que
2pn + 1 . 3 11
un = Déjà u2 = et u3 = .
2qn 2 6
Si la propriété est établie jusqu’au rang n − 1 on distingue deux cas :
1 2pn + 1
• si n = 2m + 1 alors un = u2m + = où l’on a posé
2m + 1 qn
pn = m(2pn−1 + 1) + pn−1 + qn−1 et qn = qn−1 (2m + 1) ;
um 1 1 2pm + 1 p
• si n = 2m alors un = + 1 + + ··· + = + d’où
2 3 2m − 1 4qm 2q + 1
le résultat avec pn = pm (2q + 1) + q + 2qm p et qn = 4qm (2q + 1).
Le résultat en découle.
b. S’il existe a et b dans [[m, n]] tels que a < b et v2 (a) = v2 (b) = q = max v2 on
[[m,n]]
a + b a + b a + b
pose a = 2q a et b = 2q b et on a = 2q d’où v2 = q alors
2 2 2
a+b
que a < < b. On montre ainsi que q est atteint une infinité de fois ce qui
2
contredit la finitude de [[m, n]]. Donc v2 n’atteint son maximum qu’une fois sur
[[m, n]] ; on note a l’élément de [[m, n]] tel que v2 (a) = q.
n
1 1 1 1
S= = + = + x.
k a k a
k=m k∈[[m,n]]\{a}
Le PPCM de tous les éléments de [[m, n]] est 2q b où b est impair.
1 2b
Si k ∈[[m, n]] \ {a} alors k = 2q b où q < q et b est impair d’où = q puis
k 2 b
2t
x = q où t ∈ N.
2 b
1 p b
a = 2q a avec a /b donc = q où p = = 2r + 1 est impair.
a 2 b b
2r + 2t + 1
Par suite S = / N.
∈
2q b
7 - Structures algébriques usuelles
Rappels de cours
b. Théorème : (Caractérisations)
Soit (G, ) un groupe. H est un sous-groupe de (G, ) si l’une des assertions
équivalentes suivantes est vraie.
(1) H ⊂ G , H =∅ et ∀(x, y) ∈ H 2 , x y ∈ H où y est le symétrique de y
dans G.
(2) H ⊂ G , H =∅ , ∀(x, y) ∈ H 2 , x y ∈ H et y ∈ H où y est le symétrique
de y dans G.
c. Exemples :
• {−1, 1} est un sous-groupe de (R∗ , ×).
• Z[i] = {z ∈ C | ∃(a, b) ∈ Z2 , z = a + ib} est un sous-groupe de (C, +).
• K(I) = {x = (xi ) ∈ KI | xi = 0 sauf sur une partie finie de I} est un sous-groupe
additif de KI .
• Si G est un groupe additif (resp. multiplicatif), le sous-groupe
gr(a) = {ka | k ∈ Z} (resp. {ak | k ∈ Z}) est le sous-groupe de G engendré par
l’élément a de G.
• Anneaux et corps
1. Définition. (A, +, ) est un anneau si (A, +) est un groupe abélien, la loi est
associative et distributive par rapport à la loi + et si A admet un élément neutre
1A pour la loi .
Si la loi est commutative, l’anneau est dit commutatif.
2. Exemples. Si K est l’un des ensembles Z, Q, R, C, alors (K, +, ×) est un anneau
commutatif.
3. Définition. (K, +, ) est un corps si (K, +, ) est un anneau et si tout élément
non nul de K est inversible dans K (pour la loi ).
4. Exemples. Q, R, C sont des corps commutatifs.
5. Calculs dans un anneau
a. Règles de calcul dans un groupe abélien (A, +).
b. (i) ∀x ∈ A, x 0A = 0A x = 0A .
(ii) ∀(x, y) ∈ A2 , x (−y) = (−x) y = −(x y).
c. Binôme de Newton : si a b = b a alors :
n
n
∀n ∈ N, (a + b) =n
ak bn−k .
k
k=0
d. Applications du binôme de Newton.
n n(n − 1) · · · (n − p + 1) n! .
∀p ∈ [[0, n]], = =
p p! p!(n − p)!
n n−1 n−1 n n−1
∀p ∈[[1, n]], = + , p =n .
p p−1 p p p−1
n 2] [ 2 ]
n−1
[n
n n n
∀n ∈ N, = 2 . D’où ∀n 1,
n
= = 2n−1 .
k 2k 2k + 1
k=0 k=0 k=0
n−1
e. Si a b = b a, alors : ∀n ∈ N, n 2, an − bn = (a − b) an−1−k bk .
k=0
Structures algébriques usuelles 113
x+y
1. Montrer que l’ensemble G des réels de ] − 1, 1[ muni de la loi : x y = est
1 + xy
un groupe abélien.
2. Soit (G, .) un groupe d’élément neutre e. Montrer que G est abélien si, et seulement
si, l’une des assertions suivantes est vraie.
(i) ∀g ∈ G, g 2 = e ; (ii) ∀(x, y) ∈ G2 , (x.y)2 = x2 .y 2 .
3. Soient (G, .) un groupe et H une partie finie non vide stable de G. Montrer que
H est un sous-groupe de G.
6. Soit (G, .) un groupe. Si (Gi )i ∈ I est une famille de sous-groupes de (G, .), montrer
que leur intersection est un sous-groupe de G. En est-il de même de leur réunion ?
Si votre réponse est négative, pouvez-vous donner une condition suffisante ?
11. Soit (G, .) un groupe. Pour (x, y) ∈ G2 , on note [x, y] = x.y.x−1 .y −1 , appelé
commutateur de x et y. Montrer que D(G), le sous-groupe engendré par les
commutateurs des éléments de G est un sous-groupe distingué de G.
13. Soit (G, .) un groupe cyclique et H un sous-groupe de (G.). Montrer que H est
cyclique aussi.
√
15. a. Montrer que l’ensemble G des réels de la forme x + y 2 où x ∈ N, y ∈ Z et
x2 − 2y 2 = 1 est un sous-groupe de (R , ×).
b. Montrer
√ que si √x > x
> √ 1, y > 0, y > 0 avec x, y, x , y dans Z, alors
(x + y 2)(x − y 2) = x + y 2 où y > 0 et 1 < x < x.
√
c. Montrer que ce sous-groupe est le groupe monogène engendré par 3 + 2 2.
√
On pourra chercher l’élément a √ = x + y 2 ∈ G tel que y > 0 et x minimal pour
cette propriété. Soit g = x + y 2 ∈ G avec x 3 et y > 0. Soit g = a, soit
g √
= x + y 2 avec 1 < x < x et y > 0. On recommencera avec g/a. . .
a
16. Soit E un ensemble non vide. Montrer que P(E), l’ensemble des parties de E,
muni des deux lois ∆ et ∩ est un anneau commutatif.
Si A est le complémentaire de A dans E, la loi ∆ est définie par :
A∆B = (A \ B) ∪ (B \ A) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B).
√ √ √
17. Montrer que E = {x = a + b 2 + c 3 + d 6 | (a, b, c, d) ∈ Q4 } est une partie de R
qui, munie des lois induites par celles de R est un corps commutatif.
√
18. a. Montrer que 3 2 est irrationnel.
√ p
On pourra supposer que 3 2 = avec p, q ∈ N , et utiliser, par exemple les
q
décompositions de p et q en facteurs premiers.
b. Montrer que :
∀(x, y, z) ∈ C3 , x3 + y 3 + z 3 − 3xyz = (x + y + z)(x + jy + j 2 z)(x + j 2 y + jz).
√ √
c. On veut montrer que, a + b 3 2 + c 3 4 = 0 avec a, b, c ∈ Q si, et seulement si,
a = b = c = 0.
(i) Montrer qu’il suffit de le prouver pour a, b, c ∈ Z.
√ √
(ii) Montrer que, si a + b 3 2 + c 3 4 = 0, avec a, b, c ∈ Z, alors
a3 + 2b3 + 4c3 − 6abc = 0.
(iii) Si a, b, c ∈ Z et a3 + 2b3 + 4c3 − 6abc = 0, montrer que a, b, c sont pairs. En
déduire que a = b = c = 0.
√ √
d. Montrer que (E, +, .) où E = {a + b 3 2 + c 3 4 | a, b, c ∈ Q} est un corps
commutatif.
(−1)k+1 n 1 .
n
n
19. a. Montrer que, pour n ∈ N , =
k k k
k=1 k=1
Écrire le développement de (1 + x)n .
116 Structures algébriques usuelles
n n n
1 n
b. Calculer k et .
k k+1 k
k=0 k=0
p + k n + 1
n−p
c. Montrer que : ∀p n, = .
k p
k=0
2n 2n + 1
20. Montrer que : ∀n ∈ N , n
<4 et < 4n .
n n
2 x+y
1. Si (x, y) ∈ ] − 1, 1[ , 1 + xy = 0. Montrons que 1.
1 + xy
|x + y| |1 + xy| ⇐⇒ (x + y)2 (1 + xy)2 ⇐⇒ 1 + x2 y 2 − x2 − y 2 0.
Comme 1 + x2 y 2 − x2 − y 2 = (1 − x2 )(1 − y 2 ), le résultat est établi.
Comme x 0 = 0 x = x et x (−x) = (−x) x = 0, on a 0 qui est élément
neutre de (E, ) et tout élément x de E a un symétrique dans E qui est −x. La loi
est banalement commutative car + et . le sont dans R. Il ne reste qu’à prouver
l’associativité de pour conclure. Soit (x, y, z) ∈ E 3
x+y
+z
(x y) + z 1 + xy x + y + z + xyz
(x y) z = = x + y = 1 + xy + xz + yz (1).
1 + (x y)z 1+ z
1 + xy
La loi étant commutative, (x y) z = z (x y) = z (y x).
Donc, z (y x) s’obtient en échangeant x et z dans (1).
x + y + z + xyz .
D’où z (y x) = D’où l’associativité de la loi .
1 + xy + xz + yz
3. Une partie d’un groupe G est un sous-groupe de G si elle contient l’élément neutre
e de G et si elle est stable par les applications x → x−1 et (x, y) → x.y.
Ici, seule la dernière propriété est déjà vérifiée.
Pour x fixé dans H, l’application fx : H → H, y → x.y est injective. Comme H
est fini, elle est bijective.
Structures algébriques usuelles 117
Donc, il existe x0 ∈ H tel que fx (x0 ) = x.x0 = x. Or x.e = x. Donc fx (x0 ) = fx (e),
ce qui implique x0 = e ∈ H.
Il existe x1 ∈ H tel que fx (x1 ) = x.x1 = e. Or x.x−1 = e. Donc x.x1 = x.x−1 . Il
s’ensuit que x1 = x−1 ∈ H.
N
est inclus dans H. Inversement, si x est un élément quelconque de H, par division
euclidienne, x = nq + r où (q, r) ∈ Z2 et 0 r < n. Comme nq ∈ nZ ⊂ H qui est
sous-groupe de (Z, +), r = x − nq est élément de H. Comme r < n, donc r ∈ H .
118 Structures algébriques usuelles
8. Supposons H = {0}, H étant un sous-groupe de (R, +), il est non vide. Donc il
existe x ∈ H \{0}. −x ∈ H, car H est un sous-groupe de (R, +). Donc H = H ∩R∗+
est une partie non vide de R minorée par 0. Il existe a = inf H .
R
a. Si a > 0 et a ∈ H , il existe par critère de borne inférieure, un élément h1 de
H tel que a h1 < a + a. Donc, vu l’hypothèse, a < h1 < 2a.
De même il existe h2 ∈ H tel que a h2 < h1 . Donc a < h2 < h1 < 2a.
Donc h1 − h2 ∈ H (car H sous-groupe de (R, +)) et 0 < h1 − h2 < a = inf H .
R
Absurde. Donc si a > 0, a ∈ H, donc a ∈ H : c’est le minimum de H .
Dans ce cas, a ∈ H, donc H étant un sous-groupe de (R, +), aZ ⊂ H.
Si x ∈ H, soit m = E[x/a], alors ma x < (m + 1)a et x − ma ∈ H et vérifie :
0 x − ma < a = inf H . Comme x − ma 0 et n’appartient pas à H , il est nul,
R
donc x = ma. D’où H = aZ par double inclusion.
b. Si a = 0 utilisons le critère de la borne inférieure dans R. Soit (x, y) ∈ R2 , x < y
∃ η ∈ H , a = 0 η < y − x. Comme η ∈ H , il est strictement positif, et on peut
poser p = x/η. Alors pη x < (p + 1)η x + η < y et (p + 1)η ∈ H puisque H
est un sous-groupe de (R, +). D’où H est dense dans R.
9. Si A est non vide, il suffit de montrer que l’ensemble H des produits aε11 . . . aεnn
où n varie dans N∗ et pour 1 i n, les ai sont dans A et les εi dans Z, est un
sous-groupe de G contenant A.
Si a ∈ A, alors a = a1 ∈ H. Donc H est non vide et contient A.
Si x et y sont éléments de H, il existe deux entiers naturels p et q tels que
αp β1 βq
x = aα1 . . . ap , y = b1 . . . bq où (ai , bi ) ∈ A et (αi , βi ) ∈ Z .
1 2 2
−βq
Donc y −1 = bq . . . b−β
1
1
∈ H et x.y ∈ H.
10. a. Si e est l’élément neutre dans G et e l’élément neutre dans G , pour tout
x ∈ G, xT e = eT x = e ⇒ f (x)T f (e) = f (e)T f (x) = f (e) ⇒ f (e) = e .
b. Si xT x = x T x = e, alors f (x)T f (x ) = f (x )T f (x) = f (e) = e . Donc f (x )
est le symétrique de f (x) dans le groupe G .
c. On a déjà f (e) = e ∈ f (G). Donc f (G) est non vide. Si a et b sont éléments de
f (G), il existe x et y dans G tels que a = f (x) et b = f (y). Si b est le symétrique
de b pour T , on a vu que b = f (y ) où y est le symétrique de y dans G pour T .
Donc aT b = f (x)T f (y ) = f (xT y ) ∈ f (G) car (G, T ) est un groupe.
Donc f (G) est un sous-groupe de (G , T ).
d. Ker(f ) = f −1 {e } = {x ∈ G | f (x) = e } contient e, d’après a), donc Ker(f )
2
est non vide. Si (x, y) ∈ Ker(f ) f (xT y) = f (x)T f (y) = e T e = e .
Si y est le symétrique de y dans G pour T , alors f (y ) est le symétrique de f (y)
dans G pour T . Donc f (y) = e ⇒ f (y ) = e i.e. y ∈ Ker(f ). Donc Ker(f ) est
un sous-groupe de (G, .).
Structures algébriques usuelles 119
√ √ √
15. a. Comme 1 = 1 + 0 2 ∈ G, l’ensemble G est non vide. Si√(x + y 2) et (x + y 2)
sont éléments de G, leur produit xx + 2yy + (xy + x y) 2 est élément de G car,
√2yy , xy + x y) ∈ Z et d’autre
2
√ part, (xx +
d’une part, puisque x2 − 2y 2 = 1, x >
|y| 2 et x > |y √ | 2 impliquent
√ xx > 2yy et donc√xx + 2yy ∈ N.
√ √ √
17. On admet dans cet exercice que 2, 3 et 6 sont irrationnels. Pour ceux qui
ne sauraient pas le prouver, utilisez les deux méthodes données dans l’exercice
suivant.
E ⊂ R. La multiplication et l’addition étant associatives, commutatives, dans R,
elles le sont dans E. L’élément neutre pour la loi + (resp. pour la loi .) est 0 (resp.
1) dans E. Comme pour tout x ∈ E, −x ∈ E et vérifie x + (−x)(−x) + x = 0, on
peut conclure que (E, +) est un groupe abélien.
Comme la multiplication est distributive par rapport à l’addition dans R, c’est le
cas dans E, et donc E est un anneau commutatif.
1 1
Si x ∈ E \ {0}, ∈ R, il suffit de montrer que ∈ E pour conclure que E est un
x x
corps commutatif.
√ √ √
Montrons au préalable que a + b 2 + c 3 + d 6 = 0 avec a, b, c, d ∈ Q si, et
seulement si, a = b = c = d = 0. Une des deux implications étant claire, intéressons
nous à l’autre.
√ √ √ √ √ √
Si a + b 2 + c 3 + d 6 = 0 avec d = 0, alors 6√= α√ + β 2 + γ 3.
√ √ √ √ (α + β 2 )( 2 + γ) √
Donc 3 ( 2 − γ) = α + β 2, d’où 3 = 2
= α1 + β1 2 avec
√ 2 − γ √
α1 et β1 dans Q. Donc 3 = α12 + 2β12 + 2α1 β1 2. Comme 2 ∈ R \ Q, √ il s’ensuit
√
que α1 β1 = 0. Donc, soit α12 = 3, soit 2β
√1
2
= 3 ce
√ qui est impossible car 3 et √6
2 2 2
√ a + b 2 = −c 3. Donc 3c = a + 2b + 2ab 2
sont irrationnels. Donc d = 0 i.e.
qui implique a = b = c = 0 car 2 ∈ R \ Q.
√ √ √ √ √ √
Donc, si x = (a + b 2 ) + 3(c + d 2 ) = 0 alors y = (a + b 2) − 3(c + d 2 ) = 0.
√ √ √
xy = (a + b 2 )2 − 3(c + d 2 )2 = α + β 2 avec α, β ∈ Q.
√
xy(α − 2β)√ = α2 −2β 2 = √
0 implique
√ √ √
1 y(α − β 2 ) (a + b 2) − 3(c + d 2 ) (α − β 2 )
= = .
x α2 − 2β 2 α2 − 2β 2
1 √ √ √ 1
D’où = a + b 2 + c 3 + d 6 avec (a , b , c , d ) ∈ Q4 . Donc ∈ E.
x x
p√
3
18. a. Première solution : si où p et q sont des entiers naturels non nuls, alors
2=
q
p3 = 2q 3 . Dans la décomposition en facteurs premiers de p2 , tous les nombres
premiers sont élevés à une puissance 3α alors que dans le second membre, 2 a une
puissance 3β + 1, ce qui est absurde.
√3 p
Deuxième solution : si 2 = où p et q sont des entiers naturels non nuls et
Solutions
q
premiers entre eux, on écrit p3 = 2q 3 . Donc, 2 divise p. En notant p = 2p , p ∈ N
on obtient 4p3 = q 3 . D’où 2 divise q, ce qui contredit : p et q premiers entre eux.
b. Voir l’exercice 14 du chapitre 2.
122
122 Structures
Structures algébriques
algébriques usuelles
usuelles
pp pp pp √ √ √
√
c.
c. (i)
(i) Si Si aa = = ,, bb = = et et cc = = ,, on on aa aa + + bb 33 22 + + cc 33 44 = = 00 si, si, et
et seulement
seulement si, si,
q√
√ q qq √ √ qq
pqqq +
pq +ppqqqq 33 22+ +ppqq qq 33 44 == 0.
0. Comme
Comme qq qqqq =
= 0,0, le
le résultat
résultat est est établi.
établi.
√√
33
√ √
(ii)L’égalité
(ii)L’égalité (ii) (ii) avec
avec xx = = a, a,yy == bb 22 et et zz = = cc 33 44 donne
donne
xx+ +yy + +zz = = 00 ⇒ ⇒ xx33 + +yy33 + +zz33 − −3xyz
3xyz = = 00 ⇒ ⇒ aa33 + +2b 2b33 ++4c 4c33 − −6abc
6abc = = 0.0.
(iii)
(iii) Si abc =
Si abc = 0, 0, on on peutpeut supposer
supposer a, a,b,b,cc premiers
premiers entre entre eux, eux, sinon
sinon on on posepose
aa == δa δa,,bb == δb δb et
et cc = = δc δc avec
avec aa,,bb,,cc premiers
premiers entre entre eux eux et etl’on
l’on aa
aa33 ++2b 2b33 + +4c4c33 − −6abc
6abc = = 00 ⇐⇒ ⇐⇒ δδ33 aa33 + +2b 2b33 ++4c 4c33 −
−6a 6abbcc = = 0.
0.
33 33 33 33 33 33
aa + +2b 2b + +4c4c − −6abc
6abc = = 00 ⇐⇒ ⇐⇒ 2b 2b + +4c 4c − −6abc6abc = = −a−a .. Donc Donc 22 divise
divise a. a. Notons
Notons
aa == 2a 2a11 alors
alors 4a 4a3131++bb33+ +2c 2c33− −6a 6a11bc
bc = = 0,0, qui
qui implique
implique 22 divise divise b.b. EnEn notant
notant bb = = 2b
2b11
on
on obtient
obtient 2a 2a2121 + +4b 4b3131 +
+cc3131 − −6a 6a11bb11cc = = 0,0, cece qui
qui implique
implique 11 divise divise c.c. Ceci
Ceci contredit
contredit
a,
a,b,b,cc premiers
premiers entre entre√ eux.
√eux. Donc Donc abc abc = = 0.0. SiSi l’un
l’un des des trois
trois est est nul
nul etet pas
pas les
les deux
deux
autres,
autres, on aboutit àà 33 22∈∈Q.
on aboutit Q. Donc
Donc aa = = bb = = cc = = 00 sisi aa33+ +2b 2b33+ +4c4c33− −6abc
6abc = = 00 avec
avec
(a,
(a,b,b,c) c)∈∈ZZ33 et et même
même sisi (a, (a,b,b,c)c)∈∈Q Q33..
d.
d. E E⊂ ⊂ R.R. LaLa multiplication
multiplication et et l’addition
l’addition étant étant associatives,
associatives, commutatives,
commutatives, dans dans
R,
R, elles
elles le le sont
sont dansdans E. E. L’élément
L’élément neutre neutre pour pour la la loi
loi + + (resp.
(resp. pourpour la loi ..)) est
la loi est 00
(resp.
(resp. 1) 1) dans
dans E. E. Comme
Comme pour pour touttout xx∈∈E, E,−x −x∈∈E E et et vérifie
vérifie xx+ +(−x)(−x)
(−x)(−x)+ +xx = = 0,
0,
on
on peut
peut conclure
conclure que que (E, (E,+) +) estest unun groupe
groupe abélien.
abélien.
Comme
Comme la la multiplication
multiplication est est distributive
distributive par par rapport
rapport àà l’addition
l’addition dans dans R, R, c’est
c’est lele
cas
cas dans
dans E, E, et et donc
donc E E estest un un anneau
anneau commutatif.
commutatif.
11 11
Si xx∈∈E
Si {0},, ∈∈R,
E \\ {0} R, ilil suffit
suffit de de montrer
montrer que que ∈∈E E pour
pour conclure
conclure que que E E estest un
un
xx √√ √√ x x
33 33
corps
corps commutatif.
commutatif. Soit Soit xx = = aa+ +bb 22+ +cc 44 = = 0.0.
√√ √√ √ √ √√
11 (a (a+ +bj bj 33 22+ +cjcj22 33 44)(a )(a+ +bj bj22 33 22+ +cj cj 33 44))..
D’après
D’après b), b), = =
xx aa33 +
+2b 2b√ 33 +
√ +4c 4c33 −−6abc6abc√ √
22 22
11 (a (a − −2bc)
2bc)+ +(2c(2c − −ab)
ab) 22+33
+(b (b22 −−aa22)) 33 44
Donc
Donc = = ∈∈E. E.
xx aa33 + +2b 2b33 ++4c 4c33 − −6abc
6abc
nn
nn nn
19.
19. a. (1−
a. (1 −x) x) = = (−1)jjxxjj.. Donc,
(−1) Donc, par par intégration,
intégration,
jj
j=0
j=0
11 nn
nn
nn (−1) (−1)jj (1 (1− −x) x)n+1n+111
11 ..
(1−
(1 −x) x) dxdx = = = = − − ==
00 jj jj +
+ 1
1 n n ++ 1 1 00 n
n + +11
j=0
j=0
nn
(1−
(1 −x) x)nn − −11 nn
Pour tout
Pour tout xx∈∈R R,, == (−1)jjxxj−1
(−1) j−1
..
xx jj
j=1
j=1
n−1
n−1
11− −(1 (1−−x)x)nn 11− −(1(1− x)nn
−x)
Comme,
Comme, pour tout xx∈∈R
pour tout R,, == =
= (1−
(1 x)kk,, on
−x) on obtient
obtient
xx 11−
−(1 (1−−x)
x)
k=0
k=0
nn nn
nn (−1)(−1)j−1 j−1
11..
par
par intégration,
intégration, =
=
jj jj kk
j=1
j=1 k=1
k=1
nn
nn jj
b. ∀x∈∈R,
b. ∀x R,(1
(1++x)x)nn == xx ..
jj
j=0
j=0
nn
nn j−1
Par
Par dérivation, ∀x∈∈R,
dérivation, ∀x R,n(1n(1+ +x)x)n−1n−1
== jj xxj−1..
jj
j=0
j=0
Structures algébriques usuelles 123
n
n
Pour x = 1, on obtient j = n2n−1 .
j
j=0
n
1
2n+1 − 1 1 n
De même, on a (1 + x)n dx = = .
0 n j=0
j + 1 j
a a a+1
c. On sait que ∀b a, + = .
b−1 b b
a a + 1 a
p+k
p+k
Donc = − . D’où = αk+1 − αk où αk = .
b b b−1 p p−1
p + k
n−p p + k
n−p n−p
Donc : = 1+ = 1+ (αk+1 − αk ) = αn−p+1 par
k k
k=0 k=1 k=1
télescopage. D’où le résultat.
2n
2n 2n 2n
20. (1 + 1)2n = > ⇒ 4n > .
k n n
k=0
2n + 1 2n + 1 2n + 1
2n+1
2n + 1
2n+1 n
(1 + 1) = 2.4 = > + =2
k n n+1 n
k=0
n n
car = . D’où le résultat.
p n−p
Travail dirigé
Entiers de Gauss
Partie I
Partie II
1. Montrer que G est un anneau constitué d’éléments de C. Quels sont ses éléments
inversibles ? On appelle G l’anneau des entiers de Gauss et l’on note G = Z[i].
b
On dit que a divise b, dans G, a = 0, lorsque ∈ G. On note, pour a ∈ G, D(a)
a
l’ensemble des diviseurs de a.
2 a = bq + r
2. a. Montrer que : ∀(a, b) ∈ G × G \ {0} , ∃(q, r) ∈ G , Utiliser I.
|r| < |b|
b. Montrer que le couple (q, r) est unique si et seulement si b divise a.
c. Quels sont les diviseurs de 2 dans G ?
d. Montrer que 1 + i divise a dans G si et seulement si e(a) − m(a) est pair.
3. a. Soit (a, b, q, r) ∈ G4 tel que a = bq +r. Montrer que : D(a)∩D(b) = D(b)∩D(r).
b. Montrer que pour tous a, b non nuls de G il existe un unique élément, noté a ∧ b
dans G tel que : D(a) ∩ D(b) = D(a ∧ b) et e(a ∧ b) > 0, m(a ∧ b) 0.
c. Calculer (4 − 7i) ∧ (8 + i).
4. Soient a, b non nuls dans G.
a. Montrer que : (a ∧ b = 1) ⇐⇒ (∃(u, v) ∈ G2 , au + bv = 1.
b. Montrer que : (a ∧ b = 1) ⇒ (a ∧ b2 = a2 ∧ b2 = 1).
c. Soit c dans G ; montrer que si (a ∧ b = 1) et si a divise bc alors a divise c.
Solution
Partie I
1
R1 = {0} ; R2 : 0 < x , 0 y 1 − 1 − x2 .
2
1,
R3 : 0 < x < 1 − 1 − x2 y 1 − 1 − (1 − x)2
2
1 1
R4 : 1 − √ < x , 1 − 1 − (1 − x)2 < y x. (faire un dessin)
2 2
1 + i 2√ 2 1+i
4. − (1 + i) = < 1 donc ∈ R4
3 3 3
1 + i 3√ 2 1 + i √10 1+i
− (1 + i) = > 1 et − i = < 1 donc ∈ R3
4 4 4 4 4
5 + i √146 5 + i 5+i
− i = > 1 et − 1 < 1 donc ∈ R2
12 12 12 12
Partie II
1. G est non vide car 1 ∈ G. Soit (x, y) ∈ G2 , il existe (m, n, p, q) ∈ Z4 tels
que x = m + in et y = p + iq. On a : x − y = (m − p) + i(n − q) et
xy = (mp − nq) + i(mq + np). (Z, +, .) étant un anneau commutatif, G un anneau
contenu dans C. Notons que pour tout z ∈ G, |z|2 ∈ N.
z est inversible dans G si, et seulement si, il existe z ∈ G tel que zz = 1.
zz = 1 ⇒ |z|2 |z |2 = 1 ⇐⇒ |z|2 = |z |2 = 1 (cf. remarque précédente). Donc
m2 +n2 = 1 D’où (m, n) ∈{(1, 0), (−1, 0), (0, 1), (0, −1)} i.e. z ∈{1, −1, i, −i} = U4 .
La réciproque étant évidente, les éléments inversibles de G sont les éléments de
U4 . a
2. a. ∀(a, b) ∈ G × G − {0}, ∃q ∈ G, − q < 1. Donc |a − bp| < |b| et a − bq = r ∈ G.
b
D’où le résultat. Notons qu’il peut y avoir jusqu’à quatre couples (q, r) et que l’on
1
peut obtenir |a − bp| √ |b| (cf.II.A.2.)
2 a a
b. Il n’y a unicité de (q, r) que si k = 1 i.e. ∈ G i.e. b divise a.
b b
c. On a des diviseurs évidents dans G de tout z ∈ G, à savoir les αz où α ∈ U4 .
De plus pour tout u de G divisant z, les αu divisent z.
Si (a, b) ∈ G × G − {0}, b divise a, alors |b|2 divise |a|2 dans N car a = bc implique
|a|2 = |b|2 |c|2 . Si b divise a et n’est pas de la forme α où αa avec α ∈ U4 , alors |b|2
est un diviseur de |a|2 distinct de 1 et |a|2 .
Si a = 2, alors |a|2 = 4 et les diviseurs de a non évidents sont tels que |b|2 = 2
d’où b = ±1 ± i. Réciproquement, si |b|2 = 2, alors bb̄ = 2, donc b divise bien 2.
En conclusion : 2 a 12 diviseurs dans G qui sont 2α, α, (1 + i)α où α ∈ U4 .
d. Si 1 + i divise a, alors |1 + i|2 divise |a|2 dans N , donc |a|2 est un entier naturel
pair, d’où e(A) et m(a) ont même parité.
Réciproquement si e(a) = m et m(a) = n ont même parité,
supposons m = 2m et n = 2n où (m , n ) ∈ Z2 , alors 2 divise a dans G et
donc 1 + i divise a dans G d’après la question précédente et par transitivité de la
relation de divisibilité ;
supposons m = 2m + 1 et n = 2n + 1 où (m , n ) ∈ Z2 , alors a = 2a + 1 + i
Solutions
où a ∈ G. Or 1 + i divise 2 dans G, donc 1 + i divise a.
3. a. Si c divise a et b alors c divise r = a − bq donc c divise b et r i.e.
D(a) ∩ D(b) ⊂ D(b) ∩ D(r).
c divise r et b alors c divise a = bq + r donc c divise b et a i.e.
126 Structures algébriques usuelles
Rappels de cours
Si P = an X n est un polynôme non nul de K[X], on considère l’ensemble des
entiers naturels tels que an soit non nul. Le plus grand de ces entiers est appelé,
degré de P et noté deg(P ), le coefficient associé est appelé coefficient dominant.
On dit que P est unitaire lorsque son coefficient dominant est 1.
On pose deg(0K[X] ) = −∞ . On prouve aisément :
deg(P + Q) max deg(P ), deg(Q) avec égalité si deg(P ) = deg(Q),
deg(P Q) = deg(P ) + deg(Q),
deg(P ◦ Q) = deg(P ) × deg(Q) si ni P ni Q n’est nul.
Pour tout entier naturel n, on note Kn [X] l’ensemble des polynômes de degré au
plus égal à n.
1. Division euclidienne
Soient A et B deux polynômes de K[X] avec B non nul. Il existe un unique couple
(Q, R) d’éléments de K[X] tel que A = BQ + R et deg(R) < deg(B).
2. Dérivation
L’application D : K[X] → K[X], P → P est un endomorphisme
surjectif d’espace
vectoriel de noyau K0 [X], pour tout n ∈ N, D Kn+1 [X] = Kn [X].
Formule de Leibniz
n
2 n
Si n ∈ N et (P, Q) ∈ K[X] alors Dn (P Q) = Dk (P )Dn−k (Q).
k
k=0
Formule de Taylor polynomiale
∞
P (k) (a)
Soit P un élément de K[X] et a ∈ K, P (X) = (X − a)k .
k!
k=0
3. Racines
Le nombre de racines de P est au plus égal à son degré.
α ∈ K est racine de P d’ordre p si, et seulement si, l’une des assertions suivantes
est vérifiée.
(i) (X − α)p divise P et (X − α)p+1 ne divise pas P .
(ii) P (α) = P (α) = · · · = P (p−1) (α) = 0 = P (p) (α).
128 Polynômes et fractions rationnelles
n
dont la réciproque est (y1 , . . . , yn ) → yi Li .
i=1
9. Décomposition des fractions rationnelles réelles
A
Dorénavant, on pose F = où (A, B) ∈ R[X]2 , B = 0.
B
Il faut, la plupart du temps, se ramener à une partie entière nulle i.e. au cas
deg(A) < deg(B). Pour cela on effectue la division euclidienne de A par B :
R
A = BE + R ⇒ F = E + .
B
Forme de la décomposition
• Faire la liste des pôles avec ordre de multiplicité en regroupant chaque pôle
complexe non réel avec son conjugué.
p
ak .
• Partie polaire associée à α pôle réel d’ordre p :
(X − α)k
k=1
p
λk X + µ k
• Partie polaire associée à deux pôles non réels z et z d’ordre p : où
T (X)k
k=1
T (X) = (X − z)(X − z) = X 2 − 2X e(z) + |z|2 .
• Écrire a priori que F est la somme de ses parties polaires à l’aide de coefficients
indéterminés.
Détermination pratique des coefficients
Il est hors de question de réduire au même dénominateur puis
d’identifier.
• Pour α pôle réel d’ordre p on a : ap = (X − α)p F (X) (α).
A(α)
Remarque : pour p = 1 la formule a1 = est souvent très utile.
B (α)
• Pour z et z pôles non réels d’ordre p on a : λp z + µp = T (X)F (X) (z)
• La limite de xF (x) quand x → ∞ est souvent utile.
• On peut calculer la valeur de F (β) pour des réels β bien choisis.
• Méthode du développement asymptotique pour α pôle réel d’ordre p 3 :
Poser h = x − α i.e. x = α + h, on a alors :
C(h) p
ak 1
F (x) = G(h) = p = +o .
h D(h) h→0 h k h
k=1
1
Un développement asymptotique de G au voisinage de 0 à l’ordre donne donc
h
toute la partie polaire.
On peut, si l’on préfère, calculer un développement limité de hp G(h) d’ordre p − 1
au voisinage de 0.
130 Polynômes et fractions rationnelles
• Décomposer dans C(X) puis regrouper les pôles conjugués (on ne le fait que
λ
dans le cas de pôles non réels tous d’ordre 1), on utilisera : si est la partie
X −z
λ
polaire associée à z alors est celle associée à z.
X −z
k
Notons, pour terminer ces rappels que si P = λ (X−zi )ωi , alors la décomposition
i=1
ωik
P P .
en éléments simples de est =
P P i=1
X − zi
10. Application au calculde primitives
ln |x − a| + C si n = 1
dx
Si a ∈ R, = −1 ; x < a ou x > a.
(x − a)n + C si n 2
(n − 1)(x − a)n−1
x − e(a)
ln |x − a| + i arctan + C si n = 1
dx m(a)
Si a ∈ C \ R, = −1
(x − a)n
+C si n 2
(n − 1)(x − a)n−1
ax + b
Pour calculer dx, on écrira ax+b = a(x−p)+b+ap pour exprimer
(x − p)2 + q 2
sous la forme d’un logarithme et d’un arctan.
n
3. Soit n ∈ N \ {0, 1}, P (X) = ak X k avec an = 0. Montrer que les racines de P
k=0 a
k
dans C sont dans le disque z ∈ C |z| 1 + max .
1k<n an
Polynômes et fractions rationnelles 131
4. Soit Fn (x) = tan n arctan(x) où n ∈ N . Montrer que Fn est une fonction
rationnelle. Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle associée.
9. Soient k un entier naturel non nul, n1 , n2 , . . . , nk des entiers naturels tels que pour
tout j ∈[[1, k]], nj ≡ j − 1 mod [k].
k−1
k
Montrer que dans R[X] le polynôme X j divise le polynôme P = X nj .
j=0 j=1
11. Pour tout entier naturel non nul n, on note Pn le polynôme à coefficients complexes
1
défini par Pn = (X + i)2n+1 − (X − i)2n+1 .
2i
132 Polynômes et fractions rationnelles
kπ
Déterminer les racines de Pn . En conclure que les nombres cotan2 avec
2n + 1
n
2n + 1
1 k n sont les racines du polynôme Qn = (−1)p X n−p .
2p + 1
p=0
n kπ n kπ
Calculer successivement cotan2 sin−2 .
2n + 1 2n + 1
k=1 k=1 π
À l’aide de l’encadrement sin(α) < α < tan(α) valable pour tout α ∈ 0, établir
2
1 2n + 1 2
n
1
2n(2n − 1) < 2n(2n + 2).
6 kπ 6
k=1
∞
1 π2 .
En conclure que =
k2 6
k=1
12. a. Montrer que, pour tout couple (A, B) ∈ K[X]2 de polynômes non tous deux nuls
et non constants, si D = A ∧ B, il existe un unique couple (U, V ) ∈ K[X]2 tel que :
D = AU + BV, deg(U ) < deg(B) − deg(D), deg(V ) < deg(A) − deg(D).
Donner un moyen de les trouver.
b. Déterminer S, T de degré n − 1 tels que (1 − X)n S(X) + X n T (X) = 1.
2n−2
1 X 2n−1 .
On pourra utiliser la dérivée (n − 1)-ième de = Xj +
1−X j=0
1−X
P (−1) n
15. Soit P un polynôme de degré n tel que P (−1) = 0 et − . Montrer que
P (−1) 2
P a au moins une racine de module supérieur ou égal à 1.
16. a. Soit P ∈ Z[X] tel qu’il existe 4 entiers λi tels que P (λi ) = 7 pour i ∈{1, 2, 3, 4}.
Montrer que l’équation P (n) = 14 n’a pas de racine dans Z.
b. Montrer que si P ∈ Z[X] de degré 7 vaut ±1 en 7 valeurs entières distinctes,
alors P est irréductible dans Z[X] (et donc dans Q[X]).
c. Soient a1 , . . . , an des entiers distincts, montrer que le polynôme
P = 1 + (X − a1 )2 · · · (X − an )2 est irréductible dans Z[X].
Polynômes et fractions rationnelles 133
18. Soient P un élément de C[X], m et n deux entiers naturels premiers entre eux.
Montrer que (P m − 1)(P n − 1) divise (P − 1)(P mn − 1).
19. a. Montrer qu’il existe un unique polynôme Tn ∈ R[X] tel que, pour tout
x ∈ R, Tn (cos(x)) = cos(nx). On précisera les zéros, le degré et le coefficient do-
minant de Tn .
b. P ∈ R[X], normalisé de degré n 1.
Montrer que : (∃ x ∈[−1, 1], |P (x)| 21−n ) (1)
On pourra utiliser Tn polynôme de Tchebychev, Q = 2n−1 P − Tn , montrer que
kπ
deg(Q) < n et utiliser Q cos pour obtenir une contradiction si l’inégalité
n
(1) est fausse.
p
p
p
20. Si P (X) = X + a1 X p−1
+ · · · + ap = (X − λj ) ∈ C[X], on pose Sn = λnj
j=1 j=1
pour n ∈ N et S0 = p.
a. Montrer que : ∀n p, Sn + a1 Sn−1 + . . . + ap Sn−p = 0.
p
1 .
b. Montrer que : ∀z ∈ C \ {t ∈ C | P (t) = 0}, P (z) = P (z).
j=1
z − λj
c. Pour λ ∈ C, calculer b0 , b1 , . . . , bp tels que :
P (z) = (z − λ)(b0 z p−1 + · · · + bp−1 ) + bp .
d. Montrer que : ∀m p, Sm + a1 Sm−1 + . . . + am−1 S1 + mam = 0.
sh(x) x2 (x2 − 1)
c. f (x) = 3 ; d. f (x) =
ch (x) + sh3 (x) (x2 + 1)2 (x4 + x2 + 1)
1 .
changement de variable u = x +
x
π
cos(nt)
23. Pour n ∈ N et x ∈ R \ {−1, 1}, on pose In (x) = 2
dt.
0 1 − 2x cos(t) + x
t
a. Calculer I0 (x) et I1 (x). Penser au changement de variable u = tan .
2
b. Trouver une relation de récurrence en calculant In−1 (x) + In+1 (x).
c. Déterminer In (x) pour n ∈ N.
1. Une des deux implications est triviale. Supposons que, pour tout x ∈ R, P (x) 0.
La décomposition en facteurs irréductibles de P dans R[X] fournit
p q µ k
P (X) = λ (X − aj )νj (X − bk )2 + c2k
j=1 k=1
où les ak sont des réels distincts, les (bk , ck ) des éléments distincts de R × R et
les νj et µk des entiers naturels non nuls. Par hypothèse, les νj sont pairs. En
écrivant que νj = 2νj où νj appartient à N , on trouve que P (x) x→+∞ N
λx où
p q
N =2 νj + 2 µk . Puisque, pour tout x ∈ R, P (x) 0 et λ = 0, cela exige
j=1 k=1
√ 2
p
2
q µ k
λ > 0. On peut donc écrire P (X) = λ (X−aj )νj (X−bk )2 +c2k .
j=1 k=1
q
µ k q
(X − bk )2 + c2k = (X − zk )µk (X − zk )µk où zk = ak + ick .
k=1 k=1
q
On peut écrire (X − zk )µk = U (X) + iV (X) où U, V ∈ R[X].
k=1
q
Donc (X − zk )µk = U (X) − iV (X). Il s’ensuit que
k=1
q
µ k
(X − bk )2 + c2k = U 2 (X) + V 2 (X) et que le résultat est établi avec
k=1
Polynômes et fractions rationnelles 135
p
p
√ √
A(X) = λ U (X) (X − aj )νj et B(X) = λ V (X) (X − aj )νj .
j=1 j=1
n
P 1
. Donc S1 = − P (a) .
2. a. =
P X − αk P (a)
k=1
P n
1 P 2 (a) − P (a)P (a) .
=− 2
implique S2 =
P (X − αk ) P 2 (a)
k=1
P Q Q n
1
b. =− implique 2 = .
P P 2 P (X − αk )2
k=1
Si P (x) = 0 alors Q(x) > 0. Si P (a) = 0 alors Q(a) = P 2 (a) > 0 puisque les
racines de P sont toutes simples.
P (k) (0) ,
c. Comme ak = on a ak−1 ak+1 < ak si, et seulement si,
k!
k + 1 (k) 2
P (k−1) (0)P (k+1) (0) < P (0) .
k
2
Il suffit de prouver que : ∀k ∈[[1, n − 1]], P (k−1) (0)P (k+1) (0) < P (k) (0) .
On déduit d’un exercice vu dans le chapitre Dérivation que si P est scindé sur R,
il en est de même de toutes ses dérivées. L’application de b. à P (k−1) qui est scindé
2
sur R donne : pour tout x ∈ R, Qk (x) = P (k) (x) −P (k−1) (x)P (k+1) (x) > 0. D’où
Qk (0) > 0 et le résultat.
ak
n−1 n−1
ak k
3. P (z) = 0 ⇐⇒ |P (z)| = 0 ⇒ 0 = z n + z k |z|n − z (1).
n n
k=0 k=0
a n−1 n−1
k . ak k |z|n − 1
Posons M = max Alors z M |z|k = M si |z| =
1.
0k<n an n |z| − 1
k=0 k=0
|z|n − 1 1 n
On déduit de (1) que 0 |z|n − M = |z| |z| − 1 − M + M ce
|z| − 1 |z| − 1
qui serait absurde si |z| > 1 + M .
4. Des exercices sur les nombres complexes, on déduit que, pour tout θ ∈ R,
[n/2]
n
cos(nθ) = (−1)k sin2k (θ) cosn−2k (θ),
2k
k=0
[n−1/2]
n
sin(nθ) = (−1)k sin2k+1 (θ) cosn−2k−1 (θ).
2k + 1
k=0
Il en découle si cos(θ) = 0,
[n/2]
cos(nθ) n
= (−1)k tan2k (θ) et
Solutions
cosn (θ) 2k
k=0
[n−1/2]
sin(nθ) n
= (−1)k tan2k+1 (θ).
cosn (θ) 2k + 1
k=0
136 Polynômes et fractions rationnelles
[n−1/2]
n
(−1)k x2k+1
2k + 1
k=0 .
Avec θ = arctan(x) , il vient Fn (x) =
[n/2]
n
(−1)k x2k
2k
k=0
Fn est bien une fonction rationnelle. Ses pôles sont les x tels que cos(nθ) = 0 i.e.
(2k + 1)π , n − 1
les xk = tan(θk ) où θk = k ∈[[0, n − 1]] \ = E. Si n est pair, Fn
2n 2
a n pôles distincts et si n est impair, Fn a (n − 1) pôles distincts.
ak
Donc Fn (X) = avec
X − xk
k ∈ E
ak = lim (x − xk )Fn (x) = lim tan(θ) − tan(θk ) tan(nθ).
x→xk θ→θk
tan(θ) − tan(θk )
Or lim = tan (θk ) = 1 + tan2 (θk ) = 1 + x2k
θ→θk θ − θk
θ − θk −1 1
et (θ − θk ) tan(nθ) = sin(nθ) −−−→ sin(nθk ). =− .
cos(nθ) − cos(nθk ) θ→θk n sin(nθk ) n
1 + x2k .
Donc ak = −
n
n−1
6. a. (1 − z)P (z) = a0 − (ak−1 − ak )z k − an z n+1
k=1
n−1
d’où a0 = (ak−1 − ak )z k + an z n+1 et donc, si |z| < 1, par inégalité triangulaire,
k=1
n−1
a0 < (ak−1 − ak ) + an = a0 : absurde.
k=1
n a
k , on a b0 · · · bn > 0
b. Q(rX) = ak rk X k et, en posant r = min
k=0 0kn−1 ak+1
bk a
k
d’où, si P (rz) = 0 alors |z| 1 et donc |rz| min .
0kn−1 ak+1
De plus, comme z = 0, on a 0 = P (z) = z n an + an−1 z−1 + · · · + a0 z −n et donc
ak+1
an + an−1 z −1 + · · · + a0 z −n = 0 d’où |z −1 | min
a 0kn−1 ak
k
i.e. |z| max .
0kn−1 ak+1
kπ
7. (z + 1)n = e2ina ⇐⇒ z + 1 = exp 2i a + où k ∈[[0, n − 1]].
n
Les racines du polynôme P (X) = (X + 1)n − e2ina sont les zk , 0 k < n − 1
kπ kπ .
où zk = 2i exp i a + sin a +
n n
Des relations entre coefficients et racines d’un polynôme on déduit que
n
zk = (−1)n (1 − e2ina ) = −2i(−1)n eina sin(na).
k=1
n
n
kπ
D’autre part, zk = Pn (a) 2i exp i a + = 2n i2n−1 eina Pn (a).
n
k=1 k=1
sin(na)
Il s’ensuit que Pn (a) = n−1 .
2
1 . sin(na)
n−1
kπ .
Si sin(a) = 0, on peut en déduire que n−1
= sin a +
2 sin(a) n
k=1
n .
Par passage à la limite quand a tend vers 0, on trouve Qn = n−1
2
kπ (2p + 1 − k)π p kπ
Comme sin = sin , on a Q2p+1 = sin2 .
2p + 1 2p + 1 2p + 1
k=1
kπ p kπ √2p + 1
Pour 1 k p, on a sin > 0, il vient donc sin = .
2p + 1 2p + 1 2p
k=1
p−1
kπ √
p
En procédant de même, on obtient sin = p−1 .
2p 2
k=1
n
n
8. Si P = αk X k alors P (P (X)) − P (X) = αk (P (X))k − X k .
Solutions
k=0 k=0
k−1
(P (X))k − X k = P (X) − X Qk (X) où Qk (X) = (P (X))j X k−1−j .
j=0
138 Polynômes et fractions rationnelles
En écrivant P (P (X)) − X = P (P (X)) − P (X) + P (X) − X , on a
n
P (P (X)) − X = (P (X) − X) 1 + αk Qk (X) et le résultat.
k=1
k
k
9. nj = j − 1 + j k, j ∈ N. Si P = X j−1+j k et Q = X j−1 , alors
j=1 j=1
k
(X − 1)Q(X) = X k − 1. Comme P − Q = X j−1 ((X k )j − 1), on a Q qui divise
j=1
(X k − 1) et par suite (P − Q), donc Q divise P .
i2kπ
11. Pn (z) = 0 ⇐⇒ (z + i)2n+1 = (z − i)2n+1 ⇐⇒ z + i = (z − i)e 2n+1 , k ∈[[0, 2n]].
kπ
Donc Pn (z) = 0 ⇐⇒ z = zk = cotan , 0 k 2n.
2n + 1
2n + 1 ik − (−i)k
2n+1 n
2n + 1
Pn (X) = X 2n+1−k = (−1)p X 2(n−p) .
k 2i 2p + 1
k=0 p=0
Donc Pn (X) = Qn (X 2 ). Les racines de Qn sont les zk2 , 1 k n.
Des relations entre coefficients et racines, on déduit :
n 2n + 1
n (−1) n kπ
3 (2n)(2n − 1) .
zk2 = = = cotan2
2n + 1 6 2n + 1
k=1 (−1)n k=1
1
1 , −2 kπ n(2n + 2) .
n
Comme 1 + cotan2 = sin =
sin2 k=1 2n + 1 3
n kπ n
2n + 1 2 n kπ
Donc cotan2 < < sin−2 .
2n + 1 kπ 2n + 1
k=1 k=1 k=1
n
(2n)(2n − 1) (2n + 1)2 1 2n(n + 1) .
i.e. < <
6 π2 k2 3
k=1
n
1 π2 .
Par encadrement, lim 2
=
n→∞ k 6
k=1
= Rk−1 − Rk Qk .
Si le résultat est vrai pour Rk et Rk−1 , alors Rk+1
Rk+1 = AUk−1 + BVk−1 − Qk (AUk + BVk ) = A Uk−1 − Uk Qk ) + B(Vk−1 − Qk Vk ),
Donc Rk+1 = AUk−1 + BVk−1 .
• De même, on montre par récurrence que :
∀k 1, deg(Uk ) = deg(B) − deg(Rk−1 ) et deg(Vk ) = deg(A) − deg(Rk−1 ),
ce qui implique, puisque la suite des degrés des restes est strictement décroissante,
que deg(Uk−1 ) < deg(Uk ) et deg(Vk−1 ) < deg(Vk ).
Explicitons la récurrence pour Uk .
R0 = B. Alors 0 = deg(B) − deg(R0 ) ; deg(U2 ) = deg(Q1 ) = deg(B) − deg(R1 ).
Si le résultat est vrai pour k − 1 et k,
Uk+1 = Uk−1 − Uk Qk ⇒ deg(Uk+1 ) = deg(Uk Qk ) car deg(Uk−1 ) < deg(Uk ).
deg(Qk ) = deg(Rk−1 ) − deg(Rk ) ;
deg(Uk+1 = deg(Uk ) − deg(Qk ) = deg(B) − deg(Rk−1 ) + deg(Rk−1 ) − deg(Uk ) .
L’application de ce résultat à Rp = D donne l’existence de (Up , Vp ) tel que
= Rp = AUp + BVp avec
D
deg(Up ) = deg(B) − deg(Rp−1 ) < deg(B) − deg(Rp ) = deg(B) − deg(D)
.
deg(Vp ) = deg(A) − deg(Rp−1 ) < deg(A) − deg(Rp ) = deg(A) − deg(D)
Prouvons l’unicité.
Notons A = DA1 , B = B1 D. Alors A1 ∧ B1 = 1.
AU + BV = D ⇐⇒ A1 U + B1 V = 1 avec deg(U ) < deg(B) − deg(D) = deg(B1 )
et deg(V ) < deg(A) − deg(D) = deg(A1 ).
S’il existe S, T ∈ K[X], A1 S + B1 T = 1, deg(S) < deg(B1 ) et deg(T ) < deg(A1 ),
alors A1 (U − S) = B1 (T − V ). D’après le lemme de Gauss A1 |(T − V ).
Il existe Q ∈ K[X] tel que T = V + QA1 . On déduit de A1 (U − S) = B1 (T − V )
que S = −U + QB1 car B1 = 0.
Or deg(T − V ) < deg(A1 ) et A1 |(T − V ), donc T = V et par suite U = S.
2n−2
2n−2
1 − X 2n−1 1 X 2n−1 .
b. = Xj ⇒ = Xj +
1−X j=0
1−X j=0
1−X
La dérivée (n − 1)-ième des deux membres s’écrit :
2n−2
(n − 1)! X n An (X)
= j(j − 1) · · · (j − n + 2)X j−n+1 + où An ∈ R[X],
(1 − X) j=n−1 (1 − X)n
X 2n−1
car est une fraction rationnelle de pôle 1 et de racine 0 d’ordre (2n − 1).
1−X
La division des deux membres par (n−1)! et le changement de variable j −n+1 = k
1 n + k − 1
n−1
X n An (X)
donne = X k
+ .
(1 − X)n k (n − 1)!(1 − X)n
k=0
n + k − 1
n−1
X n An (X) .
n
Donc 1 = (1 − X) Xk +
k (n − 1)!
k=0
Solutions
n−1
n+k−1
Donc S(X) = X k et comme 1 = X n S(1 − X) + (1 − X)n T (X),
k
k=0
on déduit de l’unicité que T (X) = S(1 − X).
140 Polynômes et fractions rationnelles
n
P 1 .
15. Soient x1 , . . . , xn les racines de P dans C, on a =
P X − xk
k=1
n
P (−1) 1 n
D’après l’énoncé, P (−1) = 0 et − = .
P (−1) 1 + xk 2
k=1
1
n
1 1 − xk
n
Donc − = 0 ().
xk + 1 2 2(xk + 1)
k=1 k=1
1−x 1 − |xk |2
k
Si |xk | < 1, alors e = > 0. Donc, si tous les xk étaient
2(xk + 1) 2|xk + 1|2
de module strictement inférieur à 1, l’inégalité () ne pourrait avoir lieu. D’où la
conclusion. P a au moins un zéro de module supérieur à 1.
Donc pour tout k ∈[[1, 4]], (x − xk ) ∈{−1, −7, 1, 7}. Les (x − xk ) étant deux à deux
distincts, tout comme les xk , on a (x − x1 )(x − x2 )(x − x3 )(x − x4 ) = 49.
Si x est choisi tel que Q(x) = 0, c’est possible puisque Q = 0, on a |P (x) − 7| 49,
ce qui est absurde, puisque P (x) − 7 = 7.
b. Si P (x) = Q(x)R(x), Q, R ∈ Z[X] et, par exemple deg(Q) 3 et Q = ±1.
On a deg(Q) = 0 car, sinon, pour tout x ∈ Z, |Q(x)| 2 et alors pour tout
x ∈ Z, |P (x)| 2 sauf pour un nombre fini (les éventuelles racines de R).
Pour x = bk , 1 k 7, P (bk ) = ±1 ⇒ Q(bk ) = ±1 et R(bk ) = ±1.
Pour au moins 4 valeurs de k, Q prend la même valeur +1 ou −1. Comme
deg(Q) 3, le polynôme est constant : absurde.
c. Si P = 1 + (X − a1 )2 · · · (X − an )2 = QR où Q, R ∈ Z[X] et Q, R = ±1.
Pour tout x ∈ R, P (x) > 0. Quitte à changer Q et R en −Q, −R, on suppose
Q(x) > 0 et R(x) > 0 pour tout nombre réel x. Puisque P est unitaire, il en est
de même de Q et R. On a aussi, Q(ak )R(ak ) = 1, donc Q(ak ) = R(ak ) = 1.
Si l’un des polynôme est de degré < n, il est constant et égal à 1, ce qui contredit
une hypothèse, donc deg(Q) = deg(R) = n. Comme Q et R sont de même degré,
unitaires et prennent les mêmes valeurs en n points distincts, on a Q = R. En
effet, Q − R est un un polynôme de degré n − 1 qui a n racines distinctes.
Donc
P (X) = Q2 (X) = 1 + (X − a1 )2 · · · (X − an )2 , ce qui implique
Q(X) − (X − a1 ) · · · (X − an ) Q(X) + (X − a1 ) · · · (X − an ) = 1.
Chacun de ces facteurs est donc constant, par suite leur somme qui est égale à
2Q(X) ce qui contredit deg(Q) = n.
2kiπ 2iπ
18. On vérifie que pour m et n premiers entre eux, exp = exp pour
n n
m
m
(k, ) ∈[[1, n − 1]] × [[1, m − 1]]. Donc 1 est racine double de (X − 1)(X − 1).
Or X nm − 1 = (X m )n − 1 = (X n )m − 1 est divisible par (X n − 1) et (X m − 1),
2kiπ
donc (X − 1)(X nm − 1) a 1 pour racine double et exp , exp 2iπ pour
n m
(k, ) ∈[[1, n − 1]] × [[1, m − 1]] pour racines.
établit une bijection entre [0, π] et [−1, 1], pour tout y ∈[−1, 1], Tn (y) = P (y).
Le polynôme Tn − P de R[X] ayant une infinité de racines réelles est le polynôme
nul. Donc P = Tn . Le polynôme Tn est appelé polynôme de Tchebychev.
142 Polynômes et fractions rationnelles
(2k + 1)π
Tn (cos(θ)) = 0 ⇐⇒ cos(nθ) = 0 ⇐⇒ θ = = θk avec k ∈ Z.
2n
Pour k ∈[[0, n − 1]], les θk sont deux à deux distincts et éléments de [0, π]. Comme
cos établit une bijection entre [0, π] et [−1, 1], les xk = cos(θk ) sont n racines
distinctes de Tn . Comme Tn est un polynôme de degré n, on a toutes les racines
n−1
de Tn . On peut écrire Tn (X) = 2n−1 (X − xk ).
k=0
b. Supposons que, pour tout x ∈[−1, 1], 21−n < |P (x)|, le polynôme Q défini par
Q = 2n−1 P − Tn ∈ Rn [X] est de degré < n car le coefficient de X n est nul.
kπ kπ
Q cos = 2n−1 P cos − (−1)k est du signe de (−1)k , 0 k n.
n n
Donc Q a (n+1) changements de signes sur [−1, 1] donc n racines réelles distinctes
d’après le théorème des valeurs intermédiaires, puisque la fonction Q est continue
sur [−1, 1]. Comme deg(Q) < n, le polynôme Q est nul, ce qui est impossible.
X +2 a a1 a2 a3 a4 .
21. a. F (X) = 4
= + + 2
+ 3
+
X(X − 1) X X − 1 (X − 1) (X − 1) (X − 1)4
On a facilement, a = 2 par la méthode des pôles.
3+h 3 + h 2 3 3
F (1 + h) = 4 = 1 − h + h − h + o(h ) .
h (1 + h) h→0 h4
1
F (1 + h) = 4 3 − 2h + 2h2 − 2h3 + o(h3 ).
h→0 h
Donc a4 = 3, a3 = −2 , = a2 = 2 et a1 = −2.
a b α1 β1 α2 β2 .
b. F (X) = + + + + +
X −i X +i X −j (X − j)2 X +j (X + j)2
Par parité, a = −b, α1 = −β1 et α2 = β2 .
1 ij 1 −1 .
Par la méthode des pôles, a = 2 2
= − et α2 = 2 2
=
2i(−1 − j ) 2 (j + 1)(2j) 4
1 2
Le calcul de F (0) permet d’obtenir α1 = (3j − 4).
8
a a1 a2 a3
c. F (X) = X + 3 + + + + par division euclidienne.
X X − 1 (X − 1)2 (X − 1)3
On a classiquement a = −1 et a3 = 2.
2 X 4 + X 3 + X 2 + 2X − 1
F (X) − = ; d’où a2 = 4.
(X − 1)3 X(X − 1)2
2 4 X 3 + 2X 2 + 3X + 1
F (X) − 3
− 4
= ; d’où a1 = 7.
(X − 1) (X − 1) X(X − 1)
d. On sait que X 2 − 2X cos(a) + 1 = (X − eia )(X − e−ia ).
α1 α2 β1 β2 .
F (X) = + + +
X − eia X − e−ia X − eib X − e−ib
1
Par la méthode des pôles, α1 = ia −ia
(e − e )(e − 2eia cos(b) + 1)
2ia
1 ie−ia .
α1 = −ia
=
(−2i sin(a))e (2(cos(a) − cos(b)) 4 sin(a)(cos(b) − cos(a))
L’échange de a en −a dans cette expression donne α2 . L’échange de a en b dans
les expressions de α1 et α2 donne β1 et β2 .
n−1
αk
1 . D’où αk = 1 .
e. Avec les notations de l’exercice 18, =
Pn (X) X − xk Pn (xk )
k=0
Comme cos(nθ) = Pn (cos(θ)), par dérivation, −n sin(nθ) = − sin(θ)Pn (cos(θ)).
(2k + 1)π n(−1)k .
Comme xk = cos(θk ) où θk = on obtient Pn (xk ) =
2n sin(θk )
αn n−1
Xn − 1 + 2 1 2ikπ
f. F (X) = n
=1+2 n =1+2 où zk = e n .
X −1 X −1 X − zk
k=0
1 zk
αk = = .
nzkn−1 n
Solutions
a0 ak ak
n
(2n)!
g. F = n = + + car F (−X) = −F (X).
X X −k X +k
2 2 k=1
X (X − k )
k=1
144 Polynômes et fractions rationnelles
1 1 1
On trouve aisément par la méthode des pôles : a = , b = − et c = .
3 2 6
n n n+1
1 n+3
1 n
1 . Notons γn = 1
R(p) = a +b +c alors
p=1 p=1
p p=2
p p=4
p p=1
p
n 1 1 1 1 1 1 .
R(p) = (a + b + c)γn + b 1 + +c −1− − + + +
p=1
n+1 2 3 n+1 n+2 n+3
∞ 1 1 7.
Donc R(p) = −b + c − 1 − − =
p=1
2 3 36
1 .
22. a. f (X) =
(X 2 + 2X + 2)(X 2 + 2X + 5)
Première méthode :
X 2 + 2X + 2 = (X + 1)2 + 1 = (X − λ1 )(X − λ1 ) où λ1 = −1 + i et
X 2 + 2X + 5 = (X + 1)2 + 4 = (X − λ2 )(X − λ2 ) où λ2 = −1 + 2i.
α1 α1 α2 α2 .
Donc f (X) = + + +
X − λ1 X − λ1 X − λ2 X − λ2
On
détermine les coefficients complexes α1 et α2 et l’on calcule les primitives
dt
où λ ∈ C.
t−λ
Polynômes et fractions rationnelles 145
Deuxième méthode :
aX + b cX + d
f (X) = 2 + avec a, b, c, d réels.
X + 2X + 2 X 2 + 2X + 5
1 b d
lim xf (x) = 0 = a+c ; f (0) = = + . Si dans le produit f (X)(X 2 +2X +2)
x→+∞ 10 2 5
1 1
on substitue λ1 à X, on a = a(−1 + i) + b, d’où a = 0 et b = . On déduit des
3 3
1
deux autres égalités, c = 0 et d = − .
3
1 1 x + 1
Donc f (x)dx = arctan(x + 1) − arctan .
3 6 2
√ √
b. X 4 +1 = (X 2 +1)2 −2X 2 = (X 2 − 2 X +1)(X 2 + 2 X +1). On peut procéder
comme à l’exercice précédent.
aX + b cX + d .
f (X) = √ + √
2
X − 2X + 1 X + 2X + 1 2
La fonction x → f (x) étant paire, a = −c et b = d.
√
1 2a 2 1
f (i) = = − √ ⇒ a = − = −c ; f (0) = 1 ⇒ b = = d.
2 2 4 2
√ √
1 − 2X + 2 2X + 2 .
Donc f (X) = √ + √
4 X2 − 2 X + 1 X2 + 2 X + 1
En procédant comme dans les rappels, on trouve
1 x 2 + √ 2 x + 1 √2 √2 x
f (x)dx = √ ln √ + arctan
4 2 x2 − 2 x + 1 4 1 − x2
c. Faire le changement de variable t = th(x). D’où une primitive
1 1 + t2 1 2t − 1
.
F : x → ln + √ arctan √
6 1 − t + t2 3 3
1
1 − 2 dx du
d. f (x)dx = x = 2 2 .
1 2 2 1 u (u − 1)
x+ x +1+ 2
x x
1
La décomposition en éléments simples de 2 2 est immédiate et
X (X − 1)
x 1 x 2 − x + 1 .
F (x) = 2 + ln 2
x +1 2 x +x+1
cos(nt)
23. a. fn : t → est continue sur R car 1 − 2x cos(t) + x2 = |x − eit |2
1 − 2x cos(t) + x2
est non nul car |x| = 1. Donc In (x) est définie pour tout x ∈ R \ {−1, 1}.
π .
b. Le changement de variable recommandé donne I0 (x) =
|1 − x2 |
1
Comme f1 (x) = (1 + x2 )f0 (x) − 1 pour x = 0, on a
2x
xπ
si x ∈ ] − 1, 1[
Solutions
2
I1 (x) = 1 − x π et In (0) = 0 pour tout n 1.
si |x| > 1
2
x(x − 1)
c. Dorénavant, x ∈ R \ {−1, 0, 1}.
146 Polynômes et fractions rationnelles
π
In+1 (x) + In−1 (x) = 2 fn (x) cos(x)dx.
0
1 1 + x2
f1 (x) = (1 + x2 )f0 (x) − 1 ⇒ In+1 (x) + In−1 (x) = In (x).
2x x
(In (x))n0 est une suite récurrente linéaire d’ordre 2. Son équation caractéristique
1 + x2 1
est : r2 − r + 1 = 0 i.e. r − x r − = 0.
x x
1
Il existe un unique couple (a, b) ∈ R tel que ∀n ∈ N, In (x) = axn + b n .
x
a + b = I0 (x)
On détermine a, b en résolvant le système de Cramer :
ax + b = I1 (x)
x
πxn
si 0 < |x| < 1
2
Donc In (x) = 1 − xπ
n 2 si |x| > 1
x (x − 1)
Travail dirigé
n désigne un entier supérieur ou égal à 2, U l’ensemble z ∈ C |z| = 1 , α1 , . . . , αn
n
des nombres réels deux à deux distincts et P (X) = (X − αk ).
k=1
On se propose de montrer que le minimum de |P | sur U n’est atteint qu’en ±1.
1. Montrer l’existence d’un minimum de |P | sur U.
2. Traiter le cas où {α1 , . . . , αn } ∩ {−1, +1} =∅.
On suppose désormais {α1 , . . . , αn } ∩ {−1, +1} =∅.
R → R
3. Montrer que l’application f : 2 est de classe C ∞ avec :
θ → P (eiθ )
n
f (θ) αk sin(θ) ,
(i) ∀θ ∈ R, =2
f (θ) αk2 − 2αk cos(θ) + 1
k=1
(ii) pour tout θ ∈ R \ πZ,
n
f (θ)f (θ) − f 2 (θ) f (θ) 2 αk2 .
= cotan(θ) − 4 sin (θ) 2
f 2 (θ) f (θ) (αk − 2αk cos(θ) + 1)2
k=1
4. Conclure.
Polynômes et fractions rationnelles 147
Solution
1. θ → |P (eiθ )| est continue par composition sur le segment [0, 2π] à valeurs réelles
et donc admet un minimum.
2. Dans ce cas la valeur 0 est minimale et atteinte uniquement en tout point de
l’ensemble {α1 , . . . , αn } ∩ U i.e. en ±1.
n
n
3. Si θ ∈ R on a f (θ) = (eiθ − αk )(e−iθ − αk ) = αk2 − 2αk cos(θ) + 1 et donc,
k=1 k=1
comme produit, f est de classe C ∞ .
n
2
De plus f (θ) = 2αk sin(θ) × αj − 2αj cos(θ) + 1 d’où l’égalité (i).
k=1 j=k
2
f f (θ)f (θ) − f (θ)
(θ) =
f f 2 (θ)
n n
2αk cos(θ) 4αk2 sin2 (θ)
= − 2 .
αk2 − 2αk cos(θ) + 1 2
k=1 k=1 αk − 2αk cos(θ) + 1
Si θ ∈
/ πZ alors cos(θ) = sin(θ) × cotan(θ) d’où (ii).
4. Si f admet un minimum en un point θ0 de R \ πZ alors nécessairement f (θ0 ) = 0
n
f (θ0 ) αk2
d’où = −4 sin2 (θ0 ) 2 2 < 0 et, comme f (θ0 ) > 0,
f (θ0 )
k=1 αk − 2 cos(θ0 ) + 1
f (θ0 ) < 0.
Par continuité, sur un intervalle [θ0 − η, θ0 + η] on a f < 0 d’où le tableau
θ θ0 − η θ0 θ0 + η
f − −
f >0 0 <0
f
Rappels de cours
En revanche : un ∼ vn ⇒ un + wn ∼ vn + wn .
Si l’on doit additionner on écrira un = vn + o(vn ) d’où un + wn = vn + wn + o(vn )
et on regardera si o(vn ) est un o(vn + wn ) ou non.
2. Comparaison des fonctions
• Définitions
On suppose les fonctions définies sur un intervalle I dont a est élément ou extrémité
(finie ou infinie). On supposera également l’existence d’un voisinage V de a tel que
x ∈ V \ {a} ⇒ g(x) = 0.
f
On écrit f (x) = O g(x) si est bornée au voisinage de a,
x→a g
f
on écrit f (x) = o g(x) si admet 0 pour limite en a,
x→a g
f
et on écrit f (x) x→a g(x) si g admet 1 pour limite en a.
On en déduit les mêmes propriétés que pour les suites et les mêmes règles quant
aux opérations.
• Liste
x
e − 1 x→0
x x→0 ln(1 + x) x→0 sin(x) x→0 arcsin(x) x→0 tan(x) x→0
arctan(x) et
aussi x x→0 sh(x),
x2
2 x→0 1 − cos(x) x→0 ch(x) − 1,
ln(u) u→1 u − 1,
ex x→+∞
2 ch(x) x→+∞ 2 sh(x).
3. Développements limités
• Définitions et premières propriétés
On dit que f admet en a un développement limité d’ordre n s’il existe des réels
n
a0 , a1 , . . . , an tels que f (a + h) = ak hk + o(hn ).
h→0 k=0
Les coefficients a0 , a1 , . . . , an sont alors uniques et, si m n, le développement
m
limité de f en a à l’ordre m est f (a + h) = ak hk + o(hm ).
h→0 k=0
n
Le polynôme Pn (X) = ak X k est appelée partie régulière d’ordre n du
k=0
m
développement de f en a, le polynôme Pm (X) = ak X k est la troncature de Pn
k=0
à l’ordre m.
Si l’un au moins des ak est non nul on choisit p minimal tel que ap = 0 et en
changeant l’écriture
on obtient le forme dite normalisée
f (a + h) = hp a0 + a1 h + · · · + an hn + o(hn ) , développement d’ordre p + n.
h→0
On rappelle que f est continue en a (resp. dérivable en a) si, et seulement si, f
admet un développement limité d’ordre 0 (resp. 1) en a.
Si a = 0 et si f est paire (resp. impaire) alors 1 2k + 1 n ⇒ a2k+1 = 0 (resp.
0 2k n ⇒ a2k = 0).
Dans le cas ou a est infini on se ramènera au cas où a = 0 en utilisant le changement
1
de variable t = .
x
Analyse asymptotique 151
• Opérations
Les notations ici vont de soi
Combinaison linéaire
Si f (a + h) = P (h) + o(hn ), g(a + h) = Q(h) + o(hn )
h→0 h→0
alors (λf + µg)(a + h) = (λP + µQ)(h) + o(hn ).
h→0
Produit
Si, sous formes normalisées, f (a + h) = hp P (h) + o(hn )
h→0
et g(a + h) = hq Q(h) + o(hn ) , alors en notant S la troncature à l’ordre n du
h→0
produit P Q, (f g)(a + h) = hp+q S(h) + o(hn ) .
h→0
Composition
Si sous forme normalisée g(a + h) = hp Q(h) + o(hn ) où p 1 et, sans forme
h→0
normalisée, f g(a)+k = P (k)+o(k m ) où mp p+n, en notant S la troncature
k→0
à l’ordre n de P X p Q(X) , (f ◦ g)(a + h) = S(h) + o(hp+n ).
h→0
Quotient
n
1
On va utiliser la composition et le développement = hk + o(hn ).
1 − h h→0
k=0
On suppose que l’on a les formes normalisées f (a + h) = hp P (h) + o(hn )
h→0
et g(a + h) = hq Q(h) + o(hn ) avec q p. On pose b = Q(0) et on écrit
h→0
Q(X) = b 1 − S(X) .
f (a + h) hp−q 1
Alors = P (h) + o(hn ) × et, en utilisant la
g(a + h) h→0 b 1 − S(h) + o(hn )
composition et le produit, on développera le quotient à l’ordre p − q + n.
Intégration
n
a+h n
k n ak hk+1
Si f (a + h) = ak h + o(h ) alors f (t) dt = + o(hn+1 ).
h→0 a k+1
k=0 k=0
• Liste
La liste provient de l’application de la formule de Taylor-Young :
n
f (k) (a) k
si f est de classe C n au voisinage de a alors f (a + h) = h + o(hn ).
h→0 k!
k=0
n k n k 2k+1
x (−1) x
ex = + o(xn ), sin(x) = + o(x2n+1 ),
x→0 k! x→0 (2k + 1)!
k=0 k=0
n n
(−1)k x2k 2n x2k+1
cos(x) = + o(x ), sh(x) = + o(x2n+1 ),
x→0 (2k)! x→0 (2k + 1)!
k=0 k=0
n n
x2k xk
ch(x) = + o(x2n ), − ln(1 − x) = + o(xn ),
x→0 (2k)! k
k=0 k=1
α α(α − 1) 2 α(a − 1) · · · (α − n + 1) n
si α ∈ R, (1+x) = 1+αx+ x +· · ·+ x +o(xn ),
x→0 2 n!
x3 x3
tan(x) = x + + o(x3 ) et arctan(x) = x − + o(x3 ).
x→0 3 x→0 3
On obtiendra les développements limités de arcsin en 0 par intégration de ceux de
sa dérivée car c’est, en x, (1 − x2 )−1/2 .
152 Analyse asymptotique
• Utilisation géométrique
Si f (a + h) = a0 + a1 h + ap hp + o(hp ) où p 2 et ap = 0 alors la tangente
h→0
au graphe de f en a, f (a) a pour équation y = a0 + a1 (x − a) et la position du
graphe par rapport à cette droite est donnée par le signe local de ap hp . Ainsi le
graphe traverse la tangente en ce point si, et seulement si, p est impair.
S’il existe un intervalle ouvert de centre a sur lequel f est définie on a déjà vu que,
pour que f présente en a un extremum local, il faut a1 = 0.
Supposons que p est pair. Il s’agit un minimum si ap > 0 et d’un maximum sinon.
1. Si (xn )n est une suite récurrente définie par x0 > 0 et xn+1 = |xn − n|, montrer
n.
que xn n→∞
2
2, 1
2. Si (un ) ∈ RN , lim (un ) = 0 et un + un+1 n→∞
a-t-on un n→∞
?
n→∞ n n
Et si (un ) décroı̂t ?
n
3. Soit (un ) ∈ (R+ )N telle que : ∀n ∈ N, u2n+1 = uk .
k=1
n
Montrer que un −−−→ +∞ et un n→∞
2·
n→∞
5. Soit (a, b) ∈ R2 , 0 < b < a. Montrer que les suites (an ) et (bn ) définies par
2 1 1 1
a0 = a, b0 = b, = + et an+1 = (an + bn ) convergent et ont même
bn+1 an bn 2
limite = ϕ(a, b). Donner un équivalent de an − .
On pourra calculer an+1 − et an+1 + .
π π ,
6. Montrer que : ∀n ∈ N, ∃! xn ∈ nπ − , nπ + tan(xn ) = xn .
2 2
Déterminer (α, β, a, b, c) ∈ R tel que :
5
a b c 1
xn = nα + β + + 2 + 3 + o 3 .
n→∞ n n n n
Analyse asymptotique 153
√
7. ∀n ∈ N , un =
4 4
n+ (n − 1) + · · · + 4 1.
√
Montrer que un = o(n). On pourra comparer un et n. Montrer que
√ n→∞
un n→∞
4
n. Enfin donner un développement asymptotique à deux termes de un .
(−1)n 1
2. Si, pour tout n ∈ N , un = √ + alors (un )n converge vers 0 et
n n
(−1)n 1 −1/2 1 1 −1
un + un+1 = √ 1− 1+ + 1+ 1+
n n n n
(−1)n 1 1 1 2.
= √ O + 2+O n
n→∞
n→∞ n n n n
1.
Et pourtant un ∼
n
On suppose désormais que (un )n décroı̂t.
2,
Alors an = un + un+1 2un un + un−1 = an−1 et, comme an n→∞
n par
1.
encadrement 2nun −−−→ 2 i.e. un n→∞
n
n→∞
3. Si n ∈ N, u2n+2 − u2n+1 = un+1 > 0 donc (un )n1 est croissante. Si elle convergeait
vers on aurait 0 = 2 − 2 = , ce qui contredit la croissance de la suite.
Donc un −−−→ +∞. Comme u2n+1 − u2n = (un+1 − un )(un+1 + un ), on a
n→∞
un un 1
un+1 − un = = −−−→ . L’utilisation du travail
un+1 + un 2
un + u n + un n→∞ 2
un 1 n.
dirigé Théorème de Cesàro , on en déduit −−−→ i.e. un n→∞
n n→∞ 2 2
n ) α2
b. vn+1 − vn = 2−n−1 ln(u2n + un ) − 2−n ln(un ) = 2−n−1 ln(1 + u−1 −n−1
où
l’on a posé α = ln(1 + u0 ). On remarque que vn+1 − vn 0.
−1
p
p α −n α 1 − 2−p−1
Si p ∈ N, (vn+1 − vn ) = vn+p+1 − v0 2 × α.
n=0 2 n=0 2 1 − 1/2
(vn )n est croissante et majorée donc convergente.
c. D’après le calcul précédent et par croissance de (un ) − n on a :
Analyse asymptotique 155
n+p
n+p
p
k )2
2−p−1 ln(1+u−1 −n−1
(vk+1 − vk ) = vn+p+1 −vn = ln(1+u−1
n ) 2−k
k=n k=n k=0
d’où, quand p → ∞, 0 − vn 2−n ln(1 + u−1
n ) = o(2
−n
) car un −−−→ 0.
n→∞ n→∞
n n
Donc 2−n ln(un ) = vn = + o(2−n ) puis un = e2
× eo(1) n→∞ 2
e .
n→∞ n→∞
5. 0 < b0 < a0 .
an − bn
Si 0 < b0 < · · · < bn < an < · · · < a0 alors an − an+1 = > 0,
2
2 2 1 1 (an − bn )2
− = − > 0 et an+1 − bn+1 = > 0 d’où
bn bn+1 bn an 2(an + bn )
0 < b0 < · · · < bn+1 < an+1 < · · · < a0 , ce qui montre les convergences de
+
(an )n et (bn )n . Si on note et leurs limites alors = d’où = ∈]a0 , b0 [ .
2
1 2
Pour tout n ∈ N, an+1 bn+1 = an bn d’où an bn = 2 et donc an+1 = an +
2 an
1 2 1 2
d’où an+1 + = (an + ) et an+1 − = (an − ) puis, par quotient,
2an 2ann
2 2
an+1 − an − an − a0 − an −
= d’où =
n→∞
ce qui montre
an+1 + an + an + a0 + 2
2n
a0 − √
que an − n→∞ 2 a0 + avec = ab car (an bn )n est constante.
π π
6. Pour tout n ∈ N, ϕ : x → tan(x) − x est dérivable sur In = nπ − , nπ + avec
2 2
ϕ (x) = tan (x) > 0 sauf en nπ. ϕ réalise une bijection de In sur R d’où l’existence
2
√
7. u1 = 1 1. √ √
√
Supposons un−1 n − 1 et n 2, alors un = 4 n + un−1 4 n + n − 1 d’où
√ √ √ 1
un 4 n + n n car n + n n2 . En effet cela revient à 1 + √ n qui
n
1 √
découle de 1 + √ 2 n. Donc, par récurrence, pour tout n ∈ N , un n et,
n
donc, un = o(n).
n→∞
un−1 un−1 1/4 ,
Alors −−−→ 0 et, comme un = n1/4 1 + il vient un n→∞ 1/4
n .
n n→∞ n
1/4 1
Ensuite un = n1/4 1 + n−3/4 + o(n−3/4 ) = n1/4 1 + 3/4 + o(n−3/4 )
n→∞
1 n→∞ 4n
1
soit encore un = n + √ + o √ .
1/4
n→∞ 4 n n
8.
tan(x) −1/2 x2 2x4 −1/2
cos f (x) = = 1+ + + o(x5 )
x 3 15
1 x2 2x4 3 x4 x2 x4
=1 − + + × + o(x5 ) = 1 − − + o(x5 )
2 3 15 8 9 6 40
f 2 (x) f 4 (x) x2 x4
d’où 1 − + =1− − + o(x5 ) puis, comme f (x) 0,
2 24 6 40
f 2 (x) 1/2 x 3x2 1/2
f (x) 1 − = √ 1+ + o(x3 )
12 3√ 20
f 3 (x) x x3 3 x
f (x) − =√ + + o(x4 ) d’où f (x) ∼ √ puis
24 3 40 3
x 3
√ 1 1 x 4x3
f (x) = √ + x 3 + + o(x ) = √ + √ + o(x4 ).
4
3 40 9.24 3 45 3
sin(x) x 2
x 4 sin(x) x2 x4 1 x 4
=1− + + o(x4 ) d’où ln =− − − + o(x4 )
x 6 120 x 6 120 2 36
sin(x) x2 x4
soit ln =− − + o(x4 ).
x 6 180
sin(x) x2 x3 −2 x2
Alors cotan2 (x) ln = − x+ + o(x3 ) 1+ + o(x2 ) soit
x 6 3 30
1 2x2 x2 2 1 19 2
ln g(x) = − 1 − 1+ + o(x ) = − + x + o(x2 ) et enfin
6 3 30 6 180
2 2 19 2
g(x) = e−1/6 e19x /180+o(x ) = e−1/6 1 + x + o(x2 ).
180
x5 2x9
sin(x) + sh(x) − 2x = + + o(x12 )
60 9!
x6 2x10 1/2 x3 x4 1/2
d’où h(x) = + + o(x13 ) = √ 1+ + o(x7 ) et enfin
60 9! 2 15 6.7.8.9
1 x7
h(x) = √ x3 + + o(x9 ).
2 15 2.6.7.8.9
x3 x3 x2 x3
9. ln 1 + sin(x) = ln 1 + x − + o(x3 ) = x − − + + o(x3 ) d’où
6 6 2 3
1 x x2 . 1 2x2
ln 1 + sin(x) − 1 + ∼ De même ln 1 + tan(x) ∼ et, comme
x 2 6 x 3
Analyse asymptotique 157
1 x 1 x x2
e x ln(1+sin(x))−1+ 2 −1 x ln(1 + sin(x)) − 1 + 2 −1 6 1,
f (x) = 1
ln(1+tan(x))−1+ x
∼ 1 x ∼ 2x2
= il vient
2 −1 4
e x ln(1 + tan(x)) − 1 + −1
x
2 3
1
lim f = .
0 4
a + b a − b 1 1
sin(a) − sin(b) = 2 cos sin et, lorsque a = et b =
22 ln(x)
ln(x + 1)
1 ln(x)
alors sin(a) − sin(b) ∼ a − b = 1− d’où
ln(x) ln(x) + ln 1 + x1
1 ln 1 + x1 −1 ln 1 + x1 1
sin(a) − sin(b) ∼ 1− 1+ ∼ 2 ∼ d’où
ln(x) ln(x) ln (x) x ln2 (x)
lim g(x) = 1.
x→+∞
√ √ √1 1
√ ch(√x + 1 )
10. a. ln x + 1 − ch x
ch x
= √ ln ch x + ln √ .
x ch( x )
√
√
e x √ √ ch(√x + 1 ) √
Or ch x ∼ d’où ln ch x ∼ x et ln √ = o x d’où
√ 2 ch( x )
√ √1 √ √ √1
ln ch x + 1 −ch x x
−−−−→ 1 et ch x + 1 − ch x x
−−−−→ e.
x→+∞ x→+∞
arctan(x) arctan(x) arctan(x) − arctan(x + 1)
b. ln ∼ −1∼ π
arctan(x + 1) arctan(x + 1) 2
x − (x + 1)
or arctan(x) − arctan(x + 1) = arctan + kx π et kx −−−−→ 0
1 + x(x + 1) x→+∞
1
donc, pour x assez grand, kx = 0 d’où arctan(x) − arctan(x + 1) ∼ − 2 d’où
x
arctan(x) arctan(x) x2
Solutions
2 2 −2/π
x ln −−−−→ − et −−−−→ e .
arctan(x + 1) x→+∞ π arctan(x + 1) x→+∞
1 π 1 π
c. α(x) = arctan(x) − arccos = − arccos − − arctan(x)
x 2 x 2
158 Analyse asymptotique
x −∞ −1 0 +∞
h(x) 0 0 +∞
Travaux dirigés
Soient a ∈ R∗+ et f ∈ C [0, a[, [0, a[ telle que :
0 < f (x) < x si x ∈ ]0, a[ et ∃ (α, k) ∈ (R∗+ )2 , f (x) = x − αx1+k + o(xk+1 ).
x→0
On pose u0 ∈ ]0, a[ et pour n 0, un+1 = f (un ).
1. Montrer que la suite (un ) converge vers 0.
Déterminer γ ∈ R∗ tel que la suite (un+1 )γ − (un )γ converge vers ∈ R∗ .
2. En déduire un équivalent de un .
3. Exemples : f (x) = xe−x ; f (x) = arctan(x) ; f (x) = ln(1 + x) ;
f (x) = sin(x) ; f (x) = x − x2 . On pourra préciser dans ces cas un intervalle I de R
tel que u0 ∈ I ⇒ lim (un ) = 0 et on donnera un équivalent de un lorsque n → ∞.
n→∞
Solution
1. Comme ]0, a[ est stable par f la suite (un )n est à valeurs dans cet intervalle et
strictement décroisant car 0 < x < a ⇒ f (x) < x. Cette suite converge donc dans
[0, a[ et, en notant sa limite, par continuité de f en on a f () = d’où = 0.
f (x) γ γ
f γ (x) − xγ = xγ − 1 = xγ 1 − αxk + o(xk ) − 1 x→0 −αγx
k+γ
x
d’où, avec γ = −k, = αk.
n−1
1 γ
2. Le TD du chapitre 4 montre que (uk+1 − uγk ) −−−→ ou encore, par
n n→∞
k=0
uγ uγ
télescopage, n − 0 −−−→ d’où uγn n→∞
n i.e. un n→∞
(αk)
−1/k
.
n n n→∞
3. f : x → xe−x est de classe C 1 sur R+ avec f (x) = (1 − x)e−x < 1 si x > 0.
Le théorème des accroissements finis montre que, si x > 0, alors
f (x) = f (x) − f (0) < x− 0 et, comme
f (x) > 0, il vient 0 < f (x) < x. Tout a > 0
convient et f (x) = x 1 − x + o(x) d’où α = k = 1.
x→0
1.
Si u0 > 0 alors (un )n converge vers 0 en décroissant strictement et un n→∞
n
De même arctan est de classe C 1 sur R+ avec arctan < 1 sur R+ d’où, de la même
1
façon, x >⇒ 0 < arctan(x) < x. De plus α = et k = 2.
3
Donc si u0 > 0 alors (un )n converge vers 0 en décroissant strictement et
3 .
un n→∞
2n
Analyse asymptotique 161
f : x → ln(1 + x) est aussi de classe C 1 sur R+ avec f < 1 sur R+ et, toujours,
1
x > 0 ⇒ 0 < f (x) < f (x). De plus α = et k = 1 et donc si u0 > 0 alors (un )n
2
2.
converge vers 0 en décroissant strictement et un n→∞
n
π π
sin est de classe C 1 sur 0 , avec, si 0 < x , sin (x) < 1 et donc,
2 2
π
0 < x ⇒ 0 < sin(x) < x.
2
π 1 π
dans ce cas on a a = , α = et k = 2 d’où si 0 < u0 alors (un )n converge
2 6 2
3.
vers 0 en décroissant strictement et un n→∞
n
Enfin f : x → x − x est continue sur [0, 1] et, pour 0 < x 1, 0 < f (x) < x. On
2
Solution
n
n
n−1
n
9. Bn (X) = bk xn−k ⇒ Bn (X) = bk (n − k)xn−k−1 .
k k
k=0
n k=0
n−1
∀n 1, ∀k ∈ [[0, n[[, (n − k) =n ,
k k
n − 1
n−1
Donc : Bn (X) = n bk xn−k−1 = nBn−1 (X) si n 1.
k
k=0
1
10. On a le tableau x 0 2 1 car B2 = 2B1 et B3 = 3B2 .
B1 − 12 0 1
2
− +
1 1 1
B2 6 − 12 6
+ 0 − 0 +
B3 0 + 0 − 0
1 1
Si l’on suppose B4p−1 > 0 sur 0 , alors B4p−1 < 0 sur , 1 d’après 5.
2 2
Comme B4p = 4pB4p−1 on a le tableau
1
x 0 2 1
B4p 0 + 0 − 0
1
B4p b4p B4p 2 b4p
B4p+1 (0) = B4p+1 12 = 0 et B4p+1 est C ∞ sur R donc, par le théorème de Rolle,
1
∃α ∈ 0 , , B4p+1 (α) = (4p + 1)B4p (α) = 0. B4p étant continue strictement
2 1
croissante sur 0 , , α est unique. Or B4p (1 − α) = B4p (α) = 0 et on a le tableau
2
1
x 0 α 2 1−α 1
B4p − 0 + 0 −
B4p+1 0 − 0 + 0
B4p+2 + 0 − 0 +
B4p+3 + 0
0 − 0
1
B4p+2 s’annulant en un point de 0 , de même que précédemment. Donc
12
B4p+3 et B4p−1 ont même signe sur 0 , , ce qui termine la récurrence.
2
Solutions
Rappels de cours
A - Espaces vectoriels
1. Définition
Un ensemble E est un K-espace vectoriel, s’il est muni d’une loi de composition
interne notée + et d’une loi de composition externe notée . telles que
(i) (E,+) est un groupe, (ii) ∀(x, y) ∈ E 2 , ∀λ ∈ K, λ(x + y) = λx + λy,
(iii) ∀x ∈ E, ∀(λ, µ) ∈ K2 , (λ + µ)x = λx + µx et (λ.µ)x = λ.(µx),
(iv) ∀x ∈ E, 1K x = x.
2. Exemples fondamentaux
Kn est un K-espace vectoriel pour n 1 ; C est un C-espace vectoriel et aussi un
R-espace vectoriel ; R est un R-espace vectoriel et un Q-espace vectoriel ; K[X]
est un K-espace vectoriel. F(I, K) est un K-espace vectoriel, si I est un intervalle
de R.
3. Produit de n K-espaces vectoriels
Si E1 , . . . , En sont n espaces vectoriels sur K, l’ensemble E1 × · · · × En est muni
d’une structure d’espace vectoriel. Les lois sont définies par :
(x1 , . . . , xn ) + (y1 , . . . , yn ) = (x1 + y1 , . . . , xn + yn )
et pour λ ∈ K, λ(x1 , . . . , xn ) = (λx1 , . . . , λxn ).
4. Combinaisons linéaires
E un K-espace vectoriel et (xi )i∈I une famille de vecteurs indexée par un ensemble
I non vide, x ∈ E est combinaison linéaire des xi si : ∃(αi ) ∈ K , x =
(I)
αi xi .
i∈I
K(I) est l’ensemble des familles presque nulles (ou à support fini) d’éléments de I.
5. Linéarité (définitions)
Soient E et F deux K-espace vectoriel. Une application U de E dans F est dite
K-linéaire et on note U ∈ LK (E, F ) si :
∀(x, y) ∈ E 2 , ∀λ ∈ K, U (λx + y) = λU (x) + U (y).
Si E = F , U est appelé endomorphisme de E, on note U ∈ LK (E).
Si U est bijective, U est appelée isomorphisme de E sur F .
Si F = K, U est une forme linéaire sur E, on note U ∈ E : le dual de E.
166 Espaces vectoriels et applications linéaires
D - En dimension finie
1. Définition
E est un K-espace vectoriel de dimension finie si E a une famille génératrice
finie.
2. Théorème
Si E est un K-espace vectoriel de dimension finie, E a au moins une base.
dimK (E) = card(B), où B est une base quelconque de E ; c’est la dimension
de E.
3. Théorème de la base incomplète
E est un K-espace vectoriel de dimension finie, G = (gi )i∈I génératrice de E,
L = (j )j ∈ J libre, alors il existe B = L ∪ C une base de E où C ⊂ G.
4. E est un K-espace vectoriel de dimension n 1, les assertions suivantes sont
équivalentes :
(i) B est base de E
(ii) B est libre et de cardinal n
(iii) B est génératrice et de cardinal n.
5. Deux espaces vectoriels de dimension finie sont isomorphes si, et seulement si, ils
ont même dimension.
6. Si E, F deux K-espace vectoriel de dimension
finie,
dim(L(E, F )) = dim(E) . dim(F ) ,
dim(E × F ) = dim(E ⊕ F ) = dim(E) + dim(F ).
7. E un K-espace vectoriel de dimension finie, E un sous-espace vectoriel de E, alors
dim(E ) dim(E) avec égalité si, et seulement si, E = E .
168 Espaces vectoriels et applications linéaires
E - Applications linéaires
1. Théorème
Soient E et F deux K-espace vectoriel et U ∈ L(E, F ).
(i) Si E est un sous-espace vectoriel de E, alors U (E ) est un sous-espace vectoriel
de F . En particulier Im(U ) est un sous-espace vectoriel de F .
(ii) Si F est un sous-espace vectoriel de F , alors U −1 (F ) est un sous-espace
vectoriel de E.
En particulier Ker(U ) = U −1 {0F } est un sous-espace vectoriel de E.
(iii) U est injective si, et seulement si, Ker(U ) = {0E }.
2. Endomorphisme induit
Soit f un endomorphisme de l’espace vectoriel E et F un sous-espace vectoriel de
E. On dit que F est stable par f si f (F ) ⊂ F . Dans ces conditions, on définit
f : F → F, x → f (x) l’endomorphisme induit par f sur F . On ne confondra
pas f∈ L(F ) et f : F → E, x → f (x), la restriction de f à F .
F
3. Exemples
b
a. U : f → f est une forme linéaire sur C([a, b], C).
a
b. (xn ) → lim(xn ) est une forme linéaire sur l’espace vectoriel des suites conver-
gentes de K.
c. Homothéties vectorielles.
d. Projecteurs et symétries.
(i) Définition : soit E un K-espace vectoriel tel que E = F ⊕ G.
∀x ∈ E, ∃ !(y, z) ∈ F × G, x = y + z.
p : x → y est le projecteur de E sur F parallèlement à G ; p ∈ L(E)
q : x → z est le projecteur de E sur G parallèlement à F ; q ∈ L(E)
s : x → y − z la symétrie par rapport à F parallèlement à G. s ∈ GL(E)
Espaces vectoriels et applications linéaires 169
p ◦ p = p2 = p, q ◦ q = q 2 = q, p ◦ q = q ◦ p = 0, p + q = IE , s = p − q
s = 2p − IdE , s2 = IdE .
Ker(p) = G, Im(p) = F = {x ∈ E | p(x) = x} = Ker(p − IE ) = Ker(s − IE ),
G = Ker(s + IE )
(ii) Exemple : e est un projecteur sur C ; ϕ : z → z est une symétrie de C.
(iii) Caractérisations :
(U ∈ L(E), U 2 = U ) si, et seulement si, U est un projecteur de E sur Im(U )
parallèlement à Ker(U ).
(U ∈ L(E), U 2 = IE ) si, et seulement si, U est une symétrie par rapport à
Ker(U − IE ) parallèlement à Ker(U + IE ).
4. L(E, F ) est un K-espace vectoriel ; (GL(E), ◦) est le groupe linéaire de E
• La composée de deux applications linéaires est linéaire.
• (L(E), +, ◦) est un anneau.
• U → V ◦ U et V → V ◦ U sont linéaires si U et V le sont.
• Ker(U ) ⊂ Ker(V ◦ U ), Im(U ◦ V ) ⊂ Im(U ),
• U ◦ V = 0 ⇐⇒ Im(V ) ⊂ Ker(U ).
• U ∈ L(E) est dit nilpotent s’il existe n ∈ N tel que U n = 0.
5. Si E = E1 ⊕ E2 et si, pour tout i ∈{1, 2}, ui ∈ L(Ei , F ), alors il existe un unique
élément u de L(E, F ) tel que u = ui pour tout i de {1, 2}, u désignant la
Ei Ei
restriction de u à Ei .
Si F est un sous-espace vectoriel de E, une base est dite adaptée à F si ses
premiers éléments constituent une base de F .
• Théorème fondamental
Si u ∈ L(E, F ) et si V est un supplémentaire de Ker(u), alors l’application u
de V
dans Im(u) définie par u(x) = u(x) est un isomorphisme de K-espaces vectoriels.
Si E est de dimension finie, on a le théorème du rang :
dim(E) = rg(u) + dim Ker(u)
• Si E et F sont de même dimension finie n et si u ∈ L(E, F ), alors :
u isomorphisme ⇐⇒ u injective ⇐⇒ u surjective ⇐⇒ rg(u) = n.
• Si E est de dimension finie n et u ∈ L(E), alors :
() ⇐⇒ u ∈ GL(E) ⇐⇒ u injective ⇐⇒ u surjective ⇐⇒ rg(u) = n
() ⇐⇒ u est inversible à droite ou à gauche.
• Formule de Grassmann
Si V et W sont des sous-espaces vectoriels de dimension finie de E alors
dim(V + W ) + dim(V ∩ W ) = dim(V ) + dim(W ).
6. Un hyperplan est le noyau d’une forme linéaire non nulle.
• Si H est un hyperplan de E, pour toute droite D non contenue dans H,
E = H ⊕ D. Réciproquement, tout supplémentaire d’une droite est un hyperplan.
• Si l’on note (x1 , . . . , xn ) les coordonnées relativement à une base B de E de
tout élément x de E, alors H est un hyperplan de E si, et seulement si, il existe
n
(α1 , . . . , αn ) dans Kn \ {0Kn } tel que αi xi = 0 soit une équation de H.
i=1
170 Espaces vectoriels et applications linéaires
F - Sous-espaces affines
1. Définitions
Si −
→u ∈ E la translation de vecteur −→u est τ− →
−
u : E → E, A → A + u ; c’est une
→
bijection de réciproque τ−−
→
u .
→
− −−→
Lorsque B = τ− →u (A) = A + u on a −→
u = B − A que l’on note aussi AB.
Si A ∈ E et si V est un sous-espace vectoriel de E on appelle
sous-espace
affine
de E passant par A et de direction V l’ensemble A+ − →
u − →
u ∈ V ; on le note aussi
−−→
A + V . Alors si B ∈ A + V on a A + V = B + V et V = CD (C, D) ∈(A + V )2 .
Lorsque H est un hyperplan de E on dit que A + H un hyperplan affine de E.
2. Intersection
Si (A1 , . . . , Ap ) ∈ E p et si V1 , . . . , vp sont des sous-espaces vectoriels de E alors
p
p
(Ai + Vi ) est soit vide soit un sous-espace affine de E de direction Vi .
i=1 i=1
3. Équation
Si u ∈ L(E, F ) et a ∈ F alors ou bien x ∈ E u(x) = a est vide car a ∈ / Im(u) ou
bien c’est un sous-espace affine de E de direction Ker(u).
Exemples
1. Si H est un hyperplan d’équation ϕ(x) = 0 où ϕ ∈ E et si a = ϕ(A) alors
ϕ(x) = a est une équation de A + H.
2. Suite arithmético-géométrique
Soient (a, b) ∈ K2 et u : KN → KN , (xn )n → (xn+1 − axn )n ; Ker(u) est la droite
vectorielle engendrée par (an )n .
Si a = 1 alors u(x) = (b)n ⇐⇒ ∃λ ∈ K, ∀n ∈ N, xn = nb + λ ;
b
sinon u(x) = (b)n ⇐⇒ ∃λ ∈ K, ∀n ∈ N, xn = + λan .
1−a
3. Interpolation de Lagrange
Soient x1 , . . . , xn des éléments deux à deux distincts
de K, (y1 , . . . , yn ) ∈ Kn et
l’application linéaire u : K[X] → K , P → P (xi ) 1in .
n
n n
X − xj
On pose ∀i ∈[[1, n]], Li = et Π = (X − xj )
j=1
xi − xj j=1
j=i
n
u(P ) = (y1 , . . . , yn ) est le sous-espace affine de K[X] passant par yi Li et de
i=1
direction Ker(u) qui est l’ensemble des multiples de Π.
Espaces vectoriels et applications linéaires 171
d. E = C([a, b], R) et fα (x) = |x − α|, α ∈[a, b]. Montrer que le sous-espace vectoriel
engendré par les
4. Soit E espace fα estréel
vectoriel l’espace vectoriel n.
de dimension des applications
Une continues et
famille E d’éléments deaffines par
E est dite
morceaux sur [a, b] et à valeurs dans R.
positivement génératrice si tout élément de E est combinaison linéaire à coefficients
dans R+ d’éléments de E. Quel est le cardinal minimal d’une famille positivement
génératrice de E ?
3. a. Soient α1 , α2 , . . . , αn réels non nuls et deux à deux distincts et a1 , a2 , . . . an réels
non tous nuls. Montrer par récurrence en utilisant le théorème de Rolle que :
5. p, q deux projecteurs duK-espace vectoriel
n
E. Montrer que p◦q = p si, et seulement
∗
card(E ) n où E =
n ⊂ Ker(p)n et q ◦ p = +
si, Ker(q) x ∈ R αi
p si, et aseulement
ix = 0 si,
(α0Im(p)
= 0).⊂ Im(q). Montrer que
i=0
p + q est un projecteur αsi, et seulement si, p ◦ q = q ◦ p = 0. Caractériser alors son
b; En déduire que (f )α∈R est une famille libre de F(A, R) si f ∈ F(A, R)
noyau et son image.
f (A) ⊂ R+ et f (A) est infini.
11. E un K-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) nilpotent non nul. On note
n l’indice de nilpotence de u i.e. un = 0 et un−1 = 0.
Soit T : L(E) → L(E), v → T (v) = u ◦ v − v ◦ u.
a. Établir (sans récurrence) :
p
p
∀v ∈ L(E), ∀p ∈ N , T p (v) = (−1)k up−k ◦ v ◦ uk .
k
k=0
Montrer que T est nilpotent.
b. Pour a ∈ L(E) construire b ∈ L(E) tel que a ◦ b ◦ a = a. Déterminer l’indice de
nilpotence de T .
n
alors Fi = E. (On rappelle qu’un sous-espace vectoriel F de E est dit strict si
i=1
F = E et F = {0}).
Application : soient ϕ1 , ϕ2 , . . . , ϕn des formes linéaires non nulles sur E. Montrer
que le produit ϕ1 .ϕ2 . . . ϕn est non nul.
14. Soient n ∈ N , E un K-espace vectoriel et A = f ∈ L(E) f n = IE .
(A, ◦) est-il un groupe ?
K[X] → K[X]
15. Montrer que est bijective. Donner l’application réciproque.
P → P − P
16. Soient C = f : R → R f est croissante et V = f − g (f, g) ∈ C 2 . Montrer
que V est un R-espace vectoriel.
17. Montrer que l’ensemble des suites constantes et l’ensemble des suites convergeant
vers 0 sont des sous-espaces supplémentaires de l’ensemble des suites convergentes.
20. Soit f ∈ L(E) tel que ∀x ∈ E, x, f (x) est liée.
a. Montrer, pour tout x ∈ E, x = 0, il existe un unique λx ∈ R tel que f (x) = λx .x
b. Montrer que x → λx est constante sur E \ {0}. On distinguera les cas (x, y)
libres et (x, y) liés.
c. Que peut-on dire de f ?
Im(p) = Im(q)
21. Soient p et q projecteurs, montrer : p = q ⇐⇒
p◦q =q◦p
22. Soit f ∈ L(E) vérifiant f 2 − (α + β)f + αβIdE = 0 où α et β sont des scalaires
distincts. Montrer E = Ker(f − αIE ) ⊕ Ker(f − βIE ).
174 Espaces vectoriels et applications linéaires
26. Soient E = f ∈ C ∞ (R, R) f est 1-périodique et ∆ : f → f .
1
Déterminer Ker(∆) et montrer, si g ∈ E, g ∈ Im(∆) ⇐⇒ g = 0.
0
Montrer alors E = Ker(∆) ⊕ Im(∆).
2
27. Si E est un espace vectoriel de dimension
n et A = (u, v) ∈ L(E) u ◦ v = 0 ,
déterminer sup rg(u) + rg(v) .
(u,v)∈A
f g
E −−−−−→ F −−−−−→ G
31. On considère le diagramme ϕ θ ψ
f g
E −−−−−→ F −−−−−→ G
Une application linéaire étant déterminée par ses restrictions à des sous-espaces
vectoriels supplémentaires, le résultat est prouvé.
b. Si W = V ◦ U , alors Im(W ) ⊂ Im(V ).
176 Espaces vectoriels et applications linéaires
2. a. Supposons que u(a) a>0 est une famille liée de l’espace vectoriel RN . On peut
p
trouver des scalaires λi , 1 i p non tous nuls tels que λi u(ai ) est la suite
i=1
nulle. Quitte à supprimer tous les indices i pour lesquels λi est nul on peut supposer
tous les λi non nuls. Quitte à réindéxer on peut supposer a1 < · · · < ap .
p
On a, pour tout n ∈ N, λi ani = 0 et, en comparant les croissances en +∞,
i=1
λp anp n→∞
0, ce qui est absurde.
b. Première méthode : procédons par récurrence. f0 = 0 implique (f0 ) est libre.
n
Supposons (f0 , . . . , fn−1 ) libre. Soit (λk )0kn ∈ Rn+1 tel que λk fk = 0 (1).
k=0
n
2
Par dérivation (2 fois), on déduit de (1) : λk (−k )fk = 0 (2).
k=0
n−1
(2)+n2 (1) ⇒ λk (n2 − k 2 )fk = 0. On déduit de l’hypothèse de récurrence que
k=0
∀k ∈[[0, n − 1]](n2 − k 2 )λk = 0. D’où ∀k ∈[0, n − 1]], λk = 0.
(1) ⇒ λn fn = 0 ⇒ λn = 0 puisque fn = 0.
Finalement (f0 , . . . , fn ) est libre et l’on peut conclure.
Deuxième méthode : On peut utiliser les polynômes de Tchebychev vus dans le
n
chapitre 9 du premier semestre. Soit (λk )0kn ∈ R n+1
tel que λk fk = 0 (1).
k=0
Comme Tk ∈ Rk [X] est de degré k et vérifie : ∀x ∈ R, Tk (cos(x)) = cos(kx),
n
(1) implique, pour tout x ∈ R, λk Tk (cos(x)) = 0. Comme la fonction cos établit
k=0
n
une bijection entre [0, π] et [−1, 1], on a ∀y ∈[−1, 1], P (y) = λk Tk (y) = 0.
k=0
Le polynôme P ayant une infinité de racines, est le polynôme nul.
n
Donc λk Tk (X) = 0. La famille (Tk )0kn étant échelonnée en degrés, est libre,
k=0
d’où, pour tout k ∈[[0, n]], λk = 0.
c. Soient n ∈ N et n réels distincts que l’on peut supposer notés (αi )1in tels
que α1 < α2 < · · · < αn . Pour tout (λ1 , . . . , λn ) ∈ Rn ,
n
Supposons Fn = λk fk = 0. Par récurrence, on montre que tous les λk sont nuls.
k=1
En effet, fα1 = 0 implique (fα1 ) est une famille libre. Si l’on suppose (fαk )1kn−1
n
libre. Fn = 0 ⇒ ∀x ∈ R, Fn (x) = λk e α k x = 0 (1).
k=1
Espaces vectoriels et applications linéaires 177
n−1
(1) ⇒ ∀x ∈ R, Fn (x)e−αn x = 0 = λk e(αk −αn )x + λn (2).
k=1
Par passage, à la limite dans (2) on obtient λn = 0.
Comme (fαk )1kn−1 est libre, λ1 = · · · = λn−1 = 0. Donc : ∀k ∈[[1, n]], λk = 0.
Remarque : la méthode de dérivation utilisée en b) aurait pu aussi convenir.
d. Si α ∈[a, b] notons fα l’élément de A, espace vectoriel des fonctions continues ,
affines par morceaux sur [a, b], défini par fα (x) = |x−α| et montrons que (fα )aαb
est une famille libre.
n
Supposons que (α0 , . . . , αn ) est une subdivision de [a, b] et que λi fαi = 0.
i=0
Si 1 i n − 1 alors λi fαi = − λj fαj qui est dérivable en αi alors que fαi ne
j=i
l’est pas, donc λi = 0. Reste alors λ0 fa +λn fb = 0 ce qui, en a, fournit λ0 (b−a) = 0
i.e. λ0 = 0 et enfin λn = 0.
Montrons que la famille (fα )aαb est génératrice de A en utilisant sa liberté.
Soit (α0 , . . . , αn ) une subdivision de [a, b] et An le sous-espace vectoriel de A
constitué des fonctions dérivables sur [a, b] \ {α0 , .. . , αn }.
An → R n+1
est un isomorphisme car un
L’application ϕ :
f → f (α0 ), . . . , f (αn )
élément f de An est entièrement déterminé par la donnée de f (α0 ), . . . , f (αn ) ,
donc dim(An ) = n + 1. La famille (fα0 , . . . , fαn ) est une famille libre de An
constituée de n + 1 éléments, c’en est donc une base.
Comme tout élément de A est élément d’un espace vectoriel An cela montre le
caractère générateur de (fα )aαb .
Remarque : on peut décrire un procédé de calcul des coordonnées (λ0 , . . . , λn )
d’un élément f de An dans la base (fα0 , . . . , fαn ) en utilisant le fait que, si l’on
n−1
fg (αi ) − fd (αi )
pose g = f + fαi , alors g ∈ An et, pour tout i ∈[[1, n − 1]], on
i=1
2
f (αi ) + fg (αi )
a gg (αi ) = gd (αi ) = d , ce qui prouve que g est dérivable en αi . Par
2
suite g est un élément de An partout dérivable donc affine i.e. dans Vect(fa , fb ).
Si g = λ0 fa + λn fb alors g(a) = λn (b − a) et g(b) = λ0 (b − a).
f (αi ) − fg (αi )
On a montré que, si 1 i n − 1, alors λi = d .
2
3. a. Pour n = 1, λxα = 0 n’a pas de solution dans ]0, +∞[ si λ = 0, ce qui initialise
la récurrence.
Supposons la propriété établie à un rang n 1, α1 , . . . , αn+1 deux à deux distincts,
n+1
λ1 , . . . , λn+1 non tous nuls et montrons card x > 0 λi x α i = 0 < n+1
i=1
par l’absurde. Si a1 , . . . , an+1 sont dans cet ensemble avec a1 < · · · < an+1 et,
Solutions
n
par exemple, λ1 = 0, ϕ : x → λi xαi −αn+1 est dérivable sur ]0, +∞[ avec
i=1
ϕ(a1 ) = · · · = ϕ(an+1 ) = −λn+1 .
178 Espaces vectoriels et applications linéaires
1
7. q ◦ q = g ◦ p ◦ g −1 ◦ g ◦ p ◦ g −1 .
n2
g,g ∈G
F est stable par tout élément de G et p est d’image F , donc
∀x ∈ E, p(x) ∈ F ⇒ g −1 ◦ g ◦ p (x) ∈ F ⇒ p ◦ g −1 ◦ g ◦ p (x) = g −1 ◦ g ◦ p (x)
i.e. g −1 ◦ g ◦ p = p ◦ g −1 ◦ g ◦ p. D’où
1 1 1
q◦q = 2 g◦g −1 ◦g ◦p◦g −1 = 2 g ◦p◦g −1 = g ◦p◦g −1 = q.
n
n
n
g,g ∈ G g,g ∈ G g,∈ G
Comme q ∈ L(E), c’est un projecteur de E.
Montrons que Im(q) = F .
Si x ∈ F, g −1 (x) ∈ F ⇒ p ◦ g −1 (x) ∈ F ⇒ g ◦ p ◦ g −1 (x) ∈ F ⇒ q(x) ∈ F .
Donc F ⊂ Im(q). D’autre part,
pour tout x ∈ E, (p ◦ g −1 )(x) ∈ F ⇒ (g ◦ p ◦ g −1 )(x) ∈ F . Comme F est un sous-
espace vectoriel de E, q(x) ∈ F . Donc Im(q) ⊂ F . Donc Im(q) = F .
On a E = Ker(q) ⊕ Im(q) = Ker(q) ⊕ F . Montrons que Ker(q) est stable par tout
élément de G. Pour ce, il suffit de montrer que : ∀h ∈ G, h ◦ q = q ◦ h
1
Or h ◦ q ◦ h−1 = (h ◦ g) ◦ p ◦ (h ◦ g)−1 et g → h ◦ g est une bijection de G
n
g∈G
1
sur G, donc h ◦ q ◦ h−1 = k ◦ p ◦ k −1 = q. Donc h ◦ q = q ◦ h.
n
k∈G
Remarque : Si f et g sont deux endomorphismes de E et si f ◦ g = g ◦ f ,
Solutions
9. Soit x ∈ E \ {0}. Si (x, f (x)) est une famille libre, on peut écrire E = Kx ⊕ F où
f (x) ∈ F . Soit s la symétrie par rapport à Kx parallèlement à F . De f ◦ s = s ◦ f
on déduit que f (x) = −f (x) i.e. f (x) = 0, ce qui est absurde. Comme f (0) = 0,
pour tout x ∈ E, (x, f (x)) est une famille liée.
Comme E est un espace vectoriel de dimension finie, soit (e1 , . . . , en ) une base de
E. Pour tout i ∈[[1, n]], f (ei ) = λi ei et f (e1 + e2 + · · · + en ) = λ(e1 + e2 + · · · + en ).
La linéarité de f implique λ(e1 +e2 +· · ·+en ) = λ1 e1 +λ2 e2 +· · ·+λn en . La famille
(e1 , . . . , en ) étant libre, pour tout i ∈[[1, n]], λi = λ. Donc : ∀i ∈[[1, n]], f (ei ) = λei .
D’où f = λIE . Comme KIE ⊂ C, on conclut que C = KIE .
n
On a V (x0 ) = W (x0 ). Pour tout j ∈[[1, n]], W (U j (x0 )) = λk U k+j (x0 ).
k=0
n n
k
j j
Comme V ∈ C, V (U (x0 )) = U (V (x0 )) = U j
λk U (x0 ) = λk U j+k (x0 ).
k=0 k=0
Donc, pour tout j ∈[[0, n]], V (U j (x0 )) = W (U j (x0 )). Les application linéaires V et
W étant égales sur la base (U k (x0 ))0kn de E, sont égales. Donc V = W ∈ K[U ].
Finalement, C(U ) = K[U ]. Donc B = (IE , U, . . . , U n ) est une famille génératrice
n
de C. Montrons qu’elle est libre. Soit (λ0 , . . . , λn ) ∈ Kn+1 tel que λk U k = 0.
k=0
n
Alors λk U k (x0 ) = 0. Comme (U k (x0 ))0kn est libre, λk = 0 pour tout
k=0
k ∈[[0, n]]. La famille B est libre. Par suite, B est une base de C(U ).
Donc dim(C(U )) = n + 1.
Comme E = E ⊕ Ker(a), on a bien a ◦ b ◦ a = a.
2n − 2
On montre aisément que T 2n−2 (v) = (−1)n−1 un−1 ◦ v ◦ un−1 .
n−1
182 Espaces vectoriels et applications linéaires
n−1
L’application du résultatprécédent
à a = u montre qu’il existe v ∈ L(E) tel
n−1 2n − 2 n−1
que T 2n−2 (v) = (−1) u = 0 car un−1 = 0. L’indice de nilpotence
n−1
de T est 2n − 1.
12. a. Il suffit de montrer que F1 ∪F2 est un sous-espace vectoriel de E si, et seulement
si, F1 ⊂ F2 ou F2 ⊂ F1 .
Si F1 ⊂ F2 , alors F1 ∪ F2 = F2 est un sous-espace vectoriel de E. Pour montrer
la réciproque, raisonnons par l’absurde. Si F1 ⊂ F2 et F2 ⊂ F1 , il existe
x 1 ∈ F 1 , x1 ∈
/ F2 et x2 ∈ F2 , x1 ∈
/ F1 . Comme F1 ∪ F2 est un sous-espace vectoriel
de E, x1 + x2 ∈ F1 ∪ F2 . Donc x1 + x2 ∈ F1 ou x1 + x2 ∈ F2 . Si, par exemple,
x1 + x2 ∈ F1 , alors x2 = (x1 + x2 ) − x1 ∈ F1 : absurde.
b. Supposons E = F1 ∪ . . . ∪ Fn . Quitte à ne considérer que F2 , . . . , Fn on peut
supposer que F1 ⊂ F2 ∪ . . . ∪ Fn . On a alors F2 ∪ . . . ∪ Fn ⊂ F1 sinon F1 = E. Il
existe donc x ∈ F1 , x ∈ / F2 ∪ . . . ∪ Fn et y ∈ F2 ∪ . . . ∪ Fn , y ∈
/ F1 .
Pour tout λ ∈ K, λx + y ne peut appartenir à F1 sinon y = (λx + y) − λx ∈ F1
puisque F1 est un sous-espace vectoriel de E. Donc, pour tout λ ∈ K \ {0}, il existe
i(λ) ∈[[2, n]] tel que y + λx ∈ Fi(λ) . L’application λ → i(λ) est injective puisque si
y + λx et y + µx sont éléments de Fi(λ) alors (λ − µ)x ∈ Fi(λ) , ce qui n’est possible
que si λ = µ. Il s’ensuit que card(K) card([[2, n]]) = n − 1 ce qui contredit K
infini.
Application : Fi = Ker(ϕi ) est un hyperplan de E donc un sous-espace vectoriel
strict de E. Donc F1 ∪ . . . ∪ Fn = E. Il existe donc x ∈ E \ (F1 ∪ . . . ∪ Fn )i.e. il
existe x ∈ E tel que (ϕ1 . . . ϕn )(x) = 0.
17. Notons C l’espace vectoriel des suites réelles convergentes. D’après les théorèmes
sur les suites convergentes, l’application ϕ : C → R, (un )n0 → lim(un ) est une
forme linéaire sur C. Cette forme linéaire est non nulle car la suite constante égale
à 1 a pour image 1 par ϕ. Donc Ker(ϕ) i.e. l’ensemble des suites nulles est un
hyperplan de C et l’on a C = Ker(ϕ) ⊕ R(1)n1 .
18. Si f et g sont dans GL(E) alors f ◦ g et g ◦ f sont dans GL(E) car (GL(E), ◦) est
un groupe. Réciproquement, si f ◦ g et g ◦ f sont dans GL(E),
f ◦g bijective implique g injective et f surjective ; g◦f bijective implique f injective
et g surjective. Donc f et g sont bijectives.
plus, sisixx∈∈Ker(f
De plus, Ker(f)∩Ker(f
)∩Ker(f−I
−IE )Ealors f (x)
) alors = 0==0 x,
f (x) =Ker(f )∩Ker(f
x, Ker(f −IE−I
)∩Ker(f ) =E{0}
) = {0}
et donc
donc E Ker(f) )⊕⊕Ker(f
E ==Ker(f Ker(f−−
IEI)Ece) ce
quiqui
prouve
prouve
queque
f est
f est
un projecteur.
un projecteur.
26. Si ff ∈
26. ∈Ker(∆)
Ker(∆)alorsalorsf fest
estaffine
affine
etet
1-périodique,
1-périodique, f −ff− (0)
f (0)
est est
polynomiale
polynomiale
nullenulle
sur sur
Z de
de cardinal
cardinalinfini,
infini,donc
doncf festestconstante.
constante. LaLaréciproque
réciproqueest est
immédiate,
immédiate,
Ker(∆)
Ker(∆)
est constitué
constituédesdesfonctions
fonctionsconstantes.
constantes.
1 1
Si gg ∈ Im(∆), gg==ff oùoùf f∈ ∈
∈Im(∆), E,E,alors f fest
alors
est
1-périodique
1-périodique d’oùd’où g = g0.= 0.
0 0
11
Si gg ∈
∈E E et
et gg==0,0,lelecours
coursd’analyse
d’analyse montre
montrequequetoute
toute
primitive
primitive
de gde
estg est
00
1 1 1 1
1-périodique,
1-périodique,sisiϕϕest estune
uneprimitive
primitive alors
alors ψ=ψϕ =−ϕ − ϕ aussi ϕ aussiet et ψ = ψ0,=donc
0, donc
0 0 0 0
toute
toute primitive
primitiveffde
deψψestest1-périodique,
1-périodique,
élément
élémentde de
E et
E ∆(f
et ∆(f
) = )g =
donc g ∈ Im(∆).
g donc g ∈ Im(∆).
1 1
On aa prouvé
prouvéque
queggest
estélément
élémentdedeIm(∆)
Im(∆) si, si,
et seulement
et seulement ∈E
si, gsi, g ∈etE et g = 0.
g = 0.
0 0
Soit alors ff∈∈E,
Soit alors E, supposons
supposonsque quef f= =λ +λ +g où λ ∈λR∈ et
g où R get∈ Im(∆).
g ∈ Im(∆).
On aOn a
11 1 1
ff = etgg==ff−− f ,f ce
= λλet , cequi
quiprouve
prouve
l’unicité
l’unicité
de (λ,
de (λ,
g). g).
0 00
1 1 1 1
D’autre
D’autre part,
part, pour
pourtout
toutf fdans
dansE,E,enen
posant
posant
λ = λ = f etf get=gf=− f − f onfa on a
0 0 0 0
f== λλ + g, λλ∈∈RRetetg g∈∈Im(∆),
+g, Im(∆),tout
tout
élément
élément
de de
E admet
E admet
donc
donc
une une
décomposition
décomposition
unique
unique dans
dansKer(∆)
Ker(∆)++Im(∆)Im(∆)i.e.
i.e.
EE == Ker(∆) ⊕ Im(∆).
Ker(∆) ⊕ Im(∆).
27.
27. Si (u, v)∈∈AAalors
(u,v) Im(v)⊂⊂Ker(u)
alorsIm(v) Ker(u)
d’où
d’où
rg(v) n−nrg(u)
rg(v) − rg(u)
i.e. i.e.
rg(u)
rg(u)
+ rg(v) n. n.
+ rg(v)
Si (u,
(u,v)
v) =
=(I
(IEE, ,0)0)alors
alors(u,
(u, ∈∈
v)v) AA
et et
rg(u)
rg(u)
+ rg(v)
+ rg(v)
= n.
= n.
Donc
Donc sup sup rg(u)
rg(u)++rg(v)rg(v)==max max rg(u)rg(u)
+ rg(v)
+ rg(v)
= n.= n.
(u,v)∈A
(u,v)∈A (u,v)∈A
(u,v)∈A
28. Avec ψ
28. a. Avec ==ψψ
ψ on
ona adim(V
dim(V )=)= ψ )ψ
rg(rg( +) dim
+ dimKer( ψ ) ψ
Ker( et,
) comme
et, comme
VV
Ker( )) =
Ker( ψ
ψ Ker(ψ)∩∩VV, ,il ilvient
=Ker(ψ) vientdim
dimψ(V ψ(V) )= dim(V ) −)dim
= dim(V − dim Ker(ψ) ∩ V ∩. V .
Ker(ψ)
b. Appliquons
Appliquons
a)a)avec
avec
VV==Im(ϕ)
Im(ϕ)
en en
remarquant
remarquant
quequeKer(ψ) ∩ Im(ϕ)
Ker(ψ) ∩ Im(ϕ)
⊂ Ker(ψ)
⊂ Ker(ψ)
: :
(1) dim
dim (ψ◦ϕ)(E)
(ψ◦ϕ)(E) ==dim ϕ(E)−dim
dimϕ(E) −dimker(ψ)∩Im(ϕ)
ker(ψ)∩Im(ϕ) rg(ϕ)−dim
rg(ϕ)−dim Ker(ψ)
Ker(ψ)
soit encore rg(ψ◦◦ϕ)
encore rg(ψ ϕ)rg(ϕ)
rg(ϕ)++ rg(ψ)
rg(ψ)−−dim(F
dim(F ). ).
(1) montre
montreégalement
égalementque querg(ψ
rg(ψ◦ϕ)
◦ϕ)rg(ϕ)
rg(ϕ)
et, et,
comme
comme Im(ψ ◦ϕ)◦ϕ)
Im(ψ est un
estsous-espace
un sous-espace
vectoriel
vectoriel de
deIm(ψ),
Im(ψ),on ona arg(ψ
rg(ψ◦ ϕ)
◦ ϕ) rg(ψ),
rg(ψ),d’où
d’où
l’encadrement
l’encadrementde rg(ψ ◦ ϕ).◦ ϕ).
de rg(ψ
29.
29. On aa toujours Im(f++g)g)⊂⊂Im(f
toujoursIm(f Im(f) +
) +Im(g)
Im(g) et et
donc,
donc,
parparla formule
la formulede Grassmann,
de Grassmann,
rg(f
rg(f + g)
+ g) rg(f rg(g)−−
rg(f) )++rg(g) dimdimIm(f ) ∩) Im(g)
Im(f ∩ Im(g) rg(f
rg(f) + )rg(g).
+ rg(g).
Par suite
suite rg(f
rg(f ++g)g)==rg(f rg(f
)+
)+ rg(g)
rg(g)équivaut
équivaut à àIm(fIm(f
) +)Im(g)
+ Im(g)est directe
est directe
et et
Im(f)) ⊕
Im(f ⊕Im(g)
Im(g)⊂⊂Im(f Im(f++g)g). .
• Si
Si rg(f
rg(f ++g) g)==rg(f
rg(f) )++rg(g)
rg(g)onon a déjà
a déjà
Im(f ) ∩)Im(g)
Im(f ∩ Im(g)= {0}= .{0}.
Si xx ∈
∈E, (x)∈∈Im(f
E, ff(x) Im(f) )⊂⊂Im(fIm(f )⊕ )⊕ Im(g)
Im(g)⊂⊂ Im(f
Im(f+ g),
+ g),
donc donc
f (x)f (x)
= (f=+(fg)(z)
+ g)(z)
où où
z ∈ E,
E, d’où (x−−z)z)==g(z)
d’oùff(x g(z)∈∈ Im(f
Im(f ) ∩)Im(g)
∩ Im(g) = {0}
= {0} (x −(xz,−z)z,∈z)
i.e.i.e. ∈ Ker(f
Ker(f ) × Ker(g).
) × Ker(g).
Enfin
Enfin xx ==(x (x−−z)z)++z z∈∈Ker(f
Ker(f )+)+ Ker(g)
Ker(g) d’où
d’où
E= E Ker(f
= Ker(f ) + )Ker(g).
+ Ker(g).
Espaces vectoriels et applications linéaires 187
• Si Im(f ) ∩ Im(g) = {0} et E = Ker(f ) + Ker(g), Im(f ) + Im(g) est directe et,
si y ∈ Im(f ), y = f (x) où x ∈ E, on écrit x = z + t avec (z, t) ∈ Ker(f ) × Ker(g),
alors f (x) = f (z + t) = f (t) = (f + g)(t) ∈ Im(f + g) d’où Im(f ) ⊂ Im(f + g). De
même Im(g) ⊂ Im(f + g) et donc Im(f ) ⊕ Im(g) ⊂ Im(f + g).
30. a. On a (f ◦ g)2 = (f ◦ g ◦ f ) ◦ g = f ◦ g et (g ◦ f )2 = g ◦ (f ◦ g ◦ f ) = g ◦ f ,
f ◦ g et g ◦ f sont des projecteurs.
Ker(f ) ⊂ Ker(g ◦ f ) est toujours vrai et, de même, Ker(g ◦ f ) ⊂ Ker(f ◦ g ◦ f ) d’où
Ker(f ) = Ker(f ◦ g ◦ f ).
De même Im(f ◦ g) ⊂ Im(f ) = Im(f ◦ g ◦ f ) ⊂ Im(f ◦ g) d’où Im(f ) = Im(f ◦ g).
b. Si (i) et (ii) alors en utilisant a) on a en particulier Im(f) = Im(f ◦ g) et
Ker(g) = Ker(f ◦ g) d’où rg(f) = rg(f ◦ g) = dim(E) − dim Ker(f ◦ g) d’où
rg(f ) = dim(E) − dim Ker(g) = rg(g) et (iii).
Si (i) et (iii) on a, d’après a), E = Ker(f ◦g)⊕Im(f ◦g) et tout élément de Im(f ◦g)
est point fixe de f ◦ g d’où g = (g ◦ f ◦ g) .
Im(f ◦ g) Im(f ◦ g)
De plus Ker(g) ⊂ Ker(f ◦ g) et comme rg(g) = rg(f ) = rg(f ◦ g), par égalité des
dimensions on a Ker(g) = Ker(f ◦ g) d’où g = (g ◦ f ◦ g) ce
Ker(f ◦ g) Ker(f ◦ g)
qui finit de prouver (ii).
De même, si (ii) et (iii) on a (i).
Travaux dirigés
Application ∆
Solution
n+2
n+2
∆n+2
n = 0 ⇒ ∀Q ∈ Kn+1 [X], (−1)n−j Q(X + j) = 0.
j=0
j
D’où le résultat.
1
3. Si E = K[X] et Φ : P → P alors Φ est une forme linéaire non nulle sur
0
E car Φ(X 0 ) = 1, donc H = Ker(Φ) est un hyperplan de K[X] dont K0 [X] est
supplémentaire. Donc E = K0 [X] ⊕ Ker(Φ) = Ker(∆) ⊕ Ker(Φ).
Ker(Φ) est un sous-espace vectoriel supplémentaire de Ker(∆) dans E. On déduit
du théorème fondamental que ∆ : Ker(Φ) → Im(∆) = K[X], P → ∆(P ) est
un isomorphisme d’espaces vectoriels i.e. pour tout Q ∈ K[X] il existe un unique
P ∈ K[X] tel que Φ(P ) = 0 et ∆(P ) = Q, ce qui est exactement la réponse à la
question posée.
4. a. La famille B = (Nn )n0 étant échelonnée en degrés, est libre. La famille
Bn = (Nk )0kn est libre de cardinal n + 1 = dim(Kn [X]). Elle constitue
une base de Kn [X]. Soit Q ∈ K[X]. Il existe n ∈ N tel que Q ∈ Kn [X]. Donc
Q ∈ Vect(Bk ) ⊂ Vect(B). Donc B est une famille génératrice de K[X]. La famille
B étant libre et génératrice de K[X], elle constitue une base de K[X].
Solutions
n
On déduit de 4.a) que : ∀P ∈ K[X], ∃!(λ0 , . . . , λn ) ∈ Kn+1 , P = λk N k .
k=0
n
∆ étant linéaire, pour tout j ∈[[0, n]], ∆j P = λk Nk−j .
k=j
Noyaux itérés
Solution
1. Si k ∈ N et x ∈ Nk alors f k+1 (x) = f f k (x) = f (0) = 0 d’où x ∈ Nk+1 et
k+1
Nk ⊂ Nk+1 . On a aussi Ik+1 = f (E) = f f (E) ⊂ f k (E) = Ik .
k
2. a. Si cet ensemble est vide alors (nk )0kn est une suite strictement croissante à
valeurs dans N donc nn > n : absurde.
b. Si k p on a toujours Nk ⊂ Nk+1 .
Si x ∈ Nk+1 alors f k+1
(x) = 0 i.e. f p+1 f k−p (x) = 0 d’où f k−p (x) ∈ Np+1 = Np
et donc f k (x) = f p f k−p (x) = 0 i.e. x ∈ Nk . On vient de montrer que (Nk )kp
est constante.
Si k < p on a dim(Ik ) = n − nk > n − nk+1 = dim(Ik+1 ) donc Ik = Ik+1 .
Si k p on a Ik ⊂ Ip et dim(Ik ) = n − nk = n − np = dim(Ip ) d’où Ik = Ip .
c. p n donc In = In+1 = Ip et rg(f n ) = rg(f n+1 ).
3. a. Si x ∈ Np ∩ Ip alors x = f p (z) où z ∈ E et f p (x) = 0 = f 2p (z), par suite
z ∈ N2p = Np et x = 0. Donc Np ∩Ip = {0} et le cours assure alors que E = Np ⊕Ip .
b. f (Ip ) = Ip+1 = Ip et fp : Ip → Ip , x → f (x) est un endomorphisme surjectif de
Ip espace vectoriel de dimension finie donc fp ∈ GL(Ip ).
c. Si x ∈ Np alors f p f (x) = f f p (x) = f (0) = 0 donc Np est stable par f et f
induit un endomorphisme ϕ de Np .
∀x ∈ Np on a ϕp (x) = f p (x) = 0 par définition de Np .
Si x ∈ Np \ Np−1 (un tel x existe car Np−1 Np ), on a ϕp−1 (x) = f p−1 (x) = 0.
On a donc ϕp−1 = 0, et ϕ est nilpotent d’indice p.
d. Si f p0 −1 = 0 = f p0 alors Ip0 −1 = Ip0 = {0} = Ik pour tout k p0 , donc
p = p0 n.
4. a. Si y ∈ f (Nk+1 ) alors y = f (x) où x ∈ Nk+1 et donc f k (y) = f k+1 (x) = 0 i.e.
y ∈ Nk , f (Nk+1 ) est un sous-espace vectoriel de Nk .
b. On a n2 = rg(g0 ) + dim Ker(g0 ) n1 + dim N1 ∩ N2 = 2n1 car N1 ⊂ N2 .
c. gk : Vk+1 → Wk , x → gk (x) est clairement linéaire surjective et, si x ∈ Ker( gk )
alors x ∈ N1 ∩ Vk+1 ⊂ Nk+1 ∩ Vk+1 = {0}, gk est donc un isomorphisme.
Si x ∈ Nk ∩ Wk alors x = f (z) où z ∈ Vk+1 , z ∈ Nk+1 ∩ Vk+1 = {0} d’où x = 0 et
Nk ∩ Wk = {0}.
On a nk+2 = dim(Vk+1 ) + nk+1 = dim(Wk ) + nk+1 or Nk ⊕ Wk est un sous-espace
vectoriel de Nk+1 d’où nk + dim(Wk ) nk+1 .
Solutions
5. a. f nilpotent ⇒ f p = 0 ⇒ np = n.
k−1
nk = n1 + (ni+1 − ni ) or, si 1 i k − 1, 1 ni+1 − ni n1 d’après 4.
i=1
Donc n1 + k − 1 nk kn1 .
b.
• Si n1 = 1 a) donne ∀k ∈[[1, p]], k nk k et donc p = n.
• Si p = n, la définition de p montre que f n−1 = 0 = f n .
• Si f n−1 = 0 = f n , pour k = n − 1 a) donne n1 + n − 2 nn−1 < n donc n1 < 2
i.e. n1 1 et, pour k = n, a) donne nn = n nn1 d’où n1 1 et, en définitive,
n1 = 1. On a alors montré que ∀k ∈[[1, n]], nk = k.
11 - Matrices
Rappels de cours
A - Calcul matriciel
1. Mn,p (K) est un K-espace vectoriel de dimension n.p dont la base canonique est
(Mi,j ) 1in . La matrice Mi,j = (δi,s δj,t ) où δp,q est le symbole de Kroneker.
1jp
Ker(Ψ + IMn (K) ) = An (K) espace vectoriel des matrices antisymétriques est de
n(n − 1)
dimension dont une base est Mi,j − Mj,i 1 i < j n .
2
Mn (K) = An (K) ⊕ Sn (K) i.e.
∀M ∈ Mn (K), ∃ ! (A, S) ∈ An (K) × Sn (K), M = A + S.
M = (αi,j ) ∈ Sn (K) ⇐⇒ ∀(i, j), αi,j = αj,i .
M = (αi,j ) ∈ An (K) ⇐⇒ ∀(i, j), αi,j = −αj,i .
En particulier, M = (αi,j ) ∈ An (K) ⇒ ∀i ∈ [[1, n]], αi,i = 0.
(ii) ∀(A, B) ∈ Mn,p (K) × Mp,q (K), (AB)T = B T .AT .
(iii) Si A ∈ GLn (K), AT ∈ GLn (K) et (AT )−1 = (A−1 )T .
5. Si (E1 , . . . , En ) est la base canonique de Mn,1 (K), Mi,j = Ei EjT et EiT Ej = δi,j .
6. Anneau des matrices carrées
Mn (K) est un anneau, il est non commutatif dès que n 2. L’ensemble GLn (K)
de ses éléments inversibles est un groupe, il est non commutatif dès que n 2.
• Matrices triangulaires (ou trigonales) supérieures
A = (ai,j ) ∈ Tn (K) ⇐⇒ (ai,j = 0 si i > j).
n(n + 1)
Tn (K) est un K-espace vectoriel de dimension dont une base est
2
Mi,j | 1 i j n C’est aussi un sous-anneau de Mn (K).
.
• A = (ai,j ) ∈ Tn (K) ∩ GLn (K) ⇐⇒ a1,1 . . . . .an,n = 0 dans ce cas, A−1 ∈ Tn (K).
• Matrices diagonales
n
A = (ai,j ) ∈ Dn (K) ⇐⇒ A = ai,i Mi,i = (ai,j δi,j ) = diag(a1,1 , . . . , an,n ).
i=1
Dn (K) est un K-espace vectoriel de dimension n et un sous-anneau de Tn (K),
toujours commutatif.
A = (ai,j ) ∈ Dn (K) ∩ GLn (K) ⇐⇒ a1,1 . . . . .an,n = 0.
• Matrices nilpotentes
N ∈ Mn (K) est dite nilpotente s’il existe p ∈ N tel que N p = 0n .
p−1
k
Si N p = 0n alors In − N ∈ GLn (K) et (In − N )−1 = N .
i=0
Corollaire
Soit M ∈ Mn,p (K), ∃∃ !! U
n,p(K), U∈ L(Kpp,,K
∈L(K Knn),), M
M= =M MB,BB,B (U
(U))
où B, B sont les bases
bases canoniques
canoniques de de K Kpp et
et KKnn..
U est l’appelée application
application linéairelinéaire canoniquement
canoniquement associée associéeààM
M. .
On identifie souvent
souvent U U et et MM.. On
On parle
parlede deKer(M
Ker(M),),Im(M Im(M))au aulieu
lieude
deKer(U
Ker(U),),Im(U
Im(U).).
3. E, F deux K-espaces
K-espaces vectoriels
vectoriels de de dimension finie, BB une
dimension finie, unebase
basededeEEetetBB une
unebase
base
de F , U ∈ L(E, F ).). Si
Si X X estest la
la matrice
matrice colonne
colonne des des coordonnées
coordonnéesde dexx∈∈EEdansdanslala
base B et si Y est lala matrice
matrice colonne
colonne des des coordonnées
coordonnées de de yy∈∈FF dans baseBB . .
danslalabase
yy =
=U U(x)(x) ⇐⇒ ⇐⇒ YY = =M MB,B
B,B (U
(U).X.
).X.
4. Système linéaire
linéaire
Soient A ∈ Mn,pn,p(K)
(K) et
et BB∈ ∈M Mn,1n,1(K).
(K).
pp
On note (Σ) le système linéaire ∀i
système linéaire ∀i∈[[1,
∈[[1,n]],
n]], aai,j =bbii . .
i,jxxjj =
j=1
j=1
p
p
(Σ) s’écrit aussi AX
AX =
=BB si
si l’on
l’on pose
pose X
X= (x11......xxpp))TT ou
= (x ou encore
encore xxi C
iCi i==BBsisi
i=1
i=1
l’on note C1 , . . . , C
Cpp les
les colonnes
colonnes de de A.A.
Le système homogène
homogène associé
associé àà (Σ)
(Σ) est (ΣHH)) :: AX
est (Σ AX = =0,0,l’ensemble
l’ensemblede deses
sessolutions
solutions
est Ker(A).
Le rang de (Σ) est celui celui dede A
A (cf(cf plus
plus loin
loin C.4.),
C.4.), c’est
c’est aussi
aussicelui
celuide
de(C(C11, ,. . . ., ,CCpp) )
et du système homogène
homogène (Σ (ΣHH).
).
L’ensemble de ses solutions
solutions est
est soit
soit l’ensemble
l’ensemblevide videsisiBB ∈ /∈
/ Im(A)
Im(A)==Vect(C
Vect(C11, ,. . . ., ,CCpp) )
soit un sous-espace
sous-espace affine de K
affine de Kpp dede direction
direction Ker(A)
Ker(A) et, et, donc,
donc, de
de dimension
dimension
p − rg(A). Dans ce dernier
dernier cas,
cas, sisi X
X00 est
est une
une solution
solutionparticulière,
particulière,alors
alorsl’ensemble
l’ensemble
des solutions de (Σ) (Σ) est
est XX00 +
+ Ker(A).
Ker(A).
Si A ∈ GLn (K) cet ensemble
ensemble estest réduit
réduit àà un
un point, savoir AA−1
point, àà savoir −1
B,B,si,
si,de
deplus, plus,AA
est triangulaire la résolution
résolution du
du système
système est est immédiate
immédiate de deproche
procheen enproche.
proche.
C - Changement
Changement de
de bases,
bases, équivalence,
équivalence, similitude
similitude
1. Matrice de passage
passage
E K-espace vectoriel
vectoriel de
de dimension
dimension n. n. B,B,BB deux
deux bases
bases sur sur E,E,on
onappelle
appellematrice
matrice
de passage de B à B B ,, la
la matrice
matrice PP = =M MBB,B
,B(I
(IEE).).
P est la matrice dont
dont lesles colonnes
colonnes sont sont constituées
constituées des des coordonnées
coordonnéesdes desvecteurs
vecteurs
base B
de la nouvelle base B dans l’ancienne B.
dans l’ancienne B.
P est inversible et PP−1−1
est
est la la matrice
matrice de de passage
passage de de BB ààB. B.
2. Effets de changement
changement de de bases
bases
a. Sur les vecteurs.
vecteurs.
Soient E un K-espace
K-espace vectoriel
vectoriel de de dimension
dimension n, n, B, B,BB deuxdeux bases
bases sur sur E,
E, XX
la matrice colonne
colonne desdes coordonnées
coordonnées de dans B,
de xx dans B, X X lala matrice
matrice colonne
colonne des
des
dans B
coordonnées de x dans B,, alors
alors X X= = PPX X..
b. Sur une application
application linéaire.
linéaire.
Soient E un K-espace
K-espace vectoriel
vectoriel de de dimension
dimension n. n. BB11,,BB22 deux deux bases
bases sursur E,
E, PP lala
passage de
matrice de passage de B B11 àà BB22..
Soient F un K-espace
K-espace vectoriel
vectoriel de de dimension
dimension p. p. BB 11,,BB 2 2 deux
deux bases
bases sursurFF, ,QQlala
matrice de passage
passage dede B B 11 àà BB 22
Si U ∈ L(E, F ) et MMii = =M MBBii,B (U),), ii ∈∈ {1,
,Bii(U {1,2},2}, alors
alors M M22==QQ−1 −1
MM11PP. .
196 Matrices
D - Opérations élémentaires
Soit n ∈ N . On note (E1 , . . . , En ) la base canonique de Mn,1 (K) et on rappelle
que, si (i, j) ∈[[1, n]]2 , on a Mi,j = Ei EjT et EiT Ej = δi,j .
Si A est un élément de Mn (K) et (i, j) ∈[[1, n]]2 alors AEj est la j-ème colonne de
A et EiT A est sa i-ème ligne, par suite EiT AEj = ai,j , si A = (ai,j ).
1. Définitions
• Si (i, j) ∈[[1, n]]2 , i = j et λ ∈ K on pose T i,j (λ) = In + λE i,j .
On appelle matrice de transvection toute matrice de la forme T i,j (λ) ; c’est
une matrice triangulaire et inversible.
• Si i ∈[[1, n]] et λ ∈ K on pose Di (λ) = In + (λ − 1)E i,i .
On appelle matrice de dilatation toute matrice de la forme Di (λ) ; c’est une
matrice diagonale et inversible.
• Si σ ∈ Sn on appelle matrice de la permutation σ, Mσ = δi,σ(j) ;
1i,jn
c’est encore une matrice inversible d’inverse Mσ−1 = MσT .
2. Interprétation en terme de produit matriciel
• Remplacer A par AT i,j (λ) revient à effectuer l’opération élémentaire
Cj ← Cj + λCi . Remplacer A par T i,j (λ)A revient à effectuer l’opération
élémentaire Li ← Li + λLj .
• Remplacer A par ADi (λ) revient à effectuer l’opération élémentaire Ci ← λCi .
Remplacer A par Di (λ)A revient à effectuer l’opération élémentaire Li ← λLi .
• Remplacer A par AMσ revient à effectuer les opérations élémentaires
∀j ∈[[1, n]], Cj ← Cσ(j) .
Remplacer
A par M σ A revient
à effectuer les opérations élémentaires
∀i ∈[[1, n]], Li ← Lσ−1 (i) .
Ces opérations conservent le rang.
• Système linéaire
Une suite d’opérations élémentaires bien menée sur les lignes d’un système permet
de le ramener à un système triangulaire que l’on peut discuter et, éventuellement,
résoudre.
3. Calcul d’inverse
Soit A ∈ GLn (K), une suite convenable d’opérations élémentaires sur les colonnes
de A conduit à In . La même suite d’opérations élémentaires sur les colonnes de In
conduit à A−1 .
On peut procéder de même sur les lignes mais on ne mélangera surtout pas les
deux procédés.
De même le système linéaire AX = Y a pour unique solution X = A−1 Y et sa
résolution fournit, par conséquent, un calcul de A−1 . On pourra, pour ce faire,
effectuer des opérations élémentaires ramenant à un système triangulaire.
198 Matrices
1. Une construction de C
a b
Soit E l’ensemble des matrices M (a, b) = où a et b parcourent R.
−b a
a. Montrer que E est un R-espace vectoriel de dimension 2.
b. Montrer que E muni de l’addition et de la multiplication de M2 (R) est un corps
commutatif. Préciser l’inverse de M (a, b) s’il existe.
x y y
2. Soit E l’ensemble des matrices M (x, y) = y x y où x, y ∈ R.
y y x
a. Montrer que E est un R-espace vectoriel dont on précisera une base et la
dimension.
b. Montrer que (E, +, ×) est un anneau commutatif.
n
c. Déterminer les matrices M de E telles que : ∃n ∈ N , M (x, y) = I3 .
On pourra examiner les puissances de M (1, 1).
x y
3. Soit E l’ensemble des matrices M (x, y) = où x et y parcourent C.
−y x
a. Montrer que (E, +, ×) est un anneau non commutatif.
b. Calculer M (x, y) × M (x, −y). Que pouvez-vous en déduire ?
2iπ
6. Soient n ∈ N et ω = exp . Si (p, q) ∈[[1, n]]2 , on note xp,q = ω (p−1)(q−1) et
n
1
yp,q = ainsi que X = (xp,q ) et Y = (yp,q ) deux matrices de Mn (C).
xp,q
Calculer X 2 , Y 2 , X.Y, Y.X, X −1 .
Matrices 199
9. Déterminer les matrices de Mn (K) qui commutent avec tout élément de Mn (K).
On pourra utiliser les matrices Mi,j .
11. Résoudre dans Mn (K) : X + tr(X)A = B où A et B sont fixés dans Mn (K).
1 2 0 0
2 1 0 0
14. A = .
0 0 1 −2
0 0 −1 1
Déterminer la dimension de C(A) = {X ∈ M4 (R)|AX = XA}.
15. Soit G un sous-groupe de GLn (K) de cardinal p et M = X. Calculer M 2 . En
X∈G
déduire que tr(M ) ∈ pN. Que peut-on en déduire si tr(M ) = 0 ?
2
17. Soit N : Mn (C) → R+ telle que pour tout (A, B) ∈ Mn (C) et λ ∈ C,
N (A + B) N (A) + N (B), N (λA) = |λ|N (A) et N (AB) = N (BA).
Montrer qu’il existe α ∈ R+ tel que N = α| tr |.
19. Si
(XT1 ,. . . , Xq ) et (Y1 , . . . , Yp ) sont des familles libres dans Mn,1 (K), montrer que
Yi Xj 1ip est libre dans Mn (K).
1jq
21. Si A ∈ Mn,p (R) on définit A 0 par : ∀(i, j) ∈[[1, n]] × [[1, p]], ai,j 0.
Montrer l’équivalence suivante : (on dira alors que A est monotone)
A ∈ GLn (R) et A−1 0 ⇐⇒ ∀C ∈ Mn,1 (R), AC 0 ⇒ C 0 .
2 + c1 −1 0 ... 0
−1 2 + c2 −1 · · · 0
..
.. .. ..
Montrer que A = 0 . . . . est monotone si les
. .. ..
.. . . −1
0 ... 0 −1 2 + cn
ci , 1 i n sont positifs.
2
24. SoitA ∈ M3 (R)
telle que A = 0 et A = 0. Montrer que A est semblable à
0 0 0
J = 1 0 0 . En déduire dim(E) où E = {X ∈ M3 (R) | AX + XA = 0}.
0 0 0
26. Une matrice carrée complexe A = (ai,j )1i,jn vérifie ∀i ∈ [[1, n]], |ai,i | > |ai,j |.
i=j
Montrer qu’elle est inversible.
28. Si A ∈ Mn (K), montrer que rg(A) 1 si, et seulement si, il existe C dans Mn,1 (K)
et L dans M1,n (K) telles que A = CL. Exprimer dans ce cas AC en fonction de
C et de tr(A).
30. a. Soit (A, +, .) un anneau d’élément unité IA ; montrer que si a et b sont deux
éléments de A nilpotents et qui commutent, alors a.b et a + b sont nilpotents.
Si N est l’ensemble des matrices nilpotentes de Mn (C), on note
ν = Vect(N ), H = Ker(tr).
b. Montrer que N contient les matrices élémentaires Mi,j avec i = j.
c. Montrer que ν contient les matrices Mi,i − Mj,j .
d. En déduire que ν contient les matrices diagonales de trace nulle.
e. Déduire des questions précédentes que H ⊂ ν. A-t-on H = ν ?
On admettra, pour l’instant, que toute matrice nilpotente est de trace nulle.
202 Matrices
1. a. Notons que M (1, 0) = I2 . Soit J = M (0, 1). Alors M (a, b) = aI2 + bJ.
Donc E = Vect(I2 , J). Il s’ensuit que E est un R-espace vectoriel et que (I2 , J)
est une famille génératrice de E.
aI2 + bJ = 0 ⇐⇒ M (a, b) = 0 ⇐⇒ a = b = 0 par définition de l’égalité de deux
matrices. Donc (I2 , J) est une famille libre de M2 (R). Il en résulte que (I2 , J) est
une base de E et que dim(E) = 2.
b. On a déjà (E, +) groupe abélien. Comme la multiplication est associative,
distributive par rapport à l’addition dans M2 (R), c’est le cas dans E. La matrice I2
est élément unité de (E, .). Comme I22 = I2 , I2 J = JI2 = J et J 2 = −I2 , on peut
dire que E est stable par la multiplication et que cette dernière est commutative.
En conclusion, (E, +, .) est un anneau commutatif.
Notons que M (a, b)M (a , b ) = (aI2 + bJ)(a I2 + b J) = (aa − bb )I2 + (ab + a b)J.
Montrons que tout élément non nul de E est inversible.
Notons que M (a, b)M (a, −b) = M (a2 + b2 , 0) = (a2 + b2 )I2 .
Si (a, b) = (0, 0), alors M (a, b) = 0. On déduit de l’égalité précédente que M (a, b)
1 a b
est inversible et que M (a, b)−1 = 2 2
M (a, −b) = 2 2
I2 − 2 J puisque
a +b a +b a + b2
la multiplication est commutative dans E.
2. a. Notons que M (1, 0) = I3 . Soit J = M (0, 1). Alors M (x, y) = xI3 + yJ.
Donc E = Vect(I3 , J). Il s’ensuit que E est un R-espace vectoriel et que (I3 , J)
est une famille génératrice de E.
xI3 + yJ = 0 ⇐⇒ M (x, y) = 0 ⇐⇒ x = y = 0 par définition de l’égalité de deux
matrices. Donc (I2 , J) est une famille libre de M2 (R). Il en résulte que (I3 , J) est
une base de E et que dim(E) = 3.
b. On a déjà (E, +) groupe abélien. Comme la multiplication est associative,
distributive par rapport à l’addition dans M3 (R), c’est le cas dans E. La matrice
I3 est élément unité de (E, .). Comme I32 = I3 , I3 J = JI3 = J et J 2 = 2I3 + J,
on peut dire que E est stable par la multiplication et que cette dernière est
commutative. En conclusion, (E, +, .) est un anneau commutatif.
c. Notons M (1, 1) = K. On a K 2 = 3K et par une récurrence immédiate, pour tout
n ∈ N , K n = 3n−1 K. On déduit du binôme de Newton dans l’anneau commutatif
n
n n
(E, +, .) que M (x, y)n = (x − y)I3 + yK = (x − y)n−k y k K k .
k
k=0
n
n
M (x, y)n = (x − y)n I3 + (x − y)n−k y k 3k−1 K.
k
k=1
1 n
n
1
M (x, y)n = (x − y)n I3 + (x − y)n−k (3y)k K − (x − y)n K.
3 k 3
k=0
Matrices 203
1
M (x, y)n = (x − y)n I3 + (x + 2y)n − (x − y)n K.
3
Comme (I3 , K) est libre, M (x, y)n = I3 ⇐⇒ (x + 2y)n = (x − y)n = 1.
Si n est impair, M (x, y)n = I3 ⇐⇒ x + 2y = x − y = 1 ⇐⇒ x = 1 et y = 0 .
Si n est pair, M (x, y)n = I3 ⇐⇒ |x − y| = 1 = |x + 2y| si, et seulement si, après
1 −2 −1 2
la résolution de 4 systèmes linéaires, (x, y) ∈ (1, 0), (−1, 0), , , , .
3 3 3 3
L’équation a donc 5 solutions.
1 n
n
Solutions
n
n
2
6. X = (zp,q ) où zp,q = xp,k xk,q = ω (k−1)(p+q−2) .
k=1 k=1
n−1
0 si p ∈
/ nZ
Dans l’exercice 9 du chapitre 2, on a vu que Sp = ωkp = .
n si p ∈ nZ
k=0
Comme (p, q) ∈[[1, n]]2 , p + q − 2 ∈ nZ ⇐⇒ p + q = 2 ou p + q = n + 2 .
Donc zp,q = n si p = q = 1 ou q = n + 2 − p et zp,q = 0 sinon.
1 0 ... 0
0 . . . . . .. 1
Donc X 2 =
. . 0 .
0 1 ... 0
2
Comme yp,q = xp,q , on a Y = X et donc Y 2 = X = X 2 car X 2 ∈ Mn (R).
n
n
En procédant de même, XY = (tp,q ) où tp,q = xp,k yk,q = ω (k−1)(p−q) .
k=1 k=1
Donc tp,q = Sp−q . Il s’ensuit que XY = nIn i.e. XX = nIn . Par conjugaison, on
1
en déduit que XX = nIn . Donc X ∈ GLn (C), X −1 = Y et Y X = nIn .
n
Deuxième méthode :
A est transformée en In par Li ←− Li − Li+1 pour 1 i < n − 1. Donc In est
transformée en A−1 par les mêmes opérations élémentaires, d’où le résultat.
b. La dernière méthode appliquée à B transforme B en A, D’où B −1 = (αi,j ) où
αi,i = 1, αi,i+1 = −2, αi,i+2 = 1 et αi,j = 0 sinon.
9. Montrons que Z = A ∈ Mn (K) ∀B ∈ Mn (K), AB = BA est KIn .
On a immédiatement l’inclusion KIn ⊂ Z.
Soit A ∈ Z alors, pour tout j ∈[[1, n]] on a AMj,j = Mj,j A d’où, pour tout
i ∈[[1, n]] \ {j}, EiT AMj,j Ej = EiT Mj,j AEj i.e. ai,j = EiT AEj = 0 et donc A
est diagonale.
Pour tout i ∈[[2, n]] on a AM1,i = M1,i A d’où E1T AM1,i Ei = E1T M1,i AEi soit
encore a1,1 = E1T AE1 = EiT AEi = ai,i d’où A = a1,1 In ∈ KIn .
n
n
n
x= λi e i + λi u(ei ) + νi u2 (ei ).
i=1 i=1 i=1
n
x = 0 ⇒ u2 (x) = 0 = λi u2 (ei ) ⇒ ∀i ∈[[1, n]], λi = 0 car C est libre.
i=1
n
u(x) = 0 ⇒ µi u2 (ei ) = 0 ⇒ ∀i ∈[[1, n]], µi = 0 car C est libre.
i=1
x = 0 ⇒ ∀i ∈[[1, n]], νi = 0 car C est libre.
Donc B est une famille libre de E de cardinal 3n = dim(E). C’est une base de E.
17. • En procédant comme dans l’exercice 10, compte tenu des deux dernières
i,i ) = N (M1,1 ) = α ∈ R+ .
propriétés de N , on a N (Mi,j ) = 0 si i = j et N (M
Si A est à coefficients diagonaux nuls, on a A = ai,j Mi,j . D’où :
i=j
0 N (A) |ai,j |N (Mi,j ) = 0 et N (A) = 0.
i=j
• N (AB) = N (BA) implique N (A) = N (B −1 AB) si B est inversible. Donc si A
et A sont semblables, N (A) = N (A ).
• D’après le début du travail dirigé sur les commutateurs, toute matrice de trace
nulle est semblable à une matrice dont les éléments diagonaux sont nuls.
2
• Si (A, B) ∈ Mn (C) et N (B) = 0, alors N (A + B) = N (A).
En effet, N (A + B) N (A) + N (B) = N (A). D’autre part :
N (A) = N (A + B − B) N (A + B) + N (B) = N (A + B). D’où le résultat.
• Si A ∈ Mn (C), posons M = nA − tr(A)I n . Alors
tr(M ) = 0.
Donc N (nA) = N (tr(A)In + M ) = N tr(A)In = | tr(A)|N (In ).
N (In ) .
Donc N (A) = α| tr(A)| avec α =
n
La réciproque résulte de la linéarité de tr et de la propriété :
2
∀(A, B) ∈ Mn (C) , tr(AB) = tr(BA).
n
n n
n n
18. f (Mi,j ) = ak, Mk, Mi,j = ak, δ,i Mk,j = ak,i Mk,j .
k=1 =1 k=1 =1 k=1
Soit B = (M1,1 , M2,1 , . . . , Mn,1 , M1,2 , . . . Mn,2 , . . . . . . , M1,n , . . . , Mn,n ) la base
canonique (ordonnée) de Mn (K). La matrice de f dans la base B est, par blocs
M = diag A, A, . . . , A), d’où tr(f ) = tr(M ) = n tr(A) et La matrice de f k dans
la base B est M k = diag Ak , Ak , . . . , Ak ).
t 0 z x + iy
0 t x − iy −z
23. a. E = ⇒ E 2 = (x2 + y 2 + z 2 + t2 )I4 .
t x + iy −t 0
x − iy −z 0 −t
D’autre part, E = x A + y B + z C + t2 D2 + xy(AB + BA) + yz(BC + CB)
2 2 2 2 2 2 2
r
25. Si r est le rang de M ∈ Mn (K), elle est équivalente à Jr = Mi,i i.e. il existe
i=1
P et Q deux matrices inversibles de Mn (K) telles que M = P Jr Q. Comme les
P Mi,i Q sont des matrices de rang 1, M est somme de r matrices de rang 1. Il
suffit de prouver le résultat pour les matrices de rang 1.
Si M est de rang 1, elle est équivalente à J1 = M1,1 .
M1,1 = A + B où A = diag(2, 1, 1 . . . , 1, 0, . . . 0), B = diag(−1, −1, . . . , −1, 0 . . . 0).
Ces matrices diagonales ayant (n − p) zéros dans la diagonale, sont de rang p.
26. Montrons que si X ∈ Mn,1 (C) est telle que AX = 0, alors X = 0. D’où A sera
inversible. Notons X T = ( x1 · · · xn ) et |xp | = max |xi |.
1ip
AX = 0 ⇒ |ap,p xp | = ap,j xj |ap,j ||xj | |xp | |ap,j |.
j=p j=p j=p
Donc |xp | |ap,p | − |ap,j | 0. D’où |xp | 0 compte tenu des hypothèses faites
j=p
sur la matrice A. Donc xp = 0. Par suite, X = 0. D’où A ∈ GLn (C).
28. Pour tout élément X de Mn (K) et tout i de [[1, n]] on note Ci (X) et Li (X) les
i-ièmes colonnes et lignes de X.
• Si A = CL et L = ( 1 . . . n ), alors ∀i ∈[[1, n]], Ci (A) = AEi = C(LEi ) = i C
et donc Im(A) ⊂ Vect(C), rg(A) 1.
• Si A = 0 on choisit C et L nulles. Si A est de rang 1 alors on choisit P et Q dans
GLn (K) telles que A = P M1,1 Q. On a A = (P E1 )(E1T Q) = C1 (P )L1 (Q).
• Si A = CL alors tr(A) = tr(CL) = tr(LC) = LC car c’est un élément de M1 (K)
que l’on confond naturellement avec K.
De plus AC = (CL)C = C(LC) = (LC)C = tr(A)C.
29. Si A est la matrice donnée par l’énoncé on a, pour tout k dans [[1, n − 1]],
0
0
.. ..
k . ··· ··· .
0 0
.. .. et An = 0 d’où le sens réciproque.
Ak = 1 . .
..
.. ..
. . .
(0) 1 0 ·
· · 0
k
Supposons f n = 0 = f n−1 et choisissons x dans E \ Ker(f n−1 ).
n−1
Si λi f i (x) = 0 avec des λi non tous nuls, on choisit k minimal tel que λk = 0
i=0
et on applique f n−k−1 , ce qui a un sens car k n − 1, on obtient λk f n−1 (x) = 0
car f p = 0 dès que p n. Comme ni λk ni f n−1 (x) n’est nul il y aune absurdité.
On vient de montrer la liberté de E = x, f (x), f 2 (x), . . . , f n−1 (x) de cardinal n
donc base. Relativement à cette base A est matrice de f .
−1 −1 1 0 0 0
1 1
où B = est de rang 1 et de trace nulle, ce qui implique (exercice 30)
−1 −1
que B 2 = 0.
212 Matrices
Travaux dirigés
a b
On note SL2 (Z) l’ensemble des matrices M = à coefficients dans Z telles
c d
que : ad − bc = 1.
1. Justifier très brièvement que SL2 (Z) est un groupe.
1 1 0 −1
On considère les éléments de SL2 (Z) : T = et J =
0 1 1 0
2. Calculer J 2 ; calculer T m pour m ∈ Z.
a b
3. On donne M = ∈ SL2 (Z). Pour q ∈ Z, calculer M T −q .
c d
Calculer M J.
4. On donne M comme en 3.
Soit E l’ensemble des éléments de SL2 (Z) de la forme M Aα α2
1 A2 · · · Am où m ∈ N,
1 αm
Solution
a b
1. I2 ∈ SL2 (Z) et, si M et M sont éléments de SL2 (Z) avec M = et
c d
a b a b d −b ad − bc a b − ab
M = , alors M M −1
= =
c d c d −c a cd − dc da − cb
qui est à coefficients dans Z et det(M M ) = det(M ) det(M −1 ) = 1.
−1
Pseudo inverse
Soit A = ai,j 1in un élément de Mn,p (R).
1jp
1. Montrer tr(AAT ) = 0 ⇒ A = 0.
2. Soient B et C matrices telles que BAAT = CAAT . Montrer BA = CA.
(a) AXA = A
(b) (AX)T = AX
3. On considère le système (S) où X ∈ Mp,n (R).
(c) XAXT= X
(d) (XA) = XA
(b) T T (a)
Montrer que ⇐⇒ (bc) XX A = X et ⇐⇒ (ad) XAAT = AT .
(c) (d)
4. Montrer que si B vérifie (4) BAT AAT = AT alors X = BAT est solution de (ad)
puis que X est solution de (bc) et donc de (S).
5. En utilisant la question 2 montrer que s’il existe r ∈ N tel que
r+1 T r
(5) B AT A = A A alors B vérifie la relation (4).
6. Montrer qu’il existe un polynôme non nul P tel que P (AT A) = 0. En déduire
l’existence d’une solution B de (5). (On prendra pour r la valuation de P ). On a
ainsi montré l’existence d’une solution X de (S).
7. Montrer, en utilisant (bc) et (ad) que la solution X de (S) est unique, on la note
A . Montrer A = A.
Si p = n et A ∈ GLn (R) montrer l’égalité A = A−1 .
Solution
n
p
n
1. On a tr(AAT ) = (AAT )i,i = a2i,j somme de réels positifs.
i=1 i=1 j=1
Donc tr(AAT ) = 0 ⇒ ∀(i, j) ∈[[1, n]] × [[1, p]], ai,j = 0 i.e. A = 0.
2. Avec D = B − C on a DAAT = 0 d’où DAAT DT = 0 i.e. (DA)(DA)T = 0 et 1.
montre alors que DA = 0 i.e. BA = CA.
3. • Si (b) alors X(X T AT ) = X(AX) d’où (bc) si l’on suppose de plus (c).
• Si (bc), alors XX T AT X T = XX T et, en transposant, XAXX T = XX T i.e.
(XA)XX T = (Ip )XX T d’où XAX = Ip X d’après 2. et (c) en découle.
De plus (bc)⇒ AX = AXX T AT d’où (AX)T = AXX T AT = AX et (b).
• Supposons (a) et (d), (d)⇒ XAAT = AT X T AT = (AXA)T = AT par (a) d’où
(ad).
• (ad)⇒ AAT X T = A ⇒ XA = XAAT X T
d’où (XA)T = XAAT X T = XA et (d).
D’autre part (ad)⇒ AXAAp T = AAT = In AAT ⇒ AXA = In A = A d’après 2.
(b) (a)
En résumé : ⇐⇒ (bc) et ⇐⇒ (ad).
(c) (d)
Matrices 215
4. Supposons (4) et posons X = BAT , alors XAAT = BAT AAT = AT d’après (4),
donc X est solution de (ad).
Donc X vérifie (a) et AT X T AT = AT d’où XX T AT = BAT X T AT = BAT = X
et X est solution de (bc). D’après 3. X est alors solution de (S).
X1 = X2 d’après ().
et (A−1 A)T = In = A−1 A, donc A−1 est solution de (S). Par unicité de A , on en
déduit que A = A−1 .
216 Matrices
Commutateurs
1. Si A ∈ Mn (K) montrer que tr(A) est nulle si, et seulement si, il existe P ∈ GLn (K)
et N matrice à diagonale nulle telles que A = P −1 N P .
On pourra utiliser l’exercice 9 du chapitre précédent.
2
2. Si (A, B) ∈ Mn (K) on appelle commutateur de (A, B) et on note [A, B] la
matrice AB − BA. On note C l’ensemble des commutateurs et N l’ensemble des
éléments de Mn (K) à diagonale nulle.
Enfin Φ : Mn (K) → Mn (K) est définie par Φ(X) = [D, X] où D est la matrice
diag(1, 2, . . . , n).
a. Montrer que Φ induit un automorphisme de N .
b. Montrer que, si C est un commutateur et P ∈ GLn (K), alors P CP −1 est encore
un commutateur.
c. En déduire Ker(tr) = C.
Solution
• Si X ∈ N alors, pour tout i dans [[1, n]], [D, X]i,i = 0 d’où Φ(X) ∈ N et Φ induit
un endomorphisme Φ de N .
• Si X ∈ Ker( Φ ) alors, pour i = j, (i − j)xi,j = 0 d’où xi,j = 0 et donc X = 0 car
X ∈N.
est donc un automorphisme de N .
Φ
b. Si P ∈ GLn (K), A et B dans Mn (K) alors P [A, B]P −1 = P ABP
−1
− P BAP −1
d’où P [A, B]P = (P AP )(P BP )−(P BP )(P AP ) = P AP , P BP −1
−1 −1 −1 −1 −1 −1
Solutions
12 - Déterminants
Rappels de cours
1. Groupes symétriques
Définitions
On appelle groupe des permutations de [[1, n]] le groupe noté (Sn , ◦) des bijections
de [[1, n]] sur lui-même. Il s’agit d’un groupe de cardinal n! non commutatif dès que
n 3. Son élément neutre est noté e et la loi ◦ est aussi notée multiplicativement.
Si (i, j) ∈[[1, n]]2 et i = j on appelle transposition (i, j) la permutation σ telle que
σ(i) = j, σ(j) = i et ∀k ∈[[1, n]] \ {i, j}, σ(k) = k. Ainsi (i, j)2 = e.
Si {a1 , a2 , . . . , ap } est une partie de cardinal p 2 de [[1, n]] on appelle cycle
(a1 a2 · · · ap ) l’élément σ de Sn défini par : ∀i ∈[[1, p − 1]], σ(ai ) = ai+1 , σ(ap ) = a1
et ∀k ∈[[1, n]] \ {a1 , . . . , ap }, σ(k) = k. L’ensemble {a1 , a2 , . . . ap } est appelé
support du cycle. Ainsi la transposition (i, j) est le cycle de support {i, j} et
(a1 a2 · · · ap )−1 = (ap ap−1 · · · a1 ).
Décompositions
Toute permutation de [[1, n]] est le produit d’au plus n − 1 transpositions. Elle est
également le produit de cycles à supports disjoints, cette dernière décomposition
est unique à l’ordre près des facteurs et les cycles qui y interviennent commutent
entre eux.
Signature
Il existe une unique application, notée ε, de Sn dans {−1, 1} telle que :
(i) pour toute transposition τ on a ε(τ ) = −1,
(ii) pour toutes permutations σ et σ on a ε(σσ ) = ε(σ)ε(σ ).
Remarque : si on décompose σ en produit de transpositions alors ε(σ) = 1 si le
nombre de transpositions est pair, ε(σ) = −1 sinon.
2. Déterminant d’une famille de vecteurs
E désigne désormais un espace vectoriel sur K de dimension finie n où n ∈ N .
Formes n-linéaires alternées.
On appelle forme n-linéaire alternée sur E toute application f de E n dans K
vérifiant :
(i) ∀(a1 , . . . , an ) ∈ E n , ∀j ∈[[1,n]], x → f (a1 , . . . , aj−1 , x, aj+1 , . . . , an ) est linéaire,
(ii) ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ E n , card {x1 , x2 , . . . , xn } < n ⇒ f (x1 , . . . , xn ) = 0.
220 Déterminants
2
n
n
Si (i, j) ∈[[1, n]] alors det(A) = ai,k ∆i,k = ak,j ∆k,j .
k=1 k=1
On en déduit A×com(A)T = com(A)T ×A = det(A)×In , par suite si A ∈ GLn (K)
1
alors A−1 = × com(A)T .
det(A)
Matrices triangulaires :
n
Si A est triangulaire supérieure ou inférieure alors det(A) = ai,i .
i=1
Déterminant de Vandermonde : si (α1 , . . . , αn ) ∈ Kn alors le déterminant de
la matrice carrée à n colonnes de coefficient générique i, j égal à αji−1 est
(αj − αi ) ; on le notera Vdm(α1 , . . . , αn ).
1i<jn
Formules de Cramer :
Soient A ∈ GLn (K), B ∈ Mn,1 (K). On note e la base canonique de Mn,1 (K) et
C1 , C2 , . . . , Cn les colonnes de A. Alors la solution du système, dit de Cramer,
dete (C1 , . . . , Ci−1 , X, Ci+1 , . . . , Cn ) .
AX = B vérifie : ∀i ∈[[1, n]], xi =
det(A)
1. Matrices de permutation
a. Si M ∈ GLn (R) et si ∀j ∈[[1, n]], il existe ij dans [[1, n]] tel que mij ,j = 1 et
(i = j ⇒ mi,j = 0) montrer l’existence de σ dans Sn tel que : ∀j ∈[[1, n]], ij = σ(j).
On pose alors ϕ(σ) = M . Vérifier : ∀(i, j) ∈[[1, n]]2 , mi,j = δi,σ(j) .
2 −1
b. Montrer
: ∀(σ, σ ) ∈ Sn , ϕ(σσ ) = ϕ(σ)ϕ(σ ), ϕ(σ) = ϕ(σ)T et enfin
det ϕ(σ) = ε(σ).
222 Déterminants
2. Quelques calculs :
n
1 ··· n
1
p 2
a
1 n+1
··· n+1
(a + 1)2 (a + 2)2 (0)
1
..
a. 1 p
b. b2 (b + 1)2 (b + 2)2 c. .
.. .. .. c2
. . . (c + 1)2 (c + 2)2 1 (0)
n+p
1 ··· n+p
1 p
a (0) (0) b
α + β αβ (0) . .. .
..
1 ··· 1
.. .. .
. . (0) a b (0) ..
d. 1 .. .. e. f. .. . (0)
(0) b a (0) 1
(0)
. . αβ
. .. (0) 1
1 α+β . . .
b (0) (0) a
b − a − c 2b 2b cos(a) cos(a + k) cos(a + 2k)
g. 2c c−a−b 2c cos(b + 2k) .
h. cos(b) cos(b + k)
2a 2a a−b−c cos(c) cos(c + k) cos(c + 2k)
3. Calculer ∆n = det |i − j| .
1i,jn
4. Si An = ai,j 1i,jn où ai,j = (x + i + j − 2)2 calculer det(An ) pour n 2.
5. Si (x1 , . . . , xn ) ∈ Kn , (y1 , . . . , yn ) ∈ Kn où n 3, calculer det 1 + xi yj .
1i,jn
1 ··· ··· ··· 1
x1 ··· ··· ··· xn
. ..
6. À l’aide de Vdm(x1 , . . . , xn , X) calculer .. . .
n−2 n−2
x1 · · · · · · · · · xn
n
x1 ··· ··· ··· xnn
α1 (a)
..
7. Calculer . (on ajoutera x (1) , on montrera que la fonction obtenue
(b) αn
est polynomiale de degré au plus 1, on la déterminera si a = b et on terminera
l’exercice).
a a1 ··· an−1
0
.. ..
a . . 2iπ
8. Soient M = n−1 , ω = e n , U = ω ij 1in et
.. ..
. . 1jn
a1 an−1 a0
n−1
f : z → ak z k . Si C = M U montrer : ∀(i, j) ∈[[1, n]]2 , ci,j = ω ij f (ω j ).
k=0
n−1
En déduire det(M ) = f (ω k ).
k=0
Déterminants 223
10. Soit A ∈ Mn (K) admettant 1 pour déterminant. On note ai,j son coefficient
n
n
i, j et αi,j celui de A−1 . On pose s = αi,j et, ∀(i, j) ∈[[1, n]]2 , bi,j = 1 + ai,j .
i=1 j=1
Montrer que det(B) = 1 + s si B est la matrice dont le coefficient i, j est bi,j .
2
13. a. Si (A, B) ∈ GLn (C) montrer que P : t → det(tA + B) est une fonction
polynomiale de degré n.
b. En déduire les sous-espaces vectoriels maximaux V de Mn (C) vérifiant :
V \ {0n } ⊂ GLn (C).
n
15. Si pour tout (i, j) ∈[[1, n]]2 , 0 ai,j < 1 et ai,j 1 montrer | det(A)| < 1.
j=1
16. Soient A et B dans Mn (R) semblables dans Mn (C), A = P −1 BP où P ∈ GLn (C),
P = P1 + iP2 avec P1 et P2 dans Mn (R). En considérant
la fonction F définie par
F (λ) = det(P1 + λP2 ) montrer que l’ensemble λ ∈ R det(P1 + λP2 ) = 0 est
non vide. En déduire que A et B sont semblables dans Mn (R).
224 Déterminants
a1 + b1 a1 ··· a1
a2 a 2 + b2 a2
18. Si a1 , . . . , an > 0, b1 < · · · < bn on pose A =
.. .. .. .. .
. .. .
an an · · · a n + bn
Montrer que P : t → det(A − tIn ) est une fonction polynomiale de degré n. En
l’évaluant en les bi montrer qu’elle possède n racines réelles deux à deux distinctes.
20. a. Donner rg com(A) en fonction de rg(A) si A ∈ Mn (C).
b. Si B est un élément fixé de GLn (C) résoudre l’équation com(A) = B dans
Mn (C).
21. Si n 2 on pose E = A ∈ Mn (K) ∀X ∈ Mn (K), det(A+X) = det(A)+det(X) .
a. Montrer que In ∈ / E.
Ir 0
b. Montrer de même que, si r ∈[[1, n − 1]], ∈
/ E.
0 0n−r
c. Déterminer, en utilisant par exemple la méthode du pivot, l’ensemble E.
[[1, n]] → [[1, n]]
1. a. Montrons que σ : est injective : si ij = ij alors la j-ième
j → ij
colonne est égale à la j -ième colonne et, comme M est inversible, cela montre
j = j . Comme [[1, n]] est fini on en déduit σ ∈ Sn .
Si (i, j) ∈[[1, n]] alors mi,j = 1 si i = ij = σ(j) d’où mi,j = δi,σ(j) .
2
0 sinon
b. Posons M = ϕ(σ), N = ϕ(σ ) et O = ϕ(σ)ϕ(σ ).
n
n
Si (i, j) ∈[[1, n]]2 alors oi,j = mi,k nk,j = δi,σ(k) × δk,σ (j) = δi,σσ (j) car
k=1 k=1
δk,σ (j) = 0 si k = σ (j). Par suite oi,j est le coefficient i, j de ϕ(σσ ) i.e.
ϕ(σ)ϕ(σ ) = ϕ(σσ ).
Par suite ϕ(σ)−1 = ϕ(σ −1 ) matrice dont le coefficient i, j est δi,σ−1 (j) alors que
celui de ϕ(σ)T est δj,σ(i) = δσ(i),j = δi,σ−1 (j) d’où ϕ(σ)−1 = ϕ(σ)T .
2.
a. Notons ∆ p le déterminant proposé, sa i-ième ligne a pour j-ième coefficient
n+i−1
. On effectue Li ← Ii − Li−1 pour i ∈[[2, n]] et on obtient, par blocs,
j− 1
1 L
∆p = où L est une ligne et, en développant selon la première colonne,
0 Ap−1
n+i−1 n+i−2 n+i−2
∆p = |Ap−1 | = ∆p−1 car − = et donc, par
j−1 j−2 j−2
récurrence, ∆p = ∆1 = 1.
b. On note ∆ le déterminant proposé et on effectue C2 ← C2 = C2 − C1 ainsi
a2 2a + 1 2
C3
que C3 ← C3 − C1 − 2C2 pour obtenir ∆ = b2 2b + 1 2 puis C2 ← C2 −
c2 2c + 1 2 2
2
a 2a 2
montre ∆ = b2 2b 2 = 4Vdm(a, b, c) = 4(b − a)(c − a)(c − b).
c2 2c 2
c. On note ∆n le déterminant proposé et, en développant selon sa première colonne,
∆n = (−1)n+1 ∆n−1 puis ∆n = −∆n−2 d’où (∆n )n est 4-périodique.
Comme ∆1 = 1, ∆2 = −1 = ∆3 et ∆4 = 1 il vient ∆n = 1 si n ≡ 0 ou 1 [4], −1
sinon.
d. On note ∆n (α, β) le déterminant proposé. En développant selon la première
αβ 0 ··· 0
. ..
1 α + β ..
Solutions
.
colonne ∆n (α, β) = (α + β) = ∆n−1 (α, β) − et, en
.. ..
. . 0
(0) 1 α+β
développant le dernier déterminant selon sa première ligne :
226 Déterminants
a−b
posé ψ(a) = aϕ(b) − bϕ(a) polynôme en a. Par continuité de Q en b il vient
Pb,b (0) = ψ (b) = ϕ(b) − bϕ (b).
228 Déterminants
1
9. Si P (t) = t3 −t−1 alors P (t) = 3t2 −1 a pour racines ± √ qui ne sont pas racines
3
de P . Les racines a, b, c de P sont donc deux à deux distinctes et le déterminant
Vdm(a, b, c) du système est non nul, c’est un système de Cramer.
0 1 1
∆
Les formules de Cramer montrent que x0 = où ∆ = 2 b c . On
Vdm(a, b, c) 3 b2 c 2
0 0 1
effectue C2 ← C2 − C3 et alors ∆ = (b − c) 2 1 c = (b − c)(2b + 2c − 3)
3 b + c c2
en développant selon la première ligne.
Comme t3 − t − 1 = (t − a)(t − b)(t − c) on a a + b + c = 0 et abc = 1 d’où
1 2(b + c) − 3 2a + 3 a(2a + 3)
b + c = −az et bc = puis x0 = = 1 = or
a (b − a)(a − c) a −a −a
2 2a3 + 1
a(2a + 3)
a3 = a + 1 d’où x0 = = a.
2a + 3
n
12. Posons P (X) = ak X k . Soient k1 , k2 , . . . , kn+1 éléments deux à deux distincte
k=0
de [[0, p − 1]] tels que, si 1 i n + 1, P (ki ) ∈ pZ.
1 k1 · · · k1n a0
1 k2 · · · k2n a1
Alors .. .. ..
... = pU où U ∈ Mn+1,1 (Z) et les formules de
. . .
n an
1 kn+1 · · · kn+1
Cramer montrent que, si 0 i n, ai Vdm(k1 , . . . , kn+1 ) = pNi où Ni ∈ Z.
Vdm(k1 , . . . , kn+1 ) ∈ Z et chacun de ses facteurs est premier avec p car p est
premier et 1 |ki − kj | < p si i = j, donc p∧Vdm(k1 , . . . , kn+1 ) = 1.
Le lemme de Gauss montre que ai ∈ pZ pour tout i ∈[[0, n]].
14. Pour tout i ∈[[1, n]] on note δi : (x1 , . . . , xn ) → dete (x1 , . . . , xi−1 , f (xi ), xi+1 , . . . , xn )
n
et g = δi . L’application g est n-linéaire par linéarité de f et n-linéarité de dete .
i=1
Si 1 k < n et xk = x pour i ∈ / {k, } immédiatement δi (x1 , . . . , xn ) = 0 et
δk (x1 , . . . , xn ) = −δ (x1 , . . . , xn ) car dete est alternée, d’où g(x1 , . . . , xn ) = 0.
Par suite g est proportionnelle à dete , soit g = λ dete et g(e) = λ.
I
Soit M la matrice de f dans e, alors, par blocs, δi (e) = i−1 où Ai est
0 Ai
triangulaire supérieure avec, sur la diagonale, mi,i , 1, . . . , 1 d’où δi (e) = mi,i et
Solutions
n
λ= δi (e) = tr(f ).
i=1
230 Déterminants
n
ak i
19. Pour tout i ∈[[0, n]] la formule de Taylor montre que P (X + ai ) = P (k) (X)
k!
k=0
1
et donc le déterminant demandé est
n Vdm(a0 , . . . , an ) donc non nul.
k!
k=0
Cela montre que P (X + ai ) 0in
est une base de Cn [X].
20. a. Si rg(A) n − 2) alors tous les cofacteurs de A sont nuls d’où com(A) = 0n .
Si A est inversible alors AT com(A) = det(A)In montre que com(A) est inversible.
si A est de rang n −T 1 l’un des cofacteurs au moins
Enfin est non
nul d’où
rg com(A)) 1. De plus A com(A) = 0n montre que Im com(A) ⊂ Ker(A )
T
q
22. Si (f1 , . . . , fq ) est liée, λi fi = 0 où (λ1 , . . . , λq ) = (0, . . . , 0). Alors la matrice
i=1
q
fi (xj ) 1i,jq vérifie λi Li = 0, son déterminant est donc nul.
i=1
Si f1 = 0 alors il existe un réel x1 tel que f1 (x1 ) = 0.
Supposons que pour toute famille libre (f1 , . . . , fq ) on puisse trouver (x1 , . . . , xq )
élément de Rq tel que le déterminant proposé est non nul. Supposons également
(f1 , . . . , fq+1 ) libre.
Alors (f1 , . . . , fq ) est libre et on considère (x1 , . . . , xq ) ∈ Rq tel que ∆ = 0 où ∆
est le déterminant en question au rang q.
q+1
En développant selon la dernière colonne D = λi fi où λq+1 = ∆ = 0 et donc,
i=1
par liberté de (f1 , . . . , fq+1 ), D n’est pas nulle. Il suffit de choisir xq+1 ∈ R tel que
D(xq+1 ) = 0 pour terminer la récurrence.
Solutions
232 Déterminants
Travaux dirigés
Déterminant de Cauchy
4. Conclure.
Solution
1. Deux colonnes de la matrices sont égales donc le déterminant est nul, tout comme
le numérateur de la fonction proposée, d’où la validité de l’égalité.
n
αk
2. F (X) = et, avec Fk (X) = (X + bk )F (X) on a αk = Fk (−bk ) soit
X + bk
k=1
n−1
n−1
(ai + bk ) (ai + bn )
n−1 i=1
. i=1 .
αk = (−1) En particulier αn = n−1
(bi − bk )
i=k (bn − bi )
i=1
Déterminants 233
Décomposition LU
Notations
A désigne un élément de Mn (K).
Pour tout i ∈[[1, n]], on note Ai le bloc supérieur gauche i × i de A et ∆i (A) son
déterminant ; ∆i (A) = det(Ai ). Ainsi ∆1 (A) = a1,1 et ∆n (A) = det(A).
On dit que A admet une décomposition LU (lower - upper) s’il existe une matrice
triangulaire inférieure L et une matrice triangulaire supérieure U telles que A = LU
et, pour tout i ∈[[1, n]], i,i = 1 et ui,i = 0.
On se propose de démontrer que A admet une décomposition LU si, et seulement
si, pour tout i ∈[[1, n]], ∆i (A) = 0 et que, dans ce cas, la décomposition est unique.
1. Montrer que, si A admet une décomposition LU , alors celle-ci est unique.
2. Montrer que, si A admet une décomposition LU , alors ∀i ∈[[1, n]], ∆i (A) = 0.
3. On veut montrer par récurrence sur n que la condition est suffisante.
a. Traiter le cas où n = 1.
b. On suppose la suffisance établie pour les éléments de Mn−1 (K).
Soit A ∈ Mn (K) pour tout i ∈[[1, n]], ∆i (A) = 0.
telle que,
B C
On écrit A = où B ∈ Mn−1 (K), C est une colonne et D une ligne.
D an,n
(i) Montrer que B admet une décomposition LU , soit B = LU .
(ii) Déterminer
explicitement
une
ligne X, une colonne Y et un scalaire λ tels
L 0 U Y
que l’on a A = .
X 1 0 λ
(iii) Montrer que λ = 0 et conclure.
1 1 1
4. Donner la décomposition LU de 1 0 2 .
1 1 3
234 Déterminants
Solution
Sous-espaces de Mn (R)
Solution
Transvections
1. Montrer que pour tout X ∈ Mn (K), tout U ∈ SLn (K), Ψ(XU ) = Ψ(X) = Ψ(U X).
(On pourra utiliser I.5. et raisonner par récurrence sur le nombre minimal de
transvections qui composent U ).
Ir 0
2. Pour tout r ∈[[1, n − 1]] on pose Xr = ∈ Mn (K), par blocs, et aussi
0 0
X0 = 0n .
a. Montrer que pour tous A et B éléments de Mn (K) de même rang r < n, on a :
Ψ(A) = Ψ(B).
b. Montrer qu’il existe une matrice Y de rang r telle que Xr−1 = Y Xr et Y = Xr Y
si r ∈[[1, n − 1]] (on pourra effectuer des produits par blocs).
c. En déduire que Ψ est constante sur l’ensemble des matrices non inversibles.
3. En conclure que pour tout (X, Y ) ∈ Mn (K)2 , det X = det Y ⇒ Ψ(X) = Ψ(Y ).
Solution
Première partie
1. a. En notant (E1 , . . . , En ) la base canonique de Mn,1 (K) on a :
E i,j E k, = (Ei EjT )(Ek ET ) = Ei (EjT Ek )ET = δj,k Ei ET = δj,k E i, .
b. E i,j A = Ei (EjT A) = Ei Lj (A) où Lj (A) désigne la j-ème ligne de A, E i,j A est
donc la matrice dont la i-ème ligne est Lj (A) et dont les autres lignes sont nulles.
A ← (In + λE i,j )A effectue Li ← Li + λLj , A ← A(In + λE i,j ) effectue
Cj ← Cj + λCi en transposant pour passer des opérations sur les lignes à celles
sur les colonnes.
2. En effectuant des opérations décrites dans 1.b. on remplace A par P AQ où P et Q
sont des produits de matrices de transvection.
α) Si a1,2 = 0 on effectue C2 ← C2 + Cj0 où a1,j0 = 0, ainsi a1,2 = 0,
1 − a1,1
β) on effectue ensuite C1 ← C1 + C2 , ainsi a1,1 = 1,
a1,2
γ) pour k ∈[[2, n]] on effectue Ck ← Ck − a1,k C1 , ainsi a1,k = 0,
δ) pour k ∈[[2, n]] on effectue Lk ← Lk − ak,1 L1 , ainsi ak,1 = 0,
1 0 ··· 0
0
à l’issue de ces transformations P AQ = ...
où P et Q sont des
B
0
produits de matrices du type In + λE i,j avec i = j.
3. Procédons par récurrence sur n.
• Si n = 1 on a r = n, A = d avec d = 0.
• Si la propriété a été établie à un rang n 1 et si A ∈ Mn+1 (K) est de rang r > 0,
quitte à effectuer
L1 ← L1+ Li où Li est non nulle, par 2 on arrive à :
1 0 ··· 0
Solutions
0
P AQ = ...
où B ∈ Mn (K), P et Q produits de matrices de
B
0
transvection n + 1, n + 1. De plus r = rg(A) = 1 + rg(B).
238 Déterminants
Deuxième partie
1. (ii) montre que Φ(In ) = 1. Écrivons In + tE i,j = A−1 B −1 AB comme dans I.5.,
alors Φ(In + tE i,j ) = Φ(A−1 )Φ(B −1 )Φ(A)Φ(B) = Φ(A−1 )Φ(A)Φ(B −1 )Φ(B) soit
Φ(In + tE i,j ) = Φ(A−1 A)Φ(B −1 B) = 1 d’après le début de la question. Donc si
i = j et λ ∈ K, Φ(In + tE i,j ) = 1.
2. Soit A ∈ Mn (K) \ {0n }, P AQ = diag(1, · · · , 1, d, 0, · · · , 0) = D comme dans I.2.
Φ(P AQ) = det(D) par (ii), or Φ(P AQ) = Φ(P )Φ(A)Φ(Q) par (i).
D’après 1. et (i) on a Φ(P ) =
Φ(Q) =
1, d’oùΦ(A) = det(D).
Or det(D) = det(P AQ) = det(P ) det(A) det(Q) = det(A), donc Φ = det
sur Mn (K) \ {0n }.
Déterminants 239
Troisième partie
1. Raisonnons par récurrence sur le nombre minimal k de matrices de transvection
qui composent U .
• Si k = 0, U = In et les égalités sont claires.
• Supposons les établies à un rang k et U = T1 . . . Tk+1 où les Ti sont des matrices
de transvection.
Posons U = T1 . . . Tk et X = XU .
−1 −1
Ψ(XU ) = Ψ(X T
−1 k+1 ) = Ψ (X A )B (AB) par I.5.
−1
Ψ(XU ) = Ψ (X A )(AB)B = Ψ(X ) par hypothèse,
donc Ψ(XU ) = Ψ(XU ) = Ψ(X) par hypothèse de récurrence. De même Ψ(U X) =
Ψ(X).
Donc si X ∈ Mn (K) et U ∈ SLn (K) on a Ψ(XU ) = Ψ(X) = Ψ(U X).
2. a. Si r = rg(A) < n alors par I.3., A = P Xr Q où P et Q sont produits de matrices
de transvections, donc éléments de SLn (K).
Par 1. Ψ(A) = Ψ(Xr ) et, par transitivité, il vient :
rg(A) = rg(B) < n ⇒ Ψ(A) = Ψ(B).
0 0
. .
b. Si Y = Ir−1 .. .. (0)
, la permutation de Cr et Cr+1 montre que
0 ··· 0 1
(0) (0)
Y est de rang r.
En effectuant les produits on obtient Xr−1 = Y Xr et Y = Xr Y .
c. Si r ∈[[1, n[[ on a Ψ(Y ) = Ψ(Xr ) puis Ψ(Y ) = Ψ(Xr Y ) = Ψ(In Xr Y ) soit
Ψ(Y ) = Ψ(In Y Xr ) = Ψ(Xr−1 ) = · · · = Ψ(X0 ).
Ψ est constante sur Mn (K) \ GLn (K).
3. Le cas det(X) = det(Y ) = 0 vient d’être traité.
Supposons det(X) = det(Y ) = 0, alors X = Y Y −1 X
−1 −1 −1
Y X) =
d’où Ψ(X) = Ψ(Y Ψ(Y XY ) et, comme XY ∈ SLn (K), la question
1 montre que Ψ Y (XY −1 ) = Ψ(Y ).
det(X) = det(Y ) ⇒ Ψ(X) = Ψ(Y ).
Solutions
13 - Intégration
Rappels de cours
1. Continuité uniforme
a. Définition : f : I → K est dite uniformément continue sur l’intervalle I de R si
∀ε ∈ R+ , ∃α(ε) ∈ R , ∀(x, y) ∈ I 2 , |x − y| α(ε) ⇒ |f (x) − f (y)| ε.
+
b. Théorèmes
• Toute fonction lipschitzienne sur I est uniformément continue sur I ; la
réciproque est fausse.
• Toute fonction uniformément continue sur I est continue sur I ; la réciproque
est fausse.
c. Théorème de Heine. Toute fonction continue sur un segment y est uni-
formément continue.
2. Fonctions continues par morceaux
a. On appelle subdivision du segment [a, b] de R, toute suite finie strictement
croissante (ak )0kn de points de [a, b] telle que : a0 = a, an = b.
b. f ∈ F([a, b], K) est dite continue par morceaux sur le segment [a, b] de R et
on note f ∈ CM([a, b], K) s’il existe une subdivision σ = (ak )0kn de [a, b] telle
que pour tout k ∈ [[1, n]], la restriction de f à l’intervalle ouvert ]ak−1 , ak [ soit
prolongeable par continuité au segment [ak−1 , ak ]. Une telle subdivision est dite
subordonnée à f .
f ∈ F(I, K) est dite continue par morceaux sur l’intervalle I si elle l’est sur tout
segment de I. On notera f ∈ CM(I, K).
• CM(I, K) est un sous-espace vectoriel de F(I, K).
• (CM(I, K), +, ×) est un anneau commutatif.
c. f ∈ F(R, K) est dite en escalier et on note f ∈ Esc(R, K) s’il existe un segment
[a, b] de R, une subdivision σ = (ak )0kn de [a, b] tels que :
(i) pour tout k ∈[[1, n]], f soit constante,
]ak−1 , ak [
(ii) f est nulle en dehors de [a, b].
Une telle subdivision est dite subordonnée à f .
• Esc(R, K) est un sous-espace vectoriel de F(R, K).
• (Esc(R, K), +, ×) est un anneau commutatif.
242 Intégration
• Théorème de Taylor-Young
Soit x0 ∈ I. f ∈ C n (I, K) a un développement limité d’ordre n en x0 :
(x − x0 )n (n)
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f (x0 ) + . . . + f (x0 ) + o((x − x0 )n ).
x→x0 n!
Quand utiliser l’une ou l’autre des formules de Taylor ?
On se rappellera que Taylor-Young est local alors que Taylor avec reste
intégral est global.
3. Soit f ∈ C([a, b], K), a < b. On suppose f non identiquement nulle sur [a, b].
b b
a. Si K = R, montrer que f = |f | si, et seulement si, f est de signe
a a
constant.
b b
b. Si K = C, montrer que f = |f | si, et seulement si, il existe θ ∈ R tel
a a
que eiθ f soit à valeurs dans R+ .
b
4. a. Montrer que si f ∈ C 1 ([a, b], C), a < b alors f (t)eiλt dt −−−−−→ 0.
|λ|→+∞
a λ∈R
π
1
b. Déterminer (α, β) ∈ R2 tel que : ∀n ∈ N , = (αt2 + βt) cos(nt)dt.
n2 0
t
n ∞
1.
On pourra examiner sin cos(kt). En déduire la valeur de ζ(2) = 2
2 n=1
n
k=1
1
π π
2 sin(2n + 1)t 2 1
c. Calculer dt ; montrer que lim − sin(λt)dt = 0.
0 sin(t) λ→+∞ 0 sin(t) t
+∞
sin(t) π
Montrer que dt = si l’on admet l’existence de cette extension
0 t 2
d’intégrale.
1 . dn 2
5. a. Soit Pn (x) = (x − 1)n . Montrer que Pn ∈ R[X], préciser son degré,
dx2n n!
n
son coefficient dominant. Montrer que tous ses zéros sont dans ] − 1, 1[.
On pourra raisonner par récurrence.
b. Si f ∈ C ∞ ([−1, 1], C), trouver une relation entre
1 1
f.Pn et f (n) (x)(1 − x2 )n dx.
−1
−1
1
c. Calculer pour tout (n, m) ∈ N , 2
Pn .Pm .
−1
b−a b − a .
b n
8. Soient f ∈ C [a, b], R et un =
1
f (t)dt − f a+k
a n n
k=1
Déterminer lim(nun ).
3x
sin(t)
9. Déterminer lim f (x) où f : x → dt.
x→0 x t2
Déterminer un développement limité à l’ordre 2 de f en 0.
b
), a < b. On note u =
10. Soient f, g ∈ C([a, b], R+ f n g.
n
a
a. Montrer que la suite (un )1/n n1 converge et donner sa limite.
u
n+1
b. Montrer que la suite converge en décroissant et donner sa limite.
un n1
π
1 1 sin(x)
11. Déterminer : a. lim (arcsin(x))n dx ; b. lim dx ;
n→∞ n! 0 n→∞ 0 x + n
π2
1 − cos(x)
c. lim dx.
a→0+ 0 2
sin (x) + a cos2 (x)
15. a < b. Soit f ∈ C 1 [a, b], R+ décroissante et g ∈ C [a, b], R . Montrer qu’il existe
b c
c ∈[a, b] tel que f g = f (a) g. Deuxième formule de la moyenne soft.
a a
16. Soit a un nombre réel strictement positif et f une fonction continue strictement
croissante de [0, a] dans R. Alors f induit un homéomorphisme de [0, a] sur [0, f (a)].
On note g l’homéomorphisme réciproque.
x f (x)
a. Montrer que ∀x ∈[0, a], xf (x) = f (t)dt + g(t)dt.
0 0
x y
b. Montrer que : ∀(x, y) ∈[0, a] × [0, f (x)], xy f (t)dt + g(t)dt.
0 0
1 1 up vq
c. Si + = 1 où p > 1, montrer que : ∀(u, v) ∈(R+ )2 , uv + .
p q p q
Intégration 247
x2
dt
17. Montrer que la fonction F : x → si x ∈ R+ \ {1} et telle que F (0) = 0 et
x ln(t)
F (1) = ln(2) est définie, de classe C 1 sur [0, +∞[. Préciser le tableau de variations
de la fonction F .
1
18. Soit In = xn sin(πx)dx.
0
a. Calculer I0 , I1 .
b. Trouver une relation de récurrence entre In+2 et In .
c. Montrer que (In )n0 converge en décroissant.
d. Déterminer un équivalent de In quand n → ∞.
1 x+1
19. a. Soit f ∈ C(R, C). Montrer que F : x → f (t)dt est de classe C 1 sur R.
2 x−1
b. Si lim f (x) = ∈ C , montrer que lim F (x) = .
x→+∞ x→+∞
c. Calculer F (x) si f (t) = |t|.
b
22. Soit f ∈ C(R, C). Montrer que g : x → f (x + t) cos(t)dt est de classe C 1 sur R
a
et donner une expression de g (x).
π
23. Soit x ∈ R \ {−1, 1}. On pose I(x) = ln 1 − 2x cos(θ) + x2 dθ.
0
a. Montrer que I(x) ∈ R pour tout x ∈ R \ {−1, 1}.
b. Exprimer I(−x), I(1/x) et I(x2 ) en fonction de I(x).
c. Montrer que lim I(x) = 0.
x→0
d. En déduire I(x) pour tout x ∈ R \ {−1, 1}.
e. Proposer une manière de calculer I(x) utilisant des sommes de Riemann.
1 1
). Pour tout f ∈ E, P (f ) = 1
24. Soit E = C([0, 1], R+ dt . f (t)dt
0 0 f (t)
a. Déterminer inf P (f ). On déterminera les fonctions f telles que cette borne
f ∈E
inférieure soit atteinte.
248 Intégration
nX n−1 .
25. a. Décomposer en éléments simples dans C[X], Fn (X) = n
X −1
2π
dt
b. En déduire si x ∈ C \ U.
0 x − eit
26. Soit f ∈ C 1 ([a, b], R), a < b. On suppose que, pour toute fonction g ∈ C 1 ([a, b], R)
b
telle que g(a) = g(b) = 0, f g = 0. Déterminer f .
a
n
1
27. Calculer lim tan2 √ . On pourra d’abord montrer que sur un voisinage
n→∞
k=1
k+n
de 0 à droite, il existe λ ∈ R+ , tel que x2 tan2 (x) x2 + λx3 .
x2
28. a. Montrer que : ∀x ∈ R+ , x − ln(1 + x) x.
2
n
k .
b. Déterminer lim (un ) où un = 1+
n→∞ n3
k=1
1 1 1
29. f ∈ C([0, 1], R) telle que f2 = f3 = f 4 . Montrer que f est constante
0 0 0
égale à 0 ou 1.
1 1
et b .
30. Déterminer a, b ∈ R tels que dt = a + + o
0 1 + tn n→∞ n n
31. a. On sait que si f est dérivable et paire, impaire ou périodique, il en est de même
de sa dérivée. Qu’en est-il, si f est continue, de ses primitives si f est paire, impaire
ou périodique ?
b. Soit f ∈ C(R, K) et T -périodique. Montrer que f a une primitive T -périodique si,
T
et seulement si, toutes ses primitives le sont ou encore si, et seulement si, f = 0.
0
Intégration 249
n→∞
π
n−1
kπ 1
e. tn n→∞
n f où f est la fonction définie par f (t) = continue
n 2 + cos(t)
k=1
sur [0, π]. Le théorème sur les sommes de Riemann de fonctions continues sur un
250 Intégration
π
π
segment s’applique et donc lim (tn ) = f (t)dt = √ . Cette intégrale se calcule
n→∞ 0 3 t
avec une calculette ou bien en faisant le changement de variable u = tan .
2
1 k k .
n
f. Soit zn = f f Comme f ∈ C 1 ([0, 1], R), le théorème sur les
n n n
k=1
sommes de Riemann 1 de fonctions continues sur un segment s’applique à f f et
1 2
donc lim (zn ) = ff = f (1) − f 2 (0) que nous noterons .
n→∞ 0 2
Il suffit de prouver que lim (yn − zn ) = 0, pour conclure que lim (yn ) = .
n→∞ n→∞
1 k k + 1 k
n
.
|un − vn | f f − f
n n n n
k=1
f étant continue sur [0, 1] y est uniformément continue d’après le théorème de
Heine, donc : ∀ε > 0, ∃α > 0, ∀(x, y) ∈[0, 1]2 , |x − y| α ⇒ |f (x) − f (y)| ε.
1 1
Il existe n0 ∈ N tel que < α. Il suffit de prendre, par exemple, n0 = + 1.
n0 α
k + 1 k 1 k+1
k
Pour tout n n0 , − = α, donc f − f ε.
n n n n n
Nous invitons notre lecteur étudiant à réfléchir au fait que la continuité de la
fonction f était insuffisante pour conclure.
La fonction f étant continue sur le segment [0, 1] est bornée. Soit M = sup |f (t)|
t ∈[0,1]
on a pour tout n n0 , |un − vn | M ε et la conclusion.
2. Le résultat étant sans objet si f est la fonction nulle, supposons donc f distincte
de la fonction nulle sur [a, b].
b
Notons que, par linéarité de l’intégration, ∀P ∈ R[X], f (t)P (t)dt = 0 ().
a
Montrons que f a au moins un changement de signe sur [a, b]. Si ce n’était pas le
b
cas, on aurait f = 0 avec f continue sur [a, b], distincte de la fonction nulle et
a
de signe constant ce qui est contraire à un résultat du cours.
Soit r n le nombre d’annulations de f avec changement de signe sur [a, b]. Notons
x1 , . . . , xr ces points et P (X) = (X − x1 ) · · · (X − xr ). La fonction t → f (t)P (t)
est continue, de signe constant sur [a, b] (minute de réflexion : là est la difficulté.)
b
Comme la fonction t → f (t)P (t) est aussi distincte de la fonction nulle, f P = 0
a
ce qui contredit (). Donc r > n et le résultat est prouvé.
b b b b b
3. a. |f | = f ⇒ |f | = ε f⇒ |f | − εf = 0 où ε ∈{−1, 1}.
a a a a a
Comme |f | − εf est continue et positive sur [a, b], on a |f | − εf = 0 i.e. f est de
signe constant sur [a, b].
b b
b. f = 0 sinon |f | = 0, ce qui implique f = 0.
a a
Intégration 251
b b b
iθ
On peut donc poser f = f e où θ = Arg f et f (t) = g(t)eiθ .
a a a
b b b b b
|f | = f ⇒ |g| = g⇒ |g| − e(g) = 0 ⇒ |g| = e(g) car
a a a a a
e(g) | e(g)| |g| et |g| − e(g) est continue sur [a, b].
Or |g| = e(g) ⇒ g [a, b] ⊂ R+ ⇒ arg(g(t)) ≡ 0 [2π].
Comme arg(g(t)) = arg(g(t)) − θ, le résultat est prouvé.
4. a. Comme f ∈ C 1 ([a, b], C), par intégration par parties, pour tout λ = 0
b f
1 1
f (t)eiλt dt = f (b)eiλb − f (a)eiλa − f (t)eiλt dt.
a iλ iλ a
b 1 b M
Donc f (t)eiλt dt |f (b)| + |f (a)| + |f | = où M est indépendant
a |λ| a |λ|
b
de λ. On déduit du théorème d’encadrement que f (t)eiλt dt −−−−−→ 0.
|λ|→+∞
a λ∈R
sin(2n + 1)t
t → si t ∈ ]0, π/2] et (2n + 1) si t = 0. est continue sur [0, π/2], on
sin(t)
peut, soit utiliser Sn vue au b. soit calculer Jn − Jn−1 pour n 1.
π2
π
Pour tout n 1, Jn − Jn−1 = cos(2nt)dt = 0. Donc ∀n ∈ N, Jn = J0 = .
0 2
1 1
Notons f (t) = − si t ∈]0, π/2] et f (0) = 0.
sin(t) t
t − sin(t) t
Comme f (t) = la fonction f a un développement limité d’ordre
t sin(t) t →0 6
1 en 0, elle est donc dérivable en 0 et f (0) = 1/6.
π sin2 (t) − t2 cos(t) .
Pour tout t ∈ 0, , f (t) =
2 t2 sin2 (t)
En procédant comme au b. par un développement limité en 0 de f , on vérifie que
π
f est de classe C 1 sur 0, avec le théorème de limite de la dérivée.
2 π
2 1 1
On déduit de a. que lim − sin(λt)dt = 0. En prenant λ = 2n + 1
λ→+∞ 0 sin(t) t
π
2 sin(2n + 1)t
ceci implique lim Jn − dt = 0. Le changement de variable
n→∞ 0 t
(2n+1)π
2 sin(u) π
affine (2n + 1)t = u implique lim du = .
n→∞ 0 u 2
On conclut avec le résultat admis.
5. a. En tant que dérivée n-ième d’un polynôme de degré 2n, Pn est de degré n et
(2n)! .
son coefficient dominant est n Notons h(t) = (t2 − 1)n et raisonnons par
2 (n!)2
récurrence. h n’a aucune racine sur ]− 1, 1[. Soit 1 k n − 1. Supposons que h(k)
a k racines distinctes sur ] − 1, 1[ et notons −1 < a1 < · · · < ak < 1 ces racines.
L’application du théorème de Rolle à h(k) sur chaque segment [ap , ap+1 ] donne
bp ∈ ]ap , ap+1 [ tels que h(k+1) (bp ) = 0 pour p ∈[[1, k − 1]].
D’autre part, h est une fonction polynôme qui a −1 et 1 comme zéros d’ordre n,
donc h(k) (−1) = h(k) (1) = 0. Le théorème de Rolle appliqué sur [−1, a1 ] et sur
[ak , 1] prouve l’existence de b0 ∈ ] − 1, a1 [ et bk ∈ ]ak , 1[ tels que
h(k+1) (b0 ) = h(k+1) (bk ) = 0. Donc h(k+1) a k + 1 zéros distincts sur ] − 1, 1[.
b. La formule d’intégration par parties itérée appliquée aux fonctions f et g de
classe C ∞ sur [−1, 1] s’écrit :
1 n−1
1 1
f (t)g (n) (t)dt = (−1)k f (k) (t)g (n−1−k) (t) + (−1)n f (n) (t)g(t)dt.
−1 −1 −1
k=0
1
Posons g(t) = (t2 − 1)n . Comme g est une fonction polynôme qui a −1 et 1
2n n!
comme zéros d’ordre n, on a g (i) (−1) = 0 = g (i) (1) pour tout i ∈[[0, n − 1]]. Il
s’ensuit que, dans la formule précédente, le crochet est nul et que
1 1
1
f (t)Pn (t)dt = n f (n) (t)(1 − t2 )n dt.
−1 2 n! −1
Intégration 253
1
c. Si m < n, l’application du résultat de b. à f (t) = Pm (t) donne Pm Pn = 0.
−1
1
Comme Pm Pn = Pn Pm , on conclut que pour tout m = n, Pm Pn = 0.
−1
(2n)!
Dans le cas où m = n, on a f (n) (t) = n .
1 1 2 n!
2 2(2n)! 2 n
D’où Pn (t)dt = n 2 (1 − t ) dt. Le changement de variable de classe
−1 (2 n!) 0
C 1 et bijectif entre [0, 1[ et [0, π/2[, u = arcsin(θ) donne
1 π/2
2(2n)!
Pn2 (t)dt = n 2 cos2n+1 (θ)dθ. On reconnait une intégrale de Wallis
−1 (2 n!) 0
calculéedans un travail dirigé de ce chapitre.
1
2(2n)! (2n n!)2 2 .
Donc : Pn2 (t)dt = n 2 . =
−1 (2 n!) (2n + 1)! 2n + 1
Par une récurrence facile, on montre que si f est de classe C k sur R, la fonction F
1
est de classe C k+1 sur R et l’on déduit de f (x) = F (x + y0 ) − F (x − y0 )
f (y0 )
que f est de classe C k+1 sur R. Donc f ∈ C ∞ (R, R).
254 Intégration
Dérivons par rapport à y avec x fixé les deux membres de (), il vient
f (x)f (y) = f (x+y)+f (x−y). Ce qui implique f (y0 )f (0) = 2f (y0 ) i.e. f (0) = 2.
Dérivons une deuxième fois par rapport à y avec x fixé les deux membres de (),
il vient f (x)f (y) = f (x + y) − f (x − y).
Dérivons, deux fois par rapport à x avec y fixé les deux membres de (), il vient
f (x)f (y) = f (x + y) − f (x − y). Donc : ∀(x, y) ∈ R2 , f (x)f (y) = f (x)f (y).
f (x) f (y)
Attention : on se gardera d’écrire ∀(x, y) ∈ R2 , =
f (x) f (y)
et surtout on comprendra pourquoi ceci constitue une énormité !
f (y0 ) .
On pose a = La fonction f est alors solution de l’équation différentielle
f (y0 )
linéaire à coefficients constants y − ay = 0 avec les conditions f (0) = 0, f (0) = 2.
2 √ 2 √
Si a > 0, f (x) = √ sh( a x) ; si a < 0, f (x) = √ sin( −a x)
a −a
et si a = 0, f (x) = 2x.
2 2
• Il reste à vérifier que les fonctions x → 2x, x → sin(ωx), x → sh(ωx) où
ω ω
ω ∈ R sont solutions.
• Enfin, la conclusion, les solutions du problème sont les fonctions précédentes
ainsi que la fonction nulle.
π 1 1 n (π/2)n .
11. a. ∀x ∈[0, 1], 0 arcsin(x) ⇒ ∀n ∈ N, 0 arcsin(x) dx
2 n! 0 n!
(π/2)n 1 1 n
Par croissances comparées, lim = 0, donc lim arcsin(x) dx = 0
n→∞ n! n→∞ n! 0
par encadrement.
π
Solutions
sin(x) 1 sin(x) π
b. ∀x ∈[0, π], ∀n ∈ N 0 ⇒ ∀n ∈ N , 0 dx .
x + n n 0 x+n n
π
sin(x)
Donc, par encadrement, lim dx = 0.
n→∞ 0 x + n
256 Intégration
π
2 1 − cos(x)
c. Notons, pour tout a ∈ R+ , F (a) = dx.
2
sin (x) + a cos2 (x)
0
π
x 1 − cos(x) π
La fonction x → tan = si x ∈ 0, étant continue sur 0, ,
2 sin(x) 2 2
π2 0 si x = 0 π
1 − cos(x) 2 x
l’intégrale F (0) = dx existe et F (0) = tan dx = ln(2).
0 sin(x) 0 2
π2
a cos2 (x)(1 − cos(x))
F (0)−F (a) = dx.
0 sin(x) sin2 (x) + a cos2 (x) sin(x) + sin2 (x) + a cos2 (x)
π2
√ cos(x)
Donc : ∀a ∈ R+ , 0 ln(2) − F (a) a dx.
0 1 + cos(x)
Par encadrement, lim F (a) = ln(2).
a→0+
2 x 2
12. ∀x ∈[a, b], f (x) − f (a) = f (t)dt .
a
D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
x 2 x x b
∀x ∈[a, b], f
f 2
dt = (x − a) f 2 .
a a a a
Par croissance et linéarité de l’intégration,
b b b b (b − a)2
2
f (x) − f (a) dx f 2 2
(x − a) dx = f 2 × .
a a a a 2
13. Pour x ∈[0, 1], la fonction t → f (t) min(t, x) est continue sur [0, 1]. Donc ϕ(f ) est
définie sur [0, 1]. Par linéarité de l’intégration, ϕ est linéaire. De plus,
1 x 1
∀x ∈[0, 1], ϕ(f )(x) = f (t) min(t, x)dt = tf (t)dt + x f (t)dt.
0 0 x
Comme les fonctions f et t → tf (t) sont continues sur [0, 1], on déduit du théorème
sur les primitives de fonctions continues que ϕ(f ) ∈ C 1 ([0, 1], R) et
1 1
∀x ∈[0, 1], ϕ(f ) (x) = xf (x) + f (t)dt − xf (x) = f.
x x
Donc ϕ n’est pas surjective. De plus, ϕ(f ) est de classe C 2 sur [0, 1] et ϕ(f ) = −f .
Comme ϕ est linéaire, étudions son noyau.
1
ϕ(f ) = 0 ⇒ ϕ(f ) = 0 ⇒ ∀x ∈[0, 1], f = 0 ⇒ ∀x ∈[0, 1], f (x) = 0,
x
par dérivation. Donc ϕ est injective.
14. D’après le théorème de Taylor avec reste intégral, si y ∈ C n+1 (R, R),
n x
xk (k) (x − t)n (n+1)
∀x ∈ R, y(x) = y (0) + y (t)dt.
k! 0 n!
k=0
Si y est de classe C n+1 sur R, y (n) = f et y (k) (0) = 0 pour tout k ∈[[0, n]] alors
y = F . Il ne reste plus qu’à vérifier que F est solution.
Intégration 257
n
x
n k
n!F (x) = x (−t)n−k f (t)dt. En tant que primitive de fonction con-
k 0
k=0
x
tinue, x → (−t)n−k f (t)dt est de classe C 1 sur R. On déduit des théorèmes sur
0
les opérations sur les fonctions de classe C 1 que F ∈ C 1 (R, R) et
n x
n
∀x ∈ R, n!F (x) = kxk−1 (−t)n−k f (t)dt + xk (−x)n−k f (x) .
k 0
k=0
n n
n−1 n k
Comme, pour tout k ∈[[1, n]], k =n et x (−x)n−k = 0,
k k−1 k
k=0
n − 1 x
n−1 x
p n−1−p
n!F (x) = n x (−t) f (t)dt = n (x − t)n−1 f (t)dt.
p=0
p 0 0
x
(x − t)n−1
D’où ∀x ∈ R, F (x) = f (t)dt.
0 (n − 1)!
x
Par récurrence, F (n) (x) = f puis F (n+1) (x) = f (x).
0
15. Si f (a) =
0, la fonction f est nulle et le résultat est immédiat. Si f (a) > 0, on pose
x
G(x) = g(t)dt, M = max G(x) et m = min G(x). On déduit le résultat du
a x ∈[a,b] x ∈[a,b]
b
théorème des valeurs intermédiaires car mf (a) f g M f (a).
a
Par intégration par parties, prouvons l’inégalité la moins claire.
b b b
f g = f (b)G(b) + (−f )G f (b)G(b) + M (−f ) M f (a).
a a a
D’où le résultat.
x
b. Pour y fixé, la fonction ϕ : x → xy − f (t)dt est de classe C 1 sur [0, a] et
0
vérifie ϕ(0) = 0 et ϕ (x) = y − f (x).
Si b = g(y), la fonction ϕ est croissante sur [0, b] et décroissante sur [b, a] avec
b g(y)
ϕ(b) = by − f (t)dt = yg(y) − f (t)dt.
0 0
g(y) y
Il suffit pour conclure de prouver que yg(y) = f (t)dt + g(u)du ce qui a
0 0
été fait au a.
1 1
c. + = 1 s’écrit aussi (p − 1)(q − 1) = 1. Alors f : t → tp−1 est continue
p q
strictement croissante sur R+ de réciproque g : t → tq−1 et l’inégalité de b. donne
immédiatement le résultat.
1
17. La fonction f : t → est continue sur ]0, 1[ ∪ ]1, +∞[. Les fonctions
x ln(t) x
G : ]0, 1[ , x → f et H : ]1, +∞[, x → f sont de classe C 1 .
1
2 2
1 (n + 1)(n + 2) π.
d. On déduit de b. et c. que − 2
In −−−→ 0. Donc In n→∞
π π n→∞ n2
x
19. a. En tant que primitive de la fonction f continue sur R, ϕ : x → f (t)dt est de
0
1
classe C 1 sur R et ϕ (x) = f (x). Comme F (x) = ϕ(x + 1) − ϕ(x − 1) , il s’ensuit
2
1
que F est de classe C sur R et F (x) = f (x + 1) − f (x − 1) .
1
2
b. Idée à retenir : pour déterminer la limite d’une expression du type
b
f (t)dt − mettre tout, sous le signe somme .
a
x+1 x+1
1 1
∀x ∈ R, F (x) − = f (t)dt − = f (t) − dt.
2 x−1 2 x−1
D’après l’hypothèse, ∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x α, |f (x) − | ε.
Si x α + 1, alors x + 1 > x − 1 α, donc
1 x+1
1 x+1
|F (x) − | f (t) − dt εdt = ε. D’où lim F (x) = .
2 x−1 2 x−1 x→+∞
x+1
1
c. Si f (t) = |t| alors F (x) = |t|dt. On montre aisément que F est paire ce
2 x−1
qui implique qu’il suffit d’étudier F sur R+ .
1 x+1 1
Si x 1, F (x) = tdt = (x + 1)2 − (x − 1)2 = x.
2 x−1 4
0
1 1 x+1 1 x2 + 1
.
Si x ∈[0, 1[, F (x) = (t)dt + tdt = (x − 1)2 + (x + 1)2 =
2 x−1 2 0 4 2
√
20. t → arcsin( t ), étant continue sur [0, 1],√sa primitive F qui s’annule √ en 0 est
de classe C 1 sur [0, 1] et F (x) = arcsin( x ). De même t → arccos( t ), étant
continue sur [0, 1], sa primitive G qui s’annule en 0 est de classe C 1 sur [0, 1] et
√
G (x) = arccos( x ). Comme, pour tout x ∈ R, (cos2 (x), sin2 (x)) ∈[0, 1]2 , la fonc-
tion f : x → F (sin2 (x)) + G(cos2 (x)) est définie sur Ret par théorème de compo-
Solutions
sition, de classe C 1 sur R, avec f (x) = 2 sin(x) cos(x) F (sin2 (x)) − G (cos2 (x)) .
La fonction f étant π-périodique et paire, il suffit de l’étudier sur [0, π/2].
Si x ∈[0, π/2], f (x) = 2 sin(x) cos(x) x − x) = 0, Donc f est constante sur [0, π/2].
260 Intégration
π 1
2 √ √ π π
f = arcsin( t ) + arccos( t ) dt = car arcsin(t) + arccos(t) = pour
4 0 4 2
tout t ∈[−1, 1]. Donc ∀x ∈[0, π/2], f (x) = π/4.
2
21. a. Comme t → et est continue sur R, sa F primitive qui s’annule en 0 est de classe
2
C 1 sur R et F (x) = ex > 0. Donc F ∈ C ∞ (R, R). De plus F est impaire comme
on le vérifie aisément.
2
Comme et 1, on a pour tout x 0, F (x) x. Donc lim F = +∞.
+∞
Par imparité lim F = −∞. Donc F est un homéomorphisme de R sur R. Comme
−∞
F ∈ C ∞ (R, R) et F (x) > 0, F −1 est aussi de classe C ∞ sur R. On peut donc écrire
f (x)
2
et dt = 1 ⇐⇒ F (f (x)) − F (x) = 1 ⇐⇒ f (x) = F −1 1 + F (x) .
x
b. Il s’ensuit que f est définie et de classe C ∞ sur R par composition.
f (x) f (x)
2 2 2
c. et dt = 1 ⇒ f (x) > x. Si x > 0, et dt = 1 ⇒ 1 > f (x) − x ex .
x x
b
22. La définition de la fonction g : R → C, x → f (x + t) cos(t)dt découle de la
a
continuité de la fonction t → f (t) cos(x + t) sur [a, b]. Le changement de variable
b+x
affine x + t = u donne g(x) = f (u) cos(u − x)du = cos(x)h(x) + sin(x)k(x)
a+x
b+x b+x
où h(x) = f (u) cos(u)du et k(x) = f (u) sin(u)du.
a+x a+x
x x
Les fonctions F : x → f (u) cos(u)du et G : x → f (u) sin(u)du étant
0 0
primitives de fonctions continues sur R sont de classe C 1 sur R.
Comme h(x) = F (b + x) − F (a + x) et k(x) = G(b + x) − G(a + x), les fonctions
h et k sont de classe C 1 sur R et par théorèmes généraux, g ∈ C 1 (R, C) et
b+x
g (x) = cos(x) f (b + x) cos(b + x) − f (a + x) cos(a + x) − sin(x) f (u) cos(u)du
a+x
b+x
+ sin(x) f (b + x) sin(b + x) − f (a + x) sin(a + x) + cos(x) f (u) sin(u)du.
a+x
b+x
Donc g (x) = f (b + x) cos(b) − f (a + x) cos(a) − f (u) sin(x − u)du.
a+x
Intégration 261
π
x ∈ R \ {−1, 1}, I(x) = lim ln(Pn (x)).
n→∞ n
1+x
Si |x| < 1, lim Pn (x) = ce qui implique I(x) = 0
n→∞ 1−x
262 Intégration
x + 1
2n
Si |x| > 1, ln(Pn (x)) = ln(x2n − 1) + ln ln(x ) = 2n ln |x|.
x − 1 n→∞
Donc I(x) = 2π ln |x|. On retrouve bien les résultats précédents.
1
1
24. a. On déduit de l’inégalité de Cauchy-Schwarz que P (f ) f . √ = 1 avec
0 f
1 ,
égalité si, et seulement si, f = λ √ , avec λ ∈ R. Comme f est valeurs dans R+
f
ceci équivaut à f = λ ∈ R . +
1 n
b. Soit, pour n ∈ N , fn : x → enx , on a P (fn ) = (e − 1)(1 − e−n ).
n2
en ,
Comme P (fn ) n→∞
n2 par croissances comparées n→∞ lim P (fn ) = +∞.
L’ensemble {P (f ) | f ∈ E} n’est donc pas majoré.
Pn (X)
n−1
1 2ikπ
25. a. Fn (X) = = où zk = exp (voir le chapitre 9 du cours
Pn (X) X − zk n
k=0
du premier semestre).
1
b. Comme |x| = 1, f : t → est continue sur [0, 2π]. Donc I(x) ∈ C.
x − eit
2π
La question a. incite à utiliser les sommes de Riemann. I(x) = f = lim un
0 n→∞
2π
n−1
2kπ 2π
n−1
1 2π . x n
où un = f = = .
n n n x − zk x xn − 1
k=0 k=0
• Si |x| < 1, lim xn = 0 ⇒ lim un = 0 ⇒ I(x) = 0.
n→∞ n→∞
n
x 1 2π .
• Si |x| > 1, n = −−−→ 1 ⇒ lim (un ) = I(x) =
x −1 1 − x−n n→∞ n→∞ x
b
26. Si f est constante, f g = λ g(b) − g(a) = 0.
a
b
Réciproquement, si pour tout g ∈ C 1 ([a, b], R), f g = 0, cherchons g telle que
a
x
g = f − λ où λ ∈ R. On a alors ∀x ∈[a, b], g(x) = f (t)dt + λx + µ.
a
b
g(a) = 0 ⇒ λa + µ = 0 ; g(b) = 0 ⇒ f + λb + µ = 0.
a
b x
1 x−a b
Donc λ = f et µ = −λa. Donc g(x) = f (t)dt + f (t)dt.
a−b a a b−a a
b b b b
f g = 0 et λg = 0 impliquent (f − λ)g = (f (t) − λ)2 dt = 0.
a a a a
2
t → (f (t) − λ) étant continue, positive sur [a, b], on a ∀t ∈[a, b], f (t) = λ.
Intégration 263
tan2 (x) − x2
27. La fonction ϕ : x → si x ∈ ]0, 1] étant positive, continue sur le
x3
0 si x = 0
segment [0, 1] y est bornée. Il existe donc λ ∈ R+ tel que : ∀x ∈[0, 1], 0 ϕ(x) λ.
i.e. ∀x ∈[0, 1], x2 tan2 (x) x2 + λx3 .
1
En posant x = √ pour k ∈[[1, n]] et en additionnant les inégalités membres à
k+n
membres, on obtient an un an + λbn ,
n n 1
1 1 1 dt
avec an = = k
− − − → = ln(2) (somme de Riemann)
k+n n 1 + n n→∞ 0 1 + t
k=1 k=1
n
1 n 1
et 0 bn = 3/2
3/2 = √ . Donc lim bn = 0 et par encadrement,
(k + n) n n n→∞
k=1
(un )n1 converge vers ln(2).
28. a. Appliquons le théorème de Taylor avec reste intégral sur [0, x], x > 0 à la fonction
f : t → ln(1 + t) qui est de classe C ∞ sur R+ .
x2 1
f (x) = f (0) + xf (0) + (1 − t)f (tx)dt.
2 0
1
, ln(1 + x) = x − x2 1−t
Donc ∀x ∈ R+ dt.
0 (1 + tx)2
1
1−t 1
Comme, pour x ∈ R+ et t ∈[0, 1], 0 2
(1 − t) et (1 − t)dt = ,
(1 + tx) 0 2
l’inégalité est établie, pour x > 0. Elle est immédiate si x = 0.
n
k . βn
b. ln(un ) = ln 1 + On déduit de a. αn − ln(un ) αn où
n3 2
k=1
n n 1√
k 1 k 2
αn = 3
= −−− → t dt = (somme de Riemann) et
n n n n→∞ 0 3
k=1 k=1
n
k n(n + 1) 2
βn = = −−−→ 0. Par encadrement, ln(un ) −−−→ .
n3 2n3 n→∞ n→∞ 3
k=1
Par continuité de la fonction exp, un −−−→ e2/3 .
n→∞
1 1
4 3 2
29. Première méthode : (f − 2f + f ) = 0 i.e. f 2 (t)(f (t) − 1)2 dt = 0.
0 0
La fonction t → f 2 (t)(f (t) − 1)2 étant continue et positive sur [0, 1], il s’ensuit que
∀t ∈[0, 1], f 2 (t)(f (t) − 1)2 = 0 i.e. ∀t ∈[0, 1], f (t)(f (t) − 1) = 0.
Donc f ([0, 1]) ⊂ {0, 1}. Comme f est continue sur [0, 1], d’après le théorème des
valeurs intermédiaires, f ([0, 1]) est un intervalle de R. Donc f est la fonction nulle
sur [0, 1] ou la fonction constante égale à 1 sur [0, 1].
Solutions
1 1
Comme f2 = f 4 et f continue, distincte de la fonction nulle, λ2 = 1.
0 1 0 1
2
Comme f = f 3 et f continue, distincte de la fonction nulle, λ = 1. On
0 0
termine comme dans le premier cas.
t 1
et e si t ∈[0, 1[
30. Comme lim n = e , on pense que lim (In ) = et dt
n→∞ t + 1 si t = 1 n→∞ 0
1 2 1 1 n t
et t t e
où In = n+1
dt. On a u n = e dt − I n = n+1
dt.
0 t 0 0 t
1 n−1
t
Comme un = tet dt, on a idée d’intégrer par parties.
0 1 + tn
1
1 t n
1 1 1
un = te ln(1 + t ) − vn = e ln(2) − vn où vn = (1 + t)et ln(1 + tn )dt.
n 0 n n 0
En utilisant une inégalité prouvée dans l’exercice 29.a. et que vous feriez bien de
connaı̂tre, on a, pour tout t ∈[0, 1], ln(1 + tn ) tn .
1
2e .
Il s’ensuit que, pour tout n ∈ N , 0 vn 2e tn dt = Donc vn = o(1)
0 n +1 n→∞
e ln(2) 1 e ln(2) 1
et donc un = +o i.e. In = e − 1 − +o .
n→∞ n n n→∞ n n
Travaux dirigés
Notations
R
Pour toute application f ∈ F(R, C) bornée, f = N∞ (f ) = sup |f (t)|.
t∈R
R
De même pour f : R+ → C bornée on désigne par f + = N∞+ (f ) = sup |f (t)|.
t ∈ R+
On désigne par E (resp. E + ) le C-espace vectoriel C 2 (R, C) (resp. C 2 (R+ , C)).
g. En déduire que dans la question 1 le coefficient 2 est le plus petit réel α vérifiant
f 2 αf × f pour tout élément f de E borné ainsi que sa dérivée seconde.
Solution
t > 0, ψ (t) 0 ⇐⇒ t t1 =
3
Comme ψ(t 1 ) = 1 + 3
f 2 f ,
f 33 6
1
on a : f 3
9f 2 f .
2
b. f et f étant bornées, l’application de 1.c. à
f donne f bornée et :
f 2f f . D’où, d’après 2.a. f 3 3f .f 2 .
1 1 1
sans difficulté, fn = 2
−1 .
2 8 3n
1 1 1 1
En résumé : fn = 1, fn = 1 − et fn = 1 − 2 .
2 2n 8 3n
268 Intégration
g. Si α est solution alors, pour tout n, on a fn αfn × fn , ce qui revient
1 1 2 α 1
à 1− 1 − 2 , ce sont des termes généraux de suites convergentes
4 2n 8 3n
1 α
et, en passant à la limite, i.e. α 2. Cela prouve que 2 est la plus petite
4 8
solution du problème.
Intégrales de Wallis
π/2 π/2
1. Si pour n ∈ N, In = sinn (x)dx, montrer que In ∈ R et In = cosn (x)dx.
0 0
2. Montrerque (In )n0 est décroissante et positive.
3. Montrerque, pour tout n 2, nIn = (n − 1)In−2 et expliciter In .
4. Montrer In+1 .
que In n→∞
5. Montrerque la suite (un )n0 définie par un = (n + 1)In In+1 est constante.
π .
6. Conclure que In n→∞ 2n
1.3. . . . (2n − 1) 1
7. En déduire que
n→∞
√ .
2.4. . . . (2n) nπ
Solution
π
1. La fonction t → sinn (t) étant continue sur le segment 0, , on a In ∈ R.
2
π
Le changement de variable affine x = − t donne l’égalité.
π 2
2. Pour tout t ∈ 0 , , 0 sin(t) 1 ⇒ 0 sinn+1 (t) sinn (t) ⇒ 0 In+1 In .
2
3. Intégrons par parties en posant f (x) = sinn−1 (x) et g(x) = π−cos(x). Les fonctions
f et g sont de classe C sur R si n 2, et (f g)(0) = (f g)
1
= 0.
π/2 2
In = (n − 1) sinn−2 cos2 = (n − 1)(In−2 − In ). D’où le résultat.
0
π
Comme I0 = et I1 = 1, on obtient I2p et I2p+1 par récurrence.
2
(2p − 1)(2p − 3) · · · 3.1 (2p)! π
I2p = . I0 = p 2 . .
(2p)(2p − 2) · · · 4 2 (2 p!) 2
(2p) . . . 2 (2p p!)2 .
I2p+1 = I1 =
(2p + 1) . . . 1 (2p + 1)!
n
4. On a donc In > 0. Notons que ce résultat découle aussi du fait
π que t → sin (t) est
continue, positive et distincte de la fonction nulle sur 0, .
2
Comme la suite (In )n0 est décroissante et à valeurs dans R+ , on peut écrire
In+2 In+1 n+1 In+1
∀n ∈ N, 1⇒ 1.
In In n+2 In
D’où la conclusion par théorème d’encadrement.
Intégration 269
Irrationalité de π
1 n
Si (a, b) ∈(N )2 et n ∈ N, on note Pn (X) = X (bX − a)n .
n! a
1. Montrer que, pour tout entier naturel k, Pn(k) (0) et Pn(k) sont entiers.
π b
2. Montrer que lim Pn (t) sin(t)dt = 0.
n→∞ 0
3. En déduire que π est irrationnel.
Solution
n
1. Première méthode : avec la convention = 0 si p ∈ / [[0, n]], en appliquant la
p
∞
1 i
(k) di n dn−i
formule de Leibniz, on trouve Pn (x) = i
x n−i
(bx − a)n
n! k dx dx
i=0
n k−n
i.e. Pn(k) (0) = b (−a)2n−k si k 2n , d’où P (k) (0) ∈ Z.
k n
0 si k > 2n
Deuxième méthode : en utilisant la formule de Taylor-polynômes,
Pn (0) i 1 n k
∞ (i) n
Pn (X) = X = b (−a)n−k X n+k .
i=0
i! n! k
k=0
a 1 a n
D’autre part, Pn −X = − X (−bX)n = Pn (X),
b n! b a
k (k) a
donc, pour tout k ∈ N, (−1) Pn = Pn(k) (0). D’où Pn(k) ∈ Z.
b b
2. La fonction t → t(bt − a) est continue, donc bornée sur le segment [0, π]. Comme
la fonction sin y est positive, si l’on note M = max |t(bt − a)|, on déduit de
t ∈[0,π]
π Mn π Mn .
l’inégalité de la moyenne que : Pn (t) sin(t)dt sin(t)dt = 2
0 n! 0 n!
Comme M n = o(n!), on déduit du théorème d’encadrement que
n→∞ π
lim Pn (t) sin(t)dt = 0.
n→∞ 0
a
Solutions
Rappels de cours
1. Définition
Soit (un )n∈N suite d’éléments de K. On appelle suite des sommes partielles la
n
suite de terme général Sn = uk . On appelle série de terme général un le couple
k=0
(un ), (Sn ) . On dit que la série de terme général un converge si, et seulement
si, la suite (Sn )n converge, sinon elle est dite divergente. En cas de convergence,
S = lim Sn est appelé somme de la série et, pour tout n ∈ N, on définit le reste
n→∞
de rang n, Rn = S − Sn .
∞
• un désigne la série de terme général un , un sa somme en cas de conver-
n=0
gence.
• On ne modifie pas la nature (convergence ou divergence) de un en modifiant
un nombre fini de ses termes.
∞
• Si un converge alors, pour tout n ∈ N, on a Rn = uk −−−→ 0.
n→∞
k=n+1
• Si un converge, comme un = Sn − Sn−1 = Rn−1 − Rn pour n 1, il y a
convergence vers 0 de (un )n .
• On dit que un diverge grossièrement si (un )n ne converge pas vers 0.
• Lien suite-série
(an )n0 converge si, et seulement si, (an+1 − an ) converge.
2. Exemples fondamentaux n
• Série géométrique. Pour tout z complexe z converge si, et seulement si,
1
|z| < 1 et sa somme est dans ce cas ·
1−z
• Série exponentielle. Si z est un nombre complexe, la série série de terme
∞
zn zn
général converge et a pour somme = ez .
n! n=0
n!
• Séries de Riemann
1
Si α est réel, converge si, et seulement si, α > 1.
nα n1
272 Séries numériques
n
f (n) converge si, et seulement si, la suite f converge et sinon
0 n0
n
n
f (k) n→∞
f.
k=0 0
6. Constante d’Euler
n
1
= ln(n) + γ + o(1).
k n→∞
k=1
La démonstration avec le théorème suite-série est à connaı̂tre.
7. Séries absolument
convergentes
• On dit que un est absolument convergente si |un | est convergente.
• Si un est absolument convergente alors un converge et l’on a l’inégalité
∞
∞
un |un |. La réciproque est fausse.
n=0 n=0
• Si (un )n0 ∈ CN , si
(vn )n0 est une suite d’éléments de R+ , si un = O(vn ) et si
vn converge, alors vn converge absolument donc converge.
8. Théorème des séries alternées n
Si la suite réelle (u
n∞)n converge en décroissant vers 0 alors (−1) un converge et
pour tout n ∈ N, (−1)k uk un .
k=n
(−1)n+1 .
1. Convergence et somme de la série de terme général
n
n
(−1)k−1
4. Étudier la suite (un )n2 définie par un = 1+ √ puis un .
k=1
k
274 Séries numériques
1 ∞
dt (−1)n .
5. a. Montrer que pour k ∈ N donné, =
0 1 + tk n=0
nk + 1
1 n−1
(−1)p
1 dt
b. Trouver la partie principale, par rapport à de Rn = − ·
n 0 1 + tk p=0 pk + 1
n
ln2 n
7. Montrer qu’il existe K ∈ R tel que k 1/k = n+ + K + o(1).
n→∞ 2
k=1
1 n+1/2 −n
8. a. Montrer que (an )n1 définie par an = n e converge vers ∈ R .
n!
(2n n!)2
π 1
b. Calculer en utilisant la formule de Wallis : = lim √
2 n→∞ (2n)! 2n + 1
n n √
c. En déduire que : n! n→∞
e 2πn formule de Stirling.
11. a. Si (un ) est une suite décroissante positive telle que la série un converge,
1
montrer que un = o .
n→∞ n
∞
b. Si un est une série à termes positifs convergente, on note Rn = uk ,
k=n+1
montrer que nun et Rn sont de même nature. En cas de convergence, donner
une relation entre les sommes de ces séries.
Séries numériques 275
12. Si un est une série convergente, à termes strictement positifs, on note
∞
un
Rn = uk . Nature de vn où vn = , où α > 0.
(Rn−1 )α
k=n+1
On examinera d’abord le cas où α = 1 et dans le cas où α ∈ ]0, 1[, on pourra utiliser
l’inégalité des accroissements finis ou une intégrale.
2n
(−1)k−1 1 1 1 1 1
1. Si n ∈ N on a S2n = = 1+ +···+ − + +···+
k 3 2n − 1 2 4 2n
k=1
2n
1 1 1 1 2n
1 1
n 2n
1
S2n = −2 + +· · ·+ soit encore S2n = − = puis
k 2 4 2n k k k
k=1 k=1 k=1 k=n+1
1 k −1
n n
1 1
S2n = = 1+ somme de Riemann de f : x → continue
n+k n n 1+x
k=1 k=1
1
dx
sur [0, 1]. Par conséquent (S2n )n converge et a pour limite = ln(2).
0 1+x
1 ,
D’autre part S2n+1 − S2n = (S2n+1 )n converge et a même limite que
2n + 1
(S2n )n , ce qui termine la démonstration sans utiliser a.
√ √ √
2. a. Notons αn = an + (ln n) n et βn = bn + ( n)ln n ; alors αn = (ln n) n (1 + exn )
an
où xn = ln( √ ).
(ln n) n
√ ln(ln n)
xn = n ln a − n ln(ln n) = n ln(a) 1 − √ n ln a si a = 1.
n ln(a) n→∞
√
D’où αn n→∞ n
a si a > 1 et αn n→∞
(ln n)
n
si a 1.
√ ln n
De même b si b > 1
βn n→∞ n
et βn n→∞
( n) si b 1.
D’où quatre cas :
a n
• a > 1, b > 1 ; un n→∞
b , la série un converge si a < b et diverge si a b.
an
• a > 1, b 1 ; un n→∞
(√n)ln n , la série un diverge grossièrement puisque
lim(ln(un )) = +∞.
√
(ln n) n
• a 1, b 1 ; un n→∞
(√n)ln n , la série un diverge grossièrement puisque
Solutions
lim(ln(un )) = +∞.
√
n
(ln n)
• a 1, b > 1 ; un n→∞
= yn . De l’examen de ln(yn ), on déduit que
bn
276 Séries numériques
yn = o(b−n/2 ). D’où la convergence de la série à termes positifs yn puis celle
n→∞
de un .
b. Du développement limité de la fonction sinus en 0 on déduit :
(−1)n k (−1)n (−1)n 1
un = + − + + o .
n→∞ nα n5α 6n3α 120n5α n5α
Pourquoi à l’ordre 5 ? Pour tenir compte de n5α avec un terme de signe constant.
k 1
un = an + bn où bn = + o( 5α ) et an est une somme de 3 termes généraux
n→∞ n5α n
de séries alternées qui convergent d’après l’exercice 1 car α > 0.
k .
bn n→∞
n5α La série à termes de signes constants bn converge si, et seulement
si, 5α > 1, d’après le critère d’équivalence. D’où la conclusion d’après les théorèmes
sur les opérations sur les séries.
Conclusion : un converge si α > 1/5 et diverge si α 1/5.
√ √ u2
c. arccos x x→1
2 1 − x. En effet u = arccos x, 1 − cos u u→0
et u > 0 au
√ 2
2 2
voisinage de 0. Par suite un n→∞
3
. D’où un n→∞
3/2
et un converge.
n +2 n
(−1)n
d. un = √ est défini si n 2. un converge car
n. ln(n + (−1)n )
(−1) n
(−1)n 1
ln(n + (−1)n ) = ln(n) + ln 1 + = ln(n) + +o .
n n→∞ n n
(−1)n 1
un = √ n 1
n→∞ n. ln(n) (−1)
1+ +o
n ln(n) n ln(n)
(−1)n 1 1
un = √ − 3/2 2 + o 3/2 2 ·
n→∞ n. ln(n) n . ln (n) n . ln (n)
(−1)n
Donc un = an + bn où an = √ . an converge avec l’exercice 1 sur les séries
n. ln n
alternées ; bn converge absolument donc converge car bn = o(n−3/2 ).
n→∞
u0 u1
3. ∀p ∈ N, u2p+2 v2p+2 et u2p+1 v2p+1 . Donc pour tout n ∈ N,
v0 v1
un = O(vn ). D’où la conclusion par théorème de comparaison de séries à termes
n→∞
positifs.
1 n−1
1
dx (−1)p n xnk
D’où k
= + R n avec R n = (−1) I n et I n = k
dx.
0 1+x p=0
pk + 1 0 1+x
1
1 .
Pour tout n ∈ N, 0 In xnk dx = Par théorème d’encadrement,
0 nk + 1
lim(In ) = 0. D’où lim(Rn ) = 0 car |Rn | = In . D’où le résultat.
b. Pour tout x ∈[0, 1], xn+1 xn implique pour tout n ∈ N, In+1 − In 0 et donc
la décroissance de (In )n1 .
1
1 .
D’autre part, In+1 + In = xnk dx =
0 nk +1
1 1 1
Donc 2In+1 2In . D’où In .
nk + 1 2(nk + 1) 2((n − 1)k + 1)
Solutions
1 (−1)n .
Puis, par théorème d’encadrement, In n→∞ 2nk et Rn 2nk
n→∞
c. La série (−1)n In est une série alternée qui vérifie les hypothèses du théorème
des séries alternées, puisque (In ) décroı̂t et tend vers 0. Elle converge.
278 Séries numériques
6. a. 1 (N, C) et 2 (N, C) sont non vides car ils contiennent la suite nulle. Le fait que
1 (N, C) soit un sous-espace vectoriel de CN est une conséquence des théorèmes
sur les opérations sur les séries complexes absolument convergentes.
Quant à 2 (N, C), sa stabilité par combinaison linéaire est une conséquence du
résultat élémentaire suivant :
∀(a, b) ∈ R2 , 2|ab| a2 + b2 .
En effet 2|un vn | |un |2 + |vn |2 ⇒ |λun + vn |2 2(|λ|2 |un |2 + |vn |2 ).
Si |un |2 et |vn |2 convergent, |λun + vn |2 converge et λu + v ∈ 2 (N, C).
b. Conséquence immédiate de l’inégalité : 2|un vn | |un |2 + |vn |2 .
n
ln2 (n) .
7. Posons un = k 1/k − n − Pour montrer la convergence de la suite (un )
2
k=1
il suffit, d’après le critère suite-série, d’étudier celle de la série an où :
2 2
ln (n) ln (n − 1)
an = un − un−1 = n1/n − 1 − + .
2 2
1 ln(n) ln(n)
ln(n − 1) = ln(n) + ln 1 − et ln2 (n − 1) = ln2 (n) − 2 +O ;
n n→∞ n n2
2
ln (n − 1) 1 2
ln (n) 2
ln (n) .
donc = ln2 (n) + +o
2(n − 1) n→∞ 2n n n
2
ln n 1
2n2 . D’où an n→∞
Il vient : an n→∞ = o 3/2 . La série an converge absolu-
n
ment, donc converge.
1 1 1
8. a. un = ln(an+1 ) − ln(an ) = n + ln 1 + − 1 n→∞
par un
2 n 12n2
développement limité immédiat. Il en résulte que la série un converge. Donc
la suite (ln(an )) converge vers L. De la continuité de la fonction exponentielle, on
déduit que la suite (an ) converge vers = eL > 0.
b. La formule de Wallis a été démontrée dans un travail dirigé du √ chapitre
(2n n!)2 1 n a2n
précédent. Par passage à la limite dans l’égalité : √ =√ ,
(2n)! 2n + 1 4n + 2 n )2
(a
1
on déduit = √ .
2π
n n √
c. Par suite n! n→∞
e 2πn.
10. a. Tous les critères classiques du cours se révélant inopérants, et compte tenu de
la forme de la question (convergence et somme), considérons
n 1 n 1
1 − (−t)n+1
Sn = uk = f (t) (−t)k dt = f (t) dt.
0 0 1 − (−t)
k=0 k=0
1
f (t) f (t)
La fonction t → étant continue sur [0, 1], I = dt ∈ R et il existe
1+t 0 1+t
1
f (t)tn+1 M .
M = sup |f | ∈ R+ . ∀n ∈ N, |Sn − I| dt
[0,1] 0 1 + t n +2
En effet f ∈ C([0, 1], R) et pour t ∈ [0, 1], 1 1 + t.
Par théorème d’encadrement, la suite (Sn ) converge vers I ie. la série converge et
a pour somme I.
3
b. un n→∞
n3 donc la série à termes positifs converge d’après le théorème
d’équivalence et les résultats sur la série de Riemann. Décomposons la fraction
6 6 24
rationnelle en éléments simples, un = + − .
n n + 1 2n + 1
n−1
1 1 6 1 1
Donc Sn−1 = uk = 12(1 + + . . . + ) − 6 − − 24(1 + + . . . + ) + 24.
2 n n 3 2n − 1
k=1
6 1 1 1 1 1 1 1
Sn−1 = 18 − + 12(1 + + . . . + ) − 24(1 + + . . . + ) + 24( + + . . . + ).
n 2 n 2 2n 2 4 2n
6 1 1
Sn−1 = 18 − − 24( + ... + ) → 18 − 24 ln 2, compte tenu d’un résultat
n n+1 2n
déjà vu sur les sommes de Riemann.
c. Un idée simple pour calculer la somme d’une série convergente, est de voir si on
p+q
ne peut pas utiliser le télescopage i.e. : (ak+1 − ak ) = aq+p+1 − ap .
k=p
x
Posons uk = ln cos k ; de l’indication donnée dans l’énoncé, on déduit :
2 x
uk = ak−1 − ak − ln 2 où ak = ln sin k . Donc :
2
n
x x
Sn = up = ln(sin x) − ln(sin( n )) − n ln 2 = ln(sin x) − ln 2n sin n .
p=1
2 2
sin x
Comme sin(h) h→0 .
h, la série converge et a pour somme ln x
n
11. a. En posant Sn = uk , on a S2p − Sp = up+1 + . . . + u2p . (un ) étant décroissante
k=0
et à termes positifs, 0 pu2p S2p − Sp . La suite (2pu2p ) converge vers 0.
D’autre part 0 (2p + 1)u2p+1 = u2p+1 + 2pu2p+1 u2p+1 + 2pu2p .
Donc ((2p + 1)u2p+1 ) converge vers 0 par encadrement.
La suite (nun ) ayant ses deux sous-suites (2pu2p ) et ((2p + 1)u2p+1 ) convergeant
Solutions
Rn−1 − Rn Rn
12. a. Si α = 1, vn = ⇒ 1 − vn = puis
Rn−1 Rn−1
ln(1 − vn ) = ln(Rn ) − ln(Rn−1 ).
lim(Rn ) = 0 ⇒ lim(ln(Rn )) = −∞.
La série de terme général ln(1 − vn ) est divergente.
Si vn ne tend pas vers 0, la série vn diverge grossièrement.
Si vn → 0, ln(1 − vn ) n→∞ −vn . Comme vn > 0, vn diverge.
b. Si α > 1, il existe N ∈ N, tel que pour n > N , Rn−1
α
Rn−1 car lim(Rn ) = 0.
un
D’où : vn . D’où la divergence de vn d’après la question a.
Rn−1
c. Si α ∈]0, 1[, l’application du théorème des accroissements finis à f : x → x1−α
un
sur [Rn , Rn−1 ] donne : 0 (1 − α)vn = (1 − α) Rn−1
1−α
− Rn1−α .
(Rn−1 )α
1−α
La convergence
de la suite (Rn1−α ) implique celle de la série (Rn−1 − Rn1−α ) puis
celle de vn d’après le théorème de comparaison des séries à termes positifs.
1 et écrire,
Et avec une intégrale ? On peut utiliser la décroissance de t → α sur R+
Rn−1 t
un dt
pour tout n 1, α = wn et vérifier que la série à termes positifs
Rn−1 Rn tα
wn converge car ses sommes partielles sont majorées puisque α ∈ ]0, 1[.
Séries numériques 281
Travaux dirigés
1. Soit un le terme général d’une série à termes strictement positifs. On suppose qu’il
un+1 α
existe α ∈ R et vn ∈ R tels que : = 1 − + vn où |vn | converge. Montrer
un n
K.
qu’il existe K ∈ R+ , tel que un n→∞
nα
On pourra étudier la série de terme général an+1 − an où an = ln(nα un )
2. Application à l’étude des séries un :
2.4. . . . (2n) nn!
a. un = ; b. un = où a > 0 ;
3.5. . . . (2n + 1) (a + 1) . . . (a + n)
c. un = n−n n!en .
Solution
Solution
n
n
1. Si An = Uk et Bn = Vk , alors A2n+1 − A2n = U2n +1 + U2n +2 + . . . + U2n +2n .
k=0 k=0
1
La suite (Un ) étant décroissante Vn+1 = 2n U2n+1 A2n+1 − A2n 2n U2n = Vn .
2
1
Par sommation : (Bn+1 − B0 ) A2n+1 − A1 Bn .
2
• Si Un converge, (An ) est majorée ; comme Bn 2A2n + B0 , (Bn ) est majorée.
Donc Vn converge.
Un diverge, alors lim(An ) = +∞ ; or A2n+1 − A1 Bn ⇒ lim(Bn ) = +∞
• Si
et Vn diverge.
1 1
2. Dans le cas où Un = β
, Vn = β β
. Comme série de Riemann, Vn
n(ln n) n (ln 2)
converge et donc Un converge si, et seulement si, β > 1.
1
3. Si α > 1, il existe α tel que α > α > 1, alors nα un = α−α −−−→ 0, quel
n (ln n)β n→∞
1
que soit β. Donc un = o α . Donc la série à termes positifs un converge.
n→∞ n
n1−α 1
Si α < 1, nun = −−−→ +∞ par croissance comparée. Donc = o(un ).
(ln n)β n→∞ n n→∞
Donc la série à termes positifs un diverge.
1. vn désigne une série à termes positifs, un une série à termes complexes
vérifiant un = O(vn ).
n→∞
∞ ∞
a. Si vn converge montrer uk = O vk .
k=n n→∞ k=n
n n
b. Si vn diverge montrer uk = O vk .
k=0 n→∞ k=0
Séries numériques 283
Solution
1. a. un est absolument convergente. Puisque un = O(vn ) il existe M > 0 et
n→∞
n0 ∈ N tels que ∀n, n n0 ⇒ |un | M |vn |.
284 Séries numériques
∞ ∞ ∞
Alors, si n n0 , uk |uk | M vk d’où le résultat.
k=n k=n k=n
La seule valeur de γ qui convienne est −k et on a (un+1 )−k −(un )−k −−−→ αk > 0.
n→∞
1 1/k
−k
On déduit de 2.b. que (un ) n→∞ αkn et un n→∞ αkn .
b. un converge si, et seulement si, k < 1.
c. Immédiat et laissé au lecteur.
4. a. On a un+1 − un = o(un ) et un est une série à termes positifs convergente
n→∞
∞
∞
∞
∞
d’où uk+1 − uk = o uk ou encore (1− ) uk −un = o uk
k=n n→∞ k=n k=n n→∞ k=n
∞
un
et, comme 1 − = 0, 1− ·
uk n→∞
k=n
b. De même un+1 − un = o(un ) et un est une série à termes positifs
n→∞
n
n
divergente d’où uk+1 − uk = o uk .
k=0 n→∞ k=0
Séries numériques 285
n
n
Par suite (1 − ) uk + un+1 − u0 = o uk et, comme 1 − = 0 et que
k=0 n→∞ k=0
n
un+1 → +∞, finalement un n→∞ un+1 n→∞ ( − 1) uk
k=0
n
puis − 1 un .
uk n→∞
k=0
c. On a un = o(un+1 ) d’où un −un−1 n→∞ un et un est une une série à termes
n→∞
n n
positifs divergente d’où, par sommation : uk n→∞ (uk − uk−1 ) = un − u0 .
k=1 k=1
n n
Comme uk → +∞ et un → +∞, il vient uk n→∞ un .
k=0 k=0
1 β
5. a. On a nβ − (n + 1)β = nβ 1 − 1 + −βn
n→∞
β−1
.
n
b. On utilise la question a. avec β = 1 − α :
1 1 1
• Si α < 1 on a α n→∞ (n + 1)1−α − n1−α d’après a. Comme est
n 1−α nα
une une série à termes positifs divergente on obtient :
n n
1 1 1
α
n→∞
(k + 1)1−α − k 1−α = (n + 1)1−α − 1 ,
k 1−α 1−α
k=1 k=1
n 1−α
1 n
d’où 1 − α·
k α n→∞
k=1
1 1 1 1 1
• Si α < 1 on a α n→∞ − , est une une série à
n α − 1 nα−1 (n + 1)α−1 nα
termes positifs convergente d’où, par sommation :
∞ ∞
1 1 1 1
α−1 − (télescopage).
k α n→∞ k α−1 (k + 1)α−1
k=n k=n
∞
1 1 1
En définitive
k α n→∞ α − 1 nα−1 ·
k=n
Solutions
15 - Probabilités
Rappels de cours
A - Dénombrements
1. Définitions
• On appelle variable aléatoire (sur Ω) une application de Ω dans un ensemble E.
La variable aléatoire est dite réelle lorsque E = R.
• Si A ⊂ E on note (X ∈ A) ou {X ∈ A} l’événement X −1 (A), si x ∈ E on note aussi
(X = x) l’événement (X ∈{x}) i.e. X −1 ({x}) ; ainsi P(X = x) = P X −1 ({x}) .
• Si x ∈ E = R alors P(X x) = P X ∈] − ∞, x] et F : x → P(X x) est une
fonction croissante sur R de limite nulle en −∞ et 1 en +∞.
• On appelle loi de X et on note PX la loi de probabilité définie sur X(Ω) par
PX (A) = P(X ∈ A). Cette loi est entièrement déterminée par
la donnée des réels
P(X = x) lorsque x décrit X(Ω) car ∀A ⊂ X(Ω), PX (A) = P(X = x).
x∈A
• Si X est une variable aléatoire à valeurs dans E et f une application de E dans
F alors f ◦ X est une
variable
aléatoire
notée f(X) et l loi associée sur (f ◦ X)(Ω)
est Pf (X) : A → PX f −1 (A) = P X ∈ f −1 (A) .
2. Moments d’une variable aléatoire réelle
a. Définitions
Ici X désigne une variable aléatoire réelle.
• On appelle espérance de X et on note E(X) le nombre réel défini par
X(ω)P({ω}) = xP(X = x).
ω∈Ω x∈X(Ω)
La variable X est dite centrée si E(X) = 0.
290 Probabilités
X − E(X)
et, donc, si σ(X) > 0, alors est centrée réduite.
σ
Inégalité de Bienaymé-Tchebychev
V(X)
∀a > 0, P |X − E(X) a .
a2
3. Lois usuelles
a. Loi uniforme
Si X(Ω) = {x1 , . . . , xn } est de cardinal n on dit que X suit une loi uniforme si
1 card(A) .
∀i ∈[[1, n]], P(X = xi ) = , donc pour tout A ⊂ X(Ω), PX (A) =
n n
n+1 n2 − 1 .
Si X(Ω) = [[1, n]] on a E(X) = et V(X) =
2 12
b. Loi de Bernoulli
Si p ∈[0, 1] on dit que la variable aléatoire suit la loi de Bernoulli de paramètre p,
notée B(p), si X(Ω) = {0, 1} et P(X = 1) = p. Par suite P(X = 0) = 1 − p = q.
Si un événement S, appelé succès,
a p pour probabilité alors la loi de la fonction
1 si ω ∈ S
indicatrice de S, soit IS : ω → est B(p).
0 sinon
Si X suit B(p) alors E(X) = p et V(X) = pq = P(1 − p).
c. Loi binomiale
Si n ∈ N et p ∈[0, 1] on dit que la variable aléatoire X suit la loi binomiale de
paramètres n et p, notée nB(n,
p), si, en posant q = 1 − p, X(Ω) = [[0, n]] et
∀k ∈[[0, n]], P(X = k) = pk q n−k .
k
Si S ⊂ Ω et P(S) = p alors le nombre total de succès (occurrences de S) lors de la
répétition n fois de l’expérience de façon indépendante suit B(n, p).
De même si une urne contient une proportion p de boules blanches alors le nombre
total de boules blanches obtenues lors de n tirages successifs avec remise suit
B(n, p).
Si X suit B(n, p) alors E(X) = np et V(X) = npq = nP(1 − p).
Probabilités 291
4. Vecteurs aléatoires
a. Définitions
b. Propriétés
n
n
Cov(X, Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y ) et V Xi = V(Xi ) + 2 Cov(Xi , Xj ).
i=1 i=1 1i<jn
• Si X et Y sont indépendantes : ∀(A, B) ∈ P X(Ω) × P Y (Ω) , (X ∈ A) et
(Y ∈ B) sont des événements indépendants.
n
• Si X1 , . . . , Xn sont mutuellement indépendantes : ∀(A1 , . . . , An ) ∈ P Xi (Ω)
i=1
les événements (Xi ∈ Ai ) 1in sont mutuellement indépendants et X1 , . . . , Xn
sont deux à deux indépendantes.
• Si X1 , . . . , Xn suivent toutes B(p) et si elles sont mutuellement indépendantes
n
alors Xi suit B(n, p).
i=1
• Si X et Y sont indépendantes alors, pour toutes fonctions f et g les variables
f (X) et g(Y ) sont indépendantes, E(XY ) = E(X)E(Y ), Cov(X, Y ) = 0 et
V(X + Y ) = V(X) + V(Y ).
n
n
• Si X1 , . . . , Xn sont deux à deux indépendantes alors V Xi = V(Xi ).
i=1 i=1
292 Probabilités
Certains résultats ont déjà été vus dans le premier chapitre du premier semestre
mais il nous a semblé bon de les rappeler ici.
1. a. Soit E un ensemble à n éléments. Quel est le nombre de couples (A, B) de
parties de E telles que A ⊂ B ?
b. Généralisation : quel est le nombre de familles A1 , A2 , . . . , Ap de E telles que
A1 ⊂ A2 · · · ⊂ Ap ?
6. a. Soient n, p deux entiers naturels non nuls. Déterminer le cardinal des ensembles
suivants :
Sn,p = (x1 , . . . , xn ) ∈ N )n x1 + · · · + xn p
Sn,p = (x1 , . . . , xn ) ∈ N )n x1 + · · · + xn = p .
On pourra introduire l’application Φ qui à tout n-uplet (x1 , . . . , xn ) d’entiers
i
naturels associe l’application f définie sur [[1, n]] par : ∀i ∈[[1, n]], f (i) = xj .
j=1
b. Soient n, p deux entiers naturels. Déterminer le cardinal des ensembles suivants
Tn,p = (x1 , . . . , xn ) ∈ Nn x1 + · · · + xn p
Tn,p = (x1 , . . . , xn ) ∈ Nn x1 + · · · + xn = p .
7. Soit (E, T ) un magma associatif (i.e. un ensemble muni d’une loi interne). On
désigne par P(n) le nombre de composés distincts que l’on peut former avec n
éléments donnés de E pris dans un ordre donné (n 1).
n
a. Vérifier que P(n + 1) = P(k)P(n + 1 − k).
k=1
(2n − 2)! .
b. Montrer que que P(n) =
n!(n − 1)!
n
k n+1 .
8. a. Si r, n ∈ N, démontrer l’égalité : =
r r+1
k=0
n n − k
p
n
b. Si n, p ∈ N, démontrer l’égalité : = 2p .
k p−k p
k=0
11. On note
note EEnn == {1,{1,. . . ,. n}
, n} etet EEmm== {1,{1,
. . . ,. m} . On
. , m} . On
se sepropose
proposede dechercher le le
chercher
nombre ΓΓnm
nombre n
m des
des applications
applications croissantes
croissantes de deE E
n dans
n dansE mE. m .
Calculer ΓΓnmn
a. Calculer m. .On
Onpourra
pourrainterpréter
interpréterϕ ϕcroissante
croissante de de
EnEdansn dansEmEparm parle schéma
le schéma
suivant
suivant :: une
une rangée
rangéede de(n(n++mm−− 1)1)points,
points, (m(m − 1)− 1)
d’entre
d’entre euxeux
étant
étant
séparés
séparés
d’und’un
trait vertical
vertical appelé
appelécloison.
cloison.
b. Déterminer
Déterminer lelenombre
nombred’applications
d’applicationsstrictement
strictement croissantes
croissantes de Eden Edans
n dans Em .Em .
c. Retrouver
Retrouver leslesrésultats
résultatsdedel’exercice
l’exercice6 6
précédent.
précédent.
Calculer P(Akk))etetP(A
Calculer P(A P(Ak k∩∩AA ).
).
13. On aa décelé
décelé dans
dansun unélevage
élevagededemoutons
moutons uneuneprobabilité
probabilité
de de
0, 30,pour
3 pourqu’un
qu’un
animal
animal
soit atteint
atteint parparlalamaladie
maladieM. M.SiSilelemouton
mouton n’est
n’estpaspas
atteint,
atteint,
il ail9achances
9 chances
sur sur
10 10
d’être
d’être négatif
négatif ààun
untest
testT.T.S’il
S’ilest
estatteint,
atteint,
il ail 8a chances
8 chances sursur
10 10d’être
d’être
positif
positif
à ceà ce
test. Quelle
Quelle est estlalaprobabilité
probabilitépourpourqu’un
qu’un mouton
mouton pris
pris
au au
hasard
hasard et ayant
et ayant
un test
un test
positif
positif soit
soit atteint
atteintparparMM? ?
15. On cherche
cherche ununparapluie
parapluiequi quisesetrouve
trouvedansdansununimmeuble
immeuble de de
7 étages
7 étages
(rez-de-
(rez-de-
-chaussée
-chaussée compris)
compris)avec
aveclalaprobabilité
probabilité p∈ ∈ ]0,
p ]0, 1[.1[.
OnOn a exploré
a exploré
en vain
en vainles 6lespremiers
6 premiers
niveaux,
niveaux, quelle
quelleest
estlalaprobabilité
probabilitéquequele le
parapluie
parapluie se se
trouve
trouve
au au
dernier
dernier
étageétage
? (On
? (On
admettra
admettra qu’il
qu’iln’y
n’yaaaapriori
prioripaspasd’étage
d’étageprivilégié).
privilégié).
16. Un gardien
gardien dedeprison
prisonessaie
essaieauauhasard
hasardetet
une
une à une
à une
lesles
n clés
n clés
dontdont
il dispose
il dispose
pourpour
ouvrir
ouvrir une
une cellule.
cellule.Calculer
Calculerlalaprobabilité
probabilité
qu’il
qu’il
réussisse
réussisse
au au
k-ième
k-ième
essai
essai
en utilisant
en utilisant
le théorème
théorème des
desprobabilités
probabilitésconditionnelles.
conditionnelles.
17. Deux
Deux usines
usines uuet etvvproduisent
produisentdes desampoules
ampoules électriques
électriques
; on; on
saitsait
queque10 pour
10 pour
centcent
(resp.
(resp. 30
30 pour
pourcent)
cent)de delalaproduction
productiondede uu(resp.
(resp. dede
v) v)
estest
défectueuse.
défectueuse.Après
Après
avoiravoir
choisi
choisi au
au hasard
hasardune unedesdesdeux
deuxusines,
usines,onon prélève
prélèvedans
dans
la production
la production de cette
de cette
usine,
usine,
deux
deux ampoules
ampoules aa etetb,b,au auhasard
hasardetetindépendamment
indépendamment l’une
l’une
de del’autre.
l’autre.
On Onnotenote
U, V,
V, A
A et
et B
B les les événements
événementssuivants.
suivants.U U: l’usine
: l’usine u est
u estchoisie
choisie
; V ; l’usine
V l’usine
v estv est
choisie
choisie ;; A
A :: aa est
estdéfectueuse
défectueuse; B; B: b: bestest
défectueuse.
défectueuse.
a. Calculer
Calculer lesles probabilités
probabilitésdes desévénements
événementsA,A, A∩
B,B, AB ∩B et et
en endéduire
déduire
que que
les les
événements
événements AA ne nesont
sontpaspasindépendants.
indépendants.
Probabilités 295
18. On dispose de 7 dés tels que, pour i ∈[[1, 7], le dé Di comporte i − 1 faces blanches
et 7−i faces noires. Pour choisir un dé parmi les 7, on fait une expérience préalable.
On jette un dé ordinaire A. Si le résultat est 2, 3, 4, 5 ou 6, on choisit le dé
correspondant. Si le résultat est 1, on jette à nouveau le dé A. S’il sort 1, 2 ou
3, on choisit le dé 1, s’il sort 4, 5 ou 6 on choisit le dé 7. On joue par la suite avec
le dé ainsi désigné.
a. Quelle est la probabilité d’obtenir une face noire à la k-ième partie ?
b. Quelle est la probabilité d’obtenir une face noire à la k-ième partie sachant que
l’on a toujours obtenu une face noire aux parties précédentes ?
k
19. Soit n ∈ N, n 2. On note ϕ(n) = card {p ∈[[1, n]] | p ∧ n = 1} . Si n = pα
i est
i
i=1
la décomposition de n en facteurs premiers, (p1 < p2 < · · · < pk ), le but de cet
k
1 .
exercice est de prouver que ϕ(n) = n 1−
i=1
pi
On tire au hasard un entier compris entre 1 et n et l’on note A l’événement le
nombre obtenu est premier avec n et Ai l’événement le nombre obtenu est
divisible par pi .
a. Définir un espace probabilisé modélisant l’expérience et exprimer P(A) en
fonction de ϕ(n) et n. Calculer les P(Ai ).
b. Montrer que les événements Ai , 1 i n sont mutuellement indépendants.
c. Exprimer A en fonction des Ai et conclure.
24. Une urne contient initialement b boules blanches et r boules rouges. On effectue
des tirages successifs d’une boule de cette urne selon le protocole suivant : si à un
rang quelconque on obtient une boule rouge, celle-ci est remise dans l’urne avant
le tirage suivant et si à un rang quelconque on obtient une boule blanche, on la
jette.
a. Quelle est la probabilité de tirer une boule blanche au cours des n premiers
tirages ?
b. Quelle est la probabilité de jeter au moins une boule blanche au cours des n
premiers tirages ?
c. Sachant qu’au cours des n premiers tirages on a tiré exactement une boule
blanche, quelle est la probabilité qu’elle ait été tirée en dernier ?
Probabilités 297
26. Une urne contient n − 2 boules blanches et 2 boules rouges. On la vide et on note
Xi le rang d’apparition de la i-ème boule rouge. Déterminer les espérances des Xi
à l’aide des lois de X1 , X2 − X1 et n + 1 − X2 .
27. Soient (n, p1 , p2 ) ∈ N × [0, 1]2 . On suppose que X suit B(n, p1 ) et que, pour tout
k ∈[[0, n]], la loi conditionnelle de Y sachant (X = k) est B(k, p2 ).
Déterminer E(Y ).
33. On suppose que X suit la loi B(n, p) et que, si X > 0 alors Y = X et que la loi
conditionnelle de Y sachant (X = 0) est la loi uniforme sur [[1, n]]. Déterminer la
loi de Y ainsi que son espérance.
1 1
35. Si X et Y sont indépendantes et suivent les lois binomiales B n, et B m,
2 2
déterminer la probabilité de (X = Y ).
36. Soient X et Y deux variables aléatoires suivant une même loi de Bernoulli de
paramètre p.
a. Montrer qu’elles sont indépendantes si, et seulement si, Cov(X, Y ) = 0.
b. On les suppose indépendantes. Quelles sont les lois de X + Y et X − Y ? Ces
deux dernières variables aléatoires peuvent-elles être indépendantes ?
37. On suppose que X suit B(n, p) et que Y est une variable aléatoire à valeurs dans
N telle que, si 0 k n, la loi conditionnelle de Y sachant (X = k) est B(k, p ).
Déterminer la loi de Y .
n n
n
il en a pk . D’où pn+1 = pk .
k k
k=0
c. On déduit de la formule précédente que
p1 = 1, p2 = 2, p3 = 5, p4 = 15, p5 = 52 et p6 = 203.
2n
5. a. Si P1 , . . . , Pn est un partage par paires, il y a façons de choisir P1 , puis
2
2n − 2 2n − 2(n − 1)
façons de choisir P2 ,. . . , à la fin il ne reste que =1
2 2
façon
de choisirPn . Donc le nombre de partages par paires possible est le produit
2n 2n − 2 2n − 2(n − 1) (2n)!
··· = n .
2 2 2 2
Une partition par paires engendrant n! partages par paires, par permutation de
(2n)!
ses termes, il existe n partitions par paires.
2 n!
b. En simple, l’organisation du premier tour est une partition par paires avec
32!
n = 32. Il y a donc 16 (environ de 1,9 1017 ) premiers tours possibles.
2 16!
32!
En double, comme un match est une paire de paires, il y a 16 façons de partager
2 16!
les 32 joueurs en paires. On obtient, à chaque fois, un ensemble de 16 paires que
16! 32! 16!
l’on doit partager en 8 paires de paires. Il y a donc 16 . 8 soit environ
2 8! 2 16! 2 8!
3, 9 1023 premiers tours possibles.
k k+1 k
8. a. On sait que = − . Donc, par télescopage,
r r+1 r+1
n n
k k+1 k n+1 0 n+1 .
= − = − =
r r+1 r+1 r+1 n+1 r+1
k=0 k=0
b. Première méthode : on suppose bien sûr p n.
n n − k n! (n − k)!
n p
= . = ;
k p−k k!(n − k)! (n − p)!(p − k)! p k
p p
n n−k n p n
Donc = = 2p .
k p−k p k p
k=0 k=0
Deuxième méthode : soit E un ensemble de cardinal n, on calcule de deux façons
le nombre de parties B, A de E tels que card(B) = p et A ⊂ B.
n
• Si l’on choisit d’abord B, ce qui peut se faire de façons, puis A. Pour toute
p
partie
B, il y a 2p façons de choisir A. Le nombre de couples qui conviennent est
n
2p .
p
n
• Soit k ∈[[0, p]]. On peut choisir d’abord une partie A à k éléments de façons
k
n−k
et compléter une telle partie à l’aide de p − k éléments restants de façons
p−k
n n − k
pour avoir une partie B. Il y a bons couples. Le résultat découle
k p−k
d’une sommation, puisque k ∈[[0, p]].
1 0 ··· 0
1 1 0 ... 0
.. ..
1 2 1 . .
9. On a X = P Y où P = est inversible puisque
.. .. ..
. . .
n n
1 1 ··· n−1 1
1
1
x x+1
2
det(P ) = 1. Notons que P Z = P x (x + 1)2 = T ⇐⇒ Z = P −1 T .
. = ..
..
.
n
x (x + 1)n
Donc, pour déterminer P −1 , il suffit d’exprimer les puissances de x en fonction de
Solutions
i
Donc P −1 = (αi,j ) où αi,j = (−1)i−j . Donc la dernière ligne des matrices
j
Y = P −1 X donne le résultat.
14. Notons A0 l’événement : toutes les pièces sont bonnes et pour tout k ∈[[1, N ]], Ak
l’événement : k pièces sont défectueuses. Si A est l’événement : une pièce tirée est
bonne, on demande P(Ak |A) pour k ∈[[0, N ]]. On admet que tous les événements
1 .
sont équiprobables : P(A0 ) = P(A1 ) = · · · = P(AN ) =
N +1
N − 1, 1
Donc P(A|H0 ) = 1, P(A|A1 ) = · · · , P(A|AN −1 ) = , P(A|AN ) = 0.
N N
On applique la formule de Bayes.
1
1 N 2 .
P(A0 |A) = N N +1 = N =
N −k N +1
. 1 k
N N +1
k=0 k=1
2 .N − k
En procédant de même, on obtient P(Ak |A) = pour k ∈[[1, N ]].
N +1 N
16. Soit Ai l’événement : la i-ième clé est la bonne. L’événement : succès au k-ième
A1 ∩ . . . ∩ Ak−1 ∩ Ak. On déduit de la formule des probabilités composées
essai est
que P A1 ∩ . . . ∩ Ak−1 ∩ Ak est égal à
P(A1 ).P(A2 |A1 ) . . . . . . . . . P(Ak−1 |A1 ∩ . . . ∩ Ak−2 .P(Ak |A1 ∩ . . . ∩ Ak−1 .
1 n−k ,
Comme P(Ak |A1 ∩ . . . ∩ Ak−1 = et P(Ak |A1 ∩ . . . ∩ Ak−1 =
n−k+1 n−k+1
n−1 n−2 n − k + 1. 1 1
on a P A1 ∩ . . . ∩ Ak−1 ∩ Ak = . ··· = .
n n n−k+2 n−k+1 n
1
18. a. Notons P(Di ) la probabilité de l’événement : jouer le dé Di . On a P(Di ) =
6
si i ∈[[2, 6]]. Dans le cas où i = 1, P(D1 ) est la probabilité de l’événement suivant
1.3 1
A donne 1 et A donne 1, 2 ou 3 . Donc P(D ) = = car les tirages sont
1
6 6 12
1.
indépendants. De même, P(D7 ) =
12
Soit Nk l’événement : on obtient noir à la k-ième partie.
7
7−i 1 6
1 . + 1 .0 = 1 .
P(Nk ) = P(Nk |Di )P(Di ) = +
i=1
12 i=2
6 6 12 2
P N1 ∩ N2 ∩ . . . ∩ Nk−1 ∩ Nk
b. P Nk |N1 ∩ N2 ∩ . . . ∩ Nk−1 = .
P N1 ∩ N2 ∩ . . . ∩ Nk−1
7 7
k
Or P N1 ∩ . . . ∩ Nk = P N1 ∩ . . . ∩ Nk |Di P(Di ) = P(N1 |Di ) P(Di )
i=1 i=1
puisque les Ni sont mutuellement indépendants conditionnellement à Di .
7
1 7 − i k 1
Donc P N1 ∩ . . . ∩ Nk = + = λk .
12 i=2 6 6
λk .
D’où P Nk |N1 ∩ N2 ∩ . . . ∩ Nk−1 =
λk−1
1
19. a. Ω = {1, . . . , n} et l’on suppose que l’on a équiprobabilité i.e. P({p}) = si
n
card(Ai ) n/pi 1
1 p n. Comme Ai = {αpi | 1 α n/pi }, P(Ai ) = = = .
card(Ω) n pi
card(A) ϕ(n) .
On a aussi P(A) = =
card(Ω) n
b. L’événement B = A1 ∩ A2 ∩ . . . ∩ Ak est réalisé si, et seulement si, le nombre est
divisible par chaque pi . Comme les pi sont premiers distincts, ceci équivaut au fait
k n
que le produit des pi divise ce nombre. Donc B = α pi 1 α .
i=1
p 1 . . . pk
k
n , d’où P(A1 ∩ A2 ∩ . . . ∩ Ak ) = 1
Donc card(B) = = P(Ai ).
p1 . . . pk p1 . . . pk i=1
Les événements A1 , . . . , Ak sont donc mutuellement indépendants.
c. Le nombre obtenu est premier avec n si, et seulement si, il n’est divisible par
aucun des pi . Donc A = A1 ∩ A2 ∩ . . . ∩ Ak . Les événements A1 , . . . , Ak étant
mutuellement indépendants, il en est de même de leurs complémentaires. Donc
k
1
k
ϕ(n)
P(A) = P Ai = 1− Comme P(A) = le résultat est prouvé.
i=1 i=1
p i n
20. Situation 1 : 4 lancers successifs d’un dé. On pose Ω = [[1, 6]]4 et l’on prend comme
probabilité P la probabilité uniforme. Soit A l’événement : le résultat comporte
54
au moins un 6 . On a P(A) = 1 − P A = 1 − 4 (environ 0, 518).
6
Probabilités 305
Situation 2 : 24 lancers successifs de deux dé. On pose Ω = [[1, 6]]24 et l’on prend
comme probabilité P la probabilité uniforme. Soit A l’événement : le résultat
3524
comporte au moins un double 6 . On a P(A) = 1 − P A = 1 − 24 ≈ 0, 491.
36
card(Ω1 ) a−b
Donc = est la probabilité recherchée.
card(Ω) a+b
306 Probabilités
n
23. a. Il ya déjà
N tirages possibles.
n
Il y a façons de choisir les n1 places pour les boules de couleur 1, puis pour
n1
n − n1
chacun de ces choix, il y a façons de choisir les n2 places pour les boules
n2
de couleur 2 dans les n −n1 placesrestantes,. . . Finalementle nombre de choix
n n − n1 n − n 1 − . . . − nk n! .
possibles de places : ··· =
n1 n2 nk n 1 ! . . . nk !
Comme le tirage se fait avec remise, il y a Ni façons de choisir la boule i. Donc,
une fois choisie la place, il y a N1n1 . . . Nknk tirages (n1 + · · · + nk = n).
n1 nk
Donc P(A) =
n! . N1 . . . Nk = n!
pn1 . . . pnk k .
n1 ! . . . nk ! N n n1 ! . . . nk ! 1
b. Le tirage étant exhaustif, le nombre de choix possibles est le nombre de façons de
N .
choisir n éléments parmi N i.e. Dans un tirage exhaustif de n boules, Il y a
n
N1 N2
choix pour la boule 1 qui sont associés à pour la boule 2,. . . associés
n1 n2
k
Nk Ni .
à choix pour la boule k. Le nombre de cas favorables est
nk i=1
ni
Donc P(A) a l’expression donnée.
n!
c. Comme dans le cas a), il y a choix de places possibles. À la différence
n1 ! . . . nk !
N1 N2
du cas b), il y a n1 ! choix pour la boule 1 qui sont associés à n2 !
n1 n2
Nk
pour la boule 2,. . . associés à nk ! choix pour la boule k. Le nombre de cas
nk
k
Ni . N
favorables est ni ! Comme le nombre de cas possibles est n! on
i=1
ni n
voit que l’expression de P(A) est la même que celle de la question b.
24. On note Bi l’événement la i-ième boule tirée est blanche , Ai l’événement : au
cours des n tirages, on obtenu i boules blanches.
a. On demande P(A1 ). On a A1 réunion d’événements deux à deux incompatibles
C1 , . . . , Cn où Ck est l’événement : tous les tirages ont donné une boule rouge
sauf le k-ième qui a donné une boule blanche i.e.
Ck = B1 ∩ B2 ∩ . . . ∩ Bk−1 ∩ Bk ∩ Bk+1 ∩ . . . ∩ Bn . Donc
P(Ck ) = P(B1 )P B1 |B2 . . . . . . P Bn |Bn−1 ∩ . . . B1
r . r r . b . r r
P(Ck ) = ······ ······
r+b r+b r+b r+b r+b−1 r+b−1
r k−1 b r n−k
i.e. P(Ck ) = . . .
r+b r+b r+b−1
n
brn−1 r + b − 1 k .
Donc P(A1 ) = n−1
(r + b − 1) r+b
k=1
Après simplification de la somme des termes de la suite géométrique, on obtient :
Probabilités 307
brn−1 r + b − 1 n
P(A1 ) = 1 − .
(r + b − 1)n−1 r+b
b. Soit D l’événement : on a tiré au moins une boule blanche en n tirages .
D = B1 ∩ . . . ∩ Bn . Donc P(D) − 1 − P(D).
r n
Comme P(D) = P(B1 )P(B2 |B1 ) . . . . . . P(Bn |Bn−1 ∩ . . . ∩ B1 ) = ,
r n b+r
P(D) = 1 − .
b+r
P(Cn ∩ A1 ) P(Cn )
c. On cherche P(Cn |A1 ). Or P(Cn |A1 ) = = car Cn ⊂ A1 ,
P(A1 ) P(A1 )
r n−1 b 1
donc P(Cn |A1 ) = . r + b − 1 n
b+r b+r n−1
br
n−1
1−
(r + b − 1) r+b
(r + b − 1)n−1 .
i.e. P(Cn |A1 ) =
(r + b)n − (r + b − 1)n
25. X(Ω) = [[0, n]] et si, pour tout k ∈[[1, N + 1]], on note Uk l’événement le tirage a
lieu dans l’urne numéro k , comme (Uk )1kN +1 est une partition de Ω constituée
N +1
d’événements équiprobables, si 0 < i n, P(X = i) = P(X = i/Uk )P(Uk ),
k=1
1 n k − 1 i k − 1 n−i
n+1
soit P(X = i) = 1− car la loi conditionnelle
N +1 i N N
k=1
k−1
de X sachant Uk est binomiale de paramètres n et par définition.
N
1 n k − 1 i k − 1 n−i
n N +1 n
E(X) = iP(X = i) = i 1− en
i=0
N +1 i=0
i N N
k=1
permutant les Σ.
k − 1 n(k − 1)
Comme l’espérance d’une variable suivant B n, est on en déduit
N N
N +1 N +1
1 n(k − 1) n n
E(X) = = (k − 1) = .
N +1 N N (N + 1) 2
k=1 k=1
n−2
k−1 2
26. X1 (Ω) = [[1, n − 1]] et, si 1 k n − 1, P(X1 = k) = × soit
n n−k+1
k−1
2(n − k) .
P(X1 = k) =
n(n − 1)
(X2 − X1 )(Ω) = [[1, n − 1]] et si 1 k n − 1, comme
(X2 − X1 = k) est inclus
dans l’union disjointe des (X1 , X2 ) = (i, k + i) lorsque 1 i n − k, on a
n−k
P(X2 − X1 = k) = P(X2 = k + i/X1 = i)P(X1 = i) soit encore
i=1
Solutions
n
n
27. Si ∈[[0, n]], P(Y = ) = P (X, Y ) = (k, ) = P(X=k) (Y = )P(X = k)
k=0 k=0
n
n
k
d’où P(Y = ) = p2 q2k− pk1 q1n−k où qi = 1 − pi .
k
k=0
n n k
n k
E(Y ) = P(Y = ) = pk1 q1n−k
k−
p2 q2 en permutant les
k
=0 k=0 =0
Σ et, en utilisant l’espérance d’une variable suivant B(k, p2 ) on obtient
n n
E(Y ) = p2 k pk q n−k = np1 p2 de la même façon.
k 1 1
k=0
29. Pour tout i ∈[[1, r]] on peut interpréter Xi comme le nombre aléatoire de succès
obtenus en répétant ni fois de façon indépendante une expérience où la probabilité
r
de succès est p. Comme les Xi sont indépendantes Xi est alors le nombre de
i=1
r
succès obtenus en répétant ni cette même expérience de façon indépendante
i=1
r r
et, donc, Xi suit B ni , p .
i=1 i=1
h k
30. a. Xn (Ω) = [[1, n]] et, si 0 h n, P(Xn h) = d’où, pour 1 h n,
n
1 k
P(Xn = h) = P(Xn h) − P(Xn h − 1) = k h − (h − 1)k ) .
n
Probabilités 309
n
n
1 k+1
E(Xn ) = hP(Xn = h) = [h − h(h − 1)k
nk
h=1 h=1
n n−1
n−1
1 1
k+1 k k+1 k
= k h − (h + 1)h = k n − h
n n
h=1 h=1 h=1
1 h k
n−1
=n 1 −
n n
h=1
n−1
1 h k 1
1 nk .
Or −−−→ tk dt = = 1 d’où E(Xn ) n→∞
n n n→∞ 0 k+1 k+1
h=1
b. X(Ω) = [[k, n]] et, si k h n l’événement (X = h) signifie que l’une des boules
porte le numéro h alors que les k − 1 autres ont un numéro parmi [[1, h − 1]], d’où
h−1
n
k−1 n h−1 n
P(X = h) = n
. Comme P(X = h) = 1 il vient () = ,
k h=k k − 1 k
h=k
égalité que l’on a déjà vue dans l’exercice 10 du chapitre 1 du premier semestre et
l’exercice 8 ici.
n n n
h−1 h h−1 h
E(X) = h = k car h = k et donc
k k−1 k k−1 k
n
h=k h=k
n+1
E(X) = k d’après () appliquée à (k + 1, n + 1).
k k + 1
n+1
k+1 k .
Par suite E(X) = k n = (n + 1)
k
k+1
Np Nq
k n−k
31. a. X(Ω) = [[0, n]] ∩ [[n − N q, N p]] et, si k ∈ X(Ω), P(X = k) = .
N
k
min(n,N p)
Np Nq N
De P(X = k) = 1 on déduit = .
k∈X(Ω) k n−k k
k=max(0,n−N q)
L’expérience équivaut à n tirages successifs sans remise et, alors, on note Xi le
nombre de boules blanches obtenues lors du i-ème tirage si 1 i n. Bien sûr
n
Xi (Ω) = {0, 1} et X = Xi .
i=1
La loi de X1 est clairement B(p).
P(X2 = 1) =P(X2 = 1/X1 = 1)P(X1 = 1) + P(X2 = 1/X1 = 0)P(X1 = 0)
pN − 1 pN p
= ×p+ ×q = (pN − 1 + qN ) = p
N −1 N −1 N −1
et donc X2 suit aussi B(p).
Comme le calcul des lois successives des Xi se fait de même chaque Xi suit B(p)
et, par linéarité de l’espérance, on en déduit E(X) = np.
En revanche les variables Xi ne sont pas deux à deux indépendantes et le calcul
de V(X) est une autre histoire.
Solutions
32. X(Ω) = [[0, n]]. On note D (resp. G) l’événement la première poche dont il
constate la vacuité est celle de droite (resp. de gauche).
(X = k) ∩ D signifie que les 2n − k premiers prélèvements ont lieu à droite
pour n d’entre eux et que le (2n − k + 1)-ième a lieu à droite. Sa probabilité
1 2n − k
est 2n−k+1 et c’est aussi P (X = k) ∩ G , donc, comme D ∩ G =∅,
2 n
1 2n − k
P(X = k) = 2n−k .
2 n
1 2n − k − 1
De même Y (Ω) = [[1, n]] et, si 1 k n, P(Y = k) = 2n−k−1 .
2 k−1
n
L’égalité attendue découle bien sûr de P(Y = k) = 1 multipliée par 22n .
k=1
min(n,m)
35. (X = Y ) = (X = y = k) et cette union est disjointe. Comme X et Y sont
k=0
min(n,m)
1 n m
indépendantes cela donne P(X = Y ) = d’où, en utilisant
2n+m k k
k=0
la formule établie dans l’exercice relatif à la loi hypergéométrique,
min(n,m)
1 n m 1 n+m 1 n+m
P(Y = k) = n+m = n+m = n+m .
2 k m−k 2 m 2 n
k=0
1
1
36. a. XY (Ω) = {0, 1} et E(XY ) = ijP (X, Y ) = (i, j) = P X = Y = 1).
i=0 j=0
Donc Cov(X, Y ) = 0 ⇐⇒ P(X = Y = 1) = P(X = 1)P(Y = 1) car
E(X) = E(Y ) = P(X = 1) = P(Y = 1).
Donc Cov(X, Y ) = 0 ⇐⇒ (X = 1) et (Y = 1) sont indépendants et, comme
(X = 0) = (X = 1) et (Y = 0) = (Y = 1), cela équivaut à pour tout (i, j) ∈{0, 1}2
les événements (X = i) et (Y = j) sont indépendants ou encore à X et Y sont
indépendants.
b. (X + Y )(Ω) = [[0, 2]], P(X + Y = 0) = P(X = Y = 0) = q 2 ,
P(X + Y = 2) = P(X = Y = 1) = p2 et P(X + Y = 1) = 1 − p2 − q 2 soit
P(X + Y = 1) = 1 − (p + q)2 + 2pq = 2pq.
De même (X − Y )(Ω) = [[−1, 1]], P(X − Y = −1) = P(X − Y = 1) = pq et
P(X − Y = 0) = 1 − 2pq.
X + Y = 2 ⇐⇒ X − Y = 0 donc ces deux dernières variables ne peuvent être
indépendantes que dans les cas dégénérés où p ∈{0, 1}.
X − r + 1 r 1 1 r r
1
E = 1− soit E(X1 ) = 1 + r 1 − et V(X1 ) = 1−
2 2n n 4 2n 2n
r(2n − r)
soit V(X1 ) = car E(aX 1 + b) = aE(X 1 ) + b et V(aX 1 + b) = a 2
V(X 1 ).
n2
On remarquera que cela vaut encore si r ∈{0, 2n}.
1
b. (Xp+1 = 0) ⇒ (Xp = 1) et P(Xp =1) (Xp+1 = 0) = car il a fallu tirer le
2n
1
numéro du jeton contenu dans G, d’où P(Xp+1 = 0) = P(Xp = 1).
2n
1
De même P(Xp+1 = 2n) = P(Xp = 2n − 1).
2n
Si 1 k 2n − 1 alors (Xp+1 = k) ⇒ (Xp = k − 1) ∪ (Xp = k + 1) d’où
2n − k + 1 k+1
P(Xp+1 = k) = P(Xp = k − 1) + P(Xp = k + 1).
2n 2n
On déduit de ces égalités, en notant ak = P(Xp = k) pour tout k ∈[[0, 2n]] :
2n−1
2nGp+1 (t) =a1 + (2n − k + 1)ak−1 + (k + 1)ak+1 tk + a2n−1 t2n
k=1
2n−2
2n
=a1 + (2n − k)ak tk+1 + kak tk−1 + a2n−1 t2n
k=0 k=2
2n
2n
= (2n − k)ak tk+1 + kak tk−1 = 2ntGP (t) + (1 − t2 )Gp (t).
k=0 k=1
c. En dérivant en 1 on en déduit 2nGp+1 (1) = 2nGP (1) + 2(n − 1)Gp (1) soit, en
1
utilisant un l’exercice 34, E(Xp+1 ) = 1 + 1 − E(Xp ).
n
La suite de terme général E(Xp ) suit donc une récurrence affine d’ordre 1.
1 1 p−1
Le point fixe de x → 1+ 1− x est n, d’où E(Xp ) = n+ 1− E(X1 )−n .
n n
On en déduit également que E(Xp ) −−−→ n.
p→∞
Probabilités 313
Travaux dirigés
Surjections
Soient n, p deux entiers naturels non nuls. On note Ep = {1, . . . , p}. On note Sn,p
le nombre de surjections de Ep sur En .
1. Soit k n et soit Ik une partie fixée, de cardinal k, de En . Quel est le nombre
d’applications de Ep dans En dont l’image est exactement Ik ?
2. Quel est le nombre d’applications de Ep dans En dont l’image est exactement de
cardinal k ?
n
p n
3. En classant les applications de Ep dans En , montrer que n = Sp,k .
k
k=1
4. a. Si G est un ensemble fini, montrer que λ(G) = (−1)card(B) est égal
B ∈ P(G)
à 1 si G est vide et à 0 sinon. Dans le cas où G = ∅, on pourra considérer
a∈ / G, P1 (G) = {B1 ⊂ G | a ∈ / B1 }, P2 (G) = {B2 ⊂ G | a ∈ B2 } et montrer qu’il
y a une bijection de P1 (G) sur P2 (G).
b. On rappelle que si f ∈ F(E, F ), alors f est surjective si, et seulement si, F \f (E)
est l’ensemble vide.
(i) Montrer que
S(p, n) = λ F \ f (E) = (−1)card(B) card (F \ B)E .
f ∈ F (E,F ) B ∈ P(F )
n
k p
(ii) En déduire que S(n, p) = (−1) (n − k) .
k=0 B ∈ P(F )
card(B)=k
n
n
(iii) Conclure que S(n, p) = (−1)n+q qp .
q=0
q
5. Retrouver la dernière formule de la question précédente en utilisant la formule
d’inversion de Pascal vue précédemment en exercice.
Solution
1. Les éléments de F(E, En ) tels que f (Ep ) = Ik sont les surjections de Ep dans Ik .
Leur nombre est S(p, k).
n
2. Il y a choix possibles de Ik . Soit Bk = {f ∈ F(Ep , En ) | card(f (Ep )) = k}.
k n
Alors card(Bk ) = S(p, k).
k
3. Comme {B1 , . . . , Bn } constitue une partition de F(Ep , En ), on a
n
n
card(F(Ep , En )) = np = S(p, k).
k
k=0
314 Probabilités
4. a. Si G est vide, P(G) n’a qu’un élément qui est ∅ de cardinal 0 ; λ(G) = (−1)0 = 1.
Si G = ∅, soit a ∈/ G, P1 (G) = {B1 ⊂ G | a ∈ / B1 }, P2 (G) = {B2 ⊂ G | a ∈ B2 }.
{P1 (G), P2 (G)} constitue une partition de P(G). D’autre part, il y a une bijection
de P1 (G) sur P2 (G) puisque l’on a
B1 ∈ P1 (G) ⇒ B2 = B1 ∪ {a} ∈ P2 (G) et B2 ∈ P2 (G) ⇒ B1 = B2 \ {a} ∈ P1 (G).
Si B1 et B2 sont image
l’un de l’autre par cette bijection, card(B2 ) = card(B1 )+1,
d’où, λ(G) = (−1)card(B1 ) + (−1)card(B1 )+1 = 0.
B1 ∈ P1 (G)
Nombres remarquables
Solution
n
1. a. Pn+1 (X) = (X − n)Pn (X) = (X − n) Snk X k .
k=1
La famille (X p )p0 étant libre, on a : Snk+1 = Snk−1 − nSnk pour k n.
De la définition de Pn on déduit que Sn0 = 0 et Snk = 0 pour tout k > n.
b. Le coefficient dominant de Pn est 1 = Snn .
n
Pour n 2, le polynôme Pn admet 1 pour racine, d’où Snk = 0.
k=1
c. On déduit alors de 1.a. que
S11 = 1 ; S21 = −1 ; S22 = 1.
S31 = 2 ; S32 = −3 ; S33 = 1.
S41 = −6 ; S42 = 11 ; S43 = −6 ; S44 = 1.
S51 = 24 ; S52 = 50 ; S53 = 35 ; S54 = −10 ; S55 = 1.
S61 = −120 ; S62 = 274 ; S63 = −225 ; S64 = 85 ; S65 = −11 ; S66 = 1.
n+1
k
2. X n+1 = σn+1 Pk (X). Or, X n+1 = X n X, donc
Solutions
k=1
n
n
X n+1 = σnk Pk (X)X = σnk Pk+1 (X) + kPk (X) car X = (X − k) + k.
k=1 k=1
316 Probabilités
Comme (Pk )k0 est échelonnée en degrés, elle est libre. Il s’ensuit que pour tout
k n, σn+1
k
= σnk−1 + kσnk . On en déduit
σn1 = 1 ; σ32 = 3 ; σ42 = 7 ; σ43 = 6 ; σ52 = 15 ; σ53 = 25 ; σ54 = 10 ;
σ62 = 31 ; σ63 = 90 ; σ64 = 65 ; σ65 = 15.
3. Si l’on désigne par Πkn+1 l’ensemble des partitions de F en k classes. On distingue
deux types :
(i) les éléments de Πkn+1 pour lesquels b est à lui seul une classe,
(ii) les autres éléments de Πkn+1 .
Les partitions de F du type (i) correspondent à Πk−1
n ,
les partitions de F du type (ii) correspondent à Πkn .
À chaque élément de Πk−1
n correspond un élément de Πkn+1 et à chaque élément
de Πn correspondent k éléments de Πkn+1 .
k
Donc pk+1
n = pk−1
n + kpkn . Comme P11 = 1 et p12 = p22 = 1, on conclut que pkn = σnk .
4. P est une partition de E en k classes ; comme à chaque partition correspond k!
surjections de E dans F , on a S(n, k) = k!σnk . On déduit du travail dirigé sur les
k
k 1 p+k n
surjections, que σn = (−1) pn .
k! p=0 p
5. Conséquence immédiate de 3.
B1 = 1, B2 = 2, B3 = 5, B4 = 15, B5 = 52, B6 = 203.
identiques). Remarquons qu’il met dans chaque boı̂te autant de prospectus qu’elle
a été choisie de fois.
(i) Quel est le nombre de répartitions possibles ?
(ii) Déterminer la probabilité qk (p, n) qu’une boı̂te donnée contienne k prospectus.
4. Un groupe de n amis organise une soirée et chacun pose son manteau dans
une chambre à l’arrivée. Au moment du départ, chacun choisit son manteau au
hasard. Quelle est la probabilité qu’au moins un des invités ait récupéré son propre
manteau ?
Solution
n
n (n − k)!
On déduit de 2. que P(A) = (−1)k−1 . En effet, il
k n!
k=1 1i1 i2 ···ik n
n
ya événements du type Ai1 ∩Ai2 ∩. . .∩Aik avec 1 i1 < i2 < · · · < ik n et
k
(n − k)!
la probabilité de chacun de ces événements est égale à : k lettres arrivant
n!
aux bons destinataires et les (n − k) autres, comment elles peuvent.
n
(−1)k−1 .
On a P(A) = Comme on l’a vu dans le chapitre précédent, pour tout
k!
k=1
∞
xn .
x ∈ R, ex = Donc la limite de cette probabilité est 1 − e−1 lorsque n → ∞.
n=0
n!
b. (i) Le nombre de répartitions possibles est égal au nombre de n-uplets
(k1 , . . . , kn ) tels que k1 + k2 + · · · + kn = p où ki est le nombre de prospectus
dans la boı̂te i. Ce nombre est égal au nombre de façons deplacer p fois 1 dans n
n+p−1
boı̂tes. Le nombre de répartitions possibles est (voir l’exercice 7).
p
(ii) Une boı̂te donnée contient k prospectus si les (n − 1) autres en contiennent
(p − k).
n−1+p−k−1 n+p−k−2
p−k p−k
Donc qk (p, n) = = .
n+p−1 n+p−1
p p
4. Le lecteur étudiant a sans doute reconnu la situation de 3.a. What else ?
Urnes de Pólya
1. Une urne contient initialement une boule blanche et une boule noire.
À chaque tirage la boule puisée dans l’urne y est remise ainsi qu’une boule de
la même couleur. On note Xn le nombre de boules blanches obtenues lors des n
premiers tirages. Quelle loi suit Xn ?
2. L’urne contient initialement r boules blanches et s boules noires. À chaque fois on
tire une boule dans l’urne et si elle est blanche on la remet dans l’urne, si elle est
noire on remet à sa place une boule blanche dans l’urne.
On note Yn le nombre de boules noires obtenues lors des n premiers tirages et Nn
l’événement la n-ième boule tirée est noire .
Exprimer l’espérance de la fonction caractéristique de Nn+1 en fonction de E(Yn ).
En déduire E(Yn ), lim E(Yn ).
n→∞
Si l’on note Bn l’événement à l’issue du n-ième tirage l’urne ne contient que des
boules blanches quelle est lim P(Bn ) ?
n→∞
Probabilités 319
Solution
1
1. X1 suit une loi de Bernoulli de paramètre qui est aussi la loi uniforme sur [[0, 1]].
2
Supposons que Xn suit la loi uniforme sur [[0, n]]. Alors Xn+1 (Ω) = [[0, n + 1]] et,
si 0 k n + 1, (Xn+1 = k) ⊂ (Xn = k − 1) ∪ (Xn = k).
Si (Xn = k − 1) alors, à l’issue du n-ième tirage l’urne contient k boules blanches
car on en a rajouté k − 1 et n − k + 2 boules noires car on en a rajouté n − k + 1,
k .
par suite P(Xn =k−1) (Xn+1 = k) =
n+2
De même si (Xn = k) alors, à l’issue du n-ième tirage, l’urne contient k + 1 boules
n − k + 1.
blanches et n − k + 1 boules noires, donc P(Xn =k) (Xn+1 = k) =
n+2
1 k n − k + 1 1 ,
Par conséquent P(Xn+1 = k) = + = ce qui montre
n+1 n+2 n+2 n+2
que Xn+1 suit la loi uniforme sur [[0, n + 1]].
On a donc prouvé par récurrence que, pour tout n ∈ N , Xn suit la loi uniforme
sur [[0, n]].
2. P(Nn+1 ) = P(Yn =k) (Nn+1 )P(Yn = k) selon la formule des probabilités
k∈Yn (Ω)
totales. Or, si (Yn = k), alors à l’issue du n-ième tirage l’urne contient r + k boules
s − k.
blanches et s − k boules noires, d’où P(Yn =k) (Nn+1 ) =
r+s
s−k 1
On en déduit P(Nn+1 ) = P(Yn = k) = s − E(Yn ) car PYn est
r+s r+s
k∈Yn (Ω)
une loi de probabilité. Comme INn+1 suit une loi de Bernoulli on en déduit que
1
son espérance est P(Nn+1 ) i.e. E(INn+1 ) = s − E(Yn ) .
r+s
1
De plus INn+1 = Yn+1 − Yn d’où E(Yn+1 ) − E(Yn ) = s − E(Yn ) par linéarité
r+s
s 1
de l’espérance, soit E(Yn+1 ) = + 1− E(Yn ).
r+s r+s
La suite E(Yn ) n suit donc une récurrence affine d’ordre 1 ou encore c’est une
suite arithmético-géométrique.
s 1
Comme le point fixe de x → + 1− x est s on en déduit, si
r+s r+s
1 n−1
n ∈ N , E(Yn ) = s + 1 − E(Y1 ) et, comme Y1 suit une loi de Bernoulli
r+s
s , 1 n−1 s .
de paramètre il vient : E(Yn ) = s + 1 −
r + s r+s r+s
On en déduit que E(Yn ) n converge vers s.
E(Yn )
Bn = (Yn = s) d’où P(Bn ) = P(Yn = s) car Yn (Ω) ⊂ [[0, s]].
s
s
En effet E(Yn ) = kP(Yn = k) sP(Yn = s).
k=0
E(Yn )
On en déduit, si n 1, P(Bn ) 1 et donc, par encadrement,
Solutions
s
P(Bn ) −−−→ 1.
n→∞
320 Probabilités
Marche aléatoire
1. Marche dans Z
X0 est la constante nulle et, pour tout n ∈ N , (Xn+1 −Xn = 1) avec la probabilité
p ∈[0, 1] et (Xn+1 − Xn = −1) avec la probabilité q = 1 − p.
Déterminer la loi, l’espérance et la variance de Xn
2. Marche dans Z2
M0 = (0, 0) et, pour tout n ∈ N , Mn+1 = Mn + An où An suit la loi uniforme sur
{(1, 0), (−1, 0), (0, 1), (0, −1)}. On pose également Mn = (Xn , Yn ).
a. Déterminer E(Xn ) et V(Xn ). En déduire l’espérance du carré de la distance
euclidienne de Mn à O.
b. Les variables Xn et Yn sont-elles indépendantes ?
c. Expliciter P(Mn = O) puis en donner un équivalent lorsque n → ∞.
Solution
1. Xn (Ω) = {−n, −n + 2, . . . , n − 2, n} = − n + 2i i ∈[[0, n]] et (Xn = −n + 2i)
signifie que, parmi les Xk+1 − Xk où 0 k n − 1 il y a eu i fois lavaleur 1 et
n i n−i
les n − i autres ont pris la valeur −1. Donc P(Xn = −n + 2i) = p q , ce
i
n + Xn
qui montre que la variable suit B(n, p).
n + X 2n + E(X )
n n
Par suite np = E = d’où E(Xn ) = n(2p − 1).
2
n + X 1 2
n
De même npq = V = V(Xn ) d’où V(Xn ) = npq.
2 4
2. a. Posons, pour tout n ∈ N, Un = Xn+1 − Xn . Alors Un (Ω) = {−1, 0, 1} avec
1 1
P(Un = −1) = P(Un = 1) = et P(Un = 0) = , autrement dit Un + 1 suit la loi
1 4 2
binomiale B 2, . Par suite E(Un ) + 1 = 1 d’où E(Un ) = 0 et V(Un ) = 1 .
2 2
n n
Comme Xn = Uk on en déduit E(Xn ) = E(Uk ) = nE(U1 ) = 0.
k=1 k=1
n
De plus U1 , . . . , Un sont mutuellement indépendantes et, donc, V(Xn ) = V(Uk )
k=1
n
soit V(Xn ) = nV (U1 ) = .
2
n
Enfin E(Xn2 ) = V(Xn ) + E2 (Xn ) = et, comme Xn et Yn suivent la même loi,
2 2
E d (Mn , O) = E(Xn + Yn ) = n.
2 2
(M2n = O) signifie qu’il existe i dans [[0, n]] tel que i des Uk valent 1 et i autres
Uk valent −1 ainsi que n − i des Vk valent 1 alors que n − i autres valent −1, les
autre Uk et Vk étant nuls.
n n
2n 2n 2n − i 2n − 2i (2n)!
Par suite 4 P(M2n = O) = = 2
i=0
i i n − i i=0 i!(n − i)!
n 2 n 2
2n n 2n n n 2n
soit 42n P(M2n = O) = = =
n i=0 i n i=0 i n−i n
d’après la formule de Vandermonde vue dans l’exercice relatif à la loi hyper-
géométrique.
2
2n
Enfin P(M2n = O) = 4−2n .
n
On remarque que c’est le carré de la probabilité du même événement quand la
1
marche a lieu dans Z avec p = .
2 2n √ e 2n 1 2
−2n 2n
D’après la formule de Stirling P(M2n = O) n→∞ 2 2 πn
e n 2πn
1 .
d’où P(M2n = O) n→∞ πn
Chaı̂ne de Markov
n est un entier naturel strictement positif fixé, L0 , . . . , Ln sont des lois de proba-
bilité d’espérances respectives 0, 1, . . . , n et de variances respectives V0 , V1 , . . . , Vn .
(Xk )k est une suite de variables aléatoires à valeurs dans [[0, n]] telle que, pour tout
(k, i) ∈ N × [[0, n]] la loi conditionnelle de Xk+1 sachant (Xk = i) est Li . On note,
pour tout k ∈ N, Pk la matrice colonne de coefficient générique P(Xk = i) et on
considère les lignes U = (1 1 · · · 1), V = (0 1 2 · · · n) et W = (0 12 22 · · · n2 ).
1. Montrer l’existence d’un élément A de Mn+1 (R) tel que : ∀k ∈ N, Pk+1 = APk .
En déduire Pk en fonction de P0 .
2. Calculer U A, V A et W A. Montrer que k → E(Xk ) est constante.
i
On suppose désormais que, si 0 i n, Li est B n, .
n
3. Lier E(Xk+1
2
) et E(Xk2 ), en déduire E(Xk2 ) en fonction de k, n et E(X0 ) puis
lim E(Xk2 ).
k→∞
Solution
1. Soit A ∈ Mn+1 (R) de coefficient i, j égal à P(Xk+1 = i/Xk = j) où (i, j) ∈[[0, n]]2 .
n n
Si 0 i n, P(Xk+1 = i) = P(Xk+1 = i/Xk = j)P(Xk = j) = ai,j (Pk )j
j=0 j=0
d’où Pk+1 = APk puis Pk = Ak P0 .
n
2. Si 0 j n, (U A)j = P(Xk+1 = i/Xk = j) = 1 d’où U A = U .
i=0
n
De même (V A)j = iP(Xk+1 = i/Xk = j) = j car c’est l’espérance condition-
i=0
nelle de Xk+1 sachant (Xk = j), d’où V A = V .
2
Enfin (W A)j est l’espérance conditionnelle de Xk+1 sachant (Xk = j) soit Vj + j 2
car, pour toute variable aléatoire X on a E(X ) = V(X) + E2 (X). Par suite
2
W A = W + (V0 V1 . . . Vn ).
Si k ∈ N alors E(Xk+1 ) = V Pk+1 = V APk = V Pk = E(Xk ) d’après le calcul
précédent de V A, et donc ∀k ∈ N, E(Xk ) = E(X0 ).
3. Si k ∈ N, E(Xk+12
) = W Pk+1 = W APk = W Pk + (V0 V1 . . . Vn )Pk
soit E(Xk+1 ) = E(Xk2 ) + (V0 V1 . . . Vn )Pk .
2
i 1
Ici pour i ∈[[0, n]] on a Vi = i 1 − d’où (V0 V1 . . . Vn )Pk = E(Xk ) − E(Xk2 ) et
n n
1
donc E(Xk+1 2
)= 1− E(Xk2 ) + E(X0 ).
n 1
Il s’agit d’une récurrence affine d’ordre 1, le point fixe de x → 1 − x + E(X0 )
n
1 k
est nE(X0 ) d’où E(Xk2 ) = nE(X0 ) + 1 − E(X02 ) + nE(X0 ) −−−→ nE(X0 ).
n k→∞
4. Soit k ∈ N.
n n
i2 P(Xk = i) n iP(Xk = i) = nE(X0 )
i=0 i=0
n
n−1
d’où 0 E(Xk2 ) − nE(X0 ) = i(n − i)P(Xk = i) = i(n − i)P(Xk = i) et,
i=0 i=1
d’après la question précédente, E(Xk2 ) − nE(X0 ) −−−→ 0.
k→∞
Comme, pour tout i ∈[[1, n − 1]], i(n − i) > 0, cela montre que P(Xk = i) −−−→ 0.
k→∞
E(X0 )
Alors E(Xn ) = nP(Xk = n) + o(1) = E(X0 ) d’où P(Xk = n) −−−→
k→∞ k→∞ k→∞ n
E(X0 ) .
et P(Xk = 0) −−−→ 1 −
k→∞ n
16 - Espaces préhilbertiens réels
Rappels de cours
Ainsi sur Mn,p (R) le produit scalaire canonique est (A, B) → tr AT B).
b
Sur C [a, b], R l’application (f, g) → f (t)g(t) dt est un produit scalaire.
a
2. Orthogonalité
Définitions
Deux vecteurs x et y sont dits orthogonaux, et on écrit
x⊥y, si x|y = 0.
L’orthogonal d’une partie X de E est X = y ∈ E ∀x ∈ X, x⊥y .
⊥
Il s’agit d’un sous-espace vectoriel de E et X ⊥ = Vect(X)⊥ .
Si V est un sous-espace vectoriel de E alors la somme V + V ⊥ est directe.
(xi )i∈I ∈ E I est dite orthogonale si : ∀(i, j) ∈ I 2 , i = j ⇒ xi ⊥xj .
Elle est dite orthonormale ou orthonormée si, de plus, ∀i ∈ I, xi = 1.
Propriétés
Une famille orthogonale de vecteurs tous non nuls est libre et, donc, une famille
orthonormée est libre.
Théorème de Pythagore
Si (x, y) ∈ E 2 alors x + y2 = x2 + y2 ⇐⇒ x⊥y,
n 2
= xi 2 .
n
et si x1 , . . . , xn sont deux à deux orthogonaux dans E, alors x i
i=1 i=1
Algorithme d’orthonormalisation de Schmidt
Si (x1 , . . . , xn ) est libre dans E alors la famille (e1 , . . . , en ) définie par :
x1
k−1
e1 = et, pour k allant de 2 à n successivement yk = xk − xk |i ei puis
x1 i=1
yk
ek = est la famille orthonormée vérifiant :
yk
∀k ∈[[1, n]], Vect(x1 , . . . , xk ) = Vect(e1 , . . . , ek ) et xk |ek > 0.
On remarquera que si l’on étend (x1 , . . . , xn ) en (x1 , . . . , xn+1 ) alors la nouvelle
famille (e1 , . . . , en+1 ) ne fait qu’étendre (e1 , . . . , en ).
3. Bases orthonormées, produit mixte
Ici E désigne un espace vectoriel euclidien de dimension n 1.
Une base orthonormale de E est une famille orthonormée composée de n vecteurs.
Le procédé de Schmidt assure que E admet une base orthonormale et même que
toute famille orthonormée de E peut être complétée en une base orthonormale.
n
Si (e1 , . . . , en ) est une base orthonormale alors ∀(x, y) ∈ E 2 , x = x|ei ei ,
i=1
n
2
n
2
x|y = x|ei y|ei et x = x|ei .
i=1 i=1
Si e et e sont deux bases orthonormales de même orientation et si (x1 , . . . , xn ) ∈ E
alors dete (x1 , . . . , xn ) = dete (x1 , . . . , xn ).
Si l’on décide que e est directe alors E est orienté et dete (x1 , . . . , xn ) est appelé
produit mixte de (x1 , . . . , xn ) et noté [x1 , . . . , xn ]. Ce produit mixte représente le
volume orienté du n-èdre bâti sur (x1 , . . . , xn ), il est bien sûr nul dès que la famille
est liée.
Si u ∈ L(E) alors [u(x1 ), . . . , u(xn )] = det(u) × [x1 , . . . , xn ].
Espaces préhilbertiens réels 325
4. Projection orthogonale
Si V est un sous-espace vectoriel de dimension finie de E et si x est un vecteur
de E, il existe un unique vecteur de V , noté pV (x), tel que x − pV (x) ∈ V ⊥ . On
l’appelle projeté orthogonal de x sur V . On a : E = V ⊕ V ⊥ .
De plus v → d(x, v) admet un minimum global strict sur V , il est atteint en pV (x).
q
Si (e1 , . . . , eq ) est une base orthonormale de V alors pV (x) = x|ei ei .
i=1
On appelle distance de x à V le réel, noté d(x, V ) défini par :
d(x, V ) = inf d(x, v) = min d(x, v) = x − pV (x).
v∈V v∈V
On a aussi :
d2 (x, V ) = x − pV (x)2 = x2 − pV (x)2 = x − pV (x)|x .
Si dim(E) = n alors dim(V ⊥ ) = n − dim(V ).
On notera bien que, si V n’est pas de dimension finie on peut avoir E = V ⊕ V ⊥ .
Cas de l’hyperplan normal à un vecteur
Soient u un élément non nul de E et H = Vect(u)⊥ .
x ∈ E alors ses projetés
Si orthogonaux
sur Vect(u) et H sont respectivement
x|u x|u x|u
u et x − u et d(x, H) = .
u 2 u 2 u
5. Soit E = R4 [X].
4
a. Montrer que (P, Q) → P (i)Q(i) définit un produit scalaire sur E.
i=0
b. Montrer l’existence et l’unicité d’un élément P1 de E tel que :
P1 (0) = 0, P1 (1) = 1, P1 (2) = 3, P1 (3) = 5 et P1 (4) = 2.
c. Déterminer le projeté orthogonal de P1 sur R1 [X].
1
7. Déterminer inf (x2 − a − bx)2 dx.
(a,b) ∈ R2 0
1
10. On munit R[X] du produit scalaire (P, Q) → P (t)Q(t) dt.
0
a. Montrer que, pour tout n ∈ N, il existe un unique
élément An de Rn [X] tel que :
∀P ∈ Rn [X], P |An = P (0).
b. Étudier cette même question dans R[X] à l’aide de Pn = (X − 1)n .
n n
4. Si λi xi = 0 on note, pour tout j ∈[[1, n + 1]], Lj 0 = 0|xj = λi xi |xj .
i=1 i=1
n
Ln+1 s’écrit d λi = 0.
i=1
Si 1 j n, Lj s’écrit 0 = λj +d λi soit, comme d λi = −dλj , 0 = (1−d)λj
i=j i=j
d’où λj = 0 car 1 − d > 0. Par suite (x1 , . . . , xn ) est libre dans E de dimension n
donc base.
n
Si xn+1 = λi xi on procède de même.
i=1
n
Ln+1 s’écrit 1 = d λi = 1 − dλj si 1 j n.
λi d’où d
i=1 i=j
Pour 1 j n, Lj s’écrit d = λj +d λi = λj +(1−dλj ) d’où (1−d)(1+λj ) = 0
i=j
puis λj = −1 car 1 − d = 0.
1
Alors Ln+1 fournit 1 = −nd soit d = − .
n
5. a. L’application proposée est clairement bilinéaire symétrique et P |P 0 pour
4
tout P ∈ E. Si P 2 (i) = 0 alors P (X) possède 5 zéros et, donc, est nul. Cela
i=0
prouve qu’il s’agit d’un produit scalaire sur E.
R4 [X] → R5
b. L’application est linaire entre deux espaces vec-
P → P (i) 0i4
toriels de dimension 5 et elle est injective car tout élément du noyau possède au
moins 5 zéros. C’est donc un isomorphisme et le résultat en découle.
c. On utilise le procédé de Schmidt pour obtenir une base orthonormée de R1 [X] :
1
• L0 (X) = √ .
5
1 Q1 X − 2.
• Q1 = X − X|1 = X − 2 puis L1 = = √
5 Q1 10
Si
P est le projeté
orthogonal de P1 sur R1 [X], alors d’après le cours, P =
P1 |L0 L0 + P1 |L1 L1 ,
1 1 11 8(X − 2) 4X + 3 .
soit P = P1 |1 + P1 |X − 2 (X − 2) = + =
5 10 5 10 5
non nul fixé. Les deux formes linéaires ϕ : x → u(x)|u(y)
6. Soit y un vecteur
et ψ = x → x|y vérifient Ker(ψ) ⊂ ker(ϕ) donc il existe λ(y) dans R tel que
ϕ = λ(y)ψ.
/ y ⊥ alors x = 0 et u(x)|u(y) = λ(y) x|y = λ(x) x|y d’où λ(x) = λ(y).
Si x ∈
Si x ∈ y ⊥ \ {0} avec z = x + y on a x|z = x2 = 0 et y|z = y2 = 0 donc on
a prouvé λ(x) = λ(z) = λ(y) i.e. λ est constante sur E \ {0}.
u(y)2
De plus λ = 2
∈ R+ et, comme les cas x = 0 ou y = 0 sont immédiats, on
y
a : ∀(x, y) ∈ E 2 , u(x)|u(y) = λ x|y .
Espaces préhilbertiens réels 329
8. a.
Si AV ⊂ V et (X, Y ) ∈ V × V ⊥ alors
X|A Y = X A Y = (AX)T Y = AX|Y d’où, comme AX ∈ V, X|AT Y = 0,
T T T
10. a. Si E = Rn [X] et si, pour tout A ∈ E on note ϕA : E → R, P → A|P ,
alors E → E , A → ϕA est linéaire injective entre deux espaces vectoriels
de même dimension finie n + 1. Si A est dans son noyau alors, en particulier,
ϕA (A) = A2 = 0 et donc A = 0. Cela prouve que A → ϕA est un isomorphisme
d’espaces vectoriels et, comme P → P (0) ∈ E , l’existence et l’unicité de An en
découle.
b. S’il existe un polynôme Atel que,
pour tout P ∈ R[X] on a A|P = P (0) alors
pour tout n ∈ N, |Pn (0)| = A|Pn A × Pn .
1
1 A .
2
Or, si n ∈ N, Pn = (t − 1)2n dt = d’où 1 √
0 2n + 1 2n + 1
Lorsque n → ∞ on obtient 1 0, ce qui est faux. L’existence de A est en défaut
ou encore A → ϕA n’est pas un isomorphisme de R[X] sur son dual.
11. Procédons
par récurrence.
deg u(P0 ) deg(P0 ) = 0 montre que u(P0 ) est colinéaire à P0 .
Supposons
pour tout k p, u(Pk ) est colinéaire à Pk .
que,
deg u(Pp+1 ) deg(Pp+1 ) = p + 1 montre que u(Pp+1 ) ∈ Vect(P0 , . . . , Pp+1 ).
p+1
Écrivons u(Pp+1 ) = λi Pi .
i=0
Pour 0 k p on a u(Pp+1 )|Pk = λk et aussi Pp+1 |u(Pk) = 0 car u(Pk ) est
colinéaire à Pk donc orthogonal à Pp+1 . Comme u(Pp+1 )|Pk = Pp+1 |u(Pk ) on
en déduit λk = 0 et donc u(Pp+1 ) = λp+1 Pp+1 .
13. L’inégalité est immédiate si la famille (u1 , . . . , un ) est liée. Dans le cas contraire on
considère l’orthonormalisée de (u1 , . . . , un ) par le procédé de Schmidt et on note
e cette base orthonormale.
u1 |e1 ()
n
ui |ei ui
n
..
On a |dete (u1 , . . . , un )| == . =
i=1 i=1
(0) un |en
d’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz.
√
On a, pour tout i ∈[[1, n]], Ci (A) n d’où le résultat.
et donc, dans ce cas le maximum de f sur E est M , son minimum sur E est m,
1 + a|b θ a|b − 1
2 θ .
soit M = cos = et m = − sin2 =
2 2 2 2
De même si a|b < 0.
Solutions
332 Espaces préhilbertiens réels
Travaux dirigés
Matrice de Gram
Solution
n n
1. Posons H = P T P , si 1 i, j n, hi,j = pk,i pk,j = xi |ek xj |ek soit
k=1 k=1
hi,j = xi |xj = gi,j puis P T P = G. Par suite det(G) = det2 (P ) 0.
2. ΛT GΛ = (P Λ)T (P Λ) = P Λ2 .
P Λ = 0 ⇒ GΛ = P T P Λ = 0 et, réciproquement, GΛ = 0 ⇒ P Λ2 = ΛT GΛ = 0
d’où Ker(G) = Ker(P ) et, par le théorème de rang, les matrices G et P ont même
rang i.e. rg(G) = rg(x1 , . . . , xn ).
n
De plus on a montré GΛ = 0 ⇐⇒ P Λ = 0 ⇐⇒ λi xi = 0 car la i-ème colonne
i=1
de P est la matrice colonne de xi pour tout i ∈[[1, n]].
3. a. xp ∈ Vect(x1 , . . . , xp−1 )⊥ ⇒ G(x1 , . . . , xp ) = diag G(x1 , . . . , xp−1 ), xp 2 d’où
le résultat en passant au déterminant.
Espaces préhilbertiens réels 333
p−1
p−1
b. Posons y = αi xi . L’opération élémentaire Cp ← Cp − αi Ci dans
i=1 T i=1
G(x1 , . . . , xp ) remplace Cp par (0 · · · 0 y + z|z ) .
p−1
Puis on effectue Lp ← Lp − Li pour remplacer Lp par (0 · · · 0 z2 ) et donc
i=1
det G(x1 , . . . , xp ) = G(x1 , . . . , xp−1 , z).
c. Si y est le projeté orthogonal de xp sur V alors, avec z = x − y, on a
z = d(xp , V ) et, d’après les deux
questions précédentes
:
det G(x1 , . . . , xp ) = d2 (xp , V ) × det G(x1 , . . . , xp−1 ) .
d. det G(x1 , . . . , xn ) = det2 (P ) = [x, . . . , xn ]2 carré du volume du n-èdre bâti
sur (x1 , . . . , xn ).
4. Posons G = G(u0 , . . . , un ) et notons J l’élément de Mn+1 (R) dont tous les
coefficients valent 1. On a G = αJ + (1 − α)I en posant I = In+1 .
J
Comme J 2 = (n + 1)J, en posant P = on obtient une projection de rang 1
n+1
semblable à diag(0n , 1).
G = (n + 1)αP + (1 − α)I est donc semblable à diag (1 − α)In , nα + 1 .
La famille (u0 , . . . , un ) est liée car dim(E) = n et donc G n’est pas inversible.
Or on vient de montrer que det(G) = (1 − α)n (nα + 1) et, comme α = 1, il vient
1
α=− .
n
1
On en déduit que G(u1 , . . . , un ) est inversible car α = − et, donc, (u1 , . . . , un )
n−1
est une base de E.
Cela montre que la matrice P de (u0 , . . . , un ) dans une base orthonormale est de
rang n et l’équation proposée s’écrit aussi P Λ = 0, système linéaire homogène de
rang n, l’ensemble des solutions est donc une droite vectorielle.
n
La somme des colonnes de G est nulle car nα + 1 = 0 donc ui est orthogonal
i=0
n
à tous les ui lesquels engendrent E, donc ui = 0.
i=0
n
Par conséquent λi ui = 0 ⇐⇒ λ0 = · · · = λn .
i=0
Solutions
334 Espaces préhilbertiens réels
Méthode de Gauss
On donne deux réels a et b avec a < b et une fonction continue π sur [a, b], à
valeurs strictement positives sur ]a, b[ .
P désigne l’ensemble des fonctions polynomiales sur [a, b] et, pour tout entier n, Pn
est le sous-espace constitué des fonctions polynomiales de degré au plus n.
b
. .
On pose C = C [a, b], R et on définit | sur C par : f |g = f (t)g(t)π(t) dt
a
pour tout (f, g) ∈ C 2 .
1. Montrer que .|. est un produit scalaire sur C. On note . la norme associée.
2. Prouver l’existence et l’unicité d’une base orthonormée (Pn )n de P vérifiant :
∀n ∈ N, Pn est de degré n et a un coefficient dominant, noté an , strictement positif.
3. Calculer Q|Pn si Q ∈ Pn−1 .
4. Soient n 1 puis x1 , . . . , xk les racines de Pn dans ]a, b[ et d’ordre impair.
k
On pose Q = (X − xi ) et, si k = 0, Q = 1. Si k < n montrer que Pn |Q = 0.
i=1
À l’aide du signe de Pn Q sur [a, b] en déduire que Pn est scindé à racines simples
dans ]a, b[ .
5. On suppose n 1.
n−1
a. Montrer que an−1 Pn − an XPn−1 s’écrit αk Pk où (α0 , . . . , αn−1 ) ∈ Rn .
k=0
b. En déduire l’existence de réels βn , γn et δn tels que :
Pn = (βn X + γn )Pn−1 + δn Pn−2 .
n est désormais fixé, n , (x , . . . , xn ) désigne le n-uplet des racines de
Pn rangées par ordre croissant.
6. Montrer qu’il existe un unique n-uplet (λ1 , . . . , λn ) de réels tel que pour tout Q
b n
dans Pn−1 on a : Q(t)π(t) dt = λk Q(xk ).
a k=1
Solution
1. .|. est bilinéaire symétrique et, si f ∈ C \{0} comme f 2 π est continue positive non
identiquement nulle sur [a, b], on a f |f > 0 d’après les propriétés de l’intégration.
2. On applique, pour tout n ∈ N, le procédé d’orthonormalisation de Schmidt à
(X k )0kn pour obtenir (Pk )0kn base orthonormale de Pn .
La famille ainsi obtenue (Pk )k∈N convient car, pour tout n ∈ N, la matrice de
passage de (X k )0kn à (Pk )0kn
est
triangulaire supérieure et son inverse a
pour coefficients diagonaux les X k |Pk , ce qui prouve que le coefficient dominant
1
de Pk est k > 0.
X |Pk
3. Pn−1 = Vect(P0 , . . . , Pn−1 ) donc Q ∈ Pn−1 ⇒ Q|Pn = 0.
4. Si k < n alors Q ∈ Pn−1 et donc Q|Pn = 0.
Or, par construction, les zéros de Pn Q dans ]a, b[ sont tous d’ordre pair, donc,
Pn Qπ est continue de signe constant sur [a, b] et d’intégrale nulle. Elle devrait être
nulle alors que deg(Pn Q) = n + k, c’est absurde. Par conséquent k = n et Pn est
scindé à racines simples dans ]a, b[ .
5. a. Par combinaison linéaire an−1 Pn − an XPn−1 ∈ Pn et le coefficient de X n est
an1 an − an an−1 = 0, d’où an−1 Pn − an XPn−1 ∈ Pn−1 = Vect(P0 , . . . , Pn−1 ).
b. Si k n−3 on a an−1 Pn −an XPn−1 |Pk = αk = an−1 Pn |Pk −an XPn−1 |Pk
d’où, comme Pn ⊥Pk , αk = −an XPn−1 |Pk = −an Pn−1 |XPk = 0 car
XPk ∈ Pn−2 et donc XPk ⊥Pn−1 .
Par suite an−1 Pn − an XPn−1 = αn−2 Pn−2 + αn−1 Pn−1 d’où le résultat en posant
an , αn−1 αn−2 .
βn = γn = et δn =
an−1 an−1 an−1
n
6. Si l’on pose, pour tout k ∈[[1, n]], ϕk : Pn−1 → R, Q → Q(xk ) et si λk ϕk est
k=1
X − xj
la fonction nulle, pour tout i ∈[[1, n]], en Li = cela donne λi = 0.
1jn
xi − xj
j=i
de dimension n donc base de cet espace
Par suite (ϕ1 , . . . , ϕn ) est libre dans Pn−1
vectoriel. b
Comme ϕ : Q → Q(t)π(t) dt ∈ Pn−1 , (λ1 , . . . , λn ) sont, par définition, les
Solutions
a
coordonnées de ϕ dans cette base.
336 Espaces préhilbertiens réels
13. Pour tout n ∈ N, comme (P0 , . . . , Pn ) est une base orthonormale de Pn , le polynôme
n
Qn = ck Pk est le projeté orthogonal de g sur Pn et on déduit du théorème de
k=0
n
Pythagore l’inégalité Qn 2 g2 , soit c2k g2 .
2 k=0
ck est une série à termes positifs et g2 majore les sommes partielles donc cette
∞
série converge et c2k g2 .
k=0
Solutions
17 - Familles sommables
Rappels de cours
1. Dénombrabilité
a. Définition. Un ensemble I est dit dénombrable lorsqu’il existe une bijection de
N sur I. Il est dit au plus dénombrable lorsqu’il existe une bijection d’une partie
D de N sur I.
b. Exemples et contre-exemple
• N, Z, Nk , Zk ainsi que Q et Qk pour k ∈ N , sont des ensembles dénombrables.
• Si (F n )n ∈ N est une suite d’ensembles finis non vides et deux à deux disjoints
alors Fn est dénombrable.
n∈N
• Une réunion dénombrable d’ensembles dénombrables l’est.
• R n’est pas dénombrable.
2. Familles sommables de nombres réels positifs
Dans la suite, on notera Pf (I) l’ensemble des parties finies de I.
a. Définitions. Soit u = (ui )i∈I une famille de réels positifs, indexée par un
ensemble dénombrable
I.
On dit que u est une famille sommable si la partie de
R définie par SJ (u) = ui J ∈ Pf (I) est majorée. La borne supérieure de
i∈J
cette partie est alors appelée la somme de la famille. Elle est notée S(u) = ui
i∈I
ou SI (u). Si u n’est pas sommable, on note S(u) = +∞.
b. Corollaire. Soient u = (ui )i ∈ I et v = (vi )i ∈ I deux familles de réels positifs tels
que, pour tout i ∈ I, ui vi .
(i) Si la famille v est sommable, la famille u est sommable et S(u) S(v).
(ii) Si la famille u n’est pas sommable, la famille v n’est pas sommable.
c. Théorème de sommation par paquets. Si (In )n ∈ N est une partition de I, pour
toute famille (ui )i ∈ I de nombres réels positifs,
∞ ∞
S(u) = ui = ui = SIn (u).
i∈I n=0 i ∈ In n=0
d. Théorème de Fubini. Soit u = (up,q )(p,q)∈N2 une suite double (i.e. une famille
indexée par N × N) de réels
positifs. u est sommable si, et seulement si,
(i) pour tout q dans N, up,q converge, on note vq sa somme,
p0
(ii) la série de terme général vq converge.
340 Familles sommables
∞
∞ ∞
∞
Dans ces conditions : up,q = up,q = up,q .
(p,q)∈N2 q=0 p=0 p=0 q=0
3. Familles sommables de nombres complexes
a. Définition. Une famille u = (ui )i∈I de nombres complexes est sommable si la
famille de réels positifs |u| = (|ui |)i∈I l’est.
b. Théorème et définition. Soit u = (ui )i∈I une famille sommable de nombres
complexes indexée par un ensemble dénombrable I. Pourtoute suite croissante
(Jn )n∈N de parties finies de I dont la réunion est I, la suite SJn (u) = ui
i∈Jn n∈N
converge et sa limite est indépendante
de (Jn )n . On l’appelle alors la somme de la
famille u et on la note : S(u), ou ui . On a |S(u)| S(|u|).
i∈I
c. Théorème de sommation par paquets. Soient (In )n ∈ N est une partition de
I et u = (ui )i ∈ I une famille sommable de nombres complexes de somme S(u).
∞
Pour tout n ∈ N, SIn (u) = ui est définie et, S(u) = ui = SIn (u).
i ∈ In i∈I n=0
d. Corollaire. Soient (ui )i ∈ I et (vj )j ∈ J deux familles sommables de nombres
complexes, de sommes respectives S(u) et S(v), alors la famille (ui vj )(i,j) ∈ I×J
est sommable de somme S(u)S(v).
e. Théorème de Fubini. La suite double de nombres complexes u = (up,q )(p,q)∈N2
est sommable si, et seulement
si,
(i) pour tout q dans N, |up,q | converge, on note vq sa somme,
p0
(ii) la série de terme général vq converge.
∞
∞ ∞
∞
Dans ces conditions : up,q = up,q = up,q .
(p,q)∈N2 q=0 p=0 p=0 q=0
4. Familles sommables, séries : le lien
a. Théorème. Une suite (un )n∈N à termes réels positifs est sommable si, et
∞
seulement si, la série un converge. Dans ces conditions : un = un .
n∈N n=0
b. Théorème. Une suite (un )n∈N à valeurs complexes est sommable si, et seulement
∞
si, la série un converge absolument. Dans ce cas : un = un .
n∈N n=0
c. Corollaire. Soit une suite (un )n∈N à valeurs complexes telle que
la série un
converge absolument. Pour toute permutation σ ∈ Sn , la série uσ(n) converge
∞
absolument et a pour somme un .
n=0
1
1. Soit (a, b) ∈ (R∗+ )2 . Montrer que la suite double est sommable
ap + bq (p,q)∈N2
si, et seulement si, a > 1 et b > 1. Donner dans ces conditions un majorant de la
somme de cette famille.
1
3. Pour (p, q) ∈ (N∗ )2 , on pose up,q = si p = q et up,p = 0. Montrer que,
p2 − q 2
pour tout q ∈ N , la série de terme général up,q , p 1 est convergente, et a pour
∗
3
somme 2 . La suite double (up,q )p1,q1 est-elle sommable ?
4q
4. Soit an une série à termes complexes absolument convergente.
n1
∗ 2 0 si p q + 1,
Si (p, q) ∈ N , on pose : up,q = pap
si 1 p q.
q(q + 1)
Montrer que up,q est sommable. Donner la somme de la famille.
p1,q1
5. Montrer que la famille (p + q)−α (p,q)∈N2 \{(0,0)} est sommable si, et seulement si,
α > 2. Dans ces conditions, donner sa somme à l’aide de la fonction
∞
1
ζ : ]1, ∞[→ R, x → x
n=1
n
6. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que la famille de réels positifs
(up,q )(p,q)∈(N∗ )2 où up,q = (p2 + q 2 )−α soit sommable.
8. Si l’on note d(n) le nombre de diviseurs de l’entier naturel non nul n, montrer que
la suite (d(n)e−n )n1 est sommable et que sa somme est :
∞ ∞
e−p .
d(n)e−n =
n=1 p=1
1 − e−p
∞
∞
1
9. Montrer que pour tout x ∈ ] − 1, 1[, 2 − x2
= ζ(2n + 2)x2n .
n=1
n n=0
∞ ∞ ∞ ∞
1. (−1)n
10. a. Calculer b. Calculer en fonction de ζ(3).
n=0
k! n=1
k3
k=n k=n
1
11. Montrer que la famille est sommable.
pq(p + q) p1,q1
∞
n
z z2 . Et si |z| > 1 ?
12. Montrer que ∀z ∈ C, |z| < 1, =
1 − z n=0 1 − z 2n+1
1 .
1. Posons up,q = Si la suite double de réels positifs (up,q )(p,q)∈N2 est
a p + bq
sommable, alors la série up,0 p0 converge.
Si 0 < a 1, la série up,0 p0 diverge grossièrement. Si a > 1, elle converge
−p
car up,0 p→∞
a qui est le terme général d’une série géométrique convergente.
En échangeant p et q, on peut conclure que si (up,q )(p,q)∈N2 est sommable, alors
a > 1 et b > 1.
Réciproquement : supposons a > 1 et b > 1. Comme : ∀(x, y) ∈ R2 , 2|xy| x2 + y 2
2 1
(puisque |x| − |y| 0), on a 0 < up,q a−p/2 b−q/2 = vp,q .
2
1
On déduit de Fubini que (vp,q ) est sommable de somme S(v) = √ √ .
2(1 − a)(1 − b)
Donc u est sommable et 0 < S(u) S(v).
∞
z nb
2. |z| < 1 ⇒ = un,k où un,k = (−1)k z nb+k(na+c) .
1 − z na+c
k=0
|z|nb
Pour n ∈ N, la série |un,k | k0 converge et a pour somme vn = .
1 − |z|na+c
nb
Comme vn n→∞ |z| : terme général d’une série géométrique convergente, puisque
0 |z| < 1 (car b > 0 et |z| < 1), la suite double (un,k ) est sommable d’après le
b
∞
∞ ∞ ∞ ∞
z nb .
théorème de Fubini et l’on a : un,k = un,k =
n=0 n=0 n=0
1 − z na+c
k=0 k=0
Familles sommables 343
∞
∞ ∞
∞
n ∞
z kc .
D’autre part, un,k = (−1)k z ck z b+ka = (−1)k
1 − z b+ak
k=0 n=0 k=0 n=0 k=0
D’où le résultat.
1 1 1
3. up,q = − si p = q et q = 0. Si (up,q ) est sommable, il en est de
2q p − q p+q
∞ ∞ ∞ ∞
même de (−up,q ). Or −up,q = uq,p , donc up,q = up,q = 0. ()
p=1 q=1 q=1 p=1
N
1
N
−q N
+q q N
+q
1 1 1 1 1 1.
∀N 2q, − = − = + −
p − q p + q k k k 2n k
p=1 k=1−q k=q+1 k=1−q k=N −q+1
p=q k=0 k=2q k=0
q
1 1 3 1
N
2q
+q
Comme + = et rq (N ) = ∈ 0, , on déduit
k 2n 2q k N −q+1
k=1−q k=N −q+1
k=0
par encadrement, que rq (N ) −−−−→ 0. Donc la série up,q p1 converge et a
N →∞
∞ ∞ ∞
3 3 1
pour somme 2 . D’où up,q = = 0 ce qui contredit ().
4q q=1 p=1
4 q=1 q 2
∞
∞
∞
1
4. Pour tout p 1, |up,q | = |up,q | = p|ap | = |ap | car
q=1 q=p q=p
q(q + 1)
∞
1
N
1 1 1
∞
1 1 1
= − = lim − = lim −
q=p
q(q + 1) q=p
q q+1 N →∞
q=p
q q+1 N →∞ p N +1
par télescopage. On déduit du théorème de Fubini pour les familles de nombres
complexes et de l’absolue convergence de ap que (up,q )p1,q1 est sommable. Le
∞
calcul précédent en remplaçant |ap | par ap donne la somme de la famille : ap .
p=1
5. Jn = (p, q) ∈ N2 0 < p + q n est une partie finie de N2 . La suite (Jn )n est
croissante et de réunion N2 . Avec
les notations du
cours, on a :
n n
1 1 k + 1.
SJn (u) = = =
(p + q)α (p + q)α kα
0<p+qn k=1 p+q=k k=1
De II.B.2. et des résultats sur les séries de Riemann, on déduit que la suite double
1
de réels positifs α
est sommable si, et seulement si, α > 2. Sa
(p + q) p+q>0
somme est S(u) = lim SJn (u) = ζ(α) + ζ(α − 1).
n→∞
seulement si, α > 1. Donc, si α 1, la suite (up,q )(p,q)∈(N∗ )2 n’est pas sommable.
D’un corollaire et des résultats sur les séries de Riemann, on déduit que la suite
double de réels positifs (vp,q )(p,q)∈(N∗ )2 est sommable si α > 1.
Donc, si α > 1, la suite (up,q )(p,q)∈(N∗ )2 est sommable.
344 Familles sommables
1 1
7. a. um,n = − si m ∈ N et n ∈ N .
(m + n2 ) (m + n2 + 1)
∞
1
Par télescopage puis passage à la limite, um,n = 2 .
m=0
n
1
Comme la série converge, on peut conclure que la suite double à termes
n2
∞
1 π2 .
positifs (um,n )(m,n) ∈ N×N est sommable de somme S(u) = =
n=1
n2 6
b. Notons Ik = {(m, n) ∈ N × N | m + n = k} et Jk = {n ∈ N | n k}.
2 2
théorème de Fubini pour les familles de réels positifs que (un,k ) est sommable et
∞
1 2k
∞ ∞ ∞ ∞ ∞ ∞
1
un,k = un,k i.e. = x .
n=1 k=0
n2 − x 2 n2k+2
k=0 n=1 k=0 k=0 n=1
Le résultat est ainsi prouvé.
∞
1 k
1 k+1
10. a. Notons un,k = si k n . ∀k ∈ N, un,k = = = vk .
k! k! k!
0si k < n n=0 n=0
N N
N
1 1
∀N > 1, vk = + −−−−→ 2e.
(k − 1)! k! N →∞
k=0 k=1 k=0
Il découle du théorème de Fubini pour les familles de réels positifs que la famille
(un,k ) est sommable de somme égale à 2e.
(−1)p ∞ q
b. Notons up,q = si q p . Alors |up,q | =
1 1
= 2.
q! q 3 q
0 si q < p p=1 p=1
1
On déduit de la convergence de la série de Riemann et du théorème de
q2
Fubini pour les familles de nombres complexes que la famille (up,q ) est sommable
∞ q ∞
(−1)p −1 + (−1)q .
de somme S = =
q=1 p=1
q3 q=1
2q 3
En effet, en tant que somme de termes d’une suite géométrique,
q
−1 − (−1)q+1 −1 + (−1)q
(−1)p = = = −1 si q est impair et 0 sinon.
p=1
1 − (−1) 2
∞
1 7
Donc S = − = − ζ(3).
(2k + 1)3 8
k=0
2n n n−1
1 1 1
En effet, 3
= 3
+ donne, par passage à la limite quand
k (2k) (2k + 1)3
k=1 k=1 k=0
1
n → ∞, puisque les 3 séries considérées sont convergentes : ζ(3) = ζ(3) − S
8
∞ ∞
2n+1 k
n
z2 2n
12. Soit z ∈ C fixé tel que |z| < 1. Alors = z z = un,k
1 − z 2n+1 k=0 k=0
346 Familles sommables
∞
n
(2k+1)2n |z|2 2n
où un,k = 2 . Comme |un,k | = 2n+1 n→∞ |z| : terme général
k=0
1 − |z|
d’une série convergente, la famille de nombres complexes (un,k ) est sommable.
∞
z
un,k = zq = zq = car tout entier q 1 s’écrit
1 − z
(n,k) ∈ N2 q ∈ N q=(2k+1)2 q=1
n
Rappels de cours
1. Ouverts, continuité
R2 est muni de la norme euclidienne canonique.
On posera m0 = (x0 , y0 ) et m = (x, y).
• Si r > 0 la boule ouverte de centre m0 et de rayon r est m ∈ R2 m0 m < r ;
on la note B(m0 , r), ainsi m ∈ B(m0 , r) ⇐⇒ (x − x0 )2 + (y − y0 )2 < r2 .
• Si U ⊂ R2 on dit que U est ouvert si pour tout m0 dans U il existe r > 0 tel
que B(m0 , r) ⊂ U .
Une boule ouverte est un ouvert, une réunion de boules ouvertes est un ouvert, R2
est ouvert, R2 privé d’un ensemble fini reste ouvert.
• Si U est un ouvert de R2 une application f de U dans R est dite continue si pour
tout m0 ∈ U et ε > 0, il existe r > 0 tel que m ∈ B(m0 , r) ⇒ f (m) − f (m0 ) < ε.
On note C(U, R) l’ensemble des telles applications.
C(U, R) est une sous-algèbre de F(U, R), si f ∈ C(U, R) et f (U ) ⊂ R alors
1
∈ C(U, R).
f
On désigne désormais, sauf mention contraire, par U un ouvert et par
f une application de U dans R.
2. Dérivées partielles
• Si m0 ∈ U on dit que f admet en m0 une dérivée partielle par rapport à
la première (resp. deuxième) variable si l’application t → f (x0 + t, y0 ) resp.
∂f ∂f
t → f (x0 , y0 + t) est dérivable en 0 et on note alors (m0 ) resp. (m0 ) sa
∂x ∂y
∂f f (x0 + t, y0 ) − f (x0 , y0 )
dérivée en 0 ; ainsi (m0 ) = lim par exemple.
∂x t→0
t=0
t
∂f ∂f
Remarque : l’existence de et sur U n’entraı̂ne pas la continuité de f .
∂x ∂y
• On dit que f est de classe C 1 sur U , et l’on écrit f ∈ C 1 (U, R), lorsque f admet en
tout point de U des dérivées partielles par rapport aux deux variables et lorsque
celles-ci sont continues.
348 Fonctions de deux variables
4. Extremums
• Une application f d’une partie A de R2 dans R admet en m0 ∈ A un maximum
local s’il existe r > 0 tel que ∀m ∈ B(m0 , r) ∩ A, f (m) f (m0 ).
Le maximum est global si ∀m ∈ A, f (m) f (m0 ).
On définit de même un minimum local, un minimum global.
Un extremum est un maximum ou un minimum, un extremum global est donc a
fortiori un extremum local.
• Si f ∈ C 1 (U, R) admet en m0 ∈ U un extremum local alors m0 est un point
critique de f i.e. ∇f (m0 ) est nul.
Remarque : bien entendu les points critiques ne sont pas tous des extremums
locaux.
1. Que peut-on dire des dérivées partielles d’un élément f de C 1 R2 , Rn vérifiant :
∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) + f (y, x) = 0 ?
7. Déterminer f ∈ C 1 R2 , R bornée et telle qu’il existe (a, b) dans R2 vérifiant
∂f ∂f
f =a +b .
∂x ∂y
x y
8. Déterminer les extremums de f : (x, y) → + + 1.
y x
∂f ∂f
11. Résoudre l’équation 2xy + (1 + y 2 ) = 0 sur U = (x, y) ∈ R2 x > 0 à
∂x ∂y
u2 + v 2 , u .
l’aide du changement de variable (x, y) =
2 v
∂f ∂f
1. La règle de la chaı̂ne fournit : ∀(x, y) ∈ R2 , (x, y) + (y, x) = 0.
∂x ∂y
2. a. et b. à vérifier.
∂f −2xy ∂f 1 + x2 .
3. (x, y) = 2 2 2
; (x, y) = 2
∂x (x + 1) + y ∂y (x + 1)2 + y 2
∂f ∂f
4. (x, y) = (y − z)(2x − y − z) ; (x, y) = (x − z)(x − 2y + z) ;
∂x ∂y
∂f
(x, y) = (x − y)(−x − y + 2z).
∂z
∂f −y ∂f x .
5. (x, y) = 2 et (x, y) = 2
∂x x + y2 ∂y x + y2
∂f ∂f
6. Soit (x, y)R2 . g est dérivable sur R et ∀t ∈ R, g (t) = (tx, ty)x + (tx, ty)y
∂x ∂y
∂f ∂f
mais aussi g (t) = f (x, y) d’où f (x, y) = g (0) = (0, 0)x + (0, 0)y.
∂x ∂y
Donc il existe (α, β) ∈ R tel que ∀(x, y) ∈ R , f (x, y) = αx + βy.
2 2
1C
8. f est de classe 1
sur l’ouvert U = R2 \ (Ox ∪ Oy) et les points critiques sont
y
=
solution de y x2 i.e. x2 = y 2 .
1 x
=
x y2
Fonctions de deux variables 351
1 1 t2 − 1
La fonction g : t → t + + 1 est de classe C 1 sur R et g (t) = 1 − 2 =
t t t2
d’où le tableau de variations
−∞ −1 0 1 +∞
g + 0 − − 0 +
g −∞ −1 −∞ + ∞ 3 +∞
u2 + v 2 , u
11. L’application Φ : U → U, (u, v) → est une bijection dont les
2 v
coordonnées sont de classe C 1 .
352 Fonctions de deux variables
2x , 2x
Les coordonnées de sa réciproque (x, y) → y le sont
1 + y2 1 + y2
également. On pose g = f ◦ Φ.
u2 + v 2 ∂g u(u2 + v 2 ) ∂f u2 + v 2 ∂f
On a (u, v) = 2 Φ(u, v) + 2
Φ(u, v) et donc
v ∂u 2v ∂x v ∂y
∂g
f est solution si, et seulement si, est nulle sur U i.e. si, et seulement si, il existe
∂u
ϕ ∈ C R, R telle que, pour tout (u, v) ∈ Ω, g(u, v) = ϕ(v).
1
Donc f est solution i.e. si, et seulement si, il existe ϕ ∈ C 1 R, R telle que, pour
2x .
tout (x, y) ∈ U, f (x, y) = ϕ y
1 + y2
MATHS MP2I-MP2I
-:HSMDOA=UY][\[: